04 Cours Matrices Suites
04 Cours Matrices Suites
04 Cours Matrices Suites
Matrices et suites
1 Matrice 2
1.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Opération sur les matrice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.1 Addition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.2 Multiplication par un scalaire (réel) . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2.3 Transposition d’une matrice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2.4 Produit de deux matrices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3 Écriture matricielle d’un système linéaire . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.4 Inversion d’une matrice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.4.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.4.2 Condition pour qu’une matrice d’ordre 2 soit inversible . . 7
1.5 Puissance n-ième d’une matrice carrée d’ordre 2 ou 3 . . . . . . . . 8
1.6 Diagonalisation d’une matrice d’ordre 2 . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3 Marche aléatoire 16
3.1 Marche aléatoire simple sur un segment . . . . . . . . . . . . . . . . 17
3.2 Marche aléatoire aux sommets d’un tétraèdre . . . . . . . . . . . . . 17
3.3 Un retour en arrière est-il possible ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
4 Traitement de l’image 19
4.1 Numériser les images . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
4.2 Opérations sur les images . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Introduction
Le but de ce chapitre est de résoudre quelques problèmes liés à des variables
discrète par l’intermédiaire d’un nouvel outil que constitue les matrices. Il s’agit
de mettre en évidence la pertinence d’introduire des matrices pour résoudre quel-
ques problèmes concrets. Bien que l’introduction des matrices dans le nouveau
programme doit se faire "naturellement", il me semble préférable d’introduire
directement les matrices, en donnant des exemples concrets, sans théorie exces-
sives, afin ensuite de traiter quelques exemples cités dans le programme.
1 Matrice
1.1 Définition
Les nombres aij sont les éléments ou coefficients de la matrice M. aij est situé
à l’intersection
de la ie ligne et de la je colonne. On note parfois la matrice M
par aij .
1 2 0
Exemple : Soit A matrice (2 × 3) définie par :
4 3 −1
On a par exemple les coefficients a21 = 4 et a13 = 0
Application : Voici les productions (en milliers) de deux usines de cycles appar-
tenant à une même enseigne pour le premier semestre de l’année 2010 :
On peut alors créer une matrice production P dont les lignes correspondent aux
usines et les colonnes aux différents type de cycles. La matrice P est alors une
matrice (2 × 5) :
12, 99 13, 20 5, 58 1, 53 1, 95
P=
4, 62 4, 98 2, 16 0, 51 0, 78
Remarque : Cette opération ne pose donc aucun problème. Ces deux opérations
sont identiques à celles utilisées par les vecteurs. Les matrices et les vecteurs ont
donc une même structure appelée : espace vectoriel sur R.
Remarque :
• La transposée d’un vecteur colonne est un vecteur ligne
• Si M est une matrice carrée symétrique, alors : t M = M
On peut stocker les prix des produits sous la forme d’une matrice P (3 × 5).
1 5 2 3 4
P = 1, 1 4, 7 1, 8 3, 1 3, 8
0, 9 5, 1 1, 9 3, 2 4
Soit Π1 , Π2 et Π3 les prix du panier de la ménagère dans chacun des trois maga-
sins. On note alors Π (1 × 3) le vecteur colonne correspondant à ces trois prix :
Π1
Π = Π2
Π3
On peut donc traduire, le prix du panier de la ménagère dans chacun des trois
magasin par l’égalité matricielle suivante :
Π = P×Q
Ce qui donne :
Π1 1×2+5×1+2×3+3×3+4×2 30
Π2 = 1, 1 × 2 + 4, 7 × 1 + 1, 8 × 3 + 3, 1 × 3 + 3, 8 × 2 = 29, 2
Π3 0, 9 × 2 + 5, 1 × 1 + 1, 9 × 3 + 3, 2 × 3 + 4 × 2 30, 2
a11 x1 + a12 x2 + · · · + a1n xn = b1
a x +a x +···+a x = b
21 1 22 2 2n n 2
...
an1 x1 + an2 x2 + · · · + ann xn = bn
a11 a12 ... a1n x1 b1
a21 a22 ... a2n x2 b2
On pose M =
. . .
, X= et B=
... ... . . . . . . . . .
an1 an2 ... ann xn bn
On a alors l’écriture matricielle du système (S) est :
MX = B
(
2x − 3y = 5
Exemple : Soit le système suivant :
5x − 4y = 1
Définition 8 : Une matrice carrée M est dites inversible (ou régulière) si,
et seulement si, il existe une matrice carrée, appelée matrice inverse et notée
M−1 , telle que :
M × M −1 = M −1 × M = I
Si M−1 n’existe pas, on dit que la matrice M est singulière
4 3
Exemple : Soit la matrice A carrée d’ordre 2, définie par : .
2 1
−0, 5 1, 5
Montrons que la matrice B définie par : est la matrice inverse de
1 −2
la matrice A.
4 3 −0, 5 1, 5 −2 + 3 6 − 6 1 0
A×B = × = =
2 1 1 −2 −1 + 1 3 − 2 0 1
−0, 5 1, 5 4 3 −2 + 3 −1, 5 + 1, 5 1 0
B×A = × = =
1 −2 2 1 4−4 3−2 0 1
On a alors :
a b −1 1 d −b
M= et det(M) 6= 0 alors M =
c d det(M) −c a
a b
Démonstration : On se donne une matrice A = et on cherche alors
c d
x y
une matrice B = telle que :
z t
A × B = B × A = I2
Ces systèmes admettent des solutions si leur déterminant est non nul. La condi-
tion est donc :
a b
c d 6= 0 ⇔ det(A) 6= 0
d −c −b a
x= z= y=
t=
ad − bc ad − bc ad − bc ad − bc
1 d −b
On obtient alors la matrice B suivante :
ad − bc −c a
On vérifie ensuite que l’égalité suivante est vérifiée : B × A = I2
4 3
Exemple : Déterminer la matrice inverse de la matrice A =
2 1
On calcule : det(A) = −2 (calculé plus haut). Comme le déterminant de la ma-
trice A est non nul, la matrice A admet une matrice inverse A−1 telle que :
−1 1 1 −3 −0, 5 1, 5
A = =
−2 −2 4 1 −2
Mn = M
| ×M×
{z · · · × M}
n fois
1 2
Exemple : On donne A = . Calculer A2 et A3
3 0
1 2 1 2 7 2
A2 = × =
3 0 3 0 3 6
7 2 1 2 13 14
A3 = × =
3 6 3 0 21 6
1 2 3
Exemple : On donne B = 3 2 1. A l’aide de votre calculatrice, calculer B2 ,
2 3 1
3
B ainsi que la matrice inverse (valeurs approchée décimale).
Pour la TI 82, on sélectionne la touche ≥. Il faut d’abord éditer la matrice en
donnant la dimension (ici 3 × 3) puis rentrer les coefficients de la matrice en vali-
dant à chaque coefficient. On quitte, puis on sélectionne la matrice et on l’élève à
la puissance 2 puis 3. Pour trouver la matrice inverse, on utilise la touche x-1. On
trouve alors :
13 15 8 74 80 62 −0.086 −0.083 0.417
B2 = 11 13 12 B3 = 74 84 58 B−1 = 0.583 −0.417 0.083
13 13 10 71 82 62 −0.333 0.666 −0.333
Remarque : Les problèmes rencontrés font intervenir des puissances de matrices.
On peut faire les calculs avec une calculatrice pour des matrices de petite taille et
des puissances raisonnables, on peut faire les calculs à l’aide d’un logiciel pour
des puissances explicites, à l’aide d’un logiciel de calcul formel pour obtenir, dans
les bons cas, des formules « closes », donnant l’expression des coefficients en
fonction de l’exposant, mais il est plus difficile d’obtenir, dans le cas général, ce
que nous avons appelé des limites.
Certaines matrices sont très bien adaptées pour calculer la puissance n-ième.
C’est le cas particulièrement des matrices diagonales. En effet, pour trouver la
puissance n-ième d’une matrice diagonale, il suffit simplement d’élever à la puis-
sance n les coefficients de la diagonale les autres coefficients restant nuls.
n
a 0 0 a 0 0
D = 0 b 0 alors Dn = 0 bn 0
0 0 c 0 0 cn
On peut ainsi être amener à diagonaliser une matrice.
On a alors :
αn 0
n
A =P P −1
0 βn
AV = αV et AW = βW
1 2
Exemple : On pose A = .
2 4
Diagonaliser A puis déterminer An en fonction de n.
a c
On pose V = et W =
b d
On doit donc avoir AV = αV et AW = βW
ce qui se traduit par les systèmes suivants :
( (
a + 2b = αa c + 2d = βc
et
2a + 4b = αb 2c + 4d = βd
Si ces systèmes admettent une solution unique, cette solution ne peut-être que
(0, 0). Les vecteurs colonnes seront égaux au vecteur nul donc colinéaires, ce qui
est impossible. Donc ces systèmes doivent avoir une droite solution, ce qui n’est
possible que si le déterminant de ces systèmes est nul. Soit λ, le nombre réel
qui représente soit α soit β. On doit avoir un déterminant nul pour le système
générique suivant : (
a(1 − λ) + 2b = 0
2a + b(4 − λ) = 0
1 − λ 2
2 = 0 ⇔ (1 − λ)(4 − λ) − 4 = 0 ⇔ λ2 − 5λ = 0
4 − λ
Cette équation du second degré, admet deux solutions distinctes 0 et 5 qui sont
les valeurs de α et β pour diagonaliser la matrice A.
Remarque : si cette équation n’avait pas admis deux racines distinctes, la matrice
A n’aurait pas été diagonalisable.
Il reste à déterminer des vecteurs propres associés aux valeurs de α et β. Comme
les systèmes n’ont pas de solution unique, on cherche des coordonnées simples :
On obtient alors :
!
− 52 1
n n
n α 0 −1 −2 1 0 0 5 5n −1 2 × 5n −1
A =P P = =
0 βn 1 2 0 5n 1 2 2 × 5n −1 4 × 5n −1
5 5
Remarque : La diagonalisation est donc une opération complexe qui est utili-
sable que si les conditions s’y prêtent !
2.1.2 Résolution
1) Si 95% des cellules dans l’état A reste dans cet état à l’instant n + 1 alors 5%
passe à l’état B. De même si 80% des cellules dans l’état B reste dans cet état à
l’instant n + 1 alors 20% passe à l’état A. On obtient donc le système suivant :
(
an+1 = 0, 95an + 0, 2bn
bn+1 = 0, 05an + 0, 8bn
A B C
1 n an bn
2 0 375 125
3 1 381,25 118,75
4 2 385,937 5 114,062 5
5 3 389,453 125 110,546 875
6 4 392,089 843 8 107,910 156 3
7 5 394,067 382 8 105,932 617 2
... ... ... ...
... ... ... ...
35 33 399,998 116 5 100,001 883 5
36 34 399,998 587 4 100,001 412 6
37 35 399,998 940 5 100,001 059 5
38 36 399,999 205 4 100,000 794 6
A B C
1 n an bn
2 0 125 375
3 1 193,75 306,25
4 2 245,312 5 254,687 5
5 3 283,984 375 216,015 625
6 4 312,988 281 3 187,011 718 8
7 5 334,741 210 9 165,258 789 1
... ... ... ...
... ... ... ...
35 33 399,979 281 7 100,020 718 3
36 34 399,984 461 3 100,015 538 7
37 35 399,988 345 9 100,011 654 1
38 36 399,991 259 5 100,008 740 5
On peut donc faire la conjecture suivante : « quel que soit l’état initiale, le
système converge vers 400 000 cellules dans l’état A et 100 000 dans l’état B ».
3) La traduction du système avec les notations matricielle donne :
n
a n +1 0, 95 0, 2 an an 0, 95 0, 2 a0
= soit =
bn + 1 0, 05 0, 8 bn bn 0, 05 0, 8 b0
4) a) D’après les données on obtient :
an 1 4 + 0, 75n 4 − 4 × 0, 75n a0
= n n
bn 5 1 − 0, 75 1 + 4 × 0, 75 b0
En prenant b0 = 500 − a0 , on obtient :
4 0, 75n 4 n 4(0, 75n )
a n = a0 + a0 + 400 − a0 − 400(0, 75 ) + a0
5 5 5 5
= 0, 75n ( a0 − 400) + 400
Les informations chiffrées précédentes peuvent être stockées sous la forme d’une
matrice M (4 × 4) appelée matrice de transition :
0, 6 0, 2 0 0, 2
0, 1 0 0, 8 0, 1
M= 0, 5 0 0, 33 0, 17
0 0 0 0
0, 2 0, 17
0.1
0, 2
0.8
0, 6 Soins réguliers Chirurgie Soins intensifs 0, 33
0, 1
0, 5
0 0 0 0
Supposons qu’au jour 0, dix patients soient admis en soins réguliers et qu’il n’y ait
aucun patient en cours de traitement. On note X0 = 10 0 0 0 la répartition
des malades le jour 0 et Xn la répartition des malades au n-ième jour, n entier
positif.
Supposons également que 10 patients soient admis chaque jour.
1) En utilisant la notation matricielle et votre calculatrice, déterminer la réparti-
tion des patients les jours 1 et 2 soit X1 et X2 .
2) Exprimer Xn+1 en fonction de Xn .
3) A l’aide d’un tableur, déterminer les répartitions pour les jours de 1 à 35. De
même à l’aide d’une calculatrice proposer un programme permettant à l’aide
de variables matricielles de donner la matrice répartition Xn pour les valeurs
suivante de n : n = 15, n = 30 et n = 50
Que constatez-vous ?
4) On admet que cette suite de matrices converge vers une répartition X. Dé-
terminer X à l’aide d’un calcul matriciel puis à l’aide de la résolution d’un
système et retrouver le résultat de la question précédente.
2.2.2 Résolution
1) On obtient :
0, 6 0, 2 0 0, 2
0, 1 0 0, 8 0, 1
X1 = 10 0 0 0 0, 5 0 0, 33 0, 17 + 10 0 0 0 = 16 2 0 2
0 0 0 0
0, 6 0, 2 0 0, 2
0, 1 0 0, 8 0, 1
X2 = 16 2 0 2 0, 5 0 0, 33 0, 17 + 10 0 0 0 = 19, 8 3, 2 1, 6 3, 4
0 0 0 0
2) On obtient, en posant B = 10 0 0 0
X n +1 = X n M + B
3) On rentre la matrice X0 dans les cellules B2, C2, D2 et E2. On écrit les formules
suivantes dans les cellules B3, C3, D3 et E3 puis on recopie ces formules vers
le bas :
B3 : = 0, 6 ∗ B2 + 0, 1 ∗ C2 + 0, 5 ∗ D2 + 10
C3 : = 0, 2 ∗ B2 D3 : = 0, 8 ∗ C2 + 0, 33 ∗ D2
E3 : = 0, 2 ∗ B2 + 0, 1 ∗ C2 + 0, 17 ∗ D2
On obtient alors le tableau suivant :
A B C D E
1 n Soins régulier Chirurgie Soins intensifs Sortie
2 0 10 0 0 0
3 1 16 2 0 2
4 2 19,8 3,2 1,6 3,4
5 3 23 3,96 3,088 4,552
6 4 25,74 4,6 4,18704 5,52096
7 5 27,997 52 5,148 5,061 723 2 6,319 796 8
8 6 29,844 173 6 5,599 504 5,788 768 656 6,974 796 944
9 7 31,360 838 89 5,968 834 72 6,389 896 856 7,512 875 792
10 8 32,608 335 23 6,272 167 778 6,883 733 739 7,955 333 715
11 9 33,634 084 79 6,521 667 047 7,289 366 356 8,319 118 560
12 10 34,477 300 75 6,726 816 957 7,622 824 535 8,618 175 943
... ... ... ... ... ...
... ... ... ... ... ...
34 32 38,321 088 06 7,661 952 278 9,143 102 974 9,981 437 875
35 33 38,330 399 55 7,664 217 612 9,146 785 804 9,984 740 345
36 34 38,338 054 39 7,666 079 91 9,149 813 404 9,987 455 258
37 35 38,344 347 33 7,667 610 879 9,152 302 351 9,989 687 148
On appellera [A] la matrice M, la matrice [B] Variables : [A], [B], [C] matrices
la matrice B et la matrice [C] la matrice Xn . On N et I entiers naturels
peut alors proposer le programme ci-contre : Entrées et initialisation
Remarque : On aura auparavant rentré les Lire N
matrices [A] et [B] et dimensionné la matrice [B] → [C]
[C] en 1 × 4. Traitement
On trouve alors : pour I de 1 à N faire
X15 = 36, 911 7, 319 8, 585 9, 481
[C] × [A] + [B] → [C]
fin
X30 = 38, 296 7, 656 9, 133 9, 973
Sorties : Afficher [C]
X50 = 38, 372 7, 674 9, 163 9, 999
X = XM + B
De (2) a = 5b, on remplace dans les équations (1) et (3), on obtient alors le
système suivant :
( (
−1, 9b + 0, 5c = −10 −19b + 5c = −100
⇔
0, 8b − 0, 67c = 0 80b − 67c = 0
3 Marche aléatoire
On s’intéresse au comportement à long terme d’une marche aléatoire. Il s’agit de
calculer les probabilités pour le héros d’une marche aléatoire dans un réseau de
se trouver après n pas en tel ou tel sommet (ou nœud) du réseau.
Ab
P
b
Bb
On peut représenter la situation par une matrice M (dite de transition) qui in-
dique les probabilités de passage d’un sommet à un autre. La matrice M ci-
dessous représente la marche dans le réseau (A,P,B).
A P B
A 0 1 0
M = P 21 0 1
2
B 0 1 0
Les coefficients figurant sur chaque ligne donnent les probabilités de passage du
sommet qui donne son nom à la ligne à celui qui donne son nom à la colonne. La
diagonale ne contient de ce fait que des 0.
Si maintenant on s’intéresse aux probabilités de passer d’un sommet à un autre
en deux pas, cela revient à calculer les coefficients de la matrice M2 . On peut
généraliser ce résultat, les probabilités de passer d’un sommet à un autre en n pas
correspondent aux coefficient de la matrice Mn .
On obtient alors :
1
0 1 0 0 21
2
0 1 0
M = 21 0 21 M2 = 0 1 0 M3 = 21 0 12
0 1 0 1 1 0 1 0
2 0 2
On constate que M3 = M
On a alors : M2k+1 = M et M2k = M ∀k ∈ N
On peut interpréter ce résultat (pour la première ligne) : par exemple, partant du
sommet A, le personnage est sûrement en P après un nombre impair de pas, en B
1
ou en A avec des probabilités après un nombre pair de pas.
2
C
PAUL MILAN 17 TERMINALE S SPÉ
TABLE DES MATIÈRES
Les coefficients semblent se stabiliser tous autour de la valeur 0,25. Ce qui veut
dire que les différentes probabilités s’estompent rapidement. Les probabilités d’al-
ler d’un sommet quelconque à un autre sont très voisines de 0, 25 dès que n est
supérieur à 10.
Pour un résultat littéral, on peut montrer par récurrence que :
un vn vn vn
vn un vn vn
Mn = vn vn un vn
vn vn vn un
1
Ces deux suites convergent vers . On retrouve alors le résultat conjecturé.
4
n −2
2 1
P( X = n) = × pour n > 2.
3 3
2
Ce sont les termes d’une suite géométrique (à partir du rang 2) de raison et de
3
1
premier terme . On peut alors calculer la somme des (n − 1) termes à partir du
3
rang 2 :
n −1
2
n 1− n −1
1 3 2
∑ P( X = k) = 3 × = 1−
2 3
k =2 1−
3
Comme le terme au rang 1 est nul, en passant à la limite, on obtient :
n
lim∑ P( X = n) = 1
n→+∞
k =1
Ce qui veut dire que l’on est sur que l’on reviendra en A pourvu que l’on soit
patient !
4 Traitement de l’image
4.1 Numériser les images
On a extrait l’image ci-contre d’une photographie
d’Alan Turing disputant une course de 3 miles en
1946. Cette photographie a été reproduite sur un site
web consacré à l’un des « inventeurs » de l’infor-
matique dont l’adresse est donnée ci-dessous. Elle a
donc été « numérisée », c’est-à-dire transformée en
une suite de 0 et de 1. Le rectangle est décomposé en
un certain nombre de petits carrés, et à chacun de ces
carrés a été attribué un nombre qui représente une
nuance de gris. La finesse de la décomposition (le
nombre de carrés) est la définition de l’image. La dé-
finition de cette image particulière n’est pas bonne :
on devine les pixels (mot fabriqué avec les débuts des mots anglais picture ele-
ment).
Toute image n’utilisant que le noir et le blanc peut ainsi être représentée par un
tableau contenant autant de cases que l’image contient de pixels, chacune de ces
cases étant occupée par 0 ou 1. L’image est donc représentée par une matrice dont
tous les éléments sont 0 ou 1.
L’adresse du site consacré à Turing est :
http://www.turing.org.uk/turing/scrapbook/run.html
1 0 0 1 1 0 0 1 1 0 0 1
1 1 0 0 0 1 0 0 1 1 1 0
1
A= 0 0 0 1 0 0
B= 1 1 1 0 1
1 0 0 0 0 0 0 1 1 1 1 1
0 1 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1
Les deux images ci-dessus sont le négatif l’une de l’autre. D’autres critères peuvent
être enregistrés dans les éléments de la matrice associée à une image, la lumino-
sité par exemple. Une multiplication de tous les éléments de la matrice représen-
tant la luminosité par un même facteur modifie la luminosité de l’ensemble.
Si deux images ont le même format et la même définition (associées aux ma-
trices A et B), il est possible de leur faire correspondre leur somme, associée à la
somme des matrices qui les définissent, en convenant qu’un coefficient supérieur
à 1 donne un pixel de couleur noire. On peut aussi leur faire correspondre leur
différence, avec cette fois la convention que tout pixel associé à un nombre négatif
est blanc, ou restituer l’image positive |A − B| en particulier pour différentier les
images et faire apparaître la trame des contours, horizontaux, verticaux, obliques.