Poutre DR 2012
Poutre DR 2012
Poutre DR 2012
David Ryckelynck
16 mars 2012
Pourquoi s’intéresser à la théorie des poutres aujourd’hui ?
La théorie des poutres est un outil supplémentaire pour déterminer des solutions analytiques en
considérant des hypothèses additionnelles.
L’avantage des solutions analytiques sur les prévisions obtenues par des méthodes numériques
est de permettre de visualiser l’influence de différents paramètres (de forme, de taille, de
comportement du matériau, d’hétérogénéité).
x2
t P3
p3
F M
x1
Nous traitons dans ce cours du cas des poutres rectilignes en mouvement plan.
u = u1 (x1 , x3 ) x 1 + u3 (x1 , x3 ) x 3 ∀(x1 , x2 , x3 ) ∈ Ω
Ω = [0, L] × S
Il existe une ligne moyenne C de point courant G, barycentre des sections droites S (S⊥C).
MMS 2012, Introduction Introduction à la théorie des poutres 3/28
Repenser la modélisation des actions mécaniques
Il ne s’agit plus de considérer les actions transmises par une surface infinitésimale mais celles
transmises par une section droite de la poutre.
Ligne moyenne C
_x 1
_x 1
_x 3
G
~ _ _
σ(x). x1
S
dS ~ _ _
σ(x). x1
G _x 1
Ω-
S
Ω-
Nous allons exploiter le théorème des travaux virtuels comme un principe des travaux virtuels se
substituant au principe fondamental de la statique.
Nous allons exploiter le théorème des travaux virtuels comme un principe des travaux virtuels se
substituant au principe fondamental de la statique.
La modélisation des efforts de cohésion est déduite du choix d’une description cinématique
virtuelle x → u ∗ ∀x ∈ Ω.
Nous allons exploiter le théorème des travaux virtuels comme un principe des travaux virtuels se
substituant au principe fondamental de la statique.
La modélisation des efforts de cohésion est déduite du choix d’une description cinématique
virtuelle x → u ∗ ∀x ∈ Ω.
Nous allons étudier la théorie des poutres de Timoshenko et celle de Navier–Bernoulli (poutres
minces).
Pour éviter d’utiliser la théorie des distributions, nous introduisons la notion de tronçon de poutre.
Un tronçon est une portion continue de poutre sur laquelle les charges extérieures sont continues.
Les discontinuités de chargement et d’appui (condition en déplacement) sont situées aux
l’extrémités des tronçons.
x3
x2
t P3
p3
F M
Tronçon 1
Tronçon 2 x1
Pour éviter d’utiliser la théorie des distributions, nous introduisons la notion de tronçon de poutre.
Un tronçon est une portion continue de poutre sur laquelle les charges extérieures sont continues.
Les discontinuités de chargement et d’appui (condition en déplacement) sont situées aux
l’extrémités des tronçons.
x3
x2
t P3
p3
F M
Tronçon 1
Tronçon 2 x1
Les équations d’équilibre portant sur les efforts intérieurs seront écrites tronçon par tronçon.
MMS 2012, Introduction Introduction à la théorie des poutres 6/28
Application du principe des travaux virtuels
Une autre possibilité est d’appliquer le théorème de l’énergie potentielle pour les systèmes
conservatifs. Le modèle obtenu n’est pas nécessairement le même.
MMS 2012, Application du principe des travaux virtuels Introduction à la théorie des poutres 7/28
Théorie de Timoshenko
Première étape de la mise en œuvre du principe des travaux virtuels pour définir les actions
de cohésion : choisir un champ de déplacement virtuel.
* *
Première étape de la mise en œuvre du principe des travaux virtuels pour définir les actions
de cohésion : choisir un champ de déplacement virtuel.
* *
(5)
(6)
(6)
Démonstration.
∗ ∗
Wint + Wext = 0 ∀ (U ∗ , V ∗ , θ∗ )
⇓
∗ ∗
Wint + Wext = 0 ∀ U , avec V = 0, θ = 0, U ∗ (0&L) = 0, V ∗ (0&L) = 0, θ ∗ (0&L) = 0
∗ ∗ ∗
∗ ∗
∀ V ∗ , avec U ∗ = 0, θ ∗ = 0, U ∗ (0&L) = 0, V ∗ (0&L) = 0, θ ∗ (0&L) = 0
Wint + Wext = 0
∗ ∗
Wint + Wext = 0 ∀ θ ∗ , avec U ∗ = 0, V ∗ = 0, U ∗ (0&L) = 0, V ∗ (0&L) = 0, θ ∗ (0&L) = 0
∗ ∗
∀ (U ∗ , V ∗ , θ ∗ ), avec U ∗ (0) = 0, V ∗ (0&L) = 0, θ ∗ (0&L) = 0
Wint + Wext = 0
∗ ∗
Wint + Wext = 0 ∀ (U ∗ , V ∗ , θ ∗ ), avec U ∗ (L) = 0, V ∗ (0&L) = 0, θ ∗ (0&L) = 0
∗ ∗
Wint + Wext = 0 ∀ (U ∗ , V ∗ , θ ∗ ), avec U ∗ (0&L) = 0, V ∗ (0) = 0, θ ∗ (0&L) = 0
∗ ∗
∀ (U ∗ , V ∗ , θ ∗ ), avec U ∗ (0&L) = 0, V ∗ (L) = 0, θ ∗ (0&L) = 0
Wint + Wext = 0
∗ ∗
Wint Wext 0 ∀ (U ∗ , V ∗ , θ ∗ ), avec U ∗ (0&L) = 0, V ∗ (0&L) = 0, θ ∗ (0) = 0
+ =
∗ ∗
∀ (U ∗ , V ∗ , θ ∗ ), avec U ∗ (0&L) = 0, V ∗ (0&L) = 0, θ ∗ (L) = 0
Wint + Wext = 0
Démonstration.
∗ ∗
Wint + Wext = 0 ∀ (U ∗ , V ∗ , θ∗ )
⇓
∗ ∗
Wint + Wext = 0 ∀ U , avec V = 0, θ = 0, U ∗ (0&L) = 0, V ∗ (0&L) = 0, θ ∗ (0&L) = 0
∗ ∗ ∗
∗ ∗
∀ V ∗ , avec U ∗ = 0, θ ∗ = 0, U ∗ (0&L) = 0, V ∗ (0&L) = 0, θ ∗ (0&L) = 0
Wint + Wext = 0
∗ ∗
Wint + Wext = 0 ∀ θ ∗ , avec U ∗ = 0, V ∗ = 0, U ∗ (0&L) = 0, V ∗ (0&L) = 0, θ ∗ (0&L) = 0
∗ ∗
∀ (U ∗ , V ∗ , θ ∗ ), avec U ∗ (0) = 0, V ∗ (0&L) = 0, θ ∗ (0&L) = 0
Wint + Wext = 0
∗ ∗
Wint + Wext = 0 ∀ (U ∗ , V ∗ , θ ∗ ), avec U ∗ (L) = 0, V ∗ (0&L) = 0, θ ∗ (0&L) = 0
∗ ∗
Wint + Wext = 0 ∀ (U ∗ , V ∗ , θ ∗ ), avec U ∗ (0&L) = 0, V ∗ (0) = 0, θ ∗ (0&L) = 0
∗ ∗
∀ (U ∗ , V ∗ , θ ∗ ), avec U ∗ (0&L) = 0, V ∗ (L) = 0, θ ∗ (0&L) = 0
Wint + Wext = 0
∗ ∗
Wint Wext 0 ∀ (U ∗ , V ∗ , θ ∗ ), avec U ∗ (0&L) = 0, V ∗ (0&L) = 0, θ ∗ (0) = 0
+ =
∗ ∗
∀ (U ∗ , V ∗ , θ ∗ ), avec U ∗ (0&L) = 0, V ∗ (0&L) = 0, θ ∗ (L) = 0
Wint + Wext = 0
On intègre classiquement par parties le travail des efforts intérieurs, par exemple :
Z Z Z
∗
(NU ∗ ),1 − N,1 U ∗ dx1 = [NU ∗ ]L0 − N,1 U ∗ dx1
NU,1 dx1 = (15)
C C C
Démonstration (suite).
∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗
Wint + Wext = 0 ∀ U , avec V = 0, θ = 0, U (0&L) = 0, V (0&L) = 0, θ (0&L) = 0
Z Z
∗
⇒− N U,1 dx1 + t U ∗ dx1 = 0 ∀ U ∗ , avec U ∗ (0) = U ∗ (L) = 0
C C
Z Z
⇒ − [NU ∗ ]L0 + N,1 U ∗ dx1 + t U ∗ dx1 = 0 ∀ U ∗ , avec U ∗ (0) = U ∗ (L) = 0
C C
⇒ N,1 + t = 0 ∀x1 ∈ C
Démonstration (suite).
∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗
Wint + Wext = 0 ∀ V , avec U = 0, θ = 0, U (0&L) = 0, V (0&L) = 0, θ (0&L) = 0
Z Z
∗
⇒− T V,1 dx1 + p V ∗ dx1 = 0 ∀...
C C
Z Z
⇒ − [T V ∗ ]L0 + T,1 V ∗ dx1 + p V ∗ dx1 = 0 ∀...
C C
⇒ T, 1 + p = 0 ∀x1 ∈ C
Démonstration (suite).
∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗
Wint + Wext = 0 ∀ θ , avec U = 0, V = 0, U (0&L) = 0, V (0&L) = 0, θ (0&L) = 0
Z
∗
⇒− M θ,1 + T θ∗ dx1 + 0 = 0 ∀...
C
Z
⇒ − [M θ∗ ]L0 + M,1 θ∗ − T θ∗ dx1 + 0 = 0 ∀...
C
⇒ M,1 − T = 0 ∀...
Définition : Un système est isostatique si et seulement si on peut déterminer toutes les inconnues
statiques (réactions aux appuis et efforts intérieurs) en utilisant exclusivement les conditions
d’équilibre.
MMS 2012, Les systèmes isostatiques Introduction à la théorie des poutres 16/28
Cas particulier des systèmes isostatiques
Définition : Un système est isostatique si et seulement si on peut déterminer toutes les inconnues
statiques (réactions aux appuis et efforts intérieurs) en utilisant exclusivement les conditions
d’équilibre.
Pour les systèmes qui ne sont pas isostatiques, on peut adopter une méthode en déplacement qui
consiste à prendre les déplacements et les rotations comme inconnues principales.
MMS 2012, Les systèmes isostatiques Introduction à la théorie des poutres 16/28
Les lois de comportement pour la théorie de Timoshenko
M = E I θ,1 (20)
Cisaillement
T = µ S (θ + V,1 ) (21)
MMS 2012, Les lois de comportement pour la théorie de Timoshenko Introduction à la théorie des poutres 17/28
Solution de de Saint-Venant
Sous certaines hypothèses, la théorie des poutres et la théorie générale des milieux continus
coı̈ncident pour la solution de de Saint-Venant.
Loin du point d’application des charges, l’influence des contraintes sur la solution en déplacement
ne dépend que du torseur résultant de la distribution des contraintes dans les sections droites.
Ainsi, si deux chargements induisent un même troseur d’effort intérieur, alors loin du point
d’application de ces chargements, ils auront des conséquences quasiment identiques sur les
déformations.
Pour avoir une solution unique, il faut 2 conditions aux limites sur U, 1 (N) ou U, pour chaque
tronçon.
Problème de flexion (hypothèse de section constante), équation d’ordre 3 sur les rotations :
T
V,1 = −θ + M = EIθ,1 (28)
µS
⇒ E I θ,111 + p = 0 (29)
Pour obtenir une solution unique en θ, il faut 3 conditions aux limites sur θ, θ,1 ou θ,11 , pour
chaque tronçon. La continuité du déplacement impose la continuité de θ et de V .
MMS 2012, Problème aux limites Introduction à la théorie des poutres 20/28
Expression des contraintes locales
Connaissant x1 → (U, V , θ) ∀ x1 ∈ [0, L], il est possible de calculer ∼ ε (u) et d’en déduire σ
∼
en
utilisant la loi de comportement de la théorie générale des milieux continus.
V,1 +θ
U,1 + θ,1 x3 0 2
ε.. = 0 0 0 (30)
V,1 +θ
2
0 0
On obtient en particulier :
σ11 = E (U,1 + θ,1 x3 )
N M
⇒ σ11 = + x3
S I
Le maximum de contrainte est obtenu au point le plus éloigné en x3 de la ligne moyenne. Ce point
a pour coordonnée x3 = ρ :
N M
max σ11 = + ρ
(x2 , x3 )∈S S I
* *
Pour avoir une solution unique, il faut 2 conditions aux limites sur U, 1 (N) ou U, pour chaque
tronçon.
⇒ E I V,1111 = p (37)
Pour obtenir une solution unique il faut 4 conditions aux limites sur V , V,1 , V,11 ou V,111 , pour
chaque tronçon. La continuité du déplacement impose la continuité de θ = −V,1 et de V .
Pour établir les conditions d’équilibre, il faut tenir compte de l’indépendance des fonctions V,1 et V .
x3
x1
0 L
F IGURE: Poutre encastrée, p = −ρ S g, U(0) = V (0) = 0, θ(0) = 0, N(L) = 0, M(L) = 0, T (L) = M,1 (L) = 0.
Problème de traction :
E S U,11 = 0 U(0) = 0 U,1 (L) = 0 (38)
Problème de flexion :
Solution :
U = 0 ∀x1
p x4 L L2 2
V = ( 1 − x13 + x )
2 E I 12 3 2 1
Flèche de la poutre :
p
V (L) = L4
8E I
Il possible de déduire les lois de comportement des relations issues de la théorie générale des
milieux continus en appliquant le théorème de l’énergie potentielle avec l’hypothèse cinématique
de Navier-Bernoulli.
L L
F,V (U, V )[δV ] = − E I V,11 δθ 0 − E I V,111 δV 0 (53)
Z
+ E I V,1111 δV dx1 (54)
C
− P0 δV (0) − PL δV (L) − M0 δθ(0) − ML δθ(L) (55)
Z
− p δV dx1 (56)
C