Poemes D'esclavage
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POEMES ~
DE L'ESCLA
ET
VICTOR HUGO
Vn écho affaibli de ses chants de liberté!
POEMES
DE LJESCLAVAGE
ET LÉGENDES
DES INDIE S
Traduction de la RevIu COllllllu·cin.ü, Fillfl,ucib-c
et 111a1"itimc.
RIO DE JANEillO
B. L. GARNIER - Editeur
RUA. DO OUVIDO1\... J1
~SS4
INTRODUCTION
~
-~tête
ES Hgoes o"tai,"' P" des'io'" à fig",", '"
de ce livre: elles avaient été tracées en
temps pOUl" la Revue C017lmerciale, Fillancih'e et
Manfime, c' est assez dire qu' eUes sont l' expression
d'idées dont l'indépendance n'a jamais été mise en
doute jusqu'ici.
MI'. le Dr. MeUo Moraes fils nous ayant fait
l'honneur de naus demander une introduction à
ses Pocmes de l' Esclavage traduits en français par
la rédaction de la Revue, nous avons pensé que
notre opinion, relativement à ]' esclavage au .Brésil,
serait plus favorablement accueillie ici que déve-
loppée dans une feuüle qui s'occupe plus spéciale-
men t d' économie générale et ne marque' son passage
que durant le temps qui s'écoule entre un numéro
et un autre.
VIlI
de l' esc1avage dans tous Ies tem ps, comme aussi dans
Ies archives des tribunaux militaires. Ou peut nous
croire, l' esc1ave brésilien se soumet facilement à sa
destinée et l' esc1ave africain à qui ii est donné de
se souvenir encore de la terre natale, préfere de
b~aucoup l' esc1avage brésilien 11. sa liberté africaine.
C' est en vain qu' on écrirait le contraire.
II nous faut laisser de côté le prisme à travers
lequel nous considérons non pas I' esc1avage mais
I'esc1ave. Celui-ci n'a pas à se plaindre dll sort
qui Iui a été fait, ii ne lui en avait pas été réservé
d'autre; ii ne saurait pour 1'iustant que faire de
la liberté telle que nous l'entendons pour nous,
elle ne peut s'adapter à son niveau intellechlel et les
abolitionnistes seraient lout étonnés et singlllieremen t
surpris qu' on plaçât à leurs côtés ces citoy<ms d'un
nouveau geme en leur imposant de vivre avec eux
apres leur avoir octroyé les bénéfices des immortels
principes!
Répétons-Ie, ii n'y a rien à dire, rien à faire
apres la loi du 28 Septembre I87!. L'esc1avage
est mort: le jour de la résurrection venll, la liberté
sortira du tombeau !
Poetes et pamphlétaires comme ceux dont
nous venons d'esquisser la maniere sont également
dangereux dans le momel1t achlel: les uns, parce
qu'ils nous présentent une anomalie, les autres parce
qu'ils sont nn péril constant pour leur pays. De
xv
tous les écrivains qUi ont traité la matiere, pas un
ae nous a paru aussi intéressant, aussi vrai, aussi
plein de son sujet que Mello Moraes et sa propa-
gande, si tant est qu'une propagande quelconque
fut encore nécessaire, est la seule qui eut quelque
chance de réussite.
Mr. Mello Moraes poursuit mais a' inaugure pas
une ceuvre de rédemption. 11 5' est renfermé dans
le cercle tracé par l' humanité et n' en a jamais
franchi les limites.
Tout ce qui a été écrit ailleurs et ici par d'au-
tres sur l'esclavage et sur l'esclave au Brésil n'avait
pu fixer notre attention. ous avons déploré qu'une
cause dont la justi e n'était plus discutable fut
compromise par le seul fait de ceux qui en ont pris
la. défense. Les articles des journaux abolitionnistes
sont d'une telle violellce, l'expression d'w1e im-
patience ttllement irascible et désordonnée, que
leurs auteurs tomberaient immédiatement, dans tout
autre pays, sous le coup de l'articlc du code penal
qui punit l' excitation à la révol te contre l' orme
des choses établi.
La propagande faite à l' étranger e t pire en-
core: elle est, nous ne dirons pas confiée, mais
accaparée par des bommes qui se disent Brésiliens
et qui com me tels, s'en vont froidement, cynique-
ment etaler au delà des mers la plaie qui ronge
leur patrie. Cette propagande aussi infructueuse
XVI
C. MOREL .
•
POEMES
DE L'ESCLAVAGE
POEMES
DE L'ESOLA V AGE.
AVE CiESAR!
Sire!
~
~
u mament ou l'éternel Océan, ce
perpétuel grondeur, ce fossoyeur sou-
verain qui attend les funérailles du monde,
lançait ses vagues sur le pont du navire
de Colomb, -le grand nautonnier gênois
eut un songe sublime; un cantique d'al-
légresse s'éveillait dans son âme!
Le tem ps, lyre grandiose entre lês
4
Combien m'apportez-vous?
Dn conto. '
Dn conto? reprit Ie maHre stupé-
fait. C'est trop peu; iI y a quarante ans
qu'iI me sert. »
5
LES FILS LIBRES DE MERE ESCLAVE
1 La loi du 28 . cptcmbre t8;I, qui ::I. déclaré libres tous Ics fils de
mere esclave. nés apr~s sa promulgation.
LA FAMILLE
f
I
LÉGENDES
DES INDIENS
LA TAPÉRA DE LA LUNE 1
CRÉATION DE LA LUNE
LÉGENDE DU PARÁ
LA MORT DU . OLEIL
II
Au sein des pénC?mbres transparentes,
triste, triste sans consolation, la sauvage
1 Dieu de la dcstruction el de la mort, chez les Indiens.
77
III
Les brumes blanchissantes, emplissant
l'espace informe, déposent sur les sommets
comme un long cercueil de plomb, - au
chant funebre du splendide Océan, qui, en
se tratnant, fait glisser son énorme criniere
écumante.
Oh! beauté magique! Oh! mon climat
maternel!.... Nautonniers - les monts
chauves - élevant l'esquif dans les airs,
comme le défunt à borcl, aux fulgurantes
lumieres clu couchant, clonnent pour sépul-
cre au Soleil, le vaste sein des mers!
1 L'Esprit Suprême.
LA LÉGENDE DE LA COURGE
FORMATION DE LA MER
leurs aneêtres ? 2
-,.
::: :::
Dans une courge informe, Vaia lui a
ouvert un sépulcre, iI l'a porté pres de
la cabane, sous la sapucaia. 3
1 Li m:tloc4l est une demeure, ce n'cst ni une case ni une maison;
cc n'est point 1I11 villagc , c'est·;\·dire une asscmblée de l1laisons; c'est uo
vaste édificc Oll loge toute la portioo de la tribu qui réside "u même lieu:
érigée par le travai! de tous, la propriété eo est cOlllmune à chaquc famille,
qui cependant y a sa demeure particulícrc. (N. nu THAD.)
!! La plUPi\rt des tribus indigencs croient que les resines ct les tor~
ches allumées autOl1r d'un cadavre font fuir les mauvais csprits. (N. DE
L'AUTEUR.)
~ (C Sapucai:l. 1), Lécythis alIaria, fam. des Lécylhidées. Arbre de 24
à 25 metres de hauteur. (N. DU TRAD.)
II l'a assis dans sa biere, iI lui a réuni
les genoux à la poitrine, iI lui a mis ses
colliers de dents et ses diademes rouges.
II lui a entouré les pieds d'une troupe
de pigeons sauvages morts, et d'un cauan
qui épouvante les serpents et combat les
crotales.
Les fleches, la massue, les membys I
:::
;;: *
Le chef descend la montagne: Des
I'aurore iI vellt visiter la tombe de son
enfan t; ici et là, mille troncs suan ts et les
insectes qui bOllrdonnent dans l'air matinal!
Poemes de l'esc1avage
La tapéra de la Itlne " .. " " " " " " " " " " " .. " .. "" 6I
Le palais de la mere des eaux " " " " " " " " 6g
La légende du coton " " .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. 7I
La légende de Gtlantlmby " " ., " " " " .. 75
La légende de la courge " " 8I
•••
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