Les Bactéries Du Groupe Klebsiella, Enterobacter, Serratia Responsables Des Bactériémies Au CHU de Constantine Et Leurs Profils de Résistances Aux Antibiotiques.
Les Bactéries Du Groupe Klebsiella, Enterobacter, Serratia Responsables Des Bactériémies Au CHU de Constantine Et Leurs Profils de Résistances Aux Antibiotiques.
Les Bactéries Du Groupe Klebsiella, Enterobacter, Serratia Responsables Des Bactériémies Au CHU de Constantine Et Leurs Profils de Résistances Aux Antibiotiques.
Intitulé :
Jury d’évaluation :
Année universitaire
2017 - 2018
Remerciements
Je tiens ici à remercier sincèrement les personnes suivantes qui
m’ont apporté une aide précieuse dans la réalisation de ce travail :
A ma belle-sœur Anfel
A ma chère grand-mère
A toute ma famille
Anouar
Dédicace
Avec l’aide du Dieu le tout puissant, qui m’a tracé le chemin de ma vie,
l’unique de leurs genre, grâce à vous que je suis là. Que dieu vous protège pour
mois.
A mes frères Amine et Amdjed, mes anges gardien dans les moments les
pour votre grande soutien pour moi, avec tout mon respect et appréciation.
soutient.
Amel
Résumé
Les bactériémies sont des affections graves responsables d’un taux élevé d’une morbidité et
d’une mortalité significatives dans le monde, ces affections constituent une urgence
diagnostique et thérapeutique.
Il s’agit d’une étude rétrospective de deux ans (du 1er Janvier 2016 ou31 Décembre 2017) et
prospective de 3 mois (1er Janvier au 31 Mars 2018), au niveau du centre Hospitalo-
Universitaire de Constantine. La collecte des données s’est faite à partir des registres archivés
d’hémoculture.
Sur un total de 8440 hémocultures réalisés 3074 étaient positives soit 36.42 %, le sexe
masculin est le plus exposé à la bactériémie. Les hémocultures isolées proviennent des
différents services et particulièrement du service de réanimation (46.9 %), et celui de
médecine (30.6 %).
Les germes isolés des hémocultures montrent parmi les entérobactéries une prédominance du
K. pneumoniae (7.1 %) et suivi par E. coli (6.4 %) et E. cloacae (1 %). Les espèces de
Serratia sont rarement isolées représentent que (0.5 %).
Au sein du groupe K.E.S, on note une légère prédominance masculine avec un sexe ratio de
1.1. Elles sont prédominance dans le service de réanimation (48.1 %).
Au cours des dernières années, la résistance des entérobactéries aux antibiotiques (les trois
principaux familles : β-lactamines, aminosides et les quinolones) a été à une hauteur
constante, ceci pose un grand problème pour le diagnostic et le traitement des malades.
La résistance de K. pneumoniae au C3G est plus importante, les résultats comme suit :
céfotaxime (72.8 %) et au ceftazidime (74.1%), elle est également résistant au d’autres
familles tel que la ciprofloxacine (47.3 %) et la gentamicine (60.3 %), 9.1 % des souches
carbapénèmes.
Pour E. cloacae ont une résistance très élever vis-à-vis la céfotaxime (95 %), ceftazidime
(63.6 %), pour la gentamicine (52.4 %) et (52.4 %) sont résistantes à la ciprofloxacine.
(9.5 %) sont résistants à l’imipénème.
Les souches de Serratia spp sont moins résistantes à la gentamicine (20 %), alors que 100 %
sont résistantes à la colistine, et 20 % sont résistantes à l’imipénème.
Les Mots clés : Bactériémie, Hémoculture, groupe Klebsiella, Enterobacter, Serratia,
résistance aux antibiotiques.
ملخص
ذعزشى انذو ْٕ حانح خطيزج يسؤٔنح ػٍ ارذفاع كثيز في يؼذل انحاالخ انًزضيح ٔكذنك يؼذل انٕفياخ في انؼانى ْٔذِ
انشزٔط ذشكم حانح طٕارئ ذشخيصيح ٔػالظيح.
قًُا تذراسح اسرزظاػيح نًذج سُريٍ (1ظاَفي 6112انٗ 11ديسًثز ٔ )6112شالشح أشٓز (1ظاَفي انٗ غايح 11يارص
،)6112ػهٗ يسرٕٖ انًسرشفٗ انعايؼي قسُطيُح .ذى يٍ خالنٓا ظًغ انثياَاخ يٍ سعالخ األرشيف نشراػح انذو.
يٍ يعًٕع 2441يٍ يشارع انذو 1124,كاَد إيعاتيح ( ،)℅12.4حيس انذكز ْٕ األكصز ػزضح نرعزشى انذو .ذأذي
يشارع انذو انًؼشٔنح يٍ اقساو يخرهفح ٔخاصح يٍ ٔحذج انؼُايح انًزكشج ( )℅42.4يرثٕػح تقسى انطة (.)℅11.2
ذظٓز انعزاشيى انًؼشٔنح يٍ يشارع انذو تاَّ يٍ تيٍ انثكريزيا انًؼٕيح انًؼشٔنح كاَد انغانثيح ل K. pneumoniae
( ،)℅2.1يرثٕػح ب ،)℅2.4(E. coliشى َ .)℅1(E. cloacaeادرا يا يرى ػشل َٕع Serratiaحيس ذًصم(.)℅1.0
ضًٍ يعًٕػح انثكريزيا ُْ ،K.E.Sانك غانثيح تسيطح نهذكٕر تُسثح ٔ ،1.1نٓى غانثيح في ٔحذج انؼُايح انًزكشج
(.)℅42.1
في انسُٕاخ األخيزج ،كاَد يقأيح انثكريزيا انًؼٕيح نهًضاداخ انحيٕيح (انؼائالخ انزئيسيح انصالز :تيرانكرًيُاخ،
اييُٕغهيكٕسيذاخٔ ،كيُٕنَٕاخ) في ارذفاع يسرًز ْٔذا يشكم يشكهح كثيزج نرشخيص ٔػالض انًزضٗ.
يقأيح K. pneumoniaeل ْٕ C3Gاكرز أًْيح ,حيس كاَد انُرائط ػهٗ انُحٕ انراني :سيفٕذاكسيى (ٔ )℅26.2
سيفراسيذيى(ٔ ،)℅24.1ايرذخ ْذِ انًقأيح انٗ ػائالخ أخزٖ يصم سيثزٔفهٕكساسيٍ (ٔ )℅42.1انعاَراييسيٍ
( ℅4.1 ،)℅21.1يٍ ْذِ انسالنح يقأيح ناليًيثيُاو.
E. cloacaeنذيٓا يقأيح كثيزج نسيفٕذاكسيى ( ٔ )℅40سيفراسيذيى ( ، )℅21.2تانُسثح نعيُراييسيٍ (، )℅06.4
سيثزٔفهٕكساسيٍ ( ℅4.0 ٔ )℅06.4يٍ انسالنح يقأو ناليًيثيُاو.
سالنح Serratia sppاقم يقأيح نهعيُراييسيٍ ( ،)℅61في حيٍ اٌ ℅111يقأيح نهكهسيريٍ ٔ ℅61يقأيح ناليًيثيُاو.
الكلمات المفتاحية :ذعزشى انذو ،سراػح انذو ،يعًٕػح انثكريزيا ، K.E.Sيقأيح انًضاداخ انحيٕيح.
Abstract
Bacteremia is serious conditions, responsible for a high rate of morbidity and
significant mortality in the world, these conditions constitute a diagnostic and therapeutic
emergency.
This is a retrospective study of two years (from January 1st 2016 to December 30th 2017) and
prospective of three months (January 1st to March 31st 2018), at the level of the Hospital-
University Center of Constantine. Data collection was based on archived records of blood
cultures. Of a total of 8440blood cultures made out 3074 were positive (36.42 %), the male is
the most exposed to bacteremia. The isolated blood cultures come from different departments
and particularly from the intensive care unit (46.9 %), and medicine department (30.6 %).
The isolated germs of the blood cultures show among the Enterobacteriaceae a predominance
of K. pneumoniae (7.1 %), followed by E. coli(6.4 %), and E. cloacae (1 %). Serratia species
are rarely isolated represent (0.5%). within the K.E.S group there is a slight male
predominance with a sex ratio of 1.1. They are predominant in the intensive care
unit (46.5 %).
In recent years, the bacterial resistance of enterobacteria to antibiotics (the three main
families: β-lactamines, aminoglycosides and quinolones) has been at a constant heigh,
this poses a great problem for the diagnosis and treatment of patients.
The resistance of K. pneumoniae to C3G is more important, the results as follows: céfotaxime
(72.8 %) and ceftazidime (74.1 %), it is also resistant to other families such as ciprofloxacin
(47.3 %) and gentamicin (60.3 %), 9.1 % of this is carbapenem strains.
For E. cloacae have a very high resistance against cefotaxime (95 %), ceftazidime (63.6 %),
and gentamicin (52.4 %) and (52.4 %) are resistant to ciprofloxacin. 9.5 % are resistant to
imipenem.
Strains of Serratia spp are less resistant to gentamicin (20 %), while 100 % are resistant to
imipenem.
Keywords: Bacteremia, blood culture, group Klebsiella, Enterobacter, Serratia,
antibiotic resistance.
Liste des Abréviations
ONPG : Ortho-nitro-phényl.β.D.galactopyranoside.
Liste des Abréviations
VP : Vosges Proskauer.
RM : Rouge de Méthyle.
β-lactamine : Bêta-lactamine.
TA : Traitement ambulatoire.
Liste des Tableaux
d’activité………………………………………………………………………………...46
7. Profil de résistance de K .pneumoniae………………………………………………….48
8. Profil de résistance d’E. cloacae………………………………………………………..50
9. Profil de résistance de Serratia spp……………………………………………………..52
Conclusion ………………………………………………………………………………...54
Références bibliographique ……………………………………………………………...56
Annexes
Introduction
Introduction
Le sang est un milieu riche en éléments nutritifs, il existe à l’état stérile, cependant il
peut être envahi par des microorganismes provoquant ou non des infections plus au moins
grave y compris la bactériémie ceci dépend des critères pour les déclenches, en citant : l’âge,
l’état physiologique des personnes, l’exposition aux traitements, etc…aussi bien le degré de
pathogénicité de la bactérie ainsi son seuil pour déclencher une bactériémie.
La bactériémie est définie par la présence dans le sang des bactéries viables. Elle peut
être asymptomatique, transitoire ou au contraire s’accompagner de manifestations cliniques
majeurs [1]. Elle continue d’être une importante cause de morbidité et de mortalité, en dépit
de la disponibilité des agents antimicrobiennes puissants et de moyens de diagnostic
sophistiqués.
Les bactériémies posent un problème majeur de prise en charge. En effet il faut trouver
un compromis entre l’urgence du traitement et la difficulté à poser un diagnostic précis dans
de brefs délais. Elles constituent une urgence diagnostic et thérapeutique. Le moyen
d’investigation le plus sûr pour confirmer une bactériémie est l’hémoculture qui est aux yeux
de l’infectiologue un moyen essentiel pour reconnaître le germe responsable et tester sa
sensibilité aux antibiotiques [8].
Les entérobactéries forment une vaste famille de bactéries à Gram négatif, qui sont à
l’origine de maladies de gravité très variable, en raison de mécanismes pathogéniques
distincts. Parmi ces bactéries, on trouve le groupe Klebsiella, Enterobacter, Serratia qui sont
des bactéries très répandues dans la nature (le sol, l’eau, et les végétaux). Elles font partie de
la flore commensale de la peau et des muqueuses de l’homme et des animaux, connus sous le
nom des ‘’pathogènes opportunistes’’ qui sont responsables des infections hospitalières
nosocomiales (infection du site opératoire, infection pulmonaire, bactériémie, infection du
péritoine). Ces espèces sont multi-résistantes aux antibiotiques.
1
Introduction
notamment par l’acquisition de β-lactamase à spectre élargi (BLSE), récemment cette
résistance s’ajoute aux fluoroquinolones [44].
C’est dans ce contexte général que nous avons été amenés à entreprendre ce présent
travail qui a pour objectifs :
- Evaluer la fréquence des bactéries Klebsiella, Enterobacter, Serratia parmi les germes
responsables de bactériémie au CHU de Constantine.
- Déterminer le profil de résistance aux différents antibiotiques.
2
Synthèse
bibliographique
Synthèse Bibliographique
1. Généralité
1.1 Rappel clinique
Sang et bactérie : le sang est un liquide homogène et il est considéré comme un tissu
conjonctif parce qu’il est composé de cellules appelées globules sanguins qui baignent dans
une matrice liquide nommée plasma [1].
1.2 L’historique
Avant d’être nommée comme telle, la septicémie a été connue de différente manière.
Auparavant, on parlait par exemple de « gangrène (ou pourriture) des hôpitaux ».celle-ci
affectait souvent les soldats à cause de leurs blessures infligées sur les champs de bataille, qui
s’infectaient fréquemment. Le terme de « fièvre puerpérale » été aussi utilisée, surtout pour
désigner une infection survenant chez la femme après l’accouchement.
Ce sont deux médecins alsaciens, Victor Feltz et Léon Coze, qui les premiers en 1869,
démontrèrent la présence de bactéries dans le sang d’une patiente atteinte de fièvre
puerpérale.
De nos jour le terme de septicémie est abandonné et remplacé par la bactériémie avec
ou sans sepsis [3].
1.3 La Septicémie
La septicémie est une infection généralisée, qui regroupe les manifestations cliniques
et biologiques dues à des décharges massives et répétées des microorganismes viables dans le
sang à partir d’un foyer septique initial appelé porte d’entrée [4,6].
3
Synthèse Bibliographique
1.4 La bactériémie
La bactériémie est définie par la présence dans le sang de bactéries viables. Elle peut
être asymptomatique, transitoire, ou au contraire s’accompagner de manifestations cliniques
majeures. La bactériémie est dite primaire quand aucun foyer infectieux n’a pu être décelé
comme étant à son origine. Elle est dite secondaire quand il existe un foyer infectieux avec le
même germe [3].
Est une décharge de quelques minutes à quelques heures, elle peut être spontanée
(exemple pendant un brossage dentaire ou au cours de la digestion) ou provoquée par des
gestes invasifs tels que les soins dentaires, une endoscopie digestive, une cystoscopie, un
massage prostatique, la mise en place d’une sonde urinaire, un geste chirurgical ou un
dispositif intra vasculaire (cathéter, perfusion intraveineuse).
La bactériémie intermittente
Elle est retrouvée dans les infections à bacilles Gram négatif, les suppurations, la
pneumonie et l’ostéomyélite. Elle survient, disparaît puis revient avec le même germe. Elle
est classiquement associée à une infection cloisonnée, non ou mal drainée, tel un abcès intra
abdominal ou un empyème sous dural, mais se voit aussi dans des infections tissulaires
focalisées.
Le sang est continuellement inoculé par des germes, soit à partir d’un foyer
ganglionnaire (adénite mésentérique dans la fièvre typhoïde), soit à partir de l’endocarde ou
d’un foyer endovsculaire.
4
Synthèse Bibliographique
Dans les bactériémies continues et les bactériémies intermittentes, il existe un foyer
microbien qui libère des décharges de germes dans la circulation sanguine, soit à partir du
système lymphatique (canal thoracique), soit directement dans le sang [3].
Les germes impliqués dans ce processus sont des germes pyogènes (Staphylocoques,
Streptocoques,….) qui évoluent sur un mode aigue. La thrombose veineuse est située au
niveau de la porte d’entrée (cutanée ou muqueuse) et le germe présent au niveau du caillot
passe périodiquement dans le sang [6].
La porte d’entrée est digestive, les ganglions mésentériques envahis par le germe, puis
il y’a essaimage de ces germes dans la circulation sanguines par l’intermédiaire des vaisseaux
lymphatiques.
Le foyer de départ est d’emblée dans le système circulatoire, il est situé le plus souvent
sur l’endocarde (végétation des endocardites) les germes sont relargués progressivement dans
la circulation à partir de ce foyer septique [7].
L’utilisation du terme septicémie diffère selon les écoles ; Pour les Anglo-Saxons, il
n’y a pas de différence entre bactériémie et septicémie et le plus souvent, seul le terme de
bactériémie et utilisé. En France, en considère qu’une bactériémie est « la présence d’un
germe pathogène dans le sang authentifié par des hémocultures positives » et que la
septicémie est définit comme « un état infectieux graves avec bactériémie ».
Elles peuvent être primitives (sans porte d’entrée retrouvée) ou secondaires (avec porte
d’entrée) [1]. (Figure 01)
5
Synthèse Bibliographique
Type de mécanisme Port d’entrée et germes Foyer initiale
Bactériémie
thrombophlébitique ex : S. aureus
lymphatique
La majorité des agents pathogènes peuvent s’introduire dans le corps humain et celui
d’autres hôtes par plusieurs voies appelées porte d’entrée [1]. (Tableau 01)
6
Synthèse Bibliographique
Tableau 01 : Les différentes portes d’entrées [8].
Agents pathogènes Porte d’entrée Localisation secondaires
Coques Gram positif
Staphylococcus aureus Cutanée, vasculaire Endocarde, os, articulation,
méninges, matériels
étrangers implantés
Streptocoque du groupe A ORL, cutanée Cerveau, sang, articulation.
Streptocoque du groupe B Gynécologique, urinaire Sang, articulation
Streptocoque du groupe D Digestive Endocarde
Streptocoque non Dentaire Endocarde, sang
groupable
Streptococcus pneumoniae Pulmonaire Méninges, articulations,
sang
Enterocoque Digestive, urinaire Endocarde, sang
Bacilles Gram négatif
Entérobactéries Urinaire, digestive Sang, méningite
Pseudomonas aeruginosa Digestive, urinaire, Sang, valve cardiaque,
pulmonaire, site
opératoire
Anaérobies
Bactéroides spp, Digestives, Cerveau
Peptostreptococcus spp gynécologique,
suppuration profonds
Fusobacterium spp Pleuropulmonaire Cerveau
7
Synthèse Bibliographique
2. Hémoculture
2.1 Définition
L’hémoculture est une technique de laboratoire qui a pour but de mettre en évidence la
présence ou l’absence de microorganismes (bactéries et levures) dans le sang et d’étudier leur
sensibilité aux différents antibiotiques selon les cas [2].
Indication
Le sang est un milieu stérile, et par conséquent, toute hémoculture positive, quelqu’en
soit le nombre et/ou les germes isolés, doit être considérée comme synonyme de l’infection
systémique jusqu’à preuve du contraire. Cependant l’isolement dans une seule hémoculture
d’un pathogène spécifique « signe de l’infection ».
2.2.1 Le prélèvement
Conditions préalables et technique du prélèvement
8
Synthèse Bibliographique
Faire les prélèvements au moment des pics fébriles (température > 38.5 °C) ou en
cas d’hypothermie < 36 °C) ;
Faire les prélèvements le plus tôt possible, dès la suspicion de la bactériémie,
Les faire si possible avant le démarrage de l’antibiothérapie,
Faire si possible trois prélèvements (espacé de 30 min d’intervalle) par jour pour
augmenter la sensibilité,
La ponction veineuse et la seule méthode fiable. Le prélèvement à partir d’un
cathéter augmente le taux de contamination,
Prélever un volume de sang de l’ordre de 10 ml au minimum chez l’adulte afin
d’obtenir une dilution à 1/10. Chez l’enfant, ce volume est de 5ml [10].
Flacon d’hémoculture
De très nombreux milieux sont présentés par les fabricants en flacons sous pression
réduite, permettant l’ensemencement direct à travers un opercule de caoutchouc. Ils
contiennent le bouillon nécessaire pour la primo culture du prélèvement sanguin [11].
Les anticoagulants sont indispensables car les amas de fibrine gêneraient l'observation et
l'isolement des germes.
Les inhibiteurs d'antibiotiques sont recommandés chez les malades déjà sous traitement.
9
Synthèse Bibliographique
- Typologie des flacons
Malgré la diversité des flacons sur le marché, deux types de flacons sont proposés au
clinicien en pratique courante pour respecter le type respiratoire des micro-organismes.
Flacons aérobies
Flacons anaérobies
Ces flacons grâce au bouillon spécifique qu’ils renferment, favorisent la culture des
bactéries anaérobies strictes.
D’autres types de flacons sont proposés en fonction de la clinique du patient par les
fabricants [11].
Dès l’arrivée au laboratoire, les Flacons d’hémoculture sont incubés à l’étuve à 37°C.
Cependant un temps d’incubation plus long est nécessaire lorsque une bactérie à
culture difficile est suspectée ou dans des contextes clinique particuliers (endocardites,
patients sous antibiothérapie et la brucellose).
Méthodes de détection
• Un trouble du bouillon,
• Hémolyse,
• Un coagulum,
• La production de gaz.
Détection Automatique : les automates sont fermés et utilise leur propres flacons, voir leur
propres systèmes de prélèvement.
10
Synthèse Bibliographique
Les systèmes automatisés, permettant de faciliter la détection de la croissance
microbienne et de raccourcir le délai d’incubation [12].
Le principe de lecture est la détection du CO2 soit par infrarouge, fluorescence ou par
spectrométrie en fonction du type de l’appareil utilisée [10].
L’interprétation est simple si la bactérie retrouvée est un pathogène strict comme par
ex : Salmonella, Brucella, pneumocoque, méningocoque. Si la bactérie est un pathogène
opportuniste comme par ex : E. coli, Staphylocoque à coagulase négative, K. pneumoniae …,
il faut au moins deux hémocultures au même genre le microbiologiste doit essayer en
collaboration avec le clinicien de distinguer les contaminants des bactériémies vraies [14].
Nombre
d’hémocultures Bactérie en cause Interprétation
positives
Plusieurs hémocultures Quelle qu’elle soit le genre
positives avec la même Vraie bactériémie.
espèce bactérienne
Bactérie à pouvoir pathogène
indiscutable
Une seule hémoculture (Streptococcus pneumoniae Vraie bactériémie.
positive Neisseria meningitidis,
Brucella, Salmonelle)
11
Synthèse Bibliographique
2.3 Les principaux germes isolés dans l’hémoculture
Escherichia E. coli
Salmonella spp
Bacilles aéro-anaérobie facultatifs à Klebsiella, Enterobacter K. pneumoniae, E. cloacae
Gram négatifs et Serratia S. marcescens
Proteus P. mirabilis, P. vulgaris
Providencia P. stuartii
Morganella M. morganii
Yersinia Y. pestis
Haemophilus H. influenzae
B G N aérobies stricts Pseudomonas P. aeruginosa
Acinetobacter A. baumannii
Bacilles aérobies à Gram positifs Listeria L. monocytogenes
anaérobie facultatifs
Bacilles anaérobies à Gram négatifs Bactéroides B. fragilis
Généralités
12
Synthèse Bibliographique
La classification des entérobactéries
Règne : Bacteria,
Embranchements : Proteobacteria,
Classe : Gamma-proteobacteria,
Ordre : Enterobacteriale,
Famille : Enterobacteriaceae [45].
Edwardsielleae Edwardsiella
Salmonnelleae Salmonella Salmonella typhi
GROUPE I Salmonella paratyphi
Salmonella enteritidis
Levineae Levinea
Providencia
GROUPE V Yersinieae Yersinia Y. enterolitica
Y. pseudotuberculosis
13
Synthèse Bibliographique
La famille des Enterobacteriaceae comprend de nombreux genres bactériens
répondant à la définition suivante :
Les entérobactéries sont des bactéries ubiquitaires avec un habitat très large : eau
douce, sol, végétaux, animaux (insectes jusqu’à l’homme) et peuvent contaminer des denrées
alimentaires. Certaines espèces sont responsables de diarrhées et/ou d’infection opportunistes
(infection urinaires, infection respiratoires, surinfections des plaies, septicémies, méningites).
Chez l’homme, les entérobactéries, notamment Escherichia coli, Klebsiella spp,
Enterobacter spp, Serratia marcescens subsp, Proteus spp, Providencia spp, sont
responsables d’environ 50 % des infections nosocomiales [19].
Virulence
Capsule : elle est de nature polysaccharidique, rend la phagocytose plus difficile et
inhibe l’action du complément.
Adhésines : elles peuvent induire une adhésion aux globules rouges ou à des
cellules épithéliales. La plus part des adhésines se présentent sous forme de
fimbriaes.
Résistance
Les entérobactéries peuvent acquérir une résistance aux antibiotiques à large spectre.
La détermination de la sensibilité par l’antibiogramme et donc indispensable.
14
Synthèse Bibliographique
Les entérobactéries multi-résistantes sont définies par une résistance à plusieurs
antibiotiques, dont les céphalosporines de 3ème génération [1].
Les bactéries du groupe K.E.S sont très répandues dans la nature, elles sont isolées à
partir du sol, de l’eau, des végétaux et de divers aliments. Elles font partie de la flore
commensale de la peau et des muqueuses de l’homme et des animaux ou ils existent toujours
en faible quantité en particulier dans le tube digestif et les voies respiratoires [16].
Ces organismes ont des propriétés très semblables et sont habituellement distingués
sur la base de plusieurs réactions biochimiques et de la motilité [20].
Peu virulente par elles-mêmes, elles sont rencontrent peu en pratique extra
hospitalière.
Elles sont responsables d’infections urinaires au 2ème rang après E. coli, d’infections
respiratoires (Klebsiella pneumoniae est ‘’appelée pneumobacille de Friedlander ‘’), de
bactériémies et d’infections neuro-méningés post traumatiques ou post-chirurgicales.
Les isolements sont beaucoup plus fréquents à l’hôpital, et particulièrement dans les
services de réanimation, qu’en ville [22].
15
Synthèse Bibliographique
La classification
Règne : Bacteria,
Embranchement : Proteobacteria,
Classe : Gamma-proteobacteria,
Ordre : Enterobacteriale,
Famille : Enterobacteriaceae,
Genre : Klebsiella.
Espèce : K. pneumoniae; K. oxytoca ; K. ornithinolytica ; K. terrigena ;
K. planticola [45]
Habitat
Les bactéries du genre Klebsiella sont des bacilles à Gram négatif, immobiles, de
dimensions comparables à celles d’E. coli. En général ils ont une culture très facile sur tous
les milieux usuels. Sur les milieux classiques d’isolement pour entérobactéries. Les colonies
de Klebsiella pneumoniae sont lactose positives, bombées, muqueuses, parfois filantes à
l’anse de platine, d’un diamètre de 3 à 4 mm [24].
16
Synthèse Bibliographique
Caractères biochimiques
Tests Caractères
Mobilité -
VP +
RM -
Uréase +
ONPG +
H2 S -
Indole -
ADH -
LDC +
ODC -
Gélatinase -
Production de gaz +
Citrate de Simmons +
Pouvoir pathogène
Elle est pathogène chez l’immunodéprimé, souvent traité par les antibiotiques, chez
lequel elle est inoculée lors de manœuvres dans un but diagnostique ou thérapeutique.
etc [27].
17
Synthèse Bibliographique
Résistance naturelle
Résistance acquise
- Résistance aux inhibiteurs des β-lactamases : des β-lactamases de classe A de type IRT
insensibles à l’acide clavulanique.
- β-lactamases de classe A à spectre étendu (BLSE) : de nombreuses souches de
K.pneumoniae sont productrices de BLSE. Pour la plupart d’entre elles, la production de
BLSE se traduit par des images de synergie très caractéristiques entre les céphalosporines de
troisième génération et l’acide clavulanique. On peut noter que certaines BLSE sont
caractérisées par une activité faible vis-à-vis des céphalosporines de troisième génération.
Dans ce cas, le niveau de résistance est bas et les images de synergies sont plus discrètes
- β-lactamases plasmidiques de classe C : chez Klebsiella pneumoniae, on connait un grand
nombre de beta-lactamases plasmidiques de classe C qui dérivent des céphalosporinases
chromosomiques.
- Résistance au céfépime et au cefpirome : elle a été récemment décrite chez K. pneumoniae et
semble liée à la combinaison de deux mécanismes : la production à haut niveau d’une BLSE
SHV-5 et une diminution de la perméabilité de la membrane externe.
- Résistance à l’imipénème : elle peut être due à l’association d’une imperméabilité de la
membrane externe à une production à haut niveau d’une β-lactamase plasmidique
de classe A [24].
Différentes espèces constituent ce genre. Certains n’ont jamais été associés à des
infections humaines. Les espèces les plus souvent isolés incluent Enterobacter cloacae et
Enterobacter aerogenes, suivie par Enterobacter sakazakii. Les espèces du genre
Enterobacter, en particulier Enterobacter cloacae et Enterobacter aerogenes, sont des
18
Synthèse Bibliographique
pathogènes responsables d'infections nosocomiales diverses, y compris la bactériémie, les
infections des voies respiratoires et urinaires, l'endocardite, les infections
intraabdominales et ophtalmiques, l'arthrite septique et les ostéomyélites.
Enterobacter sakazakii est l’agent d’infections rares mais sévères touchant
particulièrement les très jeunes enfants, les personnes âgées et les sujets immunodéprimés.
Cette espèce se différencie des autres Enterobacter par son pigment jaune [26].
La classification
Règne : Bacteria,
Embranchement : Proteobacteria,
Classe : Gamma-proteobacteria,
Ordre : Enterobacteriales,
Famille : Enterobacteriaceae,
Genre : Enterobacter.
Espèce : E. cloacae, E. aerogenes, E. sakazakii [45]
Habitat
Les espèces du genre Enterobacter sont des bacilles droits à Gram négatif, de 0.6 à 1.0
µm de diamètre sur 1.2 à 3.0 µm de longueur, ils se présentent de manière isolée, groupée, ou
en courtes chainettes ; mobiles par des flagelles péritriches (généralement de 4 à 6) et ils sont
asporogénes comme toutes les entérobactéries [28].
Sur gélose nutritive, E. cloacae forme des colonies rondes avec un diamètre de 2 à
3 mm et légèrement plates avec des bords irréguliers [29].
19
Synthèse Bibliographique
E. cloacae [29,30].
Test : Caractères :
Glucose +
Lactose +
ONPG +
Indole -
VP +
RM -
Citrate +
Mobilité +
Urée -
TDA -
H2 S -
ODC +
ADH +
LDC -
Pouvoir pathogènes
20
Synthèse Bibliographique
Résistance naturelle
Résistance acquis
Les bactéries du genre Serratia possèdent une gélatinase et une DNAse sauf
S. fonticola [26].
Elles sont des bactéries de l’environnement trouvées sur le sol et les plantes, mais
rarement isolées en milieu hospitalier ; les souches non pigmentées sont fréquemment
isolées en milieu hospitalier. Elles sont beaucoup plus résistantes aux antibiotiques [30].
La classification
Règne : Bacteria,
Embranchement : Proteobacteria,
Classe : Gamma-proteobacteria,
Famille : Enterobacteriaceae,
Ordre : Enterobacteriales,
Genre : Serratia,
Espèce : S. marcescens, S. fonticola, S. odorifera [45].
21
Synthèse Bibliographique
Habitat
D’une manière générale, les espèces du genre Serratia sont isolées des plantes, du tube
digestif des petits mammifères sauvages notamment les rongeurs, d’insectes, d’eau et du sol.
Serratia marcescens subsp. marcescens ne représentes que 10% des isolats du milieu
extérieur mais cette espèce est fréquemment présente dans l’environnement hospitalier [31].
Les Serratia sont des entérobactéries généralement mobiles. Elles donnent parfois des
colonies pigmentées en rouges (elles sont rare en milieu hospitalier) [30].
Les espèces du genre Serratia sont des bacilles Gram négatif parfois assez fins, dont la
longueur est intermédiaire entre celle des E. coli et celle des Salmonella, Shigella, et
Proteus [31].
Test : Caractères :
Glucose +
Lactose -
ONPG +
Indole -
VP +
RM -
22
Synthèse Bibliographique
Citrate +
Mobilité +
Urée -
LDC +
H2 S -
Gélatinase +
ODC +
TDA -
La pouvoir pathogène
Les Serratia sont peu pathogènes pour les sujets sains. Aujourd’hui, elles sont
responsables d’infections hospitalières parfois épidémiques, particulièrement S. marcescens.
Résistance naturelle
Résistance acquise
23
Synthèse Bibliographique
- Carbapénèmases de classe A : une enzyme de classe A, capable de conférer la résistance aux
carbapénèmes, a été décrite chez S. marcescens. L’expression de cette enzyme est contrôlée
par un gène régulateur
- Métallo-β-lactamases.
- Autres mécanismes de résistance : la résistance par hyperproduction constitutive de la
céphalosporinase chromosomique AmpC a été décrite. Ce mécanisme peut être trouvé en
association avec la production d’une autre β-lactamase, par exemple une pénicillinase [24].
24
Synthèse Bibliographique
3. Résistance aux antibiotiques
3.1 Définition
Une souche est dite résistante à un antibiotique lorsqu’elle supporte une concentration
plus élevée que celle qui inhibe le développement des autres souches de la même espèce.
• Résistance naturelle
La résistance naturelle (représente 10%) est un caractère présent chez toutes les
souches d’une même espèce ou d’un même genre bactérien. Elle est liée à son patrimoine
génétique. Elle est donc transmissible à la descendance. Ce type de résistance définit le
phénotype sauvage des espèces bactériennes.
• Résistance acquise
Ce type de résistance (représente 90%) n’apparaît que chez quelques souches d’une
espèce donnée naturellement sensible à un antibiotique. Elle résulte de la modification de son
patrimoine génétique soit par mutation chromosomique, soit par acquisition de gènes portés
par des plasmides ou des transposons qui rendent la bactérie insensible à l’antibiotique. La
résistance acquise est transmissible horizontalement et verticalement, elle est responsable de
la majorité des résistances observées [3].
Les antibiotiques se différencient des antiseptiques par leur mécanismes d’action, ils
agissent à un niveau précis des structures bactériennes, dénommé site d’action.
25
Synthèse Bibliographique
L’action d’un antibiotique est le résultat des interactions organisme-antibiotique d’une
part et antibiotique-bactéries d’autre part. Pour résumer ces dernières, on peut dire que pour
être actif, un antibiotique doit :
L’antibiotique exercera son action qui pourra être de deux types de modalité :
26
Synthèse Bibliographique
similaires à la membrane cytoplasmique. Les antibiotiques peptidiques ne sont pas ingérés
mais sont appliqués par voie externe pour traiter des infections de la peau. Les enzymes
présentes dans le tractus intestinal sont capables de dégrader ce type d’antibiotiques.
Les antibiotiques antibactériens qui inhibent la synthèse protéique, le font par fixation
au ribosome bactérien.
Dans certaines situations cliniques, l’association de deux antibiotiques ayant des sites
d’action distincts sur la bactérie permet d’obtenir une meilleure efficacité.
Les antibiotiques les plus sélectifs sont ceux qui interfèrent avec la synthèse des parois
bactériennes (les pénicillines, les céphalosporines, la vancomycine et la bacitracine).
Ces produits Ont un indice thérapeutique élevé parce que les parois bactériennes
possèdent une structure unique inexistante dans les cellules eucaryotes [33].
27
Matériel et méthode
Matériel et Méthodes
I. Matériel et méthodes
• Type de l’étude
Il s’agit d’une étude rétrospective et prospective dans laquelle nous allons déterminées
les bactéries du groupe K.E.S responsables des bactériémies, leurs fréquences et leurs profils
de résistances aux antibiotiques.
Ces résultats sont obtenus à partir de notre consultation des registres d’hémoculture du
1er Janvier 2016 au 31 décembre 2017, au niveau du Centre Hospitalo-Universitaire Ibn Badis
de Constantine (CHUC) y compris les résultats de notre stage pratique, de 3 mois (1 er Janvier
2018- 31 Mars 2018).
Ce travail porte sur 8440 prélèvements provenant des malades hospitalisés dans les
différents services du CHU de Constantine.
1. Matériel
• Nous avons utilisées le matériel disponible au laboratoire de microbiologie.
2. Méthodes
2.1 Recueil des données
2.2 Réception
28
Matériel et Méthodes
Prélèvement sanguin pour hémoculture
La ponction veineuse est la seule méthode valable pour prélever le sang en vue d’une
culture bactériologique.
• 10 ml pour l’adulte
• Pour l’enfant et le nourrisson, ça varie selon le poids : de 2 à 5 ml [35].
2.3 Acheminement
Les flacons d’hémocultures sont correctement étiquetés avec nom, prénom du malade,
accompagné d’un fiche de renseignement clinique contient le service d’hospitalisation, la
date, l’heure et la température du patient au moment du prélèvement, et éventuellement la
maladie suspecté.
Ils sont rapidement acheminés au laboratoire d’analyse, enveloppés dans du coton afin
de les maintenir à une température proche de celle de l’organisme.
Au laboratoire, les flacons sont examinés chaque jour jusqu’au 8ème jour
d’incubation.
La surveillance des flacons est visuelle, basée sur la recherche d’un trouble, d’un voile
en surface, d’une hémolyse, d’un coagulum, de dépôts blanchâtres floconneux au fond du
flacon ou de particules adhérentes sur sa paroi interne [11].
- Versa TREK° :
29
Matériel et Méthodes
C’est une étuve d’incubation d’hémoculture à 37°C, avec un mouvement d’agitation
régulier.
Versa TREK Est le seul système capable de détecter n’importe quel gaz produit (ex
par : S. aureus, K. pneumoniae, E. coli) ou consommé par des organismes (ex : Brucella suis,
Helicobacter spp, Nocardia spp). Comme il ne se limite pas à la production de CO2
contrairement aux autres systèmes, Versa TREK peut détecter une plus grande variété
d’organismes communs et exigeants. Cette technologie de détection unique se traduit par des
résultats plus rapides et moins de limitations, ce qui permet de raccourcir la durée de réponse,
de réduire le coût des traitements et de privilégier la qualité des soins pour les patients.
Figure 07 : VersaTREK.
Figure 06 : VersaTREK
- Bact/Alert 3D :
C’est une étuve incubant des flacons d’hémoculture, à 37°C, avec un mouvement
d’agitation régulier, munie d’un système de lecture optique lisant toutes les 10 minutes. Le
sang est mis dans les flacons au cours de la prise de sang via les systèmes vacataire. Le
volume de sang recueilli dans les flacons doit être compris entre 5 ml et 10 ml.
30
Matériel et Méthodes
Cet indicateur est situé à la base des flacons, séparé du liquide par une membrane
perméable au dioxyde de carbone (CO2).
Figure 07 : Bact/Alert 3D
Cette étape consiste à repiquer chaque prélèvement positif sur un milieu de culture
gélosé qui permet d’obtenir des colonies. L’étude de la morphologie de ces dernières peut être
un élément d’orientation pour l’identification des bactéries.
31
Matériel et Méthodes
C’est un milieu sélectif qui permet l’isolement des bactéries à Gram négatif
notamment les entérobactéries. Il contient des facteurs de croissance et des sels biliaires ainsi
qu’un indicateur de pH (le bleu de bromothymol).
C’est un milieu riche en NaCl (7.5 %), il contient aussi le mannitol (1%) et un
indicateur de pH (le rouge de phénol). Il est sélectif pour les staphylocoques [3].
2.4.2.1 La culture
Cette examen est fait en cas d’urgence et à la demande du clinicien pour démarrer un
traitement d’antibiotique en fonction des bactéries observées et en fonction de l’écologie du
service.
Coloration de Gram
Principe et technique
32
Matériel et Méthodes
Le principe de cette méthode, mise au point de façon empirique par le médecin danois
Gram en 1884, et le suivant : on étale les bactéries sur une lame de verre, en les fixe par la
chaleur ou l’alcool, puis en les colore successivement avec une solution de violet de gentiane
et un mordant, la liqueur de Gram, ou solution de Lugol (mélange d’iode et d’iodure de
potassium) ; la préparation et ensuite traitée avec un solvant organique, tel que l’alcool. Après
le solvant, on procède à une contre-coloration avec un colorant rouge, comme la fuchsine de
Ziehl diluée [23].
• Mode opératoire
- Déposer une goutte d'une culture en milieu liquide sur une lame de verre.
- Recouvrir la goutte d'une lamelle couvre objet (la culture ne doit pas déborder les contours
de la lamelle).
- Après observation jeter immédiatement la lame dans un bocal contenant de l'eau de Javel
[36].
33
Matériel et Méthodes
Les milieux de cultures ensemences par la suspension préparer sont :
• Technique
Une colonie est ensemencée en réalisant une piqûre centrale dans le culot et des stries
serrés sur la pente. Remettre le bouchon du tube sans le revisser totalement.
• Technique
L’ensemencement se fait au moyen d’une pipette pasteur par une simple piqure
centrale jusqu’au fond du tube, la lecture se fait après 24 h d’incubation à 37°C.
Le milieu citrate de sodium (Simmons) est utilisé pour l’identification des bacilles
Gram négatif. Il permet de rechercher l’utilisation de citrate de sodium comme seul source de
carbone.
34
Matériel et Méthodes
• Technique
L’ensemencement se fait au moyen d’une pipette pasteur par des stries longitudinales
de la pente, la lecture se fait après 24 h d’incubation à 37°C.
- L’uréase :
Les entérobactéries peuvent dégrader l’urée qui est un composé organique et qui peut
servir de source d’azote unique aux bactéries possédant une uréase très active. En présence
de cette enzyme, les bactéries uréolytiques peuvent transformer l’urée en ammoniac et en
carbonate d’ammonium qui alcalinise le milieu, et qui fait virer l’indicateur coloré de pH (le
rouge de phénol) du jaune au rouge en milieu basique [23].
- L’indole* :
Tryptophanase
Tryptophane Indole+ acide pyruvique+NH3
Nous avons testé la sensibilité de toutes les souches identifiées vis-à-vis différents
antibiotiques par la méthode de l’Antibiogramme standard par diffusion sur gélose Muller
Hinton (MH) selon le CLSI (Clinical Laboratory Standards Institue).
Nous avons utilisé la gélose MH dont l’épaisseur en boite est = 4mm. Les boites sont
ensuite séchées à 37°C pendent 20 min afin d’éliminer l’excès d’humidité.
35
Matériel et Méthodes
2.6.2 Inoculum
- A’ partir d’une culture pure de 18 à 24 h sur milieu d’isolement approprié, racler à l’aide
d’une anse de platine quelques colonies bien isolées et parfaitement identiques.
- Bien homogénéiser la suspension bactérienne, son opacité doit être équivalente à 0.5 MF
(Mac Ferland) ou à une D.O (Densité Optique) de 0.08 à 0.10 lue à 625nm. L’utilisation d’un
densitomètre est fortement souhaitable.
2.6.3 Ensemencement
- L’essorer en le pressant fermement (et en le tournant) contre la paroi interne du tube, afin de
décharger au maximum.
- Frotter l’opération 2 fois, en tournant la boîte de 60° à chaque fois, sans oublier de faire
pivoter l’écouvillon sur lui-même. Finir l’ensemencement en passant l’écouvillon sur la
périphérie de la gélose.
- Dans le cas où l’on ensemence plusieurs boîtes de Petri, il faut recharger l’écouvillon à
chaque fois.
- Il est préférable de ne pas mettre plus de 6 disques d’antibiotiques sur une boîte de 90 mm.
- Presser chaque disque d’antibiotique à l’aide de pinces stériles et ne pas déplacer les disques
après application.
La liste des antibiotiques à tester selon la bactérie est dans l’annexe II.
2.6.5 Lecture
- Mesurer avec précision les diamètres des zones d’inhibition à l’aide d’un pied à coulisse.
- Pour les Bactéries testées sur MH simple, les mesures seront prises en procédant par
transparence à travers de la boîte de Petri fermée.
36
Matériel et Méthodes
-Pour les bactéries testées sur MH au sang, les mesures de diamètres de zones d’inhibition
seront prises, boîte de Perti ouverte et bien éclairée.
-Comparer les résultats obtenus, aux valeurs critiques dans le tableau de lecture dans
l’annexe III.
37
Résultat et
discussion
Résultats et Discussion
culture
contamineé
1.26%
culture positive
36.42%
culture négative
62.26%
Sur l’ensemble des hémocultures reçues, 3074 prélèvements étaient positifs ce qui
représentaient (36.42 %) des cas, les hémocultures négatives représentaient (62.26 %) et
celles qui sont considérées comme des cultures contaminées ont été de l’ordre de (1.26 %).
38
Résultats et Discussion
Parmi les 3074 hémocultures positives, 1664 provenaient des sujets de sexe masculin
soit (54.13 %) des cas alors que celles provenant des sujets de sexe féminin étaient de 1410
hémocultures (45.87 %), avec un sexe ratio H/F de (1.1) (Tableau 09) annexe IV.
Femmes
45.87%
Hommes
54.13%
Femmes Hommes
La fréquence des bactériémies était élevée dans le service de réanimation (46.9 %),
service de médecine (30.6 %), alors qu’elle était de (5.5 %) en pédiatrie, (1.8 %) dans les
services de nurserie et la chirurguie (Tableau 10) annexe IV.
La servenue d’une bactériémie est favorisée par les procédures invasives et par l’état
immunitaire affaibli des malades hospitalisés dans ces services [3].
Nos résultats ne sont pas similaire à ceux trouvés dans une étude faite au Laboratoire
de bactériologie du C.N.H.U –Cotonou (1987-1990), qui montre un pré dominance dans le
service de gynéco-obstétrique (51.4 %) suivi par pédiatrie (43.3 %), service de chirurgicaux
(31.8 %) [42].
39
Résultats et Discussion
autres; 13.50%
Nurserie 1.82%
Sérvice de
Pédiatrie 5.50%
réanimation;
46.90%
service de
cirurgie1.80%
service de
médecine 30.60%
La fréquence des germes isolés a montré une prédominance des cocci à Gram positifs
avec 1903 des cas (57.3 %). Les staphylocoques à coagulase négatif étaient les germes les
plus fréquemment isolés (37.9 %). S. aureus représentait un pourcentage de (12.5 %) des
germes. Les entérocoques et Streptocoques spp représentaient (3.9 %) et (3 %)
respectivement.
Les entérobactéries représentaient (17.8%) des germes isolés avec une prédominance
de K. pneumoniae (7.1 %) et E. coli (6.4 %). Enterobacter spp, E. cloacae et Serratia spp
représentaient (2 %), (1 %) et (0.5%) respectivement (Tableau 11) annexe IV.
Une étude faite sur le Profil Bactériologique des bactériémies et sensibilité aux
antibiotiques des bactéries en cause dans la région de Sfax (1993-1998) a montré une
prédominance de K. pneumoniae (14 %) suivi par E. cloacae (6.3 %), Serratia spp (3.1 %) ces
résultats sont proches à ceux de nos résultats [39].
40
Résultats et Discussion
K. pneumoniae représente une près dominance parmi les entérobactéries suivi par
Enterobacter et Serratia, ces résultats sont en concordent avec des études
faites en C.N.H.U [42].
Les bactéries du groupe K.E.S occupe la troisième place parmi les germes isolés en
hémoculture, nos résultats sont similaires à ceux trouvée dans une étude faite sur
l’antibiogramme directe sur flacon d’hémoculture positif : mise au point et intérêt en
thérapeutique [43].
40.00% 37.9%
35.00%
30.00%
25.00%
20.00%
15.00% 12.49%
9.75% 9.63%
10.00% 7.9% 6.44%
5.00% 4.03% 3.94% 3.04%
2.95% 1.78% 0.54%
0.70% 0.54% 0.90%0.20%
0.00%
Parmi les 238 hémocultures dues à K. pneumoniae, 123 provenaient des sujets de sexe
masculin soit (51.7 %) des cas, alors que celles provenant des sujets de sexe féminin étaient
de 115 soit (48.3 %) (Tableau 12) annexe IV.
41
Résultats et Discussion
Ces résultats correspondent à ceux de l’étude de SEKHRI Arafa (2011) avec une
prédominance masculine [27].
Parmi les 63 hémocultures dues à E. cloacae, 16 des cas provenaient de sexe masculin
soit (57.1 %), alors que 15 cas provenant des sujets de sexe féminin avec un pourcentage de
(42.9 %). (Tableau 12) annexe IV.
Ces résultats sont différents de ceux trouvés dans une étude faite au CHUC et à
l’HMC 2014-2016, avec une prédominance de sexe féminin [1].
Selon les résultats obtenus, 18 hémocultures dues à Serratia spp, 10 des cas
provenaient des sujets de sexe masculin soit (56 %), alors que 8 cas provenant des sujets de
sexe féminin (44 %) (Tableau 12) annexe IV.
40%
30%
20%
10%
0%
K. pneumoniae E. cloacae Serratia spp
Masculin Féminin
42
Résultats et Discussion
Klebsiella spp était dominante dans le service de réanimation (48.9 %), 23 cas étaient
enregistrés dans le service de nurserie avec un pourcentage de (8.8 %)
(Tableau 13) annexe IV.
Ces résultats sont similaires à ceux trouvés dans l’étude du profil épidémiologique des
septicémies nosocomiales au CHUC et à l’HMC 2014-2016 [1].
Pour le service de médecine, Serratia spp était les plus dominante (66.7 %), suivi par le
service de réanimation et service de pédiatrie par un pourcentage de (16.7 %), alors qu’aucun
cas n’a été enregistré dans le service de chirurgie (Tableau 13) annexe IV.
NB : il y’a peu d’étude concernant Serratia spp dans notre échantillon n’est pas
représentatifs.
43
Résultats et Discussion
70.00% 66.70%
60.00%
52.10%
48.90%
50.00%
40.00%
3.40% 5.10%
10.00%
1.50% 3.10%
0% 0% 0% 0%
0.00%
Klebseilla spp Enterobacter spp Serratia spp
Service de réanimation Service de médecine Service de chrurgie Pédiatries Nurserie Autres service
Ces souches expriment cette résistance sont devenues endémiques, dans les hôpitaux
algériennes et dans ceux d’autres pays et posent d’énorme problèmes thérapeutiques. Certains
44
Résultats et Discussion
pays développés en vue 1ère taux de résistance diminuée grâce à des stratégies efficaces de
lutte contre les infections nosocomiales et les bactéries résistantes aux antibiotiques.
100% 100%
74.10% 73.00%
100% 65.80%
90% 80.30%
74% 72.80% 46.90%
80%
70% 60.30%
60% 47.30%
50%
10.60% 9.10%
40%
30% 21.30%
15% 13%
20% 9.40%
10% 0%
0%
Les résultats de notre travail son proche à ce mentionnés dans les études du réseau
national de surveillance de la résistance des bactéries aux antibiotiques concernant : la
ciprofloxacine (36.82 %), l’amikacine (7.39 %) et l’imipénème (1.63 %) [40].
45
Résultats et Discussion
L’étude de la résistance aux antibiotiques des souches de Serratia spp a montré que la
résistance à la ciprofloxacine et l’amikacine était de (25 %). (20 %) étaient résistant aux
sulfamethoxazole+ termethoprime, à l’imipénème et la gentamycine. Aucune résistance vis-à-
vis de céfotaxime, ticarcilline, chloramphénicol n’a été retrouvé (Tableau 16) annexe IV.
Une étude faite dans la région de Sfax a montré des résultats proche de ceux de notre
résultat, ces résultats était les suivants : pour céfotaxime (1 %), imipénème et la gentamicine
(5.3 %) et en fin l’amikacine avec un pourcentage de (11 %) [39].
46
Résultats et Discussion
80%
60% 50%
0.33%
40% 25% 25% 25% 25% 25%
20%
0% 0% 0%
0%
47
Conclusion
Conclusion
Conclusion
Au sein du groupes K.E.S, en note une légère prédominance masculine (52.6 %), et le
sexe féminin (47.4 %), avec un sexe ratio de (1.1), elles sont provenaient essentiellement des
services de réanimation (48.1 %), et de médecine (26.7 %).
Il en est de même pour les espèces d’Enterobacter qui montrent également des taux
de résistances élevés : céfotaxime (95 %), ceftazidime (63.6 %), gentamicine (52.4 %) et la
ciprofloxacine (52.4 %). Serratia spp est sensible à la céfotaxime et (20 %) des souches sont
résistantsà la gentamicine. La résistance aux carbapénèmes, imipénème a était observais
également pour les souches de Serratia spp (20%), E. cloacae (9.5 %) et
K. pneumoniae (9.4 %).
48
Conclusion
Cette résistance est la conséquence d’une utilisation massive des antibiotiques et réduit
de façons importante les possibilités thérapeutiques.
49
Référence et
bibliographique
Liste des Références Bibliographiques
[2] M. Sékou Koné. (2010). Bilan de sept (7) ans d’hémoculture en milieu hospitalier
pédiatrique de Bamako. Thèse de Doctorat : pour obtenir le Grade de Docteur en Médecine
(Diplôme d’Etat). Mali : Université de Bamako, 2-6 p.
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des études médicales. Paris, 48-49 p.
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Université Cheikh Anta Diop de Dakar, 12-13 p.
[7] Dembele, NA. (2008). Etude des septicémies au cours du SIDA en milieu hospitalier de
Bamako. Thèse de doctorat en médecine. Université de Bamako. Mali.
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Pharmacie. Rabat : Université Mohammed V, 43 P.
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Biologie Moléculaire des microorganismes. Constantine : Université Frères Mentouri, 2 p.
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l’Amoxicilline – acide Clavulanique imipenème et Ertapenem. Thèse de doctorat : Pharmacie.
RABAT : Université Mohammed V, 15 p.
51
Liste des Références Bibliographiques
52
Liste des Références Bibliographiques
[33] Sedrati, A. (2014). Etude de l’antibiorésistance des souches bactériennes à l’origine des
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[41] Khenouchi, R. Hamlaoui, N. Beghidja, H. (2013). Les bactéries isolées au centre des
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isolements de bactéries dans les hémocultures au laboratoire de bactériologie du C.N.H.U.-
Cotounu (1987-1990). 615 p.
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Université de Rouen UFR de médecine et de pharmacie. 59 p.
[17] microcsb.net/IMG/pdf/doc-62.pdf
[21] www.medicl-actu.com
* : www.microbiologie-medicale.fr
54
Annexe
Annexes
I. Milieux des cultures :
01. Milieu gélose au chocolat :
- Peptone trypsique de caséine ………………………………………………………7.5g
- Peptone pepsique de viande………………………………………………………...7.5g
- Amidon de maïs……………………………………………………………………....1g
- Hydrogénophosphate de potassium…………………………………………………..4g
- Dihydrogénophosphate de potassium………………………….……………………..1g
- NaCl…………………………………………………………………………………..5g
- Hémoglobine……………………………………………………………………….....10
- Agar………………………………………………………………….………………15g
pH=7.2
pH=7.5
pH = 7,4
pH=7.5
pH=7.1
Annexes
pH=7
pH = 7,4
K. oxytoca 24 0.7%
Enterobacter spp 63 2%
Entérobactéries
Proteus spp 30 0.9%
592(17.8%)
M. morganii 6 0.2%
E. cloacae 35 1%
Serratia spp 18 0.5%
E. coli 214 6.4%
BGN non P. aeruginosa 124 3.7%
fermentaires A. baumannii 324 9.7%
448 (13.4%)
Autres bactéries 284 8.5%
Levures 59 1.8%
Total 3322 100%
Mots clés : Bactériémie, Hémoculture, groupe Klebsiella, Enterobacter, Serratia, Résistances aux
antibiotiques.
Laboratoire de recherche : le laboratoire de microbiologie du C.H.U BENBADIS de Constantine
Jury d’évaluation :
Président du jury : OULMI Lamia (Maître de conférence - UFM Constantine),
Rapporteur : LAOUAR Houcine (Professeur - UFM Constantine),
Examinateur : BOUZERAIB Latifa (Grade - UFM Constantine).