Géologie, 1ere Année
Géologie, 1ere Année
Géologie, 1ere Année
Objectifs
Ce document donne un aperçu sur la géologie générale, la géodynamique
externe comme l’érosion et les dépôts ainsi que la géodynamique interne comme
la sismologie, la volcanologie et la tectonique des plaques.
1
Année universitaire 2020/2021
Table des matières
3
Chapitre : I -Géologie générale
4
Chapitre : I -Géologie générale
3- n’a pas dégagé le voisinage autour de son orbite, et n'est pas un satellite.
Petits corps du système solaire : correspondent à tout autre objet en orbite autour du soleil.
Ainsi et conformément à ces définitions, le système solaire est constitué par :
- Le Soleil : qui est une étoile ;
- Huit (08) planètes : qui gravitent autour du Soleil dans un plan appelé écliptique. Il s’agit
de : Mercure, Venus, la Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. Leur orbite est
subcirculaire dans le sens anti-horaire, sauf pour Venus et leur axe de rotation, est presque
perpendiculaire à l'écliptique, sauf pour Uranus qui est inclinée. Ces planètes sont subdivisées
en deux familles :
Les planètes telluriques : Mercure, Vénus, la Terre et Mars. Elles présentent une surface
rocheuse solide et sont essentiellement constituées de silicates et de fer ;
Les planètes gazeuses : aussi appelées planètes géantes du fait de leur grande taille par
rapport aux planètes telluriques : Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. Elles sont
essentiellement constituées d’hydrogène et d’hélium.
- Les satellites des planètes : (205 satellites) qui gravitent autour des planètes ;
- Les planètes naines : correspondent à une catégorie nouvelle qui regroupe des objets assez
divers comme. Pluton, anciennement rangée chez les planètes est maintenant considérée
comme une planète naine ;
Les astéroïdes : ce sont des petits corps rocheux et irréguliers ; environ 500 000 astéroïdes
connus dont 230000 sont numérotés. Ces astéroïdes ont une composition voisine de celle des
planètes telluriques (silicates et métaux), mais sont plus petits avec une taille maximale de
1000 km, les plus gros et les connus sont Cérèce, Pallas et Vesta. La plupart évoluent au sein
d’une ceinture installée entre les orbites de Mars et de Jupiter, tandis que d’autres plus
lointains, forment la ceinture de Kuiper
Les comètes : sont des amas de glaces (eau et gaz gelés) et de poussières. Environ 1000
comètes connus avec une taille de 1 à 20 km, situées bien plus loin du Soleil que les planètes.
Elles ont des orbites non-elliptiques autour du Soleil, en dehors de l'écliptique. Leur masse
dépasse de 50 fois celle de la Terre.
Le milieu interplanétaire : il inclut au moins deux (02) constituants :
a) - la poussière interplanétaire qui est représentée par des particules solides microscopiques ;
b) - le gaz interplanétaire, que l'on appelle aussi plasma, qui est un courant de gaz chaud avec
des particules chargées, pour la plupart, de protons et d'électrons.
En générale, la répartition de la masse à l'intérieur du système solaire se présente
de la façon suivante : Soleil : 99,85%; Planètes : 0,13%; Comètes, Satellites, Astéroïdes,
Milieu Interplanétaire : 0,02%
Les dimensions de ce système sont spécifiées en terme de distance moyenne de la Terre
au Soleil, appelée unité astronomique (1 UA = 150.000.000 km). La plus lointaine des
planètes naines connues qui est Pluton, a son orbite distante de 39,44 UA. Les distances
Soleil-planètes sont établies par la loi de Bode où chaque planète est deux fois plus éloignée
du soleil que sa voisine intérieure.
6
Chapitre : I -Géologie générale
7
Chapitre : I -Géologie générale
22km
6356k
m
6378k
22km m
La terre est constituée d’une série de couches concentriques avec des propriétés
chimiques et/ou physiques différentes. Cette structure interne de la Terre a été mise en
évidence en grande partie grâce à l’étude de la propagation des ondes sismiques émises
pendant les grands tremblements de terre. Lors des séismes, il y a émission d’ondes sismiques
parmi lesquelles :
Les ondes P : qui traversent tous les milieux,
Les ondes S : qui traversent les milieux solides et qui ne passent pas dans les milieux
liquides.
Après chaque séisme, les résultats obtenus concernant la vitesse des ondes P et S en
fonction de la profondeur du globe terrestre sont toujours les mêmes. On les exprime sous
forme de graphe = courbes des vitesses des ondes sismiques en fonction de la profondeur
(fig.04). L’augmentation brutale des vitesses Vp et Vs à certaines profondeurs, (ainsi que
leurs chutes à certains niveaux) veut dire que les ondes P et les ondes S sont passées d’un
milieu à un autre de caractéristiques physiques très différentes et qu’elles ont traversé des
limites = surfaces de discontinuité à l’intérieur de la terre.
Fig. 04 : Courbes des vitesses des ondes sismiques en fonction de la profondeur de la terre.
9
Chapitre : I -Géologie générale
10
Chapitre : I -Géologie générale
a)- La lithosphère : est caractérisée par sa rigidité et son élasticité. La vitesse des ondes
sismiques est élevée. Son épaisseur est de 100 km en moyenne (70 km sous les océans et 130
km sous les continents). La lithosphère est composée de la croûte terrestre (océanique et
continentale) et la partie sommitale rigide du manteau
b)- L’asthénosphère : est une zone «molle» ou «plastique» qui s’étend depuis la limite
inférieure de la lithosphère jusqu’à 670 km de profondeur. Elle est formée du reste du
manteau supérieur dont la partie supérieure est une zone de moindre vitesse des ondes
sismiques (LVZ) dont l’épaisseur est d’environ 200 km. Sa densité est d’environ 3,3g/cm3.
c)- La mésosphère : est une couche rigide s’étend de 670 km à 2900 km de profondeur ;
marquée par une croissance brutale des vitesses des ondes sismiques jusqu’à la discontinuité
de Gutenberg (2900 km). Sa densité est également croissante avec cette profondeur en passant
de la valeur 3,3 à 5,5 g/cm3
d)- La couche « D » : Les 300 derniers kilomètres du manteau inférieur forment une zone
fortement hétérogène sur les plans thermique et chimique. On pense que la base du manteau
est le siège d’importantes réactions chimiques entre les silicates du manteau et le fer liquide
du noyau. Cette couche a reçu le nom de couche D’’.
e)- Le noyau : est divisé en deux couches selon les propriétés physiques : un noyau externe
liquide et un noyau interne ou graine (solide) séparé par une discontinuité (discontinuité de
Lehmann) à 5150 km de profondeur.
Croute
0
Discontinuité de Mohorovicic 70 LITHOSPHE
Manteau supérieur 150
Discontinuité LVZ 670 ASTHENOSPHE
Manteau
MESOSPHERE
Manteau Inferieur
Noyau Externe
NOYAU EXTERNE
Noyau Interne
NOYAU INTERNE
6371
11
Chapitre : I -Géologie générale
Chaine
Des montagnes
Granite
Plaine
Basalte + Gabbro
Océan
2,9 30km 70km 2,7
8km
Croute
Océanique Croute continentale
3,4
MOHO
Manteau supérieur
La majorité des roches constituant la croûte terrestre sont des silicates qu'on a
l'habitude de décrire par leur composition en oxydes, l'oxygène étant l'élément chimique de
loin le plus abondant ; parmi les éléments pouvant prendre une forme réduite, seuls le chlore,
le soufre et le fluor sont susceptibles de créer des minéraux. De fait, leur quantité totale dans
n'importe quelle roche dépasse rarement 69 %. Le géochimiste américain F. W. Clarke a
12
Chapitre : I -Géologie générale
calculé que 47 % de la croûte terrestre est faite d'oxygène présent principalement sous forme
d'oxydes, dont les principaux sont les oxydes de silicium, aluminium, fer, calcium,
magnésium, potassium et sodium. La silice est le constituant majeur de la croûte sous
forme de silicates, les roches les plus communs des roches magmatiques et
métamorphiques. Après une synthèse basée sur l'analyse de 1 672 types de roches, Clarke a
obtenu les pourcentages présentés dans le tableau ci-dessous :
Oxyde SiO2 Al2O3 Cao MgO Na2O FeO K2O Fe2O3 H2O TiO2 P2O3 Σ
59.71 15.41 4.9 4.36 3.55 3.52 2.8 2.63 1.52 0.6 0.22 99.22
*tous les autres constituants sont présents en très faible quantité (total < 1 %)
14
Chapitre : I -Géologie générale
Arc insulaire
Crête (ride) médio-océanique Pente continentale Plateau
(Rift) (Talus continental) continental
Glacis
Océan v
v 2500m 200
4000m (v)
4000m 3000m
Fosse
Marge active
5000m 5000m
11000m
* : séisme Plaine abyssale Dorsale Plaine abyssale Marge passive
V : volcan
15
Chapitre II. Géodynamique externe
II.1. L’érosion.
II.1- L’érosion
II.1.1. Définition
L’érosion est un phénomène physique ou chimique qui façonne le relief la plupart du
temps grâce à l'action du vent, de l'eau, des changements de température ou la gravité. Il faut
généralement beaucoup de temps pour que le résultat de l'érosion apparaisse.
II.1.2. Les facteurs contrôlant l’érosion
Généralement le phénomène d’érosion dépend des facteurs suivants
a) La nature de l'agent érosif
Les agents érosifs (vent, eaux courantes, température) ont chacun leurs procédés de
destruction. Ils façonnent donc le relief en modelés caractéristiques.
b) La nature des roches
Les différentes roches, quand elles sont à l'air libre, s'érodent plus ou moins facilement
selon leur nature. Une roche dure (granite) s'érodera moins rapidement qu'une roche tendre
(argile).
c) La forme que la tectonique a donnée à la région
L'érosion n'attaque pas de la même façon une région plissée, une région faillée, un
anticlinal, un synclinal,…
d) Le climat
Le climat détermine l'intensité des processus d'érosion, en amplifiant l'action de certains
agents d'érosion et en réduisant l'action d'autres agents.
Deux types de processus d'érosion ont des importances différentes en fonction du
climat. Il s'agit des processus d'érosion mécanique, qui prédominent dans les climats froids et
les climats secs, et des processus d'érosion chimique, qui prédominent dans les climats chauds
et humides.
e) La durée du travail d'érosion
L'érosion agit, en général, avec une extrême lenteur. Une montagne vieille n'aura donc
pas la même forme qu'une montagne jeune.
II.1.3. Les principaux agents d’érosion et leurs actions
Les différents processus d'érosion repris ci-dessous sont en fait combinés à une force
qui va permettre la chute des matériaux érodés : il s'agit de la gravité.
II.1.3.1-L’action de la chaleur et du froid
a) La dilatation mécanique
Un bloc rocheux situé en profondeur est soumis à une pression élevée, liée aux
couches de roches qui le surmontent. Lorsque l'érosion élimine ces roches sus-jacentes, la
pression exercée sur le bloc rocheux en question diminue, et ce bloc se dilate. Il subit donc
une augmentation de volume qui s'accompagne de la formation de fissures (aussi appelées
diaclases). Ces fissures vont par la suite faciliter les processus d'érosion.
b) La dilatation thermique
Quand il fait très chaud, les roches se dilatent ; par contre, quand il fait très froid, celles-
ci se contractent. Dans les zones désertiques, l'amplitude thermique quotidienne peut être très
17
Chapitre : II - Géodynamique externe
importante (plusieurs dizaines de degrés de différence entre la nuit et le jour). Ces alternances
répétées de dilatation et contraction peuvent provoquer un éclatement des roches.
c) La gélifraction
Il s'agit de la fragmentation de la roche sous l'effet des alternances de gel-dégel. De l'eau
est présente dans les pores et les fissures des roches. Quand cette eau gèle, son volume
augmente, ce qui augmente la pression au sein de la roche. Quand l'eau dégèle, la pression
diminue. Après plusieurs cycles gel-dégel, les fissures s'agrandissent et les débris se
détachent.
II.1.3.2. L’action du vent
a) L'érosion éolienne
Le vent est surtout actif dans les régions arides, comme les déserts chauds ou les déserts
froids, et le long de certaines zones littorales. Il est un facteur d'érosion selon deux processus:
la déflation et la corrasion.
• La déflation : est l'action du vent qui balaye et entraîne les particules les plus légères
des surfaces dégagées des déserts. Elle est favorisée par l'absence d'un tapis végétal. Le vent
laisse donc sur place les fragments les plus grossiers, ce qui donne à la plus grande partie des
déserts l'aspect d'immenses champs de cailloux : les regs.
• La corrasion des roches est due à l’action du sable projeté contre les surfaces
rocheuses. Elle est particulièrement active au voisinage du sol, là où le sable est le plus
abondamment transporté. Le phénomène est bien connu par l’érosion de la base des poteaux
télégraphiques dans les régions désertiques. Si la corrasion agit sur des roches de dureté
différente, les plus tendres sont plus rapidement creusées et les plus dures sont mises en relief.
b) Le transport éolien
Dans les régions constituées des formations meubles, sèches et sans couverture végétale
la quantité et la dimension des sables transportés dépendent de la force du vent. Généralement
il ya 03 possibilités :
1- les poussières sont entraînées en suspension dans l’air. Elles peuvent êtres soulevées à des
milliers de mètres et retomber très lentement, donc à des distances considérables ; (la neige
des Alpes est parfois salie par des poussières sahariennes).
2- les grains les plus grossiers sont entraînés par saltation. Juste au-dessus du sol se produit
de nombreux tourbillons qui sont capables de soulever des grains de sable.
3- les grains les plus gros se déplacent en roulant sur le sol, poussés par le vent et frappés par
la chute des grains en saltation. Par son impact, un grain est capable de mettre en mouvement
un grain de 6 fois son diamètre. Le déplacement des grains produit des rides perpendiculaires
à la direction du vent.
c) La sédimentation éolienne
En plus d'être un important facteur d'érosion, le vent est aussi un facteur d'accumulation.
En effet, le sable entraîné par le vent s'accumule sous forme de dunes dans certaines régions.
On a alors formation de déserts de sable, appelés ergs.
18
Chapitre : II - Géodynamique externe
19
Chapitre : II - Géodynamique externe
II.2.1. Introduction
Les particules sont le plus souvent transportées par l'eau. Cependant, le vent aussi les
déplace. Elles s'accumulent dans les creux du relief ou au fond de mer. Quel que soit le
milieu, marin, lacustre (lacs), fluviatile (fleuves et rivières) ou terrestre (désert), l'ensemble
des particules finit par se déposer en couches superposées formant des dépôts sédimentaires.
Les dépôts sédimentaires se présentent donc sous forme de couches successives, les
plus basses couches correspondant aux dépôts les plus anciens.
II.2.2- Milieux de dépôt
Les éléments destinés à former un sédiment sont d'abord généralement transportés à
l'état solide ou en solution. Ils se déposent ou précipitent ensuite dans un milieu de
sédimentation. Un milieu de sédimentation est une unité géomorphologique de taille et de
forme déterminée où règne un ensemble de facteurs physiques, chimiques et biologiques
suffisamment constants pour former un dépôt caractéristique ; exemples : milieu lacustre,
milieu deltaïque.
Mais ces dépôts ne sont qu'en transit dans les milieux continentaux du fait de l'action
de la gravité. Tôt ou tard, ils sont repris et transportés finalement jusqu'au point le plus bas, la
mer pour formés des bassins sédimentaires.
Donc les milieux sédimentaires continentaux sont locaux et transitoires par rapport
aux milieux marins qui fournissent la majeure partie des roches sédimentaires.
II.2.3- Les roches sédimentaires
II.2.3.1. Définition
Les roches sédimentaires dites roches exogènes, c'est-à-dire qui se forment à la surface
de l'écorce terrestre. Ces roches proviennent de l'accumulation de sédiments qui se déposent le
plus souvent en couches ou lits superposés, appelés strates.
Elles résultent de l'accumulation de sédiments divers, c'est-à-dire d'éléments solides
(morceaux de roches, débris coquilliers...) et/ou de précipitations chimiques à partir de
solutions aqueuses. En général les roches sédimentaires représentent dans 90% de la surface
des continents, mais elles ne constituent plus que 5 % de son volume total.
II.2.3.2. Les sources des roches sédimentaires :
c- Une source orthochimique : qui correspond aux précipités chimiques dans le bassin de
sédimentation ou à l'intérieur du sédiment durant la diagenèse.
Transport Eau Précipitation
Erosion Mort des organismes Sédiment biologique
En solution Sédimentation
20
Chapitre : II - Géodynamique externe
21
Chapitre : II - Géodynamique externe
L'induration (cimentation) d'un sédiment peut se faire tôt dans son histoire diagénétique,
avant l'empilement de plusieurs mètres de sédiments (pré-compaction), ou plus tardivement,
lorsque la pression sur les particules est grande due à l'empilement des sédiments.
Altération superficielle
a
(Erosion)
1
Fraction Transport Sédimentation
terrigène
2 3
mer
Précipitation
Fraction Chimique
allochimique Ca++,cl- ,Na++
Fraction
orthochimique
Sédiment
Diagénèse 4
Fig. 09. a)- Les étapes de formation des roches sédimentaires, b)- Le processus diagénétique
(la cimentation)
22
Chapitre : II - Géodynamique externe
23
Chapitre : II - Géodynamique externe
Le toit
+Récente
Strate C Strate
Strate B Le mur
Strate A Fossile
+Agée
Fig. 10. schéma explicative d’une séquence sédimentaire.
1- le principe de l'horizontalité originelle : Les couches résultent d’un dépôt sédimentaire, leur
surface doit donc être horizontale.
2- le principe de superposition : Les couches se superposent les unes sur les autres dans un
ordre chronologique décroissant (une couche est plus récente que celle qu’elle recouvre)
3- le principe de continuité (latérale) : Une strate continue (comprise entre deux surfaces
limites de strates) est de même âge sur toute son étendue même si sa lithologie change.
4- le principe de l'identité paléontologique : deux unités lithostratigraphiques qui renferment
les mêmes fossiles sont considérées de même âge.
24
Chapitre : II - Géodynamique externe
25
Chapitre : II - Géodynamique externe
d)- Espèce
L'espèce est l'unité fondamentale de la classification des êtres vivants (systématique).
Une espèce est donc une communauté reproductive de populations qui occupe une niche
particulière dans la nature.
- L’espèce biologique (bio-espèce): est défini comme étant un groupe d'individus incapable de
se reproduire avec des individus d'autres espèces.
- L'espèce paléontologique : est matérialisée par un ensemble d’individus morphologiquement
identiques.
- L'individu : est considéré comme étant un des porteurs temporaires d'une partie du
patrimoine génétique de l'espèce.
e)- Mode de vie et fossilisation
Chez les organismes marins actuels, on distingue trois modes de vie (planctonique,
nectonique et benthique) :
Les organismes planctoniques : flottent à la surface, dans la zone phatique (phytoplancton et
zooplancton), leur dispersion est assurée par les courants marins.
Les organismes nectoniques : ou nageurs.
Les organismes benthiques : qui vivent sur la surface dépositionelle (épibiontes), fixés
(sessiles) ou mobiles (vagales) et ceux qui vivent enfouis dans le substratum (fouisseurs ou
endobiontes).
26
Chapitre III. Géodynamique interne
III.1. Sismologie
III.2. Volcanologie
III.3. Tectonique des plaques
III.1. Sismologie
Surface terrestre
Épicentre
60km : séisme superficiel
100km : séisme intermédiaire
300km : séisme profond
(Foyer)
(Faille)
B- Selon l’origine du séisme : on distingue les séismes d’origine tectonique et ceux d’origine
non-tectonique.
1- Les séismes d’origine tectonique : sont directement liés aux mouvements de l’écorce
terrestre le long de failles. C’est les plus importants (95 % des séismes enregistrés), les plus
destructeurs et peuvent affecter de grandes superficie.
2- Les séismes d’origine non-tectonique peuvent être provoqués par des éruptions
volcaniques, l’effondrement de cavités souterraines naturelles ou par de gros glissements de
terrain. Ces séismes sont en général de faible intensité et concernent des superficies limitées.
III.1.1.3. Etude du séisme
III.1.1.3.1.Origine des séismes
La croûte terrestre est formée par sept (07) grandes plaques (Afrique, Amérique nord,
Amérique sud, Eurasiatique, India-Astralienne, pacifique et l’atlantique) et d’autres plus
petites. Ces plaques sont connues sous le nom de plaques tectoniques. Ces plaques ne sont pas
immobiles, elles se déplacent à des vitesses allant de 1-2 cm/an pour les plaques les plus
lentes, jusqu’à 6-7 cm/an pour celles les plus rapides, et elles ne se déplacent pas toutes dans
le même sens, sinon qu’elles peuvent le faire en sens opposés
En effet dans certaines régions le mouvement de plaques tectoniques provoque des
contraintes de tensions qu’elles s’accumulent dans les roches ; celles-ci, qui possèdent une
certaine élasticité, se déforment lentement. De l’énergie élastique (c’est de l’énergie
potentielle, comme dans un ressort) est ainsi emmagasinée dans les roches. Au bout d’un
certain temps ces roches atteindront leur seuil de rupture à la suite de l’accumulation des
contraintes et vont se casser en donnant naissance à une faille.
La rupture des roches commence en un point qu’on appelle le foyer ou l’hypocentre du
séisme, à partir duquel elle s’étend rapidement. En même temps les deux compartiments
situés de part et d’autre de la surface de rupture glissent l’un contre l’autre. La faille ainsi
créée peut être visible ou non à la surface ; elle est désormais une zone de faiblesse. Il y a de
forte chance pour que ce soit là que se produisent les prochains séismes dans la région.
La plus grande partie de l’énergie libérée se dissipe en chaleur, d’où fusion possible
des roches au voisinage du foyer. Le reste, soit 20% à 30%, de l’énergie libérée (rendement
sismique) est transporté sous la forme d’ondes sismiques qui se propagent dans toutes les
directions faisant vibrer le milieu, d’où les secousses qui constituent le séisme.
III.1.1.3.2. Caractéristiques des ondes sismiques
On distingue deux grands types d'ondes émises par un séisme :
A- Les ondes de volume
Les ondes P et les ondes S partent du foyer du séisme et se propagent dans toutes les
directions. Elles passent donc par l’intérieur de la Terre avant d’arriver à la surface. Pour cette
raison les P et les S son appelées ondes de volume.
Les ondes P : Ce sont les plus rapides (6000 mètres par seconde près de la surface) et sont
enregistrées en premier sur un sismogramme. Sont des ondes longitudinales. Elles font vibrer
les particules du milieu le long de la direction de leur propagation. On les appelle aussi ondes
de compression-dilatation parce que leur propagation se traduit par des compressions et
dilatations successives du milieu (donc des variations de volume). Les ondes P peuvent se
propager dans les solides que dans les fluides et les gaz. (fig.12.a)
29
Chapitre : III - Géodynamique interne
Les ondes S : Leur vitesse est plus lente que celle des ondes P, elles apparaissent en second
sur les sismogrammes (fig.12.b). Sont des ondes transversales, a leur passage les particules du
milieu vibrent perpendiculairement à la direction de propagation, donc transversalement par
rapport à cette direction. Leur propagation se traduit par un cisaillement du milieu
(mouvement évoquant celui des branches d’une cisaille ou d’une paire de ciseaux), d’où leur
autre nom ondes de cisaillement. Les ondes S ne sont transmissibles que par les solides; elles
ne se propagent ni dans les liquides, ni dans les gaz.
B- Les ondes de surface : (ondes de longues périodes) se propagent à des vitesses
constantes ; elles sont de deux types selon l’ordre d’arrivée à la station d’enregistrement après
S, les ondes de Love (L) et les ondes de Rayleigh (R).
Les ondes de Love : sont des ondes transversales comme les ondes S mais les vibrations des
particules du milieu ne se font ici que dans le seul plan horizontal; elles ne peuvent se
propager que dans les solides (fig.12.c)
Les ondes de Rayleigh: à leur passage les particules du milieu décrivent, en tournant dans la
série rétrograde par rapport au sens de propagation, des ellipses allongées verticalement. Les
ondes R se propagent comme des vagues à la surface de l’eau (mais dans le cas de ces
dernières le mouvement orbitaire des particules se fait vers l’avant par rapport aux sens de
propagation). Contrairement aux ondes de Love, qui n’ont pas de composante verticale mais
seulement une composante horizontale, les ondes de Rayleigh, elles, ont à la fois une
composante horizontale et une composante verticale, celle-ci étant plus importante. Les ondes
R sont transmissibles par les solides et les liquides. (fig.12. d).
Fig. 12 : Différents types des ondes sismique : a) les ondes P b) les ondes S, c) les ondes L, d)
les ondes R
30
Chapitre : III - Géodynamique interne
31
Chapitre : III - Géodynamique interne
B- L'échelle de Richter :
L'échelle de Richter permet de comparer entre elles les énergies libérées dans les
différents séismes. On a cherché à définir une quantité, appelée magnitude, liée à l'énergie
développée au foyer du séisme. La magnitude est calculée à partir de la mesure de l'amplitude
du mouvement du sol déterminée d'après l'enregistrement obtenu sur un sismographe à 100
kilomètres de l'épicentre. Elle a été crée en 1935 par Charles Francis Richter et Beno
Gutenberg, deux membres du California Institute of Technology. C'est une échelle
logarithmique : les ondes sismiques d'un séisme de magnitude 6 ont une amplitude dix fois
plus grande que celles d'un séisme de magnitude 5 et le séisme de magnitude 6 libère environ
trente et une fois plus d'énergie. L'échelle est ouverte et sans limite supérieure connue. Dans
la pratique, les séismes de magnitude 9 sont exceptionnels et les effets des magnitudes
supérieures ne sont plus décrits séparément. Le séisme le plus fort jamais mesuré est la valeur
de 9,5, le 22 mai 1960 au Chili.
32
Chapitre : III - Géodynamique interne
Fig. 14. a). Graphique montre un sismogramme) ; b). Courbe des vitesses de propagation des
ondes sismiques (P) et (S) dans la croûte terrestre.
Ce graphique (fig.14.b) nous dit, par exemple, que pour franchir une distance de 2000
kilomètres, l'onde P mettra 4,5 minutes, alors que l'onde S mettra 7,5 minutes pour parcourir
la même distance; il y a un décalage de 3 minutes. Pour un séisme donné, il s'agit de trouver à
quelle distance sur ce graphique correspond le décalage obtenu sur l'enregistrement
sismographique; on obtient alors la distance entre le séisme et le point d'enregistrement. Dans
notre exemple, la distance qui correspond à un décalage de 6 minutes est de 5000 km. Ceci ne
nous donne cependant pas le lieu du séisme à la surface du globe. Pour connaître ce point, il
nous faut au moins trois enregistrements.
33
Chapitre : III - Géodynamique interne
Exemple explicatif :
Si on a des enregistrements d'un séisme en trois stations: A, B et C (fig.15). Ces
enregistrements indiquent que le séisme se situe dans un rayon de 1500km de A, de 5500 km
de B et de 8800 km de C. qui correspond à des décalages de 3, 7 et 10 minutes respectivement
pour les trois stations (A, B et C). Donc l’épicentre du séisme est situé au point d'intersection
des trois cercles (X). En pratique, on utilise évidemment plus que trois points.
(Mali)
(Algérie)
(Lybie)
10 minutes
7 minutes
6
3 minutes
3
L’épicentre du séisme
B
5500km
Algérie
X
Lybie Egypte
A
1500km
Mali C
Niger
Soudan
8800km Tchad
Déformation plastique
Point de rupture
Déformation Limite d’élasticité
élastique
Contrainte
Déformation Déformation
Éphémère permanente
Déformation
35
Chapitre : III - Géodynamique interne
36
Chapitre : III - Géodynamique interne
Surface
topographique
Synclinal
Flanc Flanc
Axe
Creux
Plan axial
Fig.17. Schéma récapitulatif montre les principaux éléments constitutifs d’un pli
a b c
d e f
Stries
Regard (vers la droite)
Miroir
Rh
Rv Rt
Le mur Le toit
Lèvre (plan)
Fig. 19. Schéma récapitulatif montre les principaux éléments constitutifs d’une faille.
38
Chapitre : III - Géodynamique interne
Le toit
Mouvement
D’extension
Fig. 20. Schéma explicatif montrant une faille normale
Compartiment
abaissée
Le toit
Le mur
Mouvement
De compression
39
Chapitre : III - Géodynamique interne
Mouvement
de cisaillement
Mouvement
de décrochement
Le toit
Le mur
Mouvement
de cisaillement
III.2. Volcanologie
III.2. 1. Les volcans
III.2.1.1. Définition
Le terme « volcan » tire son origine de Vulcano, une ile nommée de Vulcain, le dieu
romain du feu. C'est une structure géologique résultant de la remontée et de l'accumulation à
la surface de matériaux magmatiques en fusion (laves). Leur forme (plus ou moins aplatie –
arrondie) résulte de la plus ou moins grande viscosité des laves concernées.
III.2.1.2. Structure d’un volcan. (fig. 23)
Un volcan est formé des différentes structures suivantes :
a)- Une chambre magmatique : alimentée par du magma venant du manteau et jouant le rôle
de réservoir du magma (laves). Lorsque celle-ci se vide à la suite d'une éruption, le volcan
peut s'affaisser et donner naissance à une caldeira. Les chambres magmatiques se
trouvent entre 10 à 50 km de profondeur dans la lithosphère ;
b)- Une cheminée volcanique principale : qui est le lieu de transit privilégié du magma de la
chambre magmatique vers la surface ;
c)- Un cratère ou une caldeira : sommitale où débouche la cheminée volcanique ;
d)- Cheminées volcaniques secondaires : partant de la chambre magmatique ou de la
cheminée volcanique principale et débouchant en général sur les flancs du volcan, parfois à sa
base ; elles peuvent donner naissance à de petits cônes secondaires ;
40
Chapitre : III - Géodynamique interne
e)- Des fissures latérales : qui sont des fractures longitudinales dans le flanc du volcan
provoquées par son gonflement ou son dégonflement ; elles peuvent permettre l'émission de
lave sous la forme d'une éruption fissurale.
Gaz et cendre
Cratère Bombes volcaniques
Laves
Cône volcanique Fissures latérales
Cratère
secondaire
Cheminée secondaire
Cheminée principale
Chambre magmatique
Magmas
41
Chapitre : III - Géodynamique interne
sont ceux qui sont d’origine basaltique. Cette roche ayant la plupart du temps une faible
teneur en silice cela lui permet de s'écouler sans s'accumuler dans la chambre magmatique et
donc sans créer "d'explosions".
De plus, après l'éruption, au fur et à mesure que la lave s'éloigne du volcan, la
température s'abaisse très rapidement. Ce refroidissement provoque une augmentation de la
viscosité de la lave et par conséquent une diminution de la vitesse de celle ci.
B- Le type explosif.
Les volcans de type explosif sont caractérisés par une projection de cendres ou/et de
blocs dans un rayon de plusieurs kilomètres. Ils sont principalement localisés en zone de
convergence des plaques (subduction). Les explosions sont d'autant plus impressionnantes
que la viscosité de la lave est importante. En effet la silice, présente en grande quantité dans
ce type de magma, donne une lave très visqueuse ce qui retient les gaz présents dans le
magma et au contact de l'air crée une explosion, qui devient ensuite une nuée ardente.
Ce type d'activité est le plus dangereux du fait des projections de blocs de diamètres
différents dans un grand rayon : il provoque non seulement des dégâts matériels mais aussi
des pertes humaines importantes.
43
Chapitre : III - Géodynamique interne
Fig. 24. Classification des roches magmatiques selon le mode de mise en place
Roches
Liquide Ignée
Olivine Péridotite
Mélange liquide-solide
R. Ultramafiques
1200°C
Pyroxènes
Ca R. mafiques Gabbro
Solide
Le liquide résiduel (restant) sera donc appauvri en ces minéraux ; on aura donc un
magma de composition différente de sa composition initiale. Ce magma aura une composition
intermédiaire. Si ce magma est introduit dans une chambre secondaire et qu'il poursuit son
refroidissement, les premiers minéraux à cristalliser seront les amphiboles, les biotites, le
quartz et certains feldspaths plagioclases, ce qui produira une roche ignée intermédiaire, (une
diorite) (roche ignée "B")
Volcan
Roche ignée « A »
Fig. 26.Cristallisation d'un magma qui refroidit dans une chambre magmatique
46
Chapitre : III - Géodynamique interne
47
Chapitre : III - Géodynamique interne
48
Chapitre : III - Géodynamique interne
Grâce à ces études, on sait que la lithosphère est aujourd'hui découpée en 14 plaques
rigides (fig.29). Ces plaques bougent les unes par rapport aux autres en glissant sur
l'asthénosphère. La plus grande plaque est la plaque «Pacifique», et est constituée uniquement de
croute océanique. Les autres plaques majeures comportent des croutes océaniques et continentales. Il
existe principalement sept (07) plaques majeures : Pacifique, Eurasienne, Amérique du Nord,
Amérique du Sud, Afrique, Australie et Antarctique
- Au moins sept (07) autres plaques plus petites : Nazca, Inde, Juan de Fuca,
Philippines, Arabie, Cocos, Caraïbes.
Le plus souvent, les plaques les moins rapides comprennent beaucoup de lithosphère
continentale : eurasiatique, Nord Américaine. Les plaques les plus rapides sont toutes
majoritairement océaniques : Pacifique, Nazca. La vitesse d’une plaque est d’autant plus
rapide qu’elle comporte des frontières de type subduction : Pacifique et Nazca.
49
Chapitre : III - Géodynamique interne
Références bibliographiques
Documents conseillés
1. Foucault A., Raoult J.-F ; 2010. Dictionnaire de géologie, 7e édition. Dunod, Paris.
2. DANIEL J.-Y et al ; 1999. Sciences de la Terre et de l’Univers, Vuibert, Paris.
3. DEBELMAS J., Mascle G ; 1997. Les grandes structures géologiques.5e édition. Editions
Dunod, Paris, 1997.
4. DERCOURT J.; 1999. Géologie : cours et exercices. Ed. Dunod, Paris.
5. DE WAELE A., SANLOUP C ; 2005. L’intérieur de la Terre et des planètes. Belin Sup,
Paris
Documents consultés
1. CHAMLEY H ; 2004. Bases de sédimentologie. 2eme édition. Dunod, Paris.
2. DERCOURT J. et al ; 2006. Géologie Objets, méthodes et modèles. 12e éd. Dunod.
3. Jean Tricart ; 1965. Principes et méthodes de la géomorphologie. Ed. Masson, Paris, 496p
4. J-F Deconinck, CHAMLEY H.2011. Bases de sédimentologie. 3eme édition. Dunod, Paris.
5. Lageat Y ; 2004. Géomorphologie : relief, processus, environnement.
6. Pomerol C., Lagabrielle Y., Renard M. 2005 - Eléments de géologie, 13e édition. Editions
Dunod, N°ISBN 2100486586, 762 p.
51