Prpo PDF
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Thème :
HAACP et maîtrise des risques alimentaires dans
la fabrication des pâtes
Présenté par :
BENKRIBA Ahlem
TOUBI Yassamine
Juillet 2019
Remerciement
Tout d’abord, nous remercions Dieu le tout puissant et miséricordieux, qui nous a prêté aide,
courage et patience pour mener à bien ce modeste travail.
Nous tenons à exprimer notre respectueuse gratitude à Mr. MOKHTARI A. d’avoir bien voulu
présider le jury ainsi qu’à Mme. SOUMATI SOUIKI L. pour nous avoir honoré en acceptant
d’examiner et juger ce travail.
Nous exprimons nos sincères remerciements à notre encadreur Mr. GUEROUI Y. d’avoir
accepté avec toute modestie de nous encadrer et nous avoir accordé sa confiance. Nous lui
remercions également pour tout le savoir qu’il nous a transmit durant notre cursus universitaire.
Notre reconnaissance s’adresse aussi au PDG des Moulin Amor Benamor qui a accepté de nous
accueillir au sein de son entreprise ainsi qu’au directeur QHSE Mr. TABET K. pour ses
remarques et informations qu’il nous a généreusement prodigué.
Nous adressons aussi nos sincères remerciements à Melle. BOUGHOULA R. pour sa présence,
sa gentillesse et toute l’attention avec laquelle elle nous a entouré.
Nos vifs remerciements vont également à tous le personnel des Moulins Amor Benamor
particulièrement Quassem, Zaki et Hassen qui nous ont apporté leurs expériences pour nous
guider et conseiller tout au long de ce travail.
Enfin, nous remercions tous ceux ou celles qui ont participé de près ou de loin à
l’accomplissement de ce mémoire.
HACCP : Hazard Analyses Critical Control Point (analyse des risques - points critiques
pour leur maîtrise)
HSE : Hygiène, Sécurité et environnement
ISO : Organisation international de standardisation
MAB : Moulins Amor Benamor
MP : Matière Première
NASA : National Aeronautics and Space Administration
NET : Noir Eriochrome T
NF : Norme Française
PASA : Programme d’Amélioration de la Salubrité des Aliments
pH : Potentiel d’hydrogène
PRP : Programme Prérequis
PRPo : Programme Prérequis Opérationnels
QHSE : Qualité, Hygiène, Sécurité et Environnement
SARL : Société À Responsabilité Limitée
SG : Semoule Grosse
SGM : Semoule Grosse Moyenne
SSSE (3SE) : Semoule Sassée Super Extra
SSSF : Semoule Sassée Super Fine
TH : Titre Hydrométrique
TOC : Temps Optimal de Cuisson
Tr/min : Tour par minute
Liste des tableaux
N° Titre Page
1 Classification botanique du blé dur 2
2 Composition chimique de la semoule 6
3 Produits des Moulins Amor Benamor 21
4 Dates d’analyses 22
5 Membres de l’équipe HACCP 44
6 Fiche technique comportant les données relatives à la semoule SSSE 46
7 Fiche technique comportant les données relatives à l’eau de mélange 46
8 Description du produit fini (Coudes 04) 47
9 Utilisation prévue des pâtes (Coudes 04) 47
10 Liste des dangers 51
Analyse des dangers associés à la production des pâtes alimentaires
11 52
« Coudes 04 »
12 Fiche CCP 1 56
13 Fiche CCP 2 56
14 Fiche PRPo 1 57
15 Fiche PRPo 2 57
16 Plan de maintenance 58
17 Plan de nettoyage 58
18 Plan de contrôle 59
Liste des figures
N° Titre Page
1 Composition histologique du grain de blé 3
2 Programmes prérequis (PRP) 12
3 Diagramme d’Ishikawa (méthode des 5M) 17
4 Fiche technique de l’entreprise Amor Benamor 20
5 Présentation du site d’étude (les Moulins Amor Benamor) 21
6 Dessiccateur halogène pour mesurer l’humidité 23
7 Analyse de la granulométrie 24
8 Détermination de taux de cendres de la semoule 26
9 Analyse colorimétrique des pâtes 28
10 Principe de la méthode gluten index 30
11 Détermination de taux de gluten 31
12 Détermination de temps de cuisson 33
13 Détermination de la taille de produit 34
14 Variation d’humidité dans les différents échantillons analysés 35
15 Résultats de la granulométrie de la semoule SSSE de blé dur 36
16 Résultats de taux de cendres des différents échantillons analysés 36
17 Résultats de la colorimétrie des différents échantillons analysés 37
18 Variation de l’indice de gluten des échantillons analysés 38
19 Variation du TH des échantillons analysés 38
20 Variation du temps de cuisson des différents échantillons analysés 39
21 Variation d’humidité dans les différents échantillons analysés 40
22 Résultats de la colorimétrie des différents échantillons analysés 40
23 Taille des différents échantillons analysés 41
24 Diagramme de fabrication des pâtes courtes Amor Benamor 48
Sommaire
Glossaire
Liste des abréviations
Liste des tableaux
Liste des figures
Résumé
ملخص
Abstract
Introduction 1
Chapitre Ι : Généralités
1. Blé 2
1.1. Définition 2
1.2. Classification botanique 2
1.3. Composition histologique 2
1.4. Composition biochimique 4
2. Pâtes alimentaires 5
2.1. Origine 5
2.2. Définition 5
2.3. Constituants 5
2.3.1. Eau 5
2.3.2. Semoule 6
2.4. Classification 7
2.5. Aspect 7
1. Concept de la qualité 8
1.1. Définition 8
1.2. Composantes de la qualité 8
1.3. Management qualité 9
1.4. Assurance qualité 10
2. Système HACCP 10
2.1. Définition 10
2.2. Historique du système HACCP 10
2.3. Objectifs 11
2.4. Bonnes pratiques 11
2.5. Programmes prérequis du système HACCP (PRP) 12
2.6. Les principes de l’HACCP 14
2.7. Les étapes de l’HACCP 15
2.7.1. Définir le champ d’étude 15
2.7.2. Constituer l’équipe HACCP 15
2.7.3. Décrire le produit fini 15
2.7.4. Identifier l’utilisation prévue du produit fini 15
2.7.5. Etablir un diagramme de fabrication 16
2.7.6. Vérifier le diagramme de fabrication 16
2.7.7. Analyser les dangers 16
2.7.8. Evaluer les dangers 17
2.7.9. Identifier des mesures préventives 17
2.7.10. Etablir des limites critiques pour chaque CCP 18
2.7.11. Mettre en place un système de surveillance des CCP 18
2.7.12. Etablir des actions correctives en cas de déviation 18
2.7.13. Etablir des procédures de vérification 18
2.7.14. Etablir un système documentaire 19
1. Présentation de l’unité 20
1.1. Fiche technique de l’entreprise 20
1.2. Historique des Moulins Amor Benamor 20
1.3. Situation géographique 21
1.4. Produits de l’unité 21
2. Plan d’analyse et contrôle 21
2.1. Points de prélèvement 22
2.1.1. Prélèvement des matières premières 22
2.1.2. Prélèvement du produit fini 22
2.2. Analyse de la semoule 23
2.2.1. Taux d’humidité 23
2.2.2. Taux d’affleurement 24
2.2.3. Taux de cendres 25
2.2.4. Colorimétrie 27
2.2.5. Indice de gluten 28
2.3. Analyse de l’eau de mélange 32
2.3.1. Dureté ou titre hydrométrique (TH) 32
2.4. Analyse des pâtes 32
2.4.1. Temps de cuisson 32
2.4.2. Taille du produit 33
3. Application du plan HACCP 34
3.1. Evaluation de l’état actuel des programmes prérequis au niveau de 34
l’entreprise
3.2. Révision de l’ancien manuel HACCP 34
Conclusion 61
Références bibliographiques 62
Annexes
Résumé
Au terme de cette étude réalisée au niveau des Moulins Amor Benamor, la mise en œuvre
du système HACCP a permis de comprendre son fonctionnement ainsi que sa nécessité pour
assurer un développement durable, et d’aider à évaluer les dangers associés à la fabrication des
pâtes alimentaires afin de les maîtriser et garantir le plus possible une production de qualité.
L’objectif de ce travail est d'adopter les principes de la démarche HACCP dans la ligne de
fabrication des pâtes courtes au sein de l’unité des pâtes Amor Benamor, ainsi que d’évaluer et
suivre les paramètres physico-chimiques des matières premières et du produit fini.
L’application du système HACCP pour la ligne « G » des pâtes courtes a pu mettre en évidence
2 points critiques (2 CCP) et deux programmes prérequis opérationnels (2 PRPo), suite à cette
évaluation, des mesures de maîtrise ont été fixées pour chacun d’eux. Et les résultats obtenus,
avèrent que les pâtes courtes étudiées sont de bonne qualité et répondent aux normes.
Mots clés : Qualité, HACCP, Pâtes alimentaires, Dangers, Points critiques, Paramètres
physico-chimiques.
ملخص
في نهاية هذه الدراسة التي أجريت في مطاحن عمر بن عمر ،م ّكن تنفيذ نظام تحليل المخاطر ونقاط المراقبة الحرجة
من فهم كيفية عمله وحاجته إلى ضمان التنمية المستدامة ،والمساعدة في تقييم المخاطر المرتبطة بإنتاج العجائن الغذائية .من
أجل السيطرة عليها وضمان أكبر قدر ممكن من جودة اإلنتاج.
الهدف من هذا العمل هو اعتماد مبادئ نهج تحليل المخاطر ونقاط التحكم الحرجة في خط إنتاج العجائن الغذائية القصيرة في
وحدة عمر بن عمر للعجائن ،وكذلك لتقييم ومراقبة العوامل الفيزيوكيميائية للمواد األولية والمنتج النهائي.
تمكن تطبيق نظام تحليل المخاطر ونقاط المراقبة الحرجة على خط اإلنتاج « »Gمن تسليط الضوء على نقطتين حرجتين
وبرنامجين للشروط التشغيلية ،وبعد هذا التقييم ،تم وضع تدابير إلتقان كل واحد منهم .والنتائج المتحصل عليها ،تبين أن
العجائن القصيرة التي تمت دراستها جيدة النوعية وتفي بالمعايير.
الكلمات المفتاحية :الجودة ،نظام تحليل المخاطر إلدارة السالمة والجودة ،العجائن الغذائية ،المخاطر ،النقاط الحرجة ،العوامل
الفيزيوكيميائية.
Abstract
At the end of this study carried out at the Amor Benamor Mills, the implementation of
the HACCP system made it possible to understand how it works and its need to ensure
sustainable development, and to help assess the hazards associated with pasta production in
order to control them and guarantee as much quality production as possible.
The objective of this work is to adopt the principles of the HACCP approach in the short pasta
production line within the Amor Benamor pasta unit, as well as to evaluate and monitor the
physico-chemical parameters of raw materials and final product.
The application of the HACCP system for the «G» line of short pasta has highlighted 2 critical
points (2 CCP) and two operational prerequisite programs (2 PRPo), following this evaluation,
control measures have been set for each of them. And the results obtained show that the short
pasta studied is of good quality and meets the standards.
Introduction
A l'heure où le secteur alimentaire souffre d’une crise de confiance majeure qui touche
l'opinion publique, la maîtrise de la qualité des aliments est un souci majeur et permanent dans
l’industrie agroalimentaire. De cet effet, les industriels ont besoin de démontrer leur aptitude à
maîtriser les dangers liés à la sécurité des denrées alimentaires.
La sécurité des denrées alimentaires concerne la présence de dangers liés aux aliments au
moment de leur consommation. L'introduction de ces dangers peut survenir à n'importe quelle
étape de la chaîne de fabrication. Ces dangers peuvent avoir des conséquences négatives, aussi
bien au niveau de la santé publique qu’au niveau économique, il est donc essentiel de maîtriser
de façon adéquate l'intégralité de cette chaîne (ISO, 2005).
L’introduction d’approche préventive telle que le système d’analyse des dangers et points
critiques pour leur maîtrise : HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point), a conduit
l’industrie à accroître la maîtrise des risques en matière de sécurité sanitaire des aliments.
Le HACCP est un système qui constitue une approche multidisciplinaire, structurée et
documentée. Son rôle est d’assurer la sécurité et la salubrité de tout type d’aliment ou de matière
première destinée à leur fabrication (Guiraud, 2003).
« Amor Benamor », conscient de l'ampleur de la sécurité alimentaire sur la santé du
consommateur, il s'est fixé comme objectif la mise en place d’une démarche HACCP pour que
tous ses produits soient de qualité nutritionnelle et sanitaire irréprochable.
Dans cette optique, la présente étude constitue une contribution à la mise en œuvre de la
démarche du système HACCP au niveau des Moulins Amor Benamor d’El Fedjoudj – Guelma,
sur le procès de fabrication et plus précisément sur une ligne de production des pâtes courtes au
sein de l’entreprise étudiée.
La seconde partie est expérimentale comprend deux chapitres, l’un vise à présenter le
matériel et les différentes méthodes utilisées pour contrôler la qualité des matières
premières et du produit fini, l’autre sert à discuter les différents résultats trouvés et
appliquer le système HACCP.
1
CHAPITRE I
Généralités
Chapitre I Généralités
1. Blé
1.1. Définition
Le blé est une monocotylédone appartenant au genre de Triticum de la famille des
Gramineae. C’est une céréale dont le grain est un fruit sec et indéhiscent appelé caryopse,
constitué d’une graine et de téguments (Šramkova et al., 2009). Il existe deux espèces de blé :
le blé tendre et le blé dur. Ils se différencient par la friabilité de l’amande, qui est plus importante
pour le blé tendre et permet sa transformation en farine, alors que pour le blé dur la
transformation se fait en semoules.
Le blé tendre (Triticum aestivum) est utilisé pour la panification, la pâtisserie, la
biscuiterie car il est panifiable. Alors que le blé dur (Triticum durum) est utilisé pour le roulage
de couscous, la fabrication de galette, de certains pains traditionnels et des pâtes alimentaires.
Il est pastifiable et panifiable (Calvel, 1984).
Embranchement Spermaphytes
Sous-embranchement Angiospermes
Classe Monocotylédones
Ordre Commélimiflorales
Sous-ordre Poales
2
Chapitre I Généralités
Enveloppes : Les enveloppes sont de nature cellulosique qui protège le grain et représentent
14-16% de la masse du grain. Elles renferment une teneur importante en protéines, en
matières minérales et en vitamine du groupe B, elles contiennent en outre les pigments qui
donnent la couleur des grains. Les enveloppes ont une épaisseur variable et sont formées de
trois groupes de téguments soudés :
• Le péricarpe ou tégument du fruit constitué de 3 assises cellulaires :
- Epicarpe, protégé par la cuticule et les poils.
- Mésocarpe, formé de cellules transversales.
- Endocarpe, constitué par des cellules tubulaires.
• Le testa ou tégument de la graine constitué de deux couches de cellules.
• L'épiderme du nucelle appliqué sur l'albumen sous-jacent (Ait et Ait, 2008).
Endosperme (amande ou albumen) : représentant 83 à 85 % du poids du grain, il est
composé de 70% d’amidon et de 7% de gluten. Chez le blé dur l’albumen est corné et vitreux,
un peu comme celui du riz.
L’albumen joue un rôle essentiel dans la composition de la semence, il sert de réserve et ne
sera complètement utilisé qu’au moment de la germination (Guergah, 1997).
Germe (embryon) : Il constitue un organe de réserve, riche en protéines, en lipides, en
vitamine B1 et B6 et forme environ 2,5% à 3% du grain de blé. Le germe comprend deux
parties : la plantule (future plante) et le cotylédon (réserve de nourriture facilement
assimilable, destinée à la plantule) qui contient l’essentiel des matières grasses du grain.
(Surget et Barron, 2005).
3
Chapitre I Généralités
2. Pâtes alimentaires
2.1. Origine
Contrairement à ce qui est répondu, les pâtes alimentaires ne sont pas originaires d’Italie.
La technique rudimentaire de la fabrication des pâtes alimentaires débute en Mésopotamie (qui
constitue la majeure partie de l’Iraq actuel) pour être transmise à l’Inde, puis à la Chine 5000
ans avant J.C. et au Japon 600 ans après J.C. d’où elles gagnent les pays méditerranéens via la
Grèce et l’Italie en 1279 (Boudreau et Ménard, 1992).
2.2. Définition
Les pâtes alimentaires peuvent être décrites comme des produits prêts à l’emploi
culinaire, préparés par pétrissage sans fermentation de semoule de blé dur additionnée d’eau
potable, et soumis à des traitements physiques appropriés tels que le tréfilage, le laminage et le
séchage, ce qui leurs donnent l’aspect souhaité par les usagers (Feillet, 2000).
Les pâtes alimentaires sont universellement consommées et appréciées, leur excellente
aptitude à la conservation et au stockage et leur bonne qualité nutritionnelle et hygiénique, sont
autant d’atouts qui favorisent leur utilisation et leur consommation (Petitot et al., 2009).
2.3. Constituants
2.3.1. Eau
L’eau joue un rôle majeur au cours de la confection de la pâte. C’est un liquide incolore,
inodore, agréable au goût, ne renferme que des traces de matière organiques pas d’ammoniac
et pas de germes pathogènes. Elle gonfle le grain d’amidon et favorise l’assouplissement et
l’allongement du gluten ce qui donne à la pâte ses propriétés de plasticité. Elle fournit aux
protéines et enzymes la mobilité nécessaire pour réagir et elle participe elle-même aux réactions
(Guinet et Godon, 1994).
Selon de nombreuses observations faites par les industriels, il ressort que la qualité de
l’eau utilisée peut influencer l’aspect des produits finis au cours de la cuisson. Des eaux de
faible dureté hydrotimétrique sont généralement recommandées (Feillet, 2000).
2.3.2. Semoule
La semoule est le produit obtenu à partir des grains de blé dur (Triticum durum) par un
procédé de broyage ou de mouture au cours duquel le son et les germes sont essentiellement
éliminés et le reste est réduit en poudre suffisamment fine (FAO, 1996).
Les semoules sont classées en fonction du diamètre des mailles des tamis qui les
retiennent. Il y a des semoules grosses, des semoules moyennes et des semoules fines dites
propres ou vêtues (Selselet, 1991).
5
Chapitre I Généralités
Au plan chimique, la semoule est composée d'une quantité de substances qui y ajoutent des
qualités propres (Tab. 2). Parmi les principaux composants : les glucides avec une teneur très
élevée (83,55 - 90,35%), les matières azotées (8 - 14%), les matières grasses (1,2 - 1,8%) et les
matières minérales tel que le sodium, le potassium et le phosphore (0,45 - 0,65%).
A. Types de semoule
Les semoules sont classées selon deux critères : la pureté et la granulation.
Pureté
Selon (Apfelbaum et al., 1981), il existe deux types de semoules :
- Semoule supérieure : Elle provient de la partie centrale de l’amande du grain de blé
dur et contient un faible taux de matières minérales. Elle sert à fabriquer les pâtes
alimentaires dites supérieures.
- Semoule courante : Elle contient plus de parties périphériques et ayant un plus fort taux
de matières minérales, elle sert à faire les pâtes dites courantes.
Granulation
Il existe différentes catégories de semoules, chaque catégorie est obtenue par une
succession de plusieurs broyages et classées en fonction de leur grosseur. Les différentes
catégories de semoules sont :
- Semoules grosses (SG) : la dimension des particules de cette catégorie est comprise
entre 900 à 1100 μm. Elles sont considérées comme une semoule très pure du point de
vue présence des débris du grain et vendues au commerce pour être consommées en
l’état ou encore à la fabrication du couscous (Matveef, 1969 ; Madani, 2009).
- Semoules grosses moyennes (SGM) : la dimension des particules de cette catégorie est
comprise entre 550 à 900 μm, elles sont vendues en l’état. Elles sont destinées à la
fabrication de la galette et le couscous (Madani, 2009 ; Hamel, 2010).
- Semoules sassées super extra (SSSE) : elles proviennent de la partie centrale de
l’amande de grain de blé dur et elles ont un faible taux de matières minérales. La
dimension des particules de cette catégorie est comprise entre 180 à 500 μm, elles sont
6
Chapitre I Généralités
2.4. Classification
Les pâtes alimentaires sont classées en deux groupes selon les machines utilisées pour la
fabrication.
Pâtes pressées ou tréfilées
Ce sont des pâtes comprimées par une presse à travers une filière qui sert de moule dont
on obtient les formes classiques telles que le spaghetti, macaroni, coquillettes ou coupées à
volonté de manière à obtenir des pâtes longues ou courtes (Tremoliere et Serviles, 1984).
Pâtes laminées
Elles sont préalablement fabriquées par des presses munies d’une filière à fente ou par
des malaxeurs spéciaux capables de produire des pâtes sous forme de feuille large et mince, les
pâtes entrent dans cette catégorie sont les pâtes en ruban, les pâtes à farcir et autre pâtes
(Tremoliere et Serviles, 1984).
2.5. Aspect
L’aspect des pâtes comprend :
• Gerçures : ce sont des fêlures de la pâte sèche. Elles sont dues à un mauvais réglage
du séchoir ;
• Piqûres : elles peuvent être blanches, brunes ou noires ;
• Texture superficielle des pâtes : qui dépend de la nature des moules utilisés ;
• Couleur des pâtes : elle doit être uniforme (Morancho, 2000).
7
CHAPITRE II
Qualité et système HACCP
Chapitre II Qualité et système HACCP
1. Concept de la qualité
La qualité, moteur de la compétitivité moderne est devenue pour les entreprises, l’enjeu
stratégique majeur des années 90. Pour que la notion de la qualité ne soit pas mal comprise et
pour qu’il n’y ait pas de confusion entre ses différentes composantes ainsi qu’entre les notions
relatives à cette qualité, une série de définitions qui éclaircissent le sujet a été proposée (Multon
et Davenas, 1994).
1.1. Définition
D’après la norme ISO 8402 : « la qualité est l’ensemble des propriétés et caractéristiques
d’un service ou d’un produit qui lui confèrent l’aptitude à satisfaire des besoins exprimés
(organoleptiques) ou implicites (par exemple la sécurité) » (Flaconnet et Bonbled, 1994).
Selon (Bariller, 1997), Pour un produit alimentaire, elle peut se décrire par la règle des 4S :
Satisfaction : le produit alimentaire doit satisfaire le consommateur au niveau des sens :
aspect, goût, odeur, du prix, etc. ;
Service : ce critère englobe la praticité d’utilisation du produit, son type de conditionnement,
son mode de distribution, etc. ;
Santé : ce critère se traduit par le besoin d’une nourriture plus nature et plus saine
- Produits biologiques, sans conservateur, sans pesticide ;
- Produits plus riches : produits diététiques, produits enrichis en vitamines et en
Minéraux, etc. ;
Sécurité : la sécurité alimentaire se définit comme étant la maîtrise de la santé et de la
sécurité du consommateur par :
- L’absence des contaminants naturels ou exogènes ;
- L’absence de pathogènes ;
- L’absence d’additifs à risque toxique.
8
Chapitre II Qualité et système HACCP
Qualité nutritionnelle
C’est l’aptitude de l’aliment à bien nourrir. Elle a un aspect quantitatif et qualitatif, ces
deux aspects sont fixés par voie réglementaire et dont les seuils dépendent de l’usage envisagé
et des besoins ou du régime alimentaire (Sylvander et Lassaut, 1994).
Qualité hygiénique
La sécurité et la salubrité de l’aliment sont caractérisé par :
- La non toxicité intrinsèque, c'est-à-dire l’absence de tout toxique naturellement présent
dans une denrée alimentaire nécessitera l’élimination de cette denrée s’il n’existe pas
de traitement adapté pour la rendre comestible.
- La non toxicité extrinsèque, c'est-à-dire l’absence de contamination par des
constituants chimiques de contamination ou substances volontairement utilisées, tel
que les additifs et les auxiliaires de fabrication non conformes (Vierling, 2004).
Qualité d’usage
C’est la commodité d’utilisation d’un aliment. Praticité et utilisation, mode et durée de
conservation et cuisson, information portée sur le contenant (Lagrange, 1995).
Qualité technologique
Elle concerne plus spécialement les opérateurs de la chaîne alimentaire. L’industriel
cherche des matières premières ou des produits qui s’adaptent mieux à un processus de
fabrication ou à une technologie déterminée (Sylvander et Lassaut, 1994).
Qualité financière
Le coût s'oppose souvent aux autres critères, il s'agit donc d'optimiser le rapport coût-
qualité (Sylvander et Lassaut, 1994).
9
Chapitre II Qualité et système HACCP
mais elle ne peut ignorer les exigences de ses partenaires économiques pour autant. Dans ce
contexte, il conviendra, pour un exploitant du secteur alimentaire de gagner et de garder la
confiance de ses clients tout en améliorant sa rentabilité.
La réalisation de ces objectifs dépasse largement le seul stade de la fabrication proprement
dite d’un produit, ces performances ne peuvent être atteintes que par la mise en œuvre d’une
organisation et d’une gestion performante de l’ensemble des activités internes de l’entreprise,
ou ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui « un système de management de la qualité »
(Levrey, 2002).
Le système HACCP est l’un des moyens qui permet d’assurer la qualité et la salubrité des
aliments, il est le but de ce travail et il va être développé dans la suite de ce chapitre.
2. Système HACCP
2.1. Définition
HACCP est l’abréviation de « Hazard Analysis Critical Control Point » qui signifie en
français : analyse des risques - points critiques pour leur maitrise. L’HACCP est intimement lié
à la sécurité des denrées alimentaires. Cependant, son application ne se limite pas au secteur
agroalimentaire uniquement, il est aussi utilisé dans autres domaines d'activité comme
l'industrie aéronautique, l'industrie chimique ou encore l'industrie nucléaire (Fédali, 2014).
10
Chapitre II Qualité et système HACCP
Passant par une phase de transition, le système HACCP a subi une mise à jour pour
devenir aujourd’hui l’outil référentiel en agroalimentaire en particulier quand il s’agit de la
sécurité sanitaire des aliments (Bouali, 2010).
2.3. Objectif
L'objectif essentiel de la méthode est de promouvoir le choix raisonné des moyens adaptés
à la prévention de dangers identifiés, la définition des modalités optimales de leur utilisation et
la vérification de leur efficacité sans préjuger, à priori, de la nature de ces moyens :
- Accroitre l'efficacité des processus en les améliorant à tous les niveaux de la chaine :
traçabilité, transformation, distribution, risques associés, mesures correctives, etc.
- Mettre à la disposition de tous les opérateurs des méthodologies permettant l'accès en
temps réel et en tout point à l'information ainsi qu'une aide à la décision.
- Accroitre le professionnalisme des différents intervenants en améliorant leur
compétence, la cohérence de leurs actions ainsi que leur accès à l'information.
- L'HACCP doit permettre de prendre en compte toute évolution du marché, de la
technologie ou des connaissances scientifiques.
- Être capable de planifier une démarche HACCP et de mettre en œuvre une organisation
conforme à ses principes et à la norme ISO22000 (Cole, 2004).
11
Chapitre II Qualité et système HACCP
Locaux
L'emplacement des établissements de production alimentaire devrait être loin de toute
contamination (zones polluée, à risque d'inondations, infestée par les ravageurs).
Ils doivent être bien construits et ne doivent présenter aucun danger biologique, chimique, ou
physique pour les aliments. Ils doivent être conçu pour offrir les conditions ambiantes voulues,
permettre un entretien satisfaisant, prévenir l'accès des nuisibles et offrir un espace suffisant à
l'exécution satisfaisante de toutes les opérations (Codex Alimentarius, 2003).
Transport et stockage
Les établissements doivent s'assurer que les ingrédients, les matériaux d'emballage et
autres matériaux reçus de l'extérieur sont transportés, manutentionnés et entreposés d'une façon
qui permet de prévenir des conditions susceptibles d'entraîner la contamination des aliments.
Les établissements doivent avoir en place un programme satisfaisant de contrôle et de maîtrise
de tous les éléments visés par la présente section et doivent tenir les dossiers nécessaires
(Dupuis et al., 2002).
Equipements
Le matériel et les conteneurs qui entrent en contact avec le produit alimentaire devraient
être conçus et construits de manière à garantir, au besoin qu'ils peuvent être convenablement
nettoyés, désinfectés et entretenus afin d'éviter la contamination du produit alimentaire. Le
matériel et les conteneurs devraient être fabriqués par des matériaux n'ayant aucun effet toxique
pour l'usage auquel ils sont destinés. Au besoin, le matériel devrait être durable et amovible ou
pouvoir être démonté afin d'en permettre l'entretien, le nettoyage, la désinfection, le contrôle et
faciliter la détection éventuelle de ravageurs (Codex Alimentarius, 2003).
Personnels
Toutes les personnes qui travaillent dans des zones de manutention des aliments doivent
veiller à leur hygiène personnelle pendant les heures de travail. Elles font l'objet d'un suivi
médical régulier. Les personnes qui manipulent les aliments doivent recevoir une formation
continue sur les bonnes pratiques de l'hygiène alimentaire, notamment :
- L'importance du lavage des mains ;
- L'hygiène corporelle et vestimentaire ;
- Le port de la tenue spécifique aux activités, comportant : blouse, pantalon, chaussures,
bottes et une charlotte enveloppant la chevelure de façon efficace (Harami, 2009).
13
Chapitre II Qualité et système HACCP
14
Chapitre II Qualité et système HACCP
15
Chapitre II Qualité et système HACCP
Corrections éventuelles
Lors de la vérification, les erreurs ou oublis doivent être mentionnés afin de pouvoir
corriger les documents incorrects ou incomplets (Quittet et Nelis, 1999).
16
Chapitre II Qualité et système HACCP
L’équipe doit reprendre l’analyse étape par étape pour chaque danger afin d’identifier les
conditions de sa présence à chaque étape. En ce qui concerne les dangers biologiques, les
conditions à étudier sont la présence, la contamination, la multiplication ou la survie. Il est
nécessaire de déterminer à chaque étape les facteurs ou activités (Matières premières,
ingrédient, façon de faire, etc.) susceptibles de conduire à la présence, la contamination, la
multiplication ou la survie de chaque danger (Jouve, 1996).
Dans ce diagramme, il faut relever toutes les causes concevables et les mettre en relation de
cause à effet pour constituer un système (Chauvel, 1994).
17
Chapitre II Qualité et système HACCP
18
Chapitre II Qualité et système HACCP
- Utiliser les résultats de ces analyses pour mettre à jour le manuel HACCP, identifier
tous besoin interne en matière de formation future et améliorer les pratiques, les
résultats et la maintenance, modifier la fréquence d’une surveillance particulière,
revoir la liste des fournisseurs agrès ;
- Demander à un consultant de réaliser un audit pour évaluer le résultat de chaque
surveillance ou de chaque mesure corrective. Les activités de vérification devraient
être documentées dans le plan HACCP (Bourgeois et Leveau, 1991).
19
CHAPITRE III
Matériel et Méthodes
Chapitre III Matériel et Méthodes
1. Présentation de l’unité
1.1. Fiche technique de l’entreprise
Ce sont les Moulins Amor Benamor, entreprise de fabrication des aliments de base
dérivés du blé dur qu'on a choisi, et qui nous a permis a accepté pour réaliser ce travail.
20
Chapitre III Matériel et Méthodes
Figure 5. Présentation du site d’étude ( les Moulins Amor Benamor) (Google Earth, 2019).
21
Chapitre III Matériel et Méthodes
17
Mars 2019
24
Semoule
14
Avril 2019
21
14
Mars 2019
20
Eau de mélange
08
Avril 2019
14
14
Mars 2019
20
Pâtes alimentaires
08
Avril 2019
14
22
Chapitre III Matériel et Méthodes
Appareillage
Le taux d’humidité est mesuré à l’aide d’un dessiccateur METTLER TOLEDO HG63.
Mode opératoire
Cette mesure consiste à un séchage dans un dessiccateur halogène (Fig. 6) d’une prise
d’essai de 3g à une température comprise entre 130° et 133°C durant 25 minutes.
Figure 6. Dessiccateur halogène pour mesurer l’humidité.
23
Chapitre III Matériel et Méthodes
Mode opératoire
- Peser 100 grammes d’échantillon à l’aide d’une balance de précision.
- Classer les tamis utilisés selon l’ordre décroissant des ouvertures des mailles du haut
vers le bas comme suit : 0.6/ 0.5/0.45/0.355/0.25/0.2/0.15/0.15 µm.
- Mettre la prise d’essai dans le tamiseur pendant 7 minutes.
- Après le tamisage de la prise d’essai, peser le refus de chaque tamis par la balance de
précision.
Appareillage et réactif
- Balance analytique ;
- Four électrique à moufle ;
- Nacelles à refroidissement (dessiccateur) ;
- Pince en acier inoxydables ;
- Pipete graduée ;
- Réactif : éthanol à 95%.
Mode opératoire
- Chauffer durant environ 15 min les nacelles dans le four réglé à 900°C +/- 25°C
- Laisser ensuite refroidir à la température ambiante dans l’appareil de refroidissement
pendant une heure environ.
- Peser à 0.1 mg près les nacelles.
- Peser à 0.1 mg près 5 grammes de l’échantillon, et repartir la matière en une couche
d’épaisseur uniforme sans tasser.
- Humecter la prise d’essai dans la nacelle immédiatement avant le pré incinération au
moyen de 1 à 2 ml d’éthanol.
- Placer la nacelle et son contenu à l’entrée du four ouvert préalablement chauffé à
900°C+25°C jusqu’à ce que la matière s’enflamme.
- Aussitôt que la flamme est éteinte, placer avec précaution la nacelle dans le four pour
suivre l’incinération pendant 1h30min à 2h.
- Retirer progressivement la nacelle du four, et la mettre à refroidir pendant une minute
puis dans le dessiccateur jusqu'à la température ambiante (une heure environ).
- Peser les nacelles.
25
Chapitre III Matériel et Méthodes
26
Chapitre III Matériel et Méthodes
2.2.4. Colorimétrie
La couleur se caractérise par l’indice de jaune et l’indice de brun, dans tous les cas, plus
l’indice de jaune est élevé et l’indice de brun est faible, le résultat est meilleur (ITCF, 2001).
L'intérêt de cette mesure est essentiellement commercial, Le consommateur recherche des pâtes
claires et de belle couleur jaune ambrée et qui ne présente pas de piqure.
Les indices de couleur donnent une valeur chiffrée pour caractériser le jaune et la clarté des
pâtes fabriquées à partir du blé. La mesure se fait avec un colorimètre qui fournit 3 paramètres :
• La clarté ou L* : cet indice varie de 0 (noir parfait) à 100 (blanc parfait). L'indice de
brun est égal à 100 – L*.
• L'indice de rouge ou a*: la valeur 0 correspond à une couleur neutre entre le rouge
et le vert. Les valeurs positives correspondent à du rouge et les valeurs négatives à du
vert. Cet indice n'est généralement pas exploité sur blé dur.
• Indice de jaune ou b* : la valeur 0 correspond à une couleur neutre entre le jaune et
le bleu. Les valeurs positives correspondent à du jaune et les valeurs négatives à du
bleu. Plus l'indice est élevé en valeur absolue, plus la couleur est intense. L'indice de
jaune est égal à b*(Kallou, 2008).
Appareillage
- Colorimètre CR-410 ;
- Tube de projection lumineuse CR-A33e ;
- Verre en verre.
Mode opératoire
Effectuer cette analyse en utilisant le colorimètre, enlever le capuchon de la tête de
mesure, mettre le produit à analyser dans le verre en verre et placer dessus le tube de projection
de lumière ensuite placer la tête de mesure à la verticale au-dessus de ce tube et appuyer sur la
touche mesure (il ne faut pas bouger la tête au cours de la mesure). Une fois la mesure est
terminée, les résultats s’affichent et les données mesurées sont automatiquement mises en
mémoire (NF ISO 11664-4, 2008).
27
Chapitre III Matériel et Méthodes
Principe
Le gluten est obtenu par une lixiviation d’une pâte et élimination des substances solubles
dans l’eau salée (amidon, protéines solubles) (Belaid, 2012).
La totalité du gluten obtenu est le gluten humide, le gluten index correspond au rapport entre le
gluten n’ayant pas traversé la grille et celui qui l’a traversé. Le gluten sec est obtenu après
élimination de l’eau du « glutork ».
28
Chapitre III Matériel et Méthodes
Appareillage
- Balance de précision (0,01 mg) ;
- Bécher de récupération de l’eau de lavage 600 ml ;
- Cassette tamis gluten indice 88 μm ;
- Centrifugeuse à vitesse de rotation fixée avec précision (gluten index centrifuge
2015) ;
- Cercle plexiglas pour chambre de lavage séparée ;
- Distributeur réglable (utilisé à 4,8 ml) ;
- Glutomatic 2200 ;
- Glutork 2020 ;
- Pince à épiler ou brucelles ;
- Réservoir avec couvercle contenant 10 litres ;
- Spatule inoxydable.
Mode opératoire
Le mode opératoire se réalise en plusieurs étapes :
Le gluten humide est préparé à partir de la semoule avec l’extracteur de gluten Glutomatic 2200.
Le Gluten Index Centrifuge 2015 est utilisé afin de faire passer le gluten humide à travers un
tamis spécialement conçu à cet effet. La quantité relative du gluten tamisé indique les
caractéristiques du gluten. Le séchage du gluten se poursuit dans Glutork 2020 qui calcule la
teneur sèche et la capacité de fixation de l’eau du gluten humide.
29
Chapitre III Matériel et Méthodes
• Pesée
10 g ± 0,01 g de semoule est pesée et placée dans la chambre de lavage du Glutomatic doté
d’un tamis en polyester 88 μm. Lorsque le gluten vital est mesuré : 1,5 ± 0,01 g est pesé.
• Distribution
4,8 ml d’une solution salée sont ajoutés aux échantillons de semoule. Aucune solution salée
n’est ajoutée aux échantillons de gluten vital.
• Mélange
La semoule et la solution salée sont mélangées pendant 20 secondes de manière à former une
pâte.
• Lavage
Après la phase de mélange, le lavage débute automatiquement et se poursuit pendant 5 minutes.
L’échantillon de semoule de blé est transféré vers la chambre équipée d’un tamis grossier de
840 μm permettant aux particules d’être lavées.
• Centrifugation
30 secondes précisément après la fin du lavage, le morceau entier de gluten humide est transféré
vers le tamis spécial et centrifugé pendant une minute dans la centrifugeuse à 6000 tr/min.
• Pesée
La fraction qui est passée à travers le tamis est grattée avec une spatule puis pesée. La fraction
qui reste dans le tamis est recueillie puis ajoutée à la balance. On obtient le total du gluten
humide.
30
Chapitre III Matériel et Méthodes
• Séchage
La totalité du gluten humide est séché à 150 °C minimum pendant 4 min dans le Glutork 2020.
Après le séchage, on pèse le gluten.
• Calcul
Le Gluten Index est la quantité de gluten qui reste dans le tamis de la centrifugeuse par rapport
au poids total du gluten humide.
31
Chapitre III Matériel et Méthodes
Appareillage et réactifs
- Erlenmeyer ;
- Fiole jaugée ;
- Pipette graduée ;
- Tampon K 10 (Annexe 2) ;
- Indicateur NET (Noir Eriochrome T).
Mode opératoire
Mesurer 25 ml de l’échantillon à l’aide d’une fiole jaugée puis le verser dans un
erlenmeyer, ajouter 4 gouttes de Noir Eriochrome (NET) : virage de la couleur vers le rose puis
ajouter goutte à goutte à l’aide d’une pipette 10 gouttes de tampon K10 jusqu’à l’obtention
d’une couleur bleue.
Appareillage
- Balance ;
- Casserole ;
- Chronomètre ;
32
Chapitre III Matériel et Méthodes
Mode opératoire
Un échantillon de 100 g de pâtes est plongé dans 2 litres d'eau bouillie, en les remuant de
temps en temps. A des intervalles de temps réguliers soit toutes les 30 s, une petite quantité est
prélevée puis immédiatement écrasée entre deux plaques de plexiglas afin de visualiser la ligne
blanche correspondant à l’amidon non gélatinisé. Le temps optimal de cuisson (TOC)
correspond au temps à partir duquel l’amidon est complètement gélatinisé (disparition totale de
la ligne blanche).
Appareillage
La taille des pâtes est mesurée à l’aide d’un pied à coulisse TACTIX (appareil de mesure
directe, entièrement en acier inoxydable).
Mode opératoire
Le mode opératoire avec l’appareil est montré dans la (Fig. 13).
33
Chapitre III Matériel et Méthodes
Figure 13. Détermination de la taille du produit.
34
CHAPITRE IV
Résultats et Discussion
Chapitre IV Résultats et Discussion
Les résultats des analyses réalisées pour les matières premières et le produit fini des pâtes
courtes Amor Benamor sont représentés ci-après :
Taux d'humidité
14.5
14.4
Humidité (%)
14.3
14.2
14.1
14
13.9
13.8
Echantillons
35
Chapitre IV Résultats et Discussion
Granulométrie
35
30
25
Refus (%)
20 E1
15 E2
10 E3
5 E4
0
Tamis Tamis Tamis Tamis Tamis Tamis Tamis
1 2 3 4 5 6 7
Tamis (µm)
0.74
Taux de cendres (%)
0.72
0.7
0.68
0.66
0.64
0.62
0.6
Echantillons
36
Chapitre IV Résultats et Discussion
1.1.4. Colorimétrie
L’indice de couleur peut déterminer la quantité de pigments présents et par conséquent la
pureté du produit à analyser. La norme de Codex Alimentarius (CODEX STAN 202- 1995)
indique que l’analyse colorimétrique correspond à l’indice de jaune (b*) qui doit être 40.
Les résultats de l'analyse colorimétrique des quatre échantillons sont conformes aux normes car
ils ont donné un indice de jaune (b*) proche à la valeur spécifiée ce qui permet d'apprécier la
qualité de la semoule (Fig. 17).
Colorimétrie
90
80
70
60
50
L*
40
a*
30
b*
20
10
0
-10
Echantillons
37
Chapitre IV Résultats et Discussion
80
Indice de gluten (%) 70
60
50
40 GH
30
GS
20
10
0
E1 E2 E3 E4
Echantillons
Dureté de l'eau
30
25
20
TH (°f)
15
10
Echantillons
38
Chapitre IV Résultats et Discussion
Temps de cuisson
9
8
7
Temps (min)
6
5
4
3
2
1
0
Echantillons
39
Chapitre IV Résultats et Discussion
Taux d'humidité
12.4
12.2
Humidité (%)
12
11.8
11.6
11.4
11.2
11
Echantillons
Figure 21. Variation d’humidité dans les différents échantillons analysés.
2.3. Colorimétrie
La couleur est un paramètre primordial et très important qui permet d’apprécier la qualité
des pâtes alimentaires. Les résultats obtenus montrent d’une manière générale des valeurs très
contrastées pour les différents échantillons analysés.
Les résultats obtenus de l’analyse colorimétrique des pâtes courtes (Coudes 04) (Fig. 22)
sont dans l’intervalle des normes fixées par l’entreprise.
Colorimétrie
90
80
70
60
50
a*
40
b*
30
L*
20
10
0
-10
Echantillons
40
Chapitre IV Résultats et Discussion
8
6 Longueur
4 Largeur
2
0
Echantillons
Locaux
• Extérieur du bâtiment :
L’unité de production est située dans une zone non polluante loin de toute source de
contamination environnementale (gaz toxiques et autres), les limites du site sont clairement
identifiées et l’accès est contrôlé par un poste de garde équipé des dispositifs de surveillance.
41
Chapitre IV Résultats et Discussion
• Intérieur du bâtiment :
Cette rubrique a relevé un nombre d’anomalies techniques, concernant les surfaces qui
constituent le bâtiment, tels que les sols, murs, plafond, jonctions, portes, fenêtres, etc.
Parmi ces anomalies on peut citer :
- Le sol défectueux de la moitié de la zone de production ;
- Le raccordement des murs avec le sol en angles droits ;
- Le plafond non entretenu.
Transport et entreposage
Les résultats obtenus sur l’ensemble des exigences de transport et entreposage indiquent
que le système de rotation de stock spécifié (FIFO) est respecté et les produits non conformes
sont isolés et identifiés pour éviter leur utilisation.
Equipements
Les matériaux des équipements et toutes surfaces qui entrent en contact avec le produit
ainsi que les produits nécessaires à la maintenance de ces équipements (ex : lubrifiants) sont
garantis au contact alimentaire.
Personnels
Les résultats obtenus sur l’ensemble des exigences de cette rubrique sont à l’origine des
comportements du personnel. La société a bien travaillé sur l’organisation en continu des
formations sur les bonnes pratiques d’hygiène, de fabrication et de sécurité au travail mais
quelques comportements peuvent être à l’origine de contaminations des produits, notamment :
- Le déplacement non-organisé du personnel au sein des lieux de production, ce qui
présente un risque éventuel d’une contamination croisée ;
- Le non-respect des règles d’hygiène (vêtements, gants, charlottes, bottes).
Retrait
L’établissement met en place une procédure écrite lui permettant de rappeler rapidement
et complètement tous les lots d’aliments mis en marché.
42
Chapitre IV Résultats et Discussion
43
Chapitre IV Résultats et Discussion
Rôle
Communication Interne
Système documentaire
Contribution HACCP
Ressources humaines
Etablissement PRP
Auditeurs internes
Etude des dangers
Sensibilisation
Traçabilité
Formation
Membre
pilotage
BPH
Structure Fonction
44
Chapitre IV Résultats et Discussion
45
Chapitre IV Résultats et Discussion
Objet Description
Objet Description
46
Chapitre IV Résultats et Discussion
B. Produit fini
Les pâtes courtes Amor Benamor (Coudes 04) sont décrites dans le tableau 8.
Description Les pâtes courtes ont une teinte uniforme ambrée, jaune,
clair, sans odeur, franche et saine.
Composition 100% semoule de blé dur
D.L.U.O 2 ans
Emballage et
conditionnement
Consommateurs visés :
Toute la population, à l’exception des intolérants au gluten
Identification de
l’utilisation attendue Lieux de la vente du produit :
Commercialisation à travers le territoire national (grossistes,
détaillants, …) et international.
47
Chapitre IV Résultats et Discussion
Moulage ou façonnage
Le façonnage de la pâte est assuré par le principe d’extrusion (le plus couramment utilisé).
Extrusion
La semoule hydratée est reprise par une vis sans fin dont la fonction est d’assurer
l’avancement des pâtes tout en les comprimant de manière à provoquer leur extrusion à travers
un moule situé en tête de vis. Les pressions auxquelles est soumis la pâte au cours de cette
opération peuvent dépasser 100 kg/cm² (Kruger et al., 1996).
Moulage
La pâte est extrudée par la vis d’extrusion vers la tête de presse à travers le moule, ceci
se fasse avec une pression entre 50 et 100 bars (Kruger et al., 1996). La vitesse d’extrusion et
la condition de découpe détermine le format des produits finis.
49
Chapitre IV Résultats et Discussion
Séchage
Le séchage des pâtes se fait immédiatement après les opérations de mélange et
d’extrusion. Il a pour objectif de réduire la teneur en humidité finale de produit qui ne doit pas
dépasser 12.5% (Feillet, 2000).
Le séchage stabilise les qualités de la matière première. Il ne doit altérer ni la forme ni
l’aspect des pâtes, des températures élevées de séchage conduisent à la meilleure qualité
culinaire du produit final avec une fermeté élevée, une diminution des pertes à la cuisson et le
caractère collant (Aktan and Khan, 1992 ; Zweifel et al., 2003).
Conditionnement
Le produit fini est finalement conditionné dans des sacs en polyéthylène. Le
conditionnement est désigné pour protéger le produit contre la contamination,
l’endommagement pendant le chargement et le stockage et pour afficher favorablement le
produit parmi d’autres produits (Sissons, 2004).
50
Chapitre IV Résultats et Discussion
Allergène - Gluten
Le tableau 11 regroupe les différents mesures prises en compte pour prévenir les dangers
associés à la chaine de production des pâtes alimentaires (Coudes 04) depuis la matière première
jusqu'au conditionnement.
51
Chapitre IV Résultats et Discussion
Tableau 11. Analyse des dangers associés à la production des pâtes alimentaires « Coudes 04 ».
M3
M4
M5
M1
M2
-Contamination initiale
C X Effectuer des analyses de la MP
1 -Non-respect des normes en matière des traitements phytosanitaires
2
-S’assurer de l'application d’un plan de lutte contre les nuisibles
B X X Présence des insectes ou reste d'insecte -S’assurer du bon déroulement des actions de nettoyage et
désinsectisation
P X Présence des boulons, débris de fer Maintenance préventive des silos de stockage semoule
Silos de stockage
3
-S’assurer de l'application d’un plan de lutte contre les nuisibles
B X X Présence des insectes ou reste d'insecte -S’assurer du bon déroulement des actions de nettoyage et
désinsectisation
52
Chapitre IV Résultats et Discussion
B X X Présence des insectes ou reste d'insecte S'assurer de l'état d'hygiène du poumon d'alimentation
P X Chute d'un corps métallique (vis, boulons ...) Maintenance préventive de la centrifugeuse
Centrifugeuse
P X
sous-vide
8
-Rinçage conforme du mélangeur sous vide
C X X Surdosage des produits nettoyants et désinfectants
-Qualification des opérateurs
53
Chapitre IV Résultats et Discussion
54
Chapitre IV Résultats et Discussion
Concentration excessive des produits de traitement et de Vérification des concentrations des produits utilisés avant
16 C X X
désinsectisation utilisation.
-Non-respect de la T° de stockage
B X X Respect de la T° et durée de stockage
-Stockage prolongé causant la multiplication des moisissures
17
-Présence des poils et cheveux -Instruction et règles d'obligation de port de la tenue cible.
B X
-Entretien insuffisant des tamis -S'assurer de l'état d'hygiène des tamis - Nettoyage périodique
conditionne
18
C X Contaminant chimique contenus dans les matériaux d'emballage Vérification de la conformité de l'emballage
55
Chapitre IV Résultats et Discussion
Danger Physique
Limite critique Absence
Qui Conducteur
Comment Contrôle visuel
Surveillance
Matériel /
Fréquence Chaque jour
Action corrective Changement de l'aimant
Danger Biologique
Limite critique Absence
Qui Laborantin
Comment Analyse laboratoire
Surveillance
Matériel Dessiccateur
Fréquence Chaque 4 heures
Analyse de confirmation
Action corrective
Renforcer la fréquence des analyses
Enregistrement Bilans d’analyses
56
Chapitre IV Résultats et Discussion
Danger Physique
Limite critique Absence
Qui Conducteur
Comment Contrôle visuel
Surveillance
Matériel /
Fréquence Chaque jour
Action corrective Changement de l’aimant
Danger Chimique
Limite critique Absence
Qui Opérateur
Comment Contrôle sensoriel
Surveillance
Matériel /
Fréquence Après chaque nettoyage
57
Chapitre IV Résultats et Discussion
Mélangeur et centrifugeuse Vérification de l’état de machine Une fois par mois Conducteur Fiche d’entretien machine
Moule Entretien et lavage Chaque format Conducteur de ligne Fiche d’entretien machine
Pré-séchoir et séchoir Vérification et entretien Une fois par mois Groupe de maintenance Fiche d’entretien machine
Enregistrement des
Conditionnement des pâtes Nettoyage des lignes d’ensachage Une fois par jour Manutentionnaire
nettoyages à l’ensachage
58
Chapitre IV Résultats et Discussion
Au cours de la fabrication Pré-séchage et séchage Mesure de l’humidité A chaque séchage Laborantin Résultats des analyses
59
Chapitre IV Résultats et Discussion
60
CONCLUSION
Conclusion
Conclusion
Cette étude effectuée au niveau des Moulins Amor Benamor d’El-Fedjoudj - Guelma,
avait pour objectif l’évaluation du système HACCP et sa mise en œuvre ainsi que l’évaluation
de la qualité des pâtes courtes, par la réalisation des analyses physico-chimiques des matières
premières et du produit fini.
Les résultats confirment clairement que tous les paramètres sont retenus aux normes
Algériennes et internationales ce qui prouve que le produit fini des Moulins Amor Benamor est
de bonne qualité et apte à la consommation.
L’efficacité d’une démarche HACCP repose sur la bonne maîtrise des bonnes pratiques
d’hygiène et des dangers liés à la sécurité des denrées alimentaires. L’industrie de fabrication
des pâtes est sensible aux risques potentiels de contamination biologiques, physiques et
chimiques. La prévention de ces risques reste la meilleure solution qui puisse garantir la
salubrité des pâtes fabriquées. Les programmes prérequis demeurent l’assise de base nécessaire
pour maintenir tout au long de la chaîne de fabrication un environnement hygiénique approprié.
Pour cela, la démarche de la mise en œuvre du système HACCP a commencé par le
diagnostic de l’état des lieux des PRP, les résultats de l’évaluation de la situation de l’entreprise
ont donné des résultats satisfaisants à savoir :
Absence de source de contamination externe grâce à la situation géographique de
l’entreprise.
Matière première et matériel de l’usine protégés contre les dangers physiques, chimiques
et biologiques.
Cependant, durant la vérification il est constaté que la formation du personnel sur le
système HACCP est insuffisante, notamment, sur le concept CCP et PRPo. Afin de développer
les compétences voulues, la formation et la sensibilisation du personnel à la méthode HACCP,
doivent être planifiées pour lui faciliter la tâche de reconnaitre le danger encouru sur le terrain.
Au terme de la présente étude, deux CCP et deux PRPo ont été identifiés pour l’ensemble
de la chaine de fabrication. Afin de maîtriser chacun d’eux, un ensemble de mesures préventives
et plans de surveillances sont mis en place.
Nous pouvons conclure que le développement d’une démarche HACCP au sein des
Moulins Amor Benamor est un projet à long terme. Il suppose l’appropriation progressive des
principes de la gestion de la qualité et la sécurité alimentaire par l’ensemble du personnel.
Finalement, toutes les entreprises agroalimentaires sont censées d’adopter les principes de ce
système afin d'offrir des produits sains et de qualité, et garantir ainsi la sécurité et la satisfaction
des consommateurs.
61
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
Références bibliographiques
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66
ANNEXES
Annexe 1. Arbre de décision Codex Alimentarius (FAO/OMS, 2007).
Annexe 2. Composition du tampon K10.
La solution tampon K10 (solution NH4+ / NH3) permettant la complexation totale des ions
calcium et magnésium à pH = 10.