Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

CH Calcul Diff

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 18

PSI Calcul différentiel

Plan

1 Fonctions de classe C 1 2
1.1 Dérivées partielles premières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1
1.2 application de classe C . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2.2 Opérations sur les fonctions de classe C 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3 Gradient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.4 Différentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

2 Applications de classe C 2 8
2.1 Dérivées partielles seconde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.2 Théorème de Schwarz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2
2.3 Opération sur les fonction de classe C . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

3 Composition de fonctions de classe C 1 10


3.1 Différentielle de la composée avec une fonction reelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3.2 Dérivée de la composée avec une fonction vectorielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3.3 Règle de la chaîne (Chain Rule) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.4 Application au changement de variable polaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.5 Application à l’étude d’équations aux dérivées partielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.5.1 Exemple 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.5.2 Exemple 2 : L’équation d’une corde vibrante. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.5.3 Exemple 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

4 Courbes et Surfaces définies par une représentation cartésienne 13


4.1 Courbes du plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
4.1.1 définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
4.1.2 Ligne de niveau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
4.2 Surfaces définies par une équation cartésienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

5 Extremum 15
5.1 Points critiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
5.2 Extremums locales globales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2
5.3 Cas des fonction de classe C à deux variables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
5.3.1 Développement limité d’ ordre 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
5.3.2 Étude des points critiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

lamine.elhoussain@gmail.com 1 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel

Dans tout le chapitre, p désignera un entier naturel non nul, et U un ouvert de R p . F (U, R)le R-ev des fonctions
définies sur U et à valeurs dans R .

1 Fonctions de classe C 1

1.1 Dérivées partielles premières

Définition 1. Soit f : U −→ R et a = (a 1 , a 2 , . . . , a p ) ∈ U . On appelle i -éme application partielle de f en a l’application


t 7→ f (a 1 , . . . , a i−1 , t, a i+1 , . . . , a p )

xy tb at
Exemple 1.1. pour f ( x, y) = on a au point (a, b) : f 1 ( t) = et f 2 ( t) = 2 2 .
x 2 + y2 t2 + b 2 a +t

Attention 1.1. La continuité des applications partielles ne prouve pas la continuité de f . par exemple f : ( x, y) 7→
xy
si ( x, y) 6= (0, 0) et f (0, 0) = 0 .
x + y2
2

Définition 2. Soit f : U −→ R et a = (a 1 , a 2 , . . . , a p ) ∈ U .
Pour i ∈ [[1, p]], si la i -ème application partielle notée f i , est dérivable en a i , le nombre dérivée f i0 (a i ) s’appelle i -ème
dérivée partielle de f en a.
∂f
On note la note ∂ i f (a), (a). on a donc
∂xi
f (a 1 , ..., a i−1 , t, a i+1 , ..., a p ) − f (a)
∂ i f (a) = lim
t→ a i t − ai

Remarque 1.1. cas particuliers :


∂f ∂f ∂f
Dans R3 on note également = ∂1 f , = ∂2 f et = ∂3 f .
∂x ∂y ∂z
On a alors

∂f f ( x + t, y, z) − f ( x, y, z) f ( t, y, z) − f ( x, y, z)
( x, y, z) = lim = lim
∂x t →0 t t → x t−x

∂f f ( x, y + t, z) − f ( x, y, z) f ( x, t, z) − f ( x, y, z)
( x, y, z) = lim = lim
∂y t →0 t t→ y t− y

∂f f ( x, y, z + t) − f ( x, y, z) f ( x, y, t) − f ( x, y, z)
( x, y, z) = lim = lim
∂z t →0 t t → z t− z

Remarque 1.2. En notant ( e 1 , . . . , e p ) la base canoniques de R p ,on posant ϕ i : t 7→ f (a + te i )

f (a + te i ) − f (a)
∂ i f (a) = ϕ0i (0) = lim
t →0 t

lamine.elhoussain@gmail.com 2 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel

Exemples 1.1. 1. La fonction définie par f ( y, x) = 3 x2 + 2 x y possède des dérivées partielles en tout point ( x, y) et

∂f ∂f
( x, y) = 2 x et ( x, y) = 6 x + 2 y.
∂y ∂x

2. La fonction définie par f ( x, y, z) = exp(3 x2 + 2 x y) possède des dérivées partielles en tout point ( x, y, z) de R3
puisque les applications partielles sont dérivables comme composées de fonctions polynômes avec la fonction
exp et on a :

∂f ∂f ∂f
( x, y, z) = (6 x + 2 y) exp(3 x2 + 2 x y), ( x, y, z) = 2 x exp(3 x2 + 2 x y) et ( x, y, z) = 0.
∂x ∂y ∂z
³ y´
3. Soit g : R 7→ R dérivable. La fonction définie par f ( x, y) = g possède des dérivées partielles en tout point
¡t¢ ¡ yx¢
( x, y) où x 6= 0 puisque t 7→ g x est dérivable sur R et t 7→ g t l’est sur R∗ . De plus

∂f y 0³ y´ ∂f 1 0 ³ y´
( x, y) = − g et ( x, y) = g .
∂x x2 x ∂y x x

∂ ∂ ∂
Attention 1.2. les écritures , et ne sont que des notations pour désigner la position par rapport à laquelle
∂x ∂ y ∂z
∂f ∂f ∂f
on dérive et n’a à priori aucun rapport avec le nom de la variable. On pourrait très bien écrire , et
∂e1 ∂e2 ∂e3
(d’ailleurs ces notations existent). La notations ∂ i f (a) est moins ambiguë.

xy 
2 + y2
 si ( x, y) 6= (0, 0)
Exercice 1. Soit f définie par f ( x, y) = x
0 sinon

1. Montrer que f n,est pas continue en (0, 0)


2. Montrer que f admet des dérivées partielles en (0, 0)
3. conclure

1 1
Solution : 1. f ( x, 0) = 0 −−−→ 0 et f ( x, x) = −−−→ 6= 0 donc f n ’ est pas continue.
x→0 2 x →0 2
f ( t, 0) − f (0, 0) f (0, t) − f (0, 0)
2. On a = 0 −−−→ 0 et = 0 −−−→ 0.
t x→0 t x →0
∂f ∂f
3. (0, 0) et (0, 0) existent et valent 0. Mais f n’est pas continue en (0, 0).
∂x ∂y

Remarque 1.3 (Importante). L’exercice précédent montre que l’existence des dérivées partielles n’entraîne pas
la continuité :

Proposition 1. Soient f , g : U 7→ R admettent des dérivées partielles en a, alors


1. f g et f + g admettent des dérivées partielles en a et pour λ, µ ∈ R, i ∈ [[1, p]],

∂ i (λ f + µ g)(a) = λ∂ i f (a) + µ∂ i g(a) et ∂ i ( f g)(a) = g(a)∂ i f (a) + f (a)∂ i g(a)

f
2. Si g(a) 6= 0, admet des dérivées partielles en a et
g

f ∂ i f ( a) g ( a) − ∂ i g ( a) f ( a)
∂ i ( )(a) =
g g 2 ( a)

3. Soient h : R 7→ R dérivable . Alors la fonction ϕ = h ◦ f possède des dérivées partielles en a et on a

∂ i ϕ(a) = h0 f (a) ∂ i f (a).


¡ ¢

lamine.elhoussain@gmail.com 3 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel

Exemple 1.2. Soient g : R 7→ R dérivable et f une fonction de R2 dans R admettant des dérivées partielles ¢ en
ϕ
¡
tout point
¡ ( x,
¢ y). Alors la fonction = g ◦ f possède des dérivées partielles en tout point puisque t →
7 g f ( t, y ) et
t 7→ g f ( x, t) sont dérivables d’après le théorème de composition. De plus

∂ϕ ¢ ∂f ∂ϕ ¢ ∂f
( x, y) = g0 f ( x, y) ( x, y) = g0 f ( x, y)
¡ ¡
( x, y) et ( x, y).
∂x ∂x ∂y ∂x

1.2 application de classe C 1

1.2.1 Définition

Définition 3. On dit que f : U −→ R est de classe C 1 sur U (ou continûment différentiable sur U ) si elle admet des
dérivées partielles continues en tout point de U .
On note C 1 (U, R)l’ensemble des fonctions de classe C 1 sur U à valeurs dans R.

y
Exemples 1.2. 1. la fonction définie sur U = R2 \({0} × R) par θ ( x, y) = arctan est de classe C 1 sur U car elle
x
possède en tout point ( x, y) de U des dérivées partielles continues qui sont :

∂θ y ∂θ x
( x, y) = − et ( x, y) = .
∂x x 2 + y2 ∂y x 2 + y2
q
2. la fonction définie sur U = R2 \{(0, 0)} par r ( x, y) = x2 + y2 est de classe C 1 sur U car elle possède en tout
point ( x, y) de U des dérivées partielles continues qui sont :

∂r x ∂r y
( x, y) = p et ( x, y) = p .
∂x x2 + y2 ∂y x 2 + y2

Attention 1.3. L’existence de dérivées partielles n’est pas suffisant pour montrer qu’une application est C 1 . Ces
dérivées partielles doivent être continues.

Exemple 1.3. On définit sur 2 l’application suivante :


( xy
si ( x, y) 6= (0, 0)
f ( x, y) = x2 + y2
0 si ( x, y) = (0, 0).

1. f est-elle continue en (0, 0) ?


2. f admet-elle des dérivées partielles en (0, 0) ?
3. f est-elle différentiable en (0, 0) ?

Solution : 1. Remarquons que f ( x, x) = 1/2, qui ne tend pas vers 0 si x tend vers 0 : f n’est pas continue en 0.
∂f ∂f
2. Puisque f ( x, 0) = 0, (0, 0) existe et vaut 0. De même, (0, 0) existe, et vaut 0.
∂x ∂y
3. f ne peut etre de classe C 1 puisqu’elle n’est pas continue !

lamine.elhoussain@gmail.com 4 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel

1.2.2 Opérations sur les fonctions de classe C 1

Proposition 2. 1. toute combinaison linéaire d’applications de classe C 1 est encore de classe C 1 .


f
2. Si f , g ∈ C 1 (U, R) alors f g ∈ C 1 (U, R). Si g ne s’annule pas, g ∈ C 1 (U, R)
1
On dit que C (U ) est une algèbre pour les loi usuelles.

Preuve : Provient de la proposition 1 et des propriétés usuelles sur les fonctions continues.

Corollaire 1. C 1 (U ) est un espace vectoriel pour les lois usuelles

Proposition 3. Si g ∈ C 1 (R, R) et f ∈ C 1 (U, R) alors g ◦ f ∈ C 1 (U, R)

Exemple 1.4. Montrer que l’application f :2 → définie par

x2 y3
f ( x, y) = si ( x, y) 6= (0, 0) et f (0, 0) = 0
x 2 + y2

est de classe C 1 .

Solution : De la majoration x2 ≤ x2 + y2 , on obtient que


| f ( x, y)| ≤ y3 ,
ce qui prouve la continuité de f en (0, 0). D’autre part, f est clairement de classe C 1 sur 2 \{(0, 0)}, et on a

∂f 2 x y5 ∂f 3 x2 + y2
( x, y) = , et ( x, y) = x2 y2 .
∂x ( x2 + y2 )2 ∂y ( x2 + y2 )2
D’autre part, montrons que f admet des dérivées partielles en (0, 0). On a en effet :

f ( x, 0) − f (0, 0) = 0,

ce qui prouve que f admet une dérivée partielle par rapport à la première variable valant
∂f
(0, 0) = 0.
∂x
De même pour la dérivée partielle par rapport à la seconde variable. Il reste à démontrer que ces dérivées partielles sont continues en (0, 0). Mais
on a, pour ( x, y) 6= (0, 0) :
¯ ¯ Ã !2
¯ 2 x y5 ¯ y2
= 2| x y| ≤ 2| x y|,
¯ ¯
¯ 2
¯ ( x + y2 )2 ¯ ( x2 + y2 )
¯

∂f ∂f
ce qui prouve que ( x, y) tend vers 0 = (0, 0) si ( x, y) tend vers (0, 0). De même, puisque 2| x y| ≤ x2 + y2 , on a :
∂x ∂x
¯ ∂f
¯ ¯
¯ 1 ¯¯ 2 ¯
¯ ( x, y)¯ ≤ ¯3 x + y2 ¯¯ .
¯ ∂y ¯ 4

On a également continuité de la dérivée partielle par rapport à la seconde variable en (0, 0).

lamine.elhoussain@gmail.com 5 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel

1.3 Gradient

−−−→
Définition 4. Soit f de classe C 1 (U, R) et a ∈ U . On appelle gradient de f en a le vecteur noté ∇ f (a) ou grad f (a)
définie par
∂f ∂f ∂f
µ ¶
∇ f ( a) = (a), (a), . . . , ( a)
∂ x1 ∂ x2 ∂x p

Exemple 1.5. dans R3 muni du produit scalaire standard,

∂f ∂f ∂f
µ ¶
−−−→
grad f ( x, y, z) = ( x, y, z), ( x, y, z), ( x, y, z)
∂x ∂y ∂z

Proposition 4. Pour f , g ∈ C 1 (U, R), de part les propriétés sur les dérivées partielles on a
1. ∇( f + g) = ∇ f + ∇ g.
2. ∇(λ f ) = λ ∇ f .
3. ∇( f g) = f ∇ g + g ∇ f .
f 1
µ ¶
4. ∇ = 2 ( g ∇ f − f ∇ g) , (si g ne s’annule pas, bien évidemment)
g g

1.4 Différentielles

Définition 5. Soit U un ouvert de R p , a ∈ U et f ∈ C 1 (U, R)


On appelle différentielle de f en a la forme linéaire sur R p notée d f (a) ou d f a définie par :
p
∂f
∀h = (h1 , . . . , h p ) ∈ R p
X
d f (a)( h) = hi (a).
i =1 ∂xi

Remarque 1.4. Pour i ∈ [[1, p]], on note dx i la forme linéaire sur R p par dx i : ( h 1 , . . . , h p ) 7→ h i Alors on a
p
X ∂f
d f ( a) = (a) dx i

j =1 x i

Proposition 5. On munit R p de sa structure euclidienne standard. Soit U un ouvert de R p , f ∈ C 1 (U, R) et a ∈ U .


³−−−→ ¯ ´
d f (a)( h) = grad f (a) ¯ h .

Preuve : D’après l’expression du canonique, en posant h = ( h 1 , . . . , h p ), on a


p
X ∂f −−−→
d f (a)( h) = hi (a) = ( h| grad f )
i =1 ∂xi

Exemples 1.3. 1. Dans le cas p = 1, la différentielle de f en a est h 7→ f 0 (a) h.

lamine.elhoussain@gmail.com 6 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel

2. Soit f définie par f ( x, y) = x2 y2 . f est C 1 comme produit de fonctions C 1 pour tout ( h, k) et ( x, y) de R2

d f ( x, y)( h, k) = 2 x y2 h + 2 x2 yk.

Exercice 2. Justifier que les fonctions suivantes sont de classe C 1 et calculer leur différentielle
1. f ( x, y) = e x y ( x + y).
2. f ( x, y, z) = x y + yz + zx.

Solution : 1. f admet des dérivées partielles


∂f
( x, y) = ( y( x + y) + 1) e x y
∂x
et
∂f
( x, y) = ( x( x + y) + 1) e x y .
∂y
Ces fonctions sont continues sur R2 , la fonction f est de classe C 1 , et on a :
d f ( x,y) ( h, k) = h( y( x + y) + 1) + k( x( x + y) + 1) e x y .
¡ ¢

Avec la notation différentielle, on a


d f = y( x + y) + 1 e x y dx + x( x + y) + 1 e x y d y.
¡ ¢ ¡ ¢

2. f est clairement C 1 . On a donc


d f = ( y + z) dx + ( x + z) d y + ( x + y) dz.

Théorème 1 (développement limité à l’ordre 1). Si f ∈ C 1 (U, R), alors elle admet un développement limité à l’ordre
1 en tout point a ∈ U donné par
p
X ∂f
f (a + h) = f (a) + d f (a)( h) + o(k hk) = f (a) + hi (a) + k hkε( h)
i =1 ∂xi
avec ε( h) → 0 on note k hkε( h) = o(k hk)

Attention 1.4. La réciproque est fausse ; f peut vérifier un développement limité à l’ordre 1 mais ne pas être de
classe C 1 .

Corollaire 2. Si f est de classe C 1 (U ), alors elle continue sur U .

Attention 1.5. La réciproque est évidemment fausse.

Proposition 6 (unicité du DL d’ordre 1). Soit U un ouvert de R p , f ∈ C 1 (U, R) et a ∈ U . Si L est une forme linéaire
sur R p telle que
f (a + h) = f (a) + L( h) + o(k hk)
Alors
L = d f ( a)

h
Preuve : Soit H = L − d f (a) alors H est une forme linéaire sur R p qui vérifie H ( ) = o(1) donc pou tout ² > 0 il existe α > 0 tel que
k hk
k hk ≤ α ⇒ H ( h) < ²k hk.
α
x x x
Soit, x 6= 0 dans R p fixe, on a k 2 k < α donc H ( ) < ² ceci étant pour tout ² > 0 donc forcement H ( ) = 0 ce qui montre que H = 0
k xk k xk k xk

lamine.elhoussain@gmail.com 7 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel

Proposition 7 (Différentielle d’une application linéaire). Soit L : R p −→ R une application linéaire . alors L est de
classe C 1 surR p et on a
∀a ∈ R p DL(a) = L(a)

Preuve : Si f est linéaire, alors en notant α1 α2 α p sa matrice relative aux bases canoniques, on a
¡ ¢
...
p
∀ h = ( h 1 , . . . , h p ) ∈ R n , f ( h) =
X
ai hi.
i =1

f est alors C 1 comme somme d’applications C 1 et pour tout i ∈ [[1, n]] et tout a ∈ R p , ∂ i f (a) = α i . Ainsi, ∀ h ∈ R p , ∀ a ∈ E, f = d f (a)

Proposition 8 (Différentielle d’une application constante). Soit f : R p −→ R une application constante . alors
f est de classe C 1 surR p et on a
∀a ∈ R p D f ( a) = 0

Proposition 9 (Propriétés algébriques de la différentielle ). Soient f , g de classe C 1 sur U . alors pour tout a ∈ U
on a
1. d ( f + λ g)(a) = d f (a) + λ d g(a)
2. d ( f g)(a) = g(a) d f (a) + f (a) d g(a)
1 1
3. d ( )(a) = − 2 d g(a)
g g ( a)
f 1
4. d ( )(a) = 2 ( g(a) d f (a) − f (a) d g(a))
g g ( a)

Proposition 10 (Différentielle du produit). Soit f : U ⊂ R p −→ R et g : V ⊂ Rn −→ R deux applications de classe


C 1 . Soit F : U × V ⊂ R p+n −→ R definie par :

∀( x, y) ∈ U × V F ( x, y) = f ( x).g( y)

alors F est de classe C 1 surU × V et on a pour tout (a, b) ∈ U × V :

∀( h 1 , h 2 ) ∈ R p × Rn DF (a, b).( h 1 , h 2 ) = g( b)D f (a).( h 1 ) + f (a)D g( b).( h 2 )

2 Applications de classe C 2

2.1 Dérivées partielles seconde

Définition 6. Soit f : U −→ R admettant des dérivées partielles d’ordre 1 .


On appelle dérivée partielle seconde (ou d’ordre 2) de f en a , lorsqu’elle existe , une derivee partielle d’une derivee
premiere . on les notes :
∂2 f ∂ ∂f
µ ¶
2
∂ i, j f = = où ( i, j ) ∈ [[1, p]]2
∂xi ∂x j ∂xi ∂x j

lamine.elhoussain@gmail.com 8 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel

Définition 7. Soit f : U −→ R .
f est dite de classe C 2 sur U si f admet en tout point de U des derivee partielles seconde qui sont continues sur U . On
note C 2 (U, R) l’ensemble des fonctions de classe C 2 .

Cas particulier :
Soit f : R2 −→ R admettant des dérivées partielles.
Si elles existent, on a
∂2 f ∂ ∂f ∂2 f ∂ ∂f ∂2 f ∂ ∂f ∂2 f ∂ ∂f
µ ¶ µ ¶ µ ¶ µ ¶
= , = , = , = .
∂ x2 ∂x ∂x ∂ y2 ∂y ∂y ∂ y ∂x ∂ y ∂x ∂x ∂ y ∂x ∂ y

f est dites de classe C 2 sur U si ces 4 dérivées partielles secondes existent et sont continues sur U .
Sur R3 , on aurait 9 dérivées partielles d’ordre 2.

2.2 Théorème de Schwarz

Théorème 2 (Théorème de Schwarz). Si f est de classe C 2 sur U , alors :


∂2 f ∂2 f
∀ a ∈ U, ( a) = ( a) avec ( i, j ) ∈ [[1, p]]2
∂xi ∂x j ∂x j ∂xi

Remarque 2.1. Ce théorème est très pratique (par sa contraposée) pour montrer qu’une fonction n’est pas de classe
C2

Exercice 3. Soit f : R2 → R définie par :


x 2 − y2
( x, y) 7→ xy si ( x, y) 6= (0, 0)
x 2 + y2
(0, 0) 7→ 0.

1. f est-elle continue sur R2 ?


2. f est-elle de classe C 1 sur R2 ?
∂2 f ∂2 f
3. Calculer (0, 0) et (0, 0)
∂ x∂ y ∂ y∂ x
4. f est-elle de classe C 2 sur R2 ?

Solution : 1. D’une part, f est continue sur R2 \{0, 0} comme quotient de deux fonctions continues dont le dénominateur ne s’annule
pas. En utilisant par exemple l’inégalité classique 2| x y| ≤ x2 + y2 , on obtient :
x2 + y2
| f ( x, y) − f (0, 0)| ≤ ,
2
ce qui prouve la continuité de f en (0, 0).
2. Remarquons d’abord que f est de classe C 1 sur R2 \{0, 0}, comme quotient de deux fonctions de classe C 1 dont le dénominateur ne s’annule
pas. Par ailleurs, si ( x, y) 6= (0, 0), on a
∂f x4 y − y5 + 4 x2 y2
( x, y) = .
∂x ( x2 + y2 )2
∂f
D’autre part, on a f ( x, 0) − f (0, 0) = 0, ce qui prouve que (0, 0) existe et vaut 0. On a alors :
∂x
¯ ∂f ∂f | x|4 | y| + | y|5 + 4| x|2 | y|3
¯ ¯
¯
¯ ∂ x ( x, y) − ∂ x (0, 0)¯ ≤
¯ ¯
( x2 + y2 )2
x4 + y4 + 4 x2 y2
≤ | y|
( x2 + y2 )2
≤ 2| y|,
∂f
Ceci prouve que existe et est continue sur R2 . Par symétrie des rôles joués par x et y dans l’expression de f ( x, y), le même résultat
∂x
∂f
est vrai pour . On a donc prouvé que f est C 1 sur R2 .
∂y

lamine.elhoussain@gmail.com 9 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel

∂2 f ∂2 f
3. (0, 0) = 1 et (0, 0) = −1
∂ x∂ y ∂ y∂ x
∂2 f ∂2 f
4. (0, 0) 6= (0, 0) donc la fonction n’est pas de classe C 2
∂ x∂ y ∂ y∂ x

2.3 Opération sur les fonction de classe C 2

Théorème 3. Toute combinaison linéaire, produit, quotient (dont le dénominateur ne s’annule pas) de fonctions de
classe C 2 est encore de classe C 2 .

Remarque 2.2. Toute fonction de classe de C 2 est de classe C 1

3 Composition de fonctions de classe C 1

3.1 Différentielle de la composée avec une fonction reelle

Théorème 4. Soit f ∈ C 1 (U, R), et g : R → R de classe C 1 . Alors g ◦ f : U → R est de classe C 1 sur U est on a pour tout
a∈U
∀ h ∈ Rn , d ( g ◦ f ) (a)( h) = g0 (a) d f (a)( h)

3.2 Dérivée de la composée avec une fonction vectorielle

Théorème 5. ¡Soit f ∈ C 1 (U, ¢R), et ϕ : t 7→ x1 ( t), . . . x p ( t) ∈ C 1 ( I, R p ) où I est un intervalle de R tel que ϕ( I ) ⊂ U . Alors
¡ ¢

g = f ◦ ϕ : t 7→ f x1 ( t), . . . , x p ( t) est dérivable en tout point de I et on a :


p
∂f ¡
g0 ( t) = d f (ϕ( t)).ϕ0 ( t) = x1 ( t), . . . x p ( t) × x0i ( t).
X ¢
∀ t ∈ I,
i =1 ∂ x i

Preuve : Soit a ∈ et h ∈ R
g ( a + h) = f (ϕ(a + h))
= f (ϕ(a) + hϕ0 (a) + h²1 ( h)) ²1 ( h) −→ 0
= f (ϕ(a)) + d f (a).( hϕ0 (a) + h²1 ( h)) + h²2 ( h) ²2 ( h) −→ 0
= f (ϕ(a)) + hd f (a).(ϕ0 (a)) + h²3 ( h)) ²3 ( h) −→ 0

Donc g est derivable en a et g0 (a) = d f (ϕ( t)).ϕ0 ( t)

Remarque 3.1. On dit qu’ on a effectuer une dérivation le long dun arc ϕ.
En notant ϕ( t) = f x1 ( t), . . . , x p ( t) on a g = f ◦ ϕ. La formule devient
¡ ¢

g0 ( t) = ∇ f ϕ( t) ¯ ϕ0 ( t) .
¡ ¡ ¢¯ ¢

Exemple 3.1. Soit f une fonction de deux variables de classe C 1 et g : R −→ R2 définie par g( t) = (arctan t, 2 t3 − e− t ).
f ◦ g est alors de classe C 1 et

1 ∂f ∂f
( f ◦ g)0 ( t) = (arctan t, 2 t3 − e− t ) + (3 t2 − e− t ) (arctan t, 2 t3 − e− t ).
1 + t ∂x
2 ∂y

lamine.elhoussain@gmail.com 10 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel

3.3 Règle de la chaîne (Chain Rule)

Considérons f , u et v de classe C 1 de R2 dans R et notons g( x, y) = f u( x, y), v( x, y) .


¡ ¢

Soit ( x, y) ∈ R2 .On veut calculer les dérivées partielles de g en fonction de celle de f , u et v :


Posons g 1 , u 1 , v1 les applications partielles premières respectivement de g, u et v en ( x, y) et g 2 , u 2 , v2 leur applica-
tions partielles secondes ( u 1 ( x) = u( x, y) et u 2 ( y) = u( x, y))
∂g ∂g ∂g ∂g
Par définition de ( x, y) et ( x, y) on a ( x, y) = g02 ( x) et ( x, y) = g01 ( x)
∂x ∂y ∂x ∂x
¡ ¢ ¡ ¢
Mais g 1 ( x) = f u 1 ( x), v1 ( x) et g 2 ( y) = f u 2 ( y), v2 ( y) donc d’après la règle de la chaîne, on a alors
 ∂g ∂f ¡ ∂f ¡
u 1 ( x), v1 ( x) · u01 ( x) + u 1 ( x), v1 ( x) · v10 ( x)
¢ ¢
 ∂ x ( x, y) =

∂x ∂y

∂g ∂f ¡ ¢ 0 ∂f ¡
u 2 ( y), v2 ( y) · v20 ( y)
 ¢

 ( x, y) = u 2 ( y), v2 ( y) · u 2 ( y) +
∂y ∂x ∂y

c’est-à-dire
 ∂g ∂f ¡ ¢ ∂u ∂f ¡ ¢ ∂v
 ∂ x ( x, y) = u( x, y), v( x, y) · ( x, y) + u( x, y), v( x, y) · ( x, y)

∂x ∂x ∂y ∂x

 ∂g ∂f ¡ ¢ ∂u ∂f ¡ ¢ ∂v

 ( x, y) = u( x, y), v( x, y) · ( x, y) + u( x, y), v( x, y) · ( x, y)
∂y ∂x ∂y ∂y ∂y

On note alors

∂g ∂ f ∂u ∂ f ∂v ∂g ∂ f ∂u ∂ f ∂v
= + et = +
∂x ∂u ∂ x ∂v ∂ x ∂y ∂u ∂ y ∂v ∂ y

3.4 Application au changement de variable polaire

Soit f de classe C 1 sur U = R2 \{(0, 0)}. Soit ( x, y) ∈ R2 \{(0, 0)} et ( r, θ ) tel que

( x, y) = ( r cos θ , r sin θ ).

Considérons les fonctions u et v définies par

u( r, θ ) = r cos θ et v( r, θ ) = r sin θ

On définit alors une nouvelle fonction par

F ( r, θ ) = f ( r cos θ , r sin θ ) = f u( r, θ ), v( r, θ )
¡ ¢

.
D’après la règle de la chaîne on a

∂F ∂f ¡ ∂f ¡

( r, θ ) = x, y cos θ + x, y sin θ
 ¢ ¢

 ∂r ∂x ∂y


 ∂F ∂f ¡ ∂f ¡
( r, θ ) = − r sin θ x, y + r cos θ
¢ ¢
x, y


∂θ ∂x ∂y

cos θ sin θ
¯ ¯
¯ ¯
En inversant ce système qui est un système de Cramer, puisque ¯¯ ¯ = r 6= 0, on obtient
− r sin θ r cos θ
¯

∂f ¡ ¢ ∂F ∂F sin θ


 x, y = ( r, θ ) cos θ − ( r, θ )
 ∂x ∂r ∂θ r


 ∂f ¡ ¢ ∂F ∂F cos θ
x, y = ( r, θ ) sin θ + ( r, θ )


∂y ∂r ∂θ

r

lamine.elhoussain@gmail.com 11 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel

qui donne
∂f − ∂f
→ − ∂f
→ − ∂f
→ →

∇ f ( x, y) = ( x, y) i + ( x, y) j = ( r cos θ , r sin θ ) i + ( r cos θ , r sin θ ) j
∂x ∂y ∂x ∂y
d’où

∂F 1 ∂F
∇ f ( x, y) = ∇ f ( r cos θ , r sin θ ) = ( r, θ )−

e 1 (θ ) + ( r, θ )−

e 2 (θ )
∂r r ∂θ

avec


→ →
− →
− −
→ →
− →

e 1 (θ ) = cos(θ ) i + sin(θ ) j et e 2 (θ ) = − sin(θ ) i + cos(θ ) j

3.5 Application à l’étude d’équations aux dérivées partielles

3.5.1 Exemple 1

On cherche toutes les fonctions g : R2 → R vérifiant :

∂g ∂g
− = a,
∂x ∂y

où a est un réel.
1. On pose f la fonction de R2 dans R définie par :
³u+v v−u´
f ( u, v) = g , .
2 2
∂f a
En utilisant le théorème de composition, montrer que = .
∂u 2
2. Intégrer cette équation pour en déduire l’expression de f .
3. En déduire les solutions de l’équation initiale.

Solution : 1. Par composition, on a :


∂f ∂ g ³ u + v v − u ´ 1 ∂ g ³ u + v v − u ´ −1
= , × + , ×
∂u ∂x 2 2 2 ∂y 2 2 2
a
= .
2
2. On intègre cette équation. Pour tout v, il existe une constante h(v) telle que
au
f ( u, v) = + h(v).
2
Puisque la fonction ( u, v) 7→ f ( u, v) est de classe C 1 , il en est de-même de v 7→ h(v).
3. g est solution de l’équation si et seulement si il existe une fonction h de R dans R de classe C 1 telle que, pour tout u, v, on a :
³ u + v v − u ´ au
g , = + h(v).
2 2 2
u+v u−v
Pour revenir à x et y, il faut procéder au changement de variables inverse, en posant x = et y = : on a donc
2 2
a( x − y)
g( x, y) = + h( x + y).
2

lamine.elhoussain@gmail.com 12 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel

3.5.2 Exemple 2 : L’équation d’une corde vibrante.

Soit c 6= 0. Chercher les solutions de classe C 2 de l’équation aux dérivées partielles suivantes

∂2 f ∂2 f
c2 = ,
∂ x2 ∂ t2
à l’aide d’un changement de variables de la forme u = x + at, v = x + bt.

Solution : On pose donc f ( x, y) = F ( u, v) avec u = x + at et v = x + bt. On a donc

∂2 f ∂2 F ∂2 F ∂2 F
= +2 +
∂ x2 ∂ u2 ∂ u∂v ∂ v2
et
∂2 f ∂2 F ∂F ∂2 F
= a2 + 2ab + b2 .
∂ t2 ∂ u2 ∂ u∂v ∂ v2
L’équation devient alors :
∂2 F ∂2 F ∂2 F
( c 2 − a2 ) + 2( c2 − ab) + ( c2 − b2 ) = 0.
∂ u2 ∂ u∂v ∂ v2
En prenant a = c et b = − c, l’équation devient
∂2 F
=0
∂ v∂ u
dont la solution générale est
F ( u, v) = φ( u) + ψ(v),
où φ et ψ sont C 2 . La solution générale de l’équation initiale est donc :

f ( x, t) = φ( x + ct) + ψ( x − ct).

3.5.3 Exemple 3

Resoudre l’equation :
∂f ∂f x
x ( x, y) + y ( x, y) = p
∂x ∂y x 2 + y2

Solution : Posons x = r cos θ , y = r sin θ et F ( r, θ ) = f ( r cos θ , r sin θ ). Alors


∂F ∂f ∂f
( r, θ ) = cos θ ( r cos θ , r sin θ ) + sin θ ( r cos θ , r sin θ ) = cos θ r
∂r ∂x ∂y
Donc
F ( r, θ ) = cos θ ln( r ) + ψ(θ )
Acec ψ de calasse C 1

4 Courbes et Surfaces définies par une représentation cartésienne

4.1 Courbes du plan

4.1.1 définition

Définition 8. On appelle courbe du plan définie par une équation cartésienne, l’ensemble des points ( x, y) du plan
vérifiant une équation du type
F ( x, y) = 0
où F ∈ C 1 (U, R) avec U ouvert de R2 .

Exemples 4.1. On a déjà rencontré de nombreux exemples comme notamment les droites (ax + b y + c = 0), les
coniques (ax2 + b y2 + cx y + dx + e y + f = 0) et les graphes des fonctions F ( x, y) = y − f ( x) = 0.

lamine.elhoussain@gmail.com 13 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel

Proposition 11. Soit C la courbe d’équation cartésienne f ( x, y) = 0 et M ∈ C .


−−−→ →

M est dit régulier si grad f ( M ) 6= 0 .
Une équation de la tangente à C en ce point régulier M ( x0 , y0 ) est

∂f ∂f
( x0 , y0 )( X − x0 ) + ( x0 , y0 )(Y − y0 ) = 0
∂x ∂y
−−−→
C’est la droite passant par M de vecteur normal grad f ( M ).
−−−→
On appelle normale en M la droite passant par M et dirigée par grad f ( M ).

Exemples 4.2. 1. Soit f dérivable de R dans R et F ( x, y) = y − f ( x). Le graphe de f admet comme équation
F ( x, y) = 0.
∂F ∂F
Une équation de la tangente en ( x0 , y0 ) est alors ( x0 , y0 )( x − x0 ) + ( x0 , y0 )( y − y0 ) = 0 y − f ( x0 ) = f 0 ( x0 )( x −
∂x ∂y
x0 )
2. Une équation de la tangente en ( x0 , y0 ) du cercle unité d’équation x2 + y2 = 1 est 2 x0 ( x − x0 ) + 2 y0 ( y − y0 ) = 0 ou
encore x0 x + y0 y = 1
¯ ¯
¯ x − x0 2 x0 ¯
Une équation de la normale en ( x0 , y0 ) du cercle unité d’équation x2 + y2 = 1 est ¯¯ ¯ = 0 ⇐⇒ y0 x −
y − y0 2 y0 ¯
x0 y = 0.
On retrouve que la normale à un cercle passe par son centre, autrement dit un rayon, est orthogonale à la
tangente.

4.1.2 Ligne de niveau

Définition 9. On appelle lignes de niveau de f ∈ C 1 (U, R) les ensembles de la forme L λ = {( x, y) ∈ U | f ( x, y) = λ}.

Exemples 4.3. 1. Les lignes de niveau de la fonction f ( x, y) = x2 + y2 sont des cercles concentriques ou un point
(pour λ = 0).
2. Celles de la fonction f ( x, y) = x y sont des hyperboles, à lexception de la ligne de niveau 0, qui est la réunion
de deux droites.

Proposition 12. En un point où il est non nul, le gradient de f ∈ C 1 (U, R) est perpendiculaire aux lignes de niveau,
pointant dans la direction dans laquelle la fonction augmente.

1
Preuve : On suppose¡ que ¢ l’on peut trouver localement un paramétrage de classe C de la ligne de niveau L λ L λ est donc localement support
de l’arc t 7→ M ( t) = x( t), y( t) sur un intervalle I .
On alors ∀ t ∈ I, f x( t), y( t) = λ. La règle de la chaîne donne alors ∀ t ∈ I, ∇ f ( M ( t)) | M 0 ( t) = 0.
¡ ¢ ¡ ¢

Ceci prouve que si ∇ f ( M ( t)) 6= 0, il est orthogonal au vecteur tangent de la courbe en M ( t), c’est-à-dire il est orthogonal à la ligne de niveau en
M ( t)
Soit M0 = x( t 0 ), y( t 0 ) ∈ L λ . Lorsque lon se déplace dans la direction du gradient en M0 en considérant le chemin ϕ : t 7→ M0 + t∇ f ( t 0 ) on a,
¡ ¢

toujours d’après la règle de la chaîne :


( f ◦ ϕ)0 ( t) = ∇ f (ϕ( t)) | ϕ0 ( t) = ∇ f (ϕ( t)) | ∇ f ( t 0 ) .
¡ ¢ ¡ ¢

Notamment, ( f ◦ ϕ)0 (0) = k∇ f t 0 k2 > 0. La dérivé en M0 de f ◦ ϕ est positive. Donc les valeurs de f augmente suivant le gradient au voisinage de
¡ ¢

M0

lamine.elhoussain@gmail.com 14 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel

4.2 Surfaces définies par une équation cartésienne

Définition 10. On appelle surface définie par une équation cartésienne, l’ensemble des points ( x, y, z) de l’espace
vérifiant une équation du type
f ( x, y, z) = 0
où f ∈ C 1 (U, R) avec U ouvert de R3 .

Exemples 4.4. 1. La surface représentée par x2 + y2 + z2 = 1 est une sphère.


2. La surface représentée par ax + b y + cz + d = 0 où (a, b, c) 6= (0, 0, 0) est un plan.
3. toute équation du type z = f ( x, y) où f ∈ C 1 définie une surface.

Définition 11. Soit S la surface d’équation cartésienne f ( x, y, z) = 0 et M ∈ S .


−−−→ →

M est dit régulier si grad f ( M ) 6= 0 .
On appelle alors plan tangent à S en un point régulier M ( x0 , y0 , z0 ) le plan d’équation

∂f ∂f ∂f
( x0 , y0 , z0 )( X − x0 ) + ( x0 , y0 , z0 )(Y − y0 ) + ( x0 , y0 , z0 )( Z − z0 ) = 0
∂x ∂y ∂z
−−−→
C’est le plan passant par M de vecteur normal grad f ( M ).
−−−→
On appelle normale en M la droite passant par M et dirigée par grad f ( M ).

p
Exemple 4.1. Considérons la sphère unité x2 + y2 + z2 = 1 et le point M ( 12 , 12 , 2
2 ) de S .
L’équation du plan tangent à S en M est
p p
( x − 12 ) + ( y − 21 ) + 2( z − 22 ) = 0

On retrouve (heureusement) la même équation que dans le cas paramétrique.

Exemple 4.2. Soit U ouvert de R2 et f : U → R de classe C 1 . En appliquant ce quiX précédé à la fonction g définie sur
U × R par g( x, y, z) = z − f ( x, y)X
l’ équation z = f ( x, y) définit une surface régulière de R3 .
En tout point M ( x0 , y0 , z0 ) de le plan tangent a pour équation :

∂f ∂f
( x0 , y0 )( X − x0 ) + ( x0 , y0 )(Y − y0 ) − ( Z − z0 ) = 0
∂x ∂y

5 Extremum

5.1 Points critiques

Définition 12. Soit f : U → R une application de classe C 1 . a ∈ U est un point critique de f


si et seulement si ∇ f (a) = 0
C’est à diresi et seulement si

∂f
∀ i ∈ [[1, n]] ( a) = 0
∂xi

Remarque 5.1. si f est définie sur R2 un point critique est un point où le plan tangent à la surface
X
: z = f ( x, y)
est horizontale

lamine.elhoussain@gmail.com 15 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel

5.2 Extremums locales globales

Définition 13. On dit que f définie sur une partie A de Rn présente en a ∈ A :


— un maximum (global) si ∀ x ∈ A, f ( x) ≤ f (a).
— un minimum (global) si ∀ x ∈ A, f ( x) ≥ f (a).
— extremum (global) si elle présente en a un maximum ou un minimum.

Définition 14. On dit que f définie sur une partie A de Rn présente en a ∈ A :


— un maximum local s’il existe un ouvert U ⊂ A contenant a tel que

∀ x ∈ U, f ( x) ≤ f (a).

— un minimum local s’il existe un ouvert U ⊂ A contenant a tel que

∀ x ∈ U, f ( x) ≥ f (a).

— extremum local si elle présente en a un maximum local ou un minimum local.

Remarque 5.2. On dit que les extremums sont stricts si les inégalités sont strictes pour x 6= a.

Théorème 6. Soit f de classe C 1 sur un ouvert U vers R. Si f présente un extremum local en a, alors f présente un
point critique en a
−−−→ →

c’est a dire ses dérivées partielles en a sont nulles (grad f (a) = 0 ou d f (a) = 0)

Preuve : On note ( e 1 , . . . , e p ) la base canoniques de R p Si f a un extremum local, alors les applications t 7→ f (a + te i ) ( i ∈ [[1, p]]) ont un
extremum local sur un intervalle du type ] − r, r [ en 0, ce qui implique que leur dérivée s’annulent en 0 ∀ i ∈ [[1, p]] , D i f (a) = 0.

Remarque 5.3. Comme pour les fonctions à valeurs réelles, la réciproque est fausse. Il suffit de considérer f définie
par
f ( x, y) = x2 − y2
le gradient est nul en (0, 0), mais f ( x, 0) > f (0, 0) si x 6= 0, et f ( x, y) = − y2 < f (0, 0) si y 6= 0, donc (0, 0) n’est pas un
extremum pour f : c’est un point selle ou un point col.
Exemple 5.1. Considérons f définie sur R2 par f ( x, y) = x3 + y3 − 6( x2 − y2 ).
f est de classe C 1 comme sommes et produits de fonctions de classe C 1 . Ses dérivées partielles en ( x, y) sont :
∂f ∂f
( x, y) = 3 x2 − 12 x et ( x, y) = 3 y2 + 12 y.
∂x ∂y

Elles s’annulent conjointement en (0, 0), (4, 0), (0, −4) et (4, −4)
— Au voisinage de (0, 0) :
f ( t, 0) ∼ −6 t2 donc ne présente pas de minimum local et f (0, t) ∼ 6 t2 donc ne présente pas de maximum local.
— En (4,0), en prenant ce point comme nouvelle origine du repère, on a

f (4 + X , Y ) = −32 + 6 X 2 + 6Y 2 + X 3 + Y 3
= −32 + X 2 (6 + X ) + Y 2 (6 + Y ) −→ [( X , Y )](0, 0) − 32

d’où
f (4 + X , Y ) − f (4, 0) = X 2 (6 + X ) +Y 2 (6 + Y ) positif au voisinage de ( X , Y ) = (0, 0).
| {z } | {z }
≥0 ≥0

lamine.elhoussain@gmail.com 16 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel

5.3 Cas des fonction de classe C 2 à deux variables

5.3.1 Développement limité d’ ordre 2

Théorème 7 (Formule de Taylor-Young à lordre 2). Soit f de classe C 2 sur un ouvert U de R2 à valeurs dans R .
Pour a = (a 1 , a 2 ) ∈ U et h = ( h 1 , h 2 ) proche de 0 ona

∂f ∂f 1 ∂2 f ∂2 f ∂2 f
· ¸ · ¸
2 2
f ( a + h) = f ( a 1 + h 1 , a 2 + h 2 ) = f ( a) + (a).h 1 + (a).h 2 + ( a ).h 1 + 2 ( a ).h 1 h 2 + ( a ).h 2 + o(k hk)
∂x ∂y 2 ∂ x2 ∂ x∂ y ∂ y2

Remarque 5.4. On pose


∂2 f

r ( a ) = ( a)


∂ x2



2
∂ f


s( a) = ( a)

 ∂ x∂ y
2
∂ f



 t( a) =
 ( a)
∂ y2

et µ ¶
r ( a) s( a)
H ( a) =
s( a) t( a)

Appelée matrice Hitienne de f


Formule de Taylor-Young à lordre 2 s’écrit :

f (a + h) = f (a) + d f (a).h + t h.H.h + o(k hk)

5.3.2 Étude des points critiques

Théorème 8. Soit f de classe C 2 sur un ouvert U de R2 à valeurs dans R . a = (a 1 , a 2 ) ∈ U un point critique de f tel
que la matrice hitienne H (a) est inversible cad r (a) t(a) − s(a)2 6= 0. Aors
1. si r (a) t(a) − s(a)2 > 0 et r (a) > 0 alors f admet un minimum local en a
2. si r (a) t(a) − s(a)2 > 0 et r (a) < 0 alors f admet un maximum local en a
3. si r (a) t(a) − s(a)2 < 0 alors f admet point selle en a

Exercice 4. Déterminer les extrema locaux des fonctions suivantes :


x4
1. f ( x, y) = y2 − x2 + ;
2
2. f ( x, y) = x3 + y3 − 3 x y ;
3. f ( x, y) = x4 + y4 − 4( x − y)2 .

Solution : 1. On commence par chercher les points critiques de f . Pour cela, on calcule les dérivées partielles par rapport à x et à y :
∂f ∂f
( x, y) = −2 x + 2 x3 et ( x, y) = −2 y.
∂x ∂y
Un point ( x, y) est critique si et seulement s’il est solution du système
−2 x + 2 x3
½
= 0
2y = 0.
Les seules solutions de ce système sont (0, 0), (1, 0) et (−1, 0). On a donc 3 points critiques et on va étudier la nature de chacun. Pour cela,
on calcule les dérivées partielles d’ordre 2 :
∂2 f ∂2 f ∂2 f
( x, y) = −2 + 6 x2 ( x, y) = 2 ( x, y) = 0.
∂ x2 ∂ y2 ∂ x∂ y
En (0, 0), on obtient donc, avec les notations usuelles, r = −2, t = 2 et s = 0, soit rt − s2 = −4 < 0. Le point (0, 0) est un point col, ce n’est
pas un extrémum local de f . En (1, 0), on a r = 4, t = 2 et s = 0, soit rt − s2 = 8 > 0. Le point (1, 0) est un extrémum local, c’est même un
minimum local puisque r > 0. L’étude en (−1, 0) donne exactement le même résultat.

lamine.elhoussain@gmail.com 17 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel

2. On procède exactement de la même façon. Cette fois,


∂f ∂f
( x, y) = 3 x2 − 3 y et ( x, y) = 3 y2 − 3 x.
∂x ∂y
Un point ( x, y) est un point critique si et seulement s’il est solution du système
(
x2 − y = 0
y2 − x = 0.

Ce système implique x4 = x, soit x = 0 ou x = 1. On en déduit facilement que les seuls points critiques de f sont (0, 0) et (1, 1). Les dérivées
partielles du second ordre sont égales à
∂2 f ∂2 f ∂2 f
( x, y) = 6 x ( x, y) = 6 y ( x, y) = −3.
∂x 2 ∂y 2 ∂ x∂ y
En (0, 0), on a r = 0, t = 0 et s = −3, soit rt − s2 = −9 < 0. Le point (0, 0) est un point col, ce n’est pas un extrémum local de f . En (1, 1), on a
r = 6, t = 6 et s = −3, soit rt − s2 = 25 > 0. Puisque de plus r > 0, le point (1, 1) est un minimum local de f .
3. Les dérivées partielles du premier ordre de f sont
∂f ∂f
( x, y) = 4 x3 − 8( x − y) et ( x, y) = 4 y3 + 8( x − y).
∂x ∂y
Les points critiques sont solutions du système (
4 x3 = 8( x − y)
−4 y3 = 8( x − y).

On en déduit que x3 = − y3 = (− y)3 . La fonction cube étant injective, ceci donne encore x = − y. Si on reporte ceci dans la première équation,
on trouve 4 x3 = 16 x, soit
x3 − 4 x = 0 ⇐⇒ x( x2 − 4) = 0 ⇐⇒ x( x − 2)( x + 2) = 0.
On en déduit que les points critiques de f sont (0, 0), (2, −2) et (−2, 2). Etudions maintenant la nature de ces points critiques. Les dérivées
partielles du second ordre sont
∂2 f ∂2 f ∂2 f
( x, y) = 12 x2 − 8 x, ( x, y) = 12 y2 − 8 et ( x, y) = 8.
∂x 2 ∂y 2 ∂ x∂ y
En (0, 0), avec les notations usuelles, on a r = 0, t = 0 et s = 8, soit rt − s2 = −64 < 0. Le point (0, 0) est un point col, et f n’a pas d’extrémum
local en (0, 0). En (2, −2), on a r = 40, t = 40 et s = −8. Cette fois, rt − s2 > 0 et r > 0, donc le point (2, −2) est un minimum local pour f . La
conclusion est identique en (−2, 2).

lamine.elhoussain@gmail.com 18 www.laminehoucin.blogspot.com

Vous aimerez peut-être aussi