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Chromatographie

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Centre De Copie Scientifique Fouad

Université Sultan Molay Slimane


Faculté Des Science Et Technique Beni
Mellal

Module :
Chromatographiques d’Analyses

LST TACQ
Center De Copie Scientifique Fouad

Tel: 0650319625 Gmail: fouaadnow@gmail.com Facebook: ‫مكتبةالعلوم عند فؤاد‬


Center De Copie Scientifique Fouad

Tel: 0650319625 Gmail: fouaadnow@gmail.com Facebook: ‫مكتبةالعلوم عند فؤاد‬


MASTER EN SCIENCES ET TECHNIQUES
Intitulé de la filière: Ingénierie des Matériaux

Pr. M. KHOUILI
Département de Chimie et Environnement
F.S.T. Beni-Mellal
Université Sultan Moulay Slimane
2019 - 2020
Chromatographie : théorie
Quelques noms et dates:
1903 - mise en évidence par Mikhail TSWETT, botaniste russe
1931 - KUHN et LEDERER: chromatographie sur colonne (chromatographie
liquide-solide ; CLS)
1938 - IZMAILOV et SCRAIBER: chromatographie sur couche mince (CCM ou
TLC), TAYLOR et UREY: chromatographie par échange d’ions
1941 - MARTIN et SYNGE, Nobel en 1952: concept de chromatographie gaz-
liquide, chromatographie de partage liquide-liquide
1952 - Développement pratique de la chromatographie gaz-liquide
1955 - 1er chromatographe gaz-liquide sur le marché (chromatographie en
phase gazeuse : CPG ou GC)
1965 - HALASZ, HORVATH: Chromatographie Liquide Haute Performance
(CLHP ou HPLC)

Références :
- F. Rouessac et A. Rouessac. Analyse Chimique. Méthodes et techniques instrumentales modernes, 6ème édition (Dunod)
- D.A. Skoog, D.M. West, F.J. Holler. Chimie analytique (De Boeck).
1. Chromatographie: aspects généraux

1.1. Définitions

La chromatographie est une méthode physique de séparation basée sur les


différences d'affinités des substances à analyser à l'égard de deux phases,
l'une stationnaire ou fixe, l'autre mobile.

Selon la technique chromatographique mise en jeu, la séparation des


composants entraînés par la phase mobile, résulte soit de leur adsorption
et de leur désorption successives sur la phase stationnaire, soit de leur
solubilité différente dans chaque phase.
1.2. Principe
Le principe repose sur l'équilibre de concentrations des
composés présents entre deux phases en contact :
la phase stationnaire et la phase mobile (gaz ou liquide) qui se
déplace.

La séparation est basée sur l'entraînement différentiel des


constituants du mélange.
Ces derniers parcourent la phase stationnaire avec des temps
proportionnels à leurs propriétés intrinsèques (taille, structure,
...) ou à leur affinité avec la phase stationnaire (polarité, ...).
K = CS/CM
K : Coefficient de distribution
CS : Concentration de l’analyte A dans la phase stationnaire
CM : Concentration de l’analyte A dans la phase mobile

Chromatographie : partition phase stationnaire - phase mobile


Extraction : partition entre deux phases liquides non miscibles
Cristallisation : partition entre phase liquide - phase cristalline
Distillation : partition entre phase liquide - phase gazeuse
Sublimation : partition entre phase solide - phase gazeuse
1.2. Classification des méthodes chromatographiques

On distingue , selon la nature des phases, les


différentes méthodes chromatographiques.

Phase stationnaire
• dans une colonne au travers de laquelle progresse la phase mobile
par gravité ou sous l’action d’une différence de pression -
chromatographie sur colonne
• sur une surface plane chromatographie sur couche mince (CCM)

Phase mobile
• phase qui se déplace sur ou à travers la phase stationnaire,
entraînant avec elle l’analyte. Le processus d’entraînement de cet
analyte est appelé élution.
La phase mobile peut être un liquide ou un gaz.
I.2.1. Chromatographies en phase liquide (CPL)
La phase mobile est un liquide

On distingue:
 Les chromatographies de partage :
• La chromatographie liquide-liquide (CLL) ou chromatographie de
partage: la phase stationnaire est un liquide immobilisé sur un
support solide inerte : soit imprégnée dans un solide poreux (risques
de lessivage), soit greffée sur le solide (phase greffée).
La séparation repose sur le coefficient de partage du soluté dans les
deux phases liquides.
• La chromatographie d’exclusion, ou perméation de gel, ou tamisage
moléculaire: la phase stationnaire est un solide poreux : les grosses
particules sont exclues de la phase fixe, les petites particules
incluses diffusent dans les pores du gel et sont donc retardés.
Les chromatographies d’adsorption
La chromatographie liquide-solide (CLS) ou chromatographie d’adsorption (la plus
ancienne et la plus générale) :
la phase stationnaire est un adsorbant solide polaire (silice ou alumine) :
Chromatographie sur Colonne ou CCM.
L’analyte adhère à la phase stationnaire par physisorption et chimisorption (coefficient
d’adsorption). La phase stationnaire peut être modifiée pour être apolaire
(chromatographie d’adsorption en phase inverse).

La chromatographie par échange d’ions ou chromatographie ionique :


la phase stationnaire est une résine échangeuse d’ions (polymère porteur de
groupements ionisés, négativement pour séparer des cations, positivement
pour séparer des anions) : interactions électrostatiques.

La chromatographie d’affinité :
la phase stationnaire est ici un substrat inerte sur lequel est greffé un
“effecteur” qui présente une affinité pour un soluté de l’échantillon à analyser
(affinité enzyme-substrat, ligand-récepteur, antigène-anticorps).
Chromatographie sur Colonne
Cette chromatographie est basée sur le même principe que la
CCM, sauf que la silice est placée dans une colonne et non sur
une plaque.
Le but est toutefois différent:
La chromatographie sur colonne sert à séparer des produits,
soit à purifier un produit de réaction. C’est la méthode
standard de purification dans un laboratoire de chimie
organique.
C’est une méthode préparative, elle permet de purifier 50 mg à
environ 20 g en laboratoire, et jusqu’à 1 kg en industrie.

Deux types de chromatographie existent:


• Chromatographie par gravité: elle utilise des particules de
silice de 70 à 200 m et le solvant s’écoule au goutte-à-goutte.
Cette technique est désuète car elle demande une plus grande
quantité de silice et de solvant.
• Chromatographie éclair (“flash”): elle utilise des particules
de silice de 35 à 70 m et le solvant s’écoule sous pression d’air
comprimé.
Réf. Still, C.W.; Kahn, M.; Mitra, A. J. Org. Chem., 1978, 43, 2923-2925: Rapid chromatographic
technique for preparative separations with moderate resolution.
Préparation de la colonne
Dépôt du produit:
Il s’effectue robinet fermé, à la pipette pasteur
de façon homogène sur les bords de la colonne,
le plus bas possible.

Choix du solvant?
Si possible, éluant de départ
Le plus petit volume possible
Le dépôt doit ensuite être absorbé intégralement
avant l’ajout du solvant d’élution.
Dépôt de produit solide

Deux possibilités s’offrent à vous si le produit


brut est solide:
• le solubiliser dans l’éluant et l’ajouter tel que
décrit précédemment
• faire une imprégnation sur silice: mélanger le
produit en solution avec ~ 5 x sa masse de silice.
Évaporer à sec et additionner ce solide sur le
haut de la colonne avant de mettre le sable. On
utilise souvent cette technique si le produit brut
n’est pas soluble dans l’éluant choisi.
Paramètres influençant la séparation

• Diamètre et hauteur de la colonne


• Quantité de silice
• Débit de l’éluant
• Granulométrie de la silice
• Polarité de l’éluant
• Volume du dépôt
Soit deux produits de polarité différentes (rouge et vert) qui migrent à
travers une colonne de silice:

Le composé rouge est moins polaire


donc moins retenu.
→ Sort en premier !

Le composé vert est plus polaire


donc plus retenu.
→ Sort en deuxième !

On n’a qu’à changer régulièrement le


«récipient» (éprouvettes de format
variable)
Analyses de la purification par chromatographie éclair
Déposer une micro-goutte de chaque éprouvette sur une CCM.
Préparer une CCM avec les éprouvettes qui contiennent un chromophore.

On additionne doucement l’éluant.


Dans la colonne. Puis on remplit es
éprouvettes.
Il ne faut pas sécher la colonne (ne
pas manquer d’éluant).
Remarque: Si vous utilisez un
gradient d’éluant, laissez écouler le
premier solvant avant de rajouter le
deuxième.
Plaque CCM
après élution
et révélation

mélange des 3 taches


Chromatographies en Phase Gazeuse (CPG)
La phase mobile est un gaz vecteur.
On distingue :
- chromatographie de partage :
La chromatographie gaz-liquide : la phase stationnaire est un liquide
immobilisé sur un support solide par imprégnation ou par greffage.

- chromatographie d’adsorption :
La chromatographie gaz-solide : la phase stationnaire est un solide
poreux, réservé à l’analyse de mélanges de gaz ou de liquides à bas
points d’ébullition.
Éventuellement, la phase mobile peut être un fluide à l’état supercritique
(ex CO2 à 50°C et 150 bars)
Choix de la technique
Les différentes techniques sont complémentaires plutôt que
concurrentes.
Le choix de l’une ou l’autre dépend :
 de la nature du soluté : gaz, liquide volatil, liquide peu volatil,
solide, macromolécule, espèce organique, polaire, ionique,…
 du but de l’analyse : identification de composants d’un mélange,
nécessité ou non de “coupler” la chromatographie avec une
méthode spectroscopique ou avec la spectrométrie de masse
(CPG/SM ou GC/MS), contrôle de pureté, purification de produits
(colonnes préparatives), suivi de réaction en continu pour
optimiser des paramètres, dosages (quantification)…
Chromatogramme
Diagramme montrant l’évolution du signal du détecteur (÷ à la concentration
en soluté) en fonction du temps d’élution (plus rarement du volume d’élution)

Elution : entraînement d’un soluté à travers


la phase stationnaire par le mouvement de
la phase mobile.
En CLS (colonne ou CCM), la phase mobile
peut être appelée éluant
L’analyse du chromatogramme permet une
analyse :
-qualitative : identification / position du pic
-quantitative : aire des pics

Chromatogramme
Caractéristiques d’une courbe de Gauss (pic idéal) :

Les molécules “subissent” un grand nombre de transferts phase mobile –


phase stationnaire. Or la progression (élution) n’a lieu que lorsque la
molécule est dans la phase mobile.
Certaines molécules progressent plus rapidement car elles passent plus de
temps dans la phase mobile que la moyenne, d’autres au contraire sont
retardées car elles restent plus longtemps que la moyenne sur la phase
stationnaire : répartition statistique autour d’une valeur moyenne.

o La largeur du pic est liée à l’efficacité de la colonne.


Efficacité d’une colonne
Modèle des plateaux (cf distillation fractionné)

Approche ancienne mais toujours utilisée : le phénomène de migration qui


est en réalité dynamique et continu est considéré comme une suite
d’étapes distinctes (équilibres successifs).
On considère alors qu’une colonne de longueur utile L est composée de N
petits disques fictifs superposés (plateaux théoriques) de même hauteur H.

L : longueur utile de la colonne


H = 𝑳/𝑵 N : nombre de plateaux théoriques : 100 - 106
H : hauteur équivalente à un plateau théorique
(HEPT) : 1 cm - 10 μm

Une colonne sera d’autant plus efficace


que N est grand (L grand) et H est petit.
𝜎2 𝐿𝜔
On peut montrer que : 𝐻 = et 𝜎=
𝐿 4𝑡𝑅

𝐋𝛚𝟐 𝐭𝐑 𝟐
Donc 𝐇= et 𝐍 = 𝟏𝟔
𝟏𝟔𝐭𝐑𝟐 𝛚

2
ou N = 5,545 (tR/)
Facteur de séparation entre deux solutés
(facteur de sélectivité)

k2 t ′ R2
∝= =
K1 t ′ R1

3.3. Facteur de résolution

tR2 − tR1
𝐑=2
ω1 + ω2
Figure. HPLC separation of a
mixture of flavonoids with
UV/Vis detection at 360 nm
and 260 nm.
The choice of wavelength
affects each analyte’s signal.
By carefully choosing the
wavelength, we can
enhance the signal for the
analytes of greatest interest.
Data provided by Chistopher
Schardon, Kyle Meinhardt,
and Michelle Bushey,
Department of Chemistry,
Trinty University.
On peut montrer que R est proportionnel √ N, dépend aussi de k et 

𝐍 𝛂−𝟏 𝐊
𝐑=
𝟒 𝛂 𝟏+𝐊
N: nombre de P.T. α : coefficient de sélectivité K : facteur de capacité
Effet de la vitesse d’élution sur l’efficacité de la colonne

Mis en évidence par Van Deemter  équation simplifiée :

𝐁 u : vitesse linéaire moyenne d’écoulement


𝐇 = 𝐀 + + 𝐂𝒖
𝒖 de la phase mobile (cm/s)

𝐁
𝑼𝒐𝒑𝒕 = Allure de la courbe de Van Deemter en CPG
𝐂
A : Coefficient de diffusion turbulente ou terme de remplissage
Chemins préférentiels dus à la granulométrie de la phase stationnaire (taille et
répartition des particules) échanges imparfaits entre les phases perte
d’efficacité.
A est donc lié au diamètre des particules du support et à l’irrégularité du
remplissage.

B : Coefficient de diffusion longitudinale


Diffusion : migration des espèces des régions les plus concentrées vers les régions
plus diluées. La vitesse de diffusion est ÷ au coefficient de diffusion.
Le coeff. de diffusion est plus important dans les gaz que dans les liquides
phénomène important en CPG (principale cause d’élargissement des pics).
B est inversement ÷ à u (moins de diffusion lorsque l’analyte séjourne moins
longtemps dans la colonne). Rq.: éviter d’interrompre une chromatographie en
cours.

C : Coefficient de transfert de masse


Coefficient de transfert de masse du soluté entre les deux phases, important
lorsque le passage est trop rapide pour que l’équilibre soit atteint (C ÷ à u ).
Comparaison de l’efficacité des colonnes en CPL et CPG :
u plus faible en CPL qu’en CPG, H plus petit en CPL qu’en CPG, mais L
plus grand en CPG (≈ 50 m) qu’en CPL (25 à 50 cm max (trop de pertes
de charge au delà).
En général, meilleure efficacité en CPG (N plus grand).

Optimisation d’une analyse chromatographique


R (facteur de résolution) dépend de √N, k et α
o N peut être optimisé en jouant sur H (diminution du ø des
particules, optimisation du ø de la colonne, L, et u (Van Deemter)
o k (facteur de rétention) R augmente avec k mais le temps aussi
(compromis: 1<k<10). Pour augmenter k : baisser la T en CPG,
modifier la composition de la phase mobile en CPL.
o Inutile d’optimiser N et k si α
(facteur de séparation) = 1. Pour
augmenter α tout en conservant
1<k<10 : programmation de T en
CPG, modifier la composition de la
phase mobile en CPL, modification
de la phase stationnaire, ajouter
une espèce chimique susceptible
d’interagir avec certains
constituants.

N: nombre de plateaux
α : coefficient de sélectivité
K : facteur de capacité
Chromatographie en phase gazeuse
L’échantillon est vaporisé et injecté au sommet de la colonne. L’élution est
assurée par un flux de gaz inerte appelé gaz vecteur (phase mobile). Il n’y a
pas d’interaction entre l’analyte et la phase mobile en CPG.

4.1. Schéma de principe


Alimentation en gaz vecteur
Gaz inerte vis-à-vis de l’échantillon et du garnissage de la colonne (phase
stationnaire) : He, N2, H2, Ar … (le choix du gaz dépend du détecteur utilisé).
Le gaz doit être exempt de traces d’H2O et O2 : gaz purs et desséchés (tamis
moléculaire).
Contrainte : régulation du débit (u) : Δdébit = 1%  ΔtR = 1%
En général : 25 à 100 ml/mn pour les colonnes remplies ;
0,5 à 5 ml/mn pour les colonnes capillaires.
Injection de l’échantillon
Microseringue (1μl à 10μL). Injection à travers un septum (élastomère) dans une
chambre à vaporisation instantanée (injecteur) située à une extrémité de la
colonne.
Temp. de l’injecteur : doit permettre la vaporisation mais éviter la décomposition
(≈ 50°C au dessus du point d’ébullition du constituant le moins volatil).
Les caractéristiques de l’injecteur dépendent du type de colonne utilisé :
• Colonnes remplies : injection de 0,1 à 0,5 μl de solution de l’échantillon,
injecteur “classique”, à vaporisation directe.
• Colonnes capillaires (faibles débits) : quantités très faibles, difficiles à mesurer
(injecteur avec ou sans division : split/splitless).
Injecteur split/splitless
Mode split : le gaz vecteur pénètre
dans la chambre de vaporisation avec
un débit élevé (ex: 50 ml/mn), une
vanne de fuite, réglable, permet
d’évacuer la plus grande partie du gaz
et de ne laisser entrer dans la
colonne qu’une faible partie (1/20 à
1/500), ex: 1% de 50 ml/mn, soit un
débit dans la colonne de 0,5 ml/mn :
seulement 1% de l’échantillon injecté
passe réellement sur la colonne.
Mode Splitless : réservé aux solutions
très diluées (analyse de traces).
Injecteur “en colonne” :
Injection directe, à froid (40°C), de l’échantillon à l’intérieur de la
colonne (micro-seringue spéciale).
La vaporisation n’a lieu qu’après le dépôt.
Adapté aux composés fragiles (thermo-dégradables).

Injecteur à température programmable (PTV) :


Programmation de la température de la chambre d’injection de 20 à
300°C en quelques dizaines de secondes : conjugue les avantages de
l’injecteur split/splitless et de l’injecteur “en colonne” : possibilité
d’injecter à froid, en mode split, avec une seringue “classique”.
Colonne et Four
Colonne (une ou deux) dans enceinte
thermostatée (40 à 400 °C) avec possibilité de
programmation de température.
Doit être très stable :
ΔT de 1°C ΔtR de 2 à 3%.

Colonnes remplies (à garnissage) (les plus anciennes)


Tube en acier inox, verre, ou téflon de 1/8 ou 1/4 de pouce de ø (3,18 ou
6,35 mm) et 1 à 3 m de long, rempli d’un support poreux, inerte et stable,
finement et uniformément divisé, préalablement recouvert d’une couche
mince de la phase stationnaire liquide. La phase stationnaire est donc
imprégnée (taux de 3 à 25%) dans les pores (pb de lessivage !?).
Grand choix de phases stationnaires.
Support le plus utilisé : terre de diatomées (silicates fossiles): chromosorb®
ø moyen des grains  efficacité  , pertes de charge  .
Granulométrie = 60 à 100 mesh (0,25 à 0,15 mm) (mesh x mm = 15)
Colonnes capillaires
Golay (1957), développées dans les années 70.
Colonnes tubulaires ouvertes : la phase stationnaire tapisse les parois internes,
sous forme d’un film (épaisseur 0,05 à 5 μm) : WCOT (Wall Coated Open Tubular).
Premières colonnes en acier, puis en silice fondue (très pure) (FSOT : Fused Silica
Open Tubular) recouvert d’une gaine extérieure en polyimide (thermiquement
résistant).
ø intérieur = 0,1 à 0,35 mm, L = 10 à 100
m (25 m) enroulée en spirales de ø ≈ 15
cm
: Grande efficacité  200000 plateaux
(≈ 1000 pour une colonne remplie). A
noter que le terme de remplissage A de
l’eqt de Van Deemter est ici nul.
: coût, fragilité (casse, oxydation), faible
capacité  injecteur split-splitless.
La phase stationnaire
o faible tension de vapeur (Eb. au moins 100 °C > à la Tmax d’utilisation de la colonne;
o stabilité thermique;
o inertie chimique;
o propriétés telles que les valeurs k et α soient correctes.

Colonnes remplies :
Grand choix de phases stationnaires, facile à mettre en oeuvre car simple
imprégnation dans les pores du support.
Classement de 200 phases stationnaires (Mc Reynolds)  ΔI = Iphase - Isqualane
(I = indice de rétention de Kovats, squalane (C30H62) phase stationnaire de
référence, la moins polaire)
Colonnes capillaires :
Choix beaucoup plus limité (phases pouvant conduire à la formation d’un film greffé) :
Polysiloxanes :
R = Me : polydiméthylsiloxane (OV1 ou SE30) apolaire.
Possibilité de substituer des groupes Me par R = Ph
(5%, 50%,…), C3H6CF3, C3H6CN : polarité 

Polyéthylène glycol (PEG) : Carbowax®


Principaux Détecteurs
Performances du détecteur :
• sensibilité (10-8 à 10-15 g/s)
• réponse linéaire sur plusieurs décades
• sélectivité : détecteurs universels ou sélectifs / classe de composés.

Détecteur à conductibilité thermique (TCD) ou Catharomètre


Mesure des variations de la conductivité thermique du gaz vecteur (H2 ou
He) 6 à 10 x > à la plupart des produits organiques
 Présence de molécules  ↘ de la conductivité thermique (÷ [ ])  ↗ de
la T° du détecteur (filament Pt, Au ou W) : système différentiel (pont de
Wheatstone)
 : simple, linéarité 105, universel, non destructif, colonnes remplies ou capillaires
 : sensibilité (10-8 g/s).
Détecteur à ionisation de flamme (FID) (le plus utilisé).
La phase mobile pénètre dans un brûleur alimenté par un mélange H2 + air 
combustion, production d’ions et d’électrons  faible courant électrique
amplifié par un électromètre.
L’aire du pic est ici ÷ à la masse et non à la [ ], donc non dépendante des
variations de débit de la phase mobile.

 : forte sensibilité (10-13 g/s), linéarité (107-108), quasi-universel


 : destructif (pyrolyse)
Autres détecteurs
 - Détecteur thermoionique :
Semblable au FID + céramique en silicate de Rb ou Cs à l’extrémité de la flamme :
formation d’un plasma dans lequel se forme un nombre élevé d’ions en présence de
molécules phosphorées ou azotées.
Sélectif aux composés contenant P et N (applications : pesticides,…)

 - Détecteur à photométrie de flamme : excitation des éléments par de la


lumière à des l caractéristiques (526 nm pour P, 394 pour S)
 - Détecteur à capture d’électrons (composés halogénés)
 - Méthodes couplées : information structurales
-Détecteur de masse GC-MS :
spectromètre de basse résolution (souvent quadripôle)
Chromatographie Liquide Haute Performance
≠ CPL / CPG :
- + général : composés thermosensibles, très polaires (ions), peu volatils
(macromolécules)
- efficacité moindre (L + faible)
- + d’interactions :

Ø moyen des grains ↘  efficacité ↗ (terme A ↘), pertes de charge ↗.


Ø = 3 à 10 μm : nécessité de “pousser” la phase mobile  P ≈ 400 bars : CLHP (HPLC)
Appareillage.

Eléments reliés entre eux par des tubes (Ø = 0,1 mm) en inox ou PEEK®

5.1.1. Réservoirs de phase mobile (solvants très purs)


Verre ou inox (V = 0,5 à 2L)
Filtre (poussières), dégazage (barbotage de gaz inerte)
- Mode isocratique (éluant unique)
- Mode gradient d’élution (mélange de solvants)
Système de pompage
- P  420 bars
- pas de pulsation : pompes à piston alternatif
- 0,1 < débit < 10 ml/min (Δ = 0,5 %)
- résistance à la corrosion
Injecteurs
Vanne d’injection à boucle (5μL < V < 500μL)
http://www.waters.com/waters/en_CA/Isolation%2
C-analysis%2C-and-characterization-of-proteins-
and-peptides/nav.htm?locale=en_CA&cid=513083

Typical packed column for HPLC. This particular column


has an internal diameter of 4.6 mm and a length of 150
mm, and is packed with 5 μm particles coated with
stationary phase.
Système de Filtration
Colonnes
o “standard” : Inox (5 cm < L < 30 cm, 4 mm < Øint.< 10 mm), efficacité ≈ 50 000
plateaux / m
o Micro-colonnes (L ≈ 5 cm, Øint ≈ 1 mm, ≈ 100 000 plateaux / m) : rapidité, faibles
volumes de solvants

 Matériau de remplissage : gel de silice préparé par procédé sol-gel

Silice ≠ celle utilisée en CPL préparative


(sable  Na2SiO3  Si(OH)4  SiO2)
Propriétés et caractéristiques de la silice :
o polaire (silanols Si-OH), ≈ 5 silanols / μm2
o poreux : Ø moyen des pores, distribution poreuse, surface
spécifique (≈ 350 m2/g)
o adsorbant :
CPL préparative = CLS (chromatographie d’adsorption),
CLHP = CLL, plus exactement Liquide -Phase greffée
(chromatographie de partage)  la silice est donc modifiée.
Détecteurs
- sensibilité : limite de détection (LD) : signal / bruit ≈ 2
- réponse linéaire sur un large domaine de [ ]

a. Détecteur spectrophotométrique (absorbance)


- monochromatique :
Source (D ou vapeur de Hg), monochromateur (ex. raie 254 nm du Hg),
cellule, PM
Sélectif : la détection dépend de ε de chaque espèce à la λ choisie. LD ≈
0,3 ng / ml, linéarité ≈ 104
- polychromatique :
b. Détecteur spectrofluorimétrique (fluorescence)
Peu de composés fluorescent naturellement  dérivatisation : ex. FMOC pour
les amines  Très sensible : LD ≈ 8 pg / mL, linéarité ≈ 104

c. Réfractomètre (indice de réfraction)


Variation de l’indice de réfraction / présence de soluté dans le solvant
 Universel
 Peu sensible (≈ 1 μg / mL), Utilisable seulement en mode isocratique.

d. Autres détecteurs
- électrochimiques (mesures potentiométriques, conductimétriques,
voltampérométriques)
- couplage / spectromètre de masse (electrospray) voire RMN.
A chromatogram depicting picogram levels of
Catecholamines by HPLC with electrochemical
detection.

http://www.cecilinstruments.com/frequently-asked-hplc/ion-chromatography-questions.html
HPLC - couplage / spectromètre de masse (electrospray)
Renewable sorbent material for solid phase extraction with direct coupling of sequential
injection analysis-bead injection to liquid chromatography-electrospray ionization tandem mass
spectrometry.
Réference: Warunya Boonjob et al., Anal Bioanal Chem (2015) 407:5719–5728
Phase stationnaire
Phases greffées : silanisation de silices

5.2.1. Phases polaires ou “normales”


o Fonctions amine : R = -(CH2)n-NH2
R = -(CH2)n-NMe2
R = -(CH2)3-NH-(CH2)2-NH2
o Fonctions diol : R = -(CH2)3-O-CH2-CH(OH)-CH2-OH
o Fonctions nitrile : R = -(CH2)n-CN …

5.2.2. Phases apolaires ou “à polarité inversée” (phases inverses)


 Groupes alkyle ou aryle :
R = -(CH2)7-CH3 RP-8 (diméthyloctylsilane)
R = -(CH2)17-CH3 RP-18 (diméthyloctadécylsilane)
R = -(CH2)n-Ph …
Optimized HPLC separation of acetaminophen,
caffeine, 7-hydroxycoumarin and
coumarin, USP resolution determined from
acetaminophen and caffeine peaks.
HPLC Resolution

The ACQUITY UPLC System provides more


UPLC Resolution

resolution, while maintaining throughput.

Le système ACQUITY UPLC offre plus de


résolution tout en maintenant le débit.
Le système ACQUITY UPLC vous permet
d'obtenir une résolution et une sensibilité
chromatographiques UPLC / UHPLC plus
élevées et un débit plus élevé grâce à la
technologie des particules de moins de 2
μm. C'est le système original UPLC avec
gestion des solvants binaires.
http://www.waters.com/waters/en_CA/Original-UPLC-
UHPLC-system-with-sub-2-micron-particle-technology-
for-separations/nav.htm?cid=514207&locale=en_CA
L'UPLC (Ultra Performance Liquid Chromatography) est une marque
déposée de Waters corporation qui désigne certains de ses systèmes
de chromatographie en phase liquide à haute pression.

Introduite en 2004 et faisant appel aux mêmes principes que l'HPLC,


l'UPLC améliore l'HPLC dans trois domaines : résolution
chromatographique, vitesse d'analyse et sensibilité.

Les principes de UPLC sont le même principe que HPLC, la différence


fondamentale est dans la conception de la taille de particule de
matériau de colonne qui est inférieure à 2 um.

L'UPLC est une technique moderne qui donne une nouvelle direction à
la chromatographie liquide. UPLC se réfère à la chromatographie
liquide ultra performance, qui améliore principalement l’analyse dans
trois domaines: vitesse, résolution et sensibilité.
Chromatographie en phase liquide à ultra haute performance (UPLC)
applicable aux particules de moins de 2 μm de diamètre pour acquérir une
meilleure résolution, vitesse et sensibilité par rapport à la chromatographie
liquide à haute performance (HPLC).

Dans vingt et unième centenaire des industries pharmaceutiques se


concentrent sur de nouvelles façons de l'économie et de raccourcir le temps
pour le développement de médicaments.
L'analyse UPLC au moment donné, donne la meilleure qualité de produits
issus des industries pharmaceutiques, et les laboratoires d'analyse ne font pas
exception à cette tendance.

La séparation et la quantification en UPLC sont effectuées sous très haute


pression jusqu'à 100 MPa (1 bar = 0,1 MPa ; 1 bar 14,5038 Psi). En
comparaison avec la CLHP, sous haute pression, il est observé que toute
influence négative sur la colonne analytique et également d'autres
composants tels que la consommation de temps et de solvant est moindre en
UPLC.
Phase mobile

Chromatographie “normale” : Chromatographie “inverse” :


Les composés les plus polaires Les composés les plus polaires
sont davantage retenus sont élués en premier
Chromatographie par échange d’ions
Phase stationnaire = résine (polymère organique, ex styrène-DVB) échangeuse d’ions

Résine anionique (échangeuse de cations) :


Résine-G- / H+ + cation+ <=> Résine-G- / cation+ + H+
forts : acide sulfonique (G- = SO3-)
faibles : acide carboxylique (G- = COO-)

Résine cationique (échangeuse d’anions) :


Résine-G+ / OH- + anion- <=> Résine-G+ / anion- + OH-

Forts : ammonium (G+ = N(CH3)3+)


Faibles : amines II ou III

Applications :
- deionisation d’eau (adoucisseurs)
- séparation
- dosage d’ions
Tableau. Classification des méthodes chromatographiques sur colonne

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