Chirurgie ORL Assistée Par Ordinateur PDF
Chirurgie ORL Assistée Par Ordinateur PDF
Chirurgie ORL Assistée Par Ordinateur PDF
Mots clés : Chirurgie assistée par ordinateur ; Chirurgie infodromique ; Chirurgie des sinus ;
Chirurgie de la base du crâne ; Stéréotaxie
Plan ■ Introduction
¶ Introduction 1 La chirurgie assistée par ordinateur a pour but d’offrir au
chirurgien une assistance sous forme de guidage lors d’interven-
¶ Histoire de la chirurgie infodromique 2
tions portant sur des régions anatomiques complexes, à haut
Chirurgie stéréotaxique sur cadre 2
risque fonctionnel ou vital et où l’étroitesse de la voie d’abord
Radiologie cranioencéphalique 2 pratiquée ne permet pas un repérage direct constant, visuel et
Stéréotaxie sans cadre 2 tactile. Cette définition élimine les situations périopératoires où
Chirurgie craniofaciale assistée par ordinateur 3 l’ordinateur est présent, comme il l’est d’ailleurs devenu dans la
¶ Concepts fondateurs de la chirurgie assistée par ordinateur 3 plupart des actes, même les plus courants, de toute activité
Systèmes de localisation spatiale 3 professionnelle. Nous écartons également de ce cadre la cyber-
Mise en œuvre d’un système de navigation chirurgicale 4 chirurgie ou chirurgie réalisée par robot, car elle pose des
¶ Précision 6 problèmes différents, encore imparfaitement résolus, et qu’elle
n’est pas chirurgie puisque, étymologiquement, la chirurgie est
¶ Navigation couplée à un microscope opératoire 7 un acte manuel.
¶ Indications de la chirurgie infodromique en ORL 7 D’un point de vue sémantique, cette technologie encore
Chirurgie endoscopique des sinus de la face et de la base neuve n’a pas de nom définitif. Le terme de « chirurgie guidée
antérieure du crâne 7 par l’image » est souvent utilisé, mais il ne permet pas d’en
Chirurgie neurotologique et de la base latérale du crâne 10 distinguer la chirurgie vidéoendoscopique qui se pratique sans
Chirurgie pédiatrique 12 ordinateur. Les termes « neuronavigation » et « sinusonaviga-
¶ Règles d’utilisation 12 tion » sont trop restrictifs. Le terme franglais surgétique parfois
avancé, quoique concis, est vide de toute étymologie et donc de
¶ Conclusion : intérêt et limites de la chirurgie infodromique 13 sens. L’acronyme CAO est déjà réservé pour signifier la concep-
tion assistée par ordinateur. Nous proposons le terme de
« chirurgie infodromique » (de « info », en référence à la nature
intrinsèquement numérique de cette technique, et « dromos » :
trajet, chemin, en grec).
■ Histoire de la chirurgie
infodromique
La chirurgie assistée par ordinateur a pour objet essentiel
d’offrir à l’opérateur une assistance sous forme de guidage, dans
le but d’améliorer la précision de son geste. Pour cette raison, il
semble logique de la considérer comme le prolongement naturel
de la chirurgie stéréotaxique, née bien avant l’ère des ordina-
teurs puisque les premiers cadres stéréotaxiques sont apparus à
la fin du siècle dernier.
Écran d'affichage
Station
informatique
Imagerie Système
TDM de localisation
IRM spatiale
à haute résolution situées à distance du champ opératoire. Ces • recalage de ces images pour les placer dans le même système
caméras analysent par stéréotriangulation la position d’un de coordonnées que celui du localisateur spatial ;
minimum de deux à trois diodes électroluminescentes émettant • calibrage de l’instrument chirurgical : en effet, le localisateur
dans le proche infrarouge et fixées sur l’instrument chirurgical. ne connaît que la position de son capteur fixé à l’instrument.
Ces diodes peuvent éventuellement être remplacées par des Le chirurgien, lui, ne s’intéresse qu’à la position de l’extré-
sphères recouvertes de microprismes réfléchissant la lumière mité active de son instrument. Il convient donc d’indiquer à
infrarouge émise par un projecteur placé dans la baie de caméra la machine les caractéristiques dimensionnelles de cet
(système passif), ce qui permet de s’affranchir du câble alimen- instrument. C’est le calibrage, opération simple et rapide mais
tant les diodes. Leur précision est excellente, de l’ordre du demi- qui doit être renouvelée chaque fois que l’instrument chirur-
millimètre pour les systèmes à diodes électroluminescentes, un gical choisi comme sonde par l’opérateur est modifié ;
peu moins bonne pour les systèmes passifs. Mais ils ont • enfin, vérification de la cohérence des informations retour-
l’inconvénient d’interrompre leur fonctionnement dès qu’un nées par le système avant de débuter l’intervention.
objet s’interpose entre la ligne de vue des caméras et les diodes
émettrices. Il en résulte une ergonomie difficile à gérer, puisque Recalage des images
le chirurgien n’est plus libre de positionner ses aides, ses
Principe général
instruments et ses mains à sa guise. La baie de caméra est
encombrante et surtout fragile car elle contient un système de La position et l’orientation de la tête du patient sur les
lentilles cylindriques susceptibles de se défocaliser lors de chocs, images dépendent de la manière dont celui-ci a été installé sur
entraînant une perte de précision. Aussi, si ces systèmes la table radiologique vis-à-vis du tube radiogène. Il n’y a bien
apparaissent très adaptés à la gestuelle quasi statique de la sûr aucune raison pour que, une fois allongé sur la table
neurochirurgie pour laquelle ils ont été primitivement conçus, d’opération, sa position vis-à-vis du localisateur soit identique.
ils semblent l’être beaucoup moins pour la dynamique gestuelle Le but du recalage est de déterminer les équations de transfert
des interventions ORL. permettant de convertir les coordonnées de tout point retourné
par le localisateur, de sorte qu’il corresponde exactement au
Systèmes électromagnétiques point homologue dans le système de coordonnées des images.
C’est un problème complexe. La manière la plus simple de le
Ils sont d’apparition récente. Ils reposent sur la génération résoudre consiste à fournir à la machine les coordonnées d’un
d’un champ magnétique alternatif selon trois axes orthogonaux. certain nombre de points pris sur le visage et le crâne du
Un capteur constitué de bobinages également orthogonaux patient, et à sélectionner ces mêmes points sur les images. Pour
déduit sa position et son orientation vis-à-vis de l’émetteur en ce faire, on peut utiliser, soit des repères anatomiques naturels
fonction du champ relatif induit dans chacun de ses bobinages. (nasion, canthis interne et externe, tragus, jonction nasolabiale),
Les champs magnétiques décroissant selon une puissance soit des marqueurs radio-opaques collés sur la peau ou vissés
cubique de la distance à la source, la sensibilité et la résolution dans la table externe du crâne. Cette deuxième technique est la
de ces systèmes sont excellentes, de l’ordre du dixième de plus contraignante pour le patient comme pour l’opérateur
millimètre. L’avènement d’échantillonneurs électroniques à puisqu’elle nécessite un examen radiologique spécifique suivi du
haute résolution et grande cadence, intégrés à des processeurs geste chirurgical dans un délai aussi court que possible, pour
digitaux de signal, devrait encore accroître ces performances. éviter la gêne entraînée par des plots vissés ou le risque de
Cette technologie est très robuste et suffisamment miniaturisa- déplacement de marqueurs collés. Mais elle est plus précise que
ble pour pouvoir faire oublier au chirurgien sa présence sur le la précédente puisqu’elle n’est pas tributaire de l’habileté de
site opératoire. Autre avantage, ils fonctionnent sans restriction l’opérateur à repérer un point tridimensionnel sur l’imagerie et
quelle que soit la position de l’opérateur, de ses instruments ou à viser avec exactitude ce même point sur le patient.
de ses aides, puisqu’ils ne sont pas tributaires d’un axe de vision
à préserver. L’émetteur, mesurant généralement 1 ou 2 cm3, Recalage surfacique
peut être fixé directement sur le patient, supprimant le capteur
Certains systèmes (VectorVision II®, BrainLab, Allemagne ;
de référence requis par les systèmes infrarouges et divisant ainsi
Système DigiPointeur®, Collin-ORL, France) résolvent élégamment
par un facteur 2 l’erreur de mesure. Les premiers systèmes
ce problème grâce à un algorithme de recalage surfacique. Son
avaient un inconvénient majeur, celui d’être sensibles aux
principe consiste à recréer un modèle surfacique tridimension-
masses métalliques inévitablement présentes dans le champ
nel interpolé à la résolution désirée à partir du volume d’ima-
opératoire. Ce défaut est à présent largement corrigé grâce à une
ges, puis, après acquisition de quelques centaines de points
technologie complexe de génération et de traitement du signal
prélevés aléatoirement sur le visage du patient à l’aide d’une
éliminant la plupart des distorsions métalliques. Cette techni-
sonde assujettie au localisateur, d’ajuster rotations et transla-
que électronique peut aussi être combinée à des algorithmes
tions de manière itérative, jusqu’à obtenir la superposition
capables de prédire avec une très forte probabilité l’occurrence
optimale des points sur le modèle surfacique. Des artifices
d’une distorsion et, sur la base d’un modèle mathématique
algorithmiques permettent d’éviter une convergence erronée
préétabli, de corriger l’erreur ainsi détectée, par exemple par la
vers un minimum local. Cet ajustage qui ne réclame que
méthode des éléments finis. L’emploi d’un capteur témoin
quelques secondes de calcul est réalisé automatiquement par
additionnel permet d’accroître encore la fiabilité du système en
l’ordinateur. Cette technologie présente des avantages pratiques
avertissant l’utilisateur de la survenue d’une erreur non corrigée.
importants :
Cette technologie confère désormais à ces localisateurs une
• il n’est pas nécessaire de prévoir un examen radiologique
fiabilité au moins égale à celle des systèmes infrarouges, sans
spécial pour l’intervention ;
leurs inconvénients.
• le procédé, simple et très rapide, est peu opérateur-
dépendant ;
Mise en œuvre d’un système de navigation • l’appariement des points est réalisé avec une précision
mathématique théorique plusieurs milliers de fois supérieure
chirurgicale à la main d’un opérateur ;
Quel que soit le type de système considéré, sa mise en œuvre • mais surtout, le nombre de points mis en jeu pour le recalage
requiert invariablement les étapes suivantes : peut être très élevé comparativement aux quelques 5 ou
• réalisation d’une imagerie, transfert de la série d’images sur la 10 points des méthodes traditionnelles. L’optimisation
station informatique du navigateur (via un réseau ou un mathématique du recalage dépendant de la racine carré du
support tel qu’un CD-rom) et traitement de ces images, nombre de points mis en jeu, il en résulte un gain sensible
généralement livrées au format DICOM (norme internationale de précision.
des systèmes d’imagerie médicale digital imaging and commu- L’utilisation d’un faisceau laser (VectorVision II®, BrainLab,
nication in medicine), pour les rendre accessibles à la naviga- Allemagne) améliore encore la simplicité de cette opération
tion ; mais son usage est limité à des zones cutanées parfaitement
Tableau 1.
Systèmes de chirurgie infodromique disponibles et, à titre indicatif, leurs caractéristiques essentielles.
Système VectorVision II® DigiPointeur 6300-V® Instatrack® LandMarx® SNS®
(Fig. 8) (Fig. 5) (Fig. 7) (Fig. 6)
Fabricant Brainlab, Heimstetten, Hôpital Desgenettes / Société GEMS/VTI, Wilmington, Medtronic-SNT, Louis- Strycker-
Allemagne Collin-ORL, Cachan, France États-Unis ville, États-Unis Leibinger, Por-
tage, États-Unis
Technologie du localisateur Optique passive Électromagnétique super- Électromagnétique Optique active ou pas- Optique active
pulsée sive
Système de référencement Bandeau frontal ou Bandeau frontal ou pièce buc- Casque temporofrontal ou Arceau métallique péri- Trépied frontal
trépied vissé cale autostatique broche vissée crânien ou trépied vissé Masque collé
Applications couvertes Neurochirurgie ORL- chirurgie latérale ORL ORL ORL-CMF
ORL de la base du crâne Neurochirurgie Neurochirurgie
Orthopédie Orthopédie Orthopédie
Adaptation instrumentale Tous instruments Tous instruments Instruments spéciaux Instruments spéciaux Instruments
ou à usage unique spéciaux
Type de recalage Recalage automatique Recalage automatique Recalage préétabli Recalage manuel sur Recalage manuel
surfacique surfacique sur casque points de repères sur points de re-
pères
Nécessité de porter un Non Non Oui : casque Oui : marqueurs Oui : marqueurs
dispositif spécial durant
l’imagerie pour une Clichés standards Clichés standards
précision optimale
Capacités de planning Mensurations et analyse Mensurations et analyse 3D Non Mensurations Non
chirurgical 3D volumique volumique
Mode de pilotage per- Écran tactile Souris Souris Souris Stylet
opératoire du système Télécommande IR Télécommande IR Écran tactile Pédalier Pédalier
Commandes vocales
Temps d’installation (selon 9 min [9] 6 min [10] 10 min [11] 20 à 40 min [12] NC
référence bibliographique citée)
IR : infrarouge ; NC : non communiqué. CMF : cranio-maxillo-facial.
glabres et semble moins précis que l’acquisition au moyen d’un machine. C’est là une philosophie essentielle, sans laquelle
palpeur [9], le spot laser pouvant se trouver à cheval sur des l’usage d’un système de navigation peut s’avérer plus dangereux
points à forte déclivité. que bénéfique.
Figure 5. Système DigiPointeur®, Collin-ORL-CMF, France. Figure 7. Instatrack®, GEMS, Wilmington, Ma, États-Unis.
■ Navigation couplée
“ Causes fréquentes à un microscope opératoire
d’imprécision pour un système L’emploi d’un microscope opératoire en tant qu’instrument
de navigation pose un certain nombre de problèmes tendant à
de navigation dégrader la performance du repérage spatial et qui doivent être
connus de l’utilisateur.
Imagerie mal réalisée : L’extrémité de l’instrument habituellement utilisée comme
• protocole non respecté sonde est ici remplacée par un point virtuel projeté dans
• bougé patient. l’oculaire du microscope et correspondant à peu près (mais pas
exactement) au centre du champ optique. Cet oculaire muni
Recalage imprécis :
d’un réticule en forme de croix doit être installé du côté de l’œil
• procédure mal respectée dominant de l’opérateur. Après calibrage, le système de naviga-
• prise de repères inconsistants. tion renvoie la position de ce point virtuel lorsque l’opérateur
Déplacement de l’ancillaire de référencement : fait parfaitement coïncider, et avec une mise au point optimale,
• ancillaire inadapté au geste programmé la mire de l’oculaire sur une structure anatomique.
• traction excessive sur l’ancillaire. Cependant, pour les bons microscopes ayant une profondeur
Instrument mal calibré : de champ de plusieurs centimètres, il est difficile d’effectuer un
• capteur mal assujetti à l’instrument pointage précis le long de l’axe optique. À cette limitation
• positionnement incorrect de l’instrument vis-à-vis du s’ajoutent les imperfections optiques (mauvaise superposition
plot de calibrage des champs lors du changement de grossissement, distorsion
optique, jeu dans les mécanismes de zoom ou de mise au point)
• pression excessive sur l’instrument
qui diminuent sensiblement la précision globale du couple
• utiliser des instruments rigides navigateur + microscope. Plusieurs études [20-22] montrent que
• ne pas déformer l’instrument durant la mesure. l’intégration d’un microscope dans la chaîne de navigation y
ajoute une erreur systématique, de l’ordre de 2 à 3 mm.
Certains microscopes équipés d’un sondeur laser peuvent
améliorer le problème de visée, mais leur coût est prohibitif.
tend à minimiser l’erreur et ne permet pas de connaître la En pratique, nous pensons que la navigation avec microscope
pertinence ou fiabilité du système, même associée, ce qui n’est ne se justifie que pour les applications neurochirurgicales avec
pas toujours le cas, à l’écart-type, au minimum et au maximum injection d’image. Dans ce cas, une cible définie lors du
de ces mesures. Exprimer la précision sous une forme d’espé- planning chirurgical est visée par l’opérateur qui voit simulta-
rance probabiliste (par exemple au 95e percentile) serait plus nément le champ opératoire et la projection des contours de la
contributif, même si le bruit d’erreur des systèmes de navigation cible dans l’oculaire. En ORL, où les exigences de précision sont
n’a généralement pas une distribution normale, c’est-à-dire de souvent plus élevées et où les systèmes électromagnétiques
type gaussienne, en raison de biais nettement orientés dans la offrent une grande liberté d’installation et de gestuelle, la
chaîne de mesure. L’usage de quantiles, plus conforme aux navigation au microscope nous semble dénuée d’intérêt
canons de la métrologie, aurait l’avantage de donner à l’opéra- pratique.
teur un intervalle de confiance utilisable [4, 16, 17]. Une norme
devra sans doute être créée pour éviter à des fabricants
d’annoncer une précision globale nettement meilleure que la ■ Indications de la chirurgie
taille du pixel (ou point élémentaire) des images ! infodromique en ORL
Le volume englobé dans la mesure est également important
à préciser : cent mesures prises à quelques millimètres de Même si le champ d’application de cette technologie tend à
distance n’apprécient pas la précision de la même manière que augmenter de jour en jour, les principales indications ORL
cent autres mesures réparties dans un volume de 1 dm3. Or, ce concernent d’une part la chirurgie des sinus et de la base
volume de mesure n’est qu’exceptionnellement rapporté dans antérieure du crâne, d’autre part l’otoneurochirurgie et la
les études disponibles. chirurgie latérale de la base du crâne (Tableau 2).
Par ailleurs, les études de précision menées par des équipes
chirurgicales indépendantes ne reposent le plus souvent que sur Chirurgie endoscopique des sinus de la face
une appréciation visuelle perendoscopique du vecteur-erreur,
avec néanmoins des résultats parfois exprimés en centièmes de et de la base antérieure du crâne
millimètre. Seuls des protocoles utilisant des marqueurs de
référence implantés de manière stable dans l’os permettent une
Chirurgie ethmoïdale (Fig. 9)
analyse rigoureuse de la distribution volumique de l’erreur. Mais Le problème posé par la perte habituelle des repères lors de
de telles études sont bien sûr lourdes à mener et éthiquement reprises chirurgicales d’évidements ethmoïdaux est facilement
discutables car sans bénéfice direct pour le patient ; et celles résolu avec l’aide du navigateur. Même pour des gestes de
menées en laboratoire sur des pièces fantômes sont trop première intention, celui-ci reste d’un bénéfice certain pour
éloignées de la réalité chirurgicale pour être intéressantes. accéder rapidement à une cellule de l’agger nasi à réséquer ;
À ces remarques près, la plupart des systèmes de navigation situer exactement le plan du toit ethmoïdal parfois confondu
ont une précision globale inférieure à 2 mm. Les machines de avec le plan de cellules suprabullaires d’une résistance atypique
dernière génération ont même une précision qui peut aller en (néo-ostéogenèse densifiante) ; repérer le trajet des artères
deçà du millimètre dans le volume opératoire utile, lorsqu’elles ethmoïdales antérieures (très souvent identifiables en corrélant
sont correctement mises en œuvre. Il convient cependant de les coupes triplanaires) ; réaliser un évidement régulier et
remarquer que cette précision dépend d’une chaîne où inter- complet notamment le long de la lame orbitaire où l’optique à
viennent de nombreux facteurs : qualité de l’imageur, de son 45° manipulée côté droit par un opérateur droitier (et vice
calibrage et de ses paramètres de réglage [18, 19]; immobilité plus versa) tend à mésestimer les cellules les plus latérales du groupe
ou moins complète du patient durant l’examen ; précision bullaire ; ou encore ouvrir largement une cellule ethmoïdale
intrinsèque du localisateur spatial ; précision de l’opérateur postérieure reculée jouxtant un nerf optique dangereusement
réalisant le recalage ; performance de l’algorithme de calcul du exposé. Enfin, lorsque les conditions sont hémorragiques, il
recalage ; précision du calibrage dimensionnel de l’instrument, demeure possible, dans les limites de la prudence et du bon
lequel doit être parfaitement rigide pour n’induire aucune erreur sens, de poursuivre un évidement ethmoïdal qui aurait dû, sans
supplémentaire due à sa déformation. cette assistance, être abandonné.
Tableau 2.
Principales indications de la chirurgie infodromique en oto-rhino-laryngologie.
Sinus et base antérieure du crâne Base latérale du crâne Indications marginales
Éthmoïdectomie Chirurgie de l’angle pontocérébelleux Infiltrations tronculaires sous guidage stéréotaxique
(branches V2 et V3 du nerf trijumeau)
Sinusotomie frontale (Draf II-III) - Voie sus-pétreuse Extraction de corps étrangers
Sphénoïdotomie - Voies postérieures Traumatologie faciale
Hémostase d’épistaxis majeures Indications spécifiquement pédiatriques :
- atrésies choanales
- agénésies du méat acoustique externe
- syndromes polymalformatifs
Dacryo-cysto-rhinostomie Décompression de sac endolymphatique
Orbitotomie décompressive
Décompression de nerf optique Implants cochléaires (en phase d’étude)
Hypophysectomie transsphénoïdale
Fermeture de brèches méningées
Résection de carcinomes limités
Abord des fosses ptérygopalatine et infratemporale (kys-
tes, corps étrangers, fibromes nasopharyngiens)
Repérage de limites de volets frontaux ostéoplastiques
peut être menée avec une grande précision et déconfiner à peu significatifs nombreux (toit ethmoïdal antérieur, parois du sinus
de frais un sinus frontal pathologique. frontal, lame orbitaire) permet de vérifier avec certitude la
La résection du plancher des sinus frontaux (« Lothrop précision du guidage selon les trois axes de l’espace. Il est dès
endoscopique » modifié par Draf, type III) doit satisfaire deux lors possible de s’appuyer sur des données certaines pour fraiser
critères essentiels mais contradictoires : aménager les meilleures latéralement tout l’os possible vers l’orbite puis réséquer le
conditions de redrainage de ce sinus, c’est-à-dire être aussi septum interfrontal sans atteindre le plan méningé (Fig. 12). Les
généreuse que possible, tout en respectant formellement les instruments longs et fins généralement requis pour progresser
structures nobles immédiatement avoisinantes : méninge, au-delà de l’ostium frontal étant plus flexibles, il convient de
placodes olfactives, cône orbitaire. Plus souvent indiquée chez s’assurer qu’aucune contrainte excessive ne leur est appliquée
des patients multiopérés, elle s’adresse à des zones fréquemment avant de noter leur position sur l’écran. En fin d’intervention,
bloquées par une fibrose hémorragique. La proximité de repères l’utilisation d’un pointeur effilé nous permet de relever exacte-
ment la surface de l’orifice de drainage et de l’enregistrer afin Abord de la fosse infratemporale et de l’espace
d’en surveiller plus tard l’évolution sur l’imagerie post- ptérygomaxillaire
opératoire.
L’utilisation d’un système de navigation rend obsolète Les lésions abordées peuvent être de nature très variable :
l’intérêt du clou de Lemoyne en tant que moyen de repérage de extraction de corps étrangers tels que projectiles, dent de sagesse
l’ostium frontal. En revanche, s’il reste indiqué pour procéder à migrée ou foret dentaire cassé, kystes de la grande aile du
un lavage rétrograde d’un sinus frontal, le navigateur facilite sa sphénoïde (Fig. 14), ou encore s’inscrire dans le cadre du
mise en place. traitement d’un fibrome nasopharyngien (Fig. 15). La conjonc-
tion de l’endoscope et du navigateur permet ainsi de traiter par
Hypophysectomie transsphénoïdale un abord peu invasif certaines des lésions relevant généralement
de voies transfaciales, transzygomatiques, ou infratemporales,
La résection des macroadénomes hypophysaires par voie autrement plus lourdes [26-28]. Compte tenu des risques cicatri-
endonasale, proposée dès 1992 par Jankowski [23], permet un ciels et de croissance faciale perturbée propres à cette chirurgie
abord sans incision cutanée ni gingivale, avec une dissection concernant plus spécifiquement l’enfant, il s’agit là d’un
minimale. L’emploi d’optiques à vision plus ou moins oblique, avantage sensible. Même lorsqu’un abord strictement endosco-
combinées éventuellement à une ethmoïdectomie, permet de pique n’est pas envisageable en raison de l’extension tumorale,
s’adapter à la topologie de l’adénome. La chirurgie infodromi- la chirurgie infodromique devrait permettre des abords plus
que est le complément naturel de cette technique mini-invasive, ciblés et donc moins iatrogènes [29, 30].
permettant un contrôle optimal de la position relative des nerfs
optiques et des carotides internes. Elle remplace avantageuse- Voies d’abord externes craniofaciales
ment les clichés de profils pris à l’amplificateur de brillance
pour vérifier la profondeur de pénétration sellaire et son Les voies externes bénéficient également de la navigation,
caractère strictement médian [24, 25]. sous réserve que l’ancillaire de référencement soit compatible
avec l’incision et le décollement du lambeau musculocutané
Fermeture de brèches méningées envisagés. L’utilisation d’un ancillaire de référencement buccal
permet de réaliser sans gêne un abord de sinus frontal, par
Une brèche identifiée sur l’imagerie peut ainsi être rapide-
exemple pour le combler ou le crânialiser. Le navigateur permet
ment retrouvée in situ. Le navigateur est également utile pour
le repérage exact des contours des sinus frontaux, optimisant
s’assurer du positionnement optimal du greffon réparateur en
ainsi la découpe du volet ostéoplastique. Enfin, les résections de
évitant, lors de la réparation de brèches antérieures, qu’il vienne
tumeurs du complexe ethmoïdo-fronto-orbitaire devraient être
obstruer le récessus frontal.
plus sûrs lorsqu’un navigateur apporte une appréciation rigou-
reuse de profondeur et renseigne sur la proximité immédiate
Chirurgie des épistaxis subintrantes d’un pédicule neuro-optique ou de la méninge.
Les systèmes équipés d’une fonction de guidage stéréotaxique
permettent de repérer précisément le point d’émergence du
pédicule sphénopalatin, même dans des conditions peropératoi- Chirurgie neurotologique et de la base
res très hémorragiques (Fig. 13). L’utilisation de pinces bipolai- latérale du crâne
res aspiratrices assujetties à un capteur de navigation permet
une électrocoagulation de la région sphénopalatine hémorragi-
Voie sus-pétreuse
que, complétée par une dissection et un clippage plus électif du
pôle artériel sphénopalatin. Le même geste guidé peut aussi bien Cette voie d’abord nécessite une grande expérience pour
assurer l’hémostase d’artères ethmoïdales antérieures ou posté- repérer la zone de projection du conduit auditif interne sur la
rieures si une voie d’abord endonasale est choisie. face supéroexterne du rocher, seule visible de l’opérateur.
Figure 14. Kyste de la grande aile du sphénoïde droit. À l’origine d’un syndrome comitial majeur avec état de mal épileptique, ce kyste dermoïde du
processus ptérygoïde droit étendu à la grande aile du sphénoïde et comprimant la portion antérieure du lobe temporal pose le problème de son abord
chirurgical. On décide un abord endoscopique de la fosse infratemporale par voie transantrale avec fraisage de la paroi postérieure du sinus maxillaire puis
ligature du pédicule sphénopalatin. La tumeur kystique est largement marsupialisée et sa matrice épidermique réséquée au maximum. Le système de
navigation permet d’optimiser la voie d’abord et de contrôler l’évidement kystique, geste essentiellement aveugle. Les sensations tactiles de contact osseux
sont confrontées aux données affichées par le navigateur et permettent un contrôle des limites de la lésion.
L’étroitesse du champ de vision liée au danger d’une rétraction multiplicité des repères proposés par maints auteurs rend
trop importante du lobe temporal, la pauvreté des repères compte de cette difficulté opératoire. Les navigateurs apportent
anatomiques de la face supéroexterne de la pyramide pétreuse une aide contributive pour cette chirurgie et devraient permet-
rendent complexe l’appréciation de cette zone de projection. La tre un fraisage à la fois optimal et sécurisé, limitant le risque de
lésion du nerf facial et réduisant le traumatisme mécanique d’imperforation choanale bilatérale [34], il n’existe à ce jour
imposé à la cochlée par les vibrations de la fraise [31, 32]. aucun système de référencement correctement adapté à la
morphologie du nouveau-né ou du jeune enfant. Les bandeaux
Voies rétrosigmoïdes frontaux n’offrent pas nécessairement le même degré de
Lors de l’incision méningée et de la vidange subséquente plus stabilité que chez l’adulte, tandis que les trépieds vissés sont
ou moins importante de liquide céphalorachidien, les structures inexploitables en raison de la minceur de la table externe du
neurologiques et vasculaires pontocérébelleuses sont déplacées, crâne de l’enfant. Seul le système Instatrack ® (Tableau 1)
ce qui rend leur repérage difficile, le brain-shift pouvant intégrait des casques de référencement pédiatriques, mais leur
atteindre 15 mm selon un axe craniocaudal. Par ailleurs, les emploi est désormais interdit par la Food and Drug Administra-
techniques de vision endoscopique développées par Magnan et tion en raison de lésions neuropathiques durables intéressant le
Chays [33] modèrent l’intérêt de la navigation pour repérer territoire du nerf auriculaire postérieur. Les concepteurs ont
vaisseaux et nerfs crâniens émergents. Son apport réside donc un effort certain à faire pour étendre les capacités des
essentiellement dans la capacité de préciser, entre berge posté- systèmes de navigation à une catégorie de patients qui devraient
rieure du méat acoustique interne et canal semi-circulaire pourtant être les premiers à bénéficier de cette avancée
postérieur, l’espace disponible pour fraisage, si le canal auditif technologique.
interne doit être abordé.
Chirurgie du sac endolymphatique
L’utilisation d’un système de navigation pour repérer le sac
■ Règles d’utilisation
endolymphatique par voie transmastoïdienne est ici anecdoti- • Chaque équipe chirurgicale a, bien sûr, ses préférences
que (Fig. 16), mais illustre l’intérêt d’un guidage pour optimiser personnelles. Mais le fait de réserver à des situations d’excep-
le fastidieux temps de fraisage mastoïdien, inévitable pour la tion un système de navigation est un frein certain à sa bonne
plupart des interventions otologiques. maîtrise et conduit l’utilisateur à devoir découvrir ou redé-
couvrir son matériel au moment où, précisément, il est le
Implantation cochléaire
plus accaparé par les exigences d’une chirurgie difficile. Aussi,
Cette application est encore en phase de recherche et déve- nous pensons que les navigateurs devraient être utilisés de
loppement. Elle devrait sécuriser la tympanotomie postérieure manière quasi systématique, y compris pour des indications
notamment chez l’enfant et dans le cas de cochlées malformées qui ne posent pas a priori de gros problèmes de repérage.
ou ossifiées, assurer le positionnement du porte-électrodes au • Lorsque le système de navigation en dispose, les outils de
plus près des structures neurosensorielles à stimuler. Ce type manipulation de l’imagerie (navigation virtuelle dans les
d’application est cependant très exigeant, puisqu’il requiert une trois plans de l’espace, mensurations, reconstructions avec
précision nettement submillimétrique et un degré de fiabilité rendu surfacique, etc.) permettent une analyse beaucoup plus
très élevé. La fusion multimodale d’images IRM et tomodensi- fine de la pathologie du patient que les quelques planches
tométriques devrait permettre une maximalisation de l’informa- fournies par le service d’imagerie (Fig. 17, 18). Leur utilisation
tion radiologique. Cette méthode requiert néanmoins des préopératoire quasi systématique permet quelquefois d’affiner
protocoles d’acquisition spéciaux et des imageurs à haute l’indication chirurgicale et constitue toujours un moyen
résolution. L’avènement imminent des scanners à faisceau d’enseignement et d’autoperfectionnement [10, 35].
conique et détecteur-plan présente ici des perspectives • Ne jamais faire aveuglément confiance au système de naviga-
séduisantes. tion. Aucune décision importante ne doit être prise sans s’être
préalablement assuré de la validité du guidage sur des repères
Chirurgie pédiatrique limitrophes.
Même si les navigateurs sont régulièrement utilisés en • Si l’opérateur et la machine sont en désaccord quant à la
pédiatrie, parfois même dès les premières heures de la vie lors position effective de l’instrument, toujours considérer que la
machine a tort jusqu’à preuve du contraire. Mais chercher dité et mortalité opératoires, problèmes pour lesquels ils ont été
cette preuve, même au prix de quelques secondes rajoutées au initialement conçus. La raison en est d’ordre éthique et tend
temps opératoire. implicitement à démontrer l’intérêt de ces systèmes puisque les
services qui en sont équipés tendent à les utiliser systématique-
ment, empêchant dès lors toute étude comparative prospective.
■ Conclusion : intérêt et limites Les études rétrospectives sont d’intérêt moindre, puisqu’elles
comparent généralement des résultats à différentes périodes
de la chirurgie infodromique (avant, puis après acquisition d’un navigateur) de groupes
Depuis ses premières apparitions dans les blocs opératoires, la d’opérateurs dont l’expérience s’est accrue au fil des années [1,
14] . Toutes ces études en revanche, expriment un bénéfice
chirurgie assistée par ordinateur a considérablement évolué dans
ses performances, en même temps que sa mise en œuvre s’est sensible pour l’opérateur, plus détendu dans la réalisation de
simplifiée. Son coût, il y a encore peu, n’était accessible qu’à de son acte, lequel est généralement plus complet [1, 10] avec
gros services universitaires occidentaux. Aujourd’hui, du même parfois un gain de temps non négligeable [10]. Toutes aussi,
ordre de grandeur que celui d’un microscope opératoire, il est insistent sur les capacités didactiques indiscutables de ces
accessible à tout bloc chirurgical de moyenne capacité. systèmes, susceptibles d’améliorer la performance d’un opéra-
À ce jour, aucune étude prospective contrôlée n’a pu apporter teur confirmé et d’accélérer la formation d’opérateurs en
la preuve que les navigateurs chirurgicaux aient réduit morbi- apprentissage [10, 35].
Figure 18.
A, B, C. Reconstructions 3D avec rendu surfa-
cique. Ces reconstructions peuvent être utiles
pour analyser un traumatisme facial, simuler
une vue endoscopique ou encore étudier la
structure des sinus frontaux avant interven-
tion.
Les limites actuelles de la chirurgie infodromique sont essen- [10] Cassou L. Le système de navigation DigiPointeur : application à la
tiellement liées à celles de l’imagerie. Les actuels scanners chirurgie cranio-faciale à propos de 200 interventions. [thèse méde-
multibarrettes à très haute résolution permettent d’obtenir des cine], Lyon-I, 2004.
images dont la résolution spatiale, quasiment isométrique, est de [11] Koele W, Stammberger H, Lackner A, Reittner P. Image guided surgery
l’ordre de 0,2 mm. Les tomodensitomètres mobiles à faisceau of the paranasal skull base. Five years experience with the InstaTrak-
conique et détecteur plan en cours de développement devraient System. Rhinology 2002;40:1-9.
accroître encore sensiblement résolution spatiale et résolution de [12] Garry G. Surgical navigation systems. ENT 2001;9:40-3.
densité pour aboutir à des images à ultrahaute définition [36]. [13] Fried MP, Kleefeld J, Gopal H, Reardon E, Ho BT, Kuhn F. Image
Mais les systèmes de contention des imageurs sont encore trop guided endoscopic surgery: results of accuracy and performance in a
rudimentaires pour immobiliser totalement le crâne et empêcher multicenter clinical study using an electromagnetic tracking system.
tout micromouvement, même si les temps d’acquisition sont Laryngoscope 1997;107:594-601.
désormais inférieurs à la minute. Il est probable que les généra-
[14] Fried MP, Moharir V, Shin J, Taylor-Becker M, Morrison P.
tions de système d’imagerie à venir vont intégrer peu à peu un
Comparison of endoscopic sinus surgery with and without image
ensemble de moyens destinés à optimiser l’acquisition chirurgi-
guidance. Am J Rhinol 2002;16:193-7.
cale d’images, devenues non plus de simples outils diagnostiques
mais d’authentiques instruments à visée thérapeutique. [15] Metson R, Gliklich R, Cosenza M. A comparison of image guidance
Il ne fait aucun doute que la chirurgie infodromique va systems for sinus surgery. Laryngoscope 1998;108:1164-70.
constituer peu à peu un standard difficilement contournable dans [16] Lombard B. L’aide au geste chirurgical par les navigateurs et les robots.
la prise en charge de nombreuses pathologies chirurgicales ORL, Navigateurs des sinus et de la base du crâne. Bull Acad Natl Med 2002;
combinant à des voies d’abord de plus en plus petites un gain de 186:1091-102.
sécurité et de qualité du geste opératoire. Mais cette technologie [17] Maciunas RJ, Galloway Jr. RL, Latimer JW. The application accuracy
émergeante ne sera un réel progrès qu’à la condition qu’elle of stereotactic frames. Neurosurgery 1994;35:682-95.
vienne augmenter les performances d’opérateurs se voulant [18] Zamorano L, Dujovny M, Malik G, Mehta B, Yakar D. Factors
toujours aussi exigeants quant à la qualité de leur formation affectings measurements in computed tomography-guided stereotactic
anatomique et opératoire. Si tel n’est pas le cas, la machine procedures. Appl Neurophysiol 1987;50:53-6.
n’aura fait qu’amputer l’homme en le remplaçant médiocrement. [19] Zinreich J, Tebo SA, Long D, Rem H, Mattox D, Loury ME, et al.
Frameless stereotactic integration of CT imaging data: accuracy and
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Toute référence à cet article doit porter la mention : Lombard B. Chirurgie ORL assistée par ordinateur. EMC (Elsevier SAS, Paris), Techniques chirurgicales -
Tête et cou, 46-545, 2006.