Chapitres 3 Et 4 - 2019
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Le revenu est considéré comme contribuant, au delà d'un certain seuil, de façon décroissante au
développement humain. Pour ce faire, on utilise la formule d'Atkinson W(y) = (1/(1 - )) (y1- )où
W(y) représente l'utilité du revenu et mesure l'importance du rendement décroissant du revenu.
exprime l'élasticité de l'utilité marginale du revenu par rapport au revenu. Si = 0, les rendements
sont constants. Si tend vers 1, l'équation devient W(y) = log y. Ainsi, la valeur de W(y) prise en
compte dans le calcul de l'IDH s'accroît parallèlement à l'augmentation du revenu, l'étendue des
revenus étant divisée en multiples du seuil de revenu mondial moyen (y*), soit 5835 dollars en
termes de PPA pour 1994. On obtient :
La valeur corrigée du revenu maximum de 40 000 dollars (PPA) se situe entre 7 y* et 8 y*. Selon la
formule retenue, la valeur corrigée du revenu maximum s’établit à 6311 dollars (PPA).
Il apparaît que plus le revenu est élevé par rapport au seuil, plus les effets des rendements
décroissants se répercutent sur la contribution du revenu au développement humain.
" Le principal problème de cette formule est qu’elle opère une très forte correction au-delà de la
valeur de seuil (y*) ce qui pénalise de fait les pays dans lesquels le revenu est supérieur à cette
valeur ". Cette forte correction fait perdre au revenu sa pertinence en tant qu’indicateur de
" substitution de l’ensemble des aspects du développement humain non pris en compte par la
longévité, la santé et le savoir ".
Depuis 1999, un nouveau traitement du revenu a été adopté visant à pallier les problèmes
précédents. Le raisonnement et le mode de traitement s’inspire des travaux de S. Anand et A. Sen
(1999).
Le revenu est maintenant déterminé par la formule suivante :
Ce nouveau mode de calcul autorise une correction moins sévère du revenu. De plus, cette
correction s’applique à tous les revenus et non seulement à ceux situés au-delà d’un certain seuil.
" Enfin l’asymptote se dessine relativement tard, ce qui évite de pénaliser les pays à revenu
intermédiaire ".
Exemple de calcul de l’IDH
Nous prendrons l'exemple de deux pays pour illustrer le calcul de l'IDH : un pays industrialisés,
l'Allemagne, et un pays en développement, la Chine.
Pays Espérance de Taux d'alphabétisation Taux brut de scolarisation PIB réel par
vie (années) des adultes (%) tous niveaux confondus (%) habitant
scolarisation, (PPA)
Calcul de l’IPH-1 :
Le tableau suivant révèle la proportion importante de pauvres dans les pays à faible revenu, et
particulièrement dans les pays situés sur le continent africain. De nombreux facteurs explicatifs
peuvent être mis en avant : géo-climatiques, politiques, économiques et sociaux.
Indicateur de la pauvreté humaine (IPH-1) pour certains pays en développement
Pays pourcentages Pays pourcentages
DEFINITIONS
TIERS-MONDE
PVD
Enfants qui coûtent très peu ( forte Main d'œuvre, donc source de revenus)
Progrès de la médecine: Beaucoup de naissances à terme viables.
Utilisation des moyens de contraception avance lentement; dans la plupart des Etats, faute
de pouvoir changer les mentalités, on pratique une politique anti nataliste, mais les résultats
sont plutôt limités.
Ex: La Chine: On les oblige à ne faire qu'un enfant par foyer, maximum deux; au delà, on pénalise
financièrement les ménages, ou on oblige l'avortement.
- Dans la plupart des pays, les politiques sont à dominance antinatalistes, natatives: Propagande,
aide financière, campagne d'information pour la contraception...
3. Une population jeune ( la 1/2 de la population)
- Problème du développement économique
- La mortalité dans les PVD a diminué éormément (6 à 8 Pr. mille)
* Raisons:
Taux de mortalité infantile élevé: 116 Pr. Mille (malgré l'aide d'associations internationales:
UNICEF; Croix Rouge... )
Le modèle de Lewis
En voulant adapter la théorie de la croissance aux problèmes des pays en voie de développement,
Arthur Lewis proposa de prendre en compte le caractère dual de ces sociétés, où coexistent un
secteur traditionnel, avec un surplus de main-d'œuvre, et un secteur moderne, capable de se
développer grâce à la faiblesse de coûts salariaux maintenus sous la pression d'une offre illimitée de
main-d'œuvre provenant du premier secteur. Il espérait ainsi pouvoir dépasser pendant une longue
période le freinage de croissance induit par le plein emploi des facteurs. Mais, ne pouvant fonder
leur croissance, comme au début de la révolution industrielle européenne il y a deux siècles, par
l'utilisation de technologies simples fondées sur la main-d'œuvre, les pays en voie de
développement ont vu les modèles de croissance dualiste se heurter, dans leur mise en œuvre, aux
contraintes de financement.
La croissance ouverte
Face à l'échec des modèles volontaristes de développement, les organisations internationales ont
commencé à préconiser, vers la fin des années 1970, des modèles de «croissance ouverte» avec,
dans un premier temps, le recours aux politiques dites d'«ajustement structurel», qui visent au
rétablissement des grands équilibres macroéconomiques. Privilégiant le désengagement progressif
de l'État des activités commerciales et industrielles et l'ouverture des pays aux flux d'échanges
internationaux, ces politiques ont pu donner en matière de croissance des résultats fort divergents.
Fréquemment comprises comme un programme prioritaire de réduction massive des dépenses
publiques sociales, elles ont souvent participé au creusement de l'écart entre les indicateurs de
croissance et les indicateurs de développement humain.
La croissance endogène
Sur un plan plus théorique, c'est au milieu des années 1980 que les économistes occidentaux ont
commencé à orienter leurs recherches vers un dépassement du clivage existant dans l'analyse
économique entre la croissance et le développement. Au lieu de considérer que le taux de croissance
est exogène ou naturel et qu'il est déterminé par la croissance démographique et un progrès
technique exogène, la nouvelle théorie, dite de «croissance endogène», tente de relier la croissance
économique aux caractéristiques internes de l'économie. Dès lors, l'expérience cumulée dans
l'activité économique, les dépenses publiques d'éducation et de santé, le stock des investissements
déjà réalisés, notamment dans le domaine de la recherche, apparaissent comme des facteurs
endogènes de croissance, c'est-à-dire des facteurs décisifs qui l'alimentent et s'alimentent d'elle.
Le développement durable
Dans les années 1970, Celso Furtado proposa le concept d'«éco-développement». Une décennie
plus tard cette proposition, sous le nom de «développement durable», a rencontré un très large écho
auprès des économistes soucieux des problèmes écologiques. Le concept de croissance durable
préconise en effet d'inscrire la croissance économique dans la longue durée en intégrant aussi bien
les coûts à court terme (des matières premières, de la main-d'œuvre et des capitaux) que les coûts à
long terme liés à l'exploitation des ressources non renouvelables, à la dégradation de
l'environnement et à la déstructuration des rapports sociaux existants. Or ce sont des problèmes qui
concernent aussi bien le Nord que le Sud. Les économistes redécouvrent ainsi, avec le concept de
croissance durable, que le problème du développement n'est pas seulement celui des pays «en voie
de développement», mais aussi celui des pays développés, et que la finalité du développement ne
peut jamais être réduite aux buts propres à l'activité économique et encore moins à l'accroissement
des indicateurs monétaires.
Conclusion
Echec des modèles des pays développés
ASPECTS INTERNATIONAUX DU DÉVELOPPEMENT:
1. LE TIERS MONDE DANS LES RELATIONS ÉCONOMIQUES
INTERNATIONALES.
2. LE RÔLE DES ORGANISMES INTERNATIONAUX.
3. LES THÉORIES DU COMMERCE INTERNATIONAL ET DU
DÉVELOPPEMENT.
POLITIQUES DE DÉVELOPPEMENT:
1. L'AGRICULTURE ET LE DÉVELOPPEMENT.
2. L'INDUSTRIALISATION. EXPÉRIENCES NATIONALES DE
DÉVELOPPEMENT.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Documents et périodiques
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PNUD: Rapport mondial sur le développement humain.
OCDE: Coopération pour le développement.
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