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Droit Du Travail 2019.

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M2, Sciences de l’éducation ENS/UF

PLAN DU COURS
Droit du travail

- Définition des mots clés


- Mission de l’Administration de travail
- Différent type du contrat de travail, le document administratif au sein d’une entreprise
- Détermination de salaire par catégorie professionnelle
- Retenus légaux sur salaire
- Régime du congé, de la permission exceptionnelle, du préavis
- Exception sur les droits de la femme au travail
- Du délégué de personnel et du règlement intérieur
- De la démission et du licenciement
- Médailles de travail

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I- Mission de l’Administration du travail


 Conseiller
 Concilier
 Contrôler
II- Quelques définitions

Le droit du travail c’est l’ensemble des règles juridiques qui régissent à la fois
l’employeur et le travailleur.

Est considéré comme travailleur ou salarié au sens du code du travail, quels que soient son
sexe et sa nationalité, toute personne qui s'est engagée à mettre son activité professionnelle, moyennant
rémunération, sous la direction et l'autorité d'une autre personne physique ou morale, publique ou
privée.
Est considéré comme employeur au sens du Code du Travail, toute personne physique ou
morale, publique ou privée et toute entreprise publique ou collective, ayant ou non un but lucratif qui,
assumant les risques financiers, engage, rémunère et dirige le personnel qui loue ses services.
Le salaire étant la contrepartie du travail fourni, aucun salaire n'est dû en cas d'absence, en
dehors des cas prévus par la réglementation et sauf accord écrit entre les parties intéressées.
La subordination du salarié à son employeur est l’élément le plus caractéristique du contrat
du travail. La subordination financière (ou économique) signifie que le salaire constitue la base
principale. La subordination juridique, quant à elle, implique que le salarié se trouve au sein d’une
structure hiérarchique où il est tenu d’exécuter les ordres qu’il reçoit pour l’exécution de son travail.
Le pouvoir de direction de l’employeur lui permet d’organiser le travail de son personnel, notamment
en choisissant les méthodes de production ou en fixant les horaires de travail ; d’exercer, le cas
échéant, un pouvoir disciplinaire à l’encontre de ses salariés.
Le règlement intérieur est un document écrit par lequel, l'employeur fixe les règles générales
et permanentes relatives à son organisation technique de l'établissement et à la discipline générale, en
déterminant la nature et le degré de sanctions susceptibles d'être prononcées ainsi que les dispositions
de procédure garantissant les droits à la défense, les règles d'hygiène et de sécurité nécessaires à sa
bonne marche. Le règlement intérieur doit être obligatoirement soumis à l’Inspecteur du travail et
communiqué aux délégués du personnel. Les règles qui doivent y figurer doivent l’être pour la
nécessité de la bonne marche de l’entreprise.

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L’Organisation Internationale du Travail (OIT) est une institution rattaché à


l’Organisation des Nations Unies est créée en 1919 par le Traité de Versailles. Elle a comme objectif
principal l’harmonisation des conditions des salariés dans l’ensemble des Etats qu’elle regroupe.
L’OIT élabore des Conventions et des Recommandations qui couvrent en pratique tous les domaines
du droit du travail. Elle comporte deux organismes : le Bureau International du Travail (BIT), organe
administratif et le Conférence Internationale du Travail, organe législatif.
Remarque :
Le licenciement c’est une décision prise par l’employeur de rompre le contrat de travail. Il
peut être décidé à la suite d’une faute (licenciement pour faute) ou encore en l’absence de toute faute
du salarié (licenciement sans faute).
La démission c’est la rupture du contrat de travail venant du travailleur.

III- Extrait de la Loi n° 2003 – 044 du 28 juillet 2004, portant Code du Travail

Art. 8. – Le contrat de travail peut être conclu pour une durée indéterminée (CDD) ou une durée
déterminée (CDI).
Un contrat à durée déterminée est un contrat de travail caractérisé, au moment de sa conclusion,
par l'existence d'un terme fixé par les parties ou lié à un événement dont la survenance future est
certaine même si elle ne dépend pas de la volonté des parties.
Le contrat à durée déterminée ne peut excéder deux (02) ans. Peuvent ainsi faire l'objet d'un
contrat à durée déterminée les travaux qui :
– ne durent pas plus de deux (02) ans ;
– n'entrent pas dans les activités normales de l'établissement ;
– portent sur un ouvrage déterminé dont la réalisation constitue le terme du contrat.

Le contrat de travail à durée déterminée d'une durée minimum de six (06) mois se transforme
automatiquement en contrat de travail à durée indéterminée après deux renouvellements.
La réembauche au même poste d'un travailleur lié par un contrat à durée déterminée après une
interruption ne dépassant pas un (01) mois est considérée comme un renouvellement du contrat.

Art. 9. – Lorsque les conditions exigées pour un contrat du travail à durée déterminée ne sont pas
remplies, le contrat est réputé conclu pour une durée indéterminée. Sont considérés conclus pour une
durée indéterminée :

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– le contrat à durée déterminée et le contrat d'essai aux termes desquels aucune des parties n'a
manifesté sa volonté de cesser les relations du travail ;
– le contrat des journaliers occupés au même poste de façon intermittente pendant six (06) mois
successifs pour le compte d'un même employeur et totalisant en moyenne vingt (20) jours de
travail par mois.

Art. 13. – Aucun employeur ne peut résilier le contrat de travail lorsqu'il se trouve suspendu.
Le contrat est suspendu :
1. En cas de fermeture de l'établissement par suite du départ de l'employeur sous les drapeaux ou
pour une période obligatoire d'instruction militaire ;
2. Pendant la durée du service militaire du travailleur et pendant les périodes d'instruction militaire
auxquelles il est astreint ;
3. Pendant la durée d'absence du travailleur en cas de maladie dûment constatée par un médecin
d'un service médical interentreprises ou d'entreprise ou, à défaut, d'un médecin agréé, laquelle
durée est limitée à six (06) mois. Passé ce délai, l'employeur peut rompre le contrat de travail,
mais doit régler tous les droits du travailleur, dont notamment le préavis ;
4. Pendant la durée d'absence de la mère ou éventuellement du père, dans la limite de deux (02)
mois, en cas de maladie ou d'hospitalisation d'un enfant au sens du Code de Prévoyance Sociale
sous réserve de présentation d'un certificat médical justifiant la présence obligatoire de la mère ou
éventuellement du père. Passé ce délai de deux mois, l'employeur peut rompre le contrat de travail,
mais doit régler tous les droits du travailleur, dont notamment le préavis ;
5. En cas de participation du travailleur à une compétition sportive nationale ou internationale,
dûment attestée par le Ministère chargé du Sport ou ses démembrements territorialement
compétents. La durée de préparation (stage ou formation) de la compétition nationale ou
internationale entre en compte dans la durée de suspension du contrat. Pour les sportifs qualifiés
de haut niveau, les conditions prévues par les dispositions de la loi relative à l'organisation et à la
promotion des activités physiques et sportives sont appliquées par la conclusion de conventions
entre le Ministère chargé du Sport et les organismes publics ou privés concernés ;
6. Pendant l'absence du travailleur appelé à des fonctions électives. Dans ce cas, la suspension du
contrat de travail ne dépasse pas un mandat. Passé ce délai, l'employeur peut rompre le contrat de
travail, mais doit régler tous les droits du travailleur, dont notamment le préavis ;
7. En cas de mise en chômage technique des travailleurs, durée limitée à six (06) mois. Toutefois,
le travailleur peut rompre le contrat sans préavis après trois mois. Le chômage technique se définit

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comme étant toute interruption collective du travail résultant de causes conjoncturelles ou


accidentelles telles que des accidents survenus aux matériels, une interruption de la force motrice,
un sinistre, une pénurie accidentelle de matières premières, d'outillage et moyens de transport. Le
chômage technique cesse dès la disparition du ou des motifs invoqués par l'employeur. Passé le
délai de six mois, le contrat est considéré comme rompu et l'employeur doit régler les droits du
travailleur, dont notamment le préavis et l'indemnité de licenciement ;
8. Durant la période d'arrêt de travail consécutive à un accident de travail ou à une maladie
professionnelle ;
9. Pendant la durée d'une grève licite ;
10. En cas de réquisition d'emploi prévue par la législation en vigueur ;
11. Pendant la durée de la détention préventive du travailleur ayant bénéficié d'une décision
judiciaire de non-lieu, de relaxe ou d'acquittement pur et simple ou au bénéfice du doute. La
réintégration du travailleur est, dans ce cas, obligatoire. Si la détention se prolonge au-delà de 14
mois, l'employeur peut rompre le contrat de travail, mais doit régler tous les droits du travailleur,
dont notamment le préavis.

Art. 16. – Le contrat du travail est rompu pour quatre (04) causes :
• du fait de l'employeur, par le licenciement ;
• du fait du travailleur, par la démission ;
• par accord de volontés des parties ;
• en cas de force majeure laissée à l'appréciation de la juridiction compétente.

Art. 17. – Le contrat de travail à durée déterminée ne peut cesser avant terme par la volonté d'une
seule des parties, que dans les cas prévus au contrat et dans les cas de faute lourde prévus dans le
Règlement Intérieur ou, à défaut, laissés à l'appréciation de la juridiction compétente.

Art. 22. – L'employeur envisageant de licencier un travailleur, en l'absence d'un Conseil de Discipline
au sein de l'entreprise, doit respecter le droit à la défense de celui-ci, notamment par l'information
écrite préalable de l'intéressé sur les motifs de licenciement, par la communication du dossier des faits
reprochés s'il en fait la demande ainsi que par la présentation de ses moyens de défense et son
assistance par une personne de son choix.
Le licenciement qui doit être notifié par écrit ouvre droit pour le travailleur :
– au solde du salaire à la date de départ de l'entreprise ;

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– à l'indemnité compensatrice de congé non pris avant la rupture ;


– à un préavis calculé conformément aux dispositions en vigueur, sauf en cas de faute lourde ;
– à la délivrance d'un certificat de travail.

L'employeur est tenu de régler les droits visés à l'alinéa 2 de cet article dès la cessation de
travail. Le salarié peut librement démissionner. Toutefois, il est tenu d'indiquer le motif de sa décision
et de procéder préalablement à la passation si l'employeur l'exige.

Art. 25. – Le licenciement pour motif économique doit suivre la procédure ci-après :
• L'employeur doit au préalable consulter le Comité d'Entreprise et/ou, à défaut, les délégués du
personnel sur la mesure projetée et leur fournir tous les renseignements sur les motifs, la situation
financière de l'entreprise, le plan de redressement projeté, la liste du personnel concerné par
catégorie professionnelle, la priorité de réembauche et l'évolution de l'emploi dans l'entreprise ;
• Un procès-verbal est établi à l'issue de cette réunion qui fait par la suite l'objet d'affichage à
l'intention du personnel de l'entreprise ;
• Dans les vingt (20) jours qui suivent, le Comité d'Entreprise et/ou les délégués du personnel se
prononcent sur la mesure projetée et donnent leur avis ;
• L'Inspecteur du Travail est saisi obligatoirement à la diligence de l'employeur qui doit joindre à
sa demande, le procès verbal de consultation contenant l'avis du Comité d'Entreprise et/ ou des
délégués du personnel, ainsi que la liste du personnel touché par la compression et toutes autres
pièces nécessaires. Il émet son avis dans les quinze jours qui suivent la saisine ;
• A défaut du Comité d'Entreprise ou de délégués du personnel, l'Inspecteur du Travail est saisi
obligatoirement à la diligence de l'employeur sur la mesure projetée. Il émet son avis dans les
quinze jours qui suivent la saisine.

Art. 28. – Sauf dispositions plus favorables du contrat individuel ou des conventions collectives, tout
travailleur licencié pour motif économique ou pour cessation d'activité de l'entreprise bénéficie d'une
indemnité de licenciement calculée à raison de dix jours de salaire par année complète de service, sans
que le total puisse excéder six (06) mois de salaire.
Cette indemnité, calculée sur la base du dernier salaire perçu lors du licenciement compte tenu
de tous les avantages et accessoires n'ayant pas le caractère de remboursement de frais, ne se confond
pas avec l'indemnité de préavis, ni avec l'indemnité compensatrice de congé payé, ni avec les
dommages intérêts pour licenciement abusif.

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Art. 31. – Le contrat d'apprentissage est celui par lequel un chef d'établissement industriel,
commercial ou agricole, un artisan ou un façonnier ou toute personne exerçant une profession libérale
s'engage à donner ou à faire donner une formation professionnelle méthodique et complète à une autre
personne, appelée apprenti et par lequel celle-ci s'oblige, en retour, à se conformer aux instructions
qu'elle recevra et à exécuter les ouvrages qui lui sont confiés en vue de son apprentissage. Il doit être
constaté par écrit à peine de nullité. Il est signé par le maître et les parents ou le tuteur de
l'apprenti ou leurs représentants si l'apprenti est mineur, par l'apprenti, si celui-ci est majeur.
Le contrat est exempt de tout droit de timbre et d'enregistrement.

Art. 32. – Aucun employeur ne peut engager un apprenti qu'après visa du contrat d'apprentissage par
l'Inspecteur du Travail du ressort.

Art. 33. – L'employeur s'engage à faire suivre à l'apprenti la formation pratique en lui confiant
notamment les tâches et les postes de travail permettant l'exécution des opérations ou des travaux,
objet de l'apprentissage.
Art. 34. – Le contrat d'apprentissage contient les conditions de rémunérations, de nourriture et de
logement de l'apprenti. Il est interdit aux apprentis de moins de dix-huit (18) ans d'effectuer des heures
supplémentaires.

Art. 35. – L'engagement ou le renouvellement de l'engagement à l'essai doit être stipulé par écrit
précisant au moins le poste à pourvoir, la durée, le salaire et la catégorie professionnelle.
Ainsi, dans tout contrat à durée déterminée ou indéterminée, l'essai non stipulé par écrit est réputé
inexistant.
Art. 36. – Le contrat d'engagement à l'essai ne peut pas excéder six (06) mois. Il est renouvelable une
seule fois.
Le stage entrant dans un cycle de formation professionnelle ne peut être assimilé à un essai.

Art. 46. – Est considéré comme travailleur journalier, tout travailleur engagé de façon intermittente
pour travailler journellement.

Art. 49. – Le contrat de travail liant le donneur d'ouvrage au travailleur à domicile doit être stipulé par
écrit. Le travailleur à domicile bénéficie, à l'instar du travailleur en entreprise, des dispositions

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législatives et réglementaires applicables aux salariés en matière de conditions de travail et de


protection sociale.
Art. 50. – Le sous-traitant est une personne physique ou morale qui passe avec une entreprise, un
contrat écrit pour l'exécution d'un certain travail ou la fourniture de certains services moyennant un
prix forfaitaire. Il recrute lui-même la main-d’œuvre nécessaire à l'exécution du travail.

Art. 62. – Tout salaire doit être entièrement versé à Madagascar en monnaie ayant cours légal.

Art. 63. – La paie est faite à intervalles réguliers, pendant les heures de travail et, sauf cas de force
majeure, sur le lieu de travail ou au bureau de l'employeur lorsqu'il est voisin du lieu de travail.
Le salaire de tout travailleur, quel que soit son mode de rémunération, doit être payé à
intervalles réguliers ne pouvant excéder huit (08) jours pour les travailleurs engagés à la journée ou à
la semaine ou vingt (20) jours pour les travailleurs engagés à la quinzaine.
Les paiements mensuels doivent être effectués, au plus tard huit jours après la fin du mois de
travail qui donne droit au salaire. Les retards de paiement doivent être justifiés par la force majeure.
Les retards non justifiés du paiement du salaire donnent lieu à majoration selon le taux

Art. 72. – Par dérogation aux dispositions de l'article 387 de la loi n°66-003 du 2 juillet 1966 relative
à la Théorie Générale des Obligations, l'action en paiement des salaires et accessoires de salaires ainsi
que des indemnités de préavis et de licenciement se prescrit par douze (12) mois.

Art. 75. – …….la durée légale du travail des employés ou ouvriers de l'un ou l'autre sexe, de tout âge,
travaillant à temps, à la tâche ou aux pièces ne peut excéder 173,33 heures par mois.
Dans toutes les entreprises agricoles, les heures de travail sont basées 2 200 heures par an.

Les heures effectuées au-delà de la durée légale du travail constituent des heures supplémentaires qui
donnent lieu à une majoration.

Art. 80. – Le repos hebdomadaire est obligatoire. Il est au minimum de vingt quatre (24) heures
consécutives par semaine. Il a lieu en principe le dimanche.

Art. 83. – Le travail effectué entre 22 heures et 05 heures est considéré comme travail de nuit.

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Art. 86. – Sauf dispositions plus favorables des conventions collectives ou du contrat individuel de
travail, le travailleur acquiert droit au congé payé à la charge de l'employeur, à raison de 2,5 jours par
mois calendaire de service effectif.
Le droit se prescrit par trois (03) ans. Il appartient à l'employeur de planifier le départ en congé des
travailleurs en début d'année pour éviter le cumul de reliquats.

Art. 87. – Sont assimilées à un (01) mois de service effectif, les périodes équivalentes à quatre (04)
semaines ou à vingt quatre (24) jours de travail.
Sont assimilées à un service effectif et ne peuvent être déduites de la durée du congé acquis :
– les absences régulières pour maladie dans la limite de six (06) mois ;
– les absences régulières pour accident du travail et maladies professionnelles ;
– les périodes de repos de la femme en couche telles que prévues à l'article 97 du code;
– les permissions exceptionnelles accordées au travailleur à l'occasion d'événements de famille
dans la limite de dix (10) jours par an, sauf dispositions plus favorables des conventions
collectives ;
– les périodes de congé payé ;
– les absences de la femme salariée ou éventuellement du père, en cas d'hospitalisation d'un enfant
au sens du Code de Protection Sociale.

Art. 88. – Le droit de jouissance au congé est acquis après douze (12) mois de service effectif. Seul
peut être fractionné le congé supérieur à deux (02) semaines.
La jouissance de la première fraction de quinze (15) jours est obligatoire dans les trois (03)
mois qui suivent l'ouverture du droit au congé dans la limite de nécessité de service entendue entre les
deux parties.
La deuxième fraction peut être d'accord parties, soit prise avant la fin de l'année en
cours, soit cumulé sur trois (03) ans.

Art. 94. – Une femme candidate à l'emploi n'est pas tenue de déclarer son état de grossesse. L'état de
grossesse ne doit pas être pris en considération pour résilier un contrat de travail au cours de la période
d'essai.

Art. 95. – Aucun employeur ne peut résilier le contrat de travail d'une femme salariée lorsqu'elle est en
état de grossesse constatée médicalement.

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Toutefois, le contrat peut être résilié si la femme commet une faute professionnelle non liée à son
état de grossesse…

Art. 96. – La femme enceinte dont l'état de grossesse est reconnu peut demander sa mutation à un
autre poste de travail sur prescription du médecin du service médical interentreprises ou d'entreprises
ou, à défaut, d'un médecin agréé.
Pendant la période de mutation, le salaire et éléments de salaire à caractère fixe sont conservés.

Art. 97. – ….A l'occasion de son accouchement et sans que cette interruption de service puisse être
considérée comme une cause de rupture de contrat, toute femme a le droit de suspendre son travail
pendant quatorze (14) semaines consécutives dont huit (08) semaines postérieures à la délivrance.
Cette suspension peut être prolongée de trois (03) semaines en cas de maladie dûment constatée et
résultant de la grossesse ou des couches.
Pendant cette période, l'employeur ne peut lui donner congé.
Elle a le droit pendant cette période, à la charge de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale
ou, à défaut, à la charge de l'employeur, au remboursement des frais d'accouchement et le cas échéant,
des soins médicaux, dans la limite des tarifs des formations sanitaires, ainsi qu'à la moitié (1/2) du
salaire qu'elle percevait au moment de la suspension du travail ….
L'employeur est tenu de lui verser la moitié (1/2) du salaire qui n'est pas pris en charge par la
Caisse Nationale de Prévoyance Sociale. A défaut d'affiliation, le paiement de la totalité du salaire est
à la charge de l'employeur.

Art. 98. – Pendant une période de quinze (15) mois à compter de la naissance de l'enfant, la mère a
droit à des repos pour allaitement.
La durée totale de ces repos, qui sont payés comme temps de travail, ne peut dépasser une heure (01)
par journée de travail. La mère peut, pendant cette période, rompre son contrat sans préavis et sans
avoir de ce fait à payer une indemnité de rupture.

Art. 116. – La mise en place d'une cantine au bénéfice des travailleurs est à la charge de l'employeur :
1. pour les établissements éloignés à plus de cinq kilomètres du centre ville et non desservis par
des moyens de transports publics réguliers ou lorsque l'emplacement de l'établissement ou
l'organisation de travail ne permet pas aux travailleurs de se restaurer normalement ;
2. pour les établissements ayant recours au système d'heures continues.

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Art. 120. – Pour prévenir les risques d'accidents, les installations, les matériels et matériaux de
travail sont soumis à des normes de sécurité obligatoires…
Art. 121. – Il est interdit de faire coucher les travailleurs dans les ateliers affectés à un usage
industriel. Les gardiens de nuit attitrés doivent disposer d'un abri approprié.

Art. 128. – Le service médical du travail a pour mission de prévenir toute altération de la santé des
travailleurs du fait de leur travail, en particulier de surveiller les conditions d'hygiène et de sécurité sur
les lieux de travail. Son rôle est prioritairement préventif.

Art. 153. – Les délégués du personnel sont obligatoirement élus dans les établissements où sont
employés plus de onze (11) salariés. Leur mandat est de deux (02) ans, ils peuvent être réélus. La
possibilité de prolongation du mandat des délégués du personnel sortant est fixée à deux (02) mois.

Art. 156. – Tout licenciement d'un délégué du personnel envisagé par l'employeur doit être
obligatoirement soumis à la décision de l'Inspecteur du Travail du ressort qui doit intervenir dans un
délai de quarante cinq (45) jours de la saisine. Passé ce délai, le silence de l'Inspecteur du travail
vaut autorisation de licenciement.
La même procédure est applicable au licenciement des anciens délégués du personnel pendant une
durée de six (06) mois à partir de l'expiration de leur mandat, et des candidats aux fonctions de
délégués du personnel dès le dépôt des candidatures et pendant une durée de trois (03) mois après le
scrutin.

Art. 158. – Les délégués du personnel ont pour mission :


– de présenter aux employeurs, toutes les réclamations individuelles ou collectives concernant
notamment les conditions du travail, la protection des travailleurs, l'application des conventions
collectives, des classifications professionnelles et des taux de salaire ;
– de saisir l'inspection du travail de toute plainte ou réclamation concernant l'application des
prescriptions légales et réglementaires qui n'auraient pas été satisfaite au niveau de l'entreprise ;
– de veiller à l'application des prescriptions relatives à l'hygiène, à la sécurité des travailleurs et à
la protection sociale et, de proposer toutes mesures utiles à ce sujet ;
– de communiquer toutes suggestions utiles et d'étudier avec l'employeur toutes mesures tendant à
l'amélioration de l'organisation et du rendement de l'entreprise ;

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– de faire part à l'employeur de leurs avis et suggestions sur les mesures de licenciements
envisagées en cas de diminution d'activités ou de réorganisation intérieure de l'établissement.

Les Délégués du Personnel disposent d'un crédit mensuel de quinze (15) heures pour
l'accomplissement de leurs fonctions. Cette durée qui n'est pas cumulable, est rémunérée et considérée
comme temps de travail.

Art. 169. – L'élaboration d'un règlement intérieur est obligatoire dans toutes les entreprises employant
habituellement au moins onze (11) travailleurs. Lorsqu'une entreprise comprend des établissements
distincts, le règlement intérieur de l'entreprise peut comporter des clauses particulières pour tel ou tel
établissement.

Art. 198. – La formation professionnelle continue a pour objet, l'adaptation des travailleurs aux
changements techniques et de conditions de travail pour favoriser la promotion sociale ainsi que leur
accès aux différents niveaux de qualification.

Art. 228. – Le droit de grève, reconnu et garanti par la Constitution…


La grève est un arrêt complet, concerté et collectif du travail décidé par des salariés d'une entreprise ou
d'un établissement pour faire aboutir des revendications professionnelles qui n'ont pas été satisfaites.

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Extrait du Décret n° 2007/009 du 09/01/07

Ancienneté G-I G-II G-III G- G-V


dans M1,M2 OS1,OS2, OP2A, IV Directeur
l’entreprise 1A,1B OS3, OP2B, Cadre
non
OP1A, OP3,4A,
dire-
OP1B, 4B,
cteur
2A,2B,3A, 5A, 5B,
3B, A4,B5,
A1,A2,A3 C4, D4,
B1,B2,B3,
B4,
C1,C2,C3,
D1,D2,D3
Moins de 8j 1j 2j 3j 4j 5j

Moins de 3m 3j 8j 15j 1mois 1mois

Moins de 1an 8j 15j 1mois 45j 3mois


Plus de 1an 10j 1mois 45j 75j 4mois
Plus de 3ans Plus 2j par année complète de service dans la limite totale de :
Plus de 5ans 1mois 45j 2mois 3mois 6mois

IV- La sanction

Il est nécessaire de nous inspirer de la définition donnée par l’article L.122-40 du code du
travail français : « Constitue une sanction (disciplinaire) toute mesure, autre que les observations
verbales, prise par l’employeur à la suite d’un agissement du salarié considéré par lui comme
fautif, que cette mesure soit de nature à affecter immédiatement ou non la présence du salarié dans
l’entreprise, sa fonction, sa carrière ou sa rémunération ».
Cette définition appelle trois remarques :

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- Elle est très large c'est-à-dire a un caractère général ; ce qui permet à l’employeur d’introduire
dans le regèlement intérieur les sanctions qu’il veut, l’essentiel étant la volonté pattronale de
punir les fautes ;
- L’agissement du salarié doit remplir trois conditions, à savoir :
 être un comportement antérieur ;
 être considéré par l’employeur comme fautif ;
 et être un manquement volontaire à une obligation ou à une interdiction de faire.
- La mesure prise va avoir des conséquences immédiates ou non sur la relation contractuelle.

Remarque :
Le salarié a le droit de faire recours contre la sanction (soit une contestation auprès de
l’employeur, soit requête devant l’Inspecteur du travail ou bien une plainte devant le tribunal du
travail).

V- Médailles de travail:

 Bronze (10 ans de travail);


 Argent (15 ans de travail).

Pièces à fournir :

 Lettre de proposition dressée par l’employeur (peut être collectif) ;

 Attestation de travail à viser auprès du représentant de l’Etat (District) ;

 Bulletin n°3.

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