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Le Microprocesseur 8086

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2.

Le microprocesseur 8086
Du fait de la compatibilité, ascendante des microprocesseurs de INTEL, il est possible de programmer
un i7 avec les instructions du 8086 que nous allons étudier dans cette partie.

Le microprocesseur 8086 se présente sous forme d'un boîtier de 40 broches alimenté par une
alimentation unique de 5V. (Figure : brochage du 8086)

 Il possède un bus multiplexé adresse/donnée de 20 bits.


 Le bus de donnée occupe 16 bits ce qui permet d'échanger des mots de 2 octets
 Le bus d'adresse occupe 20 bits ce qui permet d'adresser 1 Mo (220)
 Il est entièrement compatible avec le 8088, le jeu d'instruction est identique. La seule
différence réside dans la taille du bus de données, celui du 8088 fait seulement 8 bits. Les
programmes tourneront donc un peu plus lentement sur ce dernier puisqu'il doit échanger les
mots de 16 bits en deux étapes.
 Tous les registres sont de 16 bits, mais pour garder la compatibilité avec le 8085/8088,
certains registres sont découpés en deux et on peut accéder séparément à la partie haute et à la
partie basse.

Figure : brochage 8086

13
Le tableau ci-dessous illustre la description des différentes broches

14
2.1 les registres du 8086

Les registres du microprocesseur 8086 sont tous des registres 16 bits. Ils sont répartis en 5 catégories:
registres de travail, registres de segment, registres pointeurs, registres index et registres spéciaux.

2.1.1 les registres de travail

Le registre AX peut être décomposé en AH (H pour High, les 8 bits de fort poids de AX) et AL
(L pour Low, les 8 bits de faible poids de AX). De la même façon BX peut être décomposé en BH et
BL, CX en CH et CL, DX en DH et DL.
Dans beaucoup d'instructions, ces registres sont banalisés et peuvent être utilisés indifféremment.
Toutefois, dans certaines instructions, ils ont un rôle bien précis:

- le registre AX est utilisé implicitement comme accumulateur (dans les instructions de


multiplication),
- le registre BX comme registre de base (pour des données dans le segment pointé des adresses
dans le segment de données),
- CX comme compteur d'itérations (dans les instructions de boucle),
- DX contient l'adresse du port d'E/S dans les instructions d'E/S IN et OUT et sert, également,
d’extension à AX (données dur 32 bits).

2.1.2 les registres de segment


L’espace adressable de la mémoire de 8086 est un espace de 1 Mo divisé en segments logiques
ayant des tailles pouvant aller jusqu'à 64K octets.

15
 CS : Code Segment : sert à l’adressage des octets du programme (code)
 DS: Data Segment : sert à l’adressage de la mémoire de données dans laquelle sont stockées
toutes les données traitées par le programme.
 SS : Stack Segment : gère la pile.
 ES : Extra Segment :sert à l’adressage d’une mémoire de données supplémentaires.

2.1.3 les registres pointeurs ou d’adressage (offset)


Ces registres (SP, BP, SI et DI) de 16 bits permettent l'adressage d'un opérande à l'intérieur d'un
segment de 64 ko (216 positions mémoires).

Ils sont au nombre de 2 et notés SP et BP. Ils sont dédiés à l'utilisation de la pile. Le registre SP (Stack
Pointer) pointe sur le sommet de la pile et il est mis à jour automatiquement par les instructions
d'empilement et de dépilement; BP (Base Pointer) pointe la base de la région de la pile contenant les
données accessibles (variables locales, paramètres,...) à l'intérieur d'une procédure. Il doit être mis à
jour par le programmeur.

2.1.4 les registres index


Ils sont au nombre de deux et ils sont notés SI et DI. Les registres d’index peuvent être utilisés
comme des registres généraux pour sauvegarder et pour compter. De plus, chacun de ces 2 registres
peut être utilisé pour indexer les éléments d'un tableau. Ils peuvent en effet être utilisés pour manipuler
des adresses et permettent de mémoriser une adresse, suivant une forme particulière d’adressage,
appelée adressage indexée. Dans les instructions de mouvement de chaînes d'octets, ils sont utilisés
simultanément: SI pour indexer les caractères de la chaîne émettrice, d'où son nom Source Index et DI
pour les caractères de la chaîne réceptrice, d'où son nom Destination Index.

2.1.5 Les registres spéciaux


Ils sont au nombre de 2 notés IP (Instruction Pointer) et SR (Status Register) et qui ne sont pas
modifiable par l’utilisateur.

IP joue le rôle de compteur ordinal et contient le déplacement dans le segment de code de la


prochaine instruction à exécuter. Le couple CS:IP donne donc l'adresse physique sur 20 bits. À chaque
type d'accès en mémoire correspond par défaut un registre de segment et parfois un registre général.
Par exemple, CS et IP sont combinés pour accéder à la prochaine instruction à exécuter sous la forme
CS :IP. SS et SP sont combinés en SS:SP pour toutes les opérations concernant la pile. II est parfois
possible d'utiliser un registre de segment autre que celui utilisé par défaut en le spécifiant
explicitement.

16
Le registre SR contient l'état du microprocesseur matérialisé par les indicateurs (Flags).

six bits reflètent les résultats d'une opération arithmétique ou logique et 3 participent au control du
processeur.

• C : (Carry) indique le dépassement de capacité de 1 sur une opération 8 bits ou 16 bits. Ce


flag peut être utilisé par des instructions de saut conditionnel, des calculs arithmétiques en chaîne ou
dans des opérations de rotation.

• P : (Parité) indique que le nombre de 1 est un nombre pair. Ce flag est utilisé avec certains
sauts conditionnels.

 A : (retenue Arithmétique) indique une retenue sur les 4 bits (digit) de poids faible. Par
exemple quand la somme des 2 digits de poids faible dépasse F (15)
 Z : (Zéro) Indique que le résultat d'une opération arithmétique ou logique est nul. Il est utilisé
dans plusieurs instructions de sauts conditionnels.
 S : (Signe) reproduit le bit de poids fort d'une quantité signée sur 8 bits ou sur 16 bits.
L'arithmétique signée fonctionne en complément à 2. S=0 : positif, S=1 : négatif. Ce flag sert
lors de sauts conditionnels.
 T : (Trap) met le CPU en mode pas à pas pour faciliter la recherche des défauts d'exécution.
 I : (Interruption) autorise ou non la reconnaissance des interruptions : I = 0 alors Interruptions
autorisées. I = 1 alors Interruptions non autorisées
 D : (Direction) fixe la direction de l'auto-inc/décrémentation de SI et DI lors des instructions
de manipulation de chaînes. D = 0 alors incrémentation des index. D = 1 alors décrémentation
des index
 : (Overflow) indique un dépassement de capacité quand on travaille avec des nombres signés.
Comme par exemple si la somme de 2 nombres positifs donne un nombre négatif ou
inversement. (40h + 40h = 80h et O=1).

17
2.2 L'unité d'interface avec le bus (BUS)

Le BIU effectue toutes les opérations de bus sur l'unité d’exécution EU (ALU, SR et les registres
généraux). Les transferts de données entre le CPU d'une part et la mémoire ou les E /S d' autre par se
font sur demande de L'EU. Elle recherche les instructions en mémoire et les rangs dans une file
d’attente ;

18
2.3 Le fonctionnement interne d’un 8086

a- Le fonctionnement avec la mémoire


Pour le 8086/88 le bits couvrant 1Mo (de 00000H à FFFFFH)

La solution adoptée par Intel a été la suivante : Puisque avec 16 bits en peut adresser 216 octets
= 65535 octets = 64 ko, La mémoire totale adressable de 1 Mo est fractionnée en pages de 64 ko
appelés segments. On utilise alors deux registres pour adresser une case mémoire donnée. Un
registre pour adresser le segment qu'on appelle registre segment et un registre pour adresser à
l'intérieur du segment qu'on désignera par registre d'adressage ou offset. Une adresse se présente
toujours sous la forme segment: offset

Pour calculer l’adresse physique ou l’adresse absolue on procède à cette opération : on décale le
registre segment vers la gauche et on donne la valeur 0 en hexa au bit le mois significatif puis on
effectue une addition entre le registre segment et l’offset :

Dans notre exemple, l'adresse de la case mémoire considérée devient 2000:350 soit :
Segment = 2000
Offset = 350
L'adresse absolue ou adresse physique est calculée ainsi :

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A un instant donné, le 8086 a accès à 4 segments dont les adresses se trouvent dans les registres de
segment CS, DS, SS et ES. Le segment de code contient les instructions du programme, le segment de
données contient les données manipulées par le programme, le segment de pile contient la pile de
sauvegarde et le segment supplémentaire peut aussi contenir des données.
Le registre CS est associé au pointeur d’instruction IP, ainsi la prochaine instruction exécuter se trouve
` a l’adresse logique CS : IP.
De même, les registres de segments DS et ES peuvent être associés à un registre d’index.

Exemple : DS : SI, ES : DI. Le registre de segment de pile peut être associé aux registres de pointeurs :
SS : SP ou SS : BP.
Mémoire accessible par le 8086 à un instant donné:

20
Si le registre segment n’est pas spécifié (cas rien), alors le processeur l’ajoute par défaut selon l’offset
choisit :

Segment par défaut


b- Le Fonctionnement avec les E/S

L'Espace d'E/S
L'accès au ports se fait a l'aides des instructions IN et OUT.
Format :
IN PORT, Données
OUT Données, PORT

3. LES MODES D’ADRESSAGE DU 8086

3.1 Mode d’adressage immédiat


Dans le mode d’adressage immédiat, l’opérande source est une donnée sur 8 ou 16 bits. L’exécution
d’une telle instruction est très rapide.
MOV CX,500H ; dans CX=0000 0101 0000 0000 =0500H
MOV CX, -40H ; dans CX=1111 1111 1100 0000 =FFC0H

3.2 Mode d’adressage registre


Dans le mode d’adressage registre, l’opérande à utiliser est contenu dans un des registres généraux du
CPU ( 8 bits ou 16 bits ). La longueur de l‘opérande source et l’opérande destination doivent être
identiques.
Exemples :MOV AX,BX
MOV AL,BL

3.3 Mode d’adressage direct


Le mode d’adressage direct spécifie complètement dans l’instruction l’emplacement mémoire qui
contient l’opérande. L’adresse Registre_seg:Offset doit être placée entre [ ], si le segment n’est pas
précisé, DS est pris par défaut.
Exemple : MOV AX,COMPTE ;COMPTE est une variable déjà déclarée

21
Dans cette instruction, le contenu des cases mémoire dont l’adresse est pointée par
DS :COMPTE et DS :COMPTE+1 sera transféré dans AX.
MOV AX, [243] : Copier le contenu de la mémoire d'adresse DS:243 dans AX
MOV [123], AX : Copier le contenu de AX dan la mémoire d'adresse DS:123
MOV AX, SS:[243] : Copier le contenu de la mémoire SS:243 dans AX

3.4 Mode d’adressage indirect


Dans le mode d ‘adressage registre indirect, l’adresse n’est pas donnée ou plus précisement l’offset
n’est pas précisé directement dans l’instruction mais il se trouve dans l’un des 4 registres d’offset BX,
BP, SI ou DI et c’est le registre qui sera précisé dans l’instruction : [Registre segment :Registre offset]
et qu’il faudrait évidemment charger au préalable par la bonne adresse.
Exemple : MOV BX, offset COMPTE
MOV AX,[BX]
La première instruction signifie qu’on a mis dans le registre BX, l’offset de la variable COMPTE.

La deuxième instruction signifie qu’on à charger le registre AX par le contenu de la case mémoire
dont l’adresse se trouve pointée par le registre BX, (qui est l’offset de COMPTE).
D’autres exemples :
MOV AX, [BX] ; Charger AX par le contenu de la mémoire d'adresse DS:BX
MOV AX, [BP] ; Charger AX par le contenu de la mémoire d'adresse SS:BP
MOV AX, [SI] ; Charger AX par le contenu de la mémoire d'adresse DS:SI
MOV AX, [DI] ; Charger AX par le contenu de la mémoire d'adresse DS:DI
MOV AX, ES:[BP] ; Charger AX par le contenu de la mémoire d'adresse ES:BP

3.4.1 Mode d’adressage relatif à une base (ou adressage basé)


L’offset se trouve dans l’un des deux registres de base BX ou BP. On peut préciser un déplacement qui
sera ajouté au contenu de Roff pour déterminer l’offset,

Avec le registre BX on peut accéder à divers structure de données qui se trouvent en différents endroits
de la mémoire. Pour ce la il suffit de mettre l’adresse de base dans le registre de base (BX ou BP) et
on pointe les éléments de la structure par leurs déplacement par rapport à la base. Pour se déplacer
vers une autre structure, il suffit de changer le registre de base.
Exemples :
MOV AX, [BX] : Charger AX par le contenu de la mémoire d'adresse DS:BX
MOV AX, [BX+5] : Charger AX par le contenu de la mémoire d'adresse DS:BX+5
MOV AX, [BP-200] : Charger AX par le contenu de la mémoire d'adresse SS:BX-200
MOV AX, [ES:BP] : Charger AX par le contenu de la mémoire d'adresse ES:BP
22
3.4.2 Mode d’adressage direct indexé
Dans le mode d’adressage indexé, l’adresse effective est la somme d’un label ou d’un déplacement et
d’un registre indexe SI ou DI.
Exemples :
MOV AX, [SI] ; Charger AX par le contenu de la mémoire d'adresse DS:SI
MOV AX, [SI+500] ; Charger AX par la mémoire d'adresse DS:SI+500
MOV AX, [DI-8] ; Charger AX par la mémoire d'adresse DS:DI-8
MOV AX, [ES:SI+4] ; Charger AX par la mémoire d'adresse ES:SI+4
 TAB est une table d’octets ( TAB DB 100 DUP( ?) )
MOV DI,2
MOV AL,TAB[DI]
Cette instruction charge le 3ème octet du TAB dans le registre AL.
 TAB est une table de mots ( TAB DW 100 DUP( ?) )
MOV DI,4
MOV AX,TAB[DI]
Cette instruction charge le 3 ème mot du TAB dans le registre AX.

3.5 Mode d’adressage basé indexé


L'offset de l’adresse de l'opérande est la somme d'un registre de base, d'un registre d'index et d'un
déplacement optionnel.
Si Rseg n'est pas spécifié, le segment par défaut du registre de base est utilisé :.

Ce modes d’adressage est intéressant dans le cas ou on veut accéder a une structure bidimensionnelle
comme le matrices. Dans ce cas le registre de base contient l’adresse de départ du tableau, le registre
index contient le numéro de la ligne et le déplacement le numéro de la colonne.
Exemples :
MOV AX,[BX+SI] ; AX est chargé par la mémoire d'adresse DS:BX+SI
MOV AX,[BX+DI+5] ; AX est chargé par la mémoire d'adresse DS:BX+DI+5
MOV AX,[BP+SI-8] ; AX est chargé par la mémoire d'adresse SS:BP+SI-8

23
MOV AX,[BP+DI] ; AX est chargé par la mémoire d'adresse SS:BP+DI
Résumé

4. La Programmation en assembleur du microprocesseur 8086


Constituion d’un programme .
Un programme assembleur est un ensemble de déclarations constitué de directives et
d’instructions
4.1 Les directives

4.1.1 Les directives de données : (EQU; DB; DW ; DD)


4.1.1.1 Déclaration d’une constante

- EQU :
Nom EQU expression ; assigne le nom de l’expression au nom
Exemples :
Pi EQU 3.14 ; valeur constante

4.1.1.2 Déclaration des variables


- DB (define byte) :
[nom] DB expression
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Exemple :

 Nb_max DB 123 ; déclaration d’une variable initialisée à 123


 Deux_octets DB 22,102 ; cette décalration réserve deux octets dont le premier octet est
initialisé par 22 et le deuxième octet sera initialisé par la valeur 102
 Tab_oct DB 3 DUP(0), -5, -100, 2 DUP(30), ? ; cette table réserve des cases d’octets
initialisées avec 0,0,0,-5,-100,30,30, et une case non initialisée.
 LETTRE DB ’e’ ; l’octet sera initialiser avec le code en ASCII du
caractère ‘e’.
 Message DB ‘Hello world !’,13, 10,’$’ ; réserve une chaîne de caractères composée des
caractères ’h’, ’e’, ’l’, ’l’, ’o’, ’ ’, ’w’, ’o’, ’r’,’l’, ’d’, ’ ’, ’!’, des caractères de code 13
(retour en début de ligne) et 10 (aller à la ligne suivante) et enfin du caractère ’$’ qui
indique la fin de la chaîne de caractères.
- DW (define word) :
[nom] DW expression
DW réserve des mots à deux octets.
- DD (define double) :
[nom] DD expression
DD réserve des mots à quatre octets.
- Dup :
Lorsque l'on veut déclarer un tableau de n cases, toutes initialisées à la même valeur, on utilise
la directive dup:
 tab DB 100 dup (15) ; 100 octets valant 15

4.1.2 Les directives Word PTR et Byte PTR

Dans certains cas, l'adressage indirect est indéterminé par rapport à la taille qui doit être pris en
considération.
Exemple :
Mov [bx], 25h ; range 21 à l'adresse spécifiée par BX
L'assembleur ne sait pas si l'instruction concerne 1, 2 ou 4 octets
Afin de lever l'ambiguïté, on doit utiliser une directive spécifiant la taille de la donnée à transférer
:
MOV byte ptr [BX], val ; concerne 1 octet
MOV word ptr [BX], val ; concerne 1 mot de 2 octets
4.1.3 Les directives de segment et de procédure (Assume ; segment ; proc/endp)
- Segment : cette directive délimite un segment, elle permet de
contrôler la relation entre la génération du code objet et la gestion des segments logiques
ainsi générés.
25
Syntax de la directive
nom_seg SEGMENT [align][combine][‘class’]
……
……
……
nom_seg ENDS
ENDS marque la fin du segment.
Exemple :
DONNEE SEGMENT
Message DB ‘ bonjours a tous$ ‘
DONNEE ENDS

- Assume :
La directive ASSUME permet d'indiquer à l'assembleur quel est le segment de données et celui
de codes (etc...), afin qu'il génère des adresses correctes.

4.2 Structure d'un programme source


Comme dans tout programme le fichier source doit être saisi de manière rigoureuse. Chaque définition
et chaque instruction doivent ainsi s'écrire sur une nouvelle ligne (pour que l'assembleur puisse
différencier les différentes instructions) Le fichier source contient:
1. Un nom du programme sous TITLE sui vie d’un nom. Cette partie est facultative.

2. Une partie pour déclarer une pile qui est définie dans le segment de pile délimité par les directives
SEGMENT STACK et ENDS

3. Des définitions de données déclarées par des directives. Celles-ci sont regroupées dans le segment
de données délimité par les directives SEGMENT et ENDS

4. Puis sont placées les instructions (qui sont en quelque sorte le coeur du programme), la première
devant être précédée d'une étiquette, c'est-à-dire par un nom qu'on lui donne. Celles-ci sont regroupées
dans le segment d'instructions délimité par les directives SEGMENT et ENDS

5. Enfin, le fichier doit être terminé par la directive END suivi du nom de l'étiquette de la première
instruction (pour permettre au compilateur de connaître la première instruction à exécuter (Les points-
virgules marquent le début des commentaires, c'est-à-dire que tous les caractères situés à droite d'un
point virgule seront ignorés) Voici à quoi ressemble un fichier source (fichier .ASM):
Title prog01.asm
Pile SEGMENT STACK ; On met les directives pour réserver de l'espace mémoire.

26
PILE ENDS
Data SEGMENT ; On met les directives de données pour réserver de la mémoire
; Pour les variables qui seront utilisées dans le programme.
Data ENDS
Extra SEGMENT ; On met les directives pour déclarer ;
;les variables (les chaînes de Caractères).
Extra ENDS
Code SEGMENT
ASSUME cs : code, ds, data, es : pile :ss :pile
PROG:
Mov AX,Data
Mov DS,AX
Mov AX,Extra
Mov ES,AX
Mov AX,pile
Mov SS,AX ; mettre les instructions du programme
Code ENDS
END PROG

Comme nous l’avons indiquer au paragraphe précédent, c'est la directive ASSUME qui permet
d'indiquer à l'assembleur où se situe le segment de données et le segment de code. Puis il s'agit
d'initialiser le segment de données DS (même chose pour : ES et SS)
MOV AX, nom_du_segment_de_données;
MOV DS, AX

4.3 Les instructions


Chaque microprocesseur reconnait un ensemble d’instructions appelé jeu d’instructions
(Instruction Set) fixé par le constructeur. Pour les microprocesseurs classiques, le nombre
d’instructions reconnues varie entre 75 et 150 (microprocesseurs CISC : Complex Instruc-tion Set
Computer). Il existe aussi des microprocesseurs dont le nombre d’instructions est trés réduit
(microprocesseurs RISC : Reduced Instruction Set Computer) : entre 10 et 30 instructions,
permettant d’améliorer le temps d’éxecution des programmes.
Le 8086 possède 92 types d’instructions de base qu’on peut diviser comme suit :

27
Voir le fichier des instructions
5. Les entrée sorties

Une interface d’entrées/sorties est un circuit intégré permettant au microprocesseur de


communiquer avec l’environnement extérieur (périphériques) : clavier, écran, imprimante,modem,
disques, processus industriel, ...Les interfaces d’E/S sont connectées au microprocesseur à travers les
bus d’adresses, de donnéees et de commandes.

Pour faire des entrées sorties (essentiellement avec l’écran et le clavier), on passe par des interruptions
du BIOS ou du DOS.

Les points d’accées aux interfaces sont appelés ports.


Exemple :

Schéma synoptique d’un circuit d’E/S :

28
5.1 Gestion des ports d’E/S par le 8086
Le 8086 dispose d’un espace mémoire de 1 Mo (adresse d’une case mémoire sur 20 bits) et
d’un espace d’E/S de 64 Ko (adresse d’un port d’E/S sur 16 bits).

Le signal permettant de différencier l’adressage de la mémoire de l’adressage des ports d’E/S est la
ligne M / IO :

- pour un accès à la mémoire , M / IO  1 :


- pour un accès aux port d’E/S, M / IO  0

Les instructions de lecture et d’écriture d’un port d’E/S sont respectivement les instructions IN et
OUT. Elles placent la ligne M / IO à 0 alors que l’instruction MOV place celle-ci à 1.

Lecture d’un port d’E/S :

 si l’adresse du port d’E/S est sur un octet :

29
IN al, adresse : lecture d’un port sur 8 bits
IN ax, adresse : lecture d’un port sur 16 bits
 si l’adresse du port d’E/S est sur deux octets :
IN al, dx: lecture d’un port sur 8 bits
IN ax, dx: lecture d’un port sur 16 bits
Où le registre DX contient du port d’E/S à lire.

Ecriture d’un port d’E/S :

 si l’adresse du port d’E/S est sur un octet :


OUT adresse, al : lecture d’un port sur 8 bits
OUT adresse, ax : lecture d’un port sur 16 bits

 si l’adresse du port d’E/S est sur deux octets :


OUT dx,al: lecture d’un port sur 8 bits
OUT dx,ax : lecture d’un port sur 16 bits
Où le registre DX contient du port d’E/S à lire.
Exemples :

 lecture d’un port d’E/S sur 8 bits à l’adresse 4221h :


mov dx, 4221h
in al,dx
 Ecriture de la valeur AF37 H dans le port d’E/S sur 16 bits à l’adresse 52 h :
Mov ax, AF37H
OUT 52 h, ax

6. Les Interruptions

Imaginer qu'un événement extérieur demande un traitement particulier du µp. Cet événement peut
intervenir à n'importe quel instant. Le processeur doit être capable d'abandonner le programme en
cours et servir la routine correspondant à cette demande d'intervention. Une fois cette demande traitée,
le µp reprend le programme qui était en cours d'exécution sans aucune perte de donnée ou d'état.
Sachant que la routine appelée va de toute façon, utiliser les mêmes registres et les mêmes drapeaux
que le programme principal, il faut sauvegarder l'état complet du système avant de commencer la
routine d'interruption et les récupérer juste avant de revenir au programme principal.

6.1.1 L'interruption 21h du DOS

30
Normalement le DOS est relativement de haut niveau et ne dépend pas de la machine. Il fait souvent
appel au bios qui fonctionne à un niveau plus proche de la machine. L'interruption 21h peut réaliser
plusieurs fonctions différentes. Nous ne citerons ici que celles que nous utiliserons.
 Fonction 02

Cette fonction permet d'écrire un caractère. Le caractère est envoyé vers la sortie standard, l'écriture
peut donc être redirigée dans un fichier.
Paramètres : AH = 02h
DL = Caractère à écrire
 Fonction 09
Cette fonction permet en un seul appel, d'écrire une suite de caractères.
Paramètres : AH = 09h
DX = Adresse de la chaîne de caractères
La chaîne doit être terminée par le caractère $
 Fonction 07
Cette fonction permet de lire un caractère du clavier sans qu'il n'y ait d'écho à l'écran.
Paramètre passé : AH = 07
Paramètre retourné : AL = caractère lu
Les touches fonction retourne 2 caractères, d'abord un octet nul, puis le code étendu
de la touche, il faut donc faire 2 appels consécutifs de la fonction 07.
 Fonction 0Ah

Permet de saisir une chaîne de caractère au clavier. La saisie s'arrête quand on tape la touche de retour
, le caractère CR (13) est mémorisé avec la chaîne Paramètres :
DX : adresse du buffer (zone mémoire tampon) où seront stockés la longueur de la chaîne ainsi que la
chaîne saisie

[DX] : longueur max. avant d'appeler la fonction, il faut placer dans le premier octet du buffer la
longueur max à ne pas dépasser, il faut compter le CR.

Une fois la saisie terminée, la fonction place dans le deuxième octet du buffer le nombre de caractère
effectivement saisi. La chaîne saisie est placée tous de suite derrière.

31
7. Les microcontrôleurs
Un microcontrôleur est un composant réunissant sur un seul et même silicium un microprocesseur,
divers dispositifs d'entrées/sorties et de contrôle d'interruptions ainsi que de la mémoire, notamment
pour stocker le programme d’application. Il intègre également un certain nombre de périphériques
spécifiques des domaines ciblés (bus série, interface parallèle, convertisseur analogique numérique,
...). Les microcontrôleurs améliorent donc l'intégration et le coût (lié à la conception et à la réalisation)
d'un système à base de microprocesseur en rassemblant les éléments essentiels d’un tel système dans
un seul circuit intégré.
Un microcontrôleur possède généralement les éléments suivant :

 Des convertisseurs analogiques-numériques (CAN) : Ils permettent de codifier un signal


analogique (constituer de grandeurs électriques) en donnant des paquets d’informations
binaires.

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 Des convertisseurs numériques-analogiques (CNA) : effectuent l'opération inverse d’un
CAN c’est-à-dire, il permet de reconstituer un signal analogique à partir des donnés
numériques.
 Des générateurs de signaux à modulation de largeur d'impulsion (MLI, ou en anglais,
PWM pour Pulse Width Modulation) : il permet de modifier la largeur d’impulsion.
 Des timers /compteurs : compteurs d'impulsions d'horloge interne ou d'événements externes);
son rôle est de permettre la synchronisation des opérations que microprocesseur (ou le
microcontrôleur) est chargé d'effectuer.
 Des chiens de garde (watchdog) : Le watchdog, ou chien de garde est un mécanisme de
protection de votre programme. Il sert à surveiller si le programme s’exécute toujours dans
l’espace et dans le temps que vous lui avez attribués.
 Des comparateurs comparent deux tensions électriques : à titre d’exemple les modules
CCP1 et CCP2 implantés dans un microcontrôleur 16F877.
 Des contrôleurs de bus de communication : UART, I2C, SSP, CAN, RS232, USB, Ethernet,
etc.

µC :PIC 16F877

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