CH Calcul Diff
CH Calcul Diff
CH Calcul Diff
Plan
1 Fonctions de classe C 1 2
1.1 Dérivées partielles premières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Application de classe C 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2.2 Opérations sur les fonctions de classe C 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3 Gradient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.4 Différentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2 Applications de classe C 2 10
2.1 Dérivées partielles seconde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2 Théorème de Schwarz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2
2.3 Opération sur les fonction de classe C . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
4 Extremum 16
4.1 Points critiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
4.2 Extremum locale - Extremum globale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2
4.3 Cas des fonction de classe C à deux variables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
4.3.1 Développement limité d’ ordre 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
4.3.2 Étude des points critiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel
Dans tout le chapitre, p désignera un entier naturel non nul, et U un ouvert de R p . F (U, R)le R-ev des
fonctions définies sur U et à valeurs dans R .
"Les applications f considérées dans ce chapitre sont définies sur un ouvert U de R p à valeurs
réelles. On se limite en pratique au cas p ≤ 3." (extrait du programme)
1 Fonctions de classe C 1
f i : t 7→ f (a 1 , . . . , a i−1 , t, a i+1 , . . . , a p )
xy tb at
Exemple 1.1. pour f (x, y) = on a au point (a, b) : f 1 (t) = et f 2 (t) = 2 2 .
x 2 + y2 t2 + b 2 a +t
2 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel
∂f ∂f ∂f
2. Dans R3 on note également = ∂1 f , = ∂2 f et = ∂3 f .
∂x ∂y ∂z
On a alors
f (a + te i ) − f (a)
∂ i f (a) = ϕ0i (0) = lim
t→0 t
Définition 3. Soit f : U −→ R
Si f admet des une j ieme dérivée partielle en tout point de U l’application
∂f
½
U → F
:
∂x j a 7 → ∂ j f (a)
Exemples 1.1. 1. La fonction définie par f (y, x) = 3x2 + 2x y possède des dérivées partielles en tout
point (x, y) et
∂f ∂f
(x, y) = 2x et (x, y) = 6x + 2y.
∂y ∂x
2. La fonction définie par f (x, y, z) = exp(3x2 + 2x y) possède des dérivées partielles en tout point (x, y, z)
de R3 puisque les applications partielles sont dérivables comme composées de fonctions polynômes
avec la fonction exp et on a :
∂f ∂f ∂f
(x, y, z) = (6x + 2y) exp(3x2 + 2x y), (x, y, z) = 2x exp(3x2 + 2x y) et (x, y, z) = 0.
∂x ∂y ∂z
³ y´
3. Soit g : R 7→ R dérivable. La fonction définie par f (x, y) = g possède des dérivées partielles en
¡t¢ x ¡ y¢
tout point (x, y) où x 6= 0 puisque t 7→ g x est dérivable sur R et t 7→ g t l’est sur R∗ . De plus
∂f y 0 ³ y´ ∂f 1 0 ³ y´
(x, y) = − g et (x, y) = g .
∂x x2 x ∂y x x
∂ ∂ ∂
Attention 1.2. les écritures , et
ne sont que des notations pour désigner la position par rapport
∂x ∂ y ∂z
à laquelle on dérive et n’a à priori aucun rapport avec le nom de la variable. On pourrait très bien
∂f ∂f ∂f
écrire , et (d’ailleurs ces notations existent). La notations ∂ i f (a) est moins ambiguë.
∂e1 ∂e2 ∂e3
3 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel
xy
si (x, y) 6= (0, 0)
Exercice 1. Soit f définie par f (x, y) = x2 + y2
0 sinon
1 1
Solution : 1. f (x, 0) = 0 −−−→ 0 et f (x, x) = −−−→ 6= 0 donc f n ’ est pas continue.
x→0 2 x →0 2
f (t, 0) − f (0, 0) f (0, t) − f (0, 0)
2. On a = 0 −−−→ 0 et = 0 −−−→ 0.
t x →0 t x →0
∂f ∂f
3. (0, 0) et (0, 0) existent et valent 0. Mais f n’est pas continue en (0, 0).
∂x ∂y
Remarque 1.3 (Importante). L’exercice précédent montre que l’existence des dérivées partielles n’entraîne pas
la continuité :
Proposition 1 (Opérations sur les dérivées partielles). Soient f , g : U 7→ R admettent des dérivées par-
tielles en un point a ∈ U, alors
1. f g et f + g admettent des dérivées partielles en a et pour λ, µ ∈ R, i ∈ [[1, p]],
f
2. Si g(a) 6= 0, admet des dérivées partielles en a et
g
Exemple 1.2. Soient g : R 7→ R dérivable et f une fonction de R2 dans R admettant des dérivées partielles
en tout point (x, y) ∈ R2 .
Alors la fonction ϕ = g ◦ f possède des dérivées partielles sur R2 .
¡ ¢ ¡ ¢
En effet : Les applications t 7→ g f (t, y) et t 7→ g f (x, t) sont dérivables d’après le théorème de
composition. De plus
∂ϕ ¢ ∂f ∂ϕ ¢ ∂f
(x, y) = g0 f (x, y) (x, y) = g0 f (x, y)
¡ ¡
(x, y) et (x, y).
∂x ∂x ∂y ∂x
1.2.1 Définition
Définition 4. Soit f : U −→ R.
On dit que f est de classe C 1 sur U si elle admet des dérivées partielles continues sur U.
On note C 1 (U, R)l’ensemble des fonctions de classe C 1 sur U à valeurs dans R.
4 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel
y
Exemples 1.2. est de classe C 1 sur U
1. la fonction définie sur U = R2 \({0} × R) par θ (x, y) = arctan
x
car elle possède en tout point (x, y) de U des dérivées partielles continues qui sont :
∂θ y ∂θ x
(x, y) = − et (x, y) = .
∂x x 2 + y2 ∂y x 2 + y2
q
2. la fonction définie sur U = R2 \{(0, 0)} par r(x, y) = x2 + y2 est de classe C 1 sur U car elle possède
en tout point (x, y) de U des dérivées partielles continues qui sont :
∂r x ∂r y
(x, y) = p et (x, y) = p .
∂x x 2 + y2 ∂y x2 + y2
Attention 1.3. L’existence des dérivées partielles n’implique pas qu’une application est de classe C 1 .
Ses dérivées partielles doivent être continues.
Par exemple : La fonction de l’exercice 1 définie par
xy
si (x, y) 6= (0, 0)
f (x, y) = x + y2
2
0 si (x, y) = (0, 0).
admet des dérivée partielle sur R2 mais n’est pas continue en (0, 0) donc ne peut pas être de classe
C 1 d’après le théorème 2.
Preuve : Provient de la proposition 1 et des propriétés usuelles sur les fonctions continues.
x2 y3
f (x, y) = si (x, y) 6= (0, 0) et f (0, 0) = 0
x 2 + y2
est de classe C 1 .
5 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel
Solution : • f est clairement de classe C 1 sur R2 \{(0, 0)}, puisque (x, y) 7→ x2 y3 de classe C 1 sur R2 \{(0, 0)} et (x, y) 7→ x2 + y2
de classe C 1 sur R2 \{(0, 0)} et ne s’annule pas.
Dep lus pour tout (x, y) ∈ R2 \{(0, 0)} on a
∂f 2x y5 ∂f 3x2 + y2
(x, y) = , et (x, y) = x2 y2 .
∂x (x2 + y2 )2 ∂y (x2 + y2 )2
D’autre part, f admet des dérivées partielles en (0, 0). On a en effet :
f (x, 0) − f (0, 0)
=0−
→ 0,
x 0
ce qui prouve que f admet une dérivée partielle par rapport à la première variable valant
∂f
(0, 0) = 0.
∂x
f (0, y) − f (0, 0) ∂f
De même =0−
→ 0, donc (0, 0) = 0.
y 0 ∂y
∂f ∂f
• et sont continues sur R2 \{(0, 0)} d’ après les opérations sur les fonctions continues.
∂x ∂y
Il reste à démontrer que ces dérivées partielles sont continues en (0, 0). Or , pour (x, y) 6= (0, 0) :
¯ ¯ Ã !2
¯ 2x y5 ¯ y2
= 2| x y| ≤ 2| x y|,
¯ ¯
¯ 2
¯ (x + y2 )2 ¯ (x2 + y2 )
¯
∂f ∂f
ce qui prouve que (x, y) −−−−−−→ 0 d’où la continuité en (0, 0).
∂x ( x,y)→0 ∂x
De même, puisque 2| x y| ≤ x2 + y2 , on a :
¯ ∂f
¯ ¯
¯ (x, y)¯ ≤ 1 ¯¯3x2 + y2 ¯¯ −−−−−−→ 0.
¯ ¯ ¯
¯ ∂y ¯ 4 ( x,y)→0
∂f
d’où la continuité en (0, 0).
∂y
1.3 Gradient
∂f ∂f ∂f
µ ¶
−−−→
grad f (x, y, z) = (x, y, z), (x, y, z), (x, y, z)
∂x ∂y ∂z
Exemple 1.5. Soit f : (x, y, z) 7→ 2x + 3y − z alors
−−−→
∀(x, y, z) ∈ R3 , grad f (x, y, z) = (2, 3, −1)
6 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel
1.4 Différentielle
Remarque 1.4. Pour i ∈ [[1, p]], on note dx i la forme linéaire sur R p par dx i : (h 1 , . . . , h p ) 7→ h i Alors on a
p
X ∂f
d f (a) = (a) dx i
∂
j =1 x i
Exercice 2. Justifier que les fonctions suivantes sont de classe C 1 et calculer leur différentielle
1. f (x, y) = e x y (x + y).
2. f (x, y, z) = x y + yz + zx.
7 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel
h
Soit H = L − L0 alors H est une forme linéaire sur R p qui vérifie H( ) = o(1) donc pou tout ² > 0 il existe α > 0 tel que
k hk
k hk ≤ α ⇒ H(h) < ²k hk.
α
x x x
Soit, x 6= 0 dans R p fixe, on a k 2 k < α donc H( ) < ² ceci étant pour tout ² > 0 donc forcement H( ) = 0 ce qui montre que
k xk k xk k xk
H =0
Théorème 1. Si f ∈ C 1 (U, R), alors f admet un développement limité à l’ordre 1 en tout point a ∈ U
donné par
p
X ∂f
f (a + h) = f (a) + d f (a)(h) + o(k hk) = f (a) + hi (a) + k hkε(h)
i =1 ∂xi
avec ε(h) −−−→ 0
h →0
Attention 1.4. La réciproque est fausse ; f peut avoir un développement limité à l’ordre 1 mais ne pas
être de classe C 1 .
8 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel
Proposition 6 (Différentielle d’une application linéaire). Soit L : R p −→ R une application linéaire . alors
L est de classe C 1 surR p et on a
∀a ∈ R p dL(a) = L
Preuve : Si f est linéaire, alors en notant α1 α2 α p sa matrice relative aux bases canoniques, on a
¡ ¢
...
p
∀ h = (h 1 , . . . , h p ) ∈ Rn , f (h) =
X
ai hi.
i =1
f est alors C 1 comme somme d’applications C 1 et pour tout i ∈ [[1, n]] et tout a ∈ R p , ∂ i f (a) = α i . Ainsi, ∀ h ∈ R p , ∀ a ∈ E, f = d f (a)
∀a ∈ R p d f (a) = 0
9 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel
2 Applications de classe C 2
• On appelle dérivée partielle seconde (ou d’ordre 2) de f en a , lorsqu’elle existe , une dérivée
partielle d’une dérivée partielle d’ordre 1 . On note alors :
∂2 f ∂ ∂f
µ ¶
∂2i, j f = = où (i, j) ∈ [[1, p]]2
∂ x i ∂ x j |{z} ∂ x i ∂ x j
de f
• On dit que f admet des dérivée partielles secondes sur U selle admet des dérivée partielles secondes en
tous point de U
Définition 9. Soit f : U −→ R .
f est dite de classe C 2 sur U si f admet en tout point de U des derivee partielles seconde qui sont
continues sur U.
On note C 2 (U, R) l’ensemble des fonctions de classe C 2 .
∂2 f ∂ ∂f ∂2 f ∂ ∂f ∂2 f ∂ ∂f ∂2 f ∂ ∂f
µ ¶ µ ¶ µ ¶ µ ¶
= , = , = , = .
∂ x2 ∂ x ∂ x ∂ y2 ∂ y ∂ y ∂ y ∂x ∂ y ∂x ∂x ∂ y ∂x ∂ y
f est dites de classe C 2 sur U si ces 4 dérivées partielles secondes existent et sont continues sur U.
•Sur R3 , on aurait 9 dérivées partielles d’ordre 2.
Remarque 2.2. Ce théorème est très pratique (par sa contraposée) pour montrer qu’une fonction n’est
pas de classe C 2
10 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel
Solution : 1. •D’une part, f est continue sur R2 \{0, 0} comme quotient de deux fonctions continues dont le dénominateur ne
s’annule pas.
•D’autre part, en utilisant par exemple l’inégalité classique 2| x y| ≤ x2 + y2 , on obtient :
x2 + y2
| f (x, y) − f (0, 0)| ≤ ,
2
ce qui prouve la continuité de f en (0, 0).
2. •Remarquons d’abord que f est de classe C 1 sur R2 \{0, 0}, comme quotient de deux fonctions de classe C 1 dont le dénomina-
teur ne s’annule pas. Par ailleurs, si (x, y) 6= (0, 0), on a
∂f x4 y − y5 + 4x2 y2
(x, y) = .
∂x (x2 + y2 )2
f (x, 0) − f (0, 0) ∂f
D’autre part, on a = 0 −−−→ 0, ce qui prouve que (0, 0) existe et vaut 0. On a alors :
x x →0 ∂x
¯ ∂f 4 5 2 3
¯ (x, y) − ∂ f (0, 0)¯ ≤ | x| | y| + | y| + 4| x| | y|
¯ ¯
¯
¯ ∂x ∂x 2 2 2
¯
(x + y )
x4 + y4 + 4x2 y2
≤ | y|
(x2 + y2 )2
≤ 2| y|,
∂f
Ceci prouve que existe et est continue sur R2 .
∂x
•En remarquant que f (x, y) = − f (y, x) on a
∂f ∂f − y4 x + x5 − 4y2 x2
(x, y) = − (y, x) =
∂y ∂x (x2 + y2 )2
Remarque 2.3. Toute fonction de classe de C 2 est de classe C 1 . Donc C 2 (U, R) ⊂ C 1 (U, R).
11 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel
Théorème 4. Soit f ∈ C 1 (U, R), et ϕ : t 7→ x1 (t), . . . x p (t) ∈ C 1 (I, R p ) où I est un intervalle de R tel que
¡ ¢
ϕ(I) ⊂ U.
Alors l ’application
R
½
I −→
g = f ◦ϕ : ¡ ¢
t 7−→ f x1 (t), . . . , x p (t)
est dérivable en tout point de I et on a :
p
∂f ¡
g0 (t) = d f (ϕ(t)).ϕ0 (t) = x1 (t), . . . x p (t) × x0i (t).
X ¢
∀ t ∈ I,
i =1 ∂ x i
Preuve : Soit a ∈ et h ∈ R
g(a + h) = f (ϕ(a + h))
= f (ϕ(a) + hϕ0 (a) + h²1 (h)) ²1 (h) −→ 0
= f (ϕ(a)) + d f (a).(hϕ0 (a) + h²1 (h)) + h²2 (h) ²2 (h) −→ 0
= f (ϕ(a)) + hd f (a).(ϕ0 (a)) + h²3 (h)) ²3 (h) −→ 0
Remarque 3.1. On dit qu’ on a effectuer une dérivation le long dun arc ϕ.
En notant ϕ(t) = f x1 (t), . . . , x p (t) on a g = f ◦ ϕ. La formule devient
¡ ¢
Exemple 3.1. Soit f une fonction de deux variables de classe C 1 sur R2 et g : R −→ R2 définie par
1 ∂f ∂f
∀ t ∈ R; ( f ◦ g)0 (t) = (arctan t, 2t3 − e− t ) + (6t2 + e− t ) (arctan t, 2t3 − e− t ).
1 + t ∂x
2 ∂y
12 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel
Soit (x, y) ∈ R2 .On veut calculer les dérivées partielles de g en fonction de celle de f , u et v :
Posons g 1 , u 1 , v1 les applications partielles premières respectivement de g, u et v en (x, y) et g 2 , u 2 , v2 leur
applications partielles secondes (u 1 (x) = u(x, y) et u 2 (y) = u(x, y))
∂g ∂g ∂g ∂g
Par définition de (x, y) et (x, y) on a (x, y) = g02 (x) et (x, y) = g01 (x)
∂x ∂y ∂x ∂x
¡ ¢ ¡ ¢
Mais g 1 (x) = f u 1 (x), v1 (x) et g 2 (y) = f u 2 (y), v2 (y) donc d’après la règle de la chaîne, on a alors
∂g ∂f ¡ ∂f ¡
¢ 0 ¢ 0
∂ x (x, y) = ∂ x u 1 (x), v1 (x) · u 1 (x) + ∂ y u 1 (x), v1 (x) · v1 (x)
∂g ∂f ¡ ∂f ¡
u 2 (y), v2 (y) · u02 (y) + u 2 (y), v2 (y) · v20 (y)
¢ ¢
(x, y) =
∂y ∂x ∂y
c’est-à-dire
∂g ∂f ¡ ¢ ∂u ∂f ¡ ¢ ∂v
∂ x (x, y) = u(x, y), v(x, y) · (x, y) + u(x, y), v(x, y) · (x, y)
∂x ∂x ∂y ∂x
∂g ∂f ¡ ¢ ∂u ∂f ¡ ¢ ∂v
(x, y) = u(x, y), v(x, y) · (x, y) + u(x, y), v(x, y) · (x, y)
∂y ∂x ∂y ∂y ∂y
On note alors
∂g ∂ f ∂u ∂ f ∂v ∂g ∂ f ∂u ∂ f ∂v
= + et = +
∂x ∂u ∂ x ∂v ∂ x ∂y ∂u ∂ y ∂v ∂ y
Soit f de classe C 1 sur U = R2 \{(0, 0)}. Soit (x, y) ∈ R2 \{(0, 0)} et (r, θ ) tel que
.
D’après la règle de la chaîne on a
∂F ∂f ¡ ∂f ¡
(r, θ ) = x, y cos θ + x, y sin θ
¢ ¢
∂r ∂x ∂y
∂F ∂f ¡ ∂f ¡
(r, θ ) = − r sin θ x, y + r cos θ
¢ ¢
x, y
∂θ ∂x ∂y
cos θ sin θ
¯ ¯
¯ ¯
En inversant ce système qui est un système de Cramer, puisque ¯¯ ¯ = r 6= 0, on obtient
− r sin θ r cos θ
¯
13 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel
∂f ¡ ¢ ∂F ∂F sin θ
x, y = (r, θ ) cos θ − (r, θ )
∂x ∂r ∂θ
r
∂f ¡ ¢ ∂F ∂F cos θ
(r, θ ) sin θ + (r, θ )
x, y =
∂y ∂r ∂θ r
qui donne
∂f − ∂f
→ − ∂f
→ − ∂f
→ →
−
∇ f (x, y) = (x, y) i + (x, y) j = (r cos θ , r sin θ ) i + (r cos θ , r sin θ ) j
∂x ∂y ∂x ∂y
d’où
∂F 1 ∂F
∇ f (x, y) = ∇ f (r cos θ , r sin θ ) = (r, θ )−
→
e 1 (θ ) + (r, θ )−
→
e 2 (θ )
∂r r ∂θ
avec
−
→ →
− →
− −
→ →
− →
−
e 1 (θ ) = cos(θ ) i + sin(θ ) j et e 2 (θ ) = − sin(θ ) i + cos(θ ) j
•Les fonctions f de R2 dans R est de classe C 1 solution de d’équation aux dérivées partielles
∂f
=0
∂x
sont de la forme :
•Les fonctions f de R2 dans R est de classe C 1 solution de d’équation aux dérivées partielles
∂f
=a
∂y
•Les fonctions f de R2 dans R est de classe C 2 solution de d’équation aux dérivées partielles
∂2 f
=a
∂ x∂ y
f (x, y) = ax y + H(x) + G(y) avec H,G sont des fonctions de classe C 2 sur R
14 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel
3.5.2 Exemple 2
où a est un réel.
1. On pose f la fonction de R2 dans R définie par :
³u+v v−u´
f (u, v) = g , .
2 2
∂f a
En utilisant le théorème de composition, montrer que = .
∂u 2
2. Intégrer cette équation pour en déduire l’expression de f .
3. En déduire les solutions de l’équation initiale.
Soit c 6= 0. Chercher les solutions de classe C 2 de l’équation aux dérivées partielles suivantes
∂2 f ∂2 f
c2 = ,
∂ x2 ∂ t2
à l’aide d’un changement de variables de la forme u = x + at, v = x + bt.
15 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel
3.5.4 Exemple 4
Resoudre l’equation :
∂f ∂f x
x (x, y) + y (x, y) = p
∂x ∂y x 2 + y2
Donc
F(r, θ ) = cos θ ln(r) + ψ(θ )
Acec ψ de calasse C1
4 Extremum
∇ f (a) = 0
C’est à dire .
∂f
∀ i ∈ [[1, n]] (a) = 0
∂xi
Remarque 4.1. Pour déterminer les points critiques il faut résoudre le système
∂f
∀ i ∈ [[1, n]] (a) = 0
∂xi
∂f
(x, y) = 0 ½
2x + 2 = 0 3
∂x
∂f ⇔ ⇔ (x, y) = (−1, )
(x, y) = 0 −2y + 3 = 0 2
∂y
3
Ainsi f admet (−1, ) comme unique point critique.
2
16 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel
∀ x ∈ U, f (x) ≤ f (a).
∀ x ∈ U, f (x) ≥ f (a).
Remarque 4.2. On dit que les extremums sont stricts si les inégalités sont strictes pour x 6= a.
−−−→ →
−
f admet un extremum local en a ⇒ grad f (a) = 0
Preuve : On note (e 1 , . . . , e p ) la base canoniques de R p Si f a un extremum local, alors les applications t 7→ f (a + te i ) (i ∈ [[1, p]])
ont un extremum local sur un intervalle du type ]− r, r[ en 0, ce qui implique que leur dérivée s’annulent en 0 ∀ i ∈ [[1, p]] , D i f (a) =
0.
Remarque 4.3. Comme pour les fonctions à valeurs réelles, la réciproque est fausse. Il suffit de considérer
f définie par
f (x, y) = x2 − y2
le gradient est nul en (0, 0), mais f (x, 0) = x2 > f (0, 0) si x 6= 0, et f (x, y) = − y2 < f (0, 0) si y 6= 0, donc (0, 0)
n’est pas un extremum pour f
Remarque 4.4. Un point critique qui n’est pas extremum s’appelle un point selle ou un point col.
Elles s’annulent conjointement en (0, 0), (4, 0), (0, −4) et (4, −4)
17 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel
— Au voisinage de (0, 0) :
f (t, 0) ∼ −6t2 ≤ 0 donc ne présente pas de minimum local et f (0, t) ∼ 6t2 ≥ 0 donc ne présente pas de
maximum local. Ainsi f admet (0, 0) comme point selle.
— En (4,0), en prenant ce point comme nouvelle origine du repère , en posant X = x − 4 et Y = yon a
f (4 + X , Y ) = −32 + 6X 2 + 6Y 2 + X 3 + Y 3
= −32 + X 2 (6 + X ) + Y 2 (6 + Y )
d’où
f (4 + X , Y ) − f (4, 0) = X 2 (6 + X ) +Y 2 (6 + Y ) positif au voisinage de (X , Y ) = (0, 0) donc f admet un mini-
| {z } | {z }
≥0 ≥0
mum local en (4, 0).
Théorème 6 (Formule de Taylor-Young à lordre 2). Soit f de classe C 2 sur un ouvert U de R2 à valeurs
dans R . Pour a = (a 1 , a 2 ) ∈ U et h = (h 1 , h 2 ) proche de 0 on a
f (a + h) = f (a 1 + h 1 , a 2 + h 2 )
∂f ∂f 1 ∂2 f ∂2 f ∂2 f
· ¸ · ¸
2 2
= f (a) + (a).h 1 + (a).h 2 + (a).h 1 + 2 (a).h h
1 2 + (a).h 2 + o(k hk)
∂x ∂y 2 ∂ x2 ∂ x∂ y ∂ y2
et µ ¶
r(a) s(a)
H(a) =
s(a) t(a)
18 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel
Solution : 1. On commence par chercher les points critiques de f . Pour cela, on calcule les dérivées partielles par rapport à
x et à y :
∂f ∂f
(x, y) = −2x + 2x3 et (x, y) = −2y.
∂x ∂y
Un point (x, y) est critique si et seulement s’il est solution du système
−2x + 2x3
½
= 0
2y = 0.
Les seules solutions de ce système sont (0, 0), (1, 0) et (−1, 0). On a donc 3 points critiques et on va étudier la nature de chacun.
Pour cela, on calcule les dérivées partielles d’ordre 2 :
∂2 f ∂2 f ∂2 f
(x, y) = −2 + 6x2 (x, y) = 2 (x, y) = 0.
∂ x2 ∂ y2 ∂ x∂ y
En (0, 0), on obtient donc, avec les notations usuelles, r = −2, t = 2 et s = 0, soit rt − s2 = −4 < 0. Le point (0, 0) est un point col,
ce n’est pas un extrémum local de f . En (1, 0), on a r = 4, t = 2 et s = 0, soit rt − s2 = 8 > 0. Le point (1, 0) est un extrémum
local, c’est même un minimum local puisque r > 0. L’étude en (−1, 0) donne exactement le même résultat.
2. On procède exactement de la même façon. Cette fois,
∂f ∂f
(x, y) = 3x2 − 3y et (x, y) = 3y2 − 3x.
∂x ∂y
Un point (x, y) est un point critique si et seulement s’il est solution du système
(
x2 − y = 0
y2 − x = 0.
Ce système implique x4 = x, soit x = 0 ou x = 1. On en déduit facilement que les seuls points critiques de f sont (0, 0) et (1, 1).
Les dérivées partielles du second ordre sont égales à
∂2 f ∂2 f ∂2 f
(x, y) = 6x (x, y) = 6y (x, y) = −3.
∂ x2 ∂ y2 ∂ x∂ y
En (0, 0), on a r = 0, t = 0 et s = −3, soit rt − s2 = −9 < 0. Le point (0, 0) est un point col, ce n’est pas un extrémum local de f .
En (1, 1), on a r = 6, t = 6 et s = −3, soit rt − s2 = 25 > 0. Puisque de plus r > 0, le point (1, 1) est un minimum local de f .
3. Les dérivées partielles du premier ordre de f sont
∂f ∂f
(x, y) = 4x3 − 8(x − y) et (x, y) = 4y3 + 8(x − y).
∂x ∂y
19 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel
On en déduit que x3 = − y3 = (− y)3 . La fonction cube étant injective, ceci donne encore x = − y. Si on reporte ceci dans la
première équation, on trouve 4x3 = 16x, soit
On en déduit que les points critiques de f sont (0, 0), (2, −2) et (−2, 2). Etudions maintenant la nature de ces points critiques.
Les dérivées partielles du second ordre sont
∂2 f ∂2 f ∂2 f
(x, y) = 12x2 − 8x, (x, y) = 12y2 − 8 et (x, y) = 8.
∂ x2 ∂ y2 ∂ x∂ y
En (0, 0), avec les notations usuelles, on a r = 0, t = 0 et s = 8, soit rt − s2 = −64 < 0. Le point (0, 0) est un point col, et f n’a pas
d’extrémum local en (0, 0). En (2, −2), on a r = 40, t = 40 et s = −8. Cette fois, rt − s2 > 0 et r > 0, donc le point (2, −2) est un
minimum local pour f . La conclusion est identique en (−2, 2).
5.1.1 Définitions
Définition 13. On appelle courbe du plan définie par une équation cartésienne, l’ensemble des points (x, y)
du plan vérifiant une équation du type
F(x, y) = 0
où F ∈ C 1 (U, R) avec U ouvert de R2 .
∂f ∂f
(x0 , y0 )(X − x0 ) + (x0 , y0 )(Y − y0 ) = 0
∂x ∂y
−−−→
C’est la droite passant par M de vecteur normal grad f (M).
−−−→
On appelle normale à C en M la droite passant par M et dirigée par grad f (M).
Exemples 5.2. 1. Soit f dérivable de R dans R et F(x, y) = y − f (x). Le graphe de f admet comme équation
F(x, y) = 0.
∂F ∂F
Une équation de la tangente en (x0 , y0 ) est alors (x0 , y0 )(x − x0 ) + (x0 , y0 )(y − y0 ) = 0 y − f (x0 ) =
∂x ∂y
f 0 (x0 )(x − x0 )
20 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel
2. Une équation de la tangente en (x0 , y0 ) du cercle unité d’équation x2 + y2 = 1 est 2x0 (x − x0 ) + 2y0 (y − y0 ) =
0 ou encore x0 x + y0 y = 1
¯ ¯
2 2
¯ x − x0 2x0 ¯
Une équation de la normale en (x0 , y0 ) du cercle unité d’équation x + y = 1 est ¯ ¯ ¯ = 0 ⇐⇒
y − y 2y ¯ 0 0
y0 x − x0 y = 0.
On retrouve que la normale à un cercle passe par son centre, autrement dit un rayon, est orthogonale
à la tangente.
Définition 14. On appelle lignes de niveau de f ∈ C 1 (U, R) les ensembles de la forme L λ = {(x, y) ∈
U | f (x, y) = λ}.
Exemples 5.3. 1. Les lignes de niveau de la fonction f (x, y) = x2 + y2 sont des cercles concentriques ou un
point (pour λ = 0).
2. Celles de la fonction f (x, y) = x y sont des hyperboles, à lexception de la ligne de niveau 0, qui est la
réunion de deux droites.
Proposition 12. En un point où il est non nul, le gradient de f ∈ C 1 (U, R) est perpendiculaire aux lignes
de niveau, pointant dans la direction dans laquelle la fonction augmente.
Définition 15. On appelle surface définie par une équation cartésienne, l’ensemble des points (x, y, z) de
l’espace vérifiant une équation du type
f (x, y, z) = 0
où f ∈ C 1 (U, R) avec U ouvert de R3 .
∂f ∂f ∂f
(x0 , y0 , z0 )(X − x0 ) + (x0 , y0 , z0 )(Y − y0 ) + (x0 , y0 , z0 )(Z − z0 ) = 0
∂x ∂y ∂z
−−−→
C’est le plan passant par M de vecteur normal grad f (M).
−−−→
On appelle normale en M la droite passant par M et dirigée par grad f (M).
21 www.laminehoucin.blogspot.com
PSI Calcul différentiel
p
Exemple 5.1. Considérons la sphère unité x2 + y2 + z2 = 1 et le point M( 21 , 12 , 2
2 ) de S .
L’équation du plan tangent à S en M est
p p
(x − 21 ) + (y − 12 ) + 2(z − 22 ) = 0
∂f ∂f
(x0 , y0 )(X − x0 ) + (x0 , y0 )(Y − y0 ) − (Z − z0 ) = 0
∂x ∂y
22 www.laminehoucin.blogspot.com