Infrastructure Qualité Dans Le Secteur de L'énergie Solaire Thermique
Infrastructure Qualité Dans Le Secteur de L'énergie Solaire Thermique
Infrastructure Qualité Dans Le Secteur de L'énergie Solaire Thermique
Polycopié intitulé :
Elaboré par
MENHOUDJ Sayeh
Docteur en Génie Civil - Maître de Conférences B
Préambule
Le présent ouvrage est un cours de la matière « Infrastructure qualité dans le secteur de l’énergie
solaire » adressé aux ingénieurs, Masters en technologie et particulièrement aux étudiants en 2ème
année de Master académique de génie Civil, option « Equipements et Habitat ». Ce polycopié est
élaboré dans le but de permettre à l’étudiant d’assimiler et de comprendre la chaine de valeur qui
doit fournir un produit de qualité. Il touche à de nombreux aspects : métrologie, Normalisation,
Essais de Labo, Certification et l’Accréditation. Le contexte énergétique et environnemental à
l’échelle mondiale ou locale met en évidence la nécessité du changement de notre mode de
consommation d’énergie actuel. La problématique liée aux équipements énergétiques utilisés et
leur impact environnemental amènent inévitablement à épuiser sur les sources à énergies
renouvelables, dans l’ensemble de la chaine économique, écologique et industrielle. Compte tenu
des enjeux que représentent les sources d’énergies renouvelables, durables, leur promotion
constitue l’un des grands axes de la politique énergétique des pays. Le développement de ces
ressources énergétiques (solaire, éolien, géothermie, biomasse et cogénération) demeure l’une des
préoccupations majeures des pouvoirs publics en Algérie.
L’utilisation de l’énergie solaire est une opportunité pour l’Algérie de couvrir ces propres besoins,
croissants, en énergie tout en générant des recettes à l’export et en favorisant l’industrialisation et
l’innovation. La mise en place d’une industrie locale de production d’énergie à partir de sources
renouvelables ainsi que l’augmentation de la valeur ajoutée au cours de ce processus peut
permettre la création d’emplois pour les populations locales.
Pour assurer un développement efficace et durable de l’énergie solaire, l’Algérie doit consolider le
système d’infrastructure de qualité (I.Q.). En effet le renforcement des capacités des acteurs dans
les domaines de la normalisation, de l’évaluation de conformité, de la métrologie et de
l’accréditation des laboratoires contribuera au développement de la qualité des produits
industriels solaires qui seront fabriqués ou importés sur le territoire national.
Cette mise à niveau devrait être promue dans un contexte d’harmonisation régionale et en
établissant un lien plus consistant entre les acteurs de l’Infrastructure qualité et ceux de la
recherche et de l’éducation ainsi que le secteur privé, qui représentera à court terme la cible
essentielle des services de l’I.Q.
Table des matières
Préambule
Introduction Générale………………………………………………………………………..1
II.1 Introduction…………………………………………………………………………… 12
II.2 Eléments d’un système de chauffe-eau solaire……………………………………… 12
II.3 Chauffe-eau solaire monobloc direct (thermosiphon)……………………………… …13
II.3.1 Principe de fonctionnement …………………………………………………… 13
II.3.2 Conditions techniques pour les installations à thermosiphon……………… 14
II.4 Chauffe-eau solaire avec vidange automatique (Drainback)………………………… 15
II.4.1 Principe de fonctionnement ……………………………………………………..15
II.4.2 Systèmes de chauffe-eau solaire avec vidange automatique………………… 16
II.5 Branchement hydraulique des capteurs…………………………………………………16
II.6 Différents types de capteurs solaires……………………………………………………19
II.6.1 Capteurs plans vitrés ………………………………………………………..19
II.6.2 Capteurs à tubes sous vide…………………………………………………..20
II.7 Rendement des différents types de capteurs ……………………………………………21
II.8 Évaluation de la production énergétique instantanée d’un capteur solaire…………… 21
Chapitre III : Infrastructure qualité pour l’énergie solaire
Chapitre IV : Normalisation
Chapitre V : Métrologie
VI.1 Introduction……………………………………………………………………………38
VI.2 Certification……………………………………………………………………………38
VI.2.1 Missions d'un organisme de certification………………………………………38
VI.2.2 Caractéristiques de la certification…………………………………………… 39
VI.2. 3 Processus de certification…………………………………………………… 39
VI.2.4 Système de Management…………………………………………………….…40
VI.3 Accréditation………………………………………………………………………... 41
VI.3.1 Organisation de l’accréditation………………………………………………………… 41
VI.3.2 Système d’accréditation…………………………………………………………41
VI.3.3 Caractéristiques de l’accréditation………………………………………………42
VI.3.4 Différence entre la certification et l’accréditation …………………………… 43
VI.3.5 Organisme d’accréditation en Algérie………………………………………… 43
Références bibliographiques………………………………………………………………44
Introduction Générale
L’Algérie dispose d'un des gisements solaire parmi les plus élevés au monde [1]. La durée
d'insolation sur la quasi totalité du territoire national dépasse les 2000 heures annuellement et
peut atteindre les 3900 heures (hauts plateaux et Sahara) [1]. L’intégration des énergies
renouvelables (solaire, géothermie, éolien, biomasse et cogénération) dans le mix énergétique
national constitue un enjeu majeur dans la perspective de préservation des ressources fossiles
et la protection de l’environnement contre l’effet de serre et destruction de la couche d’ozone,
de diversification des filières de production de l’électricité de l’énergie thermique et de
contribution au développement durable. En 2011, notre pays s’est doté d’un programme
national ambitieux de développement des énergies renouvelables. Ce dernier porte
essentiellement sur le développement du solaire photovoltaïque et de l’éolien à grande
échelle. Aussi il porte sur l’introduction des filières de la biomasse (valorisation des déchets),
de la cogénération et de la géothermie. Il porte également sur le report, à 2021, du
développement du solaire thermique (CSP). La mise en place d’un système d’infrastructure
qualité s’avère nécessaire pour le développement de la qualité des produits industriels
solaires qui seront fabriqués ou importés sur le territoire national. Cela permettra aux
industriels Algériens de s’introduire sur le marché régional, international et d’être
concurrentiels. Le renforcement de l’infrastructure et de l’assurance qualité pour le
consommateur, contribue à l’augmentation de la durabilité des installations solaires
photovoltaïques et thermiques, ainsi qu’au remplacement des systèmes conventionnels par des
installations solaires, ce qui contribuera à la réduction d’émissions de CO2 ainsi qu’à
l’intégration des énergies renouvelables en Algérie. Les diplômés universitaires ayant profité
d’un enseignement axé sur les notions théoriques et pratiques traitant le domaine de
l’utilisation de l’énergie solaire et son application dans les différents secteurs et des notions
sur l’infrastructure qualité pour l’énergie solaire auront les possibilités de trouver un emploi
qualifié qu’ils peuvent occuper avec succès. Le renforcement de l’infrastructure qualité
contribue aussi à l’augmentation de la compétitivité du secteur solaire en Algérie.
Ce cours s'articule autour de six chapitres. Le premier chapitre concerne une introduction à
l’énergie solaire et ses applications. Un état des lieux sur la consommation d’énergie et le
développement des ressources énergétiques renouvelables en Algérie par la mise en place
d’un programme des énergies renouvelables est présenté.
1
Dans le deuxième chapitre, nous présentons une synthèse sur les systèmes de production
d’eau chaude sanitaire. Le troisième chapitre est consacré au système d’infrastructure qualité
pour l’énergie solaire, ses objectifs, ainsi que les différents éléments le constituant.
Dans le quatrième chapitre, nous abordons un des éléments essentiels de l’infrastructure
qualité « la normalisation », les différents normes, leur cadre de mise en œuvre, leur validité
ainsi que des exemples de normes dans le domaine du solaire thermique.
Nous présentons dans le cinquième chapitre, la métrologie, les termes employés dans ce
domaine et le rôle des instituts nationaux de métrologie.
Enfin, le sixième et dernier chapitre concerne la certification et l’accréditation et leur rôle en
tant qu’éléments du système d’infrastructure qualité.
2
L’énergie solaire et ses applications
La Terre est située à 150 millions de km du Soleil. Celui-ci émet en permanence 1026 Watt
sous forme de rayonnement et la Terre reçoit 178 millions de milliard de Watt sur sa face
éclairée soit 350 Watt par m2 à l'équateur. Le rayonnement solaire est un rayonnement
électromagnétique composé essentiellement :
- de lumière visible de longueur d'onde comprise entre 400 nm et 800 nm ;
- de rayonnement infra rouge (IR) de longueur d'onde inférieure à 400 nm ;
- de rayonnement ultra violet (UV) de longueur d'onde supérieure à 800nm.
Sur Terre, l'atmosphère (via le dioxyde de carbone, l'ozone, la vapeur d'eau...) absorbe en
grande partie les IR et les UV et un peu la lumière visible. Ainsi plus l'épaisseur d'atmosphère
traversée est importante, plus la quantité d'énergie solaire reçue par le sol est faible.
Quand on se rapproche des pôles, les rayons sont plus inclinés : la même quantité d'énergie se
répartie sur une plus grande surface. C'est pourquoi le rayonnement solaire par unité de
surface reçu diminue de l'équateur vers les pôles (ceci, avec l'inclinaison de l'axe de la Terre,
est à l'origine du phénomène des saisons)
3
Le rayonnement solaire est un rayonnement thermique qui se propage sous la forme
d’ondes électromagnétiques. Il produit à la lisière, mais en dehors de l’atmosphère terrestre,
un éclairement énergétique à peu près constant et égal à 1 370 W/m2 (figure I.2), appelé de ce
fait : constante solaire Ics.
Pour atteindre chaque point de la surface éclairable du globe terrestre, les rayons solaires
traversent l’atmosphère qui dissipe une partie de l’énergie provenant du soleil par :
• Diffusion moléculaire (en particulier pour les radiations U.V.)
• Réflexion diffuse sur les aérosols atmosphériques (gouttelettes d’eau, poussières…)
• Absorption sélective par les gaz de l’atmosphère.
L’atténuation correspondante du rayonnement solaire dépend de l’épaisseur de l’atmosphère
traversée, celle-ci dépendant à son tour de la latitude du lieu considéré et du temps.
4
Une surface exposée reçoit ainsi du rayonnement direct et diffus (Figure I.3), mais elle reçoit
en plus une partie du rayonnement global réfléchi par les objets environnants, en particulier
par le sol, dont le coefficient de réflexion est appelé « albédo ».
5
Figure I.4 : Répartition spectrale du rayonnement solaire [3].
Le domaine de longueur d’onde utile pour les applications solaires est situé entre 0.25μm et
2.5μm, l’énergie émise dans cette bande (contenant les zones UV, Visible et IR) représente
95% environ du total [90].Mais en traversant l’atmosphère l’énergie radiative solaire est
atténuée par absorption et diffusion, et l'énergie enregistrée au niveau de la mer est l'ordre de
1000 W/m2 [3].
6
2. Le solaire thermique à haute température et à basse température pour le chauffage de
l’eau et des locaux ou Le flux solaire peut être directement converti en chaleur par
l'intermédiaire de capteurs solaires thermiques.
L’exploitation de cette énergie solaire dans le domaine de l’habitat se fait par :
- La technique du captage passif (maison bioclimatique) : Le système solaire passif se
dit d'un principe de captage, de stockage et de distribution capable de fonctionner
seuls, sans apport d'énergie extérieure.
- La technique du captage actif : Le système solaire actif se dit d'un principe de
captage, de stockage et de distribution solaire nécessitant, pour son fonctionnement,
l'apport d'une énergie extérieure (par opposition à l'énergie solaire passive). Pour la
captation active de l’énergie solaire, les appareils utilisés sont les capteurs solaires.
7
niveau de la conception en choisissant l’orientation appropriée des espaces de vie ou
par la mise en place du système de régulation.
- Le système de régulation est soit manuel, dans ce cas c’est l’utilisateur qui déplace les
clapets, soit automatique ce qui entraîne un coût supplémentaire.
- Il est important d’installer des protections solaires efficaces afin de limiter la quantité
de chaleur reçue. La chaleur du côté ensoleillé du bâtiment peut être distribuée vers les
zones plus froides à l’aide des ventilateurs.
8
I. 3 Potentiel énergétique solaire en Algérie
L’Algérie dispose d'un des gisements solaire parmi les plus élevés au monde. Le tableau I.1
montre la durée d'ensoleillement sur la quasi totalité du territoire national qui dépasse les
2000 heures annuellement et peut atteindre les 3900 heures (hauts plateaux et Sahara).
Tableau I.1 : Le potentiel énergétique solaire en Algérie [5].
Régions Région côtière Hauts Sahara
Plateaux
Superficie (%) 4 10 86
Durée moyenne d'ensoleillement (Heures/an) 2650 3000 3500
Energie moyenne reçue (KWh/m2/an) 1700 1900 2650
L'énergie reçue quotidiennement sur une surface horizontale de 1m2 est de l'ordre de 5 kWh
sur la majeure partie du territoire national (Figure I.5), soit prés de 1700KWh/m2/an au Nord
et 2263 kWh /m2/an au Sud. Ce gisement solaire dépasse les 5 milliards de GWh.
Figure I.5 : Irradiation solaire globale reçue sur plan incliné à la latitude du
lieu moyenne annuelle [5].
9
I.4 Promotion de l’énergie solaire en Algérie
10
Ce Programme prévoit une mise en œuvre progressive en trois phases successives d’ici à
2020:
1. La réalisation de projets pilotes pour tester les technologies disponibles (2011- 2013)
avec 111 MW attendus à la fin 2013;
2. puis le démarrage opérationnel du programme (2014-2015) avec 655 MW réalisé à la
fin 2015;
3. enfin le développement du programme à grande échelle (2016-2020) avec 2570 MW à
la fin 2020.
Les institutions responsables chargées de la mise en œuvre des objectifs solaires en Algérie
sont :
11
Chapitre II : Systèmes solaires de production d’eau chaude sanitaire
II.1 Introduction
L'utilisation active de l'énergie solaire pour la production de l’eau chaude sanitaire (ECS) et le
chauffage des bâtiments fait appel à plusieurs techniques qui utilisent l’eau comme fluide
caloporteur, d'autres l'air. On peut répartir les systèmes solaires de chauffage de l'eau selon les
catégories suivantes :
La figure II.1 représente la structure complète d'un système de chauffage solaire de l'eau.
12
Un système de chauffe-eau solaire est composé des éléments ci-dessous:
1 : Champ de capteurs.
2 : Soupape de purge.
3 : Capteur de température du capteur solaire.
4 : Régulateur.
5 : Pompe, soupape anti-retour et soupape de sécurité
6 : Capteur de température du ballon (régulateur solaire)
7 : Vanne de remplissage et vanne de vidange.
8 : Accumulateur (ballon).
9 : VEM.
10 : Chauffage d'appoint (chaudière à gaz par exemple).
11 : Capteur de température du ballon (pour le chauffage d'appoint)
Une installation à thermosiphon est un système de circulation naturel (sans pompe) qui
fonctionne selon le principe de la gravité. Le ballon doit donc être installé plus haut que le
capteur. Lorsque le caloporteur se réchauffe, il monte grâce à sa densité réduite (convection
naturelle). Un tel système ne nécessite donc pas de raccordement électrique pour une pompe
et un régulateur. La figure II.2 représente une installation simple sans échangeur thermique. Il
existe également des installations à thermosiphon équipées d'un ballon à double enveloppe et
dans lesquelles le capteur peut donc être protégé du gel à l'aide d'un antigel [6].
Figure II.1 : Schéma d’une installation de chauffe-eau solaire monobloc direct [6].
13
Les installations à thermosiphon présentent des avantages, mais aussi des inconvénients (cf.
comparaison ci-dessous).
Avantages :
Inconvénients :
- Pour les installations simples : Il n’y a pas de protection contre le gel étant donné que
l'eau est utilisée comme fluide caloporteur ;
- En cas de basses températures extérieures, de fortes déperditions thermiques en raison
de l'exposition au froid du ballon sur le toit ;
- Pas possible d'utiliser le système comme chauffage d’appoint.
- Pertes thermiques importantes et integration architectural.
- La pente :
Toutes les conduites doivent être installées en pente afin de ne pas entraver l'effet de la
convection naturelle. De plus, il faut veiller à ce que le ballon soit suffisamment élevé par
rapport au capteur (support du ballon au moins 30 cm au-dessus du capteur) étant donné que
la direction de circulation s'inverse la nuit et que l'eau stockée pourrait alors refroidir. Il est
également possible d'installer un dispositif anti-retour pour éviter ce désagrément.
L'angle d'inclinaison des capteurs doit être > 10° afin d'assurer une bonne circulation par
convection naturelle.
14
- Dimensionnement :
Le ballon est souvent équipé d'une résistance électrique complémentaire au cas où l'irradiation
solaire ne suffirait pas.
Figure II.2 : Schéma d’une installation de chauffe-eau solaire avec vidange automatique [6].
15
II.4.2 Systèmes de chauffe-eau solaire avec vidange automatique
Il existe deux systèmes de chauffe-eau solaire avec vidange automatique (systèmes ouverts et
systèmes fermés) :
1. Système ouvert
Lorsque la pompe est à l'arrêt, l'eau retourne directement vers le ballon et n'est pas séparée à
l'aide d'un échangeur thermique. Ceci veut donc dire que le niveau à l'intérieur du ballon est
variable et qu'il n'est pas sous pression. Un tel système nécessite des pompes ayant des
hauteurs de refoulement très élevées (en général des pompes volumétriques de refoulement)
qui sont plus bruyantes et dont la durée de vie est moins élevée.
2. Système fermé
Les capteurs sont découplés du ballon par un échangeur thermique. Lors d'un arrêt de la
pompe, l'eau remplit entièrement l'échangeur thermique ; lorsque le système est en opération,
l'air contenu dans le système se trouve dans les serpentins supérieurs de l'échangeur
thermique. Le système est rempli sous pression atmosphérique puis clos. Ce système requiert
également des pompes ayant des hauteurs de refoulement importantes.
Lors de la mise en place d'une installation solaire composée de plusieurs capteurs, la question
du raccordement des capteurs entre eux se pose toujours. Trois types de montage peuvent être
envisagés :
- Le raccordement en série,
- Le raccordement en parallèle,
- Le raccordement en séries parallèles.
16
Figure II.3 : Raccordement en série [7].
17
Le raccordement en série est caractérisé par :
Les installations solaires peuvent fonctionner avec différents débits volumiques spécifiques :
bas débit ou haut débit.
Tableau II.1: Avantages et inconvénients des installations solaires (Bas débit, Haut débit).
18
II.6 Différents types de capteurs solaires
II.6.1 Capteurs plans vitrés
Les capteurs plans effectuent la conversion du rayonnement électromagnétique émis par le
soleil, en chaleur et permettent le transfert de cette énergie calorifique en la cédant à un fluide
caloporteur.
450 °C
λ(µm)
150 °C
0.5 1 2 3
UV visible infra Rouge λ(µm)
0.4 0.8 1 5 8 10
Figure II.6: Le Rayonnement solaire [8]. Figure II.7: Le Rayonnement thermique [8].
19
Il est constitué d’un coffre isolant à l’intérieur duquel est disposée une feuille métallique
noire destinée à absorber l’énergie solaire. Le processus utilisé est dit « processus de l’effet de
serre ». Les rayons du soleil traversent la couverture transparente supérieure en verre puis
frappent l’absorbeur. Celui-ci étant noir, il absorbe la majeure partie de la lumière reçue et par
conséquent il se réchauffe. La chaleur reste prisonnière du capteur.
Un liquide caloporteur (eau + antigel) circule dans un tuyau situé dans le capteur et
conduit la chaleur emprisonnée vers l’unité de stockage. La figure II.10 représente les
différentes pertes thermiques dans un capteur plan vitré.
Pour les capteurs à tubes sous vide (TSV), il existe deux types de structure :
20
Il existe deux types de structure de capteurs à tubes sous vide :
Figure. II.5: les courbes des rendements en fonction des températures [8].
La production énergétique instantanée d'un capteur solaire peut être définie par une équation
caractéristique simple dans laquelle le capteur est caractérisé par sa surface et par deux
coefficients caractéristiques [8].
21
Avec:
- Pu : Puissance utile (W/m2).
- B : Coefficient caractéristique des gains du capteur.
- I : Flux de rayonnement disponible sur le plan des capteurs (W/m2).
- K : Coefficient caractéristique des pertes du capteur (W/m2/°C).
- Tfm: Température moyenne du fluide dans les capteurs (°C).
- Te: Température ambiante (°C).
Tableau : Valeurs des coefficients K et B des capteurs plans et des capteurs sous vide [8].
22
Chapitre III : Infrastructure qualité
L'infrastructure qualité facilite l'accès aux marchés internationaux en aidant à surmonter les
barrières d'entrées telles que les règlements techniques ou les normes de qualité facultatives.
L’infrastructure qualité rend les entreprises nationales plus compétitives. Les entreprises qui
sont en mesure de répondre aux exigences de qualité internationales ont l'opportunité
d'exporter leurs produits vers d'autres pays. En même temps, leur compétitivité sur le marché
national se voit renforcée étant donné que leurs produits peuvent, par exemple, faire
concurrence à des produits importés.
23
ayant des ressources limitées. L'harmonisation permet de consolider les liens entre pays
voisins.
L'infrastructure qualité protège les consommateurs. Ceci semble évident pour les produits
alimentaires ainsi que les services de santé mais s'applique également aux articles de
consommation quotidienne tels que les jouets pour enfants ou les appareils électriques.
L'infrastructure qualité aide les organes de réglementation ainsi que les décideurs politiques à
faire leur travail. Ces personnes ont pour fonction de protéger les consommateurs ainsi que
l'environnement mais aussi de renforcer l'économie et beaucoup plus encore. Une IQ qui
fonctionne correctement fait que des processus fiables sont en place et que les décideurs
politiques peuvent se concentrer sur les thèmes essentiels.
Pour le domaine de la production des chauffes eau solaires, l’infrastructure qualité présente
des avantages :
- Permettre aux entreprises quelle que soit leur taille d'augmenter les ventes de leurs
produits, étant donné qu'elles peuvent fournir la preuve de la qualité de ces produits.
- Pour un ménage seront par exemple le fait d'être sûr que le CES qu'il a installé répond
à certains critères de qualité (en ce qui concerne les performances et la duré de vie)
ainsi qu’a des critères de sécurité définis.
- Les entreprises importatrices de composants entrant dans la fabrication des CES sont
assurées de la qualité des produits qu'elles importent.
- Grâce aux essais et à la certification de leur produit, les entreprises exportant des
CES ont accès aux marchés étrangers.
- La recherche et le développement dans les entreprises qui, par exemple, veulent
augmenter les performances de leurs produits ont plus facilement accès à tous les
éléments de l'assurance qualité.
- Les communautés scientifique et universitaire désirant développer de nouveaux
produits s'appuyant sur l'énergie solaire sont tributaires d'essais et de mesures fiables
et internationalement reconnus.
- Les instituts financiers seront plus enclins à octroyer des crédits à des entreprises
dotées de certificats de qualité.
24
Le bénéficiaire principal est la population tout entière. Plus d'entreprises concurrentielles,
l'intégration à l'économie mondiale et une protection accrue des consommateurs et de
l'environnement, tout ceci a un impact positif sur le marché de l'emploi et donc sur les revenus
et la qualité de vie.
III.3.1 Normes
Une norme est un document établissant des exigences, des spécifications, des conseils ou des
caractéristiques et qui peut être utilisé de manière cohérente pour garantir que des matériaux,
produits, processus et services répondent aux exigences pour leur utilisation prévue
(Organisation internationale de normalisation, ISO).Les normes peuvent être utilisées de
manière volontaire ou rendues obligatoires par des règlements nationaux ou internationaux.
Dans le dernier cas, on parle alors de "règlements techniques". En tant qu'éléments de
règlements techniques, les normes font partie du système économique et législatif et
25
représentent un élément fondamental de la protection de l'environnement, mais aussi de la
santé et de la sécurité du travail.
III.3.2 Métrologie
Les mesures doivent être définies, décrites et rendues publiques. Telles sont les tâches d'un
institut national de métrologie. Les mesures sont diffusées aux usagers de manière volontaire
par le biais d'un réseau de laboratoires d'étalonnage qui ont normalement été soumis à un
processus d'accréditation pour fournir la preuve de leurs compétences.
III.3.3 Essais
III.3.5 Accréditation
26
leur assurant que les organismes accrédités sont en mesure d'effectuer les travaux qu'ils
entreprennent.
Les éléments de l'IQ sont étroitement interconnectés. Une infrastructure qualité fonctionnant
correctement exige que tous les éléments fonctionnent activement et qu'ils soient intégrés et
reconnus au niveau international.
1. Une norme, avec ses dimensions et ses tolérances, ne saurait être définie sans faire
référence à des mesures fiables.
2. Les mesures, à leur tour, doivent être normalisées au niveau international pour éviter
d'avoir à établir des équivalences coûteuses.
3. Un produit doit être soumis à des essais pour déterminer si oui ou non il est conforme
aux exigences définies dans les normes ou les règlements techniques.
4. La compatibilité internationale exige que les procédures d'essais soient normalisées et
elle dépend de mesures fiables.
5. L'accréditation, qui s'appuie sur des normes internationales, est la procédure qui
confère à l'ensemble du processus sa fiabilité et sa crédibilité.
27
Chapitre IV : Normalisation
IV.1.1 Définition
Il existe de nombreuses définitions, des plus philosophiques aux plus techniques. On parle
d'"heure légale" et de "mètre étalon". Certaines entreprises prétendent établir des normes dans
leur domaine d'activité, d'autres être "meilleures que la norme".
Dans le contexte de la normalisation organisée, il existe une définition sur laquelle tous les
membres de l'ISO (l'organisme international de normalisation) se sont mis d'accord :
« Document établi par consensus et approuvé par un organisme reconnu fournissant, pour des
usages communs et répétés, des règles, directives ou caractéristiques pour des activités ou
leurs résultats ayant pour objectif d'atteindre un niveau maximum d'ordre dans un contexte
donné. »
Cette définition est utilisée par tous les organismes membres de l'ISO, que ce soit en tant que
point de départ pour leurs traductions ou comme interprétation de ce qu'est une "norme".
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1. Norme de base
Il s'agit d'une norme couvrant un large domaine ou contenant des dispositions d'ordre général
pour un domaine particulier. Une norme de base peut fonctionner comme norme d'application
directe ou en tant que base pour d'autres normes
2. Norme terminologique
Il s'agit d'une norme relative à la terminologie, habituellement accompagnée de définitions et
parfois de notes explicatives, illustrations et exemples, etc.
3. Norme d'essais
Il s'agit d'une norme traitant des méthodes d'essais, parfois complétée par d'autres dispositions
relatives aux essais telles que l'échantillonnage, l'utilisation de méthodes statistiques, les
séquences d'essais, etc.
Il s'agit d'une norme spécifiant les exigences relatives à un produit ou un groupe de produits
afin d'établir sa/leur aptitude à l'emploi.
Remarque : Une norme s'appliquant à un produit peut inclure directement ou indirectement,
outre des exigences relatives à l'aptitude à l'emploi, des aspects tels que la terminologie,
l'échantillonnage, l'emballage et l'étiquetage, voire parfois des exigences relevant de la
transformation.
6. Norme de service
Il s'agit d'une norme spécifiant les exigences relatives à un service afin d'établir si oui ou non
il est apte à l'emploi. Les normes de services peuvent être élaborées dans des domaines tels
que le blanchissage, l'hôtellerie, les transports, l'entretien automobile, les télécommunications,
les assurances, les prestations bancaires, les transactions.
29
7. Norme applicable aux interfaces
8. Norme de processus
Il s'agit d'une norme spécifiant les exigences relatives à un processus afin d'établir si oui ou
non il est apte à l'emploi.
Les normes sont révisées régulièrement. Il existe donc différentes versions d'une norme, mais
seule la plus récente est considérée comme décrivant l'état de l'art dans le domaine traité par
cette norme. Il est donc extrêmement important de s'assurer que l'on fait bien usage de
l'édition la plus récente d'une norme. Ceci est particulièrement vrai lorsqu'il existe une norme
à l'état de projet alors qu'une version finale de cette norme est aussi disponible. Le contenu
d'un projet de norme peut encore évoluer car on en est encore au processus d'élaboration ;
ainsi ne faut-il jamais faire référence à un projet de norme. Les anciennes versions d’une
norme sont retirées dés qu’une nouvelle version est publiée.
IV.3 Traçabilité
En général, un organisme élaborant des normes est la source d'origine pour se procurer des
normes et obtenir des renseignements à leur sujet. Ces organismes passent parfois par une
maison d’édition pour commercialiser les normes.
30
IV.4 Cadre de mise en œuvre
Lorsque des normes sont élaborées, on n'exige de personne de les utiliser ou de les mettre en
application. Toutes les normes sont donc de par leurs natures facultatives.
Il existe toutefois des mécanismes ou des cadres qui rendent obligatoire l'utilisation d'une
norme spécifique ou qui suggèrent l'application d'une telle norme afin de remplir certaines
conditions. C'est souvent le cas dans des domaines où il en va du bien-être des citoyens (par
exemple la construction, la sécurité routière, les produits alimentaires, les jouets, les
médicaments ou encore les produits chimiques).
Une large application d'une norme spécifique telle que ISO 9001 par exemple ne rend pas
cette dernière obligatoire en soi. Il s'agit plutôt d'une confirmation de sa validité, de sa valeur
et de son impact potentiel. D'un autre côté, il existe des exigences que certains usagers
attribuent à une norme alors qu'en réalité, son application obligatoire n'est pas imposée par la
norme elle-même, mais par une loi, une directive ou un règlement.
31
Tableau IV.1 : Normes dans le solaire thermique [6].
Normes CEN / TC 312 Normes ISO / TC 180 ISO /TC 180/ SC1 et SC4
32
Chapitre V : Métrologie
V.1 Introduction
- Etalonnage : C’est l’opération qui, dans des conditions spécifiées, établit en une
première étape une relation entre les valeurs et les incertitudes de mesure associées qui
sont fournies par des étalons et les indications correspondantes avec les incertitudes
associées, puis utilise en une seconde étape cette information pour établir une relation
permettant d'obtenir un résultat de mesure à partir d'une indication.
33
- Étalons de mesure : Les étalons sont la réalisation de la définition d'une grandeur
donnée, avec une valeur déterminée et une incertitude de mesure associée, utilisée
comme référence.
- Étalons primaires : Étalons établis à l'aide d'une procédure de mesure primaire ou
créé comme objet choisi par convention.
- Étalon de travail : Étalon qui est utilisé couramment pour étalonner ou contrôler des
instruments de mesure ou des systèmes de mesure.
- Incertitude de mesure : Paramètre non négatif qui caractérise la dispersion des
valeurs attribuées à un mesurande, à partir des informations utilisées.
- Étalon national : Étalon reconnu par une autorité nationale pour servir, dans un état
ou une économie, comme base à l'attribution de valeurs à d'autres étalons de grandeurs
de la même nature.
- Traçabilité métrologique : Propriété d'un instrument de mesure selon laquelle ce
résultat peut être relié à une référence par l'intermédiaire d'une chaîne ininterrompue et
documentée d'étalonnages dont chacun contribue à l'incertitude de mesure.
La métrologie légale obéit à des critères définis dans des règlements techniques.
Les instruments utilisés dans le cadre de transactions commerciales (balances, taximètres,
pompes à carburant) sont vérifiés afin de garantir la protection des consommateurs. La
métrologie légale vérifie que les valeurs mesurées par les instruments en question soient dans
les limites des tolérances spécifiées dans un règlement technique (réussite ou échec).
- Exemple de métrologie légale : Garantir que les clients d’une station service ne
paient que le montant exact du carburant qu’ils ont mis dans leur réservoir, ni plus ni
moins.
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V.3.2 Métrologie industrielle
La métrologie scientifique est dédiée aux étalons ou méthodes primaires ainsi qu'à
l'élaboration de nouvelles méthodes de mesure.
- Exemple de métrologie Scientifique : Elaborer une méthode de mesure pour des
températures extrêmement élevées.
Chaque pays possède son institut national de métrologie (INM) qui est responsable du
développement du maintien des étalons nationaux pour les grandeurs physiques et chimiques.
L’institut national de métrologie (INM) peut être considéré comme le gardien et vérificateur
national des étalons de référence dont les missions sont :
- Procurer, conserver, développer et disséminer les unités de mesure de base et les
étalons les plus exacts en matière d'étalonnage.
- Garantir la traçabilité au système national et assure que les directives techniques
internationales sont respectées pour les procédures de performance et d'essais
métrologiques des instruments de mesure soumis à la vérification légale.
- Du point de vue des fabricants, il assure que leurs produits sont conformes aux
spécifications internationales en matière de performance et d'essais métrologiques.
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Figure V.2 : Rôle de l’INM dans le développement social et économique [7].
Pour assurer une comparabilité Universelle en métrologie, Il y existe deux conditions à cela :
la traçabilité et la comparabilité.
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1. La traçabilité
La première condition est que la traçabilité aux étalons nationaux soit établie pour tous les
instruments de mesure concernés, en majeure partie dans l'industrie, mais aussi au niveau des
laboratoires d'essais et des instances d'inspection dans chaque pays.Il est quasiment
impossible – et inutile – d'étalonner tous les instruments de mesure d'un pays en les
raccordant directement à l'étalon national. La traçabilité est établie au moyen d'une chaîne
d'étalonnage au sein de laquelle un instrument de mesures est comparé à un autre instrument
se trouvant à un niveau supérieur de la hiérarchie métrologique. Alors que l'institut national
de métrologie d'un pays est le gardien des étalons nationaux, les laboratoires d'étalonnage
secondaires dont les instruments ont été étalonnés à l'INM étalonnent à leur tour les étalons de
travail utilisés dans l'industrie.
2. La comparabilité :
Afin de faire partie de cet univers de comparabilité, un pays doit posséder une ligne d'action
correspondante ainsi que les moyens de fonder un institut national de métrologie fournissant
la traçabilité et les compétences métrologiques dans les grandeurs vitales pour le pays,
collaborant avec d'autres pays de la région et encourageant la création de laboratoires
d'étalonnage privés selon la demande respective.
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Chapitre VI : Certification et Accréditation
VI.1 Introduction
La certification est une procédure servant à démontrer le respect de certaines exigences. Les
certifications sont attribuées par des organismes de certifications indépendants et contrôlées
de manière indépendante quant aux normes à respecter. Les domaines concernés par la
certification sont : Produits, processus, services, personnes et systèmes. La certification de
produits confirmant que ces derniers sont conformes aux exigences fixées (normes) peut
remédier à ce problème. Pour pouvoir établir de tels certificats pour des produits, il faut que
les organismes de certification fassent des visites d'évaluation pour vérifier que toutes les
exigences de telle ou telle norme soient bien observées. Selon le type de certification effectué,
les essais de laboratoires peuvent également être pris en compte. Les laboratoires d'essais à
leur tour doivent aussi répondre à certaines exigences. Les instruments de mesure utilisés
doivent être raccordés à l'étalon national par le biais des laboratoires d'étalonnage, c'est-à-dire
que l'exactitude de mesure doit être testée à certains intervalles à l'aide d'un instrument de
mesure d'ordre supérieur. En outre, il faut également des organismes d'inspection qui
effectuent certaines activités de vérification (par exemple surveillent la production ou le
transport).L’accréditation est définie comme étant une attestation délivrée par une tierce
partie, ayant rapport à un organisme d’évaluation de la conformité, constituant une
reconnaissance formelle de la compétence de ce dernier à réaliser des activités spécifiques
d’évaluation de la conformité.
VI.2 Certification
Un organisme de certification doit exercer le contrôle tel que spécifié par le programme de
certification sur la propriété, l'utilisation et l'affichage des licences, des certificats, des
marques de conformité, ainsi que de tout autre dispositif destiné à indiquer la certification
d'un produit. La certification poursuit le but premier de donner confiance à toutes les entités
impliquées quant au respect d'exigences établies pour un produit. Pour atteindre ce but, un
organisme de certification doit lui-même répondre à certaines exigences :
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1. Impartialité : Les activités de certification doivent être réalisées de manière
impartiale, c'est-à-dire que les organismes de certification doivent prendre les mesures
nécessaires pour garantir leur impartialité. Il s'agit entre autres d'identifier les risques
pouvant mettre en danger l'impartialité ainsi que de mettre en place des mécanismes
pour réduire, voire éliminer, ces risques.
2. Conditions non discriminatoires : Les règles et procédés des organismes de
certification ainsi que l'accès au processus de certification ne doivent en aucun cas être
discriminatoires, c'est-à-dire que la certification ne peut dépendre ni de la taille du
client, ni de son affiliation à une association, ni du nombre de certifications ayant déjà
été attribuées. En outre, il faudra exclure catégoriquement toute participation déloyale
– financière ou autre.
3. Confidentialité : Les informations mises à disposition de l'organisme de certification
dans le cadre de ses activités sont confidentielles. L’organisme de certification doit au
préalable informer le client des informations qu'il a l'intention de rendre publiques.
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- L'organisme de certification doit disposer d'un plan d'évaluation afin de permettre
l'application des règles nécessaires.
- Les informations et résultats de l'évaluation doivent être jugés par au moins une
personne n'ayant pas participé au processus d'évaluation.
- La décision quant à la certification ou non doit être prise par une personne ou un
comité n'ayant pas participé au processus d'évaluation.
- L'organisme de certification doit fournir au client une documentation formelle de la
certification.
- L'organisme de certification doit tenir à jour un registre des produits à certifier. Le
programme de certification définit quelle partie des informations doit être publiée et
sous quelle forme.
- L'organisme de certification doit ordonner les mesures de surveillance requises par le
programme de certification.
Afin de pouvoir effectuer les activités de certification, un organisme de certification doit être
pourvu d'un système de management. Conformément à la norme EN ISO/CEI 17065, il existe
deux options pour cela :
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1. Soit l'organisme s'est doté d'un système de management conforme aux exigences de la
norme ISO/CEI 9001 et le maintient. Ce système doit être en mesure de prouver que
les exigences de la norme EN ICO/CEI 17065 sont continuellement remplies.
2. Ou bien le système de management doit traiter des points suivants :
- Documentation générale du système de management (par exemple manuel, règles
de base, définition des compétences).
- Maîtrise des documents.
- Maîtrise des registres.
- Évaluation du management.
- Audit interne.
- Mesures correctives.
- Mesures préventives.
VI.3 Accréditation
La Figure VI.2 représente les éléments principaux d’un système d’accréditation et leur
interaction. Au cœur du processus d'accréditation se trouvent les "évaluateurs" : des
évaluateurs de systèmes ainsi que des évaluateurs et experts techniques. La majorité d'entre
eux ne sont pas employés par l'organisme d'accréditation mais ont cependant été formé
spécialement. Idéalement, les profils de qualification des évaluateurs sont définis par les
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comités techniques sectoriels. L'organisme d'accréditation entretien une banque de données
d'évaluateurs et mobilise les experts après avoir reçu les demandes d'accréditation nécessitant
leur expertise.
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VI.3.4 Différence entre la certification et l’accréditation
Dans tout pays donné, il peut y avoir une multitude d'organismes de certification offrant leurs
services dans les domaines suivants :
• Produits, processus et services.
• Systèmes de management.
• Personnel.
Mais il n'y aura qu'un seul et unique organisme national d'accréditation (et peut-être même
pas du tout) auquel ces organismes de certification vont s'adresser pour l'attestation formelle
de leurs compétences – attestation qui est indispensable à leur survie sur un marché hautement
compétitif. Outre ces organismes de certification, il existe toutes sortes de laboratoires d'essais
et d'étalonnage ainsi que des organismes d'inspection qui peuvent également faire une
demande d'accréditation auprès d'un organisme d'accréditation.
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Références bibliographiques :
[3] BENCHATI Toufik, « Utilisation du solaire thermique passif pour le confort thermique
par traitement de l’air pour différentes saisons », Thèse de Doctorat, Université AMAR
TELIDJI, Laghouat, Année 2015.
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