CH Calcul Diff
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Plan
1 Fonctions de classe C 1 2
1.1 Dérivées partielles premières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1
1.2 application de classe C . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2.2 Opérations sur les fonctions de classe C 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3 Gradient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.4 Différentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2 Applications de classe C 2 8
2.1 Dérivées partielles seconde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.2 Théorème de Schwarz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2
2.3 Opération sur les fonction de classe C . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
5 Extremum 15
5.1 Points critiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
5.2 Extremums locales globales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2
5.3 Cas des fonction de classe C à deux variables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
5.3.1 Développement limité d’ ordre 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
5.3.2 Étude des points critiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
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Dans tout le chapitre, p désignera un entier naturel non nul, et U un ouvert de R p . F (U, R)le R-ev des fonctions
définies sur U et à valeurs dans R .
1 Fonctions de classe C 1
xy tb at
Exemple 1.1. pour f ( x, y) = on a au point (a, b) : f 1 ( t) = et f 2 ( t) = 2 2 .
x 2 + y2 t2 + b 2 a +t
Attention 1.1. La continuité des applications partielles ne prouve pas la continuité de f . par exemple f : ( x, y) 7→
xy
si ( x, y) 6= (0, 0) et f (0, 0) = 0 .
x + y2
2
Définition 2. Soit f : U −→ R et a = (a 1 , a 2 , . . . , a p ) ∈ U .
Pour i ∈ [[1, p]], si la i -ème application partielle notée f i , est dérivable en a i , le nombre dérivée f i0 (a i ) s’appelle i -ème
dérivée partielle de f en a.
∂f
On note la note ∂ i f (a), (a). on a donc
∂xi
f (a 1 , ..., a i−1 , t, a i+1 , ..., a p ) − f (a)
∂ i f (a) = lim
t→ a i t − ai
∂f f ( x + t, y, z) − f ( x, y, z) f ( t, y, z) − f ( x, y, z)
( x, y, z) = lim = lim
∂x t →0 t t → x t−x
∂f f ( x, y + t, z) − f ( x, y, z) f ( x, t, z) − f ( x, y, z)
( x, y, z) = lim = lim
∂y t →0 t t→ y t− y
∂f f ( x, y, z + t) − f ( x, y, z) f ( x, y, t) − f ( x, y, z)
( x, y, z) = lim = lim
∂z t →0 t t → z t− z
f (a + te i ) − f (a)
∂ i f (a) = ϕ0i (0) = lim
t →0 t
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Exemples 1.1. 1. La fonction définie par f ( y, x) = 3 x2 + 2 x y possède des dérivées partielles en tout point ( x, y) et
∂f ∂f
( x, y) = 2 x et ( x, y) = 6 x + 2 y.
∂y ∂x
2. La fonction définie par f ( x, y, z) = exp(3 x2 + 2 x y) possède des dérivées partielles en tout point ( x, y, z) de R3
puisque les applications partielles sont dérivables comme composées de fonctions polynômes avec la fonction
exp et on a :
∂f ∂f ∂f
( x, y, z) = (6 x + 2 y) exp(3 x2 + 2 x y), ( x, y, z) = 2 x exp(3 x2 + 2 x y) et ( x, y, z) = 0.
∂x ∂y ∂z
³ y´
3. Soit g : R 7→ R dérivable. La fonction définie par f ( x, y) = g possède des dérivées partielles en tout point
¡t¢ ¡ yx¢
( x, y) où x 6= 0 puisque t 7→ g x est dérivable sur R et t 7→ g t l’est sur R∗ . De plus
∂f y 0³ y´ ∂f 1 0 ³ y´
( x, y) = − g et ( x, y) = g .
∂x x2 x ∂y x x
∂ ∂ ∂
Attention 1.2. les écritures , et ne sont que des notations pour désigner la position par rapport à laquelle
∂x ∂ y ∂z
∂f ∂f ∂f
on dérive et n’a à priori aucun rapport avec le nom de la variable. On pourrait très bien écrire , et
∂e1 ∂e2 ∂e3
(d’ailleurs ces notations existent). La notations ∂ i f (a) est moins ambiguë.
xy
2 + y2
si ( x, y) 6= (0, 0)
Exercice 1. Soit f définie par f ( x, y) = x
0 sinon
1 1
Solution : 1. f ( x, 0) = 0 −−−→ 0 et f ( x, x) = −−−→ 6= 0 donc f n ’ est pas continue.
x→0 2 x →0 2
f ( t, 0) − f (0, 0) f (0, t) − f (0, 0)
2. On a = 0 −−−→ 0 et = 0 −−−→ 0.
t x→0 t x →0
∂f ∂f
3. (0, 0) et (0, 0) existent et valent 0. Mais f n’est pas continue en (0, 0).
∂x ∂y
Remarque 1.3 (Importante). L’exercice précédent montre que l’existence des dérivées partielles n’entraîne pas
la continuité :
f
2. Si g(a) 6= 0, admet des dérivées partielles en a et
g
f ∂ i f ( a) g ( a) − ∂ i g ( a) f ( a)
∂ i ( )(a) =
g g 2 ( a)
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Exemple 1.2. Soient g : R 7→ R dérivable et f une fonction de R2 dans R admettant des dérivées partielles ¢ en
ϕ
¡
tout point
¡ ( x,
¢ y). Alors la fonction = g ◦ f possède des dérivées partielles en tout point puisque t →
7 g f ( t, y ) et
t 7→ g f ( x, t) sont dérivables d’après le théorème de composition. De plus
∂ϕ ¢ ∂f ∂ϕ ¢ ∂f
( x, y) = g0 f ( x, y) ( x, y) = g0 f ( x, y)
¡ ¡
( x, y) et ( x, y).
∂x ∂x ∂y ∂x
1.2.1 Définition
Définition 3. On dit que f : U −→ R est de classe C 1 sur U (ou continûment différentiable sur U ) si elle admet des
dérivées partielles continues en tout point de U .
On note C 1 (U, R)l’ensemble des fonctions de classe C 1 sur U à valeurs dans R.
y
Exemples 1.2. 1. la fonction définie sur U = R2 \({0} × R) par θ ( x, y) = arctan est de classe C 1 sur U car elle
x
possède en tout point ( x, y) de U des dérivées partielles continues qui sont :
∂θ y ∂θ x
( x, y) = − et ( x, y) = .
∂x x 2 + y2 ∂y x 2 + y2
q
2. la fonction définie sur U = R2 \{(0, 0)} par r ( x, y) = x2 + y2 est de classe C 1 sur U car elle possède en tout
point ( x, y) de U des dérivées partielles continues qui sont :
∂r x ∂r y
( x, y) = p et ( x, y) = p .
∂x x2 + y2 ∂y x 2 + y2
Attention 1.3. L’existence de dérivées partielles n’est pas suffisant pour montrer qu’une application est C 1 . Ces
dérivées partielles doivent être continues.
Solution : 1. Remarquons que f ( x, x) = 1/2, qui ne tend pas vers 0 si x tend vers 0 : f n’est pas continue en 0.
∂f ∂f
2. Puisque f ( x, 0) = 0, (0, 0) existe et vaut 0. De même, (0, 0) existe, et vaut 0.
∂x ∂y
3. f ne peut etre de classe C 1 puisqu’elle n’est pas continue !
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Preuve : Provient de la proposition 1 et des propriétés usuelles sur les fonctions continues.
x2 y3
f ( x, y) = si ( x, y) 6= (0, 0) et f (0, 0) = 0
x 2 + y2
est de classe C 1 .
∂f 2 x y5 ∂f 3 x2 + y2
( x, y) = , et ( x, y) = x2 y2 .
∂x ( x2 + y2 )2 ∂y ( x2 + y2 )2
D’autre part, montrons que f admet des dérivées partielles en (0, 0). On a en effet :
f ( x, 0) − f (0, 0) = 0,
ce qui prouve que f admet une dérivée partielle par rapport à la première variable valant
∂f
(0, 0) = 0.
∂x
De même pour la dérivée partielle par rapport à la seconde variable. Il reste à démontrer que ces dérivées partielles sont continues en (0, 0). Mais
on a, pour ( x, y) 6= (0, 0) :
¯ ¯ Ã !2
¯ 2 x y5 ¯ y2
= 2| x y| ≤ 2| x y|,
¯ ¯
¯ 2
¯ ( x + y2 )2 ¯ ( x2 + y2 )
¯
∂f ∂f
ce qui prouve que ( x, y) tend vers 0 = (0, 0) si ( x, y) tend vers (0, 0). De même, puisque 2| x y| ≤ x2 + y2 , on a :
∂x ∂x
¯ ∂f
¯ ¯
¯ 1 ¯¯ 2 ¯
¯ ( x, y)¯ ≤ ¯3 x + y2 ¯¯ .
¯ ∂y ¯ 4
On a également continuité de la dérivée partielle par rapport à la seconde variable en (0, 0).
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1.3 Gradient
−−−→
Définition 4. Soit f de classe C 1 (U, R) et a ∈ U . On appelle gradient de f en a le vecteur noté ∇ f (a) ou grad f (a)
définie par
∂f ∂f ∂f
µ ¶
∇ f ( a) = (a), (a), . . . , ( a)
∂ x1 ∂ x2 ∂x p
∂f ∂f ∂f
µ ¶
−−−→
grad f ( x, y, z) = ( x, y, z), ( x, y, z), ( x, y, z)
∂x ∂y ∂z
Proposition 4. Pour f , g ∈ C 1 (U, R), de part les propriétés sur les dérivées partielles on a
1. ∇( f + g) = ∇ f + ∇ g.
2. ∇(λ f ) = λ ∇ f .
3. ∇( f g) = f ∇ g + g ∇ f .
f 1
µ ¶
4. ∇ = 2 ( g ∇ f − f ∇ g) , (si g ne s’annule pas, bien évidemment)
g g
1.4 Différentielles
Remarque 1.4. Pour i ∈ [[1, p]], on note dx i la forme linéaire sur R p par dx i : ( h 1 , . . . , h p ) 7→ h i Alors on a
p
X ∂f
d f ( a) = (a) dx i
∂
j =1 x i
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d f ( x, y)( h, k) = 2 x y2 h + 2 x2 yk.
Exercice 2. Justifier que les fonctions suivantes sont de classe C 1 et calculer leur différentielle
1. f ( x, y) = e x y ( x + y).
2. f ( x, y, z) = x y + yz + zx.
Théorème 1 (développement limité à l’ordre 1). Si f ∈ C 1 (U, R), alors elle admet un développement limité à l’ordre
1 en tout point a ∈ U donné par
p
X ∂f
f (a + h) = f (a) + d f (a)( h) + o(k hk) = f (a) + hi (a) + k hkε( h)
i =1 ∂xi
avec ε( h) → 0 on note k hkε( h) = o(k hk)
Attention 1.4. La réciproque est fausse ; f peut vérifier un développement limité à l’ordre 1 mais ne pas être de
classe C 1 .
Proposition 6 (unicité du DL d’ordre 1). Soit U un ouvert de R p , f ∈ C 1 (U, R) et a ∈ U . Si L est une forme linéaire
sur R p telle que
f (a + h) = f (a) + L( h) + o(k hk)
Alors
L = d f ( a)
h
Preuve : Soit H = L − d f (a) alors H est une forme linéaire sur R p qui vérifie H ( ) = o(1) donc pou tout ² > 0 il existe α > 0 tel que
k hk
k hk ≤ α ⇒ H ( h) < ²k hk.
α
x x x
Soit, x 6= 0 dans R p fixe, on a k 2 k < α donc H ( ) < ² ceci étant pour tout ² > 0 donc forcement H ( ) = 0 ce qui montre que H = 0
k xk k xk k xk
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Proposition 7 (Différentielle d’une application linéaire). Soit L : R p −→ R une application linéaire . alors L est de
classe C 1 surR p et on a
∀a ∈ R p DL(a) = L(a)
Preuve : Si f est linéaire, alors en notant α1 α2 α p sa matrice relative aux bases canoniques, on a
¡ ¢
...
p
∀ h = ( h 1 , . . . , h p ) ∈ R n , f ( h) =
X
ai hi.
i =1
f est alors C 1 comme somme d’applications C 1 et pour tout i ∈ [[1, n]] et tout a ∈ R p , ∂ i f (a) = α i . Ainsi, ∀ h ∈ R p , ∀ a ∈ E, f = d f (a)
Proposition 8 (Différentielle d’une application constante). Soit f : R p −→ R une application constante . alors
f est de classe C 1 surR p et on a
∀a ∈ R p D f ( a) = 0
Proposition 9 (Propriétés algébriques de la différentielle ). Soient f , g de classe C 1 sur U . alors pour tout a ∈ U
on a
1. d ( f + λ g)(a) = d f (a) + λ d g(a)
2. d ( f g)(a) = g(a) d f (a) + f (a) d g(a)
1 1
3. d ( )(a) = − 2 d g(a)
g g ( a)
f 1
4. d ( )(a) = 2 ( g(a) d f (a) − f (a) d g(a))
g g ( a)
∀( x, y) ∈ U × V F ( x, y) = f ( x).g( y)
2 Applications de classe C 2
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Définition 7. Soit f : U −→ R .
f est dite de classe C 2 sur U si f admet en tout point de U des derivee partielles seconde qui sont continues sur U . On
note C 2 (U, R) l’ensemble des fonctions de classe C 2 .
Cas particulier :
Soit f : R2 −→ R admettant des dérivées partielles.
Si elles existent, on a
∂2 f ∂ ∂f ∂2 f ∂ ∂f ∂2 f ∂ ∂f ∂2 f ∂ ∂f
µ ¶ µ ¶ µ ¶ µ ¶
= , = , = , = .
∂ x2 ∂x ∂x ∂ y2 ∂y ∂y ∂ y ∂x ∂ y ∂x ∂x ∂ y ∂x ∂ y
f est dites de classe C 2 sur U si ces 4 dérivées partielles secondes existent et sont continues sur U .
Sur R3 , on aurait 9 dérivées partielles d’ordre 2.
Remarque 2.1. Ce théorème est très pratique (par sa contraposée) pour montrer qu’une fonction n’est pas de classe
C2
Solution : 1. D’une part, f est continue sur R2 \{0, 0} comme quotient de deux fonctions continues dont le dénominateur ne s’annule
pas. En utilisant par exemple l’inégalité classique 2| x y| ≤ x2 + y2 , on obtient :
x2 + y2
| f ( x, y) − f (0, 0)| ≤ ,
2
ce qui prouve la continuité de f en (0, 0).
2. Remarquons d’abord que f est de classe C 1 sur R2 \{0, 0}, comme quotient de deux fonctions de classe C 1 dont le dénominateur ne s’annule
pas. Par ailleurs, si ( x, y) 6= (0, 0), on a
∂f x4 y − y5 + 4 x2 y2
( x, y) = .
∂x ( x2 + y2 )2
∂f
D’autre part, on a f ( x, 0) − f (0, 0) = 0, ce qui prouve que (0, 0) existe et vaut 0. On a alors :
∂x
¯ ∂f ∂f | x|4 | y| + | y|5 + 4| x|2 | y|3
¯ ¯
¯
¯ ∂ x ( x, y) − ∂ x (0, 0)¯ ≤
¯ ¯
( x2 + y2 )2
x4 + y4 + 4 x2 y2
≤ | y|
( x2 + y2 )2
≤ 2| y|,
∂f
Ceci prouve que existe et est continue sur R2 . Par symétrie des rôles joués par x et y dans l’expression de f ( x, y), le même résultat
∂x
∂f
est vrai pour . On a donc prouvé que f est C 1 sur R2 .
∂y
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∂2 f ∂2 f
3. (0, 0) = 1 et (0, 0) = −1
∂ x∂ y ∂ y∂ x
∂2 f ∂2 f
4. (0, 0) 6= (0, 0) donc la fonction n’est pas de classe C 2
∂ x∂ y ∂ y∂ x
Théorème 3. Toute combinaison linéaire, produit, quotient (dont le dénominateur ne s’annule pas) de fonctions de
classe C 2 est encore de classe C 2 .
Théorème 4. Soit f ∈ C 1 (U, R), et g : R → R de classe C 1 . Alors g ◦ f : U → R est de classe C 1 sur U est on a pour tout
a∈U
∀ h ∈ Rn , d ( g ◦ f ) (a)( h) = g0 (a) d f (a)( h)
Théorème 5. ¡Soit f ∈ C 1 (U, ¢R), et ϕ : t 7→ x1 ( t), . . . x p ( t) ∈ C 1 ( I, R p ) où I est un intervalle de R tel que ϕ( I ) ⊂ U . Alors
¡ ¢
Preuve : Soit a ∈ et h ∈ R
g ( a + h) = f (ϕ(a + h))
= f (ϕ(a) + hϕ0 (a) + h²1 ( h)) ²1 ( h) −→ 0
= f (ϕ(a)) + d f (a).( hϕ0 (a) + h²1 ( h)) + h²2 ( h) ²2 ( h) −→ 0
= f (ϕ(a)) + hd f (a).(ϕ0 (a)) + h²3 ( h)) ²3 ( h) −→ 0
Remarque 3.1. On dit qu’ on a effectuer une dérivation le long dun arc ϕ.
En notant ϕ( t) = f x1 ( t), . . . , x p ( t) on a g = f ◦ ϕ. La formule devient
¡ ¢
g0 ( t) = ∇ f ϕ( t) ¯ ϕ0 ( t) .
¡ ¡ ¢¯ ¢
Exemple 3.1. Soit f une fonction de deux variables de classe C 1 et g : R −→ R2 définie par g( t) = (arctan t, 2 t3 − e− t ).
f ◦ g est alors de classe C 1 et
1 ∂f ∂f
( f ◦ g)0 ( t) = (arctan t, 2 t3 − e− t ) + (3 t2 − e− t ) (arctan t, 2 t3 − e− t ).
1 + t ∂x
2 ∂y
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∂g ∂f ¡ ¢ 0 ∂f ¡
u 2 ( y), v2 ( y) · v20 ( y)
¢
( x, y) = u 2 ( y), v2 ( y) · u 2 ( y) +
∂y ∂x ∂y
c’est-à-dire
∂g ∂f ¡ ¢ ∂u ∂f ¡ ¢ ∂v
∂ x ( x, y) = u( x, y), v( x, y) · ( x, y) + u( x, y), v( x, y) · ( x, y)
∂x ∂x ∂y ∂x
∂g ∂f ¡ ¢ ∂u ∂f ¡ ¢ ∂v
( x, y) = u( x, y), v( x, y) · ( x, y) + u( x, y), v( x, y) · ( x, y)
∂y ∂x ∂y ∂y ∂y
On note alors
∂g ∂ f ∂u ∂ f ∂v ∂g ∂ f ∂u ∂ f ∂v
= + et = +
∂x ∂u ∂ x ∂v ∂ x ∂y ∂u ∂ y ∂v ∂ y
Soit f de classe C 1 sur U = R2 \{(0, 0)}. Soit ( x, y) ∈ R2 \{(0, 0)} et ( r, θ ) tel que
( x, y) = ( r cos θ , r sin θ ).
u( r, θ ) = r cos θ et v( r, θ ) = r sin θ
F ( r, θ ) = f ( r cos θ , r sin θ ) = f u( r, θ ), v( r, θ )
¡ ¢
.
D’après la règle de la chaîne on a
∂F ∂f ¡ ∂f ¡
( r, θ ) = x, y cos θ + x, y sin θ
¢ ¢
∂r ∂x ∂y
∂F ∂f ¡ ∂f ¡
( r, θ ) = − r sin θ x, y + r cos θ
¢ ¢
x, y
∂θ ∂x ∂y
cos θ sin θ
¯ ¯
¯ ¯
En inversant ce système qui est un système de Cramer, puisque ¯¯ ¯ = r 6= 0, on obtient
− r sin θ r cos θ
¯
∂f ¡ ¢ ∂F ∂F sin θ
x, y = ( r, θ ) cos θ − ( r, θ )
∂x ∂r ∂θ r
∂f ¡ ¢ ∂F ∂F cos θ
x, y = ( r, θ ) sin θ + ( r, θ )
∂y ∂r ∂θ
r
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qui donne
∂f − ∂f
→ − ∂f
→ − ∂f
→ →
−
∇ f ( x, y) = ( x, y) i + ( x, y) j = ( r cos θ , r sin θ ) i + ( r cos θ , r sin θ ) j
∂x ∂y ∂x ∂y
d’où
∂F 1 ∂F
∇ f ( x, y) = ∇ f ( r cos θ , r sin θ ) = ( r, θ )−
→
e 1 (θ ) + ( r, θ )−
→
e 2 (θ )
∂r r ∂θ
avec
−
→ →
− →
− −
→ →
− →
−
e 1 (θ ) = cos(θ ) i + sin(θ ) j et e 2 (θ ) = − sin(θ ) i + cos(θ ) j
3.5.1 Exemple 1
∂g ∂g
− = a,
∂x ∂y
où a est un réel.
1. On pose f la fonction de R2 dans R définie par :
³u+v v−u´
f ( u, v) = g , .
2 2
∂f a
En utilisant le théorème de composition, montrer que = .
∂u 2
2. Intégrer cette équation pour en déduire l’expression de f .
3. En déduire les solutions de l’équation initiale.
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Soit c 6= 0. Chercher les solutions de classe C 2 de l’équation aux dérivées partielles suivantes
∂2 f ∂2 f
c2 = ,
∂ x2 ∂ t2
à l’aide d’un changement de variables de la forme u = x + at, v = x + bt.
∂2 f ∂2 F ∂2 F ∂2 F
= +2 +
∂ x2 ∂ u2 ∂ u∂v ∂ v2
et
∂2 f ∂2 F ∂F ∂2 F
= a2 + 2ab + b2 .
∂ t2 ∂ u2 ∂ u∂v ∂ v2
L’équation devient alors :
∂2 F ∂2 F ∂2 F
( c 2 − a2 ) + 2( c2 − ab) + ( c2 − b2 ) = 0.
∂ u2 ∂ u∂v ∂ v2
En prenant a = c et b = − c, l’équation devient
∂2 F
=0
∂ v∂ u
dont la solution générale est
F ( u, v) = φ( u) + ψ(v),
où φ et ψ sont C 2 . La solution générale de l’équation initiale est donc :
f ( x, t) = φ( x + ct) + ψ( x − ct).
3.5.3 Exemple 3
Resoudre l’equation :
∂f ∂f x
x ( x, y) + y ( x, y) = p
∂x ∂y x 2 + y2
4.1.1 définition
Définition 8. On appelle courbe du plan définie par une équation cartésienne, l’ensemble des points ( x, y) du plan
vérifiant une équation du type
F ( x, y) = 0
où F ∈ C 1 (U, R) avec U ouvert de R2 .
Exemples 4.1. On a déjà rencontré de nombreux exemples comme notamment les droites (ax + b y + c = 0), les
coniques (ax2 + b y2 + cx y + dx + e y + f = 0) et les graphes des fonctions F ( x, y) = y − f ( x) = 0.
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∂f ∂f
( x0 , y0 )( X − x0 ) + ( x0 , y0 )(Y − y0 ) = 0
∂x ∂y
−−−→
C’est la droite passant par M de vecteur normal grad f ( M ).
−−−→
On appelle normale en M la droite passant par M et dirigée par grad f ( M ).
Exemples 4.2. 1. Soit f dérivable de R dans R et F ( x, y) = y − f ( x). Le graphe de f admet comme équation
F ( x, y) = 0.
∂F ∂F
Une équation de la tangente en ( x0 , y0 ) est alors ( x0 , y0 )( x − x0 ) + ( x0 , y0 )( y − y0 ) = 0 y − f ( x0 ) = f 0 ( x0 )( x −
∂x ∂y
x0 )
2. Une équation de la tangente en ( x0 , y0 ) du cercle unité d’équation x2 + y2 = 1 est 2 x0 ( x − x0 ) + 2 y0 ( y − y0 ) = 0 ou
encore x0 x + y0 y = 1
¯ ¯
¯ x − x0 2 x0 ¯
Une équation de la normale en ( x0 , y0 ) du cercle unité d’équation x2 + y2 = 1 est ¯¯ ¯ = 0 ⇐⇒ y0 x −
y − y0 2 y0 ¯
x0 y = 0.
On retrouve que la normale à un cercle passe par son centre, autrement dit un rayon, est orthogonale à la
tangente.
Exemples 4.3. 1. Les lignes de niveau de la fonction f ( x, y) = x2 + y2 sont des cercles concentriques ou un point
(pour λ = 0).
2. Celles de la fonction f ( x, y) = x y sont des hyperboles, à lexception de la ligne de niveau 0, qui est la réunion
de deux droites.
Proposition 12. En un point où il est non nul, le gradient de f ∈ C 1 (U, R) est perpendiculaire aux lignes de niveau,
pointant dans la direction dans laquelle la fonction augmente.
1
Preuve : On suppose¡ que ¢ l’on peut trouver localement un paramétrage de classe C de la ligne de niveau L λ L λ est donc localement support
de l’arc t 7→ M ( t) = x( t), y( t) sur un intervalle I .
On alors ∀ t ∈ I, f x( t), y( t) = λ. La règle de la chaîne donne alors ∀ t ∈ I, ∇ f ( M ( t)) | M 0 ( t) = 0.
¡ ¢ ¡ ¢
Ceci prouve que si ∇ f ( M ( t)) 6= 0, il est orthogonal au vecteur tangent de la courbe en M ( t), c’est-à-dire il est orthogonal à la ligne de niveau en
M ( t)
Soit M0 = x( t 0 ), y( t 0 ) ∈ L λ . Lorsque lon se déplace dans la direction du gradient en M0 en considérant le chemin ϕ : t 7→ M0 + t∇ f ( t 0 ) on a,
¡ ¢
Notamment, ( f ◦ ϕ)0 (0) = k∇ f t 0 k2 > 0. La dérivé en M0 de f ◦ ϕ est positive. Donc les valeurs de f augmente suivant le gradient au voisinage de
¡ ¢
M0
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Définition 10. On appelle surface définie par une équation cartésienne, l’ensemble des points ( x, y, z) de l’espace
vérifiant une équation du type
f ( x, y, z) = 0
où f ∈ C 1 (U, R) avec U ouvert de R3 .
∂f ∂f ∂f
( x0 , y0 , z0 )( X − x0 ) + ( x0 , y0 , z0 )(Y − y0 ) + ( x0 , y0 , z0 )( Z − z0 ) = 0
∂x ∂y ∂z
−−−→
C’est le plan passant par M de vecteur normal grad f ( M ).
−−−→
On appelle normale en M la droite passant par M et dirigée par grad f ( M ).
p
Exemple 4.1. Considérons la sphère unité x2 + y2 + z2 = 1 et le point M ( 12 , 12 , 2
2 ) de S .
L’équation du plan tangent à S en M est
p p
( x − 12 ) + ( y − 21 ) + 2( z − 22 ) = 0
Exemple 4.2. Soit U ouvert de R2 et f : U → R de classe C 1 . En appliquant ce quiX précédé à la fonction g définie sur
U × R par g( x, y, z) = z − f ( x, y)X
l’ équation z = f ( x, y) définit une surface régulière de R3 .
En tout point M ( x0 , y0 , z0 ) de le plan tangent a pour équation :
∂f ∂f
( x0 , y0 )( X − x0 ) + ( x0 , y0 )(Y − y0 ) − ( Z − z0 ) = 0
∂x ∂y
5 Extremum
∂f
∀ i ∈ [[1, n]] ( a) = 0
∂xi
Remarque 5.1. si f est définie sur R2 un point critique est un point où le plan tangent à la surface
X
: z = f ( x, y)
est horizontale
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∀ x ∈ U, f ( x) ≤ f (a).
∀ x ∈ U, f ( x) ≥ f (a).
Remarque 5.2. On dit que les extremums sont stricts si les inégalités sont strictes pour x 6= a.
Théorème 6. Soit f de classe C 1 sur un ouvert U vers R. Si f présente un extremum local en a, alors f présente un
point critique en a
−−−→ →
−
c’est a dire ses dérivées partielles en a sont nulles (grad f (a) = 0 ou d f (a) = 0)
Preuve : On note ( e 1 , . . . , e p ) la base canoniques de R p Si f a un extremum local, alors les applications t 7→ f (a + te i ) ( i ∈ [[1, p]]) ont un
extremum local sur un intervalle du type ] − r, r [ en 0, ce qui implique que leur dérivée s’annulent en 0 ∀ i ∈ [[1, p]] , D i f (a) = 0.
Remarque 5.3. Comme pour les fonctions à valeurs réelles, la réciproque est fausse. Il suffit de considérer f définie
par
f ( x, y) = x2 − y2
le gradient est nul en (0, 0), mais f ( x, 0) > f (0, 0) si x 6= 0, et f ( x, y) = − y2 < f (0, 0) si y 6= 0, donc (0, 0) n’est pas un
extremum pour f : c’est un point selle ou un point col.
Exemple 5.1. Considérons f définie sur R2 par f ( x, y) = x3 + y3 − 6( x2 − y2 ).
f est de classe C 1 comme sommes et produits de fonctions de classe C 1 . Ses dérivées partielles en ( x, y) sont :
∂f ∂f
( x, y) = 3 x2 − 12 x et ( x, y) = 3 y2 + 12 y.
∂x ∂y
Elles s’annulent conjointement en (0, 0), (4, 0), (0, −4) et (4, −4)
— Au voisinage de (0, 0) :
f ( t, 0) ∼ −6 t2 donc ne présente pas de minimum local et f (0, t) ∼ 6 t2 donc ne présente pas de maximum local.
— En (4,0), en prenant ce point comme nouvelle origine du repère, on a
f (4 + X , Y ) = −32 + 6 X 2 + 6Y 2 + X 3 + Y 3
= −32 + X 2 (6 + X ) + Y 2 (6 + Y ) −→ [( X , Y )](0, 0) − 32
d’où
f (4 + X , Y ) − f (4, 0) = X 2 (6 + X ) +Y 2 (6 + Y ) positif au voisinage de ( X , Y ) = (0, 0).
| {z } | {z }
≥0 ≥0
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Théorème 7 (Formule de Taylor-Young à lordre 2). Soit f de classe C 2 sur un ouvert U de R2 à valeurs dans R .
Pour a = (a 1 , a 2 ) ∈ U et h = ( h 1 , h 2 ) proche de 0 ona
∂f ∂f 1 ∂2 f ∂2 f ∂2 f
· ¸ · ¸
2 2
f ( a + h) = f ( a 1 + h 1 , a 2 + h 2 ) = f ( a) + (a).h 1 + (a).h 2 + ( a ).h 1 + 2 ( a ).h 1 h 2 + ( a ).h 2 + o(k hk)
∂x ∂y 2 ∂ x2 ∂ x∂ y ∂ y2
et µ ¶
r ( a) s( a)
H ( a) =
s( a) t( a)
Théorème 8. Soit f de classe C 2 sur un ouvert U de R2 à valeurs dans R . a = (a 1 , a 2 ) ∈ U un point critique de f tel
que la matrice hitienne H (a) est inversible cad r (a) t(a) − s(a)2 6= 0. Aors
1. si r (a) t(a) − s(a)2 > 0 et r (a) > 0 alors f admet un minimum local en a
2. si r (a) t(a) − s(a)2 > 0 et r (a) < 0 alors f admet un maximum local en a
3. si r (a) t(a) − s(a)2 < 0 alors f admet point selle en a
Solution : 1. On commence par chercher les points critiques de f . Pour cela, on calcule les dérivées partielles par rapport à x et à y :
∂f ∂f
( x, y) = −2 x + 2 x3 et ( x, y) = −2 y.
∂x ∂y
Un point ( x, y) est critique si et seulement s’il est solution du système
−2 x + 2 x3
½
= 0
2y = 0.
Les seules solutions de ce système sont (0, 0), (1, 0) et (−1, 0). On a donc 3 points critiques et on va étudier la nature de chacun. Pour cela,
on calcule les dérivées partielles d’ordre 2 :
∂2 f ∂2 f ∂2 f
( x, y) = −2 + 6 x2 ( x, y) = 2 ( x, y) = 0.
∂ x2 ∂ y2 ∂ x∂ y
En (0, 0), on obtient donc, avec les notations usuelles, r = −2, t = 2 et s = 0, soit rt − s2 = −4 < 0. Le point (0, 0) est un point col, ce n’est
pas un extrémum local de f . En (1, 0), on a r = 4, t = 2 et s = 0, soit rt − s2 = 8 > 0. Le point (1, 0) est un extrémum local, c’est même un
minimum local puisque r > 0. L’étude en (−1, 0) donne exactement le même résultat.
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Ce système implique x4 = x, soit x = 0 ou x = 1. On en déduit facilement que les seuls points critiques de f sont (0, 0) et (1, 1). Les dérivées
partielles du second ordre sont égales à
∂2 f ∂2 f ∂2 f
( x, y) = 6 x ( x, y) = 6 y ( x, y) = −3.
∂x 2 ∂y 2 ∂ x∂ y
En (0, 0), on a r = 0, t = 0 et s = −3, soit rt − s2 = −9 < 0. Le point (0, 0) est un point col, ce n’est pas un extrémum local de f . En (1, 1), on a
r = 6, t = 6 et s = −3, soit rt − s2 = 25 > 0. Puisque de plus r > 0, le point (1, 1) est un minimum local de f .
3. Les dérivées partielles du premier ordre de f sont
∂f ∂f
( x, y) = 4 x3 − 8( x − y) et ( x, y) = 4 y3 + 8( x − y).
∂x ∂y
Les points critiques sont solutions du système (
4 x3 = 8( x − y)
−4 y3 = 8( x − y).
On en déduit que x3 = − y3 = (− y)3 . La fonction cube étant injective, ceci donne encore x = − y. Si on reporte ceci dans la première équation,
on trouve 4 x3 = 16 x, soit
x3 − 4 x = 0 ⇐⇒ x( x2 − 4) = 0 ⇐⇒ x( x − 2)( x + 2) = 0.
On en déduit que les points critiques de f sont (0, 0), (2, −2) et (−2, 2). Etudions maintenant la nature de ces points critiques. Les dérivées
partielles du second ordre sont
∂2 f ∂2 f ∂2 f
( x, y) = 12 x2 − 8 x, ( x, y) = 12 y2 − 8 et ( x, y) = 8.
∂x 2 ∂y 2 ∂ x∂ y
En (0, 0), avec les notations usuelles, on a r = 0, t = 0 et s = 8, soit rt − s2 = −64 < 0. Le point (0, 0) est un point col, et f n’a pas d’extrémum
local en (0, 0). En (2, −2), on a r = 40, t = 40 et s = −8. Cette fois, rt − s2 > 0 et r > 0, donc le point (2, −2) est un minimum local pour f . La
conclusion est identique en (−2, 2).
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