Cjc2 Zineb Oulidi Jawhari
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OUVERTURE COMMERCIALE ET
CROISSANCE ECONOMIQUE AU
MAROC :
QUELLES INTERACTIONS ?
Tiré du mémoire sous le thème :
Préparé par :
Sous la direction de :
LABORATOIRE DES ETUDES
ET RECHERCHES
M. BOUAYAD ECONOMIQUES ET SOCIALES
Abdelghani
Mots clés :
Ouverture commerciale – Libre échange – Croissance économique – Modèle économique
marocain
1
OUVERTURE COMMERCIALE ET CROISSANCE ECONOMIQUE AU MAROC : QUELLES INTERACTIONS ?
PLAN
Résumé …………………………………………………………………………………….. 2
Introduction ……………………………………………………………………………… 3
Conclusion ................................................................................ 20
Bibliographie ............................................................................. 21
2
OUVERTURE COMMERCIALE ET CROISSANCE ECONOMIQUE AU MAROC : QUELLES INTERACTIONS ?
RESUME
Le modèle de développement adopté par le Maroc depuis les années 80, caractérisé
par l’ouverture et la conduite de réformes structurelles, à la faveur de la conclusion de
nombreux accords de libre-échange, a eu un impact important à la fois sur la profondeur
stratégique du pays et sur l’attitude économique qui prévalait jusqu’alors. Elle a amplement
participé à l’intégration du Maroc dans les échanges mondiaux ainsi que la modernisation de
son économie. Cependant, malgré les bonnes performances économiques réalisées, l’examen
de la dynamique poursuivie par le Maroc fait ressortir de manière claire des résultats très
contrastés en termes de croissance et d’équilibres macroéconomiques. En effet, le Maroc
continue de souffrir d’un déficit persistant de sa balance commerciale, dû notamment à de
faibles performances en matière d’exportations et des parts de marché mondial qui stagnent
depuis une bonne douzaine d'années. A cet égard, la principale question à laquelle nous allons
répondre en se basant sur des outils à la fois théoriques et économétriques est la suivante:
Dans quelle mesure, l’ouverture commerciale favorise-t-elle la croissance économique
marocaine?
ABSTRACT
The development model adopted by Morocco since the 80s is characterized by the
opening and conduct of structural reforms in favor of the conclusion of many free trade
agreements, has had a significant impact both on depth strategic country and the economic
attitude that prevailed until then. It fully participated in Morocco's integration in world trade
and the modernization of its economy. However, despite the good economic performances,
the dynamics of continued review by Morocco highlighted clearly very contrasting results in
terms of growth and macroeconomic balances. Indeed, Morocco continues to suffer from a
persistent deficit in its trade balance, due mainly to poor performance in exports and global
market shares have stagnated for a dozen years; this being, In this regard, the main question
to which we will respond based on tools both theoretical and econometric is: To what extent,
trade openness she promotes Moroccan economic growth?
ملخص
وانتٍ تًُضث باالَفتاذ عهً انخاسج وإخشاء إصالحاث،اٌ ًَىرج انتًُُت انتٍ اعتًذها انًغشب يُز انثًاَُُاث
ٍ كاٌ نها تأثُش كبُش عهً كم يٍ انعًك االستشاتُد،هُكهُت عٍ طشَك إبشاو انعذَذ يٍ اتفالُاث انتداسة انحشة
نهبالد و َىعُت انتعايالث االلتصادَت انتٍ سادث حتً رنك انحٍُ يًا ساهى بشكم فعال فٍ اَذياج انًغشب فٍ سىق
انتداسة انعانًُت وتحذَث التصادها.
فاٌ تمُُى االستشاتُدُت انًتبعت يٍ لبم انًغشب،و عهً انشغى يٍ تحمُمه نًدًىعت يٍ االَداصاث االلتصادَت اندُذة
اسفشث بىضىذ عٍ َتائح يتُالضت نهغاَت يٍ حُث انًُى وتىاصَاث انًاكشو التصادَت.
وَشخع رنك أساسا إنً ضعف،ٌ ال َضال انًغشب َعاٍَ يٍ عدض يستًش فٍ يُضاَه انتداس،ففٍ انىالع
انصادساث و سكىد حصص انسىق انعانًُت و رنك يُز أكثش يٍ عشش سُىاث
انسؤال انشئُسٍ انزٌ سىف َحاول االخابت عهُه يعتًذٍَ فٍ رنك عهً األدواث بشمُها،وفٍ هزا انصذد
إنً أٌ يذي َعضص االَفتاذ انتداسٌ انًُى االلتصادٌ انًغشبٍ؟:انُظشٌ و انمُاسٍ هى
3
OUVERTURE COMMERCIALE ET CROISSANCE ECONOMIQUE AU MAROC : QUELLES INTERACTIONS ?
INTRODUCTION
4
OUVERTURE COMMERCIALE ET CROISSANCE ECONOMIQUE AU MAROC : QUELLES INTERACTIONS ?
D
epuis plusieurs décennies et dans un contexte d’internationalisation
croissante des échanges de biens et services, les conséquences macro-
économiques de l'ouverture commerciale dans les pays en développement
ont fait l'objet d'un vaste débat. Celui-ci s'est jusqu’à présent principalement
concentré sur les effets de l'ouverture commerciale sur la croissance économique de
moyen et long terme, le message dominant soulignant les effets positifs de l’ouverture
commerciale bien que le débat ne soit pas clos.
1
Dominique ROUX et Daniel SOULIE, Les prix Nobel de sciences économiques (1969-1990), Economica,
Paris, p. 52 et ss
2
L’homogénéité des fonctions de production, l’immobilité internationale des facteurs (capital et
travail), la concurrence pure et parfaite de tous les marchés et l’identité des goûts des consommateurs.
3
Rainelli .Michel (1997). « La nouvelle théorie du commerce international », Paris, La découverte.
5
OUVERTURE COMMERCIALE ET CROISSANCE ECONOMIQUE AU MAROC : QUELLES INTERACTIONS ?
6
OUVERTURE COMMERCIALE ET CROISSANCE ECONOMIQUE AU MAROC : QUELLES INTERACTIONS ?
7
OUVERTURE COMMERCIALE ET CROISSANCE ECONOMIQUE AU MAROC : QUELLES INTERACTIONS ?
D
ès les premières années de l’indépendance, le Maroc s’est engagé dans des
programmes prometteurs de développement visant à renforcer le tissu
économique et à accompagner les différentes mutations sociales du pays4.
Le premier plan quinquennal de 1960-1964 projetait le développement de
l’agriculture et la mise en place d’une industrie de base grâce à l’intervention de l’Etat
en vue de consolider l’indépendance économique du pays et de valoriser ses
ressources nationales. Toutefois, cette politique n’a pu être concrétisée en totalité et
certains projets ont été annulés ou reportés en raison notamment des contraintes
financières. C’est pourquoi le plan triennal (1965 –1967) a par la suite mis l’accent
davantage sur le secteur privé pour développer les investissements et opté pour le
libéralisme économique. Ces plans n'ont pas permis de surmonter la persistance d'une
très faible croissance de la production globale, l'aggravation du chômage, un taux
d'épargne et d'investissement très insuffisant, et les difficultés que cause une balance
des paiements très vulnérable.
Les années 19705 se caractérisèrent par un fort interventionnisme de l’Etat
visant deux objectifs principaux: la mise en place d’une politique de substitution aux
importations et la promotion des exportations.
4
Abdelhak. Allalat « La planification du développement économique et social au Maroc », HCP. 2005,
Page 35
5
VERGNE Clémence, « le modèle de croissance marocain : opportunités et vulnérabilités », Agence
française de développement, revue macroéconomie et développement, N° 14 juin 2014, page 6
8
OUVERTURE COMMERCIALE ET CROISSANCE ECONOMIQUE AU MAROC : QUELLES INTERACTIONS ?
Toutefois, cette hausse du prix des phosphates n’était pas durable. A partir de
1975, on a assisté à l’effondrement des ressources financières du Maroc Suite à de
nombreux chocs extérieurs (choc pétrolier, baisse des prix du phosphate,
augmentation des taux d’intérêt, sécheresse) et au déclenchement de la crise de la
6
Dans le but de promouvoir les investissements, cette loi limitait à 50 % la participation des étrangers
au capital des sociétés marocaines. Elle visait ainsi à corriger la répartition des revenus largement
défavorable aux nationaux, et à réduire le pouvoir des entreprises étrangères sur l’économie marocaine
7
A.BOUAYAD, « Ouverture, échange extérieur et croissance : le cas du Maroc », Thèse du doctorat
d’Etat en sciences économiques. Rabat Souissi juin 2001. Page 89
9
OUVERTURE COMMERCIALE ET CROISSANCE ECONOMIQUE AU MAROC : QUELLES INTERACTIONS ?
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Elle s’est massivement augmentée au début des années quatre-vingts, s’élèvent à 136,6 % du PIB en
1985.
9
Bouhaja Hicham, « l’accord de libre-échange Maroc-UE : Quels enjeux pour l’économie marocaine ? »,
publication de AUL American University, 2013, page 15.
10
OUVERTURE COMMERCIALE ET CROISSANCE ECONOMIQUE AU MAROC : QUELLES INTERACTIONS ?
Du GATT à l’OMC :
Le PAS a facilité l’accès du Maroc au GATT en mai 1987, puis son adhésion à
l’Organisation Mondiale de Commerce à la faveur de la signature des Accords de l’Uruguay
Round à Marrakech en 1994 sous l’impulsion du FMI et de la Banque Mondiale. Cette
situation témoigne clairement de la volonté du Maroc de s’intégrer dans le système du
commerce multilatéral.
Ainsi, cette ouverture s’est trouvée davantage renforcée par la conclusion des
accords du GATT-OMC à travers notamment l’adoption des réformes en matière de
libéralisation du commerce extérieur dont les grands axes ont été les suivants:
La suppression des mesures non tarifaires (protection contingentaire) au profit
d’une protection basée sur les droits de douane « protection tarifaire ».
La réduction progressive des droits de douane11.
L’assouplissement des procédures en matière d’importation, d’exportation et de
change.
Par ailleurs, le Maroc a rempli l’essentiel de ses engagements prévus dans les
différents accords régissant le commerce multilatéral de biens et services. Il a ainsi
introduit de nouvelles mesures visant l'adaptation de la législation nationale aux
principes et règles de l'OMC. En particulier, il a modifié sa législation en 1997 pour
protéger l’agriculture avec des équivalents tarifaires et des mesures de sauvegarde.
Dans le même cadre, le Maroc a procédé à l'incorporation du prélèvement
fiscal à l'importation dans le droit d'importation, la consolidation (binding) des lignes
10
« Diagnostic de Croissance du Maroc : Analyse des contraintes à une croissance large et inclusive »,
BAD Gouvernement du Maroc _ MCC ,2014, Page 42.
11
Les droits de douane ont connu une baisse remarquable, le tarif maximum ayant été ramené de 400%
en 1982 à 45% en 1986
11
OUVERTURE COMMERCIALE ET CROISSANCE ECONOMIQUE AU MAROC : QUELLES INTERACTIONS ?
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OUVERTURE COMMERCIALE ET CROISSANCE ECONOMIQUE AU MAROC : QUELLES INTERACTIONS ?
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OUVERTURE COMMERCIALE ET CROISSANCE ECONOMIQUE AU MAROC : QUELLES INTERACTIONS ?
enregistré un rythme de croissance parmi les plus élevés de la zone MENA, région
ayant relativement bien surmonté la crise mondiale en réalisant une croissance
moyenne passant de 3.1% entre 1980 et 1999 à 4.7% entre 2000 et 2014 12, tout en
réduisant sa volatilité comme dans la plupart des pays comparateurs13.
Graphique 21
Benchmark de l’évolution du taux de croissance moyen (%)
Ainsi donc, le Maroc est classé 44ème sur 138 économies dans l’indice de
facilitation des échanges commerciaux14en 2014 (contre 75ème en 2010) devant la
Turquie (56ème) ou encore l’Afrique du Sud (59ème). Son économie quant -à- elle se
positionne, de plus en plus, comme plateforme de production et d’exportation,
notamment vers les pays avec lesquels le Maroc a conclu des accords de libre-échange
et d’investissement.
Chiffres à l’appui, en 2014, le Maroc a dépassé et pour la première fois de son
histoire la barre des 4,6 milliards de dollars de flux d’IDE entrants, enregistrant en
outre une progression solide de 24% par rapport à 2013 du fait d’une amélioration du
climat des affaires « réformes, incitations…». Toutefois, le montant reste relativement
12
FMI, calculs faits par nos soins
13
Banque Africaine de Développement, Gouvernement du Maroc et Millenium Challenge Corporation,
« Diagnostic de croissance du Maroc : Analyse des contraintes à une croissance large et inclusive », 2015,
p.39.
14
Global Enabling Trade Report 2014», World Economic Forum, Avril 2014. Le classement évalue quatre
domaines : l’accès aux marchés, l’administration aux frontières, les infrastructures et l’environnement
opérationnel.
14
OUVERTURE COMMERCIALE ET CROISSANCE ECONOMIQUE AU MAROC : QUELLES INTERACTIONS ?
faible par rapport à certains pays concurrents. De même, l’année 201415 a été marquée
par l’amélioration des revenus du tourisme (+2 %), des transferts des marocains
résidents à l’étranger.
Cependant, malgré les bonnes performances économiques réalisées, le bilan de
cette ouverture laisse entrevoir un déficit structurel de (145,8 milliards de dirhams)16,
encouragé par un taux de couverture qui peine à dépasser le cap des 50% (49,5% en
2014)17. La part de marché du Maroc dans le commerce mondial, qui constitue un
indicateur de compétitivité significatif, reste faible avec une moyenne de 0,11% sur
une période allant de 2000 à 2014. Ceci étant, la problématique du déficit chronique de la
balance commerciale est liée à plusieurs facteurs :
-D’une part, l’analyse du commerce extérieur met en évidence un certain nombre de
faiblesses et d’handicaps des exportations, tant sur le plan structurel, sectoriel que
géographique et ce malgré la performance de certains secteurs comme l’automobile,
l’aéronautique ou encore l’électronique. Un déséquilibre structurel résultant de
l’inertie de l’offre exportatrice nationale, sa concentration sur quelques produits et sur
quelques marchés, la prédominance des produits à baisse technologie et à forte
intensité de ressources naturelles et de main-d’œuvre, la faible qualification des
employés ainsi qu’une faible productivité comparativement à des pays concurrents
particulièrement asiatiques.
-Les importations quant à elles poursuivent un trend haussier soutenu par la dépendance
du royaume vis-à-vis des ses principaux partenaires, notamment l’Union Européenne,
l’Asie et les Etats-Unis, principalement pour les produits à forte valeur ajoutée (produits
bruts, énergie et céréales).
-Par ailleurs, l’absence d’une réelle préparation des accords de libre-échange et
l’inexistence de politiques d’accompagnement pour en tirer profit. Certes, ces accords
offrent des avantages tarifaires majeurs, mais aussi des menaces de concurrents
étrangers souvent mieux préparés et plus agressifs, très biens soutenus par leurs pays
15
Mansour Samia, «Perspectives économiques en Afrique: Maroc 2014 », BAD, OCDE, PNUD 2014, page
2.
16
« Maroc : Les échanges extérieurs toujours au vert » Publié le 19.10.2015 à 13h39 Par la
rédaction
17
Office des changes, “ indicateurs des échanges extérieurs”, Juillet-Août 2014
15
OUVERTURE COMMERCIALE ET CROISSANCE ECONOMIQUE AU MAROC : QUELLES INTERACTIONS ?
4- VERIFICATIONS EMPIRIQUES :
P
our confirmer ou infirmer les conclusions tirées de notre revue du cas marocain,
une étude économétrique nous semble nécessaire du fait qu’elle complétera les
recherches expliquant la relation ouverture- croissance au Maroc dans un cadre
bien défini. Mais avant de présenter notre modèle et les résultats qu’il nous a permis
de conclure, il est essentiel de présenter les hypothèses sur lesquelles s’est basé notre
travail.
Hypothèses de travail :
- Hypothèse (1):
18
Rapport du Ministère délégué auprès du Ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et
de l'Economie Numérique, Chargé du Commerce Extérieur, « Plan National de Développement des
Echanges Commerciaux 2014-2016 », Septembre 2014, Page 23
19
Rapport du Ministère délégué auprès du Ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et
de l'Economie Numérique, Chargé du Commerce Extérieur, « Plan National de Développement des
Echanges Commerciaux 2014-2016 », Septembre 2014, Page 23
16
OUVERTURE COMMERCIALE ET CROISSANCE ECONOMIQUE AU MAROC : QUELLES INTERACTIONS ?
- Hypothèse (2):
Il n’existe pas de relation linéaire entre l’ouverture et la croissance économique. Mais
elle se fait plutôt à travers plusieurs canaux à savoir : Le capital humain, le transfert
technologique et le canal d’investissement.
- Hypothèse (3):
La transition de l’économie marocaine vers l’économie de marché a été marquée par
une ouverture commerciale de plus en plus élevée. Cette dernière ne semble pas
suffisante pour une croissance soutenue et durable. Certes, le taux d’ouverture est
élevé mais le taux de croissance reste très limité.
Spécification du modèle :
En générale, cet effet passe par trois voies : la formation du capital physique
(croissance tirée par l'investissement et induite par l'ouverture), du capital humain
(croissance tirée par les compétences et induite par l'ouverture) et du savoir
(croissance tirée par la technologie et induite par l'ouverture).
17
OUVERTURE COMMERCIALE ET CROISSANCE ECONOMIQUE AU MAROC : QUELLES INTERACTIONS ?
cette perspective que nous renvoyons dans ce qui suit à d’autres variables en
l’occurrence : La consommation Finale et les services de la dette extérieure qui nous
permettront d’améliorer le modèle relatif à la relation ouverture-croissance.
La consommation finale est intégrée puisque nous constatons qu’il y a une
forte corrélation positive entre la croissance du PIB et celle des importations. A chaque
fois que le Maroc gagne un point de croissance, les importations augmentent d’un
point et demi20. Chose qui va affecter négativement le solde commercial et par
conséquent la croissance.
De même, le choix du service de la dette extérieure repose sur le fait qu’il
représente une fuite de devises du circuit économique national. Autrement dit, il
constitue une charge de plus pour le pays. Ceci étant, il affecte le solde commercial et
par conséquent la croissance économique.
Donc notre équation à estimer devient :
Nous avons établi une base de données annuelle couvrant une période de 32
ans s’étalant de 1983 à 2014. Nous avons opté pour un modèle autorégressif vectoriel
(VAR) puisqu’il s’agit d’une série chronologique. Le résultat obtenu après avoir vérifié la
stationnarité des séries et déterminé l’ordre d’intégration de chacune, est le suivant :
DPIB = - 0.81* D2CF(-1) + 0.02* D2CF(-2) - 1.06* D2FBCF(-1) + 0.72* D2FBCF(-2) +
0.13* D2PA(-1) + 0.40* D2PA(-2) + 0.20* D2TOUV(-1) - 0.04*D2TOUV(-2) + 0.17* D3SDE(-
1) + 0.11* D3SDE(-2) - 0.80* DPIB(-1) - 0.24* DPIB(-2) + 33.44.
Les différents tests économétriques que nous avons effectués ont montré que
notre modèle est globalement significatif, qu’il y a absence d’autocorrélation,
homoscédasticité des erreurs, que la distribution est normale et par conséquent le
modèle est structurellement et conjoncturellement stable. Ainsi, la lecture des
résultats de notre modèle révèle les conclusions suivantes :
20
Ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique, Chargé du
Commerce Extérieur, « Analyse chiffrée du Commerce extérieur marocain (2000-2013), Avril 2014, page
9
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OUVERTURE COMMERCIALE ET CROISSANCE ECONOMIQUE AU MAROC : QUELLES INTERACTIONS ?
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OUVERTURE COMMERCIALE ET CROISSANCE ECONOMIQUE AU MAROC : QUELLES INTERACTIONS ?
CONCLUSION
L
e Maroc a entamé une politique de libéralisation économique depuis mi-1980,
consacrant l’insertion du Maroc dans les courants d’échanges et
d’investissements internationaux comme choix stratégique déterminant.
Le potentiel de l'économie marocaine est très élevé ; toutefois, il est clair que
depuis l’entrée en vigueur des accords commerciaux, nous assistons à un déficit
commercial chronique et quasi général avec comme corollaire une diminution de la
croissance économique et une aggravation du chômage des jeunes. Il en ressort que le
Maroc est encore fragile pour affronter l’agressivité de la compétitivité internationale
puisqu’il n’a pas pu profiter pleinement de l'ouverture de ces marchés.
Dans ce sillage, l’amélioration des performances des exportations et la
consolidation de l’attractivité du Royaume, en vue d’assurer la stabilité du cadre
macro-économique devient un impératif pour relever le défi de la croissance et du
bien-être. Chose qui nécessite l’association des efforts de tous les acteurs socio-
économiques, ainsi que la mise en place d’un arsenal de réformes : la politique de
change, l'approfondissement des réformes structurelles et institutionnelles, le
développement du capital humain et de la formation, la modernisation de
l'administration avec un interlocuteur souple, efficace et performant, l'amélioration de
l’environnement de l’entreprise (facilité à faire des affaires...) et la promotion de la
recherche scientifique, etc. Mais en absence d’une véritable volonté réelle
d’adaptation et de mise à niveau, les effets escomptés risquent d’être négatifs.
De même, il faut porter tous les efforts sur l’amélioration de la compétitivité
de l’économie marocaine, sur l’augmentation de l’offre exportable, notamment par
des biens et services à forte valeur ajoutée qui nécessite une réforme profonde de
l’éducation et la formation. Sans oublier la diversification des débouchés des
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BIBLIOGRAPHIE
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