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Les Bactéries Du Groupe Klebsiella, Enterobacter, Serratia Responsables Des Bactériémies Au CHU de Constantine Et Leurs Profils de Résistances Aux Antibiotiques.

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‫ا لجوهىريت الجسائريت الديوقراطيت الشعبيت‬

RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE

‫وزارة التعلين العالي والبحث العلمي‬


MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Université des Frères Mentouri Constantine ‫جاهعت االخىة هنتىري قسنطينت‬


Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie ‫كليت علىم الطبيعت والحياة‬

Département : Microbiologie .‫ مكروبيولوجيا‬: ‫قسم‬

Mémoire présenté en vue de l’obtention du Diplôme de Master


Domaine : Sciences de la Nature et de la Vie
Filière : Sciences Biologiques
Spécialité : Ecologie Microbienne

Intitulé :

Les bactéries du groupe Klebsiella, Enterobacter, Serratia


responsables des bactériémies au CHU de Constantine et leurs
profils de résistances aux antibiotiques.

Présenté et soutenu par : ABDELMALEK Amel Le : 18/06/2016


LEZZAR Anouar

Jury d’évaluation :

Président du jury : Mme OULMI Lamia (Maître de conférence - UFM Constantine).

Rapporteur : Mr LAOUAR Houcine (Professeur – CHU de Constantine).

Examinateurs : Mme BOUZERAIB Latifa (Maître assistante –UFM Constantine).

Année universitaire
2017 - 2018
Remerciements
Je tiens ici à remercier sincèrement les personnes suivantes qui
m’ont apporté une aide précieuse dans la réalisation de ce travail :

Je remercie affectueusement et chaleureusement mes parents


(Mounira et Mohammed) pour leurs éducations et pour tous
encouragements accompagnée dans mes études.

J’exprime mes remerciements les plus sincères à mes Parents


(Taher et Aziza) pour l’éducation et les valeurs que vous m’avez
données, m’avoir encouragés et accompagnés dans mes études.
Nous tenons à remercier particulièrement et chaleureusement
avec mon grande gratitude mon encadreur Pr. LAOUAR Houcine
pour tous les efforts inlassables, et toutes la patience que vous avec
déployée pour que ce travail soit élaboré. Pour tous ses conseils et ses
encouragements, pour toutes ces informations si précieuses,
gratuitement livrée.

Nos vifs remerciements pour les membres du jury :


A Mme OULMI Lamia nous sommes très sensible à l’honneur que
vous nous faites en acceptant de présider le jury de notre travail.
A Mme BOUZEREIB Latifa pour l’honneur que vous nous faites
acceptant d’examiner ce modeste travail.
C’est pour nous l’occasion de vous témoigner estime et respect.
Nous remercions vivement mon Pr. BENHIZIA Y. Nous lui
exprime toute nos reconnaissances et nos gratitudes pour ses
encouragements et pour l’aide et les conseils que vous nous donné pour
faire ce travail.
Nous voudrions présenter nos remerciements et nos gratitudes
au Pr. BENLABED K, chef du laboratoire de microbiologie de l’hôpital
CHU de Constantine d’avoir accepté de nous recevoir dans son
laboratoire.
Nous tiens particulièrement présenter nos remerciements et nos
gratitudes au Pr. LEZZAR Abdeslam pour son aide de faire le stage au
laboratoire et ses encouragements.
Nous remercions également l’équipe de laboratoire de
microbiologie du CHU de Constantine et particulièrement « Hasna,
Fatima, Yasmin, Omar, Nouseiba, Safia, Meriem Benkhmissa, Meriem
Ababssa » pour leur accueil et leur contribution dans ce travail.
*Merci*
A ceux et celles qui nous ont aidés d’une façon ou d’une autre,
de près ou de loin dans notre travail, je les remercie du fond du cœur.
Dédicaces
En ce moment particulier de ma vie, je dédie ce travail à…

*A ma chère mère Aziza*

Affable, honorable, aimable : Tu représentes pour moi le symbole de la


bonté par excellence, la source de tendresse et l’exemple du
dévouement qui n’a pas cessé de m’encourager et de prier pour moi.
Puisse Dieu, le tout puissant, te préserver et t’accorder santé, longue
vie et bonheur incha Allah.

*A mon cher père Taher*

Tes conseils m’ont suivi et m’ont permis d’atteindre le bout du chemin.


Sois fier de moi aujourd’hui et vois à travers ce travail mon amour
sincère et ma gratitude profonde. Que Dieu te donne longue vie,
te procure santé, et te protège incha Allah.

A mes frères : Moussab et Abderrahmene

A ma belle-sœur Anfel

Elle représente pour moi le symbole de courage, de confiance et la


source de tendresse.

A ma nièce et mes neveux : Layene, Bahaa Eddine, et Baraa.

Que Dieu vous donne longue vie et vous protège.

A ma chère grand-mère

Te dédie ce travail avec tous mes vœux de bonheur et de santé.

A toute ma famille

A mes chères copines Chaima, Rayenne, Sara…

A mes chères amies

Manel, Salwa, Hafsa-Sara, Malika, Maha, Roumeissa Yahyaoui,


Khadidja, Nessrine, Hiba, Mimi, Houda, Hayet, d’autre…

Anouar
Dédicace
Avec l’aide du Dieu le tout puissant, qui m’a tracé le chemin de ma vie,

j’ais pus réaliser ce modeste travail que je dédie :

A ma mère Mounira ma source de tendresse et mon père Mohammed

l’unique de leurs genre, grâce à vous que je suis là. Que dieu vous protège pour

mois.

A ma sœur Amira et ses enfants *Chorouk et Mouatassim bi elleh*,

merci énormément pour tons soutient plus que précieux.

A mes frères Amine et Amdjed, mes anges gardien dans les moments les

plus délicats dans ma vie.

A mon cher fiancé (abd el ouaheb) et sa famille honorable et chère, merci

pour votre grande soutien pour moi, avec tout mon respect et appréciation.

A mon grand-père Hassen et Mahmoude, ma grand-mère NAANAA Zohra

qui m’a toujours aidé à prier.

A ma grand-mère Khadidja NEKECHE décédée, que dieu ait pitié d’elle,

et que si elle était avec nous, elle serait plus heureuse.

A toutes la famille de ABDELMALEK et BOULAHLIB, merci pour votre

soutient.

A mes chères amies pour leurs soutiens et encouragements pour moi.

Amel
Résumé
Les bactériémies sont des affections graves responsables d’un taux élevé d’une morbidité et
d’une mortalité significatives dans le monde, ces affections constituent une urgence
diagnostique et thérapeutique.
Il s’agit d’une étude rétrospective de deux ans (du 1er Janvier 2016 ou31 Décembre 2017) et
prospective de 3 mois (1er Janvier au 31 Mars 2018), au niveau du centre Hospitalo-
Universitaire de Constantine. La collecte des données s’est faite à partir des registres archivés
d’hémoculture.
Sur un total de 8440 hémocultures réalisés 3074 étaient positives soit 36.42 %, le sexe
masculin est le plus exposé à la bactériémie. Les hémocultures isolées proviennent des
différents services et particulièrement du service de réanimation (46.9 %), et celui de
médecine (30.6 %).
Les germes isolés des hémocultures montrent parmi les entérobactéries une prédominance du
K. pneumoniae (7.1 %) et suivi par E. coli (6.4 %) et E. cloacae (1 %). Les espèces de
Serratia sont rarement isolées représentent que (0.5 %).
Au sein du groupe K.E.S, on note une légère prédominance masculine avec un sexe ratio de
1.1. Elles sont prédominance dans le service de réanimation (48.1 %).
Au cours des dernières années, la résistance des entérobactéries aux antibiotiques (les trois
principaux familles : β-lactamines, aminosides et les quinolones) a été à une hauteur
constante, ceci pose un grand problème pour le diagnostic et le traitement des malades.
La résistance de K. pneumoniae au C3G est plus importante, les résultats comme suit :
céfotaxime (72.8 %) et au ceftazidime (74.1%), elle est également résistant au d’autres
familles tel que la ciprofloxacine (47.3 %) et la gentamicine (60.3 %), 9.1 % des souches
carbapénèmes.
Pour E. cloacae ont une résistance très élever vis-à-vis la céfotaxime (95 %), ceftazidime
(63.6 %), pour la gentamicine (52.4 %) et (52.4 %) sont résistantes à la ciprofloxacine.
(9.5 %) sont résistants à l’imipénème.
Les souches de Serratia spp sont moins résistantes à la gentamicine (20 %), alors que 100 %
sont résistantes à la colistine, et 20 % sont résistantes à l’imipénème.
Les Mots clés : Bactériémie, Hémoculture, groupe Klebsiella, Enterobacter, Serratia,
résistance aux antibiotiques.
‫ملخص‬
‫ذعزشى انذو ْٕ حانح خطيزج يسؤٔنح ػٍ ارذفاع كثيز في يؼذل انحاالخ انًزضيح ٔكذنك يؼذل انٕفياخ في انؼانى ْٔذِ‬
‫انشزٔط ذشكم حانح طٕارئ ذشخيصيح ٔػالظيح‪.‬‬
‫قًُا تذراسح اسرزظاػيح نًذج سُريٍ (‪1‬ظاَفي ‪ 6112‬انٗ ‪ 11‬ديسًثز ‪ٔ )6112‬شالشح أشٓز (‪1‬ظاَفي انٗ غايح ‪11‬يارص‬
‫‪ ،)6112‬ػهٗ يسرٕٖ انًسرشفٗ انعايؼي قسُطيُح‪ .‬ذى يٍ خالنٓا ظًغ انثياَاخ يٍ سعالخ األرشيف نشراػح انذو‪.‬‬
‫يٍ يعًٕع ‪ 2441‬يٍ يشارع انذو ‪ 1124,‬كاَد إيعاتيح (‪ ،)℅12.4‬حيس انذكز ْٕ األكصز ػزضح نرعزشى انذو‪ .‬ذأذي‬
‫يشارع انذو انًؼشٔنح يٍ اقساو يخرهفح ٔخاصح يٍ ٔحذج انؼُايح انًزكشج (‪ )℅42.4‬يرثٕػح تقسى انطة (‪.)℅11.2‬‬
‫ذظٓز انعزاشيى انًؼشٔنح يٍ يشارع انذو تاَّ يٍ تيٍ انثكريزيا انًؼٕيح انًؼشٔنح كاَد انغانثيح ل ‪K. pneumoniae‬‬
‫(‪ ،)℅2.1‬يرثٕػح ب ‪ ،)℅2.4(E. coli‬شى ‪َ .)℅1(E. cloacae‬ادرا يا يرى ػشل َٕع ‪Serratia‬حيس ذًصم(‪.)℅1.0‬‬
‫ضًٍ يعًٕػح انثكريزيا ‪ُْ ،K.E.S‬انك غانثيح تسيطح نهذكٕر تُسثح ‪ٔ ،1.1‬نٓى غانثيح في ٔحذج انؼُايح انًزكشج‬
‫(‪.)℅42.1‬‬
‫في انسُٕاخ األخيزج‪ ،‬كاَد يقأيح انثكريزيا انًؼٕيح نهًضاداخ انحيٕيح (انؼائالخ انزئيسيح انصالز‪ :‬تيرانكرًيُاخ‪،‬‬
‫اييُٕغهيكٕسيذاخ‪ٔ ،‬كيُٕنَٕاخ) في ارذفاع يسرًز ْٔذا يشكم يشكهح كثيزج نرشخيص ٔػالض انًزضٗ‪.‬‬
‫يقأيح ‪ K. pneumoniae‬ل ‪ ْٕ C3G‬اكرز أًْيح ‪ ,‬حيس كاَد انُرائط ػهٗ انُحٕ انراني‪ :‬سيفٕذاكسيى (‪ٔ )℅26.2‬‬
‫سيفراسيذيى(‪ٔ ،)℅24.1‬ايرذخ ْذِ انًقأيح انٗ ػائالخ أخزٖ يصم سيثزٔفهٕكساسيٍ (‪ٔ )℅42.1‬انعاَراييسيٍ‬
‫(‪ ℅4.1 ،)℅21.1‬يٍ ْذِ انسالنح يقأيح ناليًيثيُاو‪.‬‬
‫‪ E. cloacae‬نذيٓا يقأيح كثيزج نسيفٕذاكسيى (‪ ٔ )℅40‬سيفراسيذيى (‪ ، )℅21.2‬تانُسثح نعيُراييسيٍ (‪، )℅06.4‬‬
‫سيثزٔفهٕكساسيٍ (‪ ℅4.0 ٔ )℅06.4‬يٍ انسالنح يقأو ناليًيثيُاو‪.‬‬
‫سالنح ‪ Serratia spp‬اقم يقأيح نهعيُراييسيٍ (‪ ،)℅61‬في حيٍ اٌ ‪ ℅111‬يقأيح نهكهسيريٍ ٔ‪ ℅61‬يقأيح ناليًيثيُاو‪.‬‬
‫الكلمات المفتاحية‪ :‬ذعزشى انذو‪ ،‬سراػح انذو‪ ،‬يعًٕػح انثكريزيا‪ ، K.E.S‬يقأيح انًضاداخ انحيٕيح‪.‬‬
Abstract
Bacteremia is serious conditions, responsible for a high rate of morbidity and
significant mortality in the world, these conditions constitute a diagnostic and therapeutic
emergency.
This is a retrospective study of two years (from January 1st 2016 to December 30th 2017) and
prospective of three months (January 1st to March 31st 2018), at the level of the Hospital-
University Center of Constantine. Data collection was based on archived records of blood
cultures. Of a total of 8440blood cultures made out 3074 were positive (36.42 %), the male is
the most exposed to bacteremia. The isolated blood cultures come from different departments
and particularly from the intensive care unit (46.9 %), and medicine department (30.6 %).
The isolated germs of the blood cultures show among the Enterobacteriaceae a predominance
of K. pneumoniae (7.1 %), followed by E. coli(6.4 %), and E. cloacae (1 %). Serratia species
are rarely isolated represent (0.5%). within the K.E.S group there is a slight male
predominance with a sex ratio of 1.1. They are predominant in the intensive care
unit (46.5 %).
In recent years, the bacterial resistance of enterobacteria to antibiotics (the three main
families: β-lactamines, aminoglycosides and quinolones) has been at a constant heigh,
this poses a great problem for the diagnosis and treatment of patients.
The resistance of K. pneumoniae to C3G is more important, the results as follows: céfotaxime
(72.8 %) and ceftazidime (74.1 %), it is also resistant to other families such as ciprofloxacin
(47.3 %) and gentamicin (60.3 %), 9.1 % of this is carbapenem strains.
For E. cloacae have a very high resistance against cefotaxime (95 %), ceftazidime (63.6 %),
and gentamicin (52.4 %) and (52.4 %) are resistant to ciprofloxacin. 9.5 % are resistant to
imipenem.
Strains of Serratia spp are less resistant to gentamicin (20 %), while 100 % are resistant to
imipenem.
Keywords: Bacteremia, blood culture, group Klebsiella, Enterobacter, Serratia,
antibiotic resistance.
Liste des Abréviations

S. aureus : Staphylococcus aureus.

S. epidermidis : Staphylococcus epidermidis.

S. pneumoniae : Streptococcus pneumoniae.

S. pyogenes : Streptococcus pyogenes.

S. aglatica : Streptococcus aglatica.

N. meningetidis : Neisseria meningetidis.

N. gonorrhoeae : Neisseria gonorrhoeae.

E. coli : Escherichia coli.

K. pneumoniae : Klebsiella pneumoniae.

E. cloacae : Enterobacter cloacae.

S. marcescens : Serratia marcescens.

S. plymuthica : Serratia plymuthica.

S. ficarcia : Serratia ficarcia.

M. morganii : Morganella morganii.

P. aeruginosa : Pseudomonas aeruginosa.

P. mirabilis : Proteus mirabilis.

L. monocytogenes : Listeria monocytogenes.

C. botulinum : Clostridium botulinum.

A. baumannii : Acinetobacter baumannii.

SCN : Staphylococcus à coagulase négative.

B. fragilis : Bacteroiides fragilis.

Groupe K.E.S : Groupe Klebsiella, Enterobacter, Serratia.

ONPG : Ortho-nitro-phényl.β.D.galactopyranoside.
Liste des Abréviations
VP : Vosges Proskauer.

RM : Rouge de Méthyle.

LDC : Lysine décarboxylase.

ODC : Ornithine décarboxylase.

ADH : Arginine dihydrolase.

TSI : Triple Suger Iron.

β-lactamine : Bêta-lactamine.

BLSE : Bêta-Lactamase à Spectre Elargie.

UFC : Unité Formants Colonies.

CLSI : Clinical Laboratory Standards Institute.

TDA : Tryptophane désaminase.

CHUC : Centre Hospitalo-Universitaire de Constantine.

HMC : Hôpital Militaire de Constantine.

C3G : céphalosporines de troisième génération.

CO2 : Dioxyde de Carbone.

Spp : species pluralis.

TA : Traitement ambulatoire.
Liste des Tableaux

Tableau 01 : Les différentes portes d’entrées………………………………………………07

Tableau 02 : Interprétation des hémocultures positives……………………………………11

Tableau 03 : Les principaux germes isolés dans l’hémoculture……………………………12

Tableau 04 : Classification des espèces d’Entérobactéries les plus fréquentes en clinique


humaine……………………………………………………………………………………….13

Tableau 05 : Les caractères types de l’espèce type Klebsiella pneumoniae…………………17

Tableau 06 : les principaux caractères biochimiques de l’espèce E. cloacae………………..20

Tableau 07 : les principaux caractères biochimiques de l’espèce S. marcescens……………22

Tableau 08 : Fréquences des hémocultures positives…………………………………………40

Tableau 09 : Répartition des hémocultures positive en fonction du sexe……………………41

Tableau 10 : Répartition des hémocultures positives en fonction de secteurs d’activité…... 42

Tableau 11 : Fréquences des germes isolés en hémoculture…………………………….……44

Tableau 12 : Fréquence d'isolement des bactéries du groupe K.E.S en fonction du sexe…… 46

Tableau 13 : Fréquence d'isolement des bactéries du groupe K.E.S en fonction de secteur


d’activité………………………………………………………………………………………47

Tableau 14 : Profil de résistance de K .pneumoniae…………………………………………49

Tableau 15 : Profil de résistance d’E. cloacae………………………………………………51

Tableau 16 : Profil de résistance de Serratia spp……………………………………………53


Liste des Figures

Figure 01 : les trois principaux mécanismes de bactériémie……………………………….06

Figure 02 : K. pneumoniae isolée sur Hektoen…………………………………..…………16

Figure 03 : Enterobacter spp sur Hektoen………………………………………………….20

Figure 04 : S. marcescens sur milieu Hektoen………………………………………………22

Figure 05 : Site d’action des différents types d’antibiotiques………………………………27

Figure 06 : Versa TREK……………………………………………………………………32

Figure 07 : Bact/Alert 3D……………………………………………………………………33

Figure 08 : Fréquences des hémocultures positives…………………………………………40

Figure 09 : Répartition des hémocultures positives en fonction du sexe……………………41

Figure 10 : Répartition des hémocultures positives en fonction de secteur d’activité………43

Figure 11 : Fréquence des germes isolés en hémoculture……………………………………45

Figure 12 : Fréquence d'isolement des bactéries du groupe K.E.S en fonction du sexe…......46

Figure 13 : Fréquence d'isolement des bactéries du groupe K.E.S en fonction de secteur


d’activité………………………………….................................................................................48

Figure 14 : Profil de résistance de K .pneumoniae……………………………………………50

Figure 15 : Profil de résistance d’E. cloacae…………………………………………………52

Figure 16 : Profil de résistance de Serratia spp……………………………………………….53


Table des matières

Table des matières


Liste des tableaux
Liste des figures
Liste d’abréviation
Résume
Introduction……………………………………………………………………………...…1
Synthèse bibliographiques
1. Généralité ……………………………………………………………………………….3
1.1 Rappel clinique…………………………………………………………………………..3
1.2 l’historique ……………………………………………………………………................3
1.3 la septicémie …………………………………………………………………………….3
1.4 la bactériémie…………………………………………………………………………….4
1.4.1 les différents types de bactériémie …………………………………………………….4
1.4.1.1 La bactériémie transitoire…………………………………………………………....4
1.4.1.2 La bactériémie intermittente ………………………………………………………...4
1.4.1.3 La bactériémie continue ……………………………………………………………..4
1.4.2 Physiopathologie de la bactériémie…….……………………………………………....5
1.4.2.1 La bactériémie à point de départ thrombophlébitique ………………………………5
1.4.2.2 La bactériémie à point de départ lymphatique………………………………………5
1.4.2.3 La bactériémie à point de départ endocardique……………………………………...5
1.4.3 Les différentes portes d’entrées………………………………………………………..6
2. Hémoculture ……………………………………………………………………………..8
2.1 Définition……………………………………………………………………………......8
2.2 Diagnostique bactériologique ……………………………………………………….8
2.2.1 Le prélèvement :……………………………………………………………………..8
2.2.2 Examen bactériologique :…………………………………………………………..10
2.3 Les principaux germes isolés dans l’hémoculture …………………………………….12
2.3.1 Les entérobactéries…………………………………………………………………..12
2.3.2 Groupe Klebsielleae……………………………………………………………….15
2.3.2.1 Le genre Klebsiella :………………………………………………………………15
2.3.2.2 Le genre Enterobacter: …………………………………………………………..18
2.3.2.3 Le genre Serratia :………………………………………………………………...21
Table des matières

3. Résistance aux antibiotiques …………………………………………………………..25


3.1 Définition. …………………………………………………………………………......25
3.2 Définition de la résistance aux antibiotiques. …………………………………………25
3.3 Type de résistance bactérienne :……………………………………………………….25
3.4 Classification et mode d’action. ……………………………………………………….25
I. Matériel et méthodes
1. Matériel…………………………………………………………………………………29
2. Méthodes………………………………………………………………………………..30
2.1 Recueil des données…………………………………………………………………...30
2.2 Le prélèvement:……………………………………………………………………….30
2.3 Acheminement ………………………………………………………………………..31
2.4 Identification bactérienne :…………………………………………………………....31
2.4.1 Examen macroscopique des flacons d’hémoculture…………………………………31
2.4.1.1 Système manuel…………………………………………………………………....31
2.4.1.2 Système automatisé ………………………………………………………………..31
2.4.2 Repiquage et isolement des flacons positifs ……………………………………....33
2.4.2.1 La culture ………………………………………………………………………….34
2.4.2.2 Examen microscopique ……………………………………………………………34
2.5 Identification biochimique ……………………………………………………………35
2.5.1 Préparation de la suspension bactérienne……………………………………………35
2.6 Détermination de la sensibilité aux antibiotiques : …………………………………...37
2.6.1 Milieu pour antibiogramme (Muller Hinton) ……………………………………….37
2.6.2 Inoculum……………………………………………………………………………..38
2.6.3 Ensemencement ……………………………………………………………………..38
2.6.4 L’application des disques d’antibiotiques …………………………………………..38
2.6.5 Lecture …………………………………………………………………………........38
II. Résultats et discussion ………………………………………………………………40
1. Fréquences des hémocultures positives………………………………………………...40
2. Répartition des hémocultures positives en fonction du sexe……………………………41
3. Répartition des hémocultures positives en fonction des secteurs d’activités…………...42
4. Fréquences des germes isolés en hémoculture…………………………………………43
5. Fréquence d'isolement des bactéries du groupe K.E.S en fonction du sexe……...........45
6. Fréquence d'isolement des bactéries du groupe K.E.S en fonction de secteur
Table des matières

d’activité………………………………………………………………………………...46
7. Profil de résistance de K .pneumoniae………………………………………………….48
8. Profil de résistance d’E. cloacae………………………………………………………..50
9. Profil de résistance de Serratia spp……………………………………………………..52
Conclusion ………………………………………………………………………………...54
Références bibliographique ……………………………………………………………...56
Annexes
Introduction
Introduction

Le sang est un milieu riche en éléments nutritifs, il existe à l’état stérile, cependant il
peut être envahi par des microorganismes provoquant ou non des infections plus au moins
grave y compris la bactériémie ceci dépend des critères pour les déclenches, en citant : l’âge,
l’état physiologique des personnes, l’exposition aux traitements, etc…aussi bien le degré de
pathogénicité de la bactérie ainsi son seuil pour déclencher une bactériémie.

La bactériémie est définie par la présence dans le sang des bactéries viables. Elle peut
être asymptomatique, transitoire ou au contraire s’accompagner de manifestations cliniques
majeurs [1]. Elle continue d’être une importante cause de morbidité et de mortalité, en dépit
de la disponibilité des agents antimicrobiennes puissants et de moyens de diagnostic
sophistiqués.

Les bactériémies posent un problème majeur de prise en charge. En effet il faut trouver
un compromis entre l’urgence du traitement et la difficulté à poser un diagnostic précis dans
de brefs délais. Elles constituent une urgence diagnostic et thérapeutique. Le moyen
d’investigation le plus sûr pour confirmer une bactériémie est l’hémoculture qui est aux yeux
de l’infectiologue un moyen essentiel pour reconnaître le germe responsable et tester sa
sensibilité aux antibiotiques [8].

Les entérobactéries forment une vaste famille de bactéries à Gram négatif, qui sont à
l’origine de maladies de gravité très variable, en raison de mécanismes pathogéniques
distincts. Parmi ces bactéries, on trouve le groupe Klebsiella, Enterobacter, Serratia qui sont
des bactéries très répandues dans la nature (le sol, l’eau, et les végétaux). Elles font partie de
la flore commensale de la peau et des muqueuses de l’homme et des animaux, connus sous le
nom des ‘’pathogènes opportunistes’’ qui sont responsables des infections hospitalières
nosocomiales (infection du site opératoire, infection pulmonaire, bactériémie, infection du
péritoine). Ces espèces sont multi-résistantes aux antibiotiques.

Au cours des années, l’augmentation et la dissémination de la résistance aux


antibiotiques chez les bacilles à Gram négatif, particulièrement les entérobactéries
représentent un problème majeur de santé publique au niveau mondial [34].

La multirésistance aux antibiotiques chez les entérobactéries et en particuliers chez


Klebsiella spp est en perpétuelle évolution. Depuis plus de 20 ans, la résistance des
entérobactéries aux céphalosporines de troisième génération (C3G) ne cesse de se renforcer

1
Introduction
notamment par l’acquisition de β-lactamase à spectre élargi (BLSE), récemment cette
résistance s’ajoute aux fluoroquinolones [44].

C’est dans ce contexte général que nous avons été amenés à entreprendre ce présent
travail qui a pour objectifs :

- Evaluer la fréquence des bactéries Klebsiella, Enterobacter, Serratia parmi les germes
responsables de bactériémie au CHU de Constantine.
- Déterminer le profil de résistance aux différents antibiotiques.

2
Synthèse
bibliographique
Synthèse Bibliographique
1. Généralité
1.1 Rappel clinique

Sang et bactérie : le sang est un liquide homogène et il est considéré comme un tissu
conjonctif parce qu’il est composé de cellules appelées globules sanguins qui baignent dans
une matrice liquide nommée plasma [1].

C’est un liquide stérile. Cependant, à partir de sites ou de foyers infectieux, différents


germes tels que les bactéries, les champignons peuvent être relargués dans le torrent sanguin.
La présence de bactéries dans le sang ou bactériémie, peut être accompagnée de
manifestations cliniques, notamment de frissons, de fièvre, de signes de toxicité et
d’hypotension [2].

1.2 L’historique

Le sepsis est un terme anglo-saxon et international employé pour caractériser une


réponse inflammatoire généralisée à une infection, une brulure étendue, ou un
polytraumatisme. Le terme septicémie, crée en 1837 par le médecin français Pierre Piorry,
pour désigner la présence de bactéries (voire de champignons) dans le sang.

Avant d’être nommée comme telle, la septicémie a été connue de différente manière.
Auparavant, on parlait par exemple de « gangrène (ou pourriture) des hôpitaux ».celle-ci
affectait souvent les soldats à cause de leurs blessures infligées sur les champs de bataille, qui
s’infectaient fréquemment. Le terme de « fièvre puerpérale » été aussi utilisée, surtout pour
désigner une infection survenant chez la femme après l’accouchement.

Ce sont deux médecins alsaciens, Victor Feltz et Léon Coze, qui les premiers en 1869,
démontrèrent la présence de bactéries dans le sang d’une patiente atteinte de fièvre
puerpérale.

De nos jour le terme de septicémie est abandonné et remplacé par la bactériémie avec
ou sans sepsis [3].

1.3 La Septicémie

La septicémie est une infection généralisée, qui regroupe les manifestations cliniques
et biologiques dues à des décharges massives et répétées des microorganismes viables dans le
sang à partir d’un foyer septique initial appelé porte d’entrée [4,6].

3
Synthèse Bibliographique
1.4 La bactériémie

La bactériémie est définie par la présence dans le sang de bactéries viables. Elle peut
être asymptomatique, transitoire, ou au contraire s’accompagner de manifestations cliniques
majeures. La bactériémie est dite primaire quand aucun foyer infectieux n’a pu être décelé
comme étant à son origine. Elle est dite secondaire quand il existe un foyer infectieux avec le
même germe [3].

1.4.1 Différents type de bactériémie


1.4.1.1 La bactériémie transitoire

Est une décharge de quelques minutes à quelques heures, elle peut être spontanée
(exemple pendant un brossage dentaire ou au cours de la digestion) ou provoquée par des
gestes invasifs tels que les soins dentaires, une endoscopie digestive, une cystoscopie, un
massage prostatique, la mise en place d’une sonde urinaire, un geste chirurgical ou un
dispositif intra vasculaire (cathéter, perfusion intraveineuse).

Les bactériémies transitoires sont généralement sans conséquences thérapeutiques


puisqu’ elles ne sont pas associées à un foyer de multiplication tissulaire.

Le risque existe cependant chez l’immunodéprimé ou chez le sujet souffrant d’un


certain type de cardiopathies, dites « à risque » de greffe oslérienne [5].

La bactériémie intermittente
Elle est retrouvée dans les infections à bacilles Gram négatif, les suppurations, la
pneumonie et l’ostéomyélite. Elle survient, disparaît puis revient avec le même germe. Elle
est classiquement associée à une infection cloisonnée, non ou mal drainée, tel un abcès intra
abdominal ou un empyème sous dural, mais se voit aussi dans des infections tissulaires
focalisées.

1.4.1.2 La bactériémie continue

Elle s’observe dans la fièvre typho-paratyphoidique, la Brucellose, l’endocardite,


l’endartérite et les anévrysmes mycosiques.

Le sang est continuellement inoculé par des germes, soit à partir d’un foyer
ganglionnaire (adénite mésentérique dans la fièvre typhoïde), soit à partir de l’endocarde ou
d’un foyer endovsculaire.

4
Synthèse Bibliographique
Dans les bactériémies continues et les bactériémies intermittentes, il existe un foyer
microbien qui libère des décharges de germes dans la circulation sanguine, soit à partir du
système lymphatique (canal thoracique), soit directement dans le sang [3].

1.4.2 physiopathologie de la bactériémie


1.4.2.1 Bactériémie à point de départ Thrombophlébitique

Les germes impliqués dans ce processus sont des germes pyogènes (Staphylocoques,
Streptocoques,….) qui évoluent sur un mode aigue. La thrombose veineuse est située au
niveau de la porte d’entrée (cutanée ou muqueuse) et le germe présent au niveau du caillot
passe périodiquement dans le sang [6].

1.4.2.2 Bactériémie à point de départ lymphatique

La porte d’entrée est digestive, les ganglions mésentériques envahis par le germe, puis
il y’a essaimage de ces germes dans la circulation sanguines par l’intermédiaire des vaisseaux
lymphatiques.

1.4.2.3 Bactériémie à point de départ endocardique

Le foyer de départ est d’emblée dans le système circulatoire, il est situé le plus souvent
sur l’endocarde (végétation des endocardites) les germes sont relargués progressivement dans
la circulation à partir de ce foyer septique [7].

 Distinction entre bactériémie et septicémie

L’utilisation du terme septicémie diffère selon les écoles ; Pour les Anglo-Saxons, il
n’y a pas de différence entre bactériémie et septicémie et le plus souvent, seul le terme de
bactériémie et utilisé. En France, en considère qu’une bactériémie est « la présence d’un
germe pathogène dans le sang authentifié par des hémocultures positives » et que la
septicémie est définit comme « un état infectieux graves avec bactériémie ».

Elles peuvent être primitives (sans porte d’entrée retrouvée) ou secondaires (avec porte
d’entrée) [1]. (Figure 01)

5
Synthèse Bibliographique
Type de mécanisme Port d’entrée et germes Foyer initiale

Bactériémie

-Les bactériémies peau,

à point de départ muqueux, etc. Veine

thrombophlébitique ex : S. aureus

-Les bactériémies à Digestif, ex : Sang Foyer


Lymphatique
secondaire
point de départ Enterocoque.

lymphatique

-Les bactériémies à Dents, ex :


Endocarde
point de départ Streptocoque non
endocardite groupable

Figure 01 : Les trois principaux mécanismes de bactériémie [8].

1.4.3 Les différentes portes d’entrées

La majorité des agents pathogènes peuvent s’introduire dans le corps humain et celui
d’autres hôtes par plusieurs voies appelées porte d’entrée [1]. (Tableau 01)

6
Synthèse Bibliographique
Tableau 01 : Les différentes portes d’entrées [8].
Agents pathogènes Porte d’entrée Localisation secondaires
Coques Gram positif
Staphylococcus aureus Cutanée, vasculaire Endocarde, os, articulation,
méninges, matériels
étrangers implantés
Streptocoque du groupe A ORL, cutanée Cerveau, sang, articulation.
Streptocoque du groupe B Gynécologique, urinaire Sang, articulation
Streptocoque du groupe D Digestive Endocarde
Streptocoque non Dentaire Endocarde, sang
groupable
Streptococcus pneumoniae Pulmonaire Méninges, articulations,
sang
Enterocoque Digestive, urinaire Endocarde, sang
Bacilles Gram négatif
Entérobactéries Urinaire, digestive Sang, méningite
Pseudomonas aeruginosa Digestive, urinaire, Sang, valve cardiaque,
pulmonaire, site
opératoire
Anaérobies
Bactéroides spp, Digestives, Cerveau
Peptostreptococcus spp gynécologique,
suppuration profonds
Fusobacterium spp Pleuropulmonaire Cerveau

7
Synthèse Bibliographique
2. Hémoculture
2.1 Définition

L’hémoculture est une technique de laboratoire qui a pour but de mettre en évidence la
présence ou l’absence de microorganismes (bactéries et levures) dans le sang et d’étudier leur
sensibilité aux différents antibiotiques selon les cas [2].

 Indication

L’hémoculture peut être effectuée dans plusieurs situations, notamment :

 En cas de suspicion de septicémie (symptôme de sepsis sévère ou un choc


septique).
 En cas de fièvre prolongée et inexpliquée.
 En cas de complications chez une personne souffrant d’un abcès, d’un furoncle ou
d’une infection dentaire importante.
 En cas de fièvre survenant chez une personne porteuse d’un cathéter, d’une sonde
ou d’une prothèse [9].
 En cas d’infection urinaire haute, de méningite et de pneumopathie.

2.2 Diagnostique bactériologique

Le diagnostic des bactériémies passe par l’isolement du germe responsable de


bactériémie au niveau du sang et au niveau du foyer primaire et probablement au niveau des
foyers secondaire.

Le sang est un milieu stérile, et par conséquent, toute hémoculture positive, quelqu’en
soit le nombre et/ou les germes isolés, doit être considérée comme synonyme de l’infection
systémique jusqu’à preuve du contraire. Cependant l’isolement dans une seule hémoculture
d’un pathogène spécifique « signe de l’infection ».

2.2.1 Le prélèvement
 Conditions préalables et technique du prélèvement

La plupart des bactériémies sont intermittentes. En outre, la culture peut être


compromise par la coexistence des inhibiteurs dans le sang.

Le prélèvement doit donc obéir à certaines règles :

 Une asepsie rigoureuse de la zone à prélevateure.

8
Synthèse Bibliographique

 Faire les prélèvements au moment des pics fébriles (température > 38.5 °C) ou en
cas d’hypothermie < 36 °C) ;
 Faire les prélèvements le plus tôt possible, dès la suspicion de la bactériémie,
 Les faire si possible avant le démarrage de l’antibiothérapie,
 Faire si possible trois prélèvements (espacé de 30 min d’intervalle) par jour pour
augmenter la sensibilité,
 La ponction veineuse et la seule méthode fiable. Le prélèvement à partir d’un
cathéter augmente le taux de contamination,
 Prélever un volume de sang de l’ordre de 10 ml au minimum chez l’adulte afin
d’obtenir une dilution à 1/10. Chez l’enfant, ce volume est de 5ml [10].

 Flacon d’hémoculture

- Constitution des flacons

De très nombreux milieux sont présentés par les fabricants en flacons sous pression
réduite, permettant l’ensemencement direct à travers un opercule de caoutchouc. Ils
contiennent le bouillon nécessaire pour la primo culture du prélèvement sanguin [11].

Ces milieux sont constitués de milieux de base et d'additifs.

Les milieux de base sont constitués de :

Liquides : Bouillon Trypticase, Bouillon Cœur-Cervelle, Bouillon Columbia et Bouillon


Schaedler.

Bi phasique (Flacon Castaneda) : qui est le plus utilisé.

Les principaux additifs sont des anticoagulants et des inhibiteurs d'antibiotiques.

Les anticoagulants sont indispensables car les amas de fibrine gêneraient l'observation et
l'isolement des germes.

Les inhibiteurs d'antibiotiques sont recommandés chez les malades déjà sous traitement.

L’utilisation des résines neutralisant les antibiotiques dans le but d'améliorer la


sensibilité des hémocultures chez les malades recevant les antibiotiques [10].

9
Synthèse Bibliographique
- Typologie des flacons

Malgré la diversité des flacons sur le marché, deux types de flacons sont proposés au
clinicien en pratique courante pour respecter le type respiratoire des micro-organismes.

Flacons aérobies

Grace à leur atmosphère enrichie en oxygène, ils favorisent la croissance et la


multiplication des bactéries aérobies strictes et aéro-anaérobie facultative rencontrées en
clinique. Le milieu de culture est mono ou bi phasique.

Flacons anaérobies

Ces flacons grâce au bouillon spécifique qu’ils renferment, favorisent la culture des
bactéries anaérobies strictes.

Flacons spécial automate

D’autres types de flacons sont proposés en fonction de la clinique du patient par les
fabricants [11].

2.2.2 Examen bactériologique

Dès l’arrivée au laboratoire, les Flacons d’hémoculture sont incubés à l’étuve à 37°C.

Ils sont examinés chaque jour.

Cependant un temps d’incubation plus long est nécessaire lorsque une bactérie à
culture difficile est suspectée ou dans des contextes clinique particuliers (endocardites,
patients sous antibiothérapie et la brucellose).

 Méthodes de détection

Détection manuelle : le développement d’un microorganisme peut se manifester par des


aspects différents

• Un trouble du bouillon,
• Hémolyse,
• Un coagulum,
• La production de gaz.

Détection Automatique : les automates sont fermés et utilise leur propres flacons, voir leur
propres systèmes de prélèvement.

10
Synthèse Bibliographique
Les systèmes automatisés, permettant de faciliter la détection de la croissance
microbienne et de raccourcir le délai d’incubation [12].

Le principe de lecture est la détection du CO2 soit par infrarouge, fluorescence ou par
spectrométrie en fonction du type de l’appareil utilisée [10].

- Parmi les automates utilisées on peut citer le système Bact/Alert 3D et VersaTREK.


 Interprétation d’une hémoculture

Les bactériémies sont le plus souvent mono-microbiennes.

L’interprétation est simple si la bactérie retrouvée est un pathogène strict comme par
ex : Salmonella, Brucella, pneumocoque, méningocoque. Si la bactérie est un pathogène
opportuniste comme par ex : E. coli, Staphylocoque à coagulase négative, K. pneumoniae …,
il faut au moins deux hémocultures au même genre le microbiologiste doit essayer en
collaboration avec le clinicien de distinguer les contaminants des bactériémies vraies [14].

Tableau 02 : Interprétation des hémocultures positives [12].

Nombre
d’hémocultures Bactérie en cause Interprétation
positives
Plusieurs hémocultures Quelle qu’elle soit le genre
positives avec la même Vraie bactériémie.
espèce bactérienne
Bactérie à pouvoir pathogène
indiscutable
Une seule hémoculture (Streptococcus pneumoniae Vraie bactériémie.
positive Neisseria meningitidis,
Brucella, Salmonelle)

Staphylocoques à coagulase Confrontation


négative clinico-bactériologique
Corynebacterium spp.
Bacillus spp, Généralement des Contaminant sauf
Propionibacterium spp, cas particuliers (immunodéprimé)

11
Synthèse Bibliographique
2.3 Les principaux germes isolés dans l’hémoculture

Plusieurs germes peuvent être à l’origine des bactériémies [10] :

Tableau 03 : Les principaux germes isolés dans l’hémoculture [15].

Agents causale Genres Espèces


Staphylococcus S. aureus
Cocci à Gram positif Streptococcus S. pneumoniae ;
S. pyogenes et S. aglatiae
Enterococcus E. feacium, E. feacalis
Cocci à Gram négatif Neisseria N. meningitidis

Escherichia E. coli
Salmonella spp
Bacilles aéro-anaérobie facultatifs à Klebsiella, Enterobacter K. pneumoniae, E. cloacae
Gram négatifs et Serratia S. marcescens
Proteus P. mirabilis, P. vulgaris
Providencia P. stuartii
Morganella M. morganii
Yersinia Y. pestis
Haemophilus H. influenzae
B G N aérobies stricts Pseudomonas P. aeruginosa
Acinetobacter A. baumannii
Bacilles aérobies à Gram positifs Listeria L. monocytogenes
anaérobie facultatifs
Bacilles anaérobies à Gram négatifs Bactéroides B. fragilis

2.3.1 Les entérobactéries

 Généralités

Etymologiquement, le terme Enterobacteriaceae vient de deux mots grecs :


enteron « intestin » et baktérion «petit bâton ». Il signifie bacilles intestinaux. Le nom
d’Entérobactéries a été donné parce que ces bactéries sont généralement des hôtes
commensaux ou pathogènes du tube digestif de l’homme et des animaux [16].

12
Synthèse Bibliographique
 La classification des entérobactéries
 Règne : Bacteria,
 Embranchements : Proteobacteria,
 Classe : Gamma-proteobacteria,
 Ordre : Enterobacteriale,
 Famille : Enterobacteriaceae [45].

On peut les classer dans le tableau suivant :

Tableau 04 : Classification des espèces d’Entérobactéries les plus fréquentes en clinique


humaine [17].

groupes Familles Genre Espèces

Edwardsielleae Edwardsiella
Salmonnelleae Salmonella Salmonella typhi
GROUPE I Salmonella paratyphi
Salmonella enteritidis

GROUPE II Escherichia Escherichia coli

Escherichieae Shigella Shigella dysenteriae


Shigella flexneri
Shigella boydii
Shigella sonnei

Levineae Levinea

GROUPE III Klebsielleae Klebsiella Klebsiella pneumoniae


Klebsiella oxytoca

Enterobacter Enterobacter aerogenes


Enterobacter cloacae

Serratia Serratia marcescens


Erwinia
GROUPE IV Proteae Proteus Proteus mirabilis
Proteus vulgaris
Proteus rettgerii

Providencia
GROUPE V Yersinieae Yersinia Y. enterolitica
Y. pseudotuberculosis

13
Synthèse Bibliographique
La famille des Enterobacteriaceae comprend de nombreux genres bactériens
répondant à la définition suivante :

Bacilles à Gram négatif


Dépourvus d’oxydase
Mobiles grâce à une ciliature péritriche ou immobiles
Facilement cultivables sur des milieux usuels
Fermentent le glucose avec ou sans production de gaz
Réduisent les nitrates en nitrites

Les entérobactéries se développent in vitro sur des milieux “ordinaires“. La


température optimale de croissance est 37°C mais la culture est possible entre 20° et 40°C.
Leur temps de division varie de 20 à 40 minutes [18].

 Habitat et pouvoir pathogènes

Les entérobactéries sont des bactéries ubiquitaires avec un habitat très large : eau
douce, sol, végétaux, animaux (insectes jusqu’à l’homme) et peuvent contaminer des denrées
alimentaires. Certaines espèces sont responsables de diarrhées et/ou d’infection opportunistes
(infection urinaires, infection respiratoires, surinfections des plaies, septicémies, méningites).
Chez l’homme, les entérobactéries, notamment Escherichia coli, Klebsiella spp,
Enterobacter spp, Serratia marcescens subsp, Proteus spp, Providencia spp, sont
responsables d’environ 50 % des infections nosocomiales [19].

 Virulence
 Capsule : elle est de nature polysaccharidique, rend la phagocytose plus difficile et
inhibe l’action du complément.
 Adhésines : elles peuvent induire une adhésion aux globules rouges ou à des
cellules épithéliales. La plus part des adhésines se présentent sous forme de
fimbriaes.
 Résistance

Certaines entérobactéries sont naturellement résistantes aux β-lactamines par la


production de divers β-lactamase.

Les entérobactéries peuvent acquérir une résistance aux antibiotiques à large spectre.
La détermination de la sensibilité par l’antibiogramme et donc indispensable.

14
Synthèse Bibliographique
Les entérobactéries multi-résistantes sont définies par une résistance à plusieurs
antibiotiques, dont les céphalosporines de 3ème génération [1].

2.3.2 Groupe III Klebsielleae (Groupe K.E.S)

Les bactéries du groupe K.E.S sont très répandues dans la nature, elles sont isolées à
partir du sol, de l’eau, des végétaux et de divers aliments. Elles font partie de la flore
commensale de la peau et des muqueuses de l’homme et des animaux ou ils existent toujours
en faible quantité en particulier dans le tube digestif et les voies respiratoires [16].

Ces organismes ont des propriétés très semblables et sont habituellement distingués
sur la base de plusieurs réactions biochimiques et de la motilité [20].

Les bactéries du groupe K.E.S ont en commun les caractères suivants :

 La réaction de Voges-Proskauer (VP) est généralement positive.


 Ce sont des bactéries pathogènes opportunistes

Peu virulente par elles-mêmes, elles sont rencontrent peu en pratique extra
hospitalière.

Opportunistes, elles sont surtout responsables d’infections hospitalières nosocomiales


chez des malades débilités : cirrhotiques, diabétiques, brûlés, cancéreux, vieillards, malades
de réanimations et les nourrissons.

 Ces espèces sont souvent multi-résistantes aux antibiotiques [21].


2.3.2.1 Le genre Klebsiella

Les bactéries du genre Klebsiella sont des entérobactéries immobiles et capsulées. On


distingue 5 espèces dans le genre qu’on peut différencier par des caractères biochimiques.
Elles expriment des antigènes K, capsulaires utilisables comme marqueurs épidémiologiques.
L’espèce type est Klebsiella pneumoniae.

Elles sont responsables d’infections urinaires au 2ème rang après E. coli, d’infections
respiratoires (Klebsiella pneumoniae est ‘’appelée pneumobacille de Friedlander ‘’), de
bactériémies et d’infections neuro-méningés post traumatiques ou post-chirurgicales.

Les isolements sont beaucoup plus fréquents à l’hôpital, et particulièrement dans les
services de réanimation, qu’en ville [22].

15
Synthèse Bibliographique
 La classification
 Règne : Bacteria,
 Embranchement : Proteobacteria,
 Classe : Gamma-proteobacteria,
 Ordre : Enterobacteriale,
 Famille : Enterobacteriaceae,
 Genre : Klebsiella.
 Espèce : K. pneumoniae; K. oxytoca ; K. ornithinolytica ; K. terrigena ;
K. planticola [45]

L’espèce K. pneumoniae est subdivisée en 3 sous espèces: K. pneumoniae subsp


pneumoniae, K. pneumoniae subsp ozaenae et K. pneumoniae subsp Rhinoscleromatis.

 Habitat

K. pneumoniae est rencontrée dans la flore fécale de 30 à 40% des animaux et de


l’homme (bactérie ubiquitaire présente dans le tube digestif et dans l’appareil respiratoire de
l’homme et des animaux en tant que bactérie commensale), elle végète sur la peau, les
muqueuses et les vois respiratoires supérieures [23].

 Caractères morphologiques et culturaux

Les bactéries du genre Klebsiella sont des bacilles à Gram négatif, immobiles, de
dimensions comparables à celles d’E. coli. En général ils ont une culture très facile sur tous
les milieux usuels. Sur les milieux classiques d’isolement pour entérobactéries. Les colonies
de Klebsiella pneumoniae sont lactose positives, bombées, muqueuses, parfois filantes à
l’anse de platine, d’un diamètre de 3 à 4 mm [24].

Figure 02 : K. pneumoniae isolée sur Hektoen.

16
Synthèse Bibliographique
 Caractères biochimiques

Tableau 05 : les caractères types de l’espèce type : Klebsiella pneumoniae [25].

Tests Caractères
Mobilité -
VP +
RM -
Uréase +
ONPG +
H2 S -
Indole -
ADH -
LDC +
ODC -
Gélatinase -
Production de gaz +
Citrate de Simmons +

 Pouvoir pathogène

K. pneumoniae est responsable d’infections spontanées dans 25 % des cas, mais


surtout d’infections nosocomiales notamment chez des patients hospitalisés dans des unités de
soins intensifs adultes ou pédiatriques [26]. Dans ce dernier cas, elle est transmisse par la
manipulation de matériel souillée (cathéter, masque à oxygène…) et par les mains sales.

Elle est pathogène chez l’immunodéprimé, souvent traité par les antibiotiques, chez
lequel elle est inoculée lors de manœuvres dans un but diagnostique ou thérapeutique.

Elle est aussi responsable d’infections diverses : infections suppuratives, urinaires,


respiratoires, biliaires, hépatiques intra-abdominales, bactériémies, fasciites nécrosantes

etc [27].

17
Synthèse Bibliographique

 Résistance naturelle

Le genre Klebsiella est naturellement sécréteur d’une pénicillinase chromosomique de


bas niveau ce qui la rend naturellement résistante aux pénicillines A (amoxicilline et
ticarcilline) et aux carboxypénicillines [25].

 Résistance acquise

- Résistance aux inhibiteurs des β-lactamases : des β-lactamases de classe A de type IRT
insensibles à l’acide clavulanique.
- β-lactamases de classe A à spectre étendu (BLSE) : de nombreuses souches de
K.pneumoniae sont productrices de BLSE. Pour la plupart d’entre elles, la production de
BLSE se traduit par des images de synergie très caractéristiques entre les céphalosporines de
troisième génération et l’acide clavulanique. On peut noter que certaines BLSE sont
caractérisées par une activité faible vis-à-vis des céphalosporines de troisième génération.
Dans ce cas, le niveau de résistance est bas et les images de synergies sont plus discrètes
- β-lactamases plasmidiques de classe C : chez Klebsiella pneumoniae, on connait un grand
nombre de beta-lactamases plasmidiques de classe C qui dérivent des céphalosporinases
chromosomiques.
- Résistance au céfépime et au cefpirome : elle a été récemment décrite chez K. pneumoniae et
semble liée à la combinaison de deux mécanismes : la production à haut niveau d’une BLSE
SHV-5 et une diminution de la perméabilité de la membrane externe.
- Résistance à l’imipénème : elle peut être due à l’association d’une imperméabilité de la
membrane externe à une production à haut niveau d’une β-lactamase plasmidique
de classe A [24].

2.3.2.2 Le genre Enterobacter

Ce sont des pathogènes opportunistes responsables en milieux hospitalier d’infections


divers comme les infections urinaires, les bactériémies, les méningites et les suppurations
diverses [22].

Différentes espèces constituent ce genre. Certains n’ont jamais été associés à des
infections humaines. Les espèces les plus souvent isolés incluent Enterobacter cloacae et
Enterobacter aerogenes, suivie par Enterobacter sakazakii. Les espèces du genre
Enterobacter, en particulier Enterobacter cloacae et Enterobacter aerogenes, sont des

18
Synthèse Bibliographique
pathogènes responsables d'infections nosocomiales diverses, y compris la bactériémie, les
infections des voies respiratoires et urinaires, l'endocardite, les infections
intraabdominales et ophtalmiques, l'arthrite septique et les ostéomyélites.
Enterobacter sakazakii est l’agent d’infections rares mais sévères touchant
particulièrement les très jeunes enfants, les personnes âgées et les sujets immunodéprimés.
Cette espèce se différencie des autres Enterobacter par son pigment jaune [26].

 La classification
 Règne : Bacteria,
 Embranchement : Proteobacteria,
 Classe : Gamma-proteobacteria,
 Ordre : Enterobacteriales,
 Famille : Enterobacteriaceae,
 Genre : Enterobacter.
 Espèce : E. cloacae, E. aerogenes, E. sakazakii [45]
 Habitat

Enterobacter cloacae complexe et Enterobacter aerogenes représentent les espèces les


plus rencontrées en milieu hospitalier et ont été isolées comme des polluants communs de
diverses surfaces inertes, des équipements de préparation et du matériel médicochirurgicaux.
Ainsi que des mains et les vêtements de personnel médical. Elles sont présentes dans les
unités d’urgences dans le monde entier.

 Les Caractères morphologiques et culturaux

Les espèces du genre Enterobacter sont des bacilles droits à Gram négatif, de 0.6 à 1.0
µm de diamètre sur 1.2 à 3.0 µm de longueur, ils se présentent de manière isolée, groupée, ou
en courtes chainettes ; mobiles par des flagelles péritriches (généralement de 4 à 6) et ils sont
asporogénes comme toutes les entérobactéries [28].

Sur gélose nutritive, E. cloacae forme des colonies rondes avec un diamètre de 2 à
3 mm et légèrement plates avec des bords irréguliers [29].

19
Synthèse Bibliographique

Figure 03 : Enterobacter spp sur Hektoen.

 Les caractères biochimiques

Tableau 06 : Les principaux caractères biochimiques de l’espèce type

E. cloacae [29,30].

Test : Caractères :
Glucose +
Lactose +
ONPG +
Indole -
VP +
RM -
Citrate +
Mobilité +
Urée -
TDA -
H2 S -
ODC +
ADH +
LDC -

 Pouvoir pathogènes

Enterobacter est une bactérie pathogène opportuniste responsable en milieu hospitalier


d’infections urinaires, de bactériémies, de méningites ou de suppurations diverses [29].

20
Synthèse Bibliographique
 Résistance naturelle

E. cloacae et E. aerogenes sont naturellement résistants à l’amoxicilline, à


amoxicilline-clavulanique, à la céfalotine et à la céfoxitine par production d’une β-lactamase
chromosomique de classe C inductible AmpC. Les souches sauvages restent sensibles à la
ticarcilline, à ticarcilline-clavulanique et à la pipéracilline et au céphamandole.

 Résistance acquis

- Mutants de céphalosporinases de classe C : la production constitutive à haut niveau de la


β-lactamase chromosomique de classe C est un mécanisme fréquent chez Enterobacter.
Elle entraîne une résistance additionnelle à la ticarcilline, à ticarcilline-clavulanique, au
céfamandole, aux céphalosporines de troisième génération et à l’aztréonam.
- β-lactamases de classe A à spectre étendu (BLSE) : des β-lactamases à spectre de
substrat étendu sont de plus en plus fréquemment identifiées dans les isolats cliniques
d’Enterobacter aerogenes
- Résistance aux carbapénèmes : elle est encore rare : elle est encore rare. On peut
l’observer lorsqu’il y a dans une même souche hyperproduction constitutive de la β-
lactamase de classe C chromosomique et altération de la perméabilité par diminution du
niveau de synthèse d’une porine [24].
2.3.2.3 Le genre Serratia

Les bactéries du genre Serratia possèdent une gélatinase et une DNAse sauf

S. fonticola [26].

Elles sont des bactéries de l’environnement trouvées sur le sol et les plantes, mais
rarement isolées en milieu hospitalier ; les souches non pigmentées sont fréquemment
isolées en milieu hospitalier. Elles sont beaucoup plus résistantes aux antibiotiques [30].

 La classification
 Règne : Bacteria,
 Embranchement : Proteobacteria,
 Classe : Gamma-proteobacteria,
 Famille : Enterobacteriaceae,
 Ordre : Enterobacteriales,
 Genre : Serratia,
 Espèce : S. marcescens, S. fonticola, S. odorifera [45].

21
Synthèse Bibliographique
 Habitat

D’une manière générale, les espèces du genre Serratia sont isolées des plantes, du tube
digestif des petits mammifères sauvages notamment les rongeurs, d’insectes, d’eau et du sol.

Serratia marcescens subsp. marcescens ne représentes que 10% des isolats du milieu
extérieur mais cette espèce est fréquemment présente dans l’environnement hospitalier [31].

 Les caractères morphologiques et culturaux

Les Serratia sont des entérobactéries généralement mobiles. Elles donnent parfois des
colonies pigmentées en rouges (elles sont rare en milieu hospitalier) [30].

Les espèces du genre Serratia sont des bacilles Gram négatif parfois assez fins, dont la
longueur est intermédiaire entre celle des E. coli et celle des Salmonella, Shigella, et

Proteus [31].

Figure 04 : S. marcescens sur milieu Hektoen.

 Les caractères biochimiques

Tableau 07 : Les principaux caractères biochimiques de l’espèce type S. marcescens


[30,31].

Test : Caractères :
Glucose +
Lactose -
ONPG +
Indole -
VP +
RM -

22
Synthèse Bibliographique

Citrate +
Mobilité +
Urée -
LDC +
H2 S -
Gélatinase +
ODC +
TDA -

 La pouvoir pathogène

Les Serratia sont peu pathogènes pour les sujets sains. Aujourd’hui, elles sont
responsables d’infections hospitalières parfois épidémiques, particulièrement S. marcescens.

En dehors des infections acquises à l’hôpital, des infections graves à Serratia


(endocardites, ostéomyélites) ont été observées chez les héroïnomanes. S. plymuthica et
S. ficarcia n’ont pas de pouvoir pathogène connu pour l’homme [30].

 Résistance naturelle

Les Serratia présentent une résistance naturelle aux céphalosporines de première


génération, à la colistine et à la polymyxine B ; c’est ce que nous appelons « aspect en
cocarde ». Cet aspect en cocarde est évocateur des Serratia spp [31].

S. marcescens est naturellement résistant à l’amoxicilline, à amoxicilline-clavulanique,


à la céfalotine et au céfamandole par production d’une β- lactamase chromosomique de classe
C inductible AmpC. Les souches sauvages présentent une résistance de niveau intermédiaire à
la céfoxitine mais restent sensibles à la ticarcilline, à ticarcilline-clavulanique et à la
pipéracilline.

 Résistance acquise

- β-lactamases de classe A à spectre étendu (BLSE).

- Mutants de céphalosporinase de classe C : on a récemment décrit une β-lactamase


chromosomique, dans une souche de S. marcescens résistante aux céphalosporines de
troisième génération, en particulier à la ceftazidime et au céfuroxime.

23
Synthèse Bibliographique
- Carbapénèmases de classe A : une enzyme de classe A, capable de conférer la résistance aux
carbapénèmes, a été décrite chez S. marcescens. L’expression de cette enzyme est contrôlée
par un gène régulateur
- Métallo-β-lactamases.
- Autres mécanismes de résistance : la résistance par hyperproduction constitutive de la
céphalosporinase chromosomique AmpC a été décrite. Ce mécanisme peut être trouvé en
association avec la production d’une autre β-lactamase, par exemple une pénicillinase [24].

24
Synthèse Bibliographique
3. Résistance aux antibiotiques

3.1 Définition

Un antibiotique se définit comme une substance naturelle ou synthétique possédant


une toxicité sélective et capable d’inhiber la croissance d’une bactérie ou de la tuer. On
parlera de bactériostase dans le premier cas, et de bactéricide dans le second. Un antibiotique
peut avoir une activité bactériostatique à faible dose et une activité bactéricide à forte dose
[32].

3.2 Définition de la résistance aux antibiotiques

Une souche est dite résistante à un antibiotique lorsqu’elle supporte une concentration
plus élevée que celle qui inhibe le développement des autres souches de la même espèce.

3.3 Type de résistance bactérienne

La résistance bactérienne peut être naturelle ou acquise.

• Résistance naturelle

La résistance naturelle (représente 10%) est un caractère présent chez toutes les
souches d’une même espèce ou d’un même genre bactérien. Elle est liée à son patrimoine
génétique. Elle est donc transmissible à la descendance. Ce type de résistance définit le
phénotype sauvage des espèces bactériennes.

• Résistance acquise

Ce type de résistance (représente 90%) n’apparaît que chez quelques souches d’une
espèce donnée naturellement sensible à un antibiotique. Elle résulte de la modification de son
patrimoine génétique soit par mutation chromosomique, soit par acquisition de gènes portés
par des plasmides ou des transposons qui rendent la bactérie insensible à l’antibiotique. La
résistance acquise est transmissible horizontalement et verticalement, elle est responsable de
la majorité des résistances observées [3].

3.4 Classification et mode d’action

Les antibiotiques se différencient des antiseptiques par leur mécanismes d’action, ils
agissent à un niveau précis des structures bactériennes, dénommé site d’action.

25
Synthèse Bibliographique
L’action d’un antibiotique est le résultat des interactions organisme-antibiotique d’une
part et antibiotique-bactéries d’autre part. Pour résumer ces dernières, on peut dire que pour
être actif, un antibiotique doit :

• Pénétrer jusqu’à sa cible bactérienne ;

• Ne pas être inactivé ;

• Être capable de se lier à sa cible.

Ce sont les conditions nécessaires à l’activité antibactérienne.

L’antibiotique exercera son action qui pourra être de deux types de modalité :

• bactériostatique, s’il n’y a qu’une simple inhibition de la croissance bactérienne ;

• ou bactéricide, s’il y a mort de la bactérie.

Les quatre cibles principales sont :

• La paroi : inhibition de la synthèse de la paroi bactérienne (β-lactamines,


glycopeptides, fosfomycine).

La pénicilline et les antibiotiques chimiquement apparentés empêchent la réaction de


transpéptidation qui est une étape importante dans l’assemblage du peptidoglycane, le
polymère de la paroi cellulaire. Ceci entraîne la fragilisation de la paroi cellulaire, notamment
chez les micro-organismes à Gram positif. Les micro-organismes vivant généralement dans
un environnement osmotiquement hostile, et ceux qui auront une paroi défectueuse, pourront
absorber de l’eau et éclater ou se lyser. Les bactéries Gram négatives ont tendance à être
moins sensibles à la pénicilline car leur enveloppe externe empêche l’antibiotique d’atteindre
la couche de peptidoglycane de la cellule.

• La membrane cytoplasmique : inhibition de la synthèse de la membrane


(polymyxines non actifs sur les Gram +).

La polymyxine et la tyrocidine sont tous deux, des antibiotiques polypeptidiques qui


altèrent les membranes cellulaires. Les deux sont produites par des bactéries du genre
Bacillus. La tyrocidine est un ionophore, qui perturbe la perméabilité sélective en formant des
canaux à travers la membrane cellulaire, entraînant la perte de cations monovalents. Par
conséquent, le microorganisme ne peut établir de force proton motrice, et le transport vers
l’intérieur ou l’extérieur de la cellule est altéré. La polymyxine provoque des dommages

26
Synthèse Bibliographique
similaires à la membrane cytoplasmique. Les antibiotiques peptidiques ne sont pas ingérés
mais sont appliqués par voie externe pour traiter des infections de la peau. Les enzymes
présentes dans le tractus intestinal sont capables de dégrader ce type d’antibiotiques.

• Le chromosome : inhibition de la synthèse de l’ADN (quinolones). Les quinolones


inhibent l’ADN gyrase et interfèrent ainsi avec la réplication, la réparation et la
transcription de l’ADN.
• Le ribosome : inhibition de la synthèse protéique (cyclines, aminosides,
macrolides).

Les antibiotiques antibactériens qui inhibent la synthèse protéique, le font par fixation
au ribosome bactérien.

Dans certaines situations cliniques, l’association de deux antibiotiques ayant des sites
d’action distincts sur la bactérie permet d’obtenir une meilleure efficacité.

Les antibiotiques les plus sélectifs sont ceux qui interfèrent avec la synthèse des parois
bactériennes (les pénicillines, les céphalosporines, la vancomycine et la bacitracine).

Ces produits Ont un indice thérapeutique élevé parce que les parois bactériennes
possèdent une structure unique inexistante dans les cellules eucaryotes [33].

Figure 05 : Site d’action des différents types d’antibiotiques [34].

27
Matériel et méthode
Matériel et Méthodes
I. Matériel et méthodes
• Type de l’étude

Il s’agit d’une étude rétrospective et prospective dans laquelle nous allons déterminées
les bactéries du groupe K.E.S responsables des bactériémies, leurs fréquences et leurs profils
de résistances aux antibiotiques.

• Cadre et durée de l’étude

Ces résultats sont obtenus à partir de notre consultation des registres d’hémoculture du
1er Janvier 2016 au 31 décembre 2017, au niveau du Centre Hospitalo-Universitaire Ibn Badis
de Constantine (CHUC) y compris les résultats de notre stage pratique, de 3 mois (1 er Janvier
2018- 31 Mars 2018).

• Présentation du service de microbiologie


Le laboratoire de microbiologie assure la réalisation de toutes les analyses
bactériologiques des malades de l’hôpital et aussi des patients hors l’hôpital (TA).
• Echantillon étudié

Ce travail porte sur 8440 prélèvements provenant des malades hospitalisés dans les
différents services du CHU de Constantine.

1. Matériel
• Nous avons utilisées le matériel disponible au laboratoire de microbiologie.
2. Méthodes
2.1 Recueil des données

Les données sont recueillies à partir du registre des hémocultures du laboratoire de


microbiologie. Elles comportent : le nom, le prénom, le sexe, le service, le résultat de l’étude
microbiologique et l’interprétation de l’antibiogramme.

2.2 Réception

Les prélèvements permettant de mettre en évidence une bactérie responsable d’une


infection dépendent du site anatomique atteint, mais peuvent correspondre à des liquides
biologiques dans lesquels la bactérie ou des antigènes bactériens peuvent être détectés.

28
Matériel et Méthodes
 Prélèvement sanguin pour hémoculture

La ponction veineuse est la seule méthode valable pour prélever le sang en vue d’une
culture bactériologique.

Il est recommandé de réaliser les prélèvements de sang avant ou à distance de


l’administration d’antibiotiques.

On ponctionne le sang veineux à raison de :

• 10 ml pour l’adulte
• Pour l’enfant et le nourrisson, ça varie selon le poids : de 2 à 5 ml [35].
2.3 Acheminement

Les flacons d’hémocultures sont correctement étiquetés avec nom, prénom du malade,
accompagné d’un fiche de renseignement clinique contient le service d’hospitalisation, la
date, l’heure et la température du patient au moment du prélèvement, et éventuellement la
maladie suspecté.

Ils sont rapidement acheminés au laboratoire d’analyse, enveloppés dans du coton afin
de les maintenir à une température proche de celle de l’organisme.

Ils sont immédiatement placés à l’étuve à 35° C.

2.4 Identification bactérienne


2.4.1 Examen macroscopique des flacons d’hémocultures
2.4.1.1 Système manuel

Au laboratoire, les flacons sont examinés chaque jour jusqu’au 8ème jour
d’incubation.

La surveillance des flacons est visuelle, basée sur la recherche d’un trouble, d’un voile
en surface, d’une hémolyse, d’un coagulum, de dépôts blanchâtres floconneux au fond du
flacon ou de particules adhérentes sur sa paroi interne [11].

2.4.1.2 Système automatisé

Le système automatisé était basé sur l’utilisation de 2 automates :

- Versa TREK° :

29
Matériel et Méthodes
C’est une étuve d’incubation d’hémoculture à 37°C, avec un mouvement d’agitation
régulier.

Versa TREK Est le seul système capable de détecter n’importe quel gaz produit (ex
par : S. aureus, K. pneumoniae, E. coli) ou consommé par des organismes (ex : Brucella suis,
Helicobacter spp, Nocardia spp). Comme il ne se limite pas à la production de CO2
contrairement aux autres systèmes, Versa TREK peut détecter une plus grande variété
d’organismes communs et exigeants. Cette technologie de détection unique se traduit par des
résultats plus rapides et moins de limitations, ce qui permet de raccourcir la durée de réponse,
de réduire le coût des traitements et de privilégier la qualité des soins pour les patients.

Figure 07 : VersaTREK.

Figure 06 : VersaTREK

- Bact/Alert 3D :

C’est une étuve incubant des flacons d’hémoculture, à 37°C, avec un mouvement
d’agitation régulier, munie d’un système de lecture optique lisant toutes les 10 minutes. Le
sang est mis dans les flacons au cours de la prise de sang via les systèmes vacataire. Le
volume de sang recueilli dans les flacons doit être compris entre 5 ml et 10 ml.

Le principe de détection des microorganismes est basé sur la modification de couleur


d’un indicateur colorimétrique.

30
Matériel et Méthodes
Cet indicateur est situé à la base des flacons, séparé du liquide par une membrane
perméable au dioxyde de carbone (CO2).

Le CO2, produit par le métabolisme des microorganismes, passe à travers la membrane


de manière passive, ce qui produit une réaction chimique acidifiant l’indicateur
colorimétrique [13].

Figure 07 : Bact/Alert 3D

2.4.2 Repiquage et isolement des flacons positifs

Cette étape consiste à repiquer chaque prélèvement positif sur un milieu de culture
gélosé qui permet d’obtenir des colonies. L’étude de la morphologie de ces dernières peut être
un élément d’orientation pour l’identification des bactéries.

Les milieux de culture utilisés dans ce travail sont les suivants :

 Gélose au sang cuit (Annexe I)

C’est un milieu non sélectif riche en facteur de croissance (hémine, nicotinamide).

Il permet la culture des bactéries exigeantes comme Neisseria, Haemophilus influenzae.

31
Matériel et Méthodes

 Gélose Hektoen (Annexe I)

C’est un milieu sélectif qui permet l’isolement des bactéries à Gram négatif
notamment les entérobactéries. Il contient des facteurs de croissance et des sels biliaires ainsi
qu’un indicateur de pH (le bleu de bromothymol).

 Gélose Chapman (Annexe I)

C’est un milieu riche en NaCl (7.5 %), il contient aussi le mannitol (1%) et un
indicateur de pH (le rouge de phénol). Il est sélectif pour les staphylocoques [3].

2.4.2.1 La culture

L’observation de l’aspect macroscopique des colonies permet d’effectuer une


première caractérisation, avec une orientation possible des résultats au cours de
l’identification. Les éléments d’identification macroscopiques sont :

- La forme des colonies : rondes, irrégulières,…etc.


- La taille des colonies par la mesure du diamètre : pinctiformes ou non.
- La chromogénés : couleur de la colonie.
- L’élévation : convexe, concave, plate.
- L’opacité : opaque, translucide ou transparente.
- La surface : lisse, rugueuse, sèche, dentelée,…etc [36].

2.4.2.2 Examen microscopique

Cette examen est fait en cas d’urgence et à la demande du clinicien pour démarrer un
traitement d’antibiotique en fonction des bactéries observées et en fonction de l’écologie du
service.

 Coloration de Gram
 Principe et technique

La coloration de Gram est la coloration de base de la bactériologie. C’est une


coloration double qui permet de différencier les bactéries non seulement d’après leur forme,
mais surtout d’après leur affinité pour les colorants liés à la structure général de la paroi.

32
Matériel et Méthodes
Le principe de cette méthode, mise au point de façon empirique par le médecin danois
Gram en 1884, et le suivant : on étale les bactéries sur une lame de verre, en les fixe par la
chaleur ou l’alcool, puis en les colore successivement avec une solution de violet de gentiane
et un mordant, la liqueur de Gram, ou solution de Lugol (mélange d’iode et d’iodure de
potassium) ; la préparation et ensuite traitée avec un solvant organique, tel que l’alcool. Après
le solvant, on procède à une contre-coloration avec un colorant rouge, comme la fuchsine de
Ziehl diluée [23].

Observer au microscope (Objectif x100 à immersion).

 Observation à l’état frais

Ce test permet de déterminer la forme, l’arrangement et la mobilité des bactéries. Il


consiste en l’observation d’une goutte de suspension bactérienne, préparée avec de l’eau
physiologique et placée entre lame et lamelle. L’observation se fait sous microscope
photonique.

• Mode opératoire

- Déposer une goutte d'une culture en milieu liquide sur une lame de verre.

- Recouvrir la goutte d'une lamelle couvre objet (la culture ne doit pas déborder les contours
de la lamelle).

- Luter la lame avec de la paraffine fondue.

- Observer immédiatement au microscope (objectif x40, condenseur non relevé au maximum,


diaphragme non complètement ouvert).

- Après observation jeter immédiatement la lame dans un bocal contenant de l'eau de Javel
[36].

2.5 Identification biochimique


2.5.1 Préparation de la suspension bactérienne

La préparation de la suspension bactérienne consiste en transfert en condition


aseptique d’une colonie bien isolée sur un milieu solide d’isolement vers un tube qui contient
1 à 2 ml d’eau physiologique stérile. Cette suspension va servir à ensemencer différents
milieux de culture en tubes permettant ainsi de mettre en évidence différents caractères
biochimiques [23].

33
Matériel et Méthodes
Les milieux de cultures ensemences par la suspension préparer sont :

 Milieu TSI (Annexe I)


• Principe

Ce milieu permet de mettre en évidence d’une part, la fermentation du glucose (avec


ou sans dégagement de gaz), du lactose, du saccharose et d’autre part, la production
d'hydrogène de sulfate (H2S). C'est un milieu incliné dont la lecture de la fermentation du
glucose présent dans le culot, est attaqué par voie fermentative entraînant une acidification du
milieu avec production ou non de gaz. Sur la pente, le lactose et le saccharose seront alors
oxydés et fermentés. La production du H2S se manifeste par un noircissement du culot.

• Technique

Une colonie est ensemencée en réalisant une piqûre centrale dans le culot et des stries
serrés sur la pente. Remettre le bouchon du tube sans le revisser totalement.

Incubation à 30°C pendant 24 heures [36].

 Milieu mannitol-mobilité (Annexe I)


• Principe

Le milieu mannitol-mobilité est utilisé pour la différenciation rapide des


entérobactéries.

Il permet de déceler la dégradation du mannitol et la mobilité de la bactérie.

• Technique

L’ensemencement se fait au moyen d’une pipette pasteur par une simple piqure
centrale jusqu’au fond du tube, la lecture se fait après 24 h d’incubation à 37°C.

 Milieu citrate de Simmons (Annexe I)


• Principe

Le milieu citrate de sodium (Simmons) est utilisé pour l’identification des bacilles
Gram négatif. Il permet de rechercher l’utilisation de citrate de sodium comme seul source de
carbone.

34
Matériel et Méthodes
• Technique

L’ensemencement se fait au moyen d’une pipette pasteur par des stries longitudinales
de la pente, la lecture se fait après 24 h d’incubation à 37°C.

 Milieu urée-indole (Annexe I)


• Principe

Le milieu urée-tryptophane appelé improprement milieu urée-indole c’est un milieu


complexe qui fournit un ensemble de résultats utiles pour la différenciation des
entérobactéries. Il permet de rechercher :

- L’uréase :

Les entérobactéries peuvent dégrader l’urée qui est un composé organique et qui peut
servir de source d’azote unique aux bactéries possédant une uréase très active. En présence
de cette enzyme, les bactéries uréolytiques peuvent transformer l’urée en ammoniac et en
carbonate d’ammonium qui alcalinise le milieu, et qui fait virer l’indicateur coloré de pH (le
rouge de phénol) du jaune au rouge en milieu basique [23].

- L’indole* :

L’indole est le produit de l’hydrolyse du tryptophane par une enzyme, la


trypthophanase. Il mise en évidence grâce à la coloration rouge caractéristique qu’il donne
avec le réactif de Kovacs.

Tryptophanase
Tryptophane Indole+ acide pyruvique+NH3

Kovacs couleur rouge

2.6 Détermination de la sensibilité aux antibiotiques

Nous avons testé la sensibilité de toutes les souches identifiées vis-à-vis différents
antibiotiques par la méthode de l’Antibiogramme standard par diffusion sur gélose Muller
Hinton (MH) selon le CLSI (Clinical Laboratory Standards Institue).

2.6.1 Milieu pour antibiogramme (Muller Hinton) (Annexe I)

Nous avons utilisé la gélose MH dont l’épaisseur en boite est = 4mm. Les boites sont
ensuite séchées à 37°C pendent 20 min afin d’éliminer l’excès d’humidité.

35
Matériel et Méthodes
2.6.2 Inoculum

- A’ partir d’une culture pure de 18 à 24 h sur milieu d’isolement approprié, racler à l’aide
d’une anse de platine quelques colonies bien isolées et parfaitement identiques.

-Bien décharger l’anse ou l’écouvillon dans 5 à 10 ml d’eau physiologique stérile à 0.9 %.

- Bien homogénéiser la suspension bactérienne, son opacité doit être équivalente à 0.5 MF
(Mac Ferland) ou à une D.O (Densité Optique) de 0.08 à 0.10 lue à 625nm. L’utilisation d’un
densitomètre est fortement souhaitable.

2.6.3 Ensemencement

- Tremper un écouvillon stérile dans l’inoculum.

- L’essorer en le pressant fermement (et en le tournant) contre la paroi interne du tube, afin de
décharger au maximum.

- Frotter l’opération 2 fois, en tournant la boîte de 60° à chaque fois, sans oublier de faire
pivoter l’écouvillon sur lui-même. Finir l’ensemencement en passant l’écouvillon sur la
périphérie de la gélose.

- Dans le cas où l’on ensemence plusieurs boîtes de Petri, il faut recharger l’écouvillon à
chaque fois.

2.6.4 L’application des disques d’antibiotiques

- Il est préférable de ne pas mettre plus de 6 disques d’antibiotiques sur une boîte de 90 mm.

- Presser chaque disque d’antibiotique à l’aide de pinces stériles et ne pas déplacer les disques
après application.

La liste des antibiotiques à tester selon la bactérie est dans l’annexe II.

2.6.5 Lecture

- Mesurer avec précision les diamètres des zones d’inhibition à l’aide d’un pied à coulisse.

- Pour les Bactéries testées sur MH simple, les mesures seront prises en procédant par
transparence à travers de la boîte de Petri fermée.

36
Matériel et Méthodes
-Pour les bactéries testées sur MH au sang, les mesures de diamètres de zones d’inhibition
seront prises, boîte de Perti ouverte et bien éclairée.

-Comparer les résultats obtenus, aux valeurs critiques dans le tableau de lecture dans
l’annexe III.

Classer la bactérie dans l’une des Catégories S, R ou I [33,37].

37
Résultat et
discussion
Résultats et Discussion

II. Résultats et discussion


1. Fréquences des hémocultures positives

Durant la période d’étude rétrospective de 1er Janvier 2016 à 31 Décembre 2017 et


prospective du 1er Janvier 2018 à 31 Mars 2018, 8440 prélèvements provenant des différents
services du Centre Hospitalo-Universitaire de Constantine ont été reçus au niveau de service
de microbiologie. La répartition des résultats des hémocultures est représentée dans le
Tableau 08 (Annexe IV)

culture
contamineé
1.26%
culture positive
36.42%

culture négative
62.26%

culture positive culture négative culture contaminé

Figure 08 : Fréquences des hémocultures positives.

Sur l’ensemble des hémocultures reçues, 3074 prélèvements étaient positifs ce qui
représentaient (36.42 %) des cas, les hémocultures négatives représentaient (62.26 %) et
celles qui sont considérées comme des cultures contaminées ont été de l’ordre de (1.26 %).

Une étude multicentrique faite en 2016 au niveau de CHU de Constantine et au niveau


de l’Hôpital Militaire de Constantine (HMC) a montré que parmi 7477 hémocultures
pratiqués, 1799 cas positives soit (24 %), tandis que (73 %) a été négatives, viennent enfin les
hémocultures contaminées avec seulement (3 %). Ces résultats concordent avec ce de notre
étude [1].

38
Résultats et Discussion

2. Répartition des hémocultures positives en fonction du sexe

Parmi les 3074 hémocultures positives, 1664 provenaient des sujets de sexe masculin
soit (54.13 %) des cas alors que celles provenant des sujets de sexe féminin étaient de 1410
hémocultures (45.87 %), avec un sexe ratio H/F de (1.1) (Tableau 09) annexe IV.

Une étude menée au Centre Hospitalo-Universitaire de Casablanca au Maroc en 1994


a montré une prédominance masculine avec un sexe ratio de (1) [38].

Femmes
45.87%

Hommes
54.13%

Femmes Hommes

Figure 09 : Répartition des hémocultures positives en fonctions du sexe.

3. Répartition des hémocultures positives en fonction des secteurs d’activités

La fréquence des bactériémies était élevée dans le service de réanimation (46.9 %),
service de médecine (30.6 %), alors qu’elle était de (5.5 %) en pédiatrie, (1.8 %) dans les
services de nurserie et la chirurguie (Tableau 10) annexe IV.

La servenue d’une bactériémie est favorisée par les procédures invasives et par l’état
immunitaire affaibli des malades hospitalisés dans ces services [3].

Nos résultats ne sont pas similaire à ceux trouvés dans une étude faite au Laboratoire
de bactériologie du C.N.H.U –Cotonou (1987-1990), qui montre un pré dominance dans le
service de gynéco-obstétrique (51.4 %) suivi par pédiatrie (43.3 %), service de chirurgicaux
(31.8 %) [42].

39
Résultats et Discussion

autres; 13.50%
Nurserie 1.82%

Sérvice de
Pédiatrie 5.50%
réanimation;
46.90%
service de
cirurgie1.80%

service de
médecine 30.60%

Figure 10 : Répartition des hémocultures positives en fonction des secteurs d’activités.

4. Fréquences des germes isolés

La fréquence des germes isolés a montré une prédominance des cocci à Gram positifs
avec 1903 des cas (57.3 %). Les staphylocoques à coagulase négatif étaient les germes les
plus fréquemment isolés (37.9 %). S. aureus représentait un pourcentage de (12.5 %) des
germes. Les entérocoques et Streptocoques spp représentaient (3.9 %) et (3 %)
respectivement.

Les entérobactéries représentaient (17.8%) des germes isolés avec une prédominance
de K. pneumoniae (7.1 %) et E. coli (6.4 %). Enterobacter spp, E. cloacae et Serratia spp
représentaient (2 %), (1 %) et (0.5%) respectivement (Tableau 11) annexe IV.

Une étude faite sur le Profil Bactériologique des bactériémies et sensibilité aux
antibiotiques des bactéries en cause dans la région de Sfax (1993-1998) a montré une
prédominance de K. pneumoniae (14 %) suivi par E. cloacae (6.3 %), Serratia spp (3.1 %) ces
résultats sont proches à ceux de nos résultats [39].

40
Résultats et Discussion

K. pneumoniae représente une près dominance parmi les entérobactéries suivi par
Enterobacter et Serratia, ces résultats sont en concordent avec des études
faites en C.N.H.U [42].

Les bactéries du groupe K.E.S occupe la troisième place parmi les germes isolés en
hémoculture, nos résultats sont similaires à ceux trouvée dans une étude faite sur
l’antibiogramme directe sur flacon d’hémoculture positif : mise au point et intérêt en
thérapeutique [43].

40.00% 37.9%

35.00%

30.00%

25.00%

20.00%

15.00% 12.49%
9.75% 9.63%
10.00% 7.9% 6.44%
5.00% 4.03% 3.94% 3.04%
2.95% 1.78% 0.54%
0.70% 0.54% 0.90%0.20%
0.00%

Figure 11 : Fréquences des germes isolés.

5. Fréquence d'isolement des bactéries du groupe K.E.S en fonction du sexe

Parmi les 238 hémocultures dues à K. pneumoniae, 123 provenaient des sujets de sexe
masculin soit (51.7 %) des cas, alors que celles provenant des sujets de sexe féminin étaient
de 115 soit (48.3 %) (Tableau 12) annexe IV.

41
Résultats et Discussion

Ces résultats correspondent à ceux de l’étude de SEKHRI Arafa (2011) avec une
prédominance masculine [27].

Parmi les 63 hémocultures dues à E. cloacae, 16 des cas provenaient de sexe masculin
soit (57.1 %), alors que 15 cas provenant des sujets de sexe féminin avec un pourcentage de
(42.9 %). (Tableau 12) annexe IV.

Ces résultats sont différents de ceux trouvés dans une étude faite au CHUC et à
l’HMC 2014-2016, avec une prédominance de sexe féminin [1].

Selon les résultats obtenus, 18 hémocultures dues à Serratia spp, 10 des cas
provenaient des sujets de sexe masculin soit (56 %), alors que 8 cas provenant des sujets de
sexe féminin (44 %) (Tableau 12) annexe IV.

60% 57% 56%


52%
48%
50%
43% 44%

40%

30%

20%

10%

0%
K. pneumoniae E. cloacae Serratia spp

Masculin Féminin

Figure 12 : Fréquence d'isolement des bactéries du groupe K.E.S en fonction du sexe.

42
Résultats et Discussion

6. Fréquence d'isolement des bactéries du groupe K.E.S en fonction de secteur d’activité

Klebsiella spp était dominante dans le service de réanimation (48.9 %), 23 cas étaient
enregistrés dans le service de nurserie avec un pourcentage de (8.8 %)
(Tableau 13) annexe IV.

Ces résultats sont similaires à ceux trouvés dans l’étude du profil épidémiologique des
septicémies nosocomiales au CHUC et à l’HMC 2014-2016 [1].

La fréquence d'isolement des bactéries au sein du groupe K.E.S en fonction de secteur


d’activité montre que les espèces d’Enterobacter spp étaient dominant dans le service de
réanimation soit un taux de (52.1 %) (Tableau 13) annexe IV.

Les résultats de rapport de surveillance de la résistance des bactéries aux antibiotiques


(16éme rapport d’évaluation 2015) se concordent avec notre étude qui montre une
prédominance d’Enterobacter spp dans le service de réanimation (43.4 %) [40].

Pour le service de médecine, Serratia spp était les plus dominante (66.7 %), suivi par le
service de réanimation et service de pédiatrie par un pourcentage de (16.7 %), alors qu’aucun
cas n’a été enregistré dans le service de chirurgie (Tableau 13) annexe IV.

NB : il y’a peu d’étude concernant Serratia spp dans notre échantillon n’est pas
représentatifs.

43
Résultats et Discussion

70.00% 66.70%

60.00%
52.10%
48.90%
50.00%

40.00%

30.00% 24.40% 25.50%

20.00% 8.80% 13% 15.30% 16.70% 16.70%

3.40% 5.10%
10.00%
1.50% 3.10%
0% 0% 0% 0%
0.00%
Klebseilla spp Enterobacter spp Serratia spp

Service de réanimation Service de médecine Service de chrurgie Pédiatries Nurserie Autres service

Figure 13 : Fréquence d'isolement des bactéries du groupe K.E.S en fonction de secteur


d'activité.

7. Profil de résistance de K. pneumoniae

L’étude de la résistance de K. pneumoniae a montré que (72.8 %) des souches testées


résistes à la céfotaxime, et (73.8 %) à l’amoxicilline + acide clavulanique, la résistance à la
ciprofloxacine était de (47.3 %), pour l’imipénème et la gentamicine étaient de (9.4 %),
(60.3 %) respectivement. Toutes les souches testées étaient sensibles à la colistine
(Tableau 14) annexe IV.

Une étude faite en 2013 au niveau du service de Microbiologie de Constantine montre


qu’il y a une similarité avec nos résultats, qui étaient les suivants : amoxicilline + acide
clavulanique (95.8 %,) céfotaxime (86.4 %), gentamicine (36.8 %) [41].

La résistance aux Céphalosporines de troisième génération dûe à des BLSE et


problématique par ces souches héberge des plasmides transférables et codants pour la
résistance à plusieurs antibiotiques en même temps notamment les aminosides et les
fluoroquinolones.

Ces souches expriment cette résistance sont devenues endémiques, dans les hôpitaux
algériennes et dans ceux d’autres pays et posent d’énorme problèmes thérapeutiques. Certains

44
Résultats et Discussion

pays développés en vue 1ère taux de résistance diminuée grâce à des stratégies efficaces de
lutte contre les infections nosocomiales et les bactéries résistantes aux antibiotiques.

100% 100%
74.10% 73.00%
100% 65.80%
90% 80.30%
74% 72.80% 46.90%
80%
70% 60.30%
60% 47.30%
50%
10.60% 9.10%
40%
30% 21.30%
15% 13%
20% 9.40%
10% 0%
0%

Figure 14 : Profil de résistance de K. pneumoniae.

8. Profil de résistante d’E. cloacae

Les souches d’E. cloacae étaient résistantes à la gentamycine (52.4 %) et la


ciprofloxacine (52.4 %) et la céfotaxime avec un pourcentage de (95 %), alors qu’elles étaient
moins résistante à l’imipénème (9.5 %). Toutes les souches testées étaient sensibles à la
fosfomycine et la colistine (Tableau 15) annexe IV.

Les résultats de notre travail son proche à ce mentionnés dans les études du réseau
national de surveillance de la résistance des bactéries aux antibiotiques concernant : la
ciprofloxacine (36.82 %), l’amikacine (7.39 %) et l’imipénème (1.63 %) [40].

45
Résultats et Discussion

100% 100% 100% 100% 95%


100% 90%
90% 63.60% 52.40% 37.50%
80%
70% 60%
52.40% 16.70%
60%
50% 37.50%
40%
30% 16.70%
20% 9.50%
10% 0% 0%
0%

Figure 15 : Profil de résistance d’E. cloacae.

9. Profil de résistance de Serratia spp

L’étude de la résistance aux antibiotiques des souches de Serratia spp a montré que la
résistance à la ciprofloxacine et l’amikacine était de (25 %). (20 %) étaient résistant aux
sulfamethoxazole+ termethoprime, à l’imipénème et la gentamycine. Aucune résistance vis-à-
vis de céfotaxime, ticarcilline, chloramphénicol n’a été retrouvé (Tableau 16) annexe IV.

Une étude faite dans la région de Sfax a montré des résultats proche de ceux de notre
résultat, ces résultats était les suivants : pour céfotaxime (1 %), imipénème et la gentamicine
(5.3 %) et en fin l’amikacine avec un pourcentage de (11 %) [39].

46
Résultats et Discussion

100% 100% 100%


100%

80%

60% 50%
0.33%
40% 25% 25% 25% 25% 25%
20%
0% 0% 0%
0%

Figure 16 : Profil de résistance de Serratia spp.

47
Conclusion
Conclusion

Conclusion

Notre travail consiste en une étude rétrospective de 2 ans (1ere Janvier2016 au 31


Décembre 2017) et prospective de 3 mois (1ereJanvier au 31 Mars 2018), qui a pour objectif :
l’isolement des bactéries du groupe Klebsiella, Enterobacter, Serratia responsables des
bactériémies au C.H.U de Constantine et leurs profils de résistance aux antibiotiques.

Sur l’ensemble des hémocultures réceptionnées au laboratoire, 3074 étaient positives


(soit 36.42 %), parmi lesquelles 378 étaient dues aux bactéries du groupes K.E.S soit
(12.29 %). Ces dernières occupent la troisième place parmi l’effectif des souches isolées dans
l’hémoculture. K. pneumoniae est le germe le plus fréquemment isolée parmi les
entérobactéries (7.1 %) suivi par E. coli (6.4 %), de loin par E. cloacae (1 %) et Proteus spp
(0.9 %), et Serratia (0.5 %), M. morganii (0.2 %).

Au sein du groupes K.E.S, en note une légère prédominance masculine (52.6 %), et le
sexe féminin (47.4 %), avec un sexe ratio de (1.1), elles sont provenaient essentiellement des
services de réanimation (48.1 %), et de médecine (26.7 %).

En plus de leurs résistances naturelles à certains antibiotiquescomme par exemple : à


l’ampicilline et pour certaines à la céphalosporine de 1ere génération, les bactéries du groupe
K.E.S ont acquis des résistances très élevées à plusieurs antibiotiques. Les souches de
K. pneumoniae de phénotype BLSE c’est-à-dire résistantes aux céphalosporines de troisième
génération (C3G) montrent des taux de résistance de (72.8 %) et de (74.1 %) vis-à-vis
céfotaxime et ceftazidime respectivement et sont également résistantes à d’autres familles
d’antibiotiques telles que les aminosides (gentamicine 60.3 %) et les fluoroquinolones
(ciprofloxacine 47.3 %).

Il en est de même pour les espèces d’Enterobacter qui montrent également des taux
de résistances élevés : céfotaxime (95 %), ceftazidime (63.6 %), gentamicine (52.4 %) et la
ciprofloxacine (52.4 %). Serratia spp est sensible à la céfotaxime et (20 %) des souches sont
résistantsà la gentamicine. La résistance aux carbapénèmes, imipénème a était observais
également pour les souches de Serratia spp (20%), E. cloacae (9.5 %) et
K. pneumoniae (9.4 %).

Cette résistance aù l’imipénème et alarmante puisque les carbapénèmes sont


considérés comme des antibiotiques de dernier recours pour le traitement des infections à
bacilles à Gram négatif.

48
Conclusion

Cette résistance est la conséquence d’une utilisation massive des antibiotiques et réduit
de façons importante les possibilités thérapeutiques.

L’application des mesures d’hygiène stricte, l’isolement des malades porteurs de


bactéries multirésistant et l’utilisation rationnelle des antibiotiques sont efficaces si elles sont
correctement appliquées.

49
Référence et
bibliographique
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[5] univ.ency-education.com >uploadas>inf.

[9] https://www.Passeport sante.net > fiche.

[17] microcsb.net/IMG/pdf/doc-62.pdf

[21] www.medicl-actu.com

* : www.microbiologie-medicale.fr

°: Versa TREK Brochure- Thermo Fisher Scientific.


https://tools.thermofisher.com>brochures.

54
Annexe
Annexes
I. Milieux des cultures :
01. Milieu gélose au chocolat :
- Peptone trypsique de caséine ………………………………………………………7.5g
- Peptone pepsique de viande………………………………………………………...7.5g
- Amidon de maïs……………………………………………………………………....1g
- Hydrogénophosphate de potassium…………………………………………………..4g
- Dihydrogénophosphate de potassium………………………….……………………..1g
- NaCl…………………………………………………………………………………..5g
- Hémoglobine……………………………………………………………………….....10
- Agar………………………………………………………………….………………15g

pH=7.2

02. Gélose Hektoen :


- Protéose peptone …………………………………………………………………12.0g
- Extrait de levure…………………………………………………..……………….3.0g
- Lactose…………………………………………………………………….……...12.0g
- Saccharose………………………………………………………………………...12.0g
- Salicine…………………………………………………………….………………2.0g
- Citrate de fer III et d’ammonium………………………………………..…………1.5g
- Sel biliaire……………………………………………………………….…..……..9.0g
- Fuchsine acide………………………………………………………….………….0.1g
- Bleu de bromothymol……………………………………………….….………..0.065g
- Chlorure de sodium………………………………………………..….……………5.0g
- Thiosulfate de sodium……………………………………………….………..........5.0g
- Agar……………………………………………………………….….……………13.0g

pH=7.5

03. Gélose de Chapman :


- Peptones…………………………………………………………………………...10.0g
- Extrait de viande de bœuf………………………………………………………….1.0g
- Chlorure de sodium……………………………………………………………….75.0g
- Mannitol…………………………………………………………………..………10.0g
- Rouge de phénol……………………………………………………..…………...0.025g
- Agar……………………………………………………………………..…………15.0g
Annexes

04. Milieu TSI


- Peptones de caséine…………………………………………………………………15g.
- Peptones de viande………………………………………………………………….05g.
- Extraits de viande…………………………………………………………………...03g.
- Extrait de levure…………………………………………………………………….03g.
- Chlorure de sodium…………………………………………………………………05g.
- Lactose……………………………………………………………….......................10g.
- Saccharose………………………………………………………………………….10g
- Glucose………………………………………………………………………..........01g.
- Citrate de fer III et d'ammonium…………………………………….......................0,5g.
- Thiosulfate de sodium………………………………………….………..................0,5g.
- Rouge de phénol……………………………………………….……..…………0,024g.
- Agar…………………………………………………………….…….…………….12g.

pH = 7,4

05. Milieu mannitol de mobilité


- Hydrolysat trypsique de caséine……………………………………………...10.0g
- Mannitol…………………………………………………………………………7.5g
- Rouge de phénol…………………………………………………….………….0.4g
- Nitrate de potassium………………………………………………..…………1.0g
- Agar…………………………………………………………..………………..3.5g

pH=7.5

06. Milieu de citrate de Simmons


- Citrate de sodium ………………………………………………………………..1.0g
- Bleu de bromothymol …………………………………………………………..0.08g
- Chlorure de sodium ………………………………………………………………..5.0g
- Sulfate de magnésium……………………………………………………………..0.2g
- Hydrogénophosphate d’ammonium……………………………………….…….1.0g
- Agar ….....................................................................................................................15.0g

pH=7.1
Annexes

07. Milieux urée-Indole


- Urée……………………………………………………………………………...2.0g
- L-tryptophane……………………………………………..……………………..0.3g
- KHPO4…………………………………………………………………………..0.1g
- KH2PO4…………………………………………………………………………0.1g
- NaCl………………………………………………………………………………0.5g
- Alcool à 95C°………………………………………………………………….1.0ml
- Rouge de phénol à 1%....................................................................................0.25g
- Eau distillé…………………………………………….………………………100ml

pH=7

08. Gélose Mueller-Hinton


- Infusion de la viande de bœuf…………………………………………….……300ml.
- Peptone de caséine……………………………………………….……..……….17,5 g .
- Amidon de maïs…………………………………………………..……………..1,5g.
- Agar………………………………………………………………………………17g.

pH = 7,4

II. La liste des antibiotiques testés :


Annexes
Annexes
III. Les valeures critiques des diamètres des zones d’inhibition et des CMI pour
Entérobactéries :
Annexes
IV. Résultats
Tableau 08 : Fréquences des hémocultures positives.

Culture Nombre Pourcentage


Culture positive 3074 36.42%
Culture négative 5255 62.26%
Culture contaminée 106 1.26%
Total 8440 100%

Tableau 09 : Répartition des hémocultures positives en fonction du sexe.

Sexe Nombre Pourcentage


Masculin 1664 54.13%
Féminin 1410 45.87%
Total 3074 100%

Tableau 10 : Répartition des hémocultures positives en fonction des secteurs d’activités.

Service Nombres Pourcentage


Service de Réanimation des 787 25.6%
réanimation brulés
(46.9%) Réanimation 655 21.3%

Service de Infectiologies 468 15.2%


médecine Neurologie 100 3.3%
(30.6%) Hématologie 168 5.5%
Gastrologie 107 3.5%
Médecine interne 94 3.1%
Service de Urgence chirurgicale 56 1.8%
chirurgie
Pédiatrie 169 5.5%
Nurseries 56 1.8%
Autres 414 13.5%
Total 3074 100%
Annexes

Tableau 11 : Fréquences des germes isolés.

Le groupe L’espèce Le nombre de cas La fréquence


isolés
SCN 1259 37.9%
Cocci à Gram positif S. aureus 415 12.5%
1903(57.3%) Streptococcus spp 98 3%
Enterococcus spp 131 3.9%
K. pneumoniae 238 7.1%

K. oxytoca 24 0.7%
Enterobacter spp 63 2%
Entérobactéries
Proteus spp 30 0.9%
592(17.8%)
M. morganii 6 0.2%

E. cloacae 35 1%
Serratia spp 18 0.5%
E. coli 214 6.4%
BGN non P. aeruginosa 124 3.7%
fermentaires A. baumannii 324 9.7%
448 (13.4%)
Autres bactéries 284 8.5%
Levures 59 1.8%
Total 3322 100%

Tableau12 : Fréquence d'isolement des bactéries du groupe K.E.S en fonction du sexe.

Genre K. pneumoniae E. cloacae Serratia spp


Sexe Nombre Pourcentage Nombre Pourcentage Nombre Pourcentage
Masculin 123 51.7% 20 57.1% 10 56%
Féminin 115 48.3% 15 42.9% 8 44%
Total 238 100% 35 100% 18 100%
Annexes

Tableau 13 : Fréquence d'isolement des bactéries du groupe K.E.S en fonction de


secteur d’activité.

Genre Klebsiella spp Enterobacter spp Serratia spp


Services Nombre % Nombre % Nombre %
Service de Réanimation 83 31.7% 23 23.5% 3 16.7%
réanimation médicale
Réanimation des 45 17.2% 28 28.6% 0 0%
brulés
Service de Infectiologie 25 9.5% 7 7.1% 0 0%
médecine Hématologie 18 6.9% 4 4.1% 0 0%
Gastrologie 14 5.3% 9 9.2% 11 61.1%
Neurologie 7 2.7% 5 5.1% 1 5.6%
Service de Urgence 4 1.5% 0 0% 0 0%
chirurgie chirurgicale
Pédiatrie 9 3.4% 5 5.1% 3 16.7%

Nurserie 23 8.8% 3 3.1% 0 0%


Autres services 34 13% 15 15.3% 0 0%
Total 262 100% 98 100% 18 100%

Tableau 14 : Profil de résistance de K. pneumoniae.

Antibiotiques Nombre de Nombre de Pourcentage de


souches testées souches résistance
résistent
Ampicilline 52 52 100%
Amoxicilline +Ac.Clavulanique 122 90 73.8%
Céfazoline 127 102 80.3%
Céfoxitine 127 19 15%
Céfotaxime 114 83 72.8%
Céftazidime 54 40 74.1%
Annexes
Aztréonam 37 27 73%
Imipénème 127 12 9.4%
Ertapenem 61 13 21.3%
Amikacine 77 10 13%
Gentamycine 126 76 60.3%
Acide Nalidixique 64 30 46.9%
Ciprofloxacine 110 52 47.3%
Chloramphénicol 44 4 9.1%
Colistine 73 0 0%
Fosfomycine 47 5 10.6%
Sulfamethoxazole+Trimethoprime 73 48 65.8%
Amoxicilline 64 64 100%

Tableau 15 : Profil de résistance d’E. cloacae

Antibiotiques Nombre de Nombre de Pourcentage de


souches testées souches résistance
résistant
Ampicilline 10 9 90%
Amoxicilline +Ac. Clavulanique 20 20 100%
Céfazoline 20 20 100%
Céfoxitine 20 20 100%
Céfotaxime 20 19 95%
Céftazidime 11 7 63.6%
Imipénème 21 2 9.5%
Ertapenem 12 2 16.7%
Amikacine 12 2 16.7%
Gentamycine 21 11 52.4%
Acide Nalidixique 8 3 37.5%
Ciprofloxacine 21 11 52.4%
Chloramphénicol 8 3 37.5%
Colistine 10 0 0%
Fosfomycine 9 0 0%
Annexes
Sulfamethoxazole+Trimethoprime 20 12 60%
Amoxicilline 10 10 100%

Tableau 16 : Profil de résistance de Serratia spp.

Antibiotiques Nombre de Nombre des Pourcentage de


souches souches résistance
testées résistantes
Amoxicilline+ Ac. Clavulanique 5 5 100%
Céfazoline 5 5 100%
Céfoxitine 5 2 40%
Céfotaxime 4 0 0%
Imipénème 5 1 20%
Amikacine 4 1 25%
Gentamycine 5 1 20%
Acide Nalidixique 5 2 40%
Ciprofloxacine 4 1 25%
Chloramphénicol 2 0 0%
Colistine 4 4 100%
Sulfathométoxazole+Terméthoprime 5 1 20%
Année universitaire : 2017/2018 Présenté par : ABDELMALEK Amel
LEZZAR Anouar

LES bactéries du groupe Klebsiella, Enterobacter, Serratia


responsables des bactériémies aux c.h.u de Constantine et
leurs profils de résistances aux antibiotiques.

Mémoire de fin de cycle pour l’obtention du diplôme de Master en : Ecologie Microbienne


Résumé :
Les bactériémies sont des affections graves responsables d’un taux élevé d’une morbidité et d’une
mortalité significatives dans le monde, ces affections constituent une urgence diagnostique et thérapeutique.
Il s’agit d’une étude rétrospective de deux ans (du 1er Janvier 2016 ou31 Décembre 2017) et prospective de
3 mois (1er Janvier au 31 Mars 2018), au niveau du centre Hospitalo-Universitaire de Constantine. La
collecte des données s’est faite à partir des registres archivés d’hémoculture.
Sur un total de 8440 hémocultures réalisés 3074 étaient positives soit 36.42 %, le sexe masculin est le plus
exposé à la bactériémie. Les hémocultures isolées proviennent des différents services et particulièrement du
service de réanimation (46.9 %), et celui de médecine (30.6 %).
Les germes isolés des hémocultures montrent parmi les entérobactéries une prédominance du
K. pneumoniae (7.1 %) et suivi par E. coli (6.4 %) et E. cloacae (1 %). Les espèces de Serratia sont
rarement isolées représentent que (0.5 %).
Au sein du groupe K.E.S, on note une légère prédominance masculine avec un sexe ratio de 1.1. Elles sont
prédominance dans le service de réanimation (48.1 %).
Au cours des dernières années, la résistance des entérobactéries aux antibiotiques (les trois principaux
familles : β-lactamines, aminosides et les quinolones) a été à une hauteur constante, ceci pose un grand
problème pour le diagnostic et le traitement des malades.
La résistance de K. pneumoniae au C3G est plus importante, les résultats comme suit : céfotaxime (72.8
%) et au ceftazidime (74.1%), elle est également résistant au d’autres familles tel que la ciprofloxacine
(47.3 %) et la gentamicine (60.3 %), (9.1 %) des souches carbapénèmes.
Pour E. cloacae ont une résistance très élever vis-à-vis la céfotaxime (95 %), ceftazidime (63.6 %), pour la
gentamicine (52.4 %) et (52.4 %) sont résistantes à la ciprofloxacine. (9.5 %) sont résistants à
l’imipénème.
Les souches de Serratia spp sont moins résistantes à la gentamicine (20 %), alors que 100 % sont
résistantes à la colistine, et 20 % sont résistantes à l’imipénème.

Mots clés : Bactériémie, Hémoculture, groupe Klebsiella, Enterobacter, Serratia, Résistances aux
antibiotiques.
Laboratoire de recherche : le laboratoire de microbiologie du C.H.U BENBADIS de Constantine
Jury d’évaluation :
Président du jury : OULMI Lamia (Maître de conférence - UFM Constantine),
Rapporteur : LAOUAR Houcine (Professeur - UFM Constantine),
Examinateur : BOUZERAIB Latifa (Grade - UFM Constantine).

Date de soutenance : 18/06/2016

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