6 La Culture de L'ese Et Son Identitéž
6 La Culture de L'ese Et Son Identitéž
6 La Culture de L'ese Et Son Identitéž
1 – LE CONCEPT DE CULTURE :
Culture = ensemble de manifestations intellectuelles, de structures, d’idéologies, … qui caractérisent un
groupe social.
La culture se définit par des contenus (lois, règles) et des comportements.
La culture est partagée.
La culture est relative (elle existe par rapport à d’autres).
La culture : système de valeurs propre à la société dans laquelle évolue l'individu (processus de
socialisation à travers famille, école, institutions, etc.).
Les sous-cultures : dans une société donnée, il existe différents sous-groupes culturels proposant des
modèles de comportement à leurs membres (4 ppaux : ss-groupes de nationalités, religieux, ethniques,
régionaux).
Identité = ensemble de caractéristiques qui permettent de reconnaître une personne ou un groupe.
L’intériorisation de caractéristiques culturelles confère une identité culturelle à la personne.
Plusieurs sources de culture peuvent coexister (nationale, ethnique, religieuse, professionnelle, …).
2 – CULTURE DE L’ORGANISATION
C'est la culture d'une entreprise qui vous fait apprécier ou détester d'aller au travail. Elle est en général
transmise individuellement par votre supérieur direct ou vos collègues. C'est un processus tant conscient
qu'inconscient.
3 – LE MANAGEMENT CULTUREL
Projet d’entreprise = construire un système de valeurs partagé et conforme aux besoins de l’activité de
l’entreprise.
Outil de management participatif et moyen d’exercer le pouvoir.
Faire comprendre les finalités de la direction et élaborer un projet commun.
Vision prospective, intégrant plusieurs scénarios, si nécessaire.
Outil de communication :
- formalisation de l’entité, des finalités, des valeurs, d’un système de référence basé sur la culture de
l’entreprise ;
- clarification de l’entreprise et de ses finalités ;
- échange véritable avec le personnel dans un objectif d’adhésion aux valeurs ;
- attribution d’une image à l’entreprise, pour l’intérieur et l’extérieur.
Le projet doit faire l’objet d’un suivi.
Une culture d’organisation forte peut induire une certaine inertie face aux évolutions :
- perte de flexibilité ;
- résistance au changement (voir nécessité d’un choc de « dégivrage » ou « décristallisation »,
- persistance de routines culturelles, résurgences.
Les cultures basées sur l’échange, le décloisonnement, la participation et la communication acceptent
plus favorablement le changement.
La culture peut générer des affrontements contre-productifs en cas de regroupement d’organisations
(fusion).
Des pressions culturelles excessives peuvent être parfois exercées :
- asservissement psychologique des employés, pression abusive, inféodation aux pratiques du métier ou de
l’entreprise ;
- organisations sectaires (abus d’utilisation de la représentation parentale) ;
- adhésion sans frein au courant de pensée libéral et pression de la mondialisation.
voire la confrontation mais aussi par l’organisation, notamment au travers d’une planification stricte du
travail. Même le patronat a toujours souhaité développer un « esprit maison » pour assurer une bonne
entente dans l’entreprise et réduire les tensions conflictuelles. Les analyses en termes de culture
d’entreprise sont relativement récentes, puisqu’elles ne sont apparues qu’à partir des années 80.
Le concept de culture d’entreprise, corporate culture, s’est notamment développé aux Etats-Unis pour
assurer la cohérence du fonctionnement de l’entreprise et pour gérer les changements
organisationnels.
Le système de prévision et de planification ne permet plus d’assurer une cohérence satisfaisante de
l’entreprise quand :
- L’environnement est de plus en plus marqué par la complexité et surtout l’incertitude qui exige de la
flexibilité ;
- La qualité devient prépondérante sur la quantité (nécessité d’intégrer le contrôle de chaque poste de
travail et non pas de le rejeter en fin de processus).
La cohérence des actions doit alors être assurée par une vision commune de l’avenir partagée par tous les
acteurs de l’organisation. La culture d’entreprise forme cette vision commune qui assure la pertinence des
initiatives prises par chacun des acteurs face à l’environnement.
• La culture d’entreprise peut également être considérée comme un outil de management.
Selon l’Ecole des Relations humaines, le salarié est le « cœur » et l’entreprise doit savoir écouter ses
attentes. La stratégie des Ressources humaines doit être attentive aux aspirations des salariés, favoriser leur
environnement, veiller à leur sécurité, prendre en compte les aspects collectifs du travail (favoriser
l’intégration des nouveaux salariés). Théoriquement, le développement d’un esprit maison va développer
cette stratégie. Selon MASLOW, les salariés doivent satisfaire les différents stades de la pyramide des
besoins dont celui d’appartenance à un groupe. Or, en appartenant à une organisation à forte culture
d’entreprise, les salariés vont se sentir plus intégrés, protégés, entourés que dans une structure plus
classique. La culture d’entreprise permet, en outre, au manager d’ :
- Assurer la cohérence du groupe en améliorant notamment la communication (accent sur le partage des
valeurs communes au lieu d’insister sur les divergences d’intérêts)
- Améliorer l’adaptation à l’environnement pour assurer la survie du groupe, notamment en constituant
un groupe plus soudé et en réagissant plus vite aux aléas grâce à une vision commune de l’avenir.
- Lorsque tous les membres de l’entreprise adoptent des valeurs communes, ils s’identifient à leur
entreprise. Cela permet une meilleure motivation dans la mesure où les salariés intègrent les objectifs de
l’entreprise. L’existence d’une culture d’entreprise est d’autant plus nécessaire que les contrôles internes
sont difficiles et que l’autocontrôle est important (les objectifs de qualité priment les objectifs quantitatifs).
L’idée clef de la culture d’entreprise est que le personnel défendra d’autant mieux l’entreprise qu’il la
considérera comme une collectivité à laquelle il appartient.
• D’autre part, la culture d’entreprise permet une augmentation de la compétitivité et de la performance
des entreprises.
En effet, une forte culture d’entreprise renforce la performance économique d’une société en réduisant ses
coûts. Les convictions, pratiques, et mythes communs qui définissent la culture d’entreprise constituent un
mécanisme de contrôle informel coordonnant les efforts des salariés. Les nouveaux employés s’alignent
plus rapidement sur les employés déjà en place parce qu’ils entendent moins de versions différentes sur les
objectifs et les pratiques de l’entreprise. De plus, cette culture n’est pas tant imposée aux salariés que
construite socialement par eux. Par conséquent, leur motivation et leur moral sont meilleurs que lorsque les
contrôles sont exercés par un supérieur selon la voie de l’autorité hiérarchique. Le coût du travail est aussi
moins élevé. Les économies ainsi réalisées grâce à une forte culture d’entreprise peuvent donc permettre à
cette firme d’espérer de meilleures performances financières, un phénomène baptisé « l’effet culture ».
Après avoir souligné les effets positifs de la culture d’entreprise, nous allons montrer que mal gérée, elle
peut être un handicap pour les entreprises.
Freins à la culture
De nombreux facteurs peuvent mettre un frein aux aspects positifs de la culture d’entreprise.
• Tout d’abord, il faut souligner que certains individus ne s’identifient pas à la culture de leur
entreprise. De toute évidence, ils seront marginalisés par le groupe et pourront en être exclus (promotions
limitées, postes de voie de garage…). A l’inverse, il se peut qu’un individu refusant les valeurs de
l’organisation décide d’y rester exclusivement pour son épanouissement financier. Dans ce cas, il ne sera
jamais mobilisé par les discours de l’entreprise.
• Ensuite, les conflits entre les personnes à l’intérieur d’une structure peuvent amoindrir l’efficacité de la
culture d’entreprise. En effet, si le climat social de l’entreprise est mauvais, que l’information n’est pas
diffusée et la communication bloquée, la culture d’entreprise ne pourra pas assurer à elle seule la cohésion
du groupe.
• Une culture d’entreprise trop forte peu aussi avoir l’effet inverse de celui escompté. En effet, une culture
trop forte, presque totalitaire peut provoquer des réactions fortes chez les salariés, qui peuvent y voire une
tentative de manipulation psychologique. Ceci peut tout d’abord diviser l’équipe de travail et entraîner des
conflits ou, au contraire, marginaliser les salariés non adhérents.
Il existe également de nombreux freins liés aux évolutions structurelles de l’entreprise.
• Un changement de mode de production peut avoir des effets négatifs sur la culture d’entreprise. On
peut citer en exemple la société Marquet qui fabrique et commercialise des pantoufles. Les dirigeants ont
voulu imposer un management à flux tendus. Le climat social à l’intérieur de l’entreprise s’est vite
détérioré. Les salariés ont reconnu les avantages de ce mode de fonctionnement, mais ils n’ont pas accepté
qu’on leur impose le progrès.
• Un autre contexte dans lequel la gestion de la culture d’entreprise doit être prise en considération est lors
d’OPA qui consiste, par la suite, à la fusion de deux entreprises. On constate que les dirigeants ont
tendance à minimiser le choc des cultures lors de tels événements. Dans ce sens, on peut citer l’exemple
du rapprochement des groupes Allianz et Via. Les salariés des deux entreprises rejettent systématiquement
tout changement des méthodes de travail préconisées par l’autre.
C’est encore une fois un choc des cultures qui est néfaste au bon fonctionnement de l’entreprise.
En règle générale, les difficultés de post-acquisition liées au personnel résultent principalement des
différences culturelles qui existent entre les deux entreprises et des attentes des employés de la société
acquise. La culture d’entreprise, qui évolue au fil du temps, est souvent profondément enracinée dans
l’organisation. La modifier peut être difficile et long et entraîner des coûts supplémentaires ou la prise
d’initiatives syndicales de la part des employés de l’entreprise.
• On peut également noter que la culture d’entreprise, aussi forte soit-elle, n’est pas éternelle. En effet, on
peut citer l’exemple des réductions d’effectifs imposées au personnel d’IBM. Ces dernières ont provoqué
une remise en cause brutale de la culture d’entreprise. Marquée depuis son origine par un paternalisme
moderniste, IBM assurait un emploi à vie et un salaire élevé. Quand à ceux qui refusaient de se plier aux
normes de l’entreprise, il ne leur restait qu’à partir. Le nouveau PDG a symboliquement rompu avec la
tradition en déclarant officiellement que l’uniforme de l’IBMer n’était plus requis. Les salariés, quant à eux
s’étaient déjà aperçus de la disparition de l’emploi à vie.
Enfin, la culture d’entreprise entraîne un phénomène de « repli sur soi » de l’organisation.
Par exemple, lors de recrutements, de plus en plus d’entreprises cherchent des candidats ayant des valeurs
et des aspirations correspondant à la culture en place (exemple de l’entreprise Samsung qui recrute en
faisant une sévère sélection des candidats, ces derniers devant se conformer à la culture maison). Si cette
procédure favorise l’intégration de l’individu, elle freine néanmoins l’évolution de la culture interne dans la
mesure où celle-ci n’est pas contestée et ne peut s’enrichir par un rapport externe. Le regard critique d’un
nouveau salarié peut contribuer à la remise en cause de certaines pratiques. Par conséquent, en refusant de
s’ouvrir au monde extérieur et en limitant les contacts avec des salariés aux idées nouvelles, l’entreprise
refuse de remettre en question ses méthodes de travail donc compromet ses chances d’évolution.