Memoire Final HOUCINE
Memoire Final HOUCINE
Memoire Final HOUCINE
Mémoire de Master
Juin 2017
Résume
L'objectif principal de cette étude est d'examiner l'utilisation des fibres plastiques et de la
chaux aux applications géotechniques et d'évaluer les effets de ces produits sur la résistance
du sol par l'exécution des essais de compactage Proctor normal et de compression simple. Les
résultats obtenus sont comparés pour différents essais et des conclusions sont tirées sur
l’utilisation et l'efficacité des fibres plastiques et de la chaux en remplacement de fondation
profonde ou radier, comme une approche rentable.
L’amélioration des sols par l’utilisation des fibres plastiques distribuées au hasard c’est une
technique qui a été utilisée avec succès pour une variété d'applications telles que la
stabilisation des pentes, plate-forme de la route etc. C'est une technique relativement simple
pour l'amélioration du sol et dispose d'un énorme potentiel en tant qu'une solution efficace à
de nombreux problèmes géotechniques. L’amélioration des sols avec l’addition de la chaux,
est une technique aisée à mettre en œuvre, économique et efficace. Elle permet surtout
d’éviter de lourds travaux de terrassement destinés à rejeter les sols inadéquats et à faire appel
à des matériaux d’emprunt de bonne qualité.
L’addition de la chaux et des fibres plastiques ont influences positivement la densité sèche
maximale après compactage et la résistance de compression.
Mots clés :
Chaux, fibres plastiques, compactage Proctor, résistance de compression, amélioration des
sols.
Abstract
The main objective of this study is to examine the use of plastic fibers and lime in
geotechnical applications and to assess the effects of these products on the resistance of the
soil by carrying out Proctor compaction and unconfined simple compression tests. The
obtained results are compared for different tests and conclusions can be drawn on the use and
the efficiency of the plastic fibers and lime in replacement of deep foundation or raft, as a
profitable approach.
The improvement of soil by randomly distributed plastic fibers has successfully been used in
a variety of applications such as slope stabilization, road subgrade and sub base etc. This is a
relatively simple technique for ground improvement and has tremendous potential as a cost
effective solution to many geotechnical problems. The improvement of soils with the addition
of lime is a technique easy to implement, economical and efficient. It avoids both the rejection
of unsuitable soils during heavy earthworks and the use of good quality borrowed materials
from other site.
In this study, a number of unconfined simple compression and compaction (normal Proctor)
tests were performed on the soil sample without and with different percentages of plastic
fibers and lime.
Plastic fibers are similar to the roots of trees and vegetation which provide an excellent
ingredient to improve the soils and the stability of natural slopes.
The addition of lime and plastic fibers are significantly influenced the maximum dry density
(after compaction) and the compressive strength.
Conclusion
Références bibliographiques
Dédicace
Dédicace Je dédie ce projet :
A ma chère mère
Qui n'ont jamais cessé, de formuler des prières à mon égard, de me soutenir et
de m'épauler pour que je puisse atteindre mes objectifs
. A mes frères
A ma chère sœur , Pour ses soutiens moral et leurs conseils précieux tout au
long de mes études. A mon cher grand-père, Qui je souhaite une bonne santé.
NABIL et KAMAL,
Pour leurs aides et supports dans les moments difficiles. A toute ma famille, A
tous mes autres ami(e)s, A tous ceux que j’aime et ceux qui m’aiment.
Merci
Dédicace
Je dédie cette mémoire :
À MES CHERS PARENTS
Je vous remercie pour tout le soutien et l’amour que vous me portez depuis mon
enfance et j’espère que votre bénédiction m’accompagne toujours. Que ce modeste
travail soit l’exaucement de vos vœux tant formulés, le fruit de vos innombrables
sacrifices, bien que je ne vous en acquitterai jamais assez. Puisse Dieu, le Très
Haut, vous accorder santé, bonheur et longue vie et faire en sorte que jamais je ne
vous déçoive.
A MON CHER MARI RIDA
qui m’a assisté dans les moments difficiles et m’a pris doucement par la main
pour traverser ensemble des épreuves pénibles….
A MES CHERS ET ADORABLE FRERE YAZID
, la prunelle de mes yeux, HIBA, la douce, au cœur si grand, LINDA, mon petit
frère que j’adore, SAMIR, , que j’aime profondément. En témoignage de mon
affection fraternelle, de ma profonde tendresse et reconnaissance, je vous
souhaite une vie pleine de bonheur et de succès et que Dieu, le tout puissant,
vous protège et vous garde.
A MON FRERE HOUCIN , Je te souhaite un avenir plein de joie, de bonheur,
de réussite et de sérénité.
A MA GRAND MERE CHERIE MALIKA
Qui m’a accompagné par ses prières, sa douceur, puisse Dieu lui prêter longue vie
et bcp de santé et de bonheur dans les deux vies.
A LA MEMOIRE DE MES GRAND-PERES ET MA GRANDE MERE
surtout mamati MAALEM FADA J’aurais tant aimé que vous soyez présents.
Que Dieu ait vos âmes dans sa sainte miséricorde
À MES CHERS ONCLES, TANTES, LEURS EPOUX ET EPOUSES A
MES CHERS COUSINS COUSINES Veuillez trouver dans ce travail
l’expression de mon respect le plus profond et mon affection la plus sincère.
À MES AMIS DE TOUJOURS : ILHAM,SAFA . WARDA.ABIR .
KAMILA … En souvenir de notre sincère et profonde amitié et des moments
agréables que nous avons passés ensemble. Veuillez trouver dans ce travail
l’expression de mon respect le plus profond et mon affection la plus sincère.
Introduction générale
Lorsque la construction d’un ouvrage est décidée sur un terrain fixé dont la stratigraphie peut
être constituée d’un sol dit « à problèmes » deux problèmes se posent le plus souvent. En
premier lieu, il faut recourir à une opération dite d’amélioration du sol pour rendre faisable la
construction de l’ouvrage en question dans un délai raisonnable. En second lieu, il faut tenir
compte du coût de l’opération d’amélioration en évitant qu’elle soit disproportionnée par
rapport au coût d’une autre solution de fondation envisageable.
Figure 1.6 : Vue d'un sol grossier alluvionnaire (Fragaszy et al., 1990) 10
Chapitre 2
Figure 2.1 : Exemple des sols affaissables 26
Figure 2.2 :Fissuration longitudinale de routes due au retrait et gonflement des sols 27
Chapitre 4
Figure 4.1 : les dimensions de sol 58
Figure 4.2 Tamiseur mécanique 60
Figure 4.3 les Tamis utilisés 60
Figure 4.4 : la courbe granulométrique de sol A 62
Figure 4.5 ; la courbe granulométrique de sol B 64
Figure 4.6 : différents états sont les « Limites d'Atterberg » 66
Chapitre 5
Figure 5.1 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol A (sans 73
additives).
Figure 5.2 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol A (avec 2% 74
chaux).
Figure 5.3 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol A (avec 4% 75
chaux).
Figure 5.4 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol A (avec 6% 76
chaux).
Figure 5.5 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol A (sans et 76
avec de la chaux).
Figure 5.6 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol A (avec 20 g 78
de Plastique)
Figure 5.7 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol A (avec 40 g 79
de fibres Plastique)
Figure 5.8 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol A (avec 60
g de fibres Plastique). 80
Figure 5.9 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol A (sans et
avec des fibres plastiques). 80
Figure 5.10 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol A (sans et avec
de la chaux et des fibres plastiques).
81
: Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol B (sans
Figure 5.11 additives).
Figure 5.12 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol A (avec 2% 84
Figure 5.13 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol B (avec 85
4% chaux).
Figure 5.14 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol B (avec 6%
chaux) 86
Figure 5.15 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol B (sans et
avec de la chaux). 87
: Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol B (avec 20 g
Figure 5.16 88
des fibres Plastiques ).
: Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol B (avec 40
Figure 5.17 g des fibres Plastique) 89
Figure 5.18 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol B (avec 60 des 90
fibres plastique)
Figure 5.19 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol B (sans et avec 91
des fibres plastiques).
Figure 5.20 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol B (sans et 91
avec de la chaux et des fibres plastiques).
Chapitre 5
Photo 5.1 : Essais de compactage dans labortoire ( LTPE .Annaba) 71
Photo 5.2 : l’essai proctor pour sol A sans additives dans laboratoire 72
(LTPE.Annaba)
Photo 5.3 : l’essai proctor pour sol A avec la chaux _ laboratoire (LTPE.Annaba) 75
Photo 5.7 : l’essai proctor pour sol B avec les fibres plastique_ laboratoire 88
(LTPE.Annaba)
Photo 5.8 : les machines utilisai pour la Compression simple_ laboratoire 92
(LTPE.Annaba)
Photo 5.9 : la déformation de Sol A avec des fibres plastique aprè la 94
compression laboratoire (LTPE.Annaba)
Photo 5.10
: la déformation de Sol B avec plastique aprè la compression 96
laboratoire (LTPE.Annaba)
Chapitre 4
Tableau 4.1 : Le tableau des résultats de l’analyse granulométrique pour sol A 61
Tableau 4.2 : Le tableau des résultats de l’analyse granulométrique pour sol B 63
Tableau 4.3 : la norme française NF P18-560 utilisée notamment dans le domaine 65
Tableau 4.4 : indice de plasticité pour sol A 68
Tableau 4.5 : indice de plasticité pour sol B 69
Tableau 4.6 : classification indice de plasticité et degré de plasticité 69
Tableau 4.7 : la Teneur en eau initial a les doux sol A et B 70
Chapitre 5
Tableau 5.1 : Caractéristiques essentielles pour les deux types de compactage 70
Tableau 5.2 : Les résultats des paramètres de l’essai Proctor standard pour sol A 72
(sans additives)
Tableau 5.3 : Les résultats des paramètres de l’essai Proctor standard pour sol A 74
(avec 2% Chaux)
Tableau 5.4 : Les résultats des paramètres de l’essai Proctor standard pour sol A 74
(avec 4% Chaux)
Tableau 5.5 : Les résultats des paramètres de l’essai Proctor standard pour sol A 75
(avec 6% Chaux)
Tableau 5.6 : Les résultats des paramètres de l’essai Proctor standard pour sol A 77
(avec 20 g de Plastique)
Tableau 5.7 : Les résultats des paramètres de l’essai Proctor standard pour sol A 78
(avec 40 g de Plastique)
Tableau 5.8 : Les résultats des paramètres de l’essai Proctor standard pour sol A 79
(avec 60 g de Plastique)
Tableau 5.9 : Les résultats des paramètres de l’essai Proctor standard pour sol B 82
(sans additives)
Tableau 5.10 : Les résultats des paramètres de l’essai Proctor standard pour sol B 84
(avec 2% Chaux)
Tableau 5.11 : Les résultats des paramètres de l’essai Proctor standard pour sol B 85
(avec 4% Chaux)
Tableau 5.12 : Les résultats des paramètres de l’essai Proctor standard pour sol B 86
(avec 6% Chaux)
Tableau 5.13 : Les résultats des paramètres de l’essai Proctor standard pour sol B 88
(avec 20 g de Plastique)
Tableau 5.14 : Les résultats des paramètres de l’essai Proctor standard pour sol B 89
(avec 40 g de Plastique)
1-Introduction
Les sols sont des matériaux complexes composés de phases :
Solides (particules minérales ou organiques)
Gazeuse.
Les sols sont constitués de particules de minéraux regroupées en agrégats. Ces minéraux
sont stables ou en train d’évoluer dans les conditions thermo-barométriques et climatiques
de la surface de la terre. Généralement y sont rencontrés :
le quartz
les argiles
les micas
de grains polygonaux plus ou moins réguliers dont la taille se situe entre quelques
microns et quelques millimètres.
de lamelles pour les argiles dont la plus grande dimension ne dépasse pas quelques
microns
Phase gazeuse :
Phase liquide :
eau absorbée : constitue un film entre les grains jouant ainsi un rôle de lubrifiant.
Dans la bibliographie, il existe diverses appellations pour nommer un sol grossier. Nous avons
pu en répertorier trois types :
On peut donc concevoir qu'il est très difficile de donner une définition exacte des sols
grossiers, cependant nous allons en présenter les principales caractéristiques. La première
caractéristique est celle d'avoir une granulométrie étalée qui sera plus ou moins bien graduée
selon le type de sol. La seconde caractéristique est celle de contenir des éléments granulaire
ayant la taille d'un gravier, d'un galet ou d'un bloc rocheux
Amélioration des sols Page 6
Chapitre1 : caractéristiques des sols
Pour définir un sol grossier, nous pensons qu'il faut s'appuyer sur ces deux caractéristiques
indissociables. En effet, un sol constitué d'un mélange d'argile et de sable grossier ne peut pas
être considéré comme un sol grossier même si sa granulométrie est étalée. De la même façon,
les ballasts qui sont des matériaux à forte granularité ne correspondent pas à la définition
qu'on se fait d'un sol grossier car la distribution granulométrique de ces matériaux est
relativement serrée. De même, les sols contenant des blocs erratiques ne peuvent pas être
considérés comme des sols grossiers.
b- Les moraines :
Lors des périodes glacières, l'avancée des glaciers provoque une érosion des ans des massifs
rocheux. Les résidus de cette érosion sont transportés par la glace. Lors des périodes de
déglaciation la fonte des glaciers laisse apparaître des formations argileuses qui contiennent
des blocs rocheux généralement peu émoussés, dont la taille atteint parfois plusieurs mètres
cubes (Figure1-5). Ces matériaux sont appelés argiles morainiques ou argiles à blocs (les
termes anglo-saxons étant boulder-clays ou glacial till). Les blocs sont emballés dans l'argile.
et les éléments appartenant à la classe granulométrique des graviers ou des sables sont
absents. La distribution granulométrique de ces sols est donc très étalée et discontinue, et la
proportion de fines est assez importante (30% à 40%).
Ce type de sol grossier n'a fait l'objet que de peu de travaux de recherche, nous citons les
travaux de Insley (Insley & Hillis, 1965), ceux de Gens (Gens & Wight, 1979).
c- Les alluvions :
A la différence des moraines et des éboulis, ces formations ont une granulométrie moins
étalée : en effet, on note dans ces sols, une absence ou une faible proportion de fines. Les
éléments constituant ces sols grossiers sont plutôt de forme arrondie (Figure 1-6).
Selon la nature minéralogique et pétrographique des bassins versants rencontrés par le cours
d'eau, on distingue trois types d'alluvions. Lorsque le bassin versant est constitué de calcaire,
on parle d'alluvions du même nom.
On distingue finalement les alluvions siliceuses. Certaines d'entre elles sont constituées d'un
mélange de silex qui constitue la partie grossière, et de quartz dans la partie fine. D'autres sont
constituées de galets et de graviers granitiques, dioritiques ou gneissiques, et de sable
quartzeux.
Les sols grossiers alluvionnaires sont ceux qui ont fait l'objet du plus grand nombreuses
d'études (Boudreau et al., 1989; Holtz & Willard, 1967; Fragaszy).
Figure 1-6 : Vue d'un sol grossier alluvionnaire (Fragaszy et al., 1990).
d- Les altérites :
Ces formations superficielles sont le résultat de l'altération mécanique et chimique des massifs
rocheux fissurés. Le gel et les fortes variations de température sont les agents de la
dégradation mécanique, leur action conduit à la formation d'éléments hétérométriques.
L'altération chimique par l'eau et par les éléments que celle-ci transporte ( CO2, NO3 −,
acides organiques) conduit à la formation d'éléments de nature variée.
La première famille d'altérite est constituée par les arènes et les gores qui sont respectivement
le produit de l'altération des roches magmatiques (granites, diorites...) et des roches
métamorphiques (gneiss, micaschiste).
Les arènes et les gores sont formés d'îlots de roche saine en forme de boule et entourés par
une matrice d'éléments ns plus ou moins argileux qui résulte d'une altération chimique.
Les argiles à silex constituent le deuxième grand groupe d'altérites. Elles sont le produit de la
décarbonatation par lixiviation des roches calcaires tendres et fissurées.
Lorsque ces calcaires contiennent des accidents siliceux (silex, chert, chenailles, meulière),
ces derniers se trouvent mélangés à l'argile résiduelle. Ainsi sont formées les argiles à silex du
bassin de Londres, de Normandie et certaines argiles à meulière du bassin Parisien.
Le comportement mécanique de ce type de sols grossiers a été largement étudié ( Holtz &
Willard, 1967)
Pour caractériser le comportement mécanique de ces sols, on se trouve confronté à deux types
de difficultés intrinsèques à leur étalement granulométrique et leur hétérogénéité de nature.
Afin de pouvoir caractériser le comportement du sol à partir d'essai mécanique sur des
éprouvettes en laboratoire, il est nécessaire que le volume des éprouvettes soit suffisamment
grand pour être un volume représentatif du sol sur site. Pour que le volume des éprouvettes
soit un volume représentatif, il faut que le rapport entre la taille des plus gros constituants
contenus dans l'éprouvette et la dimension caractéristique de celle-ci inférieure à 1/10 ou 1/5.
L'une des caractéristiques des sols grossiers est qu'ils peuvent être constitués d'éléments dont
la taille peut aller jusqu'à un mètre. Dans ces conditions, pour tester un volume se sol
représentatif, il faudrait effectuer des essais sur des éprouvettes de très grande taille en
utilisant des dispositifs de grandes dimensions.
L'utilisation dispositifs d'une telle taille poserait des problèmes pratiques évidents
(manutention des pièces du dispositif, fabrication des éprouvettes ...) et induirait des coûts
Financiers élevés.
Ainsi, le premier problème posé par l'étude du comportement mécanique des sols grossiers est
le choix d'une éprouvette dont la taille soit adéquate : il s'agit de choisir les dimensions de
l'éprouvette qui réalise un bon compromis entre un dispositif de taille raisonnables et la
nécessité de pouvoir tester un volume de sol su-samment grande pour être représentatif du sol
sur site.
Pour pallier cette difficulté inhérente à la taille souvent très élevées des constituants des sols
grossiers, les géotechniciens ne testent en laboratoire que la fraction granulaire dont le
diamètre des éléments les plus gros, est acceptable compte tenu des dimensions des
éprouvettes. Ils déduisent ensuite les caractéristiques mécaniques du sol grossier réel à partir
de celles de la fraction granulaire testée en laboratoire. Malgré des recherches effectuées dans
ce sens, il n'existe encore pas de règle fiable permettant de faire cette extrapolation.
quantité non négligeable d'argile à laquelle se trouvent mélangés des éléments granulaires
inertes vis-à-vis de l'eau (sable, graviers, galets ou blocs). Lorsqu'on mène une étude sur ces
sols ou une campagne de reconnaissance, on se pose naturellement la question suivante :
‘’doit-on considérer ces sols grossiers comme des sols argileux ou pas?’’ .
Il est tout à fait légitime de se poser cette question car depuis une vingtaine d'années, les
travaux de recherche en mécanique des sols portent surtout sur des matériaux de composition
uniforme c'est-à-dire soit sur des mélanges argilo-limoneux, soit sur des sols granulaires
relativement propres .
Le problème qui se pose dans le cas des sols grossiers à matrice argileuse est celui de
comprendre puis de prévoir comment chacun des deux éléments (argileux et non argileux)
contribue au comportement du mélange.
Ceci constitue un problème supplémentaire posé par l'étude du comportement mécanique des
sols grossiers. C'est une question très importante car l'argilosité des ces sols hétérogènes est
un paramètre qui permet de définir les conditions de leur utilisation pour les travaux de
terrassement.( HAL Id: pastel-00001295 Submitted on 10 Sep 2010).
Cependant, l’altération peut modifier cette composition. Les particules solides des sols sont
composées de divers minéraux. Ils sont souvent classés en quatre catégories (minéraux
primaires, minéraux secondaires, sels et matières organiques) suivant leur composition, leur
mode de formation et leur cause de formation,(xiang-lingLI,1999).
les sédiments. Elle se caractérise par une forts capacité de rétention d’eau, ainsi, agit
sensiblement sur le comportement géomécanique d’un matériau argileux.
Les sols à grains fins regroupent évidemment tous les sols dont les particules sont invisibles à
l’œil nu, suivant la classification des sols par granulométrie, le vocable sols fins désigne en
général les argiles, les limons, les marnes…
3-3-1-Les argiles :
Les argiles sont des roches sédimentaires à grains fins, de taille inférieure à 5 μm, composée
pour une large part de minéraux spécifiques, silicates en général, d'aluminiums plus ou moins
hydratés, qui présentent une structure feuilletée qui explique leur plasticité, ou bien une
structure fibreuse qui explique leurs qualités d'absorption. Elles absorbent l'eau et forment une
pâte imperméable (perméabilité inférieure à 0,2 mm/h), appelée couramment terre glaise,
coloriée par des oxydes de fer en ocre, rouge, vert.
Les argiles peuvent être gonflantes, notamment celles de la famille des Montmorillonites
lorsqu'elles absorbent l'eau et, au contraire, diminuer de volume sous l'effet de la sécheresse,
allant jusqu'à fissurer en surface et même sur une profondeur de 2 m à 4 m. Par ailleurs, sous
l'effet d'une charge, par exemple celle d'une construction, une partie de l'eau absorbée
contenue entre les grains d'argile est chassée, ce qui a pour conséquence de provoquer un
tassement sensible du sol.
3-3-2-Les limons :
Amélioration des sols Page 17
Chapitre1 : caractéristiques des sols
Les limons constitués de silt, de lœss, possèdent un squelette siliceux à silicocalcaire à grains
fins. Leur taille est située entre celle des sables et celle des argiles, la teneur en argile est
variable. Ils sont peu perméables et constituent des terres de culture fertiles. Leur assise est
médiocre et sont donc à éviter pour les fondations.
3-3-3-Les marnes :
Les marnes sont à la fois argileuses et calcaires. On considère, selon leur composition, trois
grandes catégories:
- les marnes argileuses qui contiennent 5 à 35 % de carbonate de calcium;
- les marnes proprement dites;
- les calcaires marneux avec des taux respectivement de 35 à 65 % et 65 à 95 %
Comme pour les argiles, les marnes argileuses présentent notamment l'inconvénient de
fissurer sur une certaine profondeur en cas de sécheresse. Les marnes ont souvent fait l'objet
d'exploitation en carrières à ciel ouvert ou en souterrain pour donner respectivement: de la
chaux avec les marnes argileuses, de la chaux hydraulique avec les marnes proprement dites
et du ciment avec les marnes calcaires ou calcaires marneux. Elles ont également été utilisées
pour amender les terres des exploitations agricoles. D’une façon générale, les marnes sont une
assise de fondations bonne à moyenne en l'absence de gypse. En revanche, elles sont
médiocres, voire dangereuses, lorsqu'elles sont très argileuses en affleurement ou lorsqu'elles
se situent au-dessus d'une masse de gypse, avec risque de formation de fontis.
Les marnes sont des roches relativement tendres, elles subissent une géodynamique très active
à leur surface et leur fragilité les rend très vulnérables aux aléas de la nature et des hommes.
Une combinaison de facteurs naturels et anthropiques a provoqué une érosion hydrique
intense qui s’est manifestée par une dégradation des sols et une diminution importante de leur
productivité.
3-3-4-La vase :
Le nom de vase (mot emprunté aux Néerlandais) est la désignation d’une large famille de
sédiments fins, argileux, plus ou moins organiques, pouvant atteindre des teneurs en eau
importantes. Elles contiennent une phase minérale dont la granulométrie s’étend des sables,
aux argiles et aux colloïdes, une phase organique et une phase liquide. La vase peut se
présenter aussi bien à l’état de suspension (crème de vase) que de sol cohérent (sédiment
cohésif) présentant alors un caractère plastique, compressible et thixotropique. Elle contient
souvent l’habitat d’une faune riche et diversifiée (vers, mollusques, bactéries). [Delphine, H.,
Michel A., (2002)].
Les vases sont des sols contenant plus de 90% de particules inferieures à 0,2mm, dont la
matière organique (M.O) est comprise entre 2% et 10%. Elles sont composées de sable,
limon, argile et de colloïdes organiques (Tableau 1-2). Elles sont en particulier très
abondantes dans les estuaires. Elles sont fréquemment thixotropes. La Figure (1-12) donne un
exemple de passage de remblai de l’autoroute A10 sur une épaisseur importante de la vase.
Figure 1-12 :Traversée de la vallée de la Charente par l’autoroute A10 [Scetauroute, 1986]
(Cité par Serbah, 2011)
Tableau 1-2 :Les plus simples définitions des facies d’après Allen (Cité par Boutouil, 2000)
Dénomination Caractéristiques
Sable Plus de 80% d’éléments supérieurs à 50 µm
Sable vaseux De 20 à 80% d’éléments supérieurs à 50 µm
Vase Plus de 80% d’éléments inférieurs à 50 µm
Les sédiments se composent d’une fraction solide et d’une fraction liquide (eau) qui est
intimement liées les unes aux autres. Les proportions respectives de chacune de ces fractions
sont variables d’un milieu à un autre mais demeurent dans une fourchette, qui par expérience,
peut être estimée si l’on considère des matériaux de type vases. (Delphine, H., Michel A.,
(2002)). Il y a quatre éléments principaux constitutifs les vases:
cohérente sur un écoulement d’une suspension très diluée de fines. Il est communément
considéré que les "Vases" correspondent à la fraction inferieure à 63 μm.
Le schéma ci-dessous retrace les grands ensembles de la composition des sédiments
portuaires vis- à-vis notamment de leur siccité ou de leur granulométrie (Fig1-13) ( Proulhac,
Ker Lann 2006)
Figure 1-13 : Schéma de la composition simplifiée des sédiments. (Proulhac, Ker Lann 2006)
3-4-2- Tassements :
Il s’agit de la diminution de volume de certains sols très compressibles (vases, tourbes,
argiles) sous l’effet de charges appliquées et de l’abaissement du niveau des nappes aquifères
par surexploitation.
3-4-3-Glissements :
Ces mouvements, au sens large du terme, consistent en un déplacement plus ou moins
continu d’un versant instable de montagne ou de colline. Le mouvement est engendré par
l’action de la gravité, de forces extérieures (hydraulique ou sismiques) ou d’une modification
des conditions aux limites. La masse de matériaux meubles ou rocheux fracturés se détache
suivant une ou plusieurs surfaces de rupture par cisaillement qui correspondent souvent à des
discontinuités préexistantes, visibles ou non, et de formes diverses.
classification sols/co/cours-2-caractéristique.html).
Pour conclure ...
Un sol est un assemblage hétérogène de particules ou de cristaux aux propriétés très
variables : dimensions, formes, propriétés physico-chimiques, etc...
Un sol contenant de l'argile sera influencé par la teneur en eau, c'est une question
centrale en géotechnique. (www.entre-aix-fr/documents/135-geotechnique/3-
classification sols/co/cours-2-caractéristique.html).
1-Introduction :
La croûte terrestre est composée de sol et de la roche. La roche est souvent considérée
comme un matériau bien consolide mais le sol est de sédiment, meubles et les dépôts de
particules solides qui ont résulté de l'éclatement de la roche. Les sols peuvent être regroupés
en deux catégories selon la méthode de déposition. Les sols résiduels ont formé à partir de
l'altération des roches et de rester à l'endroit de leur origine. Les sols résiduels peuvent
inclure les particules ayant une vaste gamme de tailles, de formes et de compositions selon la
quantité et le type d'altération et les minéraux de parent roche. Les sols transportés sont les
substances qui ont été déplacés de leur lieu d'origine.
La construction des ouvrages de bâtiment sur les sols affaissables constitue un problème
immense compte tenu des sinistres qu’ils causent aux ouvrages. Les sols affaissables sont
définies comme étant des structure partiellement saturés qui subissent un réarrangement
radical de leurs particules suivis d’une grande diminution de volume après inondation à l’eau
avec ou sans chargement. Ces sols sont caractérisés par une grande résistance lorsqu’ils sont
secs et présentent l’inconvénient de subir des affaissements importants s’ils sont humidifies
pendant les travaux de construction et ces mouvements peuvent souvent faire perdre leur
stabilité aux fondations.
2-2-Sols gonflants :
Les sols gonflants posent des problèmes aux constructions sur tous les continents. Pour ces
sols, les variations de volume sont liées à la présence de particules argileuses, mais il existe
aussi des roches gonflantes, telles l’anhydrite. Le gonflement est le terme utilisé pour dire que
le volume du sol augmente lorsqu’il absorbe de l’eau. Ce phénomène est au moins
partiellement réversible et un sol gonflant subit un retrait (une diminution de volume) quand
sa teneur en eau diminue.
L’échelle de la géotechnique est d’abord celle des ouvrages. Le gonflement des sols interfère
avec toutes les constructions et ouvrages du génie civil : les fondations, profondes et
superficielles, des bâtiments et ouvrages d’art, les ouvrages de soutènement, les remblais à
usage routier ou ferroviaire. Les questions sont celles de l’existence de sols gonflants, de
l’amplitude de leurs déformations et de l’énergie associée, du fonctionnement des ouvrages
sous l’effet du gonflement et du retrait de tout ou partie du sol, de la façon dont on peut lutter
contre le gonflement ou contre ses effets.
Les structures comme les bâtiments résidentiels, centres commerciaux, routes etc sont
gravement endommagés en raison de l'expansion et le rétrécissement des argiles gonflantes
Elles provoquent des fissures, soulèvements et dissolutions des liaisons structurelles.
Le retrait-gonflement des argiles est lié aux variations de teneur en eau des terrains argileux :
ils gonflent avec l’humidité et se rétractent avec la sécheresse. Ces variations de volume
induisent des tassements plus ou moins uniformes et dont l’amplitude varie suivant la
configuration et l’ampleur du phénomène.
Figure 2-2 :Fissuration longitudinale de routes due au retrait et gonflement des sols.
La dispersion se produit dans les sols quand les forces répulsives entre les particules d'argile
dépassent les forces d'attraction, ce qui porte de la défloculation, de sorte que la présence de
l'eau relativement pure encourage les particules se repoussent mutuellement pour former des
suspensions colloïdales.
La surface du sol se brise et s'étend de l'autre. Cela est dû à la faiblesse de l'adhérence entre
les particules du sol et de l'argile etc. Cette condition se produit en raison de la hausse du
pourcentage de sodium échangeable dans le sol. Le sodium est un cation et il affaiblira le lien
entre les particules du sol.
Les sols tourbeux sont gorgés d'eau (90 %) et riches en matière organique (10 %). Ils se
trouvent là où l'eau circule peu et où la matière organique s'accumule mais aussi et surtout
dans les tourbières.
1-Introduction :
Les méthodes d’amélioration des sols sont l’un des outils dont dispose l’ingénieur pour
résoudre les problèmes de stabilité ou de déformations qu’il rencontre lors de l’élaboration
d’un projet. De nombreuses techniques ont été développées par les ingénieurs géotechniciens
au cours du 20ème siècle. Elles permettent l’amélioration des caractéristiques géotechniques
et les propriétés mécaniques des terrains, et, sont jugées efficaces. Certaines de ces méthodes
sont très anciennes, comme le battage de pieux de bois dans les sols de faible portance,
d'autres sont plus récentes, comme les méthodes d'injection, de pilonnage ou de congélation.
Elles ont connu, depuis une vingtaine d'années, un développement considérable et sont
maintenant utilisées comme un élément à part entière des projets.
Les techniques d’amélioration des sols consistent à modifier les caractéristiques d’un sol par
une action physique (vibrations par exemple) ou par l’inclusion dans le sol ou le mélange au
sol d’un matériau plus résistant, dans le but de :
o augmenter la capacité portante et/ou la résistance au cisaillement
o diminuer les tassements, tant absolus que différentiels, et le cas échéant les accélérer,
o diminuer ou éliminer le risque de liquéfaction en cas de tremblement de terre ou de
vibrations importantes.
2-Méthodes mécaniques :
2-1-vibrocompactage :
2-1-1-Origine et développement :
2-1-2-Principe de la technique :
La technique de vibrocompactage (appelée aussi « vibroflottation ») consiste à foncer dans le
sol un vibreur relativement puissant, qui densifie l’empilement des particules du sol, et à
procéder à un apport de matériaux pour atteindre le niveau final de la plate-forme (figure3-1 )
La densification du sol crée autour du vibreur un cône d’affaissement (figure 3-1), qui
l’on remplit de matériau granulaire de granularité comparable. L’application du procédé de
vibrocompactage nécessite généralement deux caractérisations principales : une analyse
granulométrique et des mesures mécaniques.
2-1-3-Mode opératoire :
Le mode opératoire est le suivant :
Fonçage de l’outil jusqu’à la cote de traitement ; le vibreur est descendu par deux actions : la
vibration et un fluide de lançage (généralement de l'eau).
Lorsque la profondeur est atteinte, le vibreur est légèrement remonté de quelques décimètres
et un cône d’affaissement va se créer. Ce dernier sera comblé soit par des matériaux d’apport
ou en décapant progressivement les matériaux du site.
Au démarrage du chantier, une planche d’essais est réalisée avec pour objectif de valider le
maillage des points de vibrocompactage en fonction des performances à obtenir.
À chaque phase de la production, des points de contrôles (enregistrement de paramètres,
sondages...) assurent les caractéristiques et l’intégrité du traitement.
2-1-4-Avantages :
Le vibrocompactage apporte bien des avantages par rapport à d’autres solutions de
fondations, entre autres :
Amélioration de sol en place sans matériau d’apport (solution très économique),
Grande souplesse aussi bien dans la mise en œuvre des fondations (pas de recépage) qu’en
dimensionnement (sol homogène sans points durs),
Délai de production rapide,
Co-activité avec les autres lots de la construction (gros-œuvre, terrassement),
Impact environnemental faible (peu de transport de matériaux, peu de bruits, propagation des
vibrations limitées par l’utilisation de vibreurs spécifiques),
Bilan carbone beaucoup plus faible que n’importe qu’elle technique utilisant du ciment,
Procédé connu pour être le plus efficace dans la réduction du potentiel de liquéfaction des
sols.(www.keller-france.com/techniques/procedes/vibrocompactage).
2-1-5-Exemples d’applications :
La technique de vibrocompactage trouve son application pour tous types d’ouvrages :
• Le vibrocompactage permet de réaliser des semelles isolées ou filantes avec des capacités
portantes élevées de l’ordre de 0,5 à 0,8 MPa aux ELS (immeubles R+8 voire plus, centres
commerciaux, hôpitaux, etc.).
• Le vibrocompactage du sol graveleux en place garantit des tassements d’ordre millimétrique
sous des ouvrages dits sensibles (sites nucléaires, turbines, machines vibrantes, éoliennes).
• Le vibrocompactage est reconnu comme étant le procédé le plus efficace dans la limitation
du risque potentiel de liquéfaction des sols.( www.keller-france.com/techniques/brochures/le
%20 vibrocompactage).
2-2-1-Objectifs :
2-2-1-1-Description du procédé :
Le procédé consiste à faire chuter de façon méthodique et répétée à la cadence de une à trois
fois par minute et selon un maillage orthogonal défini par rapport à la nature des terrains de
lourds pilons d’acier sur la surface du sol à traiter. Les impacts qui en résultent créent de
puissantes ondes de choc qui se propagent en profondeur provoquent le resserrement des sols
traités et l’amélioration de leurs caractéristiques géotechniques .A l’aide de puissantes grus
sur chenilles adaptées. Les pilons sont levés pour ensuite retomber en chute quasi-libre. La
masse de ces pilons varies généralement entre 10 et 18 tonnes métriques, mais avec un
système de levage spécial elle peut être portée à 30 tonnes ou davantage pour augmenter la
Seuls les sols présentant des caractéristiques de consolidation à long terme sous l’application
de charges , tels que les argiles et sols organiques , ne répondront pas favorablement au
traitement . Des remblais d’agile ont toutefois été traités pour en réduire les vides importants.
Par ailleurs, certains dépôts ne pourront être améliorés que par compactage dynamique
comme par exemple les sols d’origine morainiques, les débris de construction et remblais
d’enrochements renfermant de gros éléments.
Le compactage dynamique s’est révélé particulièrement efficace pour développer des sites
jadis considérés comme impropres à la construction en raison des difficultés techniques ou
des couts élevés que représentaient les méthodes de fondation conventionnelles. C’est le cas
notamment des sites ou des remblais hétérogènes ont été déversés à tout hasard et que l’on
retrouve en fortes concentrations à la périphérie de grands centres urbains, dans les carrières
abandonnées, dans les zones portuaires ou pour des édifices résidentiels de prestige construits
sur des terrains gagnés sur* les rivières ou la mer.
2-2-1-3-amélioration obtenues :
D’une façon générale, les caractéristiques géotechniques des sols granulaires traités par
compactage dynamique augmenteront par un facteur variant de 2 à 4 et la profondeur
d’amélioration se situera entre 10 et 6 mètres. Dans des sols fins, des silts aux sables siteux,
une partie non partie non négligeable de cette amélioration ne surviendra que deux ou trois
mois après la fin du traitement. Ce phénomène de vieillissement doit être anticipé lors des
essais plutôt que de reterder la construction, une solution rarement acceptable.
La portance admissible après traitement sera de l’ordre de 100 à 200 KPa dans le cas de sols
ou de remblais siteux, et de 200 à 400 Kpa , parfois plus, dans les sols ou remblais granulaires
ayant une bonne perméabilité. Des capacités portantes de 800 KPa et des exigences sévères de
tassement total et différentiel ont été obtenus dans des sols granulaires.
Ces chiffres ne représentent qu’un ordre de grandeur. Les résultats du traitement, qu’il
s’agisse de la portance obtenue ou de la profondeur d’amélioration, dépendent d’un grand
nombre de facteurs, les uns intrinsèques aux sols mêmes, tels leur nature, leur composition et
leur perméabilité, les autres extrinsèques, dont les variables du programme de compactage.
L’analyse de ces facteurs et le choix des moyens à mettre en œuvre pour optimiser les
résultats du traitement, il faut bien le rappeler, ne relèvent pas de les science, mais plutôt de
l’art donc de l’expérience et de le compétence du spécialiste.
Le diagramme ci-dessous donne un aperçu des capacités portantes qui peuvent être obtenues
dans différentes types de sols celui-ci compare les valeurs pressiométriques, la pression limite
et le module de déformation, mesurées avant et après le compactage dynamique effectué pour
l’Aluminerie de grande-Baie (ALCAN) à Saguenay. ((DTU.13.2) (1992) «fondation
profondes pour le batiment-Chap.VIII : Colonnes ballastées »).
2-2-2-Domaines d’application :
Cette technique est un moyen efficace pour densifier profondément les terrains compressibles,
et permettant de gagner sur la mer (exemple : piste de l’aérodrome de Nice) ou de réaliser des
sous-couches convenant à des dallages de bâtiments industriels ou de centres commerciaux.
La consolidation est associée à des systèmes de drainage, en particulier pour les sols fins,
permettant ainsi de réduire les temps de dissipation des pressions interstitielles.
Par contre, cette technique reste peu courante du fait de l’encombrement qu’occasionnent les
appareils et le bruis engendré par les impacts, et s’utilisera surtout sur des surfaces
importantes à l’écart d’habitations.
2-3-Colonnes ballastées :
Les sols cohésifs ont souvent une portance insuffisante. Lorsqu’ils comportent plus de 10 à
15 % de limons et argiles, ils peuvent être améliorés par un réseau de colonnes ballastées. Ce
procédé est également utilisable dans les remblais non évolutifs, tels que déblais de
constructions, scories ou remblais hétérogènes. À noter que dans le cas de passages évolutifs,
le gravier de la colonne peut être remplacé par du béton prêt à l’emploi.
2-3-1-Domaine d’application :
2-3-2-1-Avantages :
du procédé Les colonnes ballastées apportent bien des avantages par rapport à d’autres
solutions. Comme elles sont réalisées avec un matériau naturel dépourvu de liant, les lois de
comportement mécanique sont les mêmes que pour le sol en place ; il en résulte une grande
souplesse dans le fonctionnement mécanique, qui va permettre de réaliser les travaux de gros-
œuvre aussi simplement que pour un bon sol : pas de problématique de recépage, reprise aisée
des sollicitations horizontales et des moments fléchissant, aucune création de point dur donc
pas d’adaptation de ferraillage par rapport à un chantier réalisé traditionnellement avec des
fondations superficielles. En phase chantier, le risque de cisaillement accidentel de la tête de
la colonne, dû à la circulation d’engins ou au creusement de tranchées, est supprimé avec la
colonne ballastée. Aucune précaution particulière n’est à envisager pour les traitements aux
liants : la colonne ballastée est malaxée sans aucune difficulté avec le sol et le liant.
En supprimant tout effet de point dur, avec les colonnes ballastées, le dallage peut être
dimensionné de manière classique selon le DTU 13.3 Dallages, à partir des sollicitations
définies par son utilisateur (charges uniformément réparties, ponctuelles, dynamiques) et d’un
module de sol amélioré homogénéisé ES, sans moment complémentaire significatif.
2-3-4-Principe de réalisation :
* Préparation :
La machine est mise en station au-dessus du point de fonçage, et stabilisée sur ses vérins. Un
chargeur à godet assure l’approvisionnement en agrégats.
* Remplissage :
Le contenu de la benne est vidé dans le sas. Après sa fermeture, l’air comprimé permet de
maintenir un flux continu de matériau jusqu’à l’orifice de sortie.
* Fonçage :
* Compactage :
Lorsque la profondeur finale est atteinte, le vibreur est légèrement remonté et le matériau
d’apport se met en place dans l’espace ainsi formé. Puis le vibreur est redescendu pour
expanser le matériau latéralement dans le sol et le compacter.
* Finition :
La colonne est exécutée ainsi, par passes successives, jusqu’au niveau prévu. Les
semelles de fondations sont alors réalisées de manière traditionnelle. (www. Keller-
france.com/technique/procèdes/colonnes ballastées).
3-Méthodes hydromécaniques :
3-1-Préchargement :
Cette méthode est utilisée sur des terrains dont le tassement va se prolonger durant plusieurs
années. On applique généralement ces méthodes sur des mauvais terrains de composition
principalement argileuse. Le principe consiste à surcharger le terrain afin qu'il se tasse
naturellement Le préchargement des sols s’opère selon les mêmes principes dans le cas des
sols fins ou grenus. Le mode de réalisation est le même, mais la perméabilité élevée des sols
grenus permet d’obtenir l’amélioration souhaitée dans des délais beaucoup plus brefs que les
sols fin et surtout argileux. Préchargement, en essayant d’obtenir par avance une partie au
moins des déformations de fluage
3-1-1-Principe :
Cette technique consiste à placer sur le terrain une charge égale à la charge définitive pf
augmentée éventuellement d’une surcharge ps qui assure tout ou partie des effets suivants
3-1-2-surcharge en terre :
Lorsqu’un projet est déterminé, on met en place sur le terrain un volume de remblai
correspondant a la future charge de l'ouvrage. Sur des sols saturés à très faible perméabilité,
ce procédé va permettre l'évacuation de l'eau interstitielle du terrain. La qualité du tassement
3-1-3-consolidation atmosphérique :
C'est une variante du préchargement par du remblai. Cette méthode est de type isotrope. Elle
permet une amélioration des caractéristiques du sol et la rupture et le fluage latéral sont
impossibles. Le terrain est recouvert par une membrane étanche sous laquelle on fait le vide :
le sol est ainsi chargé par la pression atmosphérique. Ce système est toujours couplé a un
réseau de drainage vertical et parfois horizontal.
3-1-4-L’inondation :
Une digue en terre est édifiée autour de la zone a surcharger et le bassin ainsi créé est étanché
par une membrane souple (élastomère ou plastique armé) puis rempli d'eau. Ce système
nécessite une hauteur d'eau deux fois supérieure a la hauteur de remblai qui aurait été
nécessaire, c'est pourquoi cette méthode est intéressante que si l'eau est gratuite et a faible
distance (eau de mer par exemple)
Figure 3-17 : chargement par remblais ou par réservoir ( Magnan J.P.& pilot, G.1988).
3-1-5-Paramètre d’exécution :
4-Méthodes chimiques :
4-1-Injection Solide :
Utilisée pour le traitement des terrains sableux, limoneux ou argileux, humides ou
saturés, la technique d'injection solide consiste à injecter sous pression un mortier très
visqueux, suivant un maillage spécifique établi en fonction de la nature du terrain et des
objectifs recherchés, de manière à réaliser une densification statique horizontale.
Technique éprouvée, économique et souple, elle permet en outre de réduire le
potentiel de liquéfaction en cas de séisme. Contrairement à d’autres, elle peut être
utilisée sous des constructions existantes. (PLATES - FORMES AMÉLIORATION DES
SOLS).
Traiter un sol consiste à mélanger intimement ses éléments à une certaine quantité d’addition.
Cette opération provoque une modification physico-chimique qui intervient dans la
stabilisation du sol tel que, les réactions d’échange de base avec les particules d’argile (cation)
et les réactions pouzzolaniques (cimentation), qui corrige ses défauts de perméabilité et
améliore ses qualités de résistance (capacité portante) et de durabilité. Pratiquement tous les
sols peuvent être traités. La stabilisation peut être utilisée, avant compactage, in situ ou avec
des sols excavés ou amenés d’ailleurs. Cependant une analyse préalable de leur nature est
nécessaire avant chaque traitement. Elle détermine la technique et les moyens les plus
appropriés à mettre en œuvre, en fonction des spécificités du terrain:
4-2-1-La chaux :
*Épandage du liant :
Pour réduire et maîtriser la dispersion du liant, il est préférable de retenir – dans le cas de
chantiers moyens ou importants – un épandeur à dosage pondéral, asservi à la vitesse
d’avancement. Le contrôle de la régularité de l’épandage et de la quantité des liants est réalisé
par la méthode dite “à la bâche”.
* Malaxage :
Pour assurer une bonne homogénéité du matériau et une profondeur importante du malaxage,
il est judicieux de retenir un malaxeur ou un pulvimixer à rotor horizontal. D’autre part, le
malaxage foisonnant énormément les matériaux, il faut veiller – lorsqu’on traite par bandes
jointives – à mordre suffisamment (20 cm) dans la partie déjà foisonnée, pour ne pas laisser
de matériau non malaxé en bordures de bandes.
* Compactage partiel :
La qualité du compactage est, en général, déterminée par un objectif de densification. Ainsi,
pour le compactage des remblais, l’objectif de densification est une énergie de compactage
q4, qui correspond succinctement à 95 % de la densité optimale de l’essai Proctor Normal et
pour le compactage des couches de forme, il est une énergie de compactage q3 qui correspond
succinctement à 98,5 % de la densité optimale de l’essai Proctor Normal. Le guide technique
Sétra / LCPC sur la “Réalisation des remblais et des couches de forme” (GTR) de
septembre 1992 donne une détermination pratique des conditions de compactage, sur la base
du paramètre Q/S, “épaisseur unitaire de compactage” (Q étant le volume de sol compacté
pendant un temps donné et S la surface balayée par le compacteur pendant le même temps).
L’atelier de compactage, ainsi que le nombre de passes nécessaires, seront définis sur une
planche d’essais de compactage,
* Réglage :
Le réglage définitif doit se faire par rabotage sur toute la largeur à régler et en aucun cas par
comblement des points bas par les matériaux provenant de l’écrêtage des bosses. Il se fait le
plus souvent à la niveleuse. Les matériaux provenant du rabotage doivent être évacués.
L’épaisseur à raboter doit être prise en compte au stade du traitement, en prévoyant une
surépaisseur suffisante du matériau traité (environ 3 cm).
* Compactage final :
Il doit être réalisé immédiatement après le réglage final et, dans tous les cas, avant expiration
du “délai de maniabilité” du mélange sol-liant, pour apporter le complément de l’énergie
exigée pour obtenir la qualité de compactage recherchée suivant la couche considérée.
* Protection de surface :
Cette protection superficielle (en général, un enduit gravillonné à l’émulsion de bitume) est
destinée à imperméabiliser et à protéger la couche traitée des intempéries, de l’évaporation de
l’eau et du trafic. Elle doit être réalisée dans les plus brefs délais après la fin du compactage
final.
4-2-2- le ciment :
Le ciment Portland est un autre produit envisageable pour la stabilisation de certaines
catégories de sols utilisés pour les routes et les revêtements de pistes d’aéroports. Alors qu’il
existe plusieurs similarités entre la chaux et le ciment Portland comme stabilisants, le ciment
Portland fournit en plus la chaux et la source de silice. Le ciment Portland est un matériau fin
formé à partir d’un mélange de clinker et de gypse. Le clinker est composé principalement de
quatre phases d’oxydes ; deux phases de silice calcique et deux phases d’alumine calcique.
Les deux phases de silice calcique sont les plus importantes dans le processus de stabilisation.
Lors de l’hydratation ces deux phases produisent l’hydroxyde de calcium et l’hydrate de silice
calcique. Le premier composant fournit l’apport en calcium nécessaire à l’échange cationique,
à la floculation de l’argile et à son agglomération tandis que le deuxième composant quant à
lui apporte la résistance ainsi que la structure au sol traité (Tableau 3.1).
Lorsque le ciment Portland est mélangé à l’eau, l’initiation de l’hydratation occasionne une
augmentation rapide de la concentration de calcium dans le sol. A mesure que les ions de
calcium sont libérés, ils deviennent disponibles pour stabiliser l’argile (Fig 3-26)
1-1.LES CHAUX :
a-fabrication :
la chaux hydraulique naturelle provient de la cuisson de calcaires siliceux avec réduction en poudre
par extinction.
b- prise :
c- avantages :
d-utilisation :
Travaux routiers tels que l’assainissement et la stabilisation du sols, l’accès aux lotissements aux
maisons individuelle, traitement des couches de chaussées intermédiaires, filialisation des enrobés
bitumeux.
a- Fabrication :
Produit résultant de la cuisson d’un calcaire très pur à une température comprise entre 900 et 1000°C ;
la chaux vive obtenue est hydratée par addition d’eau : c’est la chaux appelée couramment fleur
de chaux, chaux éteinte, chaux grasse. Dans le domaine concerné l’appellation correcte est : chaux
aérienne éteinte.
b- Prise :
Les chaux aériennes durcissent en se « décarbonatant » au contact du gaz carbonique de l’air. Le
durcissement reconstitue en quelque sorte le calcaire d’origine.
c- Avantage :
Une élasticité et une faculté d’adaptation supérieure aux autres liants
Un bon comportement au gel
Une bonne adhérence au support
Un aspect homogène qui ne à faïence pas
Une protection correct contre les intempéries
Une bonne imperméabilité à l’eau de ruissellement du fait que cet enduit est peu
sensible à la fissuration et que sa résistance augmente au fur et à mesure de la
carbonatation
Imperméable à l’air
Absence de retrait
Bonne perméabilité à la vapeur d’eau, permettant un séchage rapide
Un prix de revient très intéressant à l’heure actuelle
La chaux donne des mortiers gras, onctueux, que l’on peut préparer en grande quantité
car les risques de ségrégation, et la vitesse de prise est diminuée.
La bouteille plastique d’eau est la plus forte croissance de l'industrie des boissons dans le
monde. Au cours de la dernière décennie 1,5 millions de tonnes de plastique sont utilisées
pour la mise en bouteille de l'eau chaque année.
Les études montrent que 1500 bouteilles sont sous-évaluées comme déchets chaque seconde.
D'autre part, le nombre de bouteilles recyclées ou retourné est très faible.
La fibre plastique, est un mélange contenant une matière de base (un polymère) qui est
susceptible d'être moulé, façonné, en général à chaud et sous pression, afin de conduire à un
semi-produit ou à un objet. La matière de base (la résine) est un polymère. Les résines des
matières plastiques sont issues de produits intermédiaires
(éthylène, propylène, acétylène, benzène, etc.) dont les matières premières sont le pétrole.
Le type de ce matériel est en polyéthylène, les fibres plastiques sont coupées en morceaux
formes 1mm de diamètre et 20 mm d'épaisseur.
2-1-1 DEFINITIONE
La masse volumique, aussi appelée densité volumique de masse, est une grandeur
physique qui caractérise la masse d'un matériau par unité de volume.
Elle est généralement notée par les lettres grecques ρ (rhô) ou µ (mu). On utilise ces deux
notations en fonction des habitudes du domaine de travail. Toutefois, le Bureau international
des poids et mesures (BIPM) recommande d'utiliser la notation ρ.
𝒎
ρ=
𝑽.
La masse volumique est le synonyme moderne des expressions désuètes « densité absolue » et
« densité propre », ou encore « masse spécifique ».
𝑀𝐴
. 𝜌𝐴 = 𝑉.
=1.44 𝑔⁄𝑐𝑚3
𝑀𝐵
. 𝜌𝐵 = 𝑉.
=1.35 𝑔⁄𝑐𝑚3
2-2-1DEFINITIONS :
Les granulats sont appelés fillers, sablons, sables, gravillons, graves ou ballast suivant leurs
dimensions.
• Si un seul chiffre est donné, c'est celui du diamètre maximum D exprimé en mm.
Il existe cinq classes granulaires principales caractérisées par les dimensions extrêmes d et
D des granulats rencontrées :
• Les fines 0/D avec D ≤ 0,08 mm,
• Les sables 0/D avec D ≤ 6,3 mm,
• Les gravillons d/D avec d ≥ 2 mm et D ≤ 31,5 mm,
• Les cailloux d/D avec d ≥ 20 mm et D ≤ 80mm,
Le granulat est dit de classe d/D lorsqu’il satisfait aux conditions suivantes :
Le refus sur le tamis D est compris entre :
• 1 et 15% si D> 1.56 d,
• 1 et 20% si D ≤1.56 d
-Le tamisat au tamis d est compris entre :
• 1 et 15% si D> 1.56 d,
• 1 et 20% si D ≤ 1.56 d
-Le refus sur le tamis 1.56 D est nul,
-Le tamisat au tamis 0.63 d < 3%; toutefois pour D≤ 5 mm, cette limite est portée à 5%.
2-2-3 OBJECTIF:
50
40
30
Tamisats (%)
20
Sol A
10
0
10 1 0,1 0,01
Ouverture de mailles (mm)
50
40
30
Tamisats (%)
20
Sol B
10
0
10 1
Ouverture 0,1
de maille (mm) 0,01
200mm cailloux 20 mm
20 mm Graviers 2 mm
20 µm limons 2 µm
2 µm argiles
2-3-1. Introduction
Les limites d’Atterberg sont des essais qui permettent de définir des indicateurs qualifiant
la plasticité d’un sol, et plus précisément de prévoir le comportement des sols pendant les
opérations de terrassement, en particulier sous l'action des variations de teneur en eau.
Notons que cet essai se fait uniquement sur les éléments fins du sol et il consiste à faire
varier la teneur en eau de l'élément en observant sa consistance, ce qui permet de faire une
classification du sol. Selon sa teneur en eau, un sol sensible à l'eau peut se présenter sous
trois états :
1. état solide (état solide avec retrait et état solide sans retrait)
2. état plastique
3. état liquide
Déterminer les teneurs en eau remarquables situées à la frontière entre ces différents états
sont les « Limites d'Atterberg » :
limite de Retrait :WS qui sépare l’état solide avec retrait de l’état solide sans retrais
Pour déterminer la limite de liquidité, on étend sur une coupelle une couche du matériau dans lequel
on trace une rainure au moyen d’un instrument en forme de v . On imprime à la coupelle des chocs
semblables en comptant le nombre de chocs nécessaires pour fermer la rainure sur 1cm on mesure
alors la teneur en eau de la pâte.
Si on étude la relation qui lie le nombre de chocs N à la teneur en eau w. On constate que la courbe
représentative de cette relation est une droite en coordonnées semi-logarithmiques (échelle
arithmétique pour les teneurs en eau, logarithmique pour le nombre de chocs), lorsque le nombre est
compris entre 15et 35, par définition, la limite de liquidité est la teneur en eau qui correspond à une
fermeture en 25 chocs.
Pour déterminer la limite de liquidité, on étend sur une coupelle une couche du matériau dans lequel
on trace une rainure au moyen d’un instrument en forme de v . On imprime à la coupelle des chocs
semblables en comptant le nombre de chocs nécessaires pour fermer la rainure sur 1cm on mesure
alors la teneur en eau de la pâte.
indice de plasticité : Ip = WL – WP
𝐼𝑃 = 𝑊𝐿 -𝑊𝑃
Pour sol B :
Tableau 5 : indice de plasticité pour sol B
EXPRESSION DES Résultats
Sol A Sol B
Dmax = 2 mm 50 mm
Tamisat 80 m = 6% 35%
Tamisat à 80 μm = 6% ≤ 12%
Tamisat à 2 mm = 43 % ≤ 70%
Sous classe B4 Graves argileuses (peu argileuses)
Sol B
Dmax = 2 mm 50 mm
Tamisat 80 m = 2% 35%
Tamisat à 80 μm = 2% ≤ 12%
Tamisat à 2 mm = 32 % ≤ 70%
Sous classe B4 Graves argileuses (peu argileuses)
L'essai Proctor, mis au point par l'ingénieur Ralph R.Proctor (1933), est
un essai géotechnique qui permet de déterminer la teneur en eau nécessaire pour
obtenir la densité sèche maximale d'un sol granulaire (ou non) par compactage à une
énergie fixée (poids de dame, nombre de coups et dimensions normés).
Les remblais posent à l’ingénieur routier un certain nombre de problèmes, d’où on peut
citer :
- Le tassement.
- Et le compactage.
Le « compactage » est le procédé le plus économique toujours utilisé dans la construction des
remblais pour améliorer la densité sèche du sol ( gd ).
L’étude du compactage s ‘effectue à l’aide d’un damage normalisé connu sous le nom de
« l’essai Proctor ».
1- 2 But de l’essai
C’est l’un des essais les plus utilisés en géotechnique routière. Il a pour but de
déterminer au laboratoire les conditions de compactage d’un sol donné en fonction de la
teneur en eau et l’énergie de compactage. A une énergie de compactage donnée, il s’agit de
déterminer la teneur en eau optimale (Wopt) et la densité maximale (γd max) proctor
correspondantes.
N.B : L’essai s’effectue sur un matériau ne contenant que des éléments inférieurs à
20mm
Il existe deux sortes d’essais proctor :
Proctor modifié pour les sols fins
Proctor normal pour les sols fins uniquement
L’échantillon nécessaire est ensuite prélevé par quartage ou du préférence au moyen d’un
échantillonneur.
Tableau 2 : Les résultats des paramètres de l’essai Proctor standard pour sol A
(sans additives). Voir figure ci-dessous
La courbe de compactage est obtenue à partir des données contenues dans le tableau 2.
De cette courbe, on déduit que la masse volumique sèche maximale est 1.86 g/cm³
correspondant à une teneur en eau de 14%.
Figure5- 1 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol A (sans additives).
Tableau 3 : Les résultats des paramètres de l’essai Proctor standard pour sol A (avec 2%
Chaux). Voir figure ci-dessous
La courbe de compactage est obtenue à partir des données contenues dans le tableau 3.
De cette courbe, on déduit que la masse volumique sèche maximale est 1.90 g/cm³
correspondant à une teneur en eau de 13.74 %.
Figure 5-2 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol A (avec 2% chaux).
Tableau 4 : Les résultats des paramètres de l’essai Proctor standard pour sol A (avec 4%
Chaux). Voir figure ci-dessous
La courbe de compactage est obtenue à partir des données contenues dans le tableau 4.
De cette courbe, on déduit que la masse volumique sèche maximale est 1.84 g/cm³
correspondant à une teneur en eau de 17.10%.
Figure5- 3 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol A (avec 4% chaux).
Tableau 5 : Les résultats des paramètres de l’essai Proctor standard pour sol A (avec 6 %
Chaux). Voir figure ci-dessous
La courbe de compactage est obtenue à partir des données contenues dans le tableau 5.
De cette courbe, on déduit que la masse volumique sèche maximale est 1.77 g/cm³
correspondant à une teneur en eau de 17 .64 %.
Figure5- 4 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol A (avec 6% chaux).
Figure5- 5 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol A (sans et avec de la chaux).
Tableau 6 : Les résultats des paramètres de l’essai Proctor standard pour sol A (avec 20 g
fibres de Plastique). Voir figure ci-dessous
La courbe de compactage est obtenue à partir des données contenues dans le tableau 6.
De cette courbe, on déduit que la masse volumique sèche maximale est 1.94 g/cm³
correspondant à une teneur en eau de 13.50%.
Tableau 7 : Les résultats des paramètres de l’essai Proctor standard pour sol A (avec 40 g de
fibres Plastique). Voir figure ci-dessous
La courbe de compactage est obtenue à partir des données contenues dans le tableau 7.
De cette courbe, on déduit que la masse volumique sèche maximale est 1.91 g/cm³
correspondant à une teneur en eau de 13.66%.
Figure 5-7 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol A (avec 40 g de fibres
Plastique)
Tableau 8 : Les résultats des paramètres de l’essai Proctor standard pour sol A (avec 60 g de
fibres Plastique). Voir figure ci-dessous
La courbe de compactage est obtenue à partir des données contenues dans le tableau 8.
De cette courbe, on déduit que la masse volumique sèche maximale est 1.86 g/cm³
correspondant à une teneur en eau de 14.06%.
Figure 5- 8 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol A (avec 60 g de fibres
Plastique).
Figure 5-9 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol A (sans et avec des fibres
plastiques).
Figure 5-10 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol A (sans et avec de la chaux
et des fibres plastiques).
Tableau 9 : Les résultats des paramètres de l’essai Proctor standard pour sol B
(sans additives). Voir figure ci-dessous
La courbe de compactage est obtenue à partir des données contenues dans le tableau 9.
De cette courbe, on déduit que la masse volumique sèche maximale est 1.52 g/cm³
correspondant à une teneur en eau de 24%.
Figure 5- 11 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol B (sans additives).
Photo 5-6 : l’essai proctor pour sol B avec la chaux_ laboratoire (LTPE.Annaba)
Tableau 10 : Les résultats des paramètres de l’essai Proctor standard pour sol B (avec
2% Chaux). Voir figure ci-dessous
La courbe de compactage est obtenue à partir des données contenues dans le tableau 10.
De cette courbe, on déduit que la masse volumique sèche maximale est 1.67 g/cm³
correspondant à une teneur en eau de 21.89%.
.
Figure 12 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol A (avec 2% chaux).
Tableau 11 : Les résultats des paramètres de l’essai Proctor standard pour sol B (avec 4%
Chaux). Voir figure ci-dessous
La courbe de compactage est obtenue à partir des données contenues dans le tableau 11.
De cette courbe, on déduit que la masse volumique sèche maximale est 1.76 g/cm³
correspondant à une teneur en eau de 20.76 %.
Figure5- 13 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol B (avec 4% chaux).
Tableau 12 : Les résultats des paramètres de l’essai Proctor standard pour sol B (avec 6 %
Chaux). Voir figure ci-dessous
La courbe de compactage est obtenue à partir des données contenues dans le tableau 12.
De cette courbe, on déduit que la masse volumique sèche maximale est 1.80 g/cm³
correspondant à une teneur en eau de 20.23 %.
Figure5- 14 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol B (avec 6% chaux).
Figure 5-15 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol B (sans et avec de la
chaux).
Photo 5- 7 : l’essai proctor pour sol B avec les fibres plastique_ laboratoire
(LTPE.Annaba)
Amélioration des sols Page 87
CHAPITRE 5 : Résultats et Interprétation des essais au laboratoire
Tableau 13 : Les résultats des paramètres de l’essai Proctor standard pour sol B (avec 20
g des fibres Plastique ). Voir figure ci-dessous
La courbe de compactage est obtenue à partir des données contenues dans le tableau 13.
De cette courbe, on déduit que la masse volumique sèche maximale est 1.84’ g/cm³
correspondant à une teneur en eau de 17 %.
Figure 5- 16 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol B (avec 20 g des fibres
Plastiques ).
Tableau 14 : Les résultats des paramètres de l’essai Proctor standard pour sol B (avec 40 g
des fibres Plastique). Voir figure ci-dessous
La courbe de compactage est obtenue à partir des données contenues dans le tableau 14.
De cette courbe, on déduit que la masse volumique sèche maximale est 1.86 g/cm³
correspondant à une teneur en eau de 16.80 %.
Figure 5-17 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol B (avec 40 g des fibres
Plastique)
Tableau 15 : Les résultats des paramètres de l’essai Proctor standard pour sol B (avec 60 g
des fibres Plastique). Voir figure ci-dessou
La courbe de compactage est obtenue à partir des données contenues dans le tableau 15.
De cette courbe, on déduit que la masse volumique sèche maximale est 1.94 g/cm³
correspondant à une teneur en eau de 16.12 %.
Figure 5- 18 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol B (avec 60 des fibres
plastique)
Figure 5-19 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol B (sans et avec des fibres
plastiques).
Figure 5- 20 : Courbe de compactage (Essai Proctor normal) pour sol B (sans et avec de la chaux
et des fibres plastiques).
La résistance de
O4.13 07.49 06.30
compression (kgf/cm2)
La résistance de
compression (kgf/cm2) 14.83 15.50 15.24
La résistance de
compression (kgf/cm2) 14.93 18.34 10.96
La résistance de
compression (kgf/cm2) 4.96 9.04 7.60
La résistance de
compression (kgf/cm2) 6.93 8.52 8.16
La résistance de
compression (kgf/cm2) 13.17 16.53 14.26
La résistance de
compression (kgf/cm2) 8.47 11.47 9.04
La résistance de
compression (kgf/cm2) 5.84 6.93 6.41
La résistance de
compression (kgf/cm2) 8.26 9.46 8.11
La résistance de
compression (kgf/cm2) 8 .99 8.99 8.57
La résistance de
compression (kgf/cm2) 10.23 11.37 10.96
La résistance de
compression (kgf/cm2) 17.83 26.87 22.32
La résistance de
compression (kgf/cm2) 14.36 21.57 16.16
La
résistance 7.49 15.50 18.34 9.04 8.52 16.53 11.47
de
compression
(kgf/cm2)
Masse
volumique
sèche
maximale 1.86 1.90 1.84 1.77 1.94 1.91 1.86
(g/ )
La
résistance
de 4 .31 6 .93 9.46 18.99 11.37 26.87 21.17
compression
(kgf/cm2)
Masse
volumique 1.52 1.67 1.76 1.80 1.84 1.86 1.94
sèche
maximale
(g/ )
L’augmentation de la densité en présence de la chaux peut être expliquée par une diminution
de la teneur en eau. Cette diminution est due à la consommation de l’eau nécessaire a
l’hydratation de la chaux et l’évaporation d’eau suite à la réaction d’hydratation et par
l’aération provoquée par le malaxage.
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Conclusions
Les techniques d’amélioration de sols sont très importantes. L’application d’une de
ces méthodes nécessite une bonne connaissance du sol à traité (granulométrie,
composition, teneur en eau). Il existe un grand nombre de procédés différents, le but
est de trouver la solution la plus efficace et la plus économique.
D’après les essais effectués de cette étude, on peut tirer les points suivants :
Les valeurs des paramètres de compactage normal pour le sol A (sans
additives) sont dmax = 1.86 g/cm 3 et opt = 14.05% alors que pour les sols
avec addition de 2% de la chaux, la valeur de la densité sèche maximale
augmente a 1.9 g/cm 3 et une diminution de la teneur en eau optimale a
13.74%
La plus grande valeur de la densité sèche maximale ( dmax = 1.94 g/cm 3 ) est
obtenue par l’addition de 2% de la chaux avec sol A. par ailleurs, il y a une
légère diminution des densités sèches maximales (( dmax = 1.91 g/cm 3 et dmax
= 1.86 g/cm 3 ) par l’addition de 40g et 60 g de fibres plastiques
respectivement.
Les plus grandes valeurs de la densité sèche maximale sont obtenues par
l’addition de 6% de la chaux et 60g de fibres plastiques pour le sol B.
elle est aussi utilisée pour rassurer la stabilité des talus et les cas similaires.
Elle permet de diminuer la perméabilité du sol.