Déchets: Juin 1999
Déchets: Juin 1999
Déchets: Juin 1999
NF X 30-420
Juin 1999
Déchets
Détermination de la perméabilité
d'une formation géologique en place,
de matériaux rapportés,
ou artificiellement reconstitués
Infiltromètres à simple ou double anneau, de type fermé
Modifications
Corrections
Éditée et diffusée par l’Association Française de Normalisation (AFNOR), Tour Europe 92049 Paris La Défense Cedex
Tél. : 01 42 91 55 55 — Tél. international : + 33 1 42 91 55 55
Sommaire
Page
Introduction ......................................................................................................................................................... 4
5 Appareillage ....................................................................................................................................... 7
Bibliographie .................................................................................................................................................... 36
NF X 30-420 —4—
Introduction
Pour le choix d'un site adapté à l'implantation d'un centre de stockage de déchets, la perméabilité de la formation
géologique en place, de matériaux rapportés, ou artificiellement reconstitués, qui constituent la base et les parois
du site, doit être inférieure ou égale à une certaine valeur, fixée par la réglementation.
Le présent document concerne l'exposé du principe, la description, les conditions d'utilisation et d'exploitation des
infiltromètres à simple ou double anneau, de type fermé, existant sur le marché et couramment mis en œuvre.
Le présent document ne vise pas l'exhaustivité des dispositifs d'essais et devra être révisé en tenant compte des
progrès scientifiques et techniques réalisés.
Différentes variantes sont retenues, basées sur des appareils de tailles différentes et sur différentes technologies
de mesure du débit infiltré.
D'une manière générale, cette méthode vise à estimer la perméabilité d'un matériau. Elle consiste à produire une
infiltration sous une ou plusieurs charges hydrauliques constantes, ces charges pouvant varier de quelques cen-
timètres à quelques mètres.
Cette méthode permet d'estimer la perméabilité sur une tranche superficielle de matériau d'épaisseur centimétrique.
1 Domaine d’application
Le présent document s'applique à la détermination in situ de la perméabilité à l'eau d'une formation géologique en
place, de matériaux rapportés, ou artificiellement reconstitués, placés dans un état proche de la saturation. Cette
détermination est effectuée au moyen d’un infiltromètre à simple ou double anneau fermé mis en place à la surface
du matériau à tester.
Le présent document définit les termes employés et les paramètres mesurés. Il spécifie les principales caracté-
ristiques des différents appareils employés, fixe les modes opératoires relatifs aux différentes techniques de
mesure mises en œuvre, et précise les résultats à présenter.
Il ne s'applique pas aux essais sur des terrains présentant, visuellement, des fissures et des macroporosités.
Pour chaque appareil mis en œuvre, l'intervenant doit être en mesure de préciser les limites d'utilisation de l'appa-
reil en termes de perméabilité. Les infiltromètres à simple ou double anneau permettent de mesurer des perméa-
bilités de l'ordre de 1.10–7 m/s à 1.10–10 m/s
L'essai, décrit dans le présent document, est utilisé plus particulièrement dans le domaine de l'environnement,
pour caractériser la perméabilité des matériaux rapportés qui constituent les fonds ou les parois de centres de
stockage de déchets.
Il peut aussi s'appliquer aux études en génie civil, et en hydrogéologie en général (milieux poreux).
Il est précisé également que le terme «anneau» se rapporte, dans ce texte, en principe à des appareils de forme
cylindrique circulaire. Cependant, ce terme peut aussi se rapporter à des formes différentes, notamment prisma-
tiques à base carrée ou rectangulaire.
2 Références normatives
Ce document comporte par référence datée ou non datée des dispositions d'autres publications. Ces références
normatives sont citées aux endroits appropriés dans le texte et les publications sont énumérées ci-après. Pour les
références datées, les amendements ou révisions ultérieurs de l'une quelconque de ces publications ne s'appli-
quent à ce document que s'ils y ont été incorporés par amendement ou révision. Pour les références non datées,
la dernière édition de la publication à laquelle il est fait référence s'applique.
XP X 30-412, Déchets — Plan-type de rédaction d'une norme présentant une méthode de caractérisation de la
perméabilité d'un matériau.
NF P 94-050, Sols : reconnaissance et essais — Détermination de la teneur en eau pondérale des matériaux —
Méthode par étuvage.
—5— NF X 30-420
NF P 94-053, Sols : reconnaissance et essais — Détermination de la masse volumique des sols fins en laboratoire —
Méthodes de la trousse coupante, du moule et de l'immersion dans l'eau .
NF P 94-054, Sols : reconnaissance et essais — Détermination de la masse volumique des particules solides des
sols — Méthode du pycnomètre à eau .
XP P 94-202, Sols : reconnaissance et essais — Prélèvement des sols et des roches — Méthodologie et procédures.
3 Définitions — Symboles
3.1 Définitions
Pour les besoins du présent document, les définitions de la norme expérimentale XP X 30-412 s'appliquent.
h Charge hydraulique m L
V Volume infiltré m3 L3
Sr Degré de saturation % —
n Porosité % —
A Aire d’essai m2 L2
t Temps s T
T° Température °C —
4 Principe de l’essai
Le principe de la méthode des infiltromètres à simple ou à double anneau repose sur la mesure d'un débit surfa-
cique d'eau s'infiltrant sous plusieurs charges hydrauliques. Dans le cas où un anneau externe, dit de garde, est
utilisé, il a pour but de maintenir le flux coaxial à l'anneau interne.
L'essai comprend plusieurs phases :
a) préparation de la surface de l'essai ;
b) installation du ou des anneaux — L'étanchéité périphérique est acquise :
— soit par enfoncement partiel du ou des deux anneaux dans le sol ;
— soit par collage du ou des deux anneaux dans le sol avec un cordon d'argile, un mastic ou un ciment.
c) mise en eau du ou des anneaux — Dans le cas de l'utilisation du dispositif à double anneau, la même charge
hydraulique est appliquée dans chacun des anneaux ;
d) mesure du volume infiltré V à travers l'aire d'essai A, pendant une durée t.
e) poursuite de l'essai avec plusieurs valeurs croissantes successives de charge hydraulique et mesure des volu-
mes d'eau infiltrés correspondants ;
f) conversion du volume d'eau infiltré ∆V pendant un temps ∆t, en débit surfacique (ou vitesse) d'infiltration v,
après correction de température (voir annexe D), pour chaque charge hydraulique appliquée.
∆V
v = --------------
A ⋅ ∆t
Quels que soient l’appareil mis en œuvre et la nature du terrain testé, le mode d'exploitation des résultats con-
duit à la détermination d'un débit surfacique d’infiltration sous une charge hydraulique donnée.
Bien que le débit surfacique d’infiltration v soit analogue du point de vue des unités à une perméabilité, ces
deux grandeurs sont fondamentalement distinctes sur le plan de la signification physique. Il n'est possible de
passer de l'une à l'autre que si l'on est en mesure de préciser un certain nombre de paramètres qui caractéri-
sent l'écoulement (gradient hydraulique, régime d'écoulement, saturation, etc.).
g) estimation du coefficient de perméabilité k après mesure de l'épaisseur de la zone saturée, après essai.
—7— NF X 30-420
5 Appareillage
L’appareillage comprend :
a) une cellule d'essai destinée à infiltrer le liquide dans le terrain ;
b) un dispositif de réaction ;
c) un contrôleur de pression et de volume du liquide infiltré en fonction du temps ;
d) des tubulures reliant le contrôleur de pression et de volume à la cellule d'essai ;
e) un disque poreux ;
f) un caisson d'isolation thermique.
L'annexe E détaille les principaux appareillages considérés.
1 Vannes de purge
2 Vannes d’alimentation en eau
3 Dispositif éventuel de confinement
5.6 Produits
— eau claire, éventuellement additionnée de traceur (voir Annexe C) ;
— matériau d'étanchéité (coulis, résine, etc.) compatible avec l'eau et le terrain du site.
—9— NF X 30-420
6 Mode opératoire
6.2.1 Collage
À l’aide d’un gabarit ayant le diamètre des anneaux ou à l’emplacement du simple anneau, on creuse avec soin
une ou deux saignées selon le type d'appareil, de géométrie adaptée, en prenant toutes les précautions pour ne
pas détériorer la surface d'infiltration. Après nettoyage de la saignée, on vérifie la conformité du positionnement
de chaque anneau.
On prépare le matériau de collage (voir Annexe B) en quantité suffisante pour assurer le remplissage de la saignée.
Après mise en place du ou des anneaux, le matériau de collage doit avoir totalement rempli la saignée, mais sans
déborder sur le terrain à tester.
On attend ensuite que l'état du matériau de collage permette la mise en eau du dispositif pour la saturation du
terrain.
6.2.2 Vérinage
Cette opération nécessite de disposer d'une réaction à l'action du vérin (appui sous l'extrémité d'un véhicule suf-
fisamment chargé qui est généralement utilisé, dispositif ancré au sol, etc.).
On procède à l'enfoncement de l'anneau en appuyant le vérin contre une pièce intermédiaire (madrier en bois,
morceau de profilé métallique, etc.). On s'assure que l'effort exercé par le vérin est centré, et que l'enfoncement
s'effectue perpendiculairement à la surface jusqu'à la profondeur requise.
Dans le cas ou le couvercle fermant les anneaux est amovible, on peut procéder à un contrôle visuel du contact
entre le terrain et chaque anneau. Un apport ponctuel de matériau plastique (consistance de pâte à modeler) peut
être effectué localement à l'intérieur de l'anneau, pour combler un éventuel interstice entre le terrain et le tube. À
cet effet, on procède d'abord, au moyen d'un couteau, à la découpe d'un chanfrein (à 45°, d'une largeur de 0,5 cm
environ) dans lequel on dépose un cordon de matériau plastique, pressé ensuite au doigt ou avec un outil.
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6.2.3 Battage
L'anneau est disposé sur le sol, et une pièce de bois dur servant de cale de battage est posée sur la plaque de
fermeture.
La frappe ne doit pas s'effectuer directement, mais par l'intermédiaire de la cale de battage.
Il est exclu de frapper au moyen d'une masse, en raison du trop grand risque de déstructuration du terrain et
d'enfoncement non vertical de l'anneau.
On utilise donc seulement un dispositif de type mouton, pour lequel la chute de la masse mobile provoque un effort
vertical centré.
Comme décrit en 6.2.2, une étanchéité complémentaire peut être rapportée, si nécessaire, de préférence sur le
côté interne de chaque anneau.
d) arrêt de palier
Le palier est arrêté lorsque :
vt – v t + ∆t
-------------------------j ≤ 0,2
vt
où :
h1
∆t j = ∆t 1 ⋅ ------
hj
À l'issue de ce palier, soit on procède au palier suivant, soit on arrête l'essai (voir Figure 3).
8.1 Généralités
L'essai conduit à la détermination de deux paramètres :
a) le débit surfacique (ou vitesse d’infiltration), pour chaque charge hydraulique (voir 4.f) ;
b) la loi entre débit surfacique et gradient hydraulique permettant de calculer le coefficient de perméabilité k du
milieu.
La relation entre vitesse d’infiltration v et gradient hydraulique i adaptée aux matériaux argileux est convention-
nellement exprimée par la formule :
v = k.ib
La valeur du coefficient b, calculée a posteriori est en général comprise entre 0,8 et 1,5.
où :
hj est la charge hydraulique du palier j ;
(zw)j est l’épaisseur saturée à la fin du palier j.
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avec
zw épaisseur saturée mesurée en fin d'essai lors de l'autopsie (profondeur du point d'inflexion de la
courbe du profil de saturation, voir figure 5) ;
∆V(f – j) variation du volume d'eau infiltré entre la fin de l'essai et le début du palier j ;
A aire d'essai ;
n porosité du milieu ;
(Sr)0 degré de saturation initial du milieu.
On détermine graphiquement l’équation de la droite passant par les points expérimentaux :
v = k.ib (voir figure 4)
La valeur de la perméabilité est l'ordonnée correspondant à la valeur 1 du gradient hydraulique.
Le coefficient b représente la pente de la droite dans le diagramme bilogarithmique.
w% Sr %
16 17 18 19 20 21 80 85 90 95 100 105
0 0
20 20
zw
40 40
z mm
z mm
60 60
80 80
100 100
120 120
9 Rapport d’essai
Le rapport d'essai doit faire référence au présent document. Il comporte un procès-verbal d'essai et un document
complémentaire où sont indiqués les points suivants :
type de CPV :
Réf. ESSAI : ❑ tube de Mariotte ❑ type «Ménard»
DATE : ❑ Réservoir pressurisé ❑ type «Piston»
OPÉRATEUR : Confinement de la surface : ❑ oui ❑ non
NATURE TERRAIN : Mode de mise en place des anneaux :
NATURE DU FLUIDE : ❑ Collage ❑ Vérinage ❑ Battage
MESURES BRUTES
Charge h Durée Débit surfacique T °C
(m) de palier (m3.m–2.s–1) (eau)
h1 =
h2 =
h3 =
h4 =
Durée :
Figure 6a
— 17 — NF X 30-420
type de CPV :
Réf. ESSAI : ❑ tube de Mariotte ❑ type «Ménard»
DATE : ❑ Réservoir pressurisé ❑ type «Piston»
OPÉRATEUR : Confinement de la surface : ❑ oui ❑ non
NATURE TERRAIN : Mode de mise en place des anneaux :
NATURE DU FLUIDE : ❑ Collage ❑ Vérinage ❑ Battage
MESURES BRUTES
Charge h Durée Débit surfacique T °C
(m) de palier (m3.m–2.s–1) (eau)
h1 =
h2 =
h3 =
h4 =
Durée :
Figure 6b
NF X 30-420 — 18 —
Annexe A
(normative)
Mise en place d’un anneau d’infiltromètre
Les méthodes de mise en place des anneaux dépendent de la nature des sols et de leur état hydrique. Le tableau A.1
présente différentes méthodes avec leurs conditions d’emploi. Un indice de consistance du sol (cohésion non drai-
née cu) est donné à titre indicatif ; il peut être déterminé rapidement à l’aide d’un pénétromètre de poche ou d’un
scissomètre de poche.
Sables argileux mous à fermes peut être pétri par une légère — R X O
pression des doigts
Roches altérées — — NA NA R
Légende :
v Vitesse de fonçage continu
R Recommandé
O Toléré
X Non recommandé
NA Non applicable
— 19 — NF X 30-420
Annexe B
(informative)
Produits de collage des anneaux au terrain
La mise en place des anneaux par collage au terrain, à partir de saignées creusées dans le sol, impose à l'opé-
rateur de disposer d'un matériau approprié pour réaliser cette opération.
Autres produits
D'autres produits peuvent être retenus, à base de résines époxy, etc.
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Annexe C
(normative)
Mesure du volume infiltré par dilution de traceur
La mesure du volume infiltré dans le terrain à l'intérieur de l'anneau central pendant la durée de l'expérimentation
peut être effectuée en utilisant un traceur, qui se substitue à ce volume infiltré, et dont on mesure la concentration,
en général à la fin de la période d'expérimentation.
Deux types de traceurs sont couramment mis en œuvre : des traceurs fluorescents (exemple : Rhodamine WT)
ou des traceurs radioactifs à faible durée de vie (exemple : Technétium 99m sous forme chimique de pertechné-
tate de sodium).
c) Mesure de la variation de la fluorescence ou de la radioactivité, engendrée par l'injection sous la cloche d'un
volume connu (10 ml à 50 ml) de la solution mère, dont la concentration initiale est connue ;
Cette mesure est réalisée après homogénéisation de ce nouvel apport dans toute l'eau confinée sous la cloche.
CV CM
------- = -------
-
V M
CV
d’où la valeur du volume infiltré : V = -------- M durant le temps t de la phase expérimentale.
CM
M ⋅ C 1 – BF
Par suite, V = ------------------------------------
C – C
2 1
M ⋅ N′1 – BF
V = --------------------------------------
N′ – N′
2 1
Les comptages N'1 et N'2 étant réalisés dans un intervalle de temps inférieur à 5 min, l'erreur sur N'2 due à la
décroissance radioactive du Technétium est inférieure à 1 %. Dans le cas où l'intervalle de temps serait plus
grand, la correction sur (N'2 – BF) serait réalisée au moyen de la relation qui traduit cette décroissance, où t – t0
est cet intervalle exprimé en heures :
la décroissance du bruit de fond naturel, de longue période radioactive, étant négligeable, voire nulle.
NOTE Si l'on renouvelle un essai sans changer l'eau confinée sous la cloche, le bruit de fond devient la somme du bruit
de fond naturel et du Technétium présent au moment du comptage. Une correction de la décroissance est alors appliquée
sur la fraction Technétium de ce bruit de fond.
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Annexe D
(normative)
Correction de l’influence des variations thermiques
où :
v20 est le débit surfacique à 20 °C ;
vT est le débit surfacique à la température T (°C) ;
k20 est la perméabilité à 20 °C ;
kT est la perméabilité à la température T (°C) ;
η20 est la viscosité dynamique à 20 °C ;
ηT est la viscosité dynamique à la température T.
Les valeurs ηT sont fournies dans le tableau de la figure D.1 (valeurs à la pression atmosphérique).
— 25 — NF X 30-420
On peut utiliser une expression approchée de la loi de variation ηT sous la forme suivante :
ηT –2 –4 2 –6 3
- = exp 2,44 ⋅ 10 ( 20 – T ) + 1,8 ⋅ 10 ( 20 – T ) + 2,5 ⋅ 10 ( 20 – T )
--------
η 20
T °C η (mPa.s) T °C η (mPa.s)
0 1,787 16 1,109
1 1,728 17 1,081
2 1,671 18 1,053
3 1,618 19 1,027
4 1,567 20 1,002
5 1,519 21 0,978
6 1,472 22 0,955
7 1,428 23 0,932
8 1,386 24 0,911
9 1,346 25 0,890
10 1,307 26 0,870
11 1,271 27 0,851
12 1,235 28 0,833
13 1,202 29 0,815
14 1,169 30 0,797
15 1,139 31 0,781
D.3 Étalonnage
L'évaluation des variations dues à la température doit être effectuée par étalonnage du dispositif complet de
mesure.
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Annexe E
(informative)
Appareillages de mesure
d) un dispositif ancré au sol permettant de reprendre les efforts dans le cas des charges hydrauliques élevées.
Pendant la durée de l’essai on doit contrôler, au moyen d'un comparateur solidaire d'une base fixe, que l’infil-
tromètre ne se soulève pas sous l’effet des charges hydrauliques appliquées ;
e) les accessoires et l'outillage permettant la mise en place des anneaux et le contrôle de la profondeur d'enfon-
cement, la saturation de l’infiltromètre, le caisson d’isolation thermique, l'emballage des différents éléments
pour leur transport, etc.
Annexe F
(informative)
Reconnaissances complémentaires
Les méthodes décrites ci-dessous constituent celles qui sont le plus couramment utilisées. Cette liste n’est pas
exhaustive, d’autres méthodes pouvant être proposées, après validation.
F.1.2 Prélèvement
— chaque tube carottier est enfoncé verticalement par battage au moyen du marteau et de l’enclume, jusqu’à une
profondeur de 10 cm à 15 cm. On choisit d’une part un premier emplacement correspondant à la zone centrale
de l’anneau interne, et d’autre part un second emplacement à l’extérieur de l’anneau, pour prélever un échan-
tillon de terrain témoin externe à la même profondeur ;
— après enfoncement du tube à la profondeur désirée ; on dégage partiellement le terrain autour, de façon à cas-
ser la carotte par un mouvement latéral du tube et une rotation si nécessaire. Le tube est alors extrait avec sa
carotte et nettoyé extérieurement ;
— l’échantillon est conservé dans le tube au moyen de bouchons étanches (paraffine, éventuellement, et bou-
chons en matière plastique rentrés en force) et étiqueté.
Cette méthode s'applique aux sols fins, dépourvus d'éléments grossiers.
F.1.3 Analyses
Des mesures de teneur en eau et de masse volumique sont effectuées dans un délai court (1 jour à 2 jours maxi-
mum) sur la carotte, en laboratoire.
Ces mesures nécessitent un découpage en tranches d’épaisseur faible au laboratoire, au moyen d’un piston
extrudeur et d’un couteau guidé sur le bord supérieur du tube (Figure F.1).
On choisit des épaisseurs de 5 mm à 10 mm selon la nature du terrain, de façon à pouvoir établir un profil de
teneur en eau vertical.
Les mesures de teneur en eau et de masse volumique sont réalisées en se basant sur les normes NF P 94-050,
NF P 94-053 et NF P 94-054.
Les mesures peuvent être effectuées sur des tranches d’échantillon directement préparées sur le site et transpor-
tées dans des boîtes étanches.
NF X 30-420 — 32 —
1 Marteau
2 Enclume
3 Tube carottier
4 Bouchons d’extrémité du tube
5 Carottier à paroi mince
6 Exemple de tube carottier
7 Couteau
8 Coupelle
9 Extrusion et sectionnement de la carotte en tranche d’épaisseur b pour mesures de teneur en eau
F.2.2 Prélèvement
On réalise en premier lieu une excavation de la moitié de la zone testée, se terminant par une section verticale
bien nette (voir Figure F.2). La profondeur maximum est de l’ordre de 20 cm environ (30 cm en terrain perméable).
Le prélèvement s’effectue en découpant des tranches horizontales régulières, à des profondeurs croissantes,
d’épaisseur 5 mm à 10 mm. On veille à ce que les prélèvements proches de la surface soient d’épaisseur fine,
l’épaisseur augmentant avec la profondeur.
Chaque échantillon correspondant à une surface de 5 cm × 5 cm environ, est stocké en sac ou boîte étanche et
numéroté (indication de la profondeur de la tranche prélevée).
F.2.3 Analyses
On effectue en laboratoire des mesures de teneur en eau sur chaque échantillon en se basant sur la norme
NF P 94-050.
F.3.1 Matériel
• 1 pelle à lame droite ;
• des spatules, truelles ou couteaux.
NF X 30-420 — 34 —
1 Excavation
2 Zone présumée saturée
3 Saignées d’installation
4 Section verticale
F.3.3 Analyses
Si des prélèvements ont été effectués, on procède à la mesure de la teneur en eau en se basant sur NF P 94-050,
et à d’autres déterminations si celles-ci ont été spécifiées (granulométrie, valeur de bleu de méthylène, etc.).
NF X 30-420 — 36 —
Bibliographie
[1] NF P 94-068, Sols : reconnaissance et essais — Mesure de la quantité et de l’activité de la fraction argi-
leuse — Détermination de la valeur de bleu de méthylène d’un sol par l’essai à la tache.
[2] ASTM D 5093-90, Standard test method for Field Measurement of Infiltration Rate Using a Double-ring Infil-
trometer with a sealed Inner Ring.
[3] Basak, P., «Non-Darcy Flow and Its Implications to Seepage Problems», Journal of the Irrigation and Drai-
nage Division, ASCE, Vol. 103, No. IR4, Dec. 1977, pp 459-473.
[4] Didier, G., Cazaux, D., Compte rendu d’essais de perméabilité avec le pressio-infiltromètre, Convention
Ademe n° 4740112, Rapport Insa Lyon, 1996, 50 p.
[5] Didier, G., Norotte, V., Bentoumi, O., Alimi-Ichola, I., Cazaux, D., Mise au point d’un protocole opératoire de
mesure de la perméabilité en laboratoire — cas des sols fins non saturés, Rap. Subvention n° 90010, Min.
De l’Environnement, Direction Générale de l’Administration et du Développement, Service de la Recherche
et des Affaires Économiques, mars 1996, 272 p.
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1931.
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Caps», Hydraulic Conductivity and Waste Contaminant Transport in soil, ASTM STP 1142, David E. Daniel
and Stephen J. Trautwein, Eds., American Society for Testing and Materials, Philadelphia, 1994.