01 Signaux05 ARQS
01 Signaux05 ARQS
01 Signaux05 ARQS
1
Remarque : uBA = VB − VA = −(VA − VB ) = −uAB dq1 + dq2 = dq3 + dq4 + dq5 ⇒
|{z} i1 + i2 = i3 + i4 + i5
division par dt
Mesure de la tension électrique :
La loi des nœuds traduit la conservation de la charge électrique d’un système isolé.
La tension électrique se mesure à l’aide d’un voltmètre placé en parallèle aux
bornes du dipôle.
u AB Loi des mailles
A B Une maille est une boucle sans embranchement parcourue par un courant.
V
Énoncé : la somme des tensions le long d’une maille orientée est nulle.
→ La tension domestique est de 230 V. uAB + uBC + uCD + uDA = 0
u AB
→ En TP, les tensions utilisées varieront du mV à quelques volts.
A B
Référence de potentiel : la masse est un point de potentiel nul. Sa position est
un choix arbitraire. u DA + u BC
A
symbole de la masse D C
E
(V B =0) u CD
B
Justification : les potentiels se simplifient deux à deux.
uAB + uBC + uCD + uDA = (VA − VB ) + (VB − VC ) + (VC − VD ) + (VD − VA ) = 0
1.3 Les lois de Kirchhoff Corollaire : loi d’additivité des tensions
u AB u BC
Loi des nœuds
A B C
Un nœud désigne un embranchement électrique, la rencontre d’au moins trois
u AC
fils.
uAC = uAB + uBC
Énoncé : en un nœud électrique, la somme des intensités des courants entrant
est égale à la somme des intensités des courants sortant.
1.4 Conventions d’orientation
Exemple :
i5 Deux conventions existent pour étudier un dipôle :
i1
i4 u AB u AB
i3 A i2 A B A B
i i
i1 + i2 = i3 + i4 + i5 convention récepteur convention générateur
(flèches en sens opposé) (flèches dans le même sens)
Justification : dans l’exemple précédent, au niveau du nœud A, aucune charge ne
peut s’accumuler, les charges qui entrent pendant dt doivent sortir pendant cette Un dipôle est entièrement spécifié par sa caractéristique, c’est à dire la relation
même durée, ce qui s’écrit : uAB = uAB (i) pour une convention donnée.
2
1.5 Puissance électrique reçue uAB = U0 ∀i
u u AB
U0 U0
i
i i
A B
Un dipôle en convention récepteur parcouru par un courant d’intensité i et soumis u AB
à une tension u reçoit une puissance électrique : le symbole la caractéristique
P =u×i
La puissance s’exprime en watt (W). Puissance reçue : il faut revenir à une convention récepteur
P = uBA × i = −uAB × i = −U0 × i < 0 pour i > 0
2 Dipôles électriques
Le générateur idéal de tension fournit une puissance Pf = U0 × i .
En électricité, un dipôle est un élément qui possède deux bornes, le courant entre
par une borne et sort par l’autre.
2.3 Générateur réel de tension, modèle de Thévenin
2.1 Le conducteur ohmique Le modèle de Thévenin correspond à l’association série d’un générateur idéal de
tension et d’un conducteur ohmique de résistance r, appelée résistance interne.
Un conducteur ohmique est un dipôle pour lequel la tension appliquée est propor-
tionnelle à l’intensité du courant qui le traverse. uAB = U0 − r × i
u AB u AB
pente R U0
i R r U0 pente −r
i
i
A B A B
u AB
u AB i
le symbole la caractéristique le symbole la caractéristique
uAB = R × i
R est la résistance du conducteur ohmique et s’exprime en ohm (Ω). En TP, les 2.4 Le condensateur
résistances utilisées seront de l’ordre de 1 kΩ. Le condensateur est formé de deux plaques métalliques séparées par un isolant
Puissance reçue : P = Ri 2 électrique.
C
q −q
En effet, avec u = Ri en convention récepteur, P = u × i = Ri × i = Ri2 . Cette
puissance, toujours positive, est dissipée par effet Joule. i
Remarque : un fil électrique peut être assimilé à un conducteur ohmique de résis-
uC
tance nulle, en conséquence la tension aux bornes d’un fil est nulle.
Avec i l’intensité, q la charge du condensateur en coulomb (C), uc la tension aux
bornes du condensateur, et C la capacité du condensateur en farad (F ), les lois
2.2 Générateur idéal de tension
électriques s’écrivent :
Le générateur idéal de tension maintient une tension constante à ses bornes et dq duc
ceci quelle que soit l’intensité délivrée. q = Cuc et i = ⇒ i=C
dt dt
3
La capacité C d’un condensateur représente son aptitude à stocker des charges L r
i
pour une tension donnée à ses bornes.
Le farad est une unité « énorme ». Les capacités couramment utilisées sont souvent di
u u=L + ri
plus proches du µF, 1 mF étant déjà une capacité importante. dt
Énergie magnétique stockée dans une bobine :
Énergie électrostatique stockée dans un condensateur
1
1 EL = Li2
Ec = Cu2c 2
2
Justification : la caractéristique de la bobine étant définie en convention récepteur,
Justification : la caractéristique du condensateur étant définie en convention ré- la puissance reçue vaut :
cepteur, la puissance reçue vaut :
di di d 1 2 d 1 2
P = uL × i = L × i = Li = L i = Li
duc duc d 1 2 d 1 2
P = uc × i = uc × C = Cuc =C u = Cu dt dt dt 2 dt 2
dt dt dt 2 c dt 2 c
Conséquence : l’énergie ne pouvant apparaître ou disparaître spontanément,
Conséquence : l’énergie ne pouvant apparaître ou disparaître spontanément, L’intensité parcourant une bobine est une grandeur continue.
La tension aux bornes d’un condensateur est une grandeur continue.
3 Association de dipôles
2.5 La bobine
3.1 Association de résistances
Une bobine est créée grâce à un fil électrique enroulé. Cet enroulement confère à Association série (les résistances sont parcourues par le même courant)
la bobine des propriétés magnétiques.
L R eq
i R1 R2
i i
u
uL u
Deux résistances associées en série sont équivalentes à une unique résistance Req
En convention récepteur, la tension aux bornes d’une bobine et l’intensité du dont la valeur est la somme des résistances individuelles :
courant circulant dans la bobine sont reliées par la loi : Req = R1 + R2
di
uL = L Justification : u = R1 i + R2 i = (R1 + R2 )i
dt
N
L, l’inductance de la bobine, s’exprime en henry (H). Le henry est une unité X
Généralisation : pour N résistances en série, Req = Ri .
assez conséquente ; en TP, les inductances seront souvent proches de la dizaine de
i=1
mH, à la limite 1 H pour une bobine avec noyau de fer doux.
L’inductance représente l’aptitude de la bobine à s’opposer aux variations de cou- Association parallèle
rant. R1
R eq
i
Bobine réelle : la grande longueur de l’enroulement confère à la bobine un carac- R2 i
tère résistif, une bobine réelle est donc représentée par l’association série d’une u
inductance L et d’une résistance r : u
4
Deux résistances associées en parallèle sont équivalentes à une unique résistance 3.4 Diviseur de courant
Req , telle que i1 R1
1 1 1 R1 × R2
= + ⇔ Req =
Req R1 R2 R1 + R2 i
R2
i2
u u 1 1
Justification : i = i1 + i2 = + = + u
R1 R2 R1 R2 u
Dans le cas d’une association parallèle de deux résistances, la formule du pont
N
1 X 1 diviseur de courant spécifie comment le courant se partage entre les deux résis-
Généralisation : pour N résistances en parallèle, = .
Req Ri tances.
i=1
1/R1 R2
i1 = i= i
1/R1 + 1/R2 R1 + R2
3.2 Association de générateurs
Justification :
U 0,1 U 0,2 U eq u u 1 1
i = i1 + i2 = + = + u avec u = R1 i1
req R1 R2 R1 R2
r1 r2
1 1
On en déduit : i = + R1 i1 .
i i R1 R2
u u
4 Point de fonctionnement
Deux générateurs de Thévenin associés en série sont équivalents à un unique
générateur de Thévenin tel que : On considère un circuit constitué d’un dipôle actif, le générateur, et d’un dipôle
Ueq = U0,1 + U0,2 et req = r1 + r2 passif, le récepteur.
On cherche à déterminer l’intensité du courant qui traverse le circuit ainsi que la
3.3 Diviseur de tension tension aux bornes des dipôles.
u1 u2 générateur
R1 R2 générateur I
i
U I Io récepteur
u récepteur U
Dans le cas d’une association série ( ! ! !) de deux résistances, la formule du pont Uo
diviseur de tension spécifie comment la tension se partage entre les deux résis-
tances. Le point de fonctionnement s’obtient graphiquement en superposant les ca-
ractéristiques des deux dipôles.
R2
u2 = u Si on dispose des équations I = f (U ) des caractéristiques, une résolution algé-
R1 + R2 brique est possible.
Justification :
u = u1 + u2 = R1 i + R2 i = (R1 + R2 )i avec i = u2 /R2
u2
On en déduit : u = (R1 + R2 ) .
R2
5
Capacités exigibles Applications directes :
→ Savoir que la charge électrique est quantifiée. AD 1. Pour un courant d’intensité I = 10 mA, combien d’électrons traversent la
→ Exprimer l’intensité du courant électrique en termes de débit de charge. section du fil en 1 minute ?
→ Exprimer la condition d’application de l’ARQS en fonction de la taille du circuit
et de la fréquence. AD 2. On donne i1 = 2 A, i2 = 3 A, i4 = −2 A. Déterminer, en ampère, l’intensité
Relier la loi des nœuds au postulat de la conservation de la charge. du courant i3 .
→ Utiliser la loi des mailles. i1 i2
i4
→ Algébriser les grandeurs électriques et utiliser les conventions récepteur et gé-
nérateur. i3 N
→ Citer les ordres de grandeur des intensités et des tensions dans différents do-
maines d’application. AD 3. On donne u1 = 4 V et u2 = 2 V. Déterminer la tension u3 .
u1
→ Dipôles : résistances, condensateurs, bobines, sources décrites par un modèle
linéaire.
Utiliser les relations entre l’intensité et la tension. Citer les ordres de grandeurs
u3 u2
des composants R, L, C.
Exprimer la puissance dissipée par effet Joule dans une résistance.
Exprimer l’énergie stockée dans un condensateur ou une bobine.
Modéliser une source non idéale en utilisant représentation de Thévenin. AD 4. Déterminer la puissance reçue par une résistance R = 50 Ω parcourue par
Remplacer une association série ou parallèle de deux résistances par une résistance un courant d’intensité I = 10 mA.
équivalente. AD 5. Un fusible de résistance R = 50 Ω est détérioré si la puissance reçue
Établir et exploiter les relations de diviseurs de tension ou de courant. dépasse 100 mW. Quelle est l’intensité Imax à ne pas dépasser ?
→ Résistance d’entrée, résistance de sortie :
Étudier l’influence de ces résistances sur le signal délivré par un GBF, AD 6. On considère deux condensateurs associés en série de capacité respective
sur la mesure effectuée par un oscilloscope ou un multimètre. C1 et C2 . Montrer que cette association est équivalente à un unique condensateur
Évaluer les grandeurs à l’aide d’une notice ou d’un appareil afin d’appréhender de capacité Ceq vérifiant :
1 1 1
les conséquences de leurs valeurs sur le fonctionnement d’un circuit. = +
→ Caractéristique d’un dipôle, point de fonctionnement. Ceq C1 C2
Étudier la caractéristique d’un dipôle pouvant être éventuellement non- AD 7. On considère deux condensateurs associés en parallèle de capacité respec-
linéaire et mettre en œuvre un capteur dans un dispositif expérimental. tive C1 et C2 . Montrer que cette association est équivalente à un unique conden-
sateur de capacité Ceq vérifiant :
Ceq = C1 + C2
AD 8. On considère trois résistances associées en parallèle. Par analogie avec la
formule pour deux résistances, un étudiant propose pour la résistance équivalente :
R1 R2 R3
Req =
R1 + R2 + R3
Justifier, sans calcul, que le résultat proposé est erroné.
AD 9. On considère un ensemble de résistances montées en parallèle. Montrer
que la résistance équivalente est plus petite que la plus petite des résistances de
6
l’association. On pourra obtenir le résultat par un calcul ou par un raisonnement.
AD 10. À l’aide de la formule du diviseur de tension, déterminer l’expression de
u en fonction de E et R.
R
E R 2R u
0.6
I =5 ×10−6 A
I =3 ×10−6 A
0.5
uc (V)
0.4
0.3
0.2
0.1
0.0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
t (s)