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Chapitre 2 F Et M

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2016/2017

Cours : Electrotechnique Semestre : S3 (2eme années MCP)

Chapitre 1 : Circuits électriques et ses paramètres

1.1 la présentation de divers paramètres d’un circuit électrique


Le circuit électrique
* Constitution.
Tous les circuits électriques seront composés d'au moins quatre éléments.
1. le générateur : appareil qui fournit l'énergie électrique (pile, alternateur, ...)
2. le récepteur : appareil qui reçoit l'énergie électrique et la transforme en une autre énergie
(tous les appareils électriques)
3. les conducteurs : éléments qui relient électriquement le générateur et le récepteur (conducteurs, BP,
interrupteur, ...)
4. les protections : qui doivent interrompre le passage du courant en cas de court-circuit ou de surcharge
(fusibles, disjoncteurs)
* Représentation.

* Conducteurs & isolants.


Nous avons vus que chaque atome a un nombre …. d'électrons.
Les atomes de certains matériaux gardent jalousement leurs électrons; d'autres en perdent facilement un ou
plusieurs, qui circulent alors librement d'un atome à l'autre. (électrons libres)
Dans le premier cas, les électrons se déplacent difficilement, ce sont les isolants . Dans le deuxième cas, les
électrons se déplacent plus facilement, ce sont les conducteurs. NB : Certains corps peuvent difficilement être
classés, ce sont les semi-conducteurs.

Exemples : - conducteurs : cuivre, aluminium, laiton, ...(tous les métaux).


- isolants : (matériaux qui ne conduisent pas le courant électrique) PVC, caoutchouc, papier, tissus, verre,
sable, ...
Conducteurs : matériaux qui conduisent le courant électrique.

* Circuit ouvert & circuit fermé.

1
1.1.1 Le courant électrique

A la borne + du générateur, il y a un manque d'électrons; celle-ci essaye donc de capter des électrons
afin de rétablir son équilibre électrique.
Il y a donc un mouvement ordonné des électrons libres dans la matière. Ils se déplacent de la borne - vers la
borne +.
Ce déplacement d’électrons va créer des réactions a ppelées : effets du courant électrique.
2° Effets du courant électrique.
Le déplacement d'électrons libres dans le conducteur va créer des réactions qui elles-mêmes vont engendrer
des effets qui dans certaines conditions nous donneront soit de la chaleur, de la lumière, du magnétisme, ...
1. Effet calorifique. (effet chaleur)
Quand un courant électrique circule dans un conducteur, il y a dégagement de chaleur. Celui-ci varie en
fonction de la quantité de courant circulant dans le fil. Plus il y a de courant, plus le fil chauffe.
Utilisations : tous les appareils électriques servant à donner de la chaleur, protection des installations
électriques par fil fusible (voir cours de technologie « dangers du courant électrique »)

2. Effet lumineux.
Quand beaucoup de courant électrique circule dans un conducteur trop petit pour y faire circuler autant de
courant, il y a une forte augmentation de température provoquant le rougissement et même le blanchissement
du conducteur. Celui-ci varie en fonction de la quantité de courant circulant dans le fil.
Utilisations : les lampes à incandescence..

2
3. Effet magnétique.
Quand un courant électrique circule dans un fil isolé, bobiné autour d'une partie métallique, celle-ci
s'aimante. De même, si j'interromps le passage du courant, il n'y a plus d'aimantation.

On appelle ceci : électro-aimant : c'est à dire aimant commandé par l'électricité.


Utilisations : sonneries, relais, grues de levage, disjoncteurs, ouverture de porte, télérupteur, ...
4. Effet chimique.
a. électrolyse.
Utilisations: électrolyse des métaux ( chromage, nickelage,...).

b. pile, batterie.
Prenons un boîtier en zinc qui est utilisé comme plaque négative, un barreau de charbon suspendu au
milieu de ce boîtier servant de plaque positive et une solution de chlorure d'ammoniaque sous une forme
pâteuse, qui constitue l'électrolyte.

Rem. : Si nous branchons un voltmètre sur la borne positive et la borne négative, l'aiguille de celui-ci
dévie. Il y a donc fabrication de courant électrique.
Utilisations : piles, batteries.

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5. Effet physiologique.
Lorsque le courant électrique circule dans le corps humain, il y a des contractions des muscles
±importantes suivant l'intensité de courant. (Voir cours de Techno Dangers de courant électricit é)
Utilisations : pile pour cardiaque, électrochoc, clôture électrique, ...
1.1.2 Intensité du courant électrique
Prenons l’exemple d’un bac d’eau placé en hauteur

Le nombre de gouttes d’eau qui passe en un point de la canalisation et appelé :


le débit :
Dans un circuit électrique, le nombre d’électrons qui passent en un point du circuit est appelé : intensité du
courant électrique.
L'intensité du courant électrique est le nombre d'électrons libres qui circule en 1 seconde dans un conducteur.
* Mesure de l'intensité de courant.

De même en électricité, pour mesurer le nombre d’électrons en un point du circuit, on utilise un ampèremètre
que l’on place en série dans le circuit.
Représentation de l’ampèremètre :

La mesure du courant électrique est l'AMPERE. (Physicien français 1775-1836.)


1 Ampère = 6,25 x 10 18 électrons.

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Exemples : écouteur téléphonique : 0,02A.
Lampe de poche : 0,3A. Fer à repasser : 4A.
Moteur : de quelques dizaines à quelques centaines d'ampères .
* Les différents types d'ampèremètres.

Résumé.

Unité de mesure du courant : l'Ampère. (A)


Symbole : I . Exemples : Un courant d'une intensité de 5A I = 5 A.
10A I = 10 A. 16A I = 16 A ...
Multiple : le kilo ampère. KA = 1000 A. Sous-multiple : le milliampère. mA = 0,001 A.
Mesure : avec un ampèremètre placé en série.

1.1.3 Résistance :

Tu sais que les atomes de certaines matières abandonnent facilement des électrons de leurs orbites extérieures.

Tandis que les atomes d’autres matières retiennent ces électrons,

Dans ce dernier cas, on dit que la matière présente davantage d’opposition au courant. Toute matière
présente une certaine opposition au courant électrique, celle-ci pouvant être forte ou faible : cette opposition
est appelée résistance.

-Les matières à résistance faible abandonnent facilement des électrons libres.


- Les matières à forte résistance abandonnent difficilement des électrons libres.
- La résistance est une opposition au courant électrique.

Pour mesurer la résistance d’un conducteur ou d’un composant électrique, on utilise un ohmmètre (hors
tension) que l’on raccorde aux bornes ou extrémités de ce que l’on veut vérifier.
La mesure de la résistance est l’ohm. ( Ω) (omega)

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Symbole : R.
Représentation :

Multiples :
KΩ (kilo-ohm) = 1000 x 1Ω = 1.000 Ohms. MΩ (mégohm) = 1.000.000 x 1Ω = 1.000.000
Ohms.
Résumé.

Types de résistances
* Tout conducteur, quel qu'il soit, oppose une certaine résistance au passage du courant électrique : fil de
bobinage de moteur ou de transformateur, fil transportant l'énergie électrique, lampes à incandescence, etc ...
Dans tous les cas la résistance existe, mais pas toujours désirée ...
Cependant, comme une résistance insérée dans un circuit réduit l'intensité du courant qui y circule, on utilise
cette propriété pour régler le courant qui traverse un récepteur (et aussi la tension ...) en mettant en série avec
lui une plus ou moins grande résistance. Exemple : lampe dont on veut diminuer l'intensité lumineuse.
On utilise deux types de résistance :
a) résistances fixes. (elles gardent la même valeur)

Résistances bobinées.

Fer à souder, radiateurs électriques, fer à repasser, .. .

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b) résistances variables. (on peut faire varier leur valeur)

1.1.3 - Tension électrique:

1- Analogie avec le circuit d’eau :

Dans un circuit d’eau, il faut une pompe pour mettre les molécules d’eau en mouvement. En effet, il faut
que la pompe fournisse à chaque molécule d’eau une certaine quantité d’énergie pour qu’elle puisse
traverser le circuit. Lorsqu’une molécule traverse le moteur hydraulique, son énergie est transférée de la
molécule à la roue (en effet, la roue a besoin, elle-aussi, d’énergie, sinon elle ne pourra pas tourner).

Figure III.4 – Circuit électrique / Circuit d’eau

De la même façon, un électron a besoin d’énergie pour qu’il puisse circuler à travers un circuit électrique.
Chaque quantité de charge a donc besoin d’une certaine quantité d’énergie qu’elle reçoit dans le
générateur et qu’elle cède, lors de son passage, au récepteur (un moteur électrique p.ex.). La quantité
d’énergie qui est reçue par unité de charge dans une source électrique resp. cédée par unité de charge dans
un récepteur d’électricité s’appelle tension électrique.

2- Définition de la tension électrique

La tension d’un générateur est l’énergie transmise du générateur à une charge de 1 Coulomb lorsque cette
charge traverse le générateur.

La tension d’un récepteur estl’énergietransmised’unechargede1Coulombaurécepteur lorsque cette charge


traverse le récepteur.

Symbole de l’énergie électrique : Eel

Unité SI de l’énergie (électrique) : J (Joule)

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Symbole de la charge électrique : Q Unité SI de la charge électrique : C

Symbole de la tension électrique : U

Formule :

𝐸𝑒𝑙
𝑈=
𝑄

L’unité SI de la tension électrique est le V olt(V)3:

1V =1 J/ C

Si une charge de 1 Coulomb traverse donc un générateur et qu’elle reçoit de celui-ci une énergie de 1 Joule,
on dit que la tension du générateur vaut 1 Volt.

Autrement dit : si une charge de 1 C traverse un générateur dont la tension est réglée à 1 Volt, la charge reçoit
du générateur une énergie de 1 Joule. Si la charge de 1 C traverse un récepteur auquel il cède une énergie de 1
Joule, la tension aux bornes de ce récepteur vaut 1 V.

3 Mesure de la tension électrique

La tension électrique aux bornes d’un appareil (générateur ou récepteur) est mesurée par un voltmètre.

Le voltmètre est toujours branché parallèlement à la composante aux bornes de laquelle on veut mesurer la
tension (on mesure en fait la différence de l’énergie électrique que possède une charge de 1 C après et avant
de traverser une composante) :

Figure III.5 – Un voltmètre branché correctement

La prise V,+ est branché du côté par lequel le courant arrive. La prise COM, - est le pôle négatif de
l’instrument de mesure.

Figure III.6 – Un voltmètre numérique

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Les choix du calibre et de la nature du courant se fontde la même façon que pourl’ampèremètre

1.1.4 Energie électrique.

Tout circuit électrique comporte un générateur qui fournit de l'énergie électrique qui met les charges en
mouvement. L'unité de mesure de l'énergie est le joule (symbole J) et son symbole est W. Par exemple,
l'énergie potentielle contenue dans un nuage d'orage représente environ 1000 milliards de joules.

Les appareils électriques consomment de l'énergie électrique et la transforment en énergie utile et en chaleur.

Par exemple :

- un ventilateur transforme l'énergie électrique fourni par le secteur (220 volts) en énergie mécanique (ça
tourne) et en chaleur (ça chauffe un peu aussi).

- Un grille pain transforme l'énergie électrique en chaleur. Dans ce cas, la chaleur dissipée est utile alors que
dans le cas du ventilateur, la chaleur dissipée est de l'énergie perdue (effet joule). De même que l’on évalue
l’énergie d’une chute d’eau en multipliant la quantité de liquide par la hauteur de chute, de même on évalue
l’énergie électrique en multipliant la quantité d’électricité (Q) par la différence de potentiel.(U)

2. Puissance électrique.

La puissance électrique d'un appareil est l'énergie consommée par cet appareil par unité de temps (en une
seconde). La puissance s'exprime en watts (symbole W).

L'énergie électrique consommée par un appareil = puissance de l'appareil (en watt) x temps d'utilisation (en
secondes).
𝑊 𝐼 . 𝑡 .𝑈
Donc, 𝑃 = = = 𝐼. 𝑈
𝑡 𝑡

P = puissance en Watt (W)

U= tension en volt (V).

I= intensité de courant en ampère (A)

P=UxI

La puissance est la quantité d’énergie qu’il est possible de produire ou consommer par unité de temps.

Exemples :- lampe de 2 w, 6 w, 25, 100w, 1000w,…..

- Moteur de 736 w, 200w,….


- Chauffage de 1000w, 2000w,….

Pour la consommation électrique, on utilise le kilowatt heure (kWh).

C’est la puissance consommée multipliée par le temps pendant lequel elle a été consommée.

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2.2. Mesure de la puissance.

1. Elle s’effectue à l’aide d’un voltmètre et d’un ampèremètre (2 appareils).

On peut également se servir d’un wattmètre (un seul appareil) qui comprend une bobine volt-métrique et une
bobine ampère-métrique. Le produit U x I se lit directement sur le cadran de l’appareil.

2.2. Lecture des plaques signalétiques des appareils électriques.

Tous les appareils électriques comportent une fiche signalétique. Sur celle-ci, figurent différents symboles.
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Caractéristiques

Ce symbole indique que le fabricant ou l'importateur garantit la conformité de l'appareil aux normes en
vigueur dans la Communauté Européenne. Ce marquage CE n'est pas une marque de qualité : il est destiné
aux services de contrôle du marché et non pas aux consommateurs pour guider leur choix.

• La double isolation

Lorsqu'une plaque indique ce symbole, cela signifie qu'aucun élément pouvant conduire le courant n'est
accessible sans l'utilisation d'un outil. Ces appareils sont dépourvus de conducteur de terre.

• Les normes

Le respect des normes françaises applicables à un appareil est attesté par la présence de l'un des sigles ci-dessus.

• Différents chiffres indiquent : - la tension d'utilisation (230 V),


• la fréquence (50 Hz),
• la puissance absorbée (exemple : 1010 W).

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3. Rendement. (EXT)

Dans un moteur, la puissance nominale électrique, nécessaire pour produire une puissance mécanique, ne sera jamais
égale à cette puissance mécanique. En effet, une petite partie de la puissance électrique sera nécessaire pour vaincre le
frottement des parties mobiles du moteur. Les pertes mécaniques. De plus, le courant électrique traversant les bobines
électriques du moteur va créer un échauffement de celle-ci. Les pertes électriques. Puissance utile = puissance absorbée
+ pertes.

𝑃𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑢𝑡𝑖𝑙𝑒 𝑃𝑢
𝜂= =
𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑎𝑏𝑠𝑜𝑟𝑏𝑒𝑒 𝑃𝑎

ղ = rendement.

Pu = puissance utile.

Pa = puissance absorbée (qui lui a été fournie)

Le rendement est toujours plus petit que 1

Remarque: 1

cheval vapeur est égale à 736 Watts.

1.2. La présentation de circuit électrique (régime continue)

1.2.1 Les déférents principes :

1.2.1.1 Loi de POUILLET


Claude POUILLET : physicien français ( 1790 - 1868 )

Bien qu'ils soient classés parmi les corps "bons conducteurs", les fils électriques, et, d'une manière
générale,

les diverses matières conductrices opposent une certaine résistance au passage du courant électrique.

Expérience n°1.

Insérons dans le circuit un fil de ferronickel de différentes longueurs et mesurons le courant et de même
section.

Conclusion :

La résistance électrique d'un conducteur est directement proportionnelle à sa longueur. (plus un conducteur est
long, plus il offre une résistance au passage du courant)

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Expérience n°2 .

Insérons maintenant dans le circuit un fil de ferronickel de même longueur mais de différentes sections et
mesurons le courant.

Conclusion :

La résistance électrique d'un conducteur est inversement proportionnelle à sa longueur. (plus un conducteur
est "gros", moins il offre une résistance au passage du courant; puisqu'il laisse circuler plus d'électrons)

Expérience n°3 .

Et pour finir, insérons dans le circuit des fils de même longueur, même section mais de nature différentes et
mesurons les courants.

Conclusion :

La résistance électrique d'un conducteur est directement proportionnelle à sa nature. C'est la Résistivité ρ ρρ ρ
( Rho) (certains matériaux laissent échapper plus facilement des électrons)

Définition :

La résistivité ρ est la Résistance d'un conducteur de

- 1 mm2 de section

- et de 1 mètre de longueur.

Unité : Ω mm2 / m.

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𝜌𝐿
𝑅=
𝑆
R = résistance en Ω.

L = longueur en mètre.

ρ = résistivité en Ωmm2/m.

La résistance d'un conducteur est égale à la résistivité (ρ) de ce conducteur multipliée par la longueur (L) du
conducteur et divisée par le section (S) du conducteur.

Transformation de la formule :

𝜌𝐿
𝑅=
𝑆
⇒𝑅𝑆=𝜌𝐿

𝑅𝑆
⟹ 𝜌=
𝐿
⟹ 𝐿 = ⋯…

⟹ 𝑆 = ⋯………

Remarque : La plupart des conducteurs sont de section circulaire. Calcul de la section lorsque l'on connaît le
diamètre ou le rayon.

𝜋𝐷2
𝑆= 𝑂𝑈 𝜋 𝑟 2
4
S = secttion mm2

 = 3,14

D=  en mm

r = rayon en mm

1.2.1.2 Lois d’ohm : George OHM : physicien allemand ( 1789 - 1854 )

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1 - Expérience :

1° Plaçons successivement des résistances de différentes valeurs dans le circuit alimenté en 1,5 V et notons les
valeurs lues.

2° Constatations :

Si R augmente : I ........................

Que vaut R x I pour les quatre essais ? : .............................……………………...............

3° Conclusion :

Pour un générateur déterminé, le produit R x I est constant et correspond à la d.d.p. (Potentiels


et différence de potentiel)

Le produit R x I : - est la tension ou la d.d.p. existant aux bornes du générateur. - se représente par U et est exprimé en
Volt.

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La chute de tension est donc le résultat dû au passage des électrons dans une résistance et elle est définie par
la relation : u = R x I

Tout circuit présentant une résistance sera le siège d’une chute de tension.

4. Effet joule

On appelle effet Joule la transformation d'énergie électrique en chaleur ou en chaleur et en lumière. Une
ampoule allumée consomme de l'énergie électrique et la transforme en lumière (qui nous éclaire) et en
chaleur (c'est chaud).

Cette perte d'énergie en chaleur diminue le rendement des appareils électriques dont la fonction n'est pas
de fournir de la chaleur. Par exemple le rendement d'une ampoule de 100w n'est que de 15%. Cela
signifie que 15 joules sur 100 joules sont utilisés pour éclairer. Le reste est perdu en chaleur.

C'est le physicien anglais James Prescott Joule (18 18-1889) qui mit en évidence l'effet calorique du courant
électrique. Il participa à la révolution industrielle du XIXe siècle en mettant au point des machines
électriques qui révolutionnèrent les méthodes de travail et de production. C'est lui qui montra que l'énergie
calorifique (W) dissipée par un appareil électrique est proportionnelle au carré de l 'intensité d u courant qui
le traverse pendant un certain temps . Ecrivons ceci en formule mathématique ...
Ecrivons ceci en formule mathématique ...

W = R I2 t

w = énergie calorifique en Joule (j).


R = résistance du conducteur en ohms (Ω).
I = intensité du courant circulant dans le conducteur en ampères. (A).
t = temps de circulation du courant dans le conducteur en secondes.(S)

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3- LOIS ELEMENTAIRES DES RESEAUX : Lois de Kirchhoff

3.1- Loi des nœuds

Un nœud est un point de jonction ou au moins trois branches du réseau se rejoignent. Il n’y a pas
d’accumulation de charges au nœud. Toutes les charges qui arrivent au nœud par l’une des branches sont
immédiatement reparties sur l’ensemble des autres branches du nœud.
Ainsi, la somme des courants entrants au nœud est égale a la somme des courants sortants du nœud.

I1

I3 I2

I4

I1=I2+I3+I4

Generalisons:

∑ 𝐼𝑘 = 0 (𝑠𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑎𝑙𝑔𝑒𝑏𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒)𝑜𝑢 ∑ 𝐼𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑛𝑡𝑖 = ∑ 𝐼𝑠𝑜𝑟𝑡𝑎𝑛𝑡𝑗


𝑘 𝑖 𝑗

L’orientation ‘entrante’ ou ‘sortante’ de chaque courant peut être choisie arbitrairement si elle n’est pas
imposée. Elle ne fait aucune hypothèse par rapport au sens positif réel de circulation. En effet, si tous les
courants sont orientes ‘entrants’, alors un au moins des courants aura une valeur négative…..

3-2- loi des mailles


Une maille est un contour ferme constitue de plusieurs branches.
Une branche quelconque peut souvent être commune a deux mailles voisines (ou plus).
Lorsque la branche appartient a une seule maille, la maille est dite indépendante et l’équation qui la régit est
une équation indépendante et unique.
On a vue au 1.2 que le travail (ou apport d’énergie) nécessaire pour amener une charge q d’un nœud A en un
nœud B est indépendant du chemin suivi :
W = q(VA-VB)

En particulier, la somme des travaux effectues lors d’un dépendant le long d’une maille fermée est nulle :

𝑊𝐴→𝐴 = 𝑞(𝑉𝐴 − 𝑉𝐴 ) = 0

Ainsi, la somme algébrique des différances de potentiel le long d’une maille fermée est nulle.

R1 R4

R2

E1 E2
R3

Generalisons :

∑𝑘 𝑉𝑘 = 0 (Somme algebrique le long d’une maile)

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Circuit courant alternatif
INTRODUCTION
Nous avons vu dans un premier chapitre les circuits parcourus par un courant continu. Nous savons que dans
un circuit le courant continu circule toujours dans le même sens : du potentiel le plus élevé vers le potentiel le
moins élevé ; On dit qu’il est unidirectionnel. L’intensité du courant ou la tension (différence de potentiel)
peuvent prendre des valeurs différentes en fonction du temps. Avec un oscilloscope nous pouvons visualiser
la forme du courant ou de la tension en fonction du temps. Cette représentation est notée i(t) pour le courant et
v(t) ou u(t) pour la tension.
Exemple de courants unidirectionnels :

- Courant continu constant : L’intensité ne change pas


dans le temps la tension ne change pas dans le temps

- Courant continu redressé : L’intensité change en fonction


du temps la tension change en fonction du temps

- Courant continu ondulé : L’intensité change en fonction


du temps la tension change en fonction du temps

- Courant continu quelconque : L’intensité change en


fonction du temps, la tension change en fonction du temps.

Il existe aussi des courants qui changent de sens en fonction du temps : Ils sont bidirectionnels. Ils sont
alternativement dans un sens puis dans l’autre puis etc… Ce sont des courants alternatifs.
Exemple de courants bidirectionnels:
- Courant alternatif rectangulaire : L’intensité et la tension
change de sens et de valeur en fonction du temps
- Courant alternatif sinusoïdal L’intensité et la tension
change de sens et de valeur en fonction du temps et prend le forme
d’une sinusoïde. C’est la forme du courant et de la tension fourni
Par le réseau EDF en monophasé ou en triphasé.

1. GÉNÉRALITÉS SUR LES CIRCUITS MONOPHASÉS


1.1. Définitions et caractéristiques
Un circuit monophasé est un circuit alimenté par une
tension alternative sinusoïdale v(t) et parcouru par un
courant alternatif sinusoïdal i(t). Les valeurs de v(t) et de
i(t) changent avec le temps. Le circuit est constitué d’une
phase notée Ph ou L référencée par rapport à une masse ou
un neutre N.
Un courant alternatif sinusoïdal est un courant
bidirectionnel, périodique et symétrique. Il en est de même
pour une tension alternative sinusoïdale.
Sa représentation graphique est sinusoïdale. Elle varie en
fonction du temps. Sur la courbe ci contre, on constate que
de t = 0 à t1 l’intensité est positive, de t1 à t2 l’intensité est
négative, de t2 à t3 l’intensité est positive, etc... Le courant
s’annule et change de sens à t = t1, t2, t3, t4, t5, etc… Le
courant est donc bien bidirectionnel. De plus, le phénomène
se reproduit à intervalles réguliers dans le temps: on dit
qu’il est périodique. Enfin, la forme du courant positif est
identique à la forme du courant négatif: Il est aussi
symétrique.

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- On appelle période l’intervalle de temps noté T en secondes qui sépare deux instants consécutifs où le
phénomène se reproduit identique à lui-même. Par exemple entre les instants t1 et t3 ou bien entre t2 et t4 ou
entre deux maximums consécutifs.
- L’alternance est la durée d’une demi période: par exemple: l’alternance positive ou négative
- Plus la période est courte plus le phénomène se reproduit souvent. On définit la fréquence notée f
d’une grandeur périodique le nombre de périodes par seconde. La fréquence f est en hertz.
f=1/T f: fréquence en hertz ( Hz) ; T: période en secondes (s)

- Le courant passe par une valeur maximale lorsqu’il est positif et lorsqu’il est négatif. La valeur
maximale du courant ou valeur crête est notée Î ou parfois tout simplement I max.
- Le courant est symétrique par rapport à zéro: il est aussi souvent positif que négatif. La valeur
moyenne du courant est égale à 0. Elle est notée Ī ou parfois simplement I moy.
- La valeur du courant à un instant donné s’appelle la valeur instantanée et se note i en ampères telle que
:
i = Î . sin(ω.t + ϕ)
- Le terme sin (ω.t + ϕ ) est la fonction mathématique sinus où (ω.t + ϕ ) est un angle en radians, qui
désigne la phase du courant à l’instant t, ω la pulsation en radians par seconde, t le temps en secondes
et ϕ la phase initiale du courant à l’instant t = 0

Un courant alternatif sinusoïdal est donc caractérisé par son amplitude et surtout par sa fréquence.
L’amplitude est définie par la valeur crête maximale Î ou parfois par la valeur crête à crête soit 2Î. Il en est de
même pour une tension alternative sinusoïdale monophasée.
La fréquence f définit par le nombre de périodes T par unité de temps c’est à dire le nombre de fois où le
signal se reproduit identiquement par seconde.
Par exemple le courant fourni par EDF a une fréquence constante de 50 hertz soit 50 périodes par seconde. Il a
donc 100 alternances positives ou négatives. La pulsation est de 314 rad/s.
Aux Etats-Unis la fréquence est de 60 Hz. Dans les avions elle est de 400 Hz.

Rappels mathématiques sur le cercle trigonométrique: Le cercle trigonométrique n’a pas d’unité et son
rayon vaut 1.
¼ de tour de cercle fait 90 degrés soit (π/2) rad sin (π/2) = 1
½ tour de cercle fait 180 degrés soit π rad sin ( π ) = 0
¾ de tour de cercle fait 270 degrés soit (3π/2) rad sin (3π/2) = - 1
1 tour de cercle fait 360 degrés soit 2π rad sin (2π) = 0
1/12 tour de cercle fait 30 degrés soit (π/6) rad sin (π/6) = ½
11/12 tour de cercle fait 330 degrés soit (π/6) rad sin (11π/6) = - ½

1 radian est la mesure de l’angle dont la longueur de l’arc est égale au rayon du cercle π radian = 180 degrés
donc 1 radian = 57,3 degrés et sin 1 = 0,84 (1 étant 1 radian ! )

ATTENTION : lorsque l’on fait ces calculs il faut bien savoir si l’unité est la radian ou le degré !

1.2. Représentation vectorielle de Fresnel

La fonction mathématique sinus peut être représentée par un vecteur tournant. La longueur du vecteur
correspond à l’amplitude maximale de la tension ou du courant et, à la phase on associe un angle.

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- Dans l’exemple ci dessus nous avons représenté la tension v = Vmax sin (ω.t + ϕ )
Pour cela nous avons divisé le cercle de rayon Vmax en 12 parties égales à 30 degrés ou π/6 rad.
• Lorsque le vecteur V est à la position 0, l’angle est nul donc la phase (ω.t + ϕ ) est nulle et v = 0 V
• Lorsque le vecteur V est à la position 1, l’angle est π/6 rad d’où v = Vmax sin (π/6) et v = Vmax /2 V
• Lorsque le vecteur V est à la position 3, l’angle est π/2 rad d’où v = Vmax sin (π/2) et v = Vmax V
• Lorsque le vecteur V est à la position 5, l’angle est 5π/6 rad ; v = Vmax sin (5π/6) soit v = Vmax /2 V
• Lorsque le vecteur V est à la position 6, l’angle est π rad d’où v = Vmax sin (π) donc v = 0 V
• Lorsque le vecteur V est à la position 7, l’angle est 7π/6 rad ; v = Vmax sin (7π/6) et v = - Vmax /2 V
• Lorsque le vecteur V est à la position 9, l’angle est - π/2 rad ; v = Vmax sin (-π/2) et v = -Vmax V
• Lorsque le vecteur V est à la position 11, l’angle est 11π/6 rad ou bien -π/6 rad et v = - Vmax /2 V
• Lorsque le vecteur revient en position 0, l’angle est de nouveau nul et v = 0 V
• Etc…
Le vecteur a fait un tour. La vitesse angulaire du vecteur est ω c’est à dire la pulsation en rad/s
Le temps mis par le vecteur pour faire un tour est la période T en seconde
- Nous pouvons alors définir une origine des temps:
• Si le temps t = 0 a lieu en position 0, (ω.t + ϕ) = 0 signifie que la phase ϕ à l’instant 0 est nulle.
• Si le temps t = 0 a lieu en position 1, (ω.t + ϕ) = π/6 ; la phase ϕ à l’instant 0 est 30 degrés.
• Si le temps t = 0 a lieu en position 11, (ω.t + ϕ) = - π/6 ; la phase ϕ à l’instant 0 est - 30 degrés.
• Etc…
- Cette méthode graphique est très utile lorsque l’on veut ajouter deux tensions ou deux courants:

Il est difficile de calculer l’équation trigonométrique telle que


v = v1 + v2 = V1max sin (ω.t + ϕ1 ) + V2max sin (ω.t + ϕ2 )
Par contre on mesure facilement la longueur de V = Vmax et
l’angle ϕ correspondant à la phase de v à un instant donné.

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- Le décallage des phases initiales entre les vecteurs V1 et V2 est appelé déphasage. Le vecteur V2 est en
avance de phase par rapport à V1 ou V1 est en retard de phase par rapport à V2. Si le déphasage entre V1 et V2
est de π rad ou 180 degrés, V1 et V2 sont en opposition de phase. Le déphasage est compté positivement dans
le sens trigonométrique.

1.3. Mesure d’un courant alternatif sinusoïdal

On mesure l’intensité du courant électrique avec un ampèremètre


analogique ou numérique branché en série dans le circuit ou bien
une pince ampèremétrique qui donne la mesure de l’intensité dans
le conducteur encerclé par la pince.
Symbole de l’ampèremètre :

Avec un ampèremètre numérique sur la position DC pour Direct


Current ou bien avec un ampèremètre analogique de type
magnétoélectrique, on mesure la valeur moyenne du courant notée
Imoy ou I̅ Avec un ampèremètre numérique sur la position AC
Alternative current ou bien avec un ampèremètre analogique de type
ferromagnétique, on mesure la valeur efficace du courant notée
Ieff ou I.

Avec un oscilloscope, relié à une sonde de courant, on peut


observer la forme du courant dans un circuit.

Symbole de l’oscilloscope :

L’oscilloscope permet de visualiser la forme d’onde et, de mesurer


la valeur maximale du courant notée Imax ou Î ainsi que les valeurs
instantanées du courant notée i et de la période notée T.

La valeur moyenne d’un courant variable est la valeur que doit avoir
un courant continu pour transporter pendant le même temps la même
quantité d’électricité q = I t I valeur moyenne. Le produit I.t est la
surface moyenne. Dans le cas d’un courant alternatif sinusoïdal,
on a Imoy = Ī = 0
car la quantité d’électricité transportée par l’alternance positive q+ est
égale et opposée à celle transportée par l’alternance négative q-.

La valeur efficace d’un courant est la valeur que doit avoir un courant
continu pour produire pendant le même temps le même effet thermique
sur un résistor. L’énergie dissipée par effet Joule est W = R.I².t
Elle est proportionnelle à I². En violet on trace la courbe i².
La valeur moyenne de l’énergie est proportionnelle à β /2

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