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LES ESSAIS La Resilience

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LES ESSAIS MÉCANIQUES

LA RESILIENCE
I- Définitions de la résilience des matériaux
1. Définition de la résilience
La résilience qui a pour symbole K, est l ’aptitude que possède un matériau à résister plus ou
moins bien aux chocs.

2. But de l ’essai de résilience.


Il s’agit pour le métallurgiste de déterminer la résistance aux chocs de certaines pièces ou de
certains matériaux.   
La résistance aux chocs est une des caractéristiques primordiales pour le choix d ’un matériau
notamment dans la construction.

3. Généralité sur la résilience.


Lors de l ’essai, une force de poids P va tomber d ’une certaine hauteur H , à ce moment on va
enregistrer au niveau de l’éprouvette (e) un certain travail que l’on va noter.
Lorsque l’éprouvette sera cassée, on aura enregistré un travail résiduel Wr, ce qui va nous
permettre de déterminer le travail nécessaire pour briser l’éprouvette. (Wn)
C’est donc ainsi que l’on va déduire la résilience.

II- Principe de l'essai


1. Principe de l ’essai :
L ’essai de résilience (encore appelé essai de flexion par
chocs) consiste à rompre d ’un seul coup de
mouton pendule, une éprouvette qui sera préalablement
entaillée en son milieu, afin de faciliter la rupture de la
pièce.
Cette éprouvette, repose sur des appuis.
Au moment où le couteau frappe l’éprouvette (figure 1)
on va déterminer l’énergie absorbée qui sera exprimée
en joules.
C ’est cette énergie qui caractérise la résistance aux chocs des matériaux
 Rupture d ’une éprouvette par le couteau d ’un mouton pendule (Mouton de
Charpy)
 
Les éprouvettes que l’on va utiliser pour
effectuer les essais sont des éprouvettes
normalisées. C ’est à dire que leurs
caractéristiques sont indiquées par une
norme.
Pour réaliser l ’essai, il est nécessaire de
faire une entaille normalisée sur celle-ci
Les entailles peuvent êtres soit en U ou
en V

III- Les éprouvettes


1. Caractéristiques des éprouvettes entaillées en V
Éprouvette en : V 
Symbole : Kcv

La résilience de l’éprouvette est mesurée sur des machines de type Charpy (éprouvette


sur deux appuis) ou Izod (éprouvette encastrée)

2. Caractéristique des éprouvettes entaillées en U


Éprouvette en U
Symbole :  Kcu

Il existe d ’autres types d ’éprouvettes, qui ne sont pas


normalisées. Elles ont une section plus réduite. Il est cependant impossible de comparer des résultats
obtenus avec des éprouvettes différentes. 
IV-  Le mouton pendule de Charpy
1. Définition :
Le bras qui porte le couteau,
vient percuter l’éprouvette
dans sa chute par un
mouvement de rotation,
puis celui-ci remonte en sens
inverse après la rupture de
l ’éprouvette.
La valeur est alors enregistrée
sur le cadran angulaire, ce qui
va nous donner le résultat de
l ’essai.

2. Calcul de l’énergie
* Énergie potentielle du pendule         * Énergie absorbée par l ’éprouvette
Au départ :Wo = P.ho                                                    W=P(h0-h1) =Wo-W1
Al ’arrivée :W1 = P.h1                                          

V- Conditions de réalisation de l'essai


L’essai doit se faire à une température ambiante, sauf spécification contraire si la température
n ’est pas spécifiée dans le cahier des charges, on prendra une température égale à 23°5
L’éprouvette doit être disposée sur les appuis du mouton de Charpy de manière à ce que l’arrête
du couteau du mouton vienne la frapper dans le plan de symétrie de l’entaille et sur la face
opposée à celle-ci
Pour l’essai normal, l’énergie nominale du mouton doit être de 300joules  10.
Si pendant l’essai, l ’éprouvette ne se rompt pas complètement, la valeur obtenue pour la
résilience est incertaine, dans ce cas il faudra mentionner : « Éprouvette non rompue par X
joules » et on relèvera l’angle de rupture de la pièce.

VI- Manière d ’exprimer la résilience :   


Exemples :
           KV=121j
           Énergie nominale=300joules
           Éprouvette normalisée Charpy en V
           Énergie absorbée par la rupture121joules

           KU100=65joules
           Énergie nominale =100joules
           Éprouvette normalisée Charpy en U
           Énergie absorbée par la rupture=65joules
VII- Manipulation et déroulement de l'essai
1. Manipulations :
 Représentation de l ’éprouvette

Remarque :
Il faudra au cours du mode opératoire respecter certaines conditions :
 Bien positionner l’éprouvette sur ses deux points d ’appui
 L'Éprouvette ne doit pas comporter d’amorce de rupture
 Vérifier la normalisation de l’éprouvette pendant l’essai, la température(dans la salle
d ’épreuve) soit stable ou conforme.

Influence de la température d ’un revenu sur une éprouvette


On constate que lorsqu’on effectue des essais de résilience sur plusieurs pièces ayant subi des
revenus à des températures différentes, cette modification joue sur la rupture de l’éprouvette.
En effet, plus le revenu a été effectué à haute température, plus la rupture de l’éprouvette sera
difficile.

2. Résultat des essais


Une fois l ’éprouvette rompue, on freine le
couteau à l ’aide du frein
On effectue la lecture :

 Le résultat indiqué par le cadran


est         3.4daj     34Joules
 KU=32J

Remarque : l ’essai peut être réalisé sur plusieurs éprouvettes de même normalisation.

VIII- Conclusion

 Tout d ’abord on peut dire que l’essai de résilience a un inconvénient. Il est destructif,


c’est à dire que la pièce est détruite
 Plus les matériaux sont fragiles, moins ils seront résilients.
 Même si cet essai est destructif, il est d’une grande importance, car il est impératif de
tenir compte de la résistance aux chocs d’un matériau avant de l’utiliser en
construction par exemple.

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