Cardio D1 Ok
Cardio D1 Ok
Cardio D1 Ok
L'ECG est l'une des méthodes exploratoires les plus largement utilisées et les plus
utiles en médecine.
1) Notions de base
Triaxe de Bailey
Bailey eut l'idée d'incorporer les dérivations unipolaires des membres aux dérivations
bipolaires (qui forment le triangle équilatéral) au centre duquel se trouve le cœur; on réalise
ainsi un système de 6 axes dont la position sur le cercle est la suivante: Dl = 00, D2 = +600,
D3 = + 1200, aVR = -1500, aVL = -300, aVF = +900.
Ce système est appelé double triaxe de Bailey.
Les dérivations précordiales ont leurs électrodes placées
sur le thorax: V1, V2, V3, V4, V5 et V6.
Le courant électrique engendré dans le cœur se transmet facilement dans les liquides de
l'organisme et est enregistré par un appareil appelé électrocardiographe sous forme d'un tracé
sur papier millimétré, l'électrocardiogramme (ECG). Sur ce papier (figure 1) :
Le grand carré mesure 0,2 sec de durée, 5 mm d'amplitude et contient 5 petits carrés
Le petit carré mesure 0,04 sec de durée et 1 rnm d'amplitude.
La vitesse de déroulement du papier est de 25, 50 ou 5 mm /sec.
L'électrocardiographe recueille l'activité électrique du cœur par l'intermédiaire de 4 électrodes
des membres (bras et jambes) et des 6 électrodes précordiales (thoraciques).
Ce dispositif permet de dresser un tableau détaillé de l'activité électrique du cœur
représenté par 12 postes d'observation. Ces postes sont appelés dérivations : 6 frontales et 6
précordiales.
Le courant électrique qui se dirige vers une dérivation produit une déflexion positive sur
l'ECG tandis qu'un courant qui s'en éloigne produit une déflexion négative.
a. Onde P
C'est l'expression de la dépolarisation des oreillettes qui conduit à leur contraction.
Elle est positive en Dl et en D2, positive ou diphasique en V1. Sa durée est< 0,11s et son
amplitude est < 2,5 mm en D2 et < 2 mm en V1. Elle s'apprécie mieux en D2 et en V1.
b. Onde Q
Sa durée est < 0,04s et son amplitude < 25 % ou ¼ de l'onde R.
c. Le complexe QRS
C'est l'expression de la dépolarisation ventriculaire. Sa durée est 0,06 et 0,10 : < 0,12s.
V1 →V6 : R augmente d’amplitude
S diminue d’amplitude
d. L'onde T
C'est l'expression de la repolarisation ventriculaire. Sa durée est de 0,16s. Elle est
positive en Dl, D2, D3, aVF et de V2 à V7. Elle peut être:
Négative en D3 et V1
Négative de V2 à V4 chez l'enfant jusqu' à 5 ans, le sujet de race noire et. l'obèse.
3) Les intervalles
Entre les déflexions s'inscrivent les intervalles.
o L'intervalle PR ou PQ est l'expression du temps qui s'écoule entre le début de la
dépolarisation auriculaire et le début de la dépolarisation ventriculaire. On le mesure
du début de l'onde P au début du QRS ; il est de 0,12 à 0,20 s.
o L'intervalle RST ou ST qui débute au point J, reste isoélectrique jusqu'au pied de
l'onde T. Est le temps qui s'écoule entre la fin de la dépolarisation et le début de la
repolarisation ventriculaire. .
o L'intervalle QT est le temps qui s'écoule entre le début de la dépolarisation et la fin de
la repolarisation ventriculaire. Sa durée est de 0,39 à 0,40 s.
o La déflexion intrinsécoïde (D1) correspond au temps que met l'onde de dépolarisation
à parcourir le myocarde, depuis l'endocarde jusqu'au péricarde.
Il est, par convention, désigné par l'angle en degrés ; le point de référence ou zéro est
pris sur une ligne horizontale regardant le cœur de la gauche. Ainsi, pour un flux électrique
dirigé au-dessous de cette ligne, l'angle est exprimé par un nombre positif. Au-delà de cette
ligne l'angle est négatif. Il faut se rappeler que le flux électrique qui se dirige vers une
électrode provoque une déflexion positive et le flux qui s'en éloigne provoque une déflexion
négative. Si l'influx se propage à angle droit par rapport à une dérivation, les complexes ECG
qui en découlent seront isoélectriques. Il y a 2 façons de déterminer l'axe:
D1 D2 Axe cardiaque
QRS + QRS+ Normal
QRS+ QRS- Dévié à gauche
QRS- QRS+ Dévié à droite
Pour calculer l'axe électrique d'une déflexion, il faut d'abord repérer parmi les 6
dérivations frontales disposées suivant le triaxe de Bailey, 2 dérivations particulières :
o La dérivation où cette déflexion est soit isoélectrique soit isodiphasique.
o La dérivation où cette déflexion a la plus grande positivité.
L'axe d'une déflexion est perpendiculaire à la dérivation où cette déflexion est
isoélectrique ou isodiphasique. Où l'axe d'une déflexion est parallèle à la dérivation où cette
déflexion a la plus grande positivité.
a. Rythme normal.
C'est le rythme sinusal au cours duquel l'ensemble de J'activation est sous la
dépendance du nœud sinusal de Keith et Flack.
Définit par:
1. Un rythme auriculaire régulier c'est-à-dire l'intervalle P-P ne variant pas de plus de
0,15 sec au repos.
2. Une fréquence cardiaque (FC) entre 60 et 100 batt/min.
3. Des ondes P d'axe et de morphologie normaux précédant les complexes QRS à
intervalles fixes.
4. PR fixe et > 0,12 sec.
b. Déflexion intrinsecoide
Se mesure du début de QRS jusqu’à la fin de la dernière positivité de R
DID < 0,04s V1 et V2
DIG < 0,05s V5 et V6
c. Le point J
Le point J est le pont de jonction entre la fin du QRS et le début du segment ST. Il est
isoélectrique, il n’est pas sus décalé non plus sous décalé.
d. Onde T
Repolarisation ventriculaire rapide oriente dans la même direction que le QRS,
généralement positive et asymétrique avec une bronche ascendante lente. Anomalie : quand
c’est symétrique.
e. Intervalle
Début de la dépolarisation à la fin de la repolarisation
Durée 0,32 - 0,44sec
QTC = QT/(R-R) Si RR= 60batt/min
QTC = QT A 1sec
g. Les hypertrophies
l. Hypertrophies auriculaires
Hypertrophie auriculaire droite (HAD) :
•Onde P ample> 2,5mm en 02 (critère fondamental)
•Positivité exclusive de P en V1 (>2mm) ou aspect diphasique avec positivité prédominante.
Hypertrophie biauriculaire
Se traduit par des signes combinés d'HAD et d'HAG.
2. Hypertrophies ventriculaires
Hypertrophie ventriculaire droite (HVD)
• Dans les dérivations standards: axe QRS > 90°, l'indice de Lewis < -14, axe de T
dévié à gauche
• Le diagnostic se fait surtout dans les dérivations précordiales droites où on note soit:
- Aspect de bloc incomplet droit: rSR' ou rSR' avec R' > 5 mm et surtout plus ample que r.
- Onde R anormalement ample en VI V2: le rapport RIS devient > 1 ou l'onde R est exclusive.
- Dans les précordiales gauches: le rapport RIS normalement égal à 4 ou 5 devient inférieur ou
égale à 2.
o Elle consiste en un enregistrement ECG chez un patient soumis à un effort soit sur
bicyclette ergométrique soit sur tapis roulant.
o L'épreuve d'effort est dite maximale si le patient atteint au moins 85% de la fréquence
maximale théorique (FMT = 220 - âge).
Indications
Elle est indiquée dans:
1. La maladie coronaire :
Recherche de l'ischémie silencieuse,
Douleur thoracique,
Angor,
Post-infarctus,
Surveillance des pontages
Evaluation des possibilités professionnelles.
2. Hypertension artérielle:
Confirmer le diagnostic (profil pressionnelle d'effort)
Confirmer l'efficacité du traitement.
3. Myocardiopathie:
Evaluations fonctionnelle et pronostique
4. Valvulopathies:
Evaluation fonctionnelle.
Indications
Ses indications sont multiples:
Exploration des patients avec symptômes d'arythmies:
Syncopes ou malaises inexpliqués
Palpitations récidivantes
Dyspnée ou douleur thoracique épisodique inexpliquées
Symptômes neurologiques avec suspicion de fibrillation ou flutter auriculaire
paroxystique
Accidents vasculaires cérébraux sans arythmie suspecté
Le holter implantable (reveal) est un outil diagnostic très utile permettant une surveillance
électrocardiographique de très longue durée (supérieur à un an). C'est un petit boîtier de 17g
et de Sem muni de 2 électrodes qu'on place sous la peau au 4ème ou 5ème espace intercostal
gauche. Son réglage se fait à l'aide du programmateur externe.
L'ECG haute amplification permet la détection du potentiel tardif.
III. Exploration
o La MAPA ou holter ECG est un examen qui consiste en une mesure de la pression
artérielle pendant 24 heures chez un patient en activité.
o Le diagnostic d'hypertension artérielle permanente ne devrait pas être retenu avant
d'avoir la confirmation de la persistance de l'anomalie.
o C'est ainsi qu'elle doit se prendre au calme, au repos et après répétition des mesures
pour éviter l'élévation tensionnelle liée aux stress psychologique et
physique et
pour éliminer une élévation non permanente de la pression artérielle.
o La MAPA permet de confirmer le diagnostic d'hypertension artérielle permanente et
d'établir le diagnostic d'hypertension artérielle nocturne.
Ce sont les chiffres de la PA obtenue par la MAPA au cours des activités quotidiennes de
l'hypertendu qui possèdent la plus grande valeur pour prédire la survenue d'une complication
vasculaire cérébrale, cardiaque ou rénale chez l'hypertendu traité.
Indications de la MAPA
a. Porter le diagnostic d'une hypertension artérielle:
En cas de variabilité inhabituelle faisant évoquer une HTA de la blouse blanche,
Lorsqu'il est nécessaire d'obtenir une justification irréfutable d'une hypertension avant
de débuter un traitement
Lorsqu'une HTA nocturne est suspectée (hypotension orthostatique, syndrome
extrapyramidal)
b. Chez un sujet traité:
Pour évaluer le niveau de la pression chez l'hypertendu qui parait en consultation
comme résistant aux traitements médicamenteux antihypertenseurs.
Pour évaluer la durée d'action des médicaments sur 24 H du traitement
C. Echodoppler cardiaque
L'échocardiographie est une technique non invasive d'exploration morphologique et
dynamique du cœur par les ultrasons
Elle permet le diagnostic précis des anomalies intra et extracardiaques.
o Consiste à monter la sonde est au niveau du cœur soit par voie veineuse (cathétérisme
droit) soit par voie artérielle (cathétérisme gauche). Les artères et veines fémorales
sont le plus souvent utilisées.
o Le cathétérisme permet la mesure des pressions (auriculaire, ventriculaire, artérielle
et capillaire), des résistances, du débit cardiaque, de la saturation en oxygène et des
surfaces valvulaires.
o L'angiocardiographie permet la mesure des volumes ventriculaires et la fraction
d'éjection, le diagnostic des shunts, des fuites et des sténoses.
Classiquement :
VG
A droite :
VCS : supérieur
OD : inférieur
1. Dilatation de l’oreillette droite
Débord de l’arc inférieur droit
En pratique le débord dépasse deux travers de doigts.
2. Dilatation de l’oreillette gauche
Arc moyen concave
Double contour droit
Stade I : contour de l’OG en dedans de celui de l’OD
Stase II : les deux contours se superposent
Stade III : le contour de l’OG déborde au-delà du contour de
l’OD.
3. Hypertrophie du Ventricule Droit
Allongement de l’arc inférieur gauche avec pointe sus
diaphragmatique : c’est le cœur en sabot.
4. Dilatation du ventricule droit
Allongement et enraidissement de l’arc inférieur gauche
5. Hypertrophie du ventricule gauche
Allongement de l’arc inférieur gauche avec un court rayon de
courbure
6. Dilatation du ventricule gauche
Allongement de l’arc inférieur gauche avec un long rayon de
courbure et pointe sous-diaphragmatique.
II.2. Classification
a. ACC/AHA/NYHA
IC Droite :
C’est un syndrome marqué de façon prédominante par les signes de congestion des veines systémiques :
OMI, hépatomégalie, turgescence spontanée des veines jugulaires.
IC Gauche
C’est un syndrome marqué de façon prédominante par les signes de congestion des veines pulmonaires :
dyspnée d’effort, râles crépitants…
d. IC à haut débit à haut débit
II.3. PHYSIOPATHOLOGIE
EVENEMENT
INDEX
↑SNS
Activation
neurohormonale
↑SRA
Baisse DC
Altération
neurohormonale
Altération
neurohormonale
Remodelage
périphérique
ventriculaire
↓Pompe RS
Ca++ ATPase
Ventricule Myocarde
Phosphorylation
de canaux calcique
de type-1
II.4.Etiologie
L'IC est la principale complication des cardiopathies. Ses causes sont déclenchantes ou
sous-jacentes.
b. Signes physiques
Signes périphériques d'IVG :
- Râles crépitants symétriques ou sous-crépitants, perçus aux bases, aux 1/3 ou ½
inférieures des deux champs pulmonaires.
- parfois on note un syndrome d'épanchement pleural liquidien bilatéral ou unilatéral
(surtout droite).
Signes cardiaques d'IVG :
- A la palpation: choc de pointe souvent étalé, dévié en bas et à gauche.
- A l'auscultation on peut noter tachycardie, bruit de galop (de siège apexien), souffle
cardiaque de la pathologie sous-jacente ou d'insuffisance mitrale fonctionnelle.
Au niveau artériel:
Le pouls est souvent rapide, la pression artérielle (PA) est généralement normale ou basse.
Mais en cas d'IC d'origine hypertensive, une PA élevée peut être notée.
• Hépatalgie : c'est une douleur sourde, sous forme de pesanteur localisée à l'hypocondre droit
ou à l'épigastre due à la distension de la capsule hépatique; elle peut s'intensifier à l'effort.
• Signes digestifs: nausée, anorexie, sensation de ballonnement abdominal après le repas et
constipation.
• Dyspnée: elle n'est pas importante dans l'IVD isolée.
b.Signes physiques
- œdèmes: sont bilatéraux, blancs, prenant le godet, déclives et indolores ; plus tard ils
deviennent durs, douloureux et indurés. Ils sont localisés aux pieds et aux malléoles chez les
patients ambulatoires ou aux lombes, cuisses et régions sacrées chez les patients alités.
- Autres signes: ascite, cyanose.
Signes cardiaques
A la palpation, on peut noter le signe de Harzer: il est présent lorsque le pouce placé entre le
bord costal gauche et l'appendice xiphoïde perçoit un battement latéral de haut en bas et de
gauche à droite. Il témoigne la dilatation du ventricule droit.
A l'auscultation, on peut noter:
une tachycardie
un souffle systolique xiphoïdien majoré à l'inspiration (signe de Rivero-
Carvalho) en cas d'insuffisance tricuspidienne (IT),
un bruit de galop droit xiphoïdien,
un éclat du B2 pulmonaire en cas d'hypertension artérielle pulmonaire
(HTAP).
2. L'électrocardiogramme
L'ECG est rarement normal dans l’IC et sa normalité doit remettre en cause le
diagnostic,
peut révéler une tachycardie, des troubles du rythme et de conduction, des signes de
surcharge et d'hypertrophie des cavités cardiaques ainsi que le diagnostic de
coronaropathie.
3. L'échodoppler cardiaque
4. Examens biologiques
Les bilans d routine sont obligatoires chez l’insuffisant cardia que pour diverses raisons :
Pour détecter l’anémie
Rechercher les troubles électrolytiques : hypokaliémie et hyponatrémie
Evaluer les fonctions rénale et hépatique
Mesurer le BNP ou le NT-proBNP
a. NT-proBNP
Seuils diagnostiques en fonction de l’âge dans l’IC aigue
Pronostic de l'insuffisance cardiaque décompensée
2. Evolution du taux de NT-proBNP entre l’admission et la sortie → très forte valeur pronostique → orienter
la prise en charge :
évaluer l'efficacité du traitement per-hospitalier
autoriser ta sortie du patient ou non
définir le délai avant une consultation en ambulatoire.
Comparaison entre suivi avec taux de NT proBNP et suivi classique (clinique) : le suivi par NT-
Natrémie et kaliémie
Les électrolytes sont habituellement normaux dans l’IC modéré et anormaux dans
l’insuffisance cardiaque sévère.
L'hyponatrémie est un élément de mauvais pronostic dans l’IC. Elle peut être liée à
une déplétion en sel (diurétique), un régime sans sel strict ou une hémodilution.
L'hyperkaliémie (souvent sécondaire à l'insuffisance rénale) et l'hypokaliémie
(diurétiques) sont fréquent dans l'IC.
Autres perturbations électrolytiques : hyposphorémie, hypomagnésémie,
hyperuricémie
Fonction rénale
La fonction rénale joue un rôle important dans la progression de la dysfonction
ventriculaire et l’IC
La baisse du DFG prédit la mortalité plus que la classification fonctionnelle (NYHA)
Un taux de cystatine C (nouveau marqueur de la fonction rénale) > l, 22mg/l est un signe de
mauvais pronostic chez l'IC
o Troubles du rythme,
o Complications iatrogènes: hypokaliémie, hyponatrémie, intoxication digitalique,
hypotension artérielle,
o Autres complications: hépatomégalie persistante avec insuffisance hépatique, ictère,
splénomégalie, insuffisance rénale.
II .8. Traitement
II.8.1. Principes et buts
Cinq principes régissent les objectifs du traitement de l’IC :
Soulager le patient,
Améliorer la qualité de la vie et l'aptitude à l'effort,
Limiter la progression de la dysfonction ventriculaire et surtout prévenir
son apparition,
Traiter précocement de principales étiologies,
Réduire la mortalité et la morbidité.
Autres MHD
La restriction de liquide (< 2 litres) est inutile sauf en cas :
Une hyponatrémie ( < 130mEq/l)
De difficulté de contrôler la rétention hydrique maigré les diurétiques
Supplémentation alimentaire calorique chez des patients cachectique
Activité physique:
Repos au lit en cas de poussée d'IC,
L'intensité de la réduction de l'activité dépend de la sévérité de l’IC et de l'état du
patient,
Aux classes I à III de la NYHA, les activités physiques de routine ou modérées sont bénéfiques
Un reclassement professionnel sera proposé.
Autres mesures:
Eviter les écarts de régime,
Eviter les grossesses, les oestroprogestatifs, l'alcool et le tabac.
Réduire la surcharge pondérale.
Valsartan/Sacubitril
Recommandé en remplacement de ПЕС ou ARB, chez les patients qui demeurent
symptomatiques sousIECouARB
Composé de valsartan (ARB) et de sacubitril (inhibiteur de la néprilysine)
Neprilysine = métalloendoptidase membranaire impliqué dans la dégradation des
peptides natriurétiques.
En inhibant la Néprilysine, il s'en suit le blocage de la dégradation des peptides
natriurétiques
Les actions des peptides Na sont ainsi renforcées : vasodilatation, natriurèse…
6. Antagonistedesrécepteursdesminéralocorticoïdes
Recommandé :
Ils ont un effet bénéfique dans l'IC FE réduite, NVHA II- IV avec FE ≤ 35%
Tous les patients ayant une FE < 40% après IDM aigu
Ils sont recommandes aux patients aux stades III et IV de la NYHA avec baisse de la FE sous
traitement standard (diurétiques, IEC, bétabloquants)
Ivabradine :
Bloque les canaux sodiques lent funny (f) du nœud sinusal
Réduit la FC en retardant la dépolarisation diastolique
spontanée du nœud sinusal
Dose : débuter avec 5 mg X 2/j puis augmenter à 7,5 mg X 2/J
Chez des patients de plus de 75a n s , commencer par une dose de
2,5mg X 2/J
Digitalique
Digoxine
Autres traitements
Agonistes bêta-adrénergiques
Dodutamine (Dobutrex)
Inhibiteur de la phosphodiésterase 3
Sensibilisateurs au calcium = levosimedan
Autres vasodilatateurs : hydralazine, nitroprussiate de sodium, peptide
natriurétique (Nesiritide)
Antiarythmiques :
seul l'Amiodarone (Cordarone) en comprimé est utilisé du fait de l'absence
d'action inotrope négatif. Le sotalol est prescrit parfois selon les cas.
Transplantation cardiaque
Candidats
1. Insuffisance cardiaque réfractaire classe III à IV de NYHA,l’espérance de vie nettement raccourcie
Critères d’exclusion
1. L’âge avancé
2. L’hypertension pulmonaire irréversible
3. Malade non cardiaque chronique qui compromet la survie et la récupération
fonctionnelle
4. Maladie vasculaire périphérique sévère
5. L’obésité morbide
6. Malignité active ou récente
7. Infection active
8. HIV séroconversion
9. Abus de drogues, de tabac ou d’alcool au cours des 6 mois précédents
10. Instabilité psychiatrique ou psychosociale
a. Définition
Le RAA ou maladie de Bouillaud est une complication tardive d'une infection à streptocoque
beta hémolytique du groupe A (SBHGA) des voies aériennes supérieures.
C'est une véritable maladie du système car plusieurs tissus peuvent être atteints: articulations,
peau, cœur et système nerveux central.
b. Etiopathologénie
Triade classique :
L’agent causal
L’hôte joue un rôle majeur dans la pathogénie du RAA.
L’environnement
1. L’agent causal
d. Anatomie pathologique
1. Articulations
Les lésions sont une synovite aiguë inflammatoire et un épanchement séreux intra-
articulaire
. Les nodules d'Aschoff sont rares.
La guérison survient sans séquelle.
2.2. Myocarde
La myocardite avec nodules d'Aschoff persiste pendant plusieurs semaines et laisse
une cicatrice fibreuse.
Celle-ci peut être responsable d'un bloc auriculo-ventriculaire (BAV) si elle se trouve
sur le tissu de conduction.
2.3. Endocardite
Les lésions siègent surtout sur la valve mitrale et aortique.
Surtout la partie non vascularisée des valves (bord libre des valves A-V, cordages
tendineux, totalité des sigmoïdes), donnant l'aspect d'endocardite verruqueuse. Ces
lésions sont réversibles.
Dans le tissu conjonctif sous-endocardique, le développement d'une sclérose rétractile
cicatricielle cellulaire aboutit à des lésions irréversibles.
e. Manifestations cliniques
e.1. Polyarthrite aiguë
C'est le signe le plus fréquent.
Elle peut débuter par une fièvre à 38-39°C, sueurs profuses, asthénie, anorexie,
douleurs abdominales.
Elle a les caractéristiques suivantes :
Siège: elle commence aux articulations des membres inférieurs puis
s'étend aux membres supérieurs.
Fugace : elle ne dure que deux à trois jours sur une articulation,
Migratrice : elle libère une articulation sans séquelles, pour atteindre une
autre
A l'examen, l'articulation est chaude et douloureuse.
Jaccoud arthritis ou arthropathie est rare : déformation des articulations métacarpo-
phalangiennes des doigts suite aux récurrences des poussées rhumatismales
e.2.1. L'endocardite
se traduit par l'apparition des souffles d'atteinte valvulaire : l'atteinte mitrale est plus
fréquente et de l’aorte.
e.2.2. La myocardite
Elle est souvent latente et se manifeste par la tachycardie (signe précoce).
Quand elle est patente, elle associe dyspnée, assourdissement des bruits du cœur,
tachycardie, galop.
e.2.3. La péricardite
Sèche ou liquidienne.
f. Signes biologiques
f .1. Signes biologiques de l'inflammation rhumatismale
La VS est accélérée,
Les protéines de l'inflammation (protéine C-réactive, fibrinogène, alpha--globulines,
orosomucoïde, haptoglobine) sont constamment élevées.
g. Electrocardiogramme
Il peut révéler :
Une tachycardie sinusale,
Un BAV du premier ou du 2ème degré (Luciani-Wenckebach), rarement un BAV
complet
Des signes de péricardite (voir plus loin).
h. Échocardiographie doppler
Peut révéler des lésions de type :
d'épaississement des bords libres
De faux prolapsus de la grande valve mitrale associés à une baisse de la mobilité de la
petite valve.
i. Diagnostic positif
Tableau : Critères de Jones modifiés
Le diagnostic est retenu en présence de deux critères majeurs ou d'un critère majeur
associé de deux critères mineurs.
Ces critères diagnostiques concernent uniquement la première poussée rhumatismale.
En cas de récidive, les antécédents de RAA ou de cardite rhumatismale sont
considérés comme des critères majeurs et l'association à deux autres critères mineurs
suffit au diagnostic.
j. Traitement
Les objectifs du traitement est :
1. Supprimer la réponse inflammatoire et minimiser les effets de
l’inflammation sur le cœur et les articulations
2. Eradiquer le SBHGA de la gorge
3. Soulager les symptômes
4. Débuter la prévention secondaire
a. Cardite
L’aspirine n’a aucun rôle spécifique dans le cardite rhumatismale sauf dans la
péricardite concomitante.
La poussée rhumatismale d’une cardite est généralement traitée avec des stéroïdes :
prednisone (2 mg/kg/j sans dépasser 80 mg/j).
Attention accordée à l’utilisation de la digitaline (risque de BAV).
b. Arthrite
c. Chorée
Le traitement classique a inclus la sédation et l’utilisation empirique de médicaments
anticonvulsivants ou antipsychotiques.
Des petites séries ont utilisé des corticostéroïdes avec plasmaphérèse et
immunoglobulines.
Pour les patients présentant des symptômes réfractaires : la carbamazépine ou de
l’acide valproïque.
a. Prophylaxie primordiale
b. Prévention secondaire
RAA documentée => prévention secondaire continue dès que le traitement
primaire de l’angine de gorge a été achevé.
La méthode de choix : est administration continue de benzathine pénicilline
G (IM) toutes les 3 à 4 semaines.
Un traitement PO : réservé aux patients à faible risque de récurrence du
RAA ou allergiques à la pénicilline ou autrement intolérants aux injections
intramusculaires.
La durée du traitement dépend de :
o L’âge du patient,
o L’atteinte,
o Le temps écoulé depuis le dernier épisode de
RAA,
o Le nombre d’épisodes,
o Les antécédents familiaux,
o L’exposition professionnelle,
o Les facteurs environnementaux tels que la vie dans
les zones endémiques.
Recommandations de classe I sur la durée du traitement sont :
o 5 ans ou jusqu’à l’âge de 21 ans en l’absence de cardite,
o 10 ans ou jusqu’à l’âge de 21 ans pour les patients atteints
de cardite bénigne ou apparemment guéri,
o 10 ans ou jusqu’à l’âge de 40 ans pour les patients qui
III.2.2. Etiologie
La cause la plus fréquente est le rhumatisme articulaire aigu (RAA) survenu
5 à 20 ans auparavant.
Autres rares causes :
o congénitale,
o syndrome carcinoïde,
o LED,
o Polyarthrite rhumatoïde,
o maladie de Whipple,
o syndrome de Lutembacher.
Deux tiers des patients atteints sont de sexe féminin.
III.2.4. Physiopathologie
Si la surface mitrale (SM) est de 2cm2, la vidange de l’OG ne peut se
réaliser qu’au prix d’un gradient de pression.
Si la surface mitrale (SM) se réduit à 1cm2, un gradient de pression AV de
20mmHg est nécessaire au maintien du débit cardiaque au repos.
A ce stade, les conséquences en amont et en aval du barrage mitral
deviennent manifestes.
III.2.5.3. Electrocardiogramme
Il peut révéler :
o des signes d'hypertrophie auriculaire gauche (HAG),
o d'hypertrophie ventriculaire droite (HVD) et
o des troubles du rythme.
III.2.8. Evolution
Le RM s'aggrave souvent progressivement et son évolution se fait habituellement vers
l'insuffisance cardiaque droite
mais peut être émaillée de complications diverses.
(
III.2.8.4. Syndrome d'Ortner
Compression du récurent gauche entre l'aorte et l'artère pulmonaire distendue
responsable de la dysphonie.
III.2.9. Traitement
III.9.1. Moyens
Médicaux: voir insuffisance cardiaque.
Chirurgicaux:
o Chirurgie conservatrice.
o Chirurgie de remplacement valvulaire par valve, mécanique ou par
bioprothèse.
Valvuloplastie chirurgicale ou transcutanée
a.l.2. Autres:
Sclérodermie et
Lupus érythémateux aigu disséminé.
a.2. IM dégénératives
a.2.1. lM dystrophique :
C’est la cause la plus fréquente de l'lM dans les pays industrialisés,
La valve présente un excès de tissu,
Epaississement des feuillets et
Elongation des cordages,
C’est la dégénérescence myxoïde réalisant dans sa forme typique le prolapsus
mitral ou maladie de Barlow,
Si l'atteinte est moins importante, elle réalise une ballonnisation du corps de la
valve.
les valves sont anormalement fines avec cordages fragiles et risque de rupture.
a.4.IM ischémique
Survient au cours de l'infarctus du myocarde (IDM) par des mécanismes suivants :
Rupture de pilier ou des cordages,
Dysfonction de piliers,
Anévrysme et dilatation ventriculaire gauche.
a.5. IM congénitale
Rare, souvent rencontrée dans le canal atrio-ventriculaire partiel.
a.6. IM aiguë:
endocardite infectieuse,
traumatisme thoracique,
myxome de l'oreillette gauche,
DM,
dysfonction des prothèses valvulaires.
b. IM fonctionnelle
Elle est caractérisée par l'absence de toute lésion de l'appareil valvulaire.
Elle est secondaire à une dilatation de l'anneau mitral causée par les
cardiomyopathies et les valvulopathies aortiques.
III.3.3. Physiopathologie
Le volume régurgité de L’IM dépend d’une combinaison de :
La taille instantanée de l’orifice régurgitant
Gradient de pression entre le ventricule et l’oreillette gauche (OG)
La taille de l’orifice et du gradient de pression sont labiles
Dans l'lM aigu, les cavités gauches n'ont pas eu le temps de se dilater et la pression de
l'OG s'élève de façon brutale, source d'OAP.
L'IM chronique est longtemps tolérée et la dilatation cavitaire est progressive.
Au cours de la systole,
L'OG reçoit le sang venant des veines pulmonaires et le sang régurgité car près de
50% du volume de régurgitation est éjecté dans l’oreillette gauche avant l’ouverture de
la valve aortique
Au cours de la diastole,
L'OG déverse dans le ventricule gauche non seulement le sang venant des veines-
pulmonaires mais aussi la totalité de la régurgitation venue de la systole précédente.
Il en résulte une surcharge volumétrique du VG.
Le cœur (VG) compense initialement en se vidant plus complètement et en
augmentant la précharge (loi de Starling) et le maintien du débit cardiaque.
La dilatation du VG entraîne l'élargissement de l'anneau mitral qui aggrave l'lM
A la longue la pression du ventricule gauche s'élève, sa contractilité s'altère et le débit
cardiaque chute.
La pression systolique du VG ou gradient OG-VG, dépend de la RPT => la surface de
l’anneau mitral peut être modifiée par de nombreuses interventions
Ainsi, l’augmentation de la précharge et la postcharge et la diminution de la
contractilité du VG dilate l’anneau mitral et par voie de conséquence, l’orifice
régurgitant
La dilatation du VG, indépendamment de la cause, peut augmenter IM.
2. Signes physiques
a. Palpation:
Choc de pointe étalé et dévié à gauche,
parfois frémissement systolique perçu à la pointe.
b. Auscultation:
Elle révèle le signe majeur de l'IM: souffle de régurgitation, holosystolique d'intensité
variable 2 à 6/6 irradiant dans l'aisselle gauche (souffle systolique apexo-axillaire),
B1 atténué,
éclat du B2 pulmonaire en cas d 'HTAP
B3 parfois
3. Electrocardiogramme
Il peut être normal dans l'IM modérée.
Peut révéler les signes d'HAG et hypertrophie ventriculaire gauche (HVG).
Au stade avancé: HVD, hypertrophie bi-ventriculaire et fibrillation auriculaire
.
4. Télécoeur de face
5. Echodoppler cardiaque
C'est l'examen clé pour le diagnostic et mécanismes
Retentissements en mont et en aval
Quantifie l’IM et d’autres lésions
III.3.6. Evolution
Les fuites modérées peuvent être longtemps tolérées.
Complications :
Fibrillation auriculaire (AC/FA),
OAP,
Insuffisance cardiaque,
Accident thromboembolique et
Greffe Osierienne.
III.3.7. Traitement
a. Les moyens
Médicaux: MHD, médicaments de l'IC
Chirurgicaux: Chirurgie de remplacement valvulaire et chirurgie conservatrice.
III.4.2. Etiologie
III.4.2.1. Insuffisance aortique chronique
1. L 'IAo rhumatismale:
C'est la cause la plus fréquente dans les pays en développement.
Les sigmoïdes aortiques sont rétractées et épaissies.
2. L 'IAo dystrophique
Cause la plus fréquente dans les pays industrialisés.
C'est la dégénérescence myxoïde et peut s'intégrer dans un contexte de maladie
annulo-ectasiante témoignant d'une affection du tissu conjonctif (syndrome de de
Marfan, syndrome d'Ehlers-Danlos, ostéogenèse imperfecta).
3. L’IAo congénitales
Bicuspidie aortique
Syndrome de Lau bry et Pezzy
4. L’IAo dégénérative
Plus fréquente chez les sujets âgés
Surtout s’il existe une HTA ou l’athérosclérose
L’IAo est souvent moins grave
Endocardite infectieuse,
Dissection aortique aiguë,
Rupture de l’anévrysme du sinus de Valsalva
Traumatisme thoracique
Dysfonction aiguë des prothèses valvulaires aortiques
En diastole, VG reçoit : sang de l’OG + sang régurgité => surcharge diastolique =>
mécan. Compensateur du VG => dilatation => augmentation de la CPTD =>
hypertrophie du VG (Laplace)
Le jet régurgitant frappe la grande valve mitrale : RM fonctionnelle => roulement
diastolique d’Autine Flint
Jet régurgitant frappe SIV : BAV I
Régurgitation aortique : => ↓ remplissage => angor (Insuffisance coronaire
fonctionnelle)
IAo aiguë : pas de mécanismes compensateurs
III.4.4.3. Electrocardiogramme
Parfois l'ECG est normal.
HVG à surcharge diastolique,
HAG
Trouble du rythme auriculaire ou ventriculaire.
III.4.7. Traitement
III.4.7.1. Moyens
MHD,
Médicamenteux,
Chirurgicaux: remplacement valvulaire par prothèse mécanique ou par bioprothèse.
Congénitale:
bicuspide ou monocuspidie.
La valve est généralement calcifiée chez l'adulte.
III.5.3. Physiopathologie
La surface aortique (SA) normale est de l'ordre de 3 à 4 cm2.
Le RA peut être moyennement serré (SA entre l -1,5cm2) ou serré (SA < lcm2).
En amont du RA,
Surcharge barométrique chronique => HVG concentrique
L’épaisseur de paroi accrue permet la normalisation de la contrainte pariétale
télésystolique (loi de Laplace) de sorte que la fonction contractile du VG soit
maintenue.
Cependant, l’augmentation de la masse myocardique et de la fibrose conduisent à la
dysfonction diastolique.
En aval du RA,
L’augmentation de la pression télédiastolique VG caractéristiques du sévère, conduit
à un retard de la relaxation et à une diminution de la compliance des parois du VG
La contraction auriculaire en télédiastole permet le remplissage du VG et protège les
veines pulmonaires contre la PTD du VG
La perte de la contraction auriculaire comme dans la FA conduit très vite à la
congestion pulmonaire et à l’OAP
Faible pression systolique aorte avec PAD normale => pincement de la différentielle
DC insuffisance à l’effort : => syncopes d’effort, angor.
Jet sanguin frappe la paroi de l’aorte (systole) => dilatation localisée (lésion de jet).
Sténose aortique
ou RA
Obstruction à
l’éjection ventriculaire
↑ de la masse du
VG
↑ de la consommation Temps en
de l’O2 du myocarde diastol
Dysfonction diastolique
du VG et même systolique ↓ de la
consommation de
l’O2 du myocarde
Ischémie du
myocarde
Insuffisance
VG
« Ne confondez pas l’ombre à la pénombre » Val Rossi Page 40
Mes notes de médecine interne/ cardiologie
c. Signes périphériques du RA
Pression artérielle systolique souvent basse alors que la diastolique reste normale d'où
pincement de la différentielle.
Le pouls est petit et retardé par rapport au choc de pointe, c'est le pulsus parvus et
tardus de Huchard.
III.5.4.3. Electrocardiogramme.
HVG et HAG (inconstante).
Troubles de conduction: bloc auriculo-ventriculaire I (BAV I), bloc de branche
gauche (BBG)
Troubles du rythme: extrasystoles ventriculaires (ESV) , fibrillation auriculaire (FA).
IV.3. Pathogénie
L'inflammation peut donner lieu à la constitution d'un épanchement exsudatif
intrapéricardique (péricardite liquidienne).
Si l'épanchement est volumineux ou lorsqu'il se constitue rapidement, une
compression des cavités cardiaques peut survenir et compromettre l'hémodynamique
cardiocirculatoire.
Cette compression intéresse surtout les cavités droites dont les pressions
intracavitaires sont plus basses que celles des cavités gauches.
Le tableau hémodynamique résultant d'un épanchement compressif est appelé
tamponnade..
L'évolution peut être favorable mais des récidives peuvent survenir à distance de
l'épisode inaugural. Il s'agit des péricardites récurrentes pour lesquelles un mécanisme
auto-immun est incriminé.
L'évolution d'une péricardite peut se faire vers la chronicité avec constitution d'une
fibrose péricardique.
Les feuillets constituent à terme une, gangue inextensible qui gêne le remplissage
ventriculaire. Il en résulte un tableau d'adiastolie.
C’est le tableau de péricardite chronique constrictive
2. Dyspnée
Elle peut être due à :
un besoin de respirer superficiellement par crainte de la douleur
l'abondance de l'épanchement ou encore
l'adiastolie.
B. Signes généraux
Souvent la fièvre est présente.
Selon la cause: amaigrissement, sueur, arthralgie, myalgies.
C. Signes physiques
A l'auscultation
Le frottement péricardique est le signe le plus pathognomonique mais
inconstant :
siège: mésocardiaque, localisé, sans irradiation, naît et
meurt sur place.
systole-diastolique, réalisant un bruit de va-et-vient; mais
parfois uniquement systolique ou diastolique,
d'intensité variable: rude (craquement de cuir neuf) ou
doux (frottement de papier de soie),
ces caractères varient avec le changement de position
(augmenté en position assise ou penché en avant et la
pression du stéthoscope),
disparaît d'un examen à l'autre au cours d'une même
journée.
Autres signes:
assourdissement des bruits du cœur,
diminution du choc de pointe
tachycardie.
D. Electrocardiogramme
Le tracé ECG est le plus souvent perturbé
Anomalies de la repolarisation qui sont concordantes et diffuses (dans toutes
les dérivations sauf en aVR et V1) sans image en miroir.
Elles sont évolutives en 4 stades de Holzmann et Langendorf :
E. Télécoeur de face
IV.1.6. Traitement
IV.1.6.1. Moyens
Médicaux: la conduite dépend de l'étiologie
.Ponction péricardique
5ème EICG à 1 cm du bord gauche du sternum
Par la voie sous xiphoidienne
Chirurgicaux: drainage chirurgical et péricardectomie.
IV.1.6.2. Indications
Ponction péricardique
Exploratrice: ce n'est pas un moyen diagnostique.
Evacuatrice: est indiquée en cas d'adiastolie, de tamponnade, d'épanchement
abondants et d'une évolution vers la chronicité.
Péricardite tuberculeuse
Traitement spécifique: exemple de schéma: Isoniazide 5 mg/kg/j (300 mg) ;
Rifampicine 10 mg/kg/j (600 mg) ; Ethambutol 1S à 20 mg/kg/j et/ ou
pyrazinamide 30 mg/kg/j pendant 2 mois puis continuer avec Rifampicine et
Isoniazide pendant 4 mois.
La corticothérapie diminue le risque d'évolution vers la constriction :
Prednisolone 30 à 40 mg/j pendant les 6 1eres semaines. Il faut un certain
degré d'imprégnation aux anti-tuberculeux avant de débuter la
corticothérapie.
Péricardite purulente : Antibiothérapie prolongée et adaptée par voie parentérale.
a.4. Triglycérides:
Taux normal: < 1,5 g/l (1,70 mmol).
Le lien entre triglycéride et athérosclérose est controversé.
c. Tabagisme
Une consommation de tabac supérieure à 15 paquets-années augmente
significativement le risque cardiovasculaire : de coronaropathie, de mort subite,
d'anévrysme de l'aorte, d'AVC ischémique et hémorragique.
Le tabagisme multiplie par 5 le risque d'arrêt cardiaque chez les fumeurs entre 30 et 40
ans.
e. Obésité et Sédentarité
L'obésité multiplie le risque cardiovasculaire par un facteur 2 à 3;
le morphotype androïde est corrélé à un risque de coronaropathie plus élevé que le
morphotype gynoïde.
Une marche de 30 minutes par jour 5 fois par semaine est associée à une réduction de
30% de survenue des événements cardiovasculaires.
f. L'hérédité
Les antécédents familiaux des maladies coronariennes augmentent le risque de
survenue d'un infarctus dans la descendance.
g. Age
L'âge constitue à lui seul un facteur de risque majeur et indépendant de tous les autres
facteurs;
75 % des décès des sujets de plus de 75 ans sont liés aux maladies cardiovasculaires ;
85 % des décès dus à la maladie coronarienne surviennent chez des sujets de plus de
65 ans.
h. Sexe
La maladie est plus fréquente chez l'homme que chez la femme (l'incidence de la
maladie augmente rapidement après la ménopause).
Les décès par maladie coronarienne surviennent en moyenne 10 ans plus tard chez la
femme.
i. Stress et dépression
Le profil psychologique de type A : rapidité et impatience; sentiment constant
d'urgence; implication massive dans le travail; combativité et compétitivité; extrême
exigence par rapport à soi-même
Le risque cardiovasculaire serait multiplié par deux chez ces sujets.
d.Lipoprotéine a (Lpa) : un taux> 0,3 g/l (valeur normal) est corrélé au risque de
coronaropathie.
V.2.2. Physiopathologie
Il existe normalement un équilibre entre la demande et l'apport d'oxygène du
myocarde.
L'angine de poitrine résulte de l'ischémie myocardique causée par un déséquilibre
entre la demande et l'apport en oxygène du myocarde.
Ischémie
myocardique
2. Examen clinique
En dehors de la crise, l'examen est sans particularité.
Pendant la crise on peut noter un B3 ou un dédoublement du B2 aortique ou encore un
souffle d'insuffisance mitrale transitoire secondaire au dysfonctionnement du muscle
papillaire.
3. Electrocardiogramme
Le patient se présente le plus souvent en dehors de la crise.
a. Electrocardiogramme de repos.
Pendant la crise on peut noter:
Un sous décalage horizontal ou descendant du segment ST> 1mm (lésion sous
endocardique)
plus : rarement un sus décalage du segment ST (lésion sous-épicardique)
des ondes T négatives et symétriques (ischémie sous-épicardique).
En dehors de la crise:
l'ECG est souvent normal n'éliminant pas le diagnostic d'angine de poitrine.
des anomalies de la repolarisation décrites ci-haut peuvent être notées ; on parle alors
d'ischémie myocardique silencieuse.
c. Radiographie du thorax:
elle est souvent normale.
e. Echocardiographie de stress:
sa sensibilité pour le diagnostic des troubles de la contractilité segmentaire est plus
élevée que celle de l'échocardiogramme.
V.3.2. Etiopathogénie
La cause des est l'athérosclérose coronaire.
C'est une maladie inflammatoire chronique émaillée de poussée aigues qui
sont liées à la rupture de la chape de la plaque d'athérome qui sépare la masse
athéroscléreuse et le sang circulant.
Cette rupture met en contact le contenu lipidique de la plaque avec le sang
circulant, donc avec les plaquettes et facteurs de coagulation
Ce contact déclenche l'agrégation plaquettaire (formation du clou
plaquettaire) et l'activation du système de coagulation
La thrombose ainsi constituée obstrue complètement la lumière coronaire.
Les conséquences de la thrombose occlusive coronaire sont évolutives en
fonction du temps qui s'écoule sans désobstruction. En l'absence de
désobstruction, il se produit une nécrose ischémique transmurale.
V3.4. Physiopathologie
L'occlusion coronaire entraine la perte de la viabilité cellulaire complète au bout de 6 à
12 heures; ce qui explique que le bénéfice d'une reperfusion n'est possible que si celle-
ci est effectuée le plus tôt possible.
La cascade des événements ischémiques résultant de l'occlusion coronaire prolongée
(20 à 40 minutes) sont les suivants: altération de la fonction ventriculaire gauche
(systolique et diastolique) et le remodelage de la cavité ventriculaire gauche.
L'altération de la fonction diastolique ventriculaire gauche (anomalie de la
relaxation) va conduire à l'augmentation des pressions de remplissage
ventriculaire d'où IVG.
Troubles de la contractilité: dyssynchronie, hypokinésie ou akinésie et
dyskinésie conduisant à l'altération de la fonction systolique ventriculaire
gauche.
Remodelage de la cavité ventriculaire gauche:
o Phase précoce (quelques jours ou semaines):
expansion systolique de la cicatrice amincie
expliquant la baisse de la fraction d'éjection, l'IC et le
risque d'évolution vers l'anévrysme ventriculaire
gauche et la rupture cardiaque.
dilatation des segments non infarcis par augmentation
de la pression télédiastolique du ventricule gauche
1. Signes fonctionnels
Les circonstances d'apparition:
dans 50 à 55% des cas l'événement est inaugural
dans 45 à 50% des patients, le syndrome est précédé de symptômes sous
forme de crise d'angor spontané, d'effort, plus invalidantes, apparaissant pour
des efforts de plus en plus minimes
Le tableau clinique initial est caractérisé essentiellement par une
douleur thoracique angineuse associée ou non à une chute tensionnelle.
La douleur thoracique:
Typiquement de nature angineuse c'est-à-dire constrictive, pressante, importante,
décrite par le patient comme la pire des douleurs qu'il n'ait jamais senti;
Siège antérieur, retrosternale étendue;
Irradie en général vers le haut, les épaules et les mâchoires mais les irradiations sont
multiples (douleur pan radiante) ;
Survient surtout au repos, le matin ou dans la 2ème partie de la nuit;
Dure plus longtemps que celle de l'angor d'effort et n'est pas calmée par la trinitrine
sublinguale
Signes d'accompagnement:
respiratoires: dyspnée, quinte de toux;
digestifs: nausées, vomissements, éructations surtout si c'est le territoire inférieur qui
concerné.
2. Signes physiques
L'examen physique est souvent décevant.
On note une tachycardie, des bruits du cœur assourdis, parfois un bruit de galop
transitoire, un souffle systolique lié à l'insuffisance mitrale par dysfonction du pilier.
3. Anomalies électrocardiographiques
L'ECG sera effectué en urgence et doit être complet: 18 dérivations dont V7, V8, V9,
V3R, V4R et VE.
Ces anomalies présentent les caractéristiques générales suivantes :
Sont évolutives dans le temps,
Sont localisées mais observées dans plus de deux dérivations d'un même
territoire.
Le diagnostic est basé sur la présence d'un sus-décalage du segment ST qui englobe
l'onde T
Cette onde apparaît vers la 1ère heure. Si une récanalisation (par thrombolyse ou
angioplastie) est effectué il y aura une résolution rapide du sus-décalage témoin de la
revascularisation.
Sans récanalisation, l'évolution se fait comme suit :
vers la 3ème heure, le segment ST rejoint la ligne isoélectrique et l'onde T
s'inverse,
à partir de la 4 - 6ème heure: onde Q de nécrose de durée ≥0,04 sec, et
amplitude ≥25 % de l'onde R, avec trouble de la repolarisation à type
d'ischémie sous-épicardique,
d'autres signes électriques peuvent être notés: les troubles du rythme et de
conduction,
la persistance du sus-décalage du segment ST jusqu'à la troisième semaine
est en faveur d'un anévrysme du ventricule gauche.
4. Signes biologiques
Toute élévation des enzymes spécifiques du myocarde traduit l'infarctus du myocarde.
·4.1 Troponine
Le système le plus spécifique du myocarde est le complexe de la troponine.
La troponine T et la troponine I apparaît 2 à 4 heures après le début de la douleur et
peut se prolonger pendant 10 à 14jours.
4.3 Myoglobine
Elle peut être décelée dès les premières heures de l'infarctus (1- 4h) mais manque de
spécificité.
2. Complications tardives:
syndrome de Dressler: péricardite survenant vers la 2éme- 3éme semaine.
syndrome épaule-main: rare, il survient 2 semaines à 2 mois après l'infarctus du
myocarde. Il associe une douleur avec rigidité de l'épaule (souvent gauche) et de la
main.
anévrysrne pariétal ventriculaire.
insuffisance mitrale post- infarctus.
arythmie ventriculaire tardive.
angor post-infarctus.
myocardiopathie ischémique.
2) Traitement fibrinolytique
La plasmine attaque la fibrine et le fibrinogène et les scinde en produits solubles de
dégradation. Les thrombolytiques sont:
la streptokinase: 1500000 unités en Ih; c'est le moins efficace de tous,
t-PA: 15mg en bolus IV, suivi de 50mg en 30 minutes et de 35mg en 35
minutes,
la reteplase (r-PA): 2 bolus 10 unités à 30 minutes d'intervalle,
la ténectéplase (TNK-tPA): bolus unique de 30mg (patient < 60 Kg) ;
ajouter 5mgII 0 kg de poids supplémentaire.
3) Héparines
II existe des données contradictoires concernant l'usage de l'héparine. Mais le guideline
recommande:
héparine non fractionnée: bolus de 60U/kg (max 4000U) suivi de 12U/Kg/h pour 24 à
48 heures; le TCA doit rester entre 2 et 3 fois
héparine à bas poids moléculaire (Enoxaparine® 1mglkgx2/j) en conjonction avec la
Ténecteplase.
4) Antiagrégants plaquettaires
Aspirine: il y a un bénéfice en l'associant à un thrombolytique.
Clopidogrel: il y a de l'intérêt de le donner dès les premiers symptômes à la
dose de charge de 300mg, suivi de 75mg/j.
6) Autres médicaments
Les études ont montré l'absence de bénéfices des dérivés nitrés, des antagonistes
calciques, de la solution de Sodi-Palares (glucose insuline potassium)
B. Indication
La thrombolyse a l'avantage de la rapidité de réalisation tandis que l'angioplastie
primaire a l'avantage de la qualité de reperfusion.
C. Stratégie thérapeutique
1. Les symptômes durent moins de 2 heures
Clopidogrel 300 mg plus aspirine 100mg.
Si l'on ne peut pas faire dans l'immédiat une angioplastie, alors thrombolyse puis
transférer le patient dans un centre avec possibilité d'angioplastie.
S'il n'y a pas de signes de reperfusion, alors angioplastie de sauvetage. S'il y a des
signes de reperfusion, angioplastie avec stenting 24 à 36 heures plus tard.
3. Prévention secondaire
Ces patients doivent recevoir de l'aspirine à vie, des bêtabloquants, des statines et
d'IEC.
Traitement antiplaquettaire :
Aspirine
Clopidogrel
Anti-GPIIb/IIIa
Héparines : à bas poids moléculaire ou non fractionnée
Revascularisation
b. Classification
Il existe plusieurs variétés de classification des cardiomyopathies.
La plus largement connue est celle qui a été publié conjointement par l'OMS, la
société internationale et la fédération de cardiologie.
Elles sont classées selon la principale caractéristique physiopathologique; si c'est une
maladie affectant le myocarde
mais associée à un trouble cardiaque particulier ou une atteinte systémique
2. Anatomie pathologique
Examen macroscopique:
dilatation des 4 cavités cardiaques;
les ventricules sont plus dilatés que les oreillettes,
c'est surtout le ventricule gauche qui est concerné,
il peut y avoir un thrornbus intracavitaires.
3. Etiologies
les facteurs génétiques, viraux et auto-immuns y jouent un rôle
hérédité 25 % des cas
myocardites : infectieuse, auto-immune, toxique
métabolique : hémochromatose, thyrotoxicose
nutritionnelle : déficit en thiamine (béri-béri), kwashorkor
tachycardie persistante
périmartum
alcool
4. Physiopathologie
Voir physiopathologie de l'insuffisance cardiaque.
5. Manifestations cliniques
a) Circonstance de découverte:
découverte fortuite d'une cardiomégalie radiologique ou d'un souffle cardiaque,
des signes fonctionnels: dyspnée d'effort, orthopnée, dyspnée paroxystique nocturne,
œdèmes périphériques, asthénie, douleur thoraciques, palpitations.
b) Examen physique
Signes d'insuffisance cardiaque gauche, droite et globale qu'on retrouve assez souvent.
A la palpation on peut noter un choc de pointe dévié à gauche et des signes
périphériques d'IVD (foie cardiaque, œdèmes des membres inférieurs).
A l'auscultation on peut objectiver:
des signes d'IC : tachycardie, bruit de galop, râles de stase dans les deux
champs pulmonaires,
un souffles systoliques d'insuffisance mitrale généralement peu intense et
/ ou d'insuffisance tricuspide fonctionnelles.
Autres: TA normale, basse ou pincée.
6. Examens complémentaires
télécoeur de face: révèle une cardiomégalie avec signes d'hypertension veineuse
pulmonaire (redistribution vasculaire pulmonaire vers les sommets, parfois lignes de
Kerley type B et des épanchements pleuraux)
électrocardiogramme: peut révéler une tachycardie, anomalie de la répolarisation,
hypertrophie des cavités cardiaques, troubles du rythme et de conduction.
biologie: le taux de BNP aide au diagnostic d'IC ; on peut noter une hyponatrémie,
insuffisance rénale fonctionnelle, un CPK normal et un syndrome d'insuffisance
hépatocellulaire,
échocardiographie doppler : confirme le diagnostic
7. Evolution et pronostic
La CMD peut être amélioré par la prise en charge précoce et le traitement efficace.
Certains patients sont peu symptomatiques au début de la maladie et la progression de
l'atteinte est extrêmement variable d'un patient à l'autre
soit par IC réfractaire soit par mort subite due à un trouble du rythme ventriculaire
Mais un quart des patients s'améliorent sous traitement et sortent de la liste de
transplantation cardiaque; d'autres connaissent des complications à type d'OAP, de
trouble du rythme, d'embolie périphérique et cérébrale, d'embolie pulmonaire et de
mort subite.
8. Traitement
Voir insuffisance cardiaque.
b. Myocardiopathie du péripartum
b. Anatomie pathologique
Hypertrophie des parois et diminution des diamètres des ventricules.
Le ventricule gauche est plus concerné que le ventricule droit.
L'oreillette gauche est dilatée.
Histologie: désorganisation myofibrillaire avec développement d'une fibrose
intercellulaire.
c. Etiologie
La cause de l'hypertrophie myocardique n'est pas connue.
70% des formes sporadiques et
30% des formes familiales : la transmission est de type autosomatique dominant à
pénétrance variable
d. Physiopathologie
La physiopathologie est complexe, associant de manière variable :
o l'obstruction dynamique sous aortique à l'éjection du ventricule
gauche,
o insuffisance mitrale,
o dysfonction diastolique,
o ischémie myocardique
o et arythmies.
L'obstruction dynamique s'explique :
o Par le fait que le VG devient hyperdynamique => vidange
prématurée de 75% du flux systolique dans le 1er 1/3 de la
systole
o Par le mouvement systolique antérieur de l’appareil mitral :
l’augmentation de la force d'éjection du VG produit un jet à
haute vitesse réalisant un courant dans la chambre de chasse
attirant les feuillets mitraux vers le septum (effet venturi)
o La déformation valvulaire contribue à la fuite mitrale.
La dysfonction diastolique :
o Anomalie de la relaxation et/ou de la compliance du VG sera
responsable d'une dilatation auriculaire et de l'élévation des pressions de
remplissage du ventricule gauche expliquant l'œdème pulmonaire.
o La dilatation auriculaire peut conduire à une insuffisance mitrale
fonctionnelle et à une fibrillation auriculaire.
L'arythmie:
o la désorganisation architecturale, foyers de fibrose et infiltration
constituent le substrat arythmogène prédisposant aux troubles du rythme
o extrasystoles,
o tachycardies et fibrillation ventriculaire => expliquant la mort subite.
e. Diagnostic positif
e.1. Circonstances de découverte
Découverte fortuite
Signes fonctionnels : dyspnée d'effort, palpitations, tachycardie, précordialgie d'effort.
Signes plus sévères : angor d’effort, syncope ou 1ipothymie, trouble du rythme, OAP,
mort subite.
e.3. Electrocardiogramme
Hypertrophie ventriculaire gauche dans 60 % des cas.
Troubles du rythme et de conduction.
Holter ECG sur 24-48 heures: il est systématiquement réalisé et répété afin de dépister
une arythmie ventriculaire sévère, asymptomatique le plus souvent.
L'existence de tachycardie sinusale non soutenue est le meilleur marqueur de mort
subite chez l'adulte.
e.7. Evolution
2. Patients symptomatiques
2.4 Alcoolisation
Consiste en une injection de l'éthanol (1 à 4 ml) dans la première artère septale lors
d'un cathétérisme coronaire sélectif créant un infarctus septal conduisant à la
diminution de l'obstruction de la chambre de chasse.
Indiquée si patient symptomatique malgré le traitement médical optimal avec gradient
sous-aortique supérieur à 50 mm Hg et une HVG septale sous aortique supérieur à 18
mm
b. Etiologie
Causes infiltratives et fibroblastiques
Classification étiologique des cardiomyopathies restrictives
Myocardique Endomyocardique
c. Physiopathologie
L'atteinte myocardique se traduit par une rigidité excessive myocardique, altérant le
remplissage ventriculaire de sorte qu'une augmentation minime du volume de
remplissage devient responsable d'une augmentation inappropriée et importante des
pressions intraventriculaires aboutissant à une augmentation de la pression
télédiastolique et une dilatation auriculaire
d. Manifestations cliniques
Elles dépendent de la prédominance droite ou gauche de l'atteinte ventriculaire: signes
d'insuffisance cardiaque droite (avec ascite le plus souvent) ou gauche.
c. Electrocardiogramme
La fibrillation auriculaire est fréquente.
Hypertrophies auriculaires.
Trouble de la conduction intraventriculaire (30%) et auriculoventriculaire.
Anomalies non spécifiques de la repolarisation (80%).
f. Echocardiographie doppler
Elle confirme le diagnostic:
dilatation des oreillettes,
ventricule non dilatés mais avec pointes arrondies et une augmentation de
l'épaisseur de l'endocarde,
fuites mitrale et tricuspide et profil restrictif du flux diastolique transmitral.
g. Evolution
Les risques évolutifs communs sont l'adiastolie sévère, troubles du rythme et de
conduction, embolie périphérique et/ou pulmonaire.
h. Traitement
Il n'est pas codifié et est essentiellement symptomatique:
les diurétiques ne doivent pas être excessifs pour éviter de diminuer les pressions de
remplissage et le débit cardiaque,
l'entraînement électrosystolique définitif en cas de troubles conductifs sévères,
le traitement anticoagulant s'il y a indication,
les digitaliques sont indiqués seulement en cas de fibrillation auriculaire,
chirurgie si fibrose endomyocardique,
transplantation cardiaque en cas d'échec du traitement médical.
VII.1.2.Classification de L’HTA
2017 ACC/AHA/AAPA/ABC/ACPM/AGS/APhA/ASH/ASPC/NMA/PCNA
Guideline for the Prevention, Detection, Evaluation and mangement of High Blood
Presssure in Adults
Autres facteurs
Hypertrophie vasculaire
Dysfonction de la cellule endothéliale
Diminution de la sécrétion de l'oxyde nitrique mais le rôle de
l'endothéline reste incertain.
Hyperactivité du système nerveux sympathique
SRA
Hyperinsulinisme / insulinorésistance
Mais la consommation d'alcool en grande quantité favorise l'HTA par des mécanismes
suivants:
augmentation du DC et de la FC probablement dues à l'augmentation de
l'activité sympathique,
altération des membranes cellulaires favorisant l'entrée de plus de calcium
peut être par inhibition du transport du sodium.
Tabagisme:
Le diagnostic est dépisté par l'échodoppler pulsé et couleur de l'artère rénale; il est confirmé
par l'artériographie de l'artère rénale.
Au plan clinique
Formes hypertensives:
devant une HTA permanente le phéochromocytome sera évoqué:
en présence d'une HT A sévère, instable d'un jour à l'autre,
survenue récemment chez un sujet jeune sans antécédent
familiaux d'HTA.
devant toute HTA permanente associée à la triade: sueurs,
céphalées, palpitations, devant une hypotension orthostatique en
l'absence du traitement,
devant une HTA paroxystique le phéochromocytome sera évoqué: devant un
accès de début brutal par des douleurs diffuses, ascendantes qui commencent
par des crampes dans les membres inférieurs, font place à des douleurs
abdominales et lombaires, puis thoraciques, constrictives, avec irradiation
dans les membres supérieurs. Elles finissent par des céphalées très intenses,
pulsatiles, accompagnées des sueurs abondantes et d'une accélération brutale
de la FC avec sensation d'ébranlement thoracique inconfortable. Le patient
est angoissé, agité avec des chiffres tensionnels très élevés dépassant parfois
les possibilités du manomètre. On peut noter une grande variabilité des
Formes compliquées
Le choc adrénalique
o C'est la complication la plus redoutable.
o Le tableau est d'apparition brutale, dû à une libération massive
d'adrénaline par la tumeur.
o Il débute par une phase transitoire d'HTA suivie d'un collapsus avec
PA imprenable, tachycardie extrême, sueurs profuses et anurie.
Au plan biologique
a. Les dosages urinaires
Le diagnostic biologique de phéochromocytome repose très largement sur les
dosages des urines recueillies sur l'acide chlorhydrique durant 24h ou dans
les heures qui suivent la crise paroxystique. Le patient doit observer 3 jours
de régime sans vanille, café, thé, coca-cola, chocolat et sans médicaments
pouvant fausser les résultats (dopa, alpha méthyl dopa, bêta bloquants.
antidépresseurs tricycliques, benzodiazépine ...)
Le test biochimique le plus spécifique et le plus sensible pour affirmer le
diagnostic consiste à doser les métabolites méthoxylés des catécholamines ou
métanéphrines (métadrénaline + normétadrénaline). Chez un sujet
hypertendu, un taux de métanéphrines inférieur à 1 mg/24h permet de rejeter
le diagnostic de phéochromocytome. Tandis qu'une valeur supérieure à
2mg/24h est un indice certain de ce diagnostic.
L'acide vanyl-mandélique longtemps utilisé pour le diagnostic de
phéochromocytomes est de plus en plus abandonné car il manque de
spécificité
b. Dosages plasmatiques
Dosage des catécholamines: il est moins spécifique pour le diagnostic.
Diagnostic topographique
Il se fait à la TOM et à la scintigraphie à la méthyl-iodobenzylguanidine qui
supplante toutes les autres investigations.
Echographie abdominale, résonance magnétique nucléaire et radiographie du
thorax.
Syndrome de Cushing
le cortisol stimule la sécrétion des minéralocorticoïdes.
l'excès de cortisol dépasse la capacité de la bêta-hydroxystéroïde
déshydrogénasse à convertir le cortisol en cortisone (inactif) au niveau
rénal.
Cet excès de cortisol active les récepteurs rénaux des minéralocorticoïdes
conduisant à la rétention hydrosodée et par voie des conséquences, à l'HTA.
les glucocorticoïdes potentialisent la réponse des muscles lisses aux
vasoconstricteurs. Il s'agit d'une hypersécrétion du cortisol soit par une
tumeur corticosurrénalienne soit par une .surproduction hypophysaire
d'ACTH expliquant l'HTA par les mécanismes suivants:
o Contraception orale :
Les œstrogènes et les progestatifs synthétiques entraînent une augmentation de
l'angiotensinogène, une rétention du sodium pouvant expliquer l'HTA. Ils entraînent
l'élévation du niveau de l'insulinémie reflétant l'insulinorésistance périphérique.
o Perturbations hormonales :
Acromégalie: elle entraîne une hypervolémie chronique par effet antinatriurétique de
l'hormone de croissance.
Hypothyroïdie.
Hyperparathyroïdie: elle peut entraîner une néphrocalcinose pouvant conduire à
l'HTA.
o Coarctation de l'aorte :
Sténose isthmique de l'aorte habituellement au-dessus de l'artère sous-clavière gauche
au niveau du ligament artériel responsable d'une HTA aux membres supérieurs avec
hypotension et diminution des pouls aux membres inférieurs. C'est plus fréquent chez
le garçon que chez la fille.
Hypertension et grossesse
Si l' HT A était antérieurement connue ou si elle est découverte avant 20 semaines, on
parle d'HTA chronique. Si la PA était normale avant 20 semaines, l'on parle d'HTA
gestationnelle.
Elle est due à une réduction de la perfusion utéro-placentaire, La lésion clé est un
envahissement insuffisant des altères spiralées de l'utérus par les cellules
cytotrophoblastiques au cours des 2 premiers trimestres.
Ces dysfonctionnements aboutissent globalement à un placenta hypoxique,
ischémique, et un stress oxydatif.
Ce placenta va libérer des débris de trophoblaste nécrosé dans la circulation
maternelle qui induisent une réaction inflammatoire maternelle majeure.
L'excès d'anticorps activateurs de l'angiotensine complète un tableau de dysfonction
endothéliale généralisée responsable de l'HTA.
HTA toxique
Certains médicaments sont incriminés : anti-inflammatoires non stéroïdiens,
gouttes nasales avec substances vasoconstrictives, corticoïdes,
sympathomimétiques, antidépresseurs tricycliques, inhibiteur de la
monoamine oxydase, alcaloïde dérivé de l'ergot de seigle, cyclosporine et
érythropoïétine.
Intoxication à la réglisse:
o la réglisse se trouve dans les produits ingérés de façon régulière
tels que certaines friandises, des boissons comme le coco,
l'antésite, les alcools anisés du sud (pastis), les pastis sans
alcool... l'intoxication à la réglisse (consommation de plus de
0,5g de glycyrrhizine par jour) se manifeste comme un
hyperaldostéronisme secondaire
3. Conséquences de l'HTA
La gravité de l'HT A est surtout en rapport à l'atteinte des organes cibles: cœur,
rein et vaisseaux (épaisseur intima-media supérieure ou égale à 0,9 mm, plaques
carotidiennes, rigidité artérielle et dysfonction endothéliale).
4. Diagnostic positif
4.1. Circonstances de découverte
Au cours d'un examen systématique.
Découverte par les signes fonctionnels: céphalées typiquement occipitales souvent
matinales. bourdonnements d'oreilles (acouphènes), impression de mouches
volantes devant les yeux (phosphènes). pollakiurie nocturne, épistaxis, vertiges,
paresthésies.
Découverte par des complications: AVC, OAP, toxémie gravidique.
5. Evolution de l'HT A
Elle se fait vers les complications (voir retentissement)
6. Bilans de l'HTA
b.2. Vasculaire
L'échodoppler des axes vasculaires est indiqué en cas:
d'accident ischémique transitoire ou d'accident vasculaire cérébral,
de souffle carotidien découvert à l'examen clinique,
du bilan systématique chez lin hypertendu polyartériel.
b.3. Neurologique
L'échodoppler des carotides et doppler intracrânien (indications: voir bilan vasculaire).
7. Traitement de l'HTA
Modifications Recommandations
d'exclure une des cinq classes majeures mais dans notre expérience, l'équilibre
tensionnel est souvent obtenu avec une multithérapie comprenant un diurétique.
VIII.1.1. Définition
L'EP est une oblitération (totale ou partielle) brutale du tronc de l'artère
pulmonaire ou d'une de ses branches par un corps étranger circulant, le plus
souvent un caillot fibrinocruorique dont le point de départ est habituellement la
thrombose veineuse profonde des membres inférieurs ou le cœur droit.
VIII.1.2. Physiopathologie
Addition d'un espace mort alvéolaire (zones ventilées mais non perfusées).
Pneumoconstriction secondaire à l'hypoxie régionale dans les zones embolisées.
Libération des facteurs humoraux vasoactifs (thromboxane A2, sérotonine).
Epuisement progressif du surfactant alvéolaire pouvant conduire à l'atélectasie
alvéolaire.
a. Clinique
Signes cardiaques:
tachycardie régulière,
pression artérielle normale ou effondrée selon le stade.
rechercher les signes de stase droite: l'aggravation brutale d'une le jusque-là stable
chez un cardiopathe connu doit faire évoquer une embolie pulmonaire.
L'examen pleure-pulmonaire est habituellement normal contrastant avec l'intensité des
signes fonctionnels.
b. Paracliniques
b.1. Electrocardiogramme
En cas de dyspnée:
tamponnade,
infarctus du myocarde,
OAP,
pneumothorax,
crise d'asthme,
pneumopathie infectieuse aiguë,
broncho-pneumopathie chronique en poussée.
En cas de douleur thoracique : le diagnostic différentiel est celui des douleurs
thoraciques.
VIII.1.7. Evolution
VIII.1.8. Traitement
a. Moyens
Anticoagulants
antalgique,
thrombolytique,
oxygène,
dérivés nitrés.
b. Traitement préventif
Prescrire les anticoagulants en présence des facteurs de risque de
thrombose veineuse.
c. Traitement curatif
Hospitalisation en unité de soins intensifs cardiologiques (USlC).
Oxygénothérapie: 5 à 10 l /min.
Antalgique: Viscéralgine voir morphine.
Anticoagulant: héparine non fractionnée en maintenant le TCA entre 2
à 3 fois le témoin ou héparine à bas poids moléculaire; relais avec les
antivitamines K dès le 1èr jour pour une durée de 6 mois.
Discussion entre embolectomie et thrombolyse dans les embolies
massives.
VIII.2.1. Définition
VIII.2.2. Etiologies
VIII.2.3. Physiopathologie
VIII.2.4. Diagnostic
b. Electrocardiogramme
c. Télécoeur de face
Hypertrophie dilatation du ventricule droit: arc inférieur gauche convexe avec pointe
sus diaphragmatique (cœur en sabot).
Dilatation de l'oreillette droite: débord droit.
L'aspect des champs pulmonaires dépend de la pneumopathie sous-jacente.
d. Echodoppler cardiaque
Révèle une dilatation des cavités cardiaques droites, la présence éventuelle de
thrombus intracavitaire et l'insuffisance tricuspidienne fonctionnelle
Evalue les pressions pulmonaires.
La veine cave inférieure est dilatée avec perte des mouvements respiratoires.
VIII.2.5. Evolution
Elle se fait par des poussées d'insuffisance cardiaque et le pronostic dépend de la cause sous-
jacente.
Au stade tardif:
VIII.2.6. Traitement
Le traitement est décevant. Les digitaliques, les IEC, les dérivés nitrés n'ont pas de place dans
le traitement du CPC
Les arythmies sont secondaires soit aux anomalies de la formation de l'impulsion soit
à celles de la conduction de l'influx soit à la combinaison de ces deux mécanismes.
Dépolarisations anormales qui se présentent comme des oscillations qui font suite à un
potentiel d'action et par référence à ce dernier, sont appelés post-potentiels ou post-
dépolarisations précoces ou tardives.
Les post-potentiels précoces apparaissent avant la fin de la repolarisation sous forme
de plusieurs oscillations greffées à la fin de la phase 2 et sur la phase 3 du potentiel
d'action. Ils sont observés dans les fibres de purkinje soumises à certaines conditions:
Le phénomène de réentrée ou conduction continu le long d'un circuit résulte d'un ensemble
de caractéristiques électrophysiologiques nécessitant:
Ces conditions impliquent qu'une impulsion quel que soit son point d'origine ne meurt pas
après activation complète du cœur mais persiste quelque part du fait d'une conduction très
lente dans certaines fibres; et lorsque la conduction émerge de ces fibres (où la conduction
était lente), le reste du myocarde a retrouvé son excitabilité et peut être à nouveau activé.
a. Définitions
Ce sont des contractions cardiaques anormales car elles sont prématurées et naissent
d'un foyer ectopique.
b. Diagnostic
b.l. Clinique
b.2. Electrocardiogramme
Extrasystole auriculaire (ESA) Sur fond de rythme sinusal avec ondes P sinusales
normales et régulières, on note une systole auriculaire prématurée avec une onde P' de
morphologie différente des ondes P sinusales.
Extrasystoles auriculaires trigéminées chez une femme de tansporteuse d'une
communication interventriculaire restrictive (maladie de Roger), Source: holter ECG
réalisé au contre de cardiologie de Lubumbashi.
Extrasystole ventriculaire (ESV) Il n'y a pas d'onde P précédant le QRS ; celui-ci est
forcément large suivi d'une anomalie de la repolarisation.
« Ne confondez pas l’ombre à la pénombre » Val Rossi Page 84
Mes notes de médecine interne/ cardiologie
3. Analyse général d'un tracé comportant des extrasystoles, Elle doit préciser six éléments
importants du diagnostic électrocardiographique.
les ES monomorphes sont relativement de meilleur pronostic surtout celles qui sont de
type de retard gauche en précordial et d'axe hyper-droit en standard,
les ES polymorphes sont de mauvais pronostic. Les ES auriculaires polymorphes font
craindre un passage imminent en fibrillation auriculaire.
Le holter ECG permet de connaître le nombre d'extrasystoles surtout s'il est réalisé sur 2 ou 3
jours consécutifs. De nombreuses ES sont de mauvais pronostic mais il ne faut pas exagérer
l'importance pronostique du nombre.
3.5. Rythme des extrasystoles, Les extrasystoles peuvent apparaître avec une certaine
rythmicité.
Diagnostic
c. Etiologies
d. Traitement
d.2 Indications
Souvent programmée et dans ce contexte le patient doit être préparé comme suit:
Il faut expliquer au patient ce qu'on va lui faire tout en évitant les termes
tels que choc électrique ou électrochoc,
l'ionogramme (Na+, K+) doit être dans les normes
l'anticoagulation efficace depuis 3 semaines,
les digitaliques doivent être arrêtés une semaine avant,
le patient doit être à jeun depuis 6 heures,
le choc se fera sous anesthésie générale brève dont le but est l'amnésie
totale de la procédure.
1. Généralités
2. Etiologies
Surtout les pathologies qui touchent l'oreillette droite: CIA, maladie d'Ebstein,
Intoxication digitalique.
Idiopathique le plus souvent.
3. Diagnostic
Parfois asymptomatique.
Signes fonctionnels: palpitations, lipothymie, syncopes, précordialgies.
Electrocardiogramme :
dans le flutter, les ondes P sont remplacées par les ondes F donnant l'aspect
en dents de scie sans retour à la ligne isoélectrique.
dans la tachysystolie, les ondes P retournent à ligne isoélectrique.
4. Traitement
Association digitalique-amiodarone.
Stimulation électrique.
Le choc électrique externe est moins utilisé.
Prévention des rechutes: classe la, ou le et / ou amiodarone.
Ablation du flutter par radiofréquence
a. Définition
C'est un rythme ventriculaire naissant au-dessous de la bifurcation du faisceau de His.
b. Etiologie
Maladie coronaire: IDM, angor.
Myocardiopathies, prolapsus de la valve mitrale,
dysplasie arythmogène du VD.
Iatrogène,
idiopathique.
c. Diagnostic
Clinique: palpitations, asthénie, malaise, douleur thoracique et insuffisance
circulatoire cérébrale et arrêt cardiaque
ECG :
tachycardie régulière ou irrégulière avec ventriculogrammes élargies, se
succédant à une fréquence comprise entre 120 et 200 / min.
dissociation auriculo-ventriculaire.
présence des complexes de capture (fin) et fusion (moins large que ceux de
la TV).
Pronostic : habituellement mauvais lorsque la TV n'est pas traitée.
d. Traitement
IX.1.5.2.Syndrome de QT court
IX.1.5.3.Syndrome de Brugada
A. Syndrome de Wolff-Parkinson-White
Existence d'un faisceau de conduction accessoire reliant directement l'oreillette au
ventricule; c'est le faisceau de Kent.
Patient peut demeurer asymptomatique
Crises de tachycardies peuvent survenir même à l'âge avancé.
A l'ECG :
o Rythme sinusal : PR court <0,12 s
o QRS élargie (>0,12 sec);
o Début de l'onde R empâté (onde delta)
o Crise de tachycardie réciproque (complication majeure).
B. Syndrome du PR court
Existence des fibres directes atrio-hissiennes qui court-circuite le nœud de Tawara.
ECG: PR court mais QRS de morphologie normale
C. Fibres de Mahaim
Faisceau accessoire va soit du nœud de Tawara à la branche droite du faisceau de His,
soit du tronc du faisceau de His à la branche droite.
ECG: PR normal mais QRS large avec onde delta.
Le BSA se caractérise par un automatisme sinusal normal mais avec un dé- faut de
transmission de la commande sinusale à la réponse auriculaire
La déficience sinusale est une anomalie de fonctionnement de l'automatisme du nœud
sinusal.
a. Electrocardiogramme
Il existe 3 degré de BSA :
1er degré: sans traduction sur l'ECG de surface.
3ème degré: sans oreillettes visibles ou avec oreillette ectopique.
2ème degré: 2 types:
o alternance de rythme sinusal normal et d'intervalles PP égaux au
double de l'intervalle PP normal.
o période de Wenckebach sino-auriculaire: raccourcissement
progressif de l'espace PP, jusqu'à un espace PP relativement
long, mais inférieur au double de l'espace PP précédent qui est le
plus court de la période.
b. Etiologies
c. Clinique
o Lipothymie et syncopes.
e. Traitement
BSA aigu: atropine IV, entraînement électrosystolique rarement nécessaire.
BSA chronique: pacemaker définitif.
Indications:
o patients asymptomatiques: surveillance clinique et holter périodique, éventuellement
atropine per os
o Syncopes, lipothymies: pacemaker définitif..
Le retard ou l'absence d'un ou des influx de l'oreillette au ventricule définit le BAV. Ces
troubles de la conduction auriculo-ventriculaire peuvent aller du simple ralentissement à
l'arrêt complet de la conduction auriculo- ventriculaire.
a. Physiopathologie
o Le BAV peut être fonctionnel (lorsque le rythme auriculaire est très rapide certains
influx passent et d'autres Don) sans qu'il y ait anomalie du tissus connecteur. •
o Les BAV organiques sont dus à une anomalie du tissu connecteur et sont classés en
trois degrés selon que 1excitation est retardée (1er degré), intermittente (2ème degré)
ou absente (3ème).
b. Diagnostic
b.3. Electrocardiogramme
b.3.2. BAV II Sur le tracé ECG, certaines ondes P ne sont pas suivies de réponse ventriculaire
(QRS). On en distingue de plusieurs formes: a) BAV du 2éme degré type 1 ou Mobitz I, ou
Périodes de Luciani-Wenckebach.
Se traduit par la survenue inopinée d'une onde P bloquée sans modification préalable
des intervalles PR qui sont normaux ou allongés mais fixes.
Ainsi l'intervalle RR qui comprend l'onde P bloquée est le double des intervalles RR
de base.
b.3.3. Selon le rapport entre le nombre des ondes P et celui des complexes QRS on distingue:
BAV 2/1 : une onde P sur deux n'est pas suivie d'un complexe QRS.
BAV de haut degré: - BAV 3/1 : deux ondes P sur 3 sont bloquées. - BAV 4/1 :
trois ondes P sur 4 sont bloquées
Accidents d'Adams-Stokes.
Formes mineures des syncopes.
Insuffisance cardiaque.
Insuffisance circulatoire cérébrale.
d. Etiologies
IDM.
Infectieuse ou inflammatoire: endocardite infectieuse, rhumatisme articulaire aigu,
diphtérie, rickettsioses,
Médicamenteux: digitaliques, bêtabloquants, arniodarone, verapmil, substances
vagomimétiques, anti-arythmique de classe 1 de Vaughan William.
Congénitaux.
Acquis:
BAV secondaires: Cardiopathies: valvulopathies calcifiées surtout
aortiques, cardiomyopathie hypertrophique et cardiomyopathie dilatée.
Post-opératoire, Interruption du faisceau de His.
BAV idiopathiques: La plupart des BAV chroniques sont idiopathiques. Ils
sont secondaires à des lésions dégénératives du tissu de conduction
(maladie de Lenegre).
Traitement de BAV
5. Blocs fasciculaires