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Guide D Analyse Et de Gestion Des Risques D Accidents 1565987228

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Table des matières

Avant propos
mise en garde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1
Lexique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2
Liste des acronymes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6
Liste des abréviations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7
Chapitre 1 introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9
Chapitre 2 mise en œuvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11
2.1 Identifier les enjeux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11
2.2 Mettre em place un comité mixte municipal industriel . . . . . . . . . .12
Chapitre 3 Analyse des risques d’accident industriels majeurs . . . . . . . . . .14
3.1 Objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14
3.2 Démarche d’analyse des risques d’accidents industriels majeurs . . .15
Chapitre 4 Maîtrise des risques et mesures de contrôle
4.1 Sécurité industrielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .31
4.2 Programme de sécurité civile appliqué au niveau muicipal . . . . . . .33
Chapitre 5 Risques résiduel / Étude de vulnérabilité . . . . . . . . . . . . . . . . .35
5.1 Analyse de la capacité à réagir du milieu industriel . . . . . . . . . . .35
5.2 Analyse de la capacité à réagir du milieu municipal . . . . . . . . . . .37
Chapitre 6 Élaboration d’un plan d’urgence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .39
Chapitre 7 Communications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40
Chapitre 8 Évaluation de l’atteinte des objectifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .41
8.1 Avantages de la préparation d’urgence conjointe . . . . . . . . . . . . .42
8.2 À propos il l’outil d’autoévaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .42
8.3 Comment faire l’autoévaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .43
Outils d’autoévaluation
Annexe 1 Lettre et instruction aux entreprises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A1-1
Annexe 2 Origine des matières dangereuse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A2-1
Annexe 3 Liste des matières dangereuses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A3-1
Annexe 4 La création d’un comité mixte municipal et industriel . . . . . . . .A4-1
Annexe 5 Extrait du document de l’EPA
« Beneral guidance for risk management program » . . . . . . . . . . . .A5-1
Annexe 6 Méthode de calcul du scénario normalisé de l’EPA . . . . . . . . .A6-1
Annexe 7 Formulaire de caractérisation des établissement ciblés . . . . . . .A7-1
Annexe 8 Livres et logiciels suggérés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A8-1
AVANT-PROPOS
Ce guide d’analyse et de gestion des risques d’accidents industriels
majeurs à l’intention des municipalités et de l’industrie a été conçu par le
CRAIM (Conseil Régional des Accidents Industriels Majeurs).

Ayant comme mission de favoriser la réduction de la fréquence et de la


gravité des accidents industriels impliquant des matières dangereuses, le
CRAIM vise l’amélioration de l’état de préparation et d’intervention con-
joint des municipalités et de l’industries.

L’objectif principal du CRAIM est de promouvoir l’implantation de pro-


grammes de prévention, de planification et d’intervention (PPI) relatifs aux
risques industriels dans la province de Québec et ce, selon des standards
et des normes reconnus.

Accessoirement, un autre objectif est de planifier et d’organiser des activ-


ités de formation correspondant aux besoins et à la dynamique propre du
développement des municipalités et de l’industrie.

Le CRAIM désire remercier toutes les personnes suivantes, qui, par leurs
connaissances et leur expérience, ont permis la réalisation du Guide
d’analyse et de gestion des risques industriels majeurs à l’intention des
municipalités et de l’industrie.

Monsieur Jean-Paul Lacoursière


Ingénieur et spécialiste en gestion des risques

Monsieur Robert Reiss


Responsable aux opérations d’urgence
Environnement-Canada

Madame Isabelle Beaudoin


Consultante pour le CRAIM

Madame Madeleine Gaudreau


Directeur au Service des communications
Ville de Montréal-Est

Le CMMI de Montréal-Est

Page frontispice et mise en page


Ateliers Magellan

Impression des CD
Analogue Media Technologies Inc.

Mentionnons aussi l’apport de plusieurs membres du CRAIM


pour leurs commentaires.
MISE EN GARDE

Il est possible que des substances ou des situations autres que celles iden-
tifiées et illustrées dans le présent guide soient la source de risques impor-
tants.

Il est de la responsabilité de chaque entreprise de se prémunir contre les


accidents et de signaler à sa municipalité tout risque qui pourrait avoir des
conséquences hors de son site, même si ce risque n’est pas couvert par
le présent guide.

1
LEXIQUE
Accident industriel majeur : Un événement inattendu et soudain,
impliquant des matières dangereuses (relâchement de matières toxiques,
explosion, radiation thermique) et entraînant des conséquences pour la
population et l’environnement, à l’extérieur du site de l’établissement.

Analyse des risques : Utilisation systématique de renseignements per-


mettant de cerner les dangers et d’estimer la probabilité et la gravité
d’effets néfastes sur les personnes ou les populations (blessures ou pertes),
les biens matériels, l’environnement et autres valeurs.(CSA Q-850)

Analyse des conséquences d’accidents : Analyse des effets prévi-


sibles d’un accident, indépendamment des facteurs de fréquence et de
probabilité. (BIT 1990) ou selon la norme CSA Q-850, elle consiste à
estimer les effets des divers scénarios sur les personnes et les aspects
touchés par l’activité.

BLEVE (Boiling Liquid Expanding Vapor Explosion) : Cet événe-


ment peut se produire lorsqu’un contenant pressurisé de gaz liquéfié est
chauffé par une flamme. La chaleur du feu réchauffe le liquide et en aug-
mente la pression. Bien que la soupape de sécurité prévienne la surpression
du contenant en conditions normales, le métal au-dessus du niveau du
liquide surchauffe et s’affaiblit. éventuellement, le contenant éclate et son
contenu est projeté à l’extérieur avec explosion. Si le produit est inflamma-
ble, il s’enflamme instantanément produisant une boule de feu. (CCPS 1989)

Comité mixte municipal-industriel : Comité composé de représen-


tants des administrations municipales, des industries susceptibles de
présenter un risque majeur, des organismes qui jouent un rôle prépondérant
en prévention et en intervention lors d’urgences et des représentants des
citoyens concernés résidant dans la municipalité. Le comité a pour but
d’harmoniser les stratégies de prévention et de lutte contre les accidents
industriels majeurs et d’entreprendre un dialogue avec la communauté à ce
sujet. (CMMI 1995)

Conséquences (d’un accident): Une mesure des effets prévus d’un


accident. (CCPS 1989)

Danger (Hazard) : Situation physique avec un potentiel pour des


blessures pour les personnes, des dommages à la propriété, des dommages
à l’environnement. Ce mot décrit aussi la nature du phénomène qui peut
causer des dommages : explosion, échappement de gaz toxiques, radioac-
tivité, feu, pollution de l’eau, etc. Accolé à une matière, il reflète ses pro-
priétés indésirables (inflammabilité, toxicité, corrosivité, explosivité, etc.).

ERPG-1 (Emergency Response Planning Guidelines 1) :


Concentration maximale d’une substance dangereuse dans l’air sous
laquelle presque tous les individus peuvent être exposés jusqu’à une heure
sans qu’il y ait d’effets sur la santé autres que des effets mineurs et transi-
toires ou sans que ces individus perçoivent une odeur clairement définie.
(AIHA 1992) 2
ERPG-2 (Emergency Response Planning Guidelines 2) :
Concentration maximale d’une substance dangereuse dans l’air sous
laquelle presque tous les individus peuvent être exposés jusqu’à une heure
sans qu’il y ait d’effets sérieux et irréversibles sur la santé ou sans qu’ils
éprouvent des symptômes qui pourraient les empêcher de se protéger
(AIHA 1992)

ERPG-3 (Emergency Response Planning Guidelines 3):


Concentration maximale d’une substance dangereuse dans l’air sous
laquelle presque tous les individus peuvent être exposés jusqu’à une heure
sans qu’il y ait d’effets sur leur santé susceptibles de menacer leur vie.
(AIHA 1992)

Établissement ciblé : Établissement qui détient une ou des matières


dangereuses comprises sur la liste de matières dangereuses, dont l’inven-
taire maximal, à n’importe quel moment excède les quantités seuil.

Explosion : Relâchement soudain, inattendu et important d’une pression


ayant entraîné ou susceptible d’entraîner des bris majeurs, des incendies ou
des déversements.

Explosion d’un nuage gazeux (VCE) : Lorsqu’une vapeur inflam-


mable est relâchée, son mélange avec l’air formera un nuage de vapeur
inflammable. Si ce nuage s’enflamme, la vitesse de la flamme peut s’ac-
célérer et atteindre de grandes vélocités et produire des conditions signi-
ficatives d’explosion. Pour qu’il y ait explosion d’un nuage gazeux, il faut
habituellement que le gaz soit confiné ou partiellement confiné, (présence
d’obstacles tels que tuyauteries, etc.) sinon le gaz brûlera en feu-éclair.
(CCPS 1989)

Feu en chalumeau : Combustion d’hydrocarbures liquides ou gazeux


sous pression dont l’allumage s’est produit au point d’émergence de la
fuite. (CCPS 1989)

Feu-éclair : Combustion d’un nuage d’hydrocarbures qui se fait à une


vitesse inférieure à la vitesse du son en produisant peu de surpression.
(CCPS 1989)

Gaz dense : Gaz ou vapeur dont la densité est supérieure à celle de l’air
et qui a tendance à rester au sol.

Gaz à comportement neutre/léger (Neutrally buoyant gas) :


Gaz ou vapeur dont la densité est approximativement la même que celle de
l’air et qui se comporte comme l’air.

Gestion de risques : Application systématique de lignes directrices, de


méthodes et de pratiques de gestion aux fonctions d’analyse, d’évaluation,
de maîtrise et de divulgation des risques. (CSA/CAN-Q850-97)

Identification d’un danger : Reconnaissance de la présence d’un


danger et définition de ses caractéristiques.
3
IDLH (Immediately Dangerous for Life and Health) : Ces
valeurs représentent les concentrations maximales de matières dangereuses
auxquelles une personne peut être exposée pendant 30 minutes suite au
bris d’un appareil de protection respiratoire sans subir d’effets qui l’em-
pêcheraient de quitter les lieux ou d’effets irréversibles pour la santé.
(NIOSH 1990, p. 5)

Incendie : Toute flamme libre, toute matière en combustion ou toute tem-


pérature élevée qu’il est anormal de retrouver dans un lieu donné.

Intervention : Mesures adoptées au cours d’une urgence visant à con-


trôler ou freiner la fuite d’une matière dangereuse afin d’assurer la protec-
tion de la population et des zones sensibles.

LII ou LIE (LEL en anglais) (Limite inférieure d’inflammabilité


ou d’explosivité) : Concentration minimale d’un gaz en dessous de
laquelle le mélange air/gaz ne peut brûler ou exploser..

LSI ou LES (UEL en anglais) (Limite supérieure d’inflammabil-


ité ou d’explosivité) : Concentration au-dessus de laquelle le mélange
air/gaz ne peut s’enflammer ou détoner.

Mesures d’atténuation passives : Systèmes destinés à restreindre


les conséquences d’un accident sur le public et les zones sensibles qui ne
demandent pas d’intervention humaine, de mécanisme externe ou de
source d’énergie.(EPA,1996)(Équipement, appareil ou technologie fonc-
tionnant sans l’intervention humaine, ni mécanique ou autres apports
énergétiques (système de gicleurs, rideau d’eau, soupape, torche, etc.)
CMMI, 1999)

Niveau de danger : Concentration d’une matière dangereuse dans


l’air suite à une émission, à un flux thermique en cas d’incendie et/ou une
onde de choc en cas d’explosion à partir desquels, il peut y avoir des dom-
mages sérieux et irréversibles à la santé et à la vie.

Point d’éclair : Température la plus basse à laquelle les vapeurs à la


surface d’un liquide ou d’un solide s’enflammeront et brûleront lorsqu’elles
sont exposées à une source d’ignition sans nécessairement continuer à
brûler lorsque cette source est enlevée.

Point d’allumage : Température la plus basse à laquelle les vapeurs


à la surface d’un liquide ou d’un solide s’enflammeront et continueront à
brûler lorsque la source d’allumage est enlevée.

Population : Population fait référence au public, c’est-à-dire, toute per-


sonne à l’exception des employés ou des entrepreneurs sur le site d’un
établissement industriel.

Préparation : Actions prises pour établir la capacité d’intervention et


d’atténuation des effets d’un rejet incontrôlé ou accidentel.
4
Prévention (programme) : Actions prises pour anticiper, prévenir ou
réduire la probabilité d’une émission ou d’un déversement incontrôlé ou
accidentel d’un contaminant ou d’une matière dangereuse.

Procédé : Toute activité impliquant une substance visée, incluant tous


usages, entre autres, l’entreposage, la fabrication, la manutention, le trans-
port de ces substances sur le site, ou une combinaison de ces activités. Aux
fins de cette définition, tous groupes de récipients interconnectés ou
récipients distincts disposés de façon telle qu’une substance visée par le
Règlement pourrait être impliquée dans un déversement potentiel, devraient
être considérés comme un seul procédé. (EPA 1995)

Programme de prévention : Programme visant la prévention des


accidents industriels majeurs par l’établissement de mesures de sécurité
opérationnelle, l’établissement et l’harmonisation des plans d’intervention
d’urgence, de même que la communication d’informations aux citoyens sur
les mesures de sécurité prises par les municipalités et les entreprises et sur
la façon de se protéger en cas d’accident.

Quantité seuil : Quantité maximale d’une substance visée que l’éta-


blissement peut détenir sans être assujetti au processus. Ces quantités sont
prédéterminées et inscrites sur la liste de matières dangereuses de l’annexe.

Rayon ou Zone d’impact : Secteur à l’intérieur duquel la concentra-


tion dans l’air d’une matière dangereuse impliquée dans un accident ou le
flux thermique ou la surpression causée par un incendie ou une explosion
atteint les niveaux de danger. (EPA/NOAA/NSC 1992)

Récipient : Tout réacteur, réservoir, fût, baril, cuve, chaudière, tuyau ou


autre contenant.

Risque : Probabilité qu’une émission survienne, considérant les pro-


priétés dangereuses des produits chimiques combinées avec la quantité
émise et l’impact potentiel de l’émission sur le public et l’environnement.

Scénario normalisé d’accident : Le scénario normalisé d’accident est


le relâchement de la plus grande quantité d’une substance dangereuse,
détenue dans le plus gros contenant, dont la distance d’impact est la plus
grande.

Scénario alternatif d’accident : Il représente l’accident le plus


important qui peut se produire pour une matière dangereuse de la liste,
détenue en quantité supérieure à la quantité seuil. Ce scénario tient compte
de la proximité ou de l’interconnexion des récipients de la substance con-
cernée. Toutefois, il tient aussi compte des mesures d’atténuation passives
et actives.

Sécurité opérationnelle : Mesure mise en place pour prévenir les


accidents dans les installations qui manufacturent, entreposent, manuten-
tionnent ou utilisent des matières dangereuses.
5
Seuil de toxicité (toxic endpoint) : Concentration maximale fixée
pour une substance toxique en mg / litre ou en ppm.

Source fixe : Toute construction, structure, équipement, installation ou


activité fixe émettrice de substances qui :

• appartient à la même catégorie industrielle ;

• est situé sur une ou plusieurs propriétés contiguës ;

• est contrôle par la même personne ( ou un groupe de personnes ayant


des intérêts communs) ;

• est une source potentielle d’émissions accidentelles. (Clean Air Act)

Substance visée : Substance toxique ou inflammable qui se retrouve sur


la liste de matières dangereuses de l’annexe 3.

Matières dangereuses : Substances toxiques, inflammables, explo-


sives, ou réactives qui se retrouvent sur la liste de l’annexe 3 des matières
dangereuses.

TLV (Threshold Limit Value) : Concentration moyenne pondérée sur


une période de 8 heures ou une semaine de 40 heures de travail, et à
laquelle presque tous les travailleurs peuvent être exposés de façon répéti-
tive, jour après jour, sans effet nocif.

Zones sensibles : Éléments externes à un projet, à un établissement


pouvant être affectés lors d’un accident d’une façon telle que les con-
séquences pourraient en être augmentées (institutions d’enseignement, hôpi-
taux, quartier résidentiel, prises d’eau potable, zones écologiques, site
naturel particulier, lieu de stockage de produits chimiques, voies de com-
munication, etc.). (Directive du MEF pour les études de répercussion de
nouveaux projets)

LISTE DES ACRONYMES


ACGIH : American Conference of Governmental Industrial Hygienists

AIChE: American Institute of Chemical Engineers

API: American Petroleu, Institute

ARCHIE : Automated Resource for Chemical Hazard Incident Evaluation

BIT : Bureau international du travail

CAS : Chemical Abstracts Service

CCAIM : Conseil canadien des accidents industriels majeurs 6


CMMI : Comité mixte municipal-industriel

CCPS : Center for Chemical Process Safety

CSST : Commission de la santé et de la sécurité du travail au Québec

EPA : United States Environmental Protection Agency

MEF: Ministère de l’Environnement et de la Faune du Québec

MSP : Ministère de la Sécurité Publique

NFPA : National Fire Protection Association

NOAA : National Oceanographic and Atmospheric Administration

NRT : National Response Team

OSHA : Occupational Safety and Health Administration

PFD: Diagramme d’écoulement de procédé (process flow diagram)

P&ID: Diagramme d’instrumentation et de tuyauterie (process and instru-


mentation diagram)

LISTE DES ABRÉVIATIONS


ALOHA : Areal Locations of Hazardous Atmospheres

BLEVE : Boiling Liquid Expanding Vapor Explosion

CAA : Clear Air Act Amendment

CFR : Code of Federal Regulations (U.S.)

dB : décibel

EPCRA : Emergency Planning and Community Right-to-Know Act

ERPG : Emergency Response Planning Guideline

FMEA : Failure Mode and Effects Analysis

HAZOP : Hazard and Operability Analysis

HAZWOPWER : Harzardous Waste Operations and Emergency


Response

ICP : Integrated Contigency Plan

i.e. : c’est-à-dire

kW/m2 : kilowatt par mètre carré 7


kPa : kilo Pascal

lb/min : livre par minute

LEPC : Local Emergency Planning Committee

mbar : millibar

mg/l : milligramme par litre

mg/m3: milligramme par mètre cube

psia : livre par pouce carré (absolue) (pound per square inch absolute)

psig : livre par pouce carré (relatif - lecture de manomètre) (pound per
square inch gauge)

ppm : partie par million

PSM : Process Safety Managment (Programme de sécurité des procédés)

RMP : Risk management program(Programme de gestion des risques)

WHAZAN : World Bank Hazards Analysis

8
CHAPITRE 1. INTRODUCTION
Le but de ce guide est de protéger la santé et la vie de la population et la
qualité de l’environnement face à un éventuel accident industriel majeur en
fournissant aux décideurs un cadre pour l’établissement d’un programme
complet et systématique de prévention, de mesures d’urgence et de com-
munication.

Cette démarche permettra de développer une communication positive cen-


trée sur des données réelles, entre les établissements, les services d’urgence
des municipalités et les citoyens. Elle est destinée à créer un partenariat
entre l’industrie, la municipalité et les citoyens pour le développement d’une
culture de la prévention et du maintien de mesures d’urgence efficaces.

L’annexe 5 est basé sur le Risk Management Program (RMP) de


l’Environmental Protection Agency des Etats-Unis (EPA). Il comporte cepen-
dant des éléments différents puisque la liste de substances dangereuses
qu’on y retrouve compte 40 substances de plus que celle du RMP. De plus,
on y a introduit notamment les concepts de gestion responsable et la prise
en considération des conditions météorologiques. Ces éléments supplé-
mentaires de prudence ont été ajouté car on y indique : « Il est de la
responsabilité de chaque entreprise de se prémunir contre les
accidents et signaler à sa municipalité tout risque qui pourrait
avoir des conséquences en dehors de son site, même si ce
risque n’est pas couvert explicitement par le présent guide ».

Les autorités locales ou municipales et les industries sont responsables


d’évaluer les risques provenant d’activités impliquant des matières dan-
gereuses et de les gérer. Les industries doivent mettre en place et maintenir
un système de gestion de leurs risques pour prévenir les accidents.
Cependant, malgré les efforts de prévention, il y aura toujours possibilité
d’accident. C’est pourquoi, les municipalités et les industries doivent être
préparées à intervenir de façon efficace et coordonnée lors des accidents
impliquant des matières dangereuses. Une telle préparation ne pourra se
produire que dans les municipalités conscientes de leur vulnérabilité, où la
protection publique et l’environnement se conjuguent avec la gestion des
risques industriels. La population s’attend à ce que les industries et les
municipalités mettent en place des moyens de prévention efficaces et
qu’elles soient prêtes à intervenir face à toutes sortes d’urgences.

Un tel processus conjoint de prévention des accidents et de préparation


aux mesures d’urgences comporte de nombreux bénéfices:

•Assurer la sécurité de la population, des intervenants et des travailleurs;

•Diminuer les dommages à l’environnement et à la propriété ;

•Réduire le temps de réaction lors de l’intervention municipale, indus-


trielle et gouvernementale ; et

•Sensibiliser les municipalités, les industries et la population aux risques


d’accidents industriels majeurs. 9
La production, le stockage et l’utilisation d’une quantité toujours croissante
de matières dangereuses entraînent dans l’industrie une augmentation con-
sidérable des risques d’accidents majeurs. Pour maîtriser ces risques et pro-
téger la population, les travailleurs et l’environnement, il est indispensable
de mettre en oeuvre de façon systématique un ensemble de mesures
bien définies.

Le Conseil Régional des Accidents Industriels Majeurs (CRAIM) supporte


les projets qui visent à favoriser la mise en place d’un programme de ges-
tion intégrée des risques en vue de prévenir les accidents industriels majeurs
et d’en réduire les conséquences.

Figure : GESTION GLOBALE DES RISQUES

10
CHAPITRE 2. MISE EN ŒUVRE
La gestion des risques dans le contexte qui nous préoccupe fait appel à un
véritable changement de culture. Cette nouvelle culture comporte trois
facettes, la prévention, la mise en place de mesures d’urgence (la prépa-
ration) et le partage de l’information avec les citoyens qui ont à subir des
risques. Une nouvelle culture implique une évolution des personnes et des
groupes vers le partage de valeurs communes. Pour que cette évolution ait
une chance de succès, il faut un milieu fertile. Les Comités mixtes munici-
paux-industriels se sont avérés être ce milieu fertile. C’est donc le modèle
qui est recommandé. La Sécurité civile a engagé des ressources pour
faciliter une telle démarche.

Il reste cependant en bout de ligne que les établissements doivent mettre


en place leurs mesures de prévention et plans d’urgences. D’un autre côté,
les administrations publiques (particulièrement les municipalités) ont
l’obligation de s’assurer que l’établissement a rempli ses obligations et que
ces mêmes administrations publiques ont les plans d’urgence en place pour
intervenir efficacement en cas d’accident.

2.1 IDENTIFIER LES ENJEUX


Les municipalités et l’industrie sont responsables de la sécurité des citoyens
et de la protection de l’environnement en cas d’accident causé par l’inter-
vention humaine ou par un phénomène naturel. De plus, l’industrie se préoc-
cupe également de la prévention des accidents, de la santé et de la sécu-
rité des travailleurs sur les lieux de travail. Les municipalités et les industries
doivent avoir leurs propres programmes de préparation aux mesures d’ur-
gence; toutefois, les deux types de programmes ne sont pas d’emblée com-
plémentaires, d’où la très grande importance d’une démarche conjointe.
(CCAIM 1993),

2.1.1 Objectif général


Prévenir les accidents industriels majeurs et en réduire les conséquences
pour la population et l’environnement.

2.1.2 Objectifs spécifiques


•S’assurer que les dangers soient identifiés par les établissements ;

•S’assurer que les zones sensibles identifiées par les organismes compé-
tents soient prises en compte;

•Mettre en place une méthode normalisée pour:

- identifier les établissements ciblés;

- recueillir des renseignements sur les matières dangereuses qu’ils utilisent,


produisent, entreposent;

- estimer les zones d’impact des établissements ciblés sur la population, 11


les zones sensibles, l’impact sur les travailleurs;
•S’assurer que les établissements ciblés dont les impacts potentiels de
l’émission dépassent le site procèdent aux étapes qui suivent:

- réaliser une étude de risques des installations ayant des zones d’impact
touchant la population et les zones sensibles, en développant des scé-
narios alternatifs (plausibles) d’accident qui prennent en compte les
mesures d’atténuation et les programmes en place de sécurité opéra-
tionnelle (prévention);

- mettre en place un programme de contrôle ou d’atténuation des risques


(programme de sécurité opérationnelle);

- mettre en place un plan d’urgence en conformité avec les normes


CAN/CSA Z-731 et NFPA 1600 en tenant compte des risques résiduels
que présente l’établissement;

- présenter le plan d’urgence au CMMI pour revue et commentaires et à


la municipalité pour approbation;

- répertorier les mesures d’urgence que les établissements et les munici-


palités ont mises en place.

• Harmoniser au besoin les plans d’urgence municipaux et/ou industriels; et

• Supporter les intervenants qui ont à communiquer les informations per-


tinentes aux personnes susceptibles d’être affectées.

2.2 METTRE EN PLACE UN COMITÉ MIXTE


MUNICIPAL-INDUSTRIEL
L’objectif de cette étape est d’organiser un comité mixte municipal-indus-
triel (CMMI) dont la mission est de piloter le plan de gestion de risques de
la municipalité.

2.2.1 Les comités mixtes municipaux et industriels


Chaque municipalité a la responsabilité de promouvoir la coordination
municipale et industrielle des mesures d’urgence. En vue de réaliser une
telle coordination, une municipalité et ses industries doivent tout d’abord
mettre sur pied un CMMI:

•en constituant un comité composé de représentants de la municipalité et


des industries; ou

•en ajoutant des représentants des industries à un comité municipal exis-


tant.

Le comité mixte municipal-industriel devrait inclure des représentants des


citoyens concernés résidant dans la municipalité. Le CMMI devrait égale-
ment comprendre des organismes gouvernementaux et des groupes d’in-
térêt. Quelle qu’en soit la composition, les membres du comité doivent bien
saisir le mandat du comité et leurs rôles respectifs. (Voir l’Annexe 4 du 12
présent Guide)
Le comité devrait être officiellement constitué de manière à disposer de
l’autorité suffisante pour:

•Déterminer les risques à la population;

•Recueillir et échanger l’information pertinente;

•Harmoniser les plans d’urgence municipaux et industriels;

•Identifier et établir les réseaux de communications nécessaires, se pro-


curer les équipements de communication requis et formuler les procé-
dures de communication;

•Développer les approches et les moyens pour communiquer avec la pop-


ulation et les médias;

•Développer et dispenser des programmes conjoints de formation,


d’exercices et de simulations d’urgence; et

•Formuler des accords d’aide mutuelle.

13
CHAPITRE 3. ANALYSE DES RISQUES D’ACCIDENTS
INDUSTRIELS MAJEURS
Ce chapitre est inspiré des travaux du CMMI de l’est de Montréal , suite
à une consultation auprès des citoyens, des administrations municipales,
des entreprises et des organismes gouvernementaux . Certains éléments ont
été insérés pour faciliter la compréhension.

L’analyse des risques d’accidents industriels majeurs est le point de départ


d’une démarche de gestion des risques. Il faut d’abord rappeler que le
processus auquel les établissements sont invités à participer est normale-
ment initié par un CMMI et que l’adhésion y est volontaire.

3.1.1 Objectifs
À cette étape-ci, les objectifs poursuivis par le CMMI sont d’identifier les
dangers associés aux activités impliquant des matières dangereuses sur son
territoire, d’assister les générateurs de risques dans l’évaluation des con-
séquences d’accidents industriels majeurs, d’inciter ces générateurs de
risques à mettre en place les activités requises de prévention, d’élaborer et
de tester des plans d’intervention d’urgence harmonisés
(municipalités- industries) et d’informer adéquatement la communauté.

Le processus décrit dans le présent chapitre vise donc, dans le cas


d’établissements à risques d’accidents industriels majeurs, la mise en place
diligente et volontaire d’un programme de prévention visant à contrôler ou
à atténuer les conséquences des dangers identifiés.

On définit ici un accident industriel majeur comme un événement inatten-


du et soudain, impliquant des matières dangereuses (relâchement de
matières toxiques, explosion, radiation thermique) et entraînant des con-
séquences pour la population et l’environnement, à l’extérieur du site de
l’établissement.

3.1.2 Méthode
Le Guide adopte une démarche qui s’appuie sur la méthode RMP (Risk
Management Program) de l’EPA (United States Environmental Protection
Agency), l’organisme responsable de l’application de la réglementation
américaine qui couvre certains aspects de la gestion des risques d’acci-
dents industriels majeurs. Cette réglementation couvre l’identification des
risques jusqu’à la communication de ceux-ci à la population, en passant par
la déclaration obligatoire des matières dangereuses, des déversements sur-
venant chez les entreprises, des plans de mesures d’urgence et de l’analyse
des procédés.

Le présent guide ne prétend toutefois pas fournir les détails de cette


méthode. Il en reprend les règles principales et amène des précisions.
L’utilisateur devra se référer aux documents de l’EPA, ou aux responsables
de sa municipalité, pour en savoir plus. Les références citées dans ce guide
sont tirées du document «General Guidance for Risk Management
Programs» (40 CFR Part 68), identifié EPA 550-B-98-003, July 1998. 14
3.1.3 Mise en garde
Il est possible que des substances ou des situations autres que celles iden-
tifiées et illustrées dans le présent guide soient la source de risques importants.

Il est de la responsabilité de chaque entreprise de se prémunir contre les


accidents et de signaler à sa municipalité tout risque qui pourrait avoir des
conséquences en dehors de son site, même si ce risque n’est pas couvert
explicitement par le présent guide.

3.2 Démarche d’analyse des risques d’accidents industriels


majeurs

Étape 1 • Les établissements à risques potentiels


Le CMMI dresse une liste des établissements qui, compte tenu de la
nature de leurs opérations, peuvent représenter un risque d’accident indus-
triel majeur.

La liste devrait inclure les établissement qui ont des substances susceptibles
d’émettre des matières dangereuses pouvant affecter la population et les
zones sensibles suite à un incendie ou à une réaction chimique.

Le tableau suivant présente de façon sommaire quelques types d’activités


industrielles ainsi que les matières dangereuses susceptibles de s’y trouver

15
16
17
18
Étape 2 • Les établissements ciblés
La municipalité envoie, à tous les établissements identifiés à l’étape 1,
une lettre leur demandant d’identifier, à l’aide de la liste de matières dan-
gereuses jointe, les matières qu’ils détiennent en quantité supérieure à 50
kg et, le cas échéant, d’y inscrire la quantité maximale pouvant être
détenue.

Un exemple de la lettre, de même que la liste de matières dangereuses


sont joints en annexes. L’origine de la liste de matières dangereuses utilisée
pour l’analyse est expliquée en annexe.

En vue de déterminer la quantité d’une matière dangereuse détenue par


un établissement, il est entendu ici que l’on considère la capacité du
procédé comme étant la capacité maximale détenue.

Un procédé, selon la définition de l’EPA, consiste en : «Toute activité


impliquant une substance visée, incluant tous usages, entre autres, l’entre-
posage, la fabrication, la manutention, le transport de ces substances sur le
site, ou une combinaison de ces activités. Aux fins de cette définition, tous
groupes de récipients interconnectés ou récipients distincts, disposés de
façon telle qu’une substance visée par le Règlement pourrait être impliquée
dans un déversement potentiel, devraient être considérés comme un seul
procédé.»

[voir page A 5-9]

L’établissement devra tenir compte des dispositions particulières prévues


par l’EPA, comme, par exemple, les dispositions relatives aux substances se
retrouvant dans un mélange, en solutions aqueuses ou réfrigérées.

[voir pages A 5-14 à A 5-18]

Il est entendu que le présent processus ne tient pas compte de la somme


des matières dangereuses détenues individuellement en quantité moindre
que la quantité seuil.

Si un établissement détient une matière dangereuse figurant sur la liste,


et dont l’inventaire maximal à n’importe quel moment excède la quantité
seuil, cet établissement devient assujetti au présent processus de gestion des
risques d’accidents industriels majeurs et devrait se soumettre à l’étape 3.

Étape 3 • Analyse des conséquences • Scénarios normalisés


d’accidents
L’établissement ciblé à l’étape 2 effectue ensuite une analyse des con-
séquences d’une émission non contrôlée des matières dangereuses qu’il a
déclarées, et ce, selon des conditions préétablies.

19
Cette analyse des conséquences vise à établir si un accident industriel
impliquant ces matières dangereuses peut avoir des conséquences en
dehors du site de l’entreprise ciblée. Cette analyse est conduite selon la
méthode définie par l’EPA, pour les «Worst-case release scenarios», les scé-
narios normalisés d’accidents.

[voir page A 5-23, chapitre 4]

Le scénario normalisé d’accident est l’émission de la plus grande quan-


tité d’une substance dangereuse, détenue dans le plus gros contenant, dont
la distance d’impact est la plus grande.

Qu’il s’agisse de substances toxiques ou inflammables, des conditions


sont préétablies pour concevoir les scénarios normalisés. Ces conditions
standards concernent les conditions météorologiques, le choix du con-
tenant, la durée de la perte de confinement, les quantités de produit à con-
sidérer, les conditions physiques des lieux de l’événement, etc.

[voir page A 5-23, chapitre 4]

Méthodologie pour les calculs de conséquences


Substances visées par l'EPA

Le RMP (Risk Management Program) de l'EPA s’applique à 140 sub-


stances visées, dont 63 toxiques et 77 inflammables.

L’estimation des conséquences des scénarios normalisés d'accidents et


des scénarios alternatifs d'accidents sont des étapes importantes du RMP.
Cette démarche est illustrée par le Schéma • Processus selon le
RMP de l'EPA.

Les conditions spécifiques relatives à l'élaboration des scénarios nor-


malisés requis par le RMP, sont résumées dans le Tableau • Conditions spé-
cifiques relatives à l'élaboration des scénarios normalisés requis
par le RMP.

Les conditions pour le calcul du scénario normalisé sont prédéfinies et,


en particulier la température ambiante, qui est de 25 °C. Puisque les
substances de la liste de l'EPA sont volatiles, c’est-à-dire qu’à 25 °C, elles
sont en phase gazeuse ou elles ont une pression de vapeur élevée, le scé-
nario normalisé donnera habituellement des conséquences maximales à
cette température.

Autres substances visées par le CRAIM


Comme c’est le cas pour les substances visées par l’EPA, l’estimation des
conséquences des scénarios normalisés d’accidents et des scénarios alter-
natifs d’accidents sera réalisée selon la démarche illustrée par le Schéma •
Processus selon le RMP de l’EPA.

Les conditions spécifiques relatives à l’élaboration des scénarios nor- 20


malisés requis par le RMP, sont résumées dans le Tableau • Conditions
spécifiques relatives à l’élaboration des scénarios normalisés requis
par le RMP.

Il est tenu compte ici du fait que la plupart des 38 autres substances
visées par le CMMI ont des points d’ébullition plus grands que 25 °C. Il en
découle donc qu’une estimation des conséquences d’un scénario normalisé
à 25 °C présenterait des conséquences minimes, ce qui risquerait d’écarter
ces procédés de la poursuite du processus.

Il est donc plus prudent d’évaluer les conséquences de scénarios nor-


malisés d’accidents en tenant compte des conditions d’opération de
l’équipement qui contient les substances visées. Dans la plupart des cas, ces
conditions d’opération se retrouvent dans les procédés où les températures
et les pressions sont élevées, bien que les quantités de substances visées
soient plus faibles. En procédant de cette façon, le scénario normalisé
représentera les conditions d’opération les plus sévères en température et
en pression et découlera habituellement, pour ces substances, de l’émission
provenant des équipements de procédé, plutôt que des équipements de
stockage.

À noter :
La liste des autres substances visées par le CRAIM comporte des sub-
stances explosives, une substance explosive et réactive qui génère un gaz
toxique (chlorate de sodium) et une substance (phosphore) qui génère des
produits de combustion toxiques. Ces substances doivent être considérées
individuellement et les données pour permettre l’analyse sont complexes et
difficiles à obtenir.

21
Schéma

Processus selon le RMP de l’EPA

Matières dangereuses
(Substances de la liste du CMMI, Non Fin
classées A, B, C et D)

Oui

Quantité
seuil? Non Fin

Oui

Scénario
normalisé Non Historique 5 ans Non Fin

Oui Oui

Historique 5 ans

Scénarios alternatifs Programme de sécurité Communications


opérationnelle

Plans d’intervention
d’urgence harmonisés
Conditions spécifiques relatives à l'élaboration des
scénarios normalisés requis par le RMP 1

Gaz et liquides toxiques

Gaz toxiques Substances toxiques de la liste se présentant sous forme gazeuse à


température de 25 °C.
1. Quantité totale du récipient ou de la conduite du procédé le plus important
émise en 10 minutes;
2. Prise en compte des mesures d'atténuation passives.
Modélisation des conséquences de l'émission pour déterminer les rayons
d'impact, en fonction du taux d'émission et du seuil de toxicité, à l'aide des
tables de l'EPA ou de logiciels appropriés pour cette activité.

Gaz toxiques Émission instantanée d'un gaz liquéfié par réfrigération.


liquéfiés par Prise en compte des mesures d'atténuation passives;
réfrigération Si l'épaisseur de la nappe est plus grande que 1 cm :
1. Émission du gaz à partir de la nappe à température d'ébullition
du liquide toxique à pression atmosphérique;
2. Utilisation des tables de l'EPA ou des protocoles spécifiques pour
le calcul de l'évaporation de gaz à partir d'une nappe liquide;
3. Calcul de la quantité émise en 10 minutes.
Si l'épaisseur de la nappe est moindre que 1 cm :
- Évaporation de tout le liquide déversé sur une période de 10 minutes.
Modélisation des conséquences de l'émission pour déterminer les rayons
d'impact, en fonction du taux d'émission et du seuil de toxicité, à l'aide des
tables de l'EPA ou de logiciels appropriés pour cette activité.

Liquides Émission instantanée d'un liquide toxique.


toxiques Pour les liquides toxiques transportés par pipeline, considérer la plus
grande quantité pouvant y être transportée et déversée en nappe.
Prise en compte des mesures d'atténuation passives;
S'il n'y a pas de bassin de rétention, considérer que la nappe a une épaisseur
de 1 cm et déterminer sa surface :
1. Émission du gaz à partir de la nappe, selon la pression de vapeur du
liquide toxique à 25 °C;
2. Utilisation des tables de l'EPA ou des protocoles de calcul spécifiques pour
le calcul de l'évaporation de gaz à partir d'une nappe liquide;

Modélisation des conséquences du relâchement pour déterminer les niveaux


de danger (toxiques) spécifiques à la substance à l'aide des tables de l'EPA
ou de logiciels appropriés pour cette activité.

1 Comporte les modifications apportées le 6 janvier 1999 par le Sénat des États-Unis (US Senate, S.880, Clean Air Act
amendment to remove flammable fuels from the list of substances with respect to which reporting and other activities a
required under the risk management plan program, and , for Washington, D.C., juillet 1999).
other purposes

23
Gaz et liquides inflammables et explosifs2
Substances inflammables de la liste
incluant les gaz inflammables et les liquides volatils

Substances Émission de la quantité totale du récipient ou


entreposées à de la conduite du procédé le plus important en 10 minutes.
l'état gazeux ou 1. Masse totale de la substance pour le calcul des conséquences de
à l'état liquide l'explosion;
sous pression 2. Facteur d'efficacité de l'explosion 10 %;
3. Distance calculée pour une surpression de 1 psi;
4. Utilisation des tables de l'EPA ou des protocoles et des équations
appropriés pour le calcul.

Gaz inflamma- Émission instantanée de la masse totale du gaz liquéfié.


bles liquéfiés Prise en compte des mesures d'atténuation passives;
par réfrigération Si le liquide ne couvre pas toute la surface du bassin ou s'il n'y a pas de
(cryogénie) à bassin (épaisseur de la nappe moindre que 1 cm) :
pression - Poser l'hypothèse de l'évaporation en 10 minutes de toute la masse
atmosphérique de liquide
Si le liquide couvre toute la surface du bassin et forme une nappe de
plus de 1 cm :
1. Calcul de la quantité évaporée, selon les tables de l'EPA ou les
protocoles de calcul appropriés;
2. Calcul de la quantité émise en 10 minutes;
3. Masse totale de la substance évaporée en 10 minutes pour le calcul
des conséquences de l'explosion;
4. Facteur d'efficacité de l'explosion 10 %;
5. Distance calculée pour une surpression de 1 psi;
6. Utilisation des tables de l'EPA ou des protocoles et équations
appropriés pour le calcul.

Liquides Émission instantanée de la masse totale de liquide inflammable.


inflammables Prise en compte des mesures d'atténuation passives;
Si le liquide ne couvre pas toute la surface du bassin ou s'il n'y a pas de
de bassin (épaisseur de la nappe moindre que 1 cm) :
- Évaporation en 10 minutes de toute la masse de liquide.
Si le liquide couvre toute la surface du bassin et forme une nappe
de plus de 1 cm :
1. Calcul de la quantité évaporée selon les tables de l'EPA ou les
protocoles de calcul appropriés;
2. Calcul de la quantité émise en 10 minutes;
3. Masse totale de la substance évaporée en 10 minutes pour le
calcul des conséquences de l'explosion;
4. Facteur d'efficacité de l'explosion 10 %;
5. Distance calculée pour une surpression de 1 psi;
6. Utilisation des tables de l'EPA ou des protocoles et équations
appropriés pour le calcul.

Note : Cette règle s'applique aux substances volatiles de la liste de l'EPA.


Pour les autres substances visées par le CMMI, il faut tenir compte
de la pression de vapeur et déterminer la quantité qui sera évaporée.

Explosifs Masse totale de la substance utilisée pour le calcul des conséquences de l'explosion
avec l'efficacité caractéristique de la substance explosive en cause.

2
La section qui traite des substances inflammables a été modifiée par la loi S.880 du Sénat des États-Unis.
24
L’évaluation tient compte des mesures d’atténuation passives seulement
(par exemple : des abris physiques, des bassins de rétention pour les gaz
liquéfiés par réfrigération). Les mesures d’ordre administratif, tel que la
limitation des stocks, sont prises en compte à ce stade-ci de l’analyse.

Le nombre de scénarios à présenter : L’analyse doit évaluer, pour


chaque établissement ciblé, un scénario pour l’impact de l’émission d’une
substance toxique et un scénario pour l’impact d’une substance inflamma-
ble, si ces deux types de substances sont détenus en quantité dépassant leur
quantité seuil.

Le choix de la substance toxique à analyser devra être effectué après


avoir évalué l’émission qui aura le plus grand rayon d’impact, selon la
quantité de produit, les conditions et le lieu de l’émission. La limite du rayon
d’impact, pour les substances toxiques, doit tenir compte de la protection
du grand public et permettre, aux personnes présentes dans la zone con-
cernée, d’être exposées au produit pendant une période allant d’une demi-
heure à une heure, sans effets sérieux pour leur santé.

Le choix de la substance inflammable sera effectué après avoir évalué la


distance maximale jusqu’où sera ressentie une surpression de
6,9 kPa (1 psi - livre par pouce carré) suite à l’explosion de la plus grande
quantité de cette substance, après que cette dernière ait été émise en un
nuage de vapeur.

Les analyses conduites doivent aussi tenir compte de la localisation de


la substance dangereuse par rapport à la proximité des populations qui
pourraient être touchées. Ainsi, si l’accident affecte deux communautés dif-
férentes, une analyse distincte devra être faite pour chaque communauté.

Pour élaborer ces scénarios normalisés d’accidents, on a recours aux


documents de l’EPA, dont le RMP Offsite Consequence Analysis Guidance,
qui contient différentes tables de calcul et d’autres méthodes d’analyse
reconnues. On peut avoir accès à ce document et aux tables en consultant
le site Internet de l’EPA à l’adresse suivante : http ://www.epa.gov/ceppo.
On retrouve également, en annexe 6, la traduction d’extraits de ce docu-
ment, de même que les différentes tables de calcul de l’EPA. Cet organisme
a également développé le logiciel RMP*CompTM, qui permet de réaliser
les mêmes calculs. On peut télécharger une copie de ce logiciel à partir de
l’adresse Internet suivante : http ://www.epa.gov/swercepp/acc-pre.html.
Il est important de mentionner que les résultats obtenus à l’aide des tables
ou du logiciel de l’EPA se veulent sécuritaires, c’est-à-dire que les distances
d’impact sont surévaluées. Cette prudence est nécessaire pour compenser
le haut niveau d’incertitude.

Bien qu’un déversement rencontrant simultanément toutes les conditions


de l’analyse est improbable, cette analyse sert d’élément déclencheur pour
identifier les établissements pour lesquels une évaluation plus approfondie
est nécessaire. Les résultats de cette première analyse serviront d’outil de
réflexion pour l’élaboration des plans de mesures d’urgence.
25
Il est important de souligner que si l’établissement a un procédé qui
implique plusieurs contenants interconnectés, ou situés à l’intérieur de la
zone d’impact d’autres contenants, il est possible qu’il survienne un acci-
dent plus grave que celui du scénario normalisé de l’EPA. Si des scénarios
crédibles existent, qui peuvent être plus graves (en termes de quantités
déversées ou de conséquences) que le scénario normalisé de l’EPA, l’étab-
lissement devra être prêt à en discuter au CMMI. [voir page A 5-108]

Étape 4 • Relevé des accidents sur une période de cinq ans


Selon les résultats de l’analyse des conséquences des scénarios normal-
isés d’accidents, s’il est établi qu’un accident a des conséquences à l’ex-
térieur des limites de l’établissement (hors site), il est nécessaire de procéder
à l’analyse des scénarios alternatifs d’accidents. Il est aussi nécessaire de
procéder à un relevé des accidents, sur une période couvrant les cinq
dernières années, pour chacun des procédés de l’établissement qui est visé
par le processus.

D’après l’analyse des conséquences des scénarios normalisés d’acci-


dents, si les résultats ne démontrent pas de conséquences à l’extérieur des
limites de l’établissement (hors site), il est tout de même nécessaire de
procéder à un relevé des accidents, sur une période couvrant les cinq
dernières années.

Cette revue des accidents ne couvre que les types d’émissions suivants :

• l’émission doit être pour une substance présente dans la liste et dont la
quantité détenue est supérieure à la quantité seuil ;

• l’émission doit avoir causé, sur le site, des décès, des blessures ou des
dommages significatifs à la propriété ou, à l’extérieur des limites de
l’établissement, des décès, des blessures, des dommages aux propriétés,
des dommages environnementaux, des évacuations ou du confinement
sur place.

Pour les établissements dont les résultats de l’analyse des conséquences


des scénarios normalisés d’accidents ne présentent pas d’impact hors site,
et dont la revue historique n’a pas permis d’identifier d’émissions, tel que
défini plus haut, il n’est pas nécessaire de poursuivre le processus.

Étape 5 • Analyse des conséquences • Scénarios alternatifs


d’accidents
Tous les établissements qui présentent des conséquences hors site, suite
à l’analyse des scénarios normalisés d’accidents, ou qui ont rapporté un
accident dans leur revue historique de cinq ans, procèdent ensuite à une
analyse des conséquences des scénarios alternatifs d’accidents. Cette
analyse servira de base à la confection de plans d’intervention d’urgence.

L’analyse est conduite selon les paramètres définis par l’EPA, pour les
«Alternative scenarios», soit les scénarios alternatifs d’accidents. 26
Le scénario alternatif d’accident représente l’accident le plus important
qui peut se produire pour une matière dangereuse de la liste, détenue en
quantité supérieure à la quantité seuil. Ce scénario tient compte de la
proximité ou de l’interconnexion des contenants de la substance concernée.
Toutefois, il tient aussi compte des mesures d’atténuation passives et actives.

Le nombre de scénarios à présenter : Un scénario alternatif d’accident


doit être présenté pour chacune des substances toxiques comprises sur la
liste et détenues en quantité supérieure à la quantité seuil par l’établisse-
ment. Un seul scénario alternatif doit être présenté pour toutes les
substances inflammables détenues.

Le choix des scénarios alternatifs à présenter sera effectué après analyse


des accidents possibles, en se basant sur l’expérience et le jugement, mais
aussi sur certaines méthodes qui tiennent compte des probabilités. Pour ce
faire, la revue historique des accidents de l’entreprise et une recherche sur
les accidents survenus dans un domaine similaire ailleurs sont de bons indi-
cateurs. Il est entendu que les choix effectués devront être justifiés par une
analyse sérieuse.

Une fois les scénarios sélectionnés, on évalue l’impact qu’aura une


matière dangereuse, émise dans l’atmosphère, sur la zone environnant
l’établissement. Le calcul est fait en tenant compte des conditions
météorologiques les plus pénalisantes pour la région. Les zones d’impact
sont représentées par des cercles centrés sur la source de l’accident.

Cette évaluation permettra de connaître le nombre approximatif de per-


sonnes touchées à l’intérieur du cercle. On pourra aussi identifier les édi-
fices publics touchés, comme par exemple, les écoles, les résidences pour
personnes âgées, les hôpitaux, etc. De plus, on pourra considérer les
impacts environnementaux, selon le site touché.

Pour les produits inflammables, il faut préciser que la substance dan-


gereuse utilisée pour établir un scénario alternatif d’accident peut différer
de la substance qui a été utilisée pour l’analyse des conséquences du scé-
nario normalisé. En effet, il se peut que le scénario alternatif d’accident,
pour la substance considérée la plus dangereuse au moment du choix du
scénario normalisé, ait une zone d’impact plus faible, après atténuation du
risque, que l’une des autres substances dangereuses rapportées par
l’établissement.

La représentation schématique qui suit synthétise la démarche en 5 étapes


d’analyse des risques d’accident industriels majeurs.

27
TABLEAU 2 REPRÉSENTATION SCHÉMATIQUE DU PROCESSUS

étape 1 dangereuse NON


de la liste?
OUI

étape 2 Dépasse ou = MISE EN GARDE


NON
Quantité seuil

OU

classe de la
étape 3 E ou F? matière
dangereuse?

A, B, C
ou D ?

SCÉNARIO
NORMALISÉ

étape 4

CONSÉQUENCES Historique 5 ans


étape 3 NON NON Fin
HORS SITE? ACCIDENTS?
OUI

OUI

Historique 5 ans OUI


OUI
étape 4 ACCIDENTS?

étape 5 Programme de sécurité


Communications
Scénarios alternatifs opérationnelle
chapitre 7
chapitre 4

Plan d'intervention
d'urgence harmonisés
chapitre 6
Gestion de la sécurité opérationnelle, harmonisation des
plans d’intervention d’urgence et communication des risques
La démarche d’analyse décrite précédemment vise trois objectifs : la
prévention des accidents industriels majeurs par l’établissement de mesures
de sécurité opérationnelle, l’établissement et l’harmonisation de plans d’in-
tervention d’urgence, de même que la communication d’informations aux
citoyens sur les mesures de sécurité prises par les municipalités et les entre-
prises et sur la façon de se protéger en cas d’accident.

Ainsi, on recommande aux établissements de mettre en place un pro-


gramme de gestion de la sécurité opérationnelle. L’application des
principes de cette gestion a pour objectif de prévenir les accidents dans les
installations qui manufacturent, entreposent, manutentionnent ou utilisent
des substances dangereuses.

Dans le présent exercice, les objectifs peuvent être atteints en élaborant


un plan de gestion se rapportant aux risques et conséquences découlant
des scénarios alternatifs d’accidents. Les indications fournies par l’EPA sont
précieuses à cet égard. [voir page A 5-53, chapitre 7]

D’autres modèles sont aussi disponibles et peuvent être des aides pré-
cieuses pour cette démarche. Le CCAIM (Conseil canadien des accidents
industriels majeurs) a produit un document qui décrit les principaux élé-
ments qui composent un programme de gestion de la sécurité opéra-
tionnelle. Aux États-Unis, le Process Safety Management de l’organisme
OSHA (Occupational Safety and Health Administration), de même que
l’API 750 (American Petroleum Institute), constituent de bons guides.

Au Québec, la Loi sur la santé et la sécurité du travail prévoit certaines


règles visant la sécurité des installations et des travailleurs, dans le cadre
régulier de leur travail. Ces normes peuvent servir de base à une démarche
de sécurité opérationnelle.

L’analyse des conséquences d’accidents doit aussi servir de base à la


confection de plans d’intervention d’urgence, visant à limiter les dommages
aux personnes, à l’environnement et aux biens, en cas de situation d’ur-
gence. Ils seront basés sur des scénarios chronologiques. Il devient ensuite
possible d’harmoniser le plan d’intervention des établissements avec celui
de la ou des municipalités concernées et avec celui des autres intervenants.
Cette harmonisation permettra une réponse rapide et efficace. [voir page
A 5-78, chapitre 8]

De plus, l’analyse des conséquences d’accidents permet d’informer le


public sur les risques que comporte son environnement. Cette sensibilisa-
tion, tout en informant les citoyens des mesures de prévention prises par les
établissements pour éviter les accidents, permet aussi de leur indiquer les
mesures prises par la municipalité pour intervenir en cas de situation d’ur-
gence, de même que les mesures que les citoyens doivent eux-mêmes pren-
dre pour se préparer et se protéger. [voir page A 5-96, chapitre 11]

29
Les mesures de gestion des risques énumérées dans la présente étape
sont, tel qu’indiqué, abordées dans la démarche de l’EPA, mais font aussi
l’objet de publications particulières.

30
CHAPITRE 4. MAITRISE DES RISQUES ET MESURES CONTROLE
4.1 SÉCURITÉ INDUSTRIELLE

À cette étape-ci, on recommande aux établissements de mettre en place


un programme de gestion de la sécurité opérationnelle. L’application de ce
programme de gestion a pour but de prévenir les accidents dans les instal-
lations qui manufacturent, entreposent, manutentionnent ou utilisent des
substances dangereuses. Cette approche fut choisie après la revue de
plusieurs alternatives disponibles parce qu’elle est complète et bien sup-
portée par des références, des outils de travail et une infrastructure
organisationnelle.

Au Québec, la Loi sur la santé et la sécurité du travail prévoit certaines


règles visant la sécurité des installations, dans le cadre régulier de leur tra-
vail. Ces normes peuvent servir de base à une démarche de
sécurité opérationnelle.

Le CCAIM (Conseil canadien des accidents industriels majeurs) a produit


un document qui décrit les principaux éléments qui composent un pro-
gramme de gestion de la sécurité opérationnelle. Le tableau qui suit
présente brièvement les éléments qui composent la sécurité opérationnelle.

TABLEAU 4 éléments de la sécurité opérationnelle*

1. Responsabilité et buts 2. Connaissance du procédé 3. Revue des projets d’in -


et documentation vestissement et procédures
- Continuité des opérations de conception
- Dangers reliés à la sécurité au tra-
- Continuité des systèmes vail et aux produits chimiques -Procédures pour les requêtes d’ap -
probation
- Continuité de l’organisation - Définition du procédé / critère de - Revue des dangers
conception
- Méthodes alternatives - Choix de l’emplacement
-Conception du procédé et des
- Accessibilité des cadres supérieurs équipements - Schéma d’implantation

-Communications - Systèmes de protection - Procédures pour la conception et


la revue
- Attentes de la compagnie - Procédures d’opération pour les
conditions normales d’opération et - Procédures pour le contrôle et la
les perturbations gestion du projet

- Décisions en gestion des risques

- Archives de la compagnie (gestion


de l’information)

4. Gestion des risques de 5. Gestion des changements 6. Intégrité de l’équipement


procédé
- Changement dans la technologie - Fiabilité
- Identification des dangers du procédé
Analyse de risques des opérations - Matériaux de construction
- Changements aux installations

* Sécurité des opérations. première édition, Conseil Canadien des Accidents industriels majeurs, 1994

31
- Réduction des risques - Changements dans l’organisation - Procédures de fabrication et
qui peuvent avoir un impact sur la d’inspection
- Gestion des risques résiduels
sécurité opérationnelle
- Procédures d’installation
- Gestion du procédé durant les
- Procédures de dérogation
urgences - Entretien préventif
- Changements temporaires
- Incitatifs pour les clients et - Test et inspection des procédés,
fournisseurs à adopter des - Changements permanents des équipements et des systèmes
pratiques similaires de gestion de (revue de sécurité de pré-
risques démarrage)
- Choix des secteurs d’affaires avec - Procédures d’entretien préventif
des risques acceptables
- Gestion des alarmes et des
instruments
- Procédures d’arrêt permanent et de

7. Facteurshumains 8. Formationet performance 9. Enquêtes d’incidents


- Evaluation des erreurs humaines - Définitions des habilités et de la - Incidents majeurs
connaissance
- Interface opérateur - procédé / - Participation de tierces parties
équipement - Conception des procédures
- Suivi et résolution
d’entretien et d’opération
- Communication
- Evaluation initiale des qualifications
- Analyse, rapport et enregistrements
- Sélection et développement des
des incidents
programmes de formation
- Rapport des quasi-incidents
- Mesure de la performance et de
l’efficacité
- Programme pour les instructeurs
- Gestion des dossiers
- Performance continue et rappel de
formation
10. Norme de la compagnie,codes 11. Auditset actionscor rectives 12. Amélioration des
et règlements connaissances en sécurité
opérationnelle
- Codes externes et règlements
- Audit de la gestion des
- Programme de contrôle de la
- Normes internationales programmes de sécurité
qualité et sécurité opérationnelle
opérationnelle
- Programme des associations
- Audits de sécurité opérationnelle
professionnelles ou d’affaires
- Revues de conformité
- Programme CCPS
- Auditeurs internes / externes
- Recherche, développement,
- Actions correctives documentation et mise en place
- Systèmes de prédictions améliorés
- Centre de ressources en sécurité
opérationnelle et bibliothèque de

32
4.2 PROGRAMME DE SÉCURITÉ CIVILE APPLIQUÉ AU NIVEAU
MUNICIPAL
Le modèle de la sécurité civile du Québec se base sur une démarche en
six étapes. Bien qu’applicable par les municipalités, les établissements et
les ministères, cette démarche tend à Ítre utilisée principalement par les
municipalités.

Selon la ministère de la Sécurité publique (MSPQ, 1994), on définit la


sécurité civile comme étant l’ensemble des mesures qui :

• visent à éviter qu’un sinistre ne se produise ou tendent à en diminuer les


effets ;

• en cas de sinistre, permettent de protéger les personnes et de


sauvegarder les biens ; et

• à la suite d’un sinistre, favoriser le retour à la vie normale.

Il importe de savoir que la municipalité a la responsabilité de planifier la


sécurité civile sur son territoire. La planification repose sur un certain nom-
bre de principes directeurs. De plus, cette démarche demande aussi une
réflexion sur l’état actuel et potentiel de la situation. Il est particulièrement
recommandé de se pencher sur les points suivants :

• Les réalités sont-elles connues ?

• Quels sont les risques encourus ?

• Quels sinistres risquent de se produire ? Quelles sont les conséquences


prévisibles ?

• Comment peut-on planifier les interventions pour contrer les effets de tel
ou tel sinistre et assurer un retour à la vie normale ?

• Les ressources humaines sont-elles prÍtes à intervenir ? Les ressources


matérielles sont-elles adéquates ? Les ressources financières suffisent-elles ?
(MSPQ, 1994)

La démarche de la planification de la sécurité civile comprend six étapes


suivantes:

• la connaissance du milieu ;

• l’étude de vulnérabilité ;

• la mise en place de mesures de prévention ou d’atténuation ;

• la planification des interventions en cas de sinistre ;

• la mise en place de mesures visant à rendre l’organisme capable d’in-


tervenir ;et
33
• la mise à jour et la révision.
Pour de plus amples détails, la direction de la sécurité civile du ministère
de la sécurité publique a fourni, dans un manuel de base sur la sécurité
civile au Québec, un cadre de référence en vue de bien définir la sécurité
civile au Québec, d’ordonnancer les étapes de la planification de la sécu-
rité civile, de favoriser la coordination des interventions lors d’un sinistre et
de préciser le rôle des intervenants en sécurité civile. Ce manuel a été com-
plété par des outils adaptés à différentes clientèles tels « Principes de
Planification d’Urgence Conjointe Municipalité-Milieu de l’Enseignement »
et par ceux fournis dans le cadre des programmes de formation de niveau
collégial en sécurité civile.

34
CHAPITRE 5. RISQUE RÉSIDUEL / ÉTUDE DE VULNÉRABILITÉ
Après que les mesures de prévention et d’atténuation ont été mises en
place pour prévenir les incidents, les entreprises doivent se préparer pour
les urgences qui pourraient encore se produire, les risques résiduels, à
cause de circonstances non prévues ou d’échec des systèmes de prévention,
d’atténuation ou de gestion. La première étape de cette phase de prépa-
ration est d’identifier ces cas. Cette étape doit répondre à la question
« quels sont les incidents potentiels qui peuvent résulter en une urgence pour
lesquels il faut se préparer ? » L’identification de ces cas fait partie inté-
grante de l’étude de dangers, l’un des éléments du programme de sécurité
opérationnelle (chapitre 4). Les installations qui font une bonne étude de
dangers identifieront un grand nombre de scénarios potentiels d’accidents.

Une évaluation de la vulnérabilité se réalise en deux temps:

• L’analyse de risques;

• L’analyse de la capacité à réagir en fonction des conséquences des


risques analysés.

Suite à l’analyse des risques, les responsables municipaux et industriels


doivent réfléchir sur la capacité à réagir aux risques identifiés. Pour ce
faire, les responsables doivent évaluer si les ressources pour y faire face
sont adéquates.

Il est important de se rappeler que l’évaluation de la vulnérabilité est avant


tout un outil comparatif qui va permettre, une fois les résultats connus, d’en-
treprendre:

a) l’élaboration d’un plan d’urgence (chapitre 6 )

b) l’évaluation de l’atteinte des objectifs (chapitre 8).

5.1 ANALYSE DE LA CAPACITÉ À RÉAGIR DU MILIEU


INDUSTRIEL
Les urgences qui impliquent des matières dangereuses comportent
rarement un seul événement. Le plus souvent, il y a plusieurs causes con-
tributives et des événements intermédiaires, y incluant la réaction des dis-
positifs automatiques de sécurité et l’intervention humaine. Il est générale-
ment reconnu qu’il est impossible d’identifier toutes les causes possibles, les
événements intermédiaires et les conséquences finales des scénarios poten-
tiels d’accidents. Si tous ces facteurs étaient considérés pour une installa-
tion complexe, le nombre de scénarios d’accidents résultant en émanations
de matières toxiques ou inflammables, d’incendie, d’explosion serait trop
grand pour Ítre utile en prévention et planification. L’approche typique pour
les analyses de dangers est d’identifier les scénarios d’accidents qui sont
les plus plausibles. Un scénario typique peut représenter toute une gamme
de conséquences selon l’ampleur de la fuite et des moyens de détection et
d’intervention en place qui ont été activés.
35
Par exemple, considérons une fuite sur le joint mécanique. Il peut s’y pro-
duire une très petite fuite qui se vaporisera instantanément ou une fuite de
plusieurs gallons de liquide par minute qui s’accumulera dans la cuvette de
rétention. Le travail de l’analyste sera de représenter toute cette gamme de
conséquences par un seul scénario d’Accident potentiel qui identifiera les
conséquences les plus sérieuses ( et probablement de plus faible priorité).
Ceci dirige l’analyse vers les incidents potentiels les plus sérieux.

L’établissement doit évaluer et déclarer un scénario normalisé d’accident


pour l’Ensemble des substances toxiques et un autre pour l’ensemble des
substances inflammables visées en excès de la quantité seuil.

Il se peut que l’établissement soumette un scénario normalisé d’accident


additionnel, si un autre zone sensible est potentiellement affectée.

Après avoir identifié les substances inflammables et toxiques, élaboré les


scénarios normalisés, il est requis d’élaborer les scénarios alternatifs. Pour
ce faire, il est nécessaire d’identifier les accidents plausibles qui représen-
tent un impact à l’extérieur de l’établissement, dans des zones sensibles.
Les méthodes pour identifier ces accidents vont de techniques informelles à
une étude détaillée de dangers. Les techniques informelles peuvent être effi-
caces si les planificateurs ont une excellente expérience des procédés
étudiés. Les techniques formelles requièrent aussi une expérience pertinente
en étude de dangers spécifiques aux installations étudiées mais elles sont
généralement plus rigoureuses et conduisent à des choix rationnels pour
l’élaboration des scénarios plausibles.

Quels que soit la démarche, il faut définir clairement les accidents qui peu-
vent survenir pour être en position de planifier les mesures d’intervention.
L’établissement doit présenter des informations sur un scénario alternatif
d’accident pour les substances inflammables et un scénario alternatif d’ac-
cident pour chacune des substances toxiques visées, détenues en excès de
la quantité seuil, y incluant la substance utilisée pour effectuer le scénario
normalisé.

Après qu’une liste d’accidents potentiels a été développée, il faut


l’analyser pour choisir un certain nombre de scénarios pour la modélisation
et l’étude détaillée de conséquence.

Les conséquences des accidents otentiels incluent généralement une émis-


sion de gaz ou de liquide toxique ou inflammable, un incendie ou une
explosion. Une émission des liquides ou gaz toxiques ou inflammables
aura généralement l’une ou l’autre des conséquences suivantes :

• Détente, évaporation et / ou formation d’aérosol;

• Dispersion d’un nuage toxique ou inflammable;

• Incendie; et

• Explosion.
36
Plusieurs modèles existent pour évaluer ces conséquences :
• RMP Comp de EPA; et

• Aloha.

Le développement de scénarios alternatifs d’accidents aidera à formuler


les stratégies pour traiter les situations d’urgence. Les scénarios d’accidents
aideront les planificateurs à :

• Identifier les types d’équipements requis;

• Déterminer les ressources humaines requises et leurs expertises; et

• Développer les stratégies appropriées d’intervention.

Les planificateurs devront recevoir en premier lieu les scénarios plausibles


et identifier les conséquences d’accident que l’établissement peut faire face.
Ensuite les planificateurs devront définir quelle est la meilleure façon d’u-
tiliser les ressources à leur disposition à l’interne et à l’externe, tant les
organismes gouvernementaux que les groupes d’entraide industrielle.
Après que les planificateurs ont bien identifié les ressources disponibles, ils
devraient développer une stratégie d’intervention pour les accidents crédi-
bles. Ceci est important car l’établissement ne dispose peut-être pas des
capacités et ressources d’intervention adéquates pour intervenir en sécurité
lors de certains accidents crédibles. Il s’en suit que les planificateurs
doivent identifier des stratégies alternatives d’intervention. Les alternatives
peuvent consister en augmentation du personnel, en mise en place
d’équipements supplémentaires, en utilisation d’entrepreneurs, d’organ-
ismes gouvernementaux ou en établissement de plan d’entraide municipal
industriel.

L’objectif de cette activité est d’établir un équilibre entre les conséquences


de scénarios crédibles d’accidents et les ressources requises pour intervenir
efficacement pour s’assurer que la situation demeure sécuritaire pour tous.

5.2 ANALYSE DE LA CAPACITÉ À RÉAGIR DU MILIEU


MUNICIPAL
Pour la municipalité, « l’étude de la vulnérabilité est l’examen des résultats
de l’analyse des risques et de la capacité à réagir d’un organisme devant
intervenir lors d’un sinistre lié aux risques décelés. L’étude de vulnérabilité
permet à l’organisme de planifier des mesures de prévention ou d’atténua-
tion, de planifier des interventions en cas de sinistre et de mettre en place
des mesures ou des activités visant à le rendre capable d’intervenir.5 »

Le comité analyse donc la capacité de l’organisme à intervenir pour cha-


cun des risques préalablement retenus. À cette fin, il prendra en consi-
dération les ressources de l’organisme ainsi que les ressources externes aux-
quelles il peut faire affaire.

L’analyse de la capacité à intervenir s’effectue :

5MSP, LA sécurité civile au Québec, manuel de base, 2 mars 1994, pages 36 37


- En établissant, pour chacun des risques, la capacité à intervenir désirée
pour lui faire face efficacement, en terme de ressources humaines,
matérielles et organisationnelles (modalités ou procédures de fonction-
nement) de l’organisme. On évalue également la capacité d’information et
de mobilisation nécessaire à l’organisme pour obtenir une aide adéquate
de la part des ressources externes (organismes gouvernementaux, munici-
paux ou privés) situées sur son territoire ou à l’extérieur de celui-ci.

- En établissant, pour chacun des risques, la capacité réelle à intervenir de


l’organisme selon la même méthode que précédemment, mais en se fondant
sur les ressources existantes.

- En établissant l’écart qui existe entre la capacité à intervenir désirée pour


l’organisme et celle qui existe réellement.

- L’écart ainsi identifié permet de mieux déterminer les risques qui doivent
être priorisés. L’activité consistant à analyser la capacité à intervenir de
l’organisme peut, elle aussi, être réalisée par une équipe oeuvrant sous la
responsabilité d’un membre du comité de sécurité civile.

La municipalité n’a pas à effectuer des scénarios alternatifs et inventorier


tous les incidents potentiels. Elle doit cependant analyser les scénarios pro-
posés par les établissements et évaluer sa capacité à réagir face à ces scé-
narios ou risques résiduels..

38
CHAPITRE 6. ÉLABORATION D’UN PLAN D’URGENCE
Malgré la gestion adéquate des risques, il y aura toujours un risque
résiduel. Un événement fortuit se produira et créera une situation requérant
une intervention immédiate et adéquate. Le plan d’urgence détermine les
interventions des industries et /ou municipalités lors d’urgences tels que des
déversements, explosions, feux ou lors de sinistres naturels comme le ver-
glas, les tremblements de terre, les inondations ou autres tempêtes.

La norme CAN/CSA-Z731-95 a été publié afin d’aider les industries à


développer leur plan d’urgence et se coordonner avec les intervenants
municipaux. Dans la même ligne de pensée, la CSST a aussi publié un
guide « Planification des mesures d’urgence pour assurer la sécurité des
travailleurs ». La section I de ce document résume bien les principaux élé-
ments d’un plan de mesures d’urgence.

Dans chacune des urgences, il existe une période de confusion et de


désordre. Une planification et une préparation adéquate des urgences
diminuent ces risques .

La communication entre les différents intervenants s’avère également très


importante et c’est pourquoi elle doit être intégrée au plan d’urgence. Il
appert que tous puissent s’exercer et communiquer entre eux les diverses
informations nécessaires à la planification des urgences ainsi
qu’à leur intervention.

Le plan d’urgence se doit d’être concis mais contenir suffisamment d’in-


formation afin d’intervenir promptement. Un plan d’urgence efficace doit
notamment :

• Assurer la protection des travailleurs, des intervenants et de la


population ;

• Réduire les risques potentiels ;

• Réduire les impacts environnementaux ;

• Déterminer les types d’urgence possibles par rapport à l’industrie ; et

• Déterminer les moyens d’intervention.

Cependant, il est très rare qu’un événement se produise tel que prévu dans
les scénarios élaborés dans l’analyse de risques. Pour ce faire, le plan d’ur-
gence se doit être flexible, mis à jour continuellement et laisser place à l’ini-
tiative des gestionnaires.

Pour l’élaboration du plan d’urgence, veuillez vous référer à la norme


CSA/CAN-Z731-95 et à la section I du document de la CSST.

Dans le cadre de la mise à l’essai du plan de mesures d’urgence, le scé-


nario d’intervention minute par minute est un outil fort utile pour évaluer la
fiabilité et la qualité du travail de planification des mesures d’urgence. 39
CHAPITRE 7. COMMUNICATIONS
Ce chapitre sera disponible lors de la prochaine publication.

À titre de référence, veuillez consulter la section 7.4 de la CSA Q 850


page 29.

40
CHAPITRE 8 ÉVALUATION DE L’ATTEINTE DES
OBJECTIFS

Après avoir mis en place des outils afin de pouvoir prévenir les
risques d’accidents et élaborer son plan d’urgence, il appert que
nos devons évaluer l’atteinte de nos objectifs. Tous travaillent
dans un esprit de collaboration et de consensus afin de
concevoir et de promouvoir des façons d’améliorer la
Prévention, la Préparation et l’Intervention (PPI) au Québec.
Pour ce faire, le CCAIM avait créer des questionnaires à
l’intention des sites et des communautés.

Le texte qui suit sont des extraits des documents de


l’association canadienne des fabricants de produits chimiques.
Vous retrouvez presque textuellement ces formulaires dans ce
présent chapitre. Bien qu’ils aient été conçus dans une idée de
divulguer ces risques au CCAIM dans un comité de coordination
conjoint, appelé au Québec, un CMMI. Ils vous serviront
aisément à évaluer vos activités de PPI.

Les questionnaires qui vous sont ici présentés ont comme


principaux objectifs de :
• sensibiliser la population aux risques liés aux substances
dangereuses ;
• améliorer la qualité des activités conjointes de prévention,
de préparation et d’intervention d’urgence par les autorités
locales et le personnel des usines posant des risques 
c’est-à-dire celles qui fabriquent, utilisent, manipulent,
stockent, préparent au transport ou éliminent des
substances dangereuses.

Un programme intégré de PPI d’urgence est vivement


recommandé dans les communautés où se trouvent des
installations dangereuses ou les communautés situées dans les
corridors de transport de matières dangereuses.
Habituellement, les communautés ayant un tel programme sont
mieux préparées et plus en mesure de réagir efficacement en
cas de catastrophe  naturelle ou provoquée par l’homme.
L’élaboration de tels programmes nécessite la collaboration
entre les membres de la communauté et l’industrie, dans le
cadre d’un forum fondé sur la coopération et le consensus. Ce
forum est désigné au Québec par le terme de CMMI.

Idéalement, le CMMI devrait être un forum ouvert à toutes les


personnes intéressées par la sécurité publique de la
41
communauté, la sécurité des usines et la protection de
l’environnement. La présence des représentants suivants
permettra d’améliorer le degré de PPI de la communauté :

• services d’urgence (incendie, police, ambulance, travaux


publics) ;
• coordonnateurs des mesures d’urgence régionaux ou
communautaires ;
• responsables élus ;
• services médicaux (santé publique, services d’urgence,
hôpitaux) ;
• industrie ;
• principales sociétés de transport (ferroviaire, routier,
maritime, entreposage, pipelines) ;
• organismes non gouvernementaux avec capacité
d’intervention d’urgence (Croix-Rouge, Ambulance Saint-
Jean, Armée du Salut) ;
• grand public ou groupes de défenses des intérêts du grand
public ;
• médias ;
• coordonnateurs des mesures d’urgence et responsables de
l’environnement provinciaux ;
• administrateurs régionaux des ministères fédéraux visés,
notamment Protection civile Canada et Environnement
Canada.

8.1 Avantages de la préparation d’urgence conjointe

Un programme intégré de préparation d’urgence offre un certain


nombre d’avantages aux communautés, notamment :
• L’accroissement de la sécurité du grand public, des
travailleurs des usines et des intervenants d’urgence ;
• la diminution des dommages à la propriété et à
l’environnement ;
• la confiance accrue de la population envers les autorités
représentant l’industrie et le secteur public ;
• la plus grande confiance des autorités publiques envers
l’industrie ;
• le meilleur accès du grand public, des médias et des
organismes de secours à l’information d’urgence ;
• la disponibilité et la qualité accrues des ressources
d’urgence ;
• une tribune pour tous les intervenants du processus de PPI.

42
8.2 A propos de l’outil autoévaluation pour le milieu
industriel

Les questions présentées dans ce chapitre vous aideront à


déterminer l’état actuel de votre site sur le plan de la PPI, et à
définir les principaux domaines nécessitant des améliorations.

Une vaste consultation auprès des principaux secteurs


industriels et des gouvernements a permis d’arriver à un
consensus sur les mesures de prévention et de préparation
auxquelles on peut s’attendre des responsables de l’exploitation
d’installations dangereuses. La prévention devrait satisfaire à
l’une des méthodes reconnues de gestion de la sécurité des
procédés, alors que la préparation devrait respecter la norme
nationale sur la planification d’urgence en industrie, CSA/CAN-
Z731, tel que décrit dans le chapitre 6 sur l’élaboration du plan
de mesures d’urgence.

Les questions sur la prévention des accidents majeurs ont été


élaborées d’après le Guide de gestion de la sécurité
opérationnelle du CCAIM (chapitre 4), lui-même fondé sur une
approche conçue par le Center for Chemical Process Safety
(CCPS), de l’American Institute of Chemical Engineers’, aux
États-Unis. Bien que le CRAIM ait choisi l’approche du CCPS,
d’autres approches peuvent aussi être adoptées. Les questions
présentées ici devraient être tout aussi pertinentes pour les
compagnies utilisant d’autres méthodes.

Les questions ont été conçues afin d’évaluer le niveau de


connaissance et l’utilisation des techniques de prévention et de
préparation aux accidents majeurs figurant dans les 12
éléments de la gestion de la sécurité opérationnelle. Ces
techniques sont essentielles au contrôle approprié des risques
majeurs dans toutes les installations où l’on fabrique, utilise,
entrepose, prépare au transport ou élimine des substances
dangereuses. Un certain nombre de ces techniques permettent
d’assurer la prévention, la préparation et l’intervention d’urgence
intégrées à votre site et dans la communauté environnante,
normalement par la formation d’un CMMI.

L’Outil d’autoévaluation du site a été récemment mis à l’essai à


divers sites, partout au Canada. L’évaluation nécessite
généralement de deux à quatre heures. Les personnes visées
ont qualifié leur expérience de positive, disant qu’elle avait aidé
les gestionnaires du site à identifier les lacunes de leurs
systèmes de contrôle des risques d’accidents majeurs. De plus, 43
les essais ont permis d’insister sur la nécessité d’une
communication et d’un suivi accrus sur les techniques de
contrôle des risques d’accidents majeurs, et de définir certaines
priorités quant à la direction et au soutien requis.

8.3 Comment faire l’outil d’autoévaluation d’un site

L’objectif premier de cet outil est de déterminer si certaines


activités précises, jugées nécessaires à un programme de
prévention, de préparation et d’intervention communautaire
efficace, sont réalisées.

Un questionnaire distinct devrait être utilisé pour chaque endroit


évalué, car les résultats peuvent grandement varier d’un site à
l’autre, même au sein d’une même compagnie. On peut
reproduire le formulaire au besoin.

Veuillez respecter les instructions suivantes :

1. Remplissez la page des renseignements généraux sur le


site. Vous devrez à cette fin déterminer quelles
substances dangereuses se trouvent sur le site en
quantités supérieures aux limites. Veuillez vous reporter
aux listes en annexes du guide. Aux endroits visés,
précisez les substances qui, à quelque moment que ce
soit, se trouvent sur le site en quantités supérieures aux
limites. Veuillez noter que les limites représentent la
quantité totale sur le site, et non pas la quantité dans un
contenant donné.

2. Aux questions sur la préparation d’urgence du site,


précisez quelle activité est réalisée (Oui), et quelle
activité n’a pas lieu sur le site (Non). Faites une croix (x)
dans la colonne appropriée à droite de chaque question.
Vous pouvez ajouter des commentaires additionnels à la
fin du document.

3. Aux questions sur la gestion de la sécurité des procédés,


aux trois niveaux, répondez par A, B, C ou D en faisant
une croix (x) dans la colonne appropriée, à droite de la
question, afin de préciser le niveau de connaissance et
d’utilisation de la technique visée sur le site, en fonction
des critères suivants :

A Utilisation généralisée partout où il existe un risque


potentiel important. 44
B Utilisation modérée, mais supervision inégale d’une
unité à l’autre ou incomplète à la lumière des risques
potentiels.
C Le personnel visé connaît la technique et son
utilisation, mais l’utilise peu ou pas du tout.
D Faible connaissance ou utilisation de la technique.

4. Quand vous avez terminé, faites une croix (x) à la


deuxième page de renseignements généraux sur le site
afin d’indiquer la note générale obtenue (par exemple,
pour atteindre le niveau Essentiel, vous devez avoir
répondu A à toutes les questions de ce niveau ; pour
atteindre le niveau Supérieur, vous devez avoir répondu
A à toutes les questions des niveaux Supérieur et
Essentiel, etc.).

5. Les responsables de votre communauté utiliseront peut-


être un Outil d’autoévaluation de la communauté
permettant d’évaluer l’état de la communauté en matière
de prévention, de préparation et d’intervention conjointes.
Quand ils procèdent à l’autoévaluation, les responsables
doivent communiquer avec votre site afin de connaître
son état, déterminé à l’aide de l’Outil d’autoévaluation du
site. Veuillez vous assurer que cette information est
transmise à la communauté et qu’un représentant du site
participe au comité mixte municipal-industriel.

Note: L’Outil d’autoévaluation du site vise à aider les sites à


évaluer la mesure dans laquelle ils contrôle les risques
majeurs. On devrait donc traiter en priorité toutes les
opérations – sur le site et hors du site – pouvant
grandement influencer la probabilité ou la gravité d’un
accident majeur impliquant des substances dangereuses.
Veuillez demander de l’aide si vous doutez de la façon de
procéder.

46
Outil d’autoévaluation du site
Renseignements généraux

Nom de la compagnie :

Emplacement du site :
Nom du site :

N° et rue :

Ville : Province :
Code postal :

Latitude : Longitude :

Nombre d’employés approximatif sur le site (y compris les


entrepreneurs réguliers) :_______
Substances dangereuses sur le site – selon les listes en annexe
du guide

Substances
conservées sur le site
excédant la limite.
Préparation d’urgence
Exigences pour atteindre le niveau ESSENTIEL Oui Non
1. Est-ce qu’il y a un plan d’urgence documenté ?
2. Est-ce que le plan a été mis à l’essai ?
3. Est-ce que le site participe à un comité de préparation
communautaire ?
4. Est-ce qu’un représentant du site a été désigné comme
porte-parole en cas d’urgence ?
5. Est-ce que la communauté connaît la capacité et les
ressources d’intervention d’urgence du site ?
6. Est-ce qu’un programme d’information de la communauté
sur les risques posés par le site et les mesures à prendre
en cas d’urgence est en place ?

Exigences additionnelles pour atteindre le niveau


SUPÉRIEUR
7. Est-ce que les exigences en cas d’urgence ont été
communiquées aux autorités locales en vue de leur
inclusion au plan d’urgence communautaire ?
8. Est-ce que le porte-parole du site a reçu une formation
appropriée sur la stratégie et le processus de diffusion de
l’information en cas d’urgence ?
9. Est-ce que le site participe à un programme de formation
d’urgence conjoint avec la communauté ? Dans la négative,
veuillez expliquer.

Exigences additionnelles pour atteindre le niveau


EXCELLENT
10. Est-ce que des accords d’entraide documentés ont été
conclus avec l’industrie ? Dans la négative, veuillez
expliquer.
11. Est-ce qu’un plan d’urgence documenté, visant à
minimiser les perturbations dans la communauté en cas
d’urgence, a été préparé ?
ÉTAT GÉNÉRAL ACTUEL DE LA GESTION DE LA SÉCURITÉ DES
PROCÉDÉS

D’après les résultats au questionnaire


d’autoévaluation, veuillez préciser si le site a En progression
atteint l’un des degrés suivants (par
exemple, pour être admissible au niveau Essentiel
Essentiel, vous devez avoir répondu A à
Supérieur
toutes les questions du niveau ; pour le
niveau Supérieur, vous devez avoir répondu Excellent
A à toutes les questions des niveaux
Essentiel et Supérieur, etc.).

Représentant du site pour le CMMI (s’il y a lieu)

Nom : ________________________________________________________________

Titre :_________________________________________________________________

Endroit : ______________________________________________________________

Tél.:____________________________ Fax : _____________________________

Courriel :______________________________________________________________
Autoévaluation de l’état actuel
Gestion de la sécurité des procédés
Exigences du niveau ESSENTIEL

À chaque question, veuillez préciser le degré de connaissance et d’utilisation sur le site


en cochant la case appropriée, en fonction des critères suivants :

A Utilisation généralisée partout où il existe un risque potentiel important.


B Utilisation modérée, mais supervision inégale d’une unité à l’autre ou incomplète à la
lumière des risques potentiels.
C Le personnel visé connaît la technique et son utilisation, mais l’utilise peu ou pas du
tout.
D Faible connaissance ou utilisation de la technique.

État actuel
A B C D
1. Responsabilité : Objectifs
(a) Est-ce que les responsabilités sont clairement définies
et communiquées aux personnes visées ?
(b) Est-ce qu’il existe un système de contrôle des activités
des entrepreneurs ?
2. Procédés : Connaissances et documentation
(a) Est-ce que les risques pour la sécurité, la santé et
l’environnement posés par les matières sur le site sont
clairement définis ?
(b) Est-ce qu’il existe de la documentation complète et à
jour sur les procédés, précisant notamment les
conditions normales et anormales ?
3. Examen de la sécurité des procédés – Projets
d’immobilisations
(a) Est-ce que tous les projets de construction ou de
modification des installations font l’objet d’un examen
des risques documenté avant d’être approuvés ?
(b) Est-ce qu’il existe des systèmes visant à assurer que les
installations sont construites conformément aux plans ?
(c) Est-ce qu’il existe un lien efficace entre les modifications
de conception et les procédures d’exploitation ?
4. Gestion des risques
(a) Est-ce qu’il existe un système, utilisé par du personnel
compétent, pour définir et évaluer les risques posés par
les matières présentes sur le site ?
(b) Est-ce que des mesures correctives sont définies et
appliquées avec suivi ?
(c) Est-ce que les points susmentionnés sont officiellement
documentés ?

5. Gestion des changements


(a) Est-ce qu’il existe un système pour gérer toute
modification aux éléments suivants :
(i) technologies / matières / produits
(ii) matériel / contrôles / logiciels / opérations
(b) Est-ce que le système s’applique aux activités
temporaires, expérimentales et d’urgence ?
(c) Est-ce que le système assure que tous les
changements, y compris les procédures opérationnelles,
sont documentés avant leur approbation, leur exécution
ou leur arrêt ?
(d) Est-ce que le personnel est informé du changement et
reçoit la formation appropriée avant d’exploiter
l’installation visée ?
6. Intégrité des procédés et du matériel
(a) Est-ce qu’il existe un système assurant que le matériel
critique :
(i) est accompagné de spécifications appropriées ?
(ii) est conçu et fabriqué conformément aux
spécifications ?
(iii) est correctement installé et approuvé ?
(iv) est exploité selon ses limites ?
(v) est correctement entretenu ?
(b) Est-ce que le système s’applique :
(i) à la pertinence des matières premières ?
(ii) à la compatibilité des matériaux de construction ?
(iii) aux procédures de fabrication / d’installation et
d’inspection ?
(iv) aux procédures d’entretien préventif ?
(v) aux programmes sur les instruments critiques ?
(c) Est-ce que les procédures opérationnelles écrites sont
accessibles et applicables aux conditions de démarrage,
d’arrêt, de fonctionnement normal et d’urgence ?
(d) Est-ce qu’il y a des systèmes régissant :
(i) l’accès aux espaces confinés ;
(ii) la supervision sûre de l’entretien / de la réalisation
des projets, notamment par les entrepreneurs ?
(iii) le verrouillage afin d’éviter les déversements
imprévus ?
(iv) l’ouverture de conduits ou la mise en marche de
matériel potentiellement dangereux ?
(v) le contrôle des travaux à haute température ?

7. Facteurs humains
Au moment de la conception du matériel ou des procédures
de fonctionnement, est-ce qu’on prévoit le potentiel d’erreur
humaine ?
8. Formation et rendement
(a) Est-ce qu’un système permet de définir les exigences
en matière de connaissances et de compétence du
personnel ?
(b) Est-ce que les programmes de formation sont conçus
de façon à assurer que les exigences du point (a) sont
respectées ?
(c) Est-ce qu’on évalue les compétences une fois la
formation terminée ?
9. Enquêtes sur les incidents
(a) Est-ce qu’il existe un programme documenté pour
enquêter et faire un rapport sur tous les accidents et
incidents importants (déversements, fuites, incendies,
blessures, etc.) ?
(b) Est-ce que les causes premières et les mesures
correctives requises sont déterminées ?
(c) Est-ce que le système documente les mesures, les
responsabilités et le suivi requis ?
10. Normes, codes et règlements de la compagnie
Est-ce qu’un système permet d’assurer que les lois et
règlements applicables aux opérations sur le site sont
respectés ?
11. Inspections et mesures correctives
Est-ce qu’il existe un système d’inspection permettant
d’évaluer si les points visés au présent niveau sont
respectés ?
12. Amélioration des connaissances sur la sécurité des
procédés
Non requise à ce niveau.
Autoévaluation de l’état actuel
Gestion de la sécurité des procédés
Exigences du niveau SUPÉRIEUR
À chaque question, veuillez préciser le degré de connaissance et d’utilisation sur le site
en cochant la case appropriée, en fonction des critères suivants :

A Utilisation généralisée partout où il existe un risque potentiel important.


B Utilisation modérée, mais supervision inégale d’une unité à l’autre ou incomplète à la
lumière des risques potentiels.
C Le personnel visé connaît la technique et son utilisation, mais l’utilise peu ou pas du
tout.
D Faible connaissance ou utilisation de la technique.

État actuel
A B C D
1. Responsabilités : Objectifs
(a) Est-ce qu’un énoncé de politique définit l’engagement de
la direction envers la sécurité des procédés / la prévention
des pertes ?
(b) Est-ce que des systèmes permettent de tenir compte des
exceptions ?
2. Procédés : Connaissances et documentation
Est-ce qu’il existe de la documentation exhaustive et à jour
sur la conception des procédés et du matériel ?
3. Examen de la sécurité des procédés – Projets
d’immobilisations
(a) Est-ce que l’examen s’applique à l’emplacement et à la
disposition de l’usine ?
(b) Est-ce qu’on tient compte des dispositifs de sécurité
intégrée / redondance ?
(c) Est-ce qu’on fait un examen préalable ?
4. Gestion des risques
Est-ce que les techniques suivantes font partie du système de
gestion des risques (vous devez en utiliser au moins une pour
atteindre le niveau SUPÉRIEUR) ?
(i) « Que faire en cas de... » et/ou listes de contrôle.
(ii) Analyse des modes de défaillance et de leurs
conséquences (FMEA).
(iii) Indice d’incendie et d’explosion (FEI) ou Indice
d’exposition chimique (CEI) de Dow.
(iv) Études des risques et de l’exploitabilité (HAZOP).
(v) Analyse de l’arbre de défaillances.
5. Gestion des changements
Aucune exigence additionnelle à ce niveau.
6. Intégrité des procédés et du matériel
Est-ce que les procédures de fonctionnement sont examinées
de façon régulière et mises à jour au besoin ?
7. Facteurs humains
Est-ce que les facteurs humains suivants sont pris en
considération au moment de la conception et de l’exploitation
des installations ?
(i) Compatibilité de l’interface entre les opérateurs et les
procédés / le matériel.
(ii) Équilibre entre les contrôles administratifs (systèmes et
procédures) et les contrôles matériels.
8. Formation et rendement
(a) Est-ce qu’un système permet de définir les qualifications
initiales requises afin d’assurer que les employés
potentiels possèdent les compétences et les
connaissances qui, avec une formation appropriée, leur
permettront de faire leur travail ?
(b) Est-ce qu’une formation officielle est régulièrement offerte
dans les domaines suivants ?
(i) Procédures de fonctionnement et d’entretien.
(ii) Dangers des procédés et substances désignées.
(iii) Préparation d’urgence / réduction des risques de
déversement.
(iv) Permis de travail.
(v) Équipement de protection personnelle.
9. Enquêtes sur les incidents
(a) Est-ce que le programme documenté d’enquête et de
rapport en cas d’accidents et d’incidents importants
s’applique aux quasi-accidents / incidents ?
(b) Est-ce que les rapports d’enquête sont remis à tous les
employés visés au sein de l’organisation ?
10. Normes, codes et règlements de la compagnie
Est-ce qu’un système permet de déterminer quelles
nouveautés en matière de lois et de règlements pourraient
s’appliquer aux opérations du site ?
11. Inspections et mesures correctives
Est-ce qu’un système permet d’évaluer officiellement :
(i) le respect des lois et des règlements ?
(ii) les systèmes de gestion de la sécurité des procédés
(afin d’assurer le respect des politiques, procédures,
etc. de la compagnie) ?
(iii) la sécurité et la santé des employés et des
entrepreneurs ?
(iv) les effets des installations sur l’environnement et la
communauté ?

12. Amélioration des connaissances sur la sécurité des


procédés
Est-ce qu’un outil de recherche permet de trouver de
l’information sur la sécurité des procédés, dans la compagnie
ou auprès de sources externes comme une bibliothèque de
référence, l’Internet, etc. ?
Autoévaluation de l’état actuel
Gestion de la sécurité des procédés
Exigences du niveau EXCELLENT

À chaque question, veuillez préciser le degré de connaissance et d’utilisation sur le site


en cochant la case appropriée, en fonction des critères suivants :

A Utilisation généralisée partout où il existe un risque potentiel important.


B Utilisation modérée, mais supervision inégale d’une unité à l’autre ou incomplète à la
lumière des risques potentiels.
C Le personnel visé connaît la technique et son utilisation, mais l’utilise peu ou pas du
tout.
D Faible connaissance ou utilisation de la technique.

État actuel
A B C D
1. Responsabilités : Objectifs
(a) Est-ce que la responsabilisation s’applique de façon
continue (peu importe les changements de personnel, les
calendriers de production, la structure organisationnelle,
etc.) ?
(b) Est-ce que le système prévoit l’application de tous les
points visés par les questions sous Élément 1 –
Responsabilités : Objectifs ?
2. Procédés : Connaissances et documentation
(a) Est-ce qu’il existe de la documentation exhaustive et à
jour sur la conception des systèmes de protection (y
compris les conséquences des manquements) ?
(b) Est-ce que toute l’information sur les dangers du matériel
sur le site, l’exploitation, la conception des procédés et du
matériel, et la conception des systèmes de protection est
communiquée aux personnes visées et comprise par
celles-ci ?
3. Examen de la sécurité des procédés – Projets
d’immobilisations
(a) Est-ce que la compagnie applique ses propres normes
techniques, tenues à jour ?
(b) Est-ce qu’un système permet de tenir compte du
manquement aux normes ?
4. Gestion des risques
(a) Est-ce que les techniques suivantes font partie du
système de gestion des risques (vous devez en utiliser au
moins une pour atteindre le niveau EXCELLENT) ?
(i) « Que faire en cas de... » et/ou listes de contrôle.
(ii) Analyse des modes de défaillance et de leurs
conséquences (FMEA).
(iii) Indice d’incendie et d’explosion (FEI) ou Indice
d’exposition chimique (CEI) de Dow.
(iv) Études des risques et de l’exploitabilité (HAZOP).
(v) Analyse de l’arbre de défaillances.
(b) Est-ce qu’on fait un examen régulier des dangers ?
5. Gestion des changements
Est-ce qu’un système permet de gérer les modifications aux
responsabilités individuelles / organisationnelles ?
6. Intégrité des procédés et du matériel
Est-ce que les installations ont été conçues et construites
conformément aux normes techniques applicables et aux
bonnes pratiques de génie reconnues et généralement
acceptées ?
7. Facteurs humains
Au moment de la conception et de l’exploitation des
installations, est-ce qu’on évalue officiellement le potentiel
d’erreur humaine ?
8. Formation et rendement
(a) Est-ce que les qualifications des instructeurs sont définies
et leurs compétences mises à l’essai ?
(b) Pour chacun des trois niveaux (Essentiel, Supérieur et
Excellent), est-ce que tous les points visés sous Élément
8-Formation et rendement sont officiellement
documentés ?
9. Enquêtes sur les incidents
Est-ce que la rétroaction tient compte des leçons tirées, au
sein de la compagnie et ailleurs, et des mesures prises afin
d’éviter les incidents futurs, et est-ce que ces éléments sont
officiellement intégrés aux normes de la compagnie ?
10. Normes, codes et règlements de la compagnie
Est-ce qu’un système permet de déterminer quelles
nouveautés en matière de codes et de normes pourraient
s’appliquer aux opérations du site ?
11. Inspections et mesures correctives
Est-ce qu’un système permet de comparer les techniques et
les processus d’inspection aux meilleures pratiques de
l’industrie ?
12. Amélioration des connaissances sur la sécurité des
procédés
Est-ce qu’un système permet de se ternir au courant des
modifications aux exigences de sécurité, aux progrès réalisés
en matière de technologies et de systèmes de sûreté, etc. sur
les points suivants ?
(i) matières et procédés utilisés sur le site ;
(ii) secteurs de transformation, etc. en général.

Commentaires additionnels
Nous vous invitons à ajouter ci-dessous toutes les précisions voulues sur le
programme de PPI de votre site. Il peut s’agir d’éclaircissements sur les questions
posées (et leurs sous-éléments) ou de précisions sur les programmes de PPI
communautaires ou régionaux auxquels participe le site (veuillez préciser si vous
êtes membres du comité de sensibilisation de la municipalité et de l’intervention
d’urgence (CAER) ou de tout autre comité). Veuillez préciser à quelle question
s’appliquent les commentaires.
8.4 À propos de l’outil d’évaluation d’une municipalité

Le but de l’Outil d’autoévaluation d’une municipalité est d’aider


les municipalités à évaluer leur degré de prévention et de
préparation en regard des émissions potentielles de substances
dangereuses.

Plusieurs avantages s’offrent aux municipalités qui adoptent


une approche « tous risques » de la préparation aux urgences.
Cependant, des études récentes ont démontré que la plupart
des municipalités n’ont pas traité de manière appropriée les
risques associés à des émissions potentielles de substances
dangereuses. Cette auto-évaluation aidera votre municipalité,
en identifiant les aspects à améliorer dans la composante
substances dangereuses d’une approche tous risques.

Les questions qui figurent dans l’Outil d’autoévaluation d’une


municipalité aideront votre municipalité à établir une base pour
son statut actuel en matière de PPI, de même qu’à assister
ceux qui sont engagés dans l’identification de zones clés à
améliorer. Chaque question a été élaborée de manière à
identifier des activités perçues comme critiques pour une
municipalité soumise aux risques associés aux substances
dangereuses. Au cœur de ces activités est la nécessité
d’assurer une coordination de la prévention, de la préparation et
de l’intervention d’urgence qui regroupe les autorités locales et
le secteur industriel de la municipalité. On peut généralement
faciliter cette coordination en établissant un comité mixte de
coordination (CMC) à l’échelon local, désigné au Québec
comme étant un CMMI.

8.5 Comment faire l’outil d’autoévaluation d’une


municipalité

Chaque question de cet Outil d’autoévaluation d’une


municipalité a été élaborée et révisée par des experts en
préparation aux urgences à l’échelon local issus de partout au
Canada. Elles ont été conçues pour obtenir une des réponses
suivantes : Non, En cours ou Oui. Il incombe aux élus de la
municipalité et aux représentants des sites d’évaluer et de
suivre de près la qualité de la préparation aux urgences
conjointe municipalité-industrie.

La fonction première de l’outil est de déterminer s’il y a une


activité particulière perçue comme nécessaire pour assurer
l’efficacité d’un programme de prévention, de préparation et
d’intervention d’urgence.

Les directives suivantes vous aideront à répondre à l’Outil :

1. Étudiez la liste des installations à risque * que vous avez


déterminée lors de vos réunions du CMMI. Communiquez avec
chacun des sites énumérés et demandez le statut du PPI du
site tel que mesuré à l’aide de l’Outil d’autoévaluation d’un site.

2. Pour toute question, répondez Non, En cours ou Oui, en


marquant d’une croix la colonne appropriée à la droite de la
question. Des explications sont fournies pour chaque question.

3. Après que le questionnaire sera complété, vous serez en


mesure d’évaluer votre niveau de préparation face aux
urgences (essentiel, supérieur, excellent).

* Liste des installations à risque

La liste suivante comprend les installations à risque dont


l’existence dans votre municipalité est confirmée. Il ne s’agit pas
d’une liste exhaustive, et ne constitue pas une indication quant
au degré de risque que constituent ces installations pour la
municipalité. Plusieurs facteurs influent sur les risques.
Le CMMI est invité à chercher des représentants de chacune
des installations énumérées afin que ces derniers participent à
des activités de prévention et de préparation conjointes
municipal-industrie. Le CMMI est également invité à identifier
d’autres sites qui devraient être représentés au sein du comité,
à communiquer avec ces sites et à obtenir leur collaboration et
leur participation au programme de PPI de la municipalité.

Un exemplaire de l’Outil d’autoévaluation d’un site est envoyé à


chacune des installations à risque énumérées sur votre liste afin
d’en mesurer la capacité de prévention, de préparation et
d’intervention. Le degré de PPI d’un site est mesuré en fonction
de la mise en œuvre d’une gestion de la sécurité des processus
et de l’état de préparation conjoint avec sa municipalité. Les
niveaux rapportés dans l’Outil d’autoévaluation d’un site sont les
mêmes que les niveaux indiqués dans l’Outil d’autoévaluation
d’une municipalité : Essentiel, Supérieur ou Excellent. Une croix
dans la première colonne indiquerait que les responsables du
site travaillent actuellement dans le but d’atteindre le niveau
Essentiel.

Veuillez communiquer avec les sites énumérés et indiquez leur


statut déclaré de PPI dans la colonne à côté du nom de
l’entreprise concernée. Ajoutez ou corrigez toute information.
Ajoutez des sites additionnels qui participent à l’initiative, de
même que le nom du représentant et le statut déclaré dans
l’Outil d’autoévaluation d’un site.
Exemple de tableau à utiliser pour la liste des installations à risque :

Nom de l’industrie Nom et coordonnées du

progression

Supérieur
représentant de l’industrie

Essentiel

Excellent
En
Lignes directrices pour l’évaluation de l’état de préparation de la municipalité )

Questions Terminologie Explications ou lignes directrices pour


l’autoévaluation
1. Comité mixte municipal- Un comité mixte municipal-industriel est une entité
industriel (CMMI) essentielle dans les municipalités qui ont soit des
installations à risque, soit des corridors de transport
de substances dangereuses. Idéalement, il s’agit
d’une tribune ouverte pour tous ceux qui sont
directement intéressés dans les activités de la
municipalité en matière de prévention, de
préparation et d’intervention d’urgence. Les
membres de la municipalité et son secteur industriel
travaillent au sein de cette tribune sur une base de
collaboration et de consensus, et ce, dans le but de
développer un programme de PPI pleinement
intégré. Le document du CCAIM intitulé Principes
directeurs sur l'état de préparation conjoint des
municipalités et de l'industrie, annexe 4 offre des
conseils pour la création de ce type de comité. On
trouvera de l’information complémentaire dans le
document intitulé A Process for Responding to
Technological Accidents, Chapter 3, publié dans le
cadre du du programme environnemental des
Nations Unies, Awareness and Preparedness for
Emergencies at Local Level (APELL). Le document
de l’APELL fait référence à un groupe de
coordination, mais il s’agit fondamentalement du
même type de comité.

2. Chef désigné des Dans les plus grandes municipalités (villes et


mesures d’urgence de la gouvernements régionaux), ce chef serait
municipalité habituellement un membre du personnel à temps
plein. Dans les plus petites municipalités, il peut
s’agir d’un employé à temps partiel ou qui comble
un deuxième poste, par exemple le chef des
incendies. Toutefois, la personne doit être
spécifiquement désignée par les autorités de la
municipalité et doit être responsable du programme
des mesures d’urgence, y compris le
développement et le maintien du plan d’urgence de
la municipalité. L’appellation de cette fonction peut
varier : chef des services d’urgence, coordonnateur
du programme d’urgence, planificateur des
urgences, chef de la préparation aux urgences, etc.

3. Identification et C’est un processus formel décrit dans les principes


évaluation conjointes des directeurs du CCAIM et dans le chapitre 5 du
risques municipaux- document de l’APELL.
industriels
4. Plan d’urgence Cet élément devrait être perçu comme un plan
d’urgence de base que la municipalité peut adopter
pour intervenir lors de toute urgence majeure. En
règle générale, on parle d’un plan générique tous
risques.

5. Substances Les substances identifiées dans les Listes des


dangereuses substances dangereuses du présent document
guide.
6. Centre des opérations Un COU doit être identifié et être de taille
d’urgence (COU) de la appropriée pour le groupe de surveillance de la
municipalité municipalité. Des équipements de
télécommunication de base sont requis (téléphones,
télécopieur, radio et Internet). D’autre matériel
nécessaire au déroulement des opérations devra
être organisé et disponible en tout temps.
7. Capacité et ressources Les plans d’urgence de la municipalité devraient
d’intervention industrielle inclure une base de données de toutes les
documentées ressources industrielles disponibles à l’échelle
locale, tels que les équipements, le matériel et le
personnel spécialement qualifié. Ces listes doivent
comprendre les capacités liées à des risques
spécifiques et évoquer les ententes et l’information,
y compris les liens de télécommunication
appropriés. Les équipes d’intervention devront être
identifiées et qualifiées pour parer à tout risque
industriel.

8. Personnel d’information Au cours des urgences, ces personnes agissent à


d’urgence de la titre de porte-parole. De l’information sur l’urgence
municipalité et de est diffusée aux médias et au public. Il peut s’agir
l’industrie des mêmes personnes qui offrent le programme
d’éducation publique. Elles doivent être identifiées
dans le plan de la municipalité.

9. Exercice annuel Il s’agit d’un exercice visant l’évaluation du plan


d’urgence de base de la municipalité. Toute une
gamme d’exercices ou de scénarios sont possibles,
de l’exercice sur papier, à un exercice d’envergure
sur le terrain ou à une simulation de désastre.
10. Programme d’éducation Ce programme peut inclure une variété d’approches
publique mixte et de produits, de réunions du conseil municipal aux
municipal-industriel brochures. Quel que soit son format, il ne doit y
avoir aucun doute que les médias et le public sont
conscients des risques qui existent au sein de leur
municipalité. Le document Principes directeurs du
CCAIM , annexe 4 du présent guide et le chapitre 4
du document de l’APELL sont d’excellentes sources
de conseils.
11. Plan d’urgence supérieur Ce niveau requiert un plan plus complet, à l’échelle
de la municipalité de la municipalité. Le document de l’APELL, plus
particulièrement ses annexes, comprend des
conseils détaillés.
12. Porte-parole qualifiés de Une annexe au plan d’urgence principal devrait
la municipalité et de donner les grandes lignes quant aux façons que
l’industrie communiquerait la municipalité avec les médias et
le public au cours d’une urgence. Des porte-parole
de la municipalité et de l’industrie doivent être
suffisamment qualifiés et doivent participer aux
exercices du plan d’urgence.

13. Centre des opérations Chaque installation à risque devrait faire l’objet
d’urgence supérieur pour d’une annexe du plan d’urgence de la municipalité
la municipalité et des procédures de fonctionnement du COU afin
d’assurer la mise en place de plans d’urgence
adaptés spécifiquement au site. La présence, au
cours d’une urgence, d’un agent de liaison de
l’industrie dans le centre des opérations d’urgence
de la municipalité serait donc requise.

14. Système intégré de Un plan spécifique de télécommunication d’urgence


télécommunication de la municipalité et de l’industrie devrait être
d’urgence de la élaboré et documenté; ce plan devrait établir des
municipalité et de liens directs entre le centre des opérations
l’industrie d’urgence de la municipalité et les systèmes de
télécommunication de l’industrie.

15. Programme conjoint Un programme devrait être élaboré sur la base du


municipalité-industrie de plan d’urgence et de ses procédures d’opération
formation en préparation spécifiques pour former le personnel d’urgence de
aux urgences la municipalité et de l’industrie. Le programme
devrait inclure tant la formation individuelle que la
formation en équipe.

16. Programme complet Un programme complet d’exercices comprendrait


d’exercices diverses d’activités, des manœuvres d’exercice à
des exercices conjoints municipalité-industrie
menées à grande échelle sur le terrain. Le
programme d’exercices devrait comprendre
plusieurs éléments qui pourraient être échelonnés
sur quelques années. Il devrait y avoir des
exercices organisées chaque année. La séquence
des exercices devra être progressive et on devra
procéder du plus simple au plus complexe des
exercices.
17. Dispositions pour l’aide Un processus devrait être mise en place pour
ou l’assistance mutuelle assurer l’assistance des municipalités et des
administrations publiques voisines lors
d’interventions d’urgence. De plus, des équipes
d’experts dans l’industrie qui pourraient venir
s’ajouter aux ressources locales devraient être
identifiées.

18. Programme complet Ce programme est un programme complet


d’éducation publique d’éducation publique qui offre une perspective
conjoint municipalité- réaliste, ouverte et honnête de tous les risques qui
industrie axé sur les existent au sein de la municipalité. Les incidences
risques possibles de chaque risque devront être formulées.
Le programme comprend de multiples facettes,
notamment des activités telles que des réunions de
la municipalité et des activités à caractère éducatif
pour expliquer les risques et l’évaluation des
risques. On s’attarde également au rôle des
médias, aux produits éducatifs, aux interviews, aux
brochures expliquant les plans d’urgence, etc. Il ne
s’agit pas d’une simple approche industrielle, mais
plutôt d’un programme intégré. Les industries
devraient expliquer les risques et les plans
d’urgence sur le site, tandis que les municipalités
devraient expliquer les dispositions de sécurité
publique hors site. Le document de l’APELL,
chapitre 4, comporte les conseils les plus
pertinents.
19. Centre d’information Ce centre est situé tout près, mais demeure séparé
conjoint municipalité- du COU de la municipalité. Son but est de
industrie fonctionner comme un centre pour diffusion de
l’information relative à l’urgence. C’est ici que sont
référés les médias (plutôt que dans les COU). Les
porte-parole, tant de la municipalité que de
l’industrie, agissent à partir de cet endroit et
émettent des communiqués de presse. Il doit y avoir
un personnel suffisant et les équipements
nécessaires pour assurer son fonctionnement, y
compris les connections de télécommunication.

20. Programme conjoint La prévention et l’atténuation des incidences sont


municipalité-industrie de des actions que nous entreprenons pour éviter
prévention et qu’une urgence ne survienne et pour réduire ses
d’atténuation des incidences. Tous les objectifs de cet élément sont
incidences axé sur les axés sur la préparation. Cette activité traite des
risques démarches qui pourraient être entreprises pour
diminuer les incidences possibles d’une urgence,
notamment l’amélioration des normes de
construction, l’établissement de zones tampons,
etc. Elle requiert une évaluation menée
conjointement par la municipalité et l’industrie, ce
qui assurera l’identification pratique et rentable de
stratégies d’atténuation des incidences. Un
programme efficace comprendra une stratégie à
long terme. Le programme devrait être révisé
annuellement.

21. Lignes directrices sur Le document Planification de l’utilisation du sol en


l’utilisation du sol en fonction des risques, publié par le CCAIM, constitue
fonction des risques une référence utile.
22. Routes désignées dans La municipalité peut établir des règlements qui
la municipalité pour le désignent des routes spécifiques sur lesquelles il
transport de substances est permis de traverser son territoire en transportant
dangereuses des substances dangereuses. Ces règlements
devraient être basés sur une évaluation des risques
et être intégrés aux lignes directrices et aux
règlements de la municipalité en matière
d’utilisation du sol.

23. Plans de rétablissement Il s’agit d’un programme de mesures qui peuvent


conjoint municipalité- être adoptées pour aider au rétablissement suite à
industrie axé sur les une d’urgence. Il ne s’agit pas d’un plan de reprise
risques des affaires, mais plutôt de mesures à adopter pour
aider la municipalité à reprendre ses activités suite
à un accident industriel mettant en cause des
substances dangereuses, notamment pour le
rétablissement des services essentiels et l’ouverture
des voies de transport.
24. Étude conjointe Il s’agit d’une activité annuelle qui devrait être
municipalité-industrie assurée par le comité mixte de coordination. Elle
des programmes de devrait couvrir tous les programmes conjoints de
mesures d’urgence prévention, de préparation, d’intervention et de
restauration mis en place dans la municipalité.
Outil d’auto-évaluation d’une municipalité

Nom de la municipalité :
Préparé par : Fonction :
o o
N de tél. : N de téléc. : Courriel :
Chef des mesures d’urgence de la municipalité* :
No de tél. : No de téléc. : Courriel :
*Note : Cette personne est responsable du développement et du maintien du plan d’urgence de la municipalité.

Son appellation peut varier : chef des services d’urgence, coordonnateur du programme d’urgence, planificateur

des urgences, chef de la préparation aux urgences, etc.

Activités de prévention et de préparation aux urgences État


actuel
NIVEAU ESSENTIEL

En cours
NON

OUI
1. CMMI
Votre municipalité a-t-elle créé un CMMI au sein duquel les
autorités locales et les représentants de l’industrie travaillent
ensemble dans le but d’améliorer la capacité de prévention, de
préparation et d’intervention d’urgence de la municipalité?

2. Chef désigné des mesures d’urgence de la


municipalité
Votre municipalité a-t-elle nommé un chef des mesures
d’urgence dont la responsabilité spécifique est le développement
et le maintien du plan d’urgence de la municipalité?
3. Identification et évaluation conjointes des risques
municipaux-industriels
Votre municipalité a-t-elle préparé et documenté une évaluation
et une identification des risques conjointes municipalité-
industrie? Si oui, indiquez en quelle année. ______
4. Plan d’urgence
Votre municipalité a-t-elle développé et documenté un plan
d’urgence?
Si oui, indiquez l’année de la dernière mise à jour. _____
5. Substances dangereuses

Votre plan d’urgence pour la municipalité traite-t-il


spécifiquement des émissions potentielles de substances
dangereuses?

6. Centre des opérations d’urgence (COU) de la


municipalité

Votre municipalité compte-t-elle un Centre des mesures


d’urgence (CMU) de base?

7. Capacité et ressources d’intervention industrielle


documentées
Votre municipalité a-t-elle spécifiquement identifié et documenté
dans le plan d’urgence de la municipalité les capacités
d’intervention d’urgence et les ressources de l’industrie?

8. Personnel d’information d’urgence de la municipalité


et de l’industrie
Votre municipalité organise-t-elle un exercice annuel visant à
évaluer le plan d’urgence de la municipalité? Si non, indiquez
l’année du dernier exercice. _____
9. Exercice annuel
Votre municipalité a-t-elle développé, documenté et
entrepris un programme d’éducation publique conjoint
municipalité-industrie, afin d’informer le public et les médias
quant aux risques qui existent au sein de la municipalité et
aux directives à suivre en cas d’urgence?
10. Programme d’éducation publique mixte municipal-
industriel

Le plan d’urgence de la municipalité comporte-t-il


l’identification des représentants désignés de la
municipalité et de l’industrie qui agiront à titre de porte-
parole au cours d’une urgence?

Si vous avez répondu Oui à toutes les questions numérotées de 1 à 10, votre
municipalité à atteint le niveau Essentiel du PPI municipalité.
Activités de prévention et de préparation aux urgences État
actuel
NIVEAU SUPÉRIEUR

En cours
NON

OUI
11. Plan d’urgence supérieur de la municipalité
Votre municipalité a-t-elle incorporé les exigences de
l’industrie au plan d’urgence de la municipalité? Ces
exigences sont-elles assez complètes pour inclure les
système de télécommunication, l’alerte donnée au public,
les besoins en matière de notification, les procédés
d’évacuation, les listes des ressources, les besoins en
matière d’équipements spéciaux, et des plans élaborés en
fonction de risques liés à des industries spécifiques?
12. Porte-parole qualifiés de la municipalité et de
l’industrie
Les porte-parole de la municipalité et de l’industrie identifiés dans
le plan d’information d’urgence sont-ils suffisamment qualifiés en
matière de stratégie et de processus de diffusion d’information au
cours d’une urgence?

13. Centre des opérations d’urgence amélioré pour la


municipalité

Votre municipalité possède-t-elle des plans pour inclure la


participation de l’industrie dans le Centre des opérations
d’urgence?
14. Système intégré de télécommunication d’urgence
de la municipalité et de l’industrie
Votre municipalité a-t-elle développé, documenté et mise en
place des systèmes conjoints municipalité-industrie de
télécommunication d’urgence?
15. Programme conjoint municipalité-industrie de
formation en préparation aux urgences
Votre municipalité a-t-elle documenté et entrepris un
programme conjoint municipalité-industrie de formation en
préparation aux urgences?
16. Programme complet d’exercices

Votre municipalité a-t-elle entrepris un programme complet


d’exercices visant à évaluer l’état de préparation aux urgences
conjoint municipalité-industrie?

Si vous avez répondu Oui à toutes les questions numérotées de 1 à 16, votre
municipalité à atteint le niveau Supérieur du PPI municipalité.
Activités de prévention et de préparation aux urgences État
actuel
NIVEAU EXCELLENT

En cours
NON

OUI
17. Dispositions pour l’aide ou l’assistance mutuelle
Votre municipalité a-t-elle créé et documenté des
dispositions d’aide ou d’assistance mutuelle avec les
municipalités avoisinantes?
18. Programme complet d’éducation publique conjoint
municipalité-industrie axé sur les risques
Votre municipalité a-t-elle développé, documenté et entrepris un
programme d’éducation publique conjoint municipalité-industrie
axé sur les risques?

19. Centre d’information conjoint municipalité-industrie


Votre municipalité possède-t-elle un centre d’information conjoint
municipalité-industrie pour assurer la diffusion d’information aux
médias et au public au cours d’une urgence?

20. Programme conjoint municipalité-industrie de


prévention et d’atténuation des incidences axé sur les
risques
Votre municipalité a-t-elle développé et mis en œuvre un
programme conjoint municipalité-industrie de prévention et
d’atténuation des incidences axé sur les risques?
21. Lignes directrices sur l’utilisation du sol en fonction
des risques

Votre municipalité a-t-elle créé et mise en œuvre une


planification de l’utilisation du sol axée sur les risques?
22. Routes désignées dans la municipalité pour le
transport de substances dangereuses

Votre municipalité a-t-elle désigné des routes pour le


transport de substances dangereuses?
23. Plans de rétablissement conjoint municipalité-
industrie axé sur les risques
Votre municipalité a-t-elle préparé et documenté un plan de
rétablissement conjoint municipalité-industrie?
24. Étude conjointe municipalité-industrie des
programmes de mesures d’urgence
Votre municipalité assure-t-elle une révision annuelle
conjointe municipalité-industrie de tout son programme de
prévention, de préparation et d’intervention d’urgence?

Si vous avez répondu Oui à toutes les questions numérotées de 1 à 24, votre
municipalité à atteint le niveau Excellent du PPI municipalité.

Commentaires additionnels :

Vous êtes invités à fournir ci-dessous des détails supplémentaires en regard du programme de
PPI de votre municipalité. Ces renseignements peuvent être la suite des réponses de certaines
questions (et de leurs sous-composantes) qui figurent sur les pages précédentes, ou des détails
sur les programmes de PPI, à l’échelle du comté ou de la région, auxquels participe votre
municipalité. Veuillez indiquer la question visée par chaque commentaire.
CHAPITRE 9. RÉFÉRENCES

AIHA (1988), Emergency Response Planning , American Industrial Hygiene


Guidelines
Association, Fairfax, VA, 1988.
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CCPS (1989a), Guidelines for Process Equipment Reliability Data with Data T
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CCPS (1992), Guidelines for Hazard Evaluation Procedures Second Edition with wo
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Safety
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Ottawa, 1993.
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ACFPC, Outils d’autoévaluation du site, Ottawa, 1999.


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1999.
CMMI Montréal-Est, Analyse et gestion d’accidents industriels majeurs, volume 2, Québec,
1999.

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