Antigone
Antigone
Antigone
ANTIGONE :
Vous pouvez seulement me faire mourir.
CRÉON :
Et si je te faits torturer ?
ANTIGONE :
Pourquoi ? pour que je pleure, que je demande grâce, pour que je jure tout ce qu’on voudra, et que je recommence après,
quand je n’aurais plus mal ?
CRÉON (lui serre le bras.)
Écoute- moi bien. J’ai le mauvais rôle, c’est entendu, et tu as le bon. Et tu le sens. Mais n’en profite tout de même pas trop,
petite peste… Si j’étais une bonne brute ordinaire de tyran, il y’aurait déjà longtemps qu’on t’aurait arraché la langue, tiré les
membres aux tenailles, ou jeté dans un trou. Mais tu vois dans mes yeux quelque chose qui hésite, tu vois que je te laisse parler
au lieu d’appeler mes soldats ; alors, tu nargues, tu attaques tant que tu peux. Où veux-tu en venir, petite furie?
ANTIGONE :
Lâchez-moi. Vous me faites mal au bras avec votre main.
CRÉON ( qui serre plus fort ).
Non. Moi, je suis le plus fort comme cela, j’en profite aussi.
ANTIGONE (pousse un petit cri)
Aie !
CRÉON (dont les yeux rient.)
C’est peut-être ce que je devrais faire après tout, tout simplement, te tordre le poignet, te tirer les cheveux comme on fait aux
filles dans les jeux.
4- Relevez dans le texte une phrase qui montre l’entêtement d’Antigone qui ne change pas ses
idées malgré les conseils de Créon. 1pt.
6- Relevez dans le texte quatre expressions qui montrent la violence humaine. 1pt.
7- A) Identifiez la figure de style dans l’énoncé suivant : « J’ai le mauvais rôle, c’est entendu, et tu as le bon.»
a- une métaphore ; b- une hyperbole ; c- une personnification ; d- une antithèse.
Recopiez la bonne réponse. 1/2pt.