FNE-Webinaire Biodéchets - CR
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L’ESSENTIEL
CALENDRIER DE LA REGLEMENTATION ENVIRONNEMENTALE APPLICABLE AUX ACTIVITES DE
VALORISATION
• Projet de décret relatif aux conditions d’élimination des déchets non dangereux : PJD en cours
d’examen par le Conseil d’Etat
• Décret relatif au tri à la source (TAS) des biodéchets et aux installations TMB : PJD en cours
d’examen par le Conseil d’Etat
• Projet d’arrêté relatif aux typologies d’emballages compostables, méthanisables et
biodégradables éligibles à une collecte et valorisation conjointe : article 10 du décret du 11
décembre 2020 en application de l’article 12 de l’ordonnance
• Création d’une rubrique ICPE propre aux activités de déconditionnement des biodéchets
PRECONISATIONS DE L’ADEME
• Rappel de l’objectif au 31 décembre 2023 : 40% de la population dispose d’une solution de tri à la
source (TAS) pour ses déchets alimentaires.
• AMORCE avec l’ADEME finalisent un guide sur les pistes d’optimisation du service public (SP) de
gestion des déchet, prévu pour fin été 2021
RETOURS d’EXPERIENCE
• RESEAU COMPOST CITOYEN :
o Encourage le compostage de proximité (en pied d’immeuble, en quartier ou autonome en
établissement)
• RESEAU COMPOSTPLUS :
o Besoin d’adaptation en fonction des territoires à partir d’un panel de solutions et de matériel
existant (Totem à bio seaux, conteneur enterrés, abri bac inox, modulo-bacs, bacs à cuve
réductrice…)
o Besoin d’optimiser le processus de collecte dans sa totalité pour assurer une baisse des coûts
o Encourage une mise en place d’une tarification incitative
o Prône l’utilisation de sacs kraft ou biodégradables face à une collecte en vrac trop
contraignante
o Constat d’externalités positives du TAS (meilleur tri des autres flux, …)
• GRENOBLE-ALPES METROPOLE :
o Proposition multi-solutions de TAS des biodéchets en fonction des typologies d’habitat
o Distribution de kit
o Privilégient des sacs biodégradables (meilleure acceptation des habitants, moins cher, stockage
simplifié)
SOMMAIRE
I. Les biodéchets : objectif 2023 de la généralisation du tri à la source (TAS) ................................... 3
1.1. Nicolas Fath (Ministère de la Transition Ecologique) .............................................................. 3
Règlementation environnementale applicable aux activités de valorisation ......................... 3
1.2. Nada Boutighane (Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation) ....................................... 3
Règlementation relative aux sous-produits animaux SPAn : Règlement (CE) n°1069/2009
complété par son règlement d’application (UE) n°142/2011 ......................................................... 3
Règlementation relative aux matières fertilisantes (évolutions en cours) : Articles L.255-1 et
suivants du code rural et de la pêche maritime .............................................................................. 4
Calendrier prévisionnel 2021 ........................................................................................................... 4
Mise en perspective de la nécessité de valoriser les biodéchets en AB ................................. 4
1.3. Chloé Mahé (ADEME) .............................................................................................................. 4
Gisement de biodéchets.......................................................................................................... 4
Etat des lieux du déploiement du TAS des biodéchets ........................................................... 5
Préconisations de l’ADEME pour une réussite de la généralisation du TAS ........................... 5
Mesures de performance : propositions d’indicateurs ........................................................... 6
II. La collecte (séparée) des déchets organiques ménagers ................................................................ 8
2.1. Stéphanie Vincent-Sweet (Réseau Compost Citoyen)............................................................. 8
2.2. Mathilde Borne (Réseau Compostplus)................................................................................... 8
2.3. Camille Gellin (Grenoble-Alpes Métropole) ............................................................................ 8
2.4. Edouard Van Heeswyck (Moulinot) ......................................................................................... 9
2.5. Romain Bouiller (Trizzy)........................................................................................................... 9
2.6. Marc Eyraud (Axibio) ............................................................................................................... 9
III. Après la collecte, assurer le retour au sol de la matière organique.......................................... 10
3.1. Quali agro - Sabine Houot (INRAE) ........................................................................................ 10
Etude sur la valeur amendante des composts - Résultats du Site Quali agro : ..................... 10
Quels sont les impacts du compostage en termes d’émissions de GAS ? ............................ 10
3.2. Concerto - Fabienne Muller (ADEME) ................................................................................... 11
3.3. Carine FREDERICH (Syndicat de traitement des déchets du Haut-Rhin SM4)....................... 12
-------------------
• lien vers les enregistrements : https://fneasso-
my.sharepoint.com/:f:/g/personal/aurore_aubail_fne_asso_fr/EpGkgQEJbqRJjQee-514aBsBZGVarq-
BpiWhCeChaZM75Q?e=8Sjabh
• lien vers les présentations des intervenants : https://fneasso-
my.sharepoint.com/:f:/g/personal/aurore_aubail_fne_asso_fr/ErfJHzb77-NHgHROBO-wPRgBB5G5JHaGvVEACPiV-
as7Yw?e=c9F44v
QUESTION :
• Quels sont les moyens prévus pour contrôler la mise en œuvre des obligations d’ici 2023 ?
→ Pas de certitude. Les projets de texte en cours vont encadrer cette généralisation de TAS
(décret relatif aux conditions d’élimination et relatif au TMB). C’est une logique globale, ces
obligations sont encadrées par une pluralité de textes.
• Flux non mobilisés aujourd’hui : 1/3 des OMR composé de putrescible, soit 5 millions de tonnes
par an à mobiliser
• Flux gérés domestiquement : gestion de proximité (compostage domestique ou partagé), données
difficilement estimables. Observations de foyer témoins à l’ADEME.
→ Les biodéchets venant des activités économiques, non pris en charge par le service public
doivent faire l’objet d’une mise à jour des données ADEME car leurs données datent d’il y a 10
ans.
Etat des lieux du déploiement du TAS des biodéchets
On distingue 2 types de gestion
• Gestion de proximité : selon enquête ADEME, 34% des français déclarent composter chez eux
leurs déchets alimentaires (75% en composteur et 25% laissés en tas dans le jardin).
• Collecte séparée : 170 CT expérimentent la collecte de biodéchets alimentaires en 2020. 5 millions
d’habitants sont couverts par ces collectes séparées.
→ Objectif au 31 décembre 2023 : 40% de la population dispose d’une solution de TAS pour ses
déchets alimentaires.
Préconisations de l’ADEME pour une réussite de la généralisation du TAS
• Etudier la situation : réaliser une étude préalable par CT en interne ou confier l’étude à un bureau
d’étude. Un cahier des charges d’étude est mis à la disposition par l’ADEME. Peut être complété
par des expérimentations sur le territoire pour étudier l’évolutions des comportements.
• Envisager diverses solutions de tri en lien avec la typologie du territoire : Les solutions sont
complémentaires. Si on choisit un compostage partagé, il est essentiel de prévoir un
accompagnement des sites (formation, sécurisation, et animation des réseaux de référents…).
• Traiter les cas des GP : si pas d’initiative privée CT peut faire émerger un service porté par
prestataire privé ou par elle. Besoin en amont de repérer qui sont les producteurs sur mon
territoire, quels sont ls gisements, quels sont les coûts pour la CT, quel mode de financement
(redevance spéciale en taxe, préconisé par ADEME), plus globalement quelles sont les contraintes.
• Optimiser le service public de gestion des déchets : pour éviter un surcoût trop important,
réfléchir à une optimisation technique et économique (penser à l’articulation de la gestion des
autres flux, jouer sur la fréquence de collecte des OMR, ajuster les circuits, adapter le matériel,
mise en place de tarifications incitatives…)
→ AMORCE avec l’ADEME finalisent un guide sur les pistes d’optimisation du SP de gestion des
déchet, prévu pour fin été 2021
• Mobilisation et collaboration entre acteurs socio-économiques du territoire : bailleurs sociaux,
syndicats de copropriété, associations de commerçants futurs fournisseurs de sacs et producteurs
de biodéchets, prestataires de collecte et de traitement de déchets, agriculteurs…
• Communication : clef de voute de la réussite. En interne de la CT et en externe. Etablir un plan de
communication, travailler avec la presse régionale, organiser des réunions publiques.
• Portage politique : formation et sensibilisation des élus au sujet. Vraie attente citoyenne
aujourd’hui à ce niveau.
MODALITES DE
PROPOSITIONS DONNEES INDICATEURS PROJETS DE TEXTES
TAS DES
D’INDICATEURS NECESSAIRES REGLEMENTAIRES (extraits)
BIODECHETS
Quantités de
Tonnage de
biodéchets collectés
biodéchets collectés
par hab desservi
Population desservie
(kg/hab/an)
La population desservie par un
% de la population Population couverte
service de collecte séparée des
desservie par le service par une collecte
déchets alimentaires ou de cuisine
de collecte des séparée des
correspond à la population équipée
biodéchets biodéchets (hab)
d’un bac de collecte des biodéchets
Taux de présentation ou située à proximité d’un PAV de
des bacs de collecte / biodéchets dans les limites
Taux de participation
fréquence moyenne suivantes :
des foyers desservis
COLLECTE SEPAREE de présentation des • pour les communes rurales : max
bacs de collecte 250 hab par PAV
• pour les communes urbaines :
% de refus de tri (en Données à solliciter
l’ensemble des hab situés dans un
entrée d’installation auprès de l’exploitant
rayon de 500 m autour du APV
de traitement et en de l’installation de
• pour les communes urbaines
sortie) traitement
denses et touristiques :
Quantité de l’ensemble des hab situés dans un
biodéchets faisant Tonnages envoyés rayon de 250 m autour du APV
l’objet d’une vers des installations
valorisation matière de compostage ou de
(et e cas échéant méthanisation
énergétique)
Résultats des
Composition des
campagnes de
déchets résiduels des
caractérisation
ménages et activités
MODECO
économiques collectés • Au moins 95% de la population
avant/après mis en
dans le cadre du est couverte par un dispositif de
place des dispositifs
SPPGD TAS des déchets alimentaires ou
de TAS
GENERALISATION de cuisine
DU TAS Quantité d’OMR Tonnages d’OMR • La quantité annuelle d’OMR
produites en kg/ hab/ collectées produite sur le territoire concerné
an Population < seuil fonction de la typologie
des communes du territoires
% de la population
desservie par un
dispositif de TAC des
biodéchets
QUESTIONS
• Peut-on penser à une totale élimination des sacs ?
→ RESEAU COMPOSTPLUS : Aujourd’hui tout le monde n’est pas prêt à laver son bac ou
bioseau donc besoin de mettre des outils qui encouragent les usagers. Il existe des
alternatives (sacs kraft ou sacs bioplastiques compostables par exemple) mais le vrac
semble trop contraignant.
→ GRENOBLE-ALPES METROPOLE : Les avantages des sacs « biodégradables »
o Le sac est un facteur d’acceptation par les habitants : il est impossible de promouvoir
une collecte en vrac pour l’habitat collectif car trop contraignant vis-à-vis des sociétés
de nettoyage (ont déjà du mal à les faire laver les bacs tous les mois ou tous les deux
mois)
o Bien moins chers que les sacs kraft
o Le stockage des sacs kraft demande beaucoup plus d’espace
o Semblent plus robustes que les sacs kraft aux yeux des usagers
→ AUTE INTERVENANT : Le déconditionnement enlève systématiquement les emballages,
qu’ils soient compostables ou non.
• Est-t-il possible de hiérarchiser en termes de coûts les différents modes de collecte ?
→ RESEAU COMPOSTPLUS : Besoin de regarder l’organisation de la collecte dans sa globalité.
L’augmentation à venir de la TGAP va obliger les CT à mettre en place le tri pour baisser leurs
coûts de traitement des OMR. Certes la collecte en PAP coûte peut-être plus cher que
l’installation de PAV, qui coute elle-même plus cher que la gestion de proximité mais selon
l’ADEME, à performance égale les dispositifs se valent même si les coûts ne se situent pas
aux mêmes endroits. Il est surtout fondamental de réfléchir à une optimisation globale pour
réduire les coûts.
Besoin de regarder aussi les externalités positives du projet : constat dans les CT ayant mis
en place le tri d’un meilleur tri des autres flux. Permet de faire des économies voire faire
rentrer de l’argent pour les CT (selon ADEME, + 25% de tri pour autres flux)
→ MOULINOT : Sur les dernières CT ayant mis en place le TAS il y avait un surcoût du service
public d’environ 5% mais ce n’est pas une fatalité car certaines CT ont réussi à l’éviter. Ces
chiffres ne prenaient pas en compte les réformes de fiscalité à venir (sur la TVA ou DGAP),
ni les économies d’échelle qui vont se faire notamment sur la communication des consignes
de tri dont la filière emballage a bénéficié il y a quelques années. Il pense que bientôt, on
arrivera à une suppression des surcoûts voire à une diminution des coûts.
→ AUTRE INTERVENANT : Certaines externalités positives ne sont pas quantifiées (lien social,
éducation populaire…)
PRINCIPAUX RESULTATS
• Vitesse de minéralisation : OMR > FUM > DVB et BIO
• Efficacité à augmenter la quantité de matière organique (indice de stabilité ISMO) : DVB > BIO
> OMR > FUM
Rappel des bénéfices de l’augmentation de MO dans les sols par les composts : augmentation de la
biomasse microbienne, de la population de vers de terre, de la structure de sols, amélioration du PH
avec pouvoir chaulant, apport en nutriments (P et K immédiatement puis N à terme).
Quels sont les impacts du compostage en termes d’émissions de GAS ?
Si on regarde au champ, les bilans carbones sont négatifs mais ils deviennent positifs si l’on prend en
considération l’étape de compostage (sauf pour le compost de biodéchet).
QUESTION
• Concernant le financement du poste d’animation, est-il nécessaire de faire appel à un cabinet
d’étude car l’ADEME n’ouvre pas des aides de financement pour l’accompagnement territorial ?
→ Il n’y a certes pas d’aide dédiée spécifiquement à l’animation à l’ADEME mais il existe de
multiples aides pouvant couvrir ces consultations (économie circulaire etc..).
o Favoriser une synergie entre différents types de collecte (sur un même territoire, ville,
quartier, dans une même rue…)
• Former et sensibiliser : développement de parcours professionnels de collecteur / éco-
animateur ou ambassadeurs du tri
• Mettre en place une tarification incitative
• Assurer un bon maillage du territoire (réseau de collecte, mise en place de PAV…)