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Fiche APICULTURE WEB BA2T

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L’APICULTURE DANS LES MICROPROJETS

C A P I TA L I S AT I O N D ’ E X P E R I E N C E S I 1 8

FICHE
RÉALISÉE PAR
Observatoire
de l’Agence des
Micro Projets
Clara Chépeau

AVEC LA
CONTRIBUTION
DE :
Naturevolution,
Groupe Etival
Solidarité Tiers
Présentes sur terre depuis plus de 60 millions d’années, les abeilles jouent un rôle majeur dans notre Monde (GESTM),
environnement, notre alimentation et notre économie. Au-delà de leur action pollinisatrice, qui Organisation
contribue à l’augmentation des rendements agricoles et au maintien de la biodiversité, le miel, la cire, la d’Appui au
gelée royale, etc. sont autant de produits à forte valeur alimentaire, économique, culturelle et médicinale Développement
qui contribuent à l’amélioration des moyens d’existence en milieu rural et urbain. Malgré une diversité Intégré (ODADI),
d’abeilles et de pratiques, on retrouve des enjeux similaires. Sur la base de témoignages d’associations, Graine de
l’Agence des Micro Projets vous propose un premier aperçu dans cette fiche. Développement,
Association
Normandie
ABEILLES ET APICULTURE Guinée (ANG),
Apiculture Flore
On recense plus de 20 000 espèces d’abeilles dans le dard). L’apiculture se définit comme « la science et l’art
Développement
monde. Les abeilles productrices de miel ou « mel- de l’élevage et du soin des abeilles à miel pour exploi-
(APIFLORDEV)
lifères » appartiennent à la sous-famille des Apinés, qui ter les différents produits de la ruche ». À l’instar de
regroupe notamment les genres Apis (dont abeilles l’apiculture pour le genre Apis, on évoque la méliponi-
domestiques) et Melipona (bourdons et abeilles sans culture pour l’élevage des abeilles mélipones.

CARTE DE RÉPARTITION MONDIALE


DES ABEILLES DU GENRE APIS
Apis mellifera est une des espèces les plus
couramment utilisées. Elle comporte 28 sous-espèces
regroupées selon leur répartition géographique
et leurs caractéristiques, dont Apis mellifera
adansonii (Afrique), A. mellifera mellifera (Europe,
Méditerranée) et A. mellifera unicolor (Madagascar).

Apis Mellifera

Apis florea Apis andreniformis

Apis cerana Apis nigrocincta

Source : © Sémhur / Wikimedia Commons Apis dorsata Apis koschevnikovi

ABEILLES EN DANGER
75 % des cultures vivrières sont tributaires, au moins en partie, des pollinisateurs. Toutefois, ces derniers
déclinent fortement depuis plusieurs années (UICN). Sont mis en cause :
1. Les prédateurs et agents pathogènes : au 3. Les pratiques agricoles et apicoles intensives :
nombre de 29 et dont les plus connus sont le fre- tels le développement d’abeilles hybrides plus inva- Pour attirer l’attention
lon asiatique et l’acarien varroa destructor. sives, les monocultures et la déforestation qui fragi- sur leur rôle clé,
2. Les engrais chimiques et pesticides : parmi les- lisent l’environnement des abeilles et réduisent la les Nations Unies
quels les insecticides néonicotinoïdes qui, à faible disponibilité des espèces mellifères. ont désigné le 20 mai
dose, désorientent les abeilles et les empêchent de Journée mondiale
retrouver leurs ruches et à haute dose, sont mortels. des abeilles.
POURQUOI DÉVELOPPER L’APICULTURE ?
• GÉNÉRER DES REVENUS PRINCIPAUX OU COM- • CONTRIBUER À LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE en pro-
PLÉMENTAIRES, grâce à la forte valeur marchande duisant des denrées alimentaires à haute valeur nutri-
des produits de la ruche, contribuant à réduire la pau- tive (vitamines, minéraux, antioxydants) telles le miel,
vreté. L’apiculture nécessite un faible investissement de la gelée royale et la propolis. Les produits de la ruche
départ (ruche) et ne mobilise pas les terres agricoles, sont également utilisés en médecine traditionnelle et
offrant une alternative aux cultures de rente. Elle est moderne, la propolis étant par exemple un très bon
accessible à tous (hommes, femmes, jeunes, urbains, désinfectant.
ruraux, groupes), avec un minimum de formation.
• CONTRIBUER AU DÉVELOPPEMENT LOCAL en créant
• PRÉSERVER L’ENVIRONNEMENT via la plantation des synergies entre les acteurs : entre apiculteurs et
d’espèces mellifères, la lutte contre les feux de forêt, le agriculteurs, via la mise à disposition de parcelles en
braconnage et la déforestation pour protéger le milieu échange des services de pollinisation et entre apicul-
de vie des abeilles. L’apiculture offre une alternative aux teurs via le renforcement de la filière apicole. L’apicul-
populations vivant près des aires protégées et participe ture contribue à la création d’emplois (apiculteur, trans-
ainsi à leur préservation. formateur ou revendeur) et à la lutte contre l’exode rural.

LES DIFFÉRENTS TYPES D’APICULTURE


Les pratiques apicoles sont influencées par des facteurs socio-culturels bambou, etc.). On parle d’apiculture traditionnelle améliorée lorsque
(usages et perceptions des abeilles et des produits de la ruche, habi- les ruches comportent 2 ouvertures : une pour l’entrée des abeilles et
tude du travail collectif ), environnementaux (faune et flore locales), tech- une pour la collecte du miel, ce qui permet un suivi de la colonie et une
niques (disponibilité du matériel, connaissances) et économiques (capa- récolte plus respectueuse des abeilles et de l’environnement. Elle néces-
cité d’investissement et débouchés). On peut toutefois les classer en site toutefois une connaissance accrue du cycle apicole.
fonction du type de ruche utilisé et des techniques de collecte, qui vont
influencer le volume de la récolte et la qualité de vie de la colonie. 3. L’APICULTURE MODERNE permet d’avoir une totale maîtrise de son
activité et d’optimiser la production. Elle se base sur des ruches à cadres
1. LA CUEILLETTE SAUVAGE DU MIEL se fait au gré des rencontres avec mobiles, conçues pour que chaque rayon puisse être enlevé, examiné et
les colonies d’abeilles sauvages. La récolte conduit souvent à la destruc- replacé séparément. Ce système permet de visiter facilement les colonies
tion de la colonie par le feu ou le souffre ainsi que le support (arbre). et surtout de récolter le miel sans léser l’essaim. À l’intérieur, les abeilles
Le miel est considéré comme un Produit Forestier Non Ligneux (PFNL). construisent leurs rayons sur des cadres (ruches à cadres) ou des barres
(ruches à barettes). On distingue également les ruches verticales modu-
2. L’APICULTURE TRADITIONNELLE cherche à reproduire l’habitat natu- laires (Dadant, Langstroth) qui peuvent être agrandies par empilement
rel des abeilles en fabriquant des ruches longiformes à une ouverture, vertical de modules, des ruches horizontales qui peuvent être agrandies
avec des matériaux naturels disponibles localement (bois, paille, raphia, par ajout latéral de barres (Kenyane).

COMPARAISON ENTRE 2 TYPES DE RUCHES

RUCHE RUCHE
LANGSTROTH KENYANE

Ruche verticale Ruche horizontale


à cadres mobiles à barrettes

Coffre : en bois, à dimensions variables. L’important est de respecter


Corps : élément principal abritant la colonie d’abeilles domestiques.
un angle de 30° à 40°, qui correspond à l’angle de construction naturelle
Cadres : filés, qui permettent d’ajouter si besoin des feuilles de cire pour
des rayons en dehors de la ruche.
COMPOSANTES faciliter la construction des abeilles.
Barrettes : mobiles, qui peuvent être déplacées latéralement ou ajoutées
Hausse : élément amovible placé au-dessus du corps durant les périodes
pour faire toutes les opérations nécessaires à la conduite de la colonie :
de miellées, où le surplus de miel est récolté.
agrandissement du couvain au printemps, stockage du miel sur les côtés.

Ruche moderne la plus utilisée au monde. Plus coûteuse, elle est aussi plus Modèle assez simple à fabriquer (matériaux naturels) et à vulgariser,
PARTICULARITÉS compliquée à fabriquer et à suivre. Les rayons étant solidement attachés utilisé dans de nombreux pays. Peu d’investissement de départ et de
au cadre, le risque de casse est minime pendant la manipulation. matériel à stocker. Idéale pour l’apiculture à petite échelle.

Extraction par centrifugation, qui permet de réutiliser les cires. Le matériel, Extraction par égouttage ou pressage des rayons dans une étamine,
RÉCOLTE coûteux, nécessite généralement d’investir au niveau d’une coopérative et possible à domicile et à titre individuel dans de bonnes conditions
dans un lieu de stockage. d’hygiène. Le miel peut aussi se consommer en rayon.

Gain de temps pour l’apiculture et d’énergie pour l’abeille (cires non Les cires doivent être renouvelées par les abeilles à chaque cycle,
VIE DE LA COLONIE
détruites lors de l’extraction, les abeilles se concentrent sur le miel). car récupérées lors de l’extraction, ce qui peut diminuer le volume de miel.

L’échange de cadres d’une ruche à l’autre ou la réutilisation peut favoriser Plus vulnérable aux prédateurs mais la taille des alvéoles pourrait freiner
RISQUES SANITAIRES
la propagation de maladies. le développement du varroa (non vérifié).
LEXIQUE
Colonie : Groupe d’abeilles
qui peuple la ruche, composé
d’une reine, de faux-bourdons
et d’ouvrières.
Espèce mellifère : fleur,
plante ou arbre produisant Miellée : pic d’activité des
de bonnes quantités de nectar essaims d’abeilles au cours
et de pollen de bonne qualité duquel la production de miel
et accessibles par les abeilles. est la plus intense.

Essain division d’une colonie, Miellerie : lieu aménagé pour


généralement composée les travaux d’extraction et
d’une reine et d’ouvrières. d’entreposage du miel.

LANCER UNE ACTIVITÉ APICOLE


ÉTUDIER LE MILIEU C. LES RESSOURCES MATÉRIELLES
Matériel apicole : a minima une ruche, une tenue et le petit matériel. Il
L’étude de faisabilité se fait de préférence sur le terrain avec les acteurs.
est préférable de choisir un modèle de ruche reproductible sur place. Le
Elle sert notamment à vérifier que l’idée de projet est pertinente, tech-
matériel nécessaire à la récolte et la transformation dépend des quan-
niquement faisable, économiquement viable et en cohérence avec le
tités et du type de produit. L’apiculture à grande échelle ou coopéra-
milieu dans lequel il s’inscrit.
tive peut justifier l’achat de matériel plus complexe, capable de traiter
de grandes quantités. L’aménagement d’une unité de conditionnement
A. LES RESSOURCES NATURELLES
de miel nécessitera souvent d’importer des articles, comme des robinets
Abeilles : Chaque espèce possède ses propres caractéristiques. Par
adaptés aux contenants de miel, la gaze spéciale pour le filtrage du miel
exemple a. mellifera unicolor est vulnérable au varroa destructor et
et des réfractomètres pour mesurer sa teneur en eau.
a. mellifera adansonii y est résistante. Pour créer une colonie, il est pos-
sible de transférer une colonie sauvage dans une ruche ou attendre qu’un
Stockage et transport : Les ruches et le site de production doivent être
essaim de passage s’installe (plus fréquent dans les endroits où les colo-
facilement accessibles (route) et permettre un accès facile aux marchés
nies sont déjà nombreuses). Il est aussi possible d’acheter un essaim
(acheteurs) afin de limiter les problèmes de stockage et la perte de valeur
auprès d’une exploitation apicole déjà en activité. Les espèces locales
des produits. En l’absence de débouchés, l’entretien du parc de ruches
sont souvent plus adaptées.
devient coûteux pendant que les prix s’effondrent.
Espèces mellifères : La région doit être riche en arbres et plantes à fleurs
D. LES RESSOURCES SOCIALES
locales, disponibles au maximum sur l’année. Les cultures avoisinantes ne
Les organisations apicoles jouent un rôle essentiel dans la formation
doivent pas utiliser de produits phytosanitaires et il faut vérifier l’absence
continue des acteurs, via l’échanges de pratiques, l’accès aux informa-
de problèmes environnementaux dans la zone. Si nécessaire, une acti-
tions sur les marchés, l’approvisionnement et la commercialisation et
vité de plantation d’espèces mellifères peut être intégrée au futur projet.
l’appui à la structuration. Elles peuvent être constituées à l’échelle d’une
localité ou d’une aire de production, pour soutenir l’achat groupé du
Environnement : Le rucher doit être à l’abri du vent et des prédateurs et
miel, investir dans la transformation ou faciliter la commercialisation.
à proximité d’une source d’eau. Il est souhaitable d’éloigner les ruches des
Leur bon fonctionnement dépend d’une coordination efficace et d’une
habitations pour limiter les vols et les incidents. En milieu urbain, viser les
bonne insertion au sein de la filière.
espaces verts, espaces vacants, toits et terrasses.

ALLIER FORMATION
THÉORIQUE ET PRATIQUE
Certains projets consistent à distribuer du matériel accompa-
gné d’une formation initiale. Il est toutefois indispensable de
B. LES RESSOURCES HUMAINES penser la formation et le suivi sur le long terme, sans se limiter
Les acteurs: un relevé exhaustif permet de savoir où se positionner, en au nombre de ruches distribuées. Le système de rucher école
complémentarité avec l’existant : paysans apiculteurs, acteurs de la filière permet d’allier la théorie à la pratique. La formation se fait sur
miel (cueilleurs, collecteurs, transformateurs, revendeurs, chasseurs d’es- un cycle apicole entier sur un rucher témoin : capture de l’es-
saims, agents de terrain, experts locaux, etc.), autorités locales, autres saim, peuplement et conduite de la ruche, suivi et récolte sur
organisations, etc. une année mellifère. Les bénéficiaires peuvent ensuite repro-
duire le savoir acquis sur leurs propres ruches.
Les bénéficiaires : Les projets apicoles s’adressent tant aux apiculteurs/
trices souhaitant améliorer leurs pratiques ou moderniser leur matériel D’autres volets peuvent être abordés : techniques d’élevage,
qu’aux novices, pour lesquels il faudra toutefois dédier un temps consé- techniques de récolte, valorisation des produits, fabrication
quent pour la formation. En effet, le calendrier du projet dépendra du des vêtements et du matériel apicole, techniques d’emballage
cycle apicole (quand installer l’essaim, quand récolter, etc.) et une bonne et commercialisation, hygiène, etc. Le recours à un organisme
connaissance permettra de planifier les activités en toute cohérence. de formation local contribue à apporter des savoirs adaptés, la
Les bénéficiaires peuvent être des individus mais l’appui à la création de connaissance de la filière et un suivi sur le long terme.
groupements est conseillé afin de bénéficier des apports d’une filière,
notamment pour la transformation et de la commercialisation.
E. LA VIABILITÉ FINANCIÈRE La rémunération : La production de miel est en moyenne de 7 à 10 kg
La commercialisation : L’étude de l’offre existante, des habitudes de par ruche après 2 ans. Ce chiffre varie selon les espèces d’abeilles, les
consommation et des lieux de vente permet d’établir un plan de déve- lieux et les techniques d’élevage mais il faut au minimum un an avant de
loppement de l’apiculture en fonction du volume commercialisable. Les générer des revenus substantiels, une partie de la production pouvant
modes de présentation du produit et sa réputation auprès des consom- aussi être autoconsommée. Une source de revenus complémentaires
mateurs seront à prendre en compte. peut donc être à prévoir au départ. L’élaboration d’un compte d’exploita-
tion prévisionnel permettra d’estimer plus en détails la rentabilité.

Si la vente est faite au niveau d’un groupement, les revenus seront répartis entre différents usages, a minima :
revenu des apiculteur/trices, charges de fonctionnement, trésorerie de l’organisation et provision pour le renouvellement du matériel.

MARCHÉ LOCAL OU EXPORT ?


Le marché du miel existe au niveau local mais est concurrencé par le miel hôtels, etc.). L’enjeu est de le rendre accessible au plus grand nombre tout
frelaté, à bas coût, et le miel importé, parfois subventionné. Sa consom- en garantissant une juste rétribution. Bien que plus rémunérateur, l’export
mation augmentant avec le niveau de vie, la vente de miel s’adresse en ne devrait être envisagé qu’une fois la demande locale satisfaite, au risque
premier lieu à un marché de niche (classe moyenne/supérieure, tourisme, de laisser la place à des produits de basse qualité sur les marchés.

F. LES RESSOURCES FINANCIÈRES ET LÉGALES


La disponibilité de trésorerie et l’accès (réglementé) au crédit permettent EXEMPLES DE MICROPROJETS
de limiter la vente du miel à des prix moins rémunérateurs par besoin • Création d’une activité apicole : complémentaire d’une activité exis-
de  liquidités. tante, alternative à des pratiques néfastes pour l’environnement ou
pour contribuer au fonctionnement de structures non lucratives (école,
L’existence d’un cadre légal approprié à la commercialisation permet de orphelinat, etc.). Ce microprojet comprendra des activités d’équipe-
valoriser le miel local par rapport au miel importé. Le soutien des auto- ment, formation, et commercialisation avec un éventuel appui à la
rités peut aider à protéger l’environnement des abeilles : lutte contre la structuration. La rentabilité de l’activité est un des objectifs principaux.
déforestation, réglementation de l’usage des pesticides, rénovation des
voies de transport, etc. • Passage d’une apiculture traditionnelle à une apiculture moderne,
via la formation technique, l’appui à l’équipement ou la reproduction
ÉLABORER UN PROJET d’essaims. Il faut toutefois s’assurer que le marché suivra si la récolte de
miel et de cire augmente.
Les résultats de l’étude de faisabilité définiront les points d’entrées, cumu-
lables, en accord avec les acteurs et selon les intérêts des bénéficiaires. • Appui à la valorisation des produits : construction de miellerie
Même si peu coûteuse, toute activité apicole nécessite un investissement (pour un groupement) pour augmenter les volumes transformés et la
initial. La sous-estimation des coûts impactera la mise en œuvre du pro- qualité, appui à l’équipement, diversification (bonbons, cosmétiques),
jet et donc les bénéficiaires et la qualité de vie des abeilles. Quelques certification.
exemples sont présentés ci-après.
• Appui à la commercialisation via la promotion du miel auprès des
consommateurs, le démarchage de points de vente et de fournisseurs
SUIVI ET MISE EN ŒUVRE
(emballages notamment), l’atteinte de labels qualité, l’appui à la struc-
Les difficultés sanitaires pour les abeilles ou la baisse de production turation d’un groupement de vente, la prospection à l’export, etc.
arrivent généralement au bout de la 3e ou 4e année d’exploitation. C’est
une des raisons pour lesquelles la formation doit être prévue sur le long • Renforcement de la filière, via le développement d’un référentiel
terme, avec la disponibilité de référent technique localement ou faci- métier « apiculture », en lien avec les instituts de formation existants ou
lement mobilisable, secondé par un suivi indépendant (différencier les ou la création d’un lieu d’échanges facilitant la formation par les pairs.
fonctions si possible). Un échange avec les partenaires est à programmer La plantation d’espèces mellifères est une activité générale-
régulièrement (après chaque cycle), pour évaluer la récolte, analyser les ment intégrée dans la plupart des projets
difficultés et anticiper les besoins futurs.

EN RÉSUMÉ
L’apiculture est multiple mais reste une activité technique si elle veut être performante. Si la formation est essentielle aux bénéficiaires, il est aussi
conseillé de se former en tant que porteur/porteuse de microprojet, afin d’échanger avec les acteurs du projet sur une base commune et se donner les
moyens de faire des choix éclairés.

POUR ALLER PLUS LOIN


• La promotion des projets apicoles comme source de moyens d’existence – FAO http://www.fao.org/tempref/docrep/fao/008/y5110f/y5110f02.pdf
• Projet synapic : synergie apiculture au Congo – Miel Maya Honing https://www.maya.be/fr/projet/projet-synapic
• RDC : Agriculture durable et apiculture paysanne- ULB Coopération © La Guilde

https://www.ulb-cooperation.org/fr/projet/rdc-Agriculture%20durable%20et%20apiculture%20paysanne Réalisation : Juin 2020


Conception graphique : fannyallemand.com
• TECA - Technologies et pratiques pour les petits producteurs agricoles – FAO
Iconographie : p. 1 › Apiculteurs sur
http://www.fao.org/teca/categories/beekeeping/fr/
le marché Ankozondandy © ODADI • p. 2 › Ruche Langstroth
• L’abeille africaine, le trésor méconnu du continent - Latifa Mouaoued et Véronique Barral pour RFI © Naturevolution ; Ruche Kenyane © Miel Maya Honing •
https://webdoc.rfi.fr/abeille-africaine-apiculture-neonicotinoides-miel/ p. 3 › Observation d’un couvain dans une ruche kenyane © APIFLORDEV

• Centre de ressources sur l’apiculture de l’ONG « Bees for Development »


Centre ressource national des petites et moyennes associations françaises de solidarité
(en anglais) http://www.beesfordevelopment.org/training-materials/
internationale, l’Agence des Micro Projets est un programme de la Guilde
• Retrouvez d’autres documents dans notre médiathèque ! (association reconnue d’Utilité Publique) soutenu par l’Agence Française de Développement.
https://mediatheque.agencemicroprojets.org/ contact@agencemicroprojets.org - 01 45 49 03 65

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