La Gestion Du Risque Fiscal Et L'audit Fiscal
La Gestion Du Risque Fiscal Et L'audit Fiscal
La Gestion Du Risque Fiscal Et L'audit Fiscal
STÉPHANE CHOBERT
Master de Recherche en
Science de Gestion
2020 / 2021
Fiscalité de L’entreprise
Rapport :
La Gestion du Risque Fiscal et de l’Audit Fiscal
Élaboré par :
DOUHID Chaymae
ANDALOUSI Yassine
AINANI Asmaa
BENJELLOUN Omar
ELMOKHTARI Fatimazahrae
Encadré par :
Professeur BENYASSINE Hicham
Sommaire
SOMMAIRE 2
INTRODUCTION 3
CONCLUSION 24
Introduction
Le risque de non-
conformité
L’incompétence du personnel :
Toute entreprise doit donc disposer de ressources compétentes et bien informées
sur l’environnement fiscal.
La comptabilité :
La comptabilité représente aussi une principale source de risque fiscal, vu qu’elle
représente la base qui génère les indicateurs assujettis à l’impôt de toute entreprise.
Elle se doit s’assurer ainsi de la conformité, sincérité et régularité de ses
informations financières.
Le risque
d’opportunité
Toute entreprise veille à contrôler son risque fiscal avec l’allocation des différents
moyens pour assurer une prévention crédible de ce risque. Nous allons donc traiter
l’un des outils les plus efficaces en détection des risques fiscaux nommé AUDIT
FISCAL, tout en détaillant la procédure de gestion des risques fiscaux pour s’élargir
par la suite sur l’optimisation du volet fiscal.
Bien que la notion d’audit fiscal n’acquiert aucune unanimité pour la définir d’une
manière globale et définitive, toutes les définitions adoptées par les différents
organismes confirment que ‘l’audit fiscal est un axe majeur de prévention du risque
fiscal, qui consiste à évaluer un ensemble d’opérations à caractère fiscal dans une
entreprise pour pouvoir exprimer une opinion motivée sur la régularité et l’efficacité
du volet fiscal afin d’évaluer et gérer les risques fiscaux détectés. Cette mission
requiert aussi la réalisation des contrôles complémentaires visant l’identification
des défaillances comptables pouvant avoir un impact fiscal. Ainsi, il est à noter que
le non-respect ; conscient ou non ; du volet fiscal peut entraîner des sanctions très
couteuses pour l’entreprise. Ceci dit que la fiscalité représente non seulement une
source de contrôle mais également de sanction de la part de l’administration fiscale
qui ne cherche même pas à savoir si l’erreur fiscale est volontaire ou involontaire.
Ainsi , il faut mettre l’accent sur les systèmes fiscaux au Maroc qui sont des systèmes
très mouvants comprenant des règles changeantes à chaque occasion de loi de
finance, de code général des impôts (CGI), de droit fiscal et de code général de
normalisations comptable (cgnc). L’entreprise a donc intérêt d’être vigilante au
niveau du suivi du paramètre fiscal pour éviter d’une part les charges qui
entraineront une réduction du résultat fiscal et d’autre part minimiser le risque
fiscal qui pourrait menacer sa pérennité, voire sa survie.
L’audit fiscal est une discipline qui ne peut aboutir aux objectifs escomptés sans
l’intervention des autres audits, notamment l’audit financier (autrement dit audit
comptable), d’où l’importance de distinguer les deux types d’audit.
Toute mission d’audit, quelle qu’en soit sa nature, suppose une démarche lui
permettant d’atteindre ses objectifs en utilisant des moyens nécessaires de façon
optimale et sécurisée.
Deux objectifs
fondamentaux peuvent
être visés par l’auditeur
fiscal :
1. Définition :
Aucun consensus n’a été prouvé pour définir le concept de gestion du risque fiscal,
de façon unique. Cependant, le chercheur El-good stipule que cette gestion consiste
à « comprendre l’origine des risques et à faire des jugements sur la manière de les
traiter, mais ne vise pas nécessairement la minimisation des risques de l’entreprise».
Autrement dit, la gestion du risque fiscal vise principalement à identifier l’origine du
risque, à déterminer son impact (quelle qu’en soit sa nature) pour pouvoir choisir
par la suite des solutions optimales pour le traiter convenablement.
Dans le même ordre d'idée, Laroque et Alpin énoncent que « la gestion du risque
fiscal ne permet pas d’éradiquer le risque et ne signifie pas la fin des conflits avec
l’administration fiscale, mais pourra aider à éviter les surprises couteuses». Ceci dit
que les entreprises sont appelées à mettre en place un système de gestion ou de
management des risques, quelles que soient leurs tailles, leurs secteurs et leurs
situations concurrentielles.
En outre, la politique de gestion du risque fiscal permet à l’entreprise de :
Calculer les coûts qui pourront être économisés en réduisant ces risques,
Préciser le profit qui pourrait être généré en prenant des risques fiscaux,
nommant ceux d’opportunités. (Autrement dit, la gestion du risque fiscal vise
davantage la prise des risques d’opportunités dans le but de les créer),
Et évaluer les ressources nécessaires pour gérer aussi bien le risque que les
opportunités qui peuvent en découler.
La majorité des chercheurs pensent qu’il faut adopter une approche proactive de
gestion du risque fiscal capable de prévoir, de contrôler et d'optimiser la charge
fiscale de la firme. En effet, cette méthode est aussi un outil de minimisation de
survenance des risques fiscaux qui peuvent avoir une conséquence directe ou
indirecte sur la trésorerie de l'entreprise. C’est le cas notamment d’Erasmus, qui
stipule que la mise en œuvre d’un processus de gestion proactive du risque fiscal
nécessite la réalisation des tâches suivantes :
Directeur administratif
Directeur financier
Fiscaliste (qui pourrait être un auditeur interne qui évalue les opérations
fiscales d’une manière périodique afin de rechercher, reconnaître et remédier
aux faiblesses de l’organisation.),
Conseiller indépendant (ou autrement dit un auditeur externe qui certifie les
comptes, et s’assure de donner une « image fidèle » de la situation
économique et financière de l’entreprise),
Comptable,
Une équipe juridique apte à garantir la protection juridique nécessaire,
Autres directeurs opérationnels de l’entreprise.
2) Choisir une stratégie fiscale
- Etablir une stratégie fiscale : (à travers l’obtention des conseils techniques auprès
des spécialistes fiscaux externes (exp : auditeurs externes, juristes…) ; pour que
l’équipe de travail arrive à choisir la stratégie fiscale approprié à mettre en place
et qui devrait définir formellement :
Le seuil de risque fiscal toléré (L’appétence pour le risque),
La nature de la relation à opérer avec l'administration fiscale.
Le niveau d'interaction des autres services avec le groupe de travail chargé de
la fiscalité.
Le mode d'imposition, le régime fiscal et le lieu d'imposition à adopter à long
terme.
Cette stratégie consiste aussi à :
Etablir une structure de reporting au comité d’audit.
Communiquer avec un représentant de l’administration fiscale
Collecter et analyser tous les faits pertinents.
- Le recensement des problèmes et risques fiscaux débute par une demande auprès de
l'administration fiscale de la situation fiscale de l'entreprise pour faciliter au groupe de
travail la distinction entre les problèmes connus et inconnus au niveau de
l'administration fiscale ainsi que de procéder à la résolution de ceux qui sont connus.
2. Démarche :
La détermination de toutes les opérations ainsi que les domaines d’activités qui
peuvent déclencher un risque fiscal en se focalisant dans un premier lieu sur les
processus d’activités courantes, et en assurant un contact particulier avec les
personnes qui créent le risque au sein de l’entreprise. (A titre d’exemple : les
preneurs de décisions qui se chargent de développer des nouveaux segments ou
qui effectuent des opérations de fusion).
La documentation des risques et la classification de ceux qui doivent être éliminés
ou maîtrisés. En fait, il s’agit de collecter tous les faits pertinents qui entourent
toutes les questions, de les analyser en déterminant leurs implications fiscales et
d’obtenir éventuellement des opinions objectives auprès des experts, notamment
les auditeurs fiscaux externes.
Dans ce sens, l’entreprise commence par une fixation de ces objectifs stratégiques
et opérationnels du risque fiscal. Ensuite, une communication de cette stratégie doit
s’opérer par la suite auprès des responsables et partenaires concernés en vue
d’obtenir leur approbation.
Sur ce, il est à noter que la détection du risque fiscal se base primordialement sur
deux étapes : l’identification et l’évaluation des risques fiscaux.
a. L’identification :
Il s’agit ici d’identifier les risques internes et externes pouvant affecter la réalisation
des objectifs de l’entreprise et de distinguer les menaces des opportunités. Ceci dit
qu’un recours au comité de conseil ou d’audit fiscal est nécessaire pour aider les
entreprises à identifier ces risques fiscaux. L’équipe de conseil ou d’audit est
constituée d’experts qui vont identifier clairement les risques pour faciliter la tâche
à l’entreprise afin de définir les mesures de traitement adaptées à chaque type de
risque. Ceci sera donc possible au moyen d’une cartographie des risques dressée par
l’équipe qui détermine clairement si ces risques ayant pour origine des opérations
récurrentes ou non récurrentes conduites par l’entreprise. L’entreprise pourra ainsi
définir une stratégie claire par rapport à sa stratégie fiscale et fixer les points de
contrôles fiscaux à établir dans ses procédés afin d’atteindre ses objectifs.
b. L’évaluation :
a. Le traitement :
Dès que les risques fiscaux sont identifiés, quantifiés et hiérarchisés, l’équipe fiscale
procède à mettre en place les traitements convenables suivants :
Evitement du risque : Ce traitement consiste à abandonner l’opération qui est à
l’origine du risque fiscal et de la substituer par une action alternative qui
permettra d’éliminer ce risque.
b. Le contrôle
Après avoir mis en place les méthodes de traitement des risques fiscaux, l’équipe
fiscale s’assure constamment de leur application. Toutefois, ces moyens de
traitement doivent être contrôlés et surveillés afin de garantir leur efficacité et
continuité dans le temps. Il ne suffit pas d’établir des procédés, mais il est
absolument nécessaire d’assurer leur suivi pour garantir la régularité et la
conformité de ces derniers. Il est à noter que ce contrôle est généralement réalisé
par les auditeurs internes ou externes de l’entreprise.
Autres
4%
Maj IR Les recettes additionnelles de
14% IR IS l’IS, l‘IR et la TVA concentrent
28% TVA 82% de la recette
TVA Maj additionnelle globale.
18% Autres
IS
36%
B. Interprétation :
D’après les statistiques ci-dessus, il est clair que les entreprises marocaines
subissent une charge fiscale additionnelle lourde, soit 14 276 MDH en 2019 et avec
le renforcement croissant des dispositions du contrôle fiscal, cette charge issue des
risques fiscaux ne fera qu'augmenter. Pour cette raison, les entreprises doivent
penser à optimiser leur gestion fiscale globale.
1. L’endettement
Afin de bien gérer un déficit fiscal, il faut appliquer certains principes dont
notamment :
a. Le principe du report en avant :
Le dispositif du report en avant consiste à imputer les déficits de l'année sur les
exercices suivants, à condition que l'activité de la société soit toujours la même au
moment du report. Auparavant limité à 5 ans, le report en avant des déficits est
désormais illimité dans le temps.
Le déficit reportable ainsi imputé, constitue donc une charge correspondante à
l'exercice sur lequel il est reporté. Il vient mécaniquement réduire le bénéfice et donc
l'impôt sur les sociétés de cette même année. Si le bénéfice de l'année du report ne
peut pas absorber tout le déficit, le reliquat est reporté à l'année suivante, et ainsi de
suite jusqu'à absorption totale du déficit reportable.
L’intérêt du report en avant est la diminution ou parfois même l’annulation de l’impôt
sur les sociétés dû au titre de ces bénéfices. Reporter les déficits permet donc de
réaliser une économie d’impôts.
L’implantation de la stratégie
de dématérialisation des
déclarations fiscales est
clairement illustrée par ce
graphique.
Selon les rapports de la DGI,
Les déclarations fiscales
dématérialisées grimpent de
44% en 2017 à 100% en 2019
réalisant les objectifs désirés.
B) Assistance et conseil fiscal :
La DGI a procédé à l’Elaboration d’un rapport déclinant la feuille de route
proposée pour garantir un conseil fiscal permanent, de proximité et de qualité
ayant pour finalité principale une meilleure adhésion à l’impôt et un retour vers
la conformité fiscale volontaire.
Prise de position :
Dans le cadre de ses services d’accompagnement et d’assistance juridiques des
contribuables, la DGI a traité en 2019, 428 demandes de clarification des textes
juridiques.