Les 7 Je Suis
Les 7 Je Suis
Les 7 Je Suis
Qui est l’auteur : Bien que l’évangile soit anonyme, la tradition attribue
cet évangile à l’apôtre Jean. Un certain nombre d’évidences internes et
externes tendent dans ce sens :
Evidences internes :
L’auteur était juif. Il montre qu’il était familier avec le judaïsme
du premier siècle, et notamment les différentes factions juives.
L’auteur semble avoir été un témoin oculaire des événements
qu’il relate (ex : 19 :35).
L’auteur était probablement originaire de Palestine. Les
nombreuses descriptions topographiques sont remarquables
et montrent une familiarité avec le terrain.
21 : 24 désigne le disciple que Jésus aimait comme l’auteur de
cet évangile. Ce disciple ne pouvait qu’être l’un des apôtres
puisqu’il était présent lors du dernier repas du Christ. De plus,
il était très proche de Pierre, et était l’un des disciples présent
au chapitre 21. Tout porte à croire que c’était l’un des fils de
Zebédée (Jean et Jacques). Jean est le seul à avoir vécu
suffisamment tard pour pouvoir écrire cette épître.
Evidences externes :
Le manuscrit les plus anciens de l’évangile de Jean que nous
possédons date de la première moitié du 2ème siècle, qui porte
à croire que l’évangile date du premier siècle (et qu’il a pu être
écrit par Jean).
Très tôt, l’église a attribué cet évangile à l’apôtre Jean. Par
exemple, Irénée (130-200) reporte que l’évangile a été écrit
par Jean. Il était lui-même disciple de Polycarpe qui était
disciple de Jean.
Quand et où a-t-il été écrit ? Probablement autour des années 80
après Jésus Christ. La découverte de manuscrits datant de la première
moitié du 2nd siècle montre que la rédaction a eu lieu au cours du
premier siècle. Il y a débat parmi les commentateurs conservateurs
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quant à la date de rédaction, si elle a eu lieu avant la chute de
Jérusalem ou après.
Pourquoi un 4éme évangile ? Cette question est légitime. Jean
présente un point de vue totalement différent de celui des évangiles
synoptiques. Il apporte des éléments nouveaux (la rencontre avec
Nicodème, avec la femme Samaritaine, la résurrection de Lazare…).
L’évangile de Jean aborde la vie du Christ d’un angle différent de celui
des synoptiques, et apporte un éclairage nouveau. Il est probable qu’il
connaissait l’existence de ces récits, mais ce n’est pas certain.
Quelques éléments distinguent Jean des autres évangiles :
Jean mentionne au moins 3 Paques, replaçant Christ dans un
contexte temporel de 3 ans de ministères. Les synoptiques ne
voient pas le besoin de la faire.
L’évangile de Jean se concentre surtout sur le ministère de Christ
en Judée, pendant les grandes fêtes annuelles, alors que les
synoptiques s’intéressent surtout au ministère en Galilée.
L’évangile de Jean est plus ‘théologique » que les trois autres. Ce
qui ne veut pas dire que Matthieu, Marc et Luc ne le sont pas, mais
ils mettent l’accent sur l’histoire, plutôt que sur l’interprétation.
Dans quel but Jean a-t-il écrit son évangile ? Jean lui-même donne
son but explicitement en 20 : 30-31. Il voulait convaincre ses lecteurs
que Jésus était vraiment le Messie, le Christ, et qu’ils croient. C’est en
quelque sorte un tract d’évangélisation. C’est avec cela à l’esprit qu’il
faut lire ce livre.
Les juifs du 1er siècle n’avaient pas la même façon de raisonner que
nous. Pour comprendre ces métaphores, il nous faut essayer de
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réfléchir aux différentes associations d’idées qu’elles auraient évoqué
pour un juif. Par exemple, un jeu de mots pouvait être employé comme
argument (ex : Matt 16 :18 ; Gal 5 :12).
Une notion importante doit rester dans nos esprits quand nous
abordons ces « Je suis ». Dans l’évangile de Jean, il y a une autre
occasion où Jésus emploie cette expression « Je suis » (Jean 8 : 58).
Dans ces versets, le Seigneur fait une allusion directe à sa divinité,
allusion que les Pharisiens ont tout de suite compris si l’on en croit leur
réaction. Cette allusion est une référence à Exode 3 : 14, où Dieu
révèle la signification de son nom, Yawheh, à Moïse. L’Eternel est celui
« qui est ». Pour nous, Christ est Dieu, ce qu’il a dit est vrai. Dans ces
métaphores, Jésus nous permet de mieux le connaître : son caractère,
sa personne, notre relation avec lui… Tout cela dans un langage simple
et concis, et pourtant très riche.
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Jésus Christ est le pain vivant qui donne sa vie.
Lisez Lévitique 2 ; 6 : 12-16 ; 7 : 11-18.
Quelles sont les instructions relatives aux oblations ? Dans quelles
circonstances ces sacrifices étaient-ils offerts ? De quoi étaient-ils
constitués ?
Quel éclairage nous apporte ces offrandes sur Jésus Christ, le pain
de vie ?
Quand Jésus dit qu’il est le pain de vie, ces différentes notions sont
celles qui seraient venues à l’esprit d’un juif. Et Jésus lui-même exploite
ces notions. Essayez de résumer ce que nous avons déjà vu, et de
méditer sur ces notions pour voir comment elles enrichissent notre
compréhension de cette métaphore.
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Qui est Jésus ?
Je suis la lumière du monde.
Jean 8 : 12
Nous étudions les sept « Je suis » que Jésus a prononcés, et qui nous
sont reportés par Jean dans son évangile. Dans ces études, nous
cherchons à comprendre la profondeur de ces métaphores en nous
intéressant aux liens qu’elles évoquent dans l’Ancien Testament en
particulier. Jésus, en se décrivant avec ces images fait appel à ces
liens. Il s’agit d’une façon de penser familière aux Juifs.
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Il n’est pas surprenant donc, que le Nouveau Testament reprenne le
thème. Le mot grec ‘phos’ (fwj) apparaît 73 fois dans le NT. Le thème
de la lumière est l’un des favoris de Jean, puisque le même mot
apparaît 33 fois dans ses écrits. Le prologue fait écho au récit de la
Genèse, et la lumière apparaît dès les premiers versets de l’évangile.
« Je suis la lumière du monde » est sans doute la métaphore qui l’a le
plus marqué, et la fréquence avec laquelle il répète le thème le prouve.
Un thème parallèle à celui-ci est celui de l’obscurité. Le mot ténèbres
(skotia/skotia ou skotos/skotoj) apparaît 16 fois dans les écrits de
Jean, souvent en connexion avec ‘phos’.
Connections.
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Dan 7 : 9. Comment Daniel décrit-il l’Ancien des jours ?
Ezek 1 ; surtout v 26ss. Qu’est-ce qui caractérise cette
description de l’Eternel ?
1 Tim 6 :16. Que dit ce verset ?
Actes 9 : 1-19 ; 22 :1-21 ; 26 : 12-18. Comment Christ est-il
apparu à Paul ?
Matt 17 : 1-8 ; Marc 9 : 2-13 ; Luc 9 : 28-36 : Dans le récit de la
transfiguration, comment est décrit la gloire de Christ ?
Jésus est la lumière du monde, il fourni un point de repère
dans l’obscurité, il nous guide vers la lumière. Mais n’y-a-t’-il
pas aussi dans cette métaphore une allusion à sa propre
gloire ?
Quel choix Christ nous enjoint-il à faire ? Que doit-on choisir ?
Quel est le résultat d’un tel choix ? Quelles en sont les
implications ? (Col 1 :12-13 ; 1 Thess 5 :5, Eph 5 : 8-9)
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Je suis la porte des brebis
Je suis le bon berger
Jean 10 : 7, 11.
Contexte.
Berger, pasteur : Terme utilisé dans la Bible à la fois pour désigner les
personnes qui gardent les moutons et celles qui détiennent une
responsabilité politique ou spirituelle. Le berger, au sens propre, devait
trouver de l'herbe et de l'eau dans un pays aride et pierreux (Ps 23.2),
protéger les animaux de son troupeau contre les intempéries et les
prédateurs (Am 3.12), et ramener ceux qui s'étaient égarés (Mt 18.12).
Il pouvait avoir recours à des chiens pour l'aider (Job 30.1). Dieu est
souvent représenté comme le berger de son peuple (p. ex. Ps 23.1 ;
80.1), il en prend soin (Isa 40.11) et ramène à la bergerie ceux qu'il
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disperse dans sa colère (Jer 31.10). Les bergers infidèles du peuple
seront jugés (Jer 25.34 ; Eze 34:1) parce qu'ils se sont approprié le
meilleur et ont négligé leurs responsabilités. Jésus avait pour mission
d'être le chef des bergers (Jn 10 ; 1Pi 2.25). Ses brebis répondent à
l'appel de sa voix, tout comme les troupeaux répondent à celle de leurs
bergers. (Dictionnaire biblique pour tous, Valence : LLB, 1989)
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Dans les versets 11-18, Jésus développe plus précisément son
rôle de bon berger et la nature de ce rôle. Que nous apprennent
ces versets ?
V 19-21 : réactions.
Quelle sont les réactions des Juifs suite à ce discours ?
Peut-on rester neutre face à la personne de Jésus-Christ ?
Conclusion
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Je suis la résurrection et la vie
Jean 11 : 1-44.
Contexte
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Comment Marthe répond-t-elle à ce que Jésus vient de dire ?
La résurrection et la vie
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1 Roi 17.17ss; 2 Roi 4.18ss; 2 Roi 13.21. L’affirmation la plus nette à ce
sujet figure dans Da 12.2, qui envisage une résurrection des justes pour
la vie et une résurrection des pécheurs pour le jugement. Certains
Psaumes y font allusion (p. ex. Ps 49.15), de même que Job 19.25ss.
L’idée est devenue plus présente dans la période intertestamentaire,
sans faire l’unanimité. Les Sadducéens persistaient à nier la
résurrection à l’époque du NT (…) (extrait du Dictionnaire biblique pour
tous, Valence : LLB, 1989)
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Je suis le chemin, la vérité et la vie
Jean 14 : 6
Contexte
Dans les versets qui précédent notre passage, Jésus annonce à ses
disciples son prochain départ, et surtout qu’ils ne pourront
l’accompagner là où il va. Ces propos frappent l’orgueil de Pierre, qui dit
qu’il est prêt à donner sa vie pour Christ. Mais Jésus lui annonce qu’il
va bientôt le renier.
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leur maître va bientôt les quitter et qu’ils ne peuvent l’accompagner
mais aussi que l’un des leurs va le renier.
Jésus a déjà parlé de son départ à deux reprises dans cet évangile : Jn
7 :33-34 ; 8 :21-ss. D’après ces passages, où Jésus va-t-il ?
Le chemin.
La vérité.
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dans les écrits de Jean. La vérité est descendue parmi les
hommes.
La vie.
Quels liens y a-t-il entre les « Je suis » que nous avons déjà
étudiés, et cette affirmation de Jésus ?
Conclusion
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