Les Ag
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LES ANTIGENES
I- DEFINITIONS
Les antigènes sont définis par le fait qu'ils peuvent être "reconnus" de manière spécifique par le
système immunitaire adaptatif ‘BCR, immunoglobulines, TCR’.
Deux autres mots doivent être associés à cette notion, ceux d'immunogène et d'haptène.
Globalement, tous les immunogènes sont des antigènes, et tous les haptènes sont des antigènes. La
différence réside dans le fait que les haptènes ne sont pas immunogènes, c'est-à -dire qu'ils peuvent
être reconnus par les immunorécepteurs, mais qu'ils ne peuvent pas induire une réponse immunitaire.
A l'inverse, les immunogènes peuvent initier une réponse immunitaire spécifique.
On distingue :
a- Les immunogènes forts : font apparaître un taux ↑ d’Ac après une seule injection.
b- Les super-Ag : c’est une molécule bactérienne
bivalente qui se fixe d’une part à l’extérieur des
molécules de CMH II et d’autre part à l’extérieur du TCR
des lymphocytes Th2 , capables de stimuler une
proportion +++ (de 10 à 40%) des LT d’un même
individu, alors qu’un Ag classique en stimule < 0,01%.
c’est un activateur polyclonal avec Libération massive
des cytokines inflammatoires. Certaines toxines
bactériennes (entero-toxine staphylococcique) sont des
super Ag .
d. Haptènes +++++ Q:
e- Pro-Ag :
- Substances chimiques simples comme DNCB peuvent se combiner aux protéines de
l’organisme formant un complexe haptène-porteur immunogène. A la différence des
haptènes, ces proAg qui surtout des réactions d’HSR, ne peuvent se lier aux récepteurs
spécifiques des LT que s’ils ont été préalablement complexés avec la protéine autologue.
f- Allergènes :
- ce sont des substances antigéniques pour certains individus. Vis-à -vis d’un allergène la
réponse peut être humorale avec production d’IgE ou de nature cellulaire avec production
de lymphocytes Th1 (hypersensibilité retardée).
** Selon sa nature
LES ANTIGENES 2013
Dose d’Ag injectée :
- Une certaine dose d’immunogène variable selon les individus et selon la nature de l’Ag doit
être injectée obtenir le développement d’une réaction I.
- Une dose trop faible d’Ag n’entraîne pas de réponse ; une forte dose entraîne un blocage
paralysie immunitaire état de tolérance pour l’Ag injecté.
- Ces doses rendent l’animal réfractaire lors d’une immunisation ultérieure faite avec des
doses normalement immunogènes.
- Expérience de Mitchison
L’injection à des souris de faibles doses ou de fortes
doses de sérum albumine bovine induit un état de
tolérance.
Adjuvants :
- Substances qui ↑ les réactions immunitaires de l’organisme envers un Ag.
Ils ne modifient pas l’antigénicité propre de la substance étudiée.
- Substances utilisées dans les vaccins ↑ l’immunogénicité des antigènes utilisés.
les adjuvants simples: minéraux et huileux et les adjuvants d’origine bactérienne
Elles génèrent au point d'injection une réaction inflammatoire et une activation des
cellules del’immunité innée qui améliore la reconnaissance de l'antigène, sa présentation et
l'expression des signaux de costimulation, à la surface des cellules présentatrices de l'antigène,
nécessaires à l'activation des lymphocytes T.
Elles limitent également la diffusion de l'antigène, permettant une meilleure réponse
coordonnée focale des différentes populations cellulaires du système immunitaire.
Pour l'immunisation humaine, et selon le même principe, les vaccins contiennent en plus de
l'antigène de l'hydroxyde d’alumine ou des squalanes.
2- ANTIGENICITE :
a. Sites antigéniques :
- La plupart des antigènes sont des macromolécules,
protéiques ou glucidiques, présentant à leur surface des
reliefs, des aspérités dus au repliement des chaînes poly
peptidiques ou glucidiques sur elle-même : ce sont ces
structures limitées, appelées épitopes ou déterminants
antigéniques, qui sont capables de se lier de manière
stéréospécifique avec le site complémentaire de la molécule
de reconnaissance (paratope).
Les antigènes possèdent habituellement à leur surface un grand nombre de déterminants, qui peuvent
être différents les uns des autres, chacun étant capable d'induire la production d'un anticorps
spécifique, ou au contraire être des structures répétitives.
- En réponse à l'introduction de cet antigène dans un organisme on aura donc la production d'une
famille d'anticorps, chacun d'eux répondant aux différents épitopes : l'antisérum obtenu est dit
polyclonal.
- Par ailleurs, la structure elle-même de la
protéine peut générer deux types
d'épitopes:
- des épitopes linéaires correspondant à
une séquence d’acides aminés consécutifs
sur la protéine
- des épitopes conformationnels
correspondant au rapprochement dans
l'espace d’acides aminés localisés à des
endroits différents de la protéine mais
dépendant du repliement de celle-ci pour
être accessibles.
b. La valence antigénique :
- On définit la valence de l’Ag comme étant le nombre d’épitopes qui peuvent se liés
simultanément aux Ac correspondant.
- plus une molécule d’immunogène est volumineuse, plus elle compte d’épitopes.
- Un Ag possède au moins 2 épitopes valence antigénique = 2.
- Haptène ne possède qu’un seul épitope par molécule valence antigénique = 1.
c. La reconnaissance :
- Le lymphocyte B (BCR) reconnaît l’Ag à l’état natif : des protéines solubles, des protéines
fixées à des cellules ou à des virus et des polysaccharides.
- Les lymphocytes T sont incapables de reconnaître des Ag sous leur forme native et sont
incapable de reconnaître des Ag polysaccharidiques. Le TCR ne reconnaît que des Ag
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protéiques qui ont été découpés en polypeptides associés à des molécules CMH. Donc la
reconnaissance est restreinte par le CMH (restriction allogénique).
d. Ag thymodépendants et thymo-indépendants :
- Parmi les LBm, on retrouve des lymphocytes portant des IgG ou des IgA de surface suite à
des stimulations par Ag thymo-dépendants, et à IgM de surface suite à des stimulations par
Ag thymo-indépendants.
Ag thymo-indépendants +++++Q:
- Sont ceux vis-à -vis desquels la production des Ac ne nécessite pas l’aide des cellules T
- ils sont constitués de grosses molécules polymérisés avec des déterminants antigéniques
répétitifs ; ils exercent sur les lymphocytes B une activation polyclonale et sans production
de cellules B mémoires
- ces molécules sont essentiellement des polysaccharides.
- Les Ac produits sont exclusivement de nature IgM (donc pas de commutation isotypique).
- Ces polysaccharides ne peuvent activées que les lymphocytes B mû rs.
- Les lymphocytes B du nourrisson étant des lymphocytes B immatures, les vaccins
polysaccharidiques ne sont pas efficaces.
e. Spécificité antigénique :
La configuration des sites antigéniques détermine une propriété fondamentale des Ag la
spécificité immunologique.
** Réactions croisées :
Après une immunisation, les Ac obtenus réagissent avec l’immunogène, mais ils peuvent aussi
réagir avec un Ag apparemment différent.