Cours 020208
Cours 020208
Cours 020208
GÉNÉTIQUE
Quatre thèmes d’étude dans ce cours :
1
SCIENCES DE LA VIE – L2
Chez les procaryotes, le génome réside dans une seule molécule d'ADN bicaténaire
circulaire.
Chez les eucaryotes, l'élément de base du génome est une molécule bicaténaire
d'ADN linéaire (ouverte) associée aux protéines.
2
SCIENCES DE LA VIE – L2
La « ploïdie » est le lot de chromosomes tel qu'il est fourni par chaque parent.
diploïde : 2n n : un jeu de chromosomes.
n = 23 (chez l’homme.)
Cas particulier des gamètes qui contiennent la moitié de chromosome que les
cellules somatiques, on dit qu'elles sont « haploïdes. »
Les organismes haploïdes : ce sont des organismes où les cellules sont seulement
pourvues d'un des membres de chaque paire des chromosomes homologues. Ces
cellules ne contiennent donc qu'un seul exemplaire ou qu'un seul allèle de chaque
gène, elles ne possèdent qu'un jeu de chromosomes.
Le nombre de chromosomes dans une cellule somatique est identique pour tous les
individus d'une même espèce. C'est le caryotype.
3
SCIENCES DE LA VIE – L2
Ce que l'on appelle « autosome » est un chromosome qui n'est pas un chromosome
sexuel. On peut aussi parler de « gonosome » pour les chromosomes sexuels. Selon
les espèces, la formule chromosomique varie et, de plus, en fonction du sexe. Ces
chromosomes sexuels sont notés X et Y : la femelle porte XX et le mâle XY.
A) Le cycle diploïde
La méiose est une étape particulière qui se déroule dans ces cellules spécialisées
appelées « méiocytes » (2n), qui sont tenues en réserve pour la méiose et font
partie intégrante de l'organisme adulte. Après la méiose, on obtient des gamètes à
n : produits de la méiose, étant l’ovocyte chez la femelle et le spermatozoïde chez
le mâle. La fécondation de deux gamètes forme un zygote à 2n. Ensuite, par
mitoses successives, le zygote (ou « cellule œuf ») devient un adulte 2n.
B) Le cycle haploïde
Les organismes haploïdes subissent la méiose car ils passent par un stade diploïde
transitoire. Soit on a des individus unicellulaires haploïdes adultes qui fusionnent
pour former une cellule diploïde qui subit la méiose. Soit on a des cellules
haploïdes spécialisées de parents différents qui fusionnent et forment une cellule
diploïde qui subira la méiose.
Les cellules qui fusionnent sont appelées « les gamètes » (analogie diploïde) et,
comme toujours, la méiose contient des cellules haploïdes appelées, ici, « spores
sexuées. »
4
SCIENCES DE LA VIE – L2
Remarque : dans le cycle de vie des diploïdes, la méiose est nécessaire chez les
deux organismes. Chez les haploïdes, une seule méiose est nécessaire.
Il existe des organismes qui passent une partie de leur cycle de vie haploïde et
l'autre partie à l'état diploïde. On parle d'alternance de génération. Exemple : les
plantes. Les fougères sont plus connues sous leur forme diploïde. La partie haploïde
n’est pas repérable par rapport à l'état diploïde.
On l’avait constaté : chez tous les individus d'une même espèce et de génération
en génération, il y a maintien du nombre de chromosomes dans les cellules d'un
organisme donné. Mais que le nombre de chromosomes variait d'une espèce à
l'autre.
La mitose est la division nucléaire qui accompagne les divisions des cellules
somatiques. Chaque mitose est associée à une seule division cellulaire qui produit
deux cellules filles génétiquement identiques.
La méiose est le nom donné aux divisions nucléaires chez les cellules particulières
rencontrées dans le cycle sexuel. Par définition, ces cellules qui s'engagent dans
cette division particulière s'appellent les méiocytes. Chaque méiocyte subit deux
divisions cellulaires accompagnées de deux divisions nucléaires. Il s'ensuit que
chaque méiocyte produit généralement 4 cellules ; on parle alors de « produit de la
méiose. » Chez l'homme : gamètes : spermatozoïdes et ovocytes.
La méiose se passe dans les gonades.
A) La Mitose
Chaque chromosome du noyau s'est copié lui-même sur toute sa longueur pendant
la phase S, puis cette structure double (chromosome = deux chromatides) est donc
clivée à la mitose et produit deux chromosomes fils qui migrent vers des noyaux
différents.
Le bilan est la production de deux noyaux identiques au noyau dont ils sont issus.
Il y a aussi une division cellulaire qui permet d'aboutir à deux cellules identiques à
la cellule mère.
5
SCIENCES DE LA VIE – L2
B) La méiose
Elle n'existe que dans les cellules diploïdes, les méiocytes (2n.)
Chez les organismes supérieurs (mammifères et plantes), ces cellules représentent
une sous-population un peu à part dans l'organisme diploïde, pour subir la méiose.
(Exemple : gonades : spermatogonie, ovogonie.)
Chez les organites haploïdes, pour qu'il y ait méiose, il faut créer un méiocyte à 2n
transitoire dans le cycle reproductif normal.
Comme pour la mitose, la méiose est toujours précédée d'une phase S pré-
méiotique, au cours de laquelle la réplication de l'ADN se fait.
Méiose I :
Prophase I :
1e stade : stade leptotène :
Les chromosomes invisibles jusqu'à présent deviennent visibles : longs filaments.
On constate une contraction progressive des chromosomes tout le long de la
Prophase I. Épaississement de courtes zones sur les chromosomes (chromomères.)
6
SCIENCES DE LA VIE – L2
Il est possible que les télomères des chromosomes homologues soient proches, se
rapprochent et que l'appariement des chromosomes homologues soit initié à la
façon du rapprochement des bords d'une fermeture éclair.
On parle de « complexe synaptonémique. »
5e stade : Diakinèse :
On observe une contraction accrue des chromosomes, qui deviennent des unités
compactes faciles à mouver lors des mécanismes suivants.
Métaphase I :
L'enveloppe nucléaire et les nucléoles ont disparus et, cette fois-ci, chaque paire
d'homologues se place dans le plan équatorial du fuseau. Au niveau de la
métaphase I, à ce moment là, les centromères ne se divisent pas. Chaque
chromosome va rester sous forme de deux chromatides.
Anaphase I :
Les chromosomes homologues appariés vont donc se séparer vers les pôles. A la fin,
chaque lot de chromosomes se retrouve de chaque coté de la cellule.
7
SCIENCES DE LA VIE – L2
Télophase I :
On a deux noyaux issus de la méiose I qui se reforment. Ces deux noyaux sont
haploïdes puisque le nombre de chromosomes a été réduit de moitié par rapport à
la cellule mère. On parle de « division réductionnelle » pour la méiose I.
Interphase
Méiose II :
La méiose II est très proche de la mitose. Cette division conserve le nombre n. On
parle de « division équationnelle. »
Prophase II :
Aspect des chromosomes très compacté, nombre haploïde.
Métaphase II :
Les chromosomes se rangent sur le plan équatorial (toujours présents sous forme de
deux chromatides.)
Anaphase II :
Séparation des centromères et chaque chromatide est entraînée vers un pôle
opposé de la zone (structure en V.)
Télophase II :
Reconstitution d'un noyau autour des chromosomes rassemblés.
Fin de la méiose II :
On obtient quatre cellules filles haploïdes : produit de la méiose. La méiose produit
à partir d'un méiocyte diploïde (2n) à quatre gamètes haploïdes (n.)
Conclusion
8
SCIENCES DE LA VIE – L2
On dit qu'un caractère est génétique quand il est transmissible d'une génération à
l'autre selon les lois de l'hérédité. Un caractère peut être alternatif quand il peut
apparaître sous deux aspects différents (grand, petit, sensible à, résistant à…) C'est
ce que l'on appelle un « allèle. » Un allèle est une des deux différentes séquences
nucléotidiques possible d'un gène. C'est un des états possibles du caractère codé
par ce gène.
Les différents allèles d'un même gène se trouvent à des emplacements semblables
sur les chromosomes homologues. La position d'un gène s'appelle « locus. » Deux
allèles d'un même gène sont sur le même lotus. Par conséquent, un organisme
diploïde possède deux allèles d'un même gène (deux allèles identiques ou
différents.)
Convention d'écriture :
Avec A et a deux allèles d'un même gène.
Ou ou
La majuscule (ou le +) indique l'allèle dominant.
La minuscule indique l'allèle récessif.
Le phénotype est l'ensemble des caractères visibles d'une cellule ou d'un organisme
en tant que résultat de l'expression du génotype dans un environnement donné.
Exemple : une plante qui pousse en plaine ou en montagne sera la même plante
mais le phénotype variera selon l'environnement.
Convention écriture : ou
9
SCIENCES DE LA VIE – L2
Un individu homozygote est une cellule ou organisme qui possède deux allèles
identiques pour chacun des gènes considérés :
La récessivité est la propriété d'un allèle dont l'expression n'apparaît pas dans le
phénotype d'un hétérozygote issu d'un croisement de deux lignées pures qui
différent pour ce caractère.
Un individu porteur : des allèles récessifs entraînent souvent une déficience grave
chez ceux qui les détiennent en double exemplaire, on dit qu'ils sont
« homozygotes récessifs. » Un hétérozygote peut paraître tout aussi normal au
niveau du phénotype que l'homozygote dominant :
On dit donc que l'hétérozygote porte l'allèle récessif défavorable (mais il est
masqué par l'expression phénotypique de l'allèle dominant normal.) En général, ces
allèles défavorables sont portés par des individus porteurs, car à l'état homozygote,
il y a mort.
10
SCIENCES DE LA VIE – L2
1) Historique
Les anthères d'une fleur sont retirées avant émission du pollen (empêchant
l'autofécondation) et on transfère le pollen d'une autre plante sur les stigmates.
L'expérimentateur peut laisser les plantes s'autoféconder librement.
2) Expériences de Mendel
Il a cultivé des pois jusqu'à obtenir des lignées pures pour chaque caractère. Au
total, il a obtenu 7 lignées pures.
a) Expérience 1
b) Expérience 2
Constat #1 : si, en F1, on n’obtient que des individus pourpres, l'hérédité n'est pas
un simple mélange des couleurs pourpre et blanche.
c) Expérience 3
11
SCIENCES DE LA VIE – L2
Même si les individus F1 sont pourpres, ils ont conservé la potentialité de produire
des descendants à fleurs blanches. Ils ont reçu de leur parent la capacité de
produire le phénotype pourpre et le phénotype blanc, et ce caractère est conservé
d'une génération à l'autre et pourrait réapparaître plusieurs générations après. Il a
parlé des notions de dominance et de récessivité.
Lorsque l’on croise des lignées pures, le phénotype des individus obtenus en F 1 est
le phénotype dominant.
d) Expérience 4
Conclusion :
Il n'y a pas d'hérédité par mélange, il a établi des déterminants héréditaires de
nature particulaire appelés de nos jours « gènes. » Si on croise deux lignées pures,
on constate qu'en F1 les individus possèdent le phénotype dominant -celui lié à
l'expression de l'allèle dominant. Par ailleurs, l'autre allèle récessif qui va donc être
responsable du phénotype récessif, se révélera uniquement dans les générations
futures. Les membres de chaque paire de gènes ségréguent (= se séparent) de
manière égale lors de la formation des gamètes.
Conséquence : chaque gamète ne porte qu'un seul membre de chaque paire de
gènes, un seul allèle.
e) Test du modèle
Le test consiste à croiser une plante F 1 avec une plante verte de souche pure
(homozygote récessif.) De là, on peut prévoir que la génération suivante produira
autant de graines jaunes que de vertes.
Interprétation : cela a confirmé la ségrégation égale de J (jaune) et j (vert) chez
les individus F1 (autant de gamètes contenant J et j.)
La première loi de Mendel est basée sur un concept de ségrégation égale : les deux
allèles d'une paire de gènes ségréguent lors de la formation des gamètes de telle
manière qu'une moitié des gamètes portent un des allèles de la paire et l'autre
moitié, l'autre allèle.
Les individus Aa sont hétérozygotes ou hybrides. Les individus de lignées pures sont
homozygotes : AA (homozygote dominant) et aa (homozygote récessif.)
12
SCIENCES DE LA VIE – L2
Un allèle est une version différente d'un même gène, on parle d'allèle dominant et
d'allèle récessif mais pas de gène dominant ni de gène récessif, c'est toujours le
même gène.
f) Relation entre terminologie allèlique et paire de gènes
Soit une paire de gènes peut consister en des allèles identiques : homozygotes, soit
consister à des allèles différents : hétérozygotes.
Conséquence : lorsque les deux membres d'une paire de gènes ségréguent, il peut
s'agir soit d'allèles identiques, soit d'allèles différents. Lorsque l’on observe des
phénotypes différents dans les descendants, on peut en déduire que l'un des
parents est hétérozygote.
Cette théorie est née de l'observation d'un parallélisme entre le comportement des
gènes et celui des chromosomes. Cela sous-entend que les gènes étaient sur les
chromosomes. En 1902, Boveri et Sutton ont remarqué que le comportement des
particules de Mendel dans les gamètes était extrêmement parallèle au
comportement des chromosomes à la méiose. Ils ont remarqué que les gènes
allaient par paire et que les chromosomes aussi, et que les membres d'une paire de
gènes se répartissent également entre les gamètes (comme le font les membres
d'une paire de chromosomes homologues.)
Jamais deux allèles ne peuvent ségréguer dans le même gamète.
13
SCIENCES DE LA VIE – L2
Il s'agit du croisement d'un hybride F1, issu d'un croisement entre deux lignées pures
avec l'un des parents de lignée pure. Ce parent peut être dominant ou récessif.
Croisement de deux parents de deux lignées pures qui différent pour deux
caractères, un seul type de gamètes est produit par chaque parent. Ce qui donne
en F1 un double hétérozygote : Rj, rJ.
On obtient en F2 les proportions : 9 : 3 : 3 : 1.
Il a observé que pour tous les caractères, on retrouvait les mêmes proportions.
Il a vérifié les rapports obtenus caractère par caractère, pour vérifier si dans les
rapports 9 : 3 : 3 : 1, on ne retrouvait pas les proportions habituelles.
Ronde / ridé :
Rond : 315 + 108 = 423.
Ridé : 101 + 32 = 133.
On retrouve le rapport 3/4 (R) et 1/4 (r)
Jaune / vert :
On obtient le même rapport 3 : 1.
14
SCIENCES DE LA VIE – L2
p(Rj) = 1/4 ;
p(rJ) = 1/4 ;
p(rj) = 1/4.
Dans chaque case de la grille, la probabilité 1/16 s'obtient par la règle du produit,
car la composition du zygote F2 provient de deux événements indépendants qui
sont la production respective de gamètes femelles et males.
p(RRJJ) = p(RJ) x p(RJ) = 1/4 x 1/4 = 1/16.
On retrouve les proportions 9 : 3 : 3 : 1
La deuxième loi de Mendel est basée sur le concept indépendant des caractères :
pendant la formation des gamètes, la ségrégation des allèles d'un gène donné
s'opère indépendamment de la ségrégation des allèles d'un autre gène.
15
SCIENCES DE LA VIE – L2
On est censé obtenir des proportions 1 pour 1. Cela indiquera que la ségrégation
des caractères porte sur un seul couple d'allèle.
On obtient des proportions 1/4 : 1/4 : 1/4 : 1/4 ; cela indique que la ségrégation
des allèles se fait sur deux couples d'allèles indépendants.
On a montré que les lois de Mendel sont valables dans tous les organismes
(ségrégation égale et assortiment indépendant.) Mais il peut y avoir des variantes…
A) Variations de la dominance
1) Dominance incomplète
F1 x F1 = F2 :
¼ plantes : pétales rouges ;
½ plantes : pétales roses (phénotype intermédiaire) ;
¼ plantes : pétales blancs.
Rapport 1 : 2 : 1
Deux allèles d’un seul gène sont à la base de cette hérédité.
Génotypes :
C1 x C1 : pétale rouge ;
C1 x C2 : pétale rose ;
C2 x C2 : pétale blanc.
2) Codominance
16
SCIENCES DE LA VIE – L2
Ces globules rouges falciformes vont se bloquer dans les vaisseaux et le sang
passera de fait moins bien, on parle de circulation ralentie. Ce qui entraîne de
grave lésions au niveau des organes irrigués. Ils peuvent, de surcroît, s'hémolyser
facilement, et ont donc une durée de vie plus courte que les globules rouges
normaux, ce qui conduit à un défaut de quantité des globules dans l'organisme
aboutissant à une anémie. Cette maladie est transmissible génétiquement. Le gène
impliqué est le gène qui code l'hémoglobine. Il y a trois génotypes possibles :
HbA : hémoglobine normale ;
HbS : hémoglobine malade ;
17
SCIENCES DE LA VIE – L2
Si l’on regarde au niveau des cellules, avec la forme des globules rouges, on se
rend compte avec une comparaison de la hiérarchie hb A et hbS qu’il y a dominance
incomplète. Pour les hétérozygotes, il y a 1% des globules rouges malades et donc
pas codominance (50%) ni dominance de hbA (0%.)
Par ailleurs, il existe sur l'hémoglobine un autre site appelé « site complémentaire
hydrophobe », qui est complémentaire de la zone d'adhérence. Il autorise les
interactions entre deux hémoglobines qui vont s'emboîter, et il en résulte la
formation de gros agrégats (longues fibres) qui vont déformer le globule rouge. On
parle de « phénomène de falciformation. »
L'assemblage de deux hémoglobines accélère l'emboîtement du lot.
18
SCIENCES DE LA VIE – L2
La biosynthèse de ces structures sucrées fait intervenir des enzymes codées par des
gènes distincts. Ils sont appelés « glycosyltransférases », qui vont ou non ajouter
des résidus osidiques.
La structure de base sur laquelle se fixe la suite est terminée par NAG-Gal.
On peut avoir :
IA IA ; IA i ------> antigène A -> phénotype A ;
IB IB ; IB i ------> antigène B -> phénotype B ;
19
SCIENCES DE LA VIE – L2
Allèle C : coloré.
cch: chinchilla : gris clair.
ch : himalayen: albinos extrémité noir.
c : albinos.
Test d'allélisme :
C'est rechercher si un ensemble de phénotype observé est déterminé par les allèles
d'un seul gène. Pour cela, on regarde les proportions en faisant des croisements.
Conclusion :
Un gène peut se présenter sous différentes formes ou situations qui correspondent
à un allélisme multiple. Les allèles sont considérés comme faisant partie d'une
série et les membres de cette série peuvent présenter tous les types de dominance
entre eux.
Lorsqu'un tel gène est présent à l'état homozygote, il est létal et entraîne la mort
de l'individu.
Un caractère génétique mendélien est contrôlé par un facteur qui existe en deux
exemplaires dans un organisme individuel.
Quand deux exemplaires dissemblables sont présents dans les cellules d'un même
individu, l'un est dominant sur l'autre qui est dit « récessif » (voire cependant les
cas particuliers.)
20
SCIENCES DE LA VIE – L2
21
SCIENCES DE LA VIE – L2
LA CROISSANCE BACTÉRIENNE
I) La courbe de croissance
A) Phase de latence
Après que les microorganismes soient introduits dans un milieu de culture frais, il
n'y a pas augmentation immédiate du nombre de cellules (ou de la masse
cellulaire), cette période est appelée « phase de latence. »
Cette phase est nécessaire pour différentes raisons : durant son développement, de
nouveaux composants cellulaires commencent à être synthétisés par la cellule.
Phase de latence = phase d'adaptation.
Il peut se faire que le milieu dans lequel sont mises les bactéries soit différent que
celui dans lequel elles se développaient auparavant, et cela demande du temps :
temps de latence (nouvelle enzyme pour nouveau nutriment.) Ou alors, les
organismes utilisés ont pu être endommagés, donc ce temps est requis pour
préparer les dégâts.
22
SCIENCES DE LA VIE – L2
B) Phase exponentielle
C) Phase stationnaire
23
SCIENCES DE LA VIE – L2
D) Phase de mortalité
A) Calcul théorique
Le temps de génération moyen, tg, est le temps que met une population pour
doubler en quantité.
24
SCIENCES DE LA VIE – L2
Une population :
Le temps de génération dans la nature est souvent plus long que le temps de
génération dans un milieu de culture in vitro. In vitro, les conditions sont faites de
telle façon qu'elles sont optimales pour la croissance. Dans la nature, certaines
conditions peuvent être moins optimales, c’est pourquoi le temps augmente.
25
SCIENCES DE LA VIE – L2
LA LIAISON GÉNÉTIQUE
On a vu aussi qu'il existait des exceptions aux prédictions de Mendel. Cela a permis
de mettre les chercheurs sur la voie du concept de liaison génétique.
I) Découverte du linkage
A) Étude chez le pois
Croisement :
Parents :
PPLL x ppll
(pourpre long x rouge rond)
F2 :
Pourpre, long : P-L- 4831
26
SCIENCES DE LA VIE – L2
On s'aperçoit que les observations diffèrent avec les règles de bases de Mendel.
Les rapports entre phénotype F2 s'écartent fortement du rapport 9 : 3 : 3 : 1
attendu. Il y a deux classes phénotypes qui sont beaucoup plus représentées que
prévues. Ces deux classes correspondent aux catégories gamétiques des parents.
Les chercheurs avaient conclu à un excès de gamètes PL et pl. Suggestion d'un
couplage physique entre les gènes entre P et L et entre p et l ce qui empêchait
l'assortiment indépendant.
Morgan a mis en évidence cette déviation des chiffres obtenus par rapport à la loi
de Mendel. Il a étudié deux types de caractère : un gène pour la couleur des yeux :
pr pourpre et pr+ rouge ; et pour la longueur des ailes : vg vestigial vg+ normal.
F2 :
pr+pr vg+vg : 1339
pr pr vg vg : 1195
pr+ pr vg vg : 151
pr pr vg+ vg : 154
Total : 2839
Un des parents (F1) (testeur) ne produit que des gamètes portant des allèles
récessifs, le phénotype des descendants du croisement traduit la contribution
gamétique de l'autre parent double hétérozygote. On se concentre sur une seule
méiose, celle du parent testé, et on ne tient pas compte de la méiose du testeur.
Les résultats diffèrent à nouveaux des lois mendéliennes, il existe donc un
couplage entre ces gènes.
Les 2 classes les plus importantes sont pr+ vg+ et pr vg provenant des parents.
Il existe un rapport 1 pour 1 entre les deux types parentaux ainsi que pour les types
dits « non parentaux. »
27
SCIENCES DE LA VIE – L2
Chaque parent est homozygote pour un allèle dominant et pour un allèle récessif.
2ème croisement :
P : pr+ pr+ vg vg * pr pr vg+ vg+
F1 : pr pr+ vg vg+
Test-cross : pr pr+ vg vg+ * pr pr vg vg
F2 :
pr+pr vg+vg 157
pr pr vg vg : 146
pr+ pr vg vg : 965
pr pr vg+ vg : 1067
Total : 2335
- Interprétations :
Deux paires de gènes sont situées sur la même paire de chromosomes homologues.
Morgan a suggéré que les deux paires de gènes étudiés seraient situées sur la même
paire de chromosomes homologues.
Lorsque pr et vg sont introduits par un des parents, ils sont physiquement situés sur
le même chromosome, alors que pr + et vg+ sont situés sur le chromosome
homologue de l'autre parent.
Cela permet d'expliquer le premier croisement, et aussi le deuxième.
28
SCIENCES DE LA VIE – L2
La répulsion est un autre cas de couplage entre un gène dominant et un gène non-
allèlique récessif. La position possible sur le même chromosome explique les
phénomènes de couplage et de répulsion. La présence de crossing-overs finalise
l'explication.
Les crossing-overs :
Pour les catégories non parentales, les moins abondantes, liées à la présence d'un
crossing-overs.
L'arrangement initial des gènes sur les deux chromosomes est appelé « combinaison
parentale. » Les deux nouvelles combinaisons sont appelées « types recombinants. »
La structure en croix observée lors de l'appariement des chromosomes homologues
s'appelle « le chiasma. »
Lorsque deux gènes sont proches l'un de l'autre sur la même paire de chromosomes,
ils ne présentent pas d'assortiment indépendant (situation différente de deuxième
loi de Mendel.) Situation particulière, correspondant à la situation où des gènes se
trouvent sur le même chromosome. Deux gènes situés sur le même chromosome
sont dits « liés. »
On parle de « situation du couplage » lorsque les deux allèles co-dominants sont sur
le même chromosome (ou deux récessif.) Cela fait référence à la liaison de gêne
dominant ou récessif.
29
SCIENCES DE LA VIE – L2
II) La recombinaison
A) Définition
B) La recombinaison interchromosomique
C) La recombinaison intrachromosomique
Un crossing-over entre deux loci ne se produit pas à chaque méiose, mais, s'il a
lieu, la moitié des produits de cette méiose seront des recombinants.
Les méioses sans crossing-over entre les loci concernés ne produisent que des
génotypes parentaux pour les paires de gènes correspondants.
30
SCIENCES DE LA VIE – L2
Conclusion :
Une fréquence de recombinants inférieure à 50% indique que les gènes sont liés,
qu'il y a crossing-over. Si fréquence = 50%, les gènes sont sur des chromosomes
différents et ne sont pas liés.
2 paires de gènes :
Gène qui détermine la couleur du corps :
y+ = corps brun
y = corps jaune
y+ > y
Croisement :
P : yw+ / yw+ * y+w / Y
F1 : femelles yw+ / y+w et mâles yw+ / Y
F1 * F1 : femelles yw+ / y+w * mâles yw+ / Y
31
SCIENCES DE LA VIE – L2
On sait que les mâles de la F2 ne récupèrent le chromosome Y que des mâles F1.
Ces classes reflètent donc parfaitement les produits de la méiose.
Le nombre de crossing-over entre gènes liés n'est pas constant. Il n’y a aucune
raison de supposer que les crossing-overs entre gènes liés se produisent à la même
fréquence. A l'époque de Morgan, il avait fait la supposition que les variations de
fréquence entre les recombinants de différentes classes de crossing-over devaient
refléter les distances réelles séparant deux gènes ayant subit le crossing-over sur
leurs chromosomes. Il a confié ce travail à son étudiant : Sturtevant.
<U
Sturtevant
Total : 400
Types recombinants : 23 + 21 = 44/400. FR = 11%.
Idée :
32
SCIENCES DE LA VIE – L2
Il a remarqué que plus la distance séparant les gènes liés était grande, plus la
probabilité qu'un crossing-over s'y produise est élevée. Et, par conséquent, plus la
proportion de méioses au cours desquelles un crossing-over se produira sera
grande.
A partir d'une distance génétique donnée (en U.C), on peut prédire les fréquences
des descendants pour chaque classe.
Croisement-test N 1:
P : pr vg / pr+ vg+ * pr vg / pr vg
F1 : 5,5% pr vg+ / pr vg
et 5,5% pr+ vg : pr vg
Croisement test N 2:
P : pr vg+ / pr+ vg * pr vg / pr vg
F1: 5,5% pr vg / pr vg
5,5% pr+ vg+ / pr vg
Conclusion : la fréquence de recombinaison entre gènes liés peut être utilisée pour
établir la distance qui les sépare sur le chromosome. Une unité cartographique se
définit comme une fréquence de recombinaison égale à 1%.
33
SCIENCES DE LA VIE – L2
3 paires de gènes :
Gène qui affecte les soies thoraciques :
sc+ : sauvage
sc : (scute) perte de certaines soies thoraciques
sc+ > sc
Croisement :
Parents : sc sc ec ec vg vg x sc+ sc+ ec+ ec+ vg+ vg+
(scute, echinus, vestigial) (sauvage)
F1 : sc sc+ ec ec+ vg vg+ (sauvage)
Test-cross :
sc sc+ ec ec+ vg vg+ x sc sc ec ec vg vg
F2 :
sc ec vg : 235
sc+ ec+ vg+ : 241
sc ec vg+ : 243
sc+ ec+ vg : 233
sc ec+ vg : 12
sc+ ec vg+ : 14
sc ec+ vg+ : 1
sc+ ec vg : 16
Total : 1008
34
SCIENCES DE LA VIE – L2
Loci sc et ec :
3 paires de gènes :
Gène qui affecte la couleur des yeux :
v+ : sauvage
v : vermillon
v+ > v
Croisement :
Parents : v+ v+ cv cv ct ct x vv cv+ cv+ ct+ ct+
(Absence nervure, bord des ailes coupé) (vermillon)
F1 : v v+ cv cv+ ct ct+
Test-cross :
V v+ cv cv+ ct ct+ * v v cv cv ct ct
F2 :
V cv+ ct+ : 580
v+ cv ct : 592
v cv ct+ : 45
v+ cv + ct : 40
v cv ct : 89
v+ cv+ ct+ :94
v cv+ ct : 3
v+ cv ct+ : 5
35
SCIENCES DE LA VIE – L2
Total : 1448
Loci v et cv :
recombinants : v cv et v+ cv+ : 45 + 40 + 89 + 94 = 268
FR = (268/1448)*100 = 18,5% FR < 50%.
Loci v et ct :
recombinants : v ctet v+ ct+ : 89 + 94 + 3 + 5 = 191
FR = (191/1448)*100 = 13,2% FR < 50%.
Loci cv et ct :
recombinants : cv ct+ et cv+ ct : 45 + 40 + 3 + 5 = 93
FR = (93/1448)*100 = 6,4% FR < 50%.
Les 3 FR sont inférieures à 50% : les loci sont liés sur le même chromosome.
C) Points importants
L'ordre des gènes déduits est différent de celui dans lequel les gènes sont
énumérés chez les parents. On dit que la disposition de départ est arbitraire.
L'analyse de la descendance permet de déduire l'ordre réel.
On peut définitivement établir la position des gènes ainsi que les distances qui les
séparent. Exemple 2 : ct entre v et cv.
Mais on peut avoir aussi la carte inverse.
36
SCIENCES DE LA VIE – L2
Pourquoi ?
Il faut regarder les deux classes rares :
V cv+ ct
v+ cv ct+
= des doubles recombinants : (deux crossing-overs)
= génotypes non comptés dans le calcul FR pour les loci v et cv.
Car, pour v et cv, il s’agit de combinaisons parentales : v cv+ et v+ cv.
On a sous-estimé la distance séparant les loci v et cv correction à apporter !
Il faut compter deux fois les classes rares (chacune représentant une classe de
doubles recombinants.)
Il est souvent possible de déduire l'ordre des gènes sans l'aide de l'analyse des
fréquences de recombinants. Pour cela, on détecte aussitôt les classes rares (les
moins nombreuses) qui sont les recombinants.
Étant donné que seuls trois ordres de gènes sont possibles, (chacun avec un gène
différent au milieu) un seul ordre devra être compatible avec les classes de double
recombinants observés. La possibilité de détecter les doubles crossing-overs
nécessite de disposer d'une paire d'allèles hétérozygotes encadrant chaque
crossing-over.
V) Interférence
37
SCIENCES DE LA VIE – L2
38
SCIENCES DE LA VIE – L2
Autofécondation :
Aa Bb x Aa Bb
De façon claire, seul le phénotype [ab] (génotype aabb) est dû à la recombinaison.
1) Calcul des FR :
FR = 2p
FR = 20%
FR < 50% : cas de liaison
39
SCIENCES DE LA VIE – L2
aB
Ab
3) Calcul de z :
Cette méthode est théorique et correcte mais s'averre imprécise en pratique, car
fonction sur une extrapolation à partir d'un seul des phénotypes des F2 et via une
racine carrée. D'où une formule un peu plus précise qui inclus tous les phénotypes
de la F2. z est appelé « rapport des produits » ; c'est le produit des catégories
recombinantes divisé par le produit des catégories parentales.
Les chromosomes sont visibles au microscope mais il est impossible de visualiser les
gènes. Mais on peut identifier et répertorier individuellement les chromosomes par
des caractéristiques comme le profil de coloration ou la position des centromères.
Puis on fait l'analyse des fréquences de recombinaisons et on établit les groupes de
liaison (différence entre les loci.) Mais on ne peut toujours pas savoir la position
d'un locus sur un chromosome. Pour cela, on fait des analyses cytogénétiques qui
servent à faire correspondre un groupe de liaisons à un chromosome spécifique.
Nature du crossing-over :
40
SCIENCES DE LA VIE – L2
Recombinants :
41
SCIENCES DE LA VIE – L2
L'échange de chromatides est un processus très précis, aucun segment n'est perdu
ni gagné, à la fin 4 chromosomes complets se retrouvent dans une tétrade.
Les progrès ont été plus lents chez l'homme (car impossibilité de faire des tests.)
De même, pour faire les test-crosses, il faut trouver des individus homozygotes
pour les caractères étudiés. Les descendants sont moins nombreux que chez le
pois, par exemple. Et enfin, le génome humain est très grand.
Une technique de fusion de cellules entre des cellules humaines et des cellules de
rongeurs a permis de faire correspondre des gènes humains à des chromosomes
spécifiques. Cela permet de faire correspondre un marqueur spécifique à un
chromosome spécifique.
42
SCIENCES DE LA VIE – L2
43