Plantes Utiles - Republique de Guinee
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PREAMBULE
LES PLANTES
Il est aussi opportun, dans un proche avenir, d’envisager de nouvelles voies et moyens de
valorisation du patrimoine naturel des zones d’intervention, cela aussi en vue d’améliorer d’avantage
le rapport population-ressources naturelles qui pourrait passer au travers d’une augmentation de ces
conditions de vie à partir de celles-ci.
C’est ainsi qu’une étude a pu cerner : l’existence, l’utilisation de produits qui demeurent
encore peu connus ou mal exploités.
En effet l’objectif n’était pas de répéter et reprendre ce qui est largement décrit
dans la bibliographie officielle, mais éventuellement l’amender en apportant
quelque chose de nouveau et d’application pratique.
Pour la plus part de cas, les «connaissances » sont toutes au moins détenues par les plus vieux
des villages et les praticiens traditionnels qui les gardes comme secrets à ne pas léguer ou révéler.
Pourtant cela pourrait permettre de valoriser, commercialiser pas mal de produits.
En fin, si ce document a pu être réalisé c’est grâce à la confiance que désormais demeure
entre les villageois et le PRABV et qui nous à permis d’avoir accès à toutes informations parfois
retenues parmi les plus secrètes.
Les données on été récoltées dans les marchés hebdomadaires, les mosquées, en rencontrant
les vieux, les sages et toute sorte de personnes ressources (artisans, transformateurs de produits de
cueillette, praticiens traditionnels, etc.).
Les enquêtes ont portées à l’identification de 186 espèces qui sont couramment utilisées dans
les différents domaines.
Cet ouvrage compte que la description de 40 espèces, celles qui, au moment actuel, nous
semblent être les plus intéressantes et dont leur valorisation plus prometteuse.
1
Kou
Tou
L
Ma
Alimentation humaine
Médecine traditionnelle
Cosmétologie, parfumerie
Santé animale
Teinture et colorantes
Le baobab attire beaucoup les abeilles à cause du nectar des fleurs. Le miel produit est
d’une très bonne qualité.
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Habitat :
L’espèce se rencontre surtout dans les galeries forestières, en en-
droits humides, ainsi que sur les plateaux, en pied isolé disséminé
dans la végétation.
Technologie et Préparation :
Bixa orellana
Habitat :
Cette plante est rare dans les bassins, se retrouve dans les conces-
sions pied par pied comme plante ornementale ; mais ne vie pas
spontanément en brousse.
Technologie et Préparation :
(D’après tous les cordonniers), les graines mûres pilées et trempées dans de
l’eau tiède donnent la couleur rouge pure. Utilisée comme colorant dans la
cordonnerie et comme encre rouge pour l’écriture.
Boletus sudanicus
Se retrouve partout dans les bassins, plus précisément sur les ter-
mitières ou sous bois et sols humiques.
Son cycle est relativement très court ne dépassant pas plus de trois
mois.
Organes Utilisés :
Jadis cette espèce été consommée pendant les périodes de famine pour
apaiser la faim. La plante est découpée en morceaux qu’on fait bouillir comme si
on préparait la viande, pour enfin les manger. On peut aussi mélanger ces
morceaux avec d’autres condiments pour assaisonner les sauces.
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Habitat :
Il se rencontre partout dans les bassins au milieu de la végétation
spontanée, en pieds plus ou moins importants.
Technologie et Préparation :
Ø Le tronc produit un bon bois blanc pour la caisserie et la sculpture.
Ø Les jeunes feuilles tranchées et séchées peuvent servir de gluant dans la
préparation des sauces.
Ø Les feuilles ou les écorces mélangées aux écorces du Manguier (petit),
bouillies, sont utilisées pour laver et désinfecter les seins des femmes d’après
l’accouchement.
Habitat :
La plante est remarquable par son allure. Elle est rencontrée en
peuplement très dense dans les bas-fonds.
Utilisation et Organes Utilisés : Tous les organes de la plante sont utilisés, soit
pour l’artisanat, la pharmacopée, l’alimentation (humaine et animal) et la transfor-
mation.
Ø Les feuilles sont utilisées dans la confection des nattes des corbeilles, des
chapeaux des tamis et des paniers par tissage du limbe. Le limbe est aussi
utilisé en cordage pour des attaches. Le pétiole fendue, tranché et défibré, pour
ensuite obtenir un amas de fibres utilisé comme éponge pour laver.
Ø Les fruits cassés peuvent se consommer crus, ou les faire bouillir pendant
30 minutes, les éplucher pour consommer la pulpe.
Ø La sève élaborée procure un bon vin. La pratique est purement artisanale.
Au sommet de l’arbre, le bourgeon terminal est enlevée jusqu’au niveau du liber,
où s’effectue le passage de la sève descendante (élaborée). Ensuite à l’aide
d’une gourde suspendue sur le tronc et par un système de tuyauterie la reliant à
l’arbre à la sève est récupérée gouttes par gouttes.
Cette pratique à l’inconvénient de tuer l’arbre.
Les graines (tégument dur) sont utilisées pour écraser ou pour moudre les
amandes de karité. Si elles sont fendues en deux peuvent servir comme récipients
(tasses, gobelets).
Le tronc découpé en rondin, débarrassé de toutes parties internes (fibres) peut
servir comme ruches.
Découpé longitudinalement il procure un bon bois d’œuvre.
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Utilisation et Organes Utilisés : L’arbre est très recherchée pour son huile et ses
vertus médicamenteuses. Les feuilles sont sauvegardées parce que l’arbre est res-
pecté.
Ø L’écorce tranchée mise dans les “Touppal” lutte contre la toux et
augmente la lactation chez le bétail.
Ø Son bois mort est un excellent bois de chauffe. Il est aussi un bon bois de service
pour sa résistance aux termites.
Ø La sève est utilisée pour guérir les nouvelles blessures.
L’enveloppe extérieure des fruits croquée peut remplacer la cola.
Par extraction des fruits on produit une bonne huile consommable, elle
peut être utilisée pour massage ou aussi en cosmétique. Elle donne la meilleure
huile au point de vue santé après l’huile de palme. Son beurre est beaucoup
utilisé en Pédiatrie. Il est conseillé pour les entorses, les fractures, les abcès, les
furoncles et contre la bronchite chez les bébés et les enfants.
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Commercialisation :
Après extraction, l’huile est vendue dans les marchés de tous les bassins
visités dans des récipients (Bol) par des femmes à raison de 500-1000- 1500
et même 2 000 FG selon la capacité du récipient.
Utilisation et Organes Utilisés : Généralement ce sont les graines qui sont utilisées
en saponification et en médecine traditionnelle. Les feuilles peuvent servir de première
couche dans la couverture des cases avant de mettre la paille, elles servent aussi à
recouvrir les graines de Néré dans la préparation du “Soumbara” lors de la fermenta-
tion.
Habitat :
La plante se retrouve un peu partout dans tous les bassins visités en
pieds isolés ou disséminés dans la végétation spontanée, remar-
quable par les fleurs jaunes lors de la floraison. Elle n’aime pas les
sols humides ou inondés.
Utilisation et Organes Utilisés : Dans l’ensemble des bassins, tous les organes
de cette espèce son utilisés.
Technologie et Préparation :
Les feuilles sont beaucoup utilisées en paillage (Mulching) dans les tapades.
Les racines pilées mélangées aux racines des Costus afer (Gogo) luttent
contre l’hémorroïde.
Les vieilles racines en décoction sont indiquées contre la colique, c’est aussi un
déparasitant.
Les racines tranchées et mises dans l’abreuvoir de la volaille peuvent lutter contre
la peste-aviaire.
Les jeunes pousses de feuilles pilées et préparées avec du fonio est un vermifuge.
Si elles sont simplement pilées et appliquées sur la tête peuvent soigner la teigne.
Les vieilles racines tranchées, plus neuf (9) citrons tranchés, plus un peu de miel,
le tous dans un (1) litre d’eau est un excellent fortifiant.
Les feuilles sont comestibles, mais ont aussi une réputation médicinale
comme aphrodisiaque.
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Habitat :
Se rencontre dans toutes les brousses des bassins versants en pieds
disséminés. Il vit spontanément avec les autres arbres.
Technologie et Préparation :
Le tronc produit un bon bois d’œuvre (bois blanc) utilisé en menuiserie et par les
bûcherons pour fabriquer des escabeaux et d’autres articles d’arts, statuettes
par exemple.
Le kapok produit par les fruits est aussi utilisé dans la confection des matelas
et oreilles de lit.
Habitat :
Répandu partout dans les bassins sur les cuirasses latéritiques : très
reconnaissable à son joli feuillage vert clair, au milieu de la végé-
tation au début des pluies, et plus tard en Octobre, Novembre et
Décembre ses feuilles rougissant et prenant une couleur de rouille.
Technologie de Préparation :
Les feuilles récoltées, séchées et pilées en poudre peuvent être ensachées et
conservées pour être commercialisées. Ceci est aussi valable pour les fruits, et
tandis que les tiges tranchée est attachée en des petits tas qui seront ensuite
vendus.
Cette commercialisation s’étend jusqu’au Sénégal, en Sierra-Léone et au Liberia.
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Habitat :
La plante est répandue un peu partout dans l’ensemble des bassins
en pied plus ou moins serré ou fréquent. Elle est remarquable par
son fût qui reflète le blanc.
Ecorce :
Ø en trempant les habits blancs dans la solution de l’écorce pilée, pendant 2
à 3 jours, on obtient des habits au teint rouge – marron. La variation de la
couleur dépendra du temps que mettra l’habit enfouis dans la boue (argile).
Ø Encore, l’écorce pilée sert à badigeonner les vannes et les confère la cou-
leur rouge-marron.
Ø En ceinturant le tronc de l’arbre à équidistance (haut et bas), on tape jus-
qu’à séparer l’écorce de l’aubier, on obtient une sorte de carcasse qu’on
fait envelopper dans la paille pour faire des ruches.
Ø La cendre du bois augmente les rendements de la culture de l’oignon.
Ø Les jeunes pousses des feuilles chauffées au feu et appliquées sur les gencives
des bébés facilitent la sortie des dents.
Ø La résine de la plante brûlée dans une case, est un bon anti-moustique, peut
servir de déodorant et peut remplacer le Thyouraï .
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Habitat :
La plante se retrouve partout dans les bassins, en pied
plus ou moins dense, disséminée dans la végétation
spontanée, déteste les sols très humides et inondés.
Ø Le noyau séché et brûlé dans les cases lutte contre les moustiques, il
est aussi un bon désodorisant (parfumerie).
Ø La cendre du noyau est utilisée comme soude dans la teinture.
Ø La résine brûlée lutte aussi contre les moustiques et sert de déodorant.
Ø L’amande grillée et pilée en pâte peut remplacer la pâte d’arachide dans la
préparation des sauces jadis consommées. La poudre de la pulpe peut servir dans la
préparation du couscous.
Ces produits étaient jadis consommés.
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Ø L’écorce en décoction est utilisée contre les infections diverses ainsi que le
décocté de l’écorce mis dans l’abreuvoir de la volaille peut lutter contre la
peste aviaire.
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Habitat : Cet arbre est fréquent sur les lieux humides, les galeries
forestières et partout dans les bassins.
Technologie et Préparation :
(d’après les Cordonniers rencontrés dans tous les bassins), pour tanner, on
plonge la peau préalablement débarrassée des poils dans un récipient contenant
de l’eau propre (c’est à dire l’eau qui ne provienne pas de l’habitat du Sygygium)
pendant 3 à 4 jours, tout en la malaxant constamment dans la solution ; ensuite on la
récupère et on la fait sécher au soleil.
Les feuilles pilées, appliquées traitent les tumeurs chez le bétail, tandis que la
poudre de l’écorce en décoction introduite goutte par goutte dans les oreilles peut
atténuer les douleurs.
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Habitat :
La plante se retrouve dans tous les bassins disséminée dans la vé-
gétation spontanée, mais pas dans les galeries et les sols humides
ou inondés, ni sur les Bowés.
Technologie et Préparation :
Les fleurs froissonnées, appliquées sur le corps ou les habits est un bon
déodorant.
L’écorce est un narcotique pour la pêche.
Les graines mûres servent de poivre et même peuvent faciliter l’accouchement
en consomment la poudre .
La poudre de la racine est aussi appliquée sur les plaies pour les guérir, est
aussi consommées contre l’ulcère, chancres syphilitiques et ulcérations lépreuses.
Le jus d’écorce est employé dans `le traitement des affections oculaires notam-
ment la conjonctivite purulente.
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Habitat :
L’arbre se rencontre partout dans les bassins en pieds isolés dissé
minés dans la végétation. On la retrouve aussi dans les habitations.
Mais n’aime pas les plateaux cuirassés.
Préparation :
(En Haute Gambie) les fruits récoltés lavés proprement, bouillis et pilés,
associés à la pâte d’arachide, préparés (cuisson) remplacent la sauce au temps
jadis.
Les fruits seuls lavés, bouillis et pilés, étaient jadis consommés avec du sel ou du
lait pour apaiser la faim.
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Technologie et Préparation :
(Se référer à la Fiche Terminalia)
L’écorce de la plante brûlée et par fumigation, parfume les habits et les cases.
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Gardenia triacantha
Habitat :
La plante se rencontre dans tous les bassins disséminée dans la
végétation spontanément, en formant des petits buissons.
Elle est moins exigeant en sol, mais n’aime pas les galeries.
Mode de Préparation :
sept (7) fruits de Gardenia plus sept (7) fruits de Cassia sieberiana secs en
infusion sont donnés à la victime d’une morsure de chien enragé pour lui faire
vomir le venin.
Les racines en infusion mélangées à du miel sont données contre la jaunisse
(ictère).
Les fleurs très odorantes, froissées et appliquées sur les habits et sur le
corps est un bon déodorant.
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Habitat :
Cet arbre se rencontre dans tous les bassins plus ou moins dense
parmi les autres espèces. Il vit spontanément dans la nature.
Technologie et Préparation:
Ø l’écorce en infusion peut lutter contre la jaunisse (ictère).
Ø Le latex est un bon coagulant pour les blessures.
Ø En décoction, les feuilles, sont efficaces contre les paludisme.
Les feuilles sont utilisées aussi dans les “Touppal”, pour augmenter la
lactation chez le bétail.
Ø On récolte les fruits au mois de Décembre après maturité, on les grilles un peu,
on pile les graines, on les tritures avec de l’eau, à défaut du tamis pour filtrer, on
peut utiliser une couche de feuilles de Parkia , Uvaria chamae et autres espè-
ces pour obtenir le jus par suintement pendant toute une nuit, le matin, on récu-
père le jus de couleur rouge foncé, très sucré dénommé en Poular “Winto”.
Le jus est vendu dans les grands centres du Fouta Djallon, tel que Labé.
Il est aussi recherché par son effet thérapeutique contre les douleurs lombaire,
les hémorroïdes et contre la colique.
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Habitat :
Cette plante se rencontre surtout aux environs des villages et des
lieux habités ou anciennement habités.
Dans les bassins, elle est rencontrée le plus souvent dans la végé
tation en liane s’entrelaçant sur les autres arbres.
Elle ne vie pas en peuplement serré, mais plutôt en pied isolé oc
cupant une bonne partie aérienne de son habitat par les ramifica
tions des lianes.
Les jeunes pousses des feuilles récoltées pilées sont transformées en boules
et séchées au soleil ; utilisées pour la teinture.
Technologie et Préparation :
Pour la teinture naturelle, on fait fermenter les boules dans un fût . Pendant des
jours, on ajoute les racines de (Wanda) et de la soude obtenue à partir du bois
du Parkia ; ensuite on trempe les habits blancs pour une période de 1 à 2 jours,
afin d’obtenir la couleur noire nature.
25
Habitat :
Cette plante se retrouve dans tous les Bassins Versants surtout dans
les concessions, utilisée comme haie vive, mais se rencontre rare-
ment en vie spontanée à l’intérieur de la végétation. Elle est moins
exigeante au point de vue sol.
Technologie et Préparation :
Pour la saponification, les graines récoltées sont écrasées pour récupérer l’amande
qu’on prépare avec la cendre du bois du Parkia ou du tronc du Bananier ou du Carica
papaya pour remplacer la soude. Faire bouillir pendant 5 jours. On obtient une pâte
qu’on fait refroidir, ensuite transformée en boules avant d’être commercialisées. Ce
savon est très recherché pour lutter contre les gales ou en toilette funèbre.
Quant une viande est douteuse par exemple de charbon, si elle est préparée avec une
tranche de l’écorce du Jatropha, elle peut neutraliser la toxicité pour être consomma-
ble.
L’infusion des feuilles sèches est une bonne tisane qui est utilisée contre la grippe.
La sève brute est un bon coagulant pour les blessures, et aussi utilisée pour soigner
les infections buccales chez les enfants.
Les écorces en infusions administrées tièdes peuvent lutter contre la chaude de pisse.
L’écorce est considérée un anti toxique et, associée à l’écorce du Parinari en décoc-
tion et ajoutant du sel est recommandé contre la toux aiguë.
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Technologie et Préparation :
Les feuilles utilisées dans les “Touppal” augmentent la lactation chez le bétail.
L’huile extraite des fruits (technologie comme chez le Carapa) est utilisée pour
les tumeurs ou les maux de tête très aigu. Cette même huile additionnée dans la pré-
paration du savon de Jatropha lutte contre les teignes persistantes, les gales et
les maladies dermiques.
Le bois des bourgeons terminaux sont utilisés comme cure-dents, très utilisé
pour l’hygiène dentaire.
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Luffa aegyptiaca
Habitat :
Sont les fruits qui sont utilisés pour obtenir une éponge naturelle qui est
couramment utilisée pour laver les calebasses, marmites et certaines parties du
corps aussi.
Technologie et Transformation :
Les fruits (ont une forme d’aubergine) sont laissés séché à l’aire.
Successivement ont enlève le tégument extérieur et les grains.
La partie intérieure, fibreuse est manipulée et lavée.
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Description Botanique :
Famille : Très grand arbre, pouvant atteindre 40 m de haut et 0,90 m de diamètre.
Rubiaceae Fût droit et cylindrique, sans empattement ni contreforts à la base.
Cime sphérique à feuillage épais formé de larges feuilles.
Ø Ecorce gris – clair, dont le rhytidôme forme des écailles rectangu-
laires, assez régulières. Tranche fibreuse et teinte jaune.
Nom Vernaculaire : Ø Feuilles simples, entières, opposées, grandes (13 à 20 cm de long
Poular :Doundouké Thya- et 6 à 10 cm de large), elliptiques ou parfois oblongues elliptiques,
glabres. Sommet du limbe arrondi et largement acuminé, base cu-
gol
néiforme. Limbe d’un vert brillant. Nervures latérales, 5 - 8 paires
Malinké :Badi environ réunies par des nervilles parallèles. Pétiole assez court, de
2 cm de long environ. Stipules importantes, de 2,5 cm de long et
1,4 cm de large, foliacées, caduques.
Synonyme: Ø Inflorescences en boules terminales solitaires, courtement pédon-
culées, atteignant 3 cm de diamètre. Dents du calice en têtes de
Sarcocephalus diderrichii
clous tomenteuses. Corolle de 6 mm de long, jaune, à 4-5 lobes
(Wild.Th.); S. trillesii velus intérieurement. Style stigmate blancs. Ovaire à 2 lobes mul-
(Pierr.A.Ch) tiovulées.
Ø Le fruit est une boule charnue de 3 cm de diamètre, creusée
d’alvéoles polygonales, jaune orangé à maturité. Très nombreuses
graines, minuscules.
Habitat :
C’est une plante qui pousse sur les sols humides et galeries forestières,
en pied disséminé dans la végétation ; elle vie spontanément et se ren
contre partout dans les bassins.
Utilisation et Organes Utilisés : C’est généralement l’écorce, la racine, les feuilles et les
fruits qui sont utilisés pour la nourriture, la thérapie traditionnelle et les colorants.
Les fleurs donnent une odeur aromatisée.
Technologie et Préparation :
Les fleurs froissonnées avec un peu d’eau, sont appliquées sur le corps et ou sur les
habits pour se parfumer.
Les racines ou les écorces contiennent une substance colorante. Pilées et en décoc-
tion produisent un liquide jaune-vif utilisé pour teinter les peaux ou les habits.
Les fruits sont comestibles et très savoureux.
Le tronc produit un bon bois d’œuvre (orangé) utilisé pour la fabrication des traverses et
parquets, même en menuiserie extérieure.
Il existe une autre espèce semblable, vivant sur les sols plus ou moins secs et même ro
cheux, appelée Nauclea esculentus rencontrée dans tous les bassins. Très réputée en
thérapie traditionnelle.
Ø Les racines, en infusion, servent à calmer les maux de ventre ;
Ø L’écorce, amère, a des propriétés fébrifuges ;
Ø Les feuilles introduites dans les trous de serpents et des crocodiles sont toxiques pour
ces animaux ;
Ø Le décocté des feuilles et des racines, régularise les fonctions intestinales, et est
prescrit comme diurétique, vermifuge ;
Ø Les feuilles et racines sont recommandées pour les aménorrhées ;
Ø L’écorce de tige, en usage externe est employée comme hémostatique.
29
Habitat :
l’arbre se rencontre partout dans les bassins. Il pousse en peuple-
ment plus ou moins dense dans les montagnes et collines, mais
rarement en plateaux cuirassées.
Utilisation et Organes Utilisés : En général tous ses organes sont utilisés soit en alimenta-
tion, en thérapie et/ou en transformation.
Obtention et Préparation :
on récolte les gousses au mois de Mars, Avril et Mai. On les fait sécher au soleil, après on
les dégrainent. A ce niveau, il y a deux possibilités d’obtention des graines propres de Néré :
soit on les fait piler pour débarrasser la graine et obtenir de la poudre de, qui est utilisée pour le
couscous ou mélanger à la farine de Maïs pour faire des galettes. Soit encore malaxer les
graines dans un récipient pour récupérer les graines propres. Le reste constitue un bon jus ,
mélangé à du miel et du citron est indiqué pour traiter le paludisme et la jaunisse (ictère). Les
graines séchées appelées graines de Néré sont utilisées dans l’alimentation du bétail et petits
ruminants pour l’engraissement.
Les graines grillées et pilées, préparées avec un poulet soignent les hémorroïdes et les infec-
tions.
Les graines de Néré sont bouillies pendant toute une nuit, le matin on les fait pilées et les laver
proprement, après on les remet au feu jusqu’à ébullition, on les récupères pour les envelopper
dans un tissu propre et on les soumet à la fermentation pendant 2 jours et même plus. Ensuite
les graines fermentées sont mises au soleil pour 4 heures, elles sont reprises pour être enfin
transformées en boulettes, appelées “Soumbara” produit, près à être consommé ou commer-
cialisé dans les marchés.
L’écorce en poudre est utilisée par gargarisme pour calmer les maux de dents, au même titre
que les feuilles. Le bois est utilisé d’abord comme un bon bois de chauffe, ensuite la cendre
procure de la soude pour la saponification.
L’enveloppe de la gousse qui contient les graines, brûlée produit une cendre utilisée, pour la
teinture. Cette même enveloppe suspendue sur les arbres pendant la période des pluies peut
lutter contre les cochenilles farineuses des agrumes.
Les pêcheurs l’utilisent pour empoisonner les poissons. La nervure principale de la gousse
procure des cordes utilisées pour coudre les calebasses cassées.
31
Habitat :
Il est répandu dans tous les bassins en pieds plus ou moins fré-
quents. Disséminés dans la végétation, surtout dans les lieux non
humides.
Technologie et Préparation :
(D’après les mêmes personnes), le liber lubrifié avec le beurre de vache, appli-
qué sur la partie anale soigne l’hémorroïde externe.
Les jeunes pousses des feuilles pilées, en décoction, administrées sont con-
seillées contre les maux de ventre.
Tandis que les écorces en décoction sont recommandées contre la toux sèche.
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Habitat :
Il se rencontre un peu partout dans les bassins et se plaît surtout sur
les sols humides, mais vit en pied isolé et non en peuplement
serré.
les feuilles pilées en décoction produisent une solution verte, qu’on utilise pour
teinter les habits blancs au vert nature.
Description Botanique :
Famille : C’est un arbre qui a l’allure d’un palmier, mais sans stipe (tronc).
Palmae (Arecaceae)
Ø Les feuilles sont palmées digitinervées. Les folioles seules
épineuses sur les bords et parfois aussi au milieu, sur la ner-
Nom Commercial : vure médiane, épines acérées, appliquées, folioles longues de
Raphia 50 à 75 cm, ou d’avantage, feuilles longues de 4-8 m, ou
d’avantage, base du rachis large de 10 à 15 cm, moins long
Nom Vernaculaire : avant les premières paires de folioles.
Ø Fleurs et fruits en gros régimes pouvant atteindre 1 m de long
Poular : Lébé et 30-60 cm de large, formés de racèmes denses les uns sur les
Malinké : Ban autres, fruits ovoïdes longs de 4-7 cm larges de 2-4 cm, formés
d’écailles imbriquées couleur d’acajou vernis, amande oblon-
gue à l’intérieur.
Habitat :
Technologie et Transformation :
les fruits récoltés à mi-maturité, sont cuits, avant être consommés pour apaiser
la faim.
A partir du sommet du tronc, on peut extraire la sève élaborée qui est un bon vin.
Les nervures principales des feuilles rassemblées procurent des bons balais, pour
le nettoyage.
Les limbes débarrassés de la nervure principale sont des bons cordages, pour
Les attaches.
Habitat :
Il est rencontré partout dans les bassins, pas en peuplement serré,
mais en pied isolé disséminé. Il ne vit pas dans les galeries et sur
les plateaux cuirassés.
Technologie et Préparation :
les écorces récoltées séchées et pilées sont mises dans les “Touppal” pour
donner un embonpoint au bétail.
La poudre provenant des racines pilées est utilisée pour lutte contre la diarrhée
des veaux.
On récolte les racines en saison sèche, on les fait sécher au soleil, on pilent et
on les passent au tamis, cette poudre mélangée à la préparation de la bouillie
sont consommées modérément comme un hypotensive.
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Habitat :
La plante se rencontre spontanément parmi beaucoup d’autres
espèces dans tous les bassins. Ce sont des lianes qui s’entrelacent
sur les branches et troncs des arbres voisins pour occuper des gran-
des surfaces et former des buissons. Elle n’aime pas l’ombre ou le
sous bois, mais n’exige pas non plus le qualité des sols et pousse
même sur les bowés.
Technologie et Préparation :
les feuilles associées aux racines du Cochlospermum planchonii (Rémé) en
infusion sont données pour soigner la jaunisse (Ictère).
Les feuilles sont beaucoup appétées par les caprins en élevage.
Les lianes sont utilisées dans la réfection des cases et exsudent de latex (blanc)
qui est une excellente colle, coagulé donne un bon caoutchouc.
Les fruits sont consommés et très appréciés par les femmes en grossesses.
Ils peuvent se conserver longtemps en les récoltant et les faire sécher au soleil,
pour les consommer à temps voulu.
Le jus de fruit de cette espèce est obtenu en malaxant la pulpe acidulée ;
en la consommant on peut traiter les rétentions urinaires.
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Habitat :
L’espèce est cultivée dans les tapades à cause de ces fibres et peut
servir de plante ornementale.
Son habitat spontané est les sols rocheux en altitude, on la remar-
que surtout dans les concessions, comme plante ornementale ou
plante conservée.
Ce sont les feuilles seulement qui sont utilisées pour extraire les fibres et les
colorer au noir pour les tresses. Ces fibres peuvent remplacer les mèches
utilisées actuellement par les femmes.
Technologie et Préparation :
Les feuilles tapées ou grattées à l’aide d’un couteau pour obtenir des fines
fibres blanches, sont bouillies avec les feuilles de Alchornea, après enfouies dans
la boue aux bords des cours d’eau durant 24 ou 48 heures on obtient des fines
fibres noires foncés qui peuvent servir des mèches pour les tresses tradition-
nelles (Djoubadhé).
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Habitat :
Elle est rencontrée partout dans les bassins en pied isolé, mais très
fréquente dans la végétation spontanée.
Elle ne se plaît pas sur les galeries forestières et rarement sur les
sols cuirassés.
Technologie et Préparation :
Les racines bouillies, après barbotage on récupère la mousse qu’on fait boire à
la victime de morsure du serpent, pour occasionner des vomissements et des
diarrhées de tout le venin.
La poudre des racines ou de l’écorce appliquée au alentours des habitations est
un répulsif pour les serpents.
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Habitat :
Ce petit arbre habite de préférence les lieux humides
du bord des marécages, ou dans les rivières et cours d’eau.
C’est la présence de la plante dans un cours d’eau qui affecte la qualité du tanna
ge des peaux. Néanmoins, son habitat est indiqué pour enfouir les habits ou les
fibres pour les noircir ou les virer à autres couleurs. Les racines associées à
d’autres plantes permettent d’obtenir une couleur noire foncée.
Technologie et Préparation :
(D’après les Cordonniers) déconseillent dans la tannerie des peaux l’utilisation de
l’eau provenant de l’habitat de cette espèce, car elle est le plus souvent souillée
et affecte la qualité des peaux au moment de la coloration.
L’écorce associée à celle du Manguier (petite mangue) et les résidus de fer chez
Les forgerons donnent une couleur noire foncée.
40
Technologie et Préparation :
Les fruits malaxés dans de l’eau additionnée du sucre donnent un bon jus qui
apaise la soif.
Le jus simple est pris pour lutter contre la constipation et , chez les enfants,
atteint de varicelle par lavage du corps, on peut guérir la maladie.
Les fruits sont très riches en vitamines C. Il sont utilisés dans l’acidification des ali-
ments et commercialisés dans les marchés locaux.
41
Habitat :
Il se retrouve presque dans tous les bassins en pied isolé disséminé
dans la végétation spontanée.
Mais cette espèce aime les sols humides, vallées et près des gale
ries ou aux abords des cours d’eau.
Technologie de Préparation :
Pour soigner les infections : on récolte les racines du Terminalia associées aux
racines du Cochlospermum planchonii (Rémé), plus les racines de Yalan
Poré, de Goundèn Goulèn, Kamboura en (Poular), plus les racines de Cassia
siberiana et du Gardenia qu’on fait bouillir en infusion, après on récupère l’eau
que l’on fait préparer avec du fonio pour manger.
Habitat :
Cette plante se cultive, en prévalence, dans les tapades.
Technologie et Préparation :
Médecine Teinture
Parties utilisées Alimentation
tradition- Extraction, Cosmétolo-
Santé animale et Artisa-
humaine Fabrication. gie, Parfu-
nelle Colorants nat,
Transforma- merie
Divers
tion
Genre et espèce
Adansonia digitata
Alchornea cordifolia
Bixa orellana
Boletus sudanicus
Gardenia triacantha
Luffa aegyptiaca
Pseudospondias microcarpa
Raphia sudanica
Rauwolfia vomitora
Ricinus communis
Saba senegalensis
Sanseviera senegambica
Securidaca longepedonculata
Syzygium guineense
Tamarindus indica
Terminalia macroptera
Thalia geniculata