Atelier 2
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LA DÉPRÉCIATION D’ACTIF
Chrystelle RICHARD – Université Paris Dauphine
Hubert TONDEUR – Université Lille 1
Remarque : le total des capitaux propres s’élève à : 5 357 400 euros.
L’année N a été globalement positive en termes de chiffre d’affaires pour l’entreprise. Cependant,
suite à un orage très violent, le bâtiment industriel a connu en août N un début d’incendie, rapidement
maîtrisé par les pompiers ; le bâtiment administratif, mitoyen, n’a été que peu touché. Par ailleurs,
suite à un changement de réglementation, intervenu en novembre N, les machines A et B se trouvent
ne plus être aux normes de sécurité. Enfin et fort heureusement, la mise en chantier d’un tramway,
dont un arrêt desservira l’entreprise, rend son accès plus aisé et valorise son emplacement.
Un cabinet d’expertise indépendant a communiqué lors du dernier trimestre N à l’entreprise BAUD les
informations suivantes :
Travail demandé :
1. Identifier les actifs éventuellement dépréciés.
2. Déterminer la valeur recouvrable des actifs possiblement dépréciés.
3. Reconnaître et comptabiliser la (les) perte(s) de valeur. Ajuster le(s) plan(s) d’amortissement.
1
4. À la fin [N + 2], le test de dépréciation donne une valeur recouvrable de 360 000 euros pour A et
750 000 euros pour B. Ajuster la valeur comptable de ces deux actifs au 31/12/[N + 2].
La société NICKEL possède trois magasins I, II & III (cf annexes). Il sera considéré un taux
d’inflation de 2% et un taux d’actualisation de 7%.
Travail demandé :
1. Calculer la provision pour dépréciation d’actif au 31/12/[N] selon les trois hypothèses suivantes :
a. chacun des magasins génère un cash-flow indépendant de ceux des autres magasins ;
b. les clients du magasin I fréquentant le magasin II, les magasins I et II génèrent des cash-flows
dépendants alors que le magasin III génère un cash-flow indépendant ;
c. les trois magasins font l’objet d’une politique marketing commune et leur management est
global. Leurs cash-flows sont dès lors interdépendants.
2. Recalculer les valeurs d’utilité précédemment déterminées avec un taux d’actualisation de 12%.
Conclure.
ANNEXE A :
ANNEXE B :
2
Magasin I Magasin II Magasin III
Juste valeur nette 270 230 400
Cash-flows
Année 1 45 40 70
Année 2 45 45 80
Année 3 45 60 75
Année 4 45 65 80
Année 5 135 95 110
L’activité est conduite à partir d’un siège. La valeur comptable des actifs du siège est de 200
(immeuble du siège 150 et centre de recherche 50). Les valeurs comptables relatives des UGT donnent
une indication raisonnable de la proportion de l’immeuble du siège consacrée à chaque UGT. La
valeur comptable du centre de recherche ne peut être affectée sur une base raisonnable aux différentes
UGT.
La durée d’utilité restant à courir estimée de l’UGT A est de 10 ans. Les durées d’utilité restant à
courir de B, de C et des actifs du siège sont de 20 ans. Les actifs du siège sont amortis selon un mode
linéaire.
On ne dispose pas d’une base de calcul du prix de vente net de chaque UGT. La valeur d’utilité est
calculée par application d’un taux d’actualisation avant impôt de 15%. Les flux de trésorerie
prévisionnels sont présentés dans le tableau ci-dessous :
Exercice A B C M
1 18 9 10 39
2 31 16 20 72
3 37 24 34 105
4 42 29 44 128
5 47 32 51 143
6 52 33 56 155
7 55 34 60 162
8 55 35 63 166
9 53 35 65 167
10 48 35 66 169
11 36 66 132
12 35 66 131
13 35 66 131
14 33 65 128
15 30 62 122
16 26 60 115
17 22 57 108
18 18 51 97
19 14 43 85
20 10 35 71
3
Travail demandé : Calculer et affecter la perte de valeur aux différentes unités génératrices de
trésorerie.
Le marché des télécommunications est composé de trois opérateurs œuvrant sur l’ensemble de ces
activités : la téléphonie fixe, mobile et l’Internet. L’un des opérateurs est opérateur historique ayant
une position dominante sur l’ensemble des activités ; l’opérateur alternatif n°1 partage cette position
dominante sur la téléphonie mobile depuis septembre 1999.
Le cas proposé étudie l’opérateur alternatif n°1. La licence GSM a été acquise en 1992 pour une durée
de 15 ans. Le lancement commercial de la technologie UMTS est prévu pour 2005. À compter de cette
date, l’opérateur proposera des offres de migration vers des abonnements 3G permettant notamment de
nombreux services et contenus Internet. À compter de 2008, l’opérateur fera migrer techniquement les
abonnés GSM restants sur le réseau UMTS sans changement de leur forfait ni de leur mobile ; seule la
carte SIM sera changée gratuitement par l’opérateur pour leur permettre l’accès au nouveau réseau 3G.
Les abonnés n’ayant pas souscrit aux offres de migration pourront donc poursuivre leur abonnement
GSM sur un réseau UMTS. Les offres de migration seront particulièrement intéressantes pour les
abonnés, notamment sur la subvention du mobile.
L’opérateur alternatif n°1 est présent sur l’ensemble du territoire français ; le cas proposé étudie une
seule région française. Cette région peut être décrite financièrement de la manière suivante :
L’opérateur alternatif n°1 a par ailleurs été reconnu en 1999 par l’autorité de régulation comme ayant
une position dominante sur le marché de la téléphonie mobile. Ainsi doit-il publier un cahier des
charges offrant aux autres opérateurs la possibilité d’utiliser son réseau en facturant à un coût appelé
« terminaison d’appel » ou encore « interconnexion ». L’autorité a obtenu en 2001 des deux opérateurs
en position dominante une baisse prévisionnelle sur 3 ans de 40% des appels fixes à terminaison
mobile qui s’est traduite par une perte significative du chiffre d’affaires « entrant » et donc du revenu
moyen par abonné.
La juste valeur nette ne peut pas être retenue dans le cas d’actifs techniques de télécommunications du
fait de l’inexistence d’un marché (sauf en cas de vente intra-groupe si les opérations de démontage et
remontage ne sont pas plus onéreuses qu’un réseau neuf).
Les flux de trésorerie sont calculés sur cinq exercices (2003 – 2007). Le choix de cette durée
s’explique par la migration en 2008 de l’ensemble des abonnés GSM sur le réseau UMTS. Établi par
l’opérateur, le compte de résultat prévisionnel est présenté par destination et ne tient pas compte des
charges calculées, notamment des dotations aux amortissements.
Le taux d’actualisation retenu par l’opérateur s’élève à 10,5%. Ce taux est issu d’une analyse réalisée pour le
compte de l’opérateur par un organisme financier indépendant.
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Nature des investissements Durée de vie Investissements Cumul des Valeur
initiale (en réalisés de 1998 à amortissements à comptable à fin
années) 2002 fin 2002 2002
Commutation mobile
MSC ou TMSC 10 85 42,5 42,5
Partie logicielle 5 50 50 0
Plate-forme intelligente 5 30 30 0
(remplacer après 5 ans)
Total commutation mobile 165 122,5 42,5
Transmission mobile
BSC 10 75 37,5 37,5
BTS 10 100 50 50
Total transmission mobile 175 87,5 87,5
Total investissements 340 210 130
dont sur 10 ans 260 130 130
dont sur 5 ans 80 80 0
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Travail demandé : Reconnaître et comptabiliser une éventuelle perte de valeur.
CONSEILS DE LECTURE
IASB : http://www.iasb.org/
Union européenne : http://europa.eu.int/comm/internal_market/accounting/ias_fr.htm
Conseil National de la Comptabilité : http://www.finances.gouv.fr/CNCompta/
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ATELIER 2 – Corrigé des applications
Chrystelle RICHard et Hubert TONDEUR
Bâtiment Bâtiment
Machine A Machine B
administratif industriel
Juste valeur nette 600 000 1 000 000 450 000 900 000
Flux de trésorerie annuel
143 895 268 280 117 067 195 113
prévisionnel sur 5 ans
Flux de trésorerie
589 998,279 1 100 001,66 479 998,113 800 002,323
cumulés actualisés
Valeur d’utilité (arrondi) 590 000 1 100 000 480 000 800 000
Valeur recouvrable 600 000 1 100 000 480 000 900 000
3. Reconnaître et comptabiliser la(les) perte(s) de valeur. Ajuster le(s) plan(s)
d’amortissement.
Bâtiment Bâtiment
Machine A Machine B
administratif industriel
Valeur recouvrable 600 000 1 100 000 480 000 900 000
Valeur brute 1 120 000 2 080 000 1 000 000 2 020 000
Cumul amortissements 532 000 988 000 500 000 1 010 000
Valeur comptable 588 000 1 092 000 500 000 1 010 000
Perte de valeur – – 20 000 110 000
Une provision pour dépréciation de 130 000 est constatée afin d’amener la valeur comptable au niveau
de la valeur recouvrable.
Le nouveau plan d’amortissement de la machine A se présente de la manière suivante :
N N+1 … N+7 N+8 (1/2)
valeur brute 1 000 000 1 000 000 … 1 000 000 1 000 000
amortissement 66 667 64 000 … 64 000 32 000
dépréciation 20 000
cumul amortissement & provision 520 000 584 000 … 968 000 1 000 000
nouvelle valeur comptable 480 000 416 000 … 32 000 0
VC / ancien plan amortissement 500 000 433 333 … 33 333 0
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Le nouveau plan d’amortissement de la machine B se présente de la manière suivante :
N N+1 … N+7 N+8 (1/2)
valeur brute 2 020 000 2 020 000 … 2 020 000 2 020 000
amortissement 134 667 120 000 … 120 000 60 000
dépréciation 110 000
cumul amortissement & provision 1 120 000 1 240 000 … 1 960 000 2 020 000
nouvelle valeur comptable 900 000 780 000 … 60 000 0
VC / ancien plan amortissement 1 010 000 875 333 … 67 333 0
4. A la fin N+2, le test de dépréciation donne une valeur recouvrable de 360 000 euros pour A
et 750 000 euros pour B. Ajuster la valeur comptable de ces deux actifs au 31.12.N+2.
Machine A
A la fin de N+2, l’amortissement pratiqué est de 64 000 euros et la valeur comptable s’élève à
352 000 euros. La valeur recouvrable se révélant être de 360 000 euros, la provision doit être
reprise à hauteur de 8 000 euros pour obtenir valeur comptable équivalente à la valeur
recouvrable.
En procédant de la sorte, la nouvelle valeur comptable obtenue reste inférieure à l’ancienne
valeur comptable (avant provision pour dépréciation : 366 666 euros).
Machine B
A la fin de N+2, l’amortissement pratiqué est de 120 000 euros et la valeur comptable s’élève à
660 000 euros. La valeur recouvrable étant de 750 000 euros, la provision doit être reprise à
hauteur de 90 000 euros.
En procédant de la sorte, la nouvelle valeur comptable obtenue apparaît supérieure à
l’ancienne valeur comptable (avant provision pour dépréciation : 740 666 euros). Cette
situation est interdite par la norme.
Il est donc nécessaire de reprendre la provision pour dépréciation à hauteur de 80 666 (au lieu
de 90 000) afin de maintenir la valeur comptable à ce qu’elle aurait été s’il n’y avait pas eu de
dépréciation.
Exercice 2 : Niveau de regroupement des actifs en UGT (Tondeur & Peyret, 2003)
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Synthèse du magasin 1
Valeur comptable 282
Juste valeur nette 270
Valeur d’utilité non actualisée 338,2
Valeur d’utilité actualisée 266,2
Valeur recouvrable 270
Provision - 12
Actualisation des cash-flows du magasin 2
CF avant Coefficient CF après Facteur CF après
inflation d’inflation inflation d’actualis. actualis.
1 40 1,0200 40,80 0,9346 38,13
2 45 1,0404 46,82 0,8734 40,89
3 60 1,0612 63,67 0,8163 51,98
4 65 1,0824 70,36 0,7629 53,68
5 95 1,1041 104,89 0,7130 74,78
Total 305 326,5 259,5
Synthèse du magasin 2
Valeur comptable 275
Juste valeur nette 230
Valeur d’utilité non actualisée 326,5
Valeur d’utilité actualisée 259,5
Valeur recouvrable 259,5
Provision -15,5
Actualisation des cash-flows du magasin 3
CF avant Coefficient CF après Facteur CF après
inflation d’inflation inflation d’actualis. actualis.
1 70 1,0200 71,40 0,9346 66,73
2 80 1,0404 83,23 0,8734 72,70
3 75 1,0612 79,59 0,8163 64,97
4 80 1,0824 86,59 0,7629 66,06
5 110 1,1041 121,45 0,7130 86,59
Total 415 442,3 357,1
Synthèse du magasin 3
Valeur comptable 338,7
Juste valeur nette 400
Valeur d’utilité non actualisée 442,3
Valeur d’utilité actualisée 357,1
Valeur recouvrable 400
Provision –
a. Hypothèse 1 : chacun des magasins génère un cash-flow indépendant de ceux des
autres magasins.
Les trois magasins constituent des UGT indépendantes. Une provision est calculée pour
chacune d’entre elles sans possibilité de compensation.
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Magasin 1 Magasin 2 Magasin 3 Total
Valeur comptable 282 275 339
Juste valeur nette 270 230 400
Valeur d’utilité 266 259 357
Valeur recouvrable 270 259 400
Dépréciation 12 16 – 28
b. Hypothèse 2 : les clients du magasin I fréquentant le magasin II, les magasins I et II
génèrent des cash-flows dépendants alors que le magasin III génère un cash-flow
indépendant.
Les magasins 1 et 2 sont regroupés en une seule unité génératrice de trésorerie.
Magasin 1+2 Magasin 3 Total
Valeur comptable 557 339
Juste valeur nette 500 400
Valeur d’utilité 525 357
Valeur recouvrable 525 400
Dépréciation 32 – 32
La provision liée à la dépréciation de l’UGT (magasin 1+2) est de 32, soit une provision
supérieure à celle qui est obtenue en additionnant les provisions individuelles des magasins 1
et 2 lorsque ceux-ci constituent des unités génératrices de trésorerie autonomes.
Cette différence est liée au fait que la provision pour dépréciation des actifs est déterminée à
partir de la différence entre la valeur recouvrable et la plus grande des deux valeurs entre juste
valeur nette et valeur d’utilité.
c. Hypothèse 3 : les trois magasins font l’objet d’une politique marketing commune et
leur management est global. Leurs cash-flows sont dès lors interdépendants.
Les trois magasins constituent une UGT unique.
Magasin 1+2+3
Valeur comptable 896
Juste valeur nette 900
Valeur d’utilité 883
Valeur recouvrable 900
Dépréciation –
Cette hypothèse conduit à une absence de provision pour la dépréciation d’actifs.
Conclusion : ces trois hypothèses permettent de constater que, selon le niveau de regroupement,
des niveaux de dépréciation sont obtenus.
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Hypothèse 1
Magasin 1 Magasin 2 Magasin 3 Total
Valeur comptable 282 275 339
Juste valeur nette 270 230 400
Valeur d’utilité 228 223 311
Valeur recouvrable 270 230 400
Dépréciation 12 45 – 57
Hypothèse 2
Magasin 1+2 Magasin 3 Total
Valeur comptable 557 339
Juste valeur nette 500 400
Valeur d’utilité 451 311
Valeur recouvrable 500 400
Dépréciation 57 – 57
Hypothèse 3
Magasin 1+2+3
Valeur comptable 896
Juste valeur nette 900
Valeur d’utilité 762
Valeur recouvrable 900
Dépréciation –
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3. Calcul d’une affectation pondérée de la valeur comptable de l’immeuble du siège
Clôture de l’exercice N A B C Total
Valeur comptable 100 150 200 450
Durée d’utilité 10 ans 20 ans 20 ans
Pondération sur la base de la durée d’u. 1 2 2
Valeur comptable après pondération 100 300 400 800
12% 38% 50% 100%
Affectation de l’immeuble au prorata
(100/800) (300/800) (400/800) (800/800)
Affectation de la VC de l’immeuble 19 56 75 150
VC après affectation de l’immeuble 119 206 275 600
12
7. Affectation des pertes de valeur aux UGT B et C
UGT B C
A l’immeuble du siège (12) (1)
(42*56)/206 (4*75)/275
Aux actifs de chaque UGT (30) (3)
(42*150)/206 (4*200)/275
Total (42) (4)
Selon le test ‘descendant’, comme le centre de recherche n’a pu être affecté sur une base
raisonnable aux UGT A, B et C, il va falloir affecter le centre de recherche à la plus petite UGT
qui sera en l’espèce l’entreprise M dans sa globalité. Il faut alors affecter la valeur comptable du
centre de recherche à la valeur recouvrable de l’entreprise M.
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en millions d’euros 2003 2004 2005 2006 2007
Total chiffre d’affaires 348 414 317 291 256
Total des charges d’exploitation 304 336 284 295 292
Flux trésorerie avant actualisation 44 78 33 -4 -36
Flux trésorerie cumulés avant act. 44 122 155 151 115
Coefficient d’actualisation 0,90498 0,81898 0,74116 0,67073 0,60700
Taux = 10,50% 1 2 3 4 5
Flux de trésorerie actualisés 40 64 24 -3 -22
Flux trésorerie cumulés actualisés 40 104 128 125 104
La valeur recouvrable des équipements constituant le réseau installé sur cette zone est donc évaluée à
104 millions d’euros.
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