MP MATHS MINES 1 2011.enonce
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CONCOURS 2011
Filière MP
MATHÉMATIQUES I - MP.
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé,
il le signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des
initiatives qu’il est amené à prendre.
Soit n un entier naturel non nul et M n (C) l’espace vectoriel des matrices
carrées d’ordre n à coefficients complexes. On note O n la matrice nulle et I n la
matrice identité de M n (C). La trace d’une matrice U de M n (C) est notée tr(U ).
On dit que deux matrices U et V de M n (C) commutent si UV = V U . Une matrice
N de M n (C) est dite nilpotente s’il existe un entier k > 0 pour lequel N k = O n .
Dans tout le problème, on considère une matrice A de M n (C) et on note f
l’endomorphisme de Cn canoniquement associé, c’est-à-dire l’endomorphisme
dont la matrice dans la base canonique de Cn est A. Le polynôme caractéristique
de A est noté P et les valeurs propres complexes distinctes de A sont notées
λ1 , λ2 , . . . , λr . Pour tout i ∈ {1, . . . , r } on note :
• αi l’ordre de multiplicité de la valeur propre λi , c’est-à-dire l’ordre de
multiplicité de la racine λi du polynôme P ;
• P i le polynôme défini par P i (X ) = (λi − X )αi ; ³¡ ¢α ´
• F i le sous-espace vectoriel de Cn défini par F i = Ker f − λi IdCn i ;
• f i l’endomorphisme de F i obtenu par restriction de f à F i .
A. Décomposition de Dunford
1) Justifier que l’espace vectoriel Cn est somme directe des espaces F i :
r
Cn =
M
Fi .
i =1
λ1 I α1 + N1 0 · · · · · · 0
.. .. ..
0 .. . . .
′ . . . .
A =
.. . .. . .. .
. . . 0
0 · · · · · · 0 λr I αr + Nr
B. Commutation et conjugaison
Pour toute matrice B et toute matrice inversible P de M n (C), on note commB
et conjP les endomorphismes de M n (C) définis par :
(
commB (X ) = B X − X B
∀X ∈ M n (C),
conjP (X ) = P X P −1 .
Le but de cette partie est de démontrer que A est diagonalisable si et seulement
si comm A est diagonalisable.
6) Soit P une matrice inversible de M n (C). Calculer conjP −1 ◦ comm A ◦ conjP .
Pour tous i , j ∈ {1, . . . , n}, on note E i , j la matrice de M n (C) dont tous les coeffi-
cients sont nuls, sauf celui situé à l’intersection de la i -ème ligne et de la j -ème
colonne qui est égal à 1.
7) Si A est une matrice diagonale, montrer que pour tous i , j ∈ {1, 2, . . . , n},
comm A admet E i , j comme vecteur propre. Déterminer l’ensemble des
valeurs propres de comm A .
8) En déduire que si A est diagonalisable, comm A l’est aussi.
9) Montrer que si A est nilpotente, comm A l’est également, c’est-à-dire qu’il
existe un entier k > 0 pour lequel (comm A )k est l’endomorphisme nul
de M n (C).
10) Montrer que si A est nilpotente, et si comm A est l’endomorphisme nul,
alors A est la matrice nulle.
D’après la partie A, l’endomorphisme comm A admet une décomposition de
Dunford de la forme comm A = d + n, où les endomorphismes diagonalisable d
et nilpotent n commutent : d n = nd .
11) Déterminer la décomposition de Dunford de comm A à l’aide de celle de A
et conclure.
D. Critère de Klarès
Le but de cette partie est de démontrer que ¢la matrice A est diagonalisable si
et seulement si Ker (comm A ) = Ker (comm A )2 .
¡
15) Montrer que l’application ϕ de M n (C) × M n (C) dans C, définie par la for-
mule ϕ(X , Y ) = tr(X Y ) pour tous X , Y ∈ M n (C), est une forme bilinéaire
symétrique non dégénérée.
¢⊥
16) Établir l’égalité Ker (comm A ) ϕ = Im (comm A ).
¡
17) En déduire que si A est nilpotente, il existe une matrice X de M n (C) telle
que A = comm A (X ). Calculer alors comm A+λI n (X ) pour tout λ ∈ C.
Soit D et N les matrices de la décomposition de Dunford de A définies à la
question 4).
18) Démontrer qu’il existe une matrice X de M n (C) telle que N = comm A (X ).
19) Conclure.
F IN DU PROBLÈME