Plaques Circulaires Sous Charge Symétrique
Plaques Circulaires Sous Charge Symétrique
Plaques Circulaires Sous Charge Symétrique
On s’intéresse à une plaque circulaire chargée et appuyée symétriquement par rapport à son axe de
révolution Z ou z. La géométrie de ce problème rend beaucoup plus naturel de travailler avec les
coordonnées cylindriques r, θ, z ; r et θ étant les coordonnées polaires dans la surface moyenne de cette
plaque.
Y
ez M
eθ
O r z
m er
r
θ
er, eθ, ez désignent respectivement les vecteurs unitaires de la direction radiale, circonférentielle et
axiale ; m est le point de la surface moyenne repéré par les coordonnées polaires r et θ et M est le point
de l’épaisseur de la plaque situé à la distance z de la surface moyenne. En raison de la symétrie de
révolution autour de l’axe Z, toutes les grandeurs cinématiques et statiques ne varient pas avec θ, c’est à
dire sont invariables par rotation autour de l’axe de révolution.
Notations et terminologies
Les sollicitations sont calculées dans la base des coordonnées polaires er et eθ et sont de ce fait
désignées par les notations suivantes :
Sollicitations de membrane
Nr : effort normal radial
Nθ : effort normal circonférentiel
Nrθ : effort tangentiel
Sollicitations de flexion
Mr : moment de flexion relatif à la direction radiale
Mθ : moment de flexion relatif à la direction circonférentielle
Mrθ : moment de torsion
Qr : effort tranchant relatif à la direction radiale
Qθ : effort tranchant relatif à la direction circonférentielle
Cinématique de la plaque
Le chargement appliqué étant un chargement de révolution de type méridien, c’est à dire n’a pas de
composante selon la direction circonférentielle, les points de la plaque ne vont pas subir de
déplacement selon la direction circonférentielle (v=0) et de ce fait résulte aussi que la normale en tout
point m n’a pas de rotation autour de la direction radiale ; donc seule la rotation autour de eθ est
possible et ne va dépendre que de r.
L’hypothèse cinématique sur le mouvement rigide de la normale conduit aux relations suivantes :
∂u M du dα
Déformation radiale en M : ε r = = +z ;
∂r dr dr
u u z
Déformation circonférentielle en M : ε θ = M = + α ; cette déformation résulte du changement
r r r
du périmètre du cercle de rayon r passant par M ;
∂u M ∂w dw
Glissement en M dans le plan méridien r-Z : γ rz = + =α+
∂z ∂r dr
On remarque que l’état de contrainte membranaire est caractérisé par le seul déplacement radial u
alors que l’état flexionnel est caractérisé par la flèche w et la rotation α. Si maintenant on admet que
l’épaisseur t de la plaque est mince (Kirchhoff) alors le glissement ꙋrz ou la déformation d’effort
tranchant est admis nul et l’on a : α=-dw/dr.
σr 0 σ rz
[σ] = 0 σθ 0
σ rz 0 0
Ce champ de contrainte implique que l’effort de membrane Nrθ est nul, l’effort tranchant Qθ est nul et le
moment de torsion Mrθ est nul.
Schématisation des contraintes dans la base cylindrique
dz σrz
σrz
dθ
r σr
σθ dr
Efforts de membrane
+t / 2 +t / 2
Nr = ∫ σ r dz , Nθ = ∫ σ dz
−t / 2 −t / 2 θ
Efforts flexionnels
+t / 2 +t / 2 +t / 2
Mr = ∫ σ r zdz , M θ= ∫ σ θ zdz , Qr = V = ∫ σ dz
−t / 2 −t / 2 − t / 2 rz
Etat de membrane
En remplaçant les contraintes dans les efforts réduits de membrane, on obtient après intégration dans
l’épaisseur :
du u u du Et
N r = C( + ν ), N θ = C( + ν ), C=
dr r r dr 1 − ν2
Etat flexionnel
De la même manière en remplaçant les contraintes dans les efforts réduits flexionnels et après
intégration dans l’épaisseur, on obtient les relations moments courbures suivantes :
d 2w 1 dw
M r = − D( χ r + νχ θ ) = − D( +ν )
dr 2 r dr
1 dw d 2w Et 3
M θ = − D( χ θ + νχ r ) = − D( +ν ), D=
r dr dr 2 12( 1 − ν 2 )
Equations d’équilibre
Etat de contrainte membranaire
Nθdr
dθ Nrrdθ
r frdrdθ
(Nr+dNr)(r+dr)dθ
dr
Nθdr
En désignant par f la charge extérieure radiale par unité de surface agissant sur la plaque, l’équilibre des
forces dans le sens radial, agissant sur l’élément de surface de la surface moyenne dessiné en
coordonnées polaires, s’écrit :
dN r dθ dθ
( Nr + dr )( r + dr )dθ − N r rdθ − N θ dr − N θ dr + frdθdr = 0
dr 2 2
Soit après simplification par drdθ et suppression des termes du second ordre, on arrive à l’équation :
dN r d
Nr + r − N θ + rf = 0 ou encore ( rN r ) − N θ + rf = 0 ; Presque souvent f=0 sauf s’il s’agit
dr dr
du problème d’un disque en rotation, a la vitesse de rotation ω, autour de l’axe Z, dans ce cas f est la
force centrifuge par unité de surface et vaut ρω2rt.
Etat de contrainte flexionnel
Z
Vrdθ qrdrdθ
Mrrdθ
Mθdr
dθ
eθ (Mr+dMr)(r+dr)dθ
r dr er
Mθdr
(V+dV)(r+dr)dθ