These Bechkaoui Amar
These Bechkaoui Amar
These Bechkaoui Amar
Présenté par
BECHKAOUI AMAR
Soutenue publiquement le 14/ 06/2016 à 10h devant le jury composé de :
Remerciements
« Le grand merci pour le bon dieu »
Mes remerciements s’adressent aussi à Monsieur Ameur Aissa Maitre de conférences au sein
de l’université de Laghouate pour ses conseils et toute l'’aide qu’il a pu m'apporter durant
cette thèse.
Mes remerciements vont aussi à ma chère femme pour sa patience et ses encouragements et
surtout pour m’avoir poussé sans arrêt à terminer cette thèse.
Enfin, je ne saurais terminer ces remerciements sans oublier toute ma famille, sans exception,
ainsi que tous mes amis.
AMAR BECHKAOUI
Dédicaces
DEDICACES
bien sur pour m’avoir permis de réaliser mes études dans les meilleures conditions;
de ce travail ;
Bechkaoui Amar
AMAR BECHKAOUI
Résumé-Abstract-ملخص
Résumé
Les machines à aimants permanents (MSAP) ont connu ces dernières années un grand
essor grâce à l’amélioration des qualités des aimants permanents (plus précisément à l’aide
des métaux de terres rares), à l’électronique de puissance et à l’évolution des techniques de
commande non linéaires. Cette machine, pouvant fonctionner en générateur ou en moteur,
est intégrée dans un environnement complet, incluant le cas échéant une alimentation,
une charge mécanique et éventuellement une commande. Ce travail de thèse traite du
problème de surveillance en ligne de défaillances électriques dans les entrainements
électriques à base de machines synchrones à aimants permanents par une méthode intelligente
basée sur la logique floue. Les défauts de court-circuit entre spires au stator sont souvent
critiques et doivent être détectés au plus tôt avec un bon taux de confiance afin
d’informer un système superviseur de la présence d’une défaillance pour limiter les risques
encourus par l’environnement matériel et humain situé autour de la machine en défaut.
Dans un premier temps, on étudie la commande à mode glissant (CMG) de la MSAP associée
à deux régulateurs intelligents : le régulateur floue type-1(RFT1) et le régulateur floue type-2
(RFT2) avec la prise en compte de défauts statoriques. Les performances des deux régulateurs
seront analysées et comparées entre elles pour différentes charges, et la sévérité de défauts.
Dans un second temps, on étudie un système intelligent appelé ANFIS dans le but de la
surveillance de défauts statorique. Des simulations sont menées à l’aide d’un modèle
analytique de la machine permettant de reproduire des situations de défaillances de manière
virtuelle et d’éprouver l’efficacité de notre approche d’une part pour la détection de défauts de
court-circuits statoriques et d’autre part pour la commande robuste de défauts par notre
régulateur intelligent (RFT2).
Abstract
The permanent magnet synchronous machines (PMSM) have in recent years experienced a
boom. It is through improving the qualities of permanent magnets (specifically using rare
earth), the power electronics development and non linear technical control. This machine,
operating as generator or motor, is integrated in a complete environment, included a power
supply, mechanical load and control process. This work deals with the on-line monitoring
of electrical faults in permanent magnet synchronous machine (PMSM) by intelligent
method based on fuzzy logic. The inter-turns short circuits faults in stator are often critical
and have to be detected as early as possible with a high confidence rate to inform the
supervisor system of the fault presence in order to limit the risk for the material and human
environment. First, we study the sliding control mode (SMC) of the MSAP associated with
intelligent controllers: type-1 fuzzy logic controller (T1FLC) and type-2 fuzzy logic controller
(T2FLC) with the inclusion of inter turn short circuit faults. The performance of the two
AMAR BECHKAOUI
ملخصRésumé-Abstract-
regulators will be analyzed and compared with each other by different loads and fault
severity. Secondly, we study an intelligent system called ANFIS with the aim of monitoring
stator faults. Simulations are performed using an analytical model of the machine for
reproducing virtual manner failure situations and to test the effectiveness of our approach on
the one hand for the detection of short circuit defects stator and in the other hand by robust
control for inter turn short circuit by our smart controller (T2FLC).
Keywords: Permanent magnets synchronous machines, supervision, inter turn short circuit
stator, sliding mode control, type-1fuzzy logic controller and type-2 fuzzy logic controller,
ANFIS.
مـــــــلــــخـــــــــص:
اآلالت ذات المغناطيس الدائم شھــدت انطالقــــة كبيرة في السنـوات األخيرة وھذا بفضـل تحسـين الصــــفات من جـــودة
المغنـاطيس الدائم )على وجه التحديد باستــخدام األتربة النادرة( وبتطوير إلكترونيك القوة وتطوير في تقنيــات التحكم غير
الخـطي .كما يـمكن لھذا الجھاز تشــغيله كمولد أو كمــحرك .يتناول ھذا البحث مع مشــكلة مراقبة األعطال الكــھربائية في
اآلالت ذات المغناطيس الدائم وھذا بطـريقة ذكية تقوم على أســاس المنطق الضبابي .الدارة القصــيرة بين اللفات تعتبر من
بين األخطاء التي تصـــيب اآلالت ذات المغناطيس الدائم و غالبا ما تكون حــــاسمة لذا يجب أن يتم الكشف عنھا في وقت
سريع مع مستوى جيد من الثقة من أجل إعالم نظام المشرف للحد من المخاطر التي تتعرض لھا البيئة و المشرف البشري.
أوال ،قمـنا بـدراسة اآلالت ذات المغناطيس الدائم مع التحكم الزالق وھذا باستخدام وحـدات تحكم ذكية :التحكم الضبابي ذو
النوع األول ،التحكم الضبابي ذو النوع الثــاني و التحــكم الضبابي التكيفي ذو النوع الثاني وھذا مع وجود الدارة القصــيرة
بين اللفات،وقد تم تحـليل أداء الجھــات الرقابية الثــالث ومقارنتھا مع بعضھا البعض مع حموالت مختلفة متغيير في سرعة
المحرك مع تغيير في شدة العيوب.
ثانــيا ،قمنا بدراسة عنصر دكــي يدعي العصيي الغامض وھذا بغرض الكــشف عن الدارة القصــيرة بين اللفات ،يتم تنفيذ
المحاكاة باســتخدام نمـوذج تحليلي من الجھــاز مع حاالت الدارة القصــيرة بين اللفات وھذا إلثـبات الطريقة الذكية المـقدمة
في ھـذا البحث للكشف عن ھذه العيوب من جھة واثبات التحكم القوي للجھاز باستعمال التحــكم الضبابي التكيـفي ذو النوع
الثاني ضد التشــوھات المنتجة عن حــاالت الدارة القصــيرة بين اللفات من جھة أخرة.
AMAR BECHKAOUI
Table des matières
Chapitre I :
Etat de l’Art
5
I.1. Introduction 5
I.2. Définition 5
I.2.1. Maintenance 5
I.2.2.Diagnostic 7
I.3. Etude statistique sur les défauts dans les machines électriques 7
AMAR BECHKAOUI
Table des matières
Conclusion 32
Chapitre II :
Modélisation de la machine synchrone à aimants 38
permanent (MSAP) à l’état sain et dégradé
II.1. Introduction 38
AMAR BECHKAOUI
Table des matières
Conclusion 67
Chapitre III :
Commande intelligente de la MSAP en tenant compte des
défauts statoriques 72
III.1Introduction 72
III.4.1. Fuzzification 94
III.4.2. Inférence 95
III.4.3. Défuzzification 96
AMAR BECHKAOUI
Table des matières
III.5.Résultats de simulation 98
Conclusion 103
Chapitre IV :
106
Prédiction de la sévérité du défaut statorique dans les
MSAP par Neuro-Floue
IV.1. Introduction 106
IV.1.3 Système d’inférence flou basé sur les réseaux de neurones adaptatifs 116
Conclusion 128
ANNEXE 133
AMAR BECHKAOUI
Nomenclature
Nomenclature
(r) Grandeur rotor ou de repère rotorique (R)
(s) Grandeur stator ou de repère statorique (S)
d Axe d du repère tournant (d,q)
q Axe q du repère tournant (d,q)
α Axe α du repère statorique (α, β)
β Axe β du repère statorique (α, β)
n Grandeur nominale
p Nombre de paires de pôles
rs Résistance statorique
ls Inductance de fuite
ld Inductance longitudinale
lq Inductance transversale
qe Flux d’un aimant
Uc Tension d'entrée de l'onduleur
vsd Tension statorique instantanée dans l'axe d
vsq Tension statorique instantanée dans l'axe q
isd Courant statorique instantané dans l'axe d
isq Courant statorique instantané dans l'axe q
vsα Tension statorique instantanée dans l'axe α
vsβ Tension statorique instantanée dans l'axe β
isα Courant statorique instantané dans l'axe α
isβ Courant statorique instantané dans l'axe β
φsd Flux statorique instantané dans l'axe d
φsq Flux statorique instantané dans l'axe q
φsα Flux statorique instantané dans l'axe α
φs β Flux statorique instantané dans l'axe β
φe Flux d’un aimant par pôle
J Moment d'inertie du moteur
Ωr Vitesse angulaire mécanique du rotor
fr Coefficient de frottement visqueux
AMAR BECHKAOUI
Nomenclature
Ce Couple électromagnétique délivré par le moteur
Cr Couple résistant, ou de charge
x̂ Estimation de x
θr Angle électrique entre l'axe d du référentiel tournant (d,q) et le référentiel fixe (α,β) lié
au stator
θc Angle de calage (déphasage) entre le vecteur de tension et le courant statorique.
ωr Vitesse de rotation électrique (p Ω r )
xref Consigne de x
e Erreur entre grandeur réel et de référence
∆e Variation de l'erreur e
∆rs Variation de la résistance statorique du MSAP
Ke constant de force contre magnétomotrice
AMAR BECHKAOUI
Liste des Figures
Figure. II.15.Comparateur à hystérésis à trois niveaux utilisés pour le réglage du couple électromagnétique. 61
Figure. II.16. Schéma de la structure générale du contrôle direct de couple d’un MSAP. 62
Figure. II.17. Evolution de vitesse de rotation de la MSAP 63
Figure. II.18.Evolution de couple électromagnétique de la MSAP 63
Figure. II.19.Evolution du courant de défauts de la MSAP 63
Figure. II.20.Evolutions des courants statorique de la MSAP 63
Figure. II.21.Evolution de la vitesse de rotation pour 40 spires en court-circuit à l’instant t=0.35s 64
Figure. II.22.Evolution du couple électromagnétique pour 40 spires en court-circuit à l’instant t=0.35s 64
Figure. II.23. Evolutions des courants statoriques pour 40 spires en court-circuit à l’instant t=0.35s. 65
Figure. II.24.Evolution du courant du défaut pour 40 spires en court-circuit à l’instant t=0.35s 65
Figure. II.25.Evolution du couple électromagnétique pour : a)variation de NCC ; b) variation de Rf 65
Figure. II.26. Evolution de vitesse de rotation pour : a)variation de NCC ; b) variation de Rf 66
Figure. II.26. Evolution du courant du défaut If pour : a)variation de NCC; b) variation de Rf 66
Figure. II.27. Evolutions des courants statorique Ia pour : a)variation de NCC; b) variation de Rf 66
AMAR BECHKAOUI
Liste des Figures
AMAR BECHKAOUI
Liste des Figures
AMAR BECHKAOUI
Liste des Tableaux
Tab. II.1. Table de vérité d’un onduleur triphasé commandé par MLI vectorielle 56
61
Tab. II.2.Table de la DTC classique selon Takahashi définissant les séquences d’un onduleur
62
Tab. II.3.Table de commutation sans séquences nulles
AMAR BECHKAOUI
Introduction générale
Introduction générale
Le rôle premier de la surveillance industrielle est d’augmenter la disponibilité des
installations industrielles afin de réduire les coûts directs et indirects de la maintenance des
équipements de production. Les coûts directs de cette maintenance sont ceux relatifs aux
diverses pièces de rechange, la main d’œuvre, etc. Par contre, les coûts indirects sont
essentiellement dus au manque à gagner engendré par un arrêt de production. On comprend
alors que l’enjeu d’une bonne politique de surveillance est très important pour les entreprises
soucieuses d’avoir une meilleure maîtrise des coûts de maintenance.
Dans ce travail, nous nous intéresserons spécifiquement aux défauts électriques pouvant
survenir au stator des machines à aimants permanents. Les défauts de bobinages sont parmi
les plus répandus. La MSAP possède une caractéristique de fluxage permanent dû à la
présence des aimants au rotor. De ce fait, certaines catégories de défaillance comme les
courts-circuits inter-spire sont particulièrement critiques car même une déconnexion de
la machine de son dispositif d’alimentation ne permet pas « d’éteindre » le défaut. La
présence d’un flux variable dans la spire en court-circuit entretient la présence d’une
force électromotrice donc d’un courant pouvant s’avérer destructeur. Ces défauts,
auxquels nous nous intéressons plus particulièrement à cause de leur criticité, nécessite
donc l’emploi de techniques de détection particulièrement réactives pour en connaître au
plus tôt l’occurrence.
La commande des machines à courant alternatif est aujourd’hui une réalité industrielle.
Depuis les années 1980, de nombreux laboratoires de recherche se sont penchés sur ce
thème. Le problème des variateurs de vitesse est très important dans toutes les applications
nécessitant la transformation d’une énergie électrique en énergie mécanique.
Dés le début du siècle; ce problème a été résolu à partir des moteurs à courant continu. En
effet, à cette époque le seul moteur électrique capable de transmettre une énergie
notable avec une vitesse de rotation variable était le moteur à courant continu. Le
moyen le plus simple de modifier sa vitesse de rotation de 0 à la valeur maximale est alors
d’agir sur la tension d’induit en gardant constant le flux d’induction.
1
AMAR BECHKAOUI
Introduction générale
elle ne peut ni opérer à grande vitesse, ni être alimentée par des tensions élevées. Les
avantages des machines à courant alternatif par rapport au moteur à courant continu, sont
importants : coût de fabrication moindre, poids plus faible à puissance égale ; absence
du collecteur donc entretien réduit.
Pour ces raisons, la philosophie générale de ce travail suppose que le but principal d’un
opérateur de la maintenance est de détecter la présence de n’importe quel défaut dès sa
naissance pour qu’il planifie un arrêt programmé de la chaîne de production afin de remplacer
la machine en défaut. Ensuite, cette machine sera envoyée vers les ateliers où elle subira une
inspection précise pour localiser le défaut puis le réparer. Donc, notre idée est basée sur la
séparation entre les deux tâches du diagnostic, et la grande importance sera donnée à la tâche
de détection des défauts. De plus, et pour améliorer la tâche de détection, nous allons
introduire une nouvelle stratégie du diagnostic basée sur l’utilisation de technique de
l’intelligence artificiel basé sur Neuro-Flou pour détecter le défaut de court circuit à leurs
2
AMAR BECHKAOUI
Introduction générale
Organisation de thèse
Dans le premier chapitre, nous abordons tout d’abord l’étude préliminaire de la Machine
Synchrone à Aimants Permanents (MSAP) en vue de la surveillance et du diagnostic.
Quelques notions générales relatives à la sureté de fonctionnement seront présentées.
Nous évoquerons également la constitution physique de la machine synchrone à
aimants permanents pour mieux appréhender les différents défauts dont elle peut être
l’objet. Les défauts relatifs au stator des MSAP sont ensuite parcourus ainsi que leurs
origines et les risques qu’ils entrainent. Un état de l’art relatif aux techniques de
détection des défauts statoriques est ensuite proposé afin de mettre en avant les principales
techniques déjà utilisées dans le domaine et les principaux travaux réalisés sur ces thèmes.
Dans le deuxième chapitre, on détaille le modèle défaillant de notre MSAP, en vue d’un
chalenge de diagnostiquer les défauts statoriques et en particulier les défauts de court-circuit
des spires dans une phase statoriques. Ces défauts seront modélisés dans ce chapitre et des
résultats de simulation seront présentés dans l’objectif de vérifier et valider notre stratégie de
diagnostic.
Dans le troisième chapitre, nous présentons l'effet de court-circuit entre spires statoriques
sur la commande de la MSAP. Dans l’objectif de montrer la flexibilité du système, on
distingue l’utilisation des régulateurs floues (floue de type-1 et de type-2) .Nous évaluons les
performances propres au notre régulateur proposé (RFT2) (à l’état sain et défaillant).Nous
allons montrer aussi qu’il est possible de préserver la continuité de fonctionnement du
système malgré le court-circuit statoriques.
Dans le quatrième chapitre, nous avons proposé la prédiction du défaut de court circuit
statorique par l’approche neuro flou. Les systèmes neuro-flous nés de l’association des
réseaux de neurones avec la logique floue, de manière à tirer profits des avantages de chacune
de ces deux techniques, les principales propriétés des systèmes neuro-flous et leur capacité à
traiter dans un même outil des connaissances numérique et symboliques d’un système. Ces
derniers permettent donc d’exploiter les capacités d’apprentissage des réseaux de neurones
d’un part et, les capacités de raisonnement de la logique floue, d’autre part. Nous clôturons ce
3
AMAR BECHKAOUI
Introduction générale
chapitre par une étude comparative entre les trois méthodes de diagnostique (sévérité du
défaut) suivi par des résultats numériques.
Enfin, dans la dernière partie concluant ce mémoire, nous dresserons un bilan final de notre
travail de thèse et nous donnerons quelques perspectives de recherche prometteuses. Il est à
noter aussi, que notre préférence de placer les références à la fin de chaque chapitre a été faite
dans le souci de permettre au lecteur de mieux parcourir les événements des différentes
parties de la thèse.
4
AMAR BECHKAOUI
Chapitre I Etat de l’Art
Chapitre I
Etat de l’Art
I.1. Introduction
D
ans ce chapitre nous évoquons certaines notions de base concernant les activités
maintenance et du diagnostic puis, une brève exposition des différents défauts
qui peuvent affectés ces actionneurs. Après cela, nous donnerons les méthodes
les plus usitées en diagnostic.et nous terminons par présenter l’importance de la
surveillance des défauts de court circuit entre spires statorique dans les MSAP.
I.2. Définition
I.2.1. Maintenance
Maintenance corrective ;
- conditionnelle.
5
AMAR BECHKAOUI
Chapitre I Etat de l’Art
contraire l’intervention peut être reportée on parlera de maintenance corrective différée. Terme
anglais : "Corrective maintenance"
Généralement, la maintenance préventive systématique s’adresse aux éléments dont le coût des
pannes est élevé, mais ne revenant pas trop cher en changement (les meilleurs exemples sont le
changement systématique de l’huile, des filtres, changement de la courroie de synchronisation,
des roulements, des paliers de rotation …).
La maintenance préventive conditionnelle s’adresse aux pièces des machines coûtant chers en
remplacement et pouvant être surveillées par des méthodes non – destructives (vibration, huile,
température, courant, etc.).Autrement dit, on ne change l’élément que lorsque celui-ci présente
des signes de vieillissement ou d’usure affectant les performances du fonctionnement. La
maintenance préventive conditionnelle nécessite une équipe de maintenance de niveau
technologique plus élevé formée en méthodes du diagnostic.
6
AMAR BECHKAOUI
Chapitre I Etat de l’Art
Les outils ou bien les signaux qui peuvent être utilisés par la maintenance préventive
conditionnelle sont :
I.3. Etude statistique sur les défauts dans les machines électriques [JAW 08]
Le défaut d’un élément est une condition de la réduction de capacité liée à des
exigences minimales. Cela peut être le résultat d’une dégradation normale, une mauvaise
spécification ou conception, un mauvais montage (y compris les mauvais alignements), une
mauvaise utilisation, ou une combinaison de ceux-ci. Si un défaut n’est pas détecté, ou s’il
est laissé se développer, il conduira la défaillance du composant et provoquera sa sortie
prématurée du fonctionnement [THOR 99].
Plusieurs enquêtes ont été menées sur la fiabilité des machines électriques. Dans ces
enquêtes, un grand nombre d’opérateurs des machines ont remis en question les types et
la fréquence des défauts dans leurs usines. Les plus importantes de ces enquêtes, ont été menées
par la General Electric Company. Leurs résultats publiés dans le journal de EPRI
(Electric Power Research Institute) en 1982 et couvrant environ 5000 moteurs, dont 97%
d’entre ont été des machines asynchrones à cage. La figure (1.1) présente la répartition des
défauts dans les moteurs testés. Il convient de noter que cette figure fournit des données des
machines travaillant dans des nombreuses applications différentes et dans diverses branches de
7
AMAR BECHKAOUI
Chapitre I Etat de l’Art
l’industrie. Il est connu que la survenance de l’un des types de défaut dépendra en grande partie
de l’application spécifique de la machine. Par exemple, il a été constaté que, dans les machines
asynchrones à cage, l’incidence de la défaillance de la cage rotorique peut être aussi élevée que
le défaut de l’enroulement statorique dans les applications où la machine est constamment
arrêtée et redémarrée sous une charge lourde. Les machines à percer dans l’industrie
d’exploitation de pétrole et des mines sont des cas typiques de ces applications.
(c) Défaut rotorique (10% des défauts) (d) Autres défauts (12% des défauts)
Figure I.1. Répartition des défauts dans les machines électriques du domaine industriel
En se basant sur les travaux de [THOR 99], la figure (I.2) met en évidence les
natures de défauts que présentent les moteurs défectueux parmi483 moteurs asynchrones à haute
tension travaillant dans l’industrie, pétrochimique. Ces moteurs fonctionnent très souvent
dans des conditions extrêmes et dans des activités offshores. Ils sont souvent démarrés
directement en ligne, ce qui conduit à de grands courants de démarrage et fortes
pulsations du couple. Ces conditions sont néfastes pour le moteur, et conduisent à affaiblir ces
différents composants avec le temps. Si l’on compare les résultats de cette enquête avec ceux
présentés par EPRI (figure I.1), il devient clair que la survenance d’un défaut dépend
considérablement de l’application spécifique de la machine et de son environnement.
8
AMAR BECHKAOUI
Chapitre I Etat de l’Art
Figure I.2.Distribution des défauts dans une population de 483 moteurs de l’industrie pétrochimique
I.4. Types des défauts dans les machines électriques [JAW 08]
En fonction de sa gravité et son actualité, un défaut peut être classé en deux catégories. Un
défaut dur (défaut brutal), où l’incident de la perte complète des signaux ou des
changements brutaux du principe de fonctionnement provient soudainement. Dans les
simulations, les défauts durs sont généralement modélisés par un changement brusque des
entrées ou les paramètres du système. Un défaut doux, (défaut naissant), se réfère généralement à
des changements progressifs des paramètres du système par rapport à leurs valeurs normales. Les
défauts naissants indiquent les éventuels dysfonctionnements et sont caractérisés par une
variation lente des propriétés du système avec le temps. Ils sont généralement plus difficiles
à détecter que les défauts durs [LIU06].
Dans les machines électriques les défauts peuvent provenir de la partie fixe (stator) ainsi que
de partie mobile (rotor), d’où la classification ci-après :
9
AMAR BECHKAOUI
Chapitre I Etat de l’Art
Le stator d’une machine électrique comprend des enroulements logés dans les encoches et une
culasse qui assure la voie de retour pour le flux. Les défauts statoriques peuvent se situer au
niveau des enroulements ou de la culasse.
Les enquêtes industrielles ont montré qu’un grand pourcentage de défaillances dans
une machine électrique résulte des défauts liés aux enroulements statoriques. Des nombreux
travaux ont démontré que la majorité des défauts de bobinage statorique résultent après la
détérioration de l’isolation des fils. Dans la plupart des cas, cette défaillance démarre à partir
d’un défaut entre spires. Finalement ce dernier grandit et entraîne les défauts entre les bobines,
entre les phases, ou phase et terre, avant la détérioration du moteur [KLI 96].
Les courts-circuits des spires dans le bobinage appartiennent à cette classe de défaut qui a
souvent un effet négligeable sur les performances de la machine au début, mais leur persistance
peut conduire à une défaillance destructrice. Par conséquent, des exigences rigoureuses visant à
minimiser l’apparition et l’atténuation des effets de rupture de l’isolant, deviennent
hautement souhaitables [STA 01a].
Un autre type de défaut associé à l’enroulement statorique est appelé mono phasage (single
phasing). Dans ce cas, une ligne d’alimentation d’un circuit est ouverte ou connectée à
deux phases (en supposant une connexion "étoile" de la machine), ce qui est équivalent à un
circuit monophasé [DAI 05].
Comme déjà mentionné, l’isolation du bobinage statorique est exposée à une combinaison de
contraintes multi physiques : thermique, électrique et mécaniques. À long terme, ces multiples
contraintes accélèrent le vieillissement, qui conduit à la destruction de l’isolation.
grande partie de l’enroulement [KLI 96]. Le courant à rotor bloqué est de l’ordre de 6 à
10 fois le courant nominal. La non détection de ce défaut conduit à un autre, plus néfaste : le
court-circuit phase terre ou entre phases [WIE 03].
L’échauffement excessif causé par un défaut entre spires conduit souvent les moteurs à une
défaillance après quelques minutes de fonctionnement. Une règle générale stipule que
chaque 10°C supplémentaire par rapport à la température nominale, entraîne le bobinage à se
détériorer deux fois plus vite. Si le défaut est détecté assez tôt la machine peut être remise en
service après un simple rebobinage de l’enroulement statorique. Le remplacement de l’ensemble
du moteur nécessite généralement un temps d’arrêt plus important [TAL 03a].
Figure. I.3. Exemple de dégâts provoqués par les défauts de courts-circuits statoriques
Le bobinage statorique d’une machine électrique est soumis à des contraintes thermiques
(échauffement), mécaniques (vibrations) et électriques (pic de tension/courant). Selon
Nandi [NAN 05], les causes les plus fréquentes des défaillances du bobinage statorique sont :
• les courts-circuits,
La culasse (ou noyau) des machines électriques est construite de tôles fines d’aciers isolés
dans le but de minimiser les pertes par courants de Foucault pour une plus grande
efficacité opérationnelle. Dans le cas des machines à moyenne et grandes puissances, le
noyau est compressé avant l’emplacement des tôles afin de minimiser les vibrations des feuilles
de laminage et de maximiser la conductivité thermique.
Généralement les problèmes de noyau sont rares (1% des défauts, figure I.1). Par rapport à
des problèmes d’enroulement, ils ne présentent pas une préoccupation majeure pour les petites
machines. Pour les machines de grandes puissances la rectification des défauts du noyau
est coûteuse [TAL 03a], car elle exige généralement le remplacement de l’ensemble du
noyau. Par conséquent, il y a eu l’intérêt d’identifier les causes principales de ces problèmes, de
détecter et prévenir la défaillance de la culasse.
Tavner et al dans [TAV 05] déclarent que de tels défauts sont relativement rares, même pour
les grandes machines. En outre, ils affirment que la plupart des détails de ces défaillances ne sont
pas mis en évidence en raison de l’importance commerciale. Il est à noter que les résultats des
enquêtes sont traités de manière confidentielle. Cela peut être une des raisons pour lesquels il
n’existe pas non suffisamment de littérature sur ces défauts à ce jour.
• Echauffement des extrémités ferromagnétiques résultant du flux axial des têts des
bobines.
12
AMAR BECHKAOUI
Chapitre I Etat de l’Art
• Les défauts de fabrication des tôles : une épaisseur non uniforme des tôles cause
une distribution non uniforme de pression.
Les défauts entre les tôles sont très difficiles à surveiller en ligne parce qu’ils
provoquent localement la redistribution du flux et de l’échauffement. Le noyau d’une
grande machine est généralement inspecté pendant ou après la fabrication, au cours d’un
entretien régulier et après réparation. La détection des défauts précédemment évoqués se
fait uniquement à travers l’inspection visuelle [LEE 05].
Si les tôles sont court-circuitées pour une des raisons ci-dessus, un courant de Foucault plus
grand que celui des conditions nominales est induit. La circulation de ce courant de défaut cause
la perte de puissance dans le noyau et un échauffement local, ce qui entraîne éventuellement les
tôles à fondre ou à brûler. En conséquence, l’enroulement statorique et l’isolation du bobinage
peut également être endommagés. Dans ces conditions un fort courant peut passer vers la terre,
ce qui entraîne une défaillance potentielle de la machine.
Presque toutes les machines électriques ont une similarité de construction du stator et, par
conséquent, les défauts sont également les mêmes. Toutefois, il existe une gamme de
configurations du rotor selon le type de la machine. Les défauts rotorique plus importants sont
les suivants:
• Défauts dans les enroulements rotoriques dans les machines synchrones classiques,
les machines à courant continu et les machines asynchrones à rotors bobinés.
Les moteurs à aimants permanents contiennent un rotor équipé d’aimants permanents. Ces
derniers sont soit sur la surface du rotor ou intégrés. La présence des aimants dans le
rotor produit un flux rotorique constant. Toutefois, ce flux peut varier sous l’influence de
nombreux facteurs tels que la réaction d’induit et la température. Lorsque les enroulements
statoriques sont alimentés avec une tension, le champ créé s’oppose au champ produit par les
aimants. Dans des conditions normales le point de fonctionnement des aimants est situé dans le
deuxième quadrant (figure I.4). Mais ce point de fonctionnement peut évoluer et traverser le
point limite de désaimantation réversible.
B[T]
1.25
Nd-Fe-B 0.75
0.25
14
AMAR BECHKAOUI
Chapitre I Etat de l’Art
0.2 4
0.1 2
0
-22 -20 -18 -16 -14 -12 -10 -8 -6 -4 -2
H(KOe)
Dans une machine idéale, le centre du rotor est aligné sur celui du stator, donc l’axe
de rotation du rotor est le même que l’axe du stator comme indiqué sur la figure (1.6). Parfois, la
machine électrique peut être soumise à un décentrement du rotor, se traduisant par des
oscillations de couple (décalage entre le centre de rotation de l’arbre et le centre du rotor
[OLI 06]. Ce phénomène est appelé excentricité (statique et dynamique) dont l’origine peut être
liée à un positionnement incorrect des paliers lors de l’assemblage, à un défaut roulement
(usure), à un défaut de charge, ou à un défaut de fabrication (usinage).
15
AMAR BECHKAOUI
Chapitre I Etat de l’Art
Stator
Axe du rotation et
centre du stator
Rotor
Arbre du
moteur
Entrefer
Une excentricité dynamique se produit quand le centre du rotor n’est pas sur l’axe de
rotation [JAW 08]. Un entrefer minimum tourne alors avec le rotor. Cela signifie que
l’excentricité dynamique est une fonction de l’espace et du temps. Les causes typiques
d’une excentricité dynamique sont les arbres pliées, les résonances mécaniques à vitesses
critiques, et l’usure des roulements. La figure (I.7) montre la façon dont le rotor va tourner en
présence de chaque type d’excentricités de l’entrefer [RAJ 06].
Centre du Stator
Centre du Rotor
Centre du Rotor
(b) : Excentricité dynamique
16
AMAR BECHKAOUI
Chapitre I Etat de l’Art
Cela rend les FRD dans une excentricité statique, difficile à détecter à moins d’utiliser un
appareil spécial avant la mise en service du moteur. D’autre part l’excentricité dynamique
produit un FRD qui tourne à la vitesse de rotation du moteur et agit directement sur le rotor. Ceci
rend FRD plus facile à détecter à travers l’analyse des vibrations ou la surveillance des
courants statoriques [DOR 97].
Les roulements à billes jouent le rôle d’interface électromécanique entre le stator et le rotor.
En outre, ils représentent l’élément de maintien de l’axe de la machine permettant d’assurer une
bonne rotation du rotor [OLI 06]. Kliman et al [KLI 97] indiquent que les défauts de
roulement peuvent représenter entre 42% et 50% de l’ensemble des défaillances des moteurs. Le
coût des roulements se situe entre 3 et 10% du coût réel du moteur. En outre, les coûts cachés
générés dans les temps d’arrêt et la perte de production font que la défaillance de roulement soit
plutôt une anomalie coûteuse [BAR 00].
La majorité des machines électriques utilisent des roulements à billes. Chacun de ces
roulements se compose de deux bagues appelées respectivement bague intérieure et bague
extérieure . Un jeu de billes ou éléments roulants placés dans une cage qui tourne à l’intérieur
de ces bagues. Les défauts des roulements pourraient se manifester comme des défauts
d’asymétrie du rotor, qui sont généralement inclus dans la catégorie des défauts d’excentricité.
Sinon, les défauts des roulements à billes peuvent être classés comme défauts de la bague
extérieure, défaut de la bague intérieure, le défaut de la cage et les défauts des billes. C’est ce
type de défaut qui est le plus fréquent sur les machines électriques et en particulier celles de
fortes puissances. Les causes possibles sont [OLI 06] :
• le manque de lubrification
• l’huile contaminée (par des paillettes métalliques issues de la dégradation des billes ou de la
bande de roulement)
• le défaut de montage
17
AMAR BECHKAOUI
Chapitre I Etat de l’Art
Sur le système, ce type de défaut se traduit par des oscillations du couple de charge, une
apparition de pertes supplémentaires et un jeu entre la bague interne et la bague externe du
roulement entraînant des vibrations par les déplacements du rotor autour de l’axe longitudinale
de la machine. Dans le cas le plus défavorable, la présence d’un roulement défectueux (grippage)
peut amener au blocage du moteur.
La modélisation des défauts dans les machines électriques est une des tâches essentielles dans
le développement du système de détection ou d’une stratégie de tolérance aux fautes. De toute
évidence, un modèle le plus précis possible sera le mieux adapté pour ces processus.
Les machines électriques peuvent être modélisées en utilisant des approches analytiques ou
les méthodes numériques telles que les éléments finis. Généralement, l’analyse par éléments finis
(EF) fournit des informations plus précises sur le champ électromagnétique à l’intérieur
de la machine. Cette méthode se base directement sur la géométrie et les propriétés physiques de
la machine. Elle est donc plus informative et plus précise, en particulier dans les zones
de fonctionnement non linéaire, telle que le phénomène de la saturation. Cela a conduit
des nombreux chercheurs à utiliser la méthode EF pour la conception des machines électriques et
l’étude des défauts. Dai et al [DAI 05] analysent certains défauts du bobinage statorique pour les
machines sans balais à aimants permanents par des simulations avec la MEF.
En dépit de la précision, les simulations par éléments finis demandent beaucoup de temps de
développement et de résolution. Généralement, elles conviennent lorsque des informations
approfondies sur les machines étudiées sont nécessaires.
18
AMAR BECHKAOUI
Chapitre I Etat de l’Art
Bien que les résultats des modèles analytiques ne soient pas aussi précises que ceux
de la méthode EF, ils sont acceptables dans certaines situations compte tenu de leur
temps de simulation rapide. Pour surmonter les problèmes liés à la précision du modèle
analytique, Mohammed et al [MOH 06b] a mis au point un couplage de la méthode EF
avec un modèle analytique pour l’analyse des défauts de court-circuit dans les machines à
aimants permanents.
L’histoire du diagnostic des défauts, de surveillance d’état et la protection est aussi vieille que
les appareilles électriques. En règle générale, la surveillance et le diagnostic exigent la détection
et l’analyse des signaux contenant des informations spécifiques (symptômes) qui
caractérisent la dégradation de la machine. Thorsen et al [THOR 99] classent
principalement ces paramètres comme mécaniques (vibrations, acoustique, fluctuations de
vitesse), électromécaniques (courants, couple, flux de fuites électromagnétiques, ondes,
décharges partielles), thermique et chimique (la surveillance des particules d’huile isolante
l’analyse des gaz).
Dans les paragraphes suivants une brève description des principes de certaines de ces
techniques est présentée:
Presque tous les défauts des machines se traduisent par un couple d’entrefer avec des
harmoniques ayant des fréquences spécifiques. Malheureusement, le couple d’entrefer n’est pas
une quantité directement mesurable. Aux bornes de l’entrée de la machine, la puissance
instantanée comprend la charge et la décharge d’énergie dans les enroulements. Par conséquent,
la puissance instantanée ne peut pas représenter le couple instantané. A la sortie du rotor d’une
machine tournante, l’arbre et la charge mécanique, constituent un système à ressort de torsion
qui a sa fréquence propre. Les atténuations des composants du couple d’entrefer transmis
par le système à ressort de torsion sont différentes pour les divers ordres des composants
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AMAR BECHKAOUI
Chapitre I Etat de l’Art
La surveillance du flux d’entrefer des machines électriques peut également donner des
informations exactes et fiables sur l’état de la machine. Tout changement d’entrefer, du
bobinage, de tension et du courant, est reflété dans les spectres harmoniques du flux d’entrefer.
Dorrell et al [DORR 97] ont analysé les relations entre les flux d’entrefer, les courants
statoriques, le signal des vibrations et l’excentricité de l’entrefer par des équations analytiques.
La mesure du flux d’entrefer peut être faite par des bobines placées soit à l’extérieur soit à
l’intérieur. Les bobines externes sont utilisées lorsque la machine est déjà en service.
L’utilisation des bobines intérieures est très difficile à mettre en place. Néanmoins, cette
méthode est plus précise que celle se basant sur l’analyse du courant statorique. Ceci est
confirmé lors de la détection des défauts tels que les barres cassées des amortisseurs ou
les spires court circuitées dans les enroulements rotoriques de générateur de puissance
[RAM 01b]. Pour les machines ayant une petite longueur d’entrefer, l’installation de ce type de
bobines peut exiger des modifications importantes, difficiles à mettre en place et coûteuses.
La mesure des vibrations a été utilisée dans la base de la plupart sur des programmes
de surveillance d’état en ligne. En revanche des nouvelles techniques comprenant
l’analyse du courant des moteurs commencent à attirer l’attention des chercheurs. Le
problème principal concernant les méthodes de surveillance basées sur la mesure de la
vitesse de rotation, les vibrations et le flux, est essentiellement l’encombrement. Elles
nécessitent des transducteurs qui doivent être montés à l’intérieur ou autour de la machine,
avec une interruption évidente de l’exploitation. En plus, la préoccupation du coût, le
montage des capteurs supplémentaires est également un problème pratique en termes de
conception du moteur et de l’approbation par le fabricant, l’exploitant, ou la législation sur la
sécurité.
Des systèmes de surveillance de l’état qui reposent sur l’analyse du courant du moteur sont
les plus intéressants. En effet, les capteurs de courant sont habituellement installés par
20
AMAR BECHKAOUI
Chapitre I Etat de l’Art
Elle a été appliquée principalement dans le diagnostic des défauts d’enroulement statorique
pour la machine asynchrone triphasée. Comme indiqué dans [CAR 99], cette technique de
diagnostic est capable de détecter et de localiser ces défauts. L’idée de cette méthode se
base, dans les conditions idéales, sur le fait que le courant du moteur constitue un
vecteur de Park, composé des éléments suivants:
6
id = i+ sin (ω t ) (I.1)
2
6 π
iq = i+ sin ω t − (I.2)
2 2
Où
q-axis
6
i+
2
d-axis
Figure I.8. Courant statorique dans le plan de Park. Cas d’un moteur sain
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AMAR BECHKAOUI
Chapitre I Etat de l’Art
Dans des conditions anormales, les équations (1) et(2) ne sont plus valables, parce que les
courants du moteur contiendront d’autres éléments en plus de la composante de la
séquence positive, ce qui conduit à une représentation différente de la référence. De ce fait, le
module du courant du vecteur de Park contiendra une partie dominante continue et une
alternative, dont l’existence est directement liée à l’asymétrie soit dans le moteur ou sur la
tension d’alimentation du système, voir figure (I.9).
q-axis
6
. ( i+ − i− ) 6
2 . ( i+ − i− )
2
Figure I.9. Courant statorique dans le plan de Park. Cas d’un moteur avec défaut
Toutefois, l’approche du vecteur de Park ne tient pas compte de la non idéalité des machines
électriques et des déséquilibres des tensions d’alimentation. Il est également difficile d’isoler les
différents défauts en utilisant cette méthode à elle seule, en sachant que plusieurs
défaillances peuvent causer un écart similaire du courant.
Cruz et al [CRU 01] introduisent une nouvelle technique, appelée l’extension du vecteur de
Park (Extended Park Vector Approach : EPVA ), qui est le résultat d’une analyse
spectrale du courant d’alimentation du moteur. Cette nouvelle implantation de l’approche du
vecteur de Park combine la simplicité de l’ancienne technique et le détail aperçu fourni par
l’analyse spectrale. En outre, en prenant en compte le courant dans les trois phases, l’EPVA
fournit un spectre plus significatif que celui obtenu par l’analyse spectrale conventionnelle du
moteur.
Cette méthode est basée sur la détection des composants harmoniques du deuxième ordre
dans le courant de l’axe ‘d’dans des conditions de défaillance. Cette idée a été appliquée sur les
moteurs asynchrones. La théorie liée à cette méthode stipule que, lorsqu’un moteur asynchrone
fonctionne dans une zone de flux constant (ou couple constant), le courant de l’axe d
dans le repère de référence tournant en synchronisme (i*ds ) est constant, alors que le courant de
l’axe q dans le même repère de référence (i*qs ) est déterminé par la sortie du contrôleur de
vitesse. Cela implique que (i*ds ) reste constant dans les zones du flux constants, même en
régime d’un défaut statorique, tandis que (i*qs ) sera affecté par l’harmonique du deuxième
ordre présent dans la vitesse de rotation suite à un défaut.
Comme déjà cité, un défaut de bobinage induit les composants fondamentales de séquence
inverse dans les courants statoriques. Par conséquent, les courants induits de séquence inverse
sera distribué dans les courants de l’axe ‘d’et ‘q’ (ids , iqs ). Dans le repère de référence tournant
en synchronisme, le courant de séquence inverse est observé comme un élément tournant à la
fréquence de synchronisme mais dans une direction opposée à la rotation du repère de référence.
En revanche, le courant de séquence positive est observé comme un élément stationnaire. Alors,
le courant fondamental de séquence inverse serait observé comme un harmonique du deuxième
ordre dans le domaine temporel. Quant au courant fondamental de la séquence positive, il serait
perçu comme une composante continue. Par conséquent, (i*ds ) et (ids ) devraient avoir
différentes valeurs d’harmoniques du seconde ordre, dans le cas d’un défaut. La différence
serait un bon indicateur de défaillance. De plus, cette différence e est indépendante des actions
du contrôleur et donc, la méthode peut être appliquée aux machines en boucle fermée. Le seul
inconvénient est le fait que la machine doit fonctionner dans la zone du flux constant, ce qui
n’est pas le cas pour tous les types des machines.
La technique la plus utilisée, dans la surveillance de l’état du moteur est l’analyse spectrale
des courants (ASDC), souvent nommée (‘Motor current signature analysis’ : MCSA). Riley et al
[RIL 99] montrent qu’il existe une relation entre les vibrations mécaniques d’une
machine et l’amplitude des harmoniques du courant statorique. Pour des vibrations
mécaniques plus importantes, les amplitudes des harmoniques du courant, augmentent
également. Ceci est dû au fait que les vibrations mécaniques modulent l’entrefer à cette
fréquence. Ces composants de fréquence apparaissent dans les inductances, et enfin dans
23
AMAR BECHKAOUI
Chapitre I Etat de l’Art
les courants statoriques. Pour cette raison, l’ASDC peut être utilisée pour détecter les défauts
du rotor. L’induction dans l’entrefer est définie comme le produit de la force magnétomotrice du
bobinage (FMM) et la permeance de l’entrefer. Les variations de l’une de ces variables
provoqueront des anomalies dans la distribution du flux. Les changements dans la force
magnétomotrice dépendent essentiellement de la distribution du bobinage. D’autre part, la
perméance de l’entrefer dépend de nombreux paramètres tels que les encoches, les pôles
saillants et les excentricités de l’entrefer. Le but de la technique ASDC est donc de détecter des
changements dans les perméances de la machine par l’examen des signaux de courant [RAJ 06].
Comme les courants, les signaux de tension peuvent également être utilisés pour la
surveillance de l’état d’une machine électrique. Les méthodes basées sur la surveillance de
tension sont particulièrement utiles dans les machines alimentées par l’onduleur. Leur seul
inconvénient est l’obligation des capteurs de tension dont la machine n’est pas normalement
équipée.
Dans le cas des alimentations par l’onduleur en boucle fermée, la boucle tente de régler les
courants de ligne afin de suivre leurs références en ajustant les tensions de sortie. Si les
références des courants sont parfaitement équilibrées, et les performances des contrôleurs
sont aussi parfaites, aucun courant fondamental de la séquence inverse ne sera observé même
dans le cas du défaut statorique. En outre, une composante de la séquence négative apparaît dans
la tension de sortie de l’onduleur.
Dans le cas d’un défaut, une variation d’impédance de phase induit une tension
fondamentale de séquence zéro dans les machines couplées en étoile. Les méthodes de détection
des défauts basées sur ce phénomène sont proposées dans [CAS 98], [BRI 05],
[GAR 04b]. Les idées de base de ces méthodes proposées sont identiques, mais la
différence réside seulement dans le nombre de capteurs utilisés.
Où :
Za = Zb = Zc (I.4)
Et pour un enroulement de stator couplé en étoile, la somme des courants de phase doit être:
I a + Ib + Ic = 0 (I.5)
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AMAR BECHKAOUI
Chapitre I Etat de l’Art
Et
v (t) représente la tension instantanée. Ainsi, tout écart dans l’équation (1.7), se traduit par :
Vsum ( t ) ≠ 0 (I.8)
Une surveillance des vibrations est basée sur le concept disant que les vibrations mécaniques
à différentes fréquences sont liées à des sources identifiables dans la machine et peuvent donc
être utilisées pour procurer l’état de la machine. Les défauts de roulement, d’excentricité,
des aimants et de déséquilibre des rotors sont les défaillances qui se prêtent aux
méthodes de diagnostics basées sur les vibrations. Presque tous les défauts rotoriques et de
roulement causent des vibrations mécaniques à des fréquences spécifiques [NAN 05]. Les
paramètres de mesure peuvent être le déplacement, la vitesse et l’accélération. Les vibrations
sont mesurées directement, radialement ou axialement. Les capteurs sont souvent placés sur les
roulements pour la détection des défauts mécaniques [WAN 00a]. Toutefois, en plaçant des
sondes sur le stator, il est également possible de détecter les irrégularités de l’entrefer, les
défauts de l’enroulement statorique et les défauts rotoriques [TRU 02]. De même, Riley
et al. [RIL 99] démontre qu’il existe une relation monotone entre les valeurs efficaces des
sommes, des vibrations et des courants, pour une fréquence donnée. En effet, les vibrations
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AMAR BECHKAOUI
Chapitre I Etat de l’Art
L’inconvénient majeur de la surveillance basée sur les vibrations est le coût du capteur des
vibrations. Cela limite l’utilisation de cette surveillance dans plusieurs applications
notamment, dans les petites machines où le coût est un facteur important.
La surveillance des émissions acoustiques avec les ultrasons et les fréquences audibles est
particulièrement favorable pour la détection des défauts de roulement. Le contact entre
les éléments roulants sans et avec fissures génère des ondes acoustiques qui se propagent
dans la machine avec la vitesse du son. Ces ondes ont peu d’énergie, mais elles peuvent être
détectées par les capteurs de type piézoélectriques en particulier dans les cas des hautes
fréquences. Rienstra et al [RIE 08] présentent une étude sur les principes fondamentaux de la
surveillance acoustique et l’utilisation industrielle de cette technique pour la détection des
défaillances du roulement. La surveillance acoustique est reconnue comme fiable dans
l’identification des défauts électriques, telle que le détachement des bobines statorique
[GAY 95]. Dans ce cas, la procédure d’identification a été réalisée automatiquement par un
réseau des neurones.
Les utilisateurs des machines électriques prêtent une attention particulière à la surveillance de
la température. La règle de base stipule que tous les 10°C supplémentaires par rapport à
la température nominale, entraîne une détérioration de l’enroulement deux fois plus vite
que la normale. Cela a donné naissance à une préoccupation très sérieuse du bon
fonctionnement de la machine. En effet, plusieurs éléments des machines électriques peuvent
être touchés de manière irréversible suite à des températures trop élevées. Les aimants
permanents d’une machine sont un bon exemple à cet égard car, leurs caractéristiques
magnétiques dépendent de la température : une température trop haute peut conduire à leur
désaimantation irréversible. Negrea [NEG 01] présente une étude portant sur la distribution de
la température dans une machine synchrone à aimants permanents utilisée pour la propulsion
des navires. Plus précisément, il étudie le comportement transitoire thermique du moteur lors
des courts-circuits survenus au niveau des extrémités du moteur. Diverses considérations sur
la protection thermique du bobinage statorique et des aimants permanents sont présentées. Il
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AMAR BECHKAOUI
Chapitre I Etat de l’Art
est à noter que, dans le cas d’un défaut entre spires par exemple, la température augmente dans la
région du défaut. La détection de cette élévation de la température comme un début du défaut
peut-être trop lente, ce qui peut conduire a des défauts plus sévères tels que le court-circuit entre
deux phases ou une phase et la terre.
La méthode la plus utilisée est la transformée de Fourier qui effectue l’analyse spectrale d’un
signal donné. Chaque défaut, statorique ou rotorique a ses fréquences caractéristiques propres.
Ainsi une simple application de la transformée de Fourier peut localiser ces fréquences. En
raison de sa simplicité, cette méthode est très utilisée car elle est peu coûteuse et fiable
[ROU 07]. Sa seule limitation réside dans le fait qu’elle ne peut être appliquée qu’aux machines
qui fonctionnent dans des conditions stationnaires (vitesse constante).
28
AMAR BECHKAOUI
Chapitre I Etat de l’Art
Cette méthode permet d’analyser les signaux variables dans le temps de façon apériodique.
Mathématiquement, elle présente une distribution linéaire du temps et de la fréquence.
Les distributions du temps ‘ou de la fréquence’ sont normalement utilisées pour
diagnostiquer les défauts dans les systèmes mécaniques. Ces distributions peuvent extraire
avec précision les fréquences désirées d’un signal non stationnaire [SAT 98]. La TFCT d’un
signal continu dans le temps x(t)est défini comme suit :
∞
TFCT (τ , f ) = ∫ x ( t )w ( t − τ ) e− j 2π f dt (I.9)
Où : w(t) est la fonction fenêtre (Windows) dont la position a été traduite dans le temps par ‘τ’.
La forme discrète de l’équation (I.7) est :
N −1 2π kn
−j
TFCT ( k , m ) = ∑ x ( n ) w ( n − m) e N
(I.10)
n =0
Si la variation d’un signal en cours d’analyse est relativement lente, il peut être supposé que le
signal est stationnaire dans l’ensemble du calcul de la TFCT. Le nombre de calculs
TFCT nécessaires dépend de la longueur du signal échantillonné et de la taille de la fenêtre
utilisée pour segmenter le signal. Malgré sa simplicité de mise en œuvre et sa performance
raisonnable, cette méthode reste limitée par le fait que la longueur de la fenêtre temporelle
influence la fréquence de résolution. L’augmentation de la largeur de la fenêtre conduit à
l’amélioration de la fréquence de résolution. Cela signifie que l’information provenant des
signaux non stationnaires appartenant à cette largeur risque de se perdre. Ce rapport
intrinsèque entre le temps et la fréquence de la résolution devient plus critique lorsque la
TFCT traite les signaux dont la fréquence est en évolution constante. Ainsi, un compromis
entre le temps et la fréquence de la résolution doit être fait pour la mise en œuvre de cette
technique.
Elle a été développée pour résoudre l’arbitrage entre le temps et la fréquence des résolutions
de la TFCT. La TO est essentiellement une méthode d’échelle du temps. Dans l’analyse
29
AMAR BECHKAOUI
Chapitre I Etat de l’Art
d’ondelette, un signal est analysé pour différentes échelles ou résolutions: une fenêtre est
utilisée pour regarder la stationnarité approximative du signal et une fenêtre est utilisée
pour accéder au transitoires. Cette vue du signal en multi résolution ou multi échelle est la
particularité de l’analyse avec l’ondelette. La Transformée d’ondelette d’un signal x(t),
dépend de deux variables: paramètre de fréquence ‘a f’, et le paramètre de temps ‘τ’. Elle est
donnée par :
+∞
t −τ
TO ( a f ,τ ) =
1
∫ x ( t ) g dt (I.11)
af −∞ af
Le choix d’ondelette est important pour une bonne extraction des caractéristiques des
défauts. Une vraie ondelette ne possède pas l’information de phase distincte et, par conséquent,
elle est uniquement adaptée pour détecter les transitoires. Elle n’est donc pas d’une grande utilité
dans le diagnostic des moteurs où l’information des défauts est répartie dans l’ensemble du
signal.
Une ondelette complexe permet de séparer l’amplitude et la composante de phase d’un signal.
Elle est normalement utilisée pour mesurer les fréquences instantanées. Elle offre un
meilleur choix pour la détection des défaillances des moteurs [AWA 06].
Ces dernières années, un certain nombre de techniques de l’intelligence artificielle (IA) ont
évolué par rapport aux méthodes traditionnelles. Ces techniques peuvent être appliquées sans une
analyse détaillée du défaut ni du modèle du système. Quand une technique IA est
utilisée, la détection et l’évaluation des défauts peuvent être accomplies sans un expert.
Plusieurs entrées sont utilisées: les courants et les tensions statoriques, les champs magnétiques,
les vibrations, ….
Mais dans la plupart des cas, les tensions et les courants sont suffisants.
Parmi les différents types des techniques basées sur IA, certains d’entre elles utilisent
des systèmes experts, réseaux de neurones artificiels, logique floue, logique floue et
réseaux de neurones, algorithmes génétiques, etc. Un système expert a des capacités à gérer la
connaissance fondée sur des règles qui modélisent un système physique. Les réseaux des
neurones sont généralement des approximations non linéaires des fonctions [Q. LIU 00]. Cette
approximation de fonctions est obtenue par l’utilisation d’un réseau constitué des neurones
30
AMAR BECHKAOUI
Chapitre I Etat de l’Art
artificiels. Ces derniers sont reliés par des poids appropriés. Toutefois, l’architecture exacte d’un
réseau de neurones n’est pas connue à l’avance, il est généralement obtenu après tâtonnement.
La logique floue et les systèmes experts sont fondés sur des règles, mais ils peuvent aussi être
considérés comme des approximations non linéaires de fonctions. Contrairement aux réseaux de
neurones, ils décrivent clairement comment effectuer l’approximation d’une fonction
[AWA 05].
Enfin, les algorithmes génétiques ne sont pas généralement des approximations de fonctions,
mais ce sont des techniques d’optimisation stochastique. Toutefois, ils peuvent être
utilisés conjointement avec les réseaux des neurones ou la logique floue et réseaux de
neurones. On emploie cette combinaison par exemple, pour obtenir le poids optimal dans
un réseau de neurones ‘pure’ ou pour obtenir les fonctions de membre en logique floue, etc.
Du fait de leurs qualités, les MSAP sont de plus en plus utilisées dans des
applications critiques de hautes performances. Dans ce contexte, la détermination de leur
état de santé prend une grande importance. Parmi les défaillances possibles, nous nous
focaliserons sur les défauts de court-circuit inter spires. Comme nous l’avons déjà évoqué, ces
31
AMAR BECHKAOUI
Chapitre I Etat de l’Art
défauts sont souvent précurseurs de défaillances plus graves comme les court-circuits avec la
terre. De plus, ces défauts présentent la particularité d’être auto-entretenus par les aimants
du rotor qui impliquent la présence permanente d'une source d'excitation. Ainsi, si un défaut
apparait au cours du fonctionnement, isoler la machine de son dispositif d'alimentation ne suffit
pas à garantir sa mise en sécurité. Ces défauts ne peuvent donc pas être maitrisés tant que
la machine développe des forces électromotrices, c'est à dire tant qu'elle est en rotation.
Cela peut conduire à des situations critiques pour l'actionneur lui-même (risques de
destruction du bobinage par exemple), mais également pour les autres éléments du système
auquel il appartient.
Conclusion
32
AMAR BECHKAOUI
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monitoring applications”, IEEE Transactions on Industry Applications, Vol. 35, No. 1, pp. 94-
99, Jan./Feb. 1999.
[SAT 98] L. Satish, “Short-time Fourier and wavelet transforms for fault detection in
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Technology, Vol. 145, Issue 2, pp. 77 – 84, Mar. 1998.
[STA 01a] A. Stavrou, H.G. Sedding, J. Penman, “Current monitoring for detecting inter-turn
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[TAL 03a] R.M. Tallam, S.B. Lee, G. Stone, G.B. Kliman, J. Yoo, T.G. Habetler, R.G. Harley,
“A survey of methods for detection of stator relatedfaults in induction machines”, 4th IEEE
36
AMAR BECHKAOUI
Chapitre I Etat de l’Art
[TAL 03b] R. M. Tallam, T. G. Habetler, and R. G. Harley, “Stator winding turn-fault detection
for closed-loop induction motor drives”, IEEE Transactions on Industry Applications, vol. 39,
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[TAV 05] P.J. Tavner, A.F. Anderson, “Core faults in large generators”, IEE Proceedings on
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[THOR 99] O.V. Thorsen, M. Dalva, “Failure identification and analysis for high-voltage
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[TRU 02] F.C. Trutt, J. Sottile, J.L. Kohler, “Condition monitoring of induction motor stator
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[WAN 00a] C. Wang, R. X Gao, “Sensor placement strategy for in-situ bearing
defect detection”, In Proc. of 17th IEEE Instrumentation and Measurement Technology
Conference IMTC, Baltimore, USA, Vol. 3, pp. 1463-1467, May 2000.
37
AMAR BECHKAOUI
Chapitre II Modélisation de la MSAP à l’état sain et dégradé
Chapitre II
II.1. Introduction
es machines synchrones à aimant permanent (MSAP) sont de plus en plus utilisées dans
38
AMAR BECHKAOUI
Chapitre II Modélisation de la MSAP à l’état sain et dégradé
Ces dernières décennies ont connu l’intégration des Machines Synchrones à Aimants
Permanents (MSAP) en constante progression dans de nombreuses applications industrielles.
En effet, au courant des années 1980, l’avènement de nouveaux matériaux magnétiques de plus
en plus performants (de type Samarium-Cobalt ou Néodyme-fer-Bore) pour la conception
des aimants permanents, a rendu les MSAP très compétitives par rapport à d’autres types
de machines (machines à courant continu, machines synchrones à rotor bobiné ou machines
asynchrones).En outre, les progrès technologiques parallèlement réalisés dans le domaine de
l’électronique de puissance, ont élargi le spectre des performances en termes de dynamique et de
puissance contrôlable. Ceci a permis à la MSAP d’occuper une place importante dans
l’animation des procédés technologiques exigeant la vitesse variable. Ainsi, ces innovations ont
permis à la MSAP d’acquérir de nombreux avantages qui sont énumérés ci-dessous [FAR 08],
[SAB 08], [VAS 09], [YAN 12]:
Afin de tirer profit des avantages de la MSAP, de nombreux secteurs d’activités exploitent
ce type de machine pour diverses applications dont nous citons les plus récentes dans ce qui
suit:
Comme toutes les autres machines électriques, les Machines Synchrones à Aimants
Permanents (MSAP) sont composées d’un rotor et d’un stator. Alors que le stator des MSAP est
toujours constitué de bobinages électriques, la particularité de ce type de machine
concerne l’utilisation d’aimants permanents liés au rotor de la machine afin de créer un champ
magnétique tournant.
Comme il a été mentionné plus haut, l’apparition de nouveaux types d’aimants permanents
appelés « terres rares »vers les années 80, a propulsé l’utilisation des MSAP et leur substitution
aux autres types de machines électriques dans les chaînes de production. Ces nouveaux aimants,
sont composés soit de Samarium-Cobalt (SmCo), soit de Néodyme-Fer-Bore (NdFeB). Ils
possèdent une densité d’énergie beaucoup plus importante que les autres types d’aimants
(ferrite ou AlNiCo) et par conséquent plus performants (Figure 1-1). Bien que, possédant une
densité d’énergie plus élevée que les aimants de type SmCo, les aimants de type NdFeB
présentent le désavantage d’avoir une faible tenue en température (160°C pour le NdFeB
contre 350°C pour le SmCo) [LAT 06].
40
AMAR BECHKAOUI
Chapitre II Modélisation de la MSAP à l’état sain et dégradé
Ainsi, la nature des aimants utilisés dépendra fortement de l’application auquel il est
destiné. Pour une machine à faible puissance et à faible coût, le choix est orienté plutôt sur des
aimants de type « ferrite ». Par contre, pour une machine de forte puissance (les applications à
haute température), ce sont plutôt les aimants de type NdFeB ou SmCo qui sont sélectionnés .
Il existe plusieurs types de MSAP qui dépendent du placement des aimants permanents sur le
rotor de la machine. En effet, la disposition des aimants a une influence directe sur la saillance de
la machine (rapport entre les inductances de l’axe direct Lsd et de l’axe en quadrature Lsq).
Figure. II.1. Evolution de la densité d’énergie (BH) max des aimants permanents [VAC 12]
II.3.2.1 Les principales structures des rotors utilisées dans les MSAP
[FOD 09]
Dans ce type de machine (Figure II-2a), les aimants sont collés directement à la surface du
rotor. La perméabilité des aimants étant proche de celle de l’air, l’entrefer de la machine peut
être considéré comme constant. Ainsi, la machine est à pôles lisses (absence de saillance Lsd =
Lsq). Cette structure est souvent utilisée pour sa simplicité de fabrication et de commande
mais aussi en raison de son rapport poids-puissance avantageux, ce qui rend cette solution très
adaptée aux applications embarquées. Cependant, les aimants placés en surface sont
susceptibles de se décoller à haute vitesse car ils sont soumis directement aux forces
centrifuges. Une solution pour remédier à ce problème est de consolider le collage des
aimants avec un tube de matériau amagnétique.
41
AMAR BECHKAOUI
Chapitre II Modélisation de la MSAP à l’état sain et dégradé
Cette structure (Figure II-2b) est analogue à celle des aimants montés en surface. Cependant,
les ouvertures entre les aimants sont remplies de fer pour créer une saillance (Lsq> Lsd). Cette
machine à pôles saillants présente également un bon rapport poids-puissance et le collage des
aimants ne nécessite plus d’être consolidé.
Dans ce type de machine (Figure II-2c), les aimants permanents sont directement enterrés
dans le rotor. Cette structure présente un rapport de saillance plus élevée que celle à
aimants insérés (Lsq>> Lsd). Le risque de décollement des aimants est nul cependant, le rapport
poids puissance est réduit. Ainsi, cette topologie est adaptée pour des fonctionnements à
haute vitesse où l’encombrement n’est pas une contrainte.
Cette structure utilise une distribution tangentielle de l’aimantation (au lieu d’une
distribution radiale dans les structures précédentes), ce qui implique une forte
concentration du flux magnétique dans le rotor. Cela permet d’augmenter sensiblement
l’induction dans l’entrefer. Cette topologie utilise principalement des aimants de type «
ferrite » pour éviter la saturation magnétique de l’acier et s’applique donc pour des
applications où le volume n’est pas une contrainte.
Figure. II.2. Différentes structures rotoriques pour une MSAP [FOD 09]
42
AMAR BECHKAOUI
Chapitre II Modélisation de la MSAP à l’état sain et dégradé
Le stator d’une MSAP est constitué de plusieurs bobines réparties dans les encoches
statoriques. Il existe une multitude de topologies utilisées pour le bobinage du stator dans les
machines électriques. La plupart sont présentées dans [SAI 01]. Pour les MSAP, deux
catégories de bobinage sont couramment utilisées : le bobinage distribué et le bobinage
concentrique [FOD 09].
Le bobinage concentrique est adapté pour des applications de grande puissance avec un
nombre de phases et de pôles élevés. Le bobinage distribué est plutôt utilisé pour des
applications où le nombre de pôles est réduit. Nous nous intéresserons donc principalement aux
bobinages distribués qui peuvent être réalisés soit à pas diamétral, soit à pas raccourci.
Le bobinage à pas diamétral (Figure 1-3a) est une structure de bobinages assez simple
à réaliser et qui présente les caractéristiques suivantes [SAI 01] :
• Chaque encoche présente des conducteurs n’appartenant qu’à une seule phase.
• Toutes les encoches utilisées sont consécutives par pôle.
P=1,q=2
A+ C- B+ A- C+ B-
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AMAR BECHKAOUI
Chapitre II Modélisation de la MSAP à l’état sain et dégradé
Dans cette partie nous présenterons un modèle de type circuit électrique pour MSAP avec
défaut entre-spires qui est beaucoup plus simple à utiliser. Ce circuit fait intervenir des
résistances, inductances et mutuelles dont les valeurs peuvent être déterminées de différentes
manières. Dans les modèles circuits, la première étape consiste à représenter le dispositif par
autant de circuits qu’il en existe physiquement. Ce modèle n’est simple d’utilisation que sous
certaines hypothèses que l’on doit justifier.
Etant donné que l’objectif est de disposer de modèles de type circuit associés aux méthodes
d’identification des paramètres simples et suffisamment précise, nous devons admettre un certain
nombre d’hypothèses qui ne sont pas valables pour tous les types de MSAP. Cependant, ces
hypothèses sont justifiées pour un nombre important de MSAP, utilisées notamment pour les
applications dans les systèmes embraqués. Les hypothèses admises et les restrictions éventuelles
qu’elles entraînent sont décrites ci-après :
- Nous considérons uniquement les MSAP à stator lisse. En effet, cette hypothèse est admise
dans la plupart des machines synchrones qui négligent les irrégularités introduites par les
encoches statoriques logeant les conducteurs.
- Le bobinage statorique des MSAP saines triphasées à rotor lisse est supposé équilibré. De ce
fait, les éléments diagonaux de leur matrice d’inductance (inductances propres des bobines des
phases) sont égaux ainsi que leurs éléments non diagonaux (inductances mutuelles entre les
bobines des phases).
44
AMAR BECHKAOUI
Chapitre II Modélisation de la MSAP à l’état sain et dégradé
Dès lors que l’induction dans l’entrefer est produite grâce à la présence des aimants, la
machine peut être conçue avec un grand entrefer sans pertes de performances si les aimants sont
bien dimensionnés. Cependant, le coût de fabrication de la machine est plus élevé à cause de la
quantité importante d’aimants utilisés. En plus, le risque de démagnétisation d’aimant et alors la
température de fonctionnement limitée peuvent être restrictifs dans certaines applications.
Compte tenu du fait que les machines considérées sont supposées non saturées, le flux des
aimants à travers des bobines statoriques ne peut varier qu’en fonction de la position rotorique et
ne dépend pas d’un quelconque courant d’excitation contrairement au cas des machines excitées.
Dans notre cas, le réglage du flux d’excitation (par aimants) à travers les bobines statoriques est
impossible ; ce qui peut être gênant en cas de défauts.
q axis d axis
’
as
N Ɵ
bs
cs
’
bs
’ cs
S
as
Figure. II.4 .Représentation schématique d’une machine synchrone à aimants posés sur la surface du rotor
(θ est un angle électrique).
L’équation de tension dans le référentiel du stator (abc) peut être mise sous la forme :
d
[Vs ] = [ Rs ][ I s ] + [ Lss ] [ I s ] + [ Es ] (II.1)
dt
Ou :
[ I s ] = [ias ics ]
T
ibs
est le vecteur des courants de phases.
45
AMAR BECHKAOUI
Chapitre II Modélisation de la MSAP à l’état sain et dégradé
[ Es ] = [ eas ecs ]
T
ebs
est le vecteur des fém de phases.
Rs 0 0
[ Rs ] = 0 Rs 0
est la matrice de résistance : Rs=Ra= Rb=Rc.
0 0 Rs
L M M
[ Ls ] = M L M
est la matrice d’inductance qui est circulante symétrique.
M M L
En général, les trios phases du stator sont connectées en étoile de sorte que :
Dans ces conditions, la composante homopolaire du courant est nulle et seule l’inductance
cyclique de la machine (Ls=L-M) limite les courants de phases, ce qui permet d’écrire :
d
[Vs ] = Rs [ I s ] + Ls [ I s ] + [ Es ] (II.3)
dt
vα iα d iα eα
v = Rs i + Ls i + e (II.4)
β β dt β β
Où :
1 0
xa
xα t 2 −1 3
x = T32 xb , T32 =
β 32 2 (II.5)
xc
−1 − 3
2 2
46
AMAR BECHKAOUI
Chapitre II Modélisation de la MSAP à l’état sain et dégradé
ea + eb + ec eα iα + eβ iβ
Te = =
Ω Ω (II.6)
dΩ
Te − Tl = J
dt (II.7)
Où J est le moment d’inertie des parties tournantes, Tl est le couple de charge et Ω la vitesse de
rotation. Pour une machine à p paires de pôles, cette vitesse est liée à l’angle électrique θ,
désignant la position du rotor, par la relation :
d
θ = pΩ
dt (II.8)
Pour une simulation en régime transitoire, nous mettons l’ensemble des équations régissant la
machine sous forme d’état. L’équation électrique devient alors :
d iα 1 iα vα − eα
i = − Rs i + v − e (II.9)
dt β Ls β β β
xɺ = Ax + Bu
(II.10)
iα
x=
Où : est le vecteur des variables d’état (II.11)
iβ
vα − eα
u= est le vecteur d’entrée
vβ − eβ
(II.12)
Rs 1 0 1 1 0
A=− 0 1 , B = L 0 1
Ls s (II.13)
La figure II-5 présente ainsi une représentation du modèle électrique (vitesse lentement variable)
de la MSAP saine (diagramme fonctionnel).
47
AMAR BECHKAOUI
Chapitre II Modélisation de la MSAP à l’état sain et dégradé
Va Vα iα ia
Modèle électrique
Vb
Vc
Tt32 Vβ De la MSAP iβ
T32 ib
ic
Figure. II.5. Schéma bloc représentant le modèle électrique de la machine synchrone à aimants saine.
Dans ce paragraphe, nous désignons par court-circuit entre-spires tout défaut d’isolation
pouvant intervenir entre deux spires d’une même phase du stator. Le défaut n’est pas forcément
franc et une résistance équivalente permet de modéliser ce qui reste de la résistance de l’isolant
entre les spires court-circuitées. La valeur de la résistance indique la sévérité du défaut
d’isolation. Un schéma simplifié de la situation est donné sur la figure II-6 montrant la résistance
rf du défaut. Le bobinage dans lequel survient le défaut est donc divisé en deux parties que l’on
appellera (as2) pour la partie court-circuitée et (as1) pour la partie saine. En pratique la
résistance rf varie depuis une valeur infinie lorsque la machine est saine à zéro lorsque la
machine est en présence d’un défaut franc de court-circuit entre-spires.
Nous avons défini le coefficient µ qui décrit le nombre relatif de spires court-circuitées. Nous
avons donc :
N f = N as 2 = µ ( N as1 + N as 2 ) = µ N s
(II.14)
Où Ns est le nombre de spires par phase et Nf est le nombre de spires de la partie du bobinage
concernée par le défaut (sous-bobine as2).
a
Ia
Ns
Nf rf If
Ib Ic
b c
Figure. II.6. Représentation schématique d’un défaut d’isolation entre spires sur une phase de stator (as).
48
AMAR BECHKAOUI
Chapitre II Modélisation de la MSAP à l’état sain et dégradé
Par rapport à la nomenclature présentée ci haut, les équations électriques dans les deux parties
qui composent la phase as (sous-bobines as1et as2sur la figure II-7) sont données par :
Vas1 Vas2
rf if
Ma1a2
La1 ea1 La2 ea2
ias
Ma1b Ma2b
eb
ibs
Lb
Ma1c Ma2c
Lc ec
ics
Figure. II.7. Schéma équivalent de la machine à aimants avec un défaut entre-spires dans la phase as [VAS 09]
Les résistances de la sous-bobine saine as1et de la sous-bobine court-circuitée as2 sont notées par
Ra1 et Ra2 respectivement ; elles sont proportionnelles au nombre de spires des parties
concernées. Par conséquent, nous pouvons les exprimer en fonction de la résistance de phase Ra
et le coefficient µ.
Ra1 = (1 − µ ) Ra
Ra 2 = µ Ra (II.16)
49
AMAR BECHKAOUI
Chapitre II Modélisation de la MSAP à l’état sain et dégradé
Les équations des tensions des trois phases sont donc mises sous la forme :
d d
Vas = ( Ra1 + Ra 2 ) ias + ( La1 + La 2 + 2 M a1a 2 ) ias + ( M a1b + M a 2 b ) ibs +
dt dt
d d (II.18)
( M a1c + M a 2 c ) ics + ( ea1+ ea 2 ) − Ra 2i f − ( La 2 + M a1a 2 ) i f
dt dt
d d d d
Vbs = Rs ibs + L ibs + ebs + ( M a1b + M a 2 b ) ias + M ics − M a 2 b i f
dt dt dt dt (II.19)
d d d d
Vcs = Rs ics + L ics + ecs + ( M a1c + M a2 c ) ias + M ibs − M a2 c i f
dt dt dt dt (II.20)
Rs = Ra = Ra1 + Ra 2
L = La1 + La 2 + 2 M a1a 2
M = M a1b + M a 2 b
(II.21)
M = M a1c + M a 2 c
ea = ea1 + ea 2 = ea1 + e f
En remplaçant les relations ci-dessus (II-24) dans les équations électriques II-21, II-22 et II-23,
nous obtenons l’écriture matricielle suivante :
D’après l’équation que l’on vient d’établir, nous voyons que l’équation qui régit la machine
en présence d’un défaut entre-spires contient les mêmes termes que l’équation électrique d’une
machine saine (II-4 ou II-6) auxquels s’ajoutent des termes supplémentaires correspondant à la
maille créée par le défaut. La résolution de l’équation (II-25) nécessite la connaissance du
courant if ou alors d’ajouter une équation supplémentaire décrivant la maille du court-circuit.
Nous avons alors :
50
AMAR BECHKAOUI
Chapitre II Modélisation de la MSAP à l’état sain et dégradé
Suite à un défaut de court-circuit entre-spires, l’ordre du système croit. En effet, une maille
supplémentaire apparaît. Alors, il est intéressant de présenter une matrice d’inductance de
dimension 4 pour modéliser la MSAP en défaut. Nous rassemblons donc les équations (II-25) et
(II-26) pour obtenir l’équation globale de dimension 4 régissant le comportement de la machine
en présence d’un défaut de court-circuit, que l’on met sous la forme matricielle :
ecs
−e f (II.24)
Où : ef =eas2 (II.25)
Nous avons ainsi établi les équations électriques régissant le comportement de la machine en
régime dynamique en présence d’un défaut de court-circuit entre spires dans une phase. Nous
n’avons pas encore introduit le comportement mécanique qui dépend des couples de moteur et de
frein. Ces couples ont une influence sur la vitesse de rotation et par conséquent sur les valeurs
des fém induites dans les différentes bobines du stator.
51
AMAR BECHKAOUI
Chapitre II Modélisation de la MSAP à l’état sain et dégradé
II.5.1.Système d'alimentation
L'alimentation du MSAP est constituée de deux étages qui sont connectés l’un à l’autre par un
circuit intermédiaire constitué d’une inductance et /ou d’un condensateur. Alimenté par un
réseau triphasé, le premier étage est un redresseur et le deuxième étage est un onduleur de
tension. La source d'alimentation triphasée est supposée symétrique, d’une tension à amplitude et
fréquence, imposées et constantes. Le redresseur et le filtre de tension doivent être dimensionnés
convenablement afin de les associer à l'onduleur de tension alimentant le MSAP.
La tension d'alimentation Uc(t) de l’onduleur associé au MSAP est générée par une cascade
composée d'un redresseur et d'un filtre passe-bas schématisée par la figure suivante :
id(t)
L If(t)
Dr1 Dr2 Dr3
~ VV (t)
a
(t)
~ b
Vd(t) C Uc(t)
~ V (t)
c Dr4 Dr5 Dr6
Ce type de redresseurs comporte trois diodes à cathodes communes assurant l'aller du courant
id(t) : Dr1, Dr2 et Dr3 , et trois diodes à anodes communes assurant le retour du courant id(t) : Dr4,
Dr5 et Dr6 . Si l'effet de l'empiètement est négligé, la valeur instantanée de la tension redressée
peut être exprimée par [CAR 95], [LAB 95], [BAS 01] :
Vd (t) = max ( Va (t), Vb (t), Vc (t))− min (Va (t), Vb (t), Vc (t)) (II.27)
Cette tension redressée est assez ondulée, ce qui nécessite une opération de filtrage.
Afin de réduire le taux d'ondulation de cette tension redressée, on utilise un filtre passe bas
(LC), caractérisé par les équations différentielles suivantes [GUY 00] :
52
AMAR BECHKAOUI
Chapitre II Modélisation de la MSAP à l’état sain et dégradé
di d ( t ) 1
dt = L [V d ( t ) − U c ( t )]
dU ( t ) 1
c
= [ i d ( t ) − i f ( t )]
dt C
Un onduleur de tension triphasé dont les composants semi-conducteurs contrôlables sont des
transistors ou des thyristor GTO, est le cœur de l'organe de commande du MSAP. Il peut être
considéré comme un amplificateur de puissance, et il est constitué de trois bras, de deux
interrupteurs pour chacun. Chaque interrupteur est monté en antiparallèle avec une diode de
récupération. Pour assurer la continuité des courants alternatifs et éviter le court-circuit de la
source, les interrupteurs K1 et K4, K2 et K5, K3 et K6 doivent être contrôlés de manière
complémentaire [CAR 00],[BAS 01]. Le schéma structurel d'un tel convertisseur statique
alimentant le stator du MSAP est illustré par la figure (II.9) :
D4 D5 D6 Stator du MSAP
IK4 IK5 IK6
53
AMAR BECHKAOUI
Chapitre II Modélisation de la MSAP à l’état sain et dégradé
1
v sa = 3 (u sab − u sca )
1
v sb = (u sbc − u sab ) (II.28)
3
1
v = (u − u )
sc 3 sca sbc
Les diodes Di=1,2, ...6, sont des diodes de protection des transistors assurant la roue libre ou la
récupération.
Plusieurs méthodes sont utilisées pour commander les interrupteurs d'un onduleur. La
stratégie la plus utilisée est la Modulation de Largeur d'Impulsions (MLI).
Plusieurs types de MLI se présentent pratiquement, dont on peut citer [GUY 00],[LAC 00] :
• Les modulations pré-calculées pour lesquelles les angles de commutation sont calculés
hors ligne pour annuler certaines composantes du spectre de la tension, et donner une
certaine onde fondamentale.
• Les modulations post-calculées appelées encore MLI régulières symétriques ou MLI
vectorielles dans lesquelles les angles de commutation sont calculés en ligne.
On présentera dans ce qui suit la première stratégie qui est la plus utilisée, et la troisième
technique qui est dédiée entre autres à la DTC à laquelle on s’intéresse.
La MLI permet de former à la sortie d'un onduleur chaque alternance de la tension à l'aide
d’une succession de créneaux rectangulaires, dont la largeur varie suivant une loi de commande
qui a pour but de :
• repousser les fréquences des harmoniques en haut pour faciliter leur filtrage,
• faire varier la valeur efficace du fondamental de la tension de sortie.
Le réglage est effectué par les durées d'ouverture et de fermeture des interrupteurs et par les
séquences de fonctionnement. La loi de modulation est une comparaison entre une tension de
référence sinusoïdale Vref (t) et une onde triangulaire appelée porteuse d’une fréquence f
[GUY 00], [LAC 95]. Le signal de commande de l'interrupteur électronique d'un bras de
54
AMAR BECHKAOUI
Chapitre II Modélisation de la MSAP à l’état sain et dégradé
l'onduleur triphasé Ki=1,2,3 est fermé si l'onde de référence de la phase correspondante est
supérieure ou égale à la porteuse triangulaire, et vice versa [LAC 95],[SEG 77]:
Vref(t)
Uc /2
ωt
-Uc/2
Van0 (t)
PorteuseVp(t)
Uc /2
ωt
-Uc /2
Cette modulation est utilisée par les commandes modernes des machines à courant alternatif
[GUY 00],[LAC 00]. Les tensions de référence sont les tensions simples désirées à la sortie de
l'onduleur. Cette technique de MLI est basée sur les principes suivants :
• Le signal de référence est échantillonné sur des intervalles T (MLI régulière),
• Pour chaque phase, on envoie une impulsion de largeur T centrée sur la période (MLI
symétrique) dont la valeur moyenne est égale à la valeur de la tension de référence à
l’instant d’échantillonnage,
• Tous les interrupteurs d’un même demi bras ont un état identique au centre et aux deux
extrémités de la période.
Soit C K1 , C K 2 et C K 3 les signaux logiques de commande des interrupteurs K1, K2 et K3
respectivement, ( C K1 = 1 si l’interrupteur en haut d'un bras est fermé et celui en bas est
On pose :
[
C K = C K1 C K 2 C K 3 ];
T
v sabc = [v sa v sb v sc ]
T
(II.29)
Ou vsabc est le vecteur des tensions simples à la sortie de l'onduleur, donné par [ARI 00],[RAH 00] :
55
AMAR BECHKAOUI
Chapitre II Modélisation de la MSAP à l’état sain et dégradé
v sa 2 − 1 − 1 C K 1
= v sb = U c − 1 2 − 1 C K 2 = U c [Ts ][C K ]
1
v sabc (II.30)
3
v sc − 1 − 1 2 C K 3
Il existe huit combinaisons possibles pour commander les interrupteurs de l'onduleur dont six
sont des séquences actives alimentant la charge. Celles-ci définissent six vecteurs de tensions à la
sortie de l'onduleur : Vi=1,2,..6 . Les deux séquences restantes sont des séquences de roue libre et
définissent deux vecteurs de tensions nuls V0 et V7. La table de vérité de la MLI vectorielle peut
être résumée dans le tableau suivant [GUY 00], [TAK 89],[RAH 00] :
V0 0 0 0 0 0 0
V5 0 0 1 -Uc /3 - Uc /3 2 Uc /3
V3 0 1 0 - Uc /3 2 Uc /3 - Uc /3
V4 0 1 1 -2 Uc /3 Uc /3 Uc /3
V1 1 0 0 2 Uc /3 - Uc /3 - Uc /3
V6 1 0 1 Uc /3 -2 Uc /3 Uc /3
V2 1 1 0 Uc /3 Uc /3 -2 Uc /3
V7 1 1 1 0 0 0
Tab. II.1. Table de vérité d’un onduleur triphasé commandé par MLI vectorielle
Les six vecteurs non nuls de tension forment les axes d'un hexagone régulier et les deux
vecteurs inactifs nuls coïncident avec l'origine. L'objectif de cette MLI est d'approximer la
tension de commande par une combinaison de ces huit vecteurs de tension que peut délivrer
l'onduleur (V0 à V7). Le vecteur de sortie peut être à tout instant, approximé par une combinaison
linéaire de deux de ces six vecteurs non nuls.
V3(010) V2(110)
3 2
V0,7(000)
V4(011) 4 1 V1(100)
5 6
V5(001) V6(101)
Figure. II.11.Vecteurs de tension et états des interrupteurs d'un onduleur de tension triphasé dans le plan (α,β).
56
AMAR BECHKAOUI
Chapitre II Modélisation de la MSAP à l’état sain et dégradé
dφ s
V s = Rs i s + (II.31)
dt
On obtient :
t
φs = φs 0 + ∫ ( V s − Rs i s ) dt (II.32)
0
Avec l’hypothèse que Rs reste constante et que le terme Rs i s est négligeable devant la tension
Vs dans un intervalle de temps Te, donc l’équation (II.32) peut s’écrire :
t
φ s ≈ φ s 0 + ∫ V s dt (II.33)
0
À l’instant (t+∆t), φ s (t+∆t) se déduit du vecteur flux à l’instant t par la sommation vectorielle
suivante, à l’intérieur d’une période de commutation de l’onduleur (Figure II.11) :
Où encore :
∆φ s ≈ V s Te (II.35)
Avec :
direction est donnée par le vecteur de tension appliqué V s . Comme il est montré dans la figure
(II.12).
En choisissant une séquence correcte de vecteur Vs sur des intervalles de temps successive Te,
on peut suivre à l’extrémité du vecteur φ s la trajectoire désirée. Les variations du couple
57
AMAR BECHKAOUI
Chapitre II Modélisation de la MSAP à l’état sain et dégradé
3p
Tel que k = (cas des machines synchrones à aimants permanents à pôles lisses).
2l q
Avec :
Sens de rotation
Vecteurs de tension
t= T e délivrés par l’onduleur
V3(010) V2(110)
Δ φs = V 3Te
φs (t+Δt)
V1(100)
Composante radial
t =0 V4(011) V0 , 7(000)
φs (t)
V6(101)
Composante tangentielle V5(001)
Sens de rotation
φ s (t+Δt) ∆φs
φs (t) α
58
AMAR BECHKAOUI
Chapitre II Modélisation de la MSAP à l’état sain et dégradé
V6 (1 0 1) signifie :
1 : interrupteur en haut du 1er bras fermé ;
0 : interrupteur en haut du 2éme bras ouvert ;
1 : interrupteur en haut du 3éme bras fermé.
On considère le système d'axes (α,β) lié au stator du MSAP. Les équations des tensions
statoriques sont exprimées par [CAR 00], [ARI 00], [MOK 04]:
•
vα s = rs iα s + φ α s
• (II.37)
vβ s = rs iβ s + φ β s
φˆ = t
αs
∫ 0
( v α s − r s i α s ) dt
(II.38)
t
φˆβ s = ∫ 0
( v β s − r s i β s ) dt
La version discrétisée de cet estimateur, exprimée sur une période d’échantillonnage Te,
peut être formulée de la façon suivante :
59
AMAR BECHKAOUI
Chapitre II Modélisation de la MSAP à l’état sain et dégradé
ˆ φˆβ s (II.40)
∠ φ s = arctg ˆ
φαs
Une fois les deux composantes de flux sont obtenues, le couple électromagnétique peut être
estimé d'après sa formule rappelée ci-dessous :
3
Cˆ e = p(φˆαsiβs − φˆβs iαs ) (II.41)
2
II.6.4.Élaboration de la table de commutation avec séquences nulles
En effet, si on introduit l'écart ∆φs entre le flux de référence φs* et le flux estimé φˆs dans
un comparateur à hystérésis à deux niveaux (voir (figure II.13.b)), celui-ci génère à sa sortie
la valeur Kφ = +1 pour augmenter le flux et K φ =0 pour le réduire. Cela permet de plus
d’obtenir une très bonne performance dynamique du flux. Ainsi, seul les vecteurs Vi +1 ou Vi + 2
60
AMAR BECHKAOUI
Chapitre II Modélisation de la MSAP à l’état sain et dégradé
Kce
+1
-εCe ∆ C e = C e* − Cˆ e
0
εCe
-1
0
Figure. II.15. Comparateur à hystérésis à trois niveaux utilisés pour le réglage du couple électromagnétique.
La table de vérité est élaborée en se basant sur les erreurs du flux et du couple ∆φs et ∆Ce, et
selon la position du vecteur de flux statorique (Si=1,..,6). En se basant sur la logique de réglage
du flux et du couple présenté précédemment, on peut établir le tableau classique des séquences
ci-dessous résumant la MLI vectorielle proposée par Takahashi pour contrôler le flux statorique
et le couple électromagnétique du MSAP [CAR 00].
Kφ Kc S1 S2 S3 S4 S5 S6
1 V2 V3 V4 V5 V6 V1
1 0 V7 V0 V7 V0 V7 V0
-1 V6 V1 V2 V3 V4 V5
1 V3 V4 V5 V6 V1 V2
0 0 V0 V7 V0 V7 V0 V7
-1 V5 V6 V1 V2 V3 V4
Tab. II.2.Table de la DTC classique selon Takahashi définissant les séquences d’un onduleur
Dans ce cas, on n'exploite que les séquences actives (voir Tab.II.3). Cette stratégie a
l’avantage de la simplicité et permet d’éviter le caractère aléatoire lié au sens de variation du
couple lorsqu’on applique une séquence nulle en fonctionnement générateur [CAR 00],
[AME 12], [ARI 00].
61
AMAR BECHKAOUI
Chapitre II Modélisation de la MSAP à l’état sain et dégradé
Kφ Kc S1 S2 S3 S4 S5 S6
1 V2 V3 V4 V5 V6 V1
1
0 V6 V1 V2 V3 V4 V5
1 V3 V4 V5 V6 V1 V2
0
0 V5 V6 V1 V2 V3 V4
Tension
Onduleur
continue
de tension
i c (t ) i b (t ) i a (t )
Sa Sb Sc Uc
Kφ Kc S1 S2 S3 S4 S5 S6
1 V2 V3 V4 V5 V6 V1
Transformation Ωr
1 0 V7 V0 V7 V0 V7 V0
de
-1 V6 V1 V2 V3 V4 V5
Concordia
1 V3 V4 V5 V6 V1 V2
0 0 V0 V7 V0 V7 V0 V7
isβ
-1 V5 V6 V1 V2 V3 V4
i vα s v βs
Kc Kφ
( )
t
φs = ∫ V s − rs i s dt
∧
∠ φ s
0
φˆβ s
∠ φˆs = arctg Ω *r
φˆα s φαs
φs *
φ βs -
∆φs φ +
+- φˆs = φˆα2s + φˆβ2s s
∆Ce Ce
3
+- Cˆ e = p (φˆα s i β s − φˆβ s iα s )
2
*
Ce
PI
Figure. II.16 Schéma de la structure générale du contrôle direct de couple d’un MSAP.
62
AMAR BECHKAOUI
Chapitre II Modélisation de la MSAP à l’état sain et dégradé
La figure (II.17) montre la vitesse de rotation de la MSAP à l’état sain, on remarque que la
vitesse de moteur suit leur vitesse de rotation avec une grande précision, La figure(II.18) montre
évolution de couple électromagnétique de la MSAP. Pour les figures (II.19 et II.20) on remarque
que les courants statoriques sont équilibrés et le courant du défaut égale à 0 ce qui implique que
notre machine est à l’état sain.
140 5
120
4
100
3
80
2
60
1
40
20 Wr-mot 0
Wr-ref
0 -1
0 0.2 0.4 0.6 0.8 0 0.2 0.4 0.6 0.8
Temps (s) Temps (s)
Figure. II.17. Evolution de vitesse de rotation Figure. II.18.Evolution de couple électromagnétique
de la MSAP de la MSAP
8 1
Les courants statoriques (A)
6
Le courant du défaut (A)
4 0.5
0 0
-2
-4 -0.5
-6
-8 -1
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8
Temps (s) Temps (s)
Figure. II.19.Evolution du courant du défaut Figure. II.20.Evolutions des courants statorique
de la MSAP de la MSAP
63
AMAR BECHKAOUI
Chapitre II Modélisation de la MSAP à l’état sain et dégradé
Les formes d’ondes obtenues sont présentées sur la figure (II-23) et elles concernent les
courants dans les trois phases (Ia, Ib, Ic) et le courant dans la maille du défaut (II-24). Nous
constatons que les courants de phases ne sont plus équilibrés et que les perturbations des
courants dépendent de la valeur de la résistance du défaut Rf. On remarque également que
l’amplitude du courant dans la phase en défaut (phase a) est plus élevée que celles des courants
des autres phases (Phases b,c).
Nous effectuerons à la fin de ce chapitre une analyse plus fine de ces courants en fonction du
nombre de spires en défaut et de la sévérité du défaut (différentes valeurs de Rf).
140 8
Le couple électromagnétique (N.m)
7
La vitesse de rotation (rd/s)
120
6
100
5
140
80 4
120
60 3
0.63 0.64 0.65
2
40
1 6
4
20 Wr-mot 2
0
0.58 0.59 0.6
Wr-ref
0 -1
0 0.2 0.4 0.6 0.8 0 0.2 0.4 0.6 0.8
Temps (s) Temps (s)
Figure. II.21.Evolution de la vitesse de rotation Figure. II.22.Evolution du couple électromagnétique
pour 40 spires en court-circuit à l’instant t=0.35s pour 40 spires en court-circuit à l’instant t=0.35s
64
AMAR BECHKAOUI
Chapitre II Modélisation de la MSAP à l’état sain et dégradé
15 40
5 10
0
0
-10
-5 -20
-30
-10
-40
-15 -50
0 0.2 0.4 0.6 0.8 0 0.2 0.4 0.6 0.8
Temps (s) Temps (s)
Figure. II.23. Evolutions des courants statoriques pour 40 spires Figure. II.24.Evolution du courant du défaut pour
en court-circuit à l’instant t=0.35s. 40 spires en court-circuit à l’instant t=0.35s
a) b)
10 10
Ncc=40 sp 6 Rf=0.1 ohm
6
9 Ncc=25 sp 9 Rf=0.6 ohm
4 4
Le couple électromagnétique (N.m)
6 6
5 5
4 4
3 3
2 2
1 1
0 0
-1 -1
0 0.2 0.4 0.6 0.8 0 0.2 0.4 0.6 0.8
Temps (s) Temps (s)
65
AMAR BECHKAOUI
Chapitre II Modélisation de la MSAP à l’état sain et dégradé
a) b)
140 140
120 120
La vitesse de rotation (rd/s)
130 130
80 80
120 120
60 0.67 0.68 60 0.66 0.67
40 40
a) b)
70
Ncc=40 sp 40 Rf=0.1 ohm
20 20
60 60 0
0 Ncc=25 sp Rf=0.6 ohm
-20
-20 Ncc=10 sp 50 Rf=5 ohm
0.59 0.595 0.6
0.54 0.56
Le courant du défaut (A)
40
40
30
20
20
10
0
0
-10
-20
-20
-40 -30
-40
0 0.2 0.4 0.6 0.8 0 0.2 0.4 0.6 0.8
Temps (s) Temps (s)
25 10 25
10
Ncc= 40 sp Rf=0.1 ohm
0
Ncc= 25 sp 0 Rf=0.6 ohm
20 20
-10
Ncc= 10 sp -10 Rf=5 ohm
0.52 0.53
0.44 0.45 0.46
15 15
Le courant Ia (A)
Le courant Ia (A)
10 10
5 5
0 0
-5 -5
-10 -10
-15 -15
0 0.2 0.4 0.6 0.8 0 0.2 0.4 0.6 0.8
Temps (s) Temps (s)
Figure. II.28. Evolutions des courants statorique Ia pour : a)variation de NCC; b) variation de Rf
66
AMAR BECHKAOUI
Chapitre II Modélisation de la MSAP à l’état sain et dégradé
Conclusion
Les résultats de simulation montrent qu’un défaut de court circuit entre spires produit des
ondulations de fréquence double dans le couple et la vitesse. Les résultats obtenus par le modèle
sont en bonne corrélation. Ainsi, on peut conclure que le modèle peut trouver son application
dans les algorithmes de détection et de diagnostic des défauts statoriques.
67
AMAR BECHKAOUI
Chapitre II Modélisation de la MSAP à l’état sain et dégradé
[ABD 05] A.A. Abdallah, Modélisation des machines synchrones à aimants permanents pour la
simulation de défauts statoriques : Application à la traction ferroviaire, thèse de doctorat, Institut
National Polytechnique de Toulouse, 2006.
[AHM 07] R.A Ahmad, Pan Zhiguo, D.M. Saban, "On-Board Electrical Network
Topology Using High Speed Permanent Magnet Generators", Electric Ship Technologies
Symposium, 2007. ESTS '07. IEEE, vol., no., pp.356,362, 21-23 May
2007.doi:10.1109/ESTS.2007.372110.
[AME 05] A. Aissa «Commande sans capteur de vitesse par DTC d’une Machine Synchrone à
Aimant Permanent dotée d’un Observateur d’ordre Complet à Mode Glissants» Thèse de
Magister, Université de Batna 2005.
[AME 12] I. Ameur , Etude comparative par Simulink des commandes FOC et DTC sans
capteur de vitesse d’un moteur synchrone à aimants permanents dotées d’un filtre de KALMAN,
Master Automatique, , Juin 2012.
[ARI 00] P. A. Arias, "Improvements in Direct Torque Control of Induction Motors", Thèse de
Doctorat, Université de Catalunya, Espagne, 2000.
[ARI 00] P. A. Arias, "Improvements in Direct Torque Control of Induction Motors", Thèse de
Doctorat, Université de Catalunya, Espagne, 2000.
[ARK 05] M. Arkan, D. K. Perovic, P. J. Unsworth, “Modelling and simulation of
induction motors with inter-turn faults for diagnosis”, Journal of Electric Power Systems
Research, Vol. 75, Issue 1, pp. 57-66. July 2005.
[AUB 14] A.Brice , “Détection des courts-circuits inter-spires dans les Générateurs Synchrones
à Aimants Permanents : Méthodes basées modèles et filtre de Kalman étendu”, these de doctorat
de l’université de Toulouse délivré par l’Institut National Polytechnique de Toulouse,France.
[BAS 01] P. S. Bastiani, "Stratégies de commande minimisant les pertes d’un ensemble
convertisseur -machine alternative : Application à la traction électrique", Thèse de Doctorat de
l’Institut National des Sciences Appliquées de Lyon, France, Février 2001.
[CAR 00] C. Carlos, "Modélisation Contrôle Vectoriel et DTC, Commande des Moteurs
Asynchrone 1", Edition Hermes Science Europe, 2000.
68
AMAR BECHKAOUI
Chapitre II Modélisation de la MSAP à l’état sain et dégradé
[CAR 00]C. Carlos, "Modélisation Contrôle Vectoriel et DTC, Commande des Moteurs
Asynchrone 1", Edition Hermes Science Europe, 2000.
[CHE 04] L. Chédot, Contribution à l'étude des machines synchrones à aimants permanents
internes à large espace de fonctionnement. Application à l'alterno-démarreur, thèse de
doctorat, Université de Technologie de Compiègne, 2004.
[GUY 00] G. Guy, et C. Guy, "Actionneurs Electriques, Principes Modèles Commande", Edition
Eyrolles, 2000.
[JOK 00] G. M. Joksimovic´, J. Penman, “The Detection of Inter-Turn Short Circuits in
the Stator Windings of Operating Motors”, IEEE Transactions on Industrial Electronics, Vol.
47, No. 5, pp. 1078 – 1084, Oct. 2000.
[RAH 00] M. F. Rahman, L. Zhong, and M E. Haque, "Voltage Switching Tables for DTC
Controlled Interior Permanent Magnet Motor", Journal of Electrical and Electronics Engineering,
Special Issue on Power Engineering, Vol. 20, No. 1, pp. 1-7, Australia, 2000.
[SAB 08] D.M. Saban, C. Bailey, D. Gonzalez-Lopez, L. Luca, "Experimental evaluation of a
high-speed permanent-magnet machine", Petroleum and Chemical Industry Technical
Conference, 2008. PCIC 2008. 55th IEEE , vol., no., pp.1,9, 22-24 Sept. 2008.
doi:10.1109/PCICON.2008.4663975.
[SAI 01] J. Saint-Michel, "Bobinage des machines tournantes à courant alternatif", D3420
Techniques de l’ingénieur, Février 2001.
70
AMAR BECHKAOUI
Chapitre II Modélisation de la MSAP à l’état sain et dégradé
[YAN 12] Xu Yang, D. Patterson, J. Hudgins, "Permanent magnet generator design and
control for large wind turbines", Power Electronics and Machines in Wind Applications
(PEMWA), 2012 IEEE , vol., no., pp.1,5, 16-18 July 2012. doi:10.1109/PEMWA.2012.6316367.
71
AMAR BECHKAOUI
Chapitre III Commande intelligente de la MSAP en tenant compte des défauts statoriques
Chapitre III
III.1.Introduction
L
a technique de commande à structure variable (CSV) par mode glissant en anglais
Sliding Mode Control, est très connue par sa robustesse envers les incertitudes
internes (variations des paramètres de la machine), et externes (perturbations due à
la charge), et aux phénomènes ayant été omis dans la modélisation, tout en ayant
une très bonne réponse dynamique [REZ 09]. Cette commande a été proposée en premier lieu en
Union Soviétique par S.V. Emelyanov et elle a fait l’objet de nombreux travaux de recherche par
son équipe (Utkin, Taran, Kostyleva, etc.) et ce, à partir des travaux menés par le mathématicien
A.F. Philippov sur les équations différentielles à second membre discontinu [ALI 05].
Afin d'améliorer les caractéristiques de notre moteur et par conséquent, lui augmenter sa
durée de vie, un nouveau régulateur, appelée (RFT2), a été proposé. Régulateur. Le RFT2 sera
testé en utilisant un MSAP de 5kW fonctionnant sous différentes charges et lors de l’inversion
du sens de rotation, aussi bien pour l'état sain, que pour l’état dégradé suite au court circuit de
différents nombres de spires. Une étude comparative entre les deux régulateurs RFT1et RFT2 est
effectuée. Cette comparaison confirme la supériorité de notre régulateur du point de vue de la
commande et de la robustesse aux défauts statoriques.
Dans ce cas, la structure du contrôleur comporte deux parties. Une première continue,
représentant la dynamique du système durant le mode de glissement et une autre discontinue,
représentant la dynamique du système durant le mode de convergence. Cette deuxième est
importante dans la commande non linéaire, car elle a pour rôle d'éliminer les effets d'imprécision
et de perturbation sur le modèle [BOM 07].
La conception des contrôleurs par mode de glissement prend en compte les problèmes de
stabilité et de bonnes performances de façon systématique dans son approche, qui est divisée en
trois étapes principales : [SAI 06], [KEC 07]
• Choix de la surface
ɺ = [ A ] .[ X] + [ B] .[ u ]
X (III.1)
J.J Slotine propose une forme d’équation générale pour determiner la surface de glissement qui
assure la convergence d’une variable vers sa valeurs désirée:
n −1
d
S ( x, t ) = + λ e( t)
dt (III.2)
e ( t ) = X réf ( t ) − X ( t )
(III.3)
n: est un degré relative, il présente le nombre de fois qu’il faut deriver la surface pour faire
apparaitre la commande.
73
AMAR BECHKAOUI
Chapitre III Commande intelligente de la MSAP en tenant compte des défauts statoriques
S(x)=0: est une équation différentielle linéaire dont l’unique solution est e(x) pour un choix
correct du gain λ et, c’est l’objectif de la commande.
S ( x ) .Sɺ ( x ) ≺ 0
(III.4)
Dans cette condition, il faut introduire pour S(x) et sa derivé S ( x ) , les valeurs justes à
ɺ
gauches et à droite de la surface de commutation. Puisque S(x) change de signe aux deux côtés
de la surface de commutation. La condition (III.4) est équivalente à exiger que la dérivée de
Sɺ ( x )
doit aussi changer de signe lorsqu'on passe d'un côté à l'autre de la surface de commutation
[BOM 07].
III.2.2.2.Fonction de Lyapunov
Il s’agit de formuler une fonction scalaire positive V(x)>0 pour les variables d’état du
système, et de choisir la loi de commande qui fera décroître cette fonction. Donc déterminer une
loi de commande, afin de garantir que la dérivée d'une certaine fonction scalaire, de Lyapunov
définie positive, et bien choisie, soit négative. Cette propriété doit être vérifiée le long de toutes
les trajectoires possibles du système en boucle fermée. Le problème consiste, alors, à trouver une
fonction de Lyapunov et une loi de commande qui répond aux spécifications. Pour des raisons de
stabilité, ces méthodes conviennent mieux aux systèmes non linéaires. Les solutions proposées
sont spécialement conçues pour ce type de système [BOM 07].
ɺ ( x ) ≺ 0 et V ( x ) ≻ 0
V
(III.5)
74
AMAR BECHKAOUI
Chapitre III Commande intelligente de la MSAP en tenant compte des défauts statoriques
ɺ ( x ) = 1 S2 ( x )
V
2
(III.6)
V ( x ) = S ( x ) S2 ( x )
ɺ
Pour que la fonction de Lyapunov décroît, il suffit d’assurer que sa dérivée soit négative, ceci est
vérifié si :
ɺ ( x ) = S ( x ) .Sɺ ( x ) ≺ 0
V
(III.7)
Cette équation montre que le carré de la distance vers la surface, mesuré par S2(x), diminue tout
le temps, contraignant la trajectoire du système à se diriger vers la surface des deux cotés figure
(III.1). Cette condition suppose un régime glissant idéal.
S(x)
U ( t ) = U eq + U n
(III.8)
L’utilisation des équations (III.1) et (III.8) permet obtenir la commande équivalente Ueq :
75
AMAR BECHKAOUI
Chapitre III Commande intelligente de la MSAP en tenant compte des défauts statoriques
Nous avons :
dS ∂S ∂x ∂S ∂S
Sɺ ( x ) = = . = f ( x, t ) + B ( x, t ) Ueq ( t ) + B( x, t) Un
(III.9)
dt ∂x ∂t ∂x ∂x
En mode de glissement et en régime permanent, la surface S(x) est nulle par conséquent sa
dérivée et la composante discontinue Un sont aussi nulles.
−1
∂S ∂S
U eq = − B ( x, t ) f ( x, t ) , Un = 0 (III.10)
∂x ∂x
En portant Ueq dans l'équation (III.1), on obtient l'équation du régime glissant idéal :
−1
∂S ∂S
xɺ ( t ) = f ( x, t ) − B ( x, t ) B ( x, t ) f ( x, t ) (III.11)
∂x ∂x
La commande équivalente Ueq peut être interprétée comme la valeur moyenne modulée ou
grandeur continue que prend la commande lors de la commutation rapide entre U+ (Umax) et U-
(Umin) figure (III.2) [BOM 07], [KEC 07].
Ueq
U
Umax
Umin
Tant que le régime glissant est assuré [condition (III.7) vérifiée], le système décrit par
l'équation (III.1) est robuste ; il est indépendant des variations des paramètres de la partie
commandée et des perturbations qui agissent sur lui.
76
AMAR BECHKAOUI
Chapitre III Commande intelligente de la MSAP en tenant compte des défauts statoriques
Durant le mode de convergence, on remplace le terme Ueq par sa valeur donné par (III.10) dans
l’équation (III.9). Nous obtenons donc une nouvelle expression de la dérivée de la surface, soit :
∂S
Sɺ ( x ) = B ( x, t ) U n
∂x (III.12)
∂S
S ( x ) Sɺ ( x ) = S ( x ) B ( x, t ) Un ≺ 0 (III.13)
∂x
La solution la plus simple est de choisir Un sous la forme de relais. Dans ce cas, la commande
s’écrit comme suit:
S( x)
U n = k.sign ( S ( x ) ) = k.
S( x) (III.14)
∂S S( x)
S ( x ) Sɺ ( x ) = S ( x ) B ( x, t ) k ≺0
∂x S( x) (III.15)
∂S
Où le facteur B ( x, t ) est toujours négatif pour la classe de systèmes que nous considérons.
∂x
Le gain K doit être positif afin de vérifier les conditions de l’attractivité et de la stabilité. Le
choix de ce gain est très influent car, s’il est très petit le temps de réponse sera très long et, s’il
est choisi très grand, nous aurons des fortes oscillations au niveau de l’organe de la commande.
Ces oscillations peuvent exciter les dynamiques négligées (phénomène de Chattering), ou même
détériorer l’organe de commande.
77
AMAR BECHKAOUI
Chapitre III Commande intelligente de la MSAP en tenant compte des défauts statoriques
• Commande signe
Plusieurs choix pour la commande discontinue (Un) peuvent être réalisés. Le plus simple
consiste à exprimer la commande discontinue U n = [ U1 , U 2 ,...., U m ] avec la fonction ‘sign’ par
sign ( S ( x ) ) = + 1 pour S ( x ) ≻ 0
sign ( S ( x ) ) = − 1 pour S ( x ) ≺ 0 (III.16)
U n = ksign ( S ( x ) )
(III.17)
+k
S(x)
-k
Cette commande est caractérisée par un seuil figure (III.4) et la commande discontinue est
donnée par l’expression :
U n = 0 si S ( x ) ≺ e
(III.18)
U n = k.sign ( S ( x ) ) si S ( x ) ≻ e
78
AMAR BECHKAOUI
Chapitre III Commande intelligente de la MSAP en tenant compte des défauts statoriques
Un
+k
S(x)
-e +e
-k
Figure. III.4. Fonction sign de la commande avec un seul seuil [BEN 05].
• Commande adoucie
+k
-k
Les oscillations de hautes fréquences qui apparaissent sur les réponses en régime glissant
peuvent être évitées en rendant continue la commande Un et en remplaçant la fonction sign par la
fonction continue suivante figure III.6 :
S( x )
U n = k. (III.19)
S( x ) + λ
79
AMAR BECHKAOUI
Chapitre III Commande intelligente de la MSAP en tenant compte des défauts statoriques
Un
+k
S(x)
-k
Afin d'augmenter la précision de la réponse du système, on peut utiliser une commande continue
incluant une composante intégrale.
S( x )
U n = k. +η (III.20)
S( x ) + λ
Tel que :
λ = λ0 + γ
Avec :
γ = γ 0 ∫ S ( x ) .dt si S ( x ) ≺ e
= 0 si S ( x ) ≻ e
γ
Et
η = η S ( x ) .dt si S ( x ) ≺ e
0∫
= 0 si S ( x ) ≻ e
η
80
AMAR BECHKAOUI
Chapitre III Commande intelligente de la MSAP en tenant compte des défauts statoriques
ɺ Rs L 1
Id = − I d + pΩ q I q + ud
L d L d L d
ɺ Rs L 1 1
Iq = − I q − pΩ d I d − ϕ f pΩ + uq (III.21)
L q L q L q L q
Ωɺ = p [(L − L )I I + I ϕ ] − 1 C − F Ω
d q d q q f r
J J J
e = Ωref − Ω (III.25)
Pour n = 1, l'équation de contrôle de la vitesse peut être obtenue à partir de l'équation (III.2)
comme suit:
S( ɺ + F Ω − p ϕf I + 1 C
ɺ Ω) = Ω (III.26)
ref q r
J J J
Iqref = Ieq
q + Iq
n
(III.27)
Dans laquelle :
J ɺ F 1
q =
Ieq Ω ref + Ω + Cr (III.28)
pϕf J J
81
AMAR BECHKAOUI
Chapitre III Commande intelligente de la MSAP en tenant compte des défauts statoriques
K Ω : Constant positive
ed = Idref − Id (III.30)
ɺ ) = ɺI − ɺI
S(I (III.31)
d dref d
ɺ ) = ɺI + R s I − pΩ Lq I − 1 u
S(I (III.32)
d dref d q d
Ld Ld Ld
u dref = u eq
d + ud
n
(III.33)
ɺ Rs Lq
d = Idref +
u eq Id − pΩ Iq L d (III.34)
Ld Ld
K d : Constant positive
ed = Iqref − Iq (III.36)
ɺ ) = ɺI − ɺI
S(I (III.37)
q qref q
D’après la dérivée de la surface du courant Iq , on peut exprimer la tension du contrôle sur l’axe
u qref = u eq
q + uq
n
(III.38)
82
AMAR BECHKAOUI
Chapitre III Commande intelligente de la MSAP en tenant compte des défauts statoriques
ɺI + R s I + pΩ Ld I + pΩ ϕf
q =
u eq
qref Lq q d L q (III.39)
Lq Lq
(
u qn = K q sgn s(Iq ) ) (III.40)
K q : Constant positive.
Ωref Iqref Uq
+ S(Ω) + S(Iq)
Ωmot- - T-1 Onduleur
Idref=0 + Ud
S(Id)
-
ϴ
ʃ
Iq
Id T
Figure.III.7. Schéma globale de stratégie de la CMG avec trois surfaces [AIS 08].
Les systèmes flous ont été utilisés dans une large variété d’applications industrielles,
gestionnaires, et médicales. Parmi ses principaux domaines de recherche et d’application on peut
citer [AME05] :
84
AMAR BECHKAOUI
Chapitre III Commande intelligente de la MSAP en tenant compte des défauts statoriques
• Le manque de directives précises pour la conception d'un réglage (choix des grandeurs à
mesurer, détermination de la fuzzification, des inférences et de la défuzzfication)
La commande par la logique floue est en pleine expansion. En effet, cette méthode permet
d'obtenir une loi de réglage souvent très efficace sans devoir faire des modélisations
approfondies. Par opposition à un régulateur standard ou à un régulateur à contre-réaction d'état,
le régulateur par logique floue ne traite pas une relation mathématique bien définie, mais utilise
des inférences avec plusieurs règles, se basant sur des variables linguistiques. Par des inférences
avec plusieurs règles, il est possible de tenir compte des expériences acquises par les opérateurs
d'un processus technique [BüH94].
85
AMAR BECHKAOUI
Chapitre III Commande intelligente de la MSAP en tenant compte des défauts statoriques
Généralement le traitement d’un problème par la logique floue se fait en trois étapes
figure(III.8) :
• La quantification floue des entrées, appelée aussi la Fuzzification. Elle permet la
conversion des variables des entrées qui sont des grandeurs physiques, en grandeurs
floues, ou variables linguistiques
• L’établissement des règles liant les sorties aux entrées, appelé l’Inférence floue
• La Défuzzification qui est l’opération inverse de la fuzzification. Elle consiste à
transformer les variables linguistiques en variables réelles ou numériques.
DEFUZZIFICATION
FUZZIFICATION
x y
Moteur d’inférence
INFERENCE
Où :
x(t) : est le signal de commande.
Lotfi ZADEH a considéré la théorie des ensembles flous comme une extension à la théorie
classique. En effet, un ensemble flou est défini par une fonction d’appartenance dont les valeurs
varient entre 0 et 1, et qui représente le degré d’appartenance d’un élément à ensemble appelé
univers de discours. Ces fonctions peuvent avoir plusieurs formes figure(III.9): trapézoïdale,
triangulaire ou gaussienne ; seule l’expérience peut nous indiquer la forme adéquate [BAR 03].
L’entrée x varie dans un domaine appelé univers de discours X, divisé en un nombre fini
d’ensembles flous de telle sorte que dans chaque zone il y a une situation dominante. Afin de
faciliter le traitement numérique et l’utilisation de ces ensembles, on les décrit par des fonctions
86
AMAR BECHKAOUI
Chapitre III Commande intelligente de la MSAP en tenant compte des défauts statoriques
convexes dite d’appartenance [HUS 09]. Elles admettent comme argument la position de x dans
l’univers de discours, et comme sortie le degré d’appartenance de x à la situation décrite par la
fonction.
P2 P3 P2 P3 P3=P3 P2 P3
1
0
P1 P4 P1 P4 P1 P4 P1 P4
µ Degré de vérité de la
variable floue
1
Grandeur d'entrée
0
III.3.4.2.Fuzzification
La fuzzification proprement dite consiste à définir des fonctions d’appartenance pour les
différentes variables linguistiques. Le but est la conversion d’une grandeur physique en une
variable linguistique. Il s’agit d’une projection de la variable physique sur les ensembles flous
caractérisant cette variable [ELB 09]. Cette opération permet d’avoir une mesure précise sur le
degré d’appartenance de la variable d’entrée à chaque ensemble flou. Afin de garantir la
couverture uniforme de l’univers de discours et d’éviter les indécisions ou les confusions entre
les règles, on doit vérifier les propriétés suivantes :
1. Complémentarité : Des ensembles flous E1, …, EN sont dits complémentaires, si pour tout
élément x de l’univers de discours, il existe au moins un ensemble flou Ei,1≤i≤N, tel que le
degré d’appartenance de x à Ei est non nul.
2. Consistance : des ensembles flous E1, …, EN sont dits consistants si un élément x vérifie µEi
(x)=1 alors, µEj (x)<1 pour tout j≠i.
III.3.4.3.Inférence
Les connaissances de l’opérateur humain sur un processus donné sont transformées en un ensemble de
règles floues de la forme suivante :
87
AMAR BECHKAOUI
Chapitre III Commande intelligente de la MSAP en tenant compte des défauts statoriques
Où la prémisse est un ensemble de conditions liées entre elles par des opérateurs flous.
La partie conclusion peut être une description d’évolution dans le cas d’identification ou une
action dans le cas de commande. Les opérateurs flous utilisés dans la partie prémisse sont les
conjonctions : "ET" et "OU".
Où x i ( i = 1,....., n ) sont les entrées du système flou, Ei j est l’ensemble flou correspondant à
ème
l’entrée x i , C j est un singleton et UJ est la sortie de la j règle. L’opérateur "ET" est interprété
par le produit algébrique et "Alors" par le produit.
La sortie du système flou fait intervenir, généralement, plusieurs règles floues. La liaison
entre ces règles se fait par l’opérateur "OU", ainsi la conclusion finale u sera :
L’agrégation des règles définie par "OU" est obtenue par la somme algébrique.
III.3.4.4.Defuzzification
88
AMAR BECHKAOUI
Chapitre III Commande intelligente de la MSAP en tenant compte des défauts statoriques
Elle est plus performante. Elle consiste à tracer, sur un même diagramme, les différentes
zones trapézoïdales correspondant à chacune des règles, et à calculer le centre de gravité de la
zone consolidée. La méthode de défuzzification la plus mentionnées dans la littérature est celle
de la détermination du centre de gravité de la fonction d'appartenance résultante µ(x). Dans ce
contexte, il suffit de calculer l'abscisse xr.
L'abscisse de centre de gravité peut être déterminée à l'aide de la relation générale [MOK 04],
[BAR 03], [BüH94], [ELB 09] :
x1
∫x0
xµ ( x ) dx
xr = x1 (III.44)
∫ µ( x) dx
x0
∑µ x Si
ci Gi
∆U = i =1
n
(III.45)
∑µ i =1
ci Si
Pour les systèmes mono variables simples, les entrées du contrôleur flou sont généralement
l’erreur (la différence entre la consigne et la sortie du processus) et sa variation (traduction de la
dynamique de système). La majorité des contrôleurs développés utilisent le schéma simple
proposé par Mamdani. Notre travail consiste à remplacer un régulateur PI classique par un
régulateur flou pour rendre la commande à mode glissant plus fiable et robuste. Donc, on a
retenu pour le régulateur PIF [CHO 11], [NAB 10], [ELB 09],[BECH 15], [BECH 16]:
89
AMAR BECHKAOUI
Chapitre III Commande intelligente de la MSAP en tenant compte des défauts statoriques
e = Ω ref − Ω r (III.46)
∆ e = e ( t + ∆t ) − e ( t ) = e ( k + 1) − e ( k ) (III.47)
E = G e e
∆E = G ∆e ∆e (III.48)
∆u = G ∆U
∆u
Où G e , G ∆e et G ∆u sont des gains de normalisation, et jouent un rôle déterminant sur les performances
statiques et dynamiques de la commande. Le choix adéquat de ces gains permet de garantir la stabilité et
d’améliorer la commande.
(i) (ii)
Figure. III.11. Les fonctions de membership de RF-1 (i) l’erreur de vitesse eω r et la variation de l’erreur de
vitesse ∆ eω r et (iii) le variable de sortie
*
Ce
La base des règles représente la stratégie de commande et le but désiré par le biais des règles
de commande linguistiques [GAD 09]. Elle permet de déterminer la décision ou l’action à la
90
AMAR BECHKAOUI
Chapitre III Commande intelligente de la MSAP en tenant compte des défauts statoriques
sortie du contrôleur flou et exprimer qualitativement la relation qui existe entre les variables
d’entrées et la variable de sortie.
A partir de l’étude du comportement du système, nous pouvons établir les règles de
commande, qui relient la sortie avec les entrées. Comme nous l’avons mentionné, chacune des
deux entrées linguistiques du contrôleur flou possède sept ensembles flous, ce qui donne un
ensemble de quarante sept règles. Celles-ci peuvent être représentées par la matrice d’inférence
suivante [KOU 08], [AME 10]:
∆e
NG NM NP ZE PP PM PG
e
NG NG NM NM NG NP NP ZE
NM NM NM NM NM NP ZE PP
NP NM NP NP NP ZE PP PP
ZE NP NP NP ZE PP PP PM
PP NP NP ZE PP PP PP PM
PM NP ZE PP PM PM PM PG
PG ZE PP PM PM PM PM PG
La logique de détermination de cette matrice des règles est basée sur une connaissance
globale ou qualitative du fonctionnement du système. A titre d’exemple, prenons les deux règles
suivantes [ELB 09]:
"Si E est EZ et ∆E est PG alors ∆U est PG "
Elles indiquent que si la vitesse est trop petite par rapport à sa référence ( E est PG ) , alors il
vitesse atteint sa référence et s’établit ( E est EZ et ∆E est EZ) alors garder le même
couple) ( ∆U est EZ ) .
Moyenne et pour la conclusion, l’opérateur ("Alors") est représenté par la fonction Produit.
Alors la sortie floue résultante du régulateur c’est la contribution des 49 règles floues de la
matrice d’inférence, elle est donnée par :
91
AMAR BECHKAOUI
Chapitre III Commande intelligente de la MSAP en tenant compte des défauts statoriques
1 49 (III.49)
µ rés ( x ) = ∑ µriµxi ( x )
49 i =1
Tels que :
∫ xµrés ( x ) dx
−1
x G = ∆U = 1 (III.50)
∫ µrés ( x ) dx
−1
La forme discrète la méthode centre de gravité suivante dans le cas de la méthode d’inférence
Somme-Produit est donnée par [AME 10], [ELB 09]:
49
∑ µri x GiSi
∆U = 1
49 (III.51)
∑ µriSi
1
92
AMAR BECHKAOUI
Chapitre III Commande intelligente de la MSAP en tenant compte des défauts statoriques
d’appartenance pour les ensembles flous ; par conséquent, ils sont très efficaces pour
l’incorporation des incertitudes.
La théorie des probabilités est utilisée pour modéliser l’incertitude aléatoire, dans laquelle la
fonction de distribution de probabilité (fdp) incarne la totalité des informations concernant les
incertitudes aléatoires. Dans la plupart des applications pratiques, il est impossible de connaître
ou de déterminer la fdp. Ainsi, on est obligé d’admettre le fait qu’une fdp serait complètement
caractérisée par l’ensemble de ses moments.
On considère que la sortie d’un système flou type-1 correspond à la valeur moyenne d’une
densité de probabilité fdp. Donc, nous devons considérer que la défuzzification pour un système
flou de type-1 est équivalente au calcul de la moyenne d’une fdp. La variance nous fournit une
mesure de dispersion autour de la valeur moyenne, et elle est généralement utilisée pour
considérer plus d’informations concernant les incertitudes statistiques. Par conséquent, les
systèmes flous ont aussi besoin d’une certaine mesure de dispersion pour leur permettre de tenir
compte des incertitudes de règles. La logique floue de type-2 permet d’introduire ces mesures de
dispersion.
Dans ce qui suit, nous allons introduire la logique floue type-2, et présenter tous les points
clefs de cette technique. Le concept des ensembles flous type-2 a été introduit par Zadeh [Zad,
75], [Joh 07] comme extension du concept de l’ensemble flou ordinaire appelé ensemble flou
type-1. Un ensemble flou type-2 est caractérisé par une fonction d’appartenance floue, c’est à
dire, la valeur d’appartenance (degré d’appartenance) de chaque élément de l’ensemble est un
ensemble flou dans [0, 1]. De tels ensembles peuvent être utilisés dans les situations où nous
avons de l’incertitude sur les valeurs d’appartenance elles mêmes. L’incertitude peut être soit
dans la forme de la fonction d’appartenance ou dans l’un de ses paramètres.
Considérons la transition des ensembles ordinaires vers les ensembles flous. Lorsque nous ne
pouvons pas déterminer le degré d’appartenance d’un élément à un ensemble par 0 ou 1, on
utilise les ensembles flous type-1. Du même, lorsque nous ne pouvons pas déterminer les
fonctions d’appartenance floues par des nombres réels dans [0, 1], on utilise alors les ensembles
flous type-2. Donc, idéalement, nous aurons besoin d’utiliser des ensembles flous type-∞ pour
compléter la représentation de l’incertitude. Bien sur, nous ne pouvons pas réaliser cela
pratiquement, parce que nous devons utiliser des ensembles flous de type fini. De ce fait, les
ensembles flous type-1 peuvent être considérés comme une approximation du premier ordre de
l’incertitude, alors que les ensembles flous type-2 seront considérés comme approximation du
93
AMAR BECHKAOUI
Chapitre III Commande intelligente de la MSAP en tenant compte des défauts statoriques
deuxième ordre. La structure d’un système flou type-2 est représentée dans la figure (III-12)
[Hag 07]. Nous allons supposer dans cette section que les fonctions d’appartenance des
prémisses et des conséquences sont de type-2.
Traitement de sortie
Base de
Règles Sortie non
Défuzzification floue
Ensemble
Fuzzification Réduction de flou de type
Entrée type
réduit
Non floue
Moteur
Ensembles flous d’entrée d’Inférence Ensemble flou de sortie
Figure (II1-12). Structure d’un système flou type-2, avec ses deux sorties :(a) l’ensemble de type réduit
(b) la sortie défuzzifiée.
III.4.1. Fuzzification
Pour illustrer cet aspect, nous allons considérer une fonction gaussienne avec:
Afin de faciliter le calcul, nous ne prenons que deux degrés ; le plus grand et le plus petit.
Mathématiquement, pour une entrée x nous aurons µ Aɶ ( x ) et µ Aɶ ( x ) tel que, µ Aɶ ( x ) et µ Aɶ ( x )
94
AMAR BECHKAOUI
Chapitre III Commande intelligente de la MSAP en tenant compte des défauts statoriques
Les figures (III-13) et (III-14) montrent aussi la construction d’un ensemble flou type-2 à partie
d’un ensemble flou type-1.
Gaussienne
1
0.9
0.8
0.7
0.6
Intervalle d’activation
0.5 correspondant à x = 4
0.4
0.3
0.2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
m
Figure (III-13). Ensemble flou type-2 représentant un ensemble flou type-1 avec une incertitude de variance
appartenant à l’intervalle [0.05 ; 0.45] pour x=4.
Gaussienne
1
0.9
0.8
Intervalle d’activation
0.7 correspondant à x = 4
0.6
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0
0 1 2 3 4 5 6
m
Figure (III-14). Ensemble flou type-2 représentant un ensemble flou type-1 avec une incertitude de valeur moyenne
appartenant à l’intervalle [0.29 ; 0.69] pour x=4.
III.4.2. Inférence
La différence entre le type-1 et le type-2 réside seulement dans la nature des fonctions
d’appartenance, donc, la structure des règles dans le cas du type-2 va rester exactement la même.
La seule différence étant que quelques (ou toutes) les fonctions d’appartenance seront de type-2 ;
alors, la jème règle d’un système flou type-2 aura la forme [Men 02]:
95
AMAR BECHKAOUI
Chapitre III Commande intelligente de la MSAP en tenant compte des défauts statoriques
où xi ( i = 1,..., n ) sont les entrées du système flou, Eɶi j est l’ensemble flou de type-2
L’opérateur "ET" est interprété par le produit algébrique et "Alors" par le produit.
Il n’est pas nécessaire que toutes les fonctions d’appartenance des prémisses et des conséquences
soient de type-2. Il suffit qu’une seule fonction d’appartenance dans une prémisse ou dans une
conséquence soit de type-2 pour que tout le système le soit aussi.
E j (x °) = e (x °) , e (x °) ≡ e , e
j j j j
(III-53)
j
où e (x°) et e (x°) peuvent être écrits sous la forme :
j
1
( ) n
( )
e j ( x° ) = µ Aɶ j x1° ∗⋯ ∗ µ Aɶ j xn° = ∏ i =1 µ Aɶ j xi°
n
i
( ) (III-54)
( )
µ Aɶ j x1° est la valeur minimale de l’intervalle d’activation correspondant à x = x1° .
1
e
j
( x°) = µ Aɶ
1
j ( x ) ∗⋯ ∗ µ ( x ) = ∏
°
1 Aɶnj
°
n
n
i =1 ( )
µ Aɶij xi° (III-55)
( )
µ Aɶ1j x1° est la valeur maximale de l’intervalle d’activation correspondant à x = x1° .
III.4.3. Défuzzification
Pour obtenir la sortie non floue, nous allons transformer l’ensemble flou type-2 en ensemble
flou type-1 utilisant la méthode des centres d’ensembles [Men 07]. Karnik et Mendel ont proposé
l’équation (III-56) pour faire cette réduction :
∑
M
cɶ j e j
Y ( C ,…,C ,E ,…,E
1 M 1 M
)=∫ ⋯∫ ∫ ⋯∫ 1 j =1
= [ cL ,cR ] (III-56)
∑
C1 CM E1 EM M
j =1
ej
où Y est l’ensemble de type réduit caractérisé par ses deux points : à gauche yl et à droite yr .
96
AMAR BECHKAOUI
Chapitre III Commande intelligente de la MSAP en tenant compte des défauts statoriques
Le type réduit par (III-56) sera déterminé par le point le plus à droite et celui le plus à gauche, yl
et yr respectivement.
En appliquant le centre de gravité au type réduit, la sortie non floue sera donnée par:
yl + yr
Y = (III-57)
2
yl peut être écrit comme un vecteur de fonctions à base floue (FBF) :
∑c e l
j
l
j
M
= ∑ cljξ l j = cl ξ l ( x)
j =1 T
yl = M (III-58)
∑ elj
j =1
j =1
où
j j
elj est le degré d’activation (soit e ou e ),
ξ l ( x) = ξl1 ,… , ξlM , et
elj
ξl j = M
(III-59)
∑e
j =1
l
j
De la même façon,
∑c e j j
r r M
= ∑ crjξ rj = cr ξ r ( x)
j =1 T
yr = M (III-60)
∑e
j =1
r
j j =1
erj
ξ =
r
j
M
(III-61)
∑e
j =1
r
j
97
AMAR BECHKAOUI
Chapitre III Commande intelligente de la MSAP en tenant compte des défauts statoriques
Dans notre étude nous avons utilisé les fonctions de membechip montré dans la
figure (III.15).
(i) (ii)
Figure. III.15. les fonctions de membership de RF-2 (i) l’erreur de vitesse eω r et la variation de l’erreur de vitesse
∆ eω r et (iii) le variable de sortie C e *
III.5.Résultats de simulation
Les paramètres de MSAP utilisé pour la simulation se trouvent dans l’annexe –A-
La figure III.19 montre l’analyse spectrale du courant statorique pour les deux régulateurs
intelligents, on remarque que le THD diminue lorsqu’on utilise RFT2 par rapport au régulateur
RFT1. 100 CMG-RFT2
La vitesse de rotation (rd/s)
100,5
CMG-RFT1
50
99,5
98,5
0 0,2 0,202
100
-50 50
0 0,004
-100
-150
0 0.2 0.4 0.6 0.8
Temps (s)
98
AMAR BECHKAOUI
Chapitre III Commande intelligente de la MSAP en tenant compte des défauts statoriques
CMG-RFT2
CMG-RFT1
Le flux statorique (wb)
0.135
0.13
0.125
Fundamental (66.67Hz) = 10.03 , THD= 7.03% 10 Fundamental (66.67Hz) = 9.742 , THD= 3.67%
b)
10
A m plitude (A )
Am plitude (A)
a) 8
6
5
4
2
0 0
0 5 10 15 20 0 2 4 6 8 10 12
Harmonic order Harmonic order
Figure.III.19. Analyse spectrale de la phase (a) de la MSAP pour les deux régulateurs intelligents :a)RFT1 ; b)
RFT2
99
AMAR BECHKAOUI
Chapitre III Commande intelligente de la MSAP en tenant compte des défauts statoriques
III. 4.2.1. On garde Rf=0.1 Ohm et on variera le nombre de spires en court-circuits : Ncc=5 spires ; Ncc=25
spires.
CMG-RFT1 CMG-RFT1
99,6 102
0 0
99,2
0,215 0,235
94
-50 -50 0,32 0.345
-100 -100
a) b)
-150 -150
0 0.2 0.4 0.6 0.8 0 0.2 0.4 0.6 0.8
Temps (s) Temps (s)
Figure.III.20. Evolution de la vitesse de rotation de la MSAP pour les deux régulateurs intelligents avec différents
nombres de court-circuits à l’instant t=0.15s :a) 5 sp ;b) 25sp
8
CMG-RFT2 CMG-RFT2
Le couple éléctromagnétique (n.m)
a) b)
Le couple éléctromagnétique (n.m)
7 8
CMG-RFT1 CMG-RFT1
6
6
5
4
4,95
4
3
5.5
2 5
4,85
2
4.5
1
0,54 0,58 0.54 0.56
0 0
-1
0 0.2 0.4 0.6 0.8 0 0.2 0.4 0.6 0.8
Temps (s) Temps (s)
Figure.III.21.Evolution de couple électromagnétique de la MSAP pour les deux régulateurs intelligents avec
différents nombres de court-circuits à l’instant t=0.15s :a) Ncc =5 sp ;b) Ncc = 25sp
100
AMAR BECHKAOUI
Chapitre III Commande intelligente de la MSAP en tenant compte des défauts statoriques
0.14
0.15
CMG-RFT2 b) CMG-RFT1
a)
0.145 CMG-RFT2
0.135 0.126
0.14 0,735 0,745 0,755
0.33 0.34 0.35
0.135
0.13
0.13
0.125 0.125
0.12
0.12
0 0.2 0.4 0.6 0.8 0 0.2 0.4 0.6 0.8
Temps (s) Temps (s)
Figure.III.22. Evolution de flux statorique de la MSAP pour les deux régulateurs intelligents avec différents
nombres de court-circuits à l’instant t=0.15s : a) Ncc =05 sp ;b) Ncc =25sp.
III. 4.2.2. On garde Ncc=25 spires et on varier la résistance de défauts :Rf=0.1 Ohm ; Rf=0.7 Ohm.
100 CMG-RFT2
100 CMG-RFT2
L a vitesse d e ro tation (rd /s)
CMG-RFT1
La vitesse de rotation (rd/s)
CMG-RFT1
50 50
100 100
0 95
0
0,25 0,26
0.28 0.3
-50 -50
-100 -100
a) b)
-150 -150
0 0.2 0.4 0.6 0.8 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8
Temps (s) Temps (s)
Figure.III.23. Evolution de la vitesse de rotation de la MSAP pour les deux régulateurs intelligents avec différents
degrés de sévérités à l’instant t=0.15s : a) Rf =0.1 Ohm ;b) Rf =0.7 Ohm.
Le couple éléctromagnétique (n.m)
CMG-RFT2 b) CMG-RFT2
Le couple éléctromagnétique (n.m)
a)
8 8
CMG-RFT1 CMG-RFT1
6 6
4 4
5
5
2 4 2
4,6
0,55 0,57
0,52
0 0
Figure.III.24. Evolution de couple électromagnétique de la MSAP pour les deux régulateurs intelligents avec
différents degrés de sévérités à l’instant t=0.15s : a) Rf =0.1 Ohm ;b) Rf =0.7 Ohm.
101
AMAR BECHKAOUI
Chapitre III Commande intelligente de la MSAP en tenant compte des défauts statoriques
0.15 0.15
a) 0,12
CMG-RFT2 b) CMG-RFT2
0,13 CMG-RFT1
0.145 CMG-RFT1 0.145
0,12
Le flux statorique (wb)
0.125
0.13 0.13
0.125 0.125
0.12 0.12
0 0.2 0.4 0.6 0.8 0 0.2 0.4 0.6 0.8
Temps (s) Temps (s)
Figure.III.25. Evolution de flux statorique de la MSAP pour les deux régulateurs intelligents avec différents degrés
de sévérités à l’instant t=0.15s : a) Rf=0.1 Ohm ;b) Rf =0.7 Ohm .
Discussions
Pour la première phase, nous avons testé la robustesse de deux régulateurs intelligents avec
différents nombres spires en court-circuit tout en maintenant la résistance de défaut fixe est égal
0.1 ohm (figures III.20, III.21 et III.22). Pour la deuxième phase, afin d’observer la robustesse
de trois régulateurs intelligents par rapport aux degrés de sévérité de Rf, on fixe le nombre de
spires de court circuit à 25 tout en variant la résistance de défauts Rf (figures III.23, III.24 et
III.25).
Les figures (III.20, III.23) illustrent le profil de la vitesse pour les deux contrôleurs ; on
constate que la vitesse reste presque constante et insensible aux variations du nombre de spires
en court circuit et de la sévérité de défauts Rf. Ceci est une preuve que les performances du
contrôleur RFT2 est plus robustes par rapport au régulateur RFT1.
Pour les figures du couple et du flux statorique (III.21, III.22, III.24, III.25), il faut noter
qu’avec l’utilisation du régulateur RFT2 le taux d’ondulation est moindre relativement à celui
obtenu avec le RFT1. Le régulateur RFT2 contribue ainsi à diminuer les ondulations qui sont à
l’origine de la dégradation rapide des enroulements statoriques. Par conséquent, il favorise la
croissance de la durée de vie du bobinage du stator.
102
AMAR BECHKAOUI
Chapitre III Commande intelligente de la MSAP en tenant compte des défauts statoriques
Conclusion
Dans ce chapitre une étude comparative a été développée entre deux régulateurs intelligents
associés à la commande à mode glissant dédiée au diagnostic des défauts statoriques. Notre
objectif consiste à sélectionner le régulateur le plus robuste aux défauts (moins d’ondulation,
moins THD) et en même temps le meilleur s’agissant de la commande (temps de réponse). Les
résultats obtenus par simulation numérique montrent bien la supériorité de notre régulateur
intelligent proposé (RFT2) associé à la commande à mode glissant comparativement au
régulateur RFT1.
103
AMAR BECHKAOUI
Chapitre III Commande intelligente de la MSAP en tenant compte des défauts statoriques
[AIS 08] A.G.Aissaoui, M. Abid, A. Tahour, A.C. Megherbi, “Sensorless Control of Permanent Magnet
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104
AMAR BECHKAOUI
Chapitre III Commande intelligente de la MSAP en tenant compte des défauts statoriques
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105
AMAR BECHKAOUI
Chapitre IV Prédiction de la sévérité du défaut statorique dans les MSAP par
l’approche Neuro-Floue
Chapitre IV
L
e présent chapitre est organisé en deux parties. La première partie fait l’objet d’une
synthèse bibliographique sur la théorie des réseaux de neurones artificiels. Après
une brève présentation de quelques notions générales sur les réseaux de neurones
artificiels (ANN), nous présentons l’une des grandes familles de structures
neuronales les plus utilisées. Nous abordons également le problème d’apprentissage des
paramètres de cette structure, nous nous intéressons particulièrement à l’algorithme de rétro-
propagation. Dans la deuxième partie, nous aborderons la technique d’hybridation entre la
logique flou présentée dans le chapitre trois et les réseaux de neurones (FL et ANN), appelée
aussi système d'inférence flou à base de réseaux de neurones adaptatifs (ANFIS). Enfin, la
quatrième partie sera consacrée à l’utilisation des deux approches :la logique flou et ANFIS de
type Takagi Sugeno (TK) pour la prédiction de la sévérité du défaut statorique.
IV.2.1.Réseaux de neurones
Un neurone formel est un automate très simple imitant
grossièrement la structure et le fonctionnement d’un neurone
biologique. La première version de ce dernier est celle de Mc
Culloch et W. Pitts et date de 1943 [MCH 43].
S’inspirant de leurs travaux sur les neurones biologiques, ils ont proposé le neurone formel qui
se voit comme un opérateur effectuant une somme pondérée de ses entrées suivie d’une fonction
d’activation (ou de transfert) comme indiqué par la figure IV.1.
Ui représente la somme pondérée des entrées du neurone, elle est donnée par :
U i = ∑ wij x j + bi (IV.1)
j
Entrées
x1
wi1
xj wij Sortie
Ui Oi
win
xn
bi
Un réseau de neurones est un système informatique qui a des caractéristiques semblables aux
réseaux de neurones biologiques. Il est constitué de plusieurs unités (neurones) organisées sous
107 AMAR BECHKAOUI
Chapitre IV Prédiction de la sévérité du défaut statorique dans les MSAP par
l’approche Neuro-Floue
forme de niveaux différents appelés couches du réseau. Les neurones appartenant à la même
couche possèdent les mêmes caractéristiques et utilisent le même type de fonction d’activation.
Entre deux couches voisines les connexions se font par l’intermédiaire de poids qui jouent le rôle
des synapses. L’information est portée par la valeur de ses poids, tandis que la structure du
réseau de neurones ne sert qu’à traiter l’information et l’acheminer vers la sortie. La structure ou
la topologie d’un réseau de neurones est la manière dont les neurones sont connectés. Les
structures résultantes peuvent être très variées mais elles sont souvent réparties en deux grandes
familles à savoir : les réseaux de neurones non bouclés et les réseaux de neurones bouclés
[CHE 02].
1
w11
x1 1 a12
b 1
1
w12
x2
b12
x3 b21 a22
1
w12
1
b22
b3
Couche 0 Couche 1 Couche 2
l l
Sur la figure 2, les termes bi et wij désignent respectivement le biais du neurone i de la couche l
et le poids de connexion entre le neurone j de la couche l-1 et le neurone i de la couche l. Tenant
compte de ces notations, la sortie du neurone i dans la couche l est peut être donnée par :
N l −1
U = ∑ wijl O lj−1 + bil
l
i (IV.2)
j
Z-
y2(k)
Z- (a) (b)
Figure IV.3 Réseaux de neurones récurrents
apprentissage supervisé: Dans ce cas, un superviseur (ou expert humain) fournit une valeur
ou un vecteur de sortie (appelé cible ou sortie désirée), que le réseau de neurones doit
associer à un vecteur d’entrée. L’apprentissage consiste dans ce cas à ajuster les paramètres
du réseau afin de minimiser l’erreur entre la sortie désirée et la sortie réelle du réseau.
apprentissage semi-supervisé ou apprentissage par renforcement: Ce mode
d’apprentissage, suppose qu’un comportement de référence n’est pas possible, mais en
revanche, il est possible d’obtenir des indications qualitatives (vrai, faux, ...) sur les
performances du réseau.
apprentissage non supervisé: Dans cet apprentissage, les données ne contiennent pas
d’informations sur la sortie désirée. Il n’y a pas de superviseur. La tâche du réseau consiste,
par exemple dans ce cas, à créer des regroupements de données selon des propriétés
communes (classification).
NL
J (t ) = 0,5∑ (OiL (t ) − d i (t )) 2 (IV.4)
i =1
avec:
J(t)est la valeur du critère à l’instant t.
110 AMAR BECHKAOUI
Chapitre IV Prédiction de la sévérité du défaut statorique dans les MSAP par
l’approche Neuro-Floue
Les paramètres du réseau sont modifiés suivant la règle du gradient comme suit:
∂J (t )
wijl (t + 1) = wijl (t ) − η (IV.5)
∂wijl (t )
∂J (t )
bil (t + 1) = bil (t ) − η (IV.6)
∂bil (t )
∂J (t ) ∂J (t ) ∂U il (t )
= (IV.7)
∂wijl (t ) ∂U il (t ) ∂wijl (t )
∂J (t ) ∂J (t ) ∂U il (t )
= (IV.8)
∂bil (t ) ∂U il (t ) ∂bil (t )
∂U il (t )
= O lj −1 (IV.9)
∂wij (t )
l
∂U il (t )
=1 (IV.10)
∂bil (t )
∂J (t )
En posant, δ il ( t ) = , on obtient:
∂ U il
∂J (t )
= δ il (t )O lj−1 (IV.11)
∂wij (t )
l
∂J (t )
= δ il (t ) (IV.12)
∂bi (t )
l
∂J (t ) ∂J (t ) ∂OiL
δ (t ) =
i
L
= = (OiL (t ) − d i (t )) g .l (U iL (t )) (IV.13)
∂U iL
∂Oi ∂U i
L L
dg L (U iL (t ))
avec g .l (U iL (t )) = .
dU iL (t )
Dans le cas où i est l’indice d’un neurone caché (1 < l <L-1), on peut vérifier aisément que les
fonctions de sensibilité satisfont la relation récurrente ci-dessous [HAG 94]:
δ l = G .l (U l )(W l +1 )T δ l +1 (IV.14)
g .l (U1l (t )) 0 ⋯ 0
0 g .l (U 2l (t )) ⋯ 0
G .l (U l ) = (IV.15)
⋮ ⋮ ⋯ ⋮
0 0 ⋯ g (U1 (t ))
.l l
Pour résumer l’algorithme de mise à jour des paramètres du réseau se déroule comme suit :
premièrement le vecteur d’entrée U0 = (x1, x2, · · ·, xN0)T est propagé vers la sortie en utilisant les
équations IV.2 et IV.3. Ensuite, on calcule les fonctions de sensibilités par rétro-propagation de
l’erreur de sortie à l’aide des équations IV.13 et IV.14. Finalement on modifie les poids et les
biais en utilisant les équations IV.11, IV.12, IV.5 et IV.6.
Cet algorithme présenté ici dans sa version la plus simple, possède de nombreuses variantes.
Elles correspondent pour la plupart à l’adaptation du coefficient d’apprentissage η [MAG 99] ou
à l’utilisation de méthodes du deuxième ordre pour le calcul du gradient [HAG 94]. Nous
pouvons également citer parmi ces variantes la méthode avec un terme de momentum [VOG 98],
[OUA 09], qui utilise une version légèrement différente des équations IV.5 et IV.6 pour ajuster
les paramètres du réseau:
∂J (t )
p (t + 1) = p (t ) − η + α ∆p ( t ) (IV.16)
∂p (t )
où α est une constante appelée momentum et p représente un paramètre du réseau qui peut être
soit un poids de connexion ou un biais. Cette version introduit un autre terme proportionnel à la
dernière adaptation ∆p du paramètre p.
En second lieu, toutes les informations présentées dans les entrées doivent être
pertinentes pour la grandeur que l’on cherche à modéliser : elles doivent donc avoir
une influence réelle sur la valeur de la sortie [OUA 09].
pour l’apprentissage du modèle. Cet objectif peut être obtenu en mettant en œuvre un plan
d’expériences. Pour les modèles linéaires, l’élaboration de plans d’expériences est bien
maîtrisée, par ailleurs, ce n’est pas le cas pour les modèles non linéaires.
Afin de développer une application à base de réseaux de neurones, il est nécessaire de
disposer de deux bases de données, une pour effectuer l’apprentissage et l’autre pour tester le
réseau obtenu et déterminer ses performances.
Notons qu’il n’y a pas de règle pour déterminer ce partage d’une manière quantitative,
néanmoins chaque base doit satisfaire aux contraintes de représentativité de chaque classe de
données et doit généralement refléter la distribution réelle, c’est à dire la probabilité
d’occurrence des diverses classes.
IV.1.1.5.4.Apprentissage
L’apprentissage est un problème numérique d’optimisation. Il consiste à calculer les
pondérations optimales des différentes liaisons, en utilisant un échantillon. La méthode la plus
utilisée est la rétro-propagation, qui est généralement plus économe que les autres en termes de
nombres d’opérations arithmétiques à effectuer pour évaluer le gradient.
IV.1.1.5.5.Validation et tests
Alors que les tests concernent la vérification des performances d'un réseau de neurones hors
échantillon et sa capacité de généralisation, la validation est parfois utilisée lors de
l'apprentissage. Une fois le réseau de neurones développé, des tests s’imposent afin de vérifier la
qualité des prévisions du modèle neuronal.
Cette dernière étape doit permettre d’estimer la qualité du réseau obtenu en lui présentant des
exemples qui ne font pas partie de l’ensemble d’apprentissage. Une validation rigoureuse du
modèle développé se traduit par une proportion importante de prédictions exactes sur l’ensemble
de la validation [YES 07].
Si les performances du réseau ne sont pas satisfaisantes, il faudra, soit modifier l’architecture
du réseau, soit modifier la base d’apprentissage.
Algorithme
Base de données
d’apprentissage
Oui
Figure IV.4.Organigramme de conception d’un réseau de neurones
Un taux d'erreur très faible par rapport aux autres méthodes d’intelligence artificielle.
Les réseaux de neurones ne nécessitent pas l'utilisation de modèles mathématiques très
complexes pour leur fonctionnement. En effet, grâce à leur capacité d'apprentissage, ils se
basent principalement sur les modèles de données à traiter.
Pour simplifier la compréhension et sans perte de généralité, nous considérons un système à deux
entrées x1 et x2 et une sortie y. Considérons aussi un modèle flou de type TSK de ce système,
composé des deux règles suivantes:
x1 x2
A1 w1 N
w1 y1=w1f1
x1 ∏ N
A2 y
B1 w2
x2 w2 y2=w2f2
∏ N
B2 x1 x2
Layer 1 Layer 2 Layer 3 Layer 4 Layer 5
Le réseau adaptatif ANFIS est un réseau multicouches dont les connexions ne sont pas
pondérées, ou ont toutes un poids de 1. Les nœuds sont de deux types différents selon leur
fonctionnalité: les nœuds carrés (adaptatifs) contiennent des paramètres, et les nœuds circulaires
(fixes) n’ont pas de paramètres. Toutefois, chaque nœud (carré ou circulaire) applique une
fonction sur ses signaux d’entrées. La sortie Oik du nœud i de la couche k (appelée nœuds (i,k))
dépend des signaux provenant de la couche k-1 et des paramètres du nœuds (i, k), c’est-à-dire,
Où nk-1 est le nombre de nœuds dans la couche k-1, et a, b, c ... sont les paramètres du nœud (i,
k). Pour un nœud circulaire ces paramètres n’existent pas.
Couche 1 : Fuzzyfication
Les neurones de cette couche réalisent les ensembles flous qui serviront dans les antécédents
des règles. Dans le modèle de Jang, les fonctions d’appartenance sont des gaussiennes.
Oi1 = µ Ai ( x ), i = 1,2
(IV.22)
Couche 3 : Normalisation
Chaque neurone calcule le degré de vérité normalisé d’une règle floue donnée. La valeur
obtenue représente la contribution de la règle floue au résultat final.
wi
Oi3 = wi = , i = 1,2 (IV.24)
w1 + w2
Couche 4 : Defuzzyfication
Chaque neurone i de cette couche est relié à un neurone de normalisation correspondant et aux
entrées initiales du réseau. Il calcule le conséquent pondéré de la règle.
où wi est la sortie de la couche 3, et {ai, bi, ci} est l’ensemble des paramètres de sortie de
la règle i.
Comprend un seul neurone qui fournit la sortie de l’ANFIS en calculant la somme des sorties
de tous les neurones de défuzzification.
2
2
∑ wi f i
Oi5 = ∑ wi f i = i =1 (IV.26)
i =1 w 1 + w2
IV.1.4.1.1.Fuzzification
La première étape de diagnostic par la logique floue est la fuzzification, pour cela, les
courants statoriques sont définies comme des variables d'entrée dans le système de diagnostic,
les valeurs des variables d'entrée (les valeurs efficaces du courants statorique) ont été traduites
dans l'intervalle [0.30] voire figure(1). Les valeurs linguistiques définies pour l'ensemble d'entrée
sont définies en tant qu'étant : très bas (TB), bas (B), moyenne (M), haut (H). Basé sur les
données mesurées, un ensemble de règles ont été définis. La sortie de système flou est associée à
4 fonctions d'adhésion qui tracent l’état de l’enroulement statorique (valeurs linguistiques) : (S)
sain et défaut mineur (DMI), défaut majeur (DMA), défaut grave (DG).
TB B M H
1
Degree of membership
0.8
0.6
0.4
0.2
0
0 5 10 15
RMS de: Ia,Ib,Ic (A)
Figure IV.11.la fonction d’appartenance des entrées
IV.1.4.1.3.Deffuzification
La méthode centroïde a été employée pour le processus de deffuzification. Bien que
d'autres méthodes de deffuzification aient été essayées, la méthode centroïde était celle
qui a produit les meilleurs résultats. Des fonctions trapézoïdales et de triangulaire forme
d'adhésion ont été également définies pour la variable de rendement (l’état du moteur). La
gamme de rendement pour cette variable est définie en tant qu'étant l'intervalle [0-100]
divisé en 4 sections comme peut être vu dans figure. IV.12.
DG DMA DMI S
1
Degree of membership
0.8
0.6
0.4
0.2
0
0 20 40 60 80 100
L'état du Moteur
1. On fixe la résistance du défaut, le couple de charge : Cr=5N.m, Rf=0 ohm et avec une
vitesse de 104.8 rd/s
Les figures (IV.13, IV.14, IV.15) montrent respectivement le couple électromagnétique, les
courants statoriques, la vitesse de rotation, le courant du défaut et la sortie de la logique floue à
l’état sain et dégradé avec différents pourcentages de court circuit (5%,10% et 15% de spires).
D’après ces résultats la logique floue décrit bien l’état de la machine avec une grande précision.
Le couple electomagnétique (N.m)
6 30
a) b) Ib
Les courants statoriques (A)
Ia
5
20 Ic
4
10
3 15% CC
0
10% CC
2
05% CC -10
1
-20
0
-1 -30
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Temps(s) Temps(s)
Figure. IV.13.a) couple électromagnétique ; b) les courants statoriques avec différents sévérité de défauts
120 40
La vitesse de rotation (rd/s)
a) b)
Le courant du défaut(A)
30
100
20
80
15% CC 10
60 10% CC
0
05% CC
40
-10
20 -20
0 -30
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Temps(s) Temps (s)
Figure. IV.14.a) la vitesse de rotation ; b) le courant du défaut
100
80
L'état du Moteur
60
MSAP Saine
40
Défaut Mineur
Défaut Majeur
20
Défaut Grave
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Temps (s)
Figure. IV.15..L’état du Moteur par différents sévérité du défaut
2. On fixe : la résistance du défaut Rf=0 ohm et V=104.8 rd/s tout et nous faisons varier le
couple de charge : Cr=3÷8N.m
Dans cette section nous fixons la valeur de résistance du défaut à 0 ohm et faire varie le couple
de charge de 3÷8N.m pour voire la robustesse de notre système de surveillance.les résultats
obtenus montrent que la sortie de logique floue n’est pas robuste aux variations de charge ce qui
donne des fausses alarmes à l’opérateur (figure. IV.18).
0 -30
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
30
Le courant du défaut (A)
100
20
80
10
60 15% CC
0
10% CC
40
05% CC -10
20
-20
0 -30
-20 -40
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Temps (s) Temps (s)
Figure. IV.17.a) la vitesse de rotation ;b) le courant du défaut
100
MSAP Saine
80
L'état du Moteur
60
40
Fausse Alarme
20
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Temps (A)
Figure. IV.18.L’état du Moteur par différents sévérité du défaut
3. On fixe : le couple de charge Cr=5N.m et une vitesse de V=104.8 rd/s et nous faisons
varier la résistance du défaut
Cette fois ci, nous fixons le couple de charge et nous faisons varier la résistance du défaut afin
d’étudier efficacement la robustesse de notre système de surveillance suite aux changements de
sévérité de court circuit. Les résultats de simulations obtenus prouvent que la sortie de logique
floue n’est pas robuste aux variations de sévérité du défaut ce qui par conséquent peut donner de
des informations erronées à l’état de la machine (figure. IV.19).
100 90
80
80 70
L 'é ta t d u M o teu r
L'état du Moteur
60
60
50 MSAP Saine
MSAP Saine
40
40 Défaut Mineur
Défaut Mineur
30
Défaut Majeur
Défaut Majeur 20
20
10 Fausse Alarme
Fausse Alarme
a) b)
0 0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
100 90
80
80
L'état du M oteur
70
L'état du Moteur
60 Fausse Alarme
60
50 MSAP Saine
MSAP Saine
40
40
Défaut Mineur
30
20 Fausse Alarme 20
10
0 c) 0
d)
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
1
bell ( x; at , bt , c ) = 2b
(IV.28)
x − ct
1+
a
x − c 2
−
t
at
gauss ( x; σ t , ct ) = e (IV.29)
x − at d −x
trap( x; at , bt , ct , d t ) = max min ,1, t ,0
(IV.30)
bt − at d t − ct
x − at ct − x
triang( x; at , bt , ct ) = max min , ,0
(IV.31)
b
t − a t ct − bt
où {at, bt, ct, dt, σt} sont les paramètres des fonctions d'appartenances (MFs).
L’approche ANFIS a été entraînée par l'algorithme d'apprentissage hybride (hybrid learning
algorithm).
IV.1.4.2.1.Résultats et discussions
Le résultat du processus d’apprentissage de l’approche ANFIS est présenté sur la figure
IV.21.d, ainsi que la comparaison entre les valeurs prédites de sévérité du défaut et celles du test
pour évaluer la performance de l’approche par différentes valeurs de Rf est illustrée à les figures
(IV.21.f,g,h,i,j) et(IV.22.i,j) .les figures (IV.20.a,b) et (IV.21. c,e) montrent respectivement :les
entrées et sortie de l’ANFIS,L’interface de l’NFIS et l’erreur l’apprentissage de l’ANFIS .
Ces résultats ont été réalisés dans les conditions suivantes: le nombre des MFs est 8, le type
des MFs est gaussien, le pas initial égal à 0,01, le taux de décroissement et le taux
d'accroissement sont respectivement 0,90 et 1,1, le nombre maximal d'itérations est 300, le mode
d’apprentissage est hybride, la fonction d'appartenance de sortie est linéaire. Par conséquent, le
nombre de règles floues équivaut à 512 règles.
a) 1
in1mf1 in1mf2 in1mf3 in1mf4 in1mf5 in1mf6 in1mf7 in1mf8
b)
input1 (8)
D egree of membership
0.8
anfis
input2 (8)
512 rules
0.4 output (512)
0.2
input3 (8)
0
2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 System anfis: 3 inputs, 1 outputs, 512 rules
Les entreés et la sortie
Figure. IV.20. Résultats de simulation par ANFIS : a)les entrées et la sortie de l’ANFIS, b) L’interface de l’ANFIS
c) 18 d)
15% de sp en cc
16
-500 12
10% de sp en cc
output
10
-1000
8
-1500 5% de sp en cc
6
-2000 4
20 2
La MSAP Saine
15 20 l'apprentissage de L'ANFIS
0
10 15
10 Sortie de L'ANFIS
5 5 -2
0 50 100 150 200 250
input2 input1 La base d'apprentissage de L'ANFIS
0.5 20
0.45
e) 18 f)
15% de sp en cc
16
Sévérité du Défaut (%)
0.4
14
0.35 12
10% de sp en cc
Erreur
10
0.3
8
0.25 5% de sp en cc
6
0.2 4
2
La MSAP Saine
0.15
0 Teste de L'ANFIS
Sortie de L'ANFIS
0.1 -2
0 50 100 150 200 250 300 0 5 10 15 20
Nombre d iterations Nombre de points de teste del'ANFIS
20 20
g)
g)
18 18 h)
15% de sp en cc 15% de sp en cc
16 16
Sévérité du D éfaut (%)
14 14
12 12
10% de sp en cc 10% de sp en cc
10 10
8 8
5% de sp en cc 5% de sp en cc
6 6
4 4
2 2
La MSAP Saine La MSAP Saine
0 Teste de L'ANFIS 0 Teste de L'ANFIS
Sortie de L'ANFIS Sortie de L'ANFIS
-2 -2
0 5 10 15 20 0 5 10 15 20
Nombre de points de teste del'ANFIS Nombre de points de teste del'ANFIS
Figure. IV.21. Résultats de simulation par ANFIS à l’état sain et dégradé : c)La surface de l’ANFIS ;d) Apprentissage de
ANFIS ;e)L’erreur de l’ANFIS,f) Rf=0ohm ; g) Rf =0.1ohm ; h) Rf =0.3ohm
20 20
i) j)
18 18
15% de sp en cc 15% de sp en cc
16 16
S évérité d u D éfau t (% )
S év é rité d u D éfa u t (% )
14 14
12 12
10% de sp en cc 10% de sp en cc
10 10
8 8
5% de sp en cc 5% de sp en cc
6 6
4 4
2 2
La MSAP Saine La MSAP Saine
0 Teste de L'ANFIS 0 Teste de L'ANFIS
Sortie de L'ANFIS Sortie de L'ANFIS
-2 -2
0 5 10 15 20 0 5 10 15 20
Nombre de points de teste del'ANFIS Nombre de points de teste del'ANFIS
Conclusion
Le présent chapitre décrit une approche neuro-floue (ANFIS) de type Takagi Sugeno (TK),
développée pour la prédiction de sévérité du défaut statorique. L’approche ANFIS, qui combine
les techniques floues et neuronales en formant un réseau à apprentissage supervisé, a été
appliquée en utilisant les valeurs efficaces des trois courants statorique comme des variables
d'entrées et, la sévérité de court circuit, comme une variable de sortie.
Les résultats obtenus par l’approche ANFIS ont été comparés avec ceux obtenus par la logique
floue (FL). Nous remarquons que les résultats obtenus par l’approche ANFIS sont plus
performants par rapport à ceux trouvés par la logique floue. Seulement, l’approche ANFIS
possède l’inconvénient d’avoir un temps de réponse relativement long.
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publication dans le journal Periodica Polytechnica Transportation Enginering Vol 44, No.
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Conclusion générale
Le travail de recherche exposé dans cette thèse a porté sur les machines synchrones à
aimants permanents (MSAP). L’étude de l’état de l’art de la surveillance des machines
électriques a démontré que le défaut de court-circuit entre spires statoriques est le plus néfaste
pour les MSAP. Il a été également démontré que les techniques actuellement utilisées
dans la surveillance des MSAP nécessitent leur modélisation précise et rapide vis-à-vis
des défauts. Cette étape majeure dans le processus de surveillance et de commande des
MSAP a été donc, le premier centre d’intérêt de cette thèse.
En ce qui concerne le défaut de court-circuit entre spires dans les MSAP, un modèle
dynamique a été développé. Il a comme caractéristique importante la mise en équation de la
machine de façon décomposée : les équations de la machine saine et celles apparaissant en
présence du défaut. Cette décomposition facilite la compréhension des effets induits dans
les grandeurs électromagnétiques et mécaniques (courant, tension, couple, vitesse,…),
lorsque on est en présence du défaut. Les résultats de simulation montrent qu’un court-circuit
entre spires produit des ondulations de fréquence double au niveau du couple et de la
vitesse ainsi que l’harmonique d’ordre 3 dans les courants statoriques.
Dans la troisième partie, notre objectif s’est orienté vers l’analyse et la synthèse d’une
commande robuste des grandeurs de la MSAP : courants, couple, flux et vitesse. Il s’agit de
trouver des correcteurs assurant une robustesse en stabilité ainsi que des performances
acceptables. Le correcteur synthétisé doit garantir à la grandeur régulée une dynamique
rapide, une sensibilité réduite par rapport aux variations paramétriques et une bonne
atténuation des bruits.
Pour cela, nous avons fait une étude comparative de deux régulateurs intelligents (RFT1et
RFT2) associé à la commande à mode glissant. Grâce à cette étude, nous avons montré
l’efficacité et la robustesse de notre régulateur proposé (RFT2) vis-à-vis des changements
paramétriques (court-circuit statoriques), le couple de charge et la variation de la vitesse de
rotation.
Dans le quatrième chapitre nous avons traité la prédiction de la sévérité du défaut statorique
par les systèmes neuro flous. Ces systèmes sont nés de l’association des réseaux de neurones
131
AMAR BECHKAOUI
Conclusion générale
avec la logique floue, de manière à tirer profit des avantages de chacune de ces deux techniques.
Les principales propriétés des systèmes neuro-flous sont leur capacité à traiter dans un même
outil des connaissances numérique et symboliques d’un système.
Ils permettent donc d’exploiter les capacités d’apprentissage des réseaux de neurones d’une
part et les capacités de raisonnement de la logique floue d’autre part. Nous terminons le chapitre
se termine par une étude comparative entre deux méthodes de l’intelligence artificielle enrichies
par des résultats de simulations dans le seul but d’en sélectionner la meilleure pour la
prédiction et la surveillance du défaut électrique statorique.
132
AMAR BECHKAOUI
Annexe
133
AMAR BECHKAOUI