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La Gestion Du Risque Fiscal Et L'audit Fiscal

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PRÉPARÉ PAR

STÉPHANE CHOBERT
Master de Recherche en
Science de Gestion
2020 / 2021

Fiscalité de L’entreprise

Rapport :
La Gestion du Risque Fiscal et de l’Audit Fiscal

Élaboré par :
DOUHID Chaymae
ANDALOUSI Yassine
AINANI Asmaa
BENJELLOUN Omar
ELMOKHTARI Fatimazahrae

Encadré par :
Professeur BENYASSINE Hicham
Sommaire

SOMMAIRE 2

INTRODUCTION 3

PARTIE 1 : LE RISQUE FISCAL 4

Section 1 : Définition du risque fiscal 4


Section 2 : Différents types des risques fiscaux 5
Section 3 : L’impact du risque fiscal sur la gestion stratégique
de l’entreprise 8

PARTIE 2 : PROCEDURE D’IDENTIFICATION ET DE GESTION


DU RISQUE FISCAL 10

Section 1 : AUDIT FISCAL 10


Section 2 : La gestion des risques fiscaux 15
Section 3 : Mise en place d’une stratégie d’optimisation fiscale 21

CONCLUSION 24
Introduction

La recette fiscale a toujours été considérée comme étant un instrument


puissant et primordial pour garantir le développement durable d’un pays, vu qu’elle
attribue à l’Etat les ressources nécessaires au renforcement de ses capacités. C’est
ainsi que la fiscalité est devenue l'une des préoccupations majeures de toute
entreprise puisque mieux gérer sa fiscalité, c'est mieux gérer ses finances.
Par la multiplicité, la complexité et l'instabilité de ses textes, la fiscalité génère de
plus en plus de risques. Ceci dit qu’une entreprise ne peut en effet chercher à
optimiser la dimension fiscale de ses opérations, sans maitriser préalablement le
risque fiscal. Ce dernier est donc perçu comme une contrainte, dont la maîtrise est
difficile dans la mesure où toute décision est porteuse d'incidences fiscales.
Pour toutes ces considérations, la prévention des risques fiscaux suppose le recours
à certaines mesures dont notamment l'implémentation des ressources suffisantes à
la gestion fiscale ; en l’occurrence : L’audit fiscal. Un processus de traitement et de
gestion du risque fiscal s’avère nécessaire pour que l’entreprise puisse atténuer ce
type de risque.
Sur ce, la problématique à laquelle nous allons nous intéresser s’articulera ainsi :
Dans quelle mesure les entreprises marocaines ont pris conscience de l’intrusion du
risque fiscal de leur fonctionnement quotidien, et quels sont les principaux dispositifs
mis en place pour maitriser et évaluer ce risque ?
Le risque fiscal

Dans l’entreprenariat, comme dans les théories économiques et financières, le


risque est considéré comme inhérent à l’acte d’entreprendre. L’entreprise n’est plus
considérée comme une « boite noire » vu qu’elle intervient dans un environnement
économique, financier et réglementaire de plus en plus complexe, dynamique,
évolutif, hostile et porteur de risques.

Section 1 : Définition du risque fiscal


Le concept du risque fiscal a fait l’objet de plusieurs définitions. Certains le
définissent comme étant un risque lié au non-respect qui est contribuable par les
obligations suivantes : l’enregistrement dans le système, la production en temps utile
de déclarations et de renseignement, l’établissement d’informations complètes et
exactes et le paiement ponctuel de l’impôt dû. Ainsi, ils l’assimilent au risque
d’indiscipline fiscale à travers le non-respect des règles comptables et de la
réglementation en vigueur.
D’autres stipulent qu’il dépend de deux paramètres, qui sont :

 D’une part, la probabilité d’existence d’erreurs fiscales au niveau des


comptes de l’entreprise. Cette probabilité est de plus en plus importante eu
égard à la complexité de la matière fiscale, à la multitude des obligations mises
à la charge de l’entreprise, à l’autonomie du droit comptable et également au
niveau de compétence des services fiscaux et financiers de l’entreprise et des
consultants externes auxquels elle fait appel
 D’autre part, l’éventualité de mise en œuvre par l’administration du contrôle
fiscal. Eventualité qui devient de plus en plus probable compte tenu du fait
que celle-ci renforce de plus en plus sa fonction de contrôle notamment par la
nouvelle réorganisation de l’administration fiscale, l’exercice des contrôles
sur pièces dit également contrôles « de cabinet » qui montent en puissances
et également la consolidation des moyens matériels et humains des services
de contrôle.
Au Maroc, un intérêt particulier au risque fiscal commence à se développer. Les
dirigeants marocains commencent à prendre conscience de l’importance de ce
risque dans la gestion organisationnelle de leur entreprise et sa continuité
d’exploitation. Toute erreur organisationnelle ou managériale peut induire à une
surcharge fiscale pour l’entreprise. C’est ainsi qu’il est nécessaire à toute entreprise
marocaine de cerner ses risques fiscaux et d’essayer de les évaluer et analyser afin
de dresser une matrice claire et utile des actions à entreprendre pour s’affranchir
légalement du surplus d’impôt.

Section 2 : Typologie des risques fiscaux


Bien que les auteurs ne soient pas unanimes sur une classification déterminée
des risques fiscaux, ils déduisent deux principales catégories qui permettent
d’englober les risques fiscaux dans une entreprise et qui sont : le risque de non-
conformité et le risque d’opportunité.

Le risque de non-
conformité

Ce type de risque est lié au non-respect de la réglementation fiscale en vigueur.


Il peut émaner d’un acte volontaire ou involontaire. Lorsqu’il s’agit d’un acte
volontaire, il se traduit par la volonté de l’entreprise de s’affranchir de la
réglementation fiscale. Les origines de ce risque sont nombreuses et variées dont les
principales sont :
 L’ambiguïté des textes règlementaires :
Les lois, telles qu’elles sont écrites, peuvent conduire à des interprétations diverses
ce qui pousse le contribuable à l’erreur. La mauvaise interprétation, volontaire ou
pas, conduit l’entreprise au non-respect des règles fiscales actuelle.

 L’incompétence du personnel :
Toute entreprise doit donc disposer de ressources compétentes et bien informées
sur l’environnement fiscal.

 La comptabilité :
La comptabilité représente aussi une principale source de risque fiscal, vu qu’elle
représente la base qui génère les indicateurs assujettis à l’impôt de toute entreprise.
Elle se doit s’assurer ainsi de la conformité, sincérité et régularité de ses
informations financières.

 Ce risque peut trouver également son origine dans l’incompétence de


l’administration fiscale durant ses contrôles.
 L’internationalisation de l’entreprise :
Celle-ci représente aussi une source majeure du risque fiscal. « Le transfert incorrect
de bénéfices dans un contexte multinational afin d’en retirer un avantage fiscal est
un risque d’indiscipline fiscale qui doit être traité via la procédure de gestion de ce
risque.»
Il est à noter qu’au Maroc, le niveau de risque de non-conformité est assez élevé du
fait que les entreprises ne disposent pas, dans la plupart des cas, d’un système
intégré de gestion du risque fiscal pour faire face à l’environnement fiscal
relativement défavorable.

Le risque
d’opportunité

Ce type de risque se rapporte principalement à une méconnaissance d’une


disposition favorable pour l’entreprise. Une méconnaissance des règles fiscales
avantageuses peut engendrer une perte d’opportunité pour l’entreprise en payant
un impôt supérieur à celui qu’elle aurait dû payer si elle bénéficie de l’avantage
fiscal. En d’autres termes, l’exploitation des opportunités offertes par le cadre
réglementaire fait partie des bonnes pratiques de gestion que l’entreprise doit
utiliser pour optimiser ses finances.
Le risque d’opportunité se rapporte à trois principaux facteurs :
 Le non bénéfice d’un avantage fiscal,
 La conduite d’opérations incompatibles avec la politique économique de
l’entreprise,
 La conduite d’opérations à but exclusivement fiscal

Toutefois, il existe d’autres types de risques dont souffrent plusieurs entreprises,


notamment :

 Les risques de transactions :


Chaque transaction rencontre l'impôt. Plus la transaction est complexe, non
courante ou non routinière, plus elle peut générer des incertitudes fiscales et, par
conséquent, des risques fiscaux. L'entreprise s'expose davantage aux risques de
transaction dans certaines circonstances telles que :
- La non implication, en temps opportun, de compétences fiscales dans la
transaction ;
- L'absence d'un cadre de politique générale qui départage ce qui est acceptable de
ce qui ne l'est pas ;
- La méconnaissance des pratiques administratives ;
- L'absence de perception des risques associés à la transaction et à sa
documentation légale.
Ces transactions sont risquées car les procédures mises en place par l'entreprise
concernent généralement les opérations courantes (achat, vente, dépôt de
déclaration, etc.).

 Les risques de compliance :


C'est le risque associé au degré de respect des lois et règlements en vigueur. En effet,
chaque entorse à la législation fiscale est source de risque fiscal. Ce risque est ensuite
fonction :
- De la qualité des procédures de gestion et de synthèse des données comptables et
fiscales et de leur révision (audit interne et audit externe) ;
- De la fiabilité du système d'information, - de la compétence fiscale des personnes
intervenantes ;
- Et des procédures de veille fiscale (mise au courant des nouvelles législations, des
réglementations, de la doctrine et des pratiques administratives fiscales).

 Les risques comptables :


La comptabilité est un instrument de synthèse et de calcul de l'assiette fiscale. Elle
constitue la principale base du contrôle fiscal et, par conséquent, de découverte de
défaillances fiscales. Bien qu’elle incarne les options de la direction qui ont une
conséquence fiscale (théorie de l'affectation, dégrèvement physique, choix des
méthodes comptables, etc.), la comptabilité apparaît donc à la fois comme étant la
première source de menace fiscale mais aussi l'outil de formalisation des options
jugées offrir une opportunité pour l'entreprise.

 Les risques de management :


L’absence de formalisation et de communication de la politique de gestion du risque
fiscal peut exposer l'entreprise à des difficultés, si les personnes qui l'appliquaient
quittent l'entité sans préparer la relève.

 Les risques de réputation :


Dans le domaine fiscal, une bonne réputation est le fruit du respect par l'entreprise
des règlementations fiscales applicables. Elle constitue pour l'entreprise un signe
sécurisant garantissant des préjugés favorables de la part de l'administration fiscale.
Nos attitudes sont toujours déterminées par la réputation de la personne ou de
l'entreprise ou de l'organisation avec laquelle nous traitons. Il en est de même de
l'administration fiscale, des fournisseurs, des clients et de toutes les parties qui
traitent avec l'entreprise.
Section 3 : L’impact du risque fiscal sur la gestion
stratégique des entreprises marocaines
L’évaluation des risques permet d’identifier les risques auxquels l’entreprise est
exposée, de les analyser et de déterminer ainsi leur impact. Une fois les risques sont
identifiés, il est nécessaire d’évaluer leurs impacts sur la réalisation des objectifs ;
pour déterminer la façon de les gérer. Cette évaluation est faite en fonction de sa
probabilité d’apparition, et de son impact. L’entreprise doit s’adapter aux
changements qui marquent son contexte, elle doit connaître l’impact des risques sur
sa performance, et avoir une vision claire sur son profil de risque.
Pour un risque, « l’impact en représente les conséquences ». L’impact du risque fiscal
permet la qualification ou la quantification des conséquences subies par l’entreprise
lorsque le risque se cristallise. Les conséquences d’un risque fiscal sont
généralement de nature financière, mais ils peuvent également engager la
responsabilité pénale des décideurs et entacher par la suite, la réputation de
l’entreprise. Les conséquences financières peuvent d’une part, être des amendes et
pénalités payées par l’entreprise lors d’un contrôle fiscal ou suite à une rectification
spontanée d’une erreur commise, d’autre part elles peuvent consister en un manque
à gagner que sacrifierait l’entreprise suite à la méconnaissance d’une option ou d’un
avantage fiscal. La détermination de l’impact d’un risque concerne aussi bien le
risque à son état brut que le risque après son traitement. Il s’en suit que les
méthodes d’évaluation doivent porter sur les risques inhérents, c’est à dire ceux
qu’affronterait l’entreprise en absence de tout traitement du risque, ainsi que sur les
risques persistant après la mise en place des activités de contrôle. L’incidence que
peut avoir le risque sur l’organisation diffère selon qu’il s’agit d’un risque traité et
géré ou non encore géré. Le traitement opéré a normalement pour objectif de
diminuer l’impact du risque. La notion de risque résiduel désigne tout risque
pouvant exister même après avoir mis en place les traitements possibles, soit à
cause de l’inadéquation de ces traitements, soit à cause de son caractère
imprévisible ou incontrôlable. De ce fait, le risque résiduel devrait être mesuré pour
évaluer l’efficacité du processus de gestion des risques. Plus ce risque est minime,
plus le processus de management des risques mis en place est jugé efficace. L’impact
du risque de contrôle fiscal dépend de facteurs afférents au contrôle fiscal, il s’agit
notamment de la personnalité des vérificateurs. L’estimation des paramètres du
risque requiert le jugement et l’expérience de l’expert-comptable. Ce dernier se base
sur des données historiques de sources interne et externe, sur des données actuelles
et sur des prévisions.
Cependant, il est un peu délicat de déterminer l’impact, notamment pour les
évènements qui ne sont pas complètement sous le contrôle de l’entité tel que les
changements législatifs non favorables à l’entreprise. La difficulté d’évaluation de
l’impact des risques fiscaux survient de l’incertitude dans l’estimation des
redressements et des pénalités. D’une part, déterminer les bases d’imposition
retenues par l’administration fiscale est parfois aléatoire. Tel est le cas si
l’administration retient les données extra comptables pour déterminer les bases
d’imposition, ou si elle procède à la requalification de certains actes en actes
anormaux de gestion, puisque, la notion de normalité et de liaison à l’exploitation de
l’acte est subjective et confère au vérificateur une large liberté dans l’appréciation
des redressements à opérer. D’autre part, diverses pénalités peuvent accompagner
les suppléments de droits réclamés à la suite de redressements opérés. Il en résulte
qu’évaluer le risque fiscal encouru par une entité suppose de procéder à l’estimation
des pénalités afin de préciser l’impact financier des erreurs commises qui
dépendent essentiellement de la date à laquelle elles seront calculées par
l’administration.
Des méthodes qualitatives et quantitatives pouvant être utilisées pour l’évaluation
de l’impact du risque. Ces méthodes doivent être appropriées au risque fiscal.

 Une des méthodes qualitatives est la Méthode du risque prioritaire selon


laquelle pour chaque risque, on va qualifier de H (High), L (Low) ou M
(Medium), aussi bien la probabilité de survenance que l’impact. La corrélation
entre ces deux paramètres permet de déterminer différentes combinaisons,
chacune d’elles représente la chance qu’un risque ait, pour se reproduire ainsi
que son impact.
 Une approche plus détaillée d’évaluation des risques est l’approche
quantitative, elle se base sur l’évaluation du coût potentiel du risque fiscal
éventuellement subi. La détermination du coût se fait en considérant la
probabilité de se produire d'un événement et son impact potentiel, si en fait, il
se reproduit. La multiplication de ces deux facteurs donne ensemble un coût du
risque pour chaque événement.
Il est, en fait, un peu délicat de déterminer l’impact, notamment pour les évènements
qui ne sont pas complètement sous le contrôle de l’entité. Par ailleurs, l’utilisation
de la méthode qualitative d’évaluation peut être entachée de subjectivité.
L’utilisation de la méthode quantitative pose la difficulté d’évaluation de l’impact du
risque fiscal qui survient de l’incertitude dans l’estimation des redressements et des
pénalités. En effet, déterminer les bases d’imposition retenues par l’administration
fiscale est parfois aléatoire.
Procédure d’identification et de gestion du
risque fiscal :

Toute entreprise veille à contrôler son risque fiscal avec l’allocation des différents
moyens pour assurer une prévention crédible de ce risque. Nous allons donc traiter
l’un des outils les plus efficaces en détection des risques fiscaux nommé AUDIT
FISCAL, tout en détaillant la procédure de gestion des risques fiscaux pour s’élargir
par la suite sur l’optimisation du volet fiscal.

Section 1 : AUDIT FISCAL


1. Définition :

L’ AUDIT FISCAL est un examen critique de la situation fiscale d’une


entreprise. C’est l’ensemble des opérations de contrôle, des recoupements et
des vérifications effectuées au sein d’une entreprise.
Les contrôles relatifs à l’audit fiscal permettent à l’entreprise de connaître ses
erreurs et les risques qui leurs sont inhérents.

Bien que la notion d’audit fiscal n’acquiert aucune unanimité pour la définir d’une
manière globale et définitive, toutes les définitions adoptées par les différents
organismes confirment que ‘l’audit fiscal est un axe majeur de prévention du risque
fiscal, qui consiste à évaluer un ensemble d’opérations à caractère fiscal dans une
entreprise pour pouvoir exprimer une opinion motivée sur la régularité et l’efficacité
du volet fiscal afin d’évaluer et gérer les risques fiscaux détectés. Cette mission
requiert aussi la réalisation des contrôles complémentaires visant l’identification
des défaillances comptables pouvant avoir un impact fiscal. Ainsi, il est à noter que
le non-respect ; conscient ou non ; du volet fiscal peut entraîner des sanctions très
couteuses pour l’entreprise. Ceci dit que la fiscalité représente non seulement une
source de contrôle mais également de sanction de la part de l’administration fiscale
qui ne cherche même pas à savoir si l’erreur fiscale est volontaire ou involontaire.
Ainsi , il faut mettre l’accent sur les systèmes fiscaux au Maroc qui sont des systèmes
très mouvants comprenant des règles changeantes à chaque occasion de loi de
finance, de code général des impôts (CGI), de droit fiscal et de code général de
normalisations comptable (cgnc). L’entreprise a donc intérêt d’être vigilante au
niveau du suivi du paramètre fiscal pour éviter d’une part les charges qui
entraineront une réduction du résultat fiscal et d’autre part minimiser le risque
fiscal qui pourrait menacer sa pérennité, voire sa survie.

2. AUDIT FINACIER, et AUDIT FISCAL : Points de convergence et de


divergence

L’audit fiscal est une discipline qui ne peut aboutir aux objectifs escomptés sans
l’intervention des autres audits, notamment l’audit financier (autrement dit audit
comptable), d’où l’importance de distinguer les deux types d’audit.

a) L’audit financier (ou


audit comptable) consiste b) L’audit fiscal
consiste à vérifier les Malgré la différence de concepts,
à évaluer l’état financier de
opérations fiscales et de démarches adoptées par ces
l’entreprise pour exprimer deux missions d’audit, il y a une
une opinion motivée sur la d’une entreprise,
interdépendance remarquable qui
régularité et la sincérité des afin d’émettre un fait à ce que l’exécution de l’un ne
comptes tout en reflétant jugement à leur peut guère s’effectuer sans l’autre.
sujet. Ceci est dû principalement aux états
l’image fidèle de
financiers (c’est-à-dire le bilan, le cpc
l’entreprise (image fidèle).
et leurs annexes) sur lesquels se
basent ces missions d’audit.
Autrement dit, l’auditeur fiscal a
intérêt à s’appuyer sur les travaux
réalisés par l’auditeur financier pour
Au niveau de la démarche, celle adoptée vérifier l’état fiscal de l’entreprise
par (a) doit être détaillée, contenant tous afin de mener une évaluation claire
les circuits de création, d’enregistrement des problèmes fiscaux.
et de fonctionnement du système
d’information comptable et financier de
l’entreprise afin de faciliter le traitement
de ces informations. Quant à (b), la
démarche adoptée doit être plutôt
On peut donc conclure qu’une
rationnelle, lui adhérant d’atteindre ses
collaboration étroite entre les deux
objectifs de la manière la plus efficiente
missions d’audit s’avère nécessaire pour
avec un minimum de moyens.
pouvoir traiter d’une manière claire les
irrégularités fiscales, et qui peuvent avoir
des incidences négatives sur la structure
financière des entités marocaines.
3. Méthodologie et démarche :

Toute mission d’audit, quelle qu’en soit sa nature, suppose une démarche lui
permettant d’atteindre ses objectifs en utilisant des moyens nécessaires de façon
optimale et sécurisée.

La démarche générale de l’auditeur fiscal se base


primordialement sur les quatre étapes suivantes :

I) Prise de connaissance générale de l’entreprise et de la


notion fiscale
Effectuer un état des lieux est d’intérêt particulier dans la mission
d’audit fiscal permettant à l’auditeur de s’imprégner des spécificités
fiscales de l’entité et d’assimiler le contexte interne de l’entreprise
(l’activité et l’organisation générale de l’entreprise) et externe
(contexte juridique, environnement économique et social), choses
qui lui permettront de réaliser ses recherches. Cette phase est donc
considérée comme un point de passage élémentaire et obligé pour
l’auditeur fiscal, vu qu’il ne peut pas prétendre à se livrer à un
contrôle approfondi de la situation fiscale s’il n’a pas, au préalable,
une bonne connaissance de l’entreprise, et de ses caractéristiques
fiscales (exp : Régime d’imposition des résultats, provisions
réglementées, régime d’imposition à la tva…).
II) Evaluation du contrôle interne inhérent aux questions fiscales
Il s’agit d’une analyse approfondie des mécanismes de l'entreprise
pour mettre en œuvre la qualité du contrôle interne. L’évaluation de
ce dernier consiste donc à l'appréhension de la qualité
organisationnelle de l'entreprise par un examen des principales
procédures effectuées (achat, vente, stock, immobilisation,
trésorerie ...), et qui doivent normalement être décrite d’une
manière narrative et schématisée (afin de connaitre comment elles
se sont réellement réalisées depuis le commencement jusqu’à le
dénouement total). L’auditeur fiscal a donc intérêt à voir la
traçabilité des opérations, connaitre les intervenants, et s’assurer
de l’efficacité des logiciels mis en place afin de déceler toutes les
faiblesses. L’étude du contrôle interne spécifique à la fonction
fiscale constitue l’essentiel du travail de l’auditeur fiscal qui va lui
permettre de se prononcer en fin de compte sur la situation fiscale
de l’entreprise.
III) Contrôle des opérations à caractère fiscal
Après avoir recensé dans la première phase de son intervention les
caractéristiques fiscales de l'entreprise, l'auditeur fiscal est amené
à mettre en lumière des faiblesses inhérentes au mode de
traitement des questions fiscales dans l'entreprise et qui
constituent une source de risque fiscal. Le contrôle effectué par
l’auditeur fiscal peut être basé sur le questionnaire ou prendre la
forme des contrôles complémentaires.
Le questionnaire d’audit fiscal peut donc être structuré selon deux
schémas possibles :
- En premier lieu, les questions peuvent être ordonnées en fonction
de la présentation des documents comptables.
- En second lieu, le questionnaire peut être structuré par catégories
d'impôts, ce qui conduit à distinguer trois grandes parties dans le
questionnaire : l'impôt sur les résultats, l’impôt sur les sociétés, la
TVA, et enfin les autre impôts et taxes
Tandis que les contrôles complémentaires ont pour objectif de
déceler des erreurs ou irrégularités qui peuvent être appréhendées
à l’occasion du contrôle par questionnaire. Il s’agit donc de
contrôles axés essentiellement sur la vérification des obligations de
forme imposées. Ceci dit que l’auditeur fiscal a intérêt de s’assurer
d’une part que l’entreprise souscrit effectivement les déclarations
requises en utilisant les supports adéquats et que les déclarations
ont été déposées dans les délais prescrits.
IV) La synthèse et le rapport d’audit fiscal
Contrairement à ce qui est le cas en matière d'audit comptable et
financier, les instances professionnelles n'ont pas élaboré des
normes de rapport spécifique à l'audit fiscal, ce qui a laissé une
grande liberté aux auditeurs et aux prescripteurs dans le choix des
caractéristiques du rapport.
Apres avoir effectué son contrôle, l’auditeur fiscal établie donc son
rapport de synthèse par lequel il mentionne les travaux effectués,
donne son avis sur la façon d’atténuer le risque fiscal ou d’éliminer
les sources d’irrégularités et il parvient aux recommandations qui
seront nécessaires pour améliorer le système fiscal actuel en vue de
permettre à l’entreprise d’éviter les erreurs fiscales à l’avenir.
Il existe ainsi deux optiques selon lesquelles l'auditeur émet ses
recommandations dont l'une est curative et l'autre est préventive.
1. Les recommandations à titre Curatif
L'auditeur fiscal doit indiquer si les irrégularités relevées sont
susceptibles d'être corrigées, ceci dit que la mission d'audit fiscal varie
selon la nature de l'erreur à rectifier. Il est donc à distinguer à ce niveau
entre les erreurs purement fiscales et les erreurs commises dans
l'application des règles communes à la comptabilité et à la fiscalité.

 Les erreurs purement fiscales :


Ce sont les erreurs commises lors de l'établissement des déclarations
fiscales. Les modalités de régularisation diffèrent selon les
irrégularités provenant du défaut ou du retard dans la production des
déclarations, ou d'inexactitudes dans leur contenu.

 Les erreurs fiscales d’origine comptables :


L'intensité des liens entre la comptabilité et la fiscalité et le fait que le
résultat comptable est la base de détermination du résultat fiscal
constituent des éléments suffisants pour expliquer que des
inexactitudes dans la détermination de l'assiette de l'impôt puissent
avoir une origine comptable. Ces erreurs entraînent le plus souvent
une sous-estimation ou une sur estimation de l'actif net et par
conséquent du résultat imposable.

2- Les recommandations à titre Préventif :


Les irrégularités qui peuvent survenir lors de l'établissement des états
financiers constituent des sources potentielles de conflit avec
l'administration en cas de contrôle fiscal. A ce titre, l'auditeur doit attirer
l'attention de la direction de l'entreprise auditée sur la nécessité de les
mesurer et de justifier le cas échéant sa position sur ces différentes
questions. Dans ce cadre, il doit émettre des recommandations pour
prévenir ces anomalies. L'auditeur doit s'intéresser à l'origine des
irrégularités mises en évidence et proposer le cas échéant la mise en place
de nouvelles sécurités dans le traitement des questions fiscales. Il pourra
être ainsi amené à suggérer l'instauration de nouvelles procédures de
contrôle ou au moins préconiser des modifications ou des améliorations
des procédures existantes.
4. Objectifs :

Deux objectifs
fondamentaux peuvent
être visés par l’auditeur
fiscal :

Le contrôle de la régularité Le contrôle de l’efficacité


fiscale : fiscale :
L’auditeur fiscal s’assure que L’audit fiscal permet d’évaluer
l’entreprise respecte les dispositions l’aptitude de l’entreprise à mettre
fiscales auxquelles elle est soumise. en œuvre et à mobiliser les
Ceci dit qu’il présente des vertus avantages fiscaux ainsi que d’autres
pédagogiques en attirant l’attention ressources relevant du domaine
des dirigeants sur les sources fiscal au service de sa gestion (par
d’irrégularités ou sur les points exemple le droit fiscal), afin
susceptibles d’être relevés par d’optimiser les charges fiscales.
l’administration lors d’un éventuel
contrôle.

Section 2 : La gestion des risques fiscaux


Les entreprises marocaines procèdent à une mise en place des systèmes de gestion
des risques fiscaux afin de pouvoir limiter tous les effets négatifs qui peuvent
menacer leurs performances ainsi que leurs structures financières. Cette partie a
donc pour but d’éclaircir le processus de gestion du risque fiscal.

1. Définition :

Aucun consensus n’a été prouvé pour définir le concept de gestion du risque fiscal,
de façon unique. Cependant, le chercheur El-good stipule que cette gestion consiste
à « comprendre l’origine des risques et à faire des jugements sur la manière de les
traiter, mais ne vise pas nécessairement la minimisation des risques de l’entreprise».
Autrement dit, la gestion du risque fiscal vise principalement à identifier l’origine du
risque, à déterminer son impact (quelle qu’en soit sa nature) pour pouvoir choisir
par la suite des solutions optimales pour le traiter convenablement.
Dans le même ordre d'idée, Laroque et Alpin énoncent que « la gestion du risque
fiscal ne permet pas d’éradiquer le risque et ne signifie pas la fin des conflits avec
l’administration fiscale, mais pourra aider à éviter les surprises couteuses». Ceci dit
que les entreprises sont appelées à mettre en place un système de gestion ou de
management des risques, quelles que soient leurs tailles, leurs secteurs et leurs
situations concurrentielles.
En outre, la politique de gestion du risque fiscal permet à l’entreprise de :
 Calculer les coûts qui pourront être économisés en réduisant ces risques,
 Préciser le profit qui pourrait être généré en prenant des risques fiscaux,
nommant ceux d’opportunités. (Autrement dit, la gestion du risque fiscal vise
davantage la prise des risques d’opportunités dans le but de les créer),
 Et évaluer les ressources nécessaires pour gérer aussi bien le risque que les
opportunités qui peuvent en découler.
La majorité des chercheurs pensent qu’il faut adopter une approche proactive de
gestion du risque fiscal capable de prévoir, de contrôler et d'optimiser la charge
fiscale de la firme. En effet, cette méthode est aussi un outil de minimisation de
survenance des risques fiscaux qui peuvent avoir une conséquence directe ou
indirecte sur la trésorerie de l'entreprise. C’est le cas notamment d’Erasmus, qui
stipule que la mise en œuvre d’un processus de gestion proactive du risque fiscal
nécessite la réalisation des tâches suivantes :

1) Constituer une équipe de travail chargé


de la fiscalité

L’équipe chargé du volet fiscal doit être composée d’un :

 Directeur administratif
 Directeur financier
 Fiscaliste (qui pourrait être un auditeur interne qui évalue les opérations
fiscales d’une manière périodique afin de rechercher, reconnaître et remédier
aux faiblesses de l’organisation.),
 Conseiller indépendant (ou autrement dit un auditeur externe qui certifie les
comptes, et s’assure de donner une « image fidèle » de la situation
économique et financière de l’entreprise),
 Comptable,
 Une équipe juridique apte à garantir la protection juridique nécessaire,
 Autres directeurs opérationnels de l’entreprise.
2) Choisir une stratégie fiscale

- Etablir une stratégie fiscale : (à travers l’obtention des conseils techniques auprès
des spécialistes fiscaux externes (exp : auditeurs externes, juristes…) ; pour que
l’équipe de travail arrive à choisir la stratégie fiscale approprié à mettre en place
et qui devrait définir formellement :
 Le seuil de risque fiscal toléré (L’appétence pour le risque),
 La nature de la relation à opérer avec l'administration fiscale.
 Le niveau d'interaction des autres services avec le groupe de travail chargé de
la fiscalité.
 Le mode d'imposition, le régime fiscal et le lieu d'imposition à adopter à long
terme.
Cette stratégie consiste aussi à :
 Etablir une structure de reporting au comité d’audit.
 Communiquer avec un représentant de l’administration fiscale
 Collecter et analyser tous les faits pertinents.

3) Recenser les problèmes et risques


fiscaux existants

- Le recensement des problèmes et risques fiscaux débute par une demande auprès de
l'administration fiscale de la situation fiscale de l'entreprise pour faciliter au groupe de
travail la distinction entre les problèmes connus et inconnus au niveau de
l'administration fiscale ainsi que de procéder à la résolution de ceux qui sont connus.

2. Démarche :

La démarche de gestion du risque fiscal est constituée de deux étapes : La première


est la détection des risques fiscaux, la deuxième est celle de traitement et contrôle
de ces risques.
I) La détection du risque fiscal :
La détection des risques fiscaux constitue la première étape de stratégie de gestion
qui conditionne son efficacité, elle s’appuie sur :

 La détermination de toutes les opérations ainsi que les domaines d’activités qui
peuvent déclencher un risque fiscal en se focalisant dans un premier lieu sur les
processus d’activités courantes, et en assurant un contact particulier avec les
personnes qui créent le risque au sein de l’entreprise. (A titre d’exemple : les
preneurs de décisions qui se chargent de développer des nouveaux segments ou
qui effectuent des opérations de fusion).
 La documentation des risques et la classification de ceux qui doivent être éliminés
ou maîtrisés. En fait, il s’agit de collecter tous les faits pertinents qui entourent
toutes les questions, de les analyser en déterminant leurs implications fiscales et
d’obtenir éventuellement des opinions objectives auprès des experts, notamment
les auditeurs fiscaux externes.
Dans ce sens, l’entreprise commence par une fixation de ces objectifs stratégiques
et opérationnels du risque fiscal. Ensuite, une communication de cette stratégie doit
s’opérer par la suite auprès des responsables et partenaires concernés en vue
d’obtenir leur approbation.
Sur ce, il est à noter que la détection du risque fiscal se base primordialement sur
deux étapes : l’identification et l’évaluation des risques fiscaux.
a. L’identification :
Il s’agit ici d’identifier les risques internes et externes pouvant affecter la réalisation
des objectifs de l’entreprise et de distinguer les menaces des opportunités. Ceci dit
qu’un recours au comité de conseil ou d’audit fiscal est nécessaire pour aider les
entreprises à identifier ces risques fiscaux. L’équipe de conseil ou d’audit est
constituée d’experts qui vont identifier clairement les risques pour faciliter la tâche
à l’entreprise afin de définir les mesures de traitement adaptées à chaque type de
risque. Ceci sera donc possible au moyen d’une cartographie des risques dressée par
l’équipe qui détermine clairement si ces risques ayant pour origine des opérations
récurrentes ou non récurrentes conduites par l’entreprise. L’entreprise pourra ainsi
définir une stratégie claire par rapport à sa stratégie fiscale et fixer les points de
contrôles fiscaux à établir dans ses procédés afin d’atteindre ses objectifs.

b. L’évaluation :

Le rôle de l’équipe fiscale, notamment celui du comité d’audit fiscal, consiste à


évaluer la probabilité d’occurrence des risques fiscaux et leur impact sur la
réalisation des objectifs de l’entreprise. Cette évaluation permet donc de
hiérarchiser ces risques et distinguer ceux qui nécessitent une gestion a priori. Sur
ce, l’équipe de travail effectue la priorisation des risques selon trois indicateurs
fondamentaux qui sont la détectabilité (ou la capacité de l’entreprise à déceler le
risque fiscal entrant), la significativité (ou l’impact financier du risque) et le degré
de sa survenance. Le facteur de risque calculé, égal au produit des trois indicateurs
déjà cités, permet de dégager les risques prioritaires à traiter.
II) Le traitement et le contrôle du risque fiscal :

a. Le traitement :
Dès que les risques fiscaux sont identifiés, quantifiés et hiérarchisés, l’équipe fiscale
procède à mettre en place les traitements convenables suivants :
Evitement du risque : Ce traitement consiste à abandonner l’opération qui est à
l’origine du risque fiscal et de la substituer par une action alternative qui
permettra d’éliminer ce risque.

Partage du risque : Ce traitement repose sur le transfert du risque afin de réduire


son impact ou sa probabilité, et cela se fait à travers l’intervention d’acteurs
externes experts en fiscalité ayant une expérience sur les différentes méthodes
et moyens d’assouplissement du risque.

Réduction du risque : Elle consiste à conduire une planification fiscale adéquate,


et la restructuration de ses opérations pour lui donner un traitement plus
favorable. Ceci permettra de réduire l’impact négatif du risque ou d’exploiter le
risque d’opportunité.

Acceptation du risque : Ce traitement se traduit par l’analyse du rapport


coût/bénéfice découlant du risque. Il s’agit de définir le degré d’acceptation du
risque à travers les profits qui peuvent en résulter. Dans ce sens, l’entreprise peut
accepter un risque fiscal lorsque les bénéfices y afférents dépassent les coûts
supportés.

b. Le contrôle
Après avoir mis en place les méthodes de traitement des risques fiscaux, l’équipe
fiscale s’assure constamment de leur application. Toutefois, ces moyens de
traitement doivent être contrôlés et surveillés afin de garantir leur efficacité et
continuité dans le temps. Il ne suffit pas d’établir des procédés, mais il est
absolument nécessaire d’assurer leur suivi pour garantir la régularité et la
conformité de ces derniers. Il est à noter que ce contrôle est généralement réalisé
par les auditeurs internes ou externes de l’entreprise.

III) Aperçus sur la situation des entreprises marocaines en matière de la gestion


du risque :
Dans le but de lutter contre la fraude, l’évasion fiscale ou toutes autres irrégularités
causant une réduction de la recette fiscale, la direction générale d’impôts (DGI) a
recouru au renforcement de son dispositif du contrôle fiscal, pour garantir une
répartition équitable du fardeau du financement public entre les contribuables tout
en intégrant les principes universels d’une bonne gouvernance.

A. Le poids des risques fiscaux sur la trésorerie des entités marocaines :

Evolution des dossiers vérifiés :

En 2019, 85% de la population


7481
marocaine contrôlée ont été
des personnes morales, on
peut clairement noter que ces
2167
opérations de contrôle ont
porté sur un total de 7481
dossiers, soit une évolution de
2015 2019 245% par rapport à 2015.
Nombre de dossiers vérifiés

Les recettes additionnelles


Les recettes additionnelles :
résultent des opérations de
contrôle sur pièces et sur place
Les recettes
effectuées par l’administration
additionnelles
8.7% fiscale et donnant lieu à un
recouvrement à l’amiable et/ou
suite à une action de recouvrement
Les recettes
spontanées forcé, s’élèvent à 14 276 MDH au
91,3% titre de l’exercice 2019 et
Les recettes spontanées
Les recettes additionnelles
représentent 8,7% de la recette
globale.
La répartition des recettes additionnelles globales par type d’impôt :

Autres
4%
Maj IR Les recettes additionnelles de
14% IR IS l’IS, l‘IR et la TVA concentrent
28% TVA 82% de la recette
TVA Maj additionnelle globale.
18% Autres
IS
36%

B. Interprétation :
D’après les statistiques ci-dessus, il est clair que les entreprises marocaines
subissent une charge fiscale additionnelle lourde, soit 14 276 MDH en 2019 et avec
le renforcement croissant des dispositions du contrôle fiscal, cette charge issue des
risques fiscaux ne fera qu'augmenter. Pour cette raison, les entreprises doivent
penser à optimiser leur gestion fiscale globale.

Section 3 : Mise en place d’une stratégie d’optimisation


fiscale
1. Définition et Objectif :

La stratégie d’optimisation fiscale consiste à réduire au minimum les charges


fiscales appliquées sur le patrimoine de l’entreprise afin d’améliorer la gestion de
ses intérêts.
L’objectif consiste à appliquer les règles fiscales sans avoir à se mettre en infraction
avec les lois en vigueur. Adopter une stratégie d’optimisation fiscale permet de faire
de réelles économies d’impôts grâce notamment à l’utilisation de plusieurs outils à
la disposition de l’entreprise.
2. Quels sont les principaux leviers d’une stratégie d’optimisation fiscale ?

1. L’endettement

Le remboursement de dettes constitue à part importante les charges financières de


l’entreprise. De par leur importance, elles peuvent former un levier d’influence
éminent en termes d’imposition, ceci dit, l’optimisation de ces charges ouvre une
marge de manœuvre vers l’optimisation de l’imposition qui en découle.
2. Les exonérations
d’impôts
Selon l'activité de l'entreprise et son implantation géographique, des exonérations
d'impôt sur les bénéfices temporaires peuvent être accordées : Elles concernent les
entreprises qui exercent leur activité dans les zones franches d’exportations et qui
bénéficient d’une exonération totale au courant des 5 premiers exercices.
Pareillement pour les établissements hôteliers au Maroc, leur base imposable,
correspondant au chiffre d’affaires réalisé en devises dument rapatriées directement
par elles, ou pour leur compte, bénéficie d’une exonération totale de l’IS pendant une
période de 5 ans à compter de l’exercice au cours duquel, la première opération
d’hébergement a été réalisé en devise.

3. La gestion des déficits fiscaux

Afin de bien gérer un déficit fiscal, il faut appliquer certains principes dont
notamment :
a. Le principe du report en avant :
Le dispositif du report en avant consiste à imputer les déficits de l'année sur les
exercices suivants, à condition que l'activité de la société soit toujours la même au
moment du report. Auparavant limité à 5 ans, le report en avant des déficits est
désormais illimité dans le temps.
Le déficit reportable ainsi imputé, constitue donc une charge correspondante à
l'exercice sur lequel il est reporté. Il vient mécaniquement réduire le bénéfice et donc
l'impôt sur les sociétés de cette même année. Si le bénéfice de l'année du report ne
peut pas absorber tout le déficit, le reliquat est reporté à l'année suivante, et ainsi de
suite jusqu'à absorption totale du déficit reportable.
L’intérêt du report en avant est la diminution ou parfois même l’annulation de l’impôt
sur les sociétés dû au titre de ces bénéfices. Reporter les déficits permet donc de
réaliser une économie d’impôts.

b. Le principe du report en arrière :


Contrairement au report en avant, le report en arrière, est un régime particulier pour
lequel l'entreprise doit opter de façon rapide. Ce dernier peut porter sur le déficit constaté
lors du dernier exercice en date, mais il peut aussi porter sur un déficit reportable
antérieur qui n'a pas encore dépassé le délai de prescription. L'option du report en arrière
peut en effet être activée ultérieurement à la constatation du déficit.

3.Lorsque l'option est activée,


La contribution les exercices
de l’état sur lesquels
en matière le déficit peut
d’optimisation être reporté sont les
fiscale
trois précédents exercices à partir de l'année du déficit.
A) La transformation digitale : Les télépaiements et les télé-
déclarations ont constitués 76% des
X5.5 opérations réalisées de manière
dématérialisée au courant de l’année
2019.
14.71
Il est constatable d’après ce graphique,
que les opérations dématérialisées au
sein de la DGI ne cessent d’augmenter au
9.98 fil des années.
Passant de 2.65 millions d’opérations en
6.88 2016 à 14.71 millions en 2019, soit une
évolution de plus de 500%. Ces chiffres
traduisent la volonté de l’administration
marocaine de digitaliser les opérations
2.56 afin que l’administration fiscale puisse
recevoir et traiter les informations plus
rapidement et donc diminuer le risque
des déclarations tardives, facilitant ainsi
la tache de l’entreprise et de
2016 2017 2018 2019 l’administration fiscale.

L’implantation de la stratégie
de dématérialisation des
déclarations fiscales est
clairement illustrée par ce
graphique.
Selon les rapports de la DGI,
Les déclarations fiscales
dématérialisées grimpent de
44% en 2017 à 100% en 2019
réalisant les objectifs désirés.
B) Assistance et conseil fiscal :
La DGI a procédé à l’Elaboration d’un rapport déclinant la feuille de route
proposée pour garantir un conseil fiscal permanent, de proximité et de qualité
ayant pour finalité principale une meilleure adhésion à l’impôt et un retour vers
la conformité fiscale volontaire.

Prise de position :
Dans le cadre de ses services d’accompagnement et d’assistance juridiques des
contribuables, la DGI a traité en 2019, 428 demandes de clarification des textes
juridiques.

IMPOT NOMBRE DE PRISE DE POSITION


IS 17.5%
IR 18.5%
TVA 26.8%
AUTRES 37.2%
Conclusion

En terme de conclusion, on trouve que cette présentation portant sur le


domaine de la fiscalité a été une occasion pour nous, d’acquérir de différentes
connaissances dans le domaine de gestion du risque fiscal. Dernièrement, et plus
précisément le 22 février 2021 le Maroc ne figure plus sur la liste grise de l’UE des
juridictions non coopératives à des fins fiscales et devient donc «Green Listed». Ce
développement présente un tournant majeur dans l’évolution de notre système
fiscal, et témoigne que les réformes entreprises par notre Royaume en matière
fiscale, sont en ligne avec les normes internationales.
D’ailleurs la direction générale des impôts marocaine ; a franchi un pas vers la
digitalisation, l’éclaircissement des textes juridiques ambigus et la fluidité de
circulation de l’information, dans une optique de modernisation de l’environnement
économique de notre pays. Toutefois, les entreprises marocaines continuent à
souffrir par rapport à la mauvaise gestion du risque fiscal qui leurs force à opter
pour des moyens illégaux et frauduleux afin de minimiser les impôts.
A titre personnel, nous suggérons de mettre en place une stratégie de gestion du
risque fiscal objective et réalisable de la part de ces entités, pour qu’elles puissent
assurer leurs équilibres. Il est important donc de :
Recruter une équipe fiscale compétente capable d’être fédératrice de cohésion
pour lui confier des tâches d’exécution, d’analyse, de conseil et de réflexion,
Instaurer un climat de confiance et favoriser le dialogue avec l’administration
fiscale,
Avoir une mise à jour fréquente vis-à-vis des lois marocaines qui semblent
instables, en l’occurrence (le CGI, La loi de finance, le cgnc et le droit fiscal),
pour permettre à l’entreprise de dominer sa fiscalité et non pas l’inverse.
Constituer une vague d’actions ciblées semble donc nécessaire, pour que les
entreprises marocaines puissent évoluer, gérer et surtout maitriser le volet fiscal de
façon à ce qu’elles assurent leurs pérennités.

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