Linazizya Espa Ing 08
Linazizya Espa Ing 08
Linazizya Espa Ing 08
---------------------------
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
---------------------------
DEPARTEMENT GENIE CHIMIQUE
Promotion : 2007
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
---------------------------
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
---------------------------
DEPARTEMENT GENIE CHIMIQUE
Membre de Jury
Promotion : 2007
Remerciement
Ce présent mémoire n’aurait pas eu lieu sans la grâce de Dieu et Son Amour
Eternel, ainsi que la contribution des personnes suivantes à qui je tiens à adresser
tous mes respects et mes vifs remerciements :
− Monsieur RAMANANTSIZEHENA Pascal, Directeur de l’Ecole Supérieure
Polytechnique;
− Monsieur ANDRIANARY Philippe, Professeur Chef de Département Génie
Chimique et membre de Jury de cette soutenance;
− Monsieur RANDRIANOELINA Benjamin, Professeur titulaire, qui a fait l’honneur
de présider cette soutenance ;
− Messieurs :
• RAKOTOMAMONJY Pierre, Maître de Conférences Chef de Département
Cycle Préparatoire ;
• RANDRIANA Nambinina Richard Fortuné, Maître de Conférences ;
qui ont voulu consacrer leur temps pour juger ce travail.
− Monsieur RANAIVONIARIVO Velomanantsoa Gabriely, Professeur
Responsable de la formation en Troisième Cycle en Sciences des Matériaux,
mon rapporteur, pour son inestimable conseil et son aide durant l’élaboration de
ce mémoire ;
Remerciements également à :
− tous les enseignants qui nous ont formé pendant les cinq ans d’études à l’Ecole
Supérieure Polytechnique.
− mes parents pour leur soutien morale, matériel, financier et leurs précieux
conseils qui m’ont aidé durant tous mes années d’études;
− mes amis pour leur aide et collaboration pendant les cinq ans passés dans cette
Ecole ;
− ma famille pour leur soutien.
SOMMAIRE
BLRA: Brique stabilisée avec de la Liqueur de cuisson et son Résidu avec l’additif
Argile
Pour mener cette étude, nous passons d’abord par une étude
bibliographique qui nous permet d’avoir les informations nécessaires concernant
les latérites, la stabilisation et les stabilisants ainsi que les additifs.
1
Chapitre I: LES LATERITES
2
I.2.Formation des latérites [6], [8], [10], [12], [13]
La formation des latérites ou latérisation est spécifique aux régions
tropicales chaudes et humides. Il s’agit d’une altération de la roche mère dont la
caractéristique essentielle réside dans la mise en solution puis départ de la silice
par le phénomène de lessivage accompagné d’un enrichissement en fer et en
alumine sous forme d’oxyde Fe2O3 et Al2O3 .
I.2.1.Le climat
I.2.2.L’eau
3
I.2.3.La topographie
ou Limonite 2 Fe2O3 , 3H 2O .
I.2.4.La végétation
I.2.5.Roches mères
4
I.3.Classification des latérites [6], [8], [16], [18]
Les latérites ou les sols latéritiques sont abondants à Madagascar et
recouvrent la plus grande partie du socle cristallin. Certains chercheurs les ont
classé en plusieurs types tels que :
• sols ferralitiques : ils contiennent de la Gibbsite et de l’Halloysite sur les
roches volcaniques avec abondance de matière organique.
• sols ferrisols : ce sont des argiles de type kaolinite qui prédominent, avec
quelque fois de la Gibbsite;
• sols tropicaux : ils renferment essentiellement de la Montmorillonite, dans
laquelle la terre dépasse en général 50%.
• sols tropicaux ferrugineux : ce sont les sols riche en Kaolinite et ne
contenant ni Gibbsite, ni Halloysite, ni Allophate et dans lesquels les matières
organiques sont très rares.
Des très nombreux auteurs, pendant de très longues années, ont utilisé le
S
rapport et Ki pour caractériser les latérites.
R
SiO2
K i = 60
Al2O3
102
SiO2
S 60
=
R Al2O3 + Fe2O3
102 160
S
< 1.33 : Latérites vraies
R
S
1.33 < < 2 : Sols latéritiques
R
S
> 2 : Sols tropicaux non latéritiques
R
D’après LACROIX (1923), les latérites sont classées selon leur teneur en
minéraux latéritiques.
5
Tableau n°2 : Classification de latérite selon LACR OIX
Classes Teneur en minéraux latéritiques (%)
Latérites vraies 100 à 90
Latérites argileuses 90 à 50
Kaolinites et argiles latéritiques 50 à 10
Kaolinites et argiles <10
I.4.1.La granulométrie
Elle définit la répartition des minéraux dans un sol donné. Elle représente la
teneur centésimale en cailloux, graviers, sable, limons, argiles et colloïdes.
Elle se mesure par analyse granulométrique pour les fractions des grains
grossiers et par sédimentation pour les fractions argileuses.
I.4.2.La compressibilité
I.4.3.La plasticité
6
I.4.4.La cohésion
I.4.5.L’induration
7
I.5.Les constituants des latérites [9], [5], [21]
I.5.1.Le fer
Le fer se présente sous deux formes ; soit sous forme d’oxyde comme
Limonite ( Fe2O3 ) , Magnétite ( Fe3O4 ) , Hématite ; soit sous forme d’hydroxyde
I.5.2.L’aluminium
L’aluminium se présente sous trois formes ; soit sous forme d’oxyde comme
le Corindon (Al2O3) ; soit sous forme d’hydroxyde comme le Diaspore
( Al2O3 , H 2O ) , Gibbsite ou Hydrargillite ( Al2O3 ,3H 2O ) , Boehmite ( AlO2 H ) ; soit
I.5.3.Le titane
I.5.4.La silice
I.5.6.Le manganèse
8
I.6.Utilisation des latérites [10], [11], [21]
I.6.1.1.Les latorex
C’est un parpaing de terre dont la production industrielle est obtenue en
additionnant de la chaux comprimée avec la latérite, l’ensemble est traité sous
autoclave vers 100°C. Le produit obtenu est appelé « latorex »
I.6.1.2.Ciment pouzzolanique
C’est un liant pouzzolanique de synthèse élaboré à partir des latérites
calcinées en moyenne température.
L’activation thermique de certains composants minéraux des latérites dans
des plages de température allant de 300°C à 900°C, produit une déshydroxylation
qui conduit à des phases cristallographiquement désorganisées, beaucoup plus
réactive que les phases plus ou moins cristallisées originelles. Les latérites
calcinées et mélangées à la chaux ou ciment en présence d’eau permettent
d’obtenir des liants pouzzolaniques de bonne qualité.
Les murs traditionnels sont très fréquents, voire typiques des Hautes Terres
Malagasy. Les latérites demeurent le matériau de base de ces murs dont voici le
mode opératoire de fabrication :
Les paysans utilisent la latérite de leur localité, ils arrosent le tas de latérite
remuée avec l’eau, ils piétinent le tas arrosé en utilisant des boeufs tout en
ajoutant de l’eau jusqu’à ce que le matériau devienne une pâte très visqueuse
rendant difficile le déplacement des bœufs. Avec cette boue très visqueuse, les
paysans confectionnent des murs par étage. Un étage est constitué d’une couche
de 75 cm.
La différence de retrait d’eau entre l’ancienne couche plus ou moins sèche
et la nouvelle couche est l’origine des fissures horizontales. Pourtant, même sans
toiture ou chapeau efface aux intempéries (pluie, cyclone), ces murs restent et
peuvent durer des siècles.
9
Enduit traditionnel
10
Tableau n°3 : Utilisation des latérites pour la con struction
Construction urbaine Construction rurale
permanente, où les d’envergure modeste.
précipitations dépassent Pluviométrie modeste
76 cm/an
Granulométrie Pas moins de 33% de Pas moins de 40% de
sable sable
Argile maximum 20% Argile maximum 30%
Argile minimum 5% Argile minimum 5%
Plasticité 2.5% < I p < 22% 2.5% < I p < 30%
I.6.3.Utilisation en métallurgie
Plusieurs métaux rares et nobles peuvent être extraits des latérites tels :
l’aluminium, le chrome, le magnésium, le mercure, le titane.
La latérite peut aussi être utilisée dans la fabrication des moules de
fonderie, comme filler additif dans la fabrication des métaux, résines, plastiques.
I.6.4.Utilisation en céramique
11
I.6.5.Utilisation dans le domaine routier
L’abondance des latérites dans les régions tropicales rend nécessaire leur
utilisation dans la construction des routes. Elles sont aussi bien utilisées en
couche de base qu’en couche de fondation.
• Couche de base : stabilisation mécanique (compactage)
• Couche de fondation : stabilisation mécanique et stabilisation physico-
chimique à froid (traitement au ciment, à la chaux ou d’autres stabilisants).
12
Chapitre II: LA STABILISATION
II.2.Objectifs
Les principaux objectifs de la stabilisation consistent à :
• obtenir des meilleures caractéristiques mécaniques en augmentant la
résistance à la compression sèche et humide, la résistance à la traction et au
cisaillement ;
• réduire la porosité et les variations de volume qui entraînent le gonflement
et le retrait de l’eau ;
• améliorer la résistance à l’érosion du vent et de la pluie, en d’autres termes
réduire l’abrasion de surface et imperméabiliser cette surface ;
• obtenir une meilleure cohésion ;
II.3.Paramètre de stabilisation
La stabilisation est un problème complexe, car de très nombreux
paramètres interviennent. Il faut en effet connaître :
• les propriétés des terres à stabiliser ;
• les améliorations envisagées ;
• l’économie du projet réalisé : coût et délais de réalisation ;
13
• la maintenance du projet réalisé : coût d’entretien ;
• les techniques de mise en œuvre de la terre choisie pour le projet et les
systèmes constructifs.
La stabilisation ne peut intervenir que sur deux caractéristiques de la terre :
sa structure et sa texture.
On a trois possibilités d’intervention sur la structure et la texture de la terre :
• réduire les volumes des vides entre les particules, c'est-à-dire agir sur la
porosité ;
• colmater les vides qui ne peuvent être supprimés, c'est-à-dire agir sur la
perméabilité ;
• améliorer les liens entre les particules, c'est-à-dire, agir sur la résistance
mécanique ;
II.4.Types de stabilisation
Il y a trois façons possibles de stabiliser la terre. Ces trois procédés
peuvent être appliqués seuls ou en général couplés.
II.4.1.Stabilisation mécanique
II.4.2.Stabilisation physique
II.4.3.Stabilisation Chimique
14
II.5.Les stabilisants [2], [11], [12]
Les stabilisants sont des matériaux qui sont souvent des liants permettant
l’amélioration des performances physico-mécaniques des sols. Toutefois, le
principe de stabilisation peut varier selon le type de stabilisants utilisés.
En général, ces stabilisants sont ceux qu’on utilise avec la stabilisation
chimique, et on peut grouper en deux catégories :
• les stabilisants organiques ;
• les stabilisants minéraux ;
II.5.2.1.Stabilisation au ciment
L’addition de ciment, même avant compactage, améliore les
caractéristiques du matériau en particulier la réduction de sa sensibilité à l’eau.
15
De plus, l’addition ou l’ajout de ciment dans le matériau, en particulier dans
le sol modifie sa granularité. Pour cela, la sensibilité à l’eau varie avec la teneur en
ciment appliquée.
Avant compactage, le mélange sol-ciment garde toujours les mêmes
propriétés que le sol de même nature, mais après compactage, le ciment rend
irréversible le gain de résistance de compactage.
II.5.2.2.Stabilisation à la chaux
La stabilisation à la chaux consiste en une incorporation de chaux vive ou
éteinte au sol ou au matériau à traiter. L’action de la chaux concerne les particules
argileuses contenues dans le sol.
A court terme, l’apport de chaux produit une modification des liaisons entre
les particules : l’argile prend une structure floculée, cependant que les ions de
calcium introduits par le chaux constituent des ponts entre les particules.
A long terme, par réaction argile chaux, il se forme des nouveaux éléments
cristallins, qui viennent cimenter les grains de sol. Ce phénomène n’est sensible
qu’après une quinzaine de jours (dans les meilleurs des cas), ce qui implique la
nécessité du temps de cure pendant lequel on laisse la résistance à la
compression augmenter. Ce temps de cure peut s’étendre jusqu’à plusieurs
semaines et le phénomène évolue au mieux dans une ambiante chaude et
humide.
Pour cela, la résistance à la compression augmente avec le temps et le sol
devient moins plastique et acquiert une meilleure tenue à l’eau.
16
température de 50°C à 250°C contrairement aux céram iques qui se fait à des
températures voisines de 800°C à 1000°C.
On observe de nouvelles propriétés dans le sol ainsi obtenu : résistance à
la compression élevée, amélioration de la résistance à l’eau.
II.6.1.Densifier
II.6.2.Armer
II.6.3.Enchaîner
17
II.6.4.Lier
Dans ce cas, la matrice inerte introduite dans la terre inclut les argiles. On
connaît deux mécanismes qui donnent le même résultat :
• une matrice inerte est formée par les argiles : on utilise les charges
négatives et positives des plaquettes argileuses ou leur composition chimique
pour les lier entre elles par l’intermédiaire d’un stabilisant qui joue le rôle de liant
ou rôle de catalyseur de cette liaison.
• une matrice inerte est formée par les argiles : un stabilisant réagit avec
l’argile et forme un nouveau matériau insoluble et inerte par précipitation, une
sorte de ciment, c’est une réaction pouzzonalique obtenue avec la chaux, une
réaction lente essentiellement dépendante de la quantité et de la qualité d’argile.
II.6.5.Imperméabiliser
II.6.6.Hydrofuger
18
Fissures :
• pas plus de 3 fissures par brique
• pas de fissure plus de 3mm de large et de 7.5cm de long
Compression : 15 kg/cm2
Résistance à la compression :
• 17.6 kg/cm2 : BON
• 17.6 kg/cm2 à 14 kg/cm2: LIMITE
• < 14 kg/cm2 : MAUVAISE
Module de rupture :
• >3.5 kg/cm2: BON
• <3.5 kg/cm2: MAUVAISE
Absorption :
• <2% : EXELLENT
• 2 à 3% : BON
• 3 à 4% : PASSABLE
• 4% : INSUFISANT
19
Chapitre III: LES ADDITIFS
III.2.La chaux
La chaux est un oxyde de calcium obtenu par calcination des pierres à
chaux (calcite, craie, marbre, etc.). C’est une matière blanche amorphe et avide
d’humidité. A l’état anhydre, elle porte le nom de chaux vive à la chaux caustique
et à l’état hydraté, elle devient de la chaux éteinte.
La chaux est un produit très utile et connu depuis des temps immémoriaux.
Parmi ces nombreuses utilisations, figure son emploi en tant que liant à fresque,
composant majeure des mortiers et complément des plâtres. Comme liant, elle ne
doit plus être utilisée seule mais mélangée avec d’autre liant (caséine, acrylique,
vinyle, etc.) pour éviter qu’elle ne devienne pulvérulente comme un pastel sec.
Elle présente une très relative plasticité et une aptitude à laisser s’échapper l’eau,
une des propriétés qui lui permet d’être à l’abris de certains accidents picturaux
comme les craquelures et les cloques.
20
La chaux est utilisée pour modifier les propriétés du matériau latérite.
L’action de la chaux sur les fractions argileuses contenues dans un sol provoque
la modification des liaisons entre particules : l’argile acquiert une structure floculée
et les liaisons formées par réaction argile chaux entraînent la formation de
nouveaux cristaux qui viennent cimenter les grains du sol. La terre devient ainsi
moins plastique, moins sensible à l’eau et la résistance à la compression
augmente considérablement.
III.4.Le lait
Le lait est un aliment complet formé par un mélange complexe de matières
grasses, de protéines, de sucres, de sels minéraux.
Il contient également des enzymes, de calcium, des vitamines et de l’eau
(environ 90%). Les proportions de ces divers éléments varient suivant l’espèce
animale considérée.
21
La caséine du lait est un produit qui a longuement montré son utilité dans
plusieurs secteurs notamment dans l’industrie de la peinture, du papier et du
textile. C’est une substance protéique qui précipite lors d’une acidification légère.
Elle est soluble et est utilisée en tant que complément alimentaire et aussi en tant
qu’adhésif.
22
III.6.Adjuvant hydrofuge
C’est parmi les adjuvants hydrofuges pour mortier et béton. Il peut
améliorer le comportement de notre brique vis-à-vis de l’eau.
Le nom de l’adjuvant que nous avons utilisé est le Néantol. Ce produit est
fabriqué en Italie et commercialisé dans les quincailleries d’Antananarivo. Il est
vendu sous forme de poudre très fine de couleur blanche cassée.
Son utilisation est très facile parce qu’il y a une indication sur son
emballage. Une petite quantité de ce produit, dans notre cas 2%, peut être utilisée
avec une grande quantité de ciment ou de sol.
23
A- CARACTERISATION DES MATIERES PREMIERES ET DES
PRODUITS FINIS
I.1.1.Analyses préliminaires
I.1.1.1.Examen visuel
On examine à l’œil la latérite sèche pour apprécier l’importance de sa
fraction sableuse et de sa fraction fine. On enlève les gros cailloux, les graviers et
les gros sables pour faciliter l’évaluation. La fraction fine est constituée par les
éléments de diamètre inférieur à 0.08mm. Cette dimension se trouve à la limite de
la visibilité à l’œil nu.
I.1.1.2.Essai de l’odeur
On sent la terre que l’on vient de l’extraire. Elle est de nature organique si
l’odeur est amplifiée si l’on chauffe ou humidifie la terre.
I.1.1.3.Essai de morsure
On mord un pincé de terre et on l’écrase légèrement entre les dents.
• La latérite est sableuse si elle crisse avec une sensation désagréable.
24
• La terre est silteuse ou limoneuse si le crissement ne donne pas une
sensation désagréable.
• La terre est argileuse si l’on éprouve une sensation lisse ou farineuse ou si
une pastille de terre sèche est collante quand on y applique la langue.
I.1.1.4.Essai de toucher
L’impression obtenue au toucher permet de déterminer, sur place avec
exactitude suffisante, le composant de base d’un sol.
On prend un échantillon dont on retire les particules les plus grosses, de
dimension supérieure à 5mm, on malaxe ou on effrite cet échantillon entre les
doigts et la paume de la main :
• la terre est sableuse si l’on éprouve une sensation de rugosité et si elle ne
présente aucune cohésion ;
• la terre est limoneuse si l’on a l’impression d’une faible rugosité et si
l’échantillon humidifié devient moyennement plastique ;
• la terre est argileuse si, à l’état sec, elle présente des mottes ou concrétions
qui résistent à l’écrasement et si elle devient plastique et collante lorsqu’elle est
humidifiée.
I.1.1.5.Essai au lavage
On se lave les mains avec de la terre légèrement mouillée. La terre est
sableuse si les mains se rincent facilement. La terre est silteuse si elle paraît
pulvérulente et si les mains ne sont pas trop difficiles à rincer.
I.1.1.6.Essai de l’éclat
Une boulette de terre légèrement humide est coupée en deux avec un
couteau. Un aspect terne de la surface entaillée indique une latérite plutôt silteuse.
Un aspect brillant indique que l’on est en présence d’une latérite argileuse
plastique.
I.1.1.7.Essai de l’adhérence
On prend une masse de terre humide qui ne colle pas aux doigts et on y
enfonce une spatule ou un couteau.
• La latérite est très argileuse si la spatule s’enfonce difficilement et si la
latérite y adhère lorsqu’on la retire.
25
• La latérite est moyennement argileuse si la spatule pénètre sans grande
difficulté et si la terre y adhère quand on la retire.
• La latérite est peu argileuse si l’on pénètre et retire la spatule sans effort
même si elle demeure sale lorsqu’on la retire.
I.1.1.8.Sédimentation
Les précédents essais ont permis entre autres de se faire une idée de la
texture de la latérite et des qualités de ses fractions distinctes ainsi que de la
qualité de la fraction fine, mais cette idée demeure somme toute assez grossière.
Il est possible de réaliser un test de sédimentation simplifiée, sur le terrain, qui
apportera quelques idées sur les quantités des fractions texturales. Le matériel
utilisé est simple : un flacon de verre transparent, cylindrique à fond plat, de
capacité minimale de 1L et doté d’un col assez large pour pouvoir l’obturer de la
main. La procédure est la suivante :
1
• Remplir avec de la terre le flacon jusqu’à de sa hauteur et compléter
4
3
les du volume avec de l’eau pure.
4
• Obturer l’ouverture et agiter vigoureusement.
• Laisser décanter le mélange et agiter de nouveau après 1h.
• Laisser décanter environ 45min.
Après on peut constater que les sables se sont déposés au fond du flacon,
surmonter d’une couche de silt et une couronne de couche d’argile. Au-dessus de
l’eau surnagent les débris organiques. Eventuellement, les colloïdes fins restent
en suspension dans l’eau.
• Mesurer les hauteurs des différentes couches et la hauteur totale du
sédiment, après 8 heurs, ce qui donne une idée grossière de la proportion des
divers éléments.
I.1.1.9.Retrait
Le test de retrait linéaire est réalisé à l’aide d’une boite en bois de 60cm de
long, 4cm de large et 4cm de profondeur. Les faces internes de la boite sont
graissées avant de la remplir de terre humide à la teneur en eau optimum. La terre
est tassée dans les angles de la boite avec une petite palette en bois qui sert
26
aussi à aplanir la surface. La boite remplie est exposée au soleil 3 jours ou à
l’ombre 7 jours.
Après ce délai, on pousse la masse de terre sèche et durcie à l’une des
extrémités de la boite et l’on mesure le retrait total de la latérite à l’autre extrémité
de la boite.
I.1.2.2.Test de ressuage
I.1.2.3.Test de consistance
27
Si le cordon casse avant un diamètre de 3mm, la latérite est trop sèche,
rajouter un peu d’eau. Le cordon doit se fractionner lorsque son diamètre est égal
à 3mm. Le cordon brisé, reconstituer une boulette et écraser entre le pouce et
l’index, interpréter ensuite (voir tableau n°5).
I.1.2.4.Test de cohésion
28
Suite tableau n°5
2. Test de ressuage
Réaction rapide 5 à 6 coups suffisent pour faire venir l’eau
à la surface. En pressant, l’eau disparaît
puis la boule s’effrite : sable très fin ou silt
grossier.
Réaction lente 20 à 30 coups sont nécessaires pour que
l’eau vienne à la surface. En pressant, la
boule ne se craque pas ni ne s’effrite ; elle
s’aplatit : silt légèrement plastique ou argile
silteuse.
Réaction très lente ou nulle Aucune réaction de ressuage en surface.
En pressant, la boule demeure brillant :
terre argileuse.
3. Test de consistance
Cordon dur La boulette reconstituée s’écrase
difficilement, ne se fissure ni ne s’émiette :
beaucoup d’argile.
Cordon mi-dur La boulette reconstituée se fissure et
s’émiette : peu d’argile.
Cordon fragile Il est possible de reconstituer une boulette
sans qu’elle ne casse ni ne s’émiette :
beaucoup de sable et de silt, très peu
d’argile.
Cordon mou ou spongieux Les cordons et les boulettes reconstitués
sont mous et spongieux : terre organique.
4. Test de cohésion
Ruban long : 25 à 30cm Beaucoup d’argile
Ruban court : 5 à 10cm Faible teneur en argile
Pas de ruban Très faible teneur en argile
29
I.2.Identification au laboratoire [10], [11], [12], [16]
Avant d’utiliser une latérite comme matériau de construction, il faudrait
mieux envoyer un échantillon dans un laboratoire spécialisé. En effet, la
connaissance de ces caractéristiques, surtout ses caractéristiques physiques,
permettra de se faire une idée sur la potentialité de cette terre.
Les méthodes de détermination des principales caractéristiques physiques
sont décrites ci-après.
I.2.2.Poids spécifique : γ s
I.2.3.Densité apparente γ d
ρ
γd =
ρeau
30
I.2.4.Surface spécifique : S w
I.2.5.Porosité, Compacité
L’indice des vides est le rapport du volume des vides au volume des grains
solides.
On utilise également l’indice des vides « e » qui fait double emploi avec la porosité
« n » mais dont l’utilisation est plus commode dans certains problèmes.
Il est exprimé par la formule suivante :
n n
e= =
1− n c
31
Elle correspond à la totalité de la quantité d’eau interstitielle ainsi qu’une
partie de l’eau absorbée et d’une très faible quantité d’eau de constitution.
Elle permet d’apprécier l’état dans lequel se trouve le sol.
Elle est exprimée par la relation :
Pe
W = × 100
Ps
Avec Pe : pois d’eau [Kg];
et Ps : poids du matériau [Kg]
I.2.7.2.Degré de saturation
Le degré de saturation « SR » indique la quantité d’eau que contient le sol.
C’est le rapport du volume occupé par l’eau au volume total des vides. Lorsque le
terrain est sec,
SR = 0. Lorsque le terrain est saturé, c'est-à-dire lorsque l’eau baigne tous les
vides du squelette granulaire, SR = 1.
I.2.8.Granulométrie
32
Tableau n°6 : Classification des particules selon A TTERBERG
Eléments Dimensions
Enrochement Plus de 200 mm
Cailloux 200 mm à 20 mm
Graviers 20 mm à 2 mm
Sable gros 2 mm à 0.2 mm
Limon 20 µm à 2 µm
Argile 2 µm à 0.2 µm
Ultra argile Moins de 0.2 µm
33
I.2.9.Autres caractéristiques
I.2.9.1.Sédimentation
L’analyse granulométrique par tamisage est incomplète : si elle suffit pour la
plupart des applications dans le domaine des travaux routiers, elle est insuffisante
pour la construction en latérite qui exige une analyse de texture des fines avec un
diamètre inférieure à 0.08 µm.
Cette analyse se fait par sédimentation. Cette méthode est basée sur la loi
de STOKES qui exprime la vitesse de décantation d’une particule sphérique dans
un liquide visqueux en fonction du diamètre de la particule.
I.2.9.2.Coefficient d’uniformité
La granulométrie du sol peut être caractérisée par un coefficient
d’uniformité ou coefficient de HAZEN qui est égal au rapport d60/d10 (on rappelle
que dy est l’ouverture du tamis, à travers duquel passe y% du poids des grains)
selon que ce coefficient d’uniformité est plus ou moins voisin de 1, on parle d’un
granulométrie serrée ou étalée.
Pour CAQUOT et KERISEL, une granulométrie est étalée dès que le
coefficient d’uniformité dépasse 2.
Il faut noter toute fois que cette définition varie selon les auteurs (les
normes allemandes par exemple adoptent la valeur 5).
On remarquera que plus la granulométrie est serrée, plus la pente de la
partie médiane de la courbe granulométrique est prononcée. À la suite des
travaux de HAZEN, on admet que la perméabilité d’un sol dépend, en première
approximation, du coefficient d’uniformité et du diamètre d10 qui a reçu le nom de
diamètre efficace.
34
I.2.9.4.La couleur
La couleur n’est qu’une utilité faible à nulle en mécanique des sols, elle
revêt une certaine importance du point de vue esthétique.
I.2.9.5.Limites d’ ATTERBERG
Une bonne compacité n’est pas suffisante. Il faut encore que les particules
restent soudées les une aux autres par un liant, c’est-à-dire que le sol soit
cohérent. Dans les sols naturels, la cohésion est due à l’argile et à l’eau.
Pour caractériser la cohésion d’un sol, c’est-à-dire son comportement vis-à-
vis de l’eau, on détermine les limites d’ ATTERBERG.
Les différentes limites d’ ATTERBERG (qui sont des teneurs en eau) sont :
Limite de liquidité WL
C’est la frontière entre l’état plastique et l’état liquide d’un matériau. Elle
correspond à une teneur en eau au-delà de laquelle la pâte devient liquide, c’est-
à-dire qu’on ne peut plus la travailler.
Elle est déterminée à l’aide de l’appareil de CASAGRANDE ou d’un
pénétromètre de consistance à cône.
Limite de plasticité WP
0% WR WP WL 100%
35
Indice de plasticité IP
Indice de consistance
WL − W W −W
Ic = = L
WL − WP IP
36
I.2.9.6.Coefficient d’activité et classification de SKEMPTON [9]
Le coefficient d’activité est défini comme le rapport de l’indice de plasticité Ip
par le pourcentage d’argile de diamètre inférieure à 2µ.
Ip
Ca =
%d 'arg iles∅ < 2µ
Ce coefficient précise l’activité des argiles ; SKEMPTON est allé même plus
loin en élaborant la classification ci-dessous.
I.3.1.1.Essai de terrain
La latérite du site exploré est un sol sain, pratiquement exempt de matières
organiques, avec une teneur en sable relativement faible.
37
Tableau n°9 : Caractéristiques de la latérite de SA BOTSY NAMEHANA
Essais Résultats
Examen visuel Existence d’éléments grossiers et de
grains de sable
Essai de l’odeur On ne sent pas l’odeur de moisi
Essai de morsure Crissement avec une sensation
désagréable
Essai de toucher Sensation de rugosité et peu plastique
Essai de lavage Assez facile à rincer
Essai de sédimentation Sable : 1cm
(hauteur total de la terre 5cm) Silt : 2.5cm
Argile : 1.5cm
I.3.1.2.Essais de laboratoire
Les essais de laboratoire ont été commandés auprès de LNTPB
(Laboratoire National des Travaux Publiques et du Bâtiment) pour les analyses
suivantes :
a.-Analyse granulométrique
Le résultat d’analyse granulométrique est résumé dans le tableau ci-
dessous.
38
50
45
40
35
Refus [%]
30
25
20
15
10
5
0
0 5 10 15 20 25 30
Diamètre [mm]
c.Essai de PROCTOR
L’essai de PROCTOR consiste à déterminer la teneur en eau optimale
permettant d’obtenir la masse volumique maximale par densification. Il donne une
indication très utile pour le cas des briques extrudées.
Pour cet échantillon, on a : TEO=15.1% et la densité sèche correspondante
étant de 1.83Kg/dm3.
39
d.Analyses chimiques
Les résultats d’analyses sont résumés dans le tableau ci-dessous.
40
I.3.2.3.Analyse granulométrique
Les résultats de l’analyse granulométrique par tamisage de la latérite de
VONTOVORONA sont les suivants :
90
80
70
60
Refus [%]
50
40
30
20
10
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1
Diamètre [mm]
41
I.3.2.4.Analyse chimique
Voici les résultats d’analyses :
I.3.2.5.Sédimentation
Fraction fine=49.58% et fraction graveleuse=50.42%
C’est une latérite à granulométrie fine et pourrait entraîner une bonne
cohésion pour les briques.
I.3.2.6.pH
6.00g de latérite est additionnée avec 30ml d’eau distillée. Après une
agitation de 5min, le mélange est laissé au repos pendant une heure. Le pH de
l’eau qui surnage est mesuré à l’aide d’un pH-mètre préalablement étalonné.
Le pH mesuré est acide et est égal à 5.3, valeur qui témoigne de la grande
solubilité des oxydes d’aluminium, de manganèse et de fer, une des
caractéristiques importantes pour la stabilité des briques.
42
Chapitre II: CARACTERISATION DES PRODUITS FINIS
Le but de ces essais est de déterminer certaines performances et
propriétés des matériaux, afin de leur attribuer des utilisations qui leur sont
convenables et adéquates.
Les essais de base pour la caractérisation des produits finis sont :
• le retrait ;
• l’absorption d’eau ;
• la résistance à l’écrasement.
On peut compléter ces essais par d’autres essais comme :
• la résistance à la traction ;
• le test d’abrasion ;
• le test d’impact ;
• le test d’érosion.
II.1.1.Retrait
II.1.2.Absorption d’eau
43
m
a= [ g / cm 2 .min]
S ×t
Avec m : masse d’eau absorbée par le produit depuis le début de l’immersion en
g;
S : produit de la longueur et la largeur de la face immergée c’est-à-dire
section immergée en cm2 ;
t : temps écoulé depuis le début de l’immersion en minute.
Elle se traduit par la charge limite par unité de surface à laquelle la brique
peut résister sans être écrasée.
Elle est exprimée par la formule :
F
Rc =
Sb
44
Figure n°6 : Appareil de mesure des résistances méc aniques (Bloc technique
d’ANKATSO)
II.1.4.Résistance à la traction
C’est la charge limite par unité de section que le matériau peut supporter
sans rupture.
Elle se déduit de la résistance à la compression par la formule :
1
Rt = Rc
10
II.1.5.Résistance au cisaillement
45
II.2.Les essais complémentaires
II.2.1.Test d’abrasion
II.2.2.Test d’impact
II.2.3.Test d’érosion
Le test d’érosion simule une pluie artificielle normalisée que subit la face
exposée à la pluie du bloc d’échantillon. L’arrosage est réalisé à l’aide d’une
pompe maintenant une pression constante de 1,4bars, placée à 20cm du bloc
testé. Le jet, dont la pression est contrôlée au manomètre, est maintenu durant 2
heures perpendiculairement à la surface du bloc.
On mesure ensuite les profondeurs des trous d’érosion et l’on considère la
moyenne des 18 plus grands trous mesurés sur chaque bloc.
46
B- EXPERIMENTATION DES DIFFERENTES METHODES DE
STABILISATION DE LA LATERITE
Chapitre III: EXTRUSION À FROID
III.1.1.Broyage
III.1.2.Criblage
La terre, après avoir été broyée, est tamisée pour éliminer les particules
supérieures à la granulométrie voulue.
L’ouverture du tamis ne doit pas être supérieure à 2mm pour éviter l’usure
prématurée de la machine due aux éléments grossiers qui sont en général des
grains de silice. Cependant, la terre doit comporter une teneur en sable optimale
sinon suffisante pour optimiser la consommation de ciment.
III.2.1.Dosage
III.2.1.1.Dosage volumétrique
C’est la méthode la plus courante et la plus simple. Pour ce faire, il faut
disposer de gabarits doseurs dont les volumes sont connus comme les brouettes,
les seaux,…, ou dont le débit est connu ou maîtrisable comme les trémies.
47
III.2.1.2.Dosage pondéral
Cette méthode utilise des matériels de pesage qui doivent avoir une
précision de 10 à 50g selon les quantités pesées. Plus les quantités seront faibles,
plus la balance devra être précise. Il faut s’assurer de la fiabilité de l’opération
(opérateur et balance) ainsi que de son efficacité, sinon le dosage par pesée
n’aura pas d’intérêt.
III.2.2.Malaxage
III.2.2.1.Malaxage à sec
Le malaxage à sec a pour but d’homogénéiser le mélange et donc d’avoir
une bonne répartition du ciment. Il convient d’opérer un bon malaxage à sec et de
respecter le temps minimal de malaxage qui est de 3 à 4 minutes ; sinon on risque
de diminuer l’efficacité de la stabilisation. La baisse des performances peut
atteindre de l’ordre de 20%.
III.2.2.2.Malaxage humide
On humidifie ensuite le mélange à la teneur en eau optimale de moulage.
Cette teneur en eau varie aussi avec la nature de la terre à utiliser (teneur en eau
naturelle).
Une erreur de teneur en eau de 1 à 2% peut engendrer une baisse de 2 à
10% de la masse volumique sèche des blocs.
Il faut noter que pour la stabilisation au ciment, le temps de malaxage
humide ou plutôt le temps de retenue doit être relativement court sous risque de
favoriser une prise anticipée du ciment et la création de concrétions qui seront
néfastes à la résistance mécanique des produits. Un excès de 1 à 2 heures du
temps de retenue peut faire diminuer la qualité du produit de 50%.
III.2.3.Extrusion
48
Le mélange humide est introduit dans l’extrudeuse; le façonnage se fait à
travers des filières. A la sortie des filières, les boudins sont découpés suivant la
longueur voulue des produits.
III.2.4.1.Cure
La résistance d’un béton, donc celui de la terre, croît avec l’age. Tous les
sols n’ont pas un comportement identique ; toutefois une période de cure d’au
moins 5 jours (et jusqu’à 14 jours) est absolument indispensable.
Pendant cette période, on maintiendra le produit en ambiance humide et
chaude (si possible) à l’aide de bâches ou des feuilles plastiques avec une
fermeture aussi étanche que possible, car la présence de l’eau à l’intérieur du bloc
est indispensable pour que la prise du ciment puisse se poursuivre. On assure
ainsi une résistance maximale du produit fini.
Pendant la cure, il faut éviter un dessèchement de surface trop rapide qui
provoque des fissures de retrait consécutives à des tensions superficielles. Les
produits finis doivent donc être stockés à l’abri du soleil et du vent.
III.2.4.2.Séchage
Après la cure, on procède au séchage qui consiste à évaporer l’eau, qui se
fait aussi à l’abri du soleil pour éviter un retrait trop rapide, la période de séchage
sera d’environ 14 jours.
III.2.4.3.Stockage
Après la cure complète, c'est-à-dire cure + séchage, d’environ 28 jours, les
produits peuvent être utilisés pour la construction. Ils sont prêts pour être livrés ou
bien entreposés sur une aire de stockage.
III.3.Déroulement de fabrication
Les essais de production sont effectués dans l’usine TABIMA ;
III.3.1.Préparation des matières premières
49
• criblage avec un tamis d’ouverture de 1.5mm.
III.3.2.1.La latérite
La latérite utilisée est l’échantillon de SABOTSY NAMEHANA
III.3.2.2.L’argile
L’argile de correction utilisée est la même que celle consommée par l’usine
TABIMA pour la fabrication de brique en terre cuite. Elle est plutôt limoneuse, plus
ou moins grossière et paraît plastique.
Elle aura pour mission d’augmenter la cohésion de la pâte et donc sa
stabilité relative à la sortie de l’extrudeuse (pâte semi ferme).
III.3.2.3.Le ciment
Le liant utilisé était le CPA 45, fabriqué à IBITY ANTSIRABE, de prise
normale.
III.3.2.4.L’eau
C’est l’eau de puit qui présente une certaine pureté car elle est, d’ailleurs,
consommée par les ouvriers de l’usine.
III.3.3.Dosage
50
• 5 volumes d’argile soit 23% avec ρ A = 0.9 Kg / dm3
III.3.4.Mise en œuvre
51
Ce produit en terre stabilisée offre des résultats assez satisfaisants en
matière de résistance à la compression à sec. Le résultat à l’état humide est par
contre modeste, cela proviendrait des faits suivants :
• insuffisance du degré de malaxage à sec et humide
• insuffisance du degré de densification au niveau de l’extrudeuse,
insuffisance due au disfonctionnement de la pompe à vide.
52
Chapitre IV: UTILISATION DE STABILISANTS ROUTIERS
IV.1.1.La latérite
53
IV.2.Confection des briquettes
IV.2.1.Préparation de la latérite
IV.2.1.1.Extraction
Elle peut se faire avec une pelle mécanique ou manuellement. On essai de
débarrasser le sol des débris organiques susceptibles d’aller avec ceci et nuire à
la mise en œuvre et à la composition envisagée pour les briques.
Après avoir été extraite de la carrière, la terre est déchargée et stockée dans un
endroit bien espacé et bien aéré pour faciliter la manipulation.
IV.2.1.2.Tamisage
La terre ainsi stockée est passée au tamis, dont le diamètre de l’ouverture
des mailles est de 2 mm, pour enlever les gros grains et les débris des matières
organiques qui peuvent rendre plus difficile les réactions et la mise en œuvre.
Cette étape est très délicate parce que, d’une part l’efficacité de la
stabilisation dépend très fortement de la quantité du stabilisant à utiliser, et d’autre
part les performances des briques finies varient avec sa teneur, même si on
n’utilise qu’un seul type de stabilisant.
La teneur en stabilisant s’exprime en pourcentage du poids du sol se utilise.
Les teneurs utilisées sont résumées dans le tableau suivant :
(*) Pour le stabilisant Ecobond, les teneurs demi normal, normal et deux fois
normal sont expliquées par le tableau suivant :
54
Tableau n°21 : Proportions des sous produits Ecobon d
Consommation d’Ecobond Deux fois
Demi normal Normal
(kg / kg de sol) normales
Ecobond1 0,0027 0,0054 0,0108
Ecobond2 0,0070 0,0140 0,0280
Ecobond3 0,0003 0,0006 0,0012
Ecobond4 0,0050 0,0100 0,0200
Les stabilisants routiers utilises sont des liquides très concentres et/ou des
granules qui sont encore à diluer et dissoudre dans l’eau pour faciliter le mélange
et l’homogénéisation avec la matière première de base.
Pour se faire, il suffit de préparer la quantité d’eau prévue, et puis bien les
mélanger. Il vaut mieux prendre un certain temps pour laisser le stabilisant bien se
dissoudre dans l’eau en agitant le mélange.
La teneur en eau prise est généralement inférieure à celle l’optimale,
déterminée par l’essai PROCTOR pour le matériau de base utilisé, elle est aux
alentours de 20% du poids du sol sec.
IV.2.4.Le malaxage
IV.2.5.Le moulage
55
IV.2.6.Le compactage
IV.2.7.Le démoulage
IV.2.8.Le séchage
56
Tableau n°22 : Composition des briquettes stabilisées par les stabilisants routiers
Adjuvant
Echantillon Dénomination Stabilisant Teneur [ml/kg] Pression [kN]
[ml/kg]
Témoin Non non manuelle
B1 CON1 Con-Aid 10 non manuelle
B2 CON2 Con-Aid 10 non 2.5
B3 CON3 Con-Aid 15 non manuelle
B4 CON4 Con-Aid 15 non 2.5
B5 CON5 Con-Aid 2.5 non manuelle
B6 CON6 Con-Aid 05 non manuelle
B7 ROA1 Roadamine 05 non manuelle
B8 ROA2 Roadamine 05 non 2.5
B9 ROA3 Roadamine 10 non manuelle
B10 ROA4 Roadamine 10 non 2.5
B11 ROA5 Roadamine 01 non manuelle
B12 ROA6 Roadamine 2.5 non manuelle
B13 ROA7 Roadamine 05 1 manuelle
B14 ROA8 Roadamine 05 2 manuelle
B15 ROA9 Roadamine 05 4 manuelle
B16 RHE1 Rhénolite 10 non manuelle
B17 RHE2 Rhénolite 10 non 2.5
B18 RHE3 Rhénolite 20 non manuelle
B19 RHE4 Rhénolite 20 non 2.5
B20 RHE5 Rhénolite 2.5 non manuelle
B21 RHE6 Rhénolite 05 non manuelle
B22 RHE7 Rhénolite 10 1 manuelle
B23 RHE8 Rhénolite 10 2 manuelle
B24 RHE9 Rhénolite 10 4 manuelle
B25 ECO1 Ecobond Demi normal non manuelle
B26 ECO2 Ecobond normal non manuelle
B27 ECO3 Ecobond 2fois normal non manuelle
B28 ECO4 Ecobond normal 1 manuelle
B29 ECO5 Ecobond normal 2 manuelle
57
IV.4.Caractéristiques des briquettes
Les caractéristiques sont regroupées en deux catégories :
• les caractéristiques physiques ;
• les caractéristiques mécaniques.
IV.4.1.1.Masse volumique
Les essais sont faits sur quelques types de briquettes. Les résultats sont
représentés dans le tableau suivant :
Tableau n°23 : Masse volumique des briquettes stabi lisées par les stabilisants
routiers
Type m[g] V [cm3] ρ [kg/l]
Témoin 43,03 26,51 1,62
B5 39.38 22.52 1.75
B6 37.80 23.09 1.64
B25 38.56 23.09 1.67
B26 41.42 25.66 1.61
B27 42.60 26.94 1.58
B28 41.19 24.89 1.66
B29 43.61 24.93 1.75
Remarque :
Quelque soit le type de briques, les valeurs de leur masse volumique sont
très proches les unes des autres et même peu différentes de celle du sol d’origine.
Nous pouvons dire que cette méthode de stabilisation a peu d’influence sur
la densité du matériau.
58
IV.4.1.2.Retrait
Tableau n°24 : Valeurs du retrait des briquettes st abilisées par les stabilisants
routiers
Type Retrait [%]
Témoin 06,30
B1 11.57
B2 09.26
B3 11.11
B4 09.03
B5 08.06
B6 07.78
B7 10.65
B8 07.87
B9 12.50
B10 08.80
B16 09.26
B17 10.65
B18 10.65
B19 11.11
B25 06.30
B26 06.85
B27 06.67
B28 07.69
B29 8.52
Alors du point de vue retrait, nous disons que ces briques sont acceptables.
Toutefois nous pouvons remarquer que celles stabilisées avec l’Ecobond
présentent un minimum de retrait (par rapport aux autres stabilisants).
Le diagramme ci-dessous représente les retraits des briques stabilisées par
les stabilisants routiers
59
14
12
10
0
T B1 B2 B3 B4 B5 B6 B7 B8 B9 B10 B16 B17 B18 B19 B25 B26 B27 B28 B29
IV.4.2.Caractéristiques mécaniques
IV.4.2.1.Absorption d’eau
L’absorption d’eau c’est la quantité d’eau absorbée par la brique pendant
un certain temps. Certains auteurs choisissent cette durée d’immersion dans l’eau
comme 48 heures, mais les autres font le calcul à partir d’une durée d’essai bien
déterminée. C’est cette méthode qui est utilisée.
Pour cela, pendant une immersion d’environ 3 minutes, nous avons les
résultats suivants :
Remarque :
Apres plusieurs minutes d’immersion dans l’eau ces briques commencent à
se casser. Ces briques ne résistent pas à l’eau. L’adjonction de ces stabilisants
routiers avec la latérite de VONTOVORONA donne des résultats insatisfaisants du
point de vue comportement à l’eau.
60
IV.4.2.2.Résistance a la compression
Pour la résistance à l’état sec, les résultats obtenus sont résumés dans le
tableau suivant :
Tableau n°26 : Résistance à la compression a l’état sec des briques stabilisées par
les stabilisants routiers
Brique Rc [bar]
Témoin 19.58
B1 35.18
B2 26.25
B3 46.25
B4 41.55
B5 19.18
B6 13.86
B7 44.30
B8 37.27
B9 38.24
B10 33.31
B16 49.40
B17 39.62
B18 62.76
B19 49.49
B25 25.73
B26 35.10
B27 33.27
B28 25.94
B29 38.74
61
70
60
50
Rc [bar]
40
30
20
10
0
T B1 B2 B3 B4 B5 B6 B7 B8 B9 B10 B16 B17 B18 B19 B25 B26 B27 B28 B29
Echantillon
Figure n°8 : Résistances à la compression à l’état sec des briques stabilisées par
les stabilisants routiers
62
Chapitre V: STABILISATION PAR LA PAILLE DE RIZ – APPROCHE
BIOCHIMIQUE
V.1.1.3.L’urée
C’est une source d’azote.
Comme le substrat principal est pauvre en azote, élément indispensable à
une croissance, il s’avère nécessaire d’introduire dans le milieu de fermentation
une source d’azote.
63
V.1.1.4.Le tampon phosphate
C’est un mélange de deux solutions : une solution de
dihydrogénophosphate de sodium avec une solution de phosphate mono
potassique. Ce tampon phosphate sert à fixer le pH du milieu de fermentation à
6.5.
V.1.2.Essai de fermentation
• substrat : 10g
• source d’azote : 60mg
• ferment : 200ml
• eau distillée : 100ml
• pH=6.5
• température=38°C
La composition du milieu de culture étant connue, le taux d’hydrolyse de la
paille est suivi en fonction de la durée de déroulement de la fermentation.
64
V.1.2.3.Résultat d’hydrolyse
70
60
50
Taux [%]
40
30
20
10
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Jour
65
V.2.Préparation des additifs
V.2.1.Argile
L’argile est séchée à l’air libre après collecte, pendant deux semaines, et
tamisé au tamis AFNOR d’ouverture de maille de 1m.
66
Après extraction et tamisage de la latérite au tamis AFNOR d’ouverture de
maille égale à 1mm, une quantité de latérite est donc prélevée pour être mélangée
avec de l’eau et le stabilisant c’est-à-dire additif et liant, puis moulée à l’aide d’un
moule de dimensions définies (L=14cm ; l=6.9cm et h=6.9cm) pour donner des
briques non comprimées après démoulage. Enfin le séchage se fait à l’ombre
pendant 14 jours environ.
Deux types de briques ont été fabriqués en fonction de la nature du liant
principal :
• C1 : BLSLL (Brique en Latérite Stabilisée par Liant Liquide) avec comme
liant principal le filtrat obtenu après fermentation de la paille de riz ;
• C2 : BLSLS (Brique en Latérite Stabilisée par Liant Solide) dont le liant
principal est le résidu issu de la filtration du produit obtenu après la fermentation
de la paille.
Voici la composition de chaque échantillon conçu :
V.4.1.Porosité
Ces valeurs sont obtenues après immersion dans l’eau pendant 24 heures.
Tableau n°30 : Valeurs de porosité des briques stab ilisées par la paille de riz-
approche biochimique
Echantillon Porosité au 28ème jour [%] Porosité au 60ème jour [%]
C1 17.81 16.50
C2 24.81 23.63
67
30
25
Porosité [%]
20
C1
15
C2
10
0
28éme 60éme
jour
V.4.2.Retrait
Le retrait est mesuré après 7 jours de séchage des matériaux. Pour les
échantillons, le retrait est relativement faible de l’ordre de 3.5%.
V.4.3.Erosion
V.4.4.Résistance à la compression
68
Tableau n°31 : Résistance à la compression à l’état humide et à l’état sec des
briques stabilisées par la paille de riz-approche biochimique
Résistance à la compression Résistance à la compression
Echantillon humide [bar] à l’état sec [bar]
28ème jour 60ème jour 28ème jour 60ème jour
C1 9.43 10.80 26.22 55.77
C2 8.41 9.11 24.30 30.50
12
10
8
Rc [bar]
C1
6
C2
4
0
28ème jour 60ème
Jour
69
60
50
Rc [bar] 40
C1
30
C2
20
10
0
28ème 60ème
Jour
Figure n°13 : Résistance à la compression à l’état sec des briques stabilisées par la
paille de riz-approche biochimique
70
Chapitre VI: STABILISATION PAR LA PAILLE DE RIZ – APPROCHE
CHIMIQUE
VI.1.1.Essai de solubilisation
VI.1.2.Traitement à la soude
VI.1.2.1.Objectif
Faire dissoudre la paille du riz avec de la soude jusqu’à l’obtention de plus
de 50% de la paille dissoute.
VI.1.2.2.Principe
Faire cuir la paille de riz avec une quantité de soude bien déterminé à
température 96°C et à pression atmosphérique. Puis, la laver et la sécher à
l’étuve. La perte en poids résultante de la cuisson définie la valeur de la paille
dissoute.
VI.1.2.3.Mode opératoire
71
• laver le résidu à l’eau froide à 50 cm3 puis l’eau chaude à 500 cm3 à la fin
de la cuisson ;
• filtrer le résidu et sécher à l’étuve pendant trois heures à 105°C ;
• le sortir de l’étuve et le peser.
La perte en poids correspond à la paille dissoute.
VI.1.2.4.Paramètres de cuisson
Les paramètres qui entrent en jeux sont : la normalité de la soude versée et
la durée de cuisson.
Avant toute opérations, broyer la paille de riz le plus fin possible et à chaque
cuisson il faut garder :
• la masse de matière sèche 2 g ;
• volume d’eau distillée versée 30 ml
• l’utilisation de l’agitateur ;
• la liqueur de cuisson doit être constant, largement dépassé le volume
minimum qui immerge totalement l’échantillon et en additionnant l’eau bouillante
lors de la diminution de volume ;
• la paille de riz est haché et broyé pour qu’elle réagisse vite et efficacement
avec la soude.
72
Tableau n°32: Quantité de la paille du riz dissoute (%) en fonction de temps de
cuisson
Temps de cuisson 1h 2h 2h 30mn 3h
MD [ % ] 46.52 48.42 51.39 53.35
54
53
52
51
MD [%]
50
49
48
47
46
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5
Temps de cuisson [heure]
Figure n°14 : Courbe de matière dissoute [%] en fon ction de durée de cuisson
VI.2.1.Argile
73
• faire une pâte en suite en ajoutant de la chaux vive pulvérisée et mélanger
jusqu’à la consistance parfaite.
Figure n°15 : Protocole de confection des briquette s stabilisées par la paille de riz-
approche chimique
VI.3.1.Extraction de la latérite
VI.3.2.Broyage et tamisage
74
VI.3.3.Dosage
VI.3.4.Malaxage
VI.3.5.Moulage
Il s’agit de couler dans un moule la pâte ainsi malaxée pour avoir une forme
de briquette souhaitée.
75
VI.3.6.Démoulage
Les briquettes ainsi moulées ne sont pas pressées, donc le démoulage doit
être fait doucement et sérieusement.
VI.3.7.Séchage
Pour limiter le retrait accéléré de la latérite et pour que les faces des
briquettes ne présentent pas des fissures, le séchage doit se faire à l’ombre mais
pas au soleil. Cela dure environ 2 semaines.
76
VI.4.2.Test sur la résistance à la compression
12
10
8
28ème
Rc [bar]
6 60ème
90ème
4
0
D1 D2 D3 D4 D5 D6 D7
Echantillon
77
60
50
40
28ème
Rc [bar]
30 60ème
90ème
20
10
0
D1 D2 D3 D4 D5 D6 D7
Echantillon
Figure n°17 : Résistance à la compression à l’état sec des briquettes stabilisées par
la paille de riz-approche chimique
VI.4.3.Test de l’érosion
Tableau n°36 : Résultats du test à l’érosion des br iques stabilisées par la paille de
riz-approche chimique
Echantillon Observation de la surface
D1 Présence des creux et commencement des fissures
D2 Pas des creux mais de commencement de fissure
D3 Surface intacte et polie
D4 Surface intacte et finement polie
D5 Intacte
D6 Lisse
D7 Finement polie
Les briquettes présentent des faibles retrait en moyenne de 1.44%. Ceci est
dû au séchage de ces briquettes à l’ombre
78
Chapitre VII: STABILISATION PAR LA CHAUX
VII.2.Processus de fabrication
VII.2.1.Extraction de la latérite
VII.2.2.Précriblage et criblage
79
Le criblage consiste à faire passer la terre sur un crible manuel ou
mécanique dont l’ouverture des mailles est de 5mm de diamètre.
VII.2.3.Malaxage
VII.2.3.1.Malaxage à sec
Pour obtenir le maximum, d’un liant en poudre, les composants sont
mélangés à sec. Il y a plusieurs possibilités pour faire ce malaxage :
• soit en utilisant le malaxeur mécanique ;
• soit en utilisant le malaxeur à bras ou en opérant un malaxage avec des
pelles.
VII.2.3.2.Malaxage humide
Une fois que tous les éléments sont bien mélangés, on ajoute l’eau. La
teneur en eau est de l’ordre de 12 à 14% par rapport au mélange terre-chaux en
volume.
VII.2.4.Moulage et pressage
VII.2.4.1.Le chargement
Il consiste à :
• Placer le levier à la position de repos.
• Ouvrir la chambre de compression en faisant pivoter le couvercle sur son
axe.
• Le remplir avec la matière en tassant les angles.
• Amener le levier à la position verticale et déverrouiller la presse.
• A partir de cette position, le compactage commence.
80
VII.2.4.2.La compression
La partie inférieure de la presse monte par la manœuvre du levier. Puis, on
abaisse le levier dans l’autre sens jusqu’à ce qu’il soit parallèle au sol.
Un bon compactage nécessite un effort normal sur le bras de levier. La
brique est compressée. Il suffit alors de ramener le levier à la position de départ et
par simple translation du couvercle de pressage, on libère la partie supérieure.
VII.2.4.3.Le démoulage
De la position de départ à la position horizontale du levier, on éjecte le bloc
compressé. Puis on revient à la phase de remplissage.
Remarque :
Avant tout moulage, il faut procéder à une lubrification (par huile de
vidange, gasoil…) pour que les arêtes soient nettes et que la matière ne colle pas
au plateau.
VII.2.5.Séchage
L’aire de séchage doit être parfaitement plane. Les briques doivent être
conservées à l’ombre pendant 7 jours, avant de les exposer au soleil.
Les éléments stockés sont entreposés avec soins et surtout à l’abri des
intempéries.
En outre, entre chaque élément en cours de séchage, il faut laisser une
circulation d’air.
VII.3.1.Porosité
81
VII.3.2.Résistance à la compression
82
40
35
30
Rc [bar] 25
20
15
10
5
0
0 10 20 30 40 50 60 70
Temps [jour]
VII.3.3.Densité
83
Chapitre VIII: STABILISATION PAR LE CIMENT
84
Tableau n°40 : Composition des briquettes stabilisé es par le ciment
Echantillon % liant ciment Teneur en eau [%]
1 (Témoin) 0 25
F1 5 21.19
F2 10 19.52
VIII.3.1.Porosité
VIII.3.2.Résistance à la compression
85
180
160
140
Rc [bar] 120
100 5
80 10
60
40
20
0
humide sec
Teneur [%]
Figure n°21 : Résistances à la compression des briq uettes stabilisées par le ciment
86
Chapitre IX: STABILISATION PAR LA BOUSE DE VACHE
IX.2.1.Bouse de vache
C’est le principal liant utilisé. Pour cela, nous avons pris de la bouse de
vache chez un fermier dans un village aux environs de la Cité Université de
VONTOVORONA. Elle est alors mélangée avec de l’eau. Puis on laisse ensuite
fermenter durant 48 heures. Après on extraite le liquide qui est le stabilisant utilisé.
87
• verser à cette solution chaude du jus de bananier pour une quantité à peu
près égale à celle d’un blanc d’œuf ;
• y verser ensuite quelques gouttes d’acide acétique. La gousse d’ail broyée
ne sera mise en solution qu’à la fin de tout le processus ;
• mélanger soigneusement alors la solution obtenue sur un feu doux.
IX.3.Processus de fabrication
IX.3.1.Extraction de la latérite
IX.3.2.Tamisage
Avant le tamisage proprement dit, la latérite est séchée dans une étuve à
120°C durant environ 2 heures.
Ceci dans le but de pouvoir déterminer la teneur en eau ou en liquide
stabilisateur dans le processus de stabilisation. Le tamisage est ensuite réalisé à
l’aide d’un tamis avec une maille d’ouverture de 2mm.
88
Tableau n°43 : composition des briques stabilisées par la bouse de vache
% liant dans le Additifs [%]
Echantillon
mélange liquide Argile Mélange
Témoin 0 0 0
G1 20 0 0
G2 50 0 0
G3 100 0 0
G4 20 2.5 0
G5 50 5 0
G6 100 10 0
G7 5 0 5
G8 5 0 10
IX.4.1.Porosité
Ces valeurs sont obtenues après immersion dans l’eau pendant 24 heures.
Tableau n°44 : Valeurs de porosité des briques stab ilisées par la bouse de vache
Porosité [%]
Echantillon
60ème jour 90ème jour
Témoin Désagrégation Désagrégation
G1 24.30 22.00
G2 24.00 21.27
G3 22.60 20.49
G4 - 17.40
G5 18.80 16.05
G6 19.89 18.05
G7 20.52 17.67
G8 19.40 18.82
89
30
25
Porosité [%] 20
60
15
90
10
0
0 20 40 60 80 100 120
Liant [%]
30
25
Porosité [%]
20 0
20
15
50
10 100
0
50 80
Temps [jour]
Interprétation :
• Toutes les valeurs de porosité respectent la norme par Nations Unies c’est-
à-dire porosité inférieure à 30%.
• La porosité pour les échantillons avec additifs est meilleure que pour ceux
avec liant seul.
• La porosité est inversement proportionnelle à la quantité de bouse de vache
et d’argile.
90
IX.4.2.Résistance à la compression
10
9
8
7
6 28ème
Rc [bar]
5 60ème
4 90ème
3
2
1
0
G1 G2 G3 G4 G5 G6 G7 G8
Echantillon
91
60
50
40
28ème
Rc [bar]
30 60ème
90ème
20
10
0
G1 G2 G3 G4 G5 G6 G7 G8
Echantillon
Interprétations :
La norme de résistance à la compression humide minimale pour les
briques stabilisées, d’après Nations Unies, est Rc=14Kg/cm2. Donc tous les
échantillons sont non conformes aux normes du point de vue résistance à l’eau.
Toutefois ils présentent une nette amélioration par rapport au témoin.
Le dosage en liant principal présente une valeur optimale (environ 50%).
La résistance à la compression de chaque type de briquettes augmente
avec le temps.
L’ajout d’une proportion d’argile améliore la résistance à la compression
dudit matériau.
De plus l’ajout du mélange « lait-ail-jus de bananier » entraîne une
augmentation brusque de la résistance à la compression à sec des échantillons
G7 et G8.
IX.4.3.Test d’érosion
Les essais sont faits avec les échantillons : témoin, G7 et G8. Tous les
échantillons résistent bien aux jets d’eau même à la pression élevée.
92
Chapitre X: STABILISATION PAR POLYMERISATION DE MATRICE
ARGILEUSE [16]
Dans cette méthode, la stabilisation est obtenue par un polymère minéral
qui joue le rôle d’activateur. Dans des conditions déterminées, ce produit
transforme la matrice argileuse contenue dans la latérite en un composé
tridimensionnel ayant une résistance mécanique élevée et beaucoup plus stable à
l’eau.
X.1.Généralité [2]
93
On obtient selon les réactifs utilisés différents types de géopolymères
dénommés polysialates : abréviation de poly-siloxo-aluminate ( Si − O − Al ) . La
structure générale de ces composés est une association de tétraèdre SiO4, AlO4.
Dans cette structure, l’excès de charge négative de l’aluminium tétraédrique
est compensé par un cation métallique tels que Na+, K+ ou Ca2+ suivant la nature
de la base utilisée dans la réaction de synthèse.
De part leur structure, les géopolymères ne diffèrent guère des polymères
organiques usuels. Ainsi, ils peuvent être polycondensés, transformés en
différentes formes. Cependant, ils se distinguent de ces derniers composés par
leur dureté remarquable et leur grande stabilité à haute température.
Ces dernières propriétés sont à la base de l’utilisation de ces matériaux.
X.2.1.Latérite
X.2.2.Kaolin
PF : perte au feu
94
X.3.Confection des éprouvettes
X.3.2.Préparation de la latérite
X.3.3.1.Dosage
Avant de procéder au malaxage, le réactif et la latérite doivent être pesés
soigneusement afin de respecter les proportions voulues. Quatre proportions de
réactif ont été utilisées. De plus, d’autres échantillons non traités permettent
d’apprécier l’effet de la stabilisation. Le tableau n°49 regroupe les différentes
compositions avec la dénomination des échantillons correspondants.
95
Tableau n°47 : Dénomination et composition des briq ues stabilisées par
géopolymérisation
Teneur en
0 3 5 10 12
réactif [%]
Sans
H1 H5 H9 H13 H17
cuisson
150°C H2 H6 H10 H14 H18
300°C H3 H7 H11 H15 H19
450°C H4 H8 H12 H16 H20
X.3.3.2.Malaxage
Ces mélanges dosés sont ensuite malaxés. Le malaxage se fait en deux
temps :
• dans le premier temps, le réactif est mélangé à sec avec la latérite ;
• lorsque le mélange est bien homogène, on ajoute une quantité d’eau en
fonction de la teneur en eau optimum et on continue le malaxage.
X.3.3.3.Moulage et démoulage
Le moule utilisé pour la confection des éprouvettes est constitué par le
réacteur utilisé pour la synthèse du réactif géopolymère. Les accessoires
(résistance chauffante, régulateur thermique) sont évidemment enlevés.
Avant d’introduire la pâte à l’intérieur du moule, ce dernier ainsi que le
piston et le couvercle doivent être lubrifiés pour éviter que la pâte colle avec les
matériels.
Une fois introduite, on procède au pressage. Un dynamomètre à anneau
est intercalé entre les deux pistons (celui du moule et de la presse) afin d’utiliser la
même force de compression pour toutes les éprouvettes.
A la fin du pressage, le moule est monté sur un cylindre creux, on pousse
alors le piston pour faire sortir l’éprouvette.
X.3.3.4.Séchage
Les éprouvettes sont stockées dans un endroit à l’abri de la chaleur
pendant 7 jours. Après ce délai, elles peuvent être séchées au soleil.
96
X.3.3.5.Cuisson
Après le séchage, les éprouvettes d’essais seront cuites à une température
déterminée pendant 4 heures. Une cuisson prolongée n’est pas nécessaire vu leur
faible dimension.
Cette opération peut se faire dans une étuve pour les basses températures
ou dans un four pour des températures de cuisson beaucoup plus élevées. Les
températures de cuisson adoptées sont : 150°C, 300° C, 450°C. Les produits
résultants de la cuisson sont refroidis avant d’être stockés.
X.4.1.Résistance à l’eau
97
16
14
12
Rc [bar] 10
0
8
150
6
4
2
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Teneur en réactif [%]
Selon ces valeurs, seul l’échantillon H18 à 12% de réactif et cuit à 150°C
est conforme aux normes du point de vue résistance à l’eau. On peut dire aussi
que d’autres compositions peuvent donner des échantillons conformes aux
normes si on les cuit à plus hautes températures (300°C, 450°C).
98
Tableau n°49 : Valeurs de résistance à la compressi on à l’état sec des briques
stabilisées par géopolymérisation pour différentes températures de cuisson
Température de cuisson Echantillon Rc [bar]
H1 03.52
H5 06.37
Sans cuisson H9 08.41
H13 15.29
H17 18.38
H2 04.20
H6 11.21
150°C H10 13.50
H14 19.36
H18 21.66
H3 -
H7 11.97
300°C H11 17.07
H15 23.69
H19 32.70
H4 -
H8 15.16
450°C H12 21.02
H16 32.10
H20 47.39
99
50
45
40
35 0
30 3
Rc [ bar]
25 5
20 10
15 12
10
5
0
0 100 200 300 400 500
temperature de cuisson [°C]
50
45
40
35
0
30
Rc [bar]
150
25
300
20
450
15
10
5
0
0 5 10 15
Teneur en réactif [%]
100
Le choix dépendra notamment de la quantité de combustibles disponibles
et de la quantité de réactifs nécessaires :
• fort dosage mais sans cuisson si on dispose de beaucoup de réactif ;
• faible dosage mais cuisson à température plus élevée si on a beaucoup de
combustible.
En tenant compte du coefficient de sécurité 21, généralement admis dans les
constructions, nous pouvons dire que la teneur optimum de réactif se situe entre 5
et 10% suivant la valeur de la température de traitement.
101
Chapitre I: COMPARAISON DE PROCEDE DE FABRICATION
I.1.Matières premières
La matière première de base utilisée dans toutes les méthodes est la
latérite. Mais ce qui les différencie c’est les stabilisants et ou additifs utilisés.
102
Suite du tableau n°50
Méthode de stabilisation Matières premières Disponibilité du stabilisant
D : Stabilisation par la Latérite Chez les cultivateurs
paille de riz : Approche Liant principal : Sur le marché
chimique -Paille de riz A la quincaillerie
-Soude
Additifs :
-Argile
-mélange de :
lait
chaux
blancs d’œuf
ail
E : Stabilisation par la Latérite Sur le marché
chaux Chaux
F : Stabilisation par le Latérite Sur le marché
ciment Ciment
G : Stabilisation par la Latérite chez les fermiers
bouse de vache Bouse de vache Sur le marché
Additifs :
-Argile
-mélange de :
Lait
Ail
Jus de bananier
H: Stabilisation par Latérite A la quincaillerie
polymérisation de matrice Kaolin
argileuse Soude
Interprétation :
Pour les stabilisants routiers, on ne peut pas les acheter en petite quantité
(ils sont livrés en fut de 200L au minimum). Et pour les autres, on peut les trouver
facilement.
103
I.2.Facilité de la mise en œuvre
Pour toutes méthodes, on a utilisé de balance de précision, tamis et moule.
De plus, elles ont toutes les mêmes durées de séchage 28 jours.
I.3.Comparaison de propriétés
I.3.1.Résistance à l’eau
104
celles stabilisées en utilisant la technique des géopolymères suivi d’une cuisson à
350°C ou 450°C.
Voici quelques valeurs de résistances à la compression à l’état humide
exprimées en bar.
105
Suite tableau n°52
Méthode Echantillon Rc au 28ème jour Rc au 60ème jour
H6 3.06 -
H9 4.33 -
H10 7.13 -
H H13 6.88 -
H14 11.97 -
H17 10.96 -
H18 14.52 -
106
60
50
40
R c [b a r]
30
20
10
0
A C1 C2 D1 D2 D3 D5 D6 D7 F1 F2 G1 G2 G3 G4 G5 G6 G7 G8 H6 H9 H10 H13 H14 H17 H18
Echantillon
107
I.3.2.Résistance à la compression à l’état sec
Les valeurs que nous allons comparer sont celles obtenues après 28ème jours.
Seules les valeurs supérieures à 21 bars, valeur de sécurité, sont considérées. Elles
sont résumées dans le tableau suivant :
108
Suite du tableau n°53
Méthode Type Rc [bar]
D1 26.47
D2 24.25
D3 39.15
D D4 35.82
D5 50.35
D6 46.10
D7 47.33
E E 25.97
F1 125.99
F
F2 155.53
G2 23.61
G4 23.42
G5 24.70
G
G6 25.83
G7 23.70
G8 24.75
H15 23.69
H16 32.10
H
H19 32.70
H20 47.39
109
160
140
120
100
R c [b a r]
80
60
40
20
0
A B1 B2 B3 B4 B7 B8 B9 B10 B16 B17 B18 B19 B25 B26 B27 B28 B29 C1 C2 D1 D2 D3 D4 D5 D6 D7 E F1 F2 G2 G4 G5 G6 G7 G8 H15 H16 H19 H20
Echantillon
110
Interprétation :
De point de vue résistance à la compression, les briques stabilisées au ciment
sont largement différentes des autres. En comparant les résistances à la
compression des autres briques, on peut dire que les briques stabilisées par les
stabilisants routiers sont meilleures (toutefois nous tenons à remarquer qu’elles
présentent une résistance à l’eau médiocre).
I.4.Comparaison de prix
Ces différents prix sont obtenus après l’enquête effectuée au marché.
I.4.1.1.But
Le but de cette étude n’est pas de déterminer le prix exact auquel on vendra
une brique, mais tout simplement de nous donner une idée sur l’intérêt que peut
apporter l’utilisation de ces briques. On pourra en faire une analyse comparative.
I.4.1.2.Méthodologie
Normalement, pour trouver le prix de revient d’une brique, on doit calculer les
coûts et frais suivants :
• Coût des matières premières (terre) ;
• Coût du stabilisant (prix arrivé au lieu de fabrication) ;
• Coût de l’additif ;
• Main d’œuvre ou frais de fabrication.
Après cela, on fait la somme de tous ces coûts et frais pour trouver le prix de
revient unitaire.
Comme ces briques peuvent être préparées soit manuellement soit en utilisant
des équipements mécaniques, nous allons seulement considérer les briques
111
préparées manuellement c’est-à-dire préparées comme dans la fabrication de
briques artisanales. L’objectif en est d’avoir le moindre prix de revient d’une brique.
Pour ce faire, nous avons utilisé le prix de revient d’une brique artisanale
comme coût de base et après, nous avons ajouté les coûts du stabilisant et additif.
I.4.2.Résultats
D’après les informations que nous avons obtenus, le prix de revient d’une
brique en terre crue est d’environ Ar 8. Cette brique a une dimension de 20*10*8cm,
et de densité de 1.76g/cm3, ce prix de revient est égale à environ Ar 2.84 par
kilogramme de brique.
112
Nous avons obtenus les prix respectifs des sous produits Ecobond via leur
fournisseur. Avec un taux de conversion ces prix sont les suivant :
Taux : 1Rand=300Ar
Alors, pour une teneur normal en Ecobond, le coût du stabilisant s’obtient en
multipliant la consommation en kg de chaque sous produit par leur prix respectif par
kilogramme, et en faisant la somme de tous ces prix.
113
Tableau n°59 : Prix de ces composants
Matière Prix [Ar]
Lait 0.25L 250
Chaux 7
Œufs 6 1500
Ail 63
Total 1820
114
I.4.2.7.Pour la méthode de stabilisation par polymérisation de la matrice
argileuse
Le kaolin est extrait sur le site d’extraction donc son prix dépend au coût de
mains d’œuvre et frais de déplacement.
Le four qu’on va utiliser pour la cuisson de nos briquettes est un four artisanal.
Comme combustible, on a utilisé la balle de paddy.
On va faire le calcul du prix de réactif à partir de la teneur 12%, c’est-à-dire
337.92g de réactif qui contient 80g de soude.
Or 1 kg de soude coûte Ar 1800, donc le prix de 80g est Ar 144. Après
addition avec le prix de base Ar 8, le prix de main d’œuvre et prix de combustible, on
obtient un prix de brique de Ar 155.
115
Voici le diagramme correspondant à ce tableau 60:
500
450
400
350
300
Prix [Ar]
250
200
150
100
50
0
A B C D E F G H
Méthode
Interprétation :
De point de vue prix, les briques stabilisées à la chaux sont moins coûteuses.
Par contre, celles stabilisées par la paille de riz sont plus chères.
116
Tableau n°61 : valeur de point pour chaque méthode
Méthode Point
A 202.78
B 287.70
C 58.92
D 113.15
E 309.17
F 878.70
G 147.32
H 305.74
1000
900
800
700
600
Point
500
400
300
200
100
0
A B C D E F G H
Méthode
Interprétation :
Par ordre de rentabilité, on classe chaque méthode comme suit :
• 1er : F
• 2ème : B
• 3ème : E
• 4ème : H
• 5ème : A
117
• 6ème : G
• 7ème : D
• 8ème : C
I.7.Autres
Ils ont tous les mêmes avantages.
L’utilisation de ces briques stabilisées contribue à la sauvegarde de la nature,
car elles ne nécessitent aucune cuisson. Ceci n’est pas négligeable quand on sait
qu’il faut 3kg de bois de chauffage pour obtenir une simple brique artisanale. En
effet, c’est une source d’économie d’énergie.
De plus ses fortes densités leur confèrent une performance élevée en matière
d’isolation thermique : c’est un climatiseur naturel.
118
La latérite est une des matières premières les plus répandues sur la planète et
particulièrement à MADAGASCAR. Sa valorisation en tant que matériau de
construction permettrait de résoudre de nombreuses difficultés économiques, on peut
la rendre, une fois stabilisée par des techniques appropriées, plus compétitives par
rapport aux autres matériaux de construction de la même famille pour les mêmes
utilisations.
La première partie de cet ouvrage nous a permis de nous familiariser avec le
matériau latérite et la stabilisation : il existe plusieurs méthodes pour stabiliser la
latérite.
Dans la deuxième partie, nous avons essayé de décrire quelques méthodes
pour la stabilisation de la latérite et les caractéristiques des produits obtenus.
La dernière partie comporte les différentes comparaisons. D’après cette
dernière, on voit que les briques stabilisées au ciment possèdent les plus grandes
valeurs de résistance à la compression à l’état humide (39.11-61.21 bars) et à l’état
sec (126-155.53 bars), de même pour le point qu’on a affecté à chaque méthode
(878.70). De point de vue prix, les briques stabilisées à la chaux sont les moins
coûteuses (Ar 84).
Alors on peut dire que la méthode de stabilisation au ciment est le plus
avantageuse de ces différentes méthodes.
Pour terminer, nous tenons à signaler que la latérite était et sera toujours le
matériau de construction à considérer, à reconsidérer et à utiliser dans les pays en
voie de développement et en particulier à MADAGASCAR.
119
BIBLIOGRAPHIE
[1] ABD-EL MALIK DIT SIRADJ’EDDINE MOHAMED SAID M., Contribution à
l’étude de stabilisation de la latérite par la paille de riz : Approche biochimique, DEA
Sciences des Matériaux 2006
[4] Dethier J., DOAT P., Terre d’avenir, 1985, revue « H » n°111, 106pages
[5] HARY Jean, contribution à l’étude de la production des briques crues et cuites en
latérite
[6] HERVIEW J, Profiles types des sols malgaches ORSTOM, INSM, 1960
120
[11] RAKOTONDRABE Joselys et RAKOTOTSIMBA Sanda, Contribution à la
valorisation des « matériau terre »-Caractéristiques et utilisation des latérites des
environs d’Antananarivo, Mémoire de fin d’étude : Génie chimique 2000
121
[19] RANDRIANA Nambinina Fortuné Richard, Etude technico-économique pour la
production de briques stabilisées dans la réserve de la biosphère de MANANARA
NORD, DEA Génie Chimique 1994
122
Annexe 1 : LIMITES D’ATTERBERG
1. PRINCIPE
L’essai s’effectue en deux phases :
recherche de la limite de liquidité W L définie comme la teneur en eau, qui
marque le seuil de passage d’un sol de l’état liquide à l’état plastique, à l’aide de
CASAGRANDE.
recherche de la limite de plasticité WP définie comme la teneur en eau, qui
marque le seuil de passage d’un sol de l’état plastique à l’état solide, par formation
de rouleaux de 3 mm de diamètre.
L’indice de plasticité est la différence entre les limites de liquidité et de la
plasticité.
2. SPECIFICATIONS
2.1 Appareillage
Appareil de CASAGRANDE ;
Cet appareil est constitué :
• d’un socle en bois bakelisé, monté sur quatre cales en caoutchouc
• d’un support métallique portant la coupelle en laiton chromé, et la
manivelle actionnant la came qui soulève de 10 mm la coupelle au dessus du socle ;
• d’une coupelle lisse ;
• d’une coupelle rugueuse ;
Un outil à rainurer constitué par une lame rigide terminée par une tête munie
d’une pointe trapézoïdale ;
Un calibre constitué par une barrette prismatique de 10 mm d’épaisseur ; qui
sert à régler la hauteur de chute de la coupelle et comportant en son autre extrémité
une crosse remplaçant l’outil à rainurer dans le cas des matériaux peu plastiques.
• un tamis à mailles carrées de 0.40 mm, forme haute (module AFNOR
N°27)
• un tamis de décharge à mailles carrées de 2 mm, forme haute (module
AFNOR N°34)
• un récipient de trempage
• un récipient pour lavage et décantation
• un siphon
• une plaque de marbre ou verre pour malaxer le mortier et confectionner
les rouleaux de sol
• des spatules à malaxer
• des coupelles malaxer
• des boîtes de Pétri
• une balance, capable de peser 200 g, précise à 0.1 g
• une étuve à thermostat permettant de régler à 150°C
• des jetons de repérage
• une éponge
• un poste de lavage
2.2 Préparation de l’échantillon
L’essai des limites d’ ATTERBERG se réalise sur la fraction du matériau
passant au tamis à mailles carrées de 0.40 mm (module AFNOR N°27).
L’échantillonnage se fait suivant le mode opératoire (préparation d’un
échantillon pour essai, échantillonnage). Le poids de l’échantillon devra être soit de
150 à 200 g.
Si l’analyse granulométrique a été déjà réalisée, on pourra s’en aider pour
déterminer le poids l’échantillon à tamiser.
Avant tamisage, le matériau doit être imbibé pendant 24 h au minimum, et afin
de faciliter la décantation ultérieure que l’on introduit 1 g d’alun en poudre dans l’eau
de trempage.
Le lavage s’effectue sous l’eau sur le tamis à mailles carrées de 0.40 mm
(module AFNOR N°27), en se servant éventuellement d u tamis de décharge. Les
eaux de lavage sont intégralement récupérées dans un récipient, et le refus sur le
tamis à mailles carrées de 0.40 mm (AFNOR N°27), es t séché à l’étuve à 105°C.
Les deux récipients contenant les eaux de lavage et le refus sont repérés à
l’aide de jetons de repérage.
Une fois sec, le refus est tamisé à sec sur le tamis à mailles carrées de 0.40
mm (module AFNOR N°27), et le tamisât est versé dan s le récipient contenant les
eaux de lavage.
Après décantation, l’eau claire est siphonnée avec précaution, pour ne pas
entraîner de fines, et le mortier est séché à l’air, jusqu’à l’obtention de la consistance
voulue. Ce séchage ne se fait en aucun cas à l’étuve.
2.3 Exécution d’essai
2.3.1. Limite de liquidité
2.3.1.1. Réglage de la hauteur de chute de la coupelle
Le réglage se fait à l’aide du calibre prismatique en déplaçant la plaque
coulissante de telle sorte que la chute de la coupelle soit exactement.
2.3.1.2. Préparation de la pâte
La consistance voulue ayant été obtenue, l’ensemble du mortier est récupéré
et malaxé soigneusement pour le rendre homogène.
Si la consistance est trop forte, l’on ajoute de l’eau distillée, et si le mortier est
sec, on le reimbibe avec de l’eau distillée pendant un minime de 24 heures.
Pour obtenir une pâte bien homogène, et presque fluide, on malaxe
vigoureusement la totalité du mortier à l’aide de la spatule.
2.3.1.3 Réalisation de l’essai
placer dans la coupelle, environ 70 g de pâte en la répartissant avec spatule
en 3 couches, de façon à former un gâteau à peu près symétrique par rapport au
plan de symétrie de la coupelle. L’épaisseur du matériau au centre de la coupelle
doit être de l’ordre de 15 mm à 20 mm.
noter le nombre de chocs ;
prélever à l’aide de la spatule un échantillon de chaque côté des lèvres, au
voisinage de l’endroit où elles se sont refermées.
placer les deux échantillons dans deux boîtes de Pétri ;
peser immédiatement les boîtes ;
les placer dans l’étuve à 105°C, jusqu’à dessiccat ion complète.
répéter les opérations avec cinq teneurs en eau décroissantes, les nombres
de chocs devront être compris entre 19 et 31.
La fermeture de la rainure doit se produire par affaiblissement du mortier dans
sa masse et non pas par glissement sur la paroi de la coupelle. La coupelle
rugueuse a pour but d’éviter ce glissement, et doit être employée, quand on ne
réussit pas à obtenir la fermeture autrement, par exemple pour les matériaux
sableux. Pour réaliser la rainure sur ces dernières, on utilise alors le calibre de 10
mm, comportant à son autre extrémité la crosse à rainurer.
Avant chaque mesure, la coupelle doit être nettoyé et séché. Le nettoyage doit
être fait uniquement avec l’éponge et de l’eau.
2.3.1.4 Détermination de la limite de liquidité : W L
Par définition, la limite de liquidité est la teneur en eau du mortier qui
correspond à une fermeture sur 10 mm des lèvres de la rainure pour 25 chocs
imprimés à la coupelle.
Cette détermination s’obtient donc par interpolation, en portant sur une
graphique, en coordonnées linéaires, les teneurs en eau correspondant aux nombres
de chocs et en traçant la droite la plus probable passant sur ou au plus près des
points ainsi déterminés.
La limite de liquidité WL et la teneur en eau correspondant à 25 chocs.
2.3.2 Limite de plasticité
2.3.2.1. Préparation de l’essai
La mesure de la limite de plasticité W P se fait après celle de liquidité, avec le
même échantillon qui sera séché à l’air en l’étalant sur la plaque de marbre ou verre.
2.3.2.2. Réalisation de l’essai
L’on forme une boulette que l’on roule sur la plaque de marbre ou de verre, de
façon à former un rouler que l’on amincit progressivement jusqu’à ce qu’il atteigne 3
mm de diamètre. La vérification du diamètre s’effectue à l’aide de la barrette étalon.
Les précautions à prendre sont :
l’observation d’une cadence de 60 à 80 allers et retours par minute ;
le rouleau arrivé à 3 mm de diamètre doit avoir une longueur comprise entre
10 cm et 15 cm, et ne pas être creux.
La limite de plasticité est atteinte lorsque le rouleau se fissure en soulevant de
1 cm à 2 cm en son milieu.
Dans le cas où l’échantillon est trop humide, l’on reforme une boulette, qui est
malaxée pour la sécher et l’on recommence l’opération jusqu’à ce que la limite de
plasticité soit atteigne.
Une fois la limite de plasticité atteinte, l’on prend deux morceaux de rouleau à
proximité de la rupture qu’on met dans une boîte de Pétri. L’ensemble est pesé.
Un deuxième essai est effectué à partir d’une autre fraction du même portier.
Après obtention de la limite de plasticité, deux morceaux du rouleau sont également
placés dans une boîte de Pétris, et l’ensemble est pesé.
Les deux prélèvements sont séchés à la température de 105°C.
2.3.2.3. Détermination de la limite de plasticité
Par définition, la limite de plasticité est la teneur en eau exprimée en % du
poids de matériau sec d’un rouleau qui se brise au moment où son diamètre atteint 3
mm. Les deux valeurs obtenues lors de deux essais ne doivent pas différer entre
elles de plus de 2% en valeur relative. La limite de plasticité est la moyenne de ces
deux valeurs arrondies à l’unité la plus voisine.
2.4. Feuille d’essai
Ci après, l’on trouvera un modèle de feuille d’essai comportant également le
graphique pour la détermination de la limite de liquidité. Les trois valeurs obtenues,
limites de liquidité et de plasticité et l’indice de plasticité sont arrondies à l’unité de la
plus proche.
3. Remarque
En dessous de la valeur 5, l’indice de plasticité perd toute signification, et il
faut recouvrir à l’essai d’équivalent de sable, mode opératoire MO1.
4. Commentaire
Les limites d’ ATTERBERG font partie des essais les plus connus pour les
sols cohérents, les résultats dépendent toutefois :
de l’expérience de l’opérateur ;
de la qualité du matériel ;
du mode de préparation de l’échantillon
Pour avoir des résultats fiables, il est indispensable de suivre rigoureusement
le mode opératoire.
4.1. Influence du matériel sur les résultats des essais
Le socle de l’appareil doit être en bois bakelisé dont la résistance au choc
minimale est de 10.79 N et maximale de 68.65 N. Il faut vérifier qu’à l’emplacement
de la chute de la coupelle, le socle ne présente pas une cuvette dont la profondeur
dépasse 0.5 mm.
La hauteur de chute de la coupelle doit être soigneusement réglée. En effet,
un écart de 1 mm peut entraîner une erreur de 7 à 8 points.
L’état de l’outil à rainurer n’a pas d’influence sur la valeur de la limite de
liquidité tant son usure est inférieure à 0.2 mm. Cet outil doit être réformé lorsque la
largeur de la pointe atteint 2.2 mm.
4.2. Influence du mode de préparation du mortier
La limite de liquidité obtenue à partir d’un mortier préparé par tamisage suivi
d’un complet à l’étuve est plus faible qu’à celle d’un mortier préparé à partir d’un
tamisage par voie humide suivi d’un séchage partiel. Le séchage à l’étuve est donc à
prohiber afin de ne pas modifier la structure des éléments fins.
Pour les matériaux susceptibles de contenir des microorganismes, l’étuvage
des prélèvements de teneur en eau doit être fait à 60°C, car au-delà de cette
température il y aura calcination de ces microorganismes qui ont une certaine
influence sur la valeur des limites.
Annexe 2 : Caractérisation de la paille de riz
1. Dosage de la cellulose
1.1. Principe
L’échantillon est soumis à deux attaques successives : acide et alcaline. Le
résidu est ensuite séché puis calciné. La perte en poids résultant de la calcination
correspond à la cellulose brute de la prise d’essai.
1.2. Appareillage et réactif utilisé
Erlen 250 ml ;
colonne réfrigérante ;
dessiccateur ;
Balance de précision ;
étuve ;
pH mètre ;
creuset ;
Eprouvette 100 ml ;
papier filtre ;
solution de soude à 1.25 % ;
solution d’acide sulfurique à 1.25 % ;
eau distillée ;
bleu de Bromothymol
1.3. Mode opératoire
peser sur un papier pelure 2 g d’échantillon ;
introduire la peser dans un Erlen 250 ml ;
fixer la colonne réfrigérante sur l’Erlen et ouvrir la réfrigérante ;
introduire dans une éprouvette 100 ml de la solution H2SO4 à 1.25 %;
faire couler doucement cette solution par le haut de la colonne réfrigérante ;
faire bouillir pendant 40 mn ;
filtrer comme lors de l’élimination de l’acide ;
rincer 3 fois avec 50 ml d’eau pour éliminer la soude ;
contrôler le rinçage avec l’utilisation du pH-mètre pour que le résidu rassemblé
ne doit pas avoir lieu, sinon poursuivre le lavage à 130 °C pendant 3 heures ou
contrôler le rinçage par ajout de bleu de Bromothymol (2 gouttes) : le changement de
pH de 6 à 7.6 est indiqué par le virement de la coloration du jaune au bleu.
Sortir de l’étuve le creux et le mettre à refroidir dans un dessiccateur, le
peser ;
Mettre le creuset sur une plaque d’amiante. Une fois ramenée à la
température ambiante, repeser le creuset ;
La perte en poids résultant de la calcination correspond à la cellulose de la
prise d’essai.
2. Dosage de la lignine
2.1. Principe
L’échantillon est soumis à une attaque sulfurique. Le résidu est ensuite lavé et
séché. La perte en poids après l’attaque correspond à la lignine de l’échantillon.
2.2. Appareillages et réactifs utilisés
ballon de 100 ml ;
bêcher de 250 ml ;
papier filtre ;
balance de précision ;
étuve ;
éprouvette 100 ml ;
solution d’acide sulfurique à 72% ;
eau distillée ;
2.3. Mode opératoire
2 g de coupeaux de l’échantillon séché à 100 °C en viron sont placés dans un
ballon de 100 ml ;
y ajouter 50 ml d’acide sulfurique H2SO4 à 72% et laisser reposer le mélange
à température ambiante pendant 24 heures.
Ajouter 50 ml d’eau froide puis 500 ml d’eau chaude ;
La lignine est la suspension après filtration. Le résidu est lavé avec de l’eau
contenant un peu de soude ; séché et pesé.
3. Teneur en cendre
3.1. Principe
Incinération d’un échantillon séché au four réglé à 600°C à l’abri de l’air
pendant 3 heures.
3.2. Appareillages
four à régulation automatique ;
creuset ;
balance de précision ;
3.3. Mode opératoire
peser le creuset et mettre 2 g d’échantillon de matière sèche le dedans ;
le mettre dans le four à 600°C pendant 3 heures ;
refroidir ensuite et peser la cendre obtenue.
Lors de la manipulation, il faut augmenter la température d’intervalle 200°C en
commençant à 200°C pour éviter la cassure du creuse t.
La perte en poids après incinération correspond au taux de cendres de la
matière sèche.
Annexe 3 : ESSAI PROCTOR (ESSAI PROCTOR NORMAL ET MODIFIE)
1. GENERALITES
1.1 Domaine d’application
Le présent mode opératoire s’applique aux sols et matériaux d’origines
naturelle ou artificielle destinées à constituer les corps de remblai (digues, barrages),
les corps de chaussée (route, aérodromes …), les plates formes de déblai.
1.2 Principe de l’essai
Le poids volumique du sol sec d’échantillons d’un même matériau compactés
d’une façon identique, à différentes teneurs en eau, varie et passe par un maximum.
La teneur en eau qui correspond au poids volumique maximal du sol sec est
appelée teneur en eau maximale.
L’essai consiste à compacter dans un moule normalisé, à l’aide d’une dame
normalisée, suivant un processus bien défini, un échantillon du matériau à étudier et
à déterminer la teneur en eau et son poids volumique sec après compactage. L’on
répète plusieurs fois de suite l’essai, à teneur en eau croissante et l’on trace sur un
graphique la courbe représentative du poids volumique sec en fonction de la teneur
en eau. Cette courbe représente un maximum dont l’abscisse est la teneur en eau
optimale PROCTOR et l’ordonnée le poids volumique sec optimal PROCTOR.
En fonction de l’intensité de compactage, on distingue :
l’essai PROCTOR normal ;
l’essai PROCTOR modifié ;
L’essai PROCTOR normal est généralement utilisé pour les travaux
hydrauliques (digues, barrages), alors que l’essai PROCTOR modifié est réservé
pour les travaux de type routier.
Dans les deux cas, et pour limiter la dispersion, l’essai s’effectue dans la
moule CBR sur des matériaux passant au tamis à mailles carrées de 20 mm (module
AFNOR N°44).
2. SPECIFICATIONS
2.1. Appareillages
Un bloc de béton de dimensions minimales 400x400x250 mm3 sur lequel
repose le moule CBR.
Un moule constitué par un tube cylindrique métallique de 152 ± 0.2 mm de
diamètre intérieur et de 152 ± 0.2 mm de hauteur, muni d’une embase, d’une hausse
métallique amovible, et d’un disque d’espacement d’un diamètre légèrement inférieur
à celui du moule et d’épaisseur : 24.4 mm.
Une dame « PROCTOR normal » (à utiliser pour l’essai PROCTOR normal)
constitué par un mouton cylindrique de 2490 ± 0.1 g et 51 mm de diamètre guidé par
une tige à l’intérieur d’un fourreau dont la hauteur de chute est de 305 ± 0.2 mm.
Une dame « PROCTOR modifié » (à utiliser pour l’essai PROCTOR modifié)
semblable à la précédente avec les caractéristiques suivantes : masse du mouton
4535 ± 0.1 g, hauteur de chute : 457 ± 0.2 mm.
Une palme à araser constituée d’une lame métallique d’environ 30x200 mm2,
biseautée sur un des ses grands côtés et d’épaisseur de 6 mm.
2.2. Appareillage d’usage courant
un tamis à mailles carrées de 20 mm (module AFNOR N°44) ;
des récipients (cuvettes) pour séchage des échantillons ;
des bacs de contenance 5 à 10 kg pour la préparation du matériau à
compacter ;
des truelles ;
des spatules ;
une brosse ;
des pinceaux ;
une éprouvette graduée de 250 cm3 ;
un cristallisoir de 200 cm3 ;
une balance capable de peser 800 g à 0.1 g près ;
une balance capable de peser 15000 g à 5 g près ;
une étuve permettant le séchage à la température de 105°C ;
éventuellement une étuve permettant de sécher à la température 60°C ;
une burette à huile pour graissage des parois du moule ;
des disques de papier filtre correspondant au diamètre intérieur du moule ;
un burin et un marteau ou mieux une machine à démouler ;
un linge humide ;
2.3. Prise d’échantillon
Utilisant le moule CBR, il faudra échantillonner 33 kg de matériau pour remplir
six moules (cinq pour définir la courbe PROCTOR et un supplémentaire). La masse
de matériau nécessaire pour chaque essai sera donc de 5.5 kg environ.
Annexe 4 : Briquettes en latérites stabilisées
Photos des briquettes.
Table de matières
Remerciement
SOMMAIRE
Liste des abréviations
Liste des tableaux
Liste des figures
Listes des annexes
Introduction…………………………………………………………………………………………...1
PREMIERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE…………………………………………….1
Chapitre I: LES LATERITES ................................................................................................ 2
I.1. Définition de la latérite ...............................................................................................................2
I.2. Formation des latérites ..............................................................................................................3
I.2.1. Le climat .............................................................................................................................3
I.2.2. L’eau ...................................................................................................................................3
I.2.3. La topographie ...................................................................................................................4
I.2.4. La végétation ......................................................................................................................4
I.2.5. Roches mères ....................................................................................................................4
I.3. Classification des latérites ........................................................................................................5
I.4. Propriétés des latérites ..............................................................................................................6
I.4.1. La granulométrie ................................................................................................................6
I.4.2. La compressibilité ...............................................................................................................6
I.4.3. La plasticité ........................................................................................................................6
I.4.4. La cohésion ........................................................................................................................7
I.4.5. L’induration .........................................................................................................................7
I.5. Les constituants des latérites ....................................................................................................8
I.5.1. Le fer ..................................................................................................................................8
I.5.2. L’aluminium ........................................................................................................................8
I.5.3. Le titane ..............................................................................................................................8
I.5.4. La silice ..............................................................................................................................8
I.5.5. Les minéraux argileux ........................................................................................................8
I.5.6. Le manganèse ....................................................................................................................8
I.6. Utilisation des latérites ...............................................................................................................9
I.6.1. Utilisation dans le domaine de la construction ...................................................................9
I.6.2. Utilisation des latérites en agriculture ............................................................................. 11
I.6.3. Utilisation en métallurgie ................................................................................................. 11
I.6.4. Utilisation en céramique .................................................................................................. 11
I.6.5. Utilisation dans le domaine routier .................................................................................. 12
Chapitre II: LA STABILISATION ........................................................................................ 13
II.1. Définition ............................................................................................................................... 13
II.2. Objectifs ................................................................................................................................. 13
II.3. Paramètre de stabilisation ..................................................................................................... 13
II.4. Types de stabilisation ............................................................................................................ 14
II.4.1. Stabilisation mécanique ................................................................................................. 14
II.4.2. Stabilisation physique..................................................................................................... 14
II.4.3. Stabilisation Chimique .................................................................................................... 14
II.5. Les stabilisants ...................................................................................................................... 15
II.5.1. Les stabilisants organiques ............................................................................................ 15
II.5.2. Les stabilisants minéraux ............................................................................................... 15
II.6. Mécanisme de la stabilisation ................................................................................................ 17
II.6.1. Densifier ......................................................................................................................... 17
II.6.2. Armer .............................................................................................................................. 17
II.6.3. Enchaîner ....................................................................................................................... 17
II.6.4. Lier.................................................................................................................................. 18
II.6.5. Imperméabiliser .............................................................................................................. 18
II.6.6. Hydrofuger ...................................................................................................................... 18
II.7. Exemple de quelques normes pour la construction en terre ................................................. 18
II.7.1. UBC (Union Building Code USA) pour l’adobe stabilisé ................................................ 18
II.7.2. REEF (CSTB) France 1945 pour terre damée stabilisée............................................... 19
II.7.3. Recommandations de l’ONU (Inter American Housing and Planning Center: CINVA) . 19
II.7.4. Recommandation pour l’adobe stabilisé (PEROU) ........................................................ 19
Chapitre III: LES ADDITIFS ................................................................................................ 20
III.1. L’argile ................................................................................................................................. 20
III.2. La chaux ............................................................................................................................... 20
III.3. L’ail ou « allium sativum » .................................................................................................... 21
III.4. Le lait .................................................................................................................................... 21
III.5. Le blanc d’œuf ...................................................................................................................... 22
III.6. Adjuvant hydrofuge ............................................................................................................... 23
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE……………………………………………...24
A- CARACTERISATION DES MATIERES PREMIERES ET DES PRODUITS FINIS ......... 24
Chapitre I: IDENTIFICATION DE LA LATERITE ................................................................ 24
I.1. Identification sur terrain .......................................................................................................... 24
I.1.1. Analyses préliminaires .................................................................................................... 24
I.1.2. Analyse visuelle des fines ............................................................................................... 27
I.2. Identification au laboratoire ................................................................................................... 30
I.2.1. Masse volumique apparente ρ ........................................................................................ 30
I.2.2. Poids spécifique : γ s ....................................................................................................... 30
I.2.3. Densité apparente γd ..................................................................................................... 30
RESUME
La latérite est un matériau de construction le plus ancien de l’histoire de
l’humanité. Mais face à la concurrence des matières plastiques et du béton, elle
mérite une revalorisation.
La connaissance de ses caractéristiques physico chimiques aidera à la
décision de son utilisation future.
Dans cet ouvrage, nous avons essayé de décrire quelques méthodes des
stabilisations de la latérite et de comparer les caractéristiques des produits finis, les
matières premières et leur prix.
Jusqu’à ce jour la stabilisation au ciment surclasse les autres méthodes.
Mots clés : latérite, stabilisant, résistance à la compression, briques stabilisées,
porosité.
SUMMARY
In the history of humanity, the soil is an old material for building. But in front of
the competition with the plastic matters and the concrete, it needs to be improved
and re-evaluate.
The knowledge of its physico chemical characteristics will help to decide its
use on the future.
In this work, we have tried to describe some stabilisation methods of the
laterite and then to compare the characteristic of the finished product, the first
material and their price.
So far, the stabilization with cement outclasses the others methods.
Key words: laterite, stabilising, porosity, dry compression, stabilised bricks