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Le PRONOSTIC ET MAINTENANCEEN PARODONTOLOGIE :

-Encadré par : DR. LABAIR.


-Réalisé par :

Mahammediasma

Messadi Mohamed el fateh

Année universitaire : 2020-2021


Plan de travail :
I-INTRODUCTION .
II-LE PRONOSTIC :
1-définition

2-Intérêt

3-types de pronostic :

--pronostic global .

-pronostic unitaire : dent sextant

4-le pronostic parodontal : mise en œuvre et problématique clinique .

5- Facteurs de risques :

*l’age

*état de santé .

*facteurs comportementaux .

*antécédents parodontaux .

*facteurs familial

*sévérité et étendue de la maladie parodontale .

*facteurs parodontaux

*facteurs locaux non parodontaux .


II-maintenance parodontal :
1-définition

2-objectifs de la maintenance

2-1-maintenance personnelle.

2-1-1-moyens mécaniques .

2-1-2-moyens chimiques

2-2-maintenance professionnelle

2-2-1-examen et réévaluation cliniques .

2-2-2-motivation à l’hygiène

2-2-3-traitement parodontal additionnel.

3-Différents types de la maintenance .

3-1-maintenance primaire .

3-2-maintenance secondaire .

3-3-maintenance palliative .

4- intervalles entres les séances de maintenance .

5-Place de la maintenance dans le plan de traitement .

6-Protocole de la maintenance .

7-les facteurs de risque .

8-traitements des récidives .


I-INTRODUCTION
-Tout traitement dentaire a pour objectif la reconstitution des structures orales atteintes ou
perdues .

-Avant d’entreprendre un traitement , le praticien doit établir le pronostic de chaque dent et


visualiser le résultat fonctionnel et esthétique final .il est important d’évaluer le pronostic
des dents résiduelles par rapport aux différentes options thérapeutiques . un mauvais
pronostic des dents résiduelles par rapport aux différentes options thérapeutiques . un
mauvais pronostic doit faire envisager l’avulsion . le choix thérapeutique conservateur doit
cependant faire l’objet d’une information préalable du patient qui doit être conscient de sa
maladie et des facteurs qui l’aggravant , ainsi que des conditions nécessaires pour allonger la
durée de vie de ses dents .

II-LE PRONOSTIC :
1-définition :

L'évaluation du pronostic parodontal est une étape essentielle qui influence directement sur
le plan de traitement, en particulier dans les situations complexes oueds soins prothétiques
et/ou endodontiques sont nécessaires. Il s'agit d'anticiper l'évolution d'une situation en
fonction de l'évolution de la maladie, modulée par les caractéristiques propres au patient/à
la dent/au site.

2-Intérêt :

D’une façon plus générale le pronostic est dépendant de :

 De la gravité initiale de la maladie.


 Des étiologies
 De la qualité du traitement proposé et assuré par le praticien
 De la qualité et de la régularité des soins locaux assumés par le patient.

-le pronostic est évoqué avant d’entreprendre le traitement. il peut être


réactualisé après les premières étapes de soins et surtout à la fin du traitement
actif .
Le pronostic est dit bon lorsque nous pouvons prévoir une bonne réponse aux
traitements qui seront envisagés

Il peut être réservé lorsque l’étude des différents facteurs de pronostic ne


permet pas de prévoir des résultats surs et qu’avec les mêmes facteurs ;

les réponses tissulaires est variable d’un individu à un autre.

Il sera mauvais lorsque les facteurs de pronostic en présence sont défavorables


à la réponse tissulaire

3-types de pronostic :

1-pronostic global :

Quand le pronostic concerne la dentine comme un tout

 Le type de parodontite : le pronostic ; tel sera en relation avec


l’importance de l’inflammation et de la lyse osseuse et si le patient est
capable de contrôler les irritants locaux
 La coopération du patient : la volonté du patient importe beaucoup dans
le pronostic. La coopération du patient est un processus dynamique et le
praticien doit adapter une stratégie personnalisée pour motiver le
patient
 Age de patient : tous les autres facteurs étant les mêmes, lorsque l’on a
deux patients avec des niveaux comparables d’os alvéolaires, le pronostic
sera meilleur chez le plus vieux des deux.
 Nombres des dents restantes : si le nombre et la distribution des dents
sne suffisent pas au soutient d’une bonne prothèse le pronostic global
est défavorable
 Antécédents généraux du patient : chez les patients atteints de troubles
généraux connus, qui peuvent affecter le parodonte tels que le diabète
les carences nutritionnelles, l’hyper thiroidisme et l’hyper para
thyroidisme. Le pronostic de l’état parodontal bénéficiera de leur
correction. Le pronostic sera réservé lorsqu’il est nécessaire d’avoir
recoures à un traitement chirurgical parodontal qui ne peut être réalisé à
cause de la santé du patient.
 Inflammation gingivale : le pronostic des parodontolyses est directement
lié à la sévérité de l’inflammation. Entre deux patients présentant une
destruction osseuse égale, le pronostic est meilleur pour le patient qui a
le plus moins degré d’inflammation.
 Poches parodontales : un patient qui présente des poches profondes et
peu de lyse osseuse aura un meilleur pronostic que celui qui présentera
des poches profondes et peu de lyse osseuse importante.
 Malocclusion : le pronostic global chez des patients présentent des
déformations occlusales que l’on ne peut plus corriger sera défavorable.

2-pronostic unitaire : dent sextant

La parodontite existe fréquemment de manière isolée ; peut se stabiliser dans


une région et évoluer dans une autre

 Mobilité : il est possible de corriger la mobilité dentaire due à une


inflammation ou à un traumatisme occlusal. La correction d’une mobilité
résultant d’une lyse osseuse a peu de chances d’être corrigé. Si la
mobilité diminue cela signe d’un bon pronostic
 Morphologie dentaire : le pronostic est défavorable chez les patients
dont les dents présentent des racines courtes et effilées et des
couronnes assez larges.
 Poches parodontales : les lésions supra osseuses sont d’un pronostic plus
favorable que les lésions intra osseuses. La profondeur de la poche n’est
pas un élément déterminant c’est le niveau de l’attache qui doit être
considéré.
 Dents adjacentes à des zones édentées : les dents qui servent de pilier
sont sujettes à des sollicitations fonctionnelles accrues.
 Rapport avec les dents voisines : essayer de conserver une dent trop
atteinte ; met parfois en danger les dents voisines.
 Atteintes de furcation : une atteinte de furcation ne signifie pas
nécessairement un mauvais pronostic. Celui-ci dépend de la possibilité
d’un traitement et de la prophylaxie.
-Le pronostic parodontal : Mise en œuvre et
problématique clinique :
Toute la difficulté de l'élaboration du pronostic parodontal tient à la multiplicité des facteurs
à considérer et à la difficulté dont évaluer l'impact à la fois au niveau de l'individu et des
sites atteints par la maladie parodontale. Différentes échelles d'évaluation ont été
proposées pour évaluer le pronostic. Elles sont évidemment toutes subjectives car elles ne
peuvent embrasser la totalité des composantes influençant le devenir parodontal du sujet,

de ses dents et des différents sites touchés. La première échelle était qualitative à 5 classes.
Plus récemment, une échelle à 4 classes (bon, réservé, très réservé, mauvais) a été suggérée.
C'est ce type d'échelle que nous choisirons ici en le modifiant et l'affinant en profondeur
(Tableau1).

Tableau 1 Définition des différents types de pronostic en fonction des niveaux


d'évaluation
Le pronostic est évolutif : il s'énonce avant traitement, se réévalue après thérapeutique
initiale et s'établit après traitement. Ainsi, le pronostic intervient au stade de la réévaluation
pour affiner le plan de traitement prévisionnel et au stade du bilan de fin de traitement pour
déterminer le rythme du suivi parodontal. Le pronostic est dépendant d'un contexte
dynamique qui doit être régulièrement réévalué, Le temps de projection est aussi un
élément important. Dans la plupart des études, le court terme couvre les quatre premières
années. Entre 5 et 10 ans, on parlera de moyen terme. Au-delà de 10 ans, on parlera de long
terme.
Le pronostic peut donc concerner la maladie, les dents ou les sites (Tableau1). Ces niveaux
d'approche sont complémentaires et permettent de prendre en compte les facteurs
généraux (autres maladies, tabagisme, niveau d'hygiène orale, etc.) affectant l'individu et les
facteurs locaux (atteinte de la zone de furcation, défaut anatomique, état endodontique,
etc.) affectant les dents ou les sites.
Le pronostic doit être posé en l'absence de traitement (histoire naturelle de la maladie) et en
cas de traitement. Un pronostic qui n'est pas amélioré après traitement indique qu'il est
inutile d'envisager ce dernier. Si, par exemple, le pronostic d'une dent est mauvais en
l'absence de traitement et est estimé toujours mauvais en cas de traitement, il est
préférable de ne pas conserver la dent. S'il passe de mauvais à très réservé, on s'interrogera
sur son utilité à partir de paramètres tels que l'âge du patient, le coût du traitement et sa
durée. Le pronostic parodontal sera alors également pondéré par les besoins autres que
strictement parodontaux (prothétiques, endodontiques, orthodonliques, etc.). (Tableau
ll)synthétise l'ensemble des facteurs influençant le pronostic parodontal.

Pronostic de la maladie :
FACTEURS LIÉS AU PATIENT

*État de santé

L'apparition, la sévérité, l'étendue et la progression des maladies parodontales


peuvent être modulées par diffèrent facteurs de risque généraux. Elles ont une
plus grande prévalence chez les patients diabétiques et la sévérité de l'atteinte
est supérieure. En l'absence de traitement, le pronostic chez des patients
diabétiques atteints d'une parodontite est donc réservé voire défavorable, en
particulier si la situation glycémique est mal contrôlée. Il semblerait en
revanche que, chez les patients dont le diabète est correctement équilibré, la
réponse aux traitements parodontaux ne soit pas altérée, et ils peuvent donc
être considérés comme les patients sans diabète (Figure 1). Par ailleurs,
l'ensemble des conditions entraînant une altération de l'immunité ont un
impact négatif sur l'évolution des maladies parodontales et affectent le
pronostic général. Les conséquences sur l'état parodontal dépendent de
l'importance des troubles au niveau des défenses de l'hôte. D'autres
pathologies sont suspectées d'avoir des répercussions négatives sur les tissus
parodontaux : l'ostéoporose et l'obésité entre autres ; mais leur implication est
moins claire et il est aujourd'hui difficile d'évaluer leurs conséquences sur le
pronostic parodontal.
Figure 1Vues cliniques de 12 (a) et 36 (b) un an après traitement parodontal non
chirurgical. Noter la résolution de l'inflammation obtenue dans un contexte de diabète
de type 2 contrôlé. (Document Benoît Brochery.

Facteurs comportementaux
L'adhésion du patient à un programme de maintenance, sa capacité de
maintenir une hygiène orale efficace et l'arrêt du tabac chez les fumeurs sont
des facteurs qui ont un impact majeur sur l'évolution de la situation
parodontale. Il est démontré que le maintien de hauts standards d’hygiène
orale associé à un suivi professionnel permettent de maintenir le niveau
d'attache parodontale sur le très long terme
. Le tabagisme affecte à la fois l'immunité acquise et innée des patients. Par
ailleurs, bien que les données soient contradictoires, les études les plus
récentes tendent à montrer que le tabac a un impact sur la flore bactérienne.
Les fumeurs présentent plus de bactéries parodontopathogènes que les non-
fumeurs,
Antécédents parodontaux

Le pronostic doit être envisagé différemment selon que le patient a bénéficié


ou non de traitements parodontaux antérieurs. Il faut distinguer ici différentes
situations : le traitement parodontal a-t-il été bien conduit ? La compliance du
patient a-t-elle été satisfaisante ? De nouveaux paramètres sont-ils survenus ?
Si certains facteurs ont été négligés lors du premier traitement (tabagisme,
contrôle de plaque insuffisante, etc.), ou si de nouveaux paramètres sont
apparus (reprise du tabac, diabète, stress, etc.), alors une reprise de la phase
étiologique de traitement peut permettre un arrêt de l'évolution de la maladie
parodontale. De même, si le patient n'a pas suivi un programme de
maintenance adapté, une reprise de la thérapeutique initiale et l'inclusion dans
un programme de suivi parodontal permettront de restaurer la situation
parodontale.

Facteur familial
Bien qu'il existe une influence de la génétique dans la prévalence de Certains types de
maladies parodontales, il n'existe pas d'études sur l'impact de la génétique sur le pronostic
des maladies parodontales. Cependant, la génétique étant essentiellement associée aux
parodontites agressives, il y a lieu de penser qu'un facteur familial influe sur la rapidité
d'évolution et la sévérité des lésions parodontales.
SÉVÉRITÉ ET ÉTENDUE DE LA MALADIE PARODONTALE

L'augmemation du risque d'évolution de la maladie parodontale avec la sévérité et l'étendue


des lésions fait consensus. Il a été montré que le risque de perte d'attache au cours du suivi
professionnel est supérieur en cas de persistance d'une poche de 6 mm el plus, et/ou
lorsque le nombre de sites présentant des poches d'au moins 5 mm est supérieur à 8. Ils
montrent également qu'en cas de diagnostic initial de parodontite sévère, le risque de perte
d'allache pendant la maintenance est augmenté.

Pronostic des sites parodontaux


Le pronostic des dents ne dépend pas uniquement de critères parodontaux mais en cas de
parodontite, il se confond avec celui

FACTEURS PARODONTAUX Profondeur de poche

Il y a peu de donnée sur le lien qui existe entre la profondeur de poche initiale et la perte
dentaire. La profondeur de poche n'est donc pas une bonne mesure prédictive de l'évolution
de la mortalité dentaire. Cependant, les sites profonds sont à plus haut risque de
progression que les sites peu profonds. Ainsi, une profondeur de sondage de 6 mm ou plus,
en particulier après thérapeutique initiale, est significativement liée à un risque accru
d'évolution de la perte d'attache. Il est donc clair qu'en cas de poches profondes persistant
après le traitement initial, des traitements complémentaires sont nécessaires pour améliorer
le pronostic.
Alvéolyse
La sévérité de la maladie parodontale est
déterminée en fonction de la perte
d'attache. Pour autant, les conséquences
d'une perte d'attache de 6 mm sur une
dent ayant un ancrage radiculaire de 18
mm ne sont pas les mêmes que sur une
dent dont l'ancrage est de 12 même.
Contrairement à la profondeur de poche
ou à la perte d'attache qui sont exprimées sous la forme d'une distance, la destruction
alvéolaire est exprimée sous la forme d'un ratio en fonction de la hauteur d'ancrage
radiculaire. Cette mesure permet d'exprimer le pourcentage de perte de support parodontal
et est complémentaire des mesures de sondage. Le pronostic est d'autant plus défavorable
que ce pourcentage de perte osseuse augmente.il est difficile de déterminer à partir de quel
pourcentage d'alvéolyse le pronostic devient défavorable. Des études montrent qu'au-delà
de 75 % d'alvéolyse, le risque d'aboutir à l'avulsion est majoré. Toutefois, dans le cas de
lésions infra-osseuses, même si l'alvéolyse initiale est importante, le potentiel de
régénération avec des traitements
parodontaux adaptés module le
pronostic. Aussi, les défaut profonds et
étroits ont un bon pronostic de
régénération le pourcentage de perte
alvéolaire après traitement sera donc
probablement plus favorable
qu'initialement. Enfin, l'impact de
l'alvéolyse sur le pronostic est différent
selon la dent considérée. En effet, les
dents monoradiculées ayant une perte
osseuse importante peuvent être
maintenues (Figure 3), alors que
l'atteinte de la zone de furcation des
pluriradiculées rend le pronostic réservé
voire défavorable.

Lésions inter-radiculaires
Le traitement des atteintes parodontales de la zone de furcation est l'un des défis de la
parodontologie. Ces zones difficiles d'accès, tant pour le nettoyage personnel que
professionnel, sont délicates à traiter

Ces résultats sont confirmés par une étude plus récentede FugazzotLO et al.quimontre un
taux de succès de 97 % en moyenne sur un suivi d'au moins 15 ans pour des dents traitées
par amputation radiculaire. Le taux de succès est inférieur (75 %) lorsque la racine amputée
est la racine distale des molaires mandibulaires. Il est donc clair que les traitements de
chirurgie résectricepermettent de bons résultats chez les patients ayant un contrôle de
plaque de qualité et inclus dans un programme de maintenance. Des traitements de
régénération ont également été proposés, mais leurs résultats sont inconstants selon la
localisation ct la classe des lésions. C'est au niveau des zones de furcation vestibulaires des
molaires mandibulaires, lorsque la lésion n'excède pas la classe Il, que les meilleurs résultats
sont obtenus.
Le pronostic des dents présentant une atteinte de la zone de furcation dépend d'une part de
la sévérité de l'atteinte initiale, ct d'autre part des possibilités de traitement selon les
conditions locales : hauteur du tronc radiculaire, largeur de la zone de furcation, anatomie
du défaut osseux, problème endodontique ou carieux associés

Figure Radiographies de 36 avant (a) et un an après (b) le traitement parodontal non


chirurgical. Noter la régénération significative de la lésion inter-radiculaire malgré un
pronostic individuel réservé. (Document Benoît Brochery.)

Mobilités Les mobilités dentaires peuvent être le résultante différents phénomènes :


diminution du support parodontal, inflammation des tissus, surcharge occlusale. Les
traitements parodontaux, en résolvant le phénomène inflammatoire, permettent dans un
contexte occlusal satisfaisant de diminuer les mobilités. Globalement, la mobilité n'est pas
un facteur de pronostic mais de diagnostic. Seule la mobilité axiale ou mobilité terminale revêt une valeur pronostique
négative

Abcès récurrents

Les abcès récurrents semblent avoir un impact négatif sur le pronostic parodontal. C'est le
troisième motif de consultation en urgence parmi toutes les causes d'urgences dentaires et
le premier motif d'extraction pendant la phase de suivi parodontal.

FACTEURS LOCAUX NON PARODONTAUX Anatomie radiculaire

Différentes particularités anatomiques favorisent la rétention de plaque et compliquent le


nettoyage tant personnel que professionnel en créant des sites inaccessibles. Les plus
couramment rencontrées sont : les perles et projections d'émail, les sillons radiculaires ou,
dans une moindre mesure, les concavités marquées. Certaines dents sont plus fréquemment
concernées par ces particularités. Les premières pré molaires maxillaires présentent très
fréquemment une concavité mésiale ct des sillons palatins, plus rarement vestibulaires. La
première prémolaire mandibulaire peut elle aussi avoir un sillon qui peut être profond en
mésial, plus rarement en distal. Un sillon gingivopalatin parfois très profond peut
caractériser l'incisive latérale maxillaire. Enfin, au niveau de la zone de furcation des
molaires, des projections ou des perles d'émail sont parfois retrouvées. Des concavités et
des sillons peuvent exister, en particulier lorsque les racines sont fusionnées]. L'impact de
ces singularités anatomiques sur le pronostic dépend essentiellement de leur importance el
de la possibilité de les corriger par une odonloplaslie. La présence de sillons profonds en
particulier oriente vers un pronostic défavorable voire mauvais.
Encombrements, malpositions et proximités radiculaires

Un encombrement dentaire, des malpositions ou des proximitésradiculaires causent les


mêmes difficultés d’instrumentation et ont donc également un impact négatif sur le
pronostic. Les malpositions, en particulier lorsque la dent a tendance à sortir de l'enveloppe
alvéolaire, sont fréquemment associées à des récessions tissulaires, ce qui accroît la perte
d'attache ct les difficultés d'hygiène orale. Par ailleurs, dans le cas des proximités
radiculaires, l'os alvéolaire normalement présent entre les racines peut être très fin voire
inexistant. Cette finesse des tissus favorise une évolution rapide de la destruction
parodontale. Lorsque la distance inter-radiculaire est inférieure à 0,5 mm, on observe
histologiquement une absence d'os médullaire et le rempart alvéolaire est réduit à l'unique
présence de la lamina dura. Si cette distance est inférieure à 0,3 mm, l'os est absent ct les
racines sont directement liées par le ligament alvéolodentaire. Une étude plus récente
montre que si la distance inter-radiculaire au niveau de la jonction émail - cément est
inférieure à 0,6 mm, le risque de perte alvéolaire est significativement plus élevé à 10 ans.
En revanche, à partir de 0,8 mm, cc risque est diminué. Ces travaux tendent à montrer qu'en
deçà de 0,6 mm, le risque de destruction parodontale est accru ct le pronostic parodontal
est donc réservé voire défavorable selon la hauteur de racine concernée par cette proximité.
..,._ BESOINS EN SOINS CONSERVATEURS

Les lésions endodontiques ainsi que les restaurations peuvent avoir un impact direct sur le
pronostic parodontal individuel.
Critères endodontiques

Lorsqu'une dent nécessite un traitement endodontique la possibilité de réalisation et le


pronostic de ce traitement doivent être évalués. En effet, certaines situations peuvent être
particulièrement difficiles à traiter : perforations, résorption interne ou externe,
rétrécissement de la lumière canalaire, présence de tenons radiculaires volumineux avec un
risque de fracture à la dépose, difficulté voire impossibilité de désobturer un canal
nécessitant un retraitement. La combinaison d'une atteinte endodontique complexe à traiter
et d'une lésion parodontale peut être très défavorable au pronostic individuel. Enfin, les
lésions apicale et parodontale peuvent se rejoindre pour former une lésion
endoparodontale. Le pronostic dépend alors de l'importance de l'alvéolyse et des possibilités
de traitement endodontique.

Caries et restaurations

Dans les cas ouil existe une lésion carieuse, l'évaluation de son étendue et de son siège va
déterminer d'une part la possibilité d'avoir recours à un traitement conservateur (obturation
coronaire ou restau- ration prothétique. Au niveau des soins déjà présents en bouche, le
niveau de la limite cervicale, la qualité du joint, la qualité du polissage de la restauration, le
profil d'émergence et la qualité du point de contact sont des critères à évaluer. Des
tassements alimentaires, délétères pour le parodonte, peuvent en résulter. Ainsi, en
l'absence Je reprise les soins défectueux., le pronostic parodontal est influencé
négativement.
Critères fonctionnels et prothétiques

L'établissement du pronostic parodontal est essentiel pour déterminer quelles dents


peuvent être intégrées au projet prothétique. La relation fonctionne dans les deux sens
puisque le pronostic est influencé par le type de réhabilitation occluso-prothétique envisagé.
Pour le remplacement des dents absentes, il est clair que le recours à une prothèse
implanto-portée est la solution la plus neutre pour les dents adjacentes. Si la réalisation d'un
bridge est envisagée, il faut pouvoir déterminer le pronostic des dents piliers. La charge
occlusale additionnelle à supporter peut-être problématique lorsque le support parodontal
est diminué. En revanche, pour un bridge de grande étendue, la solidarisation des dents va
assurer un rôle de contention parodontale et permettre une répartition des charges sur
l'ensemble des dents réunies. Pour assurer cette fonction, le bridge doit solidariser des dents
appartenant au moins deux plans de mobilité vestibulolinguale différents : plan frontal dans
lequel se déplacent les molaires et/ou plan intermédiaire dans lequel se déplacent les
prémolaires et canines et/ou plan sagittal dans lequel se déplacent les incisives. Cette
contention va potentialiser la cicatrisation parodontale en assurant une répartition des
charges et l'immobilité de la dent. Enfin, les crochets d'une proù1èse adjointe partielle
sollicitent les dents porteuses et peuvent compromettre le pronostic d'une dent au support
parodontal réduit.

II-maintenance parodontal :
Définition :
C’est la partie de la thérapie parodontale qui est nécessaire à la
préservation des résultats obtenus au cours du traitement actif et pour la
prévention de la récurrence ou l’apparition d’autres maladies parodontales
il s’agit d’une extension du traitement actif , ce qui nécessite les efforts
conjugués des deux le praticien et le patient .
Autrement dit ; la maintenance est la phase thérapeutique qui comme dès la
fin du traitement actif , elle vise à maintenir les résultats( gains d’attache)
et à prévenir les récidives (pertes d’attaches ) .

Objectifs de la maintenance :
1-prévenir ou minimiser la récurrence et la progression de la maladie
parodontale chez les patioents qui ont été traité antérieurement .

2-pour prévenir ou réduire l’incidence de la perte dentaire par la surveillance de


la dentition et des prothèses .

3-pour augmenter la probabilité de localiser et traiter , de manière périodique


d’autres maladies de la cavité buccale .

4-l’entretien de la santé buccale .

5-l’entretien de la fonction , de l’élocution et de l’esthétique .

6-préventions de nouvelles infections (gingivite et parodontites ) .

7-prévention des réinfections de poches résiduelles inactives .

Différents types de la maintenance :


1-maintenance primaire :

Elle regroupe l’ensemble des soins dont chaque individu devrait dans l’idéal
bénéficier pour éviter l’installation d’une éventuelle maladie parodontale .les
rapport praticien/patient passent par l’information du patient , l’enseignement de
techniques adéquates d’hygiène bucco-dentaire .

2- maintenance secondaire :

S’applique à des patients ayant souffert d’au moins un épisode de maladie


parodontale .elle débute après la phase active du traitement et a pour but de
maintenir à long terme les résultats acquis .

Elle consiste en instructions d’hygiène bucco-dentaire , nettoyage professionnel


des dents , surfaçage , traitement médicamenteux .

3-maintenance palliative :

La thérapeutique parodontale de soutien palliative est réservée à des patients qui


ne peuvent pas recevoir de traitement adéquat à la suite d’un état général altéré
ou par manque de compréhension ; il s’agit alors d’augmenter la fréquence des
séances de soutien .

Place de la maintenance dans le plan de traitement :

La notion de maintenance doit être omniprésente au cours des différentes phases


thérapeutiques .
Dans la phase de la thérapeutique étiologique , la motivation sera entreprise , son
but et de sensibiliser le patient au rôle de la plaque bactérienne , de la croissance ,
de la nécessité de son élimination régulière et de lui faire prendre conscience de
sa part de responsabilité dans le succès des thérapeutiques mises en œuvres .

Le maintien des résultats obtenus après traitement actif dépendra ainsi de la


thérapeutique de maintenance proprement dite .

L’hygiène et maintenance post-chirurgicale sont essentielles pour guider la


cicatrisation .

Protocole de la maintenance :

1-aspect psychologique de la maintenance :

Plusieurs auteurs insistent sur l’importance de :

-la compréhension profonde de l’utilité de la maintenance .

-la nécessité de l’éfficacité des exercices demandés .

-la nécessité des rappels , des répétitions , des séances éducatives .

2- maintenance personnelle :

Celui-ci reste la clé du succès du traitement parodontal .cependant , aucun moyen


n’assure aujourd’hui une élimination totale de la plaque sous-gingivale , d’où la
nécessité d’y associer des maintenances professionnelles .

2-1-moyens mécaniques :

2-1-1-brosses à dents :

*brosses à dents manuelles : les caractéristiques d’une brosse à dents manuelle :

-un manche adapté à la dextérité de l’utilisateur .

-une tete adaptée à la taille de la bouche du patient .

-avoir des poils en nylon à extrémité arrondie et ne dépassant pas un diamètre de


0.25 mm .

-avoir des poils souples définis selon les normes internationales .

-une organisation des poils qui améliore la suppression de la plaque dentaire dans
les zones proximales ainsi qu’au niveau de la gencive marginale .

-la vitesse d’usure d’une brosse à dent et en rapport avec sa propre qualité de
fabrication et la technique de brossage .
*brosses à dents électriques :

Les nouvelles brosses électriques présentant une tete bien souvent ronde et
effectuant des mouvements rotatifs /oscillatoires ou vibratoires , avec une
fréquence de vibrations des poils élevé .

Il semblerait d’après les études cliniques que le mouvement de rotation /


oscillation donne de meilleurs résultats que le mouvement vibratoire .elles
seraient également moins traumatiques sur des tissus gingivaux fins .

2-1-2-le fil dentaire :

Il est indiqué en présence d’une papille gingivale remplissant toutes l’embrasure .


Il peut oter jusqu’à 80% de plaque dentaire localisée en interdentaire , et
également pénétrer en sous gingivale .

2-1-3-brossettes interdentaire :

Elles sont utilisées pour espaces interdentairesdénudés .

Elles ont une forme cylindrique ou conique et disponibles sous plusieurs tailles ,
on limite les prescriptions à 2 tailles maximum .

2-1-4-batonnets interdentaires :

Généralement constitués à partir d’un bois tendre ,de forme triangulaire ,se
ramoulissant au contact de la salive . il est utilisé pour :

-espaces interdentaires élargis ou la papilles est rétractés .

-les diastèmes pour masser la gencive interdentaire pour son coté plat .

-Sous les éléments intermédiaires de bridge .


-sous les arcs d’orthodontie et auteur des implants .

2-1-5- hydropulseurs :

Leur fonctionnement consiste en une propulsion d’eau ou de solutions


antiseptiques pour éliminer les éventuels débris alimentaires dans les zones
difficiles d’accès .

Très utiles pour les patients porteurs d’appareils orthopédiques et de prothèses


fixées .

2-2-moyens chimiques :

2-2-1-les révélateurs de la plaque dentaire :


C’est le seul moyen de mettre en évidence la plaque dentaire bien souvent
invisible à l’œil nu en faible quantité mais également de permettre au patient de
vérifier l’éfficacité de son hygiène bucco-dentaire .

Ils se présentent sous forme pastilles ou liquide , leur composition est


généralement à base d’éosine , érythrosine ou fuchine .

2-2-2-bains de bouche :

Une utilisation quotidienne ne peut être envisagée qu’en présence d’indications


précises (en cas d’inflammation gingivale importante ) leur action est
essentiellement dirigée contre la plaque supra gingivale et en aucun cas contre la
plaque sous gingivale .

3-maintenance professionnelle :

La première partie est consacrée à l’examen et la réévaluation de l’état général et


de la santé buccodentaire actuelle du patient .

La deuxième partie comprend la motivation nécessaire , ré-instructions ,et le


traitement de maintenance .
La troisième partie consiste à programmer le patient pour le prochain rendez-
vous de rappel .le traitement parodontal additionnel (polissage ) ou des
procédures de restauration dentaire .

La séance de maintenance doit être une procédure de routine standardisée pour


éviter les oublis et faciliter les comparaisons dans le temps ,permettant ainsi la
révolution du cas .

3-1-phase diagnostique :

-interrogatoire du patient : que s’est-il passé depuis la derrière séance au niveau


bucco-dentaire ? était général ?

-examenparodontal .

-examen de la denture .

-contrôle de l’occlusion .

-bilan radiologique ( 1 fois /an ) qui permet d’apprécier :

*si le niveau d’attache est stationnaire .

*s’il y a récidive localisée ou généralisée .

3-2-phase thérapeutique :

*maintenance mécanique proprement dite :

-détartrage , surfaçage .

-pollissage .

-ajustement occlusal .

*maintenance chimique professionnelle :

-traitement des poches réinfectées par irrigation sous gingivale .exp : bétadine .

-médicament à libération controlée .

-application éventuelle de pates anti-inflammatoires ou antiseptiques (pate de


KEYES)

-fluoration :gels fluorés .

A la fin de la consultation de rappel on programme :

-soit la futur séance de rappel.

-soit un contrôle ou des soins mineurs à court terme .


-soit le traitement .

Intervalles entre les séances de maintenance :

Dépendant de :

-la nature de l’atteinte .

-la motivation du patient

-les facteurs de risques .

-le degré de l’atteinte .

-les résultats du traitement .

-Les facteurs de risque :


On distingue :

*les facteurs de risques généreux :

Les facteurs de risques généraux sont les facteurs individuels qui peuvent
favoriser l’évolution et la récurrence de la maladie parodontale :

-hygiène buccodentaire .

-l’état général .

-tabagisme

-génétique .

*les facteurs de risque locaux :

On distingue :

-la perte d’attache (rapport couronne racine )

-la profondeur des poches

-les atteintes de furcation

-facteurs anatomiques dentaires .

Traitement des récidives :

Lors de la visite de maintenance, des zones de destruction parodontale peuvent


être détectées par l’augmentation de la profondeur de sondage, augmentation de
la perte d’attache, l’augmentation du saignement au sondage, la perte osseuse
radiographique, mobilité en évolution.

IV-Conclusion :
Le pronostic est une prédiction de la durée ; de l’évolution et de la fin d’une maladie ainsi
que de sa réaction probable au traitement .

-il doit être déterminé avant d’établir le plan de traitement . il dépend de certains facteurs
liés au patient et d’autres liés au praticien et à son plan de traitement

C’est le résultat d’une synthèse entre l’expérience professionnelle du praticien ;


l’interprétation de son observation ; son jugement concernant le terrain sur lequel évolue
l’affection et son habileté manuelle à appliquer les techniques chirurgicales et prothétiques .
V-Bibliographie :
-CLINICAL PERIODONTOLOGIE 12 TH EDITION 2015

- CLINICAL PERIODONTOLOGIE AND IMPLANTDENTISTRY 6 TH


EDITION 2015

-CLINICAL DECISIONS IN PERIODONTOLOGIE AND DENTAL


IMPLOTOLOGIE 5 TH EDITION 2013

-parodontologie - Masson

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