S6 Electricite 4 Circuit RLC Oscillations Sinusoidales Forcees PDF
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I) Généralités :
1) Signal et réponse :
A l'aide d'un générateur de tension, on applique, aux bornes d'un dipôle, une tension
sinusoïdale u(t), elle constitue un signal émis par le générateur qui en est la source.
Lorsqu'on applique cette tension aux bornes d'un circuit RLC série, il se produit d'abord un
régime transitoire (quelques ms) qui, très vite, se transforme en un régime permanent
sinusoïdal de même fréquence, caractérisé par un courant dont l'intensité i(t), constitue une
réponse du récepteur RLC série :
2) Conventions et représentations :
a) Présentation :
On s'intéresse à une grandeur harmonique (qui varie de façon sinusoïdale au cours du
temps) de la forme : x(t) = Xm.cos(ω.t + ϕ)
b) déphasage :
On considère deux grandeurs harmoniques de
même pulsation ω (même période T et même
fréquence N) :
x(t) = Xm.cos(ω.t) et y(t) = Ym.cos(ω.t + ϕ)
+ ϕ est le déphasage de y(t) par rapport à x(t).
→
On peut associer à x(t) le vecteur de Fresnel X tel
→ →
que ││X ││ = Xm, et à y(t) le vecteur de Fresnel Y
→
tel que ││Y ││ = Ym.
→→
La vitesse angulaire ω de rotation de ces deux vecteurs étant la même, l'angle ϕ = ( X , Y.)
qu'ils font entre eux est constant.
sens positif
de rotation angle (ω.t + ϕ)
→ →
Y X
+ϕ angle (ω.t)
On peut, ainsi, avoir une
interprétation géométrique du
déphasage ϕ de la grandeur axe des
y(t) par rapport à la grandeur O cosinus
x(t) à chaque instant. y(t) = Ym.cos(ω.t + ϕ)
x(t) = Xm.cos(ω.t)
→
+ϕ I angle ω.t
angle ω.t − ϕ
u(t1) i(t1)
axes des cosinus
évolution de i(t) et u(t) au cours du temps
déphasage temporel
date t1 ∆t = ϕ/ω
u(0) Um
période T = 2.π/ω
Im
i(t1)
i(0)
t
u(t1)
i(t) = Im.cos(ω.t − ϕ)
u(t) = Um.cos(ω.t)
C'est une fonction périodique (de fréquence double). On peut calculer l'énergie W dissipée
durant un intervalle ∆t, (W = p(t).δt. Par définition :
On appelle intensité efficace Ieff d'un courant sinusoïdal i(t) = Im.cos(ω.t), la valeur de
l'intensité d'un courant continu d'intensité I = Ieff qui dissiperait la même énergie W dans un
résistor de résistance R, pendant la même durée ∆t.
Pour déterminer une valeur moyenne de l'énergie sur un grand intervalle de temps ∆t,
calculons l’intégrale pour une durée égale à un grand nombre entier de périodes : ∆t = n.T
t =n.T t =n.T
I2eff.n.T = ∫
t =0
i2 .dt = ∫t =0
Im2 . cos 2 (ω.t ).dt
Remarque : On connaît la relation mathématique entre : cos2(a) = 1
2
.[1 + cos(2.a)]
n.T
I .[1 + cos( 2.ω.t )].dt = Im2 . t =n.T 1.dt + Im2 . t =n.T cos( 2.ω.t ).dt = Im2 .t + Im2 sin( 2.ω.t ).
n.T
t =n.T 2
∫ 2 ∫t =0 2 ∫t =0
m
t =0 2 2 0 2 2.ω 0
n.T
2 sin( 2.ω.t ).
Or Im Im2 .n.T
2
= 0 d'où I .n.T =
2 2.ω 0 eff
2
L'intensité efficace d'un courant sinusoïdal de valeur maximale Im est :
Ieff = I = Im
2
Par analogie, nous admettrons que :
La tension efficace d'une tension sinusoïdale de valeur maximale Um est :
Ueff = U = Um
2
4) Impédance :
Par définition, l'impédance Z d'un circuit est le rapport, exprimé en ohm (Ω) :
Z = Um = U
Im I
Remarque : L'impédance d'un circuit est indépendante de l’amplitude de la tension appliquée
(U ou Um), mais peut dépendre de la fréquence f (période T = 1/f, pulsation ω).
5) Facteur de puissance :
La puissance instantanée dissipée dans un circuit est :
p(t) = u(t).i(t) = Um.cos(ω.t).Im.cos(ω.t − ϕ)
Remarque : On a la relation mathématique : cos(a).cos(b) = 21 .[cos(a + b) + cos(a − b)]
Um .Im
D'où p(t) = .[cos(ϕ) + cos(2.ω.t − ϕ)] = U.I.[cos(ϕ) + cos(2.ω.t − ϕ)]
2
p(t) est la somme d’un terme constant U.I.cos(ϕ) et d’un terme périodique U.I.cos(2.ω.t − ϕ).
Pour déterminer une valeur moyenne de la puissance dissipée sur un grand intervalle de
temps, on calcule l’intégrale pour sur un grand nombre entier de périodes : ∆t = n.T
W ( ∆t ) W (n.T ) t =n.T t = n.T
Um .Im .[cos( ϕ) + cos( 2.ω.t − ϕ)].dt
P= = = 1 .∫ p( t ).dt = 1 . ∫
∆t n.T n.T t = 0 n.T t = 0 2
t =n.T
P = 1 .∫ Um .Im . cos( ϕ).dt + 1 . t =n.T Um .Im . cos( 2.ω.t − ϕ).dt
n.T t =0 2 n.T ∫t =0 2
n.T n.T
sin( 2.ω.t − ϕ). Um .Im sin( 2.ω.t − ϕ).
n.T
P = 1 . Um .Im . cos( ϕ).t + 1 . Um .Im . , or 2 . = 0
n.T 2 0 n.T 2 2.ω 0
2.ω 0
2) Conducteur ohmique :
Pour un résistor, on a la relation : ur(t) = R.i(t)
Soit Um.cos(ω.t) = R.Im.cos(ω.t − ϕ)
Pour que cette égalité soit vraie quelque soit t, il faut que ϕ = 0
→
ur(t) et i(t) sont en phase : ϕr = 0 Ur axe des
→ cosinus
Dans ce cas, on a en plus : Um = R.Im I
→ → → →
Soit Ur = R. I ou ( I , U ) = 0
L'indépendance est donnée par : Zr = Um = R.Im = R
Im Im
L'impédance est égale à la résistance : Zr = R
Le facteur de puissance : cos(ϕr) = 1
La puissance moyenne : Pr = U.I.cos(ϕr) = R.I2 est dissipée par effet Joule
3) Condensateur :
Pour un condensateur, on a la relation : q(t) = C.uc(t)
dq( t ) du ( t )
On peut dériver les deux membres de cette égalité, soit : = C. c
dt dt
dq( t ) duc ( t )
Or i(t) = d'où i(t) = C.
dt dt
d[Um . cos( ω.t )]
soit Im.cos(ω.t − ϕ) = C. = − Um.C.ω.sin(ω.t)
dt
Remarque : On connaît la relation trigonométrique : − sin(α) = + cos(α + π )
2
→
On en déduit : Im.cos(ω.t − ϕ) = Um.C.ω.cos(ω.t + π ) I axe des
2 cosinus
On associe un vecteur de Fresnel à chacune des ϕc = − π
→ → 2
fonctions sinusoïdales : I et Uc.
Pour que cette égalité soit vraie quelque soit t, il faut
que ϕ = − π
2
→
uc(t) est en quadrature retard sur i(t) : ϕc = − π Uc
2
4) Bobine ou solénoïde :
a) Bobine idéale :
Dans une première approche, nous allons considérer une bobine idéale formée d’un fil
conducteur n’offrant aucune résistance : pour une bobine d’inductance pure L, on a :
di( t )
uL(t) = L.
dt
d[I . cos( ω.t − ϕ)]
Um.cos(ω.t) = L. m
dt
Um.cos(ω.t) = − L.Im.ω.sin(ω.t − ϕ)
Remarque : On connaît la relation trigonométrique : − sin(α) = + cos(α + π )
2
→
D'où Um.cos(ω.t) = L.Im.ω.cos(ω.t − ϕ + π ) UL
2
Pour que cette égalité soit vraie quelque soit t, il
faut que ϕ = + π/2
b) Bobine réelle :
Une bobine réelle possède une inductance L et les fils conducteur ont une résistance r.
Pour une bobine d'inductance L et de résistance r :
di( t )
uL,r(t) = L. + r.i(t)
dt
d[Im . cos( ω.t − ϕ)]
Um.cos(ω.t) = L. + r.Im.cos(ω.t − ϕ)
dt
Um.cos(ω.t) = − L.ω.Im.sin(ω.t − ϕ) + r.Im.cos(ω.t − ϕ)
L’intensité : Im = Um ou I = U
r + L2 .ω2
2 r + L2 .ω2
2
1 r r
Le facteur de puissance : cos(ϕL,r) = 1+ = =
tan (ϕL,r )
2
ZL,r r + L2 .ω2
2
2) Facteur de puissance :
Remarque : On connaît la relation trigonométrique : cos(ϕ) = 1+ 1
tan2 (ϕ)
2) Représentation graphique :
On donne ci-dessous l'allure des courbes d'évolution de Im (ou I) en fonction de ω (ou N)
pour un condensateur de capacité C, une bobine d’inductance L et de résistance r et un
circuit R, L, C série :
Im (A)
Ou résonance d’intensité
I
bobine (L, r) circuit R, L, C série
Condensateur (C)
ω ou N
ω = ω0 ou N = N0
En particulier pour un dipôle R, L, C série, on retrouve graphiquement le pic de résonance de
la courbe Im = f(N).
Nous étudierons expérimentalement cette courbe de résonance de façon plus approfondie.
Ecole Européenne de Francfort Page 147
Oscillations électriques sinucoïdales forcées
V) Etude expérimentale d’un circuit R, L, C série :
1) Expérience :
G.B.F.
On considère un circuit R, L, C série ∩∪
aux bornes duquel on branche un
générateur basse fréquence (G.B.F.)
C L, r R'
délivrant une tension sinusoïdale u(t)
de valeur efficace U et de fréquence N
réglable.
On choisit L = 10 mH avec r = 3 Ω, voie YB uR(t)
R' = 47 Ω donc R = R' + r = 50 Ω et
C = 1,0 µF. u(t)
voie YA masse
Un oscilloscope permet de visualiser les variations au cours du temps :
- de la tension u(t) = Um.cos(2.π.N.t) = U. 2 .cos(2.π.N.t) imposée (signal) par le G.B.F.
- de la tension uR(t) = R.i(t) = R.Im.cos(2.π.N.t − ϕ) = R.I. 2 .cos(2.π.N.t − ϕ) aux bornes du
conducteur ohmique. Au facteur R près elle nous montre les variations de l'intensité
(réponse) du courant i(t) = Im.cos(2.π.N.t − ϕ) = I. 2 .cos(2.π.N.t − ϕ) au cours du temps.
On observe deux sinusoïdes de même période mais décalées dans le temps :
u(t)
voie YA
i(t)
voie YB
u(t)
voie YA
i(t)
voie YB
Pour N ≈ N0 :
- l'amplitude Im de l'intensité du courant
présente un maximum Im0.
- l'intensité du courant est en phase avec la
tension : ϕ = 0
Ce phénomène est appelé résonance
d'intensité, la fréquence propre du circuit est
donc la fréquence de résonance.
b) Courbe de résonance :
Il est possible à l'aide d'un ordinateur d'enregistrer les variations de l'amplitude Im de
l'intensité en fonction de la fréquenceN, ou les variations de URm en fonction de N.
Il faut maintenir constante la valeur de Um.
On obtient une courbe appelée courbe de résonance.
Par définition Z = U/I = Um/Im, pour un circuit R, L, C série, en traçant la courbe I = f(ω), on
retrouve l’allure de la courbe de résonance.
c) Acuité de la résonance :
On remarque qu'à la résonance :
1
* L.C.ω2 = 1 et ω = ω0 = ou T = T0 = 2.π. L.C est égale à la période propre.
L.C
* I ou Im est maximal et vaut : Im0 = Um/R ou I0 = U/R
* l'impédance d'un dipôle R, L, C série prend sa valeur minimale Z = R
On peut tracer deux courbes de résonance d'intensité en maintenant Um ou U constant
mais en faisant varier R d’une courbe à l’autre : on obtient un pic d’autant plus aigu que la
résistance R du circuit est petite : On choisit L = 10 mH avec r = 3 Ω, et C = 1,0 µF.
- dans une première expérience, on prend R1' = 17 Ω donc R1 = R1' + r = 20 Ω.
- dans une deuxième expérience, on prend R2' = 77 Ω donc R2 = R2' + r = 80 Ω.
I (en A)
I01
Courbe représentative de la relation entre
l'intensité efficace I = Im/ 2 et la fréquence
N imposée par le générateur :
I01 ∆N I = f(N)
2
pour R1 = 20 Ω
pour R2 = 80 Ω
I02
I02 ∆N
2
N1 N2
0
0 N1 N0 N2 N (en Hz)
On appelle bande passante à 3 décibels (3 dB), l'intervalle de fréquences ∆N sur lequel
−−
l'intensité efficace I du courant est supérieure à I0/√ 2 , I0 désignant la valeur maximum de
l'intensité efficace.
On définit le niveau d'intensité efficace par GdB = 20.log(I/I0).
−− −−
On voit donc que pour que I soit supérieur à I0/√ 2 il faut, en fait, que : I0/√ 2 < I < I0.
D'après la définition du niveau d'intensité efficace, on a :
I0 < I < I0 ⇒ 1 < I < 1 ⇒ 20.log( 1 ) < 20.log( I ) < 20.log(1)
I0 . 2 I0 I0 2 I0 2 I0
−−
Soit − 20.log(√ 2 ) < GdB < 0
−−
d'où │GdB│ < 20.log(√ 2 ) ≈ 3 dB
Page 150 Christian BOUVIER
Physique - 6 ème année - Ecole Européenne
Désignons par ∆N = N2 − N1 la largeur de la bande passante :
- La largeur de la bande passante augmente avec la résistance du circuit.
- La bande passante est indépendante de la valeur efficace de la tension appliquée au
dipôle R, L, C.
N0 ω
On appelle facteur de qualité d'un circuit R, L, C le quotient : Q = = 0 .
∆N ∆ω
∆N est la largeur de bande (en Hz). Le facteur de qualité rend compte du caractère plus
ou moins aigu de la résonance.
Pour une valeur de R, et pour une tension efficace donnée U, mesurons les tensions
efficaces aux bornes des différents dipôles : UR, UC et UL. On constate que :
Les valeurs efficaces des tensions ne vérifient pas la loi d'additivité des tensions.
A la résonance on a : U = UR0 = R.I et UC0 = UL0.
Au voisinage de la résonance, la tension efficace aux bornes du condensateur ou de la
bobine peut être beaucoup plus grande que celle délivrée par le générateur.
On démontre que le facteur de qualité peut s’écrire :
U 1 U L.ω0 1 2.π.N0 .L
Q = C0 = = L0 = ou Q = =
U R.C.ω0 U R 2.π.N0 .R.C R
2) Conventions et représentations :
a) Représentation de Fresnel de u(t) et i(t) :
Lorsqu'on applique une tension sinusoïdale u(t) = Um.cos(ω.t) aux bornes d'un dipôle en
régime quasi-stationnaire, après l’établissement du régime permanent, le dipôle est
traversé par un courant d'intensité i(t) = Im.cos(ω.t − ϕ).
− ϕ (en rad) étant le déphasage de i(t) par rapport à u(t), on voit que + ϕ est le déphasage
de u(t) par rapport à i(t).
→
u(t) = Um.cos(ω.t) est la mesure algébrique de la projection du vecteur de Fresnel U, de
module Um, qui tourne à la vitesse angulaire constant ω, dans le plan complexe.
De même :
→
i(t) = Im.cos(ω.t − ϕ) est la mesure algébrique de la projection du vecteur de Fresnel I, de
module Im, qui tourne à la vitesse angulaire constant ω, dans le plan complexe.
On a donc :
+ ϕ qui est le déphasage de u(t) par rapport à i(t) est aussi l'angle constant que font entre
→ →
eux les vecteurs de Fresnel I et U :
→ →
+ϕ=(I,U)
b) Dipôles en série :
→
Le vecteur de Fresnel U associé à la tension harmonique Um.cos(ω.t + ϕ) est la somme
→ →
vectorielle des vecteurs U1 associé à la tension harmonique Um1.cos(ω.t + ϕ1) et U2
associé à la tension harmonique Um2.cos(ω.t + ϕ2) :
→ → →
U = U1 + U2 ⇐⇒ Um.cos(ω.t + ϕ) = Um1.cos(ω.t + ϕ1) + Um2.cos(ω.t + ϕ2).
4) Impédance :
Par définition, l'impédance Z d'un circuit est le rapport, exprimé en ohm (Ω) :
Z = Um = U
Im I
5) Facteur de puissance :
→→
P = Um .Im .cos(ϕ) = U.I.cos(ϕ) = I . U
2
P = U.I.cos(ϕ) est la puissance moyenne dissipée dans le circuit (en W),
Pa = U.I est la puissance apparente du circuit (en W),
cos(ϕ) est le facteur de puissance du circuit (coefficient sans dimension).
2) Condensateur :
Pour un condensateur, on a la relation : q(t) = C.uc(t)
du ( t )
d'où i(t) = C. c
dt
d[Um . cos( ω.t )]
soit Im.cos(ω.t − ϕ) = C. = − Um.C.ω.sin(ω.t)
dt
→
Im.cos(ω.t − ϕ) = Um.C.ω.cos(ω.t + π ) I axe des
2 cosinus
ϕc = − π
uc(t) est en quadrature retard sur i(t) : ϕc = − π 2
2
3) Bobine ou solénoïde :
a) Bobine idéale :
di( t )
uL(t) = L.
dt
Um.cos(ω.t) = − L.Im.ω.sin(ω.t − ϕ)
b) Bobine réelle :
di( t )
uL,r(t) = L. + r.i(t)
dt
L'impédance dépend de N :
ZL,r = r 2 + L2 .ω2 = r 2 + 4.π2 .N2 .L2
ϕL,r ϕL = + π
ϕL,r > 0 2
→ →
tan(ϕL,r) = L.ω I Ur
r
Im = Um ou I = U
r + L2 .ω2
2 r + L2 .ω2
2
1 r r
Le facteur de puissance : cos(ϕL,r) = 1+ = =
tan2 (ϕL,r ) ZL,r r + L2 .ω2
2
l’intensité : Im = Um ou I = U
2 2
R 2 + L.ω − 1 R 2 + L.ω − 1
C.ω C.ω
2) Facteur de puissance :
La puissance moyenne est : PR,L,C = U.I.cos(ϕ R,L,C) = ZR,L,C.I2.cos(ϕ R,L,C) = R.I2 :
La bobine et le condensateur échangent sans cesse de l’énergie, mais le circuit R, L, C ne
dissipe de l’énergie que par effet Joule dans les résistances.
2) Représentation graphique :
On donne ci-dessous l'allure des courbes d'évolution de Im (ou I) en fonction de ω (ou N)
pour un condensateur de capacité C, une bobine d’inductance L et de résistance r et un
circuit R, L, C série :
Im (A)
Ou résonance d’intensité
I
bobine (L, r) circuit R, L, C série
Condensateur (C)
ω ou N
ω = ω0 ou N = N0
u(t)
voie YA
i(t)
voie YB
u(t)
voie YA
i(t)
voie YB
Pour N ≈ N0 :
- l'amplitude Im de l'intensité du courant
présente un maximum Im0.
- l'intensité du courant est en phase avec la
tension : ϕ = 0
Ce phénomène est appelé résonance
d'intensité, la fréquence propre du circuit est
donc la fréquence de résonance.
c) Acuité de la résonance :
pour R1 = 20 Ω
pour R2 = 80 Ω
∆N
N1 N2
0 N1 N0 N2 N (en Hz)
On appelle bande passante à 3 décibels (3 dB), l'intervalle de fréquences ∆N sur lequel
−−
l'intensité efficace I du courant est supérieure à I0/√ 2 , I0 désignant la valeur maximum de
l'intensité efficace.
On définit le niveau d'intensité efficace par GdB = 20.log(I/I0).
−−
d'où │GdB│ < 20.log(√ 2 ) ≈ 3 dB
Les valeurs efficaces des tensions ne vérifient pas la loi d'additivité des tensions.
A la résonance on a : U = UR0 = R.I et UC0 = UL0.
Au voisinage de la résonance, la tension efficace aux bornes du condensateur ou de la
bobine peut être beaucoup plus grande que celle délivrée par le générateur.
On démontre que le facteur de qualité peut s’écrire :
U 1 U L.ω0 1 2.π.N0 .L
Q = C0 = = L0 = ou Q = =
U R.C.ω0 U R 2.π.N0 .R.C R
I) Circuit R, L, C série.
Un circuit comprend, montés en série : un
conducteur ohmique de résistance R, une
bobine idéale d'inductance L, un condensateur
de capacité C et un générateur de tension
basse fréquence GBF, délivrant une tension
sinusoïdale u(t) = U. 2 .sin(ω.t) de fréquence N
variable.
a) La fréquence du GBF est fixée à 50 Hz.
i. Exprimer et déterminer l'impédance ZAB, l'intensité efficace I du courant, ainsi que le
déphasage ϕ entre la tension et l'intensité.
A.N. : U = 6 V ; L = 60 mH ; C = 30 µF ; R = 10 Ω.
ii. Montrer que l'on pourrait obtenir la même intensité efficace I pour une autre valeur L' de
l'inductance, tous les autres paramètres étant maintenus constants.
Calculer L', ainsi que le nouveau déphasage ϕ’ entre la tension et l'intensité.
b) La bobine ayant l'inductance initiale L, on fait varier la fréquence du GBF entre 20 et 500 Hz
(U étant maintenu constant).
i. On dispose d'un oscillographe bicourbe. Préciser sur un schéma le branchement
permettant d'observer les fonctions u(t) et i(t). Décrire le phénomène observé sur l'écran,
quand la fréquence varie de 20 à 500 Hz.
ii. Calculer les valeurs de la fréquence N0 et du déphasage ϕ0 quand l'intensité efficace
passe par son maximum I0. Calculer I0.
U N
iii. Le facteur de qualité du circuit s'exprime par Q = L = 0 où ∆N est la largeur de la
U ∆N
bande passante et UL la tension efficace à la résonance aux bornes de la bobine.
Exprimer Q et ∆N en fonction de R, L et N0. Calculer Q et ∆N pour le circuit étudié. Quelle
est l'influence de R sur le phénomène observé ?
a) Dipôles C1 et R2L2.
i. Donner les expressions des impédances Z1 du dipôle C1 et Z2 du dipôle R2L2.
ii. Donner les relations littérales entre l'intensité efficace I et la fréquence N imposée par le
générateur pour le dipôle C1 et pour le dipôle R2L2.
iii. Déduire de ce qui précède et des courbes de réponse les valeurs de R2, L2 et C1.
b) Dipôles R3L3C3.
i. Déduire de la courbe de réponse la valeur de la fréquence de résonance N0 et la valeur de
l'intensité efficace à la résonance I0. Calculer numériquement R3.
ii. Déterminer graphiquement les limites N1 et N2 de la bande passante (N1 et N2 sont les
fréquences pour lesquelles la réponse en intensité du dipôle est égale à I0/ 2). En
déduire la largeur de la bande passante ∆N et le facteur de qualité Q du dipôle.
iii. Quelle est la valeur efficace de la tension aux bornes du condensateur de capacité C3, à
la résonance ? Calculer les valeurs de la capacité C3 et de l'inductance L3.
c) Comparer R3 à R2, L2 à L2 et C3 à C1.
On constate que la courbe de réponse du circuit R3L3C3 présente avec les deux autres
courbes des parties semblables; justifier théoriquement cette observation.
Page 160 Christian BOUVIER