Dysfonctionnements Electriques Des Installations Photovoltaiques - Points de Vigilance
Dysfonctionnements Electriques Des Installations Photovoltaiques - Points de Vigilance
Dysfonctionnements Electriques Des Installations Photovoltaiques - Points de Vigilance
PRÉVENTION
PRODUITS MIS
EN ŒUVRE
Juillet 2018
DYSFONCTIONNEMENTS
ÉLECTRIQUES
DES INSTALLATIONS
PHOTOVOLTAÏQUES :
POINTS DE VIGILANCE
Photo : Morane
2 DYSFONCTIONNEMENTS ÉLECTRIQUES DES INSTALLATIONS PHOTOVOLTAÏQUES
AVANT-PROPOS
1.LE DYSFONCTIONNEMENT
ÉLECTRIQUE
Une définition du dysfonctionnement électrique d'un
système PV peut découler des travaux de la tâche 13 du
programme photovoltaïque de l'agence internationale de
l'énergie1, qui étudie la performance et la fiabilité des sys-
tèmes PV, et qui définit un défaut module comme un effet
provoquant une baisse durable de la puissance et/ou por-
tant atteinte à la sécurité des personnes. En ce sens, un
défaut visuel ne peut de facto être considéré comme un
défaut module.
Par extension, on peut définir selon le schéma ci-dessous
un dysfonctionnement électrique d'un système PV.
On notera que le risque d'infiltration lié à l'intégration en
toiture ne fait pas partie du dysfonctionnement électrique.
Choc électrique*
D'ORIGINE ÉLECTRIQUE BIPV. Les résultats attendus sur les différents critères d’in-
tégration, que ce soit ceux du contexte tarifaire ou ceux
EN PHOTOVOLTAÏQUE du contexte règlementaire, devraient permettre d'enrichir
les retours d'expérience de données statistiques et de
prendre en compte l'impact de l'intégration au bâti sur la
L'observatoire de la Qualité de la Construction 20172, édité
sinistralité électrique des systèmes PV.
par l'AQC, signale que le Dispositif Alerte a remonté « un
nombre important de sinistres concernant des systèmes
photovoltaïques intégrés en toiture, liés aux procédés ou
2.1 Analyse qualitative de rapports
à leur mise en œuvre », concernant dans 30 % des cas des
dysfonctionnements électriques (part établie sur plus de d'expertise suite à des sinistres
600 rapports reçus depuis 2012).
Un échantillon de ces rapports a été analysé dans le but L'analyse de 32 rapports d'expertise faisant suite à des
de poser la problématique rencontrée par les proprié- sinistres survenus dans les cinq premières années de
taires et leurs assureurs en donnant un premier aperçu fonctionnement ont mis en évidence que les 3/4 des
des causes possibles. sinistres ont eu lieu dans le marché résidentiel et sur de
faibles puissances (moins de 3 kWc dans 70 % des cas).
Ces résultats restent qualitatifs car ils n'ont pas fait l'ob-
jet d'une étude statistique, aucune donnée n'étant dispo- L'origine de ces sinistres se situe au niveau des connexions
nible en libre accès pour le marché photovoltaïque fran- en courant continu : boîtes de jonction de modules,
çais. L'obtention de données statistiques nécessiterait connecteurs de câbles, coffrets de dérivation, et des ondu-
un échantillonnage à plus grande échelle, soit à partir leurs.
de déclarations des producteurs soit à partir des bases Plusieurs types de dysfonctionnements se distinguent : la
de données assurantielles qui sont aujourd’hui confiden- perte de production, le risque de choc électrique, l'échauf-
tielles. Par ailleurs, la comparaison de systèmes intégrés fement et l'incendie.
(dont l'abréviation anglaise est BIPV pour Building Inte-
Il est à noter que la perte de production est associée à
grated Photovoltaics) et surimposés (ou BAPV pour Buil-
tous les types de dysfonctionnements, qu'il s'agisse d'une
ding Applied Photovoltaics) ne pourrait se faire qu'à une
panne onduleur ou de la destruction du système par le
échelle plus large que celle du simple territoire national, la
feu (que l'origine soit ou non photovoltaïque) : le montant
France ayant favorisé l'intégration au bâti des systèmes PV
de la perte financière à prendre en compte dépend alors
sur bâtiment depuis 2006.
du délai de remise en service et des conditions d'ensoleil-
Toutefois, la sinistralité des systèmes BIPV devrait faire lement durant les journées perdues, ceci étant d'autant
l'objet d'une prochaine étude de l'agence internationale plus vrai en cas de contrat d'achat sur une durée limitée
de l'énergie. La tâche 15 du programme photovoltaïque3, (20 ans par exemple).
traitant de l'intégration au bâti, vient de lancer une coor-
La figure en page suivante résume les différents types de
dination de recherche pour la sous-tâche E « Démons-
défauts constatés, leur localisation dans le système PV,
tration », portée en France par le CSTB (équipe R&D -
l'origine du problème et leurs conséquences. Ces constats
Division Énergie) et soutenue par l'ADEME (Service
se limitent aux rapports en possession de l'AQC pour la
Réseaux et Énergies Renouvelables).
période 2012 – 2016 et ne sauraient être extrapolés aux
L'objectif est de définir, à l’aide de la participation de plus de 315 000 installations PV exploitées par des pro-
tous les pays impliqués dans la tâche 15, l’ensemble des ducteurs particuliers.
2. http://www.qualiteconstruction.com/sites/default/files/2017-07/R-Observatoire-Qualite-Construction-2017.pdf
3. http://www.iea-pvps.org/index.php?id=task15
LIAISON
MODULES LIAISONS DC ONDULEUR
ÉQUIPOTENTIELLE
Connectique DC
Matériel défectueuse Défaillance > PP
> PP + E + I
Mise en œuvre
Connections DC défectueuses > PP + E
Défaut d'isolement > PP
Malt incorrecte > rE
Matrice croisée de défauts électriques de systèmes PV figurant les composants et les étapes en cause. La couleur traduit qualitativement le niveau de
risque pour les biens et les personnes – de jaune à rouge, et la taille de la police la fréquence du défaut, avec PP : perte de production, E : échauffement,
I : incendie, rE : risque de choc électrique.
Il ressort de ces cas concrets d'une part que la perte 2.2 Base ARIA
de production peut être associée soit à des erreurs de
dimensionnement du système (champ PV, compatibilité
La base ARIA (Analyse, Recherche et Information sur les
électrique modules-onduleurs…), soit à des pannes ondu-
Accidents), tenue par le Bureau d’Analyse des Risques et
leurs, et d'autre part que le risque incendie est fortement
Pollutions Industriels (BARPI) du Ministère de la Transition
lié à des défauts de connectique en courant continu, que
écologique et solidaire, recense les incidents et accidents
ce soit au niveau des modules (boîtes de jonction défec-
survenus dans les ICPE (Installations Classées pour la Pro-
tueuses), du choix des matériels pour les connections ou
tection de l'Environnement).
de leur mise en œuvre (coffrets CC).
Parmi les sinistres impliquant le photovoltaïque recensés
Les défaillances affectant le matériel, c'est-à-dire liées à la
entre 2007 et 2016, le photovoltaïque est à l'origine du
qualité intrinsèque du matériel, touchent principalement
sinistre dans seulement 20 cas sur 75.
les modules et les onduleurs. Un soin particulier devrait
donc être apporté à leur sélection, dans l'esprit de l'arrêté En termes de risque incendie en ICPE, si l'on exclut les
du 3 août 2016 portant réglementation des installations sinistres ayant eu lieu chez des particuliers qui n'auraient
électriques des bâtiments d'habitation, par exemple. pas dû figurer dans cette base, seulement 11 incendies sont
En termes de mise en œuvre, le câblage est l'étape qui fortement suspectés d'avoir une origine photovoltaïque sur
demande le plus grand soin pour éviter tout dommage cette même période de 9 ans, soit environ un par an.
électrique.
disjoncteur
modules PV coffret DC onduleurs coffret AC
différentiel
Liaison équipotentielle
4. http://www.iea-pvps.org/index.php?id=344
Occurrence des défaillances module sur 20 ans d'exploitation – Illustration IEA PVPS International Energy Agency Photovoltaic
Power Systems Programme [5]
Le graphe ci-dessus illustre les différentes défaillances La littérature et l'expérience terrain nous confirment que
que peut connaître un module PV, avec en haut celles liées la garantie fabricant sur la puissance est largement attei-
à l'usure et en bas celles liées à l'environnement. gnable par les modules disponibles sur le marché. Dans
Il convient de préciser que toutes les modifications d'as- ce dernier cas, ce sont finalement plus les modalités de
pect ne sont pas corrélées à une baisse de la puissance. En mise en œuvre de cette garantie que les performances
particulier, la décoloration de l'EVA qui est un phénomène annoncées qui font la différence entre les fabricants. En
continu (en jaune vif sur le graphe ci-dessus) ne commence effet, il incombe généralement au producteur d'apporter
à affecter la puissance du module qu'au bout de trois ans la preuve de la baisse de puissance de ses modules, ce qui
et ce, de manière conséquente, qu'après dix-huit ans d'ex- implique d'assumer les frais de dépose, de transport et de
ploitation. flash-test.
Cette précision faite, on peut constater que les défauts se Une fois ce diagnostic établi et reconnu par le fabricant,
déclenchent en grande majorité les sept premières années le remplacement à l'identique est rarement possible étant
d'exploitation. Parmi ceux-ci, les fissures de cellules sont donné que la durée de commercialisation constatée est
les plus fréquentes durant les deux premières années. Les inférieure à la durée de vie attendue des modules. Une
défaillances liées au phénomène de PID surviennent dans indemnisation financière ou un remplacement par de
les trois ou quatre premières années. Le sectionnement nouveaux modules fait office de garantie, ce qui n'est pas
des interconnexions a lieu après quatre ans et continue toujours satisfaisant en termes de compatibilité électrique
de se produire sur toute la durée de vie du module. Les (déséquilibre au niveau des chaînes) ou dimensionnelle
défauts liés aux diodes by-pass sont révélés durant les dix (par rapport au système de montage, en particulier lorsque
premières années le système PV concourt à l'étanchéité de la toiture).
3.2.2 Onduleurs PV
En cas de défaut sur une installation PV, la probabilité qu’il
4. REVUE DES DÉFAUTS
soit lié à l’onduleur est équivalente à celle qu’il soit lié aux ÉLECTRIQUES
modules, mais étant donné que les onduleurs sont moins
nombreux, on peut affirmer que ce sont des équipements
Pour la présente étude, une collecte de données terrain a
beaucoup moins fiables que les modules. Les pannes sont
été réalisée auprès des professionnels de la filière sous la
dues à la relative sensibilité de leurs composants internes
forme d'entretiens téléphoniques. L'objectif était d'identi-
aux contraintes électriques et thermiques. Elles ont lieu
fier les défauts électriques récurrents, leurs origines et de
dans les deux premières années de fonctionnement dans
comprendre comment les éviter.
75 % des cas.
Les questions posées abordaient trois thèmes principaux :
Ces constats résultent de l'étude Solar Bankability [2],
menée par l'institut de recherche EURAC en Italie dans le atériel : les critères de choix des matériels et l'expé-
M
cadre du programme européen Horizon 2020, ayant ana- rience du fonctionnement des garanties ;
lysé 1 066 536 anomalies observées sur 746 installations onception et installation : les défauts et pannes récurrents
C
photovoltaïques totalisant une puissance de 422 MWc. et les bonnes pratiques dans la réalisation des systèmes PV ;
Cette étude a développé une méthode d'évaluation des
xploitation : les solutions de réparation et le rôle de
E
risques financiers associés aux investissements PV en
l'entretien et de la maintenance.
tenant compte des défaillances des systèmes au cours de
l'exploitation. Au total, une vingtaine d'entretiens avec des profession-
nels aux profils variés (bureaux d'études, distributeurs,
Elle a également mis en évidence de forts taux de rempla-
installateurs, experts divers, organismes de contrôle,
cement des onduleurs les premières années, passant de
exploitants, mainteneurs) ont permis d'alimenter chacune
4 % la première année à 1 % la cinquième. Cette estima-
des problématiques.
tion est basée sur le suivi de 2000 installations mises en
service en 2009. L'exploitation et le croisement des données bibliogra-
phiques et des données collectées lors des entretiens ont
permis de dresser la liste suivante de défauts électriques
affectant les installations photovoltaïques.
Chacune de ces défaillances est décrite de façon détaillée
dans le catalogue de défauts.
Défaillances
Pour chaque défaut, une fiche détaillée reprend : les solutions de réparation et les mesures de prévention
à mettre en place : rappel du cadre normatif, recomman-
sa description : composant en cause, description ;
dation à la conception et lors de la pose, maintenance,
les causes possibles : matériel, mise en œuvre, défaut détection.
survenant lors de l'exploitation ;
les conséquences prévisibles : sur la performance du
L'illustration suivante présente une des fiches défauts du
système et le niveau de risque induit ;
catalogue.
Défaut 1
DÉTÉRIORATION DE LA COUCHE ANTI-REFLET
Famille Défaut de module
Nom du défaut
Composant
Installation CC
Description
présente sur la face avant du panneau.
CARACTÉRISATION
Description détaillée
qu’elle a pour objectif d’augmenter le taux d’absorption de la lumière, un défaut sur cette dernière induira une perte de
Description détaillée
conversion en énergie. Une détérioration de cette couche posera plus particulièrement problème pour une installation à
proximité d’une zone sensible aux dangers d’éblouissement, tel que les aéroports par exemple.
Causes possibles
Causes possibles aux différentes étapes : Fabrication
fabrication du composant, conception Mise en œuvre
et pose, vieillissement.
Exploitation
Conséquences
Conséquences sur le niveau
de risque et sur la production Risque
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Référentiel normatif
Cadre
Bonnes pratiques (prévention, normatif
points de vérification et Prévention Choix du matériel
d'entretien en maintenance) Maintenance Non applicable
Méthode de détection
Signature du défaut
Signature électrique : diminution de la performance du module - Mismatch entre les cellules
Réparation
Méthodes de réparation Ne nécessite pas de réparation
Tout défaut n’ayant pas la même conséquence sur le fonc- Perte de Risque de choc Risque
tionnement ou le niveau de risque de l’installation, les production électrique incendie
Onduleur +++ +
Qualitativement, cela se traduit par l'échelle suivante :
Localisation et problèmes posés par les défauts électriques
des systèmes PV
Variable Code Signification
Pas de conséquence
Risque A Le problème le plus grave que posent des connexions
sur la sécurité
CC défectueuses est le risque de départ de feu, que les
Risque de choc
B et B+ électrique (faible à connexions se situent au niveau des boîtes de jonction des
important) modules PV, des connecteurs, ou des borniers de raccor-
C et C+
Risque incendie dement. Le fait d'intégrer les modules PV en couverture
(faible à important)
est un facteur aggravant vis-à-vis de l'élévation de tem-
Pas de perte de pérature qui va accélérer le vieillissement des matériels
Performance 0
rendement
mais surtout par rapport aux conséquences d'un départ
Pertes de rende-
1 de feu, qui sont moindres en surimposé. Dans tous les cas,
ment faible (< 3 %)
Perte de rendement
une installation PV en toiture pose des difficultés d'accès
2 stable mais impor- au câblage des modules à la réception et lors des visites
tante d'entretien.
Perte de rendement
3 s'aggravant avec le
temps
Perte de rendement
4
brutale
Occurrence + Occurrence faible
Occurrence
++
moyenne
+++ Occurrence forte
4.2 Principaux défauts électriques L'EVA contient un agent catalyseur qui favorise sa réti-
culation pendant le procédé de laminage. Si celui-ci est
incomplet car trop rapide ou si le catalyseur n'est pas
4.2.1 Défauts modules complètement éliminé, il y a création d'impuretés pho-
Les défauts modules peuvent se classer en trois catégo- tosensibles qui réagissent plus tard aux UV. Pour éviter
ries : le vieillissement prématuré, les dégradations dues ce phénomène, des stabilisants sont ajoutés mais leur
à des chocs ou des contraintes mécaniques, les défauts concentration finit par baisser par photodégradation. Une
de fabrication ponctuels ou sériels et les défauts dans la fois que les impuretés photosensibles réagissent aux UV,
conception du système. elles créent des radicaux libres qui réagissent avec l'EVA
pour former des sous-produits dont l'acide acétique. Un
inhibiteur à ces réactions en chaîne est l'oxygène qui dif-
fuse lentement dans le matériau à travers le polymère de
face arrière puis l'encapsulant. Sa présence empêche la
photodégradation des stabilisants mais modifie les pro-
priétés mécaniques de l'EVA par coupure des chaînes de
molécules.
Cette décoloration de l'encapsulant engendre des pertes
optiques induisant une baisse du courant de court-circuit
et donc de la puissance du module.
Corrosion
Parmi un certain nombre de réactions en chaînes, la
décomposition de l'EVA produit de l'acide acétique. Celui-ci
se concentre en face avant des cellules, plus exposées aux
UV, et se révèle corrosif pour les électrodes en argent et
pour les rubans d'interconnexion en cuivre étamé qui
relient la face avant d'une cellule à la face arrière de la
cellule suivante.
Module PV bi-verre délaminé et corrodé. Photo IEA PVPS T13
Le phénomène de corrosion est aggravé par la présence
4.2.1.1 Vieillissement des modules de vapeur d'eau, qui peut pénétrer à l'intérieur du module
en raison d'une trop grande perméabilité de l'encapsu-
Les modules PV connaissent une dégradation lente de leur
lant et de la face arrière en polymère. Ce phénomène est
rendement en raison du vieillissement des matériaux qui
facilité par à une déformation mécanique du cadre par
les composent. Celle-ci est prévisible (cf. 3.2.1) et prise en
exemple.
compte par les fabricants dans la garantie de performance
affichant une baisse moyenne de 1 % par an. Bien que les La corrosion des interconnexions mène à une augmenta-
facteurs de vieillissement des modules soient nombreux, tion de la résistance des contacts qui se traduit d'abord
ces défauts contribuent moins à la perte de production par une perte de performance et ensuite par un échauf-
que les pannes onduleurs et très peu aux risques relevant fement localisé. Celui-ci entraîne des marques brunes par
de la sécurité des personnes. dégradation thermique des matériaux polymères sous
l'effet de la perte Joule voire de l'arc électrique entre cel-
lules si l'interconnexion est sectionnée. La corrosion peut
Dégradation de l'encapsulant également être provoquée ou aggravée par la délamina-
Le vieillissement d'un module PV est principalement lié tion des différentes couches (verre, encapsulant, cellules
à la dégradation de l'encapsulant, matériau basé sur un PV, encapsulant, face arrière).
copolymère de type EVA5. Ce polymère subit une auto-oxy-
dation lente sous l'action des UV et de la chaleur, menant
à une décoloration allant du jaune au brun. Celle-ci s'ac-
célère avec la disparition progressive des stabilisants
contenus dans l'EVA mais peut être freinée en présence
d'oxygène.
Délamination
La délamination résulte d'une adhésion limitée entre l'en-
capsulant et les cellules PV, mise à mal par l'exposition
aux UV et pouvant trouver ses causes dans un procédé
de laminage imparfait, une mauvaise gestion de la dila-
tation des couches du module lors des cycles thermiques
climatiques ou lors d'un effort mécanique. Ces contraintes
mécaniques sont soit induites par le procédé de fabrica-
tion (laminage, cadrage) soit dues à des facteurs exté-
rieurs (couple de serrage des cadres sur le système de
montage trop important, efforts sur la charpente, champ
PV désaligné, cycles thermiques…).
...
4.2.1.2 Dégradations d'origine mécanique mener à des échauffements localisés. L'origine de ces
Sectionnement des interconnexions chocs peut se trouver dans la manutention et le transport
avec un emballage insuffisamment protecteur, un évène-
Outre la corrosion, des contraintes ou chocs mécaniques ment de grêle exceptionnelle, une élasticité de l'EVA insuf-
peuvent sectionner les interconnexions entre cellules et fisante…
6. http://www.iec.ch/dyn/www/f?p=103:7:0::::FSP_ORG_ID:1276
7. P
roduct or Process Modifications Requiring Retesting to Maintain Certification for IEC 61215 and IEC 61646 : https://www.iecee.org/committees/ctl/
documents/pdf/RetestGuideline_IEC61215_61646.pdf
Fissures
Références normatives
Les chocs favorisent la casse des cellules en créant des
NF EN 62759-1 : 2015 : Modules photovoltaïques micro-fissures dans le silicium, l'un des défauts princi-
(PV) – Essais de transport / Partie 1 : Transport et paux des modules. La cause la plus fréquente est le fait
expédition d'unités d'emballage de modules de marcher sur les modules. Une fissure isole électrique-
Cette norme propose une séquence d'essais simu- ment deux parties d'une même cellule, ce qui mène à des
lant les contraintes mécaniques pouvant survenir au pertes de performance. Par ailleurs, elle peut être suivie
cours du transport des modules afin de détecter et par l'apparition de traces d'escargot qui sont le résultat
différencier les défauts déclenchés par leur transport de la décoloration de la métallisation des électrodes en
des défauts survenant ultérieurement au cours de argent et la décoloration de l'EVA.
leur vie. Elle peut être coordonnée avec les essais de
la norme produit NF EN 61215 mais elle augmente le
4.2.1.3 Défauts de fabrication
risque de défaillances pour l'obtention de l'homolo-
gation. Les modules photovoltaïques sont de fabrication indus-
trielle et peuvent de ce fait être sujets à des défauts de
Les essais sont à mener sur une unité d'expédi-
fabrication.
tion contenant au moins 10 modules dont 25 % de
modules sans défauts visuels ni fonctionnels. Des Parmi ces défauts, on peut citer la soudure défectueuse
mesures sont effectuées à l'état initial, avant les au niveau des interconnexions, un contact imparfait à
essais d'environnement et en fin de séquences, sur l'intérieur de la boîte de jonction, des diodes bypass non
les modules testés et sur un module de référence. fonctionnelles par suite d'un choc mécanique ou d'une
décharge électrostatique au moment de l'assemblage
Elles comprennent : un examen visuel, une mesure de
du module ou un module présentant un phénomène de
la puissance crête, un essai d’isolement de la conti-
dégradation induite par le potentiel.
nuité à la terre, un essai de courant de fuite en milieu
humide et sont éventuellement complétées par de
l'imagerie infrarouge et d'un test d'électrolumines- oom sur le défaut de fabrication de la boîte de jonc-
Z
cence. La norme ne précise pas de niveau à atteindre. tion à l'arrière du module PV
Les séquences à effectuer entre les mesures initiales Certaines séries de modules PV ont fait l'objet d'une alerte
et finales sont les suivantes : fabricant (Scheuten en juillet 2012, Solar Fabrik en avril
essai de vibration aléatoire 2015, Auversun, Heckert Solar…) préconisant une décon-
nexion préventive des systèmes en raison d'un échauffe-
essais de chocs
ment observé au niveau de la boîte de jonction située à
essais de contrainte environnementale avec : l'arrière des modules.
· essai de transport suivi de 200 cycles thermiques Sur le plan technique, on peut assimiler une boîte de jonc-
pour une partie des modules tion à un petit coffret électrique dont le but est d'assurer
· essai de transport suivi de 250 cycles de charge une connexion entre les pistes des cellules d'un module
mécanique dynamique, de 50 cycles thermiques, photovoltaïque avec celles des autres modules avec les-
de 20 cycles humidité-gel et d'essai de charge quels il sera mis en série, ainsi que la protection des per-
mécanique à 2400 Pa pour l'autre partie des sonnes contre le contact avec des parties actives.
modules. La boite de jonction doit avoir un indice de protection (IP)
Les essais d'environnement sont ceux décrits dans la suffisant pour son utilisation et une classe de protection
NF EN 61215 sauf l'essai de charge mécanique dyna- électrique adaptée au module photovoltaïque, c'est-à-dire
mique qui se réfère à l'IEC 62782. être de classe II.
Les composants internes principaux Les boîtes de jonction doivent être capables de fonction-
d'une boîte de jonction sont les suivants : ner dans la plage de température d'utilisation des modules
photovoltaïques. À titre indicatif, les normes NF EN 50548 :
2011 et NF EN 62790 : 2015 donnent des températures de
Connexions
avec les pistes fonctionnement entre -40 °C et +85 °C. Le guide UTE C15-
des cellules PV 712-1 préconise de faire de dimensionner les câbles avec
(lamelles, tulipe) une température de 70 °C et de choisir des câbles avec
une température d'âme admissible de 90 °C.
Bornes
Boîte de jonction avec connexions à lamelles. les composants électroniques comme les diodes car s'ils
Photo : Edisun Power sont trop sollicités, leur fonctionnement peut être dété-
rioré ou le composant détruit.
D'après les informations collectées sur les sinistres pas-
Diodes de By pass sés, les départs de feu sont généralement créés au niveau
de connexions mal réalisées et fragilisées par des mouve-
Connexions ments dus à des contraintes thermiques (ex : dilatation),
avec les pistes
où un matériau inflammable situé à proximité (polymère
des cellules PV
(lamelles, tulipe) quelconque) peut s'embraser sous l'effet de la chaleur
générée par un contact défectueux.
Connexions
Les fuites de courant, quant à elles, présentent plus de
avec les pistes
des cellules PV problèmes dans le cadre de la protection des personnes.
(lamelles, tulipe)
Bornes
Boîte de jonction avec
connecteur central à huit pôles
– Source : [7]
8. Mismatch : décalage en puissance de modules raccordés en série dans une même chaîne (les modules PV sont vendus pour une puissance nominale
avec une tolérance sur la puissance de ± quelques %).
4.2.1.4 Défauts de conception du champ PV prématurément. Une fois dégradées, elles ne protègent
Les modules PV peuvent présenter des caractéristiques plus les modules ou les parties de modules ombragés qui
électriques différentes en raison de la tolérance acceptée finissent par s'échauffer localement.
sur leur puissance nominale. S'ils sont câblés en série, cet Un autre facteur de pertes quasi-systématique pour
effet de mismatch aura un impact sur le fonctionnement les installations sur bâtiment est la sous-ventilation des
de groupes de panneaux (baisse de l'énergie produite par modules intégrés en toiture. Il a été démontré que la
dégradation du point de fonctionnement optimal), ce qui perte sur la production annuelle était comprise entre 5 et
pourra engendrer des anomalies de certains des modules. 10 %, d'où l'importance de ménager une lame d'air suffi-
Une baisse de production peut provenir d'un ombrage sur sante en sous-face des modules, ainsi qu'une entrée d'air
le champ PV, en particulier s'il est mal géré, c'est-à-dire en bas de toiture et une sortie au niveau du faîtage.
que certains modules seulement d'une chaîne sont par- Finalement l'environnement extérieur dans lequel évo-
tiellement ombragés. Dans ce cas, les diodes bypass des luent les installations photovoltaïques est également la
modules sont plus fortement sollicitées et peuvent vieillir cause de défauts d’installations, tels que l’encrassement
par exemple.
Conception À la réception
TE C15-712-1 : Conformité à la norme NF EN 61730
U esurer les tensions des chaînes en circuit ouvert
M
et NF EN 61215. Vco pour établir un point de référence
Éviter les zones ombragées
Prévoir une lame d'air à l'arrière des modules Exploitation
Prévoir des zones de circulation autour du champ PV En maintenance préventive :
Lors du choix du matériel Éviter de marcher sur les modules
TE C15-712-1 : Choisir des modules adaptés à l'at-
U TE C15-712-1 : Élaguer régulièrement la végétation
U
mosphère du lieu d'implantation (bord de mer : NF EN pour éviter les ombrages
61701, bâtiment d'élevage : NF EN 62716), éventuelle-
TE C15-712-1 : Nettoyer régulièrement les modules,
U
ment bi-verre
en particulier en cas de zone poussiéreuse (proxi-
mité d'une route, d'un chemin de terre, d'un chan-
Réalisation tier, d'un silo…) ou d'inclinaison insuffisante : retirer
les débris et nettoyer à l'eau claire avec une brosse
oigner l'emballage des modules pour le transport,
S non abrasive
éviter les chocs lors de la manutention
érifier que les entrées et les sorties d'air assurant
V
TE C15-712-1 : Trier les modules par puissance avant
U la ventilation sous les panneaux PV ne sont pas obs-
de câbler les séries truées
Éviter de tirer sur les câbles des modules à la pose Inspecter visuellement les modules pour détecter
errer les fixations des modules avec une clé dynamo-
S les décolorations, jaunissement, fissures ou traces
métrique réglée au couple adéquat d'escargot, à corréler avec le niveau de production
annuel
érifier la planéité de la toiture avant la pose et s'assu-
V
rer de l'alignement des modules après (pas de défor- érifier l'état des diodes bypass si des points chauds
V
mation) ou des marques brunes sont présents
Éviter de marcher sur les modules esurer les tensions en circuit ouvert des chaînes
M
pour détecter les modules défaillants en utilisant la
méthode de la comparaison
En maintenance curative :
tiliser l'imagerie thermique comme élément de
U
recherche de panne ou en cas de forte baisse de pro-
duction.
Remplacer les modules défectueux.
Références normatives
En Suisse, une étude de la compatibilité entre connecteurs
NF EN 50521 : 2009 et NF EN 50521/A1 : 2012 :
de marques différentes tous largement distribués a été
Connecteurs pour systèmes photovoltaïques -
menée par le laboratoire photovoltaïque de l'Université
Exigences de sécurité et essais
des Sciences Appliquées de Berne dans le cadre d'un pro-
À respecter selon le guide UTE C 15-712-1 de Juillet 2013 jet de recherche avec TÜV-Rheinland.
Cette norme spécifie des connecteurs conformes à Il en ressort que la résistance de contact est presque simi-
la EN 61730-1, de tension allant jusqu'à 1 500 V CC laire entre deux connecteurs identiques ou deux connec-
depuis l'amendement NF EN 50521/A1 d'octobre 2012 teurs croisés avant vieillissement, de l'ordre de 0,3 MΩ,
(1 000 V CC dans la version initiale de février 2009), alors qu'elle augmente de 20 % à 150 % par rapport à
avec une double isolation, un courant assigné allant la valeur de référence après des cycles de vieillissement
jusqu'à 125 A par contact et dans une plage de tem- pour deux connecteurs croisés, la norme autorisant une
pérature ambiante allant de -40 °C à +85 °C, de degré augmentation de 50 %.
de protection IP55 au minimum.
Le guide UTE C 15-712-1 spécifie que sur la partie CC,
les connecteurs utilisés doivent être conformes à la
norme NF EN 50521.
Parafoudre
Bornier de racc. Bornier de racc.
DC- et fusibles DC+ et fusibles
Inter-sectionneur DC
Borne
de terre
Arrivée Arrivée
câbles câbles
DC- DC+
Borne + Borne –
onduleur onduleur
Le rôle du coffret est de protéger ses composants internes Les facteurs aggravants sont l'élévation de température
de l'environnement extérieur, mais aussi les personnes de à l'intérieur des coffrets lorsqu'ils sont placés en exté-
tout contact avec un élément sous tension. Il est impor- rieur (plein sud ou en toiture) ou en intérieur, dans un
tant que le coffret soit placé dans un endroit protégé des local mal ventilé ou sous combles. La pénétration d'eau
intempéries et correctement ventilé, même si son indice (pour un coffret placé à l'extérieur par exemple, voire
de protection est adapté aux conditions extérieures. à l'horizontale) peut aussi mener à de la corrosion ou des
Les borniers de raccordement peuvent être sources de courts-circuits entre câbles.
pertes de production ou de courts-circuits si le raccor- En termes de choix de matériel, il est important d'utiliser
dement est mal exécuté. Les pertes de production pro- des borniers faits pour le courant continu, et de vérifier
viennent d'une qualité de contact insuffisante (section que toute la chaîne CC est compatible 1 500 V.
du bornier insuffisante par rapport à la section du câble,
desserrage ou corrosion des connexions…) pouvant aussi
mener à des échauffements voire des départs de feu. Les 4.2.3 Défauts du système de protection
courts-circuits sont le résultat d'un contact malencon- Côté courant continu, le système PV est équipé des pro-
treux entre deux polarités (brins mal insérés en contact, tections suivantes :
distance d'isolement insuffisante…).
Protection contre les contacts indirects : liaison à la terre ;
4.2.3.2 Fusibles CC
Recommandations pour éviter les défauts
Les fusibles protègent les séries de modules des courants
relatifs au système de protection CC
inverses qui pourraient s'y déverser, typiquement si la
série fonctionne en récepteur (série ombragée, effet de Conception
mismatch entre séries…). Protection contre les contacts indirects :
TE C15-712-1 : Prévoir un raccordement en peigne
U
vers un unique conducteur d'équipotentialité
Références normatives
Déterminer une section du conducteur suffisante
NF EN 60269-6 : 2011 : Fusibles basse tension ––
Partie 6 : Exigences supplémentaires concernant TE C15-712-1 : S'assurer de la présence d'une prise
U
les éléments de remplacement utilisés pour la de terre unique pour le bâtiment
protection des systèmes d’énergie solaire photo- Protection foudre :
voltaïque
'assurer que le choix du parafoudre tient compte
S
À respecter selon le guide UTE C 15-712-1 de juillet 2013 du niveau kéraunique du site
Cette norme est la norme produit des fusibles cou- TE C15-712-1 : S'assurer que les parafoudres sont
U
rant continu des installations PV. placés au niveau de l'onduleur (interne ou externe)
et, si les modules et les onduleurs sont distants de
Des fusibles sous-dimensionnés entraîneront des pertes plus de 10 m, dans les coffrets CC à proximité des
de production, tandis que des fusibles surdimensionnés modules.
ne protègent pas les chaînes de modules.
Protection contre les surintensités :
TE C15-712-1 : S'assurer que la valeur de cou-
U
4.2.3.3 Parafoudres rant du fusible est proportionnelle au courant de
Les parafoudres protègent l'installation PV des surten- court-circuit des modules
sions d'origine atmosphérique en les évacuant à la terre.
S'ils sont mal dimensionnés, positionnés ou raccordés,
Réalisation
il y a un risque de destruction de l'installation en cas de
Protection contre les contacts indirects :
foudre (modules, onduleurs…). Si les parafoudres sont
détériorés, il y a en outre un risque de court-circuit et donc TE C15-712-1 : Réaliser la mise à la terre des tous
U
d'échauffement. les éléments conducteurs du circuit courant continu :
cadres des modules, système de montage, chemins
de câbles, coffrets, carcasse de l'onduleur…,
Références normatives
TE C15-712-1 : Prévoir des rondelles bi-métal
U
NF EN 50539-11 : 2013 : Parafoudres basse ten-
cuivre-aluminium pour la liaison des cadres alumi-
sion - Parafoudres pour applications spécifiques
nium des modules
incluant le courant continu - Partie 11 : Exigences
et essais pour parafoudres connectés aux installa- Protection foudre :
tions photovoltaïques TE C15-712-1 : Limiter à 50 cm la distance entre
U
À respecter selon le guide UTE C 15-712-1 de Juillet 2013 le raccordement du parafoudre sur la polarité et la
prise de terre
Cette norme est la norme produit des parafoudres
pour les installations PV. 'assurer qu'il existe une prise de terre unique pour
S
les paratonnerres et les parafoudres
Le guide UTE C 15-712-1 spécifie que les parafoudres
installés sur la partie CC de l’installation PV doivent TE C15-712-1 : Aménager la possibilité de vérifica-
U
satisfaire aux exigences de la norme NF EN 50539-11. tion visuelle de l’état des parafoudres
Protection contre les surintensités :
Le suivi du vieillissement et le remplacement des para- érifier le calibre des fusibles avant commande et
V
foudres est un point à ne pas négliger, soit par une remon- réalisation
tée de son état au niveau du système de suivi de l'instal- TE C15-712-1 : Placer les coffrets à hauteur
U
lation soit par une vérification lors d'une maintenance d'homme pour faciliter la maintenance
préventive ou après un épisode orageux.
...
Remplacer les parafoudres si nécessaire Les exigences générales font l'objet de la norme
CEI 62109-1 : 2010.
érifier le bon état des fusibles par mesure de conti-
V
nuité ou par lecture du témoin (UTE C15-712-1) Le guide UTE C 15-712-1 spécifie que les onduleurs
d’injection doivent être conformes aux normes CEI
En maintenance curative :
62109-1 et NF EN 62109-2.
emplacer les cartouches de parafoudres endom-
R
magées après un épisode orageux
our la recherche de défaut, utiliser la mesure de
P 4.2.4.1 Dimensionnement de l'onduleur
continuité
Les caractéristiques courant-tension du champ PV aux
conditions limites de température doivent entrer dans la
plage de tensions d'entrée de l'onduleur et a fortiori dans
4.2.4 Défauts onduleur celles de son MPP tracker, et ne pas dépasser le courant
maximum admissible. Pour optimiser le fonctionnement
Les onduleurs sont à l’origine d’une bonne partie des
du système dans la durée, on choisira un point de fonc-
anomalies de fonctionnement des installations photovol-
tionnement autour de la tension de chaîne la plus fré-
taïques, pouvant être liées à un problème de conception,
quemment relevée, par exemple 600 V, afin d'éviter de
de mise en œuvre ou encore de fonctionnement élec-
faire travailler l'onduleur en surcharge, ce qui générerait
trique.
un vieillissement prématuré.
Références normatives
NF EN 50530 : 2010 : Efficacité globale des ondu-
leurs photovoltaïques raccordés au réseau
À respecter selon le guide UTE C 15-712-1 de Juillet 2013
Cette norme propose une procédure d'essai pour la
mesure de l'efficacité de la MMPT et de la conversion,
ainsi qu'un calcul de l'efficacité globale, rapport entre
la puissance CA et la puissance MPP.
L'électricité produite en sortie d'onduleur se doit de res- 'assurer que le point de fonctionnement du champ
S
pecter les valeurs de tension et de fréquence admises par PV est situé dans les plages de rendement maxi-
le réseau de distribution d'électricité, soit 230 V et 50 Hz mum de l'onduleur
en monophasé. Il arrive que le réseau local connaisse des viter de surcharger l'onduleur pour rester dans ses
É
perturbations fréquentes se traduisant par des valeurs plages de fonctionnement optimal
en dehors de la plage de valeurs nominales, ce qui active
TE C15-712-1 : Minimiser les chutes de tension
U
la protection de découplage de l'onduleur qui se met en
entre l'onduleur et le point de livraison (3 % maxi-
sécurité. Généralement, l’onduleur se remet automatique-
mum, 1 % recommandé) pour éviter les découplages
ment en service dès retour à la norme de ces paramètres.
en lien avec la tension réseau
En revanche, si la routine de l'onduleur est d'attendre le
jour suivant pour se remettre en route, les pertes de pro- référer des onduleurs semi-centralisés pour limiter
P
duction peuvent être conséquentes. les pertes de production en cas de panne mais aussi
faciliter la maintenance.
TE C15-712-1 : Choisir obligatoirement un ondu-
U
Références normatives
leur avec transformateur si la mise à la terre fonc-
DIN VDE V 0126-1-1 : 2013 : Dispositif de décon- tionnelle est requise côté CC
nexion automatique entre un générateur et le
n cas de proximité avec un consommateur pertur-
E
réseau public à basse tension
bant la fréquence réseau, s'assurer de la possibilité
À respecter selon le guide UTE C 15-712-1 de Juillet 2013 de régler la fréquence de sortie de l'onduleur pour
Cette norme décrit les exigences relatives à la pro- éviter un découplage intempestif (dans le respect
tection de découplage de l'onduleur du réseau basse des valeurs admises)
tension. Pour tout raccordement au réseau basse ten- référer une entrée CC par chaîne et sélective vis-à-
P
sion, le gestionnaire de réseau demande une attesta- vis du contrôleur d’isolement pour éviter de mettre
tion de conformité à cette norme. en défaut tout le champ PV en cas de défaut sur une
chaîne
4.2.4.4 Surchauffe
Un onduleur contient des composants électroniques pou- Réalisation
vant être endommagés par des températures élevées.
u moment de la réception de l’offre de raccorde-
A
Pour cette raison, il réduira sa puissance en abaissant
ment, vérifier que le réglage en tension du poste de
son point de fonctionnement pour les protéger jusqu'à se
transformation public ne va pas générer des décon-
mettre en sécurité au-delà d'un certain seuil de tempéra-
nexions intempestives de l’onduleur (cas du réseau
ture.
rural en bout de ligne avec une tension réglée
La ventilation des onduleurs est un point-clé pour une au-dessus des valeurs nominales)
exploitation du système satisfaisante.
TE C15-712-1 : Installer les onduleurs dans un local
U
ventilé, accessible et hors poussière (plumes, paille,
4.2.4.5 Défaut d'isolement chantier…),
Un onduleur dispose d'un contrôleur d'isolement qui TE C15-712-1 : Prévoir un espacement entre ondu-
U
vérifie l'absence de défaut à la terre côté courant continu leurs pour assurer une dissipation suffisante de la
avant de démarrer. chaleur
...
Réseau
électrique
Caractérisation des arcs électriques PV, Forum INES sur la sécurité des installations photovoltaïques, 31 mai 2016 - Illustration Raymond Alazard
Modules PV
NF EN 61215 : Qualification et homologation
NF hEN 61730-1 et -2 : Sûreté de fonctionnement
NF EN 61701 et NF EN 62716 : corrosion au brouillard
salin et à l’ammoniac
(NF EN 50548), NF EN 62790 : Boîtes de jonction
CEI TS 62804-1 : PID
NF EN 50380 : Plaques constructeur
NF EN 62759-1 : Transport
Câbles PV
NF hEN 50618, UTE C32-502
Connecteurs PV
(NF EN 50521), NF EN 62852
Fusibles PV
NF hEN 60269-6
Parafoudres PV
NF EN 50539-11
Onduleurs PV
NF hEN 62109-1 et -2 : Sécurité électrique
DIN VDE 0126-1-1 : Découplage
NF EN 50530 : Efficacité
NF EN 61557-8 : Contrôleur d’isolement
NF EN 50524 : Fiche technique et plaque d’identification
La conformité à ces normes est requise pour se raccor- Par ailleurs, les instructeurs du CSTB sont formés pour
der au réseau électrique, qui nécessite la conformité aux monter en toiture lors des visites de sites.
prescriptions du guide UTE C 15-712-1 vérifiée lors de la
Le titulaire de l'Avis Technique est bien souvent le fabri-
procédure CONSUEL.
cant du procédé d'intégration, qui s'engage à deman-
der une révision en cas de modification de matériels
et de fournisseurs car l'avis est valable à configuration
5.1.2 Qualité du matériel dans le domaine
constante, c'est-à-dire pour un procédé défini. Le titu-
de la construction
laire de l'Avis Technique peut être également associé à un
Avis techniques sur les procédés photovoltaïques fabricant de module en tant que co-titulaire. Cependant,
Dans l'attente de règles communes permettant de qua- le système complet n'est pas forcément commercialisé
lifier les procédés photovoltaïques, chaque procédé est par une même entité : le fournisseur de modules et celui
ciblé par une évaluation technique (ATEC, ATEx…), rendue du système d'intégration peuvent être distincts. De plus,
obligatoire pour bénéficier de l’obligation d’achat. le domaine d'emploi est spécifique à chaque procédé éva-
lué. Ceci fait porter la responsabilité de la conformité à
L'instruction de l'Avis Technique par le CSTB s'appuie sur
l'Avis Technique au concepteur de l'installation et éven-
un dossier technique dont les pièces relatives à la sécurité
tuellement à son distributeur.
électrique sont listées en annexe 1.
Dans l'Avis Technique, il est vérifié la conformité du
matériel électrique aux normes produit NF EN 61215 et Norme BIPV
NF EN 61730 et à son domaine d'emploi : homologation Depuis 2011, le Règlement Produit de Construction (RPC)
des modules PV, traçabilité des composants du module UE n° 305/2011 impose le respect de ses exigences essen-
avec les rapports d’essais des normes en question, tenue tielles (dont la stabilité mécanique, la sécurité incendie, la
en température des câbles CC, indice de protection des sécurité d'utilisation et l'accessibilité…) aux produits mis
connecteurs CC et des boîtes de connexion, continuité de sur le marché européen et marqués CE, et plus particu-
la liaison équipotentielle… Le dossier technique de l'avis lièrement à ceux visés par les normes harmonisées. À ce
référence précisément les matériels utilisés et leurs fabri- jour, les modules PV ne sont pas soumis au RPC.
cants. Les essais requis pour l'obtention de l'Avis Tech-
Les exigences européennes relatives aux produits de
nique concernent des exigences relevant du domaine
construction (RPC 3054/2011) et aux équipements élec-
de la construction. Également, les essais de conformité
triques à basse tension (DBT 2006/95/CE) sont retrans-
électrique demandés doivent prendre en compte le cas
crites dans une norme récente visant les modules ou
où le module est intégré à un support, par exemple, si le
systèmes PV incorporés au bâtiment. L’évolution de son
module est fixé sur une plaque métallique (tuile PV).
application est à suivre de près si elle devait entrer dans
Au niveau de sa mise en œuvre, des préconisations sont le cadre du RPC.
livrées quant aux liaisons inter-modules et modules-on-
duleur, aux câbles de terre, au cheminement de câbles
à l'intérieur du bâtiment et aux mesures à effectuer à la
réception (continuité, tensions circuit ouvert). Il est aussi
rappelé que le dimensionnement du système doit respec-
ter les référentiels existants (NF C 15-100, UTE C 15-712-1,
guide « Promotelec » et guide « ADEME/SER »).
Leur principe repose sur la validation d'un domaine d'ac- 5.3 Contrôle de la réalisation
tivités (enregistrement de l'entreprise, assurance respon-
sabilité civile générale et décennale) et d'une compétence
attestée par des chantiers de référence, un audit et le suivi
5.3.1 Contrôle CONSUEL des installations
de formations par un référent technique. électriques
Il est entendu que les intervenants sur les systèmes PV Les dispositions réglementaires encadrant les missions
doivent être titulaires de l'habilitation électrique spéci- CONSUEL sur le photovoltaïque sont présentées en
fique aux risques encourus à proximité d’une installation annexe. Le principe est que chaque système PV raccordé
PV (courant continu). au réseau de distribution doit attester de sa conformité
aux normes électriques et principalement celle du guide
Les limites de ce dispositif sont l'absence de qualification
UTE C 15-712-1. Selon la puissance et le type de bâtiment
nominative pour les installateurs : le principe repose sur
sur lequel est installé le système, les vérifications sont
la formation et la qualification d'un référent technique par
prises en charge par :
établissement, même s'il ne participe pas directement au
chantier. l'installateur, avec un taux de contrôle de 20 % des chan-
tiers dans l'habitat individuel ;
Pour le marché de l'habitat individuel, l'audit de chan-
tier pour la partie électrique est réalisé par CONSUEL qui n organisme d'inspection qui établit un rapport sur la
u
mutualise les visites par sondage : les mêmes réserves base du dossier technique de l'installateur et d'une visite
d'absence de vérification des éléments non accessibles sur site, pour les bâtiments à réglementation particulière
(majoritairement le champ de modules PV) peuvent alors et les installations de puissance ≥ 250 kVA.
être émises. Dans les deux cas, l'installateur s'engage sur ses déclara-
tions et fait viser son attestation par CONSUEL
Dans le cadre de l'obligation d'achat, le recours à la Le bilan 2016 de CONSUEL sur les installations de produc-
sous-traitance peut s'envisager : tion PV est développé en annexe 2.
Par ailleurs, la responsabilité juridique est in fine portée 5.3.2.3 Dans le cadre de l'assurance dommages-ouvrage
par l'installateur et/ou le bureau de contrôle si l'attes- Quand ils ne sont pas obligatoires, les contrôles tech-
tation de conformité ou le rapport de l'organisme sont niques de la construction sont souvent motivés par la
vierges d'observations. Cependant, même si CONSUEL ne demande de l'assurance prenant en charge la "dom-
procède pas à la vérification de l’ensemble de l’installa- mage-ouvrage". À noter toutefois que pour le PV, seules
tion (contrôle exhaustif), les principales règles de sécurité les parties de l'ouvrage faisant office de couverture ou
sont respectées. CONSUEL s'assure de l'engagement de nécessitant la traversée de l'étanchéité sont concernées
l’installateur au respect des normes électriques et de la par la "dommage-ouvrage."
crédibilité de l'attestation de conformité sans procéder au
démontage des modules.
5.3.2.2 Dans le cadre de la procédure CONSUEL
Les vérificateurs techniques interviennent également de
5.3.2 Contrôle technique de la construction
manière systématique dans le cadre de la procédure du
Les bureaux de contrôle assurent un certain nombre de CONSUEL, pour les installations électriques à usage non
contrôles portant sur la solidité des ouvrages (déforma- domestique (établissement recevant du public ou des tra-
tion des structures, défaut d’étanchéité à l’eau des couver- vailleurs) ou pour les installations de production d’énergie
tures…) ou la sécurité des personnes dans les construc- d’une puissance supérieure à 250 kVA. La vérification porte
tions (sécurité incendie, sécurité contre les chutes de sur le dossier technique et est complétée par une visite de
hauteur…) qui incluent ou non l'installation PV, selon les site en fin de travaux. Celle-ci comprend la mesure de la
dispositions contractuelles avec le maître d’ouvrage. Ces valeur de la prise de terre et la vérification de la continuité
contrôles correspondent à des missions particulières : de la liaison à la terre en CA. En CC, les vérifications sur site
la mission L pour la solidité, et plus particulièrement la dépendent de l'accessibilité aux éléments concernés et se
mission LE dans l’existant, précédée d’un diagnostic soli- basent la plupart du temps sur le dossier technique établi
dité, par l'entreprise de travaux.
la mission S pour la sécurité, et plus particulièrement la Pour les installations raccordées en HTA, c’est-à-dire
mission STI pour le tertiaire et l'industrie, la mission SEI au-delà de 250 kVA, un contrôle périodique est requis tous
pour les ERP et la mission SH pour l'habitation. les 10 ans en plus du contrôle avant la mise en service
(articles 7 et 8 de l’arrêté du 6 juillet 2010).
C'est la mission Sécurité qui va plus particulièrement
concerner les installations électriques.
5.3.3 Vérifications complémentaires de la qualité
5.3.2.1 Dans le cadre de la réglementation de réalisation
Les vérifications réglementaires sont obligatoires pour Des missions complémentaires peuvent être déclenchées
les ERP dans le cadre de la sécurité incendie. Si le rapport par le maître d'ouvrage afin de s'assurer de la qualité de
mentionne une non-conformité par rapport au règlement réalisation des installations PV. L'objectif recherché est le
de sécurité incendie, la NFC 15-100 ou le guide C15-712-1, respect des règles de l'art afin de garantir la pérennité de
il y a un risque de non-ouverture de l'établissement par la fonctionnement du système PV sur toute sa durée d'ex-
commission de sécurité avant la mise en exploitation, ce ploitation.
qui n’est pas le cas pour les autres types de bâtiments (ter-
tiaire et industrie soumis au code du travail, habitation,
agricole…).
Cette obligation de contrôle technique améliore la qualité
des réalisations, en particulier si le PV est spécifié dans la
mission S. La pertinence de la mission dépend toutefois
du niveau d'exigence et des moyens alloués par le maître
d'ouvrage.
5.3.3.1 M
ission de maîtrise d'œuvre 5.3.3.2 Mission d'assistance à maîtrise d'ouvrage
La mission de maîtrise d'œuvre est un appui technique Un AMO PV préserve les intérêts du maître d'ouvrage
indéniable pour encadrer la conception du système et vis-à-vis du travail réalisé par la maîtrise d'œuvre afin
la réalisation des travaux, pour peu que les attentes du que le système PV puisse être exploité pendant plusieurs
maître d'ouvrage soient clairement formulées au maître dizaines d'années. Sa mission peut porter sur l'orientation
d'œuvre et que des réunions régulières aient lieu entre des choix techniques opérés par le maître d’œuvre.
maîtrise d'ouvrage et maîtrise d'œuvre.
Le maître d'œuvre procède entre autres à des vérifica- 5.3.3.3 Vérifications techniques non obligatoires
tions tout au long de la réalisation de l'ouvrage, parmi
lesquelles : La plus-value du contrôleur technique sur la partie élec-
trique réside essentiellement dans des missions complé-
lors du choix de l'entreprise : vérification de sa décen-
mentaires. À titre d'exemple, une mission complémen-
nale et de ses compétences attestées par ses références
taire portant sur un système PV raccordé en basse tension
chantiers ;
peut inclure :
lors de la phase de conception du système : validation
une réunion préalable avant le démarrage des travaux,
du choix des matériels (vérification du domaine d'em-
l'examen du dossier d'exécution et un Avis Technique
ploi des procédés d'intégration, de la classe II pour les
selon les référentiels en vigueur (emplacement, choix et
modules et les connecteurs, du choix de connecteurs
calibre des matériels, notes de calcul, fixations selon les
de même type que ceux des modules) ; optimisation
Eurocodes Vent…),
du système proposé (architecture électrique, gestion
des ombrages, prise en compte de la ventilation des ne visite sur chantier, en cours de pose des panneaux
u
modules, calcul de la chute de tension…) ; visa du dos- PV pour émission d’un avis sur la mise en œuvre des ins-
sier d'exécution (plan de câblage, calepinage en toiture tallations,
et emplacements des divers organes choisis en prévision la participation à la recette ou réception fonctionnelle
de la maintenance, respect des règles pompiers, visa des des installations avant la réception des ouvrages.
calibres des disjoncteurs, des fusibles, des parafoudres,
L’objectif est d’émettre, en fin de mission, un rapport
des sections de câbles ou des boîtes de jonction) ;
vierge d'observation.
endant le suivi des travaux : vérification du matériel
p
Le financement de ces missions est peu envisageable pour
commandé (conformité aux notes de calcul, collecte des
un système de faible puissance, mais peut s'entendre pour
flash tests et tri des modules par puissance à la livrai-
une puissance significative de l'ordre de 100 kW, ou pour
son…), contrôle de la qualité de pose (câbles CC fixés
une grappe de projets. Bien que ces dépenses constituent
sous les modules et non pincés, chemins de câbles
une charge supplémentaire pour le maître d'ouvrage,
propres et bien ventilés, visseuses réglées au couple
elles pourront limiter les frais liés à la sous-production du
adéquat pour la fixation des modules au système d'inté-
système ou au remplacement de matériel défectueux lors
gration, respect des préconisations de pose du fabricant
de la phase d'exploitation.
et de l'Avis Technique…) ;
Une norme récente décrit les éléments à remettre à la
la réception : mesures à l'état initial (tensions de chaînes
à
livraison du système PV ainsi que les mesures électriques
en circuit ouvert, résistances d'isolement, parfois caméra
à réaliser à la réception, puis régulièrement lors des main-
thermique), réception du dossier des ouvrages exécutés
tenances préventives. Bien que certaines notions méritent
et rédaction d'un PV de réception ;
d’être définies de manière plus précise (les contours d’un
lors du parfait achèvement : levée des réserves. système ou d’une installation PV) et que son articulation
avec les autres normes et la réglementation existante ne
soit pas totalement satisfaisante, son contenu technique
pourrait être le socle d'exigences renforcées pour la vérifi-
cation de la bonne exécution des travaux.
9. http://www.iec.ch/dyn/www/f?p=103:7:8397030219704::::FSP_ORG_ID,FSP_LANG_ID :1276,34
BIPV Électricité
Produits Système Produits
NF EN 61215
ATEC NF EN 61730
ETN
NF EN 50583-1
NF EN 50583-2
NF EN 50618
NF EN 62852
NF EN 60269-6
NF EN 50539-11
RÉFÉRENTIELS
NF EN 62109-2
VDE 0126-1-1
NF EN 50530
produits AC
...
NF EN 62446-1
UTE C15-712-1
NF C15-100
CSTBBureau de
contrôle
CONSUEL
Nota : la liste et l'avancement de la révision des normes de production (relevés manuels ou supervision) et d'une
électriques applicables au PV sont consultables sur le site maintenance préventive, dont la fréquence et le contenu
du comité technique 82 de l'IEC9. restent à définir selon les typologies d'installations, mais
aussi par l'identification des sites à risque, pouvant décou-
ler de leur mode de commercialisation par exemple.
Le contrôle des installations est aujourd'hui moins effectif
sur la partie située en toiture (soit sur les modules) que Pour améliorer la qualité des réalisations, une réception
sur la partie accessible sans habilitation au travail en hau- de l'ouvrage pourrait être mise en place de même qu'un
teur. De nouvelles modalités de contrôle sont à mettre en entretien minimum tout au long de sa durée de vie, pour
place : soit en facilitant l'accès des agents de contrôle à la lesquels la norme NF EN 62446-1 pourrait être une base
toiture en les habilitant, soit en développant les mesures technique.
électriques sur les chaînes (tensions en circuit ouvert, Une démarche coordonnée de la filière, associant les
résistance d'isolement, courant en charge…), soit les deux. représentants des professionnels de l'installation et de
Pour le parc existant, le diagnostic d'éventuels dysfonc- l'assurance ainsi que ceux des différentes catégories de
tionnements peut passer par la mise en place d'un suivi producteurs (particuliers, agriculteurs, collectivités, indus-
triels au sens large et tiers investisseurs) devrait permettre
de définir les besoins de chaque partie et les niveaux d'exi-
gence requis pour chaque typologie d'installation.
BIBLIOGRAPHIE REMERCIEMENTS
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ciées.
[2] Solar Bankability - Report on technical risks in PV pro-
ject development and PV operation. B. Abdelhamid – SERGIES, R. Alazard – Expert indépen-
dant, S. Boddaert – CSTB, C. N’Guyen – CSTB, JP. Brissaud
[3] D.C. Jordan - Reliability and Geographic Trends of
50,000 Photovoltaic Systems in the USA. NREL/CP-5J00- – GREENKRAFT EXPERTISE, L. Causse – FERMES DE FIGEAC,
V. Duacheux – ALPES CONTRÔLE, A. Farcot – AUTAN
62801 – 2014
SOLAIRE, M. Feuildet – BELENN INGÉNIERIE, P. Franque-
[4] “Compendium of Photovoltaic Degradation Rates”, D.C. ville – Expert Spécialiste Électricité, B. Giraud – EMASO-
Jordan, et al, NREL, 2015 LAR, I. Hascoet – Chambre d'agriculture d'Ile-et-Vilaine,
[5] IEA-PVPS T13-09 : 2017 – Assessment of Photovoltaic P. d'Hérouville – SOS SOLAIRE, M. Laquerriere – TECSOL,
Module Failures in the Field, Marc Köntges et al., ISBN 978- F. Le Danois – SIPPEREC, C. Mesguen – HAWI ENERGIE, A.
3-906042-54-1 Muller – CNPP, B. Pêcher – KDI SOLAR, B. Riou – APAVE,
Y. Rouzic – ENER24, E. Saidi-Chalopin – CONSUEL, N. Sal-
[6] J.Wohlgemuth, S.Kurtz, Reliability Testing beyond Qua-
vat – GENSUN, J. Sarantou – EDISUN POWER FRANCE, G.
lification as a Key Component in Photovoltaic’s Progress
Thoreau – JIT SOLAIRE.
Toward Grid Parity, NREL, 2011
[7] KM. Jakobi, Faults of Contacts in PV Module Junction
Boxes due to Fretting Corrosion, 29th EUPVSEC, 2014
[8] U. Muntwyler, New Findings in Fire Prevention and Fire
Fighting of PV Installations, 32nd European Photovoltaic
Solar Energy Conference and Exhibition, 2016
[9] Maîtriser le risque lié aux installations photovoltaïques,
Gimelec, CEA-INES, SER-Soler, ADEME, mai 2013
AUTRES PUBLICATION
D’INTÉRÊT
- Revue Qualité Construction n° 115, Le photovoltaïque
en maison individuelle : une installation électrique sous
haute surveillance, août 2009
- Agence Qualité Construction, Panneaux photovoltaïques :
État des lieux des pathologies, août 2009
- Revue Qualité Construction n° 146, Étude de sinistralité :
les installations photovoltaïques intégrées en toiture,
septembre/octobre 2014
ANNEXES
ANNEXE 1
Avis Technique sur les procédés PV
Le dossier technique demandé au candidat comporte des pièces relatives à la sécurité électrique comme en témoigne la
liste minimale des justifications pour une demande d’Avis Technique figurant sur le site internet de la CCFAT10 :
La description des cheminements de câbles et des spécifications électriques,
Les spécifications relatives à la liaison équipotentielle des masses de l'installation,
es préconisations et fréquences d'entretien ainsi que la procédure à suivre (tant au niveau de la mise en œuvre que
L
de la sécurité électrique) pour le remplacement d'un module photovoltaïque,
es certificats et rapports d'essais complets de conformité des modules photovoltaïques à la norme NF EN 61215 et à
L
la norme NF EN 61730 afin de vérifier l’adéquation des composants du module avec le rapport d’essais, les seuils des
essais de charge mécanique et le classement obtenu pour vérifier la classe de sécurité électrique II,
es certificats de la boîte de connexion selon la norme EN 50458 (ou prochainement EN 62790), les certificats des
L
connecteurs selon la norme EN 50521 (ou prochainement EN 62852), le classement des câbles au feu C2 selon la
norme NF C 32-070 ou équivalence TÜV spécifications 2PfG/1169 (ou prochainement EN 50618 et EN 62930),
e dimensionnement et la réalisation du champ photovoltaïque selon la norme NF C 15-100, les guides UTE C 15-712
L
et le guide « Promotelec ».
10. www.ccfat.fr/groupe-specialise/download/modules-photovoltaques-verre-polymre-mis-en-4904/
ANNEXE 2
Contrôle CONSUEL des installations électriques
Depuis le 24 mars 2010, tout système PV raccordé en basse tension au réseau public de distribution d'électricité doit
faire l'objet d'une attestation de conformité (AC) visée par CONSUEL. Les formulaires correspondants sont l' « AC BLEUE »
dans le cas général et l' « AC VIOLETTE » depuis novembre 2016 pour les installations avec batteries. Ces attestations
sont exigées par le gestionnaire de réseau de distribution avant la mise en service du raccordement.
La demande du visa CONSUEL par l'installateur s'accompagne d'un dossier technique n° SC 144 dans lequel sont men-
tionnées les caractéristiques électriques principales de l'installation.
Bâtiment à usage d’habitation Bâtiment à réglementation
et P < 250 kVA particulière et/ou P ≥ 250 kVA
Dossier
AC Bleue ou Violette AC Bleue ou Violette
+ dossier technique + Rapport de contrôle d'un organisme d'inspection
+ certificat de conformité de découplage de + certificat de conformité de découplage de
l’onduleur l’onduleur
+ schéma électrique + schéma électrique
Processus du contrôle de conformité électrique avant mise en service d'un raccordement au réseau - Source : HESPUL
En outre, pour les sites soumis à réglementation particulière (code du travail dont font généralement partie les installa-
tions agricoles, établissements recevant du public, immeubles de grande hauteur…) ou pour les puissances ≥ 250 kVA
par point de livraison, un rapport doit être établi par un organisme d'inspection.
Le CONSUEL vise les attestations sur la base de la déclaration de l'installateur qui, par l’établissement de son formulaire
CERFA, s’engage à respecter les prescriptions de sécurité électrique en vigueur. L'AC peut aussi être achetée par une
entreprise commerciale ou un sous-traitant électricien. Cet acheteur sera l'interlocuteur de CONSUEL, avec une visite
systématique si c'est un non-professionnel de l'électricité.
À réception du formulaire valide, CONSUEL procède aux contrôles qu’il juge nécessaires. Le taux global des interven-
tions sur site par le CONSUEL est proche de 20 % pour les installateurs professionnels, et de 100 % pour les installateurs
non-professionnels en électricité. Pour les installations dans des locaux à réglementation particulière, l’installation fait
l’objet d’un contrôle par un organisme d’inspection, et le CONSUEL vise sur la base du rapport du bureau de contrôle,
vierge d’observation. Ainsi, au global sur l'année 2016, 37 % des installations PV ont été visitées, soit par le CONSUEL soit
par un organisme de contrôle.
Lorsqu'une non-conformité en CC ou deux non-conformités en CA sont constatées lors d'une visite, CONSUEL se déplace
pour une contre-visite (14 % des cas) et attend dans tous les cas une déclaration de mise en conformité établie par l’ins-
tallateur avant d'accorder son visa.
Non-conformités
En 2016 ont été visées 22 570 AC Bleue « Photovoltaïque », principalement dans le secteur résidentiel (puissance
Non-conformités
moyenne de 5 kVA par habitation). Pour les sites recevant des travailleurs et/ou du public, la puissance moyenne est de
42 kVA. Bilan pour le photovoltaïque
Bilan pour le photovoltaïque
Des taux de non-conformités ont pu être établis pour chaque prescription de sécurité sur les plus de 4000 installations
PV
Lesvisitées et posées
installations, dontsurune
desnon-conformité
bâtiments d'habitation, sachant lors
a été constatée que d’un
la non-conformité la plus fréquente
contrôle par sondage, est le défaut dans
font toutes
la Les installations,
signalétique
l’objet dont
(étiquettes)de
d’une déclaration qui une non-conformité
présente
mise a été
un risqueétablie
en conformité constatée lors d’un
faible. par l’installateur. contrôle par sondage, font toutes
l’objet d’une déclaration de mise en conformité établie par l’installateur.
Ci-dessous les taux des non-conformités constatées par prescription de sécurité par rapport aux
4_211 Ci-dessous
installationsles taux des non-conformités
photovoltaïques constatées
des bâtiments parayant
d’habitation prescription de sécurité
fait l’objet par rapport
d’un contrôle par aux
4_211
sondage installations photovoltaïques des bâtiments d’habitation ayant fait l’objet d’un contrôle par
sondage
Protection contre les chocs électriques si la case de la colonne « C » est de couleur __
Protection contre les chocs électriques si la case de la colonne « C » est de couleur __
Protection contre l’incendie si la case de la colonne « I » est de couleur __
Protection contre l’incendie si la case de la colonne « I » est de couleur __
Partie en courant continu si la case de la colonne « = » est de couleur __
Partie en courant continu si la case de la colonne « = » est de couleur __
Partie en courant alternatif si la case de la colonne « ≈ » est de couleur __
Partie en courant alternatif si la case de la colonne « ≈ » est de couleur __
Risque plus probable / risque moins probable
Risque plus probable / risque moins probable
2016 2015 / 2015
2016 2015 / 2015
C I = ≈ Nb % %
C I = ≈ Nb % %
Protection contre les Parties actives inaccessibles 127 3% 5% -
Protection Parties actives inaccessibles 127 3% 5% -
contacts directs contre lesEnveloppes s’ouvrant avec un outil 23 1% 3% ↘
contacts directs Enveloppes s’ouvrant avec un outil 23 1% 3% ↘
Circuit continu de classe 2 12 0,3% 3% ↘
Circuit continu de classe 2 12 0,3% 3% ↘
Schéma de liaison à la terre (IT, TN) 1 0,03% 0,03% -
Schéma de liaison à la terre (IT, TN) 1 0,03% 0,03% -
Protection différentielle 100 2% 3% -
Protection contre les Protection différentielle 100 2% 3% -
Protection Valeur de la prise de terre 181 4% 4% -
contacts indirectscontre les Valeur de la prise de terre 181 4% 4% -
contacts indirects Interconnexion des prises de terre 257 6% 6% -
Interconnexion des prises de terre 257 6% 6% -
Conducteur de protection du circuit de l'onduleur 659 16% 19% ↘
Conducteur de protection du circuit de l'onduleur 659 16% 19% ↘
Liaison équipotentielle sur les modules 158 3% 2% -
Liaison équipotentielle sur les modules 158 3% 2% -
Protection contre les surintensités des câbles en continu 305 7% 9% ↘
Protection contre les Protection contre les surintensités des câbles en continu 305 7% 9% ↘
Protection contre lesCalibre de l'Interrupteur-sectionneur 2 0% 0% -
surintensités Calibre de l'Interrupteur-sectionneur 2 0% 0% -
surintensités Protection contre les surintensités du circuit de l'onduleur 436 10% 9% -
Protection contre les surintensités du circuit de l'onduleur 436 10% 9% -
Sectionnement et Présence d'interrupteur-sectionneur à proximité de l'onduleur 451 11% 12% -
Sectionnement et Présence d'interrupteur-sectionneur à proximité de l'onduleur 451 11% 12% -
commande Coupure d'urgence 401 10% 12% -
commande Coupure d'urgence 401 10% 12% -
Conformité du * Certificat de conformité du dispositif de découplage 275 7% 8% -
Conformité du * Certificat de conformité du dispositif de découplage 275 7% 8% -
matériel Marquage CE (ou NF) du matériel et spécifié DC en continu 50 1% 1% -
matériel Marquage CE (ou NF) du matériel et spécifié DC en continu 50 1% 1% -
Mode pose des canalisations 479 12% 12% -
Mode pose des canalisations 479 12% 12% -
Matériel inadapté en extérieur 12 0,3% 0,5% -
Mise en œuvre Matériel inadapté en extérieur 12 0,3% 0,5% -
Mise en œuvre Signalisation (étiquette) 1402 33% 33% -
Signalisation (étiquette) 1402 33% 33% -
Batteries installées dans un local spécifique et ventilé 1 0,03% 0,03% -
Batteries installées dans un local spécifique et ventilé 1 0,03% 0,03% -
* ildess’agit
Taux principalement
non-conformités d’une
constatées divergence
par prescription de entre
sécuritélepar
matériel déclaré
rapport aux dans le dossier
4 225 installations technique
photovoltaïques joint à d’habitation ayant
des bâtiments
* il s’agit
faitl’attestation
l’objet d’un contrôle
principalement
de conformité celuid’une
et Source :
par sondage. posé divergence
surd'activité
Rapport
entre
site. LaCONSUEL le
majorité matériel
de- ces
2016
déclaré
écarts
Installations
dans
n’ont
de
le d’électricité
dossier
cependant
production pastechnique
d’impact joint à
l’attestation
sur la sécurité de conformité
des personnes et celui
compte tenuposé
d’unesur site. La documentaire
correction majorité de ces écarts n’ont
apportée cependant pas d’impact
par l’installateur.
sur la sécurité des personnes compte tenu d’une correction documentaire apportée par l’installateur.
Si une visite initiale relève 2 non-conformités dont le risque est probable sur la partie à courant
Si ou
Globalement,
alternatif une1lenon-conformité
visite initiale
CONSUEL relève
observe 2
le non-conformités
dontdes améliorations.
risque dont
À titre
est probable lelarisque
partie est
d'exemple,
sur on probable
note sur lamoins
beaucoup
à courant continu, partie
deànon-conformités
CONSUEL courant
alternatif ou 1 non-conformité dont le risque est probable sur la partie à courant continu, CONSUEL
sur « la section des conducteurs doit être > 2,5 mm² », la classe 2 est quasiment admise sur les canalisations… De plus, la
filière s'est professionnalisée : environ 20 % des installateurs professionnels achètent près de 90 % des AC.
En revanche, le CONSUEL souligne l'absence de normes produits auxquelles se référer pour les systèmes innovants de
stockage qui devraient se développer dans les années à venir.
Rapport d'activité CONSUEL 2016 - Installations de production d’électricité Page 12 sur 18
Rapport d'activité CONSUEL 2016 - Installations de production d’électricité Page 12 sur 18
ANNEXE 3
Fiches défaut
Défaut 19 Encrassement des panneaux...................65
Défaut 1 Détérioration de la couche Défaut 20 Défaut de fusible.......................................66
anti-reflet......................................................47
Défaut 21 Parafoudre inopérant...............................67
Défaut 2 Décoloration de l'encapsulation................48
Défaut 22 Liaison à la terre défaillante....................68
Défaut 3 Corrosion......................................................49
Défaut 23 Disjoncteur.................................................69
Défaut 4 Sectionnement des interconnexions........50
Défaut 24 Disjonction intempestive.........................70
Défaut 5 Fissures de cellules......................................51
Défaut 25 Coupure d'urgence....................................71
Défaut 6 Traces d'escargot.........................................52
Défaut 26 Connecteurs incompatibles,
Défaut 7 Marques brunes..........................................53 mal montés ou dégradés..........................72
Défaut 8 Point chaud - Hot spot................................54 Défaut 27 Boucle d'impédance
sous les panneaux.....................................73
Défaut 9 Délamination...............................................55
Défaut 28 Câbles DC mal dimensionnés..................74
Défaut 10 Décollage de la face arrière.....................56
Défaut 29 Câbles DC dégradés..................................75
Défaut 11 Bris de la face avant..................................57
Défaut 30 Borniers DC défectueux...........................76
Défaut 12 Dégradation Induite
par le Potentiel (PID).................................58 Défaut 31 Coffrets DC dégradés................................77
Défaut 13 Rupture du cadre......................................59 Défaut 32 Tensions d'entrée onduleur.....................78
Défaut 14 Diode bypass défectueuse.......................60 Défaut 33 A
bsence d'isolation galvanique avec mise
à la terre fonctionnelle des modules......79
Défaut 15 Boîte de jonction
défectueuse...............................................61 Défaut 34 D
écouplage récurrent dû
à la tension réseau....................................80
Défaut 16 Mismatch....................................................62
Défaut 35 Surchauffe de l'onduleur..........................81
Défaut 17 Sous-ventilation
des modules PV.........................................63 Défaut 36 Défaut d'isolement....................................82
Défaut 18 Ombrage partiel........................................64 Défaut 37 Rupture d'un composant interne............83
++ Occurrence moyenne
Défaut 1
DÉTÉRIORATION DE LA COUCHE ANTI-REFLET
Famille Défaut de module
Installation CC
CARACTÉRISATION
Description détaillée
La couche anti-reflet permet de limiter les pertes de production liées à la reflexion de la lumière sur la cellule. Étant donné
qu’elle a pour objectif d’augmenter le taux d’absorption de la lumière, un défaut sur cette dernière induira une perte de
rendement. La face en verre du module refléchit en effet environ 4 % de la lumière incidente dans le spectre utilisé pour la
conversion en énergie. Une détérioration de cette couche posera plus particulièrement problème pour une installation à
proximité d’une zone sensible aux dangers d’éblouissement, tel que les aéroports par exemple.
Causes possibles
Fabrication Aucune cause identifiée
Exploitation Cycle thermique - Diffusion d’éléments entre les cellules et la couche anti-reflet
Conséquences
Risque Aucun risque identifié
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre
Non identifié
normatif
Méthode de détection
Signature visuelle : peut correspondre à une décoloration ou une brillance accrue de la couche anti-reflet.
Signature électrique : diminution de la performance du module - Mismatch entre les cellules
Réparation
Ne nécessite pas de réparation
Défaut 2
DÉCOLORATION DE L'ENCAPSULATION
Famille Défaut de module
Composant Encapsulant
Installation DC
CARACTÉRISATION
Description détaillée
Les quantités d'absorbeurs UV et de stabilisants utilisés dans les matériaux d'encapsulation peuvent diminuer avec le
temps par des phénomènes de percolation ou de diffusion. Si leurs concentrations passent en dessous d'un certain
seuil, le matériau d'encapsulation va se dégrader plus rapidement et la couche EVA va brunir. Les formes prises par
le brunissement du matériau peuvent être très variées, car dépendantes du chemin de diffusion des produits et de
l'interaction entre l'encapsulant et les rayonnements UV. Cela entraîne également une diminution faible mais continue du
rendement du module, qui s'accélère avec le temps.
Causes possibles
Fabrication Choix et concentrations des additifs utilisés dans l'encapsulant
Conséquences
Risque Aucun
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre
NF EN 61730 / NF EN 61215 / NF EN 61646
normatif
Prévention Éviter le sablage des panneaux et l'utilisation de produits détergents pour le nettoyage
Méthode de détection
Signature visuelle : présence de tâches brunes sur les panneaux.
Réparation
Il n'y a pas de possibilité de corriger le brunissement de l'encapsulant d'un module PV.
En cas de risque de déclenchement d'une diode de bypass lié à un brunissement très important d'une partie du module
uniquement, une seule cellule par exemple, le remplassement du module peut être envisagé.
Défaut 3
CORROSION
Famille Défaut de module
CARACTÉRISATION
Description détaillée
La corrosion est susceptible de se trouver sous plusieurs formes à l'intérieur d'un module PV : corrosion des soudures, des
contacts électriques, des électrodes, du verre… Elle est liée à la présence d'eau et d'oxygène à l'intérieur du panneau, dont
l'origine peut être due à une déformation du cadre ou à une trop grande perméabilité à la vapeur d'eau de l'encapsulant et
de la face arrière, généralement dans les zones délaminées ou en bordures de cellules.
La dégradation de l'encapsulant, visible à sa décoloration, crée de l'acide acétique qui accélère le phénomène, d'autant plus
qu'il se concentre en face avant en raison de sa très lente diffusion vers la face arrière.
L'ammoniac étant très corrosif pour les alliages de cuivre et les polycarbonates, des tests ont été normalisés (NF EN 62716).
Causes possibles
Fabrication Verre à forte teneur en fer
Mise en œuvre Contrainte mécanique sur les panneaux entraînant une perte d'intégrité de ceux-ci
Conséquences
Risque Aucun
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre
NF EN 60068-2-52 / NF EN 61701 / NF EN 62716
normatif
Éviter atmosphères corrosives (bord de mer, bâtiment d'élevage, climats chauds et humides).
Prévention
Meilleure résistance des modules bi-verre à la corrosion (non perméables à la vapeur d'eau)
Méthode de détection
Signature visuelle : marques de corrosion / une délamination peut également être un indice de corrosion de l'encapsulant
Réparation
Changement du module si le risque électrique est trop élevé
Défaut 4
SECTIONNEMENT DES INTERCONNEXIONS
Famille Défaut de module
Composant Cellule
Installation DCl
CARACTÉRISATION
Description détaillée
Les cellules PV d'un modules sont raccordées en série par des rubans en cuivre étamé allant de la face avant d'une cellule
à la face arrière de la suivante. Ensuite, ces séries, généralement au nombre de 3, sont interconnectées dans la boîte de
jonction collée à l'arrière du module.
Le sectionnement des interconnexions peut être dû à une soudure défectueuse, l'effet d'une fatigue mécanique ou un
vieillissement prématuré (corrosion, hot spot).
Causes possibles
Fabrication Soudure défaillante entre la série de cellules et le bus-bar, cellules trop proches dans le module
Exploitation Corrosion, points chauds créés par des ombrages localisés et répétés
Conséquences
Risque Échauffement pouvant provoquer un bris de verre voire un incendie
Perte de puissance due à une augmentation de la résistance série du module - Échauffement localisé
Performance
provoquant des marques brunes
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre
NF EN 62759-1
normatif
Maintenance Surveiller l'évolution des marques brunes et procéder à une thermographie IR le cas échéant
Méthode de détection
Électroluminescence, thermographie IR
Signature visuelle : marques brunes
Signature électrique : perte de production
Réparation
Remplacement du module
Défaut 5
FISSURES DE CELLULES
Famille Défaut de module
Installation DC
CARACTÉRISATION
Description détaillée
Le silicium cristallin constitutif des cellules peut subir des fissures d'orientation et de tailles variées. Il est possible
d'identifier la cause d'une fissure en étudiant sa forme, et ainsi de définir à quel moment de la vie du panneau elle s'est
produite. Une fois que les fissures existent, il y a un risque d'agrandissement au cours du temps.
Causes possibles
Fabrication Épaisseur des cellules - Découpage des cellules - Raccordement des cellules en chaîne - Encapsulation
Mise en œuvre Contrainte mécanique lors de la manutention (transport, chocs, chutes…) ou de la pose
Exploitation Agrandissement des fissures en raison du vent, de la neige, de la grêle, d'un stress thermo-mécanique
Conséquences
Risque Aucun
Selon leurs tailles et leurs orientations, ces fissures peuvent engendrer des pertes de rendement, en
créant des parties de cellules inactives. La perte de production est correlée avec la surface du panneau
Performance
inactive.
Les fissures parallèles aux busbars dégradent particulièrement les performances du module.
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre
cellules : NF EN 50461, modules : NF EN 61215 et NF EN 61646, transport modules : NF EN 62759-1
normatif
Éviter les chocs, serrer les fixations avec une clé dynamométrique selon les préconisations
Prévention
du système de montage
Méthode de détection
Signature visuelle : les fissures peuvent être visibles sur le panneau, et sont notamment mises en exergue par le
jaunissement lié à un problème d'encapsulation. Possibilité d'utiliser les techniques d'électroluminescence et d'UV
fluorescence pour accentuer leur visibilité.
Réparation
Pas de réparation possible sauf remplacement du module si associée à des pertes de production avérées
Défaut 6
TRACES D'ESCARGOT
Famille Défaut de module
Installation DC
CARACTÉRISATION
Description détaillée
Les traces d'escargot sont une décolaration de la couche de métallisation supérieure des cellules photovoltaïques : le
réseau d'électrodes en argent. Elles commencent généralement au bord des cellules et suivent des fissures parfois
invisibles, en créant des vides dans l'encapsulant en EVA qui se modifie sous l'effet des UV. Elles apparaissent typiquement
entre 3 mois et 1 an après l'installation du panneau. Elles n'induisent pas en elles-mêmes de perte de production mais
peuvent contribuer à rendre visibles des fissures de cellule, engendrant elles des pertes de production.
Causes possibles
Fabrication Propriétés de l'encapsulant, autres (cf. "Fissure")
Conséquences
Risque Aucun risque
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre
NF EN 61215 (insuffisante pour détecter les snails tracks)
normatif
Éviter les chocs, serrer les fixations avec une clé dynamométrique selon les préconisations du système de
Prévention
montage
Une inspection visuelle des module permet de repérer des snail tracks, qui sont une indication de
Maintenance
fissures de cellules.
Méthode de détection
Signature visuelle : "tâches" ressemblant à une traînée d'escargot sur le panneau, elles partent en général du bord d'une
cellule et suivent la trace de fissures souvent invisibles.
Réparation
Pas de réparation possible sauf remplacement du module si associée à des pertes de production avérées
Défaut 7
MARQUES BRUNES
Famille Défaut de module
Composant Encapsulant
Installation DC
CARACTÉRISATION
Description détaillée
Les burn marks sont liées à un échauffement anormal d'une partie du module en raison d'un problème matériel ou d'un
fonctionnement dégradé dudit panneau. Une soudure défectueuse engendrera par exemple une augmentation de la
résistance en ce point, et ainsi un échauffement de cette partie du panneau, qui accentuera encore l'augmentation de la
résistance en ce point. Lorsque la température atteinte est suffisamment importante, une décoloration de l'encapsulation
avant ou arrière du panneau se produit.
Causes possibles
Fabrication Soudure defectueuse, rupture du ruban de l'électrode en argent
Exploitation Cellule fonctionnant en polarisation inverse (ombrage partiel, mismatch, fissures de cellules…
Conséquences
Risque d'incendie faible dans le cas où un arc électrique DC est créé à cause de problèmes de soudures
Risque
(isolation totale d'une cellule par exemple) avec point chaud en face arrière
Baisse de rendement dépendant du degré de gravité des problèmes de soudures - Ceux-ci sont
Performance
amoindris lorsque des interconnectione électriques redondantes existent.
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre
NF EN 61215
normatif
Méthode de détection
Signature visuelle : marque de brûlure visible à l'œil nu
Réparation
Un panneau ayant subi une burn mark peut être laissé en place en s'il n'y a pas de risques pour l'insallation, mais le
panneau continuera d'engendrer des pertes de production, il devra sinon être changé. La détermination du risque peut
être réalisée en thermographie infra-rouge : si la zone abîmée continue à émettre de la chaleur le panneau doit être
changé, sinon le courant a cessé de transiter dans ceUe par5e du panneau et il peut donc rester en place.
Défaut 8
POINT CHAUD - HOT SPOT
Famille Défaut de module
Composant Cellule
Installation DC
CARACTÉRISATION
Description détaillée
Ce défaut correspond à un échauffement anormal d'une partie du module, lié à une résistivité électrique importante sur
cette partie. Lorsque le courant passant dans la string s'approche du court de court-circuit de la cellule défectueuse, cela
crée un courant inverse important dans cette dernière : cela induit une dissipation de puissance dans la cellule qui se
traduit par un fort échauffement. Des diodes de bypass sont utilisés dans les modules photovoltaïques afin d'empêcher la
formation de point chaud, mais celles-ci ne sont pas à l'abri de défaillance.
Les points chauds peuvent être à l'origine d'une décoloration de l'encapsulant, de marques de brûlures, ou encore
d'incendie dans le pire des cas.
Causes possibles
Fabrication Soudure insuffisamment conductrice de courant - Fissure de cellule - Diodes de bypass défaillantes
Ombrage partiel - Salissure persitante sur une partie du panneau - Mauvais branchement de la diode de
Exploitation
bypass
Conséquences
Risque Risque d'incendie dans les cas extrêmes
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre
NF EN 61215
normatif
Prévention Éviter dans la mesure du possible les ombrages partiels sur l'installation lors de la conception
Méthode de détection
Signature visuelle : détectable à l'aide d'une caméra thermique - Présence de marques de brûlures sur les panneaux
Signature électrique : caractéristiques électriques dégradées pour les panneaux souffrant de points chauds
Réparation
Remplacement des modules présentant des marques de brûlures importantes
Défaut 9
DÉLAMINATION
Famille Défaut de module
Installation DC
CARACTÉRISATION
Description détaillée
Le phénomène de délamination correspond à une perte d'adhésion entre le verre, l'encapsulant, la surface photovoltaïque
active et la face arrière qui devient poreuse. Dans le cas d'une encapsulation EVA, la délamination a plus de chance de se
produire entre l'encapsulant et la surface active en raison d'une adhésion initale déjà limitée.
La délamination peut être suivie par une augmentation de l'humidité et de l'air à l'intérieur du panneau et donc de la
corrosion, en particulier par augmentation de la teneur en acide acétique à la surface des cellules (produit par dégradation
de l'EVA).
Causes possibles
Fabrication Mauvaise régulation de la pression et de la température par la machine de laminage
Mise en œuvre Pour les films PV souples : inadéquation entre dilatation de la toiture et des modules PV
Usage de la face arrière du panneau - Manque de propreté du verre ou du plastique - Point chaud plus
Exploitation
corrosion - Stagnation d'eau (faible pente ou obstacle du au montage) - Climat chaud et humide
Conséquences
La délamination de la face arrière peut exposer des composants électriques, et provoquer des défauts
Risque
électriques (fuites à la terre) voire même des incendies.
Baisse de rendement par augmentation de la réflexion optique et des résistances série induites par
Performance
corrosion
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre
NF EN 61215 / NF EN 61730 / NF EN 61646
normatif
Pente suffisante du module pour éviter la stagnation d'eau, choix d'un module cadré, qualité du laminage
Prévention
en usine
Méthode de détection
Signature visuelle : "tâches" représentatives de la délamination, corrosion aux interconnections entre cellules. La
thermographie peut également être utilisée pour repérer un phénomène de délamination invisible à l'œil nu.
Signature électrique : Chute du courant de court-circuit
Réparation
Remplacement des modules présentant une forte délamination.
Défaut 10
DÉCOLLAGE DE LA FACE ARRIÈRE
Famille Défaut de module
Installation DC
CARACTÉRISATION
Description détaillée
La face arrière des modules permet la protection de l'intérieur du panneau des conditions extérieures (humidité par
exemple), et plus spécifiquement ses composants électriques. Elle a également un rôle de prévention de risques
électriques. Si les faces arrières sont le plus souvent composées d'un stratifié polymère hautement résistante aux UV,
elles peuvent également incorporer une couche métallique, ou être composées de verre. Les défauts potentiels de la face
arrière vont naturellement être dépendants du type de composant de cette dernière :
- Stratifié polymère : délamination liée à un stress physique ou chimique (cycle thermique, rayonnement UV, humidité…)
- Stratifié polymère avec couche métallique : rupture de l'isolation entre la couche métallique et les cellules
- Verre : rupture du verre, délamination liée à un stress mécanique
Causes possibles
Fabrication Défaut lors de la lamination (excès d'encapsulant entraînant une déformation de la face arrière)
Mise en œuvre Contrainte mécanique lors de la manutention - Mauvais montage entraînant une rupture du verre
Conséquences
Verre : Risque très élevé de problème électrique - Problème de sécurité
Risque Stratifié polymère : pas de problème de sécurité immédiat, à moins que la délamination ne soit proche
des boîtes de jonction ou des bords du module
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre
NF EN 61730
normatif
Prévention Qualité du matériel, éviter les tensions mécaniques sur le module une fois monté
Méthode de détection
Signature visuelle : Apparition de bulles sur la face arrière - Verre brisée
Réparation
Changement du module
Défaut 11
BRIS DE LA FACE AVANT
Famille Défaut de module
Installation DC
CARACTÉRISATION
Description détaillée
La face avant du panneau photovoltaïque est une plaque de verre. Cette dernière est donc fragile, et peut être amenée à se
briser en cas d'événement mécanique non prévu. Ceci aura pour conséquence une perte d'étanchéité, pouvant entraîner
un phénomène de corrosion, une détérioration des cellules et ainsi une diminution de la performance globale du module.
Causes possibles
Faible résistance du verre des modules couche mince CdTe, car il ne peut être ni trempé ni durci pendant
Fabrication
le processus de fabrication
Faible résistance du verre des modules couche mince CdTe, car il ne peut être ni trempé ni durci pendant
Mise en œuvre
le processus de fabrication
Conséquences
Risque électrique lié à un problème d'isolement du module (notamment lors d'épisodes pluvieux)
Risque
Risque de points-chauds pouvant entraîner surchauffe du module puis incendies
Performance Diminution de la performance du module dans le temps (corrosion des cellules et du circuit électrique)
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre
Pinces (EN 1999-9 / EN 62446 / EN 1090-3) - NF EN 61730
normatif
Méthode de détection
Signature visuelle : bris visible à l'œil nu
Réparation
Réparation possible : ajout d'une face en verre au-dessus de la face brisée, réparation à partir de silicone, recouvrement du
panneau avec de l'époxy.
Défaut 12
DÉGRADATION INDUITE PAR LE POTENTIEL (PID)
Famille Défaut de module
Composant Cellule
Installation DC
CARACTÉRISATION
Description détaillée
Le phénomène de Potential Induced Degradation est lié à la circulation d'un courant électrique induit à l'intérieur du
module. Il s'agit de la migration d'ions sodium issus du verre de la face avant vers la couche anti-reflet des cellules en
nitrure de silicium, par le courant de fuite à la terre à travers l'encapsulant. Elle crée un déséquilibre de charges qui modifie
les propriétés électriques de la cellule. Le terme PID provient du fait que les pertes de puissance augmentent avec la
tension de fonctionnement du module.
Ce défaut conduit à une dégradation progressive de la performance du module et, s'il n'est pas traité, à une dégradation
irréversible du module (dégradation des cellules, vieillissement de l'encapsulant, délamination). Il peut conduire à des
points chauds et à de la corrosion (responsables de la délamination entre les cellules et leur encapsulant).
Causes possibles
Fabrication Fabrication du module (verre, encapsulant et barrières de diffusion) et des cellules (couche anti-reflet)
Exploitation Corrélation positive avec l'humidité et la température ambiante (accélèrent la mobilité des ions)
Conséquences
Risque Non identifié
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre
IEC 62804
normatif
Tests des modules selon la norme IEC 62804-1 pour les technologies silicium cristallin et la IEC 62804-2
Prévention
pour les couches minces.
Méthode de détection
Signature visuelle : Thermographie infrarouge
Signature électrique : Baisse de performance - Diminution du MPP - Diminution de la tension de circuit ouvert
Réparation
Dans certains cas, les conséquences du PID sont réversibles. La réparation implique l'application d'un courant inverse, la
baisse de résistance du verre et du cadre ainsi qu'une température élevée du panneau.
Défaut 13
RUPTURE DU CADRE
Famille Défaut de module
Composant Cadre
Installation DC
CARACTÉRISATION
Description détaillée
Une trop forte contrainte mécanique sur un panneau peut engendrer une rupture du cadre de ce dernier. Dans le cas où la
contrainte est telle que le cadre est détaché du panneau photovoltaïque, le panneau est détruit est doit être changé car il
perd son étanchéité et sa résistance mécanique.
Ce défaut est tout particulièrement présent dans les régions à forte couverture neigeuse en hiver.
Causes possibles
Fabrication Aucune cause identifiée
Mise en œuvre Manutention des panneaux, fixation insuffisante par rapport à la zone de vent
Conséquences
Risque Risque de chute du panneau et de défaut électrique en raison de la perte d'intégrité du module.
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre
NF EN 61215 / NF EN 61646 / SIA 261 / EN 1991
normatif
Choix de panneaux et de structures résistantes si le risque est avéré (ex : module bi-verre ou cadre plus
Prévention épais)
Importance de l'inclinaison des panneaux pour évacuer la neige (éviter les arrêts de neige).
Méthode de détection
Signature visuelle : cadre cassé
Réparation
Remplacement du module
Défaut 14
DIODE BYPASS DÉFECTUEUSE
Famille Défaut de module
Installation DC
CARACTÉRISATION
Description détaillée
Les diodes bypass sont installées dans la boîte de jonction collée à l'arrière des panneaux PV afin d'éviter que l'inversion
de polarité d'une cellule ne la fasse fonctionner en récepteur. Elles permettent notamment de réduire les pertes de
production causées par un ombrage partiel ou d'éviter les points chaud consécutifs à ces derniers. Il y en a généralement
entre 2 et 5 par module (une diode pour une vingtaine de cellules environ). Elles peuvent être soumises à un grand nombre
de problèmes : diode court-circuitée, déconnectée, inversée, non fonctionnelle… et sont sensibles aux chocs mécaniques et
aux décharges électrostatiques qui peuvent les endommager.
Les diodes défectueuses se comportent soit comme un shunt (la diode devient le chemin le plus facile pour le courant), soit
comme un circuit ouvert (elles ne protègent plus en cas d'ombrage).
Causes possibles
Diode non fonctionnelle - Inversion de la polarité des diodes au montage - Diode mal connectée -
Fabrication
Décharge électrostatique en usine
Mise en œuvre Manutention des panneaux (choc), contraintes mécaniques sur les boîtes de jonction
Conséquences
Risque Risque de points chaud, d'arcs électrique et d'incendie si diode en circuit ouvert
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre
Modules : NF EN 61215 et NF EN 61646, Boîtes de jonction : NF EN 62790
normatif
Méthode de détection
Signature visuelle : la présence d'une burn mark peut être liée à un défaut de diode de bypass
Signature électrique : mesure de la Vco de la chaîne (environ -15V si une diode shunt soit -1/3 Vco)
Thermographie et électroluminescence permettent également la visualisation de ce défaut.
Réparation
Remplacement du module
Nota : un simple changement de diodes est techniquement possible.
Défaut 15
BOÎTE DE JONCTION DÉFECTUEUSE
Famille Défaut de module
Installation DC
CARACTÉRISATION
Description détaillée
Une boite de jonction est le coffret électrique embarqué collé à l'arrière du module PV dont le but est d'assurer une
connexion entre les pistes des cellules photovoltaïques dudit module avec les autres modules avec lequel il sera mis en
série. Outre les connexions avec les chaînes de cellules, elle comporte les diodes bypass et les bornes de sorties + et - vers
les câbles connectés à travers un presse- étoupe.
Causes possibles
Fabrication Connexions vers les cellules PV défectueuse, faible résistance au feu du boîtier polymère
Exploitation Diodes bypass hors service suite à une trop grande sollicitation
Conséquences
Échauffement pouvant provoquer un incendie, plus rapidement et dont les conséquences sont plus
Risque
graves en intégré au bâti
Perte de production due à la perte de courant par effet joule puis arrêt de l'installation par déconnexion
Performance
(préventif) ou incendie
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre
NF EN 62790 : 2015, NF EN 50548 : 2011 / NF EN 61215 et NF EN 61646 / UTE C15-712-1
normatif
À la commande des modules, vérifier la qualité de la boîte de jonction (demande des rapports d'essais
Prévention complets, de la marque) - Déconnexion des modules concernés par une alerte fabricant - Câbles en sortie
de modules suffisamment longs pour éviter de tirer sur les câbles à la pose
Méthode de détection
Signature électrique : sous-production
Caméra thermique
Réparation
Remplacement du module (la réparation des boîtes de jonction peut conduire à de nouveaux départs de feu).
Défaut 16
MISMATCH
Famille Défaut de module 4
normal
Composant Module 3
défaillant
Courant [A]
2
Installation DC
1
Forte disparité entre les paramètres
Description
électriques des modules d'une même chaîne 0
STRING
0 20 40 60 80 100 120 140
Tension [V]
Risque Performance Occurrence
Classement
(voir p. 46) Long Bun. Détection et localisation de défauts
A 2 +++ dans un système photovoltaïque. © G2ELAb,
Grenoble, 2011
Mots-clés Mismatch - Appareillage
CARACTÉRISATION
Description détaillée
Le défaut de mismatch apparaît lorsque les paramètres électriques d'un groupe de modules sont significativement
différents. Les modules PV sont commercialisés avec une tolérance sur leur puissance crête. Il convient de les trier par
puissance au moment de leur livraison sur chantier avant de constituer des séries de même puissance. Un ombrage partiel
peut aussi entraîner un défaut de mismatch. Il peut causer d'importantes pertes de production, le point de fonctionnement
du champ PV étant déterminé par le module présentant l'efficacité la plus faible, et causer des dommages irréversibles aux
modules.
Causes possibles
Fabrication Modules différents en raison des tolérances de fabrication
Conséquences
Risque Aucun risque
Performance Baisse de rendement constante (caractéristiques des modules différentes) ou répétée (ombrage partiel)
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre
UTE C15-712-1
normatif
Tri des modules sur chantier à partir de la puissance-crête mesurée par un flash-test sortie usine
Prévention Présence de diodes de bypass, notamment pour les installations avec un fort taux d'ombrage partiel
attendu
Élagage si nécessaire.
Maintenance
Nettoyage de niveau équivalent pour l'ensemble de l'installation
Méthode de détection
Signature électrique : perte de production
Réparation
Échange des modules d'une chaîne à l'autre présentant des caractéristiques trop différentes.
Références
Défaut 17
SOUS-VENTILATION DES MODULES PV
Famille Défaut de l'installation
Composant Module
CARACTÉRISATION
Description détaillée
Une ventilation peu efficace des panneaux photovoltaïques aura pour conséquence un échauffement plus important de
ces derniers, notamment lors des épisodes de fortes chaleurs estivaux, et donc une perte de production car l'installation ne
fonctionne alors pas à son rendement optimal.
La ventilation pour les installations en toiture est importante pour éviter la surchauffe des modules.
Causes possibles
Fabrication Fort coefficient de température des modules
Mauvaise conception de l'installation - Non suivi des recommandations techniques lors de la pose des
Mise en œuvre
panneaux en intégré
Conséquences
Risque Risque d'échauffement important des combles
Baisse du rendement lors des jours de fortes chaleurs (environ -10 % de pertes annuelles en intégré au
Performance
bâti par rapport au surimposé)
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre
Avis technique, notice de montage du procédé d'intégration
normatif
Système de montage permettant une lame d'air suffisante sous les panneaux, limiter la longueur du
Prévention
rampant
Méthode de détection
Signature visuelle : vérification des grilles de ventilation
Signature électrique : monitoring de l'installation et visualisation de pertes de rendements lors des épisodes de fortes
chaleurs, mesure des tensions de chaînes en circuit ouvert plus basses que prévu
Réparation
Détermination de la cause de la surchauffe puis selon les cas :
Désobstruction des grilles et tuyaux de ventilation / Réparation de la ventilation
Modification de la ventilation
Références
Défaut 18
OMBRAGE PARTIEL
Famille Défaut de module
Composant Cellules
Installation DC
CARACTÉRISATION
Description détaillée
Un ombrage partiel entraîne un effet de mismatch, qui apparaît lorsque les paramètres électriques de deux groupes de
cellules ou de modules connectés sont significativement différents. Il peut causer d'importantes pertes de production, le
point de fonctionnement du champ PV étant déterminé par le module présentant l'efficacité la plus faible, et causer des
dommages irréversibles aux modules.
Causes possibles
Fabrication Non applicable
Conséquences
Risque Échauffement si dysfonctionnement des diodes bypass
Performance Baisse de rendement constante (caractéristique des cellules différentes) ou répétée (ombrage partiel)
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre
NF EN 61215, NF EN 61646, NF EN 62790
normatif
Élagage si nécessaire
Nettoyage de niveau équivalent pour l'ensemble de l'installation
Maintenance
Thermographie IR des boîtes de jonction pour détecter les diodes défectueuses suite à une trop grande
fréquence de fonctionnement
Méthode de détection
Signature visuelle : relevé du masque d'ombrage de l'installation
Signature électrique : shunt d'1/3 de module par diode bypass soit environ -15 V sur la mesure de la tension en circuit
ouvert Vco de la chaîne ombragée
Réparation
Défaut 19
ENCRASSEMENT DES PANNEAUX
Famille Défaut de module
Composant Module
Installation DC
L'encrassement correspond au
Description recouvrement des panneaux par une couche
de salissure.
CARACTÉRISATION
Description détaillée
Le phénomène d'encrassement des panneaux photovoltaïques correspond au recouvrement de ces derniers par une
couche de salissure qui peut être de différents types : particules de fumées liées à la pollution atmosphérique, déjections
animales, détritus végétaux, sable…
L'encrassement entraîne directement une baisse de la performance de l'installation, mais peut également engendrer des
points chauds, si elle n'est présente que sur une partie du module.
Causes possibles
Fabrication Rugosité de la face extérieure avant du module
Mise en œuvre Une très faible inclinaison des panneaux favorise l'encrassement.
Nettoyage non fréquent des panneaux, exploitation agricole, proximité d'un chantier ou de voies de
Exploitation
circulation
Conséquences
Pas de risque de manière générale, à moins que l'encrassement provoque une contrainte mécanique
Risque
forte ou un hotspot en créant un ombrage partiel.
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre
UTE C15-712-1
normatif
Méthode de détection
Signature visuelle : accumulation de salissure visible sur les panneaux
Signature électrique : baisse graduelle de la performance des panneaux
Réparation
Nettoyage des panneaux encrassés à l'eau pure à avec une brosse douce (pas d'agent détergent ou corrosif).
Nettoyage des panneaux encrassés à l'eau pure à avec une brosse douce (pas d'agent détergent ou
Références
corrosif).
Défaut 20
DÉFAUT DE FUSIBLE
Famille Défaut de protection
Composant Fusible
Installation DC
CARACTÉRISATION
Description détaillée
Les fusibles DC sont utilisés pour protéger les séries de modules des surintensités en courant inverse qui pourraient
se produire en raison d'un fonctionnement différent de panneaux installés en parallèle. Ils se situent dans les boîtes
de jonction au bout de chaque chaîne. Ils sont conçus pour pouvoir fonctionner jusqu'à certains niveaux de tension,
généralement 600 VDC ou 1 000 VDC, et doivent pouvoir couper correctement un courant continu et fonctionner à un
courant proche de leur courant de fusion. Si le calibre du fusible est trop faible, la série de modules sera régulièrement
déconnectée, tandis que s'il est trop important ou si le fusible est défaillant, il y a des risques de dégradation des panneaux
ombragés traversés par un courant inverse provenant des autres chaînes.
Causes possibles
Fabrication Fusible non conforme à la norme NF EN 60269-1
Exploitation Non-remplacement d'un fusible fondu, corrosion dans les boîtes de jonction
Conséquences
Risque pour l'intégrité des modules si fusible surdimensionné ou non fonctionnel, pouvant aller jusqu'à
Risque
l'incendie.
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre
NF EN 60269-6 / C15-712-1
normatif
Respecter la valeur de courant du fusible de chaîne imposée par le module PV - Visa du maître d'œuvre
Prévention
avant commande puis vérification à la pose
Emplacement des coffrets à hauteur d'homme pour faciliter le remplacement des fusibles (pas besoin de
Maintenance nacelle)
Vérification du bon état des fusibles par mesure de continuité ou selon l'état du témoin
Méthode de détection
Signature visuelle : fusible fondu - indication par le fusible qu'un remplacement est nécessaire
Signature électrique : production manquante au niveau onduleur, tout ou partie du champ PV ne produisant plus
Réparation
Remplacement des fusibles fondus.
Redimensionnement des fusibles en cas de problèmes répétés.
Solar bankability - Report on technical risks in PV project development and PV operation
Références
Esprit - Proposition d'un cadre de validation des performances et de certification des onduleurs PV
Agence Qualité Construction · 2018
DYSFONCTIONNEMENTS ÉLECTRIQUES DES INSTALLATIONS PHOTOVOLTAÏQUES 67
Défaut 21
PARAFOUDRE INOPÉRANT
Famille Défaut du système de protection
Composant Parafoudre
Installation toiture - DC et AC
CARACTÉRISATION
Description détaillée
Le parafoudre a pour rôle la protection des modules et des onduleurs en cas de surtension d'origine atmosphérique dans
le circuit électrique en permettant l'évacuation d'une surtension à la terre. La surtension peut être un phénomène lié à la
foudre mais également à l'interaction entre réseaux. Si cette protection n'est pas efficace, il y a un risque de panne voire de
destruction de l'installation.
Il est de plus possible que les éléments du parafoudre se détériorent jusqu'à provoquer un court-circuit au niveau de
l'installation. Pour éviter cela, une protection peut être prévue pour déconnecter le parafoudre si nécessaire, puis indiquer
la nécessité de remplacer ensuite le parafoudre.
Causes possibles
Fabrication Produit défectueux
Mauvaise évaluation du risque de foudre - Mauvais choix de parafoudre - Absence de connexion
Mise en œuvre du parafoudre à la terre - Règle des 50 cm entre parafoudre DC et prise de terre peut entraîner une
mauvaise évacuation de la surtension
Dysfonctionnement du système de déconnexion - Non remplacement d'un parafoudre HS après un
Exploitation
épisode orageux
Conséquences
Risque Risque d'incendie - Risque pour les personnes
Performance Destruction de modules PV - Destruction de l'onduleur
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre Partie AC : NF EN 61643-11 / Partie DC : NF EN 50539-11 / Mise en œuvre AC et DC : UTE C61-740-52 /
normatif Choix : UTE C15 712-1 / NFC 15100 / NF EN 62305 /
Choix selon le niveau kéraunique du site - Parafoudre au niveau de l'onduleur (interne ou externe) et
dans les coffrets DC si modules et onduleurs distants de plus de 10 m - 50 cm max entre la polarité et la
Prévention prise de terre
Les protections contre les effets directs (paratonnerres) et indirects (parafoudre) sont complémentaires
et doivent être associées à la même prise de terre
Vérification du système de protection du parafoudre, afin de remplacer ce dernier lorsque cela est
Maintenance
nécessaire.
Méthode de détection
Signature visuelle : indication par le parasurtenseur qu'un remplacement est nécessaire (remontée de l'état du parafoudre
au niveau de l'onduleur ou du datalogger)
Réparation
Remplacement des éléments touchés par la foudre.
Remplacement préventif de toutes les cartouches de parafoudres si l'un deux est hs.
SER - SOLER - Protection contre les effets de la foudre dans les installations photovoltaïques raccordées
Références au réseau
Guide UTE C 15-712 & UTE C15-443
Défaut 22
LIAISON À LA TERRE DÉFAILLANTE
Famille Liaison à la terre défaillante
Description DC
CARACTÉRISATION
Description détaillée
La liaison à la terre a pour rôle d'évacuer tout courant de défaut vers la terre. Elle permet la protection des personnes
contre les contacts indirects en évacuant les courants de défaut.
Causes possibles
Fabrication Non applicable
Prise de terre non unique, conducteurs de terre en série, absence de mise à la terre individuelle des
Mise en œuvre
modules
Conséquences
Risque de choc électrique pour le personnel (possible courant de fuite dans des matériels mis à la masse
Risque tels que le cadre du module ou les structures de fixation) ou par différence de potentiel entre deux prises
de terre différentes, surtout par temps de pluie.
Performance Perte de production liée à l'arrêt de tout ou partie de l'installation si défaut d'isolement
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre
NF C15-100 / NF C13-200 / UTE C15 712-1
normatif
Rondelles bi-métal pour éviter tout couple électrolytique entre une structure alu (cadre de module, rail de
fixation…) et le câble de terre en cuivre. Prise de terre unique. Câblage de la liaison équipotentielle avec
Prévention un conducteur cuivre unique de section mini 6 mm2. Mise à la terre des cadres de modules, du système
de fixation, des chemins de câbles, de la carcasse de l'onduleur.
Installation d'un système de protection contre les défauts de terre.
Méthode de détection
Signature visuelle : inspection visuelle des câbles et de la prise de terre
Signature électrique : mesure de la continuité des conducteurs de protection - mesure de la valeur de la prise de terre
Réparation
Reprise du câblage de terre. Il est important que le personnel s'occupant de la maintenance d'un défaut électrique porte
un équipement de protection : lunettes de protection, gants d'isolation à 600V, casque et chaussures de sécurité.
Défaut 23
DISJONCTEUR
Famille Défaut du système de protection
Composant Disjoncteur
Installation AC
CARACTÉRISATION
Description détaillée
Protection magnéto-thermique contre les surintensités (respectivement court-circuit et surcharge) :
Le rôle des disjoncteurs est de couper l'installation lorsqu’un courant anormalement important apparaît côté AC. S'il est
sous-dimensionné, le risque est que l'installation disjoncte très régulièrement lors des moments de fortes production,
tandis que s'il est surdimensionné, un courant trop important circulant dans l'installation peut être à l'origine d'arcs
électriques voire d'incendie.
Causes possibles
Fabrication Disjoncteur non conforme à la norme
Conséquences
Risque Risque d'arcs électriques, d'incendie en cas de surdimensionnement
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre
NF C15-100 / UTE C 15-105
normatif
Le dimensionnement des fusibles et disjoncteurs protégeant l'installation est obtenu à partir du guide
Prévention UTE C 15-105. Les normes relatives aux disjoncteurs spécifient notamment son pouvoir de coupure qui
doit être au moins égal au courant maximal de court-circuit présumé à l'endroit où il est installé.
Maintenance Vérification régulière de l'état des disjoncteurs, rétablissement des éléments disjonctés.
Méthode de détection
Signature visuelle : installation disjonctée fréquemment en cas de sous-dimensionnement.
Signature électrique : déconnexion régulière d'une partie de l'installation en cas de sous-dimensionnement, apparition de
courants important en cas de surdimensionnement.
Réparation
En cas de sous-dimensionnement : si l'installation n'a pas été détruite, changement des disjoncteurs en défaut, en prenant
bien en considération les caractéristiques de l'installation et les normes en vigueur au moment de la réparation.
En cas de surdimensionnement : changement des disjoncteurs en défaut
Références
Défaut 24
DISJONCTION INTEMPESTIVE
Famille Défaut du système de protection AC
Installation AC
CARACTÉRISATION
Description détaillée
La protection différentielle associée au disjoncteur AC permet de protéger l'utilisateur contre les contacts indirects en
commandant l'ouverture du circuit en cas de dépassement d'un courant de défaut (30 mA dans l'habitation).
Une protection différentielle doit être installée dans le local onduleur et au point de livraison.
Causes possibles
Fabrication Non applicable
Exploitation Cumul des courants de fuite des onduleurs protégés par le même disjoncteur différentiel
Conséquences
Risque Non identifié
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre
UTE C15-712-1 : § 7.4.3 / NF C15-100/A5 juin 2015
normatif
Installer 1 différentiel par onduleur pour éviter le phénomène de cumul des courants de fuite - Régler le
Prévention
différentiel avec une mesure du courant à la terre pour éventuellement relever le seuil
Maintenance Vérification régulière de l'état des disjoncteurs, rétablissement des éléments disjonctés.
Méthode de détection
Signature électrique : ouverture du circuit détectée si monitoring
Réparation
Réglage du différentiel avec mesure du courant à la terre ou remplacement dans le respect des normes. En habitation,
remplacement du dispositif différentiel à haute sensibilité 30 mA possible selon la valeur de la prise de terre si la partie
consommation est protégée par un 30 mA. En HTA, installer un réarmement à distance (SCADA) pour limiter les pertes de
production.
Références
Défaut 25
COUPURE D'URGENCE
Famille Défaut du système de protection
CARACTÉRISATION
Description détaillée
Les Établissements Recevant du Public (ERP) doivent équiper leurs installations PV d'une coupure d'urgence au plus près
des modules PV et dont la commande est regroupée avec celle du circuit en consommation.
La commande rapportée pilote à distance les interrupteurs généraux DC et AC. Si cette commande est constituée par une
bobine MN à manque de tension, elle va se déclencher et systématiquement couper l'installation PV en cas de problème
réseau sans remise en route automatique.
Causes possibles
Fabrication Non applicable
Conséquences
Risque Non identifié
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre
C15-712-1 / Règles 463 et 536.3 de la NF C15-100 / NF EN 60947
normatif
Installer préférentiellement des bobines MNT à manque de tension avec temporisation afin de
Prévention
s'affranchir des micro-coupures réseau
Méthode de détection
Signature électrique : arrêt de la production
Réparation
Fermeture des sectionneurs
Installer un dispositif de réarmement à distance à faire valider par le contrôleur technique
Références
Défaut 26
CONNECTEURS INCOMPATIBLES, MAL MONTÉS OU DÉGRADÉS
Famille Défaut de connectique
Installation DC
CARACTÉRISATION
Description détaillée
Lorsqu'ils ne sont pas raccordés à l'intérieur d'un coffret, les câbles DC sont reliés par l'intermédiaire de connecteurs.
Lorsque le contact électrique entre deux connecteurs est défaillant, cela crée une résistance qui augmente avec le temps
en créant un point d'échauffement, pouvant conduire à des arcs électriques voire à un incendie.
Les causes de ce mauvais contact peuvent être l'utilisation de connecteurs de marques et de types différents, une
mauvaise exécution du sertissage des câbles dans les connecteurs (réalisé sans la pince adéquate ou dans de mauvaises
conditions sur chantier), une connexion mal réalisée (mauvais encliquetage, serrage insuffisant), ou la corrosion des
contacts due à un environnement humide sous les panneaux (amoncellement de débris et connecteurs non fixés).
Causes possibles
Fabrication Connecteurs ne correspondant pas aux normes en vigueur
Mise en œuvre Connecteurs non compatibles - Sertissage mal exécuté - Connexion mal exécutée
Désalignement des connecteurs en raison d'un serrage plus souple - Corrosion due à une rétention d'eau
Exploitation
par des débris
Conséquences
Risque Risque d'incendie
Performance Non transmission du courant dans une partie de l'installation et donc pertes de production
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre
CEI 62548 / CEI 62446-1 / NF EN 50521 / UTE C15-712-1 § 14.7
normatif
Vérification du choix des connecteurs par le maître d'œuvre à la commande et à la réception. Privilégier
des connecteurs largement distribués, sachant que le type est imposé par les sorties de panneaux.
Clé de sertissage adaptée. Plan de câblage réalisé en amont du chantier avec suffisamment de longueur
Prévention
de câble et de connecteurs afin d'éviter les câbles en tension et les rallonges réalisées avec des chutes.
Maintien des câbles DC (chemins de câbles, colliers), nombre limité de rangées de modules. Engager les
connecteurs jusqu'au clic.
Méthode de détection
Signature visuelle : visible à l'œil nu, plus difficile si face arrière des modules inaccessible (installation sur toiture par ex)
Signature électrique : défaut d'isolement
Réparation
Changement des connecteurs non compatibles.
Recherche de défaut par démontage des panneaux et passage de caméra thermique.
Références Solar bankability - Report on technical risks in PV project development and PV operation
Défaut 27
BOUCLE D'IMPÉDANCE SOUS LES PANNEAUX
Famille Défaut de câblage
Installation DC
CARACTÉRISATION
Description détaillée
Lorsque les câbles des polarités DC ne cheminent pas côte à côte, une boucle d'impédance peut être créée, proportionnelle
à la surface de la boucle.
Causes possibles
Fabrication Non applicable
Conséquences
Risque Dégradation d'équipements électriques du système PV ou du bâtiment en cas de surtension ou de foudre
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre
UTE C 15-712-1 § 14.2.2, C15-100 : fixation des câbles tous les 30 cm
normatif
La liaison DC entre le premier et le dernier module d'une chaîne doit suivre les liaisons inter-modules.
Prévention
Les câbles DC et le conducteur d'équipotentialité doivent cheminer côte à côte.
Méthode de détection
Signature visuelle : cheminement distincts des polarités + et -, plus difficile à repérer si les modules sont en toiture)
Réparation
Reprise du cheminement côte à côte des câbles DC et du conducteur d'équipotentialité.
Références
Défaut 28
CÂBLES DC MAL DIMENSIONNÉS
Famille Défaut de câblage
Installation DC
CARACTÉRISATION
Description détaillée
Le sous-dimensionnement des câbles DC peut conduire à un échauffement voire un incendie. La section des câbles est
calculée en fonction du courant devant circuler dans ces câbles, de la chute de tension admissible et de la température
ambiante d'utilisation.
Causes possibles
Fabrication Qualité de la gaine
Conséquences
Échauffement jusqu'à fusion de la gaine isolante - Risque de départ de feu - Risque de défaut d'isolement
Risque
si contact des conducteurs nus avec la terre
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre
NF EN 50618 / UTE C32-502 / UTE C15-712-1
normatif
Maintenance Thermographie IR
Méthode de détection
Signature thermographie IR
Réparation
Reprise de la note de calcul sur le dimensionnement des câbles et remplacement.
Références
Défaut 29
CÂBLES DC DÉGRADÉS
Famille Défaut de câblage
Installation DC
CARACTÉRISATION
Description détaillée
La perte d'intégrité de la gaine isolante des câbles DC peut leur faire perdre leur double-isolation et provoquer des fuites
de courant, résultant de la mise en contact du conducteur et la prise de terre ou un composant en contact avec la terre.
Le deuxième risque est le contact entre deux conducteurs de polarité opposées créant un court-circuit et pouvant mener à
un incendie.
Causes possibles
Fabrication Câble de qualité inférieure (garantie < 1 an)
Pincement ou écrasement des câbles au montage - Fragilisation de l'isolant par frottement lorsque des
Mise en œuvre
câbles enterrés sont tirés dans des gaines - Dégradation de l'isolant par des oiseaux ou des rongeurs
Conséquences
Risque Fuites de courant à la terre, électrisation, court-circuit
Performance Pertes de production si déclenchement d'un défaut d'isolement ou par effet Joule
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre
NF EN 50618 / UTE C32-502 / NF C15-100 § 529.5 (canalisations enterrées)
normatif
Câbles DC garantis > 1 an, vérification du choix de matériel en phase études et chantier par le maître
d'œuvre - Chemins de câbles protégés des UV pour éviter leur effritement même si IP adapté, et grillage
Prévention
tubulaire si animaux - Closoirs anti-rongeurs sous les panneaux - Mesures Riso +/terre et -/terre à la
réception
Inspection visuelle et mesures Riso +/terre et -/terre lors des maintenances annuelles
Maintenance
Dératisation du site
Méthode de détection
Signature électrique : défaut d'isolement, résistance d'isolement entre le conducteur et la terre très faible
Signature visuelle : gaines dégradées, plus difficile à repérer sur toiture
Réparation
Remplacement des câbles.
Références
Défaut 30
BORNIERS DC DÉFECTUEUX
Famille Défaut de câblage
Installation DC
CARACTÉRISATION
Description détaillée
Les coffrets DC sont les boîtes de jonction des câbles de chaîne ou de groupe dans lesquelles les séries sont mises en
parallèle. Les contacts à l'intérieur peuvent présenter une résistance importante menant à un échauffement (borniers et
câbles incompatibles, desserrage,...) ou un isolement insuffisant entre parties actives menant à un court-circuit (brins de
câbles de polarités opposées en contact). Un facteur aggravant est la ventilation insuffisante des coffrets DC.
Causes possibles
Fabrication Conception par tableautier : volume intérieur adapté à la dissipation thermique
Bornier cuivre avec câbles alu, absence de préconisation de serrage, conducteurs en contact par
Mise en œuvre
échappement de brins, distance entre conducteurs insuffisante, borniers AC
Conséquences
Risque Incendie suite à un court-circuit
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
NF C15-100 §513-1 : matériels accessible
Cadre NF EN C15-712-1 : prise en compte du courant nominal, de l'espacement entre appareils et de la
normatif Température ambiante
NFC 15-100 § 558.4.3 : 10 mm entre parties actives nues, C15-712-1 § 14.2.1
Maintenance Resserrage des borniers à vis - Détection des points chauds par caméra thermique
Méthode de détection
Inspection visuelle et/ou caméra thermique
Réparation
Resserrage des borniers, reprise des contacts défectueux, changement du coffret.
Références
Défaut 31
COFFRETS DC DÉGRADÉS
Famille Défaut de câblage
Installation DC
CARACTÉRISATION
Description détaillée
Les coffrets DC sont les boîtes de jonction des câbles de chaîne ou de groupe dans lesquelles les séries sont mises en
parallèle. Leur fonction est de protéger les connexions en courant continu du milieu extérieur et les usagers d'un choc
électrique. Situées entre le champ de modules PV et le sectionneur général DC, elles consistent en un coffret électrique
généralement en polymère dans lequel se trouvent différents composants : arrivées et départs des câbles DC, dispositifs de
contact, fusibles, parafoudres… Ces coffrets peuvent s'abîmer avec le temps et ne plus assurer correctement leur fonction
de protection en raison d'un vieillissement dû aux conditions climatiques (UV, température, précipitations…).
Causes possibles
Fabrication Capot supérieur creux, matériaux de qualité secondaire
Mise en œuvre Emplacement non protégé des UV et des intempéries (toit), pose à plat, degré de protection IP insuffisant
Conséquences
Incendie si court-circuit entre deux polarités - Fuite de courant à la terre si conducteur et masse en
Risque
contact
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre
C15-712-1
normatif
Placer les coffrets dans un emplacement protégé des intempéries (local ou paroi nord avec casquette),
Prévention
degré de protection IP65 minimum
Méthode de détection
Signature visuelle : inspection visuelle de l'aspect extérieur des coffrets, de l'état des joints, du volume intérieur
Réparation
Changement du coffret ou des joints et ajout d'une protection supplémentaire (casquette pour le soleil, protection
mécanique pour éviter les chocs).
Références
Défaut 32
TENSIONS D'ENTRÉE ONDULEUR
Famille Défaut onduleur
Composant Onduleur - DC
CARACTÉRISATION
Description détaillée
Les onduleurs sont étudiés pour fonctionner sur une certaine gamme de tensions d'entrée côté DC. Des tensions ou des
impédances trop hautes ou trop basses par rapport aux limites de l'onduleur entraîneront un non-démarrage de ce dernier
ou de son MPP tracker, ou un écrêtement.
Causes possibles
Fabrication Non applicable
Exploitation Températures très basses ou très élevées, comme en intégration au bâti par exemple
Conséquences
Risque Vieillissement prématuré de l'onduleur qui travaille en surcharge
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre
NF EN 62109
normatif
Adéquation entre les tensions minimales et maximales du champ PV calculées selon les températures
possibles et la plage de fonctionnement de l'onduleur (MPP tracker, tension maximum). Point de
Prévention
fonctionnement autour de 600 V pour optimiser le rendement et augmenter la durée de vie de l'onduleur
qui vieillit plus vite en surcharge
Méthode de détection
Signature électrique : sous-production, non-démarrage
Réparation
Changement de l'onduleur si nécessaire en tenant compte des caractéristiques du champ PV aux températures limites ou
reprise du câblage des séries de modules et des entrées onduleur.
Défaut 33
ABSENCE D'ISOLATION GALVANIQUE AVEC MISE À LA TERRE
FONCTIONNELLE DES MODULES
CARACTÉRISATION
Description détaillée
Si les modules PV nécessitent la mise à la terre d'une polarité DC pour éviter une dégradation du rendement des cellules
PV, une isolation galvanique entre les circuits DC et AC doit être présente pour se prémunir contre les retours de potentiels
par la terre.
Causes possibles
Fabrication Non applicable
Conséquences
Risque Risque de choc électrique par contact direct avec la polarité non mise à la terre
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre
UTE C 15-712-1 : § 6.2 et §10
normatif
Maintenance Cf Réparation
Méthode de détection
Signature électrique : perte de production
Réparation
Onduleur avec transformateur ou transformateur externe
Mise à la terre fonctionnelle d'une polarité des modules PV
Adaptation du contrôle d'isolement de l'onduleur
Références
Défaut 34
DÉCOUPLAGE RÉCURRENT DÛ À LA TENSION RÉSEAU
Famille Défaut onduleur
Composant Onduleur - AC
CARACTÉRISATION
Description détaillée
Les onduleurs fonctionnent sur une certaine gamme de tension et de fréquence côté AC afin de se conformer aux
exigences de qualité de l'électricité délivrée au réseau électrique (230 V, 50 Hz). Lorsque celui-ci sort des valeurs nominales
(creux de tension, surtensions, fluctuations de la fréquence…), l'onduleur l'assimile à une coupure réseau et se met
en sécurité en activant sa protection de découplage. Des perturbations harmoniques sur le réseau local, pouvant être
générées par des équipements industriels comportant des dispositifs d'électronique de puissance, peuvent quant à elle
endommager l'onduleur ou les composants en amont.
Causes possibles
Fabrication Non applicable
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
NF EN 50-160
Cadre
NF EN 62109
normatif
DIN VDE-0126-1-1
Surdimensionner le câble AC entre l'onduleur et le point de livraison pour éviter la chute de tension qui
Prévention
abaisse la tension en sortie onduleur et le fait découpler. Choix d'onduleurs à fréquence réglable.
Réglage des paramètres de l'onduleur pour fonctionner au mieux sur le réseau tout en étant sécuritaire
Maintenance
pour l'installation. Installation d'un système de réenclenchement à distance.
Méthode de détection
Signature électrique : observation des tensions et fréquences du réseau ; déconnexion de l'onduleur ; sous-production
Réparation
Remplacement de l'onduleur si nécessaire en tenant compte d'une réévaluation des caractéristiques du réseau de
raccordement observées et prévues dans les limites imposées par le gestionnaire de réseau.
Faire modifier le réglage du poste de transformation HTA/BT du gestionnaire de réseau.
Demander au gestionnaire de réseau de procéder à des enregistrements d'harmoniques sur une période significative, puis
de corriger la situation.
Références
Défaut 35
SURCHAUFFE DE L'ONDULEUR
Famille Défaut onduleur
Composant Onduleur (ventilateur)
Installation tous types
Surchauffe de l'onduleur liée à ses
Description
conditions de fonctionnement
Risque Performance Occurrence
Classement
(voir p. 46) C 4 ++
Description détaillée
En cas de mauvaise ventilation au niveau de l'onduleur, ou de conditions de fonctionnement non optimales, l'onduleur
peut être amené à surchauffer. Cette surchauffe entraîne une baisse de rendement de l'onduleur visant à protéger les
semi-conducteurs. Ainsi, lorsque la température maximale est atteinte, l'onduleur change son point de fonctionnement en
direction d'une puissance plus faible, et va jusqu'à s'éteindre dans des conditions extrêmes.
De manière courante, le ratio utilisé entre la puissance du string raccordé et l'onduleur est de 1.15. L'objectif étant que
l'onduleur fonctionne à son maximum pendant les meilleures heures de la journée. Si le ratio pris est plus important, 1.3
étant une bonne limite, le risque de surchauffe augmente fortement, car l'onduleur fonctionne alors à la limite de ses
capacités.
Causes possibles
Défaut de programmation du système de protection de l'onduleur (capteurs de températures et tension
Fabrication
DC). Point sensible pour les micro-onduleurs placés en sous-face des modules en toiture.
Ventilation insuffisante de l'onduleur
Mise en œuvre Onduleur en plein soleil
Espacement entre onduleurs insuffisant
Forte chaleur extérieure
Panne du ventilateur
Exploitation
Filtre non dépoussiéré
Local mal ventilé
Conséquences
Risque Risque d'incendie en cas de surchauffe importante
Performance Baisse du rendement allant jusqu'à la déconnexion temporaire de l'installation
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
IEC 62116
DIN VDE 0126-1-1
Cadre
EN 50530
normatif
NF EN 62109
NF EN C15-712-1 : espacement entre appareils
Éviter de trop sous-dimensionner l'onduleur. Ventilateur sur rack : permet d'éviter l'A/R en SAV pour son
Prévention remplacement. Local ventilé, accessible et hors poussière (plumes, paille, chantier…), espacement entre
onduleurs suffisant.
Désobstruction régulière des grilles et filtres de ventilation, monitoring de l'installation PV avec réception
Maintenance
des alarmes onduleurs
Méthode de détection
Signature visuelle : vérification des grilles de ventilation
Signature électrique : alarme onduleur signalant une surchauffe jusqu'à arrêt de l'onduleur, visualisation de pertes de
rendements lors des épisodes de fortes chaleurs
Réparation
Détermination de la cause de la surchauffe puis selon les cas : Désobstruction des grilles et tuyaux de ventilation.
Réparation ou changement du ventilateur interne à l'onduleur. Modification de la mise en œuvre des onduleurs
(emplacement par exemple) Reprogrammation des capteurs de température de l'onduleur.
Solar bankability - Report on technical risks in PV project development and PV operation
Références
Esprit - Proposition d'un cadre de validation des performances et de certification des onduleurs PV
Défaut 36
DÉFAUT D'ISOLEMENT
Famille Défaut onduleur
Composant Onduleur - DC
CARACTÉRISATION
Description détaillée
Les matériels DC doivent être de classe II et les éléments conducteurs (métalliques) mis à la terre. Un défaut de mise à la
terre résulte de la mise en contact entre un élément conducteur de courant de l'installation PV et la prise de terre ou un
composant en contact avec la terre. Il entraîne des pertes de production en raison de l'arrêt consécutif de l'onduleur qui
intègre un contrôleur d'isolement menant à une déconnexion en cas de défaut. Celui-ci peut être intermittent, lorsque par
exemple la présence d'eau est nécessaire à la conduite du courant entre le câble électrique en défaut et la terre.
Causes possibles
Fabrication Résistance d'isolement des modules PV insuffisante, gaines des câbles DC de qualité médiocre
Conséquences
Risque Choc électrique par contact avec la masse, particulièrement en période humide
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre
UTE C15-712-1 / NF EN 61557-8 / NF EN 62109-2
normatif
Mesure de la résistance d'isolement +/terre et -/terre des chaînes à la réception - Onduleur avec
Prévention
sélectivité sur les entrées DC pour ne pas mettre en défaut toutes les chaînes
Mesure de la résistance d'isolement +/terre et -/terre zone par zone du système PV - Repérage des
Maintenance
dérives - Plan de câblage en toiture disponible pour la recherche de défaut
Méthode de détection
Signature électrique : arrêt de l'onduleur immédiat si sans transformateur, au démarrage le jour suivant si avec
transformateur.
Recherche du défaut : mesures de résistance d'isolement +/terre et -/terre par zone du système PV (mégohmètre).
Réparation
Remplacer le matériel défectueux une fois la fuite de courant localisée (modules, câbles, etc.)
Défaut 37
RUPTURE D'UN COMPOSANT INTERNE
Famille Défaut onduleur
Installation AC et DC
CARACTÉRISATION
Description détaillée
Claquage d'un condensateur qui s'enflamme, en particulier si onduleur sans transformateur mal ventilé et supportant un
courant de charge trop important.
Dégradation des commutateurs en raison d'un courant DC trop fréquemment élevé si augmentation du ratio kWc/kVA
panne de fonctionnement de la carte de communication permettant de le bon démarrage de l'onduleur.
Panne d'une carte-relais.
Causes possibles
Fabrication Condensateurs électrolytiques moins fiables que condensateurs fim métalliques
Protection insuffisante contre les écarts de température, l'humidité, la poussière, la foudre - Ratio kWc/
Mise en œuvre
kVA trop élevé
Conséquences
Risque Incendie dans de rares cas
TRAITEMENT
Prévention / maintenance
Cadre
NF EN 62109
normatif
Disposer d'un onduleur de remplacement en roulement sur plusieurs installations, ou d'un rack de
Maintenance rechange des composants présentant des pannes récurrentes, afin de pouvoir s'affranchir du délai de
livraison (réparer l'onduleur avant envoi du rack défaillant en SAV chez le fabricant)
Méthode de détection
Signature électrique : alarme, erreur ou non-démarrage de l'onduleur. Utilité du monitoring.
Réparation
Remplacement du composant en SAV chez le fabricant d'onduleur (1 500 € env. pour une carte relais, sans pièce détachée
car programmation nécessaire de la carte chez le fabricant).
Références Solar bankability - Report on technical risks in PV project development and PV operation