Chap01 0910
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Notations et Symboles
Objectifs
Sommaire
I) Les ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1) Les ensembles de nombres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
2) Vocabulaire lié aux ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
3) Les quantificateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
II) Le raisonnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1) La conjonction et la disjonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2) L’implication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
3) L’équivalence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
III) Les symboles sigma et pi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1) Notation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2) Changement d’indice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3) Règles de calculs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
IV) Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
I) Les ensembles
1) Les ensembles de nombres
– L’ensemble vide : ;.
– L’égalité : on dit que deux ensembles A et B sont égaux lorsqu’ils ont exactement les mêmes éléments
(notation : A = B).
– L’inclusion : le symbole correspondant est ⊂ (se lit « est inclus dans »), il s’utilise entre deux en-
sembles. La proposition : A ⊂ B signifie que A et B sont deux ensembles et que tous les éléments
de A sont également éléments de B, la négation de cette proposition est :A 6⊂ B, ce qui signifie que
au moins un élément de A n’est pas dans B, par exemple N ⊂ Z mais R 6⊂ Q. Si E et A désignent
des ensembles, et si A est inclus dans E, on dit que A est une partie de E. L’ensemble des parties de
E est noté P (E), donc écrire « A ⊂ E » revient à écrire « A ∈ P (E) ». L’ensemble vide (;) et E sont
des parties de E.
.B .A .B
.A
.A ⊂ B .A 6⊂ B
.
Dire que deux ensembles A et B sont égaux, revient à dire que A est inclus dans B, et B est inclus dans A.
Donc démontrer une égalité entre deux ensembles, peut se faire en montrant une double inclusion.
– L’appartenance : le symbole correspondant est ∈ (se lit « appartient à »), il s’utilise entre un élément
et un ensemble. La proposition x ∈ A signifiep
que A est un ensemble
p et que x est un élément de cet
/ A. Par exemple 2 ∈ R, mais 2 ∈
ensemble, la négation est x ∈ / Q.
.A .A
.x . .x
.x ∈ A .x ∈
/A
– La réunion : le symbole correspondant est ∪ (se lit « union »), il s’utilise entre deux ensembles, le
résultat ne donne pas une proposition mais un autre ensemble. A∪ B est l’ensemble que l’on obtient
en regroupant les éléments de A avec ceux de B, par exemple N ∪ Z = Z.
– L’intersection : le symbole correspondant est ∩ (se lit « inter »), il s’utilise entre deux ensembles,
là encore le résultat est un ensemble. A ∩ B désigne l’ensemble des éléments communs à A et B.
Par exemple N ∩ Z∗ = N∗ . On dit que deux ensembles sont disjoints lorsque leur intersection est
l’ensemble vide. Si A, B, C sont trois ensembles, on peut vérifier la propriété suivante :
A ∪ (B ∩ C) = (A ∪ B) ∩ (A ∪ C) et A ∩ (B ∪ C) = (A ∩ B) ∪ (A ∩ C).
.A .B .A .B
. .
.A ∪ B .A ∩ B
– La différence : le symbole correspondant est \ (se lit « moins »), il s’utilise entre deux ensembles,
là encore le résultat est un ensemble. Si A et B désignent deux parties d’un ensemble E, l’ensemble
A \ B est l’ensemble des éléments qui sont dans A mais pas dans B.
– Le complémentaire : si A désigne une partie d’un ensemble E, le complémentaire de A dans E est
noté C E (A) (ou bien E \ A) et désigne l’ensemble des éléments de E qui ne sont pas dans A. Par
exemple R \ Q est l’ensemble des irrationnels. Si A et B sont deux parties d’un ensemble E, on peut
vérifier les propriétés suivantes :
– A ∪ C E (A) = E.
– C E (E) = ;, E \ ; = E.
– E \ (E \ A) = A.
– E \ (A ∪ B) = (E \ A) ∩ (E \ B) (loi de Morgan1 ).
– E \ (A ∩ B) = (E \ A) ∪ (E \ B) (2ième loi de Morgan).
.A .B .E
.A
. .
.A \ B
.C E (A)
– Produit cartésien : si E et F désignent deux ensembles, le produit cartésien de E par F est l’ensemble
des couples (x, y) avec x ∈ E et y ∈ F . Notation : E × F = {(x, y) / x ∈ E, y ∈ F }. On rappelle que
(x, y) = (a, b) si et seulement si x = a et y = b.
1
MORGAN Augustus DE (1806 – 1871) logicien anglais.
3) Les quantificateurs
Les quantificateurs servent à construire des propositions portant sur les éléments d’un ensemble, il en
existe deux types :
– Le quantificateur universel, le symbole correspondant est ∀ (se lit « pour tout »), par exemple la
proposition « ∀x ∈ R, x 2 ¾ 0 » se lit « pour tout réel x, le carré de x est positif ou nul », ou bien
encore « le carré de tout réel est positif ».
– Le quantificateur existentiel, le symbole correspondant est ∃ (se lit « il existe au moins un »), par
exemple la proposition « ∃x ∈ C, x 2 = −1 », se lit « il existe au moins un nombre complexe dont le
carré vaut −1 ».
.
L’utilisation des quantificateurs est régie par deux règles :
II) Le raisonnement
1) La conjonction et la disjonction
Soient P et Q deux propositions, par définition la proposition « P et Q » est vraie uniquement lorsque
P et Q sont vraies simultanément ; la proposition « P ou Q » est fausse uniquement lorsque P et Q sont
fausses simultanément. On résume ceci avec une table de vérité :
P Q P et Q P ou Q
V V V V
V F F V
F V F V
F F F F
2) L’implication
Le symbole de l’implication est =⇒ (se lit « implique »), il s’utilise entre deux propositions construisant
ainsi une nouvelle proposition. Si P et Q désignent deux propositions, alors par définition la proposition
P =⇒ Q est fausse lorsque P est vraie et Q fausse, elle est vraie dans tous les autres cas.
P Q P =⇒ Q
V V V
V F F
F V V
F F V
.
Comment démontrer que P =⇒ Q (sous - entendu : est vraie) ?
a) Méthode directe : on suppose que la proposition P est vraie (c’est l’hypothèse), on cherche alors à
établir que nécessairement la proposition Q est vraie elle aussi. Remarquons que si la proposition P
est fausse alors la proposition P =⇒ Q est vraie indépendamment de Q.
b) Par l’absurde : on suppose le contraire de P =⇒ Q, c’est à dire on suppose que P est vraie et que
Q est fausse. On montre alors que ceci conduit à une contradiction, or il ne doit pas y avoir de
contradictions en mathématiques (principe de non - contradiction), ce qui signifie que l’hypothèse
faite est fausse et par conséquent P =⇒ Q.
3) L’équivalence
Le symbole de l’équivalence est ⇐⇒ (se lit « équivaut à »), il s’utilise entre deux propositions donnant
ainsi une nouvelle proposition. Si P et Q désignent deux propositions, alors par définition la proposition
P ⇐⇒ Q est vraie lorsque P et Q ont toutes deux la même valeur de vérité, sinon elle est fausse.
P Q P ⇐⇒ Q
V V V
V F F
F V F
F F V
La proposition P ⇐⇒ Q se lit parfois : P si et seulement si Q (ou bien P ssi Q). Dire que P équivaut à
Q revient à dire que P implique Q et que la réciproque est vraie.
.
Comment démontrer que P ⇐⇒ Q ?
a) En deux temps : on établit dans un premier temps que P =⇒ Q, puis dans un deuxième temps on
établit la réciproque (i.e. Q =⇒ P).
b) Méthode directe : on suppose que la proposition P est vraie (hypothèse) puis on cherche à établir
que Q est vraie en s’assurant à chaque étape du raisonnement que l’équivalence est conservée.
Cette méthode n’est pas toujours applicable.
. THÉORÈME 1.1
Soient P et Q deux propositions :
– La proposition P ⇐⇒ Q est équivalente à (non P) ⇐⇒ (non Q).
– Non( P et Q) et équivalente à « non( P ) ou non(
. Q) ».
.
– Non( P ou Q) est équivalente à « non( P ) et non(Q) ».
– L’implication P =⇒ Q est équivalente à sa contraposée : (non Q) =⇒ (non P).
– L’implication P =⇒ Q est équivalente à « (non P ) ou Q ».
. – La proposition non( P =⇒ Q) est équivalente à « P et non(Q) ».
.
Comment démontrer « P ou Q » : cette proposition est équivalente à « (non P) =⇒ Q ». Par conséquent,
démontrer « P ou Q » revient à démontrer « (non P) =⇒ Q ».
Ce qui importe c’est la valeur de départ de l’indice et la valeur finale, l’indice varie obligatoirement
de 1 en 1.
2) Changement d’indice
P
n
Considérons la somme ak , effectuons le changement d’indice q = k + 1, k allant de 1 à n de 1 en 1,
k=1
P
n P
n+1
l’indice q ira de 2 à n + 1 de 1 en 1, et comme k = q − 1, on peut écrire : ak = aq−1 . De même en
k=1 q=2
P
n P
n−1 P
n−1
posant j = k − 1 et i = n − k, on obtient : ak = a j+1 = an−i .
k=1 j=0 i=0
Q
n Q
n+1 Q
n
De la même façon, on a : ak = aq−1 , et en posant j = k − 1 et i = n − k, on obtient : ak =
k=1 q=2 k=1
Q
n−1 Q
n−1
a j+1 = an−i .
j=0 i=0
.
La seule chose à laquelle il faut faire attention c’est qu’après le changement d’indice, on doit retrouver dans
la nouvelle somme (ou le nouveau produit) exactement les mêmes termes que dans la somme initiale (ou le
produit initial).
3) Règles de calculs
. THÉORÈME 1.2
Soient α, a1 , a2 , . . . , an , b1 , . . . , bn , c1 , . . . , cm des nombres, on a :
– pour l’addition :
X
n X
n X
n X
n X
n
α × ak = α × ak ; (ak + bk ) = ak + bk ;
k=1 k=1 k=1 k=1 k=1
. ! ! . ! !
X
n X
m X
n X
m X
m X
n
ak × ci = ak ci = ak ci .
k=1 i=1 k=1 i=1 i=1 k=1
– pour la multiplication :
! !
Y
n Y
n Y
n Y
n Y
n
n
α × ak = α × ak ; (ak × bk ) = ak × bk .
. k=1 k=1 k=1 k=1 k=1
IV) Exercices
Æ Exercice 1.1
Soient A et B deux parties d’un ensemble E (A, B ∈ P (E)), démontrer les assertions suivantes :
a) A ∪ B = B ⇐⇒ A ⊂ B.
b) A ∩ B = B ⇐⇒ B ⊂ A.
c) A ∪ B = A ∩ B ⇐⇒ A = B.
d) A ⊂ B ⇐⇒ (E \ B) ⊂ (E \ A).
e) A \ B = A \ (A ∩ B).
Æ Exercice 1.2
Les assertions suivantes sont - elles vraies ou fausses ?
a) ∃ y ∈ R, ∀ x ∈ R, x ¶ y.
b) ∃ y ∈ N, ∀ x ∈ N, y ¶ x.
c) ∀ x ∈ R+ , ∃ n ∈ N, x ¶ 2n .
Æ Exercice 1.3
!
P
n P
n
a) Factoriser puis calculer la somme : ij .
i=1 j=1
b) Écrire la somme suivante avec le symbole Σ et montrer que celle - ci est nulle lorsque p ¾ 1 :
n−p n−p
Cnn Cn−p
n − Cn−1
n Cn−1 + · · · + (−1) p Cn−p
n Cn−p .
Æ Exercice 1.4
Pn Ck P
n
n
k
Pn k P
n 1
a) Simplifier les sommes suivantes : ; e ; ln ; .
k
k=0 3 k=0 k=1 k+1 k=1 k(k + 1)
Q
n
k
Q
n
b) Simplifier les produits suivants : k+2
, ek .
k=1 k=1
Æ Exercice 1.5
Résoudre
Ç dans R (en raisonnant par équivalence) :
1+ x 1− x
a) ¶ 1 − x ; b) |1 − x| ¾ 2|x| − 1 ; c) |x + 2| ¾ .
1− x 1+ x
Æ Exercice 1.6
Compléter les valeurs initiales et finales des indices dans les sommes suivantes :
X
n X n X
? X ? X
n X i X
? X ?
( ai, j ) = ( ai, j ) et ( ai, j ) = ( ai, j ).
i=1 j=1 j=? i=? i=1 j=1 j=? i=?
On disposera les termes ai, j dans un tableau, puis on calculera la somme en faisant d’abord le total
de chaque ligne, et on recommencera le calcul en faisant d’abord le total de chaque colonne.