Guide Menuiserie Toulousaine


Guide de la Menuiserie Toulousaine Un autre Regard sur Toulouse

Regard
Un autre
sur Toulouse
Guide de la Menuiserie Toulousaine
Le mot du Maire, Le mot du Préfet
“ Le mot du Maire
Le succès des campagnes de ravalement
témoigne de l’intérêt des Toulousains
pour l’architecture de leur ville : les façades
qui forment nos rues reprennent chaque
jour du caractère et des couleurs.
Les fenêtres et les volets sont dans une
Le mot du Préfet
Que les fenêtres et les volets de nos
maisons puissent faire l’objet d’une étude
si attentive peut surprendre. Pourtant,
force est de constater que le devenir
de ces modestes ouvrages est au cœur
des préoccupations de notre temps :

façade comme des yeux et des paupières développement durable pour le choix
dans un visage, et constituent des éléments des matériaux, économie d’énergie,
de patrimoine fragiles, qui peuvent protection de l’environnement et du cadre
disparaître si l’on n’y prend pas garde. de vie pour la recherche d’une meilleure
Il m’a paru utile de guider les Toulousains protection thermique et phonique.
dans leurs choix lorsqu’ils décident de C’est bien ainsi que la protection du
restaurer ou de changer des menuiseries patrimoine doit être entendue : faire
anciennes, car ils doivent faire face à des durer ce qui le mérite, apprendre du passé

exigences réglementaires, certes justifiées, pour comprendre le présent et préparer
mais parfois peu compréhensibles, et une l’avenir...
offre commerciale vaste, complexe et pas Cette plaquette participe pleinement de
toujours adaptée au patrimoine ancien. cette volonté.
Chaque fenêtre est un œil sur la ville, un
œil qui regarde, mais aussi un œil que
”
l’on regarde.
Jean-luc MOUDENC Jean DAUBIGNY
Maire de Toulouse Préfet de la Haute Garonne
En préambule
La recherche d’une meilleure isolation thermique ou phonique,
le manque d’entretien des menuiseries en place, la politique
commerciale particulièrement active des fabricants de fenêtres
en PVC, conduisent de nombreux propriétaires à envisager
le remplacement des menuiseries extérieures : fenêtres, volets,
porte d’entrée...
Peu ou mal informés sur les différentes possibilités qui leur sont
Préambule
offertes bien souvent, seul le critère économique décide
de leur choix.

Pourtant la menuiserie la moins chère est-elle toujours
la meilleure ? (en l’absence de tout autre critère d’appréciation).
Ce petit guide a pour but de permettre à ceux qui voudront bien

le lire de mieux connaître ce qu’est une menuiserie, de son
importance dans l’aspect de la façade qu’elle habille et
de la multiplicité des choix qui s’offrent à ceux qui souhaitent,
pour des raisons diverses, améliorer ou remplacer celles-ci

et à terme contribuer à la mise en valeur des façades urbaines.
Souhaitons qu’il permette d’attirer l’attention sur cet élément de

patrimoine trop souvent négligé et qui pourtant participe pleinement
au visage si attachant de notre ville.
Que chacun apporte le même soin à l’amélioration des menuiseries

qu’au choix de l’aspect ou de la couleur de l’enduit...
Sommaire

Un peu d’histoire

Un peu de technique
Assemblages ..................................................................17
Moulures .........................................................................18
Organes de verrouillage ............................................19
Jet d’eau et appui .........................................................20
Fermeture des ouvrants ............................................21
Organes de rotation des ouvrants .........................22

Diagnostic
Principales pathologies ...............................................29
Bien identifier les problèmes ....................................30
Éléments pour l’analyse d’une fenêtre ..................31

Les solutions
Restauration ...................................................................33
Amélioration ..................................................................34
Remplacement ..............................................................35
Les critères de choix ...................................................36
Glossaire ....................................................................... 38

P8
1 Ouverture de type renaissance équipée
de châssis vitraux assemblés au plomb
1

En préambule
Un peu d’Histoire...
Moyen Age

Les ouvertures sont rares et de petites
dimensions. La menuiserie qui équipe
les bâtiments les plus luxueux est
constituée de simples châssis de bois
garnis de toile, papier huilé ou de vitraux.
Renaissance

Les baies se multiplient et leurs dimen-
sions augmentent. Les baies à meneaux
de pierre richement sculptés constituent P9
souvent le seul élément de décor de la

façade. A l’intérieur de celles-ci les châssis
à dormant reçoivent de petits carreaux de
vitre montés dans une résille de plomb.
fig.1.

Un peu d’Histoire... Mode de fabrication du verre au XVIIe
L’époque classique
 (XVIe et XVIIIe siècle)
La croisée à meneau de bois se subs-
titue peu à peu à celle de pierre, puis tra-
verse et meneau vont disparaître au profit 3
de simples ouvrants équipés de petits, puis
de grands carreaux.
Les volets intérieurs fig.2 fixés sur les
ouvrants permettent de “faire le noir” à
l’intérieur de la pièce.
P10
1

2
4
1.Menuiserie du XVIIIe siècle,
rénovée au XIXe siècle.
2.Volet intérieur du XVIIIe siècle,

à panneaux.
3.Ouvertures renaissance,
équipées de menuiseries
de type XVIIIe siècle.
4.Élévation, plan de la croisée

du XVIIIe siècle.
4
Le XIXe siècle

La menuiserie accompagne l’évo-
lution technique de la production
du verre plat (page 9). Ce matériau devient
industriel. Il est disponible à un moindre
coût, dans des dimensions de carreaux de
plus en plus grandes. Dès lors, les fenêtres
toulousaines typiques ont 6 à 8 carreaux fig.1.
De nouveaux éléments de protection
apparaissent comme les stores vénitiens fig.4.
La persistance des lambrequins en fonte fig.3
témoigne de leur emploi généralisé satisfai-
sant le besoin de climatisation. P11

1 2.Mécanisme de volet roulant
en porcelaine.
3.Lambrequin en fonte.
4.Le store vénitien. Autrefois

2 appelé jalousie à persienné.

3
Le XXe siècle

Dans sa première moitié, la fenêtre du
siècle précédent continue à être perfectionnée,
invention du battement à gueule de loup
qui améliore l’étanchéité à l’air.
Les proportions des ouvertures sont inversées.
Elles deviennent plus larges que hautes.
Le verre à vitre devient disponible dans
la dimension totale de l’ouverture. Dès
lors, la menuiserie bois est dépouillée de
ses petits-bois. L’augmentation de la résis-
P12
tance mécanique du verre allège les cadres
et autorise l’emploi de matériaux comme

l’aluminium fig.2 ou le plastique.
La recherche d’une meilleure isolation
thermique favorise l’apparition et l’emploi
du double vitrage. Le cadre menuisé
perd sa fonction mécanique pour ne
conserver que celle de support de joint
en caoutchouc entre vitrages. Alors que la menuiserie

“patrimoniale”, souvent
en excellent état de
2
conservation, peut être
améliorée, sans discer-
nement, l’ensemble des
fenêtres anciennes est
menacé de remplace-
ment.
90cm 90cm
180cm 185cm
100cm 100cm LINTEAU P13

MAÇONNERIE
Dans la région Toulousaine

 DORMANT
La majorité des fenêtres anciennes qui
perdurent aujourd’hui a des caractéristiques
semblables :

• Construites en chêne
• Ouvrant à la Française FICHES OUVRANT
• 6 à 8 carreaux avec petit bois en recoupe
• Volets attenant battant
• Articulées sur fiches
• Fermées par espagnolettes
ou crémones en fonte
C’est donc majoritairement le choix entre le
remplacement ou la restauration de ce type
de fenêtre qui posera question au Toulousain.
Évolution des formes
 
Le dessin, la composition générale de la Jusqu’à aujourd’hui le vitrage réputé
fenêtre (forme, dimensions, proportions,...) fragile devait être soutenu par la menuiserie.
montre que la menuiserie en bois n’a cessé Ses nouvelles caractéristiques mécaniques
d’évoluer au fil des époques. (épaisseur, double-vitrage,...) lui permettent
désormais de soutenir la menuiserie bois
La capacité à produire des glaces claires
comme c’est déjà le cas pour la menuiserie
de plus grandes dimensions caractérise
PVC et aluminium...
certainement l’évolution de la fenêtre sur
une période de plusieurs siècles.
P14

XVIe XVIIe XVIIIe


Fenêtres à vitraux Fenêtres à petits carreaux

P15


XIXe XXe

Fenêtres à 6 ou 8 carreaux Fenêtres à grandes glaces

P16
3

Un peu de Technique
L’assemblage des
pièces de bois

À l’origine, simples cadres (châssis) com-
posés de deux montants (verticaux) et de
deux traverses (horizontales) assemblés à
mi-bois ou à tenon et mortaise fig.1 et articulés
directement à la maçonnerie, ou à un
cadre fixe (dormant).
P17

TRAVERSE
AVEC TENON

MONTANT
AVEC MORTAISE
1
2
TRAVERSE
AVEC TENON
2.Éléments de croisées.
3.Mécanisme de store. MONTANT

AVEC MORTAISE
Moulure et assemblage
des ouvrants

À l’origine, les arêtes intérieures des
châssis sont vives mais très rapidement ces
arêtes seront “cassées” par une moulure
afin d’adoucir les lignes et accroître
la luminosité.
XVIIe et XVIIIe
Les premières moulures sont de simples
chanfreins. Sur les croisillons des petits
P18 bois est rapporté un cabochon (XVIIe).
Le ravancement de moulure à onglet

apparaît au XVIIIe. Il sera pratiqué au
XIXe et jusqu’à la mécanisation des ateliers. e e
Avec les outils rotatifs (toupie) la moulure fin XVIII début XIX
arrêtée et les écoinçons chantournés (an-
gles arrondis) apparaissent.
Le progrès des machines à bois et le

début XIXe
développement de puissantes fraises, les

tenonneuses, permet le “contre-profil” de milieu XIXe

la moulure et marque une nouvelle évolu-
tion et le début de l’industrialisation de la
menuiserie en bois dans les années 1970.
L’évolution de l’assemblage des ouvrants

est marquée par l’emploi du double vitrage
qui “porte” le cadre menuisé.
GÂCHE
Organes CHAPITEAU
de verrouillage
 TRINGLE
L’espagnolette fig.1 caractérise toujours
une menuiserie de valeur patrimoniale.
L’espagnolette est le plus ancien organe
de verrouillage (XVIIIe et début du XIXe
siècle). Elle comporte une tringle unique
en rond d’acier tournant sur elle-même et CONDUIT
maintenue par des guides. Les extrémités
de la tringle sont en forme de crochets qui
pénètrent dans des gâches fixées sur le ca- P19

dre dormant. La poignée articulée est blo-
quée par un arrêtoir.

La crémone fig.2 apparaît dans le courant
du XIXe siècle. C’est un mécanisme de type
industriel. Elle permet de fixer les vantaux
ouvrants par un élément central en fonte
(poignée, bouton tournant ou béquille) qui
actionne des tringles qui montent et qui

descendent dans des gâches (fixées sur le
vantail dormant) ou des chapiteaux (fixés
au vantail ouvrant).
Aujourd’hui, le mécanisme de la crémone
est toujours employé, mais il n’est plus visi-
ble car il est encastré dans le montant ver-
tical en bois du vantail ouvrant.
boîte de crémone
1
2
Jet d’eau et appui

la traverse basse évolue vers une pièce
débordante qui améliore l’étanchéité : le
jet d’eau. La traverse basse “dormante”,
à partir de 1980
la pièce d’appui, possède aujourd’hui des
capacité de drainage des eaux de conden-
sation car le chauffage s’est généralisé et les ISOLATION ET ÉTANCHÉITÉ PAR
volumes habitables se sont généralement DOUBLE VITRAGE ET JOINT EN CAOUTCHOUC
réduits , jet d’eau et pièce d’appui sont en

bois dur réputé imputrescible (chêne, châ-
taignier ...) plus tard, la pièce d’appui des RÉJINGOT EXTÉRIEUR
portes fenêtres est métallique (fonte, acier,
aluminium, ...)
P20
ISOLATION
du XVIIIe jusqu’à 1940 

JET D’EAU
OUVRANT
On remarquera particulièrement qu’au-
trefois l’étanchéité entre les pièces dépen-
PIÉCE D’APPUI
dait de leur ajustement et de leur parfait
DORMANT
EXTÉRIEUR
affleurement. Aujourd’hui, le jeu entre ces
pièces est large et l’étanchéité à l’air de la

APPUI menuiserie dépend totalement de leur joint

MAÇONNERIE
en caoutchouc.
JET D’EAU
OUVRANT
de 1940 jusqu’à 1980
PIÉCE D’APPUI ÉVACUATION DES EAUX

DORMANT DE CONDENSATION PAR DRAINAGE
APPUI RÉJINGOT EXTÉRIEUR

MAÇONNERIE
Fermeture des ouvrants

La fermeture des ouvrants est assurée de 1940 jusqu’à 1980
par le battement ou la jonction verticale
des deux vantaux d’une fenêtre en bois.
Le battement, se fait à mi-bois avec BATTEMENT MOUTON
doucine fig.1, à mouton et gueule de loup ET GUEULE DE LOUP
(les ouvrants doivent être fermés ensemble) 2
fig.2. Aujourd’hui l’étanchéité du battement
est assurée par un joint en caoutchouc
fig.3.
EXTÉRIEUR
du XVIIIe jusqu’à 1914
P21
BATTEMENT MI-BOIS OUVERTURE SIMULTANÉE DES CHASSIS

1
à partir de 1980
BATTEMENT JOINT
EXTÉRIEUR CAOUTCHOUC D’ÉTANCHÉITÉ
DOUCINE

de 1914 jusqu’à 1940
BATTEMENT MI-BOIS EXTÉRIEUR
DOUBLE VITRAGE
3
EXTÉRIEUR
DOUBLE FEUILLURE
Organes de rotation
des ouvrants

L’articulation des vantaux ouvrants au
cadre dormant se fait selon les époques à
l’aide de fiches (système ancien), de paumelles
ou de fiches modernes.
Les fiches anciennes sont extrêmement

fiables, elles ne nécessitent aucun entretien
particulier.
P22 Les fiches modernes sont réglables et
elles permettent de ménager un large jeu
entre le cadre fixe et les parties ouvrantes.
La fenêtre ancienne intègre généralement

des volets intérieurs qui s’articulent sur les
fiches dormant-ouvrant.

P23
du XVIIIe jusqu’à 1914

fiches anciennes

de 1914 jusqu’à 1980 À partir de 1980
paumelles fiches modernes
Rôle et Importance des menu

dans l’aspect de la façade
P24


iseries
La menuiserie donne son visage à
la façade. Elle dessine les baies et
évite l’apparence de trous béants.
Elle appartient au bâtiment et à
la rue. Elle caractérise le type de
construction, son style et le mode
d’habitation. Elle s’adapte au hau-
teurs, aux volumes, à l’ordonnance
de l’immeuble.
La façade est composée de pleins
(murs) et de vides (baies). La me- P25

nuiserie a pour rôle de dessiner
les vides. Le dessin de la menui-
serie : nombre et proportion des
carreaux, section des montants et
traverses, profil, aspect des maté-
riaux et teintes, est un élément de

l’architecture de la façade.
À chaque époque et à chaque type
architectural correspond un type
de baie et un type de menuiserie
dicté par les possibilités techni-
ques, le souci, mais aussi le goût
particulier pour telle ou telle
forme.
Caractéristiques
générales des fenêtres

La fenêtre (ou porte-fenêtre) est une La fenêtre est constituée d’un bâti
des deux composantes de la façade de “dormant” (fixé à la maçonnerie) et de
l’immeuble ou de la maison individuelle châssis (cadres) vitrés fixes ou mobiles
qui est composée de pleins et de vides. Les (articulés, coulissants, ...)
pleins sont les murs maçonnés. Les vides 
L’ouverture “à la française” fig.1 est
sont les percements.
le mode d’ouverture des châssis le plus
Une fenêtre c’est à la fois une ouverture répandu; les châssis sont articulés verticale-
(une baie) dans un mur et le dispositif qui ment aux montants du cadre dormant. Les
P26
permet de gérer cette ouverture (vues sur autres modes d’ouverture sont : à soufflet,
l’extérieur, apport de lumière fig.2, d’air, ...) pivotants, à guillotine, coulissants, oscillo-
battants, ...
Dans ce dispositif il convient de distinguer
Les fenêtres “à la française” se différencient
la fenêtre, ouvrage de menuiserie, de
par le “battement” des montants centraux
la protection solaire (stores, ...) ou de la
“à mi-bois” (ouverture d’un châssis, puis de
protection climatique ou anti-effraction
l’autre) ou à “mouton et gueule de loup”
(volets, persiennés, grilles, ...). La fenêtre,
(ouverture simultanée des deux châssis)
c’est l’ouvrage de menuiserie qui assure
ainsi que par les organes de ferrage (fiches,
l’ouverture et la fermeture tout en
charnières, paumelles) et de verrouillage
autorisant les vues sur l’extérieur, mais
(barre, espagnolette, crémone).

qu’il convient de considérer comme un

élément de l’ensemble du dispositif. Les fenêtres ont toujours été adaptées aux
normes de construction de l’époque où
La fenêtre se caractérise par sa forme,
elles ont été produites (surfaces, hauteurs et
ses dimensions, ses divisions, son mode
volumes habitables, conditions climatiques,
d’ouverture, ... La forme et la taille des
mode d’usage et d’habitabilité, mode de
fenêtres varient selon l’époque de construc-
chauffage, isolation phonique, etc...
tion, l’architecture et la fonction de l’édifice;
la forme dominante est le rectangle;
à certaines époques la partie haute est cons- 2
tituée d’un arc (plein cintre, surbaissé, ...)
1.Place de le Bourse.
2.La fenêtre permet de laisser

entrer la lumière.
1

La fenêtre en bois
n’a pas cessé d’évoluer :
L’aspect de la menuiserie (forme, di-
mensions, proportions, découpage,...) P27
l’équipement (volets intérieurs, extérieurs,

protection solaire, etc...) le matériaux ( bois,
métal, ...) et les profils (épaisseurs, feuillures,
moulures,...) les organes de rotation ( fiches,
charnières, paumelles, ...) et de verrouillage
(barre, espagnolette, crémone,...)
La durabilité des menuiseries en bois est
parfaitement établie puisque la moyenne
d’âge des menuiseries toulousaines du

centre ancien de la ville dépasse largement
le siècle.
Les principales innovations techniques

 qui remettent en cause les menuiseries
anciennes sont :
le chauffage électrique par convection
(recherche d’une plus grande isolation
thermique).
la circulation automobile qui génère
d’importantes nuisances phoniques.
P28

Diagnostic

Se rapporter à la menuiserie Toulousaine type, p.13
Principales pathologies
Avant d’intervenir sur des menuiseries anciennes, il est essentiel d’en avoir
observé les points forts et les points faibles.
 
Le dépouillement est le plus souvent Usure des organes de rotation ou de fer-
constaté : suppression des volets persiennés, meture.
disparition des stores vénitiens. Les gonds,
les feuillures maçonnées, les lambrequins 
Dégradation des parties basses (jet d’eau,
subsistent et témoignent des qualités clima- pièce d’appui,...).
tiques des anciennes menuiseries.
Il y a un rapport entre la fréquence des
 Défaut d’équerrage fig.3 : déformation déformations (défaut d’équerrage, gauchis-
dans le plan soit par le poids propre des sement,...) et les caractères dimensionnels
vantaux ou par les déformations de l’im- des ouvrages (hauteur, largeur, épaisseur).
meuble (tassements, faux-aplombs,...). L’épaisseur est un critère fondamental : P29
en dessous de 30mm les ouvrages sont

 Déformation des vantaux (montant ou rarement restaurables. Par leur défaut de
traverse) par gauchissement fig.1 ou flèche. conception (faible épaisseur, absence de
Ces déformations entraînent des défauts pièce d’appui,...) leur mauvaise orientation
d’étanchéité (air, eau, bruit). (site exposé) leur manque d’entretien et
l’usure du temps, de nombreuses fenêtres
Déficience des assemblages (tenons- anciennes en bois ne répondent plus aux

mortaise, enfourchement, cheville, colle,...). exigences actuelles d’isolation à l’air, à l’eau
et au bruit. Le bruit est la nuisance le plus

souvent incriminée.
 Défauts de conception : absence de
pièce d’appui, de goutte d’eau, feuillures
peu profondes,... 1
2
 Défauts d’entretien : pourrissement Déformation par Déformation d’un élément
par manque de protection (peinture) ou gauchissement. (flambage du montant).
sur-épaisseurs de peinture entraînant des

difficultés de fermeture et des sollicitations
anormales sur les ferrures (fiches, crémo-
nes,...). 3
4
Défaut d’équerrage
poids propre des vantaux.
Défaut d’équerrage
tassement de l’immeuble.
Bien identifier les problèmes
La performance d’une fenêtre ne se mesure pas dans l’absolu. Il faut tenir compte de
la composition d’ensemble de la façade d’un point de vue technique, fonctionnel et esthétique.

Mauvais fonctionnement des fermetures ou Les organes de rotation
occultations (volets, persiennés,...), mauvais et de verrouillage
fonctionnement des fenêtres (difficultés de Ce sont les éléments métalliques de la
manœuvre, déformations, défaut d’étan- fenêtre.
chéité à l’eau ou à l’air,...), défaut d’isola-
tion thermique ou phonique; protection
anti-effraction, solaire. Le remplacement complet des
fenêtres et des fermetures n’est
Savoir Diagnostiquer pas inéluctable, ne pas oublier
les menuiseries que les menuiseries font partie

P30 Les occultations intégrante de l’immeuble (style,
On distingue 3 principaux types caractère,...) de la rue et de la
d’occultation : les volets intérieurs fig.1,

les volets extérieurs articulés au cadre fig.2 ville (image, ambiance). Leur
et les volets extérieurs articulés au mur remplacement est par consé-
fig.3. quent soumis à autorisation.
 Les fenêtres peuvent être datées.
Les cadres
On distingue le cadre dormant, fixé au
Elles sont caractéristiques d’une
mur et les parties ouvrantes (vantaux ou époque et d’un mode d’habiter

châssis) articulées au cadre dormant. L’ar- et elles peuvent avoir une forte
ticulation des vantaux au cadre dormant valeur patrimoniale intime-
se fait selon les époques à l’aide de fiches
(système ancien très efficace réclamant peu ment liée à celle de l’immeuble
d’entretien) ou de paumelles. dans son ensemble.
VOLETS EXTÉRIEURS VOLETS EXTÉRIEURS

FENÊTRE POSÉES EN ÉBRASEMENT
ARTICULÉS AU CADRE ARTICULÉS AU MUR
(MUR ÉPAIS)
EXTÉRIEURS
3 EXTÉRIEURS
EXTÉRIEURS
APPUI APPUI APPUI

MUR MUR MUR
ÉBRASEMENT ÉBRASEMENT ÉBRASEMENT
VOLETS INTÉRIEURS
ARTICULÉS AU CADRE
1 2
Éléments pour l’analyse d’une fenêtre
  
Situation urbaine secteur sauvegardé faubourgs et intérieur du canal ville moderne
Le contexte architectural et urbain
Epoque de   
construction
Avant 1914 entre 1914 et 1960 après 1960
  
Type d’appartement T1, T1bis, T2 T3 et plus tertiaire
Mode de chauffage   
et de climatisation
convection électrique radiateur climatisation d’été
Exposition aux   
intempéries
ouest nord est ou sud
   grandes glaces
Type de fenêtre hauteur supérieure à la largeur 6 ou 8 carreaux
sans petits bois
P31
   hauteur supérieure à

Type de porte-fenêtre hauteur supérieure à la largeur 6 ou 8 carreaux
2,25m
Les caractéristiques de la fenêtre
Type d’occultation   
intérieure
absentes disparues volets bois
disparues
 volets pleins  disparues 
Type d’occultation disparues
extérieure
volets prussiennes disparues
tablier en PVC
volets roulants tablier en bois
en aluminium
Type de protection   

solaire extérieure
volets vénitiens disparu brise soleil
Organe de verrouillage   
(voir fiche 11)
espagnolette crémone en applique crémone encastrée
Fermeture des ouvrants   

(voir fiche 11)
doucine mouton et gueule de loup à feuillure ou à joints
Défaut fermetures    vétusté, pourrissement

Les défauts
extérieures
absence difficultés de manoeuvre
des bois
   vétusté, pourrissement
Défaut fenêtres isolation phonique isolation thermique
des bois
Une fenêtre a une orientation, une situation : Nord - Sud, centre ancien ou façade moderne... Elle
assure une fonction, dans un bureau, une habitation... Elle a des caractéristiques et un état.
NE PAS OUBLIER !
Qu’une menuiserie en chêne de 100 ans ou plus, bien restaurée
peut durer encore 100 ans. Qu’aucune fenêtre n’est garantie 100
ans et qu’aucune fenêtre neuve n’est refaite comme autrefois.
P32

Les Solutions

Restauration à l’identique
Amélioration
Remplacement
Elle est obligatoire chaque fois qu’il s’agit d’éléments patrimoniaux, identifiés notamment par
l’Architecte des Bâtiments de France. Elle est indiquée pour tous les immeubles antérieurs
à 1940.

Restaurer l’équipement complet de Restauration des vantaux
la menuiserie ancienne est une priorité; la Dépose de la quincaillerie et des vitrages,
restauration de la forme ancienne (aspect décapage intégral, pose d’équerres d’angle
architectural, urbain, etc...) constitue une entaillées, restauration ou remplacement
entreprise globale, car les qualités techni- du jet d’eau, équipement de double vitrage
ques et les valeurs d’usage de cette menui- par doublement des bois par l’extérieur.
serie sont malheureusement oubliées.

 Restauration des volets
Restauration
des cadres dormants •Volets intérieurs pour l’occultation,
Avec dépose : dépose de la quincaillerie, l’isolation thermique et phonique. P33
décapage intégral, pièce d’appui : rempla-

•Volets persiennés pour l’occultation,
cement partiel (jet d’eau rapporté, colle- l’isolation thermique et la protection.
fausse languette) remplacement complet
- rebouchage, masticage, ponçage avant •Stores vénitiens pour l’occultation,
repose, préparation du fond de feuillure et l’isolation thermique et la protection.
du rejingot, joint d’étanchéité. 
Une “seconde jeunesse”
Sans dépose : dépose de la quincaille- peut souvent être donnée à une
rie, décapage intégral, pièce d’appui : ha- fenêtre ancienne:

billage métallique, remplacement complet, Décaper les anciennes peintures
fixation par équerres vissées aux montants et repeindre.
et pattes à scellement, préparation du
rejingot, joint d’étanchéité - rebouchage, Remplacer les anciens carreaux
masticage, ponçage. fins par un vitrage simple ou double
plus épais.
Équipement de pièce d’appui des menui- Poser des joints souples.
series qui en sont dépourvues : préparation
de rejingot, joint d’étanchéité et pose de
pièce d’appui métallique ou en bois (voir
restauration des vantaux).
Amélioration JET D’EAU
HABILLAGE MÉTALLIQUE
La restauration amélioration permet de
conserver les qualités de la fenêtre ancienne, PATTE
notamment esthétique, d’améliorer les perfor-
mances d’isolation en renforçant les vitrages BANDE DE SEUIL, JOINT
et/ou les joints. Elle est possible chaque fois

qu’elle comporte des fiches, supportant un 1 RENFORCEMENT PAR
alourdissement de l’ensemble de l’ouvrant. ÉQUERRES MÉTALLIQUE
ENTAILLÉES
Elle est indiquée lorsqu’on recherche une
amélioration phonique et ou thermique. Elle REMPLACEMENT
3
doit être réalisée par un menuisier et consiste
PARTIEL 2
à rapporter un élément neuf sur la menuiserie
P34 ancienne pour y adapter des vitrages plus FAUSSES
LANGUETTES
épais.
En plus des opérations de res- ÉQUERRE
tauration pure, on pourra ajouter DE RENFORT
des éléments nouveaux:

Une surmenuiserie composée de
montants et traverses contrecollés vis-
sés, permet la pose de double vitrage

améliorant la performance phonique

et thermique fig.1.

Des joints périphériques complètent Dans toutes les
l’isolation des vantaux ouvrants. solutions, la lame
d’air entre les vi-

Remplacement des pièces ou tres n’est pas in-
éléments défectueux ou manquants. dispensable. Deux
vitres collées suf-
fisent souvent et
assurent une iso-
NE PAS OUBLIER ! 1 lation phonique
Qu’il est inutile de renforcer équivalente.
la performance d’un ouvrant,
si le dormant est déficient.
Remplacement
On doit éviter au maximum le remplacement d’une menuiserie ancienne qui
crée une situation irréversible. Il n’est indiqué que lorsque celle-ci est réellement
détériorée et non restaurable et il doit être le recours ultime.
Il existe 2 modes de remplacement :
 
1.Le remplacement de l’ouvrant 2.Le remplacement total avec
est souvent proposée par facilité, car la con- suppression de l’ancien dormant, est le
servation du dormant semble plus simple, seul qui soit garant de la performance
plus rapide et moins onéreuse. d’isolation avancée. Il permet aussi d’avoir
Cette solution à première vue avantageuse un meilleur éclairement. Il s’agit de travaux
comporte des inconvénients: conséquents et plus onéreux que toutes
Elle génère une perte d’éclairement, les autres solutions avec reprise de la
un second dormant étant fixé sur l’ancien. maçonnerie intérieure et extérieure.
Le remplacement doit généralement être P35
L’esthétique est dégradée par une

réalisé en bois. Le pvc ou le métal, sont à
épaisseur importante et disproportionnée réserver aux immeubles les plus récents,
de la menuiserie périphérique. postérieurs à 1940.
Elle pose des problèmes d’étanhéité
et d’isolation entre l’ancien et le nouveau
dormant; il s’agit d’une partie invisible
souvent négligée par le poseur.

Amélioration d’une menuiserie an
les critères de choix
Éclairement Isolation phonique
L’idéal Pas de perte. Amélioration faible.

P36
Le bon compromis
Pas ou très peu de Amélioration possible par

perte. vitrage performant.
Restauration amélioration
La fausse bonne
solution

Amélioration hypothétique,
Perte d’éclairement
le point faible reste l’ancien
inévitable.
Remplacement partiel dormant.
(sur dormant ancien)
Le recours ultime Risque de perte

d’éclairement, veiller à Amélioration conséquente.
Remplacement total la menuiserie.
(ouvrant, dormant)
cienne :
Isolation thermique Esthétique Chantier Coût
Prix comparables en fonctions des prestations. Faire

Dépend de la nature
Amélioration faible par joints. Idéal.
des travaux.
jouer la concurrence.
Amélioration possible par Dépend de la nature
Très bon.
vitrage performant et joints. des travaux.
Amélioration hypothétique, Rarement satisfaisant.

le point faible reste l’ancien Profils de menuiserie Rapide, peu gênant.
dormant. disproportionnés.
Le meilleur et le pire sont

Amélioration conséquente. possible. Veiller à la finesse Intervention lourde. Plus cher.
des profils.
Glossaire
Allége : partie maçonnée située sous la fenêtre.
Châssis : fenêtre à un seul vantail.
Crémone : fermeture au moyen d’une poignée actionnant des tringles qui montent
et qui descendent dans des gâches ( la crémone peut être en applique ou encastrée).
Dimensions “en tableau” : dimensions de l’ouverture maçonnée.
Dimensions “hors tout” : dimensions de la fenêtre avec son cadre dormant.
Ébrasement : en présence de mur épais, partie intérieure du mur
en retrait au droit de la menuiserie.
Espagnolette : fermeture par rotation d’une barre métallique
qui comporte des crochets à chacune de ses extrémités.
Fenêtre : ouvrage de menuiserie comportant un cadre fixe
(dormant) et des châssis articulés au cadre.
P38
Fenêtre (ou porte-fenêtre) : percement dans un mur (baie).
Fenêtre “à la française” : fenêtre comportant deux vantaux (châssis)

articulés verticalement au cadre dormant et ouvrant à l’intérieur.
Fenêtre de rénovation : fenêtre posée à l’intérieur du cadre dormant d’une fenêtre
ancienne dont on ne dépose que les vantaux ouvrants.
Feuillure à vitre : encastrement dans le vantail ouvrant pour logement du vitrage.
• maçonnée pour le cadre dormant de la fenêtre : encastrement du côté intérieur
de la maçonnerie.

• maçonnée pour les volets : encastrement du côté extérieur de la maçonnerie

pour le logement des volets.
• du cadre dormant : encastrement dans le cadre dormant pour le logement
des vantaux ouvrants de la fenêtre.
Fiche : organe de rotation métallique permettant l’articulation des vantaux (cf p.22-23).
Gond : pièce de fer coudée servant à faire pivoter les vantaux de volets.
Linteau : partie supérieure de l’ouverture.
Lambrequin : élément décoratif métallique destiné à recevoir l’empilement des lames
du store vénitien sous le linteau de l’ouverture.
Meneau : Montant et traverse de pierre séparant par le milieu les formes des fenêtres dans
l’architecture du Moyen-âge et de la renaissance.
Moulure : profil du pourtour intérieur des châssis (chanfrein, quart de rond, doucine, ...).
Mouton et gueule de loup : pour les fenêtres à deux vantaux, l’emboîtement par des
vantaux en partie centrale se fait par gueule de loup (partie femelle) et à mouton (partie
mâle) (cf p.24).
Paumelle : organe de rotation composé d’une partie mâle et d’une partie femelle.
Penture : ferrure employée pour l’articulation des volets.
Petits bois : pièces de bois de petite section divisant le cadre ouvrant.
Plein cintre : demi cercle.
Porte-fenêtre : ouvrage de menuiserie comportant une partie (haute) vitrée
et une partie (basse) pleine.
P39
Pose “en tunnel” : pose de la fenêtre avec son cadre dans l’ouverture.

Pose de la fenêtre “en applique” : la fenêtre est posée dans l’épaisseur
d’une contre-cloison de doublage intérieur.
Pose des volets “en tableau” : les volets sont posés dans l’ouverture de la maçonnerie.
Store vénitien : protection solaire extérieure, très commune au XIXe siècle, constituée
par des lames de bois ou de métal, orientables et repliables sous le linteau.
Tableaux : côtés généralement maçonnés à l’extérieur de l’ouverture.
Vantail : partie mobile (ouvrante) de la fenêtre.

Volet intérieur : volet intérieur repliable dans l’épaisseur de l’ébrasement,
généralement articulé sur les fiches des vantaux de la fenêtre.
Volet plein : volet extérieur constitué par l’assemblage de planches de bois verticales.
Les pentures le mettent en rotation sur des gongs.
Volet persienné : volet constitué par un cadre de bois rempli par des lames de bois
horizontales et non jointives.
Conception & réalisation
Le Service de l’Urbanisme et de l’Environnement, Mairie de Toulouse
Le Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine de la Haute-Garonne.
avec le concours de
F.Gomez & J.Rinkel architectes spécialistes des menuiseries anciennes.
N.Castets/DOUBLESENS, graphiste, directeur artistique indépendant.
Textes
Fernando Gomez, Jean Marc Rinkel, Pierre Cambon, Jacques Brunet.
Crédit iconographique
Julien Dromas/Patrice Nin/direction de la communication ville de Toulouse.
Nicolas Castets/DOUBLESENS.
DRAC/Centre de documentation du patrimoine :
A.Noé-Dufour/Oliver Balax/D.Rullier
Encyclopédie Diderot et D’Alembert.
Cahiers de la Rotonde N°18/Fenêtres de Paris XVIIe et XVIIIe siècles.
Graphisme
Réalisation graphique
Photogravure
Serpal.
Impression
SIA.
Cette publication fait suite à une étude exhaustive
commandée par le Service Départemental de l’Ar-
chitecture et du Patrimoine de la Haute-Garonne
et la Mairie de Toulouse, réalisée par F.Gomez et
J.Rinkel, architectes spécialistes des menuiseries
anciennes. Le lecteur pourra accéder à l’intégralité
de cette étude sur le site www.toulouse.fr

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4.Élévation, plan de la croisée

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4.Le store vénitien. Autrefois

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100cm 100cm LINTEAU P13

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réduits , jet d’eau et pièce d’appui sont en

du XVIIIe jusqu’à 1940 

APPUI menuiserie dépend totalement de leur joint

PIÉCE D’APPUI ÉVACUATION DES EAUX

APPUI RÉJINGOT EXTÉRIEUR

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Les fiches anciennes sont extrêmement

entre le cadre fixe et les parties ouvrantes.

La fenêtre ancienne intègre généralement

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dans l’aspect de la façade

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qu’il convient de considérer comme un

2.La fenêtre permet de laisser

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d’occultation : les volets intérieurs fig.1,

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APPUI APPUI APPUI

ÉBRASEMENT ÉBRASEMENT ÉBRASEMENT

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Fermeture des ouvrants   

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et/ou les joints. Elle est possible chaque fois

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