Obstétrique - 22 - Ichtère Et Grossesse (P)
Obstétrique - 22 - Ichtère Et Grossesse (P)
Obstétrique - 22 - Ichtère Et Grossesse (P)
DCEM 2
Pr Zahra Saidani
CMNM
INTRODUCTION
Grossesse normale: les modifications hépatiques sont
minimes .
:Ictère et grossesse
problème étiologique,
des problèmes concernant
- la mère,
- le déroulement de la grossesse
- et l’enfant.
Le problème maternel : dominé par
le diagnostic étiologique de l’ictère
pronostique de la maladie hépatique à cour et à long
terme,
sa récidive éventuelle au cours d’une grossesse
ultérieure.
le problème de l’enfant,
risque possible de transmission de la maladie
maternelle soit:
- transplacentaire,
- par contamination lors de la naissance ou
ultérieurement.
une éventualité rare,
les étiologies sont très diverses,
la classification la plus habituelle dissocie :
-les hépatopathies spécifiques de la grossesse
- les maladies hépatiques intercurrentes survenant au
cours de la grossesse.
- Les hépatopathies chroniques : le rôle de la grossesse
dans l’évolution.
I – HEPATOPATHIES SPECIFIQUES DE LA
GROSSESSE
1 : Cholestase gravidique :
2 : Stéatose hépatique aigue gravidique :
3- Manifestations hépatiques de la pré éclampsie
4- Hyperemesis gravidarum
I – HEPATOPATHIES SPECIFIQUES DE LA
GROSSESSE
.1 : Cholestase gravidique :
- la fréquence varie d’un pays à l’autre mais elle reste
- rare.
-Une prédisposition génétique a été évoquée
- la fréquence de lithiase vésiculaire était aussi plus
élevée par rapport à un groupe témoin.
1 : Cholestase gravidique :
1-1 : Clinique :
- un prurit :
typiquement pendant le dernier trimestre
plus rarement au cours du 2ème et 3ème mois
disparait quelques heures ou quelques jours après
l’accouchement.
- souvent un aspect foncé des urines.
-Ictère : Modéré; peu fréquent.
-l’absence de crise de colique hépatique,
-l’absence de modification de l’état général et /ou de fièvre.
-L’absence de cytolyse et /ou d’insuffisance hépatocellulaire.
.1 : Cholestase gravidique :
L’interrogatoire :
des antécédents de cholestase lors de la prise
d’oestroprogestatifs.
L’échographie élimine tout obstacle sur les voies
biliaires.
La maladie récidive à chaque grossesse sur un mode et
une sévérité imprévisible.
Cette évolution affirme définitivement le diagnostic de
cholestase gravidique.
les symptômes sont observés dès la première grossesse
autres, peuvent avoir une ou plusieurs grossesses
totalement asymptomatiques
.1 : Cholestase gravidique :
1-2 : Biologie :
Les modifications biologiques sont celles d’une cholestase:
- une élévation légère de la bilirubine totale, prédominant sur la bilirubine
conjuguée.
- Une augmentation
des phosphatases alcalines,
des 5’ nucléotidases,
des lipides,
des cholestérols et des triglycérides.
- Les transaminases sont normales.
cholestase sévère: une chute des facteurs vitamino-K dépendants: troubles
de la coagulation
1-3 : histologie :
La biopsie hépatique, montre des remaniements
minimes, témoins de la cholestase.
ces modifications sont totalement aspécifiques et
rencontrées au cours de nombreux syndromes
cholestatiques.
.1 : Cholestase gravidique :
Pour le fœtus:
l’interruption de la grossesse dès que la maturation
pulmonaire fœtale est atteinte est recommandée afin
d’éviter des MFIU tardives imprévisibles, même avec
des transaminases et des taux d’acides biliaires
normaux
2 : Stéatose hépatique aigue gravidique :
La physiopathologie : multifactorielle :
métabolique, hormonale, et psychosociale
Des taux élevés d’hormones placentaires :les grossesses multiples ou
molaires sont à rechercher systématiquement par une échographie
obstétricale précoce.
Transaminases = 50 N, attribuée au jeûne et sans valeur
pronostique.
Dans 10 % des cas, un ictère à bilirubine conjuguée est
présent, dû au seul hyperemesis ou à une cholestase
médicamenteuse associée (phénothiazine).
La récidive, parfois ictérique, lors de grossesses
ultérieures est possible.
En cas de déséquilibres hydro-électrolytiques sévères, il
est impératif d’hospitaliser la patiente, d'éliminer une
origine organique, de corriger les troubles hydro-
électrolytiques, de toujours
supplémenter en vitamines du groupe B et de traiter
efficacement les vomissements afin d’éviter une
évolution vers la mort maternelle ou fœtale.
Parmi les antiémétiques, la chlorpromazine n’est pas
recommandée car elle comporte un risque de
cholestase aiguë sévère.
II - HÉPATITES VIRALES ET GROSSESSE
1-Hépatites auto-immunes
Une hépatite chronique auto-immune peut être révélée ou
aggravée par la grossesse.
La présentation clinique est polymorphe :
- installation progressive d'une asthénie et d'un ictère,
- puis apparition d'une maladie hépatique aiguë ictérique, voire
développement en quelques jours ou semaines d'une
insuffisance hépatique sub-fulminante.
Le diagnostic repose sur l’absence de causes médicamenteuses ou
virales et la présence dans le sérum d'anticorps anti-muscles
lisses ou anti-microsomes.
2- Insuffisance hépatique fulminante et sub-fulminante
IHFSF : c’est la survenue, au cours d'une maladie hépatique aiguë,
d'une encéphalopathie clinique dans les 3 mois suivant le début
de l'ictère.
Les xénobiotiques sont devenus la cause principale d’IHFSF et le
paracétamol (3 g/j) peut être un facteur aggravant des hépatites
virales chez certains sujets.
Toutes les hépatopathies aiguës intercurrentes de la grossesse et
du post-partum peuvent être à l'origine d'une IHFSF.
L'encéphalopathie est toujours précédée d'une phase d'hépatite
aiguë sévère avec coagulopathie (TP inférieur à 50 %).
À ce stade, le transfert rapide en hépatologie,
- le diagnostic précoce d’aggravation de la maladie hépatique aiguë
causale(virale ou toxique)
- et sa prévention (interruption précoce de tous les médicaments,
mise en route rapide d’un éventuel traitement spécifique):
= sont les premiers déterminants du pronostic qui s’aggravent,
parfois de façon galopante.
Selon la cause:
- la mortalité spontanée varie de 50 à 95 %.
- L'interruption de la grossesse ne semble pas améliorer la maladie
hépatique maternelle.
- La mort fœtale in utero est fréquente.
- L'accouchement n'est pas nécessairement hémorragique, mais
une hémorragie de la délivrance, facteur d'ischémie hépatique,
peut entraîner l'aggravation de l'IHC.
- Une transplantation hépatique en urgence peut être indiquée
VI - PATHOLOGIES DES VOIES BILIAIRES ET GROSSESSE