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FAO LIBRARY AN: 441355

DI PA PROGRAMME POUR LE DÉVELOPPEMENT 3YÉGRÉ S


PÊCHES ARTISANALES EN AFRIJE DE L'OLlEST

DAF

PROGRAMME DU

Rapport Technique N° 77 mars 1996

Guide de rédaction des rapports

i Mauritanie 0.
2 Sénégal
3 Cap-Vert
4 Gamble
5 Guinée Bissau
6 Guinée e

7. Sierra Léone
8 Libéria
9 Côte d'ivoire Guinée Equatoriale
10. Ghana Gabon
11 Togo São Tomé et Principe
12. Bénin Congo
13 Nigéria Zaire
14 Cameroun Angola

DANDA DEPARTEMENT DE COOPERATION ET DU DEVELOPPEMENT INTERNATIONAL DU DÄNEMARK

ORGANISATION DES NATIONS L1!iES POUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE


Rapport Technique N° 77 mars 1996

Guide de rédaction des rapports

par

Marie-Constance Houédanou
et
Déo Nyamusenge
[NADES-FORMATION

ORG SAT]ION DES NATIONS UNIES POUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULT


Cotonou, mars 1996
Les appellations employées dans cette publication et la présentation des
données qui y figurent, n'impliquent de la part de l'Organisation des Nations
Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture aucune prise de position quant au
statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ¿u de leurs autorités ni
quant au tracé de leurs frontières ou limites.

La référence bibliographique de ce document est:

M.-C. Houédanou et D. Nyamusenge, Guide de rédaction des rapportsCotonou, Programme pour


1996 le Développement Intégré des Pêches Artisanales en Afrique de l'Ouest '14p,
DfPA/WP/77

Projet D[PA
FAO
BP 1369
Cotonou, République du Bénin

Télex: 5291 FOODAGRI Fax: (229) 33.0519 Tél: (229) 33.09.25


L VISION POUR DIPA PHASE HI

INTRODUCTION

La stratégie de développement pendant les années 60 et 70 était basée sur la philosophie


selon laquelle les pays en développement manquaient de technologie perfectionnée et de capitaux
pour accélérer leur développement. L'industrialisation était donc promue dans le but de tirer profit
des abondantes ressources halieutiques alors disponibles. Cependant, l'essor économique
escompté n'a pas eu lieu et l'approche de développement s'est tournée vers une stratégie rurale
intégrée où l'accent est mis sur la communauté tout entière. Cela visait à améliorer les revenus et
la qualité de vie à travers l'assistance technique et la participation active de la population de
pêcheurs et de la communauté.

Dans ce cc;ntexte, l'accent était initialement mis sur le concept de Centre Communautaire
des Pêches (CCP) en tant que moyen de promotion du développement de la pêche artisanale.
Mais, il s'est avéré que la présence d'un ensemble d'installation et de services réunis pour satisfaire
les besoins locaux ne garantissait nullement que les structures/installations seraient utilisées ou que
le développement allait se produire. La participation active de la population de pêcheurs et la
mobilisation des ressources locales et communautaires étaient un impératif en vue d'assurer la
durabilité des initiatives entreprises par les projets de développement et/ou la communauté.

Jusque-là et d'une façon générale, le Programme DIPA a travaillé dans un cóntexte de


ressource de pêche abondante ou apparemment adéquate avec une faible pression démographique.
Le scénario est cependant en train de changer et il faudra bientôt faire face à la triple contrainte
de la réduction de stocks de poisson, de la dégradation de l'environnement et de la pression d'une
population croissante. Comme cela s'est passé dans bien d'autres secteurs, il faut s'attendre à ce
que d'autres couches de la population découvrent une nouvelle raison de vivre dans la pêche
artisanale renforçant aussi la concurrence pour les ressources entre les artisans pêcheurs à laquelle
s'ajoute la concurrence déjà existante entre les pêches artisanale et industrielle avec leur effet
conséquent sur l'environnement.

Ce scénario requiert la mise en oeuvre continue de la stratégie intégrée qui reste valable
pour le développement des pêches artisanales, mais avec un nouveau compromis: l'accent sur les
éléments et les mécanismes qui favorisent la durabilité des initiatives, sur une pêche responsable,
sur les mécanismes pouvant favoriser la décentralisation du pouvoir et des prises de décision par
la communauté locale en ce qui concerne l'aménagement des ressources et le développement, et
sur le renforcement des capacités nationales pour un aménagement et un développement durables
et équitables des ressources, ainsi .que sur la consolidation des acquis.

L'CKCT1F DE DEYELOPPEMENT
Ainsi, l'objectif de développement de la troisième phase du Programme DIPA qui a débuté
le 1er juillet 1994 est d'assurer à vingt pays côtiers d'Afrique de l'Ouest un développement et un
aménagement durables de leur pêche artisanale en vue de maximiser les avantages sociaux et
économiques des communautés de pêcheurs en termes d'emploi, de protéines et de revenus. Ceci
se fera selon une approche intégrée et participative en mettant l'accent sur l'équité, le rôle des
femmes, le transfert de technologie, la protection de l'environnement, ainsi que le renforcement
des capacités humaines et institutionnelles.
Les ft$ ectifs immédiats sont:

identifier, évaluer et diffuser les stratégies et mécanismes d'aménagement et de


développement durables de la pêche artisanale au sein des communautés de pêcheurs;

améliorer les compétences du personnel des Départements des Pêches nationaux en


matière de planification du développement et d'aménagement de la pêche artisanale;

renforcer les compétences techniques dans les disciplines de la pêche, principalement en


technologie de la pêche et du poisson;

améliorer l'échange d'information et d'expériences relatives à la pêche artisanale dans la


région;

promouvoir la collaboration régionale et sous-régionale pour le développement et


l'aménagement des pêcheries artisanales.

Dans ce co texte, le Progra me J,, IPA abordera, au cours d son intervention 1's
principaux -: uiivants:
..

assistance à l'élaboration et à la mise en oeuvre d'une politique nationale de


développement claire et cohérente en faveur du secteur;

conseils en matière d'aménagement et d'allocation des ressources entre les différentes


flottes de pêche artisanale et industrielle, nationale et étrangère;

implication des utilisateurs dans la conception et la gestion des infrastructures à terre;

suivi de l'évolution du secteur par la mise en oeuvre d'un système d'indicateurs


économiques adapté aux disponibilités financières et humaines;

D amélioration des technologies de captures en fonction des ressources disponibles;

augmentation de la valeur du produit final par l'amélioration du traitement et de la


commercialisation;

promotion du développement communautaire en accord avec les leçoris tirées des 'hases
I et II, et orienté vers la durabilité des actions entreprises;

amélioration du système d'information/communication du Programme

Il est attendu qu'à la fin de la troisième phase du Programme DIPA, la région disposera
d'un noyau d'experts orientés vers les activités de terrain, capables de répondre aux défis du
secteur de la pêche artisanale et de favoriser son développement dans leur pays en conformité
avec les aspirations et besoins des artisans pêcheurs.
O PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT INTEGRE DES
PECHES ARTISANALES EN AFRIQUE DE L'OUEST ÇDIPA)

Guide de rédaction des ra s ports

Marie-Constance HOUEDANOU et Déo AMUSENGE

INADES-FO TION
TABLE DES MATIERES

Pages

AVANT PROPOS ii

INTRODUCTION I

1, QU'EST-CE QUE REDIGER? 2

i Exercice d'identification 2
1.2 Le schéma d'écriture 3
13 Que signifie rédiger9 4

2. LES DIFFERENTS TYPES DE " PPORTS" 6

2. 1 Le procès-verbal 6
F.
Le compte-rendu U

2.3 Le résumé 7
2.4 Le rapport 7

3. COMMENT REDIGER? lo

3.1 Le choix du sujet iO


3.2 L'analyse du public 11
3.3 Le recueil des informations 11
3.3.1 Comment faire une recherche documentaire? il
3.3.2 Comment faire une interview ou un reportage? 12
3.4 Comment prendre des notes? 13
3.4.1 Le brainstorming ou le brassage d'idées 14
3.4.2 Le mindmapping ou la récolte ou la carte des idées 15
3.4.3 LaSPRI 16
3.4.4 La mise au point des notes et la pré-écriture 17
3.5 La rédaction 18
3.5.1 Qu'est-cequ'unplan? 18
3.5.2 Comment élaborer le plan? 21
3.5.3 Comment rédiger? 21
3.5.4 Rédiger en français fondamental 28
3.5.5 Lamiseenpage 30

CONCLUSION 34

ANNEXES 35

Rapport Technique du DIPA N° 77


AVANT-PROPOS

Le Programme de Développement Intégré des Pêches Artisanales en Afrique de l'Ouest, D[PA,


a organisé un atelier à Cotonou sur les techniques de rédaction des rapports à l'intention de ses
cadres. Il a sollicité le concours de l'institut Africain pour le Développement Economique et
Social, INADES-FORMATION, pour l'animer. Le Programme régional pour la Valorisation des
Produits des Pêches, PPAO, a collaboré à la phase préparatoire. L'atelier a regroupé 14
participants à Cotonou au Bénin du 05 au 16juin 1995

Par cet atelier, le DIPA voulait améliorer les compétences en communication écrite des cadres
du secteur des pêches afin de promouvoir davantage un développement plus rapide et durable de
ce secteur en Afrique. C'est également dans cette perspective qu'il a commandé la rédaction de
ce guide

Ce dernier est donc un document de capitalisation de l'effort commun des participants (voir liste
en annexe 6) et des formateurs.

ii Rapport Technique du DIPA N° 77


INTRODUCTION

De nombreux cadres africains travaillent dans différents secteurs de développement comme celui
des pêches artisanales. Ces cadres, ingénieurs, techniciens supérieurs, chercheurs,.. connaissent
bien leur métier. Ils en ont souvent une longue expérience et disposent de résultats utiles au
développement desdits secteurs.

Malheureusement, ces expériences et résultats ne sont généralement pas bien connus par les
utilisateurs, c'est-à-dire les collègues, les décideurs, les opérateurs socio-économiques (pêcheurs,
fournisseurs, vendeurs,...), etc. Cette sous-information vient des difficultés qu'éprouvent plusieurs
agents à rédiger de bons rapports.

Ce guide s'adresse aux participants à l'atelier de Cotonou et à leurs collaborateurs. Les autres
fonctiormaires de liaison du DIPA, ceux des institutions partenaires de ce dernier ou toute autre
personne soucieuse de communiquer efficacement par écrit, toutes ces personnes-là pourraient
s'en servir utilement.

Ce guide servira de mémoire aux participants et d'outil de travail à tous ceux qui l'utiliseront pour
rédiger des rapports lisibles et motivants pour l'action.

Il contient des notions théoriques pour clarifier les concepts et des fiches techniques qui sont en
fait, des modes opératoires des différentes phases d'élaboration des rapports. Ces contenus sont
organisés en trois parties principales. La première porte sur les principes de la rédaction, la
deuxième est consacrée aux différents types de "rapports" et la troisième traite des techniques de
rédaction.

Rapport Technique du DIPA N° 77 1


i QU'EST-CE QUE REDIGER?

1.1 Exercice d'identification

Lisez le texte ci-dessous. Ensuite répondez aux questions posées.

Promotion de l'intégration verticale et horizontale

"La création, restructuration et/ou le renforcement deSstmctures institutiormelles offre


aux équipes de projet la base sur laquelle initier et appliquer correctement l'intégration
verticale et horizontale dans nombre de communautés de pêcheurs.

Sur les sites où nous avons mené nos études de cas ainsi que dans tous les projets de la
région DJPA, un accent particulier a été mis sur les activités liées directement à la pêche
(intégration verticale). Ceci pourrait être dû au biais introduit par les biologistes et les
technologistes de pêche...

Ces améliorations ont contribué à relancer les activités de pêches dans les différents
projets. A Kaback, par exemple, entre 1989 et avril 1993, le nombre de barques a
augmenté de 49%, celui des engins de pêche et des filets de 105%, et celui des moteurs
hors-bord de 67%. Le taux de motorisation est passé de 75% en 1988 à 86% en 1993, le
nombre de pêcheurs de 600 en 1987 à 800 en 1993. La production de la pêche qui était
d'environ 2.500 t en 1988 avait dépassé les 6000 t en 1992... ,,('l,)

Questions

En supposant que ce texte est autonome:

- Qui en sont les "interlocuteurs"?


- De quoi "parlent-ils "? Est-ce que ce message vous paraît clair?
- Pensez-vous que le destinataire a compris le message? Si oui, qu 'est-ce qui vous le fait
croire? Si non pourquoi? (VOIR P. 7 au sous chapitre 1.3.)

Cet exercice aura permis de vous rendre compte qu'un bon rapport est celui qui est compris par
son destinataire. Pour le confectionner, le rédacteur répond à cinq questions de base qui
constituent des répéres permanents de rédaction. Le schéma du paragraphe suivant les visualise.

Extrait du rapport "Programme du Dipa. Dix ans de développement intégré des pêches artisanales
en Afrique de l'Ouest '

2 Rapport Technique du DIPA N° 77


1.2 Le schéma d'écriture

ECRIRE
c'est:

Mtte des dans des qilvont


IDEES MOTS > FA V USAGE

QUOI? COMMENT? A VEC QUELS POUR QUI? POUR QUOI


MOYENS FAIRE?

DEMARCHE A SUIVRE

(1) (4) (5) (2) (3)

(CEFOD)
Ce schéma d'écriture a été inventé par le Centre d'étude et de Foi ination au Développement
(CEFOD) au Tchad. Il permet de dégager les principes qui guident toute rédaction, en l'occurence
celle des rapports. Son utilisation pousse à préciser:

quest-ce qui doit être écrit?


L'auteur choisit les informations pertinentes dans la foule des informations dont il dispose;
à qui est destiné l'écrit?
Il choisit les informations à donner en tenant compte d'un public identifié avant de commencer la
rédaction:
à quoi est destiné l'écrit?
L'auteur choisit les informations à donner en tenant compte de l'utilisation que le destinataire en
fera;
comment exprimer ces idées?
L'auteur choisit son style en tenant compte de la culture, du niveau d'études ou de compréhension
de son lecteur-utilisateur;
quels moyens doivent être utilisés?
L'auteur adopte le type de rapport je mieux adapté au public choisi et â l'usage auquel est
destiné le document produit...

Dans la pratique, le rédacteur fait plusieurs va-et-vient pour répondre à ces questions. Chaque
élément de réponse permet de préciser davantage les réponses précédentes.

1.3 Que signifie rédiger?

Rédiger, c'est mettre des idées dans des mots, sur du papier, pour des lecteurs qui vont en faire
usage. C'est donc exprimer, par écrit, de façon cohérente, des idées sur un sujet donné, en tenant
compte de ceux qui vont les utiliser.

Pour bien se faire comprendre, le rédacteur doit veiller à la clarté de son message, et à son utilité
pour celui qui le reçoit. Il doit aussi tenir compte des délais de parution de son document. Le
chapitre 3 de ce guide donne plus de détails sur ces points.

Dans / 'exercice précédent, en supposant que le texte est autonome, il est difficile de dire si le
rédacteur a été compris, parce que:

- On ne perçoit pas tout de suite le public cible du document,


- Le langage utilisé paraît abstrait, difficile.
- On ne perçoit pas non plus pour quoi le texte est rédigé.
- etc.

4 Rapport Technique du DIPA N° 77


Comme les chapitres suivants le montreront, la référence au schéma d'écriture permet de rédiger
des rapports efficaces et utiles pour ceux à qui le rédacteur choisit de s'adresser.

En résumé, dans le domaine de la rédaction, un bon document st celui


qui peut être compris du plus grand nombre de lecteurs. Ainsi, même
un spécialiste doit pouvoir se faire comprendre d'un public non spécialisé.
D'ailleurs, le meilleur spécialiste n 'est-II pas celui qui sait utiliser des
mots simples pour faire comprendre sa science au profane?

Le rédactetr doit donc choisir ses mots, en fonction du public qu'il vise. Il choisit également le
type de "rapport ", 1 plus approprié à ce public,.

(EE iT- îa:


( ?t CÑE 2NJ-k,

Rapport Technique du DIPA N° 77 5


2. LES DIFFERENTS TYPES DE kPPORTS

Dans une organisation (entreprise), on utilise plusieurs types de documents écrits pour
communiquer: les procès verbaux, les comptes rendus, les résumés de documents ou d'exposés
et les rapports. Le rapport est donc un genre particulier de document écrit. C'est par abus de
langage qu'on désigne tout document d'entreprise sous le vocable de rapport.

Pour atteindre son objectif, un rédacteur doit connaître les différents types de documents qui
existent et les situations dans lesquelles ceux-ci doivent être utilisés afin de choisir les plus
appropriés à son public et au contexte.

2.1 Le procès verbal

Le procès verbal est un document écrit par une personne qualifiée telle qu'un notaire, un officier
de police, un huissier, un officier de police judiciaire à compétences limitées, qui expose de façon
précise et fidèle, ce qu'elle a fait ou constaté dans l'exercice de ses fonctions.

On écrit un procès verbal pour rendre compte d'un incident (conflit entre pêcheurs, entre
collègues...), d'un accident de la route ou de travail. Le procès verbal est rédigé à la suite d'une
enquête, d'une séance de travail, ou d'une déclaration de témoins. Il se présente sous la forme
d'un document soigné, écrit dans un style simple, clair et concis. Il faut éviter toute complication
de style qui pourrait prêter à une mauvaise interprétation du contenu du document.

Pour écrire un bon procès verbal, il faut savoir observer et enregistrer les moindres détails, rester
neutre et impartial dans la restitution, par écrit, de ce que l'on a observé ou entendu Il ne faut pas
se laisser aller à raisonner ou à tirer des conclusions personnelles.

Le procès verbal doit être signé par celui qui l'a rédigé et approuvé par ceux qui ont vécu
l'évenement relaté ou qui en ont été témoins.

Exemple d'un procès verbal: Voir annexe I

2.2 Le compte rendu

Le compte rendu est un exposé plus ou moins détaillé de faits, d'événements, de situations, de
discussions, de travaux... Le rédacteur y décrit les faits tels qu'ils se sont produits sans les
interpréter. Il ne propose pas de solution personnelle, et ne prend pas parti dans ce qu'il expose.

On peut rédiger un compte rendu de stage, de réunion, d'accident, d'exécution d'un travail, d'une
visite, d'une activité.

6 Rapport Technique du DIPA N° 77


Dans le compte rendu, on retrouve généralement les éléments suivants:

- la description des objectifs (de la réunion, de la discussion, des travaux) ou de ce qui a motivé
l'événement dont on rend compte;
les principaux points observés ou discutés;
- les décisions prises;
- les personnes chargées d'exécuter ou de suivre l'exécution des décisions;
- les délais d'exécution;
les suites à donner à l'événement.

Pour rédiger un compte rendu fidèle, il est important de prendre des notes et procéder à la
rédaction juste après l'événement. Les informations sont encore assez fraîches dans la mémoire
et il est encore facile de compléter ou de rectifier les notes prises

N.B. Le procès verbal et le compte rendu sont très proches et parfois identiques dans leurs
caractéristiques.
Dans la catégorisation des "rapports" on parle aussi de mémorandum ou mémo. C'est une sorte
de compte rendu synthétique qui reprend juste les principaux points d'un événement.

Exemple d'un compte rendu: voir annexe 2

2.3 Le résumé

Un résumé est la présentation condensée d'un texte ou d'un exposé. Il restitue fidèlement les idées
principales de l'auteur. II est clair, précis et concis. Il doit respecter le plan et les idées de l'auteur.
Le rédacteur ne doit y introduire ni commentaire, ni opinion personnelle.
Un bon résumé peut rendre plus clair un texte dont les différentes articulations n'apparaissent pas
à l'origine.

Lorsqu'il est placé au début d'un document (livres, articles, rapports...), le résumé a pour rôle de
capter l'attention du lecteur en lui proposant le condensé des idées contenues dans le document.
II peut également servir dans les cas où le lecteur doit réagir rapidement sur un document ou sur
une situation.

Les résumés sont toujours plus courts que les textes initiaux, ils peuvent être présentés sous foi tue
de textes ou de graphiques tels que les tableaux, les diagrammes et les schémas.

Exemple: voir annexe 3

2.4 Le rapport

Le rapport est un document dans lequel des faits sont exposés et analysés en vue d'orienter le
lecteur vers une action déterminée. On distingue deux grands types de rapports. Les rapports
traditionnels (Rapports de recherches scientifiques, documents d'informations générales destinés
à un public plus large) ont pour but d'informer les destinataires. Les rapports fonctionnels
permettent, en plus, le suivi d'exécution d'une décision.

Rapport Technique du DIPA N° 77 7


Un bon rapport expose d'abord les faits. Ensuite, il présente leurs causes et leurs effets ou
conséquences. Puis il donne l'avis ou l'opinion de l'auteur et des propositions susceptibles de
guider la prise de décision ou l'action.

Cette structuration correspond à la démarche de notre propre esprit et elle permet de mieux se
faire comprendre du lecteur. Celui-ci ne perd pas de temps pour comprendre ce qui est essentiel
dans notre message.

- Différents types de rapports.

Compte rendu Rapport

N
Procès verbal

î
FIDELITE

Résumé neutre Résumé interprétatif ou avec


Contraction de texte" commentaires

OBJECTIVITE

MEMO

Plan résumé

Note de service

Info-action

8 Rapport Technique du DIPA N° 77


En résumé les différences entre compte rendu et rapport sont:

Le compte rendu relate objectivement et de façon complète ce,V'in


faits passés. Dans le compte rendu, on décrit les faits tels quels
sans essayer de les juger,

En plus de la présentation objective des faits, le rapport anIyse


les causes et les conséquences. C'est une démonstration. Ensuite,
le rapport propose des solutions possibles.

Cependant, ces deux types de documents sont des produits de


synthèse.

Le chapitre suivant montre le processus d'élaboration d'un document écrit. Cette démarche
s'applique aux différents types de "rapports'

Rapport Technique du DIPA N° 77 9


3. COMMEN REIMGER?
La rédaction d'un rapport se fait en sept étapes principales: le choix du sujet, l'analyse du public,
la recherche des informations, la prise de notes, l'élaboration du plan du document, la rédaction
et la mise en page.

3.1 Le choix du sujet:

Choisir le sujet, c'est déterminer ce que l'on veut dire.

Voici trois formulations pour exprimer le sujet d'un document; selon vous, laquelle définit le
mieux le sujet?
a- je veux écrire une lettre au directeur du projet;
b- ce soir, je vais rédiger un article sur mon voyage à Cotonou;
C- je dois communiquer par écrit, les résultats de mon enquête sur les relations entre les
différents acteurs présents sur l'embarcadère de Boulbinet en Guinée, aux relais du réseau
DIPA, en vue de recueillir leur avis.

Le choix se fait en fonction du public auquel on veut s'adresser. Rappelez-vous les questions
s.uivantes: pour qui. j'écris, de quoi a-t-il besoin, que va-t-il faire des informations que je lui
fournis?
Ce que j'écris doit être une réponse aux besoins en informations du lecteur.

Dans les formulations proposées ci-dessus, la phrase c détermine le mieux le sujet parce qu'elle
apporte des réponses au plus grand nombre de questions qu'on doit se poser. Elle permet
notamment de cibler le public auquel s'adresse le document à produire.

(S

io Rapport Techthque du DIPA N° 77


3.2 L'analyse du public

Comme nous venons de le dire, il est important d'avoir des informations précises et suffisantes sur
les destinataires du document à produire. Ceux-ci peuvent être des supérieurs, des collègues, des
personnes extérieures au service telles que les partenaires, les vulgarisateurs, les pêcheurs, les
bailleurs de fonds...

Dans tous les cas, le rédacteur doit répondre aux questions suivantes: à quelle catégorie sociale
appartient le lecteur, quel est son niveau d'instruction, quelle est sa profession, quel degré de
connaissance ou d'expérience a-t-il du thème abordé, quel est son sexe, son %oge, quelles sont ses
ressources, de quelles informations précises a-t-il besoin, dans quels délais faut-il lui fournir ces
informations pour qu'elles lui soient utiles?

Les réponses à ces questions permettent de déterminer le niveau de langage à utiliser, le style et
la façon de présenter le document final. Elles permettent également de mieux organiser la
recherche des informations pour produire un rapport utile.

3.3 La recherche des informations

La recherche d'informations se fait souvent en combinant l'observation, des interviews, des


reportages et des enquêtes. Elle tient compte des réponses apportées aux questions précédentes
et des informations dont on dispose.

Dans un premier temps, on va en quête de références bibliographiques, de publications, sur le


sujet. Les informations recueillies dans les documents peuvent être enrichies par des interviews
ou des reportages qui permettent de collecter des informations Ovivantes, chaudesO sur le
terrain.

3.3.1 Comment faire une recherche documentaire?

La recherche documentaire consiste à sélectionner et à exploiter des documents utiles pour la


rédaction. Elle nécessite, lorsque cela est possible, de collaborer avec un documentaliste. Celui-ci
peut proposer une première sélection en fonction des indications que vous lui donnez sur le suj et.
Plus les informations sont précises et mieux il peut vous aider.
Pour la sélection définitive, il est conseillé de lire les titres des ouvrages et leurs résumés.
L'introduction et la conclusion des documents offi ent aussi des informations condensées sur le
contenu de l'ouvrage consulté.

Les bases de données et les services bibliographiques spécialisés fournissent également des
indications précieuses en rapport avec votre thème: sélection de titres d'ouvrages, noms et
adresses de personnes ou d'institutions, adresses géographiques.....Pour la sélection définitive,
la démarche est la même que précédemment.

Cependant, il peut arriver que vous ne puissiez contacter ni base de données, ni service de
documentation. Dans ce cas, vous pouvez vous adresser à des collègues, ou d'autres personnes
susceptibles de vous fournir un minimun de documents appropriés. L'interview constitue l'une
des méthodes d'investigation.

Rapport Technique du DIPA N° 77 11


3.3.2 Comment faire une interview?

L'interview comporte trois étapes importantes: la préparation, le recueil des informations sur le
terrain et leur traitement.
La préparation:

La préparation consiste à se renseigner sur les sources d'informations disponibles (documents,


personnes ressources, ou informations). Elle consiste aussi à prendre contact avec les informateurs
pour fixer le rendez-vous. Puis, le rédacteur prépare un canevas ou guide d'entretien ou un
questionnaire d'interview.

Le canevas ou guide d'entretien recense les principaux points à aborder; c'est en quelque sorte
le plan que l'intervieweur prévoit de suivre. Le questionnaire d'interview est une liste des
questions beaucoup plus précises et détaillées. Ne faites pas trop de questions.

Il est également important de prévoir un budget et de faire attention au matériel d'interview: outil
pour prendre des notes ou des photos, ou pour enregistrer les propos des personnes rencontrées...

La conduite de l'interview:

Lorsque vous vous trouvez face à la personne à intervewer, présentez-vous et indiquez-lui dans
quel cadre et à quelles fins ses propos seront utilisés. Ceux-ci ne peuvent être enregistrés sans
son accord préalable. Il est conseillé de commencer par des questions qui permettent à l'interviewé
de préciser le rTMle de son institution et ses propres fonctions à l'intérieur de cette institution.
Ensuite, on pose progressivement les questions qui ont été préparées.

Pour reccueillir le maximum d'informations utiles, tenez compte de la psychologie de la personne


que vous avez en face. Un pêcheur ou un paysan aura, par exemple, tendance à faire de longs
développements. Si ces propos ne paraissent plus utiles, usez de tact pour les ramener dans le
sujet et obtenir des réponses plus précises. Mais ce qui parait être une digression peut apporter
des informations précieuses. Cela veut dire que l'interviweur ne doit pas s'enfermer ni enfermer
l'interviewé dans son questionnaire.

Dans certains cas, on peut se rendre compte que la personne n'a pas envie d'être plus explicite sur
le sujet. C'est ce qu'on appelle la langue de bois. Ici aussi, l'intervieweur doit savoir user de tact
pour en obtenir plus ou pour ne pas insister.

12 Rapport Technique du DIPA N° 77


L'intervieweur doit savoir observer sa ou ses interlocuteurs, le cadre dans lequel il les rencontre
et saisir les sous entendus... Toutes ces informations peuvent lui être utiles au moment de la
rédaction.

La transcription et la mise en ordre des propos recueillis

11 est conseillé de relire ses notes et/ou de procéder à la transcription des propos recueillis
immédiatement, quelques heures ou au pire quelques jours aprés l'interview. Ceci permet de les
compléter et de les classer en tenant compte du public auquel est destiné le rapport à produire.

La transcription d'une interview consiste à reformuler certaines questions et même les propos
recueillis. En effet, une transcription mot à mot est rarement appropriée, même lorsque l'interview
doit être publiée sous la forme de questions-réponses. Il faut éviter cependant de trop changer le
style de l'interviewé ou surtout de déformer sa pensée en lui prêtant des mots ou de tournures
qu'il n'a pas utilisés. Ce même respect s'impose lorsque l'on utilise des extraits de propos
recueillis.

3.4 La prise de notes

Prendre des notes, c'est recuefflir des informations à partir d'exposés, de conférences, d'interviews
ou d'entretiens, de réunions, de documents, d'observations, d'expériences personnelles... Ensuite
on met ces informations en ordre pour les rendre utilisables.

Rapport Technique du DIPA N° 77 13


La prise de notes est donc une étape importante de la rédaction. Avant de prendre des notes, il
est important d'en déterminer la finalité, de se demander à quoi, à qui et à quel moment elles vont
servir. Pour ce faire on peut de nouveau répondre aux questions suivantes:

o Pourquoi vais-je prendre des notes? Quelle est la nature du document à produire? En d'autres
termes, quel est mon projet? Quels sont les demandeurs des notes et son utilisateur final, etc?

Quelles sont les contraintes: hiérarchie entre les acteurs, langue et culture des acteurs et des
sources, lieu où se tient la réunion, la conférence, lieu où se trouve la documentation, mes
habitudes de travail...?

Quand les notes prises seront-elles utilisées (délais)? En fonction de tous les éléments
d'analyse, c'est-à-dire des réponses à toutes ces questions, quelle stratégie vais-je adopter pour
exploiter les sources d'information et quelle méthode de prise de notes vais-je utiliser?

Suivant les réponses apportées à ces différentes questions, il est facile de choisir sa propre
méthode de prise de notes. Celle-ci est souvent une synthèse entre la finalité des notes, les
(1)
habitudes de travail du rédacteur et ¡es méthodes codifiées de puise de notes.

Voici quelques techniques et outils pour prendre efficacement des notes.

3.4.1 Le brainstorming ou le brassage d'idées

Le brain-storming est une technique pour recueillir des idées, les vôtres ou celles d'une équipe.
Il consiste à lancer les idées de façon libre et spontanée, sans aucune forme de censure ou de
classification. Notez toutes les idées qui viennent dans l'ordre où elles viennent. Ne cédez pas à
la tentation de corriger. Ajoutez des idées, ne les remplacez pas.

Plus tard, sélectionnez et classez les idées recueillies en améliorant la formulation de celles qui ont
été retenues.

(1)
G. HOFFBECK + J. WALTER, Savoir prendre des notes vite et bien, Dumod, 1988.

14 Rapport Technique du DIPA N° 77


34.2 Le mindmapping ou la carte ou la récolte des idées

Cette technique consiste à schématiser les informations qu'on recueille autour d'une idée
principale. Plusieurs outils de présentation tels que les notes arbörescentes et les notes par
embranchement des oppositions structurantes peuvent être utilisés.

Les notes arborescentes1

Les notes arborescentes se présentent sous la forme d'un arbre. Celui-ci se construit en sept
étapes:

*
tracez d'abord un carré ou un cercle au milieu de votre page,
*
inscrivez-y votre titre général, ou votre sujet;
tracez dçs branches qui s'en écartent, comme d'un tronc. Elles représentent vos lignes d'idées
principales;
*
déterminez les différentes autres parties en répondant aux questions OEqui, quoi, quand, où,
pourquoi, pour quoi, comment, avec quel effet?;
*
divisez les branches principales en ramifications secondaires étroitement liées Ne vous souciez
pas d'organiser vos branches. Cela viendra en son temps;
*
à la fin, vous pouvez utiliser des couleurs différentes pour mettre en évidence les relations entre
les idées.

Ibidem

Rapport Technique du DIPA N° 77 15


Les notes par embranchement des oppositions structurantes
Ces notes ressemblent aux notes arborescentes. La seule différence est que vous notez
progressivement les oppositions entre les idées.

Exemples d'oppositions:

quantitatif qualitatif

évolutif stable

général particulier

court terme long terme

causes conséquences

objectifs
N moyens

méthodes moyens

grand petit

343 La SPRI Situation-Problème-Résolution-information

La SPRI consiste en un dispositif en quatre feuilles de papier ou une feuille divisée en quatre
cases. Chaque feuille ou case porte, en entête, les mentions S (Situation), P (Problème), R
(Résolution de principe) et I (Information).
Au ftir et à mesure de la lecture, de l'audition ou des observations, on inscrit les faits ou les idées
dans les rubriques correspondantes. Plus tard, le classement et la hiérarchisation des idées (si
nécessaire) se font en fonction des objectifs de la rédaction.

ibidem
(2) -
bdem

16 Rapport Technique du DIPA N° 77


S (Situation) P (Problème)

R (Résolution de principe) I (Information)

3.4.4 La mise au point des notes et la pré-écriture

Quel que soit l'outil utilisé pour prendre des notes, il est important par la suite de mettre ces notes
en forme. Cela consiste à souligner ou encadrer les idées essentielles, éliminer celles qui sont
inutiles et reécrire les mots illisibles. Il faut ordonner les idées, les compléter au besoin à partir de
ses souvenirs ou en retournant aux documents de référence. Il est important de noter les
références de ces documents

La pré-écriture consiste à traduire les idées ou informations ainsi mises au point en phrases avant
d'élaborer le produit final pour lequel les informations ont été prises. Si des idées nouvelles
viennent à l'esprit, il faut les intégrer afin de disposer d'informations riches et claires qui facilitent
la rédaction.

Rapport Technique du DIPA N° 77 17


3.5 La rédaction

La recherche des informations permet de récolter une masse de données ou d'idées. Pour les
présenter, c'est-à-dire rédiger aisément, il convient de faire d'abord un plan.

3.5.1 Qu'est-ce qu'un pia

Le plan permet d'ordonner les idées à communiquer et permet ainsi d'avoir un texte cohérent,
organisé autour du message essentiel.

Il existe deux grandes catégories de plans:

les plans des rapports classiques

Ces plans se présentent sous un aspect chronologique, dialectique, analytique ou démonstratif


Ils conviennent aux rapports de recherches scientifiques. Ils peuvent se présenter aussi sous un
aspect énumératif, ou de pyramide renversée, ou en " chaud et froid ". Dans ce cas ils sont
adaptés aux documents d'infoiiiiation générale destinés à des publics larges. Exemple: articles de
presse, etc.

les plans des rapports fonctionnels

Ces plans conviennent aux écrits destinés à suivre l'exécution d'une décision, d'une recherche, d'un
essai...

18 Rapport Technique du DIPA N° 77


Quelle est la structure des plans classiques?

Le plan classique se structure en six parties: l'entête, l'oijet du rapport, et Ile rappel de la
situation foi iiient l'introduction. La description des causes et des propositions constituent le
développement. La conclusion clôture le rapport.

L'introduction:

- L'entête est une vignette placée en tête de chapitre, dans la partie supérieure de la page.

- L'objet présente en quelques lignes un résumé du problème en insistant sur son importance et
sur la raison pour laquelle il est urgent de le traiter.

- Le rappel de la situation: dans cette partie, le rédacteur situe le problème dont il va être
question dans le document. Il énumère les faits significatifs en les classant par ordre d'importance
croissante ou décroissante. Il souligne l'importance de l'enquête, de la recherche, de l'étude... Il
s'agit donc de la mise en problème.

La description des causes: il s'agit de dégager les causes des problèmes évoqués
précédemment, de les expliquer et de les mettre en évidence en les classant. Cette partie
montre également les points de divergence, l'importance et l'urgence qu'il y a à résoudre le
problème. A ce stade du rapport, les mauvaises hypothèses Sont rejetées

Les propositions: dans cette partie du rapport, le rédacteur écarte les solutions qu'il ne veut
pas retenir en montrant les inconvénients. Les idées sont présentées dans l'ordre suivant:
solutions proposées, conditions matérielles de leur mise en luvre, objections possibles et
arguments pour les écarter.

La conclusion: ici le rédacteur présente la solution qu'il retient parce qu'elle lui semble la plus
appropriée pour résoudre le problème posé dans la deuxième partie du document.

Le plan traditionnel peut prendre différentes formes en fonction du document à produire. Ii arrive
également que le rédacteur soit obligé de combiner plusieurs types de plans compte tenu de sa
stratégie de rédaction.

Quelques types de plans classiques


*
le plan chronologique: il donne les informations en suivant l'ordre dans lequel les faits se sont
produits. Ce plan est très clair mais il rend parfois la lecture fastidieuse car il ne permet pas de
répondre directement à la question Oquoi de neuf?" dès le début du document. Il est peu
pratique pour les écrits analytiques, les synthèses, les enquêtes, les interviews. Mais il convient
bien aux écrits historiques ou à certains types de compte rendu et de reportages.

Rapport Technique du DIPA N° 77 19


Le plan dialectique: il se présente sous la forme thèse, antithèse, synthèse. Les universitaires
et les chercheurs l'utilisent souvent pour leurs publications. En effet les scientifiques
commencent généralement par exposer leur méthodologie de travail (matériel et méthodes).
Puis ils présentent l'hypothèse de départ avec les arguments défavorables et favorables à celle-
ci. Ils terminent par la discussion qui établie les résultats de leurs recherches suivies de
recommandation.

Le plan analytique: il livre successivement les faits, les causes et les conséquences. Les
scientifiques l'utilisent souvent aussi.

Le plan démonstratif: il énonce une thèse à partir de faits, expose les preuves à l'appui de la
thèse. Ces preuves sont fournies par une enquête. Puis le rédacteur passe en revue les contre-
arguments qui pourraient être opposés à sa thèse pour les réfuter aussi. Ce plan est bien adapté
aux enquêtes et encore une fois aux productions scientifiques.

* Le plan énumératif: il combine des informations très brèves et des images; c'est un plan très
didactique qui convient aux documents de vulgarisation.

* Le plan en pyramide renversée: c'est le plan par excellence des articles de presse où le
lecteur doit savoir dès le départ quelle est l'information nouvelle, le message essentiel (le ME).
Celui-ci doit être énoncé dans la première partie du document (introduction, chapeau, attaque).
L'auteur le développe ensuite en allant des informations les plus importantes pour le lecteur à
celles qui le sont moins; d'où le nom de pyramide renversée donné à ce plan.

* Le plan en "chaud et froid" ou le "serpent de mer": c'est également un plan de base en


rédaction. Il permet d'alterner des Oinformations chaudesO (anecdotes, citations de personnes
interviewées, petits détails significatifs observés sur le terrain) avec des Oinformations froidesO
(statistiques, dates, précisions historiques.., puisées dans des documents pour authentifier,
préciser les informations chaudes). Ce plan est bien adapté aux reportages journalistiques car
ils doivent être vivants tout en informant.

Quelle est la structure des plans fonctionnels?

Le rapprt fonctionnel est conçu pour permettre de suivre l'exécution d'une action ou d'une
décision. Il se présente en quatre parties principales: L'objet du rapport, la conclusion, les
réalisateurs des actions ou des décisions, les conséquences attendues de la réa1isation. Ces
conséquences forment la conclusion du rapport.

20 Rapport Technique du DIPA N° 77


o L'objet: II s'agit de présenter en deux phrases au maximum, le problème traité et l'objectif visé.

o La conclusion: C'est la réponse immédiate proposée au problème traité suite aux résultats de
l'essai ou de l'enquête. Ce sont les propositions ou suggestions préconisées.

Les réalisateurs: le rédacteur énumère les principaux moyens nécessaires, les modalités les
plus importantes, les servitudes éventuelles.

La conclusion du rapport:: Ici, le rédacteur présente les avantages de la solution défendue


(coût, personnel, commodités...)

Au rapport fonctionnel, il est toujours indispensable de joindre les tableaux, les statistiques, les
comptes rçndus d'essai et tout autre document qui permette d'éclairer le contenu.

3.5.2 Comment élaborer un plan?

Dans la pratique, l'élaboration de tout plan se fait en deux étapes:

- on définit d'abord un plan synoptique où on présente les titres des principales parties ou
chapitres et les principaux sous-titres;
- on fait ensuite le plan détaillé en précisant les différents paragraphes des chapitres et leurs
principales idées.

Un plan bien choisi et bien élaboré est un préalable à une rédaction rapide et efficace,

35.3 Comment rédiger?

La rédaction consiste à construire des phrases cohérentes et à aménager des transitions entre les
différentes parties tout en restant fidèle au plan. Il s'agit d'expliciter les idées, retenues pour
l'introduction, le développement et la conclusion.

Rapport Technique du DIPA N° 77 21


Rappelez-vous que:

L'introduction présente le document en précisant pourquoi il est nécessaire,


quelle est son importance (objectif) et quels sont ses destinataires. Elle donne
le message essentiel du document: quoi de neuf, pour qui, pour quoi?
L'introduction doit être brêve, claire et précise, et écrite dans un style qui éveille
l'intérêt du lecteur.

Dans un rapport bien équilibré, le développement est la partie la plus longue, Il


présente les détails du message. Mais son contenu et sa structure dépendent du
plan adopté au départ.

La conclusion récapitule le développement. Le rédacteur y donne parfois son


avis sur la ou les solutions qui lui semblent les meilleures.

Pour les rapports scientifiques, la conclusion peut présenter des nouvelles


hypothèses d'investigation.

Qu'il s'agisse de l'introduction, du développement ou de la conclusion, le rédacteur doit observer


les règles d'écriture pour produire un texte lisible, c'est-à-dire compréhensible et facile à
exploiter. Ces règles concernent particulièrement le style, l'utilisation des temps et de la
ponctuation, les transitions et le fil conducteur.

Le style

Le style constitue la base de la clarté. C'est lui qui garantit la bonne relation entre l'émetteur du
message (rédacteur) et son récepteur (lecteur). Un style inapproprié peut rendre nulle la
communication entre les deux acteurs.

La clarté dépend de la tournure de la phrase et de la simplicité du vocabulaire

Par exemple, si vous dites:

"Il est de première nécessité que nous ¡assions paraître nos rapporis d 'acIivité pour le
31 décembre au plus tard",
Vos lecteurs peuvent chercher quelque temps avant de comprendre ce que vous voulez
dire.

Par contre, si vous dites:

"Nous devons expédier nos rapports d 'activité le 31 décembre au plus tard",


votre message est exprimé simplement, sans am bi guité, Tout le monde peut le
comprendre sans poser de questions.

22 Rapport Technique du DIPA N° 77


Un style clair respecte la structure "Sujet - verbe - complément(s)". Quand ces éléments sont
proches !un de l'autre, vous vous faites mieux comprendre.

Ceci signifie qu'il faut formuler des phrases courtes et limiter l'utilisation des incises: adjectifs,
adverbes, parenthèses dans la même phrase. Dans tous les cas, il convient de rapprocher chaque
adjectif ou adverbe du mot qu'il qualifie.

Certaines expressions courantes alourdissent également le style. .41 est conseillé de les simplifier.
Evitez aussi les mots "savants" et prétentieux.

1)
Voici quelques exempes

"Style guindé et ampoulé" "Style direct et naturel"

Dans l'éventualité de... au cas OÙ, SL..

,
Sous réserve qe... r pourvu, à condition que...
Préalablement à...
En référence à...
A cet égard...
A' 4
S"1Ti: w
avant..,
au sujet de, sur...
à ce sujet, sur....
En premier lieu... d'abord...
Par ailleurs... d'ailleurs... L-'

A titre principaL.. principalement... ((


Simultanément... en meme temps...
Fortuitement... p.r hasard... R
Etant donné que... comme...

Dans le même ordre d'idées, certaines formules de politesse doivent être simplifiées. Utilisez des
mots et des structures qui permettent de vous faire comprendre directement et naturellement.

Par exemple, dites:

"Vous devrez modifier très rapidement les procédures en cours"


au lieu de:
"Ils 'avère que vous allez être dans / 'obligation d 'effectuer dans les plus brefs délais de
nombreuses rnodfications aux procédures en cours

De la même façon, il vaut mieux écrire:

"Si vous êtes d'accord, j'aimerais que nous prenions rendez-vous".


au lieu de:

Rapport Technique du DIPA N° 77 23


"S'il vous était possible d'envisager une réponse favorable, je me permettrais de vous
demander audience" (1)

La clarté du message dépend également des verbes utilisés.

Les verbes expriment soit l'action, soit un état. On conseille d'employer les verbes d'Action plutôt
que les verbes d'Etat. Employez-les à la voix active plutôt qu'en tournures passives.

Les verbes avoir, être, devoir, pouvoir, sembler, devenir sont des verbes d'états. Ils sont faibles
par définition. Le rédacteur les évitera dans la mesure de ses possibilités.

Les verbes abandonner, abonder, accélérer, adopter, afficher, allouer, appuyer, choisir,
cibler, embaucher, programmer, synthétiser, tester, transmettre, vérifier, etc sont des
verbes d'actions. On dit qu'ils sont énergiques parce qu'ils propulsent les phrases. On les préfère
à la voix active parce que la voix passive affaiblit leur intensité.

La p. ictuatio. .(2)
La bonne utilisation de la ponctuation renforce la clarté des textes. Chaque ponctuation joue un
rôle spécifique.

La virgule (,): A l'intérieur d'une phrase, elle marque une pause légère entre les éléments non
réliés entre eux par des conjonctions. Elle sépare aussi les termes qui jouent le même rôle
grammatical, notamment les énumérations.

Le point-virgule (;): Il marque une pause plus forte que la virguie entre deux membres de phrase
qui ont une certaine longueur. Le point-virgule allonge les jithrases. Il convient donc de le
remplacer par un point pour faciliter la lisibilité.

Le deux-points (:): On l'utilise pour introduire une citation, les paroles de quelqu'un ou une
énumération. Il sert à amener aussi une explication, un exemple ou une description et pour
présenter directement la conclusion, la conséquence ou la synthèse de ce qui précède.

Le point d'interrogation (?): Il termine toute phrase qui exprime une interrogation directe.

Le point d'exclamation (!): On l'emploie pour achever des phrases qui expriment l'étonnement,
l'admiration, l'indignation, ou le soulagement. Le point d'exclamation vient aussi après les
interjections (eh bien !), les apostrophes et les impératifs sur lesquels on veut insister.

Cependant, n'abusez pas de son utilisation car, il affaiblit le sens et traduit l'incapacité du
rédacteur à s'exprimer avec des mots. N'en mettez pas plusieurs à la fin d'une phrase car cela
n'ajoute rien au sens.

Patricia H. WESTHEIMER, op. cit.


Tiré du guide de la rédaction, Michel Voirol, Ed du Centre de formation et perfectionnement des
journalistes, 29 rue de Louvre, 75602 París, 1990.

24 Rapport Technique du DIPA N° 77


Les points de suspension (...): Ils terminent ou suspendent une phrase qui reste inachevée à
cause d'une interruption, une hésitation, un changement d'idée, une pause, une émotion, une
ironie, un sous-entendu ou un prolongement inexprimé de la pensée,...
Les points de suspension sont toujours au nombre de trois et signifient " etc. " Cela veut dire
qu'ils ne doivent jamais venir après ce dernier.

Les guillemets (" S... "): Les guillemets servent à mettre en évidence

- les citations et les paroles que l'on rapporte textuellement dans un texte;
- les mots dont le rédacteur ne veut pas prendre la responsabilité;
- les mots ou groupes de mots dont on veut montrer le caractère argotique (familier), étranger,
technique ou le sens inhabituel.

Dans certains cas, l'utilisation des guillemets peut présenter des difficultés. Par exemple:

Lorsqu'une citation comporte plusieurs paragraphes, ouvrez les guillemets au début de chaque
paragraphe et fermez-les une fois, seulement à la fin.

Parfois le rédacteur reprend la parole ou introduit une incise dans une citation. Dans ce cas,
fermez les guillemets avant ce passage et rouvrez-les après. Si l'incise est très courte, comme:
dit-il, répond-elle, placez-la entre deux virgules.

o Dans un dialogue, on ouvre les guillemets avant la première citation et on les ferme après la
dernière. On signale le changement de locuteur par un nouvel alinéa précédé d'un tiret.

Quand le texte guillementé, pris isolément demande une ponctuation finale, placez-la avant les
guillemets fermants.
Exemple: vous m'avez demandé "qu'est-ce que vous cherchz là-bas?" je vous réponds:" je
téléphone."

o Dans d'autres cas, placez la ponctuation après les derniers guillemets


Exemple: "C'est la fin de" merveilleuse campagne de pêche"

Les parenthèse et les crochets {(.....) + [.....]}: Les parenthèses isolent un mot ou une phrase non
indispensable au sens général de la phrase, mais qui fournit une précision ou une explication. Elles
minimisent le passage qu'elles encadrent et signifient qu'on pourrait même se passer de le lire.

Les crochets sont des parenthèses renforcées. Ils servent à isoler un bref commentaire du
rédacteur après une information, une interview, etc.

Les parenthèses et les crochets servent aussi à enfermer les points de suspension représentant un
passage que le rédacteur n'a pas jugé utile de reproduire dans une citation.
Exemple: "Ce n'est pas nous qui l'avons abandonné (...), c'est lui qui s'est éloigné de nous".

Les tirets (-.....-): Ils renforcent, valorisent les mots ou passages qu'ils encadrent. Lorsque le
second tiret se trouve à la fin de la phrase, on le remplace par un point.
Exemples:. "Après tout-j'en suis convaincu- ils n'ont aucune preuve".

Rapport Technique du D[PA N° 77 25


"Après tout, ils n'ont aucune preuve j'en suis convaincu".

Enf n, le tiret sert à signaler les changements d'interlocuteur dans un dialogue, et pour marquer
les éléments d'une énumération.

Le tiret ne remplace jamais le point.

L'alinéa ou " l'aller à la ligne ": Après le développement d'un groupe d'idées ou
d'informations, l'alinéa marque une pause plus forte que le point. Il offle au lecteur un moyen
efficace de respiration, et lui signale les articulations de son texte.

L'astérisque () ou l'appel de note (1).: On les utilise pour renvoyer à une note installée en
bas de page ou en fin de texte.
N'abusez pas de l'utilisation des notes.

L'emploi des te u' psm:


Pour maintenir la clarté du rapport, choisissez bien les temps. Respectez leur concordance.

Le présent: Le présent sert à exprimer un état ou une action de caractère permanent. 'Exemple:
"la consommation du poisson augmente sur les côtes africaines"
On l'utilise également pour des situations racontées sous forme de témoignage direct, reportages,
enquêtes ou interview.
Le présent convient aussi dans la formulation des titres. Il est indiqué chaque fois qu'on s'adresse
à des publics peu instruits.

Ibidem.
Ibidem

26 Rapport Technique du DIPA N° 77


L'imparfait: On emploie l'imparfait pour rapporter une situation ou un événement habituel du
passé. Exemple "La rivière était poissonneuse".
Il sert aussi à exprimer la simultanéité de deux actions dans le passé.
Exemple: "l'agent de pêche transpirait pendant que le pêcheur rigolait".

Le passé simple: Il exprime une action définie du passé, une action entièrement terminée.
Exemple: "la messe débuta à 6h00".
Il accompagne aussi l'imparfait pour marquer une action du passé survenue momentanément
pendant qu'une autre se réalisait. Exemple: "La présidente coniiíiençait son discours quand les
supporters entrèrent".
Le passé simple convient le mieux aux narrations.

Le passé composé: Ce temps rattache le passé au présent de celui qui parle ou écrit. De ce fait,
le passé copiposé est le temps le plus approprié pour donner des informations, notamment dans
les journaux. En effet, la plupart des faits rapportés (dans un journal) durent par leurs
conséquences. Aussi, un bon rédacteur cherche-t-il à liet le plus possible le lecteur aux faits qui
lui sont rapportés.

Le passé antérieur: Il indique l'antériorité immédiate d'une action passée par rapport à une autre
également passée. Eemp!e: "Quand il eut rédigé son rapport de stage, il tira les rideaux".

Le plus-que-parfait: Ce temps indique l'antériorité lointaine d'une action, par rapport à une
autre du passé. Il sert également à ajouter une nuance d'habitude à une antériorité immédiate.
Exemples: - "le Dipa avait pré vu six ateliers, mais le budget l'a obligé à les ramener à deux ".
- "Le mois dernier, le président du comité de 1 'ossocialion avait exprimé la volonté de constituer
un cahier de charges el, jusqu 'à son renouvellement, s 'en tenait (ou "s 'en tint " à cette idée ".

Le futur simple: Le futur simple sert à exprimer trois types d' situations:
- Normalement, il désigne un évènement à venir
- Il exprime un impératif nuancé.
Exemple: "vous prendrez la pirogue la plus récente ".
- Enfin, par politesse, il sert à la place du présent.
Exemple: "Nous vous le reconfirmerons, monsieur le Représentant, cette mesure ne nous
arrange pas ".

Le futur antérieur: Normalement, ce temps indique une antériorité escomptée dans l'avenir.
Exemple: "La peinture aura séché avant le retour des pluies ".
On l'utilise aussi pour marquer une nuance d'obligation ou de probabilité.
Exemple: "On aura d?ffusé 1000 exemplaires de ce guide à la mi-1996 ".

Une fois le style, le vocabulaire, la ponctuation et les temps utilisés à bon escient, la lisibilité et
l'intérêt de votre rapport dépendent encore de deux aspects importants: les transitions et le fil
conducteur.

Rapport Technique du D[PA N° 77 27


Les transifioí,s:
Un bon rapport présente toujours un seul message constitué d'une seule ou généralement de
plusieurs idées complémentaires.

Le rôle des transitions consiste justement, à rélier ces idées (chapitres et paragraphes). Une
transition est une phrase ou un groupe de phrases qui renferment l'essentiel des propos
développés immédiatement avant et qui annoncent les propos suivants.

Une bonne transition accentue l'harmonie du texte et contribue à la rétention du message.

Le fil conducteur
Pour faciliter la compréhension et la rétention du message tout au long de la lecture, le rédacteur
doit se donner un fil conducteur pendant qu'il rédige. Celui-ci peut être un mot ou un
personnage qui guide le rédacteur et le lecteur, leur permettant de" garder le fil" tout au long du
rapport.

Entraînement: Refléchissez pendant deux minutes et dite quel est lefil conducteur du présent guide.
Ensuite, lisez la réponse au bas de la page.

Quelques re II arques sur les rapports scientifiques.(voir annexe 4)

Les Autres remarques


Pour capter l'attention de son lecteur et se faire bien comprendre. il est conseillé d'éviter le 'je"
qui personnalise trop un texte et qui ennuie le lecteur.
Il est indispensable de relire et de faire relire son texte plusieurs fois pour reformuler certaines
idées, assurer les cohérences texte-plan, texte-public, texte-titre, texte-finalité et faire les
deb'uières corrections.

Après avoir maîtrisé les règles de la clarté, il importe aussi de savoir comment rédiger des
rapports simples en vue de se faire comprendre même par des publics très peu scolarisés. Le
français fondamental permet de communiquer simplement à tous.

3.5.4 Rédiger en français fondamental

Qu'est-ce que Ile français fondamental?

C'est un ensemble de mots et de structures grammaticales simples. Le français fondamental


compte entre L500 mots (1er degré) et 3.500 mots (2e degré). On sait que la langue française en
compte 50.000.

Le terme "rapport "revient dans presque toutes les parties de ce quide. 11 en constitue donc le fil
conducteur.

28 Rapport Technique du DIPA N° 77


Donc, au sens strict du terme, le français fondamental n'est pas une langue. C'est un niveau de
langue adapté aux publics peu ou très peu lettrés.

Il comprend deux degrés divisés chacun, en deux niveaux.

Degrés Niveaux Publics Observations


I = 800 mots Très peu scolarisé CP1 = Cours préparatoires ou
première année primaire
2 = 1.500 mots Un peu scolarisé ou CP2 = Cours préparatoires ou 2e
un peu alpha-bétisé primaire.
3 = 2.500 mots M o y e n n e m e n t CE! = Cours élémentaires ou 3e
2. scolarisé primaire
4 = 3.500 mots No r m a I e m e n t CE2 = Cours élémentaires ou 4e
scolarisé primaire.

Remarque: - Pour mieux se faire comprendre par tous,


utilisez de préférence les niveaux 1, 2 et 3.

* Comment traduire ou simplifier en français fondamental?

Pour traduire ou simplifier un texte en français fondamental, on commence par l'analyser, ensuite
on le simplifie, puis on le restructure.

L'analyse du texte

Vous analysez le texte sous 3 aspects complémentaires:


- l'aspect littéraire: quel est le genre du texte' S'agit-il d'une narration ou d'une description, etc.
- l'aspect grammatical et logique: quels sont les temps utilisés? quelle est la suite logique des
idées ou des opérations techniques? etc.
la sémantique: quelle est la signification (sens) du texte?

o Utilisez des bons dictionnaires tels que le petit Robert. Regardez le sens des termes de liaisons
et ceux de subordination.

o La simplification du texte ou le transfert

Il s'agit de simplifier les structures des phrases, ensuite le vocabulaire. Les phrases courtes sont
les mieux comprises. Elles sont faites de deux propositions au maximum et comptent en moyenne,
8 mots (phrases indépendantes) ou 16 mots (phrases avec une principale et une subordonnée).
Elles comportent dans l'ordre, un sujet, un verbe et des compléments Elles sont au présent
(surtout), au passé composé ou au futur simple.

Pour trouver le vocabulaire approprié, utilisez le dictionnaire du français fondamental. Prenez en


compte aussi le vocabulaire spécifique de la catégorie sociale ou professionnelle à laquelle vous
vous adressez, Exemples: pêcheurs, vendeurs, chrétiens, musulmans,...

Rapport Technique du DIPA N° 77 29


La restructuration du texte

Elle consiste à reconstituer le texte ainsi analysé et simplifié.


Pour cela, le rédacteur:
soigne le style, le ton, la poésie et les sentiments du texte d'origine;
- utilise un langage proche de l'oral;
garde l'ordre logique (logique technique des opérations. Exemple: préparer le champ, semer,
sarcler,...) et la signification des propositions;
-. garde les relations espace/temps;
évite les expressions trop familières;
- garde le rythme et l'euphonie.

Exemple: voir annexe 5

Remarques:

Nous parlons de traduire/simplifier parce que, dans la pratique on écrit d'abord le texte sans
trop se soucier du niveau, ensuite on le réécrit en français fondamental. Souvent aussi, on est
obligé de transformer en français fondamental, des textes écrits par d'autres.

Pour vous informer davantage sur les règles et la pratique du français fondamental, vous
pouvez comander le livre "Comment traduire et rédiger en français fondamenta!?" Ce livre de
76 pages est publié par Inades-formation. Vous pouvez donc l'obtenir dans n'importe lequel
de ses bureaux en Afrique ou à son siège: 08 BP. 8 Abidjan 08/République de Côte d'Ivoire.

Lorsque vous avez fini de bien rédiger le rapport, vous devez chercher la meilleure façon de le
présenter au lecteur. Vous faites la mise en page.

35.5 La mise en page

La mise en page sert à bien présenter le texte pour le rendre attrayant et facile à lire et à exploiter.
C'est un art qui implique la combinaison d'un savoir-faire certain et d'un goût réel, de la
sensibilité esthétique.

Aussi, faire la mise en page consiste à opérer des choix sur plusieurs aspects différents, mais
complémentaires. Nous avons déjà évoqué certains de ces aspects. Les lignes qui suivent les
reprennent, sans trop insister, et les complètent.

Présentation du rapport

Choisissez la disposition de vos textes: en lignes continues, en 2 ou 3 colonnes.


Faites attention à l'aération des textes: mettez un double interligne après chaque grand titre et un
interligne simple après un sous titre. Séparez visiblement les paragraphes, etc.

30 Rapport Technique du DIPA N° 77


Formulation des titres et sous-titres

Chaque titre résumera le texte qu'il chapeaute. Il sera formulé de façon concrète et dynamique.
Utilisez des verbes d'actions. Evitez, si possible, des titres longs.

Bien utiliser les ponctuations

Rappelez-vous toujours la signification de chaque ponctuationet son impact sur vos propos.
Utilisez alors les ponctuations de façon judicieuse.

Utiliser les traits et les encadrés, écrire les notes

Pour présenter les objectifs, les principes ou règles et les résumés,.. vous pouvez les mettre en
retrait ou les encadrer. Vous pouvez aussi les tramer et les mettre en gras.

Une combinaison équilibré de ces "astuces" accentuera la beauté et la lisibilité de votre rapport.

Les notes de bas de pages ou en fin de texte seront écrits en plus petits caractères. Un bon texte
utilise peu de notes.

Choisir la forme et la taille des caractères

Généralement, les textes se présentent en corps 12 (c'est la taille des lettres du paragraphe que
vous êtes entrain de lire). Mais, variez les caractères selon vos goûts et vos intentions, c'est-à-dire
l'objectif de chaque propos.

Marquez la hiérarchie entre les titres par la taille des caractères: les titres de chapitres sont écrits
en plus grands caractères (la même taille pour tous les chapitres) 'Les sous-chapitres et sous-titres
se présentent en caractères progressivement plus petits.

Jouez également sur les "gras" et la forme des caractères (italiques, romains,. ) toujours selon vos
goûts et vos intentions.

Inscrire les numéros de pages

N'oubliez pas de paginer le rapport. Vous choisirez entre la pagination en haut ou en bas de
pages. Vous inscrirez les numéros de pages au coin droit ou au milieu des pages

Les nombres pairs se trouvent toujours à gauche et les impairs à droite.

Choisir et inserer les illustations

Les illustrations servent à attirer le lecteur, à mieux exprimer un message et à reposer l'oeil.
Faites attention à leur nombre, leur taille, leur beauté et leur disposition.

Le nombre des illustrations varie selon les besoins du texte et la disponibilité des bonnes images.
Cependant, il est agréable d'illustrer le rapport au moins à 1/5 (pour 5 pages écrites - I page
illustrée).

Rapport Technique du DIPA N° 77 31


La taille dépend de la surface de la page à illustrer. Mais, de façon générale utilisez des images
qui couvrent le 8e, ou le quart ou la moitié de la page.

Une bonne image doit être belle à voir et parlante, c'est-à-dire que le lecteur doit y repérer le
message sans explication. Les dessins expriment mieux les messages techniques que les photos.

Concernant la disposition, les illustrations se trouvent habituellement au milieu des pages.


Cependant, la variation des emplacements constitue une règle d'ordre: coins gauches, droits, en
haut et en bas de pages, disposition en diagonale, etc.

Lorsque vous utilisez des illustrations avec personnages, placez-les de sorte que ces derniers aient
l'élan (mouvement) à l'intérieur de la page. Les personnages ne doivent pas donner l'impression
de sortir de la page.

N'oubliez pas de mettre des légendes aux illustrations. Exposez-les de telle sorte que les flèches
ne traversent pas l'image.

32 Rapport Technique du DIPA N° 77


Soigner les marges

Laissez des marges de part et d'autre du texte.


Par exemple, pour des textes sur pages de foi niat 21 x 29,7 cm, laissez:

- en haut de pages: 2,5 cm


en bas de pages: 3,5 cm
- à gauche, sur le côté: 2,5 cm
- à droite, sur le côté: 2 cm.

Choisir et organiser la couverture

Pour choisir une couverture, veillez à son épaisseur, sa couleur, les caractères, les illustrations et
leur disposjtion.

Remarques sur le manuscrit: exigez la ligne d'Identification


Pour faciliter la lecture et les corrections du rapport faites saisir le manuscrit en double interlignes
et en recto simple. Ainsi les lecteurs peuvent écrire les corrections dans le texte.

Lorsqu'on saisit le manuscrit à l'ordinateur exigez que le secrétariat mentionne toujours la ligne
d'identification. Celle-ci comprend, dans l'ordre, la date de la saisie, le nom ou le titre du
document, son auteur et le/la secrétaire, l'étape du manuscrit (version 1, 2,.

La ligne d'identification permet de retrouver rapidement le document à l'ordinateur dans les


différentes phases de son élaboration.

Rapport Technique du DIPA N° 77 33


CONCLUSION

Rédiger un rapport, c'est s'adresser à quelqu'un par écrit, pour qu'il réagisse d'une certaine
manière. Ce dernier doit donc comprendre le message qui lui est adressé. A la différence de la
"communication" orale, souvent le destinataire du document écrit le lit en l'absence de son auteur.
Celui-ci ne peut rectifier ou reformuler instantanément son message pour mieux le faire
comprendre.

Ce souci de se faire comprendre et de faire désirer (aimer) le document pousse à prendre des
précautions pour le rédiger et présenter des rapports efficaces

D'abord, il faut connaître le public destinataire et ses besoins en information, son niveau et sa
culture. En fonction de cela, cherchez des informations pertinentes et utiles, soit par la
documentation soit en interrogeant des personnes-ressources. Dans l'un ou l'autre cas, prenez
note efficacement.

Ensuite, choisissez le type de rapport qui permette d'établir une communication réelle (échange)
entre vous et le lecteur. Puis rédigez.

Une rédaction aisée et efficace commence par le choix et l'élaboration du plan détaillé avant de
rédiger les différentes parties du rapport, c'est-à-dire l'introduction, le développement et la
conclusion. L'efficacité exige de la part du rédacteur le respect des règles d'écriture: le style, la
ponctuation, l'emploi des temps.. L'une des précieuses règles consiste à écrire simplement afin
de se faire comprendre même par les personnes peu lettrées. L'usage du français fondamental
contribue particulièrement à cela.

Pour attirer le lecteur et faciliter davantage la compréhension du document, le rédacteur doit


veiller à la bonne présentation du rapport en faisant une bonne mise en page.

Si vous suivez ces conseils, vous produirez des rapports qui touchent l'esprit et le coeur de vos
lecteurs, c'est-à-dire leur intelligence, leur raisonnement et leur sensibilité. Un tel résultat vous
exige d'y mettre votre volonté et de fournir un effort de recherchç permanente de la qualité et un
effort de lecture ou mieux d'information continue.

34 Rapport Technique du DIPA N° 77


AN NEXES

Rapport Technique du DIPA N° 77 35


A\ EXE1:
Exemple d'un procès verbal

PV d'accident professionnel
Le vingt septième jour du mois de novembre de l'an mille neufpent quatre vingt quinze à neuf
heures précises, nous monsieur JEAN Lokouta, en notre qualité de Directeur du personnel de
l'entreprise Pêche Totale, avons reçue dans notre bureau, monsieur Doumbia, maçon dans notre
entreprise. Nous lui avons demandé:
"quelles sont les raisons de votre présence dans notre bureau à celle heure-ci?"

Monsieur Doumbia a déclaré ce qui suit:

"Monsieur le Directeur du personnel, je viens vous informer de l'accident suivant:

Ce matin, quandje suis arrivé au bâtiment L pour / 'entretien, j 'ai découvert que l'ouragan avait
fait tomber du toil quelques briques. J'ai donc installé sur le toit du bâtiment une poutre etj 'ai
hissé un couple de caisses de briques. Quand j 'ai eu réparé le toit, il restait une quantité de
briques. J'ai hissé de nouveau la caisse etj 'ai fixé la corde en bas eije suis descendu etj 'ai
détaché la corde. Malheureusement, la caisse était plus lourde que moi el avant quej 'aie su ce
qui arrivait la caisse a commencé à descendre, me soulevant de terre d'un seul coup.

J'ai décidé de m 'agripper et à mi-montée j 'ai rencontré la caisse qui descendait etj 'ai reçu un
sérieux coup à / 'épaule. Alors j 'ai continué jusqu 'en haut me cognant la tête contre la poutre
el m 'écrasant les doigts dans la poulie. Quand la caisse afrappé le sol le fond a lâché et toutes
les briques se sont répandues. A lors j 'étais plus lourd que la caisse etje suis réparti vers le bas
à toute vitesse. A mi-chemin j 'aï rencontré à nouveau la caisse qui montait etj 'en ai reçu de
nombreuses blessures au tibia. A lors j 'ai heurté le sol, j 'ai atterri sur les briques dont les arêtes
tranchantes m 'ont infligé plusieurs coupures douloureuses.

A ce moment j 'ai dû perdre ma présence d'esprit carj 'ai lâché la corde. Alors la caisse est
redescendue me donnant un coup violent sur la tête.

Je sollicite auprès de vous, monsieur le Directeur du personnel, un congé maladie.

Merci"

Signé / le maçon Doumbia

Signé / le Directeur du Personnel


Jean Lokouta.

36 Rapport Technique du DIPA N° 77


ANNEXE 2
Exemple: Compte rendu de la visite de partic4ants à la cité dortoir des pêcheurs
de Placondji.
'Dans le cadre de la mise en pratique de la/ormation aux techniques de rédaction des rapports,
nous, Dia, Touré, Jean et Lassissi cherchions des informations sur les conditions de vie des
pêcheurs opérant au port de pêche artisanale de Cotonou. Nous avons fait un reportage dans
leur cité dortoir à Placondji.

Nous nous y sommes rendus sous la pluie, à 11h25 ' à l'aide d'un véhicule de Dipa immatriculé
IT 72RB, et nous avons quitté la cité à 13h45'.

La première personne rencontrée était le chef du quartier de Placondji-plage dans sa propre


concession. Agé de 65 ans, ancien pêcheur et ex employé du Dipa, il était très disponible. Le
chef de quartier de Placondji-kpodi et ses collaborateurs que nous avons rencontrés plus tard
étaient également disponibles et nous ont fourni les mêmes informations que leurs collègues.

Avant d 'aborder le sujet, Mr Lassissi, l'un des membres du groupe qui jouait le rôle d 'interprète,
a fait la pré sentation des membres du groupe par pays. Ensuite, le chef du quartier accompagné
de son fils et de certains pêcheurs de ladite zone nous ont fait remarquer que notre arrivée ne
leur avait pas été annoncée et qu'ils ne connaissaient pas de quel organisme nous venions.

En réponse, nous avons présenté toutes nos excuses de n 'avoir pas eu le temps nécessaire pour
les avertir à temps opportun.

Après ces mises au point, nous sommes passés aux interviews. Nous posions des questions
aux quelles nos interlocuteurs répondaient progressivement. Puis nous avons effectué une
promenade dans le quartier pour voir l'état des dortoirs de Placondji-plage et celui des écoles.
Nous avons également pris des photos.

Nous avons constaté que la plupart des pêcheurs possèdent un poste téléviseur et que l'une des
deux écoles visitées, est inachevée. Alors les pêcheurs envoient les enfants dans l'autre école.

Les pêcheurs souhaitent que le Dipa les aide à achever leur école afin d 'accroître le taux de
scolarisation de leurs enfants. Sous la responsabilité des deux chefs de quartier, ils prévoient
de se consulter avant ¡afin de ce mois pour organiser la négociation avec les responsables du
Dipa en vue d'étudier les voies el moyens de finir la construction de cette école avant la
prochaine rentrée scolaire (1

(1)
Pour des raisons pédagogiques, ce dernier paragraphe est une ajoute des auteurs et vise à
corn piéter la structure de ce compte rendu.

Rapport Technique du DIPA N° 77 37


ANNEXE 3:
Exemple d'un résumé:

LES CAUSES DE LA FAMINE ENAFRIQUE


(Texte original)
"Toute action efficace contre la faim doit être fondée sur uñe profonde compréhension du
problème el des solutions proposées. La journée mondiale de l'alimentation (J.M.A.) permet
d 'attirer / 'attention sur les causes de la/aim ainsi que sur les solutions à mettre en oeuvre pour
la combattre.
En ce qui concerne I 'Afrique et en prélude à la IM A., la conférence régionale de la FAO
réunie le mois dernier à Alger a mis en lumière les causes du mal dans notre continent. Elles
sont internes el externes.

Parmi les causes internes, nous citerons premièrement les conditions naturelles capricieuses. Il
n 'est pas encore donné à un pays africain de domestiquer le climat et les sols souvent difficiles.
Ce d'autant plus que la moitié du continent est recouverte par les déserts ou est en voie de
désertification. Sécheresse et mauvaises récoltes sont fréquentes.

En dehors des causes naturelles, il existe d'autres causes internes, celles-là structurelles. Il
s 'agit des orientations d'un grand nombre de pays africains qui par une politique de prix mal
adaptée et par des investissements favorisent les seules cultures d'exportation, ou encore par
l'importation de cérea/es qui démobilisent les producteurs locaux. L 'insuffisance des
infrastructures et de l'équipement ne permet pas de transporter la récolte des réglons
productrices vers les zones nécessiteuses. Ainsi, les produits pourrissent sur place puisque la
plupart des pays africains ne disposent pas de moyens techniques de stockage el de conservation
suffisants et appropriés.

Même si on remarque une certaine volonté d'intégrer les paysans dans le circuit de production
dans de nombreux pays africains, en vue de promouvoir le développement du monde rural, les
résultats restent encore très décevants. Cela s 'explique car au lieu que les organisations
paysannes et les coopératives soient instituées à la base, tout est organisé à partir du sommet.
Les paysans qui ne sont pas consultés ne se sentent donc pas concernés. C 'est / 'une des raisons
majeures pour lesquelles tant de programmes de développement échouent en Afrique. Il n 'est
pas rare par ailleurs que l'on industrialise le pays avant de promouvoir le développement rural
el que l'on introduise une technologie hautement capitalisée quand des ressources 'humaines
abondent.

Une autre cause d'ordre interne peut expliquer la réduction de la production alimentaire. Il
s 'agit de l'instabilité politique et des conflits armés qui se multiplient sur notre continent et
absorbent aussi bien d'importantes ressources financières qui pourraient être consacrées à
1 'agriculture qu 'une grande partie des forces vives de la nation. Ces conflits politiques obligent
une importante partie de la population à s 'expatrier. Ce qui accentue la crise alimentaire dans
le pays d'accueil.

38 Rapport Technique du DIPA N° 77


Cependant les causes d'ordre interne ne sauraient seules expliquer la famine et la malnutrition
qui sévissent dans le continent africain. Il existe des facteurs externes. L 'héritage du passé
colonial se traduit par une économie de dépendance à l'égard des lois uniques du marché
international, causes de la détérioration des termes de / 'échange. La hausse du coût de l'énergie
est telle que la facture pétrolière de notre continent est excessivement lourde autant que les
importations de produits manufacturés. Enfin l'aide internationale a longtemps considéré
comme secondaire / 'objectif d 'autosuffisance alimentaire, la priorité étant accordée au
développement.

A l'occasion de la célébration de la journée mondiale de l'alimentation, la FAO invite


aujourd'hui, plus encore peut-être que par le passé les gouvernements et / 'opinion publique à
appréhender les problèmes de l'alimentation et de / 'agriculture afin qu 'ils deviennent une de
leurs principales préoccupations.

'A vani tout, écrit le directeur général de la FAO, nous devons lutter pour garantir à tous le
droit élémentaire à disposer d'une quantité suffisante de vivres, de bonne qualité et à un juste
prix aussi bien pour le consommateur que le travailleur agricole"

Ce n 'est pas un voeu pieux car le potentiel d'accroissement de la production alimentaire aussi
bien sur le plan quantitat[ que qualitatif du continent africain par exemple est immense. On
compte 1, 71 hectares de terres agricoles cultivées par habitant et d'une manière générale, les
rendements peuvent être améliorés.

IviVE MIN TSA


«I'ameroun Tribune, 15 oct. 1982)

Résumé

Article de IVIVE MINTSA, extrait du "Cameroun Tribune" du 15 oct. 1982.

"Les causes de la Famine en Afrique'


* Parmi les causes internes, ily a d'abord les conditions naturelles difficiles. Le climat, les sols
désertiques entraînent souvent sécheresse et mauvaises récoltes.

Il existe aussi des facteurs d'ordre politique. Les prix et les investissements qui favorisent les
cultures d'exportation et les importations de céréales étrangères découragent les producteurs
locaux de vivrier. Le mauvais état des routes et des moyens de transports, l'absence
d'installations de stockage entraînent de grandes pertes de nourriture. De plus, les programmes
de développement agricole sont toujours décidés au sommet, sans consulter les paysans, et c 'est
pourquoi ils échouent si souvent. D 'ailleurs, il n 'est pas rare que l'industrialisation passe avant.
Quant aux guerres qui se multiplient, il est évident qu 'elles coûtent cher, en hommes et en
argent: c 'est autant de ressources en moins pour 1 'agriculture.

* Mais la famine en Afrique est due aussi à des causes externes. Large dépendance économique
des anciens pays colonisés, hausse des prix du pétrole et donc du prix de tous les produits

Rapport Technique du DIPA N° 77 39


manufacturés, priorité accordée par l'aide internationale au développement industriel, tout cela
freine le développement de / 'agriculture et retarde ¡ 'auto-suffisance alimentaire.

La FAO invite aujoud'hui gouvernements et opinion publique à lutter en priorité pour que tous
les hommes puissent manger à leur faim et à unjuste prix. Cet objectif est réalisable: les terres
cultivables, en Afrique, sont immenses et l'on peut améliorer leur rendement.

40 Rapport Technique du DIPA N° 77


ANNEXE 4:
Quelques re arques sur les rapports scientifiques
La rubrique "différents types de plans" donne dejà les caractéristiques des rapports de
recherche scientfi que. Nous allons insister sur les aspects auxquels le rédacteur doit faire
particulièrement attention.

Le titre

Il doit être court, précis, significatif et représentat/ du contenu du rapport. Le titre est formulé
.de sorte à être utilisé directement pour l'indexation et la recherche documentaire.

Dans la rédaction d'un titre, il est conseillé de ne pas utiliser des abréviations et de préciser,
entre parenthèses, la place des plantes ou des animaux dans la cIassjì cation. Il est également
utile de préciser le pays si le rapport comporte une localisation géographique. Indiquez l'époque
(dates) s'il mentionne des faits du passé.

Les noms et les adresses de l'auteur.

Le prénom usuel de ou des auteurs doit être écrit en entier. Il sera suivi de son ou de leur nom
el adresse institutionnelle. Toutes ces in/ormations doivent appara "tre en note infrapaginale sur
la première page.

Le sommaire

Au début des rapports relativement longs, il est recommandé de mettre un sommaire avec les
subdivisions essentielles mais sans trop de détails.

Les résumés

Dans le cas d'un article à publier dans une revue ou un document qui en comporte plusieurs, il
faut nécessairement un résumé au début. Ce résumé sera rédigé dans la langue de publication
de l'article.
Il doit contenir les principaux éléments de l'étude notamment ceux qui n'apparaissent pas dans
le titre: objet, méthodologie, principaux éléments nouveaux et conclusions essentielles.

Le style utilisé doit être accessible à des lecteurs non spécialisés et aux documentalistes. Ce
texte est distinct de l'article, il doit être concis, et ne contenir ni citation, ni reférence
bibliographique, ni tableau, ou figure.

L 'auteur peut aussi présenter un résumé dans une deuxième langue de communication
internationale (anglais, français ou autre). Ce second résumé peut être plus long et plus complet
que le premier. Son titre doit être formulé dans la même langue.

Rapport Technique du DIPA N° 77 41


Pour résumer un texte, lisez-le pour en repérer l'idée principale (idée de litre). Relisez-le une
de uxième fois plus lentement en notant les dWérenles idées (idées principales secondaires).
Ensuite, relisez la liste des idées obtenues en regroupant les idées semblables autour d'une idée
générale. Notez chaque idée générale au fur et à mesure; le plan du texte original apparaît peu
à peu;
Enfin, rédigez le résumé dans votre propre style en écrivant les phrases telles qu'elles viennent
à l'esprit. Corrigez-les à la fin pour les rendre plus claires ou plus simples.

Les mots-clés d'un article

Ils doivent venir après le ou les résumé(s). Ils permettent d'intégrer l'article dans les systèmes
internationaux de bases de données.

Le corps du rapport

l'introduction indique essentiellement l'objet de l'étude en relation avec les acquis précédents.
El/e peut comporter un historique plus ou moins détaillé de l'étude.
Les autres parties du rapport doivent aussi appara "tre clairement suivant la logique du pían,
(cf dfférents types de plans). Pour qu'une étude se comprenne plus facilement, ii est souvent
utile de préciser les conditions de travail, les sources d'erreur évaluées et les résultats comparés
entre eux et avec ceux d'autres travaux. Il ne faut surtout rien affirmer sans preuve.

La conclusion

Elle est différente du résumé. Elle rappelle les principaux résultats obtenus et les consequences,
les actions ou solutions les plus pertinentes. La conclusion ouvre également ¡aporte à d'autres
é ludes.

Le style

Voir supra.

Les remerciements

lis précisent les collaborations, les sources de financements... Ils peuvent venir aprés la
conclusion ou à lafin de l'introduction ou encore en notes au bas de la première page.

NB. Plusieurs de ces remarques s 'appliquent également aux textes ordinaires.

42 Rapport Technique du DIPA N° 77


ANNEXE 5.
Exemple d'analyse, de simplification et de restructuration de lexie.

Dans la foule bigarrée qui a envahi places et m'eniies, se mêlent inextricablement notables el
paysans, toges richement brodées et pagnes de peau, les soldats aux chéchias rouges et les jeunes
bergers aux larges chapeaux pointus ornés de plumes, les joueurs de crécelle, de trompe el de
tambour, et d 'innombrables enfants rieurs, dans le soleil et la poussière.

A.M.D. Leboeuf (Revue Balafon)

Analyse logique

Dans la foule se mlent... poussière ¡proposition principale

qui a envahi avenue ¡proposition subordonnée relative,


/complément de foule"

Transformation des subordonnées en indépendantes

La foule bigarrée a envahi places et avenues.


Là se mêlent inextricablement dans le soleil ei la poussière notables et paysans... el
d'innombrables enfants rieurs.

C) Restructuration des phrases simples

Une foule de Ioules les couleurs a envahi places ei avenues.


Là, dans le soleil el la poussière, tout le monde est mélangé:
notables et paysans, soldats et jeunes bergers, musiciens el enfants.
Les notables ont des toges richement brodées. Les paysans, eux, sont vêtus de pagnes de peau.
Les soldats portent des chéchias rouges. Ei les jeunes bergers ont de larges chapeaux pointus
ornés de plumes. Les musiciens jouent de la crécelle, de la trompe el du tambour. fly a une foule
d'enfants. On ne peut pas les compter, ils rient.

Avez-vous remarqué qu 'en restructurant, on met en relation les différents noyaux et les
différentes propositions en respectant l'articulation logique, chronologique, spatiala... de la
phrase?

Rapport Technique du DIPA N° 77 43


ANNE
LISTE DES PARTICIPANTS

Nom et Prénoms Adresse

PPAO
Lucie A7TIKPA - TETEGAN I7BP. 56Abídjan 17
Tél: (225) 22 75 88- Fax: (225) 22 75 92)
Projet Pêche Kaback
Akambi LA SS/SS! do FAO BP. 633
Conakry GUINEE
BP. 20247
Antoine-Roger NKOGHO-EYI Libreville (GAB ON)
Tél: 73 98 82 - Fax: 77 34 42
CRHO
Jean FOLACK PMB 77 Limbe, CAMEROUN
Fax: (237) 42 03 12i33 23 76
TIx: 59 52 KN
CNROP
Mamo udou A/iou DIA BP. 22
Nouadhibou (MA URITANIE)
Tél: (2222) 45 124 - Fax:(2222) 45 081
Direction Nationale de la Pêche Artisanale Maritime
Ibrahime Sorey Touré BP. 296
Conakry (GU/NEE)
Tél: 44 19 26
Direction de l'Océanographie et des Pêches
Ousmane ND/AYE Maritimes. Chef qe la Division Pêche Artisanale
BP. 289
Fax: (221) 22 88 76 (SENEGAL)
Direction de l'Eleva ge et des Pêches. Chargé des
Kossi Maxoe SEDZRO Statistiques des Pêches à la Division des Pêches.
BP. 1095 Lomé (TOGO)
Planification - Vulgarisateur des Pêches.
Bonaventure HOUNDEKON Responsable de la Pisciculture au Carder-Mono
BP. 31 Lokossa (BENIN)
Chef de Division Chargé du Suivi des opérations de
Kisalima KATSONGO pêcheISENADEP - MiniEn vironnement
do Rép. FAO Zarre
Direction Générale de la Pêche
André BITO UMBA BP. 1650 - Brazzaville (CONGO)
Tél: (242) 83 45 98
BP. 1369
Ferdinand HOUEHOU Tél: 33 09 25
DIPAIFA O
Cotonou (BENIN)
Direction des Pêches
Mamadou DOUMBIA BP. V 19 Abidjan
Tél: (225) 3563 15- Fax: (225) 21 80 54
Coordonnateur - Oui/861CO3 KARSAR - s/c
Fanouba Konaté Pascal Représentation FAO - BP. 633 Conakry (GUINEE)

44 Rapport Technique du DIPA N° 77


LISTE DES RAPPORTS DIPA - LIST OF IDAF REPORT

I. Documents techniques I Technical documents


De Graauw, MA., Etude de préfactibilité technique de l'aménagement d'abris pour la pêche maritime
f985 artisanale au Bénin. Cotonou, Projet DIPA. 55p., DIPAIWP!L
Black Michaud, Mi., Mission d'identification des communautés littorales de pêcheurs artisans au
1985 Bénin. Cotonou, Projet DIPA, 24p., DIPA/WP/2.
Guibrandsen, O.A., Preluninaiy account of attempts to introduce alternative types of small craft into
1985 West Africa. Cotonou, IDAF Project, 5 ip., IDAFIWP/3.

Guibrandsen, O.A., Un compte-rendu préliminaire sur les tentatives d'introduire des types alternatifs
I 985 de petites embarcations en Afrique de l'Ouest. Cotonou, Projet DIPA, 53p., DIPAIWP/3.
Jorion, P.J.M. , The influence of socio-economic and cultural structures on small-scale coastal fisheries
1985 development in Bénin. Cotonou, IDAF Project, 59p., IDAF/WP/4,
Jonon, P.J.M., L'influence des structures socio-économiques sur le développement des pêches artisanales sur
1985 les côtes du Bénin. Cotonou, Projet DIPA, 59p.. DIPA/WP!4.

Tandberg, A., Prelim.inarv assessment of the nutritional situation of subsistence fisheinien's families.
1986 Cotonou, IDAF Project, 3 ip., IDAF/WP/5.
Wijkstrom, O., Recyclage des personnels pêche en gestion et comptabilité. Cotonou, Projet DIPA,
1986 25p., DIPA/WP/6.

Collart, A., Development planning for small-scale fisheries in West Africa, practical and socio-economie
1986 aspects of fish production and processing. Cotonou, IDAF Project, 34p., IDAF/W'P/7.
Collart. A., Planification du développement des pêches artisanales en Afrique de l'Ouest; production
1986 et traitement du poisson, ses aspects matériels,tech.niques et socio-économiques. Cotonou,
Projet DIPA. 67p., DIPA/WPI7.
Van der Meeren, A.J.L., Socio-economie aspects of integrated fisheries development in rural fishing
1986 villages. Cotonou, IDAF Project, 29p., IDAF/WP/8.
Haling, L.J., et O. Wijkstrom, Les disponibilités en matériel pour la pêche artisanale. Cotonou, Projet DIPA,
1986 47p., DIPAIWPI9.

Akester, S.J., Design and trial of sailing rigs for artisanal fisheries of Sierra Leone. Cotonou, IDAF
1986 Project, 31p., IDAF/'WP/lO.
Vétillart, R., Rapport détude prélimmarie sur l'aménagement dun abri pour la pêche maritime artisanale à
1986 Cotonou. Cotonou, Projet DIPA, 3lp., DIPA/WP/1 1.

Van Hoof, L., Small-scale fish production and marketing in Shenge, Sierra Leone. Cotonou, IDAF
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Everett, GV., An outline of West African small-scale fisheries. Cotonou, IDAF Project, 32p., IDAF/ WP/ 13.
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Coackley. A.D.R., Observations on small fishing craft development in West Africa. Cotonou. IDAF
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Zinsou, J. et W. Wentholt, Guide pratique pour la construction et l'introduction du fumoir "chorkor"
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¡r
n IDAF Newsletter / La Lettre du DIPA

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IDAF Newsletter/Lettre du DIPA, 2, January/Janvier 1986, 14 p.
IDAF NewsletterlLettre du DIPA, 3, June/Juin 1986, 40 p.
IDAF Newsietter/Lettie du DIPA, 4/5, Sept./Dec. 1986, 76 p.
[DAF Newsletter/Lettre du DIPA, 6, September [987, 58 p.
IDAF Newslctter/Lettre du DIPA, 7, June/Juin 1988, 84 p.
IDAF Newsletter/Lettre du DIPA, 8, June/Juin 1989, 74 p.
IDAF Newsletter/Lettre du DIPA, 9, October/Octobre 1989, 84 p.
IDAF Newsletter/Lettre du DIPA, 10, AugustlAoût 1990, 84 p.
IDAF Newsletter/Lettre du DIPA, 11, January/Janvier 1991,6 p.
IDAF Newsletter/Lettre du DIPA, 12, AprillAvril 1991, 8 p.
IDAF NewsletterlLettre du DIPA, 13, July/Juillet 1991, 6 p.
IDAF Newsletter/Lettre du DIPA, 14, October/January 1992, 12 p.
IDAF Newsletter/Lettre du DIPA, 15, September/Septembre 1992, 85p
IDAF Newsletter/Lettre du DIPA, 16, December/Décembre 1992, 3 Ip.
IDAF Newsletter/Lettre du DIPA, 17, March/Mars 1993, 39p.
IDAF Newsletter/Lettre du DIPA, 18, June/Juin 1993, 38p.
IDAF NewsletteríLettre du DIPA, 19, September/Septembre 1993, 32p
IDAF Newsletter/Lettre du DIPA, 20, December/Décembre 1993, 28p.
IDAF Newsletter/Lettre du DIPA, 21, March/Mars 1994, 32p.
IDAF Newsletter/Lettre du DIPA, 22, June/Jurn 1994, 32p.
IDAF Newsletter/Lettre du DIPA, 23, September/Septembre 1994, 52p
IDAF Newsletter/Lettre du DIPA, 24, December/Décembre 1994, 36p.
IDAF Newsletter/Lettre du DIPA. 25, MarchfMars 1995, 32p.
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IDAF Newsletter/Lettre du DIPA. 27, September/Septembre 1995, 4Op.
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Zannou. L.H., Etudes technico-économiques des fours améliorées pour le fumage de poisson en
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Tanimomo, PF., Catalogue des engms de pêche mantime artisanale du Benin. Cotonou, Projet Modèle,
1989 46 P. + 3 annexes, PMB/WP/4, PMB/WP/5.
Tanimomo. PF., Rapport de consultation sur la formation des jeunes pêcheurs de 1'IJNICOOPEMA
1989 à Lomé. Cotonou. Projet Modèle, 17 p. + 6 annexes. PMB/WP/6,
Atti Mama, C.. Impact socio-économique de la piste Pahou-Kpota. Cotonou. Projet Modèle. 10 p.
1989 + 3 annexes, PMB/WP/7.
Ahouanmènou. C., C. Atti-Mama, B. Houndékon, D. Tempelman t D. Turcotte. Animation, gestion
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Atti-Mama C., D. Turcotte, et W. Wentholt, Evaluation inteme des activités du projet modèle Bénin
1989 dans le secteur de Ouidah. Cotonou, Projet Modèle, 36 p. + 7 annexes. PMB/WP/9.
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1989 PMB/WP/11,

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