REAFIE Guide Reference
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RÈGLEMENT SUR L’ENCADREMENT D’ACTIVITÉS EN
FONCTION DE LEUR IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT
(Q-2, r. 17.1)
GUIDE DE RÉFÉRENCE
Version 5.5
MISE EN GARDE
Ce document est de nature administrative et n’a aucune
valeur officielle. Il ne constitue pas une interprétation juridique
de la Loi sur la qualité de l’environnement et de ses
règlements. En cas de besoin, il y a lieu de se référer aux
textes officiels sur le site des Publications du Québec.
Guide de référence du REAFIE Version 5.5 avril 2024
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AVANT-PROPOS
Le REAFIE et le régime d’autorisation
Le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques a
entrepris une modification en profondeur de son régime d’autorisation
environnementale dans le but de le rendre plus clair, plus simple et plus prévisible. Ce
régime, mis en place par l’adoption de la Loi sur la qualité de l’environnement (chapitre
Q-2; « LQE ») en 1972, n’avait pas été révisé depuis près de 50 ans. Ce chantier
majeur se décline en trois volets :
Guide de référence du REAFIE Version 5.5 avril 2024
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Des informations supplémentaires ont été ajoutées aux articles suivants: 170, 173,
174, 191, 199, 203, 205, 216, 217, 225 et 241.
Plusieurs articles ont également été modifiés dans la section « Application » du Guide
interne. Une note précisant que des dispositions transitoires étaient en vigueur
jusqu'au 31 décembre 2021 était obsolète et a donc été retirée.
Des informations supplémentaires ont été ajoutées aux articles suivants: 35, 51, 127,
213.1 et 331.
Des informations supplémentaires ont été ajoutées aux articles suivants: 189, 243,
292, 313, 325, 336 et 338, 341 et 345.
Les articles modifiés sont les suivants : 113, 252, 254, 292, 293, 294.1, 294.2
Des informations supplémentaires ont été ajoutées aux articles 54, 214, 318, 325 ,
341 et 359.
Il s’agit de modifications ponctuelles. Ces modifications apparaissent en gras.
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Finalement, cette mise à jour intègre l’entrée en vigueur au 1er novembre 2023 du
paragraphe 5 de l’article 224, tel que modifié par l’omnibus réglementaire modifiant
divers règlements, principalement concernant le régime d’autorisation (D. n°1461-
2022). Cette modification apparaît en orangé.
Des informations supplémentaires ont été ajoutées aux articles suivants : 16, 197,
278, 284, 339, 340.2 et 348.
Mise à jour effectuée afin de donner suite à l’entrée en vigueur, en date du 6 juillet
2023, des modifications introduites par l’omnibus Modifications réglementaires
diverses visant à apporter des ajustements pour faire suite aux modifications
législatives introduites par le chapitre 8 des lois de 2022 ainsi qu'à modifier plusieurs
règlements pris en vertu principalement de la Loi sur la qualité de l’environnement.
Les articles modifiés sont les suivants : 10, 10.1 (nouvel article), 14, 35, 284, 328,
335.1, 340.2, 340.3 (nouvel article), 341, 345, 347 et 364.
D’autres ajustements ponctuels ont été apportés aux articles 36, 42, 44 et 230
apparaissent en gras.
Mise à jour effectuée pour donner suite à l’entrée en vigueur des modifications
introduites par l’omnibus réglementaire modifiant divers règlements, principalement
concernant le régime d’autorisation (D. n°1461-2022) en date du 13 février 2023.
Les articles modifiés sont les suivants : 46, 50, 51, 52, 54, 109, 111.1, 122.1, 123.1,
124, 150, 173, 175, 178, 182, 183, 184, 186, 189, 192, 195, 197, 200, 202, 213.1,
213.2, 214, 218, 221, 222, 223, 224 (sauf par. 5), 225, 226, 226.1, 241, 252, 277.1,
280.1, 284, 298, 304, 305, 306, 313, 318, 321, 322, 323, 324, 324.1, 325, 327, 336,
339.
D’autres ajustements ont également été apportés aux articles 3, 8, 9, 174, 274, 300
et 363.
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Ajustements aux fins de concordance avec la Loi visant principalement à mettre fin à
la recherche et à la production d’hydrocarbures ainsi qu’au financement public de ces
activités (2022, c 10). Les modifications visent les articles 52, 82, 83, 84, 319 et
l’annexe II du présent règlement.
Des informations supplémentaires ont été ajoutées aux articles 16, 107, 111.1, 140,
148, 204, 247, et 302.
Les articles modifiés au 12 mai 2022 sont les suivants : 3, 4, 9, 27, 28, 36 et 354.
Cette mise à jour inclut également l’introduction à l’article 280.1 en concordance avec
l’omnibus réglementaire modifiant divers règlements, principalement concernant le
régime d'autorisation (en vigueur depuis le 1er septembre 2022).
Les articles modifiés au 1er mars 2022 sont les suivants : 2, 2.1, 3, 4, 252, 313, 324,
328, 331, 332, 333, 334, 335.1, 339, 340.1, 340.2, 341, 343.2, 344, 345, 345.1.
Les articles modifiés sont les suivants : 4, 24, 51, 132, 133, 134, 135, 136, 137,
138, 139, 328, 340.1, 341, 343.1, 343.2, 345, 345.1 et Annexe III.
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Les articles modifiés sont les suivants : 15, 16, 17, 18, 26, 29, 30, 31, 33, 34, 60, 68,
69, 77, 79, 80, 83, 87, 95, 98, 100, 103, 108, 116, 123, 126, 134, 141, 149, 156, 160,
169, 170, 171, 191, 203, 205, 216, 220, 230, 232, 233, 238, 246, 247, 248, 249, 250,
251, 299, 301, 351.
Guide de référence du REAFIE Version 5.5 avril 2024
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AVIS
En tout temps, le texte du règlement prévaut sur le contenu du présent document.
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GUIDE DE RÉFÉRENCE
Partie Articles
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Titre/Chapitre/Section Articles
II - Émissions de gaz à
19 à 21
effet de serre
III - Programme de
contrôle des eaux 22
Chapitre I - Demande souterraines
d'autorisation
Partie I
IV - Autorisation à des
fins de recherche et 23
Titre IV d’expérimentation
Dispositions
V - Autorisation
relatives à une générale
24 à 26
autorisation
Chapitre II - Modification d'une autorisation 27 à 32
Chapitre III - Renouvellement d'une autorisation 33 à 35
Chapitre IV - Déclaration d’antécédents 36
Chapitre V - Cession d'une autorisation 37 à 38
Chapitre VI - Suspension et révocation d'une
39
autorisation
Chapitre VII - Cessation d'une activité autorisée 40
Guide de référence du REAFIE Version 5.5 avril 2024
Article 1
Guide de référence du REAFIE Version 5.5 avril 2024
Les dispositions prévues par le présent règlement n’ont pas pour effet de
restreindre l’application des dispositions prévues par d’autres règlements pris en
vertu de la Loi qui s’appliquent également pour la réalisation des activités visées
par le présent règlement.
Premier alinéa
L’encadrement des activités est prévu en fonction de leur niveau d’impact sur
l’environnement, soit selon un risque environnemental modéré, faible ou
négligeable.
Deuxième alinéa
Paragraphe 1
Ce paragraphe concerne les activités soumises à une autorisation en vertu de
l’article 22 de la LQE ou celles soumises à une modification d’une telle autorisation
(activités à risque environnemental modéré) en vertu de l’article 30 de la LQE. Le
REAFIE prévoit une quarantaine de déclencheurs d’autorisation. Pour plus
d’informations sur les déclencheurs d’autorisation ministérielle inscrits dans le
REAFIE, voir la fiche explicative « Les déclencheurs d’autorisation ministérielle ».
Paragraphe 2
Ce paragraphe concerne les activités admissibles à une déclaration de conformité
(activités à risque environnemental faible) en vertu de l’article 31.0.6 de la LQE.
Le REAFIE prévoit une cinquantaine d’activités admissibles à une déclaration de
conformité. Pour plus d’informations sur les mécanismes encadrant les
déclarations de conformité mentionnés dans le REAFIE, voir la fiche explicative
« Les déclarations de conformité ».
Paragraphe 3
Ce paragraphe concerne les activités exemptées du régime d’autorisation
(activités à risque environnemental négligeable) en vertu de l’article 31.0.11 de la
LQE. Plus d’une centaine d’activités exemptées sont énumérées dans le REAFIE.
La plupart étaient déjà soustraites du régime d’autorisation et se retrouvaient dans
de nombreux documents administratifs ou règlements sectoriels. Malgré
l’article 31.0.11 de la LQE, qui permet l’instauration de déclarations d’activités, le
REAFIE n’en comprend cependant aucune. Pour plus d’informations sur les
exemptions d’une autorisation ministérielle mentionnées dans le REAFIE, voir la
fiche explicative « Les exemptions ».
Les activités à risque environnemental élevé sont, quant à elles, encadrées par le
Règlement relatif à l’évaluation et l’examen des impacts sur l’environnement de
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Finalement, pour ce qui est des activités dont le risque environnemental est
inférieur au niveau négligeable (notion « de minimis non curat lex »), soit celles
qui ne sont ni assujetties à la LQE ni mentionnées dans le REAFIE, elles ne sont
pas visées par les dispositions des règlements suivants :
• Code de conception d’un système de gestion des eaux pluviales
admissible à une déclaration de conformité;
• Règlement sur les activités dans des milieux humides, hydriques et
sensibles;
• Règlement sur la gestion de la neige, des sels de voirie et des abrasifs;
• Règlement concernant la valorisation de matières résiduelles.
Troisième alinéa
Le REAFIE présente l’encadrement des activités en fonction du type d’impact de
l’activité sur l’environnement (déclencheurs dans les titres I, II et III de la partie II)
ou en fonction du milieu dans lequel cette activité est réalisée (titre IV de la partie
II). Les activités à impacts multiples se retrouvent principalement au titre II de la
partie II et sont généralement des activités plus complexes, comme l’établissement
et l’exploitation d’un lieu d’enfouissement de matières résiduelles qui peut
notamment avoir des impacts tant sur la qualité de l’air que sur celle des eaux
souterraines. Les activités à impact particulier, qui se retrouvent principalement au
titre III de la partie II, peuvent généralement être restreintes à un seul impact
principal, comme le risque de contamination des eaux, par exemple. La dernière
classe d’activité, celle en fonction du milieu, est différente des deux premières en
ce sens qu’elle concerne moins l’activité réalisée en soi que le milieu où elle est
réalisée. Dans le REAFIE, trois milieux ont été identifiés comme déclencheurs
d’activités, dont deux se trouvaient déjà aux paragraphes 4 et 9 du premier alinéa
de l’article 22 de la LQE. Il s’agit des milieux humides et hydriques, des milieux se
trouvant à proximité de milieux humides ou hydriques et des anciens lieux
d’élimination de matières résiduelles.
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Quatrième alinéa
Cet alinéa renvoie au chapitre II du titre II de la partie II (article 50), qui prévoit des
exemptions aux articles 22 et 30 de la LQE lorsque l’activité est encadrée par
d’autres lois ou règlements.
Cinquième alinéa
Enfin, les dispositions des autres règlements pris en vertu de la LQE (ex. : le
Règlement sur l’enfouissement et l’incinération de matières résiduelles, le
Règlement sur l’assainissement de l’atmosphère ou le Règlement sur les carrières
et sablières) demeurent applicables.
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Article 2
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Premier alinéa
Paragraphe 1
Ce paragraphe comporte une liste d’ouvrages anthropiques qui pourraient être
considérés comme des milieux humides et hydriques, selon l’article 46.0.2 de la
Loi mais où toute intervention est non assujettie à une autorisation ministérielle en
vertu du paragraphe 4 du premier alinéa de l’article 22 de la Loi si les conditions
prévues dans le deuxième alinéa du présent article sont respectées.
Paragraphe 2
L’alpiste roseau et la sous espèce introduite du roseau commun sont reconnues
comme des espèces facultatives des milieux humides (FACH), c'est-à-dire
qu'elles sont généralement restreintes aux milieux humides. Cependant, une
caractéristique propre à ces deux espèces est leur capacité à envahir rapidement
un écosystème dégradé (par exemple : friches et terrains vagues) et ceci, même
si ce dernier est sec. Conséquemment, un milieu perturbé et sec envahi par une
de ces deux espèces peut se voir attribuer un statut de milieu humide si l'espèce
y est suffisamment abondante pour être dominante en vertu de la méthode du
guide Identification et délimitation des milieux humides du Québec méridional.
C'est ce qu'on appelle un « faux positif ».
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Deuxième alinéa
Pour que les interventions réalisées dans les ouvrages listés au paragraphe 1 du
premier alinéa puissent être exemptées, de tels ouvrages doivent respecter les
conditions du deuxième alinéa.
Paragraphe 1
Ce paragraphe indique que les interventions dans les ouvrages listés au
paragraphe 1 du premier alinéa demeurent assujetties au paragraphe 4 du premier
alinéa de l’article 22 de la Loi s’ils sont situés, en tout ou en partie, en rive, en
littoral ou dans un milieu humide.
Paragraphe 2
Ce paragraphe indique que les interventions dans les ouvrages listés au
paragraphe 1 du premier alinéa demeurent assujettis au 4e paragraphe du premier
alinéa de l’article 22 de la Loi s’ils sont inutilisés depuis 10 ans et plus. Ce
paragraphe vise à continuer d’assujettir au régime d’autorisation les activités
réalisées dans les ouvrages en cours de renaturalisation ou renaturalisés, et
pouvant alors présenter des fonctions typiques et des caractéristiques naturelles
des milieux humides et hydriques.
Paragraphe 3
Ce paragraphe indique que les interventions dans les ouvrages listés au
paragraphe 1 du premier alinéa demeurent assujetties au paragraphe 4 du premier
alinéa de l’article 22 de la Loi s’il s’agit de milieux ayant fait l’objet d’une
restauration en vertu d’un programme, tel le Programme de restauration et de
création de milieux humides et hydriques (PRCMHH), ou d’une compensation par
des travaux de remplacement prévus à l’article 10 du Règlement sur la
compensation pour l’atteinte aux milieux humides et hydriques (RCAMHH).
Paragraphe 4
Si un système de gestion des eaux pluviales visé par le sous-paragraphe b du
paragraphe 1 du premier alinéa devait utiliser un milieu humide ou hydrique, par
exemple à des fins de rétention, l’intervention dans ce milieu humide ou hydrique
demeurerait assujettie au paragraphe 4 du premier alinéa de l’article 22 de la Loi.
Troisième alinéa
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Ce troisième alinéa a été ajouté afin de clarifier qu’aucune disposition qui vise un
milieu humide ou hydrique (notamment, les dispositions pour les déclarations de
conformité ou celles pour les exemptions) ne s’applique lors de la réalisation
d’activité dans un des milieux énumérés au premier alinéa ou à proximité d’un de
ces milieux, aux conditions prévues. En effet, sans cette disposition, il était clair
qu’une autorisation ministérielle n’était pas requise, mais cela ne l’était pas pour
les dispositions concernant les déclarations de conformité ou les exemptions.
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Article 2.1
Premier alinéa
L’article 118.3.3 de la Loi ne s’applique pas au REAFIE, sauf pour les exceptions
prévues. Cela signifie qu’un règlement municipal peut être pris sur l’un des sujets
traités dans le REAFIE, sans approbation par le Ministre en vertu de cet article de
la LQE, mais pas pour les objets visés par les articles mentionnés du chapitre 1
(régime d’autorisation municipal) du Règlement concernant la mise en œuvre
provisoire des modifications apportées par le chapitre 7 des lois de 2021 en
matière de gestion des risques liés aux inondations, aussi appelé du régime
transitoire (Q-2, r. 32. 2)
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Article 3
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Fossé
Pour rappel, un fossé est considéré comme un « système de gestion des eaux
pluviales » en vertu de la définition du REAFIE. Ainsi, l’établissement, la
modification et l’extension d’un fossé sont visés par le paragraphe 3 de l’article 22
de la LQE et par les articles 217 à 226 du REAFIE.
Plans et devis
Selon le Guide de pratique professionnelle, conçu par l'Ordre des ingénieurs du
Québec, les plans sont une représentation graphique d'une conception en
ingénierie. Ils sont accompagnés d’un ou de plusieurs devis les explicitant et
reprenant les spécifications techniques et les détails des éléments composant
l’ouvrage. Le devis permet d’éviter de surcharger les plans. Il est en quelque sorte
la description qualitative écrite et détaillée des matériaux, équipements, systèmes,
spécifications techniques et autres caractéristiques du mandat ou du projet. Pour
des projets simples, il est possible que le devis puisse être intégré directement
dans le plan.
Système d’aqueduc
Pour l’application du REAFIE, la définition de « système d’aqueduc » est
légèrement différente de celle inscrite dans le Règlement sur la qualité de l’eau
potable (RQEP) (auquel fait aussi référence le Règlement sur les aqueducs et
égouts privés). En effet, la notion de captage présente dans le libellé du RQEP
soit « une canalisation, un ensemble de canalisations ou toute installation ou tout
équipement servant à capter de l’eau » est absente de la définition du REAFIE.
Cela a été prévu pour éviter un chevauchement d’encadrements pour les
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équipements de captage de l’eau qui auraient été autrement visés à la fois par les
paragraphes 2 (prélèvement d’eau) et 3 (installation de gestion et de traitement
des eaux) de l’article 22 de la LQE. En somme, la prise d’eau ainsi que tous les
équipements nécessaires au captage de l’eau sont visés par le paragraphe 2 du
premier alinéa l’article 22 de la LQE, alors que la conduite de refoulement jusqu’au
robinet, en passant par la station de production d’eau potable et autres
équipements, sont visés par le paragraphe 3 du premier alinéa de l’article 22 de la
LQE.
Les réseaux privés sont encore des systèmes d’aqueduc et demeurent assujettis
à une autorisation s’ils desservent plus de 20 personnes.
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Paragraphe 1
La figure 3.1 illustre les éléments inclus et non inclus dans la définition.
Légende
Figure 3.1 Illustration des éléments inclus ou non dans les définitions de système d’aqueduc,
d’égout et de gestion des eaux pluviales (SGEP)
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Système d’égout
Cette définition se distingue de celle inscrite dans le Règlement sur les aqueducs
et égouts privés.
De même, il est commun que l’effluent d’un système autonome de traitement des
eaux usées soit rejeté dans un fossé ou un égout pluvial. Ainsi, par ce paragraphe,
un tel système de gestion des eaux pluviales qui reçoit des eaux usées traitées
n’acquiert pas le statut de « système d’égout ».
Par ailleurs, la notion de « n’est pas exploité par une municipalité » a été prévue
afin que seuls des équipements ou des dispositifs non municipaux (ex. : des
équipements ou dispositifs industriels ou une station de traitement exploitée par
un tiers au nom d’une municipalité) n’aient pas le statut de « système d’égout ».
Ce paragraphe a donc pour effet de maintenir le statut de « système d’égout », un
ouvrage municipal d’assainissement (ouvrage visé par le ROMAEU), même si les
eaux traitées peuvent être constituées d’un mélange d’eaux usées industrielles et
domestiques. Voir la définition d’« ouvrage municipal d’assainissement » au
paragraphe 11 de l’article 4 du REAFIE.
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Par l’effet de cette définition, il est important de comprendre que ce ne sont pas
seulement les égouts pluviaux qui sont visés par le paragraphe 3 de l’article 22 de
la LQE et les articles 217 et suivants du REAFIE, mais aussi les fossés ainsi que
les dispositifs de traitement des eaux (pour le contrôle de la qualité des eaux ou
pour le contrôle des débits).
La notion d’« anthropique » a été inscrite pour éviter à certains de conclure que
des cours d’eau (rivières ou ruisseaux) sont inclus dans la définition.
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Il faut considérer la fonction première d’un ouvrage pour déterminer s’il s’agit d’un
système de gestion des eaux pluviales. Autrement dit, ce n’est pas parce qu’un
ouvrage (p. ex. route, toiture, stationnement, etc.) sert accessoirement à la
collecte, l’entreposage ou le transport des eaux pluviales, qu’il devient un système
de gestion des eaux pluviales au sens du REAFIE. La fonction primaire d'un SGEP
est de collecter, d'entreposer, de transporter ou de traiter les eaux pluviales, alors
que la fonction primaire d’une route, par exemple, est d'offrir une surface de
roulement adéquate pour le transport. Le fait que les eaux pluviales ruissellent sur
un tronçon de route avant de rejoindre un système de gestion des eaux pluviales
existant en aval, ne fait pas en sorte que le tronçon de route devient un système
de gestion des eaux pluviales au sens du REAFIE.
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Article 4
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L’article 4 vient baliser certains termes utilisés dans le REAFIE. De plus, les
termes définis dans le REAFIE le sont généralement en fonction de lois ou
règlements existants de manière que le sens utilisé dans ces lois ou règlements
soit aussi applicable au REAFIE, et ce, sans qu’il y ait à faire systématiquement
référence à ces lois ou règlements chaque fois qu’un terme est utilisé. L’article 4
vise donc à éviter d’alourdir le texte du REAFIE inutilement.
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Paragraphe 13
Paragraphe 14
Lorsque des dispositions du REAFIE font intervenir des domaines bioclimatiques,
il faut se référer à l’annexe III, laquelle prévoit une liste et une carte de ceux-ci
ainsi qu’une règle d’application à l’échelle du territoire d’une municipalité, lors de
la réalisation d’une activité.
Une liste des municipalités du Québec et leur domaine bioclimatique associé est
disponible sur le site Web du ministère.
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Article 5
L’article 5 vient préciser que le REAFIE s’applique dans une « aire de retenue aux
fins de contrôle » et dans une « zone agricole », comme définies dans la Loi sur
la protection du territoire et des activités agricoles (LPTAA).
L’aire de retenue aux fins de contrôle est définie comme suit par la LPTAA : « la
partie du territoire d’une municipalité décrite au plan provisoire conformément à
l’article 34 » (qui indique ce que doit comprendre ledit plan);
La zone agricole est définie comme suit par la LPTAA : « la partie du territoire
d’une municipalité locale décrite aux plan et description technique élaborés et
adoptés conformément aux articles 49 et 50 » (qui indiquent respectivement ce
que doit comprendre le plan et précisent que celui-ci doit être approuvé par le
gouvernement).
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Article 6
L’article 6 vient affirmer que l’analyse d’une demande est restreinte à l’activité qui
est assujettie à une autorisation ministérielle, à une modification ou à un
renouvellement. Même si un projet global comporte, par exemple, une activité
exemptée (à risque environnemental négligeable) et une activité admissible à une
déclaration de conformité (risque environnemental faible), l’analyse doit porter
uniquement sur l’activité soumise à la demande d’autorisation, de modification ou
de renouvellement. Ainsi, l’analyse se concentre sur l’activité qui présente un
risque environnemental modéré et qui a déclenché son assujettissement au
REAFIE.
L’article 6 n’empêche pas le Ministère d’avoir une vue d’ensemble des projets. En
effet, le paragraphe 11 de l’article 16 du REAFIE oblige l’initiateur de projet
déposant une demande d’autorisation ministérielle à fournir la liste des activités
admissibles à une déclaration de conformité ou des activités exemptées visées
par le REAFIE faisant partie du projet, le cas échéant. Cependant, la liste des
activités admissibles à une déclaration de conformité ou à une exemption ne peut
servir à analyser la conformité de ces activités aux conditions, mais seulement à
s’assurer que le projet est compris dans son ensemble et à éviter les questions
qui pourraient être posées sur des activités connexes en l’absence de cette liste
(par exemple, une activité industrielle nécessitant un prélèvement d’eau pourrait
soulever des questions quant à la provenance de cette eau en l’absence d’une
liste précisant que le prélèvement est exempté).
Finalement, cet article ne s’applique pas à l’article 167 du REAFIE, comme il y est
indiqué. En effet, un prélèvement d’eau exempté en vertu du paragraphe 2 de
l’article 173 est considéré dans l’analyse d’une demande d’autorisation comme un
prélèvement d’eau émanant d’un même établissement, d’une même installation
ou d’un même système d’aqueduc, et ce, afin que les dispositions de la Loi
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Article 7
Premier alinéa
Deuxième alinéa
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Article 8
8. Lorsque, pour une activité visée par le présent règlement, une disposition
prévoit une condition concernant l’aménagement ou la présence d’une
infrastructure, d’un ouvrage, d’une installation, d’un équipement ou de tout autre
appareil pour l’exploitation subséquente de cette activité, la personne ou la
municipalité doit également l’utiliser dans le cadre de l’exercice de son activité
conformément aux fins auxquelles il est destiné.
L’article 8 est une condition générale d’exploitation qui permet un meilleur contrôle
des activités tout au long de leur réalisation de l’activité. Il s’applique aux
aménagements, aux infrastructures, aux ouvrages ou aux installations prévus
spécifiquement par le REAFIE, que l’activité fasse l’objet d’une autorisation, d’une
déclaration de conformité ou une exemption.
L’article 8 vient expliciter que l’exploitant doit non seulement se conformer aux
conditions au début de son activité, mais également tout au long de la réalisation
de celle-ci. Par exemple, si le REAFIE prévoit qu’un lieu doit être aménagé de
manière à permettre un contrôle de son accès et une vérification de l’admissibilité
des matières, cet aménagement doit être présent lorsque l’activité débute et tout
au long de la réalisation de cette activité.
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Article 9
Cela s’applique, par exemple, aux murs anti-bruit, aux barrières à sédiments, aux
surfaces imperméables et aux dispositifs de contrôle de l’accès, etc.
L’ancien premier alinéa de l’article 9 a été abrogé par la Loi visant principalement
à renforcer l’application des lois en matière d’environnement et de sécurité des
barrages, à assurer une gestion responsable des pesticides et à mettre en œuvre
certaines mesures du Plan pour une économie verte 2030 concernant les
véhicules zéro émission (2022, c. 8). Son contenu a été repris à l’article 123.5 de
la LQE. Les deuxièmes et troisième alinéa ont été fusionnés et modifiés pour
constituer le libellé actuel.
Par exemple, comme le prévoit l’article 109, il ne suffit pas que le système de
mesure du pH couplé à une sonde de température soit présent dans
l’établissement d’hydrolyse alcaline de cadavres; il doit également être toujours
utilisé durant l’activité. Le même principe s’applique à l’aménagement pour le
contrôle de l’accès et de l’admissibilité des matières dans un écocentre (art. 280).
Il ne suffit pas que le lieu soit aménagé; une personne ou un système doit aussi
contrôler l’accès et l’admissibilité des matières.
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Article 10
10. Toute personne ou municipalité qui transmet au ministre une demande, une
déclaration de conformité, un avis ou tout autre renseignement ou document exigé
en vertu du présent règlement doit utiliser les formulaires, les gabarits, les feuilles
de calcul ou tout autre outil de collecte de données qui sont appropriés et qui sont
disponibles sur le site Internet de son ministère et les lui soumettre, par voie
électronique.
Doit également être soumis par voie électronique tout renseignement ou document
complémentaire transmis au ministre durant la période d’analyse d’une demande.
Attention! Des dispositions transitoires s’appliquent à cet article (voir article 368
du présent guide).
Premier alinéa
Le premier alinéa complète l’article 23 de la LQE en spécifiant l’utilisation
obligatoire des formulaires du Ministère et la transmission par voie électronique
des demandes, des déclarations de conformité ou de tout autre renseignement ou
document. Par « voie électronique », on entend le service en ligne qui est
fonctionnel depuis le 31 décembre 2020 pour les déclarations de conformité et
depuis le 31 décembre 2021 pour les demandes d’autorisation.
À ce premier alinéa, le ministère demande également que lui soit fourni par voie
électronique, les gabarits, les feuilles de calcul ou tout autre outil de collecte de
données qui sont appropriés lorsque ceux-ci seront rendus disponibles sur le site
web du ministère. La transmission électronique devra être faite selon des
modalités spécifiques qui seront inscrites sur le site Web du ministère et pourront
inclure, sans s’y limiter, le service en ligne lorsqu’il sera développé pour ces
documents et le courrier électronique.
Deuxième alinéa
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Article 10.1
Premier alinéa
Un titulaire d’autorisation qui doit transmettre des données, des renseignements
ou des documents selon les conditions relatives au suivi, à la surveillance et au
contrôle de son autorisation ou à la demande du ministre doit les transmettre par
voie électronique en utilisant les formulaires, les gabarits, les feuilles de calcul
ou tout autre outil de collecte de données appropriés à ces exigences
lorsqu’ils sont rendus disponibles sur le site Web du ministère. La
transmission électronique devra être faite selon des modalités spécifiques qui
seront inscrites sur le site Web du ministère et pourront inclure, sans s’y limiter, le
service en ligne lorsqu’il sera développé pour ces documents et le courrier
électronique.
Deuxième alinéa
Un titulaire d’autorisation doit utiliser les outils de collecte de données à partir du
1er janvier de l’année suivant la mise en ligne des outils sur le site internet du
ministère et chaque année par la suite, si disponibles. Ces outils seront mis en
ligne par le ministère au plus tard le 30 septembre de l’année précédente. Dans le
cas contraire, le titulaire peut continuer à remplir les outils qu’il utilise déjà jusqu’au
1er janvier de l’année suivante. Par exemple, si le document à utiliser est rendu
disponible le 1er novembre 2023, son utilisation entrera en vigueur le
1er janvier 2025.
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Troisième alinéa
Toute autorisation qui aurait des dispositions contraires en termes de transmission
de données devra être conforme à cet article à son entrée en vigueur. Ainsi, au
1er janvier, si des formulaires, des gabarits, des feuilles de calcul ou tout autre outil
de collecte de données appropriés à ces exigences sont disponibles sur le site
Internet du ministère, ils devront être utilisés pour satisfaire aux obligations
inscrites dans l’autorisation. Cela signifie que cet article s’applique à partir du
1er janvier 2024, si des formulaires sont disponibles au plus tard le 30 septembre
2023.
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Article 11
11. À moins d’une disposition contraire prévue par le présent règlement ou par un
autre règlement pris en vertu de la Loi, toute personne ou municipalité doit
conserver, tout au long de la réalisation des activités d’un projet et pour une
période minimale de 5 ans suivant la fin de toute activité, les renseignements et
les documents suivants :
1° ceux qui ont été transmis au ministre, par lui-même et, le cas échéant, un
titulaire ou un déclarant précédent;
Les renseignements et les documents visés au premier alinéa doivent être fournis
au ministre dans les 20 jours suivant la demande de celui-ci.
Premier alinéa
Tout renseignement ou document visé par le présent article du REAFIE doit être
conservé par l’exploitant tout au long de son exploitation et jusqu’à 5 ans après la
fin de celle-ci. Les renseignements ou documents doivent pouvoir être transmis au
Ministère sur demande dans le délai indiqué au troisième alinéa. Des dispositions
contraires sont parfois prévues dans d’autres règlements; par exemple, le
Règlement sur les fabriques de pâtes et papiers prévoit que l’exploitant doit tenir
un registre des vérifications, des ajustements et des réparations effectués et doit
le conserver durant au moins 2 ans à compter de la date de la vérification, ou le
Règlement sur les exploitations agricoles prévoit des périodes de conservation de
5 ans à partir de la date de la signature de certains documents (plan
agroenvironnemental de fertilisation, etc.), même si l’activité d’exploitation agricole
se poursuit sur une période beaucoup plus longue.
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Deuxième alinéa
Pour l’instant, il n’y a pas de registre demandé dans le REAFIE. Certains registres
sont demandés dans d’autres règlements (ex. : RVMR), mais ils ne sont pas visés
par le présent article.
Troisième alinéa
Le délai de 20 jours est un délai de jours calendrier et ne s’applique qu’aux
renseignements et documents visés au premier alinéa. Ce délai ne s’applique pas
aux renseignements compris dans des registres visés au deuxième alinéa. Ces
renseignements doivent être disponibles sur demande.
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Article 12
Premier alinéa
Deuxième alinéa
Le deuxième alinéa de cet article vient ensuite préciser que le demandeur devra
indiquer où ces informations sont présentes dans les documents et
renseignements joints.
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Article 13
13. Lorsque plus d’une étude, d’un rapport, d’un avis ou d’un document de
même nature sont exigés en vertu du présent règlement, un seul peut être
transmis au ministre dans la mesure où il contient tous les éléments requis par le
présent règlement.
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Article 14
Premier alinéa
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Deuxième alinéa
Cet alinéa confirme que tout renseignement, document ou étude supplémentaire
transmis dans le cadre de l’analyse a un caractère public.
Troisième alinéa
Le paragraphe 5 de l’article 14 vient affirmer le caractère confidentiel de certains
documents transmis dans le cadre d’activités relatives aux hydrocarbures. Ces
documents sont également transmis au ministre de l’Énergie et des Ressources
naturelles dans le cadre de la Loi sur les hydrocarbures et cette loi prévoit que les
renseignements ne deviennent publics qu’après un délai de 2 ans ou de 5 ans
(voir article 140 de la Loi sur les hydrocarbures). Afin d’assurer la cohérence avec
le corpus législatif et réglementaire applicable aux hydrocarbures, le troisième
alinéa de l’article 14 du REAFIE vient donc imposer le même délai au REAFIE.
Par ailleurs, la Loi sur les hydrocarbures reconnaît la préséance des dispositions
prises dans le Règlement sur les prélèvements d’eau et leur protection (RPEP) en
matière de renseignements publics. Donc, pour les documents et renseignements
transmis dans le cadre d’une activité d’exploration ou d’exploitation
d’hydrocarbures, la démarche suivante doit être appliquée :
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Article 15
Premier alinéa
Les renseignements et les documents exigés au titre IV de la partie I sont des
renseignements et des documents généraux qui seront plus amplement détaillés
dans les formulaires d’autorisation ministérielle. Le premier alinéa de l’article 15
vient préciser qu’outre les renseignements généraux de la partie I, d’autres
renseignements et d’autres documents peuvent être exigés pour l’analyse des
demandes. Lorsque c’est le cas, ceux-ci sont mentionnés dans la partie II du
REAFIE. En effet, certains documents et renseignements supplémentaires au
« Contenu général » peuvent être exigés en fonction des types d’activités visés
par les titres II, III et IV de la partie II du REAFIE. Par exemple, une étude
hydrogéologique est requise pour certaines activités d’élimination de matières
résiduelles, une étude prédictive du climat sonore est exigée pour les postes
électriques, une étude de modélisation atmosphérique est demandée pour
certaines activités minières. Ces exigences supplémentaires sont précisées dans
le chapitre propre à l’activité concernée. Elles permettent à l’initiateur de projet
d’être informé sur le type d’étude à fournir ainsi que sur les exigences particulières
pour chacune d’elles, incluant les cas où les services d’un professionnel sont
requis.
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Deuxième alinéa
Par souci de simplicité et de flexibilité, le REAFIE liste tous les renseignements et
documents obligatoires à fournir pour les activités nécessitant une autorisation
ministérielle (risque environnemental modéré). Ainsi, le REAFIE précise dans sa
section « Contenu général » les documents et les renseignements communs à
toutes les demandes d’autorisation qui doivent être transmises au MELCC.
L’analyse d’une demande d’autorisation ne pourra débuter que lorsque la
demande sera « recevable », c’est-à-dire une fois l’ensemble des renseignements
et des documents transmis. En effet, il ne sera plus possible pour un demandeur
de déposer une demande d’autorisation ministérielle incomplète et d’attendre les
questions du MELCC pour la compléter.
Ainsi, la recevabilité des demandes d’autorisation pour les activités à risque
environnemental modéré permet d’atteindre deux principaux objectifs :
• Prévisibilité pour les demandeurs d’autorisation. En déterminant, par
règlement, les renseignements et les documents requis pour établir la
recevabilité des demandes, les demandeurs d’autorisation connaissent à
l’avance les informations à fournir pour le dépôt de leur demande
d’autorisation ministérielle;
• Responsabilisation des demandeurs d’autorisation. Le REAFIE prévoit
que l’analyse d’une demande d’autorisation ministérielle ne pourra débuter
qu’au moment où celle-ci sera jugée recevable, conformément à l’article 23
de la Loi sur la qualité de l’environnement (LQE), et ce, à partir du
31 décembre 2021. À partir de cette date, le demandeur d’autorisation
devra fournir l’ensemble des renseignements et des documents prévus
dans la section « Contenu général » lors du dépôt de sa demande
d’autorisation ministérielle, en plus des documents et des renseignements
particuliers exigés dans les chapitres du REAFIE relativement à une activité
précise. De plus, les demandeurs devront transmettre leur demande
d’autorisation ministérielle en utilisant les formulaires appropriés qui seront
disponibles sur le site Internet du MELCC, tel que le prescrit l’article 10 du
REAFIE. Le demandeur sera donc entièrement responsable de fournir
l’ensemble des documents et des renseignements énumérés dans le
REAFIE s’il souhaite que sa demande d’autorisation soit analysée. La
recevabilité est basée sur les informations et les documents nécessaires
pour débuter l’analyse de la demande. En transmettant un dossier complet,
le demandeur favorise un délai d’analyse plus court.
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Article 16
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Premier alinéa
L’article 6 contient la liste des renseignements et des documents exigés pour toute
demande d’autorisation. Puisque ceux exigés à la section « Contenu général »
sont à large portée, les formulaires détailleront les informations nécessaires pour
commencer l’analyse environnementale de la demande d’autorisation
ministérielle. Par exemple, le « Contenu général » du REAFIE exige, entre autres,
que la demande d’autorisation contienne la nature et les caractéristiques
techniques et opérationnelles du projet et des activités qu’il comporte. Ainsi, pour
une demande d’autorisation visant la gestion de matières dangereuses
résiduelles, le formulaire pourrait exiger au demandeur de fournir les catégories
de matières dangereuses, la quantité annuelle à gérer et toute autre information
relative à cette obligation.
Afin de préciser les éléments de recevabilité générale, tous les renseignements et
documents exigés pour tout dépôt de demande d’autorisation ont été listés dans
le même article du REAFIE. À noter que les renseignements exigés aux
paragraphes 6° (émission de gaz à effet de serre), 7° (programme de contrôle des
eaux souterraines), 8° (recherche et expérimentation) et 9° (autorisation générale)
ne sont pas exigés systématiquement à toutes les demandes d’autorisation, mais
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Paragraphe 6
Pour en savoir plus sur les renseignements et les documents à fournir à l’appui
d’une demande d’autorisation pour les émissions de gaz à effet de serre, il faut
consulter les notes explicatives associées à l’article 20 du guide REAFIE. À noter
que les renseignements exigés à l’article 20 concernent certaines activités
seulement.
Paragraphe 7
Pour en savoir plus sur les renseignements et les documents à fournir à l’appui
d’une demande d’autorisation pour le programme de contrôle des eaux
souterraines, il faut consulter les notes explicatives associées à l’article 22 du
guide REAFIE. À noter que les renseignements exigés à l’article 22 concernent
certaines activités seulement.
Paragraphe 8
Pour en savoir plus sur les renseignements et les documents à fournir à l’appui
d’une demande d’autorisation pour une activité à des fins de recherche et
d’expérimentation, il faut consulter les notes explicatives associées à l’article 23
du guide REAFIE. À noter que les renseignements exigés à l’article 23 concernent
certaines activités seulement.
Paragraphe 9
Pour en savoir plus sur les renseignements et les documents à fournir à l’appui
d’une demande d’autorisation générale, il faut consulter les notes explicatives
associées à l’article 26 du guide REAFIE. À noter que les renseignements exigés
à l’article 26 concernent certaines activités seulement.
Paragraphe 10
Le libellé de l’article 16 indique : « Toute demande d’autorisation doit comprendre
les renseignements et les documents généraux suivants. » Ainsi, la déclaration
d’antécédents doit être produite pour chaque demande d’autorisation. Cette
exigence est propre à chaque demande d’autorisation et non à chaque
demandeur. Si un demandeur a déjà fourni sa déclaration d’antécédents dans une
demande précédente et qu’il s’apprête à déposer une autre demande, il doit
refournir sa déclaration d’antécédents même si les situations déjà déclarées n’ont
pas changé. Une nouvelle version du formulaire « Identification du demandeur »,
du Ministère est disponible depuis Octobre 2023 sur le site Web pour refléter cette
application du paragraphe 10°.
Pour en savoir plus sur le contenu de la déclaration d’antécédents à l’appui d’une
demande d’autorisation, il faut consulter les notes explicatives associées à
l’article 36 du guide REAFIE. Un formulaire est disponible sur le site Web du
Ministère.
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Paragraphe 11
Si le projet comporte la réalisation d’autres activités qui n’ont pas le même niveau
d’impact sur l’environnement que celles soumises à une autorisation en vertu de
l’article 22 de la LQE, la liste des activités admissibles à une déclaration de
conformité et des activités exemptées doit être fournie de façon à offrir une vue
d’ensemble du projet. Le MELCCFP connaîtra ainsi les activités qui seront
planifiées pour la réalisation du projet et leur niveau d’impact sur l’environnement.
Paragraphe 12
Ce paragraphe exige que le demandeur ou son représentant confirme que
l’ensemble des informations fournies sont complètes et exactes.
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Article 17
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Premier alinéa
Paragraphe 1
La description exigée ici est écrite de façon générale afin de préciser dans les
formulaires ce qui est attendu par le Ministère relativement à la nature et aux
caractéristiques techniques et opérationnelles du projet et des activités.
Paragraphe 2
La description exigée ici est écrite de façon générale afin de préciser dans les
formulaires ce qui est attendu par le Ministère en ce qui concerne les précisions
sur les phases du projet et des activités.
Paragraphe 3
La description exigée ici est écrite de façon générale afin de préciser dans les
formulaires ce qui est attendu par le Ministère en ce qui concerne la description
des bâtiments, des équipements, des installations, etc.
Paragraphe 4
La description exigée ici est écrite de façon générale afin de préciser dans les
formulaires ce qui est attendu par le Ministère en ce qui concerne les matières
résiduelles.
Paragraphe 5
Le paragraphe 5° exige du demandeur qu’il fournisse tout élément descriptif (il
s’agit de renseignements, car l’article 17 vise la description du projet) pour
démontrer qu’il est conforme à la LQE et aux règlements afférents. Les formulaires
orienteront les demandeurs sur les renseignements les plus pertinents à fournir
pour démontrer le respect de la LQE et de ses règlements.
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Deuxième alinéa
Paragraphes 1, 2 et 3
Des données géospatiales et un plan de localisation du site sont exigés pour
permettre au MELCC de visualiser les éléments du projet sur une carte complète
et d’exploiter les données géospatiales, notamment par la localisation précise des
éléments sur le terrain. Le plan et les données géospatiales doivent être joints à
la demande d’autorisation ou de modification.
Les données géospatiales sont notamment requises pour les éléments suivants :
la délimitation de toutes les zones d’intervention, les points de rejet, les puits
d’observation, les points de mesure, les points d’échantillonnage, l’emplacement
des milieux humides et hydriques et l’emplacement des habitats particuliers. Les
données géospatiales, ainsi que les métadonnées qui les accompagnent, doivent
être transmises sous forme de fichiers (shp), kml, gpx ou GeoJson. En l’absence
de données géospatiales, les coordonnées géographiques doivent être indiquées
sur le plan ou transmises dans un fichier séparé.
Le plan de localisation doit être transmis en fichier image (p. ex., jpeg ou pdf) et
doit inclure notamment la délimitation de toutes les zones d’intervention, les points
de rejet, les puits d’observation, les points de mesure, les points d’échantillonnage,
l’emplacement des milieux humides et hydriques et l’emplacement des habitats
particuliers (un habitat particulier est un habitat non commun tel un écosystème
forestier exceptionnel, un habitat floristique, une aire protégée, etc.). Les
renseignements en matière de localisation seront indiqués dans chaque formulaire
d’activité.
La localisation du projet doit se traduire également par la désignation cadastrale
des lots sur lesquels le demandeur exerce ou entend exercer son projet et les
activités visées par la demande.
Précision concernant le paragraphe 2 : En plus d’être localisés sur le plan, les
éléments cités à ce paragraphe doivent être décrits lorsque présents sur le site de
l’activité ou du projet. Les formulaires d’autorisation établiront le format de cette
description.
Précision concernant le paragraphe 3 : Pour les activités réalisées en zone
agricole, la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ)
ne doit pas nécessairement avoir rendu sa décision pour entreprendre l’analyse
des demandes. Toutefois, l’autorisation ministérielle ne peut être délivrée qu’au
moment où la décision favorable de la CPTAQ a été rendue (art. 97 de la Loi sur
la protection du territoire et des activités agricoles).
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Article 18
18. Les impacts du projet et de chacune des activités qu’il comporte incluent
notamment :
1° la nature, la source, la quantité et la concentration de tous les contaminants
susceptibles d’être rejetés;
2° une description des impacts anticipés sur l’environnement;
3° une description des mesures d’atténuation proposées, incluant celles
relatives à la remise en état;
4° une description des mesures de suivi, d’entretien, de surveillance et de
contrôle proposées, incluant la description des équipements, des appareils, des
puits d’observation, des points de mesure ou d’échantillonnage et de toute autre
installation nécessaire à cette fin;
5° tout autre renseignement ou document permettant de démontrer la
conformité du projet ou de l’activité aux normes, conditions, restrictions et
interdictions prescrites en vertu de la Loi ou de l’un de ses règlements ou prescrites
par une autorisation délivrée au terme d’une procédure d’évaluation et d’examen
des impacts.
Premier alinéa
Paragraphes 1 à 4
Les impacts sont écrits en termes généraux afin de pouvoir les préciser dans les
formulaires. Étant donné que les activités d’un même projet peuvent avoir un
impact commun sur l’environnement (exemple : rejets d’effluent), chaque impact
sera regroupé dans un même formulaire et le demandeur devra y présenter les
impacts cumulés de son projet. Des précisions sur les particularités des impacts
pour chaque activité seront données dans les formulaires d’activité afin de clarifier
les attentes pour chaque activité.
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Paragraphe 5
Contrairement au paragraphe 5° de l’article 17 (article concernant la description
de l’activité) qui exige du demandeur qu’il fournisse, sous forme de texte, les
renseignements nécessaires pour garantir le respect de la LQE et de ses
règlements, le paragraphe 5° de l’article 18 (article qui concerne les impacts
environnementaux) exige du demandeur qu’il fournisse les renseignements et les
documents nécessaires pour démontrer qu’il est conforme à la LQE et à ses
règlements. Les documents (études, avis, rapports, etc.) qui seront alors requis ne
constitueront pas une nouvelle exigence en soi. En effet, le rôle du REAFIE est
plutôt de rappeler au demandeur qu’il doit fournir au Ministère, lors du dépôt de sa
demande d’autorisation, tout renseignement ou document requis pour garantir le
respect de la LQE et de ses règlements Par exemple, il pourrait s’agir de demander
tout renseignement ou document que le demandeur a en main pour démontrer le
respect de l’article 197 du Règlement sur l’assainissement de l’atmosphère (RAA).
Enfin, les renseignements les plus pertinents pour démontrer le respect de toute
autre norme, condition, restriction ou interdiction prescrite par la LQE ou l’un de
ses règlements seront indiqués dans les formulaires d’autorisation afin d’orienter
le demandeur.
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Article 19
Cet article introduit la section concernant les exigences sur les émissions de gaz
à effet de serre (GES) applicables lors d’une demande d’autorisation ou lors de
l’analyse des impacts d’une telle demande. L’habilitation réglementaire pour
prendre en compte les émissions de GES dans les autorisations ministérielles a
été introduite à la LQE le 23 mars 2017 et l’un des objectifs structurants de cette
mesure est de sensibiliser les promoteurs afin qu’ils puissent, dès la conception
des projets, prévoir des mesures de réduction des émissions de GES.
NOTE IMPORTANTE : Il est important de rappeler que les émissions de GES d’un
projet ne constituent pas un élément déclencheur de son assujettissement à une
autorisation ministérielle. Toutefois, les émissions de GES peuvent déclencher
l’assujettissement d’un projet à la Procédure d’évaluation et d’examen des impacts
sur l’environnement en vertu de l’article 38 de l’annexe 1 du REEIE.
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Article 20
20. Lorsque la demande d’autorisation porte sur l’exercice d’une activité visée
à l’annexe I ou sur l’utilisation d’un équipement ou d’un procédé visé à cette
annexe, celle-ci doit comprendre les renseignements et les documents suivants :
1° l’activité, l’équipement ou le procédé visé par l’annexe I qui est concerné;
2° une estimation, effectuée par une personne compétente dans le domaine :
a) des émissions de gaz à effet de serre annuelles attribuables à l’exercice de
l’activité ou à l’utilisation de l’équipement ou du procédé qui est concerné par la
demande;
b) dans le cas des activités d’hydrocarbures visées au chapitre IV du titre II de
la partie II et en outre des émissions visées au sous-paragraphe a, des émissions
de gaz à effet de serre attribuables à la construction et la fermeture des
installations;
3° une description des mesures de réduction des émissions de gaz à effet de
serre que le demandeur prévoit mettre en place à toutes les étapes de l’exercice
de l’activité ou de l’utilisation de l’équipement ou du procédé ainsi qu’une
estimation des réductions des émissions de gaz à effet de serre en résultant,
effectuée par une personne compétente dans le domaine, à l’exception des
émissions attribuables à l’utilisation de la biomasse résiduelle comme combustible
principal dans un équipement visé aux paragraphes 1 et 2 de l’annexe I;
4° la démonstration à l’effet que les émissions de gaz à effet de serre
attribuables à l’exercice de l’activité ou à l’utilisation de l’équipement ou du procédé
ont été prises en considération et minimisées en tenant compte des meilleures
technologies disponibles ainsi que de la faisabilité technique et économique
établie par le demandeur.
Le premier alinéa ne s’applique pas :
1° à une demande concernant une activité visée à l’annexe I ou à l’utilisation
d’un équipement ou d’un procédé visé à cette annexe ayant fait l’objet d’une
autorisation du gouvernement en vertu de l’article 31.5 de la Loi suivant
l’application de la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur
l’environnement après le 23 mars 2018. Dans ce cas, le demandeur doit
cependant indiquer la référence aux documents déposés dans le cadre de cette
procédure qui présentent l’estimation des émissions de gaz à effet de serre
attribuables à cette activité, à un équipement ou à procédé ainsi que la démarche
effectuée afin d’atténuer ces émissions;
2° à un établissement industriel existant au sens du deuxième alinéa de
l’article 31.25 de la Loi.
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Premier alinéa
Paragraphe 1
Rappelons que les activités, les équipements ou les procédés (une vingtaine
environ) listés à l’annexe I ont été répertoriés en raison du risque modéré sur les
émissions de GES qu’ils présentent. Le risque modéré a été établi en considérant
le seuil minimal de déclaration obligatoire des émissions de GES, à savoir
10 000 t éq. CO2 par année, comme le stipule le Règlement sur la déclaration
obligatoire de certaines émissions de contaminants dans l’atmosphère
(RDOCECA).
Paragraphe 2
Le paragraphe 2° exige que la demande d’autorisation comprenne une estimation
des émissions de GES effectuée par une personne compétente dans le domaine
lorsque le projet comprend une activité, un équipement ou un procédé visé par
l’annexe I. Le Guide de quantification des émissions de gaz à effet de serre du
MELCC présente la démarche à suivre pour produire cette estimation. Selon ce
guide, une « personne compétente dans le domaine » est toute personne
physique ou morale qui peut démontrer qu’elle a les compétences en matière de
quantification d’émissions de GES. Cette personne peut travailler au sein ou à
l’extérieur de l’organisation.
Pour faire sa démonstration, le demandeur peut, par exemple, spécifier si la
personne a suivi la formation sur une des trois parties de la norme ISO 14 064
portant sur les gaz à effet de serre et a réalisé des quantifications dans le cadre
de ses fonctions ou si la personne possède une accréditation selon la
norme ISO 14 065 pour la validation et la vérification des gaz à effet de serre et a
réalisé des quantifications dans le cadre de ses fonctions, et il peut en fournir la
preuve.
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Paragraphe 2, sous-paragraphe a)
Pour que sa demande soit jugée recevable, le demandeur doit fournir l’estimation
des émissions annuelles de GES pour la phase d’exploitation qui s’appliquent à
l’exercice de l’activité ou à l’utilisation de l’équipement ou du procédé concerné
par la demande d’autorisation. Les émissions de GES en phase de construction,
de fermeture ou de post-fermeture ne sont pas demandées aux fins de
recevabilité, sauf l’exception précisée ci-après.
Paragraphe 2, sous-paragraphe b)
Le sous-paragraphe b) précise que, pour les activités d’exploration des
hydrocarbures visées au REAFIE, les émissions de GES annuelles doivent être
estimées aux fins de recevabilité pour toutes les phases du projet, soit pendant la
construction, pendant l’exploitation ainsi que pendant et après la fermeture.
Paragraphe 3
Le demandeur doit présenter des mesures de réduction des émissions de GES
lors de sa demande d’autorisation. Pour ce faire, il doit fournir un plan des mesures
de réduction des émissions de GES qu’il prévoit mettre en place qui comprend
minimalement leur description ainsi que l’estimation des réductions de GES
associées. Les mesures de réduction peuvent s’appliquer à toutes les étapes de
la mise en œuvre ou de l’opération de l’équipement, de l’activité ou du procédé
visé par l’annexe I. Par conséquent, les mesures de réduction pourraient
concerner les étapes de construction (p. ex., déboisement réduit), d’exploitation
(p. ex., flotte de camions électriques pour la distribution) ou de fermeture (p. ex.,
capture et valorisation de biogaz) qui ne sont autrement pas visés.
Exception : dans le cas des appareils de combustion visés par les paragraphes 1°
et 2° de l’annexe I qui fonctionnent principalement à la biomasse résiduelle, le
demandeur n’a pas à présenter des mesures de réduction supplémentaires
puisque l’utilisation de la biomasse résiduelle est, en elle-même, considérée
comme une mesure de réduction si elle remplace les combustibles fossiles. Pour
être exempté du présent paragraphe, l’appareil de combustion doit utiliser la
biomasse résiduelle comme combustible principal et peut recourir à d’autres
combustibles uniquement pour le démarrage et l’entretien de l’appareil.
Toutefois, la biomasse résiduelle ne peut remplacer de l’électricité provenant de
source renouvelable (p. ex., hydroélectricité, énergie solaire, énergie éolienne ou
énergie renouvelable) puisque dans ce cas, le bilan des émissions de GES serait
plus important. Pour plus de détails sur les concepts en lien avec la biomasse et
les émissions de GES biogéniques, vous pouvez consulter le Guide de
quantification des émissions de gaz à effet de serre du MELCC à la section
« Termes et définitions », à la section 2.3.4 et à l’annexe D.
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Paragraphe 4
Le demandeur doit démontrer, à l’étape de recevabilité et d’analyse, qu’il a pris en
considération la réduction des émissions de GES et qu’il les a réduites le plus
possible en tenant compte des meilleures technologies disponibles et faisables
techniquement et économiquement. Le paragraphe 4° équivaut à la justification de
l’activité, de l’équipement ou du procédé retenus par le demandeur pour réaliser
son projet. Dans le cadre du REAFIE, le demandeur doit expliquer de manière
détaillée pourquoi les pratiques retenues dans le projet ont pour effet d’émettre
des GES et pourquoi il ne peut faire des choix moins émissifs, le cas échéant. Le
demandeur peut justifier son choix par des raisons technologiques, des raisons de
faisabilité technique ou des raisons économiques. Afin de faire cette
démonstration, le demandeur doit présenter les différents scénarios qu’il a étudiés
avec les coûts et les émissions de GES de chacun.
Il est important de noter que le premier alinéa ne s’applique toutefois pas aux deux
exceptions prévues au deuxième alinéa de cet article.
Deuxième alinéa
Paragraphe 1
Ce paragraphe exclut de l’application des exigences en matière de GES du
premier alinéa les activités, les équipements ou les procédés visés à l’annexe I qui
ont fait l’objet de la Procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur
l’environnement (PEEIE) après le 23 mars 2018. En effet, si les renseignements
satisfaisant à ces exigences ont déjà été déposés et analysés dans le cadre de la
PEEIE, le demandeur n’aura pas à les fournir de nouveau. Il devra toutefois
indiquer la référence aux documents relatifs aux GES lors du dépôt de la demande
d’autorisation ministérielle.
Cette exclusion s’applique uniquement aux activités, aux équipements ou aux
procédés visés à l’annexe I qui ont fait l’objet de la PEEIE après le 23 mars 2018.
Avant cette date, les exigences en lien avec les émissions de GES n’étaient pas
prévues au Règlement sur l’évaluation et l’examen des impacts sur
l’environnement (Q-2, r. 23). Un demandeur qui a obtenu une autorisation du
gouvernement après le 23 mars 2018, mais dont l’étude d’impact n’a pas été
réalisée suivant la PEEIE établie après cette date devrait fournir les
renseignements exigés en vertu de l’article 20. En effet, il sera impossible pour ce
demandeur d’indiquer la référence aux documents contenant les informations
requises.
On retrouve une disposition équivalente prévoyant que des renseignements et des
documents qui ont déjà été déposés dans le cadre de la PEEIE n’ont pas à être
transmis de nouveau lors de la demande d’autorisation aux articles 47 et 49 du
REAFIE.
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Paragraphe 2
Ce paragraphe exclut également de l’application des exigences en matière de
GES du premier alinéa les établissements industriels existants qui étaient en
exploitation à la date d’entrée en vigueur du Règlement relatif à l’exploitation
d’établissements industriels (REEI) qui a eu pour effet de les assujettir au
Programme de réduction des rejets industriels (PRRI). Règlement relatif à
l’exploitation d’établissements industriels (REEI) et qui étaient assujettis au
Programme de réduction des rejets industriels (PRRI). Cette exception s’explique
par le fait qu’une telle demande d’autorisation ne comporte aucune modification
d’activité, d’équipement ou de procédé puisque l’établissement est déjà existant
selon le deuxième alinéa de l’article 31.25 de la LQE et donc en exploitation lors
de son assujettissement.
Il est important de préciser que cette exception ne vise que la délivrance de la
première autorisation relative à l’exploitation d’un établissement industriel à la suite
de son assujettissement. Le renouvellement de l’autorisation est prévu à
l’article 33 du REAFIE et la modification de l’autorisation, incluant l’ajout d’activités,
est prévue à l’article 29 du REAFIE.
Un schéma décisionnel est présenté à l’article 29 pour faciliter la détermination de
l’assujettissement d’une demande aux exigences en matière de GES.
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Article 21
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de la recevabilité. Autrement dit, même si les projets ont été exclus par le
deuxième alinéa de l’article 20 ou par le sous-paragraphe c) du paragraphe 4° de
l’article 29, l’article 21 s’applique et permet de demander les renseignements
nécessaires au moment de l’analyse de la demande. De plus, des questions
peuvent être posés relativement à toutes les étapes du projet lors de l’analyse de
la demande d’autorisation, même si certaines étapes, comme la construction et la
fermeture, ont été exclues de l’étape de la recevabilité.
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Article 22
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Article 23
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Article 24
L’AG et la LQE
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curage en milieu agricole, est une solution à court terme qui ne règle aucunement
les problématiques d’érosion et de sédimentation.
Formulaire d’AG
Les nouveaux formulaires pour les demandes d’autorisation, incluant celui de
l’autorisation générale, sont disponibles sur le site Web du MELCC. Ces derniers
doivent être utilisés pour toute nouvelle demande depuis le 31 décembre 2021.
Modification d’une AG
Une municipalité peut faire plusieurs demandes d’autorisation générale, chacune
valide pour une durée de 5 ans. Elle peut également en avoir seulement une et la
modifier au besoin en ajoutant des interventions. Une AG peut aussi inclure tous
les projets projetés sur une période allant jusqu’à 5 ans, mais elle peut également
être demandée pour une période plus courte. En effet, l’AG peut être modifiée tout
au long de sa période de validité mais jamais dans le but d’en prolonger la période
de validité au-delà de 5 ans. Puisque les autorisations générales seront délivrées
en vertu de l’article 22 de la LQE, les modifications d’AG pourront être demandées
comme le prévoit l’article 30 de la LQE.
Les travaux qui ne peuvent être encadrés par une AG sont tous les travaux qui ne
correspondent pas à un des trois cas précisés à l’alinéa 1, soit les cas a), b) et c)
de l’article 24 du REAFIE. Pour ces travaux, une autorisation en vertu du 4 e
paragraphe du 1er alinéa de l’article 22 est requise.
Par ailleurs, l’atteinte d’un objectif ne doit pas se faire au détriment des autres
fonctions. Par exemple, si le projet vise l’amélioration des fonctions hydrologiques
(ex. : diminution de la fréquence des inondations), il ne doit pas se faire au
détriment des fonctions biologiques (ex. : habitat faunique) ou
hydromorphologiques (ex. : continuité sédimentaire).
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Paragraphe 1, sous-paragraphe a i)
La conservation d’une dynamique naturelle des cours d’eau permet de diminuer
les dysfonctionnements hydrauliques et hydrogéomorphologiques et ainsi
d’assurer la résilience des milieux hydriques tout en permettant aux communautés
riveraines de s’adapter aux différents aléas (inondation, érosion, étiage, etc.), et
ce, dans le contexte où les changements climatiques engendreront une
augmentation de leur fréquence.
Les travaux visés à cet article doivent avoir pour effet de diminuer les
problématiques environnementales associées aux dysfonctionnements morpho-
écologiques ou à la récurrence des entretiens (chenaux à deux niveaux,
reméandrage, retrait de seuils, recalibrage, aménagements de banquettes, etc.).
Une géométrie hydraulique correspond donc aux dimensions du lit du cours d’eau
(caractéristiques hydrauliques de la section transversale à pleins bords), soit la
largeur et la profondeur du cours d’eau. Étant en relation avec l’aire de drainage
d’un cours d’eau ou ses débits, la géométrie hydraulique est reconnue comme
étant adaptée aux conditions du bassin versant lorsque les dimensions
correspondent à cette relation en conditions normales. Ainsi, un cours d’eau pour
une certaine taille de bassin versant, dans une même région hydrographique,
devrait avoir des dimensions particulières (largeur et profondeur). Pour déterminer
celles-ci, il convient de s’appuyer sur des équations de géométrie hydraulique
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connues (courbes régionales) ou sur des données de terrain prises dans des
conditions les plus similaires possibles.
Voici des exemples de travaux qui visent à maintenir ou à rétablir le cours d’eau
dans un profil d’équilibre dynamique :
Il se peut que les travaux ciblent également les fonctions écologiques associées
aux rives ou aux terrains les bordant (référence à l’article 106 de la Loi sur les
compétences municipales (chapitre C-47.1), notamment les zones inondables ou
les zones de mobilité.
Par exemple, des travaux ayant pour but de reméandrer un cours d’eau qui a été
redressé visent également à rétablir les fonctions écologiques de celui-ci. La
remise en état d’un cours d’eau qui a été canalisé pourrait aussi être concernée
par cet article. Ce sont des travaux qui visent à redonner à un cours d’eau ses
caractéristiques naturelles et qui sont plus importants que le simple retrait de
sédiments.
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La majorité des travaux de restauration de cours d’eau sont couverts ici. Voici des
exemples de travaux qui visent à maintenir ou à rétablir les fonctions écologiques
d’un cours d’eau :
• Travaux de reméandrage;
• Remise à l’état naturel d’un cours d’eau canalisé;
• Création d’une zone inondable pour stocker l’eau de manière à atténuer
l’onde de crue et à diminuer les risques d’inondation en aval;
• Recharge sédimentaire (reconstitution du matelas alluvial);
• Diversification des faciès d’écoulement;
• Recréation d’un chenal d’étiage sinueux;
• Retraits d’ouvrages transversaux
• Création ou reconnexion d’annexes hydrauliques (bras mort).
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Paragraphe 1, sous-paragraphe c)
Une « saine » gestion doit être concordante avec la dynamique du cours d’eau.
Cela pourrait aussi être des travaux visant le maintien de la mobilité des sédiments
comme la scarification des bancs d’alluvions végétalisés. De plus, dans certaines
situations, par exemple un cours d’eau déjà aménagé et peu dynamique (comme
les têtes de cours d’eau en milieu agricole à faible pente créées par l’homme), des
zones de sédimentation et de filtration pourraient être acceptables. De même que
l’aménagement de milieux humides en sortie de drains (parfois appelés zones
tampons humides artificielles en sortie de drains agricoles).
Deuxième alinéa
À l’instar des demandes déposées pour une autorisation ministérielle, le
demandeur devra démontrer qu’il a pris en compte l’ensemble des informations
pertinentes relatives aux particularités du réseau hydrographique du bassin
versant concerné (prises d’eau potable, frayères, dynamique fluviale, etc.) et aux
particularités environnementales spécifiques du site des travaux projetés. À cet
effet, il devra consulter le plan régional des milieux humides et hydriques (PRMHH)
et le plan directeur de l’eau (PDE) du territoire visé par les travaux afin d’évaluer
si ces sites présentent des enjeux particuliers (ex. : milieux humides ou hydriques
d’intérêt pour la conservation, objectifs de conservation des milieux humides et
hydriques identifiés par l’organisme de bassin versant, etc.).
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Article 25
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Article 26
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Premier alinéa
Le REAFIE précise la documentation exigée lors du dépôt d’une demande
d’autorisation générale (AG). L’article 25 prévoit des allègements liés à
l’application de 46.0.3 dans la recevabilité des demandes d’autorisation générale
sauf dans les cas de travaux réalisés en milieux humides ou dans un lac (se référer
à l’article 25). De plus, les articles de recevabilité pour des travaux réalisés dans
des milieux humides ou hydriques (article 315) ou seulement en milieu hydrique
(article 331) ne sont pas applicables pour l’AG.
Note 1 : Puisque la délivrance d’une AG se fait par le biais de l’article 22, alinéa 1
(4), il faut demander une modification en vertu de l’art. 30 pour ajouter, par
exemple, de nouveaux projets ou changer des dates de réalisation. Il n’y a pas de
limite au nombre de projets qui peuvent être ajoutés. Également, il n’y a pas de
limite au nombre d’AG qu’une MRC peut demander. Toutefois, il n’est pas possible
de modifier la période de validité d’une AG pour une période qui va au-delà de 5
ans selon l’article 31.0.5.1 de la LQE.
Note 2 : Une fiche explicative portant sur l’autorisation générale est disponible sur
le site internet du Ministère à l’hyperlien suivant :
https ://www.environnement.gouv.qc.ca/lqe/autorisations/reafie/fiches/autorisatio
n-generale.pdf
Paragraphe 1
Le rayon de 1 km en amont et en aval hydrographique de la zone d’intervention
permet de voir si les travaux prévus peuvent avoir un impact sur les milieux
présentant un intérêt de conservation ou pouvant être restaurés identifiés dans un
plan régional des milieux humides et hydriques. Si aucun PRMHH n’existe sur le
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territoire de la MRC ou qu’il n’y a pas de MHH d’intérêt pour la conservation dans
le rayon d’1km, ces informations n’auront pas à être fournies.
Paragraphe 2
Ce paragraphe sert à poser le diagnostic du problème que le demandeur souhaite
régler en faisant les travaux dans le cours d’eau. Il s’agit de la justification des
travaux (rétablir le drainage agricole, prévenir les inondations, rétablir
l’écoulement, retirer une obstruction, etc.)
Paragraphe 3
Cette information doit être fournie pour chacune des portions de cours d’eau
visées par l’autorisation générale et non sur la totalité du cours d’eau visé par les
travaux.
Paragraphe 4
Le MELCC n’est pas responsable de l’application de la Loi sur les ingénieurs et il
appartient au demandeur de s’assurer qu’il en respecte l’application. Il s’agit du
même principe que pour les autorisations ministérielles et les autorisations des
autres ministères ou encore des permis municipaux : le fait que dans certains cas
le MELCC demande des plans et devis signés scellés ne fait pas en sorte que la
Loi sur les ingénieurs ne s’applique plus.
Paragraphes 5 et 6
Il est de la responsabilité du demandeur de s’assurer que le rédacteur de l’avis
soit un professionnel ou une personne ayant les compétences lui permettant de
se prononcer notamment sur la dynamique fluviale et le stade d’évolution du cours
d’eau pour l’avis prévu au paragraphe 5 du présent article. En cas de doute, le
Ministère se réserve le droit de faire des vérifications sur le contenu de l’avis et sur
les compétences de celui qui l’a signé. Si le gestionnaire de cours d’eau possède
ces compétences, il pourra signer les documents comme n’importe quel autre
professionnel compétent.
Paragraphe 7
Les éléments pertinents mentionnés dans ce paragraphe pourraient être, par
exemple :
− les travaux projetés qui auraient une incidence directe sur les enjeux
environnementaux identifiés par la MRC dans son PRMHH;
− une problématique connue;
− un engagement de conservation spécifique au secteur des travaux, etc.
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Deuxième alinéa
Paragraphe 1
Ce type d’avis est nécessaire afin de s’assurer que les travaux prévus ne seront
pas la source d’apparition d’autres problèmes en amont ou en aval si ce tronçon
du cours d’eau est mobile. En faisant les travaux au mauvais endroit on peut créer
d’autres foyers d’érosion (ex. érosion régressive en amont des travaux) et de
nouvelles zones d’accumulation de sédiments en venant jouer dans la dynamique
naturelle d’un cours d’eau.
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Article 27
27. Le présent chapitre s’applique aux cas prévus aux premier et deuxième
alinéas de l’article 30 de la Loi ainsi qu’à ceux qui sont identifiés aux titres II, III et IV
de la partie II comme requérant une modification d’autorisation.
L’article 27 précise les activités qui sont visées par le chapitre du REAFIE portant
sur la modification d’une autorisation.
Il est à noter que le REAFIE vient également identifier les activités qui sont ciblées
par le paragraphe 5 du premier alinéa de l’article 30 de la LQE. Les articles 114 et
148 du REAFIE identifient ces cas. Par exemple, l’article 148 du REAFIE assujettit
à une demande de modification l’augmentation et l’exploitation subséquente dans
un lieu d’élevage du rejet annuel de phosphore.
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Article 28
28. Abrogé.
L’article 28 est abrogé par la Loi visant principalement à renforcer l’application des
lois en matière d’environnement et de sécurité des barrages, à assurer une gestion
responsable des pesticides et à mettre en œuvre certaines mesures du Plan pour
une économie verte 2030 concernant les véhicules zéro émission (2022, c. 8). Son
contenu se retrouve désormais à l’article 30 de la LQE, tel que modifié par l’article
80 du projet de loi 102.
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Article 29
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Premier alinéa
Paragraphe 1
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d’exclure les demandes qui ont déjà fait l’objet d’une réduction des GES lors de la
demande d’autorisation environnementale dans le cadre de la PEEIE ou qui ont
des incitatifs financiers à réduire leurs émissions en raison de leur
assujettissement au SPEDE.
Cet article permet également d’exclure les demandes de modification
d’autorisation d’établissements industriels existants assujettis au PRRI qui ne
concerne pas l’ajout d’activités, de procédés ou d’équipements et qui n’ont donc
aucune possibilité de réduire les émissions de GES.
NOTE IMPORTANTE : les promoteurs de projets comprenant une activité, un
équipement ou un procédé visé par l’annexe I ou qui répond aux critères de la
technologie inédite pourront être questionnés sur les émissions de GES et les
mesures de réduction au moment de l’analyse du projet, et ce, même s’ils ont été
exemptés de fournir ces renseignements et ces documents au moment de l’étape
de la recevabilité. Autrement dit, même si les projets ont été exclus par le
deuxième alinéa de l’article 20 ou par le sous-paragraphe c) du paragraphe 4° de
l’article 29, l’article 21 s’applique et permet de demander les renseignements et
les documents nécessaires au moment de l’analyse de la demande.
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Article 30
30. Dans le cas où des renseignements basés sur des estimations de données
ont déjà été transmis par le demandeur de modification, celui-ci doit transmettre
les plus récentes données réelles relatives à ces renseignements qu’il a recueillies
dans le cadre de la réalisation de l’activité visée par la demande de modification.
Les renseignements déjà fournis qui sont basés sur des estimations de données
(p. ex., une modélisation) doivent être actualisés par le titulaire de l’autorisation.
Ce dernier doit transmettre les données réelles les plus récentes obtenues dans
le cadre de la réalisation de son projet afin de justifier sa demande de modification.
À noter qu’il ne s’agit pas de refaire une modélisation, mais bien de fournir les
données réelles.
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Article 31
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Article 32
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Article 33
Paragraphe 1
Paragraphe 2
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Paragraphe 3
À noter que les activités suivantes font l’objet de dispositions particulières pour
une demande de renouvellement au REAFIE :
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Article 34
34. Dans le cas où des renseignements basés sur des estimations de données
ont déjà été transmis par le titulaire, celui-ci doit transmettre les plus récentes
données réelles relatives à ces renseignements qu’il a recueillies dans le cadre de
la réalisation de l’activité visée par la demande de renouvellement.
Tout comme il est exigé pour une demande de modification (article 30 REAFIE),
les renseignements déjà fournis qui sont basés sur des estimations de données
(p. ex., une modélisation) doivent être actualisés par le titulaire de l’autorisation.
Ce dernier doit transmettre les données réelles valides les plus récentes obtenues
dans le cadre de la réalisation de son activité visée par la demande de
renouvellement. À noter qu’il ne s’agit pas de refaire une modélisation, mais bien
de fournir les données réelles.
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Article 35
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Article 36
Premier alinéa
Paragraphe 1
Le paragraphe 1 concerne l’identification du demandeur et du représentant
signataire de la déclaration du demandeur.
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Paragraphe 2
Le demandeur ou son représentant doit répondre à toutes les questions du
formulaire de déclaration du demandeur disponible sur le site web du Ministère.
Paragraphe 3
Le paragraphe 3 vise une déclaration du demandeur ou de son représentant (celui
qui écrit, remplit et signe la déclaration de conformité à la place du déclarant)
confirmant que tous les renseignements et les documents qu’il a fournis sont
complets et exacts.
Deuxième alinéa
Cette déclaration n’est pas requise de la part des personnes morales de droit
public telles que les municipalités, Hydro-Québec, les établissements de santé et
de services sociaux, etc.
Troisième alinéa
Le troisième alinéa vise les situations où la déclaration d’antécédents doit être
mise à jour. Cette obligation cible un changement concernant une situation visée
aux articles 32 à 34 de la Loi sur certaines mesures permettant d’appliquer les lois
en matière d’environnement et de sécurité des barrages (ci-après « LMA »), soit
qu’elle a été précédemment déclarée et qu’elle a été modifiée (par exemple une
déclaration de culpabilité à l’encontre d’un dirigeant qui survient après le dépôt
initial de la déclaration) soit qu’il s’agit d’une nouvelle situation (par exemple la
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nomination d’un nouveau dirigeant qui est dans l’une des situations visées aux
articles 32 à 34 LMA). L’obligation de faire une mise à jour est donc déclenchée
lorsqu’on est en présence des situations ciblées aux articles 32 à 34 de la LMA. Il
n’y aurait donc pas de mise à jour de la déclaration dans le cas de la nomination
d’un dirigeant ou d’un nouvel actionnaire à moins que ceux-ci soient visés par une
des situations ciblées par les articles 32 à 34 de la LMA.
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Article 37
37. Le titulaire d’une autorisation qui entend la céder à une personne ou à une
municipalité qui veut poursuivre ou réaliser l’exercice de l’activité autorisée
conformément à l’article 31.0.2 ou 31.7.5 de la Loi doit transmettre au ministre un
avis de cession contenant les renseignements et les documents suivants :
1° le numéro et la date de délivrance de l’autorisation qu’il entend céder;
2° la date prévue de la cession;
3° le nom du cessionnaire et tous les renseignements relatifs à son
identification;
4° la déclaration d’antécédents du cessionnaire dont le contenu est prévu à
l’article 36;
5° le cas échéant, une déclaration attestant que le cessionnaire détient la
garantie ou l’assurance-responsabilité requise pour l’exercice de l’activité visée
par l’autorisation;
6° une attestation du titulaire et du cessionnaire à l’effet que tous les
renseignements et les documents qu’ils ont fournis sont complets et exacts.
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Premier alinéa
Paragraphes 1 à 3
Les paragraphes 1 à 3 concernent des informations permettant d’identifier
l’autorisation cédée, la date de cession et le cessionnaire.
Paragraphe 4
La déclaration d’antécédents du cessionnaire vise à permettre au ministre de
déterminer s’il s’oppose à la cession pour un des motifs prévus aux articles 115.5
à 115.7 de la LQE.
Paragraphe 5
Le paragraphe 5 permet au ministre de s’assurer que le cessionnaire détient toute
garantie ou assurance-responsabilité exigée par règlement ou par une condition
d’autorisation.
Paragraphe 6
Une attestation selon laquelle les renseignements et les documents fournis sont
complets et exacts est demandée. La particularité de l’article 37 est que cette
attestation doit être double dans le cas d’une cession : le cédant et le cessionnaire
doivent tous deux fournir celle-ci.
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Article 38
Premier alinéa
Le premier alinéa permet au titulaire souhaitant céder son autorisation de
mandater un représentant pour transmettre l’avis de cession. Ce mandataire doit
alors préciser dans l’avis de cession sa qualité pour agir.
Deuxième alinéa
Aucune démarche n’est requise auprès du Ministère pour céder une autorisation
délivrée pour l’exploitation d’un lieu destiné exclusivement à l’élevage d’animaux
et au stockage de déjections animales. Il arrive souvent en exploitation agricole
qu’il y ait plusieurs exploitants ou plusieurs titulaires d’une autorisation. Dans cet
article, le singulier inclut le pluriel. Donc, les nouveaux exploitants sont réputés
être les titulaires des autorisations.
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Article 39
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Article 40
40. Pour l’application de l’article 31.0.5 de la Loi, les activités visées sont :
1° celles pour lesquelles des dispositions de la Loi ou de l’un de ses
règlements traitent de la cessation définitive ou de l’arrêt d’une activité ou de la
fermeture d’un établissement ou d’un lieu;
2° celles visées à l’annexe II.
Sous réserve de tout autre délai prévu par la Loi ou l’un de ses règlements,
quiconque cesse définitivement l’exercice de l’une des activités visées au premier
alinéa doit en informer le ministre au plus tard 30 jours suivant cette cessation en
lui transmettant un avis de cessation d’activité comprenant les renseignements
suivants :
1° le numéro et la date de délivrance de l’autorisation correspondant à l’activité
qui a cessé;
2° la date de cessation de l’activité;
3° le motif de la cessation de l’activité;
4° une déclaration du titulaire de l’autorisation attestant qu’il se conformera
aux mesures de cessation prescrites par le ministre dans son autorisation, le cas
échéant;
5° une déclaration du titulaire attestant que tous les renseignements et les
documents qu’il a fournis sont complets et exacts.
Le REAFIE prévoit, à l’article 40, des renseignements à fournir pour tout avis de
cessation pour les activités énumérées à l’annexe II et dans des règlements
sectoriels (ex. : le Règlement relatif à l’exploitation d’établissements industriels).
Ces renseignements proviennent de certains règlements sectoriels et ils ont été
uniformisés à l’ensemble des activités devant faire l’objet d’un avis de cessation.
Cependant, ces éléments à fournir ont été maintenus dans les règlements
sectoriels, d’où l’importance de les consulter. L’annexe II du REAFIE représente,
quant à elle, une nouveauté pour le régime d’autorisation. En effet, l’apparition de
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l’article 31.0.5 de la LQE en 2018 permet d’exiger, par voie réglementaire, des avis
de cessation pour toute activité, ce que fait l’annexe II du REAFIE.
Premier alinéa
Le REAFIE comprend à l’annexe II une liste d’activités soumises à l’obligation de
transmettre un avis de cessation. Certains règlements sectoriels précisent
également les activités soumises à l’obligation de transmettre un avis de
cessation. Plusieurs activités sont aussi précisées dans la LQE.
Deuxième alinéa
Le deuxième alinéa fixe les modalités de transmission et le contenu de l’avis.
Celui-ci doit être transmis dans les 30 jours suivant la cessation définitive et doit
contenir les renseignements prévus aux paragraphes 1 à 5.
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Article 41
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Premier alinéa
Paragraphe 1
Le représentant visé au paragraphe 1 est celui qui écrit, complète et signe la
déclaration de conformité à la place du déclarant. Si le déclarant est une personne
morale, son représentant peut être un employé, un propriétaire ou encore un
consultant mandaté pour cette tâche (le représentant).
Paragraphe 2
Paragraphe 3
Ce paragraphe vise les professionnels ou toutes autres personnes ayant fourni
des renseignements ou des documents nécessaires à la préparation de la
déclaration et non le représentant (visé par les paragraphes 1 et 7). Cependant, si
le représentant est également un professionnel ou une personne qui a été
mandaté pour produire des renseignements ou des documents, il devra remplir les
informations exigées au paragraphe 3.
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Deuxième alinéa
Des frais seront exigibles pour le dépôt d’une déclaration de conformité. Cette
dernière ne pourra être envoyée au Ministère tant que le paiement n’aura pas été
reçu.
Troisième alinéa
Le plan transmis peut l’avoir été dans n’importe quelle demande d’autorisation. Il
suffit qu’il contienne toutes les informations requises pour la déclaration de
conformité. Un tel plan pourrait également être modifié et simplement retransmis.
Le but de cet alinéa est de simplifier les obligations du déclarant en maximisant le
recours à des informations déjà transmises.
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Article 42
42. Le déclarant doit, dans les plus brefs délais, aviser le ministre de tout
changement à l’un des renseignements et documents fournis dans sa déclaration
de conformité.
Cependant, si l'activité déclarée n'est pas débutée dans les deux ans suivant
la soumission de la déclaration conformément à l'article 44, le calendrier de
réalisation prévu ne pourra pas être modifié par le biais de l'article 42 pour
permettre le début des travaux au-delà de cette période de deux ans. Il est
important de noter que le délai de deux ans pour débuter les travaux est une
exigence réglementaire qui ne peut être modifiée en vertu de l'article 42.
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S’il s’agit de modifier le nom du déclarant, c’est plutôt l’article 43 du REAFIE qui
s’applique.
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Article 43
43. Celui qui poursuit une activité réalisée par un déclarant doit en aviser le
ministre conformément à l’article 31.0.9 de la Loi en lui soumettant, outre
l’attestation et la garantie visées par cet article, les renseignements et les
documents suivants :
1° les renseignements relatifs à son identification et, le cas échéant, ceux
relatifs aux professionnels ou aux personnes qu’il a mandatés;
2° le cas échéant, une mise à jour de la description de l’activité et de sa
localisation, incluant une mise à jour du calendrier prévu pour les travaux;
3° la date à laquelle l’activité est poursuivie par le nouveau déclarant.
Les obligations prévues au deuxième alinéa de l’article 41 et à l’article 42
s’appliquent, avec les adaptations nécessaires, à celui qui poursuit une activité
faisant l’objet d’une déclaration de conformité.
Premier alinéa
Le premier alinéa concerne les renseignements et les documents demandés
lorsque l’activité admissible à une déclaration de conformité change d’exploitant.
Les renseignements demandés sont simples et visent à identifier l’activité et le
moment du changement de déclarant ainsi qu’à mettre à jour les renseignements
et documents qui avaient été transmis lors de la déclaration initiale.
Comme précisé dans le premier alinéa, l’article 31.0.9 de la Loi exige également
que celui qui poursuit une activité atteste qu’il poursuivra celle-ci conformément
aux conditions, restrictions et interdictions prévues par le REAFIE et qu’il en
fournisse, le cas échéant, la garantie financière.
Dans le cas de la garantie financière, seul l’article 119 du REAFIE exige qu’un tel
document soit transmis lors d’une déclaration de conformité visant l’établissement
ou l’agrandissement d’une sablière.
Deuxième alinéa
Le deuxième alinéa permet d’imposer les mêmes obligations que le deuxième
alinéa de l’article 41 (frais exigibles) et que l’article 42 (obligations liées à une
modification de déclaration de conformité). Ainsi, par exemple, dans l’éventualité
où la poursuite d’une déclaration de conformité par un autre exploitant serait
tarifée, ce qui n’est pas le cas actuellement, le deuxième alinéa permettrait
d’exiger la transmission des frais lors de l’avis de changement d’exploitant. Il ne
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faut pas oublier que les futures révisions du REAFIE pourraient introduire de
nouvelles obligations de la part des déclarants.
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Article 44
44. Toute activité faisant l’objet d’une déclaration de conformité doit débuter au
plus tard 2 ans suivant la transmission de cette déclaration.
À l’expiration de cette période, le déclarant qui n’a pas débuté son activité doit
transmettre une nouvelle déclaration comprenant une mention à l’effet que la
déclaration initiale est inchangée ou, le cas échéant, une mise à jour des
renseignements et des documents prévus par le premier alinéa de l’article 41 et
par les dispositions particulières applicables à l’activité visée.
Les obligations prévues au deuxième alinéa de l’article 41 et à l’article 42
s’appliquent, avec les adaptations nécessaires, à cette nouvelle déclaration.
Premier alinéa
La déclaration de conformité expire dans un délai de 2 ans à partir de la date de
transmission de celle-ci au Ministère si l’activité visée n’a pas débuté à l’intérieur
de cette période. De plus, l’activité ne peut débuter qu’après le délai de 30 jours
prévu. Par contre, si l’activité a débuté à l’intérieur du délai 2 ans et qu’elle se
poursuit au-delà de cette période, la déclaration de conformité demeure valide
pour toute la durée de réalisation de l’activité.
Deuxième alinéa
Si l'activité n'a pas été réalisée à l'intérieur du délai de 2 ans, la déclaration
de conformité transmise est caduque. Le déclarant qui souhaite toujours
exercer l'activité devra :
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Troisième alinéa
Le troisième alinéa permet d’imposer les mêmes obligations que le deuxième
alinéa de l’article 41 (frais exigibles) et que l’article 42 (obligations liées à une
modification de déclaration de conformité). Dans le cas d’une activité qui n’aurait
pas été réalisée dans un délai de 2 ans, une nouvelle déclaration de conformité
doit être déposée et la tarification visée au deuxième alinéa de l’article 41
s’applique.
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I – Procédure
Chapitre I – visée par le titre I 45 à 47
de la Loi
Activités visées par une procédure
d’évaluation et d’examen des
II – Procédure
impacts visée par le titre 48 à 49
II de la Loi
Partie II – Titre I
Chapitre II –
50
Activités encadrées par d’autres lois ou règlements
Chapitre III –
51 à 54
Activités exemptées de manière générale
Chapitre IV –
55 à 57
Travaux de recherche et d’expérimentation
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Article 45
45. À moins de faire l’objet d’une décision contraire en vertu de l’article 31.6 de
la Loi, en outre des activités visées à l’article 22 de la Loi, est soumise à une
autorisation toute activité découlant d’un projet visé par la procédure d’évaluation
et d’examen des impacts sur l’environnement prévue par la sous-section 4 de la
section II du chapitre IV du titre I de la Loi et pour laquelle l’autorisation du
gouvernement prévoit une condition, une restriction ou une interdiction.
L’autorisation ministérielle ne peut toutefois être délivrée avant que l’autorisation
du gouvernement soit délivrée en vertu de l’article 31.5 de la Loi, sauf lorsque les
activités visées par l’autorisation ministérielle ont pour but de compléter une étude
d’impact.
Premier alinéa
L’article 45 pose la règle générale relative aux activités soumises à la procédure
d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement au Québec méridional.
Lorsque l’autorisation gouvernementale (décret) délivrée en vertu de l’article 31.5
de la Loi prévoit une condition, une restriction ou une interdiction, l’activité visée
doit obtenir une autorisation en vertu de l’article 22 de la Loi.
Deuxième alinéa
Le deuxième alinéa prévoit toutefois une exception à cette règle si la réalisation
de l’activité visée par l’autorisation ministérielle est nécessaire pour compléter
l’étude d’impact.
Attention! La situation n’est pas la même en milieu nordique (voir l’article 48).
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Article 46
46. Les activités visées par l’article 45 peuvent faire l’objet d’une déclaration de
conformité ou être exemptées d’une autorisation, selon ce qui est prévu par le
présent règlement.
Malgré le premier alinéa et à moins de faire l’objet d’une décision contraire en
vertu de l’article 31.6 de la Loi, ne sont pas admissibles à une déclaration de
conformité et ne sont pas exemptées, les activités suivantes :
1° les activités de déboisement;
2° les travaux de construction d’un ouvrage de stockage étanche de déjections
animales;
3° la construction de toute infrastructure linéaire visée par le Règlement relatif
à l’évaluation et l’examen des impacts sur l’environnement de certains projets
(chapitre Q-2, r. 23.1) ou nécessaire pour la construction d’un parc éolien visé par
ce règlement, y compris les chemins temporaires ou permanents nécessaires pour
accéder à cette infrastructure;
4° la construction d’un pont et d’un ponceau, incluant les ouvrages
temporaires;
4.1° la construction d’ouvrages de stabilisation de talus et tous travaux de
dragage, de déblai et de remblai réalisés dans des milieux hydriques, incluant la
gestion des sols excavés, dans le cadre d’un projet ou d’un programme visé au
paragraphe 1 du premier alinéa de l’article 2 de la partie II de l’annexe 1 du
Règlement relatif à l’évaluation et l’examen des impacts sur l’environnement de
certains projets;
5° la construction de seuils dissipateurs d’énergie et de déflecteurs;
6° le stockage, le concassage et le tamisage de brique, de béton et d’enrobé
bitumineux effectués lors de travaux de construction;
7° la construction et l’exploitation d’un lieu d’entreposage de produits pétroliers
ou de mélanges liquides d’hydrocarbures.
Pour l’application du présent article, la construction d’une infrastructure, d’un
lieu ou d’un ouvrage comprend son implantation, son remplacement, sa
modification substantielle et son démantèlement.
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Cet article précise que les activités visées à l’article 45 du REAFIE peuvent
bénéficier des exemptions et des déclarations de conformité prévues au REAFIE,
à condition de ne pas être listées au deuxième alinéa de l’article 46.
Deuxième alinéa
Paragraphe 3
Paragraphe 4.1
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Article 47
47. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, les
renseignements et les documents additionnels exigés pour une activité visée par
l’article 45 sont ceux prévus aux titres II, III et IV de la partie II pour l’activité
concernée.
Un demandeur n’est toutefois pas tenu de fournir de nouveau des
renseignements et des documents exigés lorsque ceux-ci ont déjà été fournis dans
le cadre de la procédure d’évaluation et d’examen des impacts. Il doit tout de
même indiquer où se retrouvent les renseignements et les documents exigés dans
ceux déjà transmis au ministre.
Premier alinéa
Il précise les renseignements et documents additionnels demandés lorsque
l’activité a fait l’objet de la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur
l’environnement.
Deuxième alinéa
Si les renseignements et documents demandés ont déjà été présentés dans le
cadre de la procédure d’évaluation, le demandeur n’a pas à les présenter de
nouveau mais doit indiquer où les trouver. Il pourra fournir le lien menant
directement au document en question inscrit au Registre public des évaluations
environnementales (https ://www.ree.environnement.gouv.qc.ca/index.asp) et
préciser à quelle page du document l’information est mentionnée. Le demandeur
n’a pas à transmettre de nouveau le document et l’analyste dispose de toute
l’information nécessaire pour effectuer son analyse.
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Article 48
48. Est soumise à une autorisation, toute activité découlant d’un projet visé par
la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement et le milieu
social, dans la mesure où une telle activité est assujettie à une autorisation
ministérielle en vertu de l’article 22 de la Loi et du présent règlement.
Les activités visées par le premier alinéa peuvent faire l’objet d’une déclaration
de conformité ou être exemptées d’une autorisation, selon ce qui est prévu par le
présent règlement.
Les activités visées par une autorisation ministérielle, une déclaration de
conformité ou une exemption ne peuvent toutefois débuter avant la délivrance du
certificat ou de l’attestation par le ministre conformément aux articles 154 et 189
de la Loi, sauf lorsqu’elles visent à compléter une étude d’impact.
Premier alinéa
Pour toute activité découlant d’un projet visé par la procédure d’évaluation et
d’examen des impacts sur l’environnement et le milieu social (projets réalisés dans
la région de la Baie-James et du Nord québécois), l’initiateur de projet doit attendre
la décision du ministre (certificat d’autorisation ou avis de non-assujettissement)
avant de l’entreprendre. Avant la décision, aucun certificat d’autorisation ne peut
être délivré et l’initiateur ne peut pas déposer de déclaration de conformité ni se
prévaloir des exemptions.
Deuxième alinéa
Le deuxième alinéa prévoit toutefois une exception à cette règle si la réalisation
de l’activité visée par l’autorisation ministérielle est nécessaire pour compléter
l’étude d’impact.
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Article 49
49. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, les
renseignements et les documents additionnels exigés pour une activité visée au
premier alinéa de l’article 48 sont :
1° le certificat d’autorisation ou l’attestation de non-assujettissement délivré
par le ministre en vertu de l’article 154 ou de l’article 189 de la Loi;
2° les renseignements et les documents prévus aux titres II, III et IV de la
partie II pour l’activité concernée.
Un demandeur n’est toutefois pas tenu de fournir de nouveau des
renseignements et des documents exigés lorsque ceux-ci ont déjà été fournis dans
le cadre de la procédure d’évaluation et d’examen des impacts. Il doit tout de
même indiquer où se retrouvent les renseignements et les documents exigés dans
ceux déjà transmis au ministre.
Premier alinéa
Il précise les renseignements et documents additionnels demandés selon le type
d’activité pour les activités soumises à la procédure d’évaluation et d’examen des
impacts sur l’environnement et le milieu social (projets réalisés dans la région de
la Baie-James et du Nord québécois).
Deuxième alinéa
Si les renseignements et documents demandés ont déjà été présentés dans le
cadre de la procédure d’évaluation, l’initiateur de projet n’a pas à les transmettre
de nouveau, mais il doit indiquer où les trouver. Il pourra fournir le lien menant
directement au document en question inscrit Registre public des évaluations
environnementales (http ://www.ree.environnement.gouv.qc.ca/index.asp) et
préciser à quelle page du document l’information est mentionnée. Le demandeur
n’a pas à transmettre de nouveau le document et l’analyste dispose de toute
l’information nécessaire pour effectuer son analyse.
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Article 50
Guide de référence du REAFIE Version 5.5 avril 2024
Premier alinéa
Cet alinéa décrit les activités qui ne sont soumises ni aux articles 22 et 30 de la
LQE ni aux déclencheurs introduits par le REAFIE, car elles sont encadrées par
d’autres lois ou règlements.
Paragraphe 1
Les activités soumises au Règlement sur l’aménagement durable des forêts du
domaine de l’État (chapitre A-18.1, r. 0.01) sont exemptées des articles 22 et 30
de la LQE. Ne sont toutefois pas exemptées, et donc demeurent assujetties, les
activités réalisées sur les terres du domaine de l’État mentionnées aux sous-
paragraphes a et b pour leur portion se réalisant dans les milieux humides et
hydriques.
Paragraphe 2
Le paragraphe 2 exempte d’une autorisation ou d’une modification d’autorisation
la construction et l’exploitation de tous les types de réservoirs d’hydrocarbures
visés par la Loi sur le bâtiment. C’est donc dire que ces réservoirs n’ont pas à faire
l’objet d’une autorisation en vertu de l’article 22 de la LQE avant d’être mis en
place. Lorsque la capacité totale d’entreposage d’un ou des réservoirs est de
10 000 m³, ceux-ci demeurent toutefois assujettis à la procédure d’évaluation et
d’examen des impacts sur l’environnement (voir l’article 32 de l’annexe 1 du
Règlement relatif à l’évaluation et l’examen des impacts sur l’environnement de
certains projets (chapitre Q-2, r. 23.1)). Il est à noter qu’un lieu d’entreposage peut
contenir plusieurs réservoirs. Lorsqu’un lieu d’entreposage est assujetti à la
procédure d’examen et d’évaluation des impacts sur l’environnement, il est
important que l’initiateur de projet se réfère à l’article 45 du REAFIE puisqu’un tel
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lieu pourrait être assujetti à une autorisation en vertu de l’article 22 de la LQE avant
d’être mis en exploitation.
Les réservoirs visés par la Loi sur le bâtiment sont tous les réservoirs qui contiennent
des produits pétroliers. Il peut s’agir, par exemple, de réservoirs souterrains comme
ceux des stations-service ou des réservoirs hors terre destinés à approvisionner la
machinerie dans les industries.
Paragraphe 3
Lorsqu’une activité doit faire l’objet d’une autorisation – et non d’une simple
permission – en vertu de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel (LCPN),
l’activité sera exemptée des articles 22 et 30 de la LQE. Le but est de ne pas
délivrer deux autorisations pour la même activité sans toutefois diminuer la
protection de l’environnement. Il est convenu que la LCPN possède un
encadrement suffisant pour atteindre ses objectifs de protection liés à un milieu
naturel ou à un territoire désigné dans cette loi. Il est à noter que cette exemption
ne s’applique pas au territoire reconnu, comme une réserve naturelle ou un
paysage humanisé. Par contre, si l’activité se déroulant sur ces milieux n’est pas
soumise à une autorisation de la LCPN, l’exemption ne sera pas applicable.
Les modifications apportées aux termes utilisés pour référer aux milieux visés par
la conservation ciblent une harmonisation des termes à la suite des modifications
apportées en 2020 à la LCPN.
Paragraphe 4
Lorsqu’une activité doit faire l’objet d’une autorisation – et non d’une simple
permission – en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables (LEMV),
elle sera exemptée des articles 22 et 30 de la LQE. Le but est d’éviter de délivrer
deux autorisations pour la même activité, et ce, sans diminuer la protection de
l’environnement. Par contre, si l’activité se déroulant sur un milieu inscrit dans le
paragraphe n’est pas soumise à une autorisation de la LEMV, l’exemption ne sera
pas applicable.
Paragraphe 5
L’objectif du paragraphe 5 est d’exempter d’une autorisation toutes les applications
de pesticides effectuées conformément au Code de gestion des pesticides, sauf
celles mentionnées à l’article 298 du présent règlement.
Paragraphe 6
Le Règlement sur les aliments pose des conditions de réalisation d’une activité
d’enfouissement de viandes non comestibles. Ces conditions sont suffisantes pour
assurer un risque négligeable pour l’environnement. C’est pourquoi cette activité
est exemptée d’une autorisation.
Paragraphe 7
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Deuxième alinéa
Le premier alinéa de l’article 50 du REAFIE décrit les activités qui ne sont
soumises ni aux articles 22 et 30 de la LQE ni aux déclencheurs introduits par le
REAFIE, car elles sont encadrées par d’autres lois ou règlements. Cela comprend,
notamment, les activités dont la réalisation est soumise au Règlement sur
l’aménagement durable des forêts du domaine de l’État ou la construction et
l’exploitation d’un lieu d’entreposage de produits pétroliers visés à l’article 7 de la
Loi sur le bâtiment (chapitre B-1.1) et de tout autre mélange liquide
d’hydrocarbures visé par le Règlement sur les produits pétroliers (chapitre P-
30.01, r. 2).
Cependant, le deuxième alinéa de cet article mentionne que pour certaines de ces
activités, les articles 22 et 30 de la Loi et le présent règlement s’appliquent
lorsqu’elles découlent d’un projet assujetti à une procédure d’évaluation et
d’examen des impacts sur l’environnement, à moins de faire l’objet d’une décision
contraire en vertu de l’article 31.6 de la Loi. Cet alinéa vient donc rappeler
l’encadrement des activités soumises à la procédure d’examen et d’évaluation des
impacts environnementaux, qui est prévu à l’article 45 du REAFIE.
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Article 51
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Premier alinéa
Paragraphe 1
Le paragraphe 1 vise à éviter le chevauchement des démarches administratives.
Ainsi, lorsque le ministre impose des travaux dans le cadre d’une ordonnance, les
conditions de réalisation de ces travaux sont prescrites dans l’ordonnance, de
sorte qu’il n’est pas nécessaire d’obtenir une autorisation ministérielle avant
d’entreprendre les travaux.
Paragraphe 2
En vertu de l’article 31.0.5 de la Loi, le ministre peut exiger toute mesure
nécessaire pour éviter le rejet de contaminants dans l’environnement et assurer
notamment le nettoyage et la décontamination des lieux, la gestion des matières
résiduelles, le démantèlement d’équipements et d’installations et un suivi
environnemental lors de la cessation définitive de certaines activités. Une partie
des activités visées par l’avis de cessation est énumérée à l’annexe 2 du REAFIE
et d’autres font l’objet de règlements sectoriels, comme les activités des
établissements visés par le programme de réduction des rejets industriels. Pour
éviter le dédoublement des démarches administratives, les mesures exigées par
le ministre dans le cadre de la cessation définitive des activités visées n’ont pas à
faire l’objet d’une autorisation en vertu de l’article 22 de la Loi.
Paragraphe 3
Le paragraphe 3 portant sur les relevés préalables à un projet est abrogé. En
contrepartie, l’exemption du paragraphe 1 de l’article 52 est bonifiée. Celle-ci
permet de clarifier l’encadrement applicable à certaines activités (relevés
techniques et fouilles archéologiques) réalisées hors d’un milieu humide ou
hydrique.
Paragraphe 4
Le paragraphe 4 exempte d’une autorisation les séances de tirs intérieurs. Ces
séances doivent être tenues à l’intérieur de bâtiments fermés pour être exemptées.
Seule l’activité de tir proprement dite est exemptée. La construction d’un bâtiment
serait visée par la Loi si un déclencheur s’appliquait, par exemple, dans le cas où
la construction d’un tel bâtiment s’effectue dans un milieu humide (c’est alors le
paragraphe 4 du premier alinéa de l’article 22 de la Loi qui s’applique).
Les activités de champs de tir et de séances de tirs extérieurs sont assujetties à
une autorisation ministérielle en vertu du deuxième alinéa de l’article 22 de la LQE,
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car elles sont susceptibles d’émettre du bruit et de contaminer l’air, le sol et l’eau,
entre autres, par des métaux (ex. plomb, cuivre), des produits pétroliers (ex. HAP)
et des explosifs. La direction régionale pourrait délivrer un avis de non-
assujettissement si, lors de sa demande d’autorisation, le demandeur démontre
que le champ de tir existait avant le 1er décembre 1999 et qu’aucune modification
notable des activités susceptibles d’augmenter le bruit ou l’émission de
contaminants n’a été réalisée. En effet, les champs de tir qui existaient avant le
1er décembre 1999 ne faisaient ordinairement pas l’objet d’une autorisation
délivrée en vertu de la LQE.
Les champs de tir ne sont actuellement pas visés par l’annexe III du Règlement
sur la protection et la réhabilitation des terrains (Q-2, r. 37). Les sols contaminés
par des métaux présents dans les projectiles (balles) des munitions et des douilles,
par des produits pétroliers présents dans les pigeons d’argile et par des explosifs
présents dans la charge propulsive des munitions (près des pas de tir) doivent
toutefois être gérés adéquatement, de manière à éviter les impacts sur
l’environnement. Des mesures de mitigation devraient également être mises en
place afin de minimiser la contamination des sols lorsque le site est en opération.
Paragraphe 5
Le paragraphe 5 exempte les rejets de faibles quantités d’eaux usées qui ne
seraient pas d’origine domestique à l’égout municipal. Cette exemption vient
Guide de référence du REAFIE Version 5.5 avril 2024
L’exemption ne clarifie l’encadrement que dans un cas précis, soit celui du rejet à
l’égout pour des quantités inférieures à 10 m³/j. Cette exemption ne doit pas être
interprétée de manière à assujettir tout autre type de rejets d’eaux usées à
l’obligation d’obtenir une autorisation en vertu de l’article 22 de la Loi. En effet, à
l’exception des appareils ou équipements de traitement des eaux, qui sont visés
par le paragraphe 3 du premier alinéa de l’article 22, les rejets d’eaux usées n’ont
pas de déclencheurs nommés à l’article 22 ou dans le REAFIE. Il est donc
nécessaire de se demander au cas par cas si le rejet d’eaux usées est susceptible
d’entrainer le rejet de contaminants dans l’environnement ou de modifier la qualité
de l’environnement afin de déterminer si ce rejet est assujetti à l’article 22 de la
LQE en raison du deuxième alinéa de cet article.
Paragraphe 6
Le REAFIE ne fait plus référence à l’exemption pour les activités agricoles qui
existait dans le Règlement relatif à l’application de la Loi sur la qualité de
l’environnement (RRALQE). En éliminant cette notion, qui portait à interprétation,
il faut préciser ce qui doit être assujetti ou non. Le paragraphe 6 exempte d’une
autorisation la culture de végétaux non aquatiques (y compris le cannabis en plein
champ) et de champignons, sous réserve des exceptions prévues aux articles 133,
135 et 136 du REAFIE. Le drainage est inclus dans la notion de culture.
L’épandage d’engrais minéraux est considéré comme une opération nécessaire à
la croissance, donc, l’exemption prévue au RRALQE n’a pas été reprise
expressément puisque l’exemption visée est incluse dans le libellé du paragraphe
6 de l’article 51 du REAFIE.
N’est ici pas exclue la culture de végétaux non aquatiques et de champignons
réalisée en milieux humides et hydriques, laquelle reste visée par le paragraphe 4
du premier alinéa de l’article 22 de la LQE. Des déclarations de conformité et
exemptions sont toutefois prévues aux articles 340.1, 341, 343.1 et 345.1 du
chapitre I du titre IV de la partie II relatif aux milieux humides et hydriques.
Deuxième alinéa
Le deuxième alinéa distingue les activités connexes des activités propres ou
intrinsèques. Les activités propres bénéficient de l’exemption du paragraphe 6,
alors que les activités connexes n’en bénéficient pas. Ainsi, plusieurs activités
demeurent assujetties à l’article 22 de la Loi.
Guide de référence du REAFIE Version 5.5 avril 2024
Matières résiduelles
La fertilisation et l’amendement des sols avec une matière résiduelle ne sont pas
exemptés de l’application des articles 22 et 30 de la LQE en vertu du paragraphe
6, car ils restent visés par le paragraphe 8 du premier alinéa de l’article 22 de la
LQE.
Il est de pratique courante pour les producteurs maraîchers de laisser au sol, lors
de la récolte, les résidus de culture non désirés, et de les enfouir immédiatement
pour éviter les maladies, les ravageurs et les odeurs. Cette pratique n’est pas visée
explicitement par le REAFIE et fait partie de l’exemption relative à la culture des
végétaux, tout comme l’enfouissement des résidus végétaux lors du labour d’une
prairie. La même logique s’applique également à l’enfouissement d’un engrais
vert, à une culture abandonnée ou à des résidus de culture laissés au champ lors
de la récolte.
Par contre, si les végétaux retournés au sol ont momentanément quitté la ferme,
par exemple dans le cas typique où l’acheteur les retourne à la ferme après avoir
constaté la présence de maladies, ils ne sont pas visés par la présente exemption
et sont plutôt gérés selon le Guide sur le recyclage des matières résiduelles
fertilisantes, et ce sujet fait donc partie du chantier MRF. Aucun article du REAFIE
ne s’applique à ce cas.
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Article 52
L’article 52 du REAFIE prévoit des exemptions pour les activités qui ne nécessitent
pas de travaux en milieux humides et hydriques. Il est à noter que certaines des
activités pourraient engendrer des interventions dans les milieux humides et
hydriques, par exemple une course de bateaux. Elles ne seront alors exemptées
en vertu du présent article que si elles ne nécessitent pas de travaux tels qu’un
remblai, un déblai, l’érection d’une structure ou la mise en place d’infrastructures.
Paragraphe 1
Ce paragraphe 1 vise les sondages, les forages, les relevés techniques et les
fouilles archéologiques. Ces activités entrainent des déblais et, de ce fait, sont
considérés être des travaux au sens du REAFIE. À ce titre, elles ne sont pas
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exemptées en milieu hydrique et humide. Dans ces milieux, il faut plutôt se référer
aux articles 319, 322 et 336 al. 1 (3) pour déterminer les conditions d’admissibilité
à une déclaration de conformité et les conditions d’exemption.
Les forages réalisés dans le cadre d’une activité de stockage de gaz naturel visée
par la Loi sur le stockage de gaz naturel et sur les conduites de gaz naturel et de
pétrole (chapitre H-4.2) ne sont pas exemptés à l’article 52 du REAFIE puisque ce
type de forage est généralement profond et présente des impacts modérés sur
l’environnement (article 82 du REAFIE).
Finalement, cette exemption n’est pas applicable lorsque les forages sont
effectués en milieu humide et hydrique. Dans ces milieux, on doit se référer à
l’article 319 pour déterminer les conditions d’admissibilité à une déclaration de
conformité.
Paragraphe 2
Le paragraphe 2 vise les spectacles ou les événements nécessitant l’utilisation
d’un équipement pyrotechnique ou d’un dispositif ou d’un appareil destiné à
reproduire ou à amplifier le son. L’impact environnemental principal de tels
événements est le bruit. Le paragraphe 2 officialise l’application faite
historiquement et généralise l’exemption qui se trouvait dans le RRALQE (qui a
été abrogé le 31 décembre 2020) relativement aux activités sportives et
récréatives en milieux humides et hydriques.
Paragraphe 3
Le paragraphe 3 vise les courses, les essais ou les spectacles de véhicules
motorisés. Il est important de noter que l’article 52 n’exempte pas d’une
autorisation la construction de pistes de course ou d’autres types de structures en
milieux humides et hydriques.
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Paragraphe 4
Le paragraphe 4 exempte d’une autorisation les infrastructures linéaires. Les
infrastructures visées sont définies à l’article 4 du REAFIE. Ce sont les
infrastructures routières (à l’exception des installations de gestion et de traitement
de l’eau visées à l’article 32 de la Loi), les oléoducs, les conduites de transport et
de distribution de gaz naturel et les lignes de transport ou de distribution en matière
d’énergie électrique ou de télécommunications.
Les activités relatives à ces infrastructures linéaires sont exemptées, que ce soit
la mise en place de ces infrastructures (aménagement), leur entretien ou leur
démantèlement à la fin de leur vie utile.
Paragraphe 5
Le paragraphe 5 exempte d’une autorisation les activités de concassage et de
tamisage lors de travaux de construction et de démolition. Ce paragraphe
officialise l’application qui était faite de la LQE puisque les activités réalisées dans
le cadre de travaux de construction ou de démolition ne nécessitaient pas
d’autorisation historiquement.
Il est à noter que si les travaux visent des matières résiduelles, elles doivent
respecter les conditions du chapitre IV du titre III de la partie II pour être
soustraites. En ce qui concerne les activités de concassage et de tamisage en
chantier, on doit se référer à l’article 281 du REAFIE pour les matières résiduelles
exemptées.
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Article 53
Ces travaux doivent être réalisés hors des milieux humides, des lacs ou des cours
d’eau, mais peuvent être réalisés en plaine inondable et en rive.
Les équipements techniques afférents sont de nature variée et peuvent viser une
turbine, une pale d’éolienne, des équipements servant au stockage ou à la
transformation de l’électricité produite par l’installation de production d’électricité,
etc. L’exemption ne vise que le remplacement ou la modification de tels
équipements et non l’installation de nouveaux équipements techniques (ex. :
l’ajout d’un poste de transformation à proximité d’un équipement de production
d’électricité). Par ailleurs, l’ajout d’un équipement indépendant (ex. : l’ajout d’une
éolienne) ne constitue pas un équipement technique afférent à une installation de
production d’électricité.
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Article 54
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Paragraphe 1
Le paragraphe 1 exempte d’une autorisation ou d’une modification d’autorisation
le brûlage de bâtiments installés sans droit sur les terres du domaine de l’État à la
condition que ce brûlage soit rendu nécessaire par l’impossibilité physique de
procéder autrement. Ainsi, s’il est possible de démanteler le bâtiment et de
transporter les débris vers un lieu de valorisation ou d’enfouissement, cette
méthode doit être priorisée.
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C’est le ministre des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF) qui est
responsable de la Loi sur les terres du domaine de l’État. Les activités de
démantèlement sont généralement réalisées par des employés de ce ministère.
Toute personne effectuant le démantèlement d’un bâtiment sur les terres du
domaine de l’État doit y avoir été expressément autorisée par le MRNF.
Le brûlage sera effectué là où est situé le bâtiment sans droit; il se peut donc que
cette activité soit réalisée dans des milieux sensibles (ex. : milieu humide, rive).
Cependant, le site doit être aménagé afin que les eaux de ruissellement
n’atteignent pas un cours d’eau, un lac ou de l’eau libre dans un milieu humide.
On doit donc s’assurer que la topographie du terrain prévient l’écoulement de l’eau
ou disperser les cendres afin qu’il n’y ait pas d’écoulement vers l’eau.
Paragraphe 1.1
Le paragraphe 1.1 ajoute une exemption au REAFIE pour les activités de brûlage
effectuées dans le cadre d’une formation dispensée à des pompiers.
Historiquement, ce type d’activités n’étaient pas autorisées, bien que certains
corps de pompiers informaient le ministère de la tenue de telles activités compte
tenu des contaminants qui y sont émis.
Pour que l’activité soit exemptée, il est important qu’elle soit réalisée dans le cadre
d’une formation dispensée à des pompiers. Ainsi, l’activité de brûlage de bâtiment
(autre que celui visé au par. 1°) ou de toute autre matière n’est pas exemptée. Par
surcroît, le brûlage à l’air libre est interdit pour ces autres matières en vertu de
l’article 194 du Règlement sur l’assainissement de l’atmosphère (RAA).
Paragraphe 2
Le paragraphe 2 exempte d’une autorisation ou d’une modification d’autorisation
la disposition en andains de bois retiré des abords d’un barrage. Le terme
« barrage » a le même sens ici que dans la Loi sur la sécurité des barrages, soit
« tout ouvrage destiné à dériver ou retenir les eaux d’un cours d’eau ou celles d’un
lac ou réservoir mentionné dans le Répertoire toponymique du Québec ou dans
l’un de ses suppléments ».
Le bois retiré des abords d’un barrage est également appelé « bois de clamage »
par certains intervenants spécialisés dans le domaine.
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Comme cette activité ne constitue pas une forme de valorisation, elle ne doit pas
être confondue avec les activités de valorisation contenues au chapitre IV du titre
III de la partie II.
Paragraphe 3
Le paragraphe 3 vise le même bois de clamage que le paragraphe 2 et exempte
d’une autorisation ou d’une modification d’autorisation le brûlage à l’air libre de ces
matières ligneuses. Les conditions visent à limiter le volume brûlé chaque jour, à
éloigner cette activité des habitations, à interdire l’utilisation d’accélérant constitué
de matières dangereuses résiduelles et à prévenir la contamination des eaux de
surface.
Paragraphe 4
Le paragraphe 4 exempte d’une autorisation ou d’une modification d’autorisation
l’installation d’une fosse de rétention lorsqu’elle ne dessert pas un lieu ou un
bâtiment visé par le Règlement sur l’évacuation et le traitement et l’évacuation des
eaux usées des résidences isolées (RETEURI).
Cette exemption permet que des eaux usées puissent être stockées dans la fosse.
Ces eaux usées peuvent être ou non d’origine domestique. L’exemption ne précise
aucune restriction sur l’origine des eaux usées.
Il faut comprendre que cette exemption s’applique dans la mesure où l’installation
n’est pas visée par le RETEURI, car si tel est le cas, c’est uniquement ce règlement
(RETEURI) qui s’applique (selon l’article 201 du REAFIE). Une roulotte de chantier
n’est pas visée par le RETEURI, car ce n’est pas un bâtiment. Un bloc sanitaire
peut être visé par le RETEURI si le volume est inférieur à 3 240 litres et qu’il produit
uniquement des eaux usées d’origine domestique. Si tel est le cas, le RETEURI
s’applique (et donc, il n’y a pas d’autorisation en vertu de l’article 22 de la LQE en
raison de l’exemption de l’article 201 du REAFIE, mais aussi de l’article 90 du
RETEURI).
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Paragraphe 5
L’exemption s’applique à des lieux ou bâtiments visés par le RETEURI, lorsqu’il
s’agit d’eaux usées non domestiques. Par exemple, s’il y a ségrégation des eaux
usées, l’exemption peut être utilisée pour l’établissement d’une fosse destinée à
recueillir les eaux usées d’un salon de coiffure qui ne sont pas considérées comme
des eaux usées au sens du RETEURI.
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Article 55
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Premier alinéa
Paragraphe 1
Pour être admissibles à une déclaration de conformité, les travaux de recherche
et d’expérimentation doivent être réalisés conformément à un protocole
expérimental. Les sous-paragraphes a) à f) présentent les informations minimales
qui doivent se retrouver dans le protocole de recherche. Il n’y a pas de modèle
imposé pour le protocole de recherche, il peut donc prendre diverses formes.
Le protocole de recherche doit être disponible et transmis sur demande au
Ministère, mais n’a pas à être joint à la déclaration de conformité.
La compétence de la personne qui élabore le protocole expérimental doit être en
lien direct avec le but visé par la recherche et l’expérimentation.
Paragraphe 2
Pour être admissible à une déclaration de conformité, un projet de recherche et
d’expérimentation doit être admissible à des crédits d’impôt, à un programme ou
à une mesure gouvernementale. Toutefois, il n’est pas exigé que des crédits
d’impôt aient été octroyés pour que le projet soit admissible à la déclaration de
conformité. Dans l’éventualité où les crédits d’impôt n’auraient pas été demandés,
le déclarant devra être en mesure de démontrer son admissibilité à ces crédits.
Paragraphe 3
Pour limiter l’envergure des projets de recherche et d’expérimentation et être
uniforme avec les dispositions légales relatives aux prélèvements d’eau, le
règlement stipule que les travaux de recherche et d’expérimentation admissibles
à la déclaration de conformité ne doivent pas nécessiter plus de 75 000 litres d’eau
par jour.
Paragraphe 4
Afin que la protection des milieux humides et hydriques soit assurée, les travaux
de recherche et d’expérimentation admissibles à une déclaration de conformité ne
doivent pas être réalisés à l’intérieur de tels milieux.
Paragraphe 5
L’article 8 du Règlement sur les matières dangereuses constitue une interdiction
de rejet de matières dangereuses dans l’environnement ou dans un réseau
d’égout à moins d’être réalisée en conformité avec la LQE (soit en étant autorisé
au préalable en vertu de l’article 22).
Pour que les travaux soient admissibles à une déclaration de conformité, aucune
matière dangereuse ne doit être rejetée directement dans l’environnement (rejets
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dans l’eau, l’atmosphère ou les sols) ou dans un système d’égout, et ce, même si
ce rejet est autorisé. Cette condition permet d’analyser l’ensemble du projet en
processus d’autorisation, le cas échéant.
Les travaux de recherche et d’expérimentation peuvent utiliser des matières
dangereuses, mais celles-ci doivent être entièrement récupérées et envoyées vers
un lieu pouvant légalement les recevoir.
Paragraphe 6
Les travaux de recherche et d’expérimentation admissibles à une déclaration de
conformité peuvent parfois entraîner des rejets significatifs dans l’environnement
(ex. : usine de démonstration). Le paragraphe 6 du premier alinéa exige la
démonstration que les travaux visés par la déclaration de conformité sont
conformes au Règlement sur l’assainissement de l’atmosphère (RAA). En effet,
seule une modélisation peut permettre d’assurer que les rejets respectent les
exigences de l’article 197 du RAA.
La modélisation n’a pas à être transmise avec la déclaration de conformité (voir
article 56). Toutefois, elle doit être conservée et transmise au Ministère sur
demande. Par ailleurs, la déclaration d’un professionnel doit permettre d’extraire
l’information pertinente de la modélisation (conditions d’exploitation et
contaminants pour lesquels la concentration dans l’air ambiant est près de la
norme).
Deuxième alinéa
Le deuxième alinéa vise les conditions d’exploitation qui devront être respectées
en tout temps lors de la réalisation de l’activité. À ces conditions d’exploitation
s’ajoutent celles incluses dans la déclaration du professionnel visée au paragraphe
2 du premier alinéa de l’article 56.
Le paragraphe 1 de même que le sous-paragraphe c du paragraphe 2 visent à
documenter les rejets des travaux de recherche et d’expérimentation. Ces
informations seront nécessaires si l’exploitant désire exploiter commercialement
le procédé ou le produit développé. Une autorisation en vertu de l’article 22 de la
LQE sera alors nécessaire, et les informations amassées dans le cadre des
travaux de recherche et d’expérimentation pourront être utilisées dans le cadre de
l’analyse de la demande d’autorisation.
Le paragraphe 2 permet d’assurer que les rejets d’eaux usées dans
l’environnement ne posent pas un risque modéré. En l’absence de normes
réglementaires sur les rejets d’eaux usées, le volume des eaux usées rejetées a
été fixé à un maximum de 10 m³, et l’utilisation d’un équipement d’épuration est
nécessaire. Il est à noter qu’un rejet dans l’égout ou dans un système de traitement
n’est pas considéré comme un rejet dans l’environnement.
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Article 56
56. Outre ce qui est prévu à l’article 41, une déclaration de conformité pour une
activité de recherche et d’expérimentation visée à l’article 55 doit comprendre les
renseignements suivants :
1° dans le plan exigé pour la localisation, la localisation des points de rejets;
2° lorsque les travaux comportent des rejets atmosphériques, une description de
la modélisation effectuée ainsi qu’une déclaration d’un professionnel :
a) confirmant qu’une modélisation a été effectuée conformément à l’annexe H
du Règlement sur l’assainissement de l’atmosphère (chapitre Q-2, r. 4.1) et
qu’elle démontre le respect des normes de qualité de l’atmosphère prévues
à l’annexe K de ce règlement;
b) indiquant les conditions d’exploitation nécessaires afin d’assurer le respect
des normes prévues au Règlement sur l’assainissement de l’atmosphère,
notamment l’efficacité des appareils d’épuration de l’air ainsi que le nombre
et les caractéristiques des points d’émissions;
c) identifiant, le cas échéant, les contaminants dont la concentration dépasse
80 % de la norme de qualité de l’atmosphère, ainsi que la localisation des
points de calcul où se produisent ces occurrences;
3° le cas échéant, la confirmation du déclarant que son activité sera réalisée
conformément aux conditions d’exploitation indiquées dans l’attestation du
professionnel ayant réalisée la modélisation de la dispersion atmosphérique;
4° le cas échéant, la description des programmes d’échantillonnage qui seront mis
en place.
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Article 57
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Chapitre I
– Établissements II – Renouvellement d’autorisation 62
industriel III – Consultation publique 63 à 66
Activités soumises à une
67 à 69
autorisation
I – Installations
Activités admissibles à
d’élimination de
une déclaration de 70 à 71
matières résiduelles
conformité
Chapitre II – Activités exemptées 72 à 73
Élimination et transfert II – Enfouissement de
de matières branches, de souches,
d’arbustes et d’espèces Activités exemptées 74 à 75
floristiques exotiques
envahissantes
III – Lieux d’élimination Activités soumises à une
76 à 77
de neige autorisation
Chapitre III – I – Activités soumises à une autorisation 78 à 80
Activités minières II – Activités exemptées 81
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Article 58
Le REAFIE contient une disposition contraire à l’article 132 qui précise que certaines
dispositions du titre IV ne s’appliquent pas aux activités de culture de végétaux non
aquatiques et de champignons.
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Article 59
Information complémentaire :
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Article 60
60. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, la demande
d’autorisation doit comprendre les renseignements et les documents additionnels
suivants :
1° une liste et une description sommaire des activités d’assainissement que le
demandeur est en train d’accomplir ou se propose d’accomplir ainsi que des
précisions sur les objectifs, les calendriers et l’état d’avancement de ces activités;
2° un schéma général de procédé et, au besoin, des schémas par secteur.
Le schéma général du procédé ou, au besoin, les schémas par secteur et par volet
environnemental apporteront des précisions quant aux activités industrielles
exercées par l’établissement industriel et aideront à comprendre les intrants et les
extrants de chaque procédé de manière à mieux cibler, entre autres, les points de
rejets à l’environnement. Ces schémas devront contenir également les points
d’échantillonnage et de mesure.
Article 61
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L’article 61 reprend, sans le modifier, le délai de six mois prévu par le paragraphe
1° de l’article 5 du Règlement sur les attestations d’assainissement en milieu
industriel (RAAMI) tel qu’il se lisait avant le 30 décembre 2020 concernant le dépôt
d’une demande d’autorisation pour un établissement industriel existant, à la suite
de son assujettissement au PRRI. L’article 5 de ce règlement, modifié et renommé
Règlement relatif à l’exploitation d’établissements industriels (RREEI), a été
abrogé le 31 décembre 2020 lors de l’entrée en vigueur du REAFIE. Le délai de
six mois a été conservé, mais rapatrié à l’article 61 du REAFIE.
Information complémentaire :
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Article 62
Le délai de 180 jours a préséance sur le délai de 120 jours prévu à l’article 35 du
REAFIE.
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Article 63
Par contre, un nouvel établissement dont l’autorisation initiale a été délivrée avant
mars 2018 a déjà fait l’objet d’une consultation publique lors de la délivrance de
son autorisation initiale selon les exigences de l’ancien régime. L’article 63 vient
préciser qu’il n’est pas assujetti à une seconde consultation publique obligatoire
lors de son premier renouvellement, comme le requerrait l’article 31.20 de la Loi,
et ce, afin d’éviter le dédoublement et un alourdissement des démarches
applicables à un tel établissement.
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Les cas visés à l’article 66 du REAFIE (« cas prévus par règlement ») s’appliquent
le cas échéant lors de ce premier renouvellement (nouvel établissement qui a
obtenu sa première autorisation avant le 23 mars 2018).
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Article 64
L’article 64 du REAFIE :
• Précise les cas pour lesquels les modalités relatives à la consultation publique
sont applicables (référence à l’obligation légale), autres que ceux prévus par
règlement (voir l’article 66 du REAFIE);
• Encadre le délai de publication de l’avis exigé à l’article 31.20 de la LQE;
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L’article 64 du REAFIE reprend des parties du contenu des articles 31.20 et 31.21
de la LQE, telle qu’elle se lisait avant le 23 mars 2018. Dans un souci de
transparence, la consultation publique sur le site Internet du Ministère a été
ajoutée et est devenue obligatoire.
Information complémentaire
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Article 65
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Article 66
66. Les articles 31.20 et 31.21 de la Loi ainsi que les articles 64 et 65 du présent
règlement s’appliquent également, avec les adaptations nécessaires, à toute
demande de renouvellement d’autorisation subséquente, au premier
renouvellement d’une autorisation d’un établissement industriel existant au sens
du deuxième alinéa de l’article 31.25 de la Loi et à toute demande de modification
d’autorisation ayant pour objet, relativement à une norme relative au rejet de
contaminants établie par le ministre en vertu du premier alinéa de l’article 26 de la
Loi, selon le cas :
1° de retarder de plus de 6 mois la date de mise en application de cette norme
relative au rejet de contaminants établie par le ministre en vertu du premier alinéa
de l’article 26 de la Loi;
2° d’obtenir des modifications à une norme relative au rejet de contaminants
établie par le ministre en vertu du premier alinéa de l’article 26 de la Loi.
L’article 66 du REAFIE encadre les cas ponctuels « prévus par règlement » pour
lesquels une consultation publique doit avoir lieu. Cet article est en application de
l’article 31.22 de la Loi et du dernier alinéa de l’article 31.26 de la Loi.
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Information complémentaire :
Un des cas des articles 8 et 9 du RAAMI (abrogé le 31 décembre 2020) n’est pas
repris par l’article 66 du REAFIE, soit le paragraphe 3 :
Dans ce cas, une consultation publique n’est plus requise lors de changements
apportés aux procédés ou aux équipements industriels, l’article 30 encadrant ces
modifications.
Il est à noter que les articles 64 (cas obligatoires) et 66 du REAFIE (cas ponctuels)
prévoient tous les cas nécessitant une consultation publique. Il n’y a pas
d’obligation de consultation publique lorsque le Ministère modifie ou impose une
norme de sa propre initiative. Par le passé, le Ministère a procédé à des
consultations publiques lors de l’imposition ou de la modification de normes dans
le but de respecter l’esprit de l’article 31.15 de la LQE, tel qu’il se lisait à cette
époque. Les dispositions visées ayant été abrogées lors de la modification légale
entrée en vigueur en mars 2018, il n’est pas nécessaire d’effectuer une
consultation publique lorsque le Ministère modifie ou impose une norme.
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Article 67
Pour toute activité qui vise la valorisation des matières résiduelles, on doit se
référer au chapitre IV du titre III du REAFIE.
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Article 68
68. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, une demande
d’autorisation qui concerne l’un des lieux ou installations suivants doit comprendre
les renseignements et les documents additionnels prévus au deuxième alinéa :
1° un lieu d’enfouissement technique;
2° un lieu d’enfouissement de débris de construction ou de démolition;
3° un lieu d’enfouissement en tranchée;
4° une installation d’incinération;
5° un centre de transfert de matières résiduelles;
6° un lieu d’enfouissement de matières résiduelles de fabrique de pâtes et
papiers;
7° un lieu d’enfouissement de matières résiduelles de scierie;
8° un lieu d’enfouissement de matières résiduelles d’usine de fabrication de
panneaux à lamelles orientées.
Les renseignements et les documents additionnels sont :
1° le plan exigé au paragraphe 1 du deuxième alinéa de l’article 17 décrivant
le site et le milieu environnant dans un rayon de 1 km;
2° la description du zonage municipal dans un rayon de 2 km;
3° la localisation de tout aéroport dans un rayon de 8 km;
4° les plans et devis de l’installation ainsi que de tout équipement ou ouvrage
requis;
5° un programme d’entretien et d’inspection, un programme de contrôle et de
surveillance ainsi qu’un programme d’échantillonnage et d’analyse concernant les
eaux, les lixiviats, les gaz et la qualité de l’air;
6° tout document établissant le respect des conditions fixées par le Règlement
sur l’enfouissement et l’incinération de matières résiduelles (chapitre Q-2, r. 19)
lorsque la demande comporte, pour le lieu d’élimination ou pour une de ses
composantes, soit une exemption à une obligation prescrite par ce règlement, soit
l’utilisation d’un système, d’une technique ou d’un matériau alternatif, dans la
mesure où une disposition de ce règlement donne ouverture à une pareille
exemption ou utilisation;
7° sauf pour une installation d’incinération et un centre de transfert :
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Premier alinéa
Le premier alinéa précise les lieux d’élimination visés qui devront transmettre les
éléments énumérés au deuxième alinéa pour garantir la recevabilité de leur
demande d’autorisation. Il est à noter que si un lieu d’élimination ne se retrouve
pas dans la liste du premier alinéa, comme c’est le cas pour les lieux
d’enfouissement en milieu nordique, il n’a pas à fournir les renseignements
énumérés à l’article 68. Autrement dit, la liste du premier alinéa de l’article 68 est
exhaustive.
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Paragraphe 5
Deuxième alinéa
Cet alinéa liste les éléments nécessaires afin de garantir la recevabilité d’une
demande d’autorisation pour un des lieux d’élimination listés au premier alinéa.
Ces éléments s’ajoutent à ceux prévus aux articles 16 et suivants du REAFIE. Ces
éléments se retrouvaient déjà pour la plupart à l’article 147 du REIMR, qui a été
abrogé le 31 décembre 2020.
Il est à noter que les paragraphes 1° à 6° visent tous les lieux listés au premier
alinéa; les paragraphes 7° à 10°, pour leur part, ne visent que certains de ceux-ci.
Une lecture attentive est donc recommandée.
Paragraphes 1 à 3
Paragraphe 4
Les plans et devis doivent être signés et scellés par un ingénieur selon la définition
de l’article 3.
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Paragraphe 5
Paragraphe 6
Paragraphe 7
Paragraphe 8
Paragraphe 9
Guide de référence du REAFIE Version 5.5 avril 2024
Paragraphe 10
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Article 69
69. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, une demande
d’autorisation qui concerne un lieu d’enfouissement en milieu nordique doit
comprendre les renseignements et les documents additionnels suivants :
1° le plan exigé au paragraphe 1 du deuxième alinéa de l’article 17 décrivant
le site et le milieu environnant dans un rayon de 1 km;
2° une étude décrivant le sol à l’endroit où sera aménagé le lieu
d’enfouissement, et ce, jusqu’à une profondeur minimale de 30 cm sous le niveau
d’enfouissement prévu des matières résiduelles;
3° les plans et devis de l’installation ainsi que de tout équipement ou ouvrage
requis.
L’article 69 précise les éléments qui doivent être ajoutés à ceux demandés aux
articles 16, 17 et 18 du REAFIE.
Paragraphe 1
Paragraphe 3
Les plans et devis doivent être signés et scellés par un ingénieur selon la définition
de l’article 3.
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Article 70
L’article 70 du REAFIE reprend deux soustractions qui étaient aux articles 146 et
155 du REIMR. Ces articles ont été abrogés le 31 décembre 2020. Le REAFIE
vient modifier l’obligation de transmission des données relativement à ces
activités, qui devra se faire désormais par la déclaration de conformité.
Paragraphe 2
Les viandes non comestibles (VNC) sont incluses dans la définition de matière
résiduelle (MR) de la LQE. Toutefois, la gestion de VNC est encadrée par le
Règlement sur les aliments (chapitre P-29, r. 1). La définition de « viandes non
comestibles » (VNC) se trouve à l’article 7.1.1 du Règlement sur les aliments. Les
VNC comprennent notamment les cadavres ou parties d’animaux morts et non
destinés à la consommation humaine, les déchets d’abattoir, les déchets des
opérations de charcuterie ou de mise en conserve de viandes ainsi que les huiles
et graisses issues des opérations mentionnées précédemment. Selon le MAPAQ,
au sens du Règlement sur les aliments, les boues produites par les abattoirs ne
sont pas des VNC.
Le présent article vient préciser que ces lieux ne sont pas assujettis à une
autorisation prévue au paragraphe 7 de l’article 22 de la LQE. Ces installations
d’incinération de viandes non comestibles de capacité égale ou inférieure à une
tonne par heure ne sont pas régies par le REIMR (voir l’article 121, qui définit le
champ d’application du chapitre III visant les installations d’incinération), mais elles
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Selon le Règlement sur les aliments, seul le possesseur d’origine peut procéder à
l’incinération de ces viandes non comestibles. Aux fins du Règlement sur les
aliments, le possesseur d’origine comprend exclusivement l’agriculteur dans le cas
de ses animaux d’élevage, l’exploitant d’un abattoir ou d’une conserverie de
viandes, le fabricant, le préparateur, le conditionneur, le vendeur ou l’entreposeur
d’aliments, ainsi qu’une personne exerçant l’activité de restaurateur.
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Article 71
71. Outre ce qui est prévu à l’article 41, la déclaration de conformité doit
comprendre les renseignements suivants :
1° dans le cas de l’activité visée au paragraphe 1 de l’article 70, une
confirmation du déclarant que l’activité sera réalisée conformément au Règlement
sur l’enfouissement et l’incinération de matières résiduelles (chapitre Q-2, r. 19);
2° dans le cas de l’activité visée au paragraphe 2 de l’article 70, une
déclaration d’un ingénieur attestant que l’installation est conforme à la Loi et au
Règlement sur l’assainissement de l’atmosphère (chapitre Q-2, r. 4.1).
Le déclarant d’une activité visée au paragraphe 1 du premier alinéa doit,
lorsqu’il transmet sa déclaration de conformité au ministre, en transmettre une
copie à la municipalité régionale de comté concernée ou, le cas échéant, à la
municipalité locale concernée dont le territoire n’est pas compris dans celui d’une
municipalité régionale de comté.
Dans le cas d’un lieu d’enfouissement en territoire isolé, une copie complète de la
déclaration de conformité doit également être transmise à la MRC ou, en l’absence
de MRC, à la municipalité locale. Cette obligation est reprise de l’article 146 du
REIMR, abrogé le 31 décembre 2020. À noter qu’il demeure de la responsabilité
du déclarant de transmettre sa déclaration à la MRC ou à la municipalité locale et
ce, même avec le service en ligne aux citoyens.
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§ 3. — Activités exemptées
Article 72
72. Sont exemptés d’une autorisation en vertu de la présente section ainsi que
d’une modification d’autorisation en vertu de l’article 30 de la Loi :
1° le stockage de matières résiduelles destinées à servir de matériaux de
recouvrement sur des aires qui respectent les exigences d’étanchéité fixées par le
Règlement sur l’enfouissement et l’incinération de matières résiduelles
(chapitre Q-2, r. 19) et qui n’ont pas fait l’objet d’un recouvrement final prescrit par
l’article 50 de ce règlement;
2° la valorisation de matières résiduelles à titre de matériaux de recouvrement
utilisés pour le recouvrement journalier dans un lieu d’enfouissement technique ou
pour le recouvrement mensuel dans un lieu d’enfouissement de débris de
construction ou de démolition visés par ce règlement.
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l’article 22 de la LQE avant de réaliser cette activité, qui devra être conforme aux
dispositions de l’article 24.1 du REIMR.
Par ailleurs, l’utilisation de matières résiduelles à titre de matériaux de
recouvrement journaliers dans un lieu d’enfouissement technique ou de
recouvrement mensuel dans un lieu d’enfouissement de débris de construction ou
de démolition doit respecter les buts et les critères applicables et faire l’objet d’un
contrôle de qualité conforme aux dispositions du REIMR.
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Article 73
Ce sont donc les centres de transfert qui reçoivent 30 tonnes métriques ou moins
par semaine qui sont exemptés.
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Article 74
Il est à noter qu’en vertu de l’article 6 du REIMR, les lots de branches, souches ou
arbustes inférieurs à 60 m3 n’ont pas à être enfouis dans un lieu d’enfouissement
autorisé en vertu du REIMR. L’article 74 vient préciser les conditions auxquelles
l’enfouissement de ces lots de branches, souches ou arbustes peut être exempté
d’une autorisation en vertu de l’article 22 de la LQE.
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Article 75
Il est à noter qu’en vertu de l’article 6 du REIMR, les espèces floristiques dont le
transport est susceptible d’entraîner la propagation d’espèces exotiques
envahissantes (EEE) n’ont pas à être enfouies dans un lieu d’enfouissement
autorisé en vertu du REIMR. L’article 75 vient préciser les conditions auxquelles
l’enfouissement de ces EEE peut être exempté d’une autorisation en vertu de
l’article 22 de la LQE.
L’article 75 vise l’enfouissement d’EEE sur le site où elles sont enlevées. Les
conditions visent à réduire le risque de dissémination de ces espèces et à assurer
la revégétalisation avec d’autres espèces.
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L’enfouissement d’EEE dans un lieu autre que le lieu d’où elles proviennent doit
faire l’objet d’une autorisation sauf si les EEE sont dirigées vers une installation
d’élimination régie par le Règlement sur l’enfouissement et l’incinération de
matières résiduelles (REIMR).
Premier alinéa
Les activités visées à l’article 75 doivent donc avoir pour objet l’enfouissement des
EEE. La gestion d’EEE en chantier de construction, de démolition ou d’entretien
n’est pas visée si l’exploitant ne souhaite pas les éliminer. Il est donc bien
important de déterminer l’objectif de l’activité visée. Toutefois, même lors des
travaux de construction, de démolition ou d’entretien, les EEE doivent demeurer
sur le site (en cas de transport vers un autre lieu, elles doivent être gérées comme
des matières résiduelles) et ces activités doivent respecter la réglementation en
vigueur (ex. : encadrement des activités réalisées dans des milieux sensibles
comme les milieux humides et hydriques qui nécessitent une autorisation en vertu
du premier alinéa du paragraphe 4 de l’article 22 de la LQE, à moins de respecter
les conditions d’une soustraction du titre IV de la partie II).
Cet alinéa, par les distances devant être respectées, permet l’enfouissement dans
une plaine inondable pour la portion située hors du littoral et de la rive. Parce
qu’elle implique une intervention dans un milieu hydrique, cette activité
d’enfouissement en plaine inondable sera donc aussi visée par le chapitre I du titre
IV du REAFIE, soit le chapitre « Milieux humides et hydriques », débutant à l’article
312. L’enfouissement d’espèces floristiques nuisibles et exotiques envahissantes
est permis en exemption à l’article 320 lorsque réalisé en plaine inondable. Notons
finalement que le RAMHHS s’appliquera pour encadrer cette intervention.
Deuxième alinéa
L’utilisation de végétaux appartenant aux mêmes strates est nécessaire pour
assurer un recouvrement complet du sol mis à nu. Toutefois, l’ajout de végétaux
de strates supérieures est permis en tout temps. Hors des milieux humides et
hydriques, l’activité de revégétalisation n’est pas visée par l’article 22 de la LQE,
et en milieux humides et hydriques, il existe une exemption au paragraphe 1 de
l’article 329 du REAFIE permettant l’ajout de tels végétaux.
Par exemple, un site dont la strate initiale était uniquement herbacée (ex. :
roseaux) peut utiliser un ensemencement hydraulique composé d’espèces
herbacées.
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Article 76
Premier alinéa
Les lieux d’élimination de neige étaient déjà visés par l’obligation réglementaire
d’obtenir une autorisation en vertu de l’article 22 de la LQE en raison du Règlement
sur les lieux d’élimination de neige, remplacé par le Règlement sur la gestion de
la neige, des sels de voirie et des abrasifs le 31 décembre 2020.
Deuxième alinéa
La définition de « lieu d’élimination de neige » demeure la même que celle qui se
trouvait dans le Guide d’aménagement des lieux d’élimination de neige et mise en
œuvre du Règlement sur les lieux d’élimination de neige :
Troisième alinéa
Les systèmes de gestion des eaux pluviales faisant partie intégrante d’un lieu
d’élimination de neige, ils sont analysés lors de la demande d’autorisation en vertu
de la présente section (paragraphe 10 du premier alinéa de l’article 22 de la LQE).
Le troisième alinéa vient donc retirer l’obligation de demander une autorisation en
vertu du paragraphe 3 du premier alinéa de l’article 22 de la LQE.
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Article 77
77. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, toute
demande d’autorisation pour une activité visée par la présente section doit
comprendre les renseignements et les documents additionnels suivants :
1° lorsque l’exploitation du lieu nécessite des fondeuses et des chutes dans
un système d’égout, un rapport technique signé par un ingénieur permettant
d’évaluer la capacité de la station d’épuration à traiter la neige et les eaux de fonte
de neige;
2° dans tout autre cas, les renseignements et les documents exigés au
deuxième alinéa de l’article 68 pour une installation d’élimination de matières
résiduelles, avec les adaptations nécessaires.
Paragraphe 2°
Pour qu’une demande d’autorisation pour un lieu d’élimination de neige soit
recevable, elle doit comprendre certains des renseignements et des documents
exigés au deuxième alinéa de l’article 68.
Voici les paragraphes applicables :
1° le plan exigé au paragraphe 1° du deuxième alinéa de l’article 17 décrivant le
site et le milieu environnant dans un rayon de 1 km;
2° la description du zonage municipal dans un rayon de 2 km;
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Article 78
Premier alinéa
Paragraphe 1
Le fonçage de rampe d’accès, de puits ou de toute autre excavation est visé,
même lorsqu’il est réalisé dans le cadre d’un projet d’exploration minière. L’article
81 vient cependant exempter de cette obligation certaines activités d’exploration
minière.
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Paragraphe 2
Ce paragraphe vient assujettir toutes les activités nécessaires à la préparation du
site, à la construction et à l’extraction de minerai (dynamitage, concassage,
transport du matériel, etc.).
Paragraphe 3
Ce paragraphe vient assujettir toutes les activités nécessaires à la préparation du
site, à la construction et aux activités de traitement de minerai (dynamitage,
concassage, transport du matériel, etc.).
Paragraphe 4
La gestion de résidus miniers est assujettie à une autorisation, peu importe le type
de lieu où cette gestion est réalisée. Ce déclencheur s’applique également pour
des sites qui n’effectuent pas d’extraction ou de traitement de minerai. La définition
de résidus miniers applicable est celle de la Directive 019 sur l’industrie minière.
Paragraphe 5
Le terme « eaux usées minières » correspond à la définition de la Directive 019
sur l’industrie minière et inclut notamment l’eau d’exhaure et l’eau souterraine
pompée en périphérie de la mine nécessaire à l’extraction minière, l’eau qui
provient des aires d’accumulation de résidus miniers, l’eau de ruissellement
contaminée par les activités minières, l’eau usée provenant d’un procédé de
traitement du minerai et toute eau usée industrielle produite par une activité
minière.
Paragraphe 6
Tout comme dans le paragraphe 4, ce déclencheur s’applique également pour des
sites qui n’effectuent pas d’extraction ou de traitement de minerai, tels les sites de
transbordement de minerai ou de concentré.
Paragraphe 7
Ce paragraphe vise la construction de barrières de recouvrement des aires
d’accumulation des résidus miniers dans le cadre de la réalisation de travaux de
réaménagement et de restauration prévus par la Loi sur les mines. Une barrière
de recouvrement est un ouvrage conçu avec des spécifications bien définies afin
d’agir comme barrière à l’eau ou à l’oxygène. Elle est installée dans le but de limiter
l’oxydation, l’infiltration d’eau et/ou la lixiviation des résidus miniers. Sont
également visés les travaux qui peuvent altérer ou modifier la restauration déjà
effectuée sur une aire d’accumulation de résidus miniers.
Deuxième alinéa
Cet alinéa vient préciser que les activités de forage et de décapage réalisées dans
le cadre des activités minières visées à cet article nécessitent une autorisation.
Par exemple, tous les travaux de décapage nécessaires avant l’aménagement
d’une infrastructure minière sont assujettis à une autorisation. Les activités de
forage qui sont nécessaires pour réaliser l’activité d’extraction de minerai,
notamment pour déposer des explosifs sur le site, sont aussi visées par une
autorisation.
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Article 79
79. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, toute demande
d’autorisation pour une activité visée par le présent chapitre doit comprendre les
renseignements et les documents additionnels suivants :
1° le plan exigé au paragraphe 1 du deuxième alinéa de l’article 17 décrivant
le site et le milieu environnant dans un rayon de 1 km;
2° une étude de caractérisation concernant, selon le cas, le gisement, le
minerai, les résidus miniers et les concentrés;
3° les plans et devis nécessaires à la réalisation de l’activité;
4° le plan de gestion des eaux, incluant un bilan des eaux utilisées et de celles
rejetées;
5° une étude prédictive du climat sonore lorsqu’une habitation ou un
établissement public est situé à moins de 1 km du site minier;
6° lorsque le projet comprend l’aménagement d’une aire d’accumulation des
résidus miniers :
a) une étude hydrogéologique présentant un modèle conceptuel décrivant le
contexte hydrogéologique et l’écoulement des eaux souterraines pour le territoire
visé et qui permet d’établir les liens hydrauliques entre le site et les milieux
récepteurs;
b) une modélisation, signée par un ingénieur ou un géologue, établissant que
les mesures d’étanchéité en place permettront d’éviter la dégradation de la qualité
des eaux souterraines;
c) si une digue doit être aménagée, une étude géotechnique portant sur la
stabilité de cette digue, la capacité portante de son terrain de fondation et
l’évaluation des tassements du sol qui peuvent se produire ou, le cas échéant, les
raisons justifiant que de telles analyses ne sont pas requises;
7° lorsque le projet vise l’exploitation d’une mine ou d’une usine de traitement
du minerai, une modélisation de la dispersion des émissions atmosphériques
conformément aux exigences de l’annexe H du Règlement sur l’assainissement
de l’atmosphère (chapitre Q-2, r. 4.1);
8° lorsque le projet comporte une usine de traitement de minerai, une étude
hydrogéologique présentant un modèle conceptuel décrivant le contexte
hydrogéologique et l’écoulement des eaux souterraines pour le territoire visé et
permettant d’établir les liens hydrauliques entre le site et les milieux récepteurs;
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Paragraphe 1°
Consulter la Directive 019 sur l’industrie minière pour tous les détails concernant
les éléments suivants :
• Infrastructures et aménagements de surface
• Extraction du minerai
• Contexte géologique et géomorphologique
• Description du milieu
Paragraphe 2°
La caractérisation doit être réalisée conformément au Guide de caractérisation des
résidus miniers et du minerai du MELCC.
Paragraphe 3°
Lorsque l’activité comprend la construction d’ouvrages ou d’infrastructures qui
requièrent des plans et devis, ceux-ci doivent être signés et scellés par un
ingénieur selon la définition de l’article 3.
Paragraphe 4°
De plus amples détails concernant le contenu du plan de gestion des eaux sont
présentés dans la Directive 019 sur l’industrie minière.
Paragraphe 5°
La Directive 019 sur l’industrie minière présente les exigences par rapport à
l’environnement sonore. Cette section fait également référence à la note
d’instructions 98-01, Traitement des plaintes sur le bruit et exigences aux
entreprises qui le génèrent.
Paragraphe 6°
Si le projet prévoit l’aménagement d’une aire d’accumulation de résidus miniers,
doivent être fournis les éléments suivants :
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b) Une modélisation.
La Directive 019 sur l’industrie minière présente de l’information sur les mesures
de protection des eaux souterraines et précise le contenu du rapport de
modélisation de l’écoulement des eaux souterraines et du transport de
contaminant.
Paragraphe 7°
Modélisation de la dispersion des émissions atmosphériques
Le guide d’instruction intitulé Préparation et réalisation d’une modélisation de la
dispersion des émissions atmosphériques – Projets miniers doit être consulté et
suivi pour réaliser l’étude demandée.
Paragraphe 8°
Se référer au sous-paragraphe a) du paragraphe 6°.
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Paragraphe 9°
Il est important de consulter la Directive 019 sur l’industrie minière qui détaille les
différents suivis applicables aux activités minières. Voici les suivis recommandés
actuellement :
• Un suivi de l’effluent final, incluant la vérification annuelle de l’exactitude
des systèmes de mesure du débit;
• Un programme de surveillance des vibrations, soit de la surpression d’air et
de la vitesse particulaire;
• Suivi de la piézométrie;
• Un suivi de la qualité des eaux souterraines, conformément aux exigences
de la Directive 019. Le Guide technique de suivi de la qualité des eaux
souterraines peut être utilisé également à cet effet;
• Un programme de surveillance et d’inspection des conduites et des
ouvrages lorsqu’il y a utilisation de cyanure;
• Un programme d’inspection périodique de la stabilité physique des aires
d’accumulation de résidus miniers et des digues ou un examen de sécurité;
• Un suivi de la gestion des résidus miniers;
• Des rapports mensuels et annuels et la tenue de registres tels que décrits
dans la Directive 019 sur l’industrie minière;
• Un suivi environnemental en période post-exploitation et post-restauration.
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Article 80
80. Toute demande d’autorisation pour des activités minières visées à l’article
78, qui constituent des activités visées au chapitre I du titre II applicable aux
établissements industriels, doit également comprendre les renseignements prévus
par l’article 60.
Cet article vise les activités minières qui sont également assujetties au Programme
de réduction des rejets industriels (PRRI) en vertu du Règlement sur l’exploitation
des établissements industriels. Ainsi, par exemple, tous les établissements
industriels d’extraction de minerais métallique et d’extraction de minerais non
métallique d’une capacité annuelle d’extraction supérieure à 2 000 000 t.m./an ou
d’une capacité annuelle de traitement de minerais ou de résidus miniers excédant
50 000 t.m./an font également partie du PRRI et sont donc assujettis aux
dispositions du chapitre I du titre II de la partie II du présent règlement. Pour que
cette demande d’autorisation soit jugée recevable, elle doit comprendre les
renseignements prévus à l’article 60 du REAFIE.
Toute activité visée par plus d’un déclencheur doit fournir l’ensemble des éléments
de recevabilité de chacun des déclencheurs.
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Article 81
81. Sont exemptés d’une autorisation en vertu du présent chapitre, les travaux
d’excavation réalisés dans le cadre d’un projet de recherche de substances
minérales, aux conditions suivantes :
1° le décapage du roc ou le déplacement de dépôts meubles est effectué sur
une superficie de moins de 10 000 m2;
2° moins de 500 tonnes métriques de substances minérales sont extraites ou
déplacées à des fins d’échantillonnage géologique ou géochimique;
3° aucune aire d’accumulation de résidus miniers n’est aménagée;
4° les dépôts meubles déplacés sont déposés à une distance de 30 m ou plus
des milieux humides et hydriques;
5° les matériaux à excaver ne contiennent pas d’amiante.
Pour le calcul des superficies ou des volumes prévus au premier alinéa, l’unité
de référence est le territoire délimité pour un claim minier. Toutefois, si les travaux
ne sont pas réalisés à l’intérieur d’un tel territoire, l’unité de référence est fixée à
un rayon de 1 km de la zone la plus rapprochée des décapages et des excavations
réalisés.
Premier alinéa
Paragraphes 1 et 2
Ces paragraphes visent à identifier les travaux de grande envergure qui pourraient
avoir un impact non négligeable sur l’environnement. Les seuils ont été
harmonisés avec ceux de l’article 108 du Règlement sur les substances minérales
autre que le pétrole, le gaz naturel et la saumure, permettant d’identifier les projets
de recherche de substances minérales nécessitant un plan de réhabilitation en
vertu de l’article 232.1 de la Loi sur les mines.
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Paragraphe 3
Les travaux ne doivent pas nécessiter l’aménagement d’une aire d’accumulation
de résidus miniers. La définition de « résidus miniers » applicable est celle de la
Directive 019 sur l’industrie minière.
Paragraphe 4
Les dépôts meubles doivent être éloignés des milieux humides et hydriques pour
éviter de perturber ces derniers.
Paragraphe 5
Compte tenu des risques pour la santé causés par l’amiante, les travaux qui
impliquent une excavation de matériaux contenant de l’amiante sont visés par une
autorisation, car une analyse au cas par cas de ces projets est requise.
Deuxième alinéa
Dans le but de faciliter la gestion des exploitants sur le terrain, la notion de claim
minier, déjà utilisée par le MERN, sera utilisée pour déterminer le respect des
conditions des paragraphes 1 et 2 du premier alinéa.
En l’absence de claim, ce qui est plutôt rare, une zone de 1 km sera tracée tout
autour de chaque zone de recherche de substances minérales, et tous les travaux
de décapage et d’excavation réalisés par l’exploitant à l’intérieur de cette zone
seront comptabilisés pour déterminer le respect des conditions des paragraphes
1 et 2 du premier alinéa.
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Article 82
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Article 83
83. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, toute demande
d’autorisation pour une activité visée par le présent chapitre doit comprendre les
renseignements et les documents additionnels suivants :
1° la caractérisation initiale visée aux articles 37 à 39 du Règlement sur le
prélèvement des eaux et leur protection (chapitre Q-2, r. 35.2), incluant l’étude
hydrogéologique visée par l’article 38 de ce règlement;
2° abrogé;
3° abrogé;
4° les programmes techniques applicables à chacune des phases du projet
relativement au sondage, au forage, à la complétion, et au reconditionnement
transmis au ministre responsable de la Loi sur le stockage de gaz naturel et sur
les conduites de gaz naturel et de pétrole (chapitre H-4.2) pour une demande
d’autorisation ou d’approbation visée par cette loi;
5° une étude prédictive du climat sonore lorsqu’une habitation ou un
établissement public est situé à moins de 600 m du site des activités;
6° un programme de protection des sols précisant, pour chaque phase du
projet, les aires à risque élevé de contamination et les mesures de protection
appropriées à l’aide, par exemple, de l’installation d’un système de contention des
fuites ainsi que des mesures de contrôle de qualité;
7° un programme de détection et de réparation des fuites permettant de
détecter rapidement toute fuite et contenant la planification des inspections sur les
équipements, les conduites, les réservoirs et les bassins, incluant un programme
de détection, de quantification et de réparation de toute fuite de composés
organiques volatils, de méthane et d’éthane.
Paragraphe 1°
Les articles 37 à 39 du RPEP exigent :
• Le dépôt d’une caractérisation initiale du site (article 37),
- dont une étude hydrogéologique (article 38);
• L’aménagement de puits d’observation des eaux souterraines (article 39).
Les articles donnent de nombreux détails sur les attentes du Ministère eu égard à
ces exigences.
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Paragraphe 2° et 3°
La suppression des paragraphes 2° et 3° est requise puisqu’ils font référence à
l’article 84 du REAFIE abrogé par la Loi mettant fin à la recherche
d’hydrocarbures ou de réservoirs souterrains, à la production d’hydrocarbures et
à l’exploitation de la saumure (2022 c. 10).
Paragraphe 4°
Les modifications apportées au paragraphe 4° suppriment les références à des
activités qui ne sont plus permises en vertu de la Loi mettant fin à la recherche
d’hydrocarbures ou de réservoirs souterrains, à la production d’hydrocarbures et
à l’exploitation de la saumure (2022, c. 10).
Paragraphe 5°
Étude prédictive du climat sonore.
La partie 2 de la note d’instructions 98-01, Traitement des plaintes sur le bruit et
exigences aux entreprises qui le génèrent, peut être consultée pour plus de
détails.
Paragraphe 6°
Programme de protection des sols
La section 2.3.3 des Lignes directrices provisoires sur l’exploration gazière et
pétrolière peut être consultée pour plus de détails.
Paragraphe 7°
Programme de détection et de réparation des fuites
La section 3.2.11 des Lignes directrices provisoires sur l’exploration gazière et
pétrolière peut être consultée pour plus de détails.
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Article 84
84. abrogé.
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Article 85
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Article 86
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Article 87
87. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, une demande
d’autorisation pour une activité visée au paragraphe 2 de l’article 86 doit
comprendre les renseignements et les documents additionnels suivants :
1° les plans et devis pour les installations concernées;
2° une étude prédictive du climat sonore lorsqu’une habitation ou un
établissement public est situé à moins de 600 m du site où sont réalisées les
activités;
3° une modélisation de la dispersion des émissions atmosphériques
conformément aux exigences de l’annexe H du Règlement sur l’assainissement
de l’atmosphère (chapitre Q-2, r. 4.1);
4° un schéma de procédé résumant les opérations de l’entreprise.
Paragraphe 1°
Paragraphe 2°
L’étude prédictive du climat sonore n’est requise que s’il y a présence d’une
habitation ou d’un établissement public à moins de 600 m du site. Ainsi, en
l’absence d’une habitation ou d’un établissement public, un simple zonage
permettant l’usage « Habitation » ou « Établissement public » n’impose pas la
transmission d’une étude prédictive du climat sonore à l’étape de la recevabilité.
Lorsqu’une étude prédictive du climat sonore est demandée, on peut se référer à
la partie 2 de la note d’instructions 98-01, Traitement des plaintes sur le bruit et
exigences aux entreprises qui le génèrent, pour plus de détails.
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Paragraphe 3°
Paragraphe 4°
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Article 88
Cet article précise que, parmi les activités visées par une autorisation à l’article 86,
seules la construction et l’exploitation d’une scierie sont visées par une déclaration
de conformité, sous certaines conditions. Donc, tous les projets de construction et
d’exploitation d’usines de panneaux inscrits à l’article 86 sont visés par une
autorisation.
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Paragraphe 1
La capacité maximale de la scierie est fonction de la capacité nominale des
équipements installés et des heures de production prévues annuellement. Elle est
différente de la production réelle de la scierie qui, elle, pourrait varier dans le
temps, mais sans jamais dépasser la capacité maximale de production. La
capacité de production comprend l’ensemble des produits fabriqués. De plus, il ne
faut pas confondre la capacité de production annuelle avec la consommation
annuelle de bois de l’usine.
Paragraphe 2
Le paragraphe 2 exige certaines distances de façon à protéger les sites de
prélèvement d’eaux souterraines et certains milieux sensibles. La distance à
respecter se calcule à partir des limites de la zone d’exploitation (incluant les aires
de stockage) et non du centroïde de celle-ci.
Paragraphe 3
Il s’agit d’aires d’entreposage en vrac situées à l’extérieur et exposées aux
intempéries, par exemple des aires d’écorces utilisées à des fins énergétiques et
de copeaux de bois reçus ou encore générés sur le site. Cela signifie que les aires
d’entreposage de billes de bois et des produits finis ne sont pas visées. De plus,
l’aire de tronçonnage des billes doit également être imperméable, ce qui signifie
que cette dernière est probablement fixe sur le site.
L’imperméabilité des aires peut notamment être atteinte par la mise en place d’une
surface bétonnée ou recouverte d’enrobé bitumineux. Une inspection régulière de
celle-ci doit être faite afin d’assurer son bon état.
Paragraphe 4
Un entretien adéquat du site doit être effectué afin que les repères visuels installés
demeurent toujours visibles et que la capacité des aires ne soit pas dépassée. Les
repères visuels peuvent être des blocs de béton, des poteaux ou des équivalents.
Paragraphe 5
Le paragraphe 5 vise à éviter les nuisances auprès des voisins.
Paragraphe 6
Le paragraphe 6 exige la mise en place d’un système de gestion des eaux
pluviales pour qu’on puisse s’assurer notamment de ne pas avoir d’accumulation
d’eau sur le site. Ce système est exempté d’une autorisation en vertu du
paragraphe 2 de l’article 226.
Paragraphe 7
Pour éviter l’apport de particules dans un lac, le point de rejet des eaux usées doit
être situé à l’extérieur du littoral et de la rive d’un lac. Les eaux usées incluent les
eaux pluviales ou les eaux de ruissellement du site industriel.
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Paragraphe 8
Les eaux ne peuvent atteindre un milieu humide via un écoulement de surface.
Elles doivent donc être infiltrées ou être dirigées hors de ce type de milieu.
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Article 89
89. Les eaux usées produites par toute activité visée à l’article 88 doivent
respecter les valeurs suivantes :
1° un pH entre 6 et 9,5;
2° une concentration de matières en suspension inférieure ou égale à 50 mg/l;
3° une concentration de substances phénoliques (4AAP) inférieure ou égale à
0,15 mg/l;
4° une concentration d’hydrocarbures pétroliers (C10-C50) inférieure ou égale
à 2 mg/l;
5° une demande biochimique en oxygène après 5 jours (DBO5) inférieure ou
égale à 50 mg/l.
L’article 89 pose des conditions d’exploitation pour une scierie visée par l’article
88 en ce qui concerne les normes de rejets des eaux usées. Ces conditions sont
énumérées dans un article indépendant puisque la sanction d’un manquement
n’est pas la même que pour les conditions d’admissibilité inscrites à l’article 88.
Alors qu’un manquement à une condition d’admissibilité a pour conséquence que
le déclarant est réputé exercer son activité sans autorisation, un manquement à
une condition d’exploitation de l’article 89 fait l’objet de sanctions distinctes aux
articles 353 et 356 du REAFIE.
Toutefois, l’exploitant doit prendre les dispositions nécessaires pour s’assurer que
les eaux rejetées respectent en tout temps les normes de l’article 89.
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Article 90
90. Le bruit émis par l’exploitation de la scierie visée à l’article 88, représenté
par le niveau acoustique d’évaluation obtenu à l’habitation ou à l’établissement
public, autre que l’habitation appartenant ou louée au propriétaire ou à l’exploitant
de la scierie et les établissements d’enseignement et aux établissements
touristiques lorsqu’ils sont fermés, ne doit pas dépasser, pour tout intervalle de
1 heure, le plus élevé des niveaux sonores suivants :
1° le bruit résiduel;
2° 40 dBA entre 19 h et 7 h et 45 dBA entre 7 h et 19 h.
L’article 90 pose certaines conditions d’exploitation d’une scierie visée par l’article
88. Ces conditions sont énumérées dans un article indépendant puisque la
sanction d’un manquement n’est pas la même que pour les conditions
d’admissibilité inscrites à l’article 88. Alors qu’un manquement à une condition
d’admissibilité a pour conséquence que le déclarant est réputé exercer son activité
sans autorisation, un manquement à une condition d’exploitation de l’article 90 fait
l’objet de sanctions distinctes aux articles 353 et 356 du REAFIE.
L’évaluation du bruit est effectuée à tout point d’impact de la propriété sur laquelle
est situé l’habitation ou l’établissement public le plus proche, soit en n’importe quel
point du lieu dont les résidents ou les bénéficiaires font un usage raisonnable. Le
responsable de la campagne d’échantillonnage devra expliquer le choix des points
retenus pour l’évaluation du bruit.
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Article 91
91. Outre ce qui est prévu à l’article 41, la déclaration de conformité pour une
activité visée à l’article 88 doit comprendre, dans le plan exigé pour la localisation,
la localisation des points de rejets et les emplacements des repères visuels.
L’article 91 précise les éléments qui doivent apparaître dans le plan de localisation
exigé à l’article 41.
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Article 92
Cela signifie, par exemple, qu’une scierie mobile pourrait être installée et exploitée
pendant 2 mois par année durant 3 ans. La période vise l’installation et
l’exploitation de la scierie.
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Article 93
93. Le bruit émis par l’exploitation d’une scierie visée à l’article 92, représenté
par le niveau acoustique d’évaluation obtenu à l’habitation ou à l’établissement
public, autre que l’habitation appartenant ou louée au propriétaire ou à l’exploitant
de la scierie et les établissements d’enseignement et aux établissements
touristiques lorsqu’ils sont fermés, ne doit pas dépasser, pour tout intervalle de
1 heure, le plus élevé des niveaux sonores suivants :
1° le bruit résiduel;
2° 40 dBA entre 19 h et 7 h et 45 dBA entre 7 h et 19 h.
L’évaluation du bruit est effectuée à tout point d’impact de la propriété sur laquelle
est situé l’habitation ou l’établissement public le plus proche, soit en n’importe quel
point du lieu dont les résidents ou les bénéficiaires font un usage raisonnable. Le
responsable de la campagne d’échantillonnage devra expliquer le choix des points
retenus pour l’évaluation du bruit.
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Article 94
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Article 95
95. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, toute demande
d’autorisation pour une activité visée par le présent chapitre doit également
comprendre les plans et devis des installations concernées.
Pour la construction, la relocalisation et l’exploitation d’un poste de manœuvre ou
de transformation ainsi que d’un système de stockage d’énergie électrique, la
demande d’autorisation doit également comprendre une étude prédictive du climat
sonore lorsqu’une habitation ou un établissement public est situé à moins de
600 m du site des activités.
Pour les centrales fonctionnant aux combustibles fossiles, la demande
d’autorisation doit également comprendre une modélisation de la dispersion des
émissions atmosphériques conformément aux exigences de l’annexe H du
Règlement sur l’assainissement de l’atmosphère (chapitre Q-2, r. 4.1).
Les plans et devis doivent être signés et scellés par un ingénieur selon la définition
de l’article 3.
Deuxième alinéa
L’étude prédictive du climat sonore n’est requise que s’il y a présence d’une
habitation ou d’un établissement public à moins de 600 m du site. Ainsi, en
l’absence d’une habitation ou d’un établissement public, un simple zonage
permettant l’usage « Habitation » ou « Établissement public » n’impose pas la
transmission d’une étude prédictive du climat sonore à l’étape de la recevabilité.
Lorsqu’une étude prédictive du climat sonore est demandée, on peut se référer à
la partie 2 de la note d’instructions 98-01, Traitement des plaintes sur le bruit et
exigences aux entreprises qui le génèrent, pour plus de détails.
Troisième alinéa
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Article 96
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Paragraphe 1
Le paragraphe 1 exempte d’une autorisation la construction et l’exploitation
subséquente d’équipements de production, de transformation et de stockage
d’électricité de plus faible ampleur.
Paragraphe 2
Le paragraphe 2 exempte d’une autorisation la relocalisation d’un poste de
manœuvre ou de transformation ou d’un système de stockage de tension
maximale d’entrée ou de sortie lorsque inférieure ou égale à 120 kV. Ce
paragraphe vise à clarifier l’encadrement pour cette activité et à expliciter que,
comme pour la construction et l’exploitation subséquente d’un nouveau poste ou
d’un nouveau système, la relocalisation est exemptée.
Paragraphe 3
Malgré l’assujettissement décrit au paragraphe 3 de l’article 94, certaines
augmentations de puissance sont exemptées. C’est le cas pour des
augmentations de puissance dont la puissance ou la tension totale demeure sous
le seuil des puissances d’exemption énumérées au paragraphe 1.
Paragraphe 4
Le paragraphe 4 vise l’installation de génératrices d’urgence lors de pannes
d’électricité. L’installation de ces génératrices doit être subséquente à la panne,
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Article 97
L’article 97 vise les lieux d’enfouissement de sols contaminés qui reçoivent des
sols contaminés de plusieurs terrains et visés par le RESC. L’enfouissement de
sols contaminés sur le terrain d’origine d’où ils ont été excavés n’est pas un lieu
d’enfouissement visé par l’article 97 du REAFIE, mais demeure une activité qui
doit être encadrée par un plan de réhabilitation comportant une analyse de risque
réalisée en vertu des articles 31.45, 31.51, 31.55 ou 31.57.
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Article 98
98. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, la demande
d’autorisation pour un lieu d’enfouissement de sols contaminés doit également
comprendre les renseignements et les documents additionnels suivants :
1° les renseignements et les documents exigés au deuxième alinéa de
l’article 68 pour une installation d’élimination de matières résiduelles, avec les
adaptations nécessaires;
2° un programme de contrôle des sols à l’entrée du lieu;
3° le programmes d’assurance et de contrôle de la qualité destinés à assurer
l’application des dispositions de l’article 37 du Règlement sur l’enfouissement des
sols contaminés (chapitre Q-2, r. 18).
Paragraphe 1
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En ce qui concerne le paragraphe 4° de l’article 68, les plans et devis doivent être
signés et scellés par un ingénieur en vertu de la définition de l’article 3 du REAFIE
et sont nécessaires pour toutes les installations incluant, notamment, les bâtiments
et les aires de stockage aménagées.
Paragraphe 2
Le programme de contrôle doit décrire les mesures qui seront mises en place pour
contrôler les sols entrant dans le lieu d’élimination.
Pour tous les détails concernant la réception de sols se référer au document Lieux
d’enfouissement de sols contaminés. Guide de conception, d’implantation, de
contrôle et de surveillance.
Paragraphe 3
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§ 1. — Demande d’autorisation
Article 99
Les centres et les lieux visés à l’article 99 sont ceux visés par le Règlement sur le
stockage et les centres de transfert de sols contaminés (Q-2, r. 46; ci-après «
RSCTSC ») ainsi que ceux qui effectuent le traitement de sols contaminés.
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Article 100
100. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, toute demande
d’autorisation pour une activité visée par la présente section doit comprendre les
renseignements et les documents additionnels suivants :
1° une étude de caractérisation établissant la qualité initiale des sols pouvant
être altérée par l’exploitation du lieu ou du centre, en fonction des contaminants
susceptibles d’être présents dans les sols qui y seront admis;
2° une étude hydrogéologique;
3° un programme de contrôle des sols à l’entrée et à la sortie du lieu ou du
centre qui permettra de répondre aux exigences du Règlement sur le stockage et
les centres de transfert de sols contaminés (chapitre Q-2, r. 46);
4° un programme détaillé de suivi environnemental des eaux de surface, des
eaux souterraines et de la qualité de l’air;
5° les plans et de devis du lieu ou du centre;
6° dans le cas d’un centre de transfert de sols contaminés, une étude
géotechnique du site où le centre sera établi, signée par un ingénieur ou un
géologue, définissant les propriétés géotechniques des dépôts meubles et du roc
ainsi que l’évaluation des contraintes géotechniques associées aux travaux
d’aménagement et d’exploitation du centre de transfert;
7° dans le cas d’un centre de traitement de sols contaminés :
a) une démonstration de l’efficacité et de la maîtrise du procédé basée soit sur
une description d’applications antérieures, soit sur un essai de démonstration;
b) programme de vérification de la performance du procédé, en cours et en fin
de traitement, basé sur l’analyse des substances traitées et le choix de paramètres
géochimiques de contrôle;
c) un programme d’assurance qualité.
Les documents listés à l’article 100 devront être transmis en complément des
renseignements demandés aux articles 16 et suivants du REAFIE, dont à
l’article 17 plus particulièrement.
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Paragraphe 1
L’étude de caractérisation doit permettre de mesurer les concentrations initiales
de paramètres inorganiques et organiques dans les sols du lieu ou du centre avant
son implantation. Cette caractérisation doit être réalisée conformément au Guide
de caractérisation physicochimique de l’état initial des sols avant l’implantation
d’un projet industriel. Tous les contaminants susceptibles d’être présents dans les
sols reçus ou traités doivent être mesurés.
Paragraphe 2
L’étude hydrogéologique exigée doit, conformément à l’article 3 du REAFIE, être
signée par un ingénieur ou un géologue et devrait inclure notamment :
• Une description de la géologie, de l’hydrogéologie locale et des propriétés
hydrauliques (porosité, conductivité hydraulique);
• Une description du modèle conceptuel d’écoulement et du transport des
contaminants potentiels;
• Les récepteurs potentiels (puits d’eau de consommation, cours ou plans
d’eau, réseaux municipaux);
• Les différentes unités hydrostratigraphiques susceptibles d’être
contaminées;
• Une carte piézométrique par unité hydrostratigraphique;
• La qualité des eaux souterraines par unité hydrostratigraphique avant la
mise en place de l’activité (en particulier au moyen d’une analyse de tous
les paramètres susceptibles d’être présents en fonction de l’activité).
Paragraphe 3
L’article 20 du Règlement sur le stockage et les centres de transfert de sols
contaminés (RSCTSC) prévoient les vérifications minimales à mettre en place
pour garantir le contrôle des sols contaminés à l’entrée et à la sortie d’un lieu de
stockage, et les articles 49, 50, 51, 52 et 54 de ce même règlement, celles pour
les centres de transfert de sols contaminés.
Pour les centres de traitement, le RSCTSC ne pose pas d’exigence de contrôle
s’appliquant directement à ceux-ci. Les exigences des articles 49, 50, 51 et 54 du
RSCTSC peuvent être utilisées comme point de départ pour élaborer le
programme de contrôle exigé à l’étape de la recevabilité.
En ce qui concerne la partie relative au contrôle des sols au moment de leur
réception, l’étape 1 du tableau suivant indique les exigences à respecter,
lesquelles requièrent l’échantillonnage et l’analyse de tous les paramètres ou de
toutes les substances apparaissant au profil du générateur, selon la fréquence qui
y est indiquée.
De plus, le programme de contrôle doit également prévoir le contrôle de tous les
lots de sols contaminés après leur décontamination de manière à confirmer que
l’usage auquel les sols sont destinés est compatible avec les contaminants
présents dans ceux-ci. Les exigences à respecter pour ce contrôle sont indiquées
à l’étape 3 du tableau.
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À noter que lorsque la contamination d’un sol est connue et acceptable pour
traitement au centre de traitement de sols contaminés (CTSC) et qu’elle est
associée à un cas visé par l’article 9 du RSCTSC ou qu’elle est découverte de
manière fortuite au sens de l’article 10 du RSCTSC, le sol en cause pourra être
reçu au CTSC même s’il n’a pas été caractérisé sur le terrain d’où il provient. La
demande devra aborder cette particularité.
Paragraphe 4
Le programme de suivi environnemental doit permettre de déceler rapidement
toute émission de contaminants à l’environnement.
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Lorsqu’un suivi de l’air ambiant sera requis, les renseignements suivants devraient
aussi être fournis :
Paragraphe 5
En vertu de la définition de l’article 3 du REAFIE, les plans et devis doivent être
signés et scellés par un ingénieur et sont nécessaires pour toutes les installations
incluant, entre autres, les bâtiments, les appareils ou équipements de traitement
et les aires de stockage aménagées.
Paragraphe 6
Le paragraphe 6° n’est applicable que dans le cas des centres de transfert de sols
contaminés.
Paragraphe 7
Le paragraphe 7° n’est applicable qu’à un centre de traitement de sols contaminés.
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Dans ces situations, pour être dispensé de réaliser un essai, l’opérateur devra tout
de même faire la preuve qu’il possède une certaine expérience dans le domaine
du traitement des sols contaminés. Pour toute autre situation que celles
énumérées dans le tableau ci-dessus, la réalisation d’un essai de démonstration
sera nécessaire, à moins que l’opérateur du procédé ait fait la preuve qu’il possède
une maîtrise suffisante du procédé de traitement du ou des contaminants visés.
Indépendamment de la situation technologique et de la maîtrise du procédé, un
essai pourrait être requis afin d’évaluer la performance et les effets d’un intrant
(p. ex., produit commercial) dont les propriétés sont peu connues. De même, un
essai pourrait être requis afin d’évaluer la performance des systèmes de traitement
des rejets et de confirmer le respect des critères applicables.
Contenu de la demande attendu
Essai de démonstration
Lorsqu’un essai de démonstration est requis, la demande devra contenir un
rapport d’essais, réalisés à l’échelle pilote, démontrant l’atteinte des objectifs de
traitement pour le ou les contaminants visés. Il est fortement recommandé de
réaliser l’essai conformément à un protocole qui a préalablement fait l’objet d’une
entente avec le MELCC, et ce, pour s’assurer que le rapport d’essais contiendra
tous les renseignements que le MELCC juge nécessaires pour évaluer l’efficacité
du procédé de traitement. Pour connaître le contenu du protocole, on peut se
référer à la section 5.2 des Lignes directrices pour le traitement de sols par
biodégradation, bioventilation ou volatilisation.
Maîtrise du procédé
Pour démontrer que l’opérateur possède une maîtrise suffisante du procédé, la
demande devra contenir des exemples de cas d’utilisation à grande échelle
réalisés par ce dernier (ou par les membres de son équipe). Ces exemples
devraient être appuyés par les rapports finaux des travaux de traitement réalisés.
Des autorisations obtenues antérieurement pourraient également être fournies
comme documents d’appui.
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Guide de référence du REAFIE Version 5.5 avril 2024
Article 101
Les autorisations délivrées avant l’entrée en vigueur du REAFIE avaient déjà une
période de validité de 5 ans conformément aux articles 12 et 37 du RSCTSC (ces
articles ont été abrogés le 31 décembre 2020). L’article 101 ne fait que reconduire
ces dispositions.
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Article 102
Paragraphe 1
Le paragraphe 1 de l’article 102 assujettit le traitement des sols contaminés sur le
terrain d’origine (in situ, ex situ) ou hors du terrain d’origine (ex situ) sur un terrain
autre qu’un centre de traitement au sens de l’article 97, c’est-à-dire autorisé à
recevoir, aux fins de traitement, des sols contaminés de plusieurs provenances.
Ce terrain autre que le terrain d’origine sera alors autorisé à traiter uniquement les
sols provenant du ou des terrains mentionnés dans l’autorisation, et ce, seulement
dans le cadre de travaux de réhabilitation précis. L’autorisation prescrira
également les mesures à mettre en place pour qu’on puisse s’assurer que le
traitement des sols contaminés ne cause pas de contamination de l’eau, de l’air
ou des sols sous-jacents.
Il pourrait s’agir, par exemple, d’un terrain situé à proximité du terrain contaminé
et appartenant au même propriétaire. Ce dernier pourrait, pour des raisons de
logistique, préférer effectuer le traitement sur ce terrain (qui pourrait être
contaminé ou non) plutôt que sur le terrain d’origine des sols.
Paragraphe 2
Le paragraphe 2° de l’article 102 assujettit à l’autorisation la valorisation de sols
contaminés sur des terrains autres que leur terrain d’origine. Il est important de
noter que la valorisation hors du terrain d’origine de sols contaminés en
concentration inférieure ou égale aux valeurs limites de l’annexe I du RPRT (sols
A-B) fait l’objet d’un encadrement particulier dans le RPRT. De plus, dans le cas
des sols A-B, si les conditions des articles 104 et 106 du REAFIE sont remplies,
Guide de référence du REAFIE Version 5.5 avril 2024
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Article 103
103. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, toute demande
d’autorisation pour une activité de traitement ou de valorisation de sols contaminés
visée par la présente section doit comprendre les renseignements et les
documents additionnels suivants :
1° pour le traitement des sols contaminés in situ;
a) une étude de caractérisation portant sur l’état des sols et des eaux
souterraines et de surface du terrain;
b) un programme détaillé de suivi environnemental des eaux de surface, des
eaux souterraines et de la qualité de l’air;
c) un programme de vérification de la performance du procédé, en cours et en
fin de traitement, basé sur l’analyse des substances traitées et le choix de
paramètres géochimiques de contrôle;
d) un programme d’assurance qualité;
e) une démonstration de l’efficacité et de la maîtrise du procédé basée soit sur
une description d’applications antérieures, soit sur un essai de démonstration;
2° pour le traitement de sols contaminés ex situ, une étude de caractérisation
établissant la qualité initiale des sols pouvant être altérée par le procédé de
traitement;
3° pour la valorisation de sols contaminés :
a) un programme de contrôle des sols à l’entrée du terrain où les sols seront
utilisés aux fins de valorisation;
b) une étude de caractérisation portant sur l’état des sols de tout ou partie du
terrain où les sols seront utilisés aux fins de valorisation.
Les documents listés à l’article 103 devront être transmis en complément des
renseignements demandés aux articles 16 et suivants du REAFIE, dont à
l’article 17 plus particulièrement.
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Paragraphe 1, sous-paragraphe a)
Dans le cadre d’un traitement in situ, il est particulièrement important d’obtenir tous
les renseignements nécessaires afin de bien cerner le contexte de contamination
du terrain. Cela permet de bien visualiser le ou les chemins de migration
empruntés par la contamination, de cerner avec précision la zone d’intervention,
de protéger adéquatement le milieu contre d’éventuels effets indirects des travaux
de traitement et d’effectuer le suivi approprié. À cette fin, une caractérisation de
phase III sera requise, incluant un modèle conceptuel très détaillé des
écoulements et du transport des contaminants.
Paragraphe 1, sous-paragraphe b)
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Lorsqu’un suivi de l’air ambiant sera requis, les renseignements suivants devraient
être fournis :
• Types d’équipements de mesure ou d’échantillonnage et localisation des
points de mesure ou d’échantillonnage;
• Substances ou paramètres à suivre, critères à respecter, méthode
d’analyse et fréquence d’échantillonnage ou de mesure.
Paragraphe 1, sous-paragraphe c)
Paragraphe 1, sous-paragraphe d)
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Paragraphe 1, sous-paragraphe e)
À cet effet, lorsque la technologie (y compris les intrants utilisés) fera l’objet de cas
démontrés d’utilisation à grande échelle, un essai de démonstration préalable
pourrait ne pas être requis. Dans ces situations, afin de ne pas avoir à réaliser un
essai, l’opérateur du procédé devra tout de même faire la preuve qu’il possède
une certaine expérience dans le domaine du traitement des sols contaminés.
Essais de démonstration
Technologie démontrée
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Avant installation
• Stratigraphie du terrain;
• Qualité des unités stratigraphiques;
Après démantèlement
• Programme de caractérisation des sols
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Profil de la contamination
• Activité à l’origine de la contamination;
• Type de contamination (p. ex., produits pétroliers, solvants);
• Source (p. ex., équipement défaillant, zone d’entreposage).
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Article 104
L’article 104 stipule que pour être admissibles à une déclaration de conformité, les
sols contaminés en concentration égale ou inférieure aux valeurs limites fixées à
l’annexe I du RPRT (sols A-B) valorisés ne doivent pas contenir d’amiante. Il est
important de souligner que cette exigence ne fait pas référence au respect d’un
critère mais bien à l’absence totale d’amiante. La vérification de l’absence
d’amiante dans un sol doit être faite conformément à la méthode IRSST MA-244
de l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail. Il est
aussi important de noter que la vérification relative à l’amiante dans les sols n’a
pas à être effectuée dans tous les cas. Cette vérification n’est nécessaire que
lorsque les sols proviennent d’un terrain situé dans une région reconnue pour la
présence d’amiante, ou lorsque la vérification en ce qui a trait aux activités
antérieures ayant eu lieu sur le terrain et aux infrastructures que supporte ou qu’a
supportées le terrain indique une présence potentielle d’amiante.
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Article 105
105. Outre ce qui est prévu à l’article 41, la déclaration de conformité pour une
activité visée à l’article 104 doit comprendre l’étude de caractérisation visée à
l’article 2.12 du Règlement sur la protection et la réhabilitation des terrains
(chapitre Q-2, r. 37).
Il incombe au propriétaire du terrain qui recevra les sols de faire la déclaration de
conformité.
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§ 3. — Activités exemptées
Article 106
Cette exemption reprend, sans la modifier, l’exemption qui était prévue à l’article
2.7 du RPRT (qui a été abrogé le 31 décembre 2020).
L’article 106 stipule que pour être admissibles à une exemption, les sols
contaminés en concentration égale ou inférieure aux valeurs limites fixées à
l’annexe I du RPRT (sols A-B) valorisés ne doivent pas contenir d’amiante. Il est
important de souligner que cette exigence ne fait pas référence au respect d’un
critère mais bien à l’absence totale d’amiante. La vérification de l’absence
d’amiante dans un sol doit être faite conformément à la méthode IRSST MA-244
de l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail. Il est
aussi important de noter que la vérification relative à l’amiante dans les sols n’a
pas à être effectuée dans tous les cas. Cette vérification n’est nécessaire que
lorsque les sols proviennent d’un terrain situé dans une région reconnue pour la
présence d’amiante, ou lorsque la vérification en ce qui a trait aux activités
antérieures ayant eu lieu sur le terrain et aux infrastructures que supporte ou qu’a
supportées le terrain indique une présence potentielle d’amiante.
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Article 107
Pour l’application des articles 107 et 111.1, le terme « cimetière » désigne un site
où sont inhumés des cadavres ou des cendres d’humains ou d’animaux sans
égard au type d’exploitant ou aux autres obligations ou définitions découlant des
lois autres que la LQE.
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Article 108
108. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, toute demande
d’autorisation pour une activité visée à l’article 107 doit comprendre les
renseignements et les documents additionnels suivants :
1° dans le cas de l’activité visée au paragraphe 1 de cet article, une étude
hydrogéologique du terrain;
2° dans le cas de l’activité visée au paragraphe 2 de cet article :
a) les plans et devis des installations concernées;
b) une modélisation de la dispersion des émissions atmosphériques
conformément aux exigences de l’annexe H du Règlement sur l’assainissement
de l’atmosphère (chapitre Q-2, r. 4.1);
3° dans le cas de l’activité visée au paragraphe 3 de cet article, les plans et
devis des installations concernées.
Les documents listés à l’article 108 devront être transmis en complément des
renseignements demandés à l’article 16 du REAFIE.
Paragraphe 1°
L’étude hydrogéologique n’est demandée que pour les cimetières. Elle vise
l’ensemble des cimetières du paragraphe 1° de l’article 107, soit les cimetières où
sont inhumés des cadavres ou des cendres d’humains ou d’animaux.
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Paragraphe 2°
Pour les crématoriums, deux documents s’ajoutent systématiquement à ceux
demandés aux articles 16 et suivants du REAFIE.
Les plans et devis doivent être signés et scellés par un ingénieur, en vertu de la
définition de l’article 3 du REAFIE.
Paragraphe 3°
Pour toute demande relative à la construction et à l’exploitation d’un établissement
d’hydrolyse alcaline, les plans et devis doivent être joints au contenu de la
demande d’autorisation prévu aux articles 16 et suivants du REAFIE.
Conformément à l’article 3 du REAFIE, ces plans et devis doivent être signés et
scellés par un ingénieur.
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Article 109
Paragraphe 1
Le paragraphe 1 pose les critères de conception que doit respecter l’établissement
d’hydrolyse alcaline pour être admissible à une déclaration de conformité. En vertu
de l’article 8 du REAFIE, le procédé d’hydrolyse alcaline devra également être
exploité de façon à respecter ces paramètres en tout temps.
Paragraphe 2
Le paragraphe 2 impose l’installation d’instruments de suivi en continu du pH et
de la température des rejets d’eaux usées afin qu’on puisse vérifier le respect des
normes exigées à l’article 111. En vertu de l’article 8, ces instruments devront être
opérationnels lors de l’exploitation de l’établissement d’hydrolyse alcaline. Comme
mentionné à l’article 111, les données provenant de ces instruments devront être
inscrites dans un registre.
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Paragraphe 3
Le paragraphe 3 impose l’installation d’appareils et d’équipements de traitement
des eaux usées issues du procédé d’hydrolyse alcaline, soit un système de
neutralisation pour ajuster le pH et un système de filtration pour réduire les MES.
Les systèmes de traitement ne servent donc pas pour les eaux usées
domestiques. En vertu de l’article 9 du REAFIE, ces appareils et équipements
devront fonctionner de façon optimale pendant l’exploitation de l’établissement.
Paragraphe 4
Seuls les rejets effectués dans un égout encadré par le ROMAEU rendent
admissibles à la déclaration de conformité. Si l’établissement souhaite rejeter ses
eaux usées issues d’un procédé d’hydrolyse alcaline directement dans
l’environnement ou dans un égout qui n’est pas encadré par le ROMAEU (égout
pluvial, égout privé, système de traitement industriel, etc.), l’exploitant doit obtenir
une autorisation en vertu de l’article 22 de la LQE.
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Article 110
110. Outre ce qui est prévu à l’article 41, la déclaration de conformité pour une
activité visée à l’article 109 doit comprendre :
1° l’identification de la station d’épuration de l’ouvrage municipal
d’assainissement des eaux usées qui reçoit les eaux usées du procédé
d’hydrolyse alcaline;
2° le numéro de la résolution de la municipalité par laquelle celle-ci donne son
accord au traitement des eaux usées par sa station.
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Article 111
111. Les eaux usées d’un établissement d’hydrolyse alcaline ayant fait l’objet
d’une déclaration de conformité conformément à l’article 109 doivent respecter les
valeurs suivantes :
1° un pH entre 6 et 9,5;
2° une température inférieure ou égale à 65 °C.
Le déclarant doit consigner dans un registre les résultats des mesures effectuées.
L’article 111 pose certaines conditions d’exploitation de l’activité visée par l’article
109. Ces conditions sont énumérées dans un article indépendant puisque la
sanction d’un manquement n’est pas la même que pour les conditions
d’admissibilité inscrites à l’article 109. Alors qu’un manquement à une condition
d’admissibilité a pour conséquence que le déclarant est réputé exercer son activité
sans autorisation, un manquement à une condition d’exploitation de l’article 111
fait l’objet de sanctions distinctes aux articles 353 et 356 du REAFIE.
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Article 111.1
Pour l’application des articles 107 et 111.1, le terme « cimetière » désigne un site
où sont inhumés des cadavres ou des cendres d’humains ou d’animaux sans
égard au type d’exploitant ou aux autres obligations ou définitions découlant des
lois autres que la LQE.
L’article 111.1 prévoit une exemption pour les cimetières ne recevant que des
cendres. Cet ajout est entré en vigueur le 13 février 2023. Ce type de cimetière
est également appelé « jardin de cendres ».
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Article 112
C’est l’article 1 du Règlement sur les carrières et sablières qui définit les carrières
et sablières visées par le chapitre IX.
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Article 113
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L’article 113 précise les activités assujetties à une autorisation en vertu de l’article
22 de la LQE. Le libellé reprend intégralement les assujettissements inscrits à
l’article 3 du RCS, qui a été abrogé le 31 décembre 2020. Un ajout a été introduit
en date du 18 décembre 2023, en concordance avec certaines modifications
apportées au Règlement sur les carrières et sablières (chapitre Q-2, r. 7.1).
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Article 114
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Article 115
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Article 116
116. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, toute demande
d’autorisation pour une activité visée au paragraphe 1 ou au sous-paragraphe a
du paragraphe 3 de l’article 113 doit comprendre les renseignements et les
documents additionnels suivants :
1° une copie du titre de propriété, du bail ou de tout autre document conférant
au demandeur le droit à la substance minérale de surface dans la carrière ou la
sablière;
2° le plan exigé au paragraphe 1 du deuxième alinéa de l’article 17 décrivant
le site et le milieu environnant dans un rayon de 600 m;
3° une vue en coupe illustrant la topographie du terrain et les substances
minérales de surface à extraire, sauf dans le cas d’une sablière située sur les
terres du domaine de l’État;
4° lorsque l’activité vise une exploitation dans la nappe phréatique, une étude
hydrogéologique;
5° un plan de réaménagement et de restauration de la carrière ou de la
sablière conforme au chapitre VIII du Règlement sur les carrières et sablières
(chapitre Q-2, r. 7.1);
6° une étude prédictive du climat sonore lorsque la carrière ou la sablière est
située en deçà des distances prévues au premier alinéa de l’article 25 du
Règlement sur les carrières et sablières.
Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, toute demande
d’autorisation pour une activité visée au sous-paragraphe b du paragraphe 3 de
l’article 113 doit comprendre le plan visé au paragraphe 5 du premier alinéa.
Dans le cas où plusieurs personnes ou municipalités veulent exploiter des
substances minérales de surface non consolidées dans une sablière, il incombe
au propriétaire du lieu de faire la demande d’autorisation.
Le premier alinéa de l’article 116 liste les renseignements précis qui doivent être
fournies par le demandeur d’une autorisation lorsqu’il veut notamment établir ou
agrandir une sablière ou une carrière. Aux fins de l’application du paragraphe 6°,
le demandeur est invité à consulter le Guide d’évaluation de l’exposition au bruit
émanant d’une carrière ou d’une sablière.
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Le troisième alinéa prévoit qu’il est possible que plusieurs exploitants aient accès
à la ressource dans une sablière. Le propriétaire de cette ressource est alors tenu
de faire la demande d’autorisation et il devient le responsable environnemental du
lieu et l’interlocuteur du MELCC pendant la durée de l’exploitation de la sablière.
Il ne peut pas y avoir plusieurs exploitants de la ressource dans une carrière.
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Article 117
Dans le cas d’une sablière établie avant le 17 août 1977, si l’agrandissement est
situé sur un terrain qui appartenait au propriétaire de la sablière à cette date, il
n’est pas assujetti à une autorisation en vertu du paragraphe 10 du premier alinéa
de l’article 22 de la LQE (voir paragraphe 3 de l’article 113). Sous réserve des
autres déclencheurs pouvant s’appliquer (ex. : une intervention dans un milieu
humide), un tel agrandissement peut être fait sans autorisation ou déclaration de
conformité.
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Ci-dessous quelques situations qui ne peuvent pas faire l’objet d’une déclaration,
car il ne s’agit pas d’établir une sablière :
C’est bien la superficie totale du lieu qui est considérée pour le respect du
paragraphe 2 du deuxième alinéa.
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Article 118
Précisons qu’il est peu probable et peu fréquent qu’une carrière ait été autorisée
sans activité de concassage ou de tamisage. La déclaration de conformité devrait
donc trouver application plus particulièrement dans les cas où l’exploitant d’une
sablière entend ajouter un concasseur ou un tamiseur.
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Article 119
119. Outre ce qui est prévu à l’article 41, le déclarant d’une activité visée à
l’article 117 doit joindre à sa déclaration de conformité la garantie financière
requise en vertu du chapitre VII du Règlement sur les carrières et sablières
(chapitre Q-2, r. 7.1).
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Article 120
L’article 120 précise le statut du déclarant par rapport à son droit à la ressource
lorsque plusieurs personnes ou municipalités veulent exploiter des substances
minérales de surface non consolidées. C’est la même exigence lorsque l’activité
est assujettie à une autorisation; voir le troisième alinéa de l’article 116.
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§ 1. — Disposition générale
Article 121
121. La présente section s’applique aux usines de béton bitumineux visées par
le Règlement sur les usines de béton bitumineux (chapitre Q-2, r. 48).
Toute usine qui incorpore du bitume et des granulats, que ces derniers proviennent
d’une carrière ou d’une sablière, ou du traitement d’une matière résiduelle comme
du béton de ciment ou du béton bitumineux pouvant être valorisé, est donc visée
par la section I du chapitre X.
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Article 122
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Article 122.1
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Article 123
123. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, toute demande
d’autorisation pour une activité visée par la présente section doit comprendre les
renseignements et les documents additionnels suivants :
1° les plans et devis des installations concernées;
2° conformément à l’article 10 du Règlement sur les usines de béton
bitumineux (chapitre Q-2, r. 48), une étude prédictive du climat sonore dans le cas
où l’activité sera réalisée en deçà des distances prévues à l’article 8 ou 9 de ce
règlement;
3° une modélisation de la dispersion atmosphérique effectuée conformément
à l’annexe H du Règlement sur l’assainissement de l’atmosphère
(chapitre Q-2, r. 4.1).
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s’assurer que l’étude est réalisée conformément aux exigences du Ministère, il est
fortement recommandé au demandeur d’une autorisation de faire vérifier son devis
de modélisation auprès du Ministère avant de lancer sa modélisation. Le
demandeur peut faire cette demande en remplissant le formulaire Devis de
modélisation de la dispersion atmosphérique – Modélisation de niveau 2.
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Article 123.1
123.1 Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 29, toute demande
de modification d’une autorisation pour une activité visée par la présente section
visant l’utilisation de fines de bardeaux d’asphalte postconsommation par une
usine de béton bitumineux érigée ou installée à une distance inférieure à 300 m
de toute habitation, sauf s’il s’agit d’une habitation appartenant ou louée au
propriétaire ou à l’exploitant de l’usine de béton bitumineux, ainsi que de toute
école, temple religieux, terrain de camping ou établissement visé à la Loi sur les
services de santé et les services sociaux (chapitre S–4.2) ou au sens de la Loi sur
les services de santé et les services sociaux pour les autochtones cris (chapitre
S-5) doit comprendre une modélisation de la dispersion atmosphérique effectuée
conformément à l’annexe H du Règlement sur l’assainissement de l’atmosphère
(chapitre Q-2, r. 4.1) qui démontre le respect des normes de qualité de
l’atmosphère prévues à l’annexe K de ce règlement, de même que, le cas échéant,
les critères de qualité de l’atmosphère prescrits par le ministre dans l’autorisation
délivrée.
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Article 124
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Article 125
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Article 126
126. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, toute demande
d’autorisation pour une activité visée par la présente section doit comprendre les
renseignements et les documents additionnels suivants :
1° les plans et devis des installations concernées;
2° une étude prédictive du climat sonore dans les cas suivants :
a) lorsque l’activité sera réalisée dans tout territoire zoné par une municipalité
à des fins résidentielles, commerciales ou mixtes (commerciales-résidentielles) et
à moins de 300 m d’un tel territoire;
b) lorsqu’une habitation ou un établissement public est situé à moins de
150 m, sauf s’il s’agit d’une habitation appartenant ou louée au propriétaire ou à
l’exploitant de l’usine de béton de ciment;
3° une modélisation de la dispersion des émissions atmosphériques de l’usine
effectuée conformément à l’annexe H du Règlement sur l’assainissement de
l’atmosphère (chapitre Q-2, r. 4.1).
Paragraphe 1
Les plans et devis doivent être signés et scellés par un ingénieur selon la définition
de l’article 3.
Paragraphe 2
Lorsqu’une étude prédictive du climat sonore est demandée, on peut se référer à
la partie 2 de la note d’instructions 98-01, Traitement des plaintes sur le bruit et
exigences aux entreprises qui le génèrent, pour plus de détails.
Paragraphe 3
Le Guide d’application du Règlement sur l’assainissement de l’atmosphère (RAA)
peut être consulté
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Article 127
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Article 128
128. Les eaux de lavage rejetées dans l’environnement par une usine visée à
l’article 127 doivent respecter les valeurs suivantes :
1° une concentration de matières en suspension inférieure ou égale à 50 mg/l;
2° un pH entre 6 et 9,5;
3° une concentration d’hydrocarbures pétroliers (C10-C50) inférieure ou égale
à 2 mg/l.
L’article 128 pose certaines conditions d’exploitation de l’activité visée par l’article
127. Ces conditions sont énumérées dans un article indépendant puisque la
sanction d’un manquement n’est pas la même que pour les conditions
d’admissibilité inscrites à l’article 127. Alors qu’un manquement à une condition
d’admissibilité a pour conséquence que le déclarant est réputé exercer son activité
sans autorisation, un manquement à une condition d’exploitation de l’article 128
fait l’objet de sanctions distinctes aux articles 353 et 356 du REAFIE.
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Article 129
129. Le bruit émis par une usine visée à l’article 127, représenté par le niveau
acoustique d’évaluation obtenu à l’habitation ou à l’établissement public, ne doit
pas dépasser, pour tout intervalle de 1 heure, le plus élevé des niveaux sonores
suivants :
1° le bruit résiduel;
2° 40 dBA entre 19 h et 7 h, et 45 dBA entre 7 h et 19 h.
Le premier alinéa ne s’applique pas :
1° à une habitation appartenant ou louée au propriétaire ou à l’exploitant de
l’usine;
2° aux habitations d’un campement industriel temporaire;
3° aux établissements d’enseignement et aux établissements touristiques
lorsqu’ils sont fermés.
L’article 129 pose certaines conditions d’exploitation de l’activité visée par l’article
127. Ces conditions sont énumérées dans un article indépendant puisque la
sanction d’un manquement n’est pas la même que pour les conditions
d’admissibilité inscrites à l’article 127. Alors qu’un manquement à une condition
d’admissibilité a pour conséquence que le déclarant est réputé exercer son activité
sans autorisation, un manquement à une condition d’exploitation de l’article 129
fait l’objet de sanctions distinctes en vertu des articles 353 et 356 du REAFIE.
L’évaluation du bruit est effectuée à tout point d’impact de la propriété sur laquelle
est situé l’habitation ou l’établissement public le plus proche, soit en n’importe quel
point du lieu dont les résidents ou les bénéficiaires font un usage raisonnable. Le
responsable de la campagne d’échantillonnage devra expliquer le choix des points
retenus pour l’évaluation du bruit.
Dans une perspective de clarté et de prévisibilité, si l’exploitant souhaite effectuer
une étude prédictive du climat sonore avant le début de son exploitation pour
s’assurer du respect de l’article 90, les points retenus pour l’évaluation du bruit
devraient être localisés à la limite de la propriété sur laquelle est situé l’habitation
ou l’établissement public le plus proche pour éviter de devoir imposer des
contraintes imprévues à son exploitation si un nouvel usage s’ajoute ou si un
nouveau bâtiment est construit. En effet, l’exploitant doit s’assurer de respecter la
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Guide de référence du REAFIE Version 5.5 avril 2024
Article 130
130. Les termes utilisés dans le présent chapitre ont le sens qui leur est attribué
par l’article 3 du Règlement sur les exploitations agricoles (chapitre Q-2, r. 26).
Malgré le premier alinéa et la définition de « production annuelle de phosphore
(P2O5) » prévue à l’article 3 du Règlement sur les exploitations agricoles, pour
l’application du présent chapitre cette production doit être déterminée
conformément à l’article 50.01 de ce règlement.
L’article 130 vient préciser que certains termes utilisés dans ce chapitre ont le
même sens que celui qui leur est attribué par le REA. Ainsi, en fonction du premier
alinéa, les définitions énoncées à l’article 3 du REA s’appliquent aux termes
suivants : cour d’exercice, déjections animales, gestion sur fumier liquide, gestion
sur fumier solide, installation d’élevage, lieu d’élevage, lieu d’épandage, parcelle
et plan agroenvironnemental de fertilisation. Pour certains de ces termes, des
spécifications sont mentionnées au paragraphe 7 de l’article 4 du REAFIE.
Cependant, en vertu du deuxième alinéa, la production annuelle de
phosphore (P2O5) doit être déterminée conformément à l’article 50.01 du REA.
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Article 131
131. Dans les 60 jours de la réalisation d’une activité soumise à une autorisation
ou admissible à une déclaration de conformité visée par les sections III et IV du
présent chapitre, l’exploitant doit fournir au ministre l’attestation d’un ingénieur
quant à l’étanchéité des ouvrages de stockage de déjections animales, des
bâtiments d’élevage et des équipements d’évacuation de déjections animales
aménagés dans le cadre du projet.
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§ 1. — Disposition générale
Article 132
Cet article précise que la présente section s’applique uniquement à la culture dans
un bâtiment ou en serre.
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Article 133
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Article 134
134. Abrogé.
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Article 135
Premier alinéa
La déclaration de conformité est accessible selon la superficie de la serre et des
conditions de rejets sont prévues. Aucune norme de rejet de contaminants
potentiels n’est prévue car les eaux doivent être épandues sur une parcelle en
culture conformément à un plan agroenvironnemental de fertilisation ou éliminées.
Ainsi, aucun rejet à l’environnement, autre que par épandage en vue de fertiliser
une culture, n’est prévu à cette déclaration de conformité.
La superficie physique correspond à l’espace que les serres couvrent au sol,
incluant les aires de production, de préparation et d’expédition des produits.
S’il y a installation d’un système de traitement des eaux usées, ce système est
exempté d’une autorisation en vertu de l’article 214, paragraphe 8 du REAFIE.
Deuxième alinéa
Le deuxième alinéa spécifie que l’exploitant doit tenir un registre et ce que doit
contenir le registre.
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§ 4. — Activités exemptées
Article 136
Si les eaux usées sont valorisées pour épandage sur une parcelle en culture, ces
eaux devront démontrer un potentiel fertilisant et devront être utilisées selon les
règles applicables aux matières résiduelles fertilisantes.
S’il y a installation d’un système de traitement des eaux usées, ce système est
exempté d’une autorisation en vertu de l’article 214, paragraphe 8 du REAFIE.
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Article 137
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Article 138
138. Abrogé.
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Article 139
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Article 140
Étant donné que la Loi sur les produits alimentaires (chapitre P-29) et le
Règlement sur les aliments (P-29, r. 1) exigent un lavabo ou un évier pour
certaines exploitations agricoles, en particulier pour les fermes laitières, mais
également pour d’autres types d’élevages (œufs) ou activités (abattoirs, produits
marins), ces installations, utilisant un faible débit d'eau, ne nécessitent pas
d'autorisation supplémentaire lorsqu'utilisés dans le cadre des activités normales
d'une exploitation agricole.
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Article 141
141. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, toute
demande d’autorisation pour une activité visée par la présente section doit
comprendre les renseignements et les documents additionnels suivants :
1° un plan agroenvironnemental de fertilisation (PAEF) établi en fonction de la
situation projetée et un bilan de phosphore;
2° les plans et devis des installations, ouvrages et équipements concernés;
3° un certificat du greffier ou du secrétaire-trésorier de la municipalité
concernée attestant que la réalisation du projet ne contrevient pas à la
réglementation municipale sur les odeurs;
4° un rapport sur la détermination du dépôt annuel de phosphore (P2O5) des
cours d’exercice, signé par un agronome;
5° une copie des baux et des ententes visant l’utilisation d’un ouvrage de
stockage de déjections animales qui n’est pas situé sur le lieu d’élevage visé par
l’activité, le cas échéant;
6° un rapport technique signé par un ingénieur permettant d’établir que toutes
les installations existantes concernées par la demande, situées ou non sur le lieu
visé par la demande, sont conformes au Règlement sur les exploitations agricoles
(chapitre Q-2, r. 26) et au Règlement sur le prélèvement des eaux et leur
protection (chapitre Q-2, r. 35.2).
Il est à noter que certains projets d’implantation d’un nouveau lieu d’élevage sont
visés par la Procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement.
L’article 30 de la partie II de l’annexe I du Règlement relatif à l’évaluation et
l’examen des impacts sur l’environnement de certains projets (RÉEIE) peut être
consulté pour plus d’information.
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Paragraphe 1
Il arrive qu’un lieu d’élevage soit exploité par plus d’une personne ou que les
déjections animales produites sur un lieu d’élevage soient valorisées par
épandage. Ainsi, le cas échéant, un PAEF et un bilan de phosphore sont requis
pour chacun des exploitants du lieu d’élevage visé par la demande et, s’il y a lieu,
pour chacun des exploitants qui reçoivent des déjections animales en provenance
du lieu d’élevage visé par la demande. Le PAEF et le bilan doivent être établis
selon la situation projetée.
Paragraphe 2
La demande doit également comprendre les plans et devis, signés et scellés par
un ingénieur, des installations, des ouvrages et des équipements concernés de
l’ensemble du lieu d’élevage (ouvrages de stockage étanche, bâtiments d’élevage,
cours d’exercice, équipements d’évacuation des déjections animales, etc.). Dans le
cadre du projet, les ouvrages, les équipements et les installations concernés par
cette exigence sont, par exemple, ceux construits, érigés, aménagés, modifiés,
agrandis, faisant l’objet de travaux, etc.
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Paragraphe 3
Paragraphe 4
Paragraphe 5
S’il est prévu d’entreposer des déjections animales dans un ouvrage de stockage
qui n’appartient pas au demandeur et qui est situé sur un autre lieu d’élevage, la
demande doit comprendre une copie des baux et des ententes pour l’utilisation de
cet ouvrage de stockage.
Paragraphe 6
Guide de référence du REAFIE Version 5.5 avril 2024
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Article 142
Premier alinéa
Le premier alinéa énonce des activités visées par l’article 140 qui sont admissibles
à une déclaration de conformité.
Paragraphe 1
Deux activités sont admissibles à une déclaration de conformité : l’implantation et
l’exploitation. Seuls les lieux d’élevage dont la production annuelle de phosphore
(P2O5) est inférieure à 4 200 kg sont admissibles à une déclaration de conformité.
Comme le précise le deuxième alinéa de l’article 130, la production annuelle de
phosphore (P2O5) doit être déterminée conformément à l’article 50.01 du REA.
Paragraphe 2
Le passage dans une installation d’élevage d’une gestion sur fumier solide à une
gestion sur fumier liquide est admissible à une déclaration de conformité. Une
déclaration de conformité doit être transmise préalablement chaque fois qu’un tel
changement doit survenir. Seuls les lieux d’élevage dont la production annuelle de
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Deuxième alinéa
Le deuxième alinéa précise deux conditions d’admissibilité relatives aux
déclarations de conformité énoncées au premier alinéa. Pour qu’un lieu d’élevage
soit admissible à ces déclarations de conformité, les installations d’élevage, les
équipements d’évacuation de déjections animales et les ouvrages de stockage de
déjections animales du lieu d’élevage concerné, qu’ils soient existants ou à
construire dans le cadre du projet, doivent respecter les deux conditions de
localisation. Ils doivent donc être situés en totalité à l’extérieur des aires de
protection mentionnées. À défaut de l’être, le projet n’est pas admissible à ces
déclarations de conformité et il est assujetti à une autorisation ou à une
modification d’autorisation.
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Article 143
143. Outre ce qui est prévu à l’article 41, la déclaration de conformité pour une
activité visée à l’article 142 doit comprendre les renseignements et les documents
additionnels suivants :
1° le bilan de phosphore concernant le projet;
2° la déclaration d’un agronome et d’un ingénieur attestant que le projet est
conforme aux dispositions du Règlement sur les exploitations agricoles
(chapitre Q-2, r. 26) et du Règlement sur le prélèvement des eaux et leur
protection (chapitre Q-2, r. 35.2).
Dans les 60 jours suivant la réalisation du projet, le déclarant doit transmettre au
ministre une déclaration d’un agronome et, lorsque le projet implique la réalisation
de travaux sur des installations d’élevage ou des équipements d’évacuation de
déjections animales, d’un ingénieur attestant de la réalisation du projet
conformément à la déclaration de conformité.
Premier alinéa
Paragraphe 1
Le bilan phosphore doit être produit à partir du formulaire mis à la disposition par
le ministre et établi selon la situation projetée. Il ne se substitue pas au dépôt
annuel du bilan de phosphore tel que prévu aux articles 35 et 35.1 du REA.
Paragraphe 2
Ce paragraphe permet de s’assurer que les normes prévues dans le RPEP et le
REA ont bien été prises en compte et que le projet respecte la réglementation.
Deuxième alinéa
Pour toute activité visée à l’article 142, le déclarant doit transmettre au ministre
une déclaration d’un agronome attestant de la réalisation du projet conformément
à la déclaration de conformité, au REA et au RPEP. De plus, si le projet implique
la réalisation de travaux sur des installations d’élevage ou des équipements
d’évacuation de déjections animales, le déclarant doit également transmettre au
ministre une déclaration d’un ingénieur attestant de la réalisation du projet
conformément au REA et au RPEP et, le cas échéant, attestant par le fait même
de l’étanchéité des installations ou équipements concernés. Le REA est clair sur
l’obligation d’étanchéité des bâtiments d’élevage, des équipements d’évacuation
des déjections animales et des ouvrages de stockage. Une attestation de
conformité au REA implique une attestation d’étanchéité des bâtiments d’élevage,
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Article 144
Cet article énonce des activités concernant les ouvrages de stockage étanches de
déjections animales, visées par l’article 140, qui sont admissibles à une déclaration
de conformité. Trois activités sont admissibles à une déclaration de conformité : la
construction, la modification et l’augmentation de capacité. Donc, chaque fois qu’il
est prévu de modifier un ouvrage de stockage étanche, une déclaration de
conformité doit être transmise préalablement, par exemple pour l’ajout ou le retrait
d’une toiture, pour le perçage d’un mur ou de la dalle ou pour le rehaussement
d’un mur. Seuls les lieux d’élevage dont la production annuelle de phosphore
(P2O5) est inférieure à 4 200 kg sont admissibles à une déclaration de conformité.
Comme le précise le deuxième alinéa de l’article 130, la production annuelle de
phosphore (P2O5) doit être déterminée conformément à l’article 50.01 du REA.
Pour les lieux d’élevage dont la production annuelle de phosphore (P 2O5) est
supérieure ou égale à 4 200 kg, ces activités doivent être autorisées ou faire l’objet
d’une modification d’autorisation, selon le cas.
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Article 145
145. Outre ce qui est prévu à l’article 41, la déclaration de conformité pour une
activité visée à l’article 144 doit comprendre les renseignements et les documents
additionnels suivants :
1° les numéros des plans et devis de l’ouvrage de stockage et la date de leur
signature par l’ingénieur;
2° la déclaration d’un ingénieur attestant que le projet est conforme au présent
règlement et aux dispositions du Règlement sur les exploitations agricoles
(chapitre Q-2, r. 26) et du Règlement sur le prélèvement des eaux et leur
protection (chapitre Q-2, r. 35.2).
Au plus tard 60 jours suivant la réalisation de cette activité, le déclarant doit
transmettre au ministre l’attestation d’un ingénieur à l’effet qu’elle a été réalisée
conformément au premier alinéa.
Premier alinéa
Paragraphe 1
Les plans et devis n’ont pas à être fournis avec la déclaration de conformité.
Paragraphe 2
Ce paragraphe permet de s’assurer que les normes prévues dans le RPEP et le
REA ont bien été prises en compte et que le projet respecte la réglementation.
Deuxième alinéa
Le deuxième alinéa permet de s’assurer que l’ouvrage de stockage respecte la
réglementation en vigueur, notamment quant à son étanchéité et à sa localisation,
qui doit respecter des normes du REA et du RPEP.
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§ 3. — Activités exemptées
Article 146
Premier alinéa
L’implantation et l’exploitation d’un lieu d’élevage effectuant une gestion sur fumier
solide et dont la production annuelle de phosphore est inférieure ou égale à
1 600 kg sont exemptées d’une autorisation.
Deuxième alinéa
Cette exemption ne s’applique pas aux ouvrages de stockage étanches. Aucun
ouvrage de stockage étanche de déjections animales n’est exempté, ils
nécessitent tous l’obtention préalable d’une autorisation ou d’une modification
d’autorisation ou, le cas échéant, la transmission d’une déclaration de conformité.
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§ 1. — Disposition générale
Article 147
147. Pour l’application de la présente section, dans le cas d’un lieu d’élevage
pour lequel l’exploitant est tenu d’établir un plan agroenvironnemental de
fertilisation en vertu de l’article 22 du Règlement sur les exploitations agricoles
(chapitre Q-2, r. 26), l’augmentation est calculée en soustrayant de la production
annuelle de phosphore (P2O5) prévue au projet, celle résultant du nombre
d’animaux présents et prévus dans ce lieu et indiqué au bilan de phosphore annuel
établi pour la saison indiquée ci-dessous, selon le cas :
1° dans le cas d’un lieu d’élevage existant avant le 1 er janvier 2011, pour la
première saison de cultures suivant cette date;
2° dans le cas d’un lieu d’élevage établi à compter du 1er janvier 2011, pour la
première saison de cultures de ce lieu d’élevage.
Le bilan de phosphore visé au premier alinéa sert au calcul de l’atteinte ou du
dépassement de tout seuil subséquent, et ce, pour toute la durée de l’exploitation
de ce lieu d’élevage.
Premier alinéa
Le premier alinéa précise la méthode qui doit être utilisée dans certaines situations
pour calculer l’augmentation de la production annuelle de phosphore (P2O5) qui
doit être considérée pour l’application des articles 148 et 150. Comme le précise
le deuxième alinéa de l’article 130, la production annuelle de phosphore (P2O5)
doit être déterminée conformément à l’article 50.01 du REA.
Pour les lieux d’élevage existants avant le 1er janvier 2011 et pour lesquels un
bilan de phosphore annuel 2011 a été transmis au ministre, l’augmentation se
calcule en soustrayant de la production annuelle de phosphore (P 2O5) prévue au
projet, celle résultant du nombre d’animaux présents et prévus dans ce lieu et
indiquée dans le bilan de phosphore annuel transmis au ministre pour la saison de
culture 2011.
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Pour les lieux d’élevage établis à compter du 1er janvier 2011 et pour lesquels un
bilan de phosphore annuel a été transmis au ministre, l’augmentation se calcule
en soustrayant de la production annuelle de phosphore (P 2O5) prévue au projet,
celle résultant du nombre d’animaux présents et prévus dans ce lieu et indiquée
dans le premier bilan de phosphore annuel transmis au ministre pour ce lieu
d’élevage.
Deuxième alinéa
Le bilan de phosphore annuel considéré en fonction du premier alinéa servira pour
toute la durée de l’exploitation de ce lieu d’élevage au calcul de l’augmentation de
la production annuelle de phosphore (P2O5). Ce calcul permettra de vérifier
l’atteinte ou le dépassement de tout seuil subséquent.
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Article 148
Premier alinéa
Deux activités sont soumises à une autorisation en vertu du paragraphe 10 de
l’article 22 ou, le cas échéant, à une modification d’autorisation en vertu du
paragraphe 5 de l’article 30 de la LQE : l’augmentation de la production annuelle
de phosphore (P2O5) et l’exploitation subséquente du lieu d’élevage.
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Paragraphe 1
Un projet admissible à une déclaration de conformité prévue à l’article 150 du
REAFIE n’est pas assujetti à une autorisation.
Paragraphe 2
Ce paragraphe précise différents seuils d’augmentation de la production annuelle
de phosphore (P2O5) qui constituent des déclencheurs pour lesquels l’obtention
préalable d’une autorisation ou d’une modification d’autorisation est nécessaire.
Deuxième alinéa
Pour l’augmentation de la production annuelle de phosphore (P2O5), une nouvelle
demande d’autorisation ou de modification d’autorisation doit être faite chaque fois
qu’un seuil est atteint ou franchi. Toutefois, lorsqu’un projet d’augmentation fait
que plus d’un seuil est atteint ou franchi, une seule autorisation ou modification
d’autorisation est requise pour l’atteinte ou le dépassement du seuil le plus élevé.
Troisième alinéa
Cet alinéa précise que l’article 148 ne s’applique pas à une augmentation de la
production annuelle de phosphore (P2O5) qui est effectuée à l’intérieur des limites
fixées par une autorisation délivrée avant le 5 août 2010. Rappelons que la
méthode de calcul de l’augmentation indiquée à l’article 147 provient du REA et
plus précisément des modifications apportées au REA qui sont entrées en vigueur
le 5 août 2010.
Depuis cette date, pour les lieux d’élevage existant avant le 1 er janvier 2011,
l’augmentation est calculée à partir du cheptel indiqué dans le bilan de phosphore
2011, soit le cheptel présent et prévu sur ce lieu au cours de l’année 2011,
considérant qu’il était possible que le cheptel prévu dans le cadre d’un projet ayant
été autorisé avant le 5 août 2010 ne soit pas présent en totalité sur le lieu au cours
de l’année 2011 et qu’il ne soit pas indiqué dans le bilan de phosphore 2011. Cette
disposition a été prévue afin qu’il ne soit pas requis d’obtenir après le 1 er janvier
2011 une nouvelle autorisation pour compléter la réalisation d’un projet pour lequel
une autorisation avait déjà été délivrée avant le 5 août 2010. C’est pourquoi l’article
148 ne s’applique pas à une augmentation effectuée dans les limites d’une
autorisation délivrée avant le 5 août 2010.
Étant donné que la Loi sur les produits alimentaires (chapitre P-29) et le
Règlement sur les aliments (P-29, r. 1) exigent un lavabo ou un évier pour
certaines exploitations agricoles, en particulier pour les fermes laitières, mais
également pour d’autres types d’élevages (œufs) ou activités (abattoirs, produits
marins), ces installations, utilisant un faible débit d'eau, ne nécessitent pas
d'autorisation supplémentaire lorsqu'utilisées dans le cadre des activités normales
d'une exploitation agricole.
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Article 149
149. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, toute demande
d’autorisation ou de modification d’autorisation pour une activité visée par la
présente section doit comprendre les renseignements et les documents
additionnels visés à l’article 141.
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Article 150
Deuxième alinéa
Si plus d’un seuil est dépassé pour le projet d’augmentation de production de
phosphore, par exemple s’il passe de 2 100 kg à 3 200 kg, une seule déclaration
de conformité est nécessaire même s’il franchit deux seuils (2 600 et 3 100 kg).
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Troisième alinéa
Cet alinéa précise deux conditions d’admissibilité aux déclarations de conformité
énoncées au premier alinéa. Pour qu’un lieu d’élevage soit admissible à ces
déclarations de conformité, les installations d’élevage, les équipements
d’évacuation de déjections animales et les ouvrages de stockage de déjections
animales du lieu d’élevage concerné, qu’ils soient existants ou à construire dans
le cadre du projet, doivent respecter les deux conditions de localisation. Ils doivent
donc être situés en totalité à l’extérieur des aires de protection mentionnées. À
défaut, le projet n'est pas admissible à ces déclarations de conformité et il est
assujetti à une autorisation ou à une modification d’autorisation.
De plus amples informations sur les aires de protections sont disponibles dans ce
document : Détermination des aires de protection des prélèvements d’eau
souterraine et des indices de vulnérabilité DRASTIC (gouv.qc.ca).
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Article 151
151. Outre ce qui est prévu à l’article 41, la déclaration de conformité pour une
activité visée à l’article 150 doit comprendre les renseignements et les documents
additionnels suivants :
1° le bilan de phosphore concernant ce projet;
2° la déclaration d’un agronome et d’un ingénieur attestant que le projet est
conforme aux dispositions du Règlement sur les exploitations agricoles
(chapitre Q-2, r. 26) et du Règlement sur le prélèvement des eaux et leur
protection (chapitre Q-2, r. 35.2).
Dans les 60 jours suivant la réalisation du projet, le déclarant doit transmettre au
ministre une déclaration d’un agronome et, lorsque le projet implique la réalisation
de travaux sur des installations d’élevage ou des équipements d’évacuation de
déjections animales, d’un ingénieur attestant de la réalisation du projet
conformément à la déclaration de conformité.
Premier alinéa
Paragraphe 1
Le bilan de phosphore doit être produit à partir du formulaire mis à la disposition
par le ministre. Il ne se substitue pas au dépôt du bilan annuel tel que prévu à
l’article 35 du REA.
Paragraphe 2
Ce paragraphe permet de s’assurer que les normes prévues dans le RPEP et le
REA ont bien été prises en compte et que le projet respecte la réglementation.
Deuxième alinéa
Le REA est clair sur l’obligation d’étanchéité des bâtiments d’élevage, des
équipements d’évacuation des déjections et des ouvrages de stockage. Une
attestation de conformité au REA implique une attestation d’étanchéité des
bâtiments d’élevage, des équipements d’évacuation des déjections et des
ouvrages de stockage.
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Article 152
Une déclaration de conformité et une exemption sont prévues aux articles 153 et
154.
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1. Information sur la production ayant un impact sur les rejets ou ayant un effet
sur les impacts potentiels du projet :
• Nombre d’entailles destinées à l’unité de transformation de la sève
(exploité par le demandeur et exploité par un tiers, mais destiné à
l’unité de transformation du demandeur);
• Période d’utilisation des équipements destinés à la transformation et
à la collecte;
• Information sur le rejet :
o Fréquence et durée du rejet et période de l’année, de lavage
des équipements (collecte et traitement) ;
o Débit d’eaux usées rejetées minimum, moyen et maximum ;
o Rejet en continu ou ponctuel ;
• Présence d’un système de traitement des eaux brutes, incluant la
désinfection ;
• Détail des installations présentes (collecte et traitement), par
exemple, présence d’osmoseurs ;
• Point de rejet des eaux usées : milieu hydrique comprenant les
fossés, infiltration (eau souterraine), lieu de traitement autorisé,
système d’égouts domestique ou unitaire d’une municipalité ;
• Présence d’un système de traitement des eaux usées.
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Article 153
Premier alinéa
L’accès à la déclaration de conformité est basé sur le nombre d’entailles, qui se
calcule en additionnant les entailles en exploitation sur les érablières desservies
par une même installation ou un même équipement ou appareil. Le déclarant n’est
pas tenu de concentrer les rejets en un point unique de rejet.
Deuxième alinéa
Le pH doit être en tout temps entre 6 et 9,5. Le déclarant n’est pas tenu d’effectuer
un suivi des rejets.
S’il y a installation d’un système de traitement des eaux usées provenant de cette
activité, ce système est exempté d’une autorisation en vertu du paragraphe 8 de
l’article 214 du REAFIE. Les eaux usées sanitaires ne sont pas visées par cette
déclaration de conformité.
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Article 154
S’il y a installation d’un système de traitement des eaux usées, ce système est
exempté d’une autorisation en vertu du paragraphe 8 de l’article 214 du REAFIE.
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Article 155
Une déclaration de conformité et une exemption sont prévues aux articles 156 et
157.
1. Information sur la production ayant un impact sur les rejets ou ayant un effet
sur les impacts potentiels du projet :
• Types/variétés de fruits et de légumes à laver :
o Pommes de terre;
o Betteraves;
o Légumes racines (p. ex., carottes, panais);
o Cultures à faible profondeur (poireaux, radis, etc.);
o Cultures au-dessus du sol (poivrons, tomates, choux, légumes
feuilles, etc.);
o Cultures arboricoles (pommes, poires, etc.);
• Ensemble des classes texturales de sol (p. ex., argile, loam, sable, sol
organique/terre noire) de la ou des parcelles cultivées en fruits ou en
légumes devant être lavés et qui sont récoltés avec leur système racinaire
(incluant les rotations). La série de sols n’est pas demandée (p. ex : argile
Ste-Rosalie);
• Volume ou poids de fruits ou de légumes destinés à l’unité de lavage;
• Capacité journalière de l’installation de lavage;
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Article 156
156. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, toute demande
d’autorisation pour une activité visée à l’article 155 doit comprendre les
renseignements et les documents additionnels suivants :
1° les plans et devis des installations concernées;
2° un rapport technique, signé par un ingénieur, décrivant le processus de
lavage ainsi que les débits et les charges d’eaux usées rejetées dans
l’environnement;
3° un plan de valorisation des résidus végétaux.
Paragraphe 1°
La demande doit comprendre les plans et devis, signés et scellés par un ingénieur,
incluant notamment les installations présentes et prévues ainsi que toutes les
composantes nécessaires à l’exploitation d’un système de lavage de fruits et de
légumes. Ainsi, des modules complémentaires pouvant garantir une performance
optimale du système, tels que, et sans s’y limiter, les bassins de prétrempage, les
dessableurs à sec, les unités de lavage avec ou sans recirculation d’eau, les unités
de lavage à l’eau potable et les modules de refroidissements, devraient apparaître
sur les plans et devis. Ces documents doivent décrire les paramètres d’opération
de chaque appareil ou équipement du système de lavage afin de parvenir aux
spécifications déterminées lors de sa conception, notamment en ce qui concerne
la variété de fruits et légumes, de même que la gamme des charges admissibles.
Enfin, les prélèvements d’eau nécessaires à l’opération du système de lavage et
les points de rejet tant du système de lavage que du système de traitement,
lorsque nécessaire, devront être indiqués.
Paragraphe 2°
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Paragraphe 3°
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Article 157
Des conditions de rejet sont spécifiées dans cet article. La condition du paragraphe
2 relative au rejet vise uniquement la localisation du point de rejet. Si ces
conditions ne peuvent pas être respectées, une autorisation est nécessaire. Le
déclarant n’est pas tenu d’effectuer un suivi des rejets ou de concentrer les rejets
en un point unique de rejet.
S’il y a installation d’un système de traitement des eaux usées, ce système est
exempté d’une autorisation en vertu du paragraphe 8 de l’article 214 du REAFIE.
Une mesure transitoire est prévue à l’article 366 du REAFIE pour cette déclaration
de conformité. L’initiateur de projet a jusqu’au 1er septembre 2023 pour présenter
sa déclaration.
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Article 158
S’il y a installation d’un système de traitement des eaux usées, ce système est
exempté d’une autorisation en vertu du paragraphe 8 de l’article 214 du REAFIE.
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Article 159
« Site aquacole » : lieu situé en milieu aquatique ou terrestre dans lequel sont
menées des activités de culture, d’élevage ou de reproduction d’organismes
aquatiques, notamment les poissons, les amphibiens, les échinodermes, les
mollusques, les crustacés et les végétaux aquatiques, en vue de la
consommation ou de l’ensemencement.
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Article 160
160. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, toute demande
d’autorisation pour une activité visée à l’article 159 doit comprendre les
renseignements et les documents additionnels suivants :
1° les plans et devis des installations concernées ou, s’il s’agit d’installations
existantes, un relevé signé par un ingénieur présentant les installations qui seront
utilisées et, parmi celles-ci, celles qui seront modifiées;
2° un schéma d’écoulement des eaux nécessaires à la réalisation de l’activité.
Paragraphe 1
La demande doit comprendre les plans et devis, signés et scellés par un ingénieur,
incluant notamment les installations construites, érigées, aménagées, modifiées,
agrandies ou faisant l’objet de travaux (p. ex., unités d’élevage ou de pêche, unités
de traitement), le système d’alimentation et d’évacuation en eau de chacune des
unités, les systèmes de traitement, le tracé et le diamètre de toute conduite reliant
les différentes installations, telle que celle qui relie les unités d’élevage au système
de traitement et toute conduite d’évacuation d’effluent, le ou les systèmes de
mesure des débits à ou aux effluents du dernier équipement de traitement, une
indication claire des points de rejet des effluents des installations, incluant les trop-
pleins ou les conduites de contournement, et le milieu récepteur, de même que
tous les milieux hydriques ou humides récepteurs de l’effluent.
Paragraphe 2
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pour la situation projetée, incluant les propositions de modification ainsi que, le cas
échéant, pour la situation actuelle (site existant). Ce schéma doit présenter entre
autres les approvisionnements d’eau, les unités d’élevage ou de pêche, les unités
de classement et de préparation, les systèmes de traitement, les bassins de
boues, les conduites pour l’eau et les boues avec le sens d’écoulement, les débits,
les effluents, les milieux humides et hydriques à proximité ainsi que les bâtiments.
Au besoin, il faut joindre des schémas séparés pour présenter l’écoulement des
eaux pour les systèmes de recirculation et les systèmes de traitement.
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Article 161
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Article 162
162. Outre ce qui est prévu à l’article 41, la déclaration de conformité pour une
activité visée à l’article 161 pour un site aquacole doit comprendre un avis d’un
professionnel confirmant qu’il n’y aura pas de modification :
1° au taux autorisé de rejet annuel de phosphore par tonne de production
annuelle;
2° à la charge de phosphore journalière moyenne autorisée pour la période de
mai à octobre.
Le professionnel est défini à l’article 3 du REAFIE; il doit donc être membre d’un
ordre professionnel ou être autorisé par cet ordre.
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Article 163
Les poissons ne doivent pas être nourris par l’ajout de nourriture et l’étang de
pêche peut être installé dans la plaine inondable mais pas dans la rive, le littoral
ou un milieu humide.
L’étang de pêche mobile ne doit pas rester en place plus longtemps que ne dure
l’activité.
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Article 164
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Article 165
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Écocentre 268
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Article 166
Le terme « prélevé » réfère à l’eau souterraine ou de surface qui est prélevée dans
le milieu (cours d’eau, lac, système aquifère, etc.), peu importe que l’eau soit
utilisée, en tout ou en partie ou non (ex. : l’eau est retournée en totalité dans le
milieu, le même bassin versant). Le terme « consommé » réfère quant à lui à la
notion de « consommation » définie par l’article 31.89 de la LQE :
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Le paragraphe 1 de l’article 166 ne réfère pas à autre chose qu’à une période de
90 jours consécutifs pendant laquelle le prélèvement d’eau est maximal. Il faut
donc en déduire que pour déterminer si le volume moyen d’eau prélevé par jour
est supérieur à un seuil donné (ex. : le seuil de 379 000 litres par jour précisé à
l’article 31.92 de la LQE), il faut considérer l’ensemble de la période au cours de
laquelle le prélèvement d’eau a été ou sera effectué (ex. : plusieurs années). Si
l’on reprend l’exemple du producteur agricole qui prélève de l’eau à des fins
d’irrigation de ses parcelles en culture, donc qui ne prélève qu’en période estivale,
il devra sélectionner l’année au cours de laquelle ses besoins d’irrigation ont été
les plus grands ou seront les plus grands. Il s’agira probablement d’une année où
la faiblesse des précipitations l’obligera à irriguer ses cultures plus fréquemment
pour répondre aux besoins en eau des plantes. Naturellement, un tel calcul doit
s’effectuer en fonction des données disponibles : registre des volumes d’eau
prélevés, types de cultures et leurs besoins en eau, superficie de culture irriguée,
etc.
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Article 167
167. Sont réputés constituer un seul prélèvement d’eau, les prélèvements d’eau
effectués à chacun des sites de prélèvements qui sont reliés à un même
établissement, à une même installation ou à un même système d’aqueduc.
Malgré l’article 6, un prélèvement d’eau exempté en vertu du paragraphe 2 de
l’article 173 est considéré dans l’analyse d’une demande d’autorisation pour un
prélèvement d’eau émanant d’un même établissement, d’une même installation
ou d’un même système d’aqueduc.
Premier alinéa
Le Petit Robert définit ce terme comme étant l’« ensemble des objets, dispositifs,
bâtiments, etc., installés en vue d’un usage déterminé ». Ainsi, ce terme peut
désigner l’ensemble des dispositifs permettant d’effectuer le prélèvement d’eau,
par exemple une installation de prélèvement d’eau comprenant plusieurs drains
ou plusieurs pointes filtrantes, donc plusieurs lieux d’entrée d’eau (plusieurs sites
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Cette notion est définie à l’article 3 du REAFIE (voir la note explicative de l’article 3
pour plus de détails).
En conséquence, même si les sites de prélèvement d’eau sont très éloignés les
uns des autres, par exemple de plusieurs kilomètres, à partir du moment où ils
contribuent à l’alimentation en eau du même système d’aqueduc, ces sites de
prélèvement constituent un seul prélèvement d’eau. Rappelons que l’article 31.74
de la LQE définit « prélèvement d’eau » comme étant « l’action de prendre de l’eau
de surface ou de l’eau souterraine par quelque moyen que ce soit ». L’action de
prendre de l’eau pour alimenter un système d’aqueduc peut nécessiter comme
« moyen » le recours à plusieurs sites de prélèvement d’eau.
Le Petit Robert définit ce terme comme étant un « lieu où est établi quelque
chose » en précisant que son sens courant désigne l’ensemble des installations
établies pour l’exploitation et le fonctionnement d’une entreprise (siège social,
usine, atelier, dépôt). L’article 1 du RQEP définit le terme « entreprise » comme
suit :
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Alors, tous ces sites de prélèvement qui sont reliés au même établissement
constitueront un seul prélèvement d’eau, au sens du premier alinéa de l’article 167
du REAFIE, et se retrouveront, le cas échéant, dans la même autorisation
ministérielle de prélèvement d’eau.
La présente définition implique qu’une entreprise agricole propriétaire de deux
ensembles de lots « attenants » sur lesquels sont situés des sites de prélèvement
d’eau se verrait délivrer deux autorisations ministérielles.
À titre d’exemple, le cas suivant est susceptible d’être observé sur un des lots
attenants d’un établissement agricole : un site de prélèvement (ex. : un puits)
destiné à l’alimentation en eau d’une maison dans laquelle réside la famille du
producteur agricole. Dans un tel cas, ce site de prélèvement ne devra pas être
considéré dans le calcul du prélèvement d’eau au sens du premier alinéa de
l’article 167 du REAFIE.
De plus, bien qu’elle soit liée à l’entreprise agricole, une résidence ne constitue
pas en soi une activité agricole et ce, même si le producteur agricole, sa famille
ou des travailleurs y résident. Enfin, puisque ce puits ne déclenchera pas une
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Les cas de figure dans le domaine agricole peuvent être abondants et complexes.
Ainsi, pour l’application de cette orientation, comme pour toute autre demande
relative au régime d’autorisation des prélèvements d’eau, il est important de se
poser la question suivante : « Qui veut prélever l’eau?» ou encore : « Qui veut
effectuer cette action?»
C’est pourquoi, par exemple, si deux lieux d’élevage sont situés sur les mêmes
lots et ont le même propriétaire, mais sont exploités par différents exploitants, les
prélèvements seront considérés séparément puisque à la question « Qui prélève
l’eau?», la réponse sera : chacun des deux exploitants. Or, l’un comme l’autre
pourrait se voir délivrer une autorisation ministérielle de prélèvement d’eau.
Comme autre exemple, si un exploitant agricole s’approvisionne à un puits qui ne
lui appartient pas, puisqu’il loue des terres et a obtenu l’autorisation du propriétaire
(non-exploitant) d’utiliser ses installations de prélèvements d’eau, le propriétaire,
aussi bien que le locataire, pourrait se voir délivrer l’autorisation ministérielle 22,
1a (2°) de la LQE puisque dans ce cas, la réponse à la question « Qui prélève
l’eau?» dépendra de l’entente entre le propriétaire et le locataire.
Enfin, il convient également de mentionner que cette notion d’établissement
proposée est différente de celle prévue à l’article 3.1 du Règlement sur la
déclaration des prélèvements d’eau (RDPE). Dans ce cas, l’orientation à appliquer
est celle de la section 1.4 du Guide de soutien aux entreprises agricoles.
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Dans le cas d’un ensemble résidentiel de mini-maisons en cinq îlots dont chaque
maison a sa propre installation septique, mais où chaque îlot de huit mini-maisons
possède un puits commun pour alimenter les îlots, les installations septiques
relèvent du RETEURI et le prélèvement devrait normalement aussi relever d’un
permis municipal, car il dessert 20 personnes ou moins et prélève moins de
75 000 litres par jour.
À noter que ces trois termes sont séparés d’une virgule et par la conjonction de
coordination « ou ». Donc, aucun de ces termes n’a préséance sur les autres.
Dans le cas présenté, la notion d’établissement ne s’applique pas puisqu’il est
question de résidences dont les propriétaires sont distincts. Il en va de même pour
la notion d’installation. Quant à la notion de système d’aqueduc, nous sommes en
présence de cinq de ces systèmes.
Outre les termes de l’article 167 du REAFIE, il est également important de se poser
la question suivante : qui est le responsable (exploitant ou propriétaire) du
prélèvement d’eau? En effet, puisque l’autorisation sera délivrée à une personne
(morale ou physique), il est conséquent, dans ce raisonnement, de considérer la
réponse à cette question.
Exemple 3 : Camping
Il s’agit d’un camping regroupé en cinq îlots de huit emplacements, avec service.
Le premier îlot de camping de huit emplacements a une installation septique
(RETEURI), mais les quatre îlots suivants ont reçu antérieurement une
autorisation 32, car il s’agit d’un même camping et le débit dépasse ainsi
3 240 litres par jour. Les îlots sont éloignés l’un de l’autre, ce qui limite la possibilité
de regrouper les eaux usées vers une même installation septique.
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Chacun des cinq puits appartenant au camping dessert huit emplacements (moins
de vingt personnes) et prélève moins de 75 000 litres par jour, donc la ville a
délivré les cinq permis pour les prélèvements.
Outre les termes de l’article 167 du REAFIE, il est également important de se poser
la question suivante : qui est le responsable (exploitant ou propriétaire) du
prélèvement d’eau? En effet, puisque l’autorisation est délivrée à une personne
(morale ou physique), il est conséquent de considérer la réponse à cette question
dans ce raisonnement.
Par ailleurs, dans le cas d’un camping de la Sépaq, où il peut y avoir des sites de
prélèvement dans des secteurs situés à plusieurs kilomètres l’un de l’autre, même
s’il n’y a qu’un même établissement (camping) et un même responsable du
prélèvement (Sépaq), il serait préférable de ne pas considérer ces sites comme
un seul prélèvement et ce, pour des raisons pratiques, tant sur le plan administratif
que sur le plan technique (évaluation des impacts des sites de prélèvement sur
les ressources en eau du Québec).
Deuxième alinéa
En vertu des dispositions de l’article 6 du REAFIE, un prélèvement d’eau exempté
en vertu de l’une ou l’autre des dispositions de l’article 173 du REAFIE ne devrait
pas être considéré dans l’analyse d’une demande d’autorisation pour un
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Cette approche découle des dispositions de l’article 31.76 de la LQE, qui présente,
en quelque sorte, les objectifs du régime d’autorisation des prélèvements d’eau.
Si un producteur agricole recourait, par exemple, à plusieurs étangs d’irrigation
pour répondre à ses besoins en eau, cet ensemble de prélèvements d’eau pourrait
avoir un impact significatif sur la ressource eau et sur d’autres usagers. Il n’est
donc pas cohérent avec les objectifs du régime d’autorisation des prélèvements
d’eau prévu dans la LQE d’exempter tous les étangs d’irrigation sous prétexte que
le paragraphe 2 de l’article 173 du REAFIE prévoit l’exemption d’un étang
d’irrigation. À l’origine, cette exemption a été introduite pour couvrir le cas de petits
producteurs agricoles.
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§ 1. — Demande d’autorisation
Article 168
Premier alinéa
L’article 31.74 de la LQE définit ce qu’est un « prélèvement d’eau » (c’est l’action
de prélever de l’eau par quelque moyen que ce soit) ainsi que ce qui est considéré
comme un « prélèvement d’eau » uniquement lorsque l’action est effectuée sur le
territoire de l’Entente sur les ressources en eaux durables du bassin des Grands
Lacs et du fleuve Saint-Laurent.
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L’article 31.75 de la LQE, quant à lui, énonce des critères qui font qu’une
autorisation ministérielle n’est pas requise pour effectuer le prélèvement d’eau.
Par exemple, sauf exception énoncée à l’article 31.75, un prélèvement d’eau dont
le débit maximal sera inférieur à 75 000 litres par jour ne nécessitera pas une
autorisation ministérielle.
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Article 169
169. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, toute demande
d’autorisation pour une activité visée par le présent chapitre doit comprendre les
renseignements et les documents additionnels suivants :
1° une copie du titre de propriété des terres requises pour l’aménagement de
l’installation de prélèvement d’eau et, dans le cas d’un prélèvement d’eau
souterraine, pour l’aménagement de son aire de protection immédiate ou une
copie de tout autre document conférant au demandeur le droit d’utiliser ces terres
à ces fins;
2° une description des orientations et des affectations en matière
d’aménagement du territoire applicables aux milieux visés de même que les
usages existants à proximité, incluant les sites de prélèvement d’eau situés sur les
propriétés adjacentes;
3° l’usage qui sera fait de l’eau visée par le prélèvement;
4° les plans et devis de chacune des nouvelles installations concernées pour
un prélèvement d’eau de catégorie 1 ou un prélèvement d’eau de catégorie 2
effectué pour desservir le système d’aqueduc d’une municipalité alimentant 21 à
500 personnes et au moins une résidence ou un schéma de l’aménagement dans
les autres cas;
5° un rapport technique sur le scénario de prélèvement d’eau, signé par un
professionnel, comportant une évaluation de la capacité de chacune des
installations de prélèvement d’eau concernées à répondre aux besoins en eau
identifiés et visant à démontrer le caractère raisonnable du prélèvement;
6° pour les prélèvements d’eau souterraine suivants, le rapport technique visé
par le paragraphe 5 doit aussi contenir une évaluation des effets du prélèvement
d’eau sur les installations de prélèvements d’eau souterraine d’autres usagers
situés sur les propriétés voisines et sur les milieux humides situés à proximité et,
si des effets sont constatés, les moyens qui seront pris pour minimiser les impacts
sur les usagers et les milieux humides concernés;
a) un prélèvement d’eau dont le volume journalier moyen d’eau prélevée est
égal ou supérieur à 379 000 litres lorsqu’il est effectué, par un producteur agricole,
pour l’élevage des animaux visé à l’article 2 du Règlement sur les exploitations
agricoles (chapitre Q-2, r. 26), pour la culture des végétaux et des champignons
et pour l’acériculture ou lorsqu’il est effectué pour l’exploitation d’un site d’étang
de pêche ou d’un site aquacole;
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prévues par le Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection (chapitre
Q-2 r, 35.2) et, lorsque ces activités sont affectées, les moyens que le demandeur
a pris ou entend prendre pour minimiser les impacts sur les exploitants concernés,
telle la signature d’une entente d’aide financière;
9° lorsque la demande concerne un prélèvement d’eau souterraine de
catégorie 1, les renseignements visés par l’article 68 du Règlement sur le
prélèvement des eaux et leur protection qui ne sont pas déjà visés par une autre
disposition;
10° le volume total de l’ensemble des prélèvements effectués dans le bassin du
fleuve Saint-Laurent pour alimenter le système d’aqueduc visé par la demande
d’autorisation au cours de la période de 10 ans précédant cette demande ainsi
que les volumes d’eau consommés qu’ont impliqués ces prélèvements;
11° s’il s’agit d’un prélèvement d’eau dans le bassin du fleuve Saint-Laurent
visé par l’article 31.95 de la Loi, tout renseignement ou document permettant au
ministre de s’assurer du respect des conditions prévues à cet article.
Premier alinéa
Paragraphe 1
Pour prélever de l’eau, donc pour aménager une installation de prélèvement d’eau
et l’exploiter, il est nécessaire d’avoir accès à une propriété, soit en étant son
propriétaire, soit en ayant obtenu l’autorisation du propriétaire des terres. Le
paragraphe 1° de l’article 169 du REAFIE permet au ministre de s’assurer que le
demandeur d’une autorisation de prélèvement d’eau peut utiliser la propriété à
cette fin.
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Cet article limite grandement l’utilisation des terres dans une aire de protection
immédiate. Leur propriétaire doit également en être conscient. Dans ce cas-ci, le
paragraphe 1° de l’article 169 du REAFIE permet au ministre d’être informé des
propriétés qui seront touchées par les exigences de l’article 56 du RPEP.
Paragraphe 2
Paragraphe 3
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Paragraphe 4
Paragraphe 5
L’article 31.76 de la LQE précise notamment que le ministre doit viser à concilier
les besoins des divers usagers de la ressource eau, ce qui inclut les besoins des
écosystèmes. La ressource n’étant pas « infinie », cette allocation doit donc se
faire en veillant à ne pas compromettre les besoins des usagers actuels, mais
également futurs.
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Paragraphe 6, sous-paragraphes a) et b)
Paragraphe 7, sous-paragraphes a) à e)
Paragraphe 8
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ne couvre pas le cas d’une eau destinée à être vendue ou distribuée comme eau
de source ou eau minérale ou à entrer, comme tel, dans la fabrication, la
conservation ou le traitement de produits au sens de la Loi sur les produits
alimentaires (chapitre P-29; ci-après « LPA »). Dans un tel cas, il s’agit d’une eau
destinée à la « transformation alimentaire ».
Paragraphe 8, sous-paragraphe a)
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Paragraphe 8, sous-paragraphe b)
Le Ministère a publié sur son site Web un guide regroupant les notes explicatives
des articles du chapitre VI du RPEP disponible au
http ://www.environnement.gouv.qc.ca/eau/prelevements/reglement-
prelevement-protection/guide-applic-rpep-chapvi.pdf.
Le Ministère a également publié sur son site Web un Guide de détermination des
aires de protection des prélèvements d’eau souterraine et des indices de
vulnérabilité DRASTIC.
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Paragraphe 8, sous-paragraphe c)
Paragraphe 8, sous-paragraphe d)
Paragraphe 8, sous-paragraphe e)
Paragraphe 9
Le Ministère a publié sur son site Web un Guide de réalisation des analyses de la
vulnérabilité des sources destinées à l’alimentation en eau potable au Québec.
Paragraphe 10
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Paragraphe 11
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Article 170
170. Dans le cas d’un prélèvement d’eau visé par le Règlement concernant le
cadre d’autorisation de certains projets de transfert d’eau hors du bassin du fleuve
Saint Laurent (chapitre Q 2, r. 5.1), la demande d’autorisation doit comprendre les
renseignements et les documents additionnels suivants :
1° si le demandeur n’est pas une municipalité :
a) le nom de la municipalité locale dont la population sera desservie par le
système d’aqueduc alimenté à partir des eaux dont le transfert est projeté;
b) la copie de toute entente conclue avec la municipalité portant sur la
propriété ou la cession du système d’aqueduc alimenté à partir des eaux dont le
transfert est projeté ou portant sur l’alimentation du système d’aqueduc de la
municipalité;
2° lorsque la municipalité par laquelle la population doit, selon le projet de
transfert, être alimentée à partir des eaux transférées hors du bassin du fleuve
Saint-Laurent n’est pas le demandeur de l’autorisation, l’entente conclue entre la
municipalité et le demandeur sur les obligations relatives à des mesures
d’utilisation efficace de l’eau ou à sa conservation ou relatives au retour de l’eau
dans le bassin;
3° si le transfert d’eau projeté est visé par le sous-paragraphe a du
paragraphe 1 du premier alinéa de l’article 31.91 de la Loi, tout renseignement ou
document permettant au ministre d’appliquer les articles 31.91 et 31.92 de la Loi;
4° si le transfert d’eau projeté est visé par le sous-paragraphe b du
paragraphe 1 du premier alinéa de l’article 31.91 de la Loi, tout renseignement ou
document permettant au ministre d’appliquer les articles 31.91, 31.92 et 31.93 de
la Loi.
Premier alinéa
Le 13 décembre 2005, les gouverneurs des huit États américains riverains des
Grands Lacs (Illinois, Indiana, Michigan, Minnesota, New York, Ohio, Pennsylvanie,
Wisconsin) et les premiers ministres du Québec et de l’Ontario ont signé l’Entente
sur les ressources en eaux durables du bassin des Grands Lacs et du fleuve Saint-
Laurent.
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Par la signature de cette entente, les parties s’entendent pour préserver les eaux
du bassin des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent (bassin) et en faire une
gestion durable. Au Québec, le bassin réfère à la partie du territoire dont les eaux
convergent vers le fleuve Saint-Laurent en amont de Trois-Rivières. La liste des
municipalités et des MRC touchées se trouve à l’annexe 0.A de la Loi sur la qualité
de l’environnement.
Pour déterminer si le seuil de 379 000 litres ou plus par jour est atteint, un cumul
sur dix ans doit être réalisé comme mentionné à l’article 31.96 de la LQE.
Pour une telle demande, un examen régional est seulement déclenché en vertu
de l’article 31.94 de la LQE si le transfert d’eau implique une consommation
moyenne d’eau de 19 millions de litres ou plus par jour. La quantité moyenne d’eau
consommée par jour calculée sur la base d’une période de 90 jours consécutifs
correspondant à celle durant laquelle la consommation est la plus élevée
(deuxième alinéa de l’article 7 du RTHB).
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Lors d’un examen régional, les règles de procédure établies par le Conseil régional
des ressources en eau des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent s’appliquent.
Elles sont disponibles ici : Procédures et directives | Grand Organisme Régional.
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Article 171
Cet article vise à définir le contenu d’une étude hydrogéologique lorsque le dépôt
d’une telle étude est requis dans le cadre d’une demande d’autorisation de
prélèvement d’eau souterraine (voir le paragraphe 7° de l’article 169 du REAFIE,
notamment). Il est important de préciser que le contenu défini par l’article 171 est
propre au cas d’une demande d’autorisation de prélèvement d’eau souterraine.
Pour un autre type d’activité, les éléments de contenu à inclure dans une étude
hydrogéologique ne seront pas nécessairement tous les mêmes puisque ses
objectifs seront différents (p. ex., évaluer la propagation potentielle d’un
contaminant dans un système aquifère plutôt que les effets d’un pompage des
eaux souterraines sur d’autres usagers de la ressource eau souterraine).
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Article 172
Premier alinéa
L’article 31.81 de la LQE accorde au gouvernement le pouvoir de préciser par
règlement, pour certains prélèvements d’eau, une période de validité différente de
celle de 10 ans, prévue à ce même article. C’est l’objet de l’article 172 du REAFIE.
Deuxième alinéa
Le deuxième alinéa de l’article 172 précise que la période de validité s’applique à
la « première autorisation délivrée ». Cela signifie qu’au moment du
renouvellement, 11 ans plus tard, l’autorisation sera renouvelée pour la période de
10 ans prévue à l’article 31.81 de la LQE.
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Article 173
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Paragraphe 1
Cette disposition vise à exempter les drains et les fossés servant à gérer les eaux
pluviales (évacuation des eaux de ruissellement d'un terrain) ou à abaisser la
nappe phréatique (ex. : drains agricoles). Cependant, si les drains ou fossés
étaient aménagés dans le but de recueillir ces eaux pour les acheminer à un site
où elles seraient accumulées (ex.: bassin) en vue de répondre à un besoin
d'approvisionnement en eau, alors ces drains ou fossés constitueraient un lieu
d'entrée de l'eau.
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De plus, il est à noter que si les drains ou fossés sont utilisés pour stocker l’eau
en partie ou en totalité pour la réutiliser (ex. : rabattre la poussière, laver des
granulats), ceux-ci ne pourront plus bénéficier de cette exemption.
Paragraphe 1.1
Cette disposition vise à exempter les fossés, les drains ou les dispositifs de
pompage lorsque les prélèvements sont uniquement destinés au drainage d’un
bâtiment.
Paragraphe 2
Cette disposition est la même que celle que l’on trouvait au paragraphe 3 du
premier alinéa de l’article 6 du RPEP. La mention « un prélèvement d’eau effectué
par un seul bassin d’irrigation » signifie qu’un tel site de prélèvement d’eau peut
faire l’objet d’une exemption d’autorisation si et seulement si le prélèvement d’eau
est constitué uniquement de ce site. Si d’autres sites de prélèvement d’eau sont
également exploités, donc composent le prélèvement d’eau (voir les notes
explicatives de l’article 167 du REAFIE), alors il ne peut faire l’objet d’une
exemption. Il sera considéré dans l’analyse de la demande d’autorisation.
Paragraphe 3
Le troisième paragraphe vient soustraire les prélèvements d'eau effectués par une
installation permanente aménagée à des fins de sécurité civile (ex. : prise d’eau
sèche). Noter que le paragraphe 2 de l’article 31.75 de la LQE soustrait également
les prélèvements temporaires et non récurrents effectués dans une situation
d’urgence à des fins de sécurité civile.
Paragraphe 4, sous-paragraphe b
Cette soustraction (exemption) peut être élargie au cas de travaux réalisés dans
le cadre d’un aménagement industriel. En effet, l’impact sur la ressource en eau
souterraine est similaire.
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Les « travaux de génie civil » couvrent les prélèvements d’eau requis pour les
forages et sondages géotechniques par souci de cohérence avec les dispositions
du sous-paragraphe a du paragraphe 4 de l’article 173. Les travaux d’exploration
d’une substance minérale impliquent notamment la réalisation de forages
d’exploration minière. Ces forages visent à recueillir des échantillons de roc
(carottes), voire à permettre la réalisation d’essais in situ (ex. : réalisation de
diagraphies). Cela est comparable à des forages géotechniques (observation de
la sous-surface, réalisation d’essais in situ) réalisés dans le cadre de travaux de
génie civil. Il serait peu logique de le permettre dans un cas (forage d’exploration
minière) et non dans l’autre (forage géotechnique).
Paragraphe 4, sous-paragraphe c
Cette exemption vise les essais de puits, particulièrement les essais par paliers,
dont le volume journalier maximal sera souvent supérieur à 75 000 litres. La durée
de tels essais est généralement bien inférieure à 60 jours. Le chapitre 9 du Guide
sur les essais de pompage et leurs interprétations couvre l’évaluation de la
performance d’une installation de prélèvement d’eau souterraine (puits).
Cette exemption vise les essais d’aquifère, c’est-à-dire les essais de pompage
réalisés par les spécialistes en hydrogéologie par l’entremise d’un puits pour
établir les propriétés d’un aquifère (transmissivité, coefficient d’emmagasinement).
Le Guide sur les essais de pompage et leurs interprétations décrit plusieurs des
méthodes couramment utilisées pour réaliser de tels essais. Leur durée est
généralement bien inférieure à 30 jours. Le volume journalier maximal de tels
essais sera souvent supérieur à 75 000 litres.
Paragraphe 4, sous-paragraphe d
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l’influence directe des eaux de surface (ESSIDES). Pour ces essais, le suivi de la
qualité des eaux exploitées nécessite normalement une durée de 180 jours.
Paragraphe 5
Cette disposition n’était pas présente dans l’ancien article 6 du RPEP. Il exempte
un batardeau, utilisé de façon temporaire et non récurrente, d’une autorisation de
prélèvement d’eau (paragraphe 2 du premier alinéa de l’article 22 de la LQE).
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Article 174
Paragraphe 1
Il est à noter que la présente définition d’« entretien » ne trouve application que
pour le chapitre « Gestion des eaux ». Cette définition n’a pas de portée au-delà
de ce chapitre. D’ailleurs, cette définition est différente de celle inscrite au
paragraphe 7 de l’article 313, laquelle n’a de portée que pour le chapitre sur les
milieux humides et hydriques.
L’entretien, tel que défini ici, n’est pas une activité visée par le paragraphe 3 de
l’article 22. En effet, l’entretien ne constitue pas un établissement, une extension
ou une modification d’un système d’aqueduc, d’égout ou de gestion des eaux
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Paragraphe 3
Le paragraphe 3 n’est pas un article relatif à la « recevabilité », mais plutôt un
article venant baliser la portée de l’article 32.3 de la LQE, lequel est, par ailleurs,
en vigueur depuis 2018.
En somme, l’article 32.3 de la Loi s’applique uniquement pour les deux demandes
suivantes :
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Article 175
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Deuxième alinéa
Le rapport sur l’exécution des travaux doit être obtenu par le maître de l’ouvrage
dans les 60 jours suivant la fin des travaux et il doit être signé par un
ingénieur. Un technicien peut surveiller les travaux, mais il doit être sous la
supervision immédiate d’un ingénieur.
Le règlement exige maintenant un rapport sur l’exécution des travaux rédigé par
l’ingénieur responsable de surveiller les travaux, plutôt qu’une attestation de
conformité des travaux comme cela était auparavant prévu dans le Règlement sur
l’application de l’article 32.
Enfin, le rapport doit être conservé par l’exploitant du système et non par le
demandeur d’autorisation, comme le prévoit l’article 11.
Troisième alinéa
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Il est à noter que les entrées de service qui desservent un seul bâtiment et qui sont
situées dans la limite de propriété ne sont pas couvertes par le processus
d’autorisation parce qu’elles ne sont pas incluses dans la définition de « système
d’aqueduc » de l’article 3.
Dans tous les cas, les articles 178 (matériaux des tranchées) et 179 (innocuité des
matériaux en contact avec l’eau destinée à la consommation humaine) doivent
être respectés.
Si les travaux exemptés à l’article 186 ont pour effet de modifier le traitement de
l’eau ou d’augmenter la capacité de traitement du système d’aqueduc :
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Dans tous les cas, les articles 178 (matériaux des tranchées) et 179 (innocuité des
matériaux en contact avec l’eau destinée à la consommation humaine) doivent
être respectés.
Pour les travaux exemptés par l’article 187, la supervision des travaux et la
rédaction d’un rapport par un ingénieur ne sont pas nécessaires parce que les
travaux portent sur une problématique de qualité d’eau spécifique à ce bâtiment
(paragraphe 1) ou visent les eaux au sens de la Loi sur les produits alimentaires,
sous la responsabilité du MAPAQ (paragraphes 2 et 3).
Dans tous les cas, les articles 178 (matériaux des tranchées) et 179 (innocuité des
matériaux en contact avec l’eau destinée à la consommation humaine) doivent
être respectés.
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Article 176
Premier alinéa
Avec l’entrée en vigueur du REAFIE, l’exploitant d’un campement industriel
temporaire n’a plus à transmettre d’avis au ministre. L’attestation du professionnel
(pour les campements où logent 21 personnes ou plus) et les informations
relatives au campement doivent cependant être transmises au Ministère à sa
demande (par exemple dans le cadre d’une intervention de contrôle).
Rappel : les articles 178 (matériaux des tranchées) et 179 (innocuité des
matériaux en contact avec l’eau destinée à la consommation humaine) doivent
être respectés.
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§§ 1. — Dispositions générales
Article 177
Cet article implique que les articles 178 (matériaux des tranchées) et 179
(innocuité des matériaux en contact avec l’eau destinée à la consommation
humaine) doivent être respectés pour tous les projets concernant un système
d’aqueduc (voir définition à l’article 3 du règlement), et ce, autant pour les projets
autorisés que pour les projets admissibles à une déclaration de conformité ou
exemptés d’une autorisation.
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Article 178
Cet article doit être respecté pour tous les projets concernant un système
d’aqueduc (voir la définition à l’article 3 du règlement), et ce, autant pour les projets
autorisés que pour les projets admissibles à une déclaration de conformité ou
exemptés d’une autorisation.
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Article 179
179. Tous les produits et les matériaux utilisés en contact avec de l’eau destinée
à la consommation humaine doivent avoir fait l’objet d’un nettoyage et d’une
désinfection avant leur première utilisation et sont, selon le cas :
1° soumis aux exigences d’innocuité prévues à la norme BNQ 3660-950 ou à
la norme NSF/ANSI 61;
2° dans le cas du béton coulé sur place, fabriqués par une usine certifiée
conforme à la norme BNQ 2621-905.
Cet article doit être respecté pour tous les projets concernant un système
d’aqueduc (voir la définition à l’article 3 du règlement), et ce, autant pour les projets
autorisés que pour les projets admissibles à une déclaration de conformité ou
exemptés d’une autorisation.
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Article 180
180. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, toute demande
d’autorisation concernant un système d’aqueduc doit comprendre les
renseignements et les documents additionnels suivants :
1° les plans et devis du système, de son extension ou de la modification
concernée;
2° le plan prévu au paragraphe 1 du deuxième alinéa de l’article 17 doit
permettre de localiser les travaux concernés par rapport aux voies publiques
existantes et aux lots à desservir;
3° un rapport technique signé par un ingénieur permettant :
a) de démontrer la capacité à alimenter en eau en quantité suffisante les
personnes desservies ou, si tel n’est pas le cas, de démontrer en quoi les mesures
prises sont acceptables pour assurer l’alimentation en eau;
b) dans le cas d’une installation de production d’eau destinée à la
consommation humaine, de démontrer la capacité à respecter les exigences
prévues par le Règlement sur la qualité de l’eau potable (chapitre Q-2, r. 40);
4° pour les travaux concernés, une attestation de conformité au cahier des
charges normalisé BNQ 1809-300 ou, en cas de non-conformité, les raisons
justifiant les dérogations à l’une ou plusieurs dispositions de ce cahier;
5° un programme de suivi des eaux résiduaires rejetées dans l’environnement;
6° en remplacement, le cas échéant, du certificat du greffier exigé par
l’article 32.3 de la Loi, une résolution de la municipalité concernée démontrant
qu’elle s’engage à acquérir le système ou son extension.
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Article 181
Les travaux visés par cet article concernent la nouvelle construction ou l’extension
d’une installation de distribution (réseau) d’eau potable. Les modifications d’une
installation de distribution existante sont couvertes par l’article 182 (en déclaration
de conformité) ou par l’article 186 (exemption).
Pour être admissible à une déclaration de conformité, les deux conditions décrites
doivent être respectées, sinon les travaux doivent faire l’objet d’une demande
d’autorisation.
De plus, les travaux ne doivent pas porter sur le traitement de l’eau destinée à la
consommation humaine, sinon ils doivent faire l’objet d’une demande
d’autorisation. Le Guide d’interprétation du Règlement sur l’application de
l’article 32 de la Loi sur la qualité de l’environnement demeure disponible pour
vérifier si certains travaux portant sur les équipements de traitement peuvent être
exemptés ou non d’une autorisation. Le guide est disponible sur le site Web du
Ministère à l’adresse suivante : http ://www.environnement.gouv.qc.ca/eau/eaux-
usees/art32/Guide_interpretation.pdf.
Dans tous les cas, les articles 178 (matériaux des tranchées) et 179 (innocuité des
matériaux en contact avec l’eau destinée à la consommation humaine) doivent
être respectés.
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Paragraphe 2
Il faut comprendre « municipalité » au sens de l’article 1 de la LQE :
« municipalité : toute municipalité, la Communauté métropolitaine de Montréal, la
Communauté métropolitaine de Québec ainsi qu’une régie intermunicipale »
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Article 182
Les travaux visés par cet article concernent certaines modifications apportées à
une installation de distribution (réseau) existante. Le paragraphe 2 du premier
alinéa vise le remplacement d’un réservoir par un autre de plus grande capacité.
Si le réservoir de remplacement a plutôt la même capacité, voir l’exemption prévue
à l’article 186.
Pour que les travaux soient admissibles à une déclaration de conformité, les deux
conditions décrites doivent être respectées, sinon ces travaux doivent faire l’objet
d’une demande d’autorisation.
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Dans tous les cas, les articles 178 (matériaux des tranchées) et 179 (innocuité des
matériaux en contact avec l’eau destinée à la consommation humaine) doivent
être respectés.
Deuxième alinéa
Paragraphe 1
Des travaux qui auraient pour effet de diminuer la capacité de traitement du
système d’aqueduc satisfont à cette condition pourvu que le traitement de l’eau ne
soit pas modifié.
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Article 183
183. Outre les éléments prévus à l’article 41, une déclaration de conformité pour
une activité visée par la présente section doit comprendre les renseignements et
les documents additionnels suivants :
1° si le système ou son extension n’appartient pas à une municipalité ou n’est
pas exploité par le gouvernement ou l’un de ses organismes, le numéro de la
résolution de cette municipalité démontrant qu’elle s’engage à acquérir le système
ou son extension;
2° la déclaration d’un ingénieur attestant que les conditions applicables à
l’activité en vertu de la présente sous-section ainsi que celles prévues, le cas
échéant, par règlement sont respectées.
Paragraphe 1
La notion de « municipalité » est définie à l'article 1 de la LQE et désigne « toute
municipalité, la Communauté métropolitaine de Montréal, la Communauté
métropolitaine de Québec ainsi qu’une régie intermunicipale ».
Les organismes du gouvernement sont énumérés dans la Loi sur l’administration
financière (chapitre A-6.001).
Le document prévu est nécessaire pour remplir une des conditions des articles 181
ou 182.
Paragraphe 2
Le document prévu est nécessaire pour s’assurer que les conditions rendant les
travaux admissibles à une déclaration de conformité sont remplies.
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§§ 4. — Activités exemptées
Article 184
1° les devis des travaux sont préparés conformément au cahier des charges
normalisé BNQ 1809-300 ou satisfont au moins aux exigences contenues dans ce
cahier pour les travaux visés;
Premier alinéa
Paragraphe 1
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Figure 184.3 Cas similaire à la figure 184.2 avec plus d’un bâtiment situé sur un même lot.
Paragraphe 2
Les travaux visés par ce paragraphe concernent toute intervention sur un système
d’aqueduc desservant 20 personnes ou moins. Il s’agit du système illustré par les
traits bleus des figures 184.1 à 184.3. Pour être admissibles à une exemption, les
travaux doivent respecter les deux conditions inscrites au deuxième alinéa de cet
article.
Pour ces travaux, les articles 178 (matériaux des tranchées) et 179 (innocuité des
matériaux en contact avec l’eau destinée à la consommation humaine) doivent
être respectés.
2e et 3e alinéa
Ces alinéas exigent que la norme BNQ 1809-300 soit respectée. Mais comme
cette norme ne concerne que les aqueducs et égouts domestiques/égouts
pluviaux (c.-à-d. des conduites), et ce, pour des besoins municipaux (voir l’extrait
de la norme ci-dessous), cette condition est sans objet pour des conduites pour
des usages autres que municipal (ex. : établissement privé, des conduites sur un
site industriel, etc.). Cette pour cette raison que la condition contient la mention
« pour les travaux visés » à la fin du libellé.
Extrait de l’article 1 de la norme BNQ 1809-300, qui indique que la norme cible des réseaux d’eau
potable et d’égout (des conduites) pour des besoins municipaux.
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Article 185
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Article 186
Premier alinéa
Paragraphe 1
Cette exemption concerne le remplacement ou le déplacement d’une conduite,
d’une station de pompage, d’une station de surpression ou d’une station de
rechloration, en autant que les conditions du deuxième alinéa soient respectées.
Paragraphe 2
Ce paragraphe vise autant les réservoirs de même capacité que les réservoirs de
capacité moindre, étant donné que le niveau de risque est égal ou inférieur dans
ces situations.
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Deuxième alinéa
Paragraphe 1
Cette condition exige que la norme BNQ 1809-300 soit respectée. Mais comme
cette norme ne concerne que les aqueducs et égouts domestiques/égouts
pluviaux (c.-à-d. des conduites), et ce, pour des besoins municipaux (voir l’extrait
de la norme ci-dessous), cette condition est sans objet pour des conduites pour
des usages autres que municipal (ex. : établissement privé, des conduites sur un
site industriel, etc.). Cette pour cette raison que la condition contient la mention
« pour les travaux visés » à la fin du libellé.
Extrait de l’article 1 de la norme BNQ 1809-300, qui indique que la norme cible des réseaux d’eau
potable et d’égout (des conduites) pour des besoins municipaux.
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Article 187
Paragraphe 1
La situation visée ici est celle où l’eau distribuée par le responsable du système
d’aqueduc est de bonne qualité, mais se contamine à l’entrée de service ou dans
le bâtiment lui-même (ex. : contamination de plomb). L’intention est d’exempter les
dispositifs de traitement visant à corriger cette contamination issue du bâtiment
lui-même. Si le propriétaire ou le gestionnaire du bâtiment souhaite mettre en
place des traitements au robinet (ou tout autre traitement) pour réduire cette
contamination (l’exposition au plomb dans l’exemple), ces travaux sont alors
exemptés d’une autorisation.
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Paragraphes 2 et 3
Pour que l’installation de conduites et d’autres structures dans le cadre d’une
installation de prélèvement d’eau souterraine destinée à être distribuée ou vendue
comme eau de source ou eau minérale soit exemptée d’une autorisation, l’activité
doit se dérouler en milieu terrestre, hors des milieux humides et hydriques. Le
libellé vient exempter une activité qui aurait pu être assujettie par le paragraphe 2
de l’article 22 de la LQE, compte tenu du libellé de la section V de la LQE. Cette
section décrit d’ailleurs les prélèvements d’eau visés par le paragraphe de cet
article, qui sont généralement ceux de 75 000 litres ou plus (débit maximal par
jour).
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Article 188
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Article 189
Paragraphe 1
Pour les eaux résiduaires préalablement traitées avant leur rejet dans
l’environnement et si le traitement de ces eaux est déjà encadré par une
autorisation, aucune exigence supplémentaire n’est demandée.
Paragraphe 2
Lorsque les eaux usées de l’établissement, combinées aux eaux résiduaires
issues de l’appareil ou de l’équipement, totalisent un débit journalier inférieur à
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§§ 1. — Disposition générale
Article 190
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Article 191
191. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, toute demande
d’autorisation concernant un système d’égout doit comprendre les
renseignements et les documents additionnels suivants :
1° les plans et devis du système, de son extension ou de la modification
concernée;
2° le plan prévu par l’article 17 doit permettre de localiser les travaux
concernés par rapport aux voies publiques existantes et aux lots à desservir;
3° un rapport technique signé par un ingénieur permettant :
a) d’évaluer les charges et les débits d’eaux usées, y compris les eaux usées
supplémentaires projetées;
b) de démontrer que la station d’épuration a la capacité de traiter les débits et
les charges d’eaux usées générées dans le cadre du projet en fonction du milieu
récepteur et des usages;
c) d’exposer les effets du projet sur la fréquence de débordement de chacun
des ouvrages de surverse situés en aval du point de raccordement ou la fréquence
de dérivation à la station d’épuration;
d) de démontrer l’impact sur les prélèvements d’eau souterraine effectués à
proximité si le traitement consiste à infiltrer des eaux dans le sol;
4° lorsqu’un ouvrage de surverse ou un poste de pompage est ajouté ou
modifié, sa fiche technique, le schéma d’écoulement jusqu’à la station d’épuration
révisé et, le cas échéant, ses courbes de pompe et d’étalonnage;
5° les bilans de performance des ouvrages de surverse modifiés ou affectés
par le projet et, lorsqu’il comporte l’ajout de débit, ceux de la station d’épuration
pour les 3 années antérieures à l’année de transmission de la demande;
6° pour les travaux concernés, une attestation de conformité au cahier de
charges normalisé BNQ 1809300 ou, en cas de non-conformité, les raisons
justifiant les dérogations à l’une ou plusieurs dispositions de ce cahier;
7° en remplacement, le cas échéant, du certificat du greffier exigé par
l’article 32.3 de la Loi, une résolution de la municipalité concernée démontrant
qu’elle s’engage à acquérir le système ou son extension;
8° pour une installation de traitement d’eaux usées domestiques, un
programme de suivi permettant de vérifier la capacité de l’installation à respecter
les normes de rejet applicables.
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Paragraphe 7°
Ce paragraphe n’a pas pour effet d’obliger la cession des systèmes ou de leur
extension lorsque l’article 32.3 de la LQE ne s’applique pas. Par exemple, la
personne qui demande une autorisation pour l’extension d’un système d’égout qui
demeurera privé et qui n’est pas visé par le Règlement sur les aqueducs et égouts
privés n’a pas à fournir le certificat de non-objection ni une résolution de la
municipalité démontrant qu’elle s’engage à acquérir le système ou son extension.
Informations supplémentaires :
Au moment de l’analyse du projet, l’analyste peut exiger des informations
supplémentaires en vertu de l'article 24 al. 3 de la LQE.
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Article 192
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Paragraphe 1
Cette condition exige que la norme BNQ 1809-300 soit respectée. Mais comme
cette norme ne concerne que les aqueducs et égouts domestiques/égouts
pluviaux (c.-à-d. des conduites), et ce, pour des besoins municipaux (voir l’extrait
de la norme ci-dessous), cette condition est sans objet pour des conduites pour
des usages autres que municipal (ex. : établissement privé, des conduites sur un
site industriel, etc.). Cette pour cette raison que la condition contient la mention
« pour les travaux visés » à la fin du libellé.
Extrait de l’article 1 de la norme BNQ 1809-300, qui indique que la norme cible des réseaux d’eau
potable et d’égout (des conduites) pour des besoins municipaux.
Paragraphe 2
Ce paragraphe précise que l’extension ne concerne que la collecte et le transport
des eaux. Aucun ouvrage de traitement des eaux ne doit être inclus dans les
travaux d’extension. Ainsi, l’ajout d’un poste de pompage sans trop-plein satisfait
à cette condition.
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Paragraphe 3
Cette condition s’applique aux travaux (chantier). Par exemple, si les travaux
impliquent de déverser des eaux usées dans l’environnement pour que le travail
puisse se faire à sec, alors la condition 3 n’est pas satisfaite. Cette condition diffère
de celle présentée au paragraphe 4, qui concerne l’ajout de point de rejet
permanent.
Paragraphe 4
Cette condition vise à ce qu’aucun point de rejet d’eaux usées dans
l’environnement ne soit ajouté au terme des travaux. Il s’agit donc de point de
débordement permanent. Ainsi, l’ajout d’un poste de pompage sans trop-plein
satisfait à cette condition. Cette condition diffère de celle du paragraphe 3, qui vise
les débordements durant les travaux.
Paragraphe 5
On vise ici à ne pas exempter d’une autorisation l’extension d’un réseau unitaire
ou pseudo-séparatif. Ainsi, pour satisfaire à cette condition, les drains de toits et
les drains de fondation ne doivent pas être branchés sur le système d’égout.
Paragraphe 6 a)
Si l’extension du système n’est pas susceptible d’entraîner une augmentation de
la fréquence des débordements, la planification demandée au paragraphe 1° du
premier alinéa de l’article 195 n’est pas requise pour que l’activité soit admissible
à la déclaration de conformité.
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Paragraphe 6 b)
Tel qu’il est indiqué sur la page explicative de la Position ministérielle sur les
débordements, le débit qui devrait être compensé par des mesures
compensatoires est le débit de pointe dont on prévoit l’ajout au système d’égout.
Il correspond au débit de pointe d’origine domestique, auquel s’ajoutent les débits
d’eaux d’infiltration et d’eaux pluviales (eaux de captage) devant être
nécessairement considérés ainsi que, le cas échéant, les débits provenant
d’industries, de commerces et d’institutions.
De plus, tel qu’il est indiqué à l’article 195, le déclarant doit fournir une attestation
de chaque municipalité concernée confirmant : 1°) que cette planification a bien
été transmise; 2°) que celle-ci permet effectivement de compenser le débit ajouté
par le projet d’extension; 3°) la date de transmission de cette planification au
Ministère.
À noter : la date limite pour mettre en œuvre les mesures compensatoires n’est
plus basée sur une période de temps (8 ans) mais sur une date butoir, soit le
31 décembre 2030.
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Paragraphe 7
La notion de « normes » fait référence à toutes normes strictement provinciales.
Celles-ci peuvent être inscrites dans une loi, un règlement, une attestation ou une
autorisation.
Paragraphe 8
Cette déclaration de conformité est uniquement possible pour un système qui n’est
pas encadré par une attestation d’assainissement municipale (AAM). Ainsi,
lorsqu’une AAM a été délivrée, la présente déclaration de conformité n’est plus
possible. Cependant, l’exemption prévue à l’article 200 peut l’être.
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Article 193
Paragraphe 1
Cette condition s’applique aux travaux (chantier). Par exemple, si les travaux
impliquent de déverser des eaux usées dans l’environnement pour que le travail
puisse se faire à sec, alors la condition 1 n’est pas satisfaite. Cette condition diffère
de celle du paragraphe 3, qui concerne l’ajout de point de rejet permanent.
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Paragraphe 2, sous-paragraphe a
Toute modification apportée à la station qui entraîne une augmentation ou une
diminution de la capacité de traitement (en débit ou en charge) d’un des
composants de la station ne satisfait pas à la condition, par exemple : remplacer
un équipement de traitement par un autre moins performant;
Paragraphe 2, sous-paragraphe b
Les travaux suivants ne satisfont pas à cette condition :
− Travaux modifiant la capacité d’un équipement ou celle de la station, lorsque
cette capacité ou cet équipement est inscrit dans l’attestation
d’assainissement municipale. Par exemple, le remplacement d’un
équipement, qui a pour effet de changer la capacité hydraulique d’un
ouvrage en aval d’un point de dérivation;
− Ajout de débits à la station qui ne sont pas captés par les points existants
de mesure de la station.
À noter que si les travaux sont déjà prévus dans un programme correcteur et que,
le cas échéant, l’ajustement des débits a été effectué dans l’attestation, alors ces
travaux satisfont à la condition 2b.
Les attestations entrent toujours en vigueur le 1er janvier. Donc, une attestation
peut avoir été délivrée sans qu’elle soit encore en vigueur. Pour l’application de
l’article 193, une station encadrée par une attestation signifie que l’attestation est
en vigueur (et non pas simplement délivrée).
Paragraphe 3
Cette condition vise à ce qu’aucun point de rejet d’eaux usées dans
l’environnement ne soit ajouté au terme des travaux. Il s’agit donc de point de
débordement permanent. Ainsi, l’ajout d’un poste de pompage sans trop-plein
satisfait à cette condition. Cette condition diffère de celle du paragraphe 1, qui vise
les débordements durant les travaux.
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Article 194
Il est à noter que le rejet direct des boues de fosses septiques dans la station
d’épuration n’est pas une pratique recommandée et que cette pratique n’est pas
admissible à une déclaration de conformité en vertu de l’article 194.
Les attestations entrent toujours en vigueur le 1er janvier. Donc, une attestation
peut avoir été délivrée sans qu’elle soit encore en vigueur. Pour l’application de
l’article 194, une station encadrée par une attestation signifie que l’attestation est
en vigueur (et pas simplement délivrée).
Paragraphe 1
Cette condition s’applique aux travaux (chantier). Par exemple, si les travaux
impliquent de déverser des eaux usées dans l’environnement pour que le travail
puisse se faire à sec, alors la condition 1 n’est pas satisfaite.
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Paragraphe 2, sous-paragraphe a
Toute modification apportée à la station qui entraîne une augmentation ou une
diminution de la capacité de traitement (en débit ou en charge) d’un des
composants de la station ne satisfait pas à la condition.
L’ajout de débits ou de charges à la station ne constitue pas une modification de
la capacité de traitement de la station. Cette condition vise une modification de la
capacité de traitement de la station (c.-à-d. débits ou charges de conception).
Paragraphe 2, sous-paragraphe b
Si les charges additionnelles ne sont pas captées par les points existants de
mesure de la station, alors la condition 2b n’est pas satisfaite.
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Article 195
195. Outre les éléments prévus à l’article 41, une déclaration de conformité pour
une activité visée par la présente sous-section doit comprendre les
renseignements et les documents additionnels suivants :
1° dans le cas de l’activité visée à l’article 192 dont les travaux sont visés par la
planification prévue au sous-paragraphe b du paragraphe 6 de cet article, une
attestation de chaque municipalité concernée comprenant :
a) ses coordonnées;
b) la confirmation qu’une planification satisfaisant aux conditions visées au
sous-paragraphe b du paragraphe 6 de l’article 192 a été transmise au ministre et
la date de cette transmission;
1.1° dans le cas de l’activité visée à l’article 192, une attestation de la
municipalité exploitant la station d’épuration desservant le système d’égout
confirmant que les normes de rejet applicables à la station ne sont pas
susceptibles d’être dépassées malgré l’extension;
2° dans tous les cas, la déclaration d’un ingénieur attestant que les conditions
applicables à l’activité en vertu de la présente sous-section ainsi que celles
prévues, le cas échéant, par règlement sont respectées.
Paragraphe 1
Pour les travaux visés par une planification prévue au sous-paragraphe b du
paragraphe 6 de l’article 192, le déclarant doit obtenir des municipalités
concernées une attestation, puis joindre ces attestations à la déclaration de
conformité. Chacune des attestations doit comprendre :
• Les coordonnées de la municipalité;
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captage) devant être inclus ainsi que, le cas échéant, les débits provenant
d’industries, de commerces et d’institutions;
Les municipalités concernées sont toutes celles exploitant un système d’égout par
lequel transiteront les débits provenant de l’extension du système d’égout, et ce,
jusqu’à la station d’épuration.
Ainsi, lorsqu’une extension est réalisée dans une municipalité dont le système est
raccordé au système d’égout d’une ou plusieurs autres municipalités, le déclarant
doit fournir un document renfermant les attestations de toutes ces municipalités
concernées lorsqu’il soumettra sa déclaration de conformité dans le service en
ligne.
Paragraphe 1.1
La municipalité devra attester que les normes de rejet applicables à la station ne
sont pas susceptibles d’être dépassées malgré l’extension.
Paragraphe 2
Dans tous les cas, la déclaration de l’ingénieur doit être jointe à la déclaration de
conformité lors de sa saisie dans le service en ligne.
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§§ 4. — Activités exemptées
Article 196
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Article 197
Voir l’article 174 et le dernier alinéa du présent article pour comprendre la notion
de « modification ».
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Sauf dans le cas d'une modification d'un système d'égout qui n'est pas encadré
par le ROMAEU (condition 2.1), l’article 197 ne prévoit aucune condition spécifiant
que la réalisation des travaux n’est pas susceptible de causer un débordement ou
une dérivation d’eaux usées dans l’environnement. Par conséquent, les travaux
pour le remplacement d’une conduite sanitaire qui provoquent un débordement
d’eaux usées sont admissibles à l’exemption. Cependant, il demeure qu’en vertu
de l’article 15 du ROMAEU, un avis (dont le contenu est précisé à l’article 15) doit
être transmis au ministre 45 jours avant les travaux et ce, même si les travaux à
l’origine de ce débordement sont réalisés en exemption. L’usage de SOMAEU
pour transmettre l’avis est recommandé.
Paragraphe 1
Une modification apportée à une station d’épuration n’est pas exemptée en vertu
de l’article 197 puisqu’elle concerne le traitement. Cependant, dans un tel cas, les
travaux peuvent être admissibles, à certaines conditions, à une déclaration de
conformité en vertu de l’article 193.
Paragraphe 2
Cette condition exige que la norme BNQ 1809-300 soit respectée. Mais comme
cette norme ne concerne que les aqueducs et égouts domestiques/égouts
pluviaux (c.-à-d. des conduites), et ce, pour des besoins municipaux (voir l’extrait
de la norme ci-dessous), cette condition est sans objet pour des conduites pour
des usages autres que municipal (ex. : établissement privé, des conduites sur un
site industriel, etc.). Cette pour cette raison que la condition contient la mention
« pour les travaux visés » à la fin du libellé.
Extrait de l’article 1 de la norme BNQ 1809-300, qui indique que la norme cible des réseaux d’eau
potable et d’égout (des conduites) pour des besoins municipaux.
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Article 198
Les équipements pour la déshydratation des boues peuvent être de type mécanisé
(ex. : centrifugeuse) ou de type passif (ex. : lit de séchage, géotubes).
Par ailleurs, en vertu de l’article 190, cette exemption ne vise que les stations de
traitement d’eaux usées d’origine domestique (c.-à-d. les stations visées par la
définition de « système d’égout »). Ainsi, l’installation d’un équipement de
déshydratation des boues pour un système de traitement des eaux usées d’une
usine de pâtes et papiers ne pourrait se prévaloir de la présente exemption.
Paragraphe 1
Cette condition s’applique aux travaux (chantier). Par exemple, si les travaux
impliquent de déverser des eaux usées dans l’environnement pour que le travail
puisse se faire à sec, alors la condition 3 n’est pas satisfaite. Cette condition diffère
de celle du paragraphe 2, qui concerne l’ajout de point de rejet permanent.
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Paragraphe 2
Toute modification apportée à la station qui entraîne une augmentation ou une
diminution de la capacité de traitement (en débit ou en charge) d’un des
composants de la station ne satisfait pas à la condition.
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Article 199
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Dans tous les cas, que le système soit la propriété d’une municipalité ou non, les
branchements de service (segments orange des figures 199.1 et 199.2) sont
admissibles à l’exemption prévue à l’article 184 (aqueduc), à l’article 199 (égout)
et au paragraphe 4 de l’article 226 (pluvial) (dans la mesure où les conditions
d’admissibilité sont respectées).
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Figure 199.3 Cas similaire à la figure 199.2 avec plus d’un bâtiment situé sur un même lot.
Paragraphe 2
Les travaux visés par ce paragraphe concernent toute intervention sur un système
d’aqueduc desservant 20 personnes ou moins. Il s’agit du système illustré par les
traits bleus des figures 199.1 à 199.3. Pour être admissibles à une exemption, les
travaux doivent respecter les deux conditions inscrites au deuxième alinéa de cet
article.
Pour ces travaux, les articles 178 (matériaux des tranchées) et 179 (innocuité des
matériaux en contact avec l’eau destinée à la consommation humaine) doivent
être respectés.
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Article 200
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Les AAM entrent toujours en vigueur le 1er janvier. Donc, une AAM peut avoir été
délivrée sans qu’elle soit encore en vigueur. Pour l’application de l’article 200, un
système d’égout est encadré par une AAM lorsque celle-ci a été délivrée (mais
qu’elle n’est pas nécessairement encore en vigueur).
Cas d’un système d’égout d’une municipalité qui se rejette dans le système
d’égout d’une autre municipalité : Pour que l’exemption soit possible, il faut que
le système d’égout au point de raccordement du projet soit encadré par une
attestation d’assainissement. Par exemple, l’exemption ne serait pas possible pour
l’extension d’un système d’égout d’une municipalité n’ayant pas encore reçu une
AAM, et ce, même si son système d’égout se rejette dans le système d’égout d’une
autre municipalité qui est encadré par une attestation d’assainissement.
Dans un tel cas, l’initiateur d’un projet d’extension d’un système d’égout non
encadré par une attestation d’assainissement pourrait recourir à la déclaration de
conformité prévue à l’article 192, dans la mesure où les conditions applicables sont
respectées. Cependant, la planification des débordements et des dérivations
exigées à l’article 192 devra vraisemblablement avoir été préparée conjointement
par toutes les municipalités concernées, soit toutes celles exploitant le système
d’égout du point de raccordement à la station d’épuration.
Paragraphe 1
Cette condition exige que la norme BNQ 1809-300 soit respectée. Mais comme
cette norme ne concerne que les aqueducs et égouts domestiques/égouts
pluviaux (c.-à-d. des conduites), et ce, pour des besoins municipaux (voir l’extrait
de la norme ci-dessous), cette condition est sans objet pour des conduites pour
des usages autres que municipal (ex. : établissement privé, des conduites sur un
site industriel, etc.). Cette pour cette raison que la condition contient la mention «
pour les travaux visés » à la fin du libellé.
Extrait de l’article 1 de la norme BNQ 1809-300, qui indique que la norme cible des réseaux d’eau
potable et d’égout (des conduites) pour des besoins municipaux.
Paragraphe 2
Ce paragraphe précise que l’extension ne concerne que la collecte et le transport
des eaux. Aucun ouvrage de traitement des eaux ne doit être inclus dans les
travaux d’extension. Ainsi, l’ajout d’un poste de pompage sans trop-plein satisfait
à cette condition.
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Paragraphe 4
Cette condition vise à ce qu’aucun point de rejet d’eaux usées dans
l’environnement ne soit ajouté au terme des travaux. Il s’agit donc de point de
débordement permanent. Ainsi, l’ajout d’un poste de pompage sans trop-plein
satisfait à cette condition.
Paragraphe 6
Cette condition veut dire que les travaux n’impliquent pas que l’attestation
d’assainissement doive être mise à jour par le Ministère. Comme les points de
débordement sont inscrits dans l’attestation, cela signifie, en pratique, que la
modification de l’extension d’un système d’égout sans ajout d’un point de
débordement (ouvrage de surverse) satisfait à cette condition. Cela veut aussi dire
que la modification ou l’extension satisfait à cette condition même si le
prolongement fera que la norme débordement ne sera plus respectée, ou même
si des normes de débordement ne sont actuellement pas respectées.
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Article 201
Premier alinéa
Cet article confirme que les paragraphes 3 et 4 de l’article 22 de la LQE ne
s’appliquent pas pour des travaux visés par le Règlement sur l’évacuation et le
traitement des eaux usées des résidences isolées (Q-2, r. 22, « RETEURI »).
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Article 202
202. À moins d’être déjà encadrée par une autorisation, est soumise à une telle
autorisation en vertu du paragraphe 10 du premier alinéa de l’article 22 de la Loi,
l’exploitation de tout système d’égout qui inclut un dispositif de traitement si ce
système n’est pas un ouvrage municipal d’assainissement des eaux usées visé
par la section III.1 du chapitre IV du titre I de la Loi et n’est pas visé par le
Règlement sur l’évacuation et le traitement des eaux usées des résidences isolées
(chapitre Q2, r. 22).
Le présent article ne s’applique pas à un système d’égout desservant un
campement industriel temporaire.
Il s’agit d’un nouveau déclencheur pour l’exploitation d’un système d’égout qui
inclut un dispositif de traitement. Jusqu’à l’entrée en vigueur du REAFIE, seuls
l’établissement, la modification ou l’extension étaient visés par une autorisation en
vertu de la LQE, article 22(3°). Par cette nouvelle disposition, on veut s’assurer
que tout nouvel exploitant d’un système d’égout, desservant par exemple un
terrain de camping ou un établissement touristique, aura minimalement à réaliser
un programme de suivi pour assurer la protection de l’environnement.
Dans le cas d’une installation existante, il faut lire cette disposition avec
l’article 359, avant-dernier alinéa. Cet article mentionne notamment que le
déclencheur « exploitation » s’active lorsqu’il y a une vente du système, auquel
cas l’exploitation du système devra faire l’objet d’une autorisation, à moins que
l’autorisation soit cédée et que cette autorisation contienne des conditions
d’exploitation.
Ainsi, en vertu de l’article 359, avant-dernier alinéa, une installation existante déjà
autorisée n’est pas visée par l’article 202, et aucune autorisation ne sera requise
tant qu’il n’y a pas de changement de propriété. Par contre, s’il y a vente du
système ou cession, l’acquéreur devra obtenir une autorisation d’exploitation de
l’installation existante conformément à l’article 202, à moins que l’autorisation soit
cédée et que cette autorisation contienne des conditions d’exploitation.
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Article 203
203. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, toute demande
d’autorisation pour une activité visée par l’article 202 doit comprendre un rapport
technique signé par un ingénieur permettant notamment de démontrer que le
dispositif a la capacité de traiter les débits et les charges d’eaux usées en fonction
du milieu récepteur et des usages.
Informations supplémentaires :
Au moment de l’analyse du projet, l’analyste peut exiger des informations
supplémentaires en vertu de l'article 24 al. 3 de la LQE.
Pour l’application de “en fonction du milieu récepteur”, on peut référer au document
interne « démarche pour établir les normes de rejet (NR) des effluents
domestiques de 20 m³/d et moins » (disponible sur le P:\Pôle d'expertise
municipale\Documentation\Eaux usées\OER et Normes de rejet\Normes de rejet
- débit inférieur à 20m3d).
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§§ 1. — Disposition générale
Article 204
C’est la dernière partie du paragraphe 3 qui est visée dans la présente sous-
section, soit « tout autre appareil ou équipement destiné à traiter les eaux ».
Toutefois, cette sous-section ne vise pas les appareils ou équipements destinés à
traiter les eaux usées d’une municipalité (c.-à-d. système d’égout visé à l’article 32
de la LQE).
En somme, les articles 204 à 214 visent donc les appareils ou équipements de
traitement des eaux usées qui ne sont pas visés par l’article 32 de la LQE.
Les articles 204 à 214 utilisent les termes « eaux usées » de manière à différencier
l'application de ces articles de celle des articles 188 et 189. Tous ces articles
précisent l'application de la dernière partie du paragraphe 3° du premier alinéa de
l'article 22 de la LQE. Toutefois, les articles 188 et 189 ne visent que le
retraitement de l'eau avant son utilisation. Les articles 204 à 214 visent tous les
autres appareils ou équipements d'eau sans égard à la provenance de cette eau.
Ainsi, il ne faut pas utiliser le terme « eaux usées » dans un sens strict. Par
exemple, un bassin de sédimentation recueillant les eaux provenant de travaux
d'assèchement d'une zone de travaux dans un cours d'eau est visé par le libellé
de l'article 204.
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Article 205
205. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, toute demande
d’autorisation pour une activité visée par la présente sous-section doit comprendre
les renseignements et les documents additionnels suivants :
1° les plans et devis des installations concernées et leur programme
d’entretien;
2° un rapport technique signé par un ingénieur permettant d’évaluer les débits
et les charges d’eaux usées, la capacité des installations à traiter les eaux en
fonction du milieu récepteur et, si le rejet est effectué dans un système d’égout,
les effets du projet sur la fréquence de débordement de chacun des ouvrages de
surverse situés en aval du point de raccordement ou la fréquence des dérivations
à la station d’épuration;
3° lorsque le rejet d’eaux usées se fait dans un système d’égout, les bilans de
performance des ouvrages de surverse modifiés ou affectés par le projet et ceux
de la station d’épuration pour les 3 années antérieures à l’année de transmission
de la demande;
4° un schéma du procédé indiquant toutes les étapes de traitement, le nombre
d’unités de traitement, la capacité de traitement de chaque équipement dans le
procédé et la capacité totale du système de traitement.
Paragraphe 1
Les plans et devis doivent être signés et scellés par un ingénieur tel que défini à
l’article 3 du REAFIE.
Les appareils ou les équipements de traitement qui ont été conçus sur place
(p. ex., bassin de décantation primaire, réacteur biologique séquentiel, etc.) ou
conçus chez un fabricant (flottateur à air dissous, séparateur eau-huile, etc.)
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doivent être représentés sur les plans et devis signés et scellés par un ingénieur,
en incluant l’aménagement et le branchement de ceux-ci.
Paragraphe 2
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4. Si le rejet se fait dans un système d’égout, évaluer les effets du rejet sur la
fréquence de débordement de chacun des ouvrages de surverse situés en
aval du point de raccordement. Il doit être démontré que le rejet n’entraînera
pas d’augmentation de la fréquence de débordement :
a. L’ingénieur peut utiliser pour ce faire les renseignements fournis par
la municipalité dans les bilans de performance.
5. Si le rejet se fait dans un système d’égout, évaluer aussi les effets du rejet
sur la fréquence des dérivations à la station d’épuration :
a. L’ingénieur peut utiliser pour ce faire les renseignements fournis par
la municipalité dans les bilans de performance.
Paragraphe 3
Paragraphe 4
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Article 206
Premier alinéa
L’article 206 vise la modification d’équipements ou d’appareils de traitement des
eaux usées. Même si la déclaration de conformité prévue à l’article 206 est
disponible pour tout type d’exploitant, elle est inspirée de l’ancien rapport
technique (aboli définitivement le 31 décembre 2020) qui s’appliquait uniquement
aux détenteurs d’attestations d’assainissement (AA). Cette approche a été abolie
à la suite de la modification légale entrée en vigueur en mars 2018. Ainsi, il n’y a
plus de dispositions visant précisément les détenteurs d’autorisations délivrées en
vertu du paragraphe 1 du premier alinéa de l’article 22 de la LQE (anciennement
appelées AA).
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Ce sont les articles 206 (volet eaux usées) et 304 (volet rejets atmosphériques)
qui visent la plupart des cas qui étaient ciblés par le rapport technique. Les
soustractions visant les appareils ou équipements de traitement peuvent aussi être
utilisées par les détenteurs d’autorisations délivrées en vertu du paragraphe 1 du
premier alinéa de l’article 22 de la LQE.
L’équipement ou l’appareil visé doit avoir déjà fait l’objet d’une autorisation afin
qu’on puisse s’assurer qu’une analyse des rejets a permis de conclure que ceux-
ci sont acceptables pour l’environnement.
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Il est à noter que l’absence de normes pour certains contaminants rejetés en moins
grande quantité ne rend pas inadmissible à la déclaration de conformité.
Cependant, la modification ne doit pas entraîner une augmentation des rejets de
contaminants non normés.
Deuxième alinéa
Deux attestations d’ingénieurs sont demandées dans le cadre de la déclaration de
conformité de l’article 206. La première permet d’attester du respect des conditions
inscrites dans la déclaration de conformité et dans l’autorisation initialement
délivrée.
Troisième alinéa
La deuxième attestation vise à s’assurer que les conditions d’installation
permettent à l’appareil ou l’équipement choisi de respecter les conditions visées
aux premiers et deuxièmes alinéas. Si des changements ont eu lieu, l’ingénieur
doit attester que ceux-ci n’affectent pas les conditions d’admissibilité à la
déclaration de conformité.
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§§ 4. — Activités exemptées
Article 207
Premier alinéa
Cet article vise tous les séparateurs eau-huile dont les rejets dans l’environnement
sont inférieurs à 10 m3 par jour. Un rejet par infiltration est considéré comme un
rejet dans l’environnement. Le seuil de 10 m3 par jour correspond au débit maximal
de conception de chacun des séparateurs s’il y en a plusieurs sur le site.
Paragraphe 1
La norme CAN/ULC comprend les exigences minimales relatives à la conception
de petits séparateurs eau-huile. Elle est là pour certifier que les séparateurs sont
bien conçus. Par exemple, un séparateur d’huile fabriqué à la main n’est pas
acceptable.
Paragraphe 2
Les distances énoncées doivent être respectées de façon à protéger les sites de
prélèvement d’eau souterraine. La distance à respecter se calcule à partir du point
de rejet dans le milieu et non pas à partir du séparateur d’huile.
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Article 208
208. Les eaux usées rejetées par une activité visée à l’article 207 doivent
contenir une concentration d’hydrocarbures pétroliers (C10-C50) inférieure ou égale
à 5 mg/l.
Les séparateurs de classe I certifiés selon la norme EN 858 sont conçus pour avoir
une teneur maximale autorisée en hydrocarbures résiduels de 5 mg/l.
Cet article n’oblige pas l’exploitant à réaliser un suivi du rejet. La norme est une
valeur maximale à respecter pouvant être vérifiée à partir d’un échantillon
instantané.
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Article 209
Premier alinéa
L’article 209 vise les lave-autos commerciaux qui effectuent le lavage de véhicules
ainsi que les installations de lavage d’autobus. Cet article ne vise pas les activités
de lavage de véhicules sur le site d’un établissement industriel, ni le lavage des
véhicules utilisés pour le transport d’animaux. Ces activités pourraient être
soumises à une autorisation en vertu du deuxième alinéa de l’article 22 de la LQE.
Une analyse au cas par cas de l’exemption de ces activités doit donc être réalisée.
Paragraphe 1
Les appareils ou équipements exigés au paragraphe 2 sont insuffisants pour
assurer un traitement adéquat des eaux domestiques, c’est pourquoi il n’est pas
permis de rejeter ces eaux dans le cadre de l’exemption.
Paragraphe 2
Les équipements d’épuration exemptés doivent minimalement comprendre un
dessableur ou un décanteur ainsi qu’un séparateur d’huile. Ces appareils doivent
être installés de façon à assurer leur efficacité. Par exemple, le séparateur d’huile
devrait être installé en aval du dessableur ou du décanteur pour réduire au
minimum l’impact des savons utilisés sur le fonctionnement du séparateur d’huile
(réduction de l’émulsion des huiles dans les eaux usées).
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Paragraphe 3
Le paragraphe 3 prévoit certaines distances à respecter de façon à protéger les
sites de prélèvement d’eau souterraine. Les distances à respecter se calculent à
partir du point de rejet dans le milieu et non pas à partir de l’installation de lavage
de véhicules routiers.
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Article 210
210. Les eaux de lavage rejetées par une installation visée à l’article 209
doivent satisfaire aux conditions suivantes :
1° elles ont une concentration d’hydrocarbures pétroliers (C10-C50) inférieure
ou égale à 5 mg/l;
2° elles ne forment pas de mousse visible en surface au point de rejet.
Les produits de nettoyage utilisés par une installation de lavage de véhicules
routiers utilisés pour le transport de personnes visée à l’article 209 doivent
satisfaire aux conditions suivantes :
1° ils ne contiennent pas d’octylphénols ou de nonylphénols, ni leurs dérivés;
2° ils ont une concentration en phosphore inférieure à 2,2 %.
Premier alinéa
Cet article édicte des normes applicables en tout temps au rejet ou à la nature des
produits de nettoyage utilisés. Il n’oblige pas l’exploitant à réaliser un suivi du rejet.
Paragraphe 1
La norme est une valeur maximale à respecter en tout temps pouvant être vérifiée
à partir d’un échantillon instantané.
Paragraphe 2
Souvent, la mousse observée sur une rivière peut être causée par la matière
organique présente dans l’eau qui, en se décomposant, rejette des agents
tensioactifs. La mousse naturelle dégage généralement une odeur de poisson ou
de terre et arbore une couleur brun clair. Ce n’est pas cette mousse qui est visée
ici. La mousse artificielle est généralement blanche et dégage un parfum de savon
fortement odorant. Il est habituellement possible de remonter la traînée de mousse
artificielle jusqu’à son point de rejet.
Deuxième alinéa
Les caractéristiques des produits de nettoyage sont vérifiables à partir de la fiche
signalétique des produits employés par l’installation.
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Article 211
Premier alinéa
L’article 211 cible toute installation de tours de refroidissement à l’eau (ITRE)
installée et exploitée au Québec et dont les eaux usées de purges sont rejetées
dans l’environnement.
Par rejet dans l’environnement, il faut comprendre tout rejet vers un milieu naturel.
Les rejets infiltrés dans le sol ou dirigés vers un égout pluvial sont considérés
comme des rejets dans l’environnement.
Les ITRE dont le rejet des purges se fait dans un égout municipal ou dont les eaux
sont ultimement acheminées à un ouvrage municipal de traitement sont
exemptées d’une autorisation en vertu du paragraphe 5 de l’article 214 de ce
règlement.
Une ITRE a besoin de purger son circuit d’eau afin d’éliminer les impuretés
nuisibles pour son fonctionnement normal. Ainsi, deux types de purges peuvent
se réaliser : de déconcentration et de vidange. La fréquence de génération des
purges dépend des caractéristiques de conception et de fonctionnement de
chaque installation. Habituellement, la purge de déconcentration est plus
fréquente et moins volumineuse qu’une purge de vidange. En effet, cette dernière
est souvent seulement exécutée lors du lavage de l’ITRE ou lors d’une procédure
de traitement-choc.
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Une ITRE sans recirculation d’eau pourrait réaliser uniquement des purges de
vidange. Ce type d’installation est utilisé pour refroidir des effluents avant rejet,
notamment en aval d’un procédé, par exemple les ITRE utilisées par les fabriques
de pâtes et papiers.
Les ITRE exemptées par cet article doivent respecter les conditions suivantes :
Paragraphe 1
Une ITRE n’est pas exemptée d’une autorisation si la destination finale de ses
purges est l’infiltration dans le sol. Cette condition est aussi valable si l’infiltration
comprend un système de traitement, par exemple un élément épurateur ou un
champ de polissage.
Paragraphe 2
La tonne de réfrigération est l’unité de mesure habituellement utilisée en Amérique
du Nord. Elle détermine la capacité d’un système de climatisation ou de
refroidissement. Cette capacité est définie par le fabricant de la tour de
refroidissement. Ainsi, il ne faut pas tenir compte des variations de la capacité lors
du fonctionnement de l’installation.
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Figure 211.1 Schéma décisionnel déterminant l’encadrement applicable à une installation de tours de
refroidissement à l’eau
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Article 212
212. Les eaux usées des purges rejetées par l’installation visée à l’article 211
doivent respecter les valeurs suivantes :
1° un pH entre 6 et 9,5;
2° une concentration de chlore résiduel total inférieure ou égale à 0,1 mg/l;
3° une concentration de matières en suspension inférieure ou égale à 50 mg/l;
4° une concentration de phosphore total inférieure ou égale à 1 mg/l.
Les produits d’entretien utilisés par une installation visée à l’article 211 ne
doivent pas contenir de biocide non oxydant.
Premier alinéa
L’article 212 vise toute installation de tours de refroidissement à l’eau (ITRE) dont
les purges ne sont pas infiltrées dans le sol et dont la somme des capacités de
réfrigération est inférieure ou égale à 700 tonnes de réfrigération. Pour plus
d’information sur ces deux conditions, veuillez consulter les notes explicatives de
l’article 211.
Pour que l’ITRE visée soit exemptée d’une autorisation ministérielle, elle devra
respecter les exigences présentées aux paragraphes 1 à 4 et à l’alinéa 2.
Paragraphes 1 à 4 :
• Les paragraphes 1 à 4 présentent des normes de rejet à respecter en tout
temps;
• L’imposition de normes à respecter n’oblige pas l’exploitant à effectuer un
suivi régulier de la qualité des purges rejetées;
• La vérification des normes peut être réalisée à partir d’un échantillon
instantané.
Deuxième alinéa
Les biocides non oxydants sont des additifs chimiques qui utilisent des
mécanismes autres que l’oxydation pour tuer des bactéries. En effet, ils peuvent
interférer avec leur reproduction, leur respiration ou leur paroi cellulaire.
Une ITRE visée n’est pas exemptée d’autorisation ministérielle si elle utilise un
biocide non oxydant. Cette condition s’applique pour tout dosage et toute méthode
ou fréquence d’utilisation du biocide non oxydant, par exemple en continu, en
traitement-choc, saisonnière, lors de l’ouverture ou lors la fermeture de l’ITRE.
Les caractéristiques des produits de nettoyage et additifs chimiques sont
vérifiables à partir de la fiche signalétique des produits employés par l’installation.
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Article 213
Un autre exemple peut être la déshydratation des boues provenant d’un étang
aéré d’un système de traitement d’eaux usées d’une entreprise qui est réalisée de
manière périodique.
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Paragraphe 1
L’opération de déshydratation des boues ne doit pas entraîner l’émission de
contaminants ou le non-respect de conditions d’autorisation. Par exemple,
l’opération ne doit pas entraîner le rejet d’eaux usées sur le sol ou d’accumulation
de boues à un endroit non prévu par l’autorisation ou même une augmentation du
niveau de bruit supérieur à celui qui est prévu.
Paragraphe 2
Le système de déshydratation mobile ne peut pas traiter sur le site de l’entreprise
des boues provenant d’une autre entreprise ou d’un autre exploitant. Les boues à
déshydrater proviennent exclusivement du système en réparation.
Paragraphe 3
L’exploitation, à des fins commerciales, d’un procédé de traitement de matières
dangereuses résiduelles est visée par une autorisation en vertu du paragraphe 5
du premier alinéa de l’article 22.
Paragraphe 4
L’ensemble des eaux résiduaires issues du système de déshydratation mobile
doivent être dirigées vers le système de traitement en place. Il ne doit pas y avoir
d’eaux usées rejetées directement dans l’environnement ou un réseau d’égout ou
acheminées à l’extérieur du site.
Paragraphe 5
Le mode de gestion des boues issues du système de déshydratation mobile doit
demeurer le même que celui prévu dans l’autorisation délivrée à l’entreprise. Par
exemple, si en temps normal, les boues sont disposées temporairement sur une
aire d’entreposage étanche avant d’être enfouies dans le lieu d’enfouissement de
la fabrique de pâtes et papiers, le même mode de gestion doit s’appliquer pendant
l’exploitation temporaire du système de déshydratation mobile. De plus, la siccité
des boues doit également respecter la norme réglementaire avant que les boues
soient enfouies.
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Article 213.1
L’article 213.1 prévoit une exemption pour les systèmes de traitement temporaires
utilisés en chantier pour retirer les MES. Les conditions imposées permettent
d’encadrer des risques de contamination qui viendraient accroitre le risque pour
l’environnement.
Pour s’assurer qu’une activité est exemptée, les conditions suivantes doivent être
respectées :
• L’installation doit être temporaire. Certains chantiers peuvent s’échelonner
sur plusieurs mois, voire sur plus d’une année. L’important pour le respect
de la condition est que l’installation ne soit pas permanente et que la fin de
l’exploitation du système de traitement soit prévisible dès le départ.
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l’article 213.1 ne peut être utilisée. Il est à noter que si des eaux de lavage
de bétonnières ou de malaxeur sont dirigées vers le système de traitement,
l'article 213.1 peut tout de même s'appliquer. L'exploitant devra toutefois
s'assurer de respecter la norme de pH prévue au paragraphe 1° du 2e
alinéa avant le rejet des eaux à l'environnement. Au besoin, une étape de
neutralisation du pH devrait être prévue avant le rejet des eaux.
• Les travaux doivent viser la construction et la démolition. L’installation et
l’exploitation de systèmes de traitement temporaires qui seraient utilisés
dans le cadre d’un procédé industriel, d’un procédé commercial ou encore
pour le traitement d’eau contaminée par une activité humaine autre que les
travaux de construction et de démolition ne sont pas exemptés en vertu de
l’article 213.1. Par ailleurs, les termes « construction » et « démolition »
doivent être interprétés pour inclure tous travaux de rénovation (pouvant
comprendre soit une phase de démolition d’aménagements existants, soit
une phase de construction de nouveaux aménagements, soit les deux),
d’agrandissement (il s’agit d’une construction), de modification d’ouvrages
existants, d’entretien, de réaménagement et de réfection.
• Les eaux ne doivent pas avoir été en contact avec des sols contaminés.
Par exemple, si le système de traitement recueille les eaux permettant
d’assécher une excavation située sur un terrain contaminé, l’exemption ne
peut s’appliquer. Il en est de même des eaux qui circuleraient à travers des
piles de sols contaminés qui sont en cours de décontamination.
Voici quelques exemples de systèmes de traitement visés par cette exemption :
Guide de référence du REAFIE Version 5.5 avril 2024
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Article 213.2
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Article 214
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Paragraphe 1
Cette exemption vise tous les séparateurs d’huile installés et exploités par Hydro-
Québec ou à sa demande. L’expression « à sa demande » vise les sous-traitants
employés directement par Hydro-Québec et utilisant le cahier des charges
développé par la société d’État relativement aux séparateurs d’huile. Ne sont pas
visés les séparateurs d’huile installés sous des postes de transformation
appartenant à une entreprise privée et ce, même si le poste de transformation est
rendu nécessaire pour la fourniture d’électricité par Hydro-Québec. Ce paragraphe
ne vise pas les séparateurs eau-huile (fonctionnant en mode continu) installés à
l’intérieur de centrales hydroélectriques.
Paragraphe 2
Les séparateurs d’huile dont le rejet se fait dans un égout municipal ou dont les
eaux sont ultimement acheminées à un ouvrage municipal de traitement des eaux
usées sont exemptés sans autre condition et ce, peu importe le débit ou qu’il y ait
des ouvrages de surverse entre l’établissement et la station d’épuration. Ces
séparateurs sont visés par le Code de construction de la Régie du bâtiment du
Québec.
Paragraphe 3
Les séparateurs d’huile dont le rejet se fait dans une fosse de rétention étanche
conforme à la norme BNQ 3682-901 ou CSA B66-16 sont exemptés sans autre
condition. Le contenu de la fosse de rétention doit être acheminé dans un lieu
autorisé à recevoir les eaux usées recueillies.
La fosse de rétention est conforme à la norme BNQ 3682-901 ou CSA B66-16
si son fabricant est titulaire d’un certificat délivré par un organisme de
certification reconnue à cet effet. La fosse de rétention doit être revêtue de
la marque de conformité appropriée de l’organisme.
Paragraphe 4
Tout appareil ou équipement installé dans le but de traiter des eaux dans un circuit
fermé (ex. : réseau de vapeur d’un système de chauffage ou d’un procédé) est
exempté de l’application de l’article 22 de la LQE. Le recours à des rejets ponctuels
n’entrant pas dans les conditions normales d’utilisation du circuit fermé (ex. :
vidange lors de travaux d’entretien) ne fait pas perdre le bénéfice de l’exemption
à l’appareil ou à l’équipement de traitement.
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Paragraphe 5
Les installations des tours de refroidissement à l’eau dont le rejet des purges se
fait dans un égout municipal ou dont les eaux sont ultimement acheminées à un
ouvrage municipal de traitement des eaux usées sont exemptées d’une
autorisation, sans autre condition.
Le paragraphe 5 de l’article 214 vise les mêmes activités que l’article 211.
Paragraphe 6
Les appareils ou équipements d’épuration des eaux usées d’un lave-auto dont le
rejet se fait dans un égout municipal ou dont les eaux sont ultimement acheminées
à un ouvrage municipal de traitement des eaux usées sont exemptés sans autre
condition.
Cette exemption ne vise pas les activités de lavage de véhicules sur le site d’un
établissement industriel ni le lavage des véhicules utilisés pour le transport
d’animaux.
Paragraphe 7
Tout appareil ou équipement de traitement des eaux usées installé préalablement
à leur rejet dans un ouvrage municipal d’assainissement des eaux usées est
exempté si le volume d’eau rejeté est inférieur à 10 m³ par jour.
Par exemple, une petite entreprise agroalimentaire ayant un rejet de 8 m³ par jour
qui aménage un prétraitement des eaux usées avant leur rejet au réseau d’égout
serait exemptée d’obtenir une autorisation pour cet équipement.
Une modification entrée en vigueur le 13 février 2023 vient préciser que les eaux
usées d’origine domestique n’entrent pas dans le calcul des 10 m³/j.
Paragraphe 8
L’article 55 vise la déclaration de conformité applicable à une activité de recherche
et d’expérimentation, et le titre II de la partie II vise des activités ayant des impacts
environnementaux multiples. Les déclarations de conformité et les exemptions qui
y sont inscrites prévoient donc des conditions pour certains impacts de ces
activités, dont les rejets d’eau.
Pour éviter de réassujettir inutilement des activités soustraites à une autorisation,
tout équipement ou appareil de traitement installé dans le cadre d’une activité
soustraite au titre II est également exempté. Il peut s’agir, par exemple, de bassins
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Paragraphe 9
Ce paragraphe vise tout appareil ou équipement de traitement installé pour traiter
l’eau d’une piscine communautaire (voir article 2 du Règlement sur la qualité de
l’eau des piscines et autres bassins artificiels). Il est à noter que cette exemption,
bien qu’elle ne vise que les appareils ou équipements de traitement des piscines
communautaires, n’a pas pour effet d’assujettir les appareils ou équipements des
piscines privées à une autorisation en vertu de l’article 22 de la LQE. Ces appareils
et équipements sont trop petits et ne sont pas visés par la LQE (de minimis non
curat lex).
Article 215
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Cet article vise à assujettir les débordements majeurs d’eaux usées en lien avec
des travaux planifiés sur le système d’égout.
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Article 216
216. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, toute demande
d’autorisation pour une activité visée par la présente sous-section doit comprendre
les mesures mises en place pour communiquer au public l’information relative au
débordement ou à la dérivation d’eaux usées qui est planifié.
Informations supplémentaires :
Au moment de l’analyse du projet, l’analyste peut exiger des informations
supplémentaires en vertu de l'article 24 al. 3 de la LQE.
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§ 1. — Dispositions générales
Article 217
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Article 218
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d) l’ajout d’un équipement, d’un accessoire, d’un dispositif, d’un regard, d’un
puisard ou d’un ouvrage de gestion ou de traitement des eaux pluviales à un
système existant;
e) le remplacement de conduites existantes par des fossés;
7° un bassin versant est délimité en fonction de la Base de données
topographiques du Québec à l’échelle 1 : 20 000;
8° la superficie de couvert forestier est calculée en fonction de la plus récente
cartographie du couvert forestier apparaissant dans le système d’information
écoforestière;
9° Abrogé.
Paragraphe 1
Il est important de comprendre quels ponceaux sont visés dans cette section du
REAFIE afin de savoir lesquels sont véritablement exemptés, d’où le besoin
d’apporter la précision à l’article 218. Un ponceau est installé :
Paragraphe 2
Ce paragraphe ne présente pas une définition de la notion de « fossé », celle-ci
se trouvant à l’article 3 du présent règlement. Ici, l’intention recherchée est de
préciser que les travaux concernant les noues, les tranchées drainantes ou les
fossés engazonnés ne peuvent bénéficier de l’exemption prévue à l’article 225. À
l’article 225, l’exemption ne vise que les travaux réalisés dans des fossés de
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drainage « conventionnels », soit les fossés qui ne sont pas conçus dans le but
d’offrir un traitement des eaux.
Paragraphe 3
Ce paragraphe sert de lien avec le paragraphe 2 et permet d’éviter toute confusion.
Ainsi, un demandeur ne peut bénéficier de l’exemption prévue par le paragraphe
6a de l’article 218 et l’article 225 en prétendant que les travaux sont réalisés dans
un fossé conventionnel, alors qu’il s’agit en fait d’un fossé engazonné. Le terme
« fossé engazonné » est mal compris, d’où le besoin d’inclure une définition.
Paragraphe 4
Le libellé précise que « site à risque » réfère à l’un des lieux suivants lorsqu’ils sont
exposés aux intempéries ». Ainsi, avant de lire les sous-paragraphes a à f, on doit
se poser cette question : est-ce que l’activité est exposée aux intempéries? Si la
réponse est non, alors cela s’arrête là. Le site n’est pas à risque. Un quai de
déchargement hermétique (voir figure 218.1) est considéré comme étant à l’abri
des intempéries. Ainsi, le chargement et le déchargement de matériaux nommés
au sous-paragraphe d dans un tel quai ne font pas qualifier le site de « site à
risque ».
Figure 218.1 Quai de déchargement hermétique permettant à la manipulation de matériau de ne pas être exposée aux
intempéries
Paragraphe 4, sous-paragraphe b
Les activités industrielles sont celles qui impliquent la production de biens et la
transformation d’une matière en une autre, avec des intrants (matières premières)
et des extrants (matières produites). Par exemple, les postes de transformation
électrique ne sont pas des activités industrielles, donc ils ne sont pas visés par le
sous-paragraphe b. Par contre, on retrouve des activités industrielles dans la cour
arrière d’une usine de pâtes et papiers, donc cette cour est visée par le sous-
paragraphe b.
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De plus, si des mesures sont mises en œuvre pour confiner et ségréguer des eaux
pluviales susceptibles d’être contaminées (ex. : en ajustant la topographie de la
zone de l’activité industrielle de manière à créer une cuvette où les eaux pluviales
sont captées par un système de gestion des eaux pluviales et des équipement de
traitement ou de récupération dédiés), seul le système de gestion des eaux
pluviales (y compris les équipements de traitement ou de récupération de ces
eaux) captant les eaux pluviales ségréguées susceptibles d’être contaminées sera
considéré comme « à risque ». Ainsi, dans une telle situation, les autres systèmes
de gestion des eaux pluviales présents sur le site du projet ne seront pas
considérés comme « à risque ».
Paragraphe 4, sous-paragraphe c
On fait référence à un site de stockage susceptible de contaminer les eaux
pluviales, soit un site dont la vocation est de stocker des matériaux et où il y a du
stockage permanent ou de longue durée. Cela ne vise pas le stockage temporaire
sur un chantier de construction, ce dernier n’ayant pas la vocation de stocker des
matériaux sur une longue durée.
À noter que si un site de stockage est à l’abri des intempéries, il ne pourra pas être
qualifié de « site à risque », car la source de la contamination sera à l’abri des
intempéries (voir le paragraphe 4 de l’article 218 : « l’expression « site à risque »
réfère à l’un des lieux suivants lorsqu’ils sont exposés aux intempéries… »). De ce
fait, l’établissement ou l’extension d’un système de gestion des eaux pluviales
drainant un site de stockage sera admissible aux exemptions (si toutes les autres
conditions sont respectées) et donc, aucune demande d’autorisation relative à ce
système ne sera nécessaire.
De plus, si des mesures sont mises en œuvre pour confiner et ségréguer des eaux
pluviales susceptibles d’être contaminées (ex. : en ajustant la topographie de la
zone de stockage en vrac de manière à créer une cuvette où les eaux pluviales
sont captées par un système de gestion des eaux pluviales et des équipement de
traitement ou de récupération dédiés), seul le système de gestion des eaux
pluviales (y compris les équipements de traitement ou de récupération de ces
eaux) captant les eaux pluviales ségréguées susceptibles d’être contaminées sera
considéré comme « à risque ». Ainsi, dans une telle situation, les autres systèmes
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de gestion des eaux pluviales présents sur le site du projet ne seront pas
considérés comme « à risque ».
Paragraphe 4, sous-paragraphe d
Pour déterminer s’il s’agit d’un site de chargement ou de déchargement à risque,
il faut poser la question suivante : Est-ce que la section de
chargement/déchargement est à l’abri des intempéries? Si oui, il ne s’agit pas d’un
site à risque.
Par ailleurs, bien que les réservoirs souterrains ne soient pas nommés à
l’article 218 et qu’ils ne soient donc pas considérés comme étant un « site à
risque » au sens de l’article 218, la zone de remplissage et de vidange de ces
réservoirs doit faire l’objet d’une vérification pour déterminer si elle est à l’abri des
intempéries. Dans l’affirmative, cette zone ne serait alors pas considérée comme
« site à risque ».
De plus, si des mesures sont mises en œuvre pour confiner et ségréguer des eaux
pluviales susceptibles d’être contaminées (ex. : en ajustant la topographie de la
zone de stockage en vrac de manière à créer une cuvette où les eaux pluviales
sont captées par un système de gestion des eaux pluviales et des équipement de
traitement ou de récupération dédiés), seul le système de gestion des eaux
pluviales (y compris les équipements de traitement ou de récupération de ces
eaux) captant les eaux pluviales ségréguées susceptibles d’être contaminées sera
considéré comme « à risque ». Ainsi, dans une telle situation, les autres systèmes
de gestion des eaux pluviales présents sur le site du projet ne seront pas
considérés comme « à risque ».
Paragraphe 4, sous-paragraphe e
Les sites visés sont uniquement ceux qui sont susceptibles de contaminer les eaux
pluviales. Ainsi, les sites où sont réalisées des activités de réparation ou de
nettoyage de véhicules lourds ou de véhicules ferroviaires sont visés notamment
lorsqu’ils sont exposés aux intempéries.
De plus, si des mesures sont mises en œuvre pour confiner et ségréguer des eaux
pluviales susceptibles d’être contaminées (ex. : en ajustant la topographie de la
zone de stockage en vrac de manière à créer une cuvette où les eaux pluviales
sont captées par un système de gestion des eaux pluviales et des équipement de
traitement ou de récupération dédiés), seul le système de gestion des eaux
pluviales (y compris les équipements de traitement ou de récupération de ces
eaux) captant les eaux pluviales ségréguées susceptibles d’être contaminées sera
considéré comme « à risque ». Ainsi, dans une telle situation, les autres systèmes
de gestion des eaux pluviales présents sur le site du projet ne seront pas
considérés comme « à risque ».
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Paragraphe 5
La notion de « point de rejet » est très importante pour l’application de la section
« Gestion des eaux pluviales », notamment pour savoir quel bassin versant est
visé pour l’application de l’article 224. Il est important de comprendre que le « point
de rejet » est le point de sortie du système ou, en d’autres mots, le point de contact
avec l’environnement du système. Pour un cours d’eau, ce point de contact
correspond à la limite naturelle des hautes eaux (LNHE) (c.-à-d. le littoral). Ainsi,
il se peut qu’au mois d’août, le cours d’eau soit loin de sa LNHE, mais pour l’article
218, le point de rejet sera à la LNHE. Si le fossé se poursuit vers le cours d’eau
en étiage, il continuera son parcours dans le littoral du cours d’eau. Mais pour
l’application du paragraphe 5 de l’article 218, le point de rejet de ce fossé sera à
la frontière du littoral (soit la LNHE). Comme la définition l’indique, il ne faut pas le
confondre avec le point de raccordement, soit le point où se raccorde un nouveau
réseau (en fossé ou drainage) à un système existant (voir figure 218.2).
Figure 218.2 Distinction entre point de rejet et point de raccordement d’un système de gestion des eaux pluviales
Paragraphe 6
Ce paragraphe doit être lu avec l’article 225. Ensemble, ces deux articles énoncent
que les modifications apportées à un système de gestion des eaux pluviales (soit
ce qui est visé par l’article 174 et le paragraphe 6 de l’article 218) sont exemptées.
Paragraphe 7
On précise la source de données pour faciliter le contrôle. Ainsi, des divergences
entre la délimitation d’un bassin versant faite par un initiateur de projet (ou son
consultant) et celle du Ministère ne pourront pas être imputables à la source des
données.
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Paragraphe 8
On précise la source de données pour faciliter le contrôle. Ainsi, des divergences
entre la détermination des superficies forestières faite par un initiateur de projet
(ou son consultant) et celle du Ministère ne pourront pas être imputables à la
source des données.
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Article 219
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Article 220
220. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, toute demande
d’autorisation concernant un système de gestion des eaux pluviales ne drainant
pas un site à risque doit comprendre les renseignements et les documents
additionnels suivants :
1° les plans et devis du système, de son extension ou de la modification
concernée;
2° le plan prévu par l’article 17 doit permettre de localiser les travaux
concernés par rapport aux voies publiques existantes et aux lots à desservir;
3° un rapport technique signé par un ingénieur permettant :
a) d’évaluer les modifications hydrologiques causées par le projet et chacune
de ses activités;
b) de démontrer les mesures de gestion et de contrôle qui seront mises en
place afin de réduire les impacts des eaux rejetées sur la qualité des eaux et sur
le potentiel d’érosion et d’inondation du milieu récepteur;
c) si le système dirige ses eaux vers un système d’égout unitaire, d’exposer
les effets du projet sur la fréquence de débordement de chacun des ouvrages de
surverse situés en aval du point de raccordement ou la fréquence de dérivation à
la station d’épuration;
4° pour les travaux concernés, une attestation de conformité au cahier des
charges normalisé BNQ 1809-300 ou, en cas de non-conformité, les raisons
justifiant les dérogations à l’une ou plusieurs dispositions de ce cahier;
5° un programme d’exploitation et d’entretien des équipements de traitement
des eaux et de contrôle des débits;
6° en remplacement, le cas échéant, du certificat du greffier exigé par
l’article 32.3 de la Loi, une résolution de la municipalité concernée démontrant
qu’elle s’engage à acquérir le système ou son extension.
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Article 221
ii. La planification décrit chacune des mesures prévues ainsi que les
ouvrages de surverse et de dérivation visés par chacune de ces
mesures;
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iii. La mise en œuvre de ces mesures est prévue être complétée par la
municipalité au plus tard le 31 décembre 2030;
Cet article vise l’établissement ou l’extension d’un système de gestion des eaux
pluviales. Il ne vise pas sa modification.
Paragraphe 1
Cette condition exige que la norme BNQ 1809-300 soit respectée. Mais comme
cette norme ne concerne que les aqueducs et égouts domestiques/égouts
pluviaux (c.-à-d. des conduites), et ce, pour des besoins municipaux (voir l’extrait
de la norme ci-dessous), cette condition est sans objet pour des conduites pour
des usages autres que municipal (ex. : établissement privé, des conduites sur un
site industriel, etc.). Cette pour cette raison que la condition contient la mention «
pour les travaux visés » à la fin du libellé.
Extrait de l’article 1 de la norme BNQ 1809-300, qui indique que la norme cible des
réseaux d’eau potable et d’égout (des conduites) pour des besoins municipaux.
Paragraphe 2
Cette condition vise à ce qu’aucun point de rejet d’eaux usées dans
l’environnement ne soit ajouté au terme des travaux. Il s’agit donc de point de
débordement permanent. Ainsi, l’ajout d’un poste de pompage sans trop-plein
satisfait à cette condition. Cette condition diffère de celle du paragraphe 3, qui vise
les débordements durant les travaux.
Paragraphe 3
Cette condition s’applique aux travaux (chantier). Par exemple, si les travaux
impliquent de déverser des eaux usées dans l’environnement pour que le travail
puisse se faire à sec, alors la condition 3 n’est pas satisfaite. Cette condition diffère
de celle du paragraphe 2, qui concerne l’ajout de point de rejet permanent.
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Paragraphe 4
La présence d’une distance séparatrice avec le niveau maximal moyen des eaux
souterraines est nécessaire pour deux raisons. D’abord, la présence de matériau
pourra réduire au minimum la contamination des eaux souterraines par l’infiltration
d’eaux pluviales. Ensuite, un ouvrage d’infiltration n’est pas performant si l’horizon
de sol où s’effectue l’infiltration des eaux est saturé. Il faut souligner que cette
condition est basée sur le niveau maximal moyen des eaux souterraines. Il s’agit
donc de la moyenne des élévations maximales annuelles des eaux souterraines.
Conceptuellement, cette notion est semblable à la limite des hautes eaux d’un
cours d’eau.
Paragraphe 5 a)
Si l’extension du système n’est pas susceptible d’entraîner une augmentation de
la fréquence des débordements, la planification demandée au paragraphe 1° du
premier alinéa de l’article 195 n’est pas requise pour que le projet soit admissible
à la déclaration de conformité.
Paragraphe 5 b)
Si l’extension du système a pour effet d’augmenter la fréquence de débordement
ou de dérivation d’au moins un ouvrage de surverse situé sur le tronçon d’égout
compris entre le point de raccordement et la station d’épuration, ou d’augmenter
la fréquence de dérivation à la station d’épuration, des mesures compensatoires
doivent avoir être planifiées par la ou les municipalités concernées. Cette
planification des mesures compensatoires doit avoir été transmise préalablement
au Ministère et être conforme aux exigences indiquées au sous-paragraphe b de
l’article. Une municipalité peut transmettre cette planification via le formulaire
disponible sur cette page Web.
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Tel qu’il est indiqué sur la page explicative de la Position ministérielle sur les
débordements, le débit qui devrait être compensé par des mesures
compensatoires est le débit de pointe dont on prévoit l’ajout au système d’égout.
Il correspond au débit de pointe d’origine domestique, auquel s’ajoutent les débits
d’eaux d’infiltration et d’eaux pluviales (eaux de captage) devant être
nécessairement considérés ainsi que, le cas échéant, les débits provenant
d’industries, de commerces et d’institutions.
De plus, tel qu’il est indiqué à l’article 195, le déclarant doit fournir une attestation
de chaque municipalité concernée confirmant : 1°) que cette planification a bien
été transmise; 2°) que celle-ci permet effectivement de compenser le débit ajouté
par le projet d’extension; 3°) la date de transmission de cette planification au
Ministère.
À noter : la date limite pour mettre en œuvre les mesures compensatoires n’est
plus basée sur une période de temps (8 ans) mais sur une date butoir, soit le
31 décembre 2030.
Paragraphe 6
Cette déclaration de conformité est uniquement possible pour un système qui n’est
pas encadré par une attestation d’assainissement municipale (AAM). Ainsi,
lorsqu’une AAM a été délivrée, la présente déclaration de conformité n’est plus
possible.
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Article 222
Cet article vise l’établissement ou l’extension d’un système de gestion des eaux
pluviales. Il ne vise pas sa modification.
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Paragraphe 1
Cette condition exige que la norme BNQ 1809-300 soit respectée. Mais comme
cette norme ne concerne que les aqueducs et égouts domestiques/égouts
pluviaux (c.-à-d. des conduites), et ce, pour des besoins municipaux (voir l’extrait
de la norme ci-dessous), cette condition est sans objet pour des conduites pour
des usages autres que municipal (ex. : établissement privé, des conduites sur un
site industriel, etc.). Cette pour cette raison que la condition contient la mention
« pour les travaux visés » à la fin du libellé.
Extrait de l’article 1 de la norme BNQ 1809-300, qui indique que la norme cible des réseaux d’eau
potable et d’égout (des conduites) pour des besoins municipaux.
Paragraphe 2
Voir la définition de « site à risque » à l’article 218.
Paragraphe 3
La présence d’une distance séparatrice avec le niveau maximal moyen des eaux
souterraines est nécessaire pour deux raisons. D’abord, la présence d’une couche
de sol d’au moins 1 m réduit au minimum la contamination des eaux souterraines
par l’infiltration d’eaux pluviales. Ensuite, un ouvrage d’infiltration n’est pas
performant si l’horizon de sol où s’effectue l’infiltration des eaux est saturé.
Il faut souligner que cette condition est basée sur le niveau maximal moyen des
eaux souterraines. Il s’agit donc de la moyenne des élévations maximales
annuelles des eaux souterraines. Conceptuellement, cette notion est semblable à
la limite des hautes eaux d’un cours d’eau.
Paragraphe 4
Cette condition n’implique pas que le point de rejet ne doit pas être dans un milieu
humide, mais bien que les eaux rejetées n’atteignent pas un milieu humide. Cela
veut dire que si les eaux sont rejetées à 100 m d’un milieu humide et qu’elles
finissent par atteindre par elles-mêmes le milieu humide, alors la condition 4 n’est
pas satisfaite. De même, si les eaux sont évacuées dans un fossé ou un égout
pluvial existant qui se déverse dans un milieu humide, la condition 4 n’est pas
satisfaite non plus. Les figures 222.1 et 222.2 illustrent des exemples
d’écoulements atteignant un milieu humide.
Guide de référence du REAFIE Version 5.5 avril 2024
Figure 222.1 Écoulement en surface atteignant un milieu humide (cas d’un écoulement direct)
Figure 222.2 Écoulement en surface atteignant un milieu humide (cas d’un écoulement diffus)
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Voici des exemples où l’on considère que les eaux d’un site rejoignent un milieu
humide par écoulement de surface :
1. Les eaux sont drainées vers un point de rejet dans l’environnement
directement situé dans un milieu humide;
2. Les eaux sont drainées vers un point de rejet dans l’environnement situé
plusieurs mètres en amont d’un milieu humide (ex. : 100 m), puis les eaux
s’écoulent d’elles-mêmes vers le milieu humide en raison de la
topographie;
3. Les eaux sont évacuées dans un système de gestion des eaux pluviales
existant (c.-à-d. dans un fossé et/ou un égout pluvial existant) pour lequel
la situation 1 ou 2 s’applique;
Les figures 222.3 et 222.4 illustrent deux cas où la condition du paragraphe 4 est
satisfaite.
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Figure 222.4 Situation où la condition 4 est satisfaite lorsqu’il s’agit d’un milieu humide
localisé dans la rive ou le littoral d’un lac ou d’un cours d’eau.
Paragraphe 5
Le Code de conception d’un système de gestion des eaux pluviales admissible à
une déclaration de conformité doit être respecté intégralement. Chacun des
articles qu’il comporte doit être respecté sans exception pour que le système
puisse être admissible à la déclaration de conformité.
L’extension d’un système de gestion des eaux pluviales dont les eaux sont
évacuées vers un ouvrage existant (ex. : un bassin de rétention) ayant
antérieurement été autorisé par le Ministère et dont la performance de réduction
des MES est de 80 % n’est pas admissible à la déclaration de conformité si cet
ouvrage n’a pas été conçu conformément au Code de conception. C’est bien
l’ensemble des critères de conception inscrit au Code de conception qui doit être
respecté, et non le seul objectif de 80 % de réduction.
Paragraphe 6
Pour l’instant, le Code comprend cinq ouvrages de traitement des eaux
admissibles :
• système de rétention sec;
• système de rétention à volume permanent;
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• fossé engazonné;
• séparateur hydrodynamique;
• technologie commerciale de traitement des eaux pluviales.
L’utilisation de tout autre ouvrage de traitement des eaux requiert l’obtention d’une
autorisation.
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Article 223
223. Outre les éléments prévus à l’article 41, une déclaration de conformité pour
une activité visée par la présente section doit comprendre les renseignements et
les documents additionnels suivants :
1° dans le cas de l’activité visée à l’article 221 dont les travaux sont visés au
sous-paragraphe b du paragraphe 5 de cet article, une attestation de chaque
municipalité concernée comprenant :
a) ses coordonnées;
b) la confirmation qu’une planification satisfaisant aux conditions visées par la
planification prévue au sous-paragraphe b du paragraphe 5 de l’article 221 a été
transmise au ministre et la date de cette transmission;
1.1° dans le cas de l’activité visée à l’article 221, une attestation de la
municipalité exploitant la station d’épuration desservant le système d’égout
confirmant que les normes de rejet applicables à la station ne sont pas
susceptibles d’être dépassées malgré l’extension;
2° dans tous les cas, la déclaration d’un ingénieur attestant que les conditions
applicables à l’activité en vertu de la présente sous-section ainsi que celles
prévues, le cas échéant, par règlement sont respectées.
Paragraphe 1
Pour les travaux visés par une planification prévue au sous-paragraphe b du
paragraphe 6 de l’article 192, le déclarant doit obtenir des municipalités
concernées une attestation, puis joindre ces attestations à la déclaration de
conformité. Chacune des attestations doit comprendre :
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Les municipalités concernées sont toutes celles exploitant un système d’égout par
lequel transiteront les débits provenant de l’extension du système d’égout, et ce,
jusqu’à la station d’épuration. Une régie intermunicipale est une municipalité au
sens de la Loi.
Ainsi, lorsqu’une extension est réalisée dans une municipalité dont le système est
raccordé au système d’égout d’une ou plusieurs autres municipalités, le déclarant
doit fournir un document renfermant les attestations de toutes ces municipalités
concernées lorsqu’il soumettra sa déclaration de conformité dans le service en
ligne.
Paragraphe 1.1
La municipalité devra attester que les normes de rejet applicables à la station ne
sont pas susceptibles d’être dépassées malgré l’extension.
Paragraphe 2
Dans tous les cas, la déclaration de l’ingénieur doit être jointe à la déclaration de
conformité lors de sa saisie dans le service en ligne.
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§ 4. — Activités exemptées
Article 224
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1° le système de gestion des eaux pluviales ne doit pas se rejeter dans la rivière
des Mille Îles;
2° les eaux pluviales ne sont pas déviées vers un autre bassin versant;
Premier alinéa
Les cas d’exemptions énumérés aux paragraphes 1 à 5 ne sont pas cumulatifs.
Les paragraphes sont indépendants les uns des autres. Ainsi, les travaux sont
exemptés d’une autorisation dès qu’ils correspondent à l’un des cas énumérés
(dans la mesure où l’ensemble des conditions du deuxième alinéa sont
respectées).
Paragraphe 1
Il s’agit des périmètres d’urbanisation tels que définis dans le schéma
d’aménagement d’une MRC. Cette donnée est disponible dans l’atlas
géomatique.
Paragraphe 2
Cette condition doit être satisfaite en situation existante, avant la réalisation des
travaux, en situation « avant-projet » (c’est-à-dire en ne tenant pas compte des
travaux prévus).
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Figure 224.1 Illustration du bassin versant devant être considéré pour le paragraphe 2 pour deux
systèmes de gestion des eaux pluviales – Chaque bassin versant doit respecter les critères de
l’exemption du paragraphe 2 avant la réalisation des travaux.
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Paragraphe 3
La superficie des surfaces drainées à considérer est celle de l’ensemble du
système de gestion des eaux pluviales telle que déterminée au point de rejet ou
au site d’infiltration (voir figure 224.2). Elle inclut donc le système existant et le
futur projet d’extension, le cas échéant.
Toutes les surfaces drainées par le système de gestion des eaux pluviales (telles
qu’établies en fonction de la topographie) doivent être incluses dans le calcul des
2 ha, et ce, sans égard à ce que les eaux pluviales issues de ces surfaces puissent
être captées par des ouvrages de contrôle à la source, tels que des
noues/biorétentions/jardins de pluie, lors de petites pluies. De même, toutes les
surfaces doivent être incluses, qu’elles soient situées sur l’emprise publique (par
exemple une rue), sur les terrains privés ou ailleurs.
Figure 224.2 Illustration de la superficie des surfaces drainées devant être considérée pour
vérifier l’exemption du paragraphe 3 – La vérification doit s’effectuer en considérant la
situation future (une fois les travaux réalisés). Cette superficie doit être inférieure à 2 ha et le
total des surfaces imperméables doit être inférieur à 1 ha.
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Paragraphe 4
Si plusieurs bâtiments « principaux » sont prévus, cette condition n’est pas
satisfaite. Il faut qu’un (1) seul bâtiment « principal » soit présent sur le site, par
exemple une maison avec cabanon, pour que cette exemption soit possible.
Paragraphe 5
Cette exemption s’adresse au MTMD. Le réaménagement d’une route consiste en
des travaux dont l’objectif est d’améliorer la sécurité des usagers ou la fluidité de
la circulation.
De plus, il arrive que dans le cadre d’un chantier, le MTMD et une municipalité
s’entendent sur le partage des coûts de réalisation des travaux pour la réfection
d’une route et ceux relatifs aux aqueducs, aux égouts et au drainage. Dans un tel
contexte, la présente exemption est possible dans la mesure où, légalement, c’est
le MTMD qui est responsable de la réalisation des travaux. Cela peut se vérifier
si, notamment, les normes de conception du MTMD sont tenues d’être respectées
par l’entrepreneur.
Paragraphe 5
Pour pouvoir bénéficier de l'exemption, le total de l'ajout des surfaces
imperméables doit être considéré.
Deuxième alinéa
Paragraphe 1
Cette condition exige que la norme BNQ 1809-300 soit respectée. Mais comme
cette norme ne concerne que les aqueducs et égouts domestiques/égouts
pluviaux (c.-à-d. des conduites), et ce, pour des besoins municipaux (voir l’extrait
de la norme ci-dessous), cette condition est sans objet pour des conduites pour
des usages autres que municipal (ex. : établissement privé, des conduites sur un
site industriel, etc.). Cette pour cette raison que la condition contient la mention
« pour les travaux visés » à la fin du libellé.
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Extrait de l’article 1 de la norme BNQ 1809-300, qui indique que la norme cible des réseaux d’eau
potable et d’égout (des conduites) pour des besoins municipaux.
Paragraphe 2
Cette condition s’applique seulement si le système rejette ses eaux dans un
système d’égout. Autrement, si le réseau est 100 % séparatif du point de rejet
jusqu’à l’extrémité en amont, alors la condition ne s’applique pas.
Paragraphe 3
Voir le paragraphe 4 de l’article 218 pour la définition de « site à risque ».
Paragraphe 4
La présence d’une distance séparatrice avec le niveau maximal moyen des eaux
souterraines est nécessaire pour deux raisons. D’abord, la présence de matériaux
pourra réduire au minimum la contamination des eaux souterraines par l’infiltration
d’eaux pluviales. Ensuite, un ouvrage d’infiltration n’est pas performant si l’horizon
de sol où s’effectue l’infiltration des eaux est saturé. Il faut souligner que cette
condition est basée sur le niveau maximal moyen des eaux souterraines. Il s’agit
donc de la moyenne des élévations maximales annuelles des eaux souterraines.
Conceptuellement, cette notion est semblable à la limite des hautes eaux d’un
cours d’eau.
Paragraphe 5
Cette condition ne signifie pas que le point de rejet ne doit pas être dans un milieu
humide, mais bien que les eaux rejetées n’atteignent pas un milieu humide. Cela
veut dire que si les eaux sont rejetées à 100 m d’un milieu humide et qu’elles
finissent par atteindre par elles-mêmes le milieu humide, alors la condition 5 n’est
pas satisfaite. De même, si les eaux sont évacuées dans un fossé ou un égout
pluvial existant qui se déverse dans un milieu humide, la condition 5 n’est pas
satisfaite non plus. Les figures 224.3 et 224.4 illustrent des exemples
d’écoulements atteignant un milieu humide.
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Figure 224.3 Écoulement en surface atteignant un milieu humide (cas d’un écoulement
direct)
Figure 224.4 Écoulement en surface atteignant un milieu humide (cas d’un écoulement
diffus)
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pluviales (conduite ou fossé) se rejette dans un milieu humide situé dans la rive
ou le littoral d’un lac ou d’un cours d’eau. A contrario, cette condition n’est pas
respectée si le milieu humide est localisé dans la zone inondable du cours d’eau
ou s’il n’y a pas de superposition avec le milieu hydrique (il est localisé dans la
matrice terrestre, par exemple).
Voici des exemples où l’on considère que les eaux d’un site rejoignent un milieu
humide par écoulement de surface :
1. Les eaux sont drainées vers un point de rejet dans l’environnement
directement situé dans un milieu humide;
2. Les eaux sont drainées vers un point de rejet dans l’environnement situé
plusieurs mètres en amont d’un milieu humide (p. ex., 100 m), puis les eaux
s’écoulent d’elles-mêmes vers le milieu humide en raison de la
topographie;
3. Les eaux sont évacuées dans un système de gestion des eaux pluviales
existant (c.-à-d. dans un fossé ou un égout pluvial existant) pour lequel la
situation 1 ou 2 s’applique;
4. Les eaux sont évacuées dans un cours d’eau, lequel s’écoule vers un milieu
humide.
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Figure 224.6 Situation où la condition 5° est satisfaite lorsqu’il s’agit d’un milieu humide
localisé dans la rive ou le littoral d’un lac ou d’un cours d’eau.
Troisième alinéa
Pour être exemptée, une activité décrite au paragraphe 2 du premier alinéa doit
satisfaire à toutes les conditions énumérées.
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Article 225
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Premier alinéa
Paragraphe 1
Cette condition exige que la norme BNQ 1809-300 soit respectée. Mais comme
cette norme ne concerne que les aqueducs et égouts domestiques/égouts
pluviaux (c.-à-d. des conduites), et ce, pour des besoins municipaux (voir l’extrait
de la norme ci-dessous), cette condition est sans objet pour des conduites pour
des usages autres que municipal (ex. : établissement privé, des conduites sur un
site industriel, etc.). Cette pour cette raison que la condition contient la mention
« pour les travaux visés » à la fin du libellé.
Extrait de l’article 1 de la norme BNQ 1809-300, qui indique que la norme cible des réseaux d’eau
potable et d’égout (des conduites) pour des besoins municipaux.
Paragraphe 2
Cette condition s’applique aux travaux (chantier). Par exemple, si les travaux
impliquent de déverser des eaux usées dans l’environnement pour que le travail
puisse se faire à sec, alors la condition 2 n’est pas satisfaite.
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Paragraphe 3
La présence d’une distance séparatrice avec le niveau maximal moyen des eaux
souterraines est nécessaire pour deux raisons. D’abord, la présence d’une couche
de sol d’au moins 1 m réduit au minimum la contamination des eaux souterraines
par l’infiltration d’eaux pluviales. Ensuite, un ouvrage d’infiltration n’est pas
performant si l’horizon de sol où s’effectue l’infiltration des eaux est saturé.
Il faut souligner que cette condition est basée sur le niveau maximal moyen des
eaux souterraines. Il s’agit donc de la moyenne des élévations maximales
annuelles des eaux souterraines. Conceptuellement, cette notion est semblable à
la limite des hautes eaux d’un cours d’eau.
Paragraphe 3.1
Pour être admissible à l’exemption, la modification du système de gestion des
eaux pluviales ne doit contenir aucun ajout de point de rejet. Le remplacement
d’une conduite de sortie par deux conduites constitue l’ajout d’un point de rejet; il
ne satisfait donc pas à cette condition (ex. : remplacement d’une conduite de
750 mm par deux conduites de 600 mm).
Paragraphe 3.2
Pour qu’une modification impliquant le déplacement d’un point de rejet soit
admissible à l’exemption, le point de rejet déplacé doit rejeter les eaux dans le
même cours d’eau récepteur que le point de rejet d’origine.
Paragraphe 4, sous-paragraphe a
Cette condition signifie que les eaux ne doivent pas être rejetées vers un cours
d’eau autre que celui recevant les eaux avant les travaux. Ainsi, un système qui
fera que, une fois les travaux réalisés, des eaux d’une portion de territoire
rejoindront le même cours d’eau un peu plus en amont ou en aval qu’à l’origine
n’est pas considéré comme ayant « dévié les eaux vers un autre bassin versant ».
Dans ce cas, la condition 4a est considérée comme satisfaite.
Paragraphe 4, sous-paragraphe b
Cette condition doit être satisfaite en situation existante, avant la réalisation des
travaux, en situation « avant-projet » (c.-à-d. en ne tenant pas compte des travaux
prévus).
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Figure 225.1 Illustration du bassin versant devant être considéré pour le paragraphe 4b pour deux systèmes de gestion des eaux pluviales
– Chaque bassin versant doit respecter les critères de l’exemption du paragraphe 4b avant la réalisation des travaux.
Paragraphe 4, sous-paragraphe d
Le point de rejet ne doit pas être dans le lac. Par contre, s’il est dans un affluent
du lac (ex. : un ruisseau), alors la condition 4d est satisfaite. Par contre, il faut
veiller à respecter la condition 4b. Dans le cas d’un ruisseau, le bassin versant est
petit, donc cette condition peut être contraignante.
Pour cette condition, on doit établir la présence d’un « lac » par des
caractéristiques physiographiques et non par la toponymie. Par exemple, pour
l’application de cette condition, le lac Saint-Pierre constitue un élargissement d’un
cours d’eau (le fleuve) et non un lac. À noter que cette interprétation ne vaut que
pour la présente condition. Elle n’a pas d’implication pour d’autres encadrements
du Ministère où un élargissement d’un cours d’eau pourrait être considéré comme
un lac.
Paragraphe 4, sous-paragraphe e
Cette condition ne signifie pas que le point de rejet ne doit pas être dans un milieu
humide, mais bien que les eaux rejetées n’atteignent pas un milieu humide. Cela
veut dire que si les eaux sont rejetées à 100 m d’un milieu humide et qu’elles
finissent par atteindre par elles-mêmes le milieu humide, alors la condition e) n’est
pas satisfaite. De même, si les eaux sont évacuées dans un fossé ou un égout
pluvial existant qui se déverse dans un milieu humide, la condition e) n’est pas
satisfaite non plus.
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Voici des exemples où l’on considère que les eaux d’un site rejoignent un milieu
humide par écoulement de surface :
1. Les eaux sont drainées vers un point de rejet dans l’environnement
directement situé dans un milieu humide;
2. Les eaux sont drainées vers un point de rejet dans l’environnement situé
plusieurs mètres en amont d’un milieu humide (ex. : 100 m), puis les eaux
s’écoulent d’elles-mêmes vers le milieu humide en raison de la
topographie;
3. Les eaux sont évacuées dans un système de gestion des eaux pluviales
existant (c.-à-d. dans un fossé et/ou un égout pluvial existant) pour lequel
la situation 1 ou 2 s’applique;
4. Les eaux sont évacuées dans un cours d’eau, lequel s’écoule vers un milieu
humide.
Paragraphe 5
Voir le paragraphe 5 de l’article 218 pour la définition de « point de rejet ». À noter
que toute modification d’un système de gestion des eaux pluviales dans un milieu
humide ou hydrique demeure visée par le paragraphe 4 de l’article 22 de la LQE
et les exemptions applicables en vertu du REAFIE (voir articles 312 et suivants).
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Paragraphe 6
Aucune modification apportée à un régulateur de débit (ex. : plaque orifice, seuil
déversoir, conduite restrictive) qui augmente la capacité d’évacuation ne peut être
exemptée. Le retrait d’un régulateur de débit constitue le cas extrême d’une
modification qui augmente la capacité d’évacuation. La modification d’un bassin
de rétention pour réduire son volume de stockage n’est pas exemptée.
Deuxième alinéa
La précision du dernier alinéa est fournie pour éviter toute confusion avec les
articles 224 et 226. En effet, ces articles font aussi référence à des
« modifications » de systèmes de gestion des eaux pluviales, et certains
pourraient croire que les conditions énoncées à l’article 225 pour des
« modifications » s’appliquent aussi aux articles 224 et 226, d’autant que le début
de l’article 225 mentionne « toute modification ». Cet alinéa vient donc préciser la
portée de l’article 225 pour éviter toute ambiguïté d’interprétation.
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Article 226
Paragraphe 1
Une exemption générale concernant l’établissement, la modification et l’extension
d’un système de gestion des eaux pluviales aménagé sur un lieu d’élevage ou sur
un lieu d’épandage, sur une exploitation acéricole, sur un site d’étang de pêche ou
sur un site aquacole est en vigueur. Ainsi, les systèmes de gestion des eaux
pluviales qu’on retrouve habituellement dans le secteur agricole, tels que les
fossés, les avaloirs et les tranchées filtrantes, sont exemptés. Par contre, les
dispositifs utilisés pour un mélange d’eaux pluviales et d’eaux usées (ex. : lixiviat)
ne sont pas visés par l’exemption, et ce, qu’un traitement soit nécessaire ou non.
L’initiateur du projet doit alors faire une demande d’autorisation pour un
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Lorsque le système est tributaire d’un système d’égout, les superficies des
surfaces drainées ne doivent pas être augmentées pour que l’exemption soit
possible.
Paragraphe 2
Le titre II de la partie II du REAFIE (qui porte sur les activités ayant des impacts
environnementaux multiples) énonce des déclarations de conformité. Certaines de
ces déclarations de conformité comportent, comme conditions d’admissibilité, des
critères relatifs à la gestion des eaux pluviales. C’est le cas notamment de la
déclaration de conformité relative à la construction et à l’exploitation d’une scierie
(voir article 88). Pour éviter des chevauchements d’encadrements, le paragraphe
2 de l’article 226 vient établir la règle générale selon laquelle toutes les exemptions
ou déclarations de conformité énoncées au titre II de la partie II sont
automatiquement exemptées de l’application du paragraphe 3 de l’article 22 de la
LQE en ce qui concerne les systèmes de gestion des eaux pluviales.
Lorsque le système est tributaire d’un système d’égout, les superficies des
surfaces drainées ne doivent pas être augmentées pour que l’exemption soit
possible.
Paragraphe 3
La déclaration de conformité associée à l’établissement et à l’exploitation d’un
centre d’entreposage et de manutention de sels de voirie et d’abrasifs comporte
des conditions d’admissibilité relatives à la gestion des eaux pluviales. Pour éviter
des chevauchements d’encadrements, il était utile de prévoir une exemption pour
l’application du paragraphe 3 de l’article 22 de la LQE en ce qui concerne les
systèmes de gestion des eaux pluviales. Par contre, l’établissement et
l’exploitation d’un centre d’entreposage et de manutention de sels de voirie et
d’abrasifs étant inscrits au titre III de la partie II du REAFIE, l’exemption prévue au
paragraphe 2 n’est pas applicable. Il fallait donc prévoir une exemption spécifique
à cet effet, d’où le paragraphe 3.
Ce paragraphe ne vise que les centres utilisés pour l’entretien hivernal du réseau
routier. Par « réseau routier », il faut entendre le réseau public. Le stockage de
sels et d’abrasifs pour l’entretien hivernal de chemins d’accès privés ou de
stationnements n’est pas visé par une autorisation.
Lorsque le système est tributaire d’un système d’égout, les superficies des
surfaces drainées ne doivent pas être augmentées pour que l’exemption soit
possible.
Paragraphe 4
Ce paragraphe vise les branchements de service.
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Dans tous les cas, que le système soit la propriété d’une municipalité ou non, les
branchements de service (segments orange des figures 226.1 et 226.2) sont
admissibles à l’exemption prévue au paragraphe 1 du premier alinéa de l’article
184 (aqueduc), à l’article 199 (égout) et au paragraphe 4 de l’article 226 (pluvial)
(dans la mesure où les conditions d’admissibilité sont respectées).
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Figure 226.3 Cas illustrant une situation similaire à la figure 226.2 avec plus d’un bâtiment sur un même lot.
Paragraphe 5
L’établissement ou l’extension d’un système de gestion des eaux pluviales (SGEP)
à la suite de travaux de séparation d’un réseau unitaire est maintenant exempté
comme c’était le cas dans le Règlement sur l’application de l’article 32 de la Loi
sur la qualité de l’environnement. L’aménagement d’un nouveau point de rejet est
aussi exempté en vertu de la présente section dans le cas de l’établissement d’un
SGEP.
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Article 226.1
Cet article vise l’extension ou la modification d’un système de gestion des eaux
pluviales. L’établissement d’un système de gestion des eaux pluviales n’est pas
visé.
Les AAM entrent toujours en vigueur le 1er janvier. Donc, une AAM peut avoir été
délivrée sans qu’elle soit encore en vigueur. Pour l’application de l’article 200, un
système d’égout est encadré par une AAM lorsque celle-ci a été délivrée (mais
qu’elle n’est pas nécessairement encore en vigueur).
Cette exemption est uniquement possible pour les systèmes de gestion des eaux
pluviales qui sont tributaires d’un système d’égout encadré par une attestation
d’assainissement.
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Cas d’un système de gestion des eaux pluviales exploitée par une
municipalité dont les eaux transitent dans un système d’égout exploité par
une ou plusieurs autres municipalités : Pour que l’exemption soit possible, il
faut que le système d’égout au point de raccordement du projet soit encadré par
une attestation d’assainissement. Par exemple, l’exemption ne serait pas possible
pour l’extension d’un système de gestion des eaux pluviales raccordé à un
système dont le tronçon, au point de raccordement, n’est pas encadré par une
AAM, et ce, même si ce tronçon se rejette dans le système d’égout d’une autre
municipalité qui est encadré par une attestation d’assainissement.
Dans un tel cas, l’initiateur d’un projet d’extension d’un système d’égout non
encadré par une attestation d’assainissement pourrait recourir à la déclaration de
conformité prévue à l’article 221, dans la mesure où les conditions applicables sont
respectées. Cependant, la planification des débordements et des dérivations
exigées à l’article 221 devra vraisemblablement avoir été préparée conjointement
par toutes les municipalités concernées, soit toutes celles exploitant le système
d’égout du point de raccordement à la station d’épuration.
Paragraphe 1
Cette condition exige que la norme BNQ 1809-300 soit respectée. Mais comme
cette norme ne concerne que les aqueducs et égouts domestiques/égouts
pluviaux (c.-à-d. des conduites), et ce, pour des besoins municipaux (voir l’extrait
de la norme ci-dessous), cette condition est sans objet pour des conduites pour
des usages autres que municipal (ex. : établissement privé, des conduites sur un
site industriel, etc.). Cette pour cette raison que la condition contient la mention
« pour les travaux visés » à la fin du libellé.
Extrait de l’article 1 de la norme BNQ 1809-300, qui indique que la norme cible des réseaux d’eau
potable et d’égout (des conduites) pour des besoins municipaux.
Paragraphe 3
Cette condition s’applique de la façon suivante :
− Le système ne comporte aucun point de rejet : Cela s’applique uniquement
au système de gestion des eaux pluviales qui est modifié ou prolongé. Celui-
ci ne doit pas comporter de point de rejet. Cette partie de la condition ne
s’applique pas au système d’égout, qui a nécessairement au moins un point
de rejet.
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− Aucun point de rejet n’est ajouté au système : Cela signifie qu’aucun point de
rejet (ou surverse) ne doit être ajouté à l’ensemble du système formé par le
système de gestion des eaux pluviales et le système d’égout. L’expression
« point de rejet » est définie au paragraphe 5 de l’article 218.
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§ 1. — Disposition générale
Article 227
L’article 3 du Règlement sur les matières dangereuses définit les propriétés des
matières dangereuses, et l’article 4 détermine les matières et les objets assimilés
à une matière dangereuse. Certaines matières peuvent être exclues selon l’article
2 de ce règlement. La définition de « matières dangereuses résiduelles » est
précisée à l’article 70.6 de la LQE.
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§§ 1. — Demande d’autorisation
Article 228
L’article 228 vient préciser une date limite pour la transmission d’une demande
d’autorisation pour la possession d’une matière dangereuse résiduelle pour une
période de plus de 24 mois.
La demande doit donc être transmise 90 jours avant l’atteinte du délai de 24 mois.
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§§ 2. — Activités exemptées
Article 229
L’article 229 reprend la précision qui se trouvait autrefois à l’article 112 du RMD
avant son abrogation le 31 décembre 2020.
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Article 230
L’exercice d’une activité relative à une matière dangereuse, autre que les
activités visées au premier alinéa de l’article 70.9 de la LQE, s’il est
susceptible d'en résulter un rejet de contaminants dans l’environnement ou
une modification de la qualité de l’environnement (70.9 al. 2 de la LQE) est
également soumis à une autorisation en vertu du paragraphe 5 du premier
alinéa de l’article 22 de la LQE.
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Article 231
L’article 231 établit une liste d’activités qui ne sont pas visées par la période de
validité de l’autorisation d’au plus 5 ans selon l’article 70.14 de la Loi, bien qu’elles
requièrent une autorisation en vertu de l’article 70.9 de la Loi. Cela reconduit en
partie l’article 118 du RMD, qui a été abrogé le 31 décembre 2020.
Auparavant, les activités visées par les paragraphes 1 et 2 de l’article 231 n’étaient
pas soumises à l’obtention d’une autorisation selon le premier alinéa de l’article
70.9 de la Loi (période de validité d’au plus 5 ans en vertu de l’article 70.14 de la
Loi). Toutefois, une autorisation était habituellement délivrée pour l’exercice de
ces activités en raison de leur susceptibilité de rejeter des contaminants dans
l’environnement. Ainsi, les autorisations délivrées pour la réalisation des activités
de traitement de matières dangereuses résiduelles (MDR) mentionnées aux
paragraphes 1 et 2 de l’article 231 n’ont pas de période de validité.
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Paragraphe 1
L’article 4 du RMD détaille les matières assimilées à une matière dangereuse.
Paragraphe 2
Le paragraphe 2 vise essentiellement les exploitants qui effectuent une opération
de traitement de matières dangereuses résiduelles à des fins commerciales de
type mécanique (tri, broyage ou tamisage). Comme les matières traitées ne
doivent pas être destinées à l’élimination ou à l’utilisation à des fins énergétiques,
le traitement effectué vise généralement à permettre, en tout ou en partie, la
réutilisation ou le recyclage de la matière dangereuse résiduelle ainsi traitée.
Paragraphe 3
Le paragraphe 3 de l’article 231 précise que l’autorisation pour le transport de
matières dangereuses résiduelles vers un lieu d’élimination de matières
dangereuses n’a pas une période de validité d’au plus 5 ans, comme c’était le cas
auparavant. L’article 362 du REAFIE précise que les détenteurs actuels d’une
autorisation pourront continuer leurs opérations au-delà de la période de validité
de leur autorisation aux mêmes conditions. Le renouvellement de cette
autorisation n’est donc plus nécessaire depuis le 31 décembre 2020.
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Article 232
232. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, toute demande
d’autorisation pour une activité visée aux paragraphes 1 à 4 du premier alinéa de
l’article 70.9 de la Loi doit comprendre les renseignements et les documents
additionnels suivants :
1° s’il s’agit de l’exploitation à des fins commerciales d’un procédé de
traitement de matières dangereuses résiduelles, un programme d’échantillonnage
et d’analyse des matières issues du procédé de traitement et le mode de gestion
prévu pour ces matières;
2° s’il s’agit de l’utilisation à des fins énergétiques, après en avoir pris
possession à cette fin, de matières dangereuses résiduelles :
a) dans le cas des huiles usées, le programme de contrôle qui sera effectué à
la réception de ces huiles afin de s’assurer qu’elles sont conformes aux normes
de qualité du Règlement sur les matières dangereuses (chapitre Q-2, r. 32);
b) dans le cas des matières dangereuses résiduelles autres que les huiles
usées :
i. le programme de contrôle qui sera effectué à la réception des matières
dangereuses résiduelles afin de s’assurer qu’elles correspondent à celles qui sont
autorisées et qu’elles sont conformes au Règlement sur les matières dangereuses;
ii. le programme d’échantillonnage et d’analyse des cendres, des particules et
des liquides d’épuration ainsi que des boues résiduelles et le mode de gestion
prévu pour ces matières.
Cet article vient spécifier les renseignements et les documents qui doivent faire
partie d’une demande d’autorisation pour une activité visée aux paragraphes 1°
à 4° du premier alinéa de l’article 70.9 de la LQE. Ces renseignements et
documents s’ajoutent à ceux déjà prévus à l’article 16 du REAFIE.
Paragraphe 1
Un programme d’échantillonnage et d’analyse des matières issues du traitement
(extrants) est demandé afin de déterminer, le cas échéant, les propriétés de
dangerosité de ces matières ainsi que le mode de gestion approprié. Ce
programme devrait aussi préciser la description du contrôle qui sera effectué à la
réception des matières dangereuses résiduelles visant à s’assurer que les
matières qui seront livrées correspondent à celles qui seront autorisées.
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Paragraphe 2
Un programme de contrôle à la réception des matières dangereuses résiduelles
est requis afin de s’assurer que les matières reçues sont autorisées et respectent
les normes du RMD.
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Article 233
233. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, toute demande
d’autorisation pour l’exploitation d’un lieu de dépôt définitif de matières
dangereuses en vertu du paragraphe 1 du premier alinéa de l’article 70.9 de la Loi
doit comprendre, en plus de ce qui est prévu au premier alinéa de l’article 232, les
renseignements et les documents additionnels visés au deuxième alinéa de
l’article 68 pour une installation d’élimination de matières résiduelles, avec les
adaptations nécessaires.
L’article 233 spécifie les articles qui précisent les renseignements requis lors d’une
demande d’autorisation pour un lieu de dépôt définitif de matières dangereuses.
En plus des renseignements de l’article 16 (d’ordre général), les renseignements
du deuxième alinéa de l’article 68 visant une installation d’élimination de matières
résiduelles sont requis pour une demande d’autorisation d’un lieu de dépôt définitif
de matières dangereuses. Tous les paragraphes du deuxième alinéa sont visés,
sauf les paragraphes 6°, 9° et 10° qui réfèrent à des normes du Règlement sur
l’enfouissement et l’incinération de matières résiduelles. Aucun renseignement
n’est actuellement applicable selon l’article 232 pour une demande d’autorisation
d’un lieu de dépôt définitif de matières dangereuses.
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Article 234
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2020, est remplacée par une admissibilité à une déclaration de conformité selon
l’article 234 du REAFIE.
Paragraphe 1
L’entreposage de matières dangereuses résiduelles n’est pas un mode de gestion
final, il doit être réalisé en vue de leur traitement ou de leur élimination.
Paragraphe 2
Bien que plusieurs matières dangereuses résiduelles issues d’un secteur d’activité
visé à l’annexe 3 du RMD ne peuvent être admissibles à la déclaration de
conformité selon la condition du paragraphe 2, certaines matières dangereuses
résiduelles issues des entreprises d’un secteur visé peuvent tout de même être
admissibles (ex. : des matières dangereuses résiduelles analogues à des résidus
domestiques dangereux tels que les piles usagées, la peinture périmée et les
lampes au mercure).
Paragraphe 3
La quantité de matières dangereuses résiduelles entreposée sur le lieu doit
demeurer en tout temps inférieure à 40 000 kg.
Paragraphe 4
De façon générale, l’entreposage de matières contenant des BPC ou contaminées
par des BPC n’est pas admissible à la déclaration de conformité. Toutefois, pour
les lieux mentionnés aux sous-paragraphes a et b du paragraphe 4, l’entreposage
de ballasts de lampes en quantité inférieure à 100 kg est admissible à la
déclaration de conformité. Par exemple, les ballasts de lampes fluorescentes
fabriqués avant 1980 contiennent souvent des BPC.
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§§ 3. — Activités exemptées
Article 235
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Paragraphe 1
L’entreposage de matières dangereuses résiduelles n’est pas un mode de gestion
final, il doit être réalisé en vue de leur traitement ou de leur élimination.
Paragraphe 2
De façon générale, les matières dangereuses résiduelles issues d’un secteur
d’activité visé à l’annexe 3 du Règlement sur les matières dangereuses ne peuvent
être admises dans un lieu d’entreposage exempté d’une autorisation. Toutefois,
les matières dangereuses résiduelles qui s’apparentent aux résidus domestiques
dangereux tels que les piles usagées, la peinture périmée, les lampes au mercure
peuvent être admises dans ces lieux.
Paragraphe 3
L’entreposage de matières contenant des BPC ou contaminées par des BPC ne
peut être exempté d’une autorisation.
Paragraphe 4
L’article 235 du REAFIE reprend en partie l’exclusion d’obtention d’une
autorisation pour l’entreposage de matières dangereuses résiduelles en petite
quantité (< 1 000 kg) du paragraphe 14 de l’article 2 du Règlement relatif à
l’application de la Loi sur la qualité de l’environnement (chapitre Q-2, r. 3) et de
l’article 118 du Règlement sur les matières dangereuses, qui ont été abrogés le
31 décembre 2020.
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§ 1. — Disposition générale
Article 236
Les déchets biomédicaux visés sont définis à l’article 1 du Règlement sur les
déchets biomédicaux (RDB). L’article 2 de ce règlement dresse une liste
d’exclusions pour lesquelles le RDB ne s’applique pas.
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Article 237
• l’entreposage;
• le transport;
• le traitement par incinération ou par désinfection.
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Article 238
238. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, toute demande
d’autorisation pour une activité visée par la présente sous-section doit comprendre
les renseignements et les documents additionnels suivants :
1° les plans et devis des équipements de nettoyage des véhicules, des
conteneurs et des contenants de déchets biomédicaux;
2° le territoire desservi par l’installation;
3° la quantité des déchets biomédicaux visée par la demande;
4° les mesures qui seront prises en cas de diminution de la capacité de
l’installation ou en cas de cessation de l’exploitation pour une durée supérieure
à 4 jours;
5° lorsque la demande concerne une installation de traitement de déchets
biomédicaux par incinération, une déclaration, signée par un ingénieur,
attestant que la conception et l’exploitation prévues des équipements sont
conformes à la Loi et à ses règlements.
Cet article spécifie les renseignements et les documents devant faire partie d’une
demande d’autorisation pour les activités de traitement par incinération de déchets
biomédicaux et de traitement par désinfection de déchets biomédicaux non
exemptées d’une autorisation à l’article 241 du REAFIE. Ces renseignements et
documents s’ajoutent à ceux déjà requis à l’article 16 du REAFIE.
Paragraphe 1
En ce qui concerne les plans et devis, les équipements de nettoyage doivent être
aménagés de façon à permettre le nettoyage des véhicules, des conteneurs et des
contenants après le déchargement des déchets biomédicaux, en respect de
l’article 29 du RDB. Les renseignements relatifs aux équipements de nettoyage
incluent le mode de disposition des eaux de lavage.
Les plans fournis doivent démontrer que l’aménagement est conçu de façon à ce
que le chargement et le déchargement de ces déchets se fassent directement de
l’intérieur du bâtiment au véhicule et du véhicule au bâtiment, en respect de
l’article 28 du RDB. Cette obligation peut être satisfaite, par exemple, par
l’aménagement de quais fermés et couverts ou par l’installation d’une porte de
garage permettant l’entrée du véhicule dans le bâtiment.
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Paragraphe 4
Dans le cas d’un arrêt de plus de quatre jours, les mesures à prévoir doivent
comporter l’interruption de la réception de déchets biomédicaux afin d’éviter une
accumulation des déchets dans un lieu où le traitement n’est plus disponible,
conformément à l’article 35 du RDB.
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Article 239
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Article 240
Paragraphe 1
Les renseignements demandés s’ajoutent à ceux devant apparaître dans le plan
de localisation exigé à l’article 41 du REAFIE.
Les plans fournis doivent démontrer que l’aménagement est conçu de façon à ce
que le chargement et le déchargement de ces déchets se fassent directement de
l’intérieur du bâtiment au véhicule et du véhicule au bâtiment, en respect de l’article
28 du RDB. Cette obligation peut être satisfaite, par exemple par l’aménagement
de quais fermés et couverts ou par l’installation d’une porte de garage permettant
l’entrée du véhicule dans le bâtiment.
Les plans doivent détailler les aires de nettoyage pour les véhicules, les
conteneurs et les contenants pour les véhicules transportant les déchets
biomédicaux, en respect de l’article 29 du RDB. Les renseignements relatifs aux
aires de nettoyages incluent les aires prévues pour disposer des rejets d’eaux de
lavage.
Paragraphe 2
Selon les articles 33 et 40 du RDB, les équipements de réfrigération doivent
maintenir les déchets biomédicaux à une température inférieure à 4 °C lors de leur
entreposage et de leur transport. Les plans et devis doivent détailler
l’emplacement et la capacité de l’équipement de réfrigération ainsi que les
caractéristiques techniques de cet équipement, notamment les plages de
température possibles.
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§ 4. — Activités exemptées
Article 241
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Paragraphe 1
Cette exemption vise tout transport de moins de 5 kg d’objets piquants médicaux
ou d’objets piquants domestiques. Les « objets piquants médicaux » et les « objets
piquants domestiques » sont définis respectivement aux sous-paragraphes a et
a.1) du paragraphe 3 de l’article 1 du RDB.
Paragraphe 2
L’exploitant visé par cette exemption est le producteur de déchets biomédicaux
qui transporte les déchets biomédicaux qu’il a lui-même produits. Si la quantité
transportée dépasse 100 kg par mois, il doit alors se référer à l’article 239 du
REAFIE (activités admissibles à une déclaration de conformité).
Paragraphe 3
Le transport de moins de 100 kg par mois est exempté d’une autorisation si les
deux conditions suivantes sont respectées :
2. Le transport est effectué par un exploitant visé à l’article 3.2 du RDB. Cet
exploitant est un lieu de récupération et d’entreposage d’objets piquants
domestiques à des fins non lucratives en vue d’être expédiés à une
installation qui peut légalement les recevoir. Il peut s’agir, par exemple :
− des pharmacies qui récupèrent les contenants de seringues ou
d’aiguilles rapportés par les citoyens;
− des organismes communautaires qui récupèrent les seringues
rapportées par les personnes qui consomment de la drogue par
injection;
− des municipalités ou autres lieux publics qui mettent à la disposition
des citoyens des boîtes sécuritaires de récupération d’objets piquants
domestiques afin de limiter l’abandon de ces déchets dans
l’environnement;
− des municipalités qui trouvent et ramassent les seringues et aiguilles
dans les lieux publics.
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Paragraphe 4
La récupération et l’entreposage de déchets biomédicaux sont des activités
exemptées d’une autorisation lorsque les deux conditions suivantes sont
respectées :
Paragraphe 4.1
Le paragraphe 4.1 est entré en vigueur le 13 février 2023 afin de faciliter la mise
en place d’un réseau de lieux de récupération ou d’entreposage des objets
piquants médicaux utilisés dans les exploitations agricoles. À l’instar des réseaux
de récupération des objets piquants domestiques mis en place dans le réseau de
la santé, un tel réseau de récupération pourrait s’établir dans le monde agricole.
Paragraphe 5
L’entreposage de déchets biomédicaux sur le lieu de production est effectué dans
l’attente de leur expédition ou de leur traitement sur place.
Paragraphe 6
Le seuil de 100 kg par mois par établissement est cohérent avec le seuil
d’exemption pour le transport réalisé par le producteur des déchets biomédicaux
(paragraphe 2 de cet article) ainsi qu’avec l’exemption prévue pour l’activité de
traitement par désinfection visée au paragraphe 7 de cet article.
Paragraphe 7
Seul le traitement de déchets biomédicaux par désinfection à l’autoclave peut être
exempté d’une autorisation et ce, dans l’un ou l’autre des cas suivants :
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b) Les déchets biomédicaux traités sont des objets piquants domestiques définis
au sous-paragraphe a.1) du paragraphe 3 de l’article 1 du RDB. Ils sont traités
dans un lieu de production de déchets biomédicaux (ex. : des objets piquants
domestiques produits par des citoyens rapportés dans une pharmacie et, par
la suite, traités dans un centre hospitalier);
c) Un tel établissement est, par exemple, un centre hospitalier qui traite les
déchets biomédicaux produits dans un CLSC. Le seuil de 100 kg par mois
acheminé par établissement est cohérent avec le seuil d’exemption pour le
transport réalisé par le producteur des déchets biomédicaux (paragraphe 2
du même article) ainsi qu’avec l’exemption prévue pour l’activité
d’entreposage visée au paragraphe 6 du même article.
AVERTISSEMENT
Cet article sera modifié le 13 février 2023 par l’omnibus réglementaire modifiant
divers règlements principalement concernant le régime d’autorisation édicté le 17
août 2022. Pour un aperçu de l’article tel qu’il sera modifié, consultez la version
administrative du REAFIE disponible sur la page web de l’omnibus réglementaire.
En tout temps, le texte du règlement prévaut sur le contenu de la présente note
explicative.
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§ 1. — Dispositions générales
Article 242
L’article 242 identifie les différentes surfaces qui peuvent être exigées pour
encadrer le niveau de risque des activités qui font l’objet d’une déclaration de
conformité et d’une exemption.
Une surface compacte correspond au sol en place qui a été compacté de manière
naturelle ou au sol dont la densité est augmentée par le tassement des matériaux
qui le constituent. Cette surface doit permettre une délimitation avec la couche de
matières résiduelles.
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Lorsqu’un type de surface est spécifié, toutes les surfaces plus denses et moins
perméables peuvent être utilisées à la place de la surface identifiée. Par exemple,
lorsqu’une surface compacte est demandée, une surface granulaire compactée,
bétonnée, asphaltée ou étanche pourrait être utilisée.
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Article 243
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Article 244
244. Une activité déclarée conformément à l’article 144 n’est pas soumise à une
autorisation et n’a pas à faire l’objet d’une déclaration de conformité en vertu de la
présente section.
Pour les ouvrages de stockage sur un lieu d’élevage dont la production annuelle
de phosphore est de 4 200 kg ou plus, l’article 148 s’applique.
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Article 245
Premier alinéa
Les articles 245 à 251 inclusivement concernent les activités de valorisation de
matières résiduelles visées par le paragraphe 8 du premier alinéa de l’article 22
de la LQE.
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Deuxième alinéa
Le deuxième alinéa vient expliciter le non-assujettissement du stockage
temporaire effectué chez le générateur des matières résiduelles. Afin d’être non
assujetti, le stockage doit être effectué sur le lieu de production de la matière
résiduelle en vue d’un transport vers un lieu de stockage, de traitement ou de
disposition à des fins de valorisation ou d’élimination des matières.
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Article 246
246. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, toute demande
d’autorisation pour une activité relative à l’établissement et à l’exploitation d’une
installation de valorisation de matières résiduelles, incluant toute activité de
stockage et de traitement de ces matières aux fins de leur valorisation, doit
comprendre les renseignements et les documents additionnels suivants :
1° le plan exigé au paragraphe 1 du deuxième alinéa de l’article 17 décrivant
le site et le milieu environnant dans un rayon de 500 m;
2° les plans et devis des installations concernées;
3° lorsqu’il y a présence d’un appareil pour la pesée, le programme
d’utilisation, d’entretien et de calibrage de cet appareil afin de fournir des données
fiables;
4° dans le cas de l’entreposage de pneus, un plan de prévention d’incendie et
de mesures d’urgence comprenant les renseignements et documents prévus à
l’article 2 du Règlement sur l’entreposage des pneus hors d’usage
(chapitre Q-2, r. 20).
Les documents listés à l’article 246 devront être transmis en complément des
renseignements demandés aux articles 16 et suivants du REAFIE.
De plus, pour les activités relatives au recyclage de matières résiduelles
fertilisantes (MRF), le Guide sur le recyclage des matières résiduelles fertilisantes
et ses addendas s’appliquent jusqu’à l’entrée en vigueur du règlement sectoriel
relatif aux MRF. L’addenda 7 permet d’ailleurs de préciser les activités toujours
visées par le guide.
Il est important de consulter l’ensemble des articles pertinents à la recevabilité
pour l’activité de valorisation réalisée. À cet effet, voici un court résumé des articles
de recevabilité applicables en fonction de l’activité réalisée :
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Articles de
Articles de
recevabilité
Activité de valorisation recevabilité du
propre à
tronc commun
l’activité
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Dans le cas où les exigences sont différentes, par exemple, pour le plan de
localisation, les exigences de recevabilité peuvent être jumelées dans un seul plan
regroupant tous les renseignements demandés.
Paragraphe 1
Le paragraphe 1° détermine un rayon minimal devant être illustré. Il est de la
responsabilité du demandeur de veiller à ce que tous les détails demandés sur le
plan de l’article 17 soient facilement repérables afin de permettre de les illustrer
adéquatement. À cette fin, plusieurs figures pourraient être nécessaires.
Paragraphe 2
Les plans et devis doivent être signés et scellés par un ingénieur selon la définition
de l’article 3. Ces plans et devis doivent couvrir toutes les infrastructures,
constructions, bâtiments et équipements à mettre en place pour réaliser l’activité.
Paragraphe 3
Lorsque le demandeur installe un appareil de pesée, la demande doit comprendre
un programme d’utilisation, d’entretien et de calibrage permettant de garantir que
l’appareil fournira toujours des données fiables.
Paragraphe 4
Dans le cas de l’entreposage intérieur ou extérieur de pneus, afin de répondre aux
exigences du Règlement sur l’entreposage des pneus hors d’usage, un plan de
prévention des incendies et de mesures d’urgence doit être transmis.
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Article 247
247. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16 et ce qui est
prévu comme contenu particulier à l’article 246, toute demande d’autorisation pour
une activité relative à une installation de valorisation de matières organiques
putrescibles, incluant toute activité de tri, de stockage et de traitement de ces
matières, doit comprendre les renseignements et les documents additionnels
suivants :
1° une étude hydrogéologique, sauf dans le cas des installations suivantes :
a) une installation uniquement de stockage;
b) une installation de biométhanisation sur un lieu d’épandage ou d’élevage
traitant moins de 25 % de matières exogènes;
c) une installation de compostage dont le volume maximal en tout temps de
matières organiques putrescibles présentes est inférieur à 7 500 m3;
d) une installation de compostage ou de biométhanisation dont l’ensemble des
activités se déroule dans des installations étanches;
2° le plan exigé au paragraphe 1 du deuxième alinéa de l’article 17 décrivant
le site et le milieu environnant dans un rayon de 500 m;
3° une étude de la modélisation de la dispersion atmosphérique des odeurs
de niveau 2, réalisée conformément à l’annexe H du Règlement sur
l’assainissement de l’atmosphère (chapitre Q-2, r. 4.1), permettant la
détermination de la fréquence et de la durée des épisodes d’odeurs perceptibles
par le voisinage, sauf pour les activités visées par le Règlement sur les
exploitations agricoles (chapitre Q-2, r. 26) et pour une installation de
biométhanisation sur un lieu d’épandage ou d’élevage traitant moins de 25 % de
matières exogènes;
4° un plan de gestion des odeurs pour les matières résiduelles organiques
putrescibles permettant de limiter l’émission d’odeurs qui causent des nuisances
olfactives au-delà des limites du lieu et permettant d’en faire le suivi, sauf si
l’activité est encadrée par le Règlement sur les exploitations agricoles.
Les paragraphes 1, 3 et 4 du premier alinéa ne s’appliquent pas à l’épandage
forestier de boues aquacoles et des eaux douces usées provenant du nettoyage
d’unités d’élevages extérieures ou du nettoyage d’unités de sédimentation
extérieures d’un site aquacole ou d’un site d’étang de pêche. Les paragraphes 3
et 4 du premier alinéa ne s’appliquent pas non plus au stockage de boues
aquacoles et des eaux douces usées provenant du nettoyage d’unités d’élevages
extérieures ou du nettoyage d’unités de sédimentation extérieures d’un site
aquacole ou d’un site d’étang de pêche.
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Les documents listés à l’article 247 devront être transmis en complément des
renseignements demandés aux articles 16 et 246 du REAFIE.
De plus, pour les activités relatives au recyclage de MRF, le Guide sur le recyclage
des matières résiduelles fertilisantes s’applique jusqu’à l’entrée en vigueur du
règlement sectoriel relatif aux MRF.
Bien que les feuilles mortes aient un niveau de putrescibilité supérieur au bois, au
papier et au carton, les activités de tri, de conditionnement et de stockage (moins
de trois semaines) de feuilles mortes posent un risque de nuisances dues aux
odeurs moindre que d’autres matières putrescibles, et ne nécessitent donc pas la
réalisation d’une étude de modélisation de la dispersion atmosphérique des
odeurs. La réalisation d’une étude hydrogéologique peut également ne pas être
nécessaire si ces activités sont réalisées dans un bâtiment avec plancher étanche.
Paragraphe 1
Une étude hydrogéologique est demandée pour toutes les activités de valorisation
des matières organiques putrescibles, sauf les quatre cas mentionnés aux sous-
paragraphes a) à d).
Il est à noter qu’en vertu du deuxième alinéa, l’étude hydrogéologique n’a pas à
être fournie pour les activités d’épandage forestier de boues aquacoles et des
eaux douces usées provenant du nettoyage d’unités d’élevage extérieures ou du
nettoyage d’unités de sédimentation extérieures d’un site aquacole ou d’un site
d’étang de pêche. Le stockage n’est déjà pas visé en vertu du sous-paragraphe a)
du paragraphe 1° de l’article 247.
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Paragraphe 2
Paragraphe 4
Le plan de gestion des odeurs doit prévoir les mesures d’atténuation pour éviter
d’émettre des odeurs au-delà des limites de propriété. Ces mesures peuvent
consister en des conditions d’exploitation (p. ex., délai maximal de stockage de
matières putrescibles avant l’intégration dans le procédé de valorisation), un
protocole de suivi des odeurs (p. ex., échantillonnage des émissions d’odeurs,
mise en place d’un comité de surveillance, etc.) ou des mesures de mitigation
(p. ex., procédé de traitement des odeurs, recouvrement par un abri ou une toile).
Le plan de gestion des odeurs pour une installation de biométhanisation devrait
répondre aux exigences listées à la section 4.2.3.8 des Lignes directrices pour
l’encadrement des activités de biométhanisation. Dans le cas d’une installation de
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compostage, il est suggéré de se référer aux sections 4.1.3.8 et 4.2.3.8 des Lignes
directrices pour l’encadrement des activités de compostage afin de connaître les
éléments généralement attendus dans le plan de gestion des odeurs.
Il est à noter qu’un plan de gestion des odeurs est demandé à une activité de
biométhanisation sur un lieu d’épandage ou d’élevage traitant moins de 25 % de
matières exogènes, et ce, même si une modélisation de la dispersion
atmosphériques des odeurs n’est pas demandée (voir le paragraphe 3°). Seules
les activités suivantes n’ont pas à fournir un plan de gestion des odeurs :
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Article 248
248. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16 et ce qui est
prévu comme contenu particulier à l’article 246, toute demande d’autorisation pour
une activité relative à une installation de valorisation de matières organiques par
compostage doit comprendre les renseignements et les documents additionnels
suivants :
1° un rapport technique de compostage, signé par un professionnel, décrivant
les étapes de compostage et les éléments permettant de démontrer le maintien
des conditions aérobies;
2° un programme d’échantillonnage et d’analyse de la qualité des composts,
précisant notamment les paramètres analysés et la fréquence de leur analyse.
Les documents listés à l’article 248 devront être transmis en complément des
renseignements demandés aux articles 16, 246 et 247 du REAFIE.
Paragraphe 1
Paragraphe 2
Guide de référence du REAFIE Version 5.5 avril 2024
Article 249
249. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16 et ce qui est
prévu comme contenu particulier à l’article 246, toute demande d’autorisation pour
une activité relative à une installation de valorisation de matières organiques par
biométhanisation doit comprendre les renseignements et les documents
additionnels suivants :
1° un schéma des procédés d’installation;
2° un rapport technique des opérations décrivant les étapes de la
biométhanisation et les mesures de contingence, signé par un ingénieur;
3° un programme de contrôle et de surveillance de la qualité du digestat et du
biogaz, précisant notamment les paramètres analysés et la fréquence de leur
analyse.
Les documents listés à l’article 249 devront être transmis en complément des
renseignements demandés aux articles 16, 246 et 247 du REAFIE.
Paragraphe 1
Paragraphe 2
Paragraphe 3
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Article 250
250. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, toute demande
d’autorisation pour une activité relative à l’entreposage et au traitement par
combustion de matières résiduelles de fabriques de pâtes et papiers au sens de
l’article 1 du Règlement sur les fabriques de pâtes et papiers (chapitre Q-2, r. 27),
sur le site d’une telle fabrique ou sur celui d’une station d’épuration des eaux de
procédé autre qu’une station municipale, doit comprendre le plan exigé au
paragraphe 1 du deuxième alinéa de l’article 17 décrivant le site et le milieu
environnant dans un rayon de 1 km.
Les documents listés à l’article 250 devront être transmis en complément des
renseignements demandés aux articles 16 et 246 du REAFIE.
Le rayon du plan de localisation doit être de 1 km pour les activités visées à
l’article 250.
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Article 251
251. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, toute demande
d’autorisation pour une activité relative à une installation de valorisation de
véhicules hors d’usage, incluant les activités de recyclage, d’entreposage, de
pressage et de déchiquetage, et également des appareils de réfrigération ou de
climatisation au sens du Règlement sur les halocarbures (chapitre Q-2, r. 29), doit
comprendre les renseignements et les documents additionnels suivants :
1° le plan exigé au paragraphe 1 du deuxième alinéa de l’article 17 décrivant
le site et le milieu environnant dans un rayon de 1 km;
2° dans le cas d’une entreprise entreposant des résidus de déchiquetage de
métaux, une étude hydrogéologique;
3° un plan indiquant les coupes longitudinales et transversales de l’amas de
matières entreposées générées par une installation de pressage et de
déchiquetage et montrant son profil maximal;
4° dans le cas d’une entreprise entreposant des résidus de déchiquetage de
métaux, un programme de suivi des eaux souterraines.
Les documents listés à l’article 251 devront être transmis en complément des
renseignements demandés aux articles 16 et 246 du REAFIE.
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Ainsi, il n’est pas nécessaire que les activités relatives à une installation de
valorisation d’appareils de réfrigération ou de climatisation soient réalisées sur le
lieu d’une activité relative à la valorisation de véhicules hors d’usage pour être
visées à l’article 251 du REAFIE.
Paragraphe 1
Le rayon du plan de localisation doit être de 1 km pour les activités visées à
l’article 251. Les plans et devis, signés et scellés par un ingénieur, devraient
illustrer les installations d’entreposage, les systèmes d’imperméabilisation, les
réseaux de captage des eaux contaminées et des eaux de surface, de contrôle et
du système de traitement de lixiviats, de même que les différents points de rejet
des eaux dans l’environnement.
Paragraphe 2
Si l’activité de valorisation faisant l’objet de la demande d’autorisation prévoit
l’entreposage de résidus de déchiquetage des métaux (communément appelé
« fluff »), une étude hydrogéologique est nécessaire.
L’étude hydrogéologique devrait notamment contenir :
• Des relevés géologiques et hydrogéologiques permettant de connaître la
nature du sol et la profondeur des eaux souterraines à l’endroit de l’aire
d’entreposage;
• Une carte piézométrique permettant de connaître le comportement hydraulique
des formations rencontrées sous le lieu proposé et de mettre en place les puits
d’observation requis. On déterminera entre autres la vitesse et le sens de
l’écoulement des eaux souterraines à l’endroit du lieu d’entreposage;
• Les résultats d’analyses récentes de la qualité des eaux souterraines et des
sols à l’endroit du lieu proposé pour tous les paramètres de contrôle pertinents
selon les activités réalisées précédemment sur les terrains, le cas échéant.
Paragraphe 3
Le plan devrait permettre d’illustrer la forme que prendra l’amas de matières
lorsqu’il y a pressage et déchiquetage, en montrant le profil maximal prévu pour le
volume de résidus à entreposer.
Paragraphe 4
Le programme de suivi des eaux souterraines n’est applicable que s’il y a stockage
de métaux déchiquetés (« fluff ») à l’extérieur et à l’intérieur sur une surface non
étanche. Il doit permettre de s’assurer qu’il n’y a pas contamination de ces eaux
en raison de l’activité de valorisation exercée.
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Article 252
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Premier alinéa
Paragraphe 2
Les plans et devis n’ont pas à être transmis avec la déclaration de conformité.
Paragraphe 4
Ce paragraphe définit les matières admises. Certaines matières doivent provenir
du lieu d’élevage ou des lieux d’élevage exploités par le déclarant, et doivent être :
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des cadavres ou parties d’animaux morts, des déjections animales, des résidus
végétaux et des résidus organiques issus de la culture de végétaux.
Paragraphe 5
Ce paragraphe mentionne les conditions visant à restreindre la contamination
provenant des matières utilisées.
Paragraphe 6
Ce paragraphe mentionne les conditions sur la teneur en matière sèche des
matières en compostage et du compost produit.
Paragraphe 7
Ce paragraphe mentionne les conditions pour gérer le risque de contamination
des eaux provenant des matières en compostage et du compost produit.
Paragraphe 8
Le déclarant doit prendre les mesures nécessaires pour que les eaux de
ruissellement n’entrent pas en contact avec les matières.
Paragraphe 9
Voir le guide à l’article 242 pour la définition de « surface étanche ».
Paragraphe 10
Le déclarant doit prendre les mesures nécessaires pour mettre l’installation à l’abri
des intempéries comme la pluie, la neige, etc.
Paragraphe 11
Voir le guide à l’article 242 pour la définition de « surface étanche ». Le compost
peut aussi être géré selon des critères qui rejoignent ceux prévus dans le REA
pour les amas sur des parcelles en culture.
Paragraphe 12
Le déclarant dispose de 12 mois pour valoriser le compost produit.
Paragraphe 13
Le MELCCFP a fait le choix d’interdire les activités de compostage et le stockage
de compost d’animaux morts dans la zone inondable afin de diminuer les risques
que le compost ne se retrouve dans l’eau en période d’inondation.
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Deuxième alinéa :
Le deuxième alinéa précise que l’activité de compostage doit respecter les
recommandations émises par un agronome ou un ingénieur et listées dans un
rapport technique signé par ce professionnel. Un manquement à cet alinéa peut
faire l’objet d’une sanction administrative pécuniaire en vertu de l’article 353 ou
d’une sanction pénale en vertu de l’article 356. Il s’agit de conditions d’exploitation.
Avant l’entrée en vigueur de la modification du 13 février 2023, cette condition était
prévue au paragraphe 3° du premier alinéa, ce qui pouvait porter à confusion
puisqu’elle était listée à titre de condition d’admissibilité.
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Article 253
253. Outre ce qui est prévu à l’article 41, la déclaration de conformité pour une
activité visée à l’article 252 doit comprendre une déclaration d’un ingénieur, et le
cas échéant, d’un agronome attestant que le projet est conforme à cet article et
aux dispositions du Règlement sur les exploitations agricoles (chapitre Q-2, r. 26)
et du Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection
(chapitre Q-2, r. 35.2).
Le déclarant doit transmettre au ministre une attestation d’un ingénieur, et le
cas échéant, d’un agronome à l’effet que l’activité a été réalisée conformément au
premier alinéa :
1° au plus tard 60 jours suivant la construction, l’aménagement, la modification
d’une installation de compostage;
2° au plus tard 12 mois suivant le début de l’exploitation d’une installation de
compostage.
Premier alinéa
Le premier alinéa permet de s’assurer que les normes prévues dans le REAFIE,
le RPEP et le REA ont bien été prises en compte lors de l’élaboration du projet.
Deuxième alinéa
Le deuxième alinéa permet de s’assurer que les normes prévues dans le REAFIE,
le RPEP et le REA sont respectées.
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Article 254
254. Le déclarant d’une activité visée à l’article 252 doit être titulaire d’un permis
d’atelier d’équarrissage de catégorie « compostage » visé par le Règlement sur
les aliments (chapitre P-29, r. 1) afin d’en réaliser l’exploitation.
En cours d’exploitation, il doit également prendre la température interne des
matières en compostage dans l’installation à intervalle d’au plus 72 heures.
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Article 255
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Même si les boues provenant d’un site aquacole d’eau douce ou d’un site d’étang
de pêche sont considérées comme des matières résiduelles fertilisantes, ces
boues ne font pas partie des matières couvertes par le guide sur les MRF.
L’épandage forestier d’eaux douces usées et de boues piscicoles est limité à des
matières provenant de petites productions. Le MELCC a fait le choix de mettre
cette condition pour cette activité qui fait l’objet d’une déclaration de conformité
afin de limiter le risque environnemental. Pour les plus grandes productions, il sera
possible de le faire avec une autorisation ministérielle.
L’article 12 du RVMR prévoit notamment la tenue d’un registre pour cette activité
faisant l’objet d’une déclaration de conformité.
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Article 256
256. Outre ce qui est prévu à l’article 41, la déclaration de conformité pour une
activité visée à l’article 255 doit comprendre la déclaration d’un ingénieur forestier
attestant que le projet est conforme aux conditions prévues à cet article et au
Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection (chapitre Q-2, r. 35.2).
Malgré le premier alinéa, dans le cas d’une activité relative à un étang de pêche
non commercial, la déclaration de l’ingénieur n’est pas requise.
Premier alinéa
Le premier alinéa permet de s’assurer que les normes prévues dans le REAFIE et
le RPEP ont bien été prises en compte lors de l’élaboration du projet.
Deuxième alinéa
Le terme « commercial » doit être appliqué selon le sens commun.
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Article 257
Premier alinéa
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L’article 12 du RVMR prévoit notamment la tenue d’un registre pour cette activité
réalisée conformément à une déclaration de conformité.
Deuxième alinéa
La présence dans la boue des additifs listés au 1er paragraphe du second alinéa
est facultative. Cependant, si les boues contiennent un produit ajouté qui ne figure
pas aux paragraphes 1) a) et b), celles-ci deviennent inadmissibles à la déclaration
de conformité.
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Article 258
Premier alinéa
Les renseignements prévus à l’article 41 ne sont pas tous applicables. Seuls sont
demandés ceux des paragraphes 1, 2 et 6.
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Article 259
L’article 259 ne vise que les matières résiduelles. Par exemple, lorsqu’on parle de
pierre concassée, il faut garder à l’esprit qu’il s’agit de matières granulaires
résiduelles, telles que définies par le Règlement concernant la valorisation de
matières résiduelles (RVMR). Pour une exemption relative au concassage de
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Premier alinéa
Paragraphes 1 et 2
Le volume total sur le site est limité à 1 000 m³. Toutefois, ce volume doit être
constitué majoritairement de matières résiduelles prêtes à la valorisation, c’est-à-
dire qu’elles ont déjà fait l’objet d’un concassage ou que leur granulométrie est
inférieure à 300 mm. Ce ne sont que 300 m³ de brique, de béton et d’enrobé
bitumineux non concassés qui peuvent être stockés sur le site. La pierre
concassée résiduelle et les résidus du secteur de la pierre de taille dont le diamètre
est inférieur à 300 mm sont prêts à l’emploi quant à la dimension des particules et
ne contiennent généralement pas de matières résiduelles non admissibles telles
que définies dans le RVMR.
Il est à noter que la granulométrie maximale permise de 300 mm ne l’est que dans
le cas d’un remblai routier (article 18 du RVMR). Donc, la valorisation de matières
granulaires stockées dont la granulométrie maximale varie entre 112 mm et
300 mm pourrait nécessiter un autre traitement (concassage) ou une
autorisation.
Paragraphe 3
Le déclarant doit être en mesure de démontrer que les matières résiduelles
stockées sont valorisables. Cette démonstration peut être faite de deux manières.
Premièrement, le déclarant peut procéder au classement des matières résiduelles,
conformément au RVMR, et documenter leur catégorie. Si les matières entrent
dans une des 4 catégories décrites dans ce règlement, leur valorisation pourra
bénéficier de l’exemption en vertu de l’article 284 de ce même règlement.
Deuxièmement, le déclarant peut s’assurer que les matières résiduelles ne
proviennent pas de sites susceptibles d’avoir contaminé celles-ci. Il est à noter que
cette deuxième possibilité permet le stockage et le concassage des matières
résiduelles mais n’assure pas leur valorisation. Celles-ci devront être catégorisées
si le déclarant souhaite bénéficier de l’exemption ou les travaux de valorisation
devront faire l’objet d’une demande d’autorisation.
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Paragraphe 4
Étant donné la nature des matières résiduelles stockées, seule une surface
compacte est exigée. Comme stipulé à l’article 242 du REAFIE, la surface pourrait
également être une surface granulaire compactée, une surface bétonnée ou
recouverte d’enrobé bitumineux ou une surface étanche. L’eau de ruissellement
en provenance de l’aire de stockage doit être dirigée hors de celle-ci. On ne doit
donc pas être en mesure d’observer des zones d’accumulation d’eau
(communément appelés trous d’eau) dans l’aire de stockage.
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Article 260
260. Toute activité visée à l’article 259 doit être exercée conformément aux
conditions suivantes :
1° les eaux usées ayant été en contact avec les matières stockées sur le site
qui sont rejetées dans l’environnement ou à l’égout municipal doivent respecter
les valeurs suivantes :
a) un pH entre 6 et 9,5;
b) une concentration de matières en suspension inférieure ou égale à 50 mg/l;
c) une concentration d’hydrocarbures pétroliers (C10-C50) inférieure ou égale
à 2 mg/l;
2° les matières stockées sur le site :
a) le sont de manière distincte selon leur type de matières, à l’exception du
mélange de matières granulaires résiduelles réalisé dans le cadre d’un projet de
valorisation autorisé en vertu de l’article 22 de la Loi ou réalisé conformément à
l’article 284 du présent règlement;
b) sont à l’abri des intempéries ou mises en place de manière à ce que l’eau
ne s’y accumule pas et ne s’y infiltre pas.
L’article 260 pose les conditions d’exploitation de l’activité visée par l’article 259.
Ces conditions sont énumérées dans un article indépendant puisque la sanction
d’un manquement n’est pas la même que pour les conditions d’admissibilité
inscrites à l’article 259. Alors qu’un manquement à une condition d’admissibilité a
pour conséquence que le déclarant est réputé exercer son activité sans
autorisation, un manquement à une condition d’exploitation de l’article 260 fait
l’objet de sanctions distinctes aux articles 353 et 356 du REAFIE.
Premier alinéa
Paragraphe 1
Le paragraphe 1 identifie des normes de rejet. Il est à noter que le déclarant n’est
pas tenu d’effectuer un suivi ou de concentrer les rejets en un point unique de
rejet.
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Paragraphe 2, sous-paragraphe a
Le sous-paragraphe a du paragraphe 2 vise à éviter que les matières soient
mélangées de telle façon que leur valorisation devienne difficile, voire impossible.
Chaque matière doit être stockée de façon distincte (pierre concassée, résidus du
secteur de la pierre de taille, brique, béton, enrobé bitumeux). Plusieurs amas
d’une même matière peuvent être présents pour que les matières soient stockées
en fonction de leur granulométrie, par exemple. Le mélange de matières
résiduelles (ex. : pierre concassée avec brique) est possible seulement dans le
cadre d’un projet de valorisation précis que le déclarant doit être en mesure
d’identifier.
Paragraphe 2, sous-paragraphe b
Le sous-paragraphe b du paragraphe 2 vise à réduire au minimum les risques de
contamination des eaux de surface et des eaux souterraines. Le stockage doit
donc être réalisé de l’une des deux manières suivantes :
• à l’abri des intempéries, c’est-à-dire que la pluie et les eaux de
ruissellement ne peuvent atteindre les matières stockées (stockage sous
toile, dans des abris, etc.);
• mise en place de manière à ce que l’eau ne s’y accumule pas, c’est-à-dire
que le stockage est réalisé de manière à ce que l’eau soit évacuée le plus
rapidement possible. Le déclarant peut s’en assurer en formant des amas
mis en place de façon conique afin de limiter l’infiltration des eaux provenant
des précipitations et sans dépressions susceptibles d’accumuler l’eau. De
plus, l’eau en provenance de l’extérieur de l’aire de stockage ne doit pas y
être dirigée.
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Article 261
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L’article 261 vise les centres de transfert de la filière valorisation, alors que
l’exemption pour les centres de transfert de faible capacité prévue à l’article 73 du
REAFIE vise les centres de transfert de la filière élimination.
Paragraphe 1
Le paragraphe 1 identifie la capacité et le volume maximal pour que le centre de
transfert soit admissible à la déclaration de conformité. Un registre est exigé à
l’article 9 du RVMR pour contrôler la quantité de matières résiduelles ayant transité
par le centre de transfert chaque semaine.
Paragraphe 2
Le paragraphe 2 identifie les matières admissibles au centre de transfert.
Paragraphe 3, sous-paragraphe a
Les aires de déchargement, de stockage et de chargement doivent être
aménagées sur une surface bétonnée ou recouverte d’enrobé bitumineux. En
vertu de l’article 242 du REAFIE, les aires pourraient également être étanches.
Paragraphe 3, sous-paragraphe b
Pour prévenir tout risque de contamination des eaux de surface ou des eaux
souterraines, les eaux en contact avec les matières résiduelles doivent être
acheminées à l’égout sanitaire ou traitées avant leur rejet. Ce traitement vise à
retirer les contaminants qui pourraient se retrouver dans l’eau et peut se limiter à
un bassin de sédimentation qui permet de retirer les particules en l’absence de
risque de contamination particulière. Si d’autres types de contaminants peuvent
être présents dans l’eau de manière significative, d’autres traitements pourraient
être nécessaires.
Le déclarant peut également prévenir tout contact entre les eaux de ruissellement
et les matières résiduelles en conservant ces dernières à l’abri des intempéries.
Advenant ce choix, il ne devrait pas y avoir d’eau générée et l’obligation de traiter
l’eau ne s’appliquerait pas.
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Paragraphe 4
Dans le cas de matières résiduelles provenant de la collecte sélective, celles-ci
doivent impérativement être à l’abri des intempéries. Le risque de contamination
de ces matières par des matières non admissibles est élevé et augmente les
risques de contamination. C’est pourquoi l’exigence est plus sévère pour ces
matières.
Paragraphe 5
Le paragraphe 5 oblige le déclarant à aménager son lieu de manière à en contrôler
l’accès. Il est à noter qu’en vertu de l’article 8 du REAFIE, le déclarant doit
également exploiter le centre de transfert de manière à en contrôler l’accès et à
s’assurer que les matières admises respectent les conditions d’admissibilité.
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Article 262
262. Toute activité visée à l’article 261 doit être exercée conformément aux
conditions suivantes :
1° aucun tri ou traitement de matières n’est effectué sur le site;
2° le déclarant doit, au moins tous les 12 mois, inspecter les surfaces
bétonnées ou recouvertes d’enrobé bitumineux afin de détecter les bris et les
fissures et de les réparer.
L’article 262 pose les conditions d’exploitation de l’activité visée par l’article 261.
Ces conditions sont énumérées dans un article indépendant puisque la sanction
d’un manquement n’est pas la même que pour les conditions d’admissibilité
inscrites à l’article 2. Alors qu’un manquement à une condition d’admissibilité a
pour conséquence que le déclarant est réputé exercer son activité sans
autorisation, un manquement à une condition d’exploitation de l’article 262 fait
l’objet de sanctions distinctes aux articles 353 et 356 du REAFIE.
Paragraphe 1
Le centre de transfert ne doit pas devenir un centre de tri. À ce titre, aucune activité
de tri ou de traitement ne doit s’y dérouler.
Paragraphe 2
Le paragraphe 2 exige qu’une inspection des aires de déchargement, de stockage
et de chargement soit réalisée tous les 12 mois pour assurer l’intégrité des
surfaces. Il est à noter que le résultat de cette inspection et de tous les travaux
d’entretien réalisés à la suite de celle-ci doit être noté dans le registre
conformément au paragraphe 4 du premier alinéa de l’article 9 du RVMR.
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Article 263
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Paragraphe 1
Le volume maximal au centre de tri doit être en tout temps inférieur à 300 m³. Ce
volume inclut les matières non triées et les matières triées.
Paragraphe 2
Ce paragraphe vise à éviter le morcellement d’activités. Il est à noter que si deux
exploitants distincts veulent exploiter un centre de tri sur le même lot ou dans un
rayon de 500 m, ces activités sont permises.
Paragraphe 3
Les matières admises au centre de tri doivent provenir de chantiers de
construction ou de démolition. La provenance de ces matières doit être notée au
registre exigé en vertu de l’article 9 du RVMR. Le paragraphe 3 précise de plus
les matières qui, bien qu’elles puissent provenir d’un chantier, ne sont pas
admissibles au centre de tri.
De plus, les matières doivent avoir été générées au Québec pour être admissibles
à la déclaration de conformité. L’importation de matières résiduelles pour en faire
la valorisation est permise seulement dans une autorisation.
Paragraphe 4, sous-paragraphe a
Toutes les aires du centre de tri (réception de matières, stockage et tri) doivent
être aménagées sur une surface bétonnée ou recouverte d’enrobé bitumineux. En
vertu de l’article 242 du REAFIE, les aires pourraient également être étanches.
Paragraphe 4, sous-paragraphe b
Pour prévenir tout risque de contamination des eaux de surface ou des eaux
souterraines, les eaux en contact avec les matières résiduelles doivent être
acheminées à l’égout sanitaire ou unitaire ou traitées avant leur rejet. Ce
traitement vise à retirer les contaminants qui pourraient se retrouver dans l’eau et
peut se limiter à un bassin de sédimentation permettant de retirer les particules en
l’absence de risque de contamination particulière. Si d’autres types de
contaminants peuvent être présents dans l’eau de manière significative, d’autres
traitements pourraient être nécessaires.
Le déclarant peut également prévenir tout contact entre les eaux de ruissellement
et les matières résiduelles en conservant ces dernières à l’abri des intempéries.
Advenant ce choix, il ne devrait pas y avoir d’eau générée et l’obligation de traiter
l’eau ne s’appliquerait pas.
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Paragraphe 5
Le paragraphe 5 oblige le déclarant à aménager son lieu de manière à en contrôler
l’accès. Il est à noter qu’en vertu de l’article 8 du REAFIE, le déclarant doit
également exploiter le centre de transfert de manière à en contrôler l’accès et à
s’assurer que les matières admises respectent les conditions d’admissibilité.
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Article 264
264. Toute activité visée à l’article 263 doit être exercée conformément aux
conditions suivantes :
1° les activités de tri s’effectuent sans eau;
2° le traitement des matières est autorisé en vertu de l’article 22 de la Loi ou
est réalisé conformément au présent règlement;
3° les matières triées et les matières rejetées à la suite du tri sont stockées de
manière distincte;
4° dans le cas de bardeaux d’asphalte, de gravier de toiture, de panneaux de
gypse ou de matières issues de leur traitement, de bois traité et des matières
rejetées suite au tri, elles doivent être stockées à l’abri des intempéries ou dans
des conteneurs fermés ou recouverts d’une toile imperméable fixée de façon à
empêcher toute infiltration;
5° le déclarant doit, au moins tous les 12 mois, inspecter les surfaces
bétonnées ou recouvertes d’enrobé bitumineux afin de détecter les bris et les
fissures et de les réparer;
6° les matières expédiées pour valorisation ou pour élimination doivent être
envoyées à un destinataire qui peut légalement les recevoir.
L’article 264 pose les conditions d’exploitation de l’activité visée par l’article 263.
Ces conditions sont énumérées dans un article indépendant puisque la sanction
d’un manquement n’est pas la même que pour les conditions d’admissibilité
inscrites à l’article 2. Alors qu’un manquement à une condition d’admissibilité a
pour conséquence que le déclarant est réputé exercer son activité sans
autorisation, un manquement à une condition d’exploitation de l’article 264 fait
l’objet de sanctions distinctes aux articles 353 et 356 du REAFIE.
Paragraphe 1
L’utilisation d’eau dans le tri engendre un volume d’eaux usées qui doivent être
traitées. Une telle activité comporte des risques modérés pour l’environnement et
doit être autorisée.
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Paragraphe 2
La déclaration de conformité ne permet pas de procéder au traitement des
matières résiduelles sur le site. Toutefois, la présence d’un tel traitement ne fait
pas perdre le bénéfice de la déclaration de conformité. Il s’agit simplement d’une
activité indépendante qui doit être autorisée ou qui doit respecter les conditions
d’une soustraction présente dans le REAFIE. Ainsi, le déclarant pourrait procéder
à du conditionnement de bois non contaminé en vertu de l’article 277 du REAFIE,
s’il en respecte les conditions, par exemple.
Paragraphe 3
Ce paragraphe vise à faciliter la valorisation des matières. Celles-ci doivent donc
être séparées afin qu’on puisse s’assurer qu’il n’y a pas un mélange qui les rendrait
difficilement valorisables.
Paragraphe 4
Les matières identifiées se dégradent facilement lorsqu’elles sont exposées aux
intempéries ou peuvent présenter un risque de contamination pour
l’environnement lorsqu’elles sont en contact avec les eaux de précipitations
(lixiviats). Pour assurer la protection de l’environnement et leur valorisation, ces
matières doivent donc être entreposées à l’abri des intempéries.
Paragraphe 5
Le paragraphe 5 exige qu’une inspection des aires de déchargement, de stockage
et de chargement soit réalisée tous les 12 mois pour assurer l’intégrité des
surfaces. En vertu de l’article 9 du RVMR, le détail de cette inspection et des
travaux réalisés subséquemment doit apparaître au registre.
Paragraphe 6
Le déclarant doit prendre les mesures nécessaires pour s’assurer que l’endroit où
sont expédiées les matières triées peut les recevoir. Comme les activités de
valorisation doivent être autorisées en vertu de l’article 22 de la LQE ou être
soustraites à l’application de cet article en vertu du REAFIE, il suffit au déclarant
de s’assurer que le destinataire détient une autorisation ou de lui demander en
vertu de quel article du REAFIE son activité est soustraite.
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§§ 4. — Compostage
Article 265
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Paragraphe 1
Le paragraphe 1 limite le volume de l’équipement. Ce volume comprend
notamment les matières en compostage jusqu’à la fin de la maturation, mais ne
comprend pas le volume de stockage des intrants (voir le paragraphe 8 de l’article
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Paragraphe 2
Ce paragraphe vise à éviter le morcellement d’activités. Il est à noter que si deux
exploitants distincts veulent réaliser le compostage et la valorisation de compost
produit dans des équipements thermophiles fermés distincts sur le même lot ou
dans un rayon de 500 m, ces activités sont permises.
Paragraphe 3
Le paragraphe 3 rend non admissible à la déclaration de conformité le compostage
réalisé dans un milieu hydrique. C’est donc dire qu’une activité de compostage
réalisée dans la plaine inondable doit être autorisée.
Paragraphe 4
Le paragraphe 4 vise à restreindre la provenance des intrants à ceux générés par
l’exploitant ou sur sa propriété. Le sous-paragraphe c vise, entre autres, les
propriétés institutionnelles telles que les universités.
Paragraphe 5
Le paragraphe 5 limite les matières résiduelles admises dans l’équipement de
compostage. Les matériaux structurants sont des intrants et doivent respecter les
exigences du paragraphe 5. Il est de la responsabilité de l’exploitant de s’assurer
que les matières utilisées dans l’équipement sont admissibles. Il doit noter la
provenance et la quantité des matières admises dans un registre conformément à
l’article 9 du RVMR.
Paragraphe 6
Le paragraphe 6 pose les paramètres de conception minimaux de l’équipement de
compostage. Ces paramètres devraient apparaître dans le devis de compostage
exigé en vertu du paragraphe 1 de l’article 266.
Paragraphe 7
Puisque l’équipement thermophile est entièrement fermé, il peut être installé à
proximité d’habitations et de lieux publics. La distance est toutefois augmentée
lorsqu’il y a stockage d’intrants sur le site, et ce pour réduire au minimum les
nuisances relatives aux odeurs.
Paragraphe 8
Le stockage des intrants doit être réalisé dans des contenants hermétiques.
Aucune matière ne peut être stockée, même temporairement, directement sur le
sol ou dans des contenants ouverts sur le lieu de compostage.
Paragraphe 9
Le compost produit peut être utilisé dans des aménagements paysagers mais il ne
peut servir à amender le sol d’une culture destinée à la consommation humaine.
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Article 266
266. Toute activité visée à l’article 265 doit être exercée conformément aux
conditions suivantes :
1° elle est encadrée par un devis de compostage préparé par un agronome ou
un ingénieur permettant de s’assurer du respect des exigences concernant les
lixiviats, les odeurs et la température prévues au paragraphe 6 de cet article;
2° lorsque les intrants sont collectés par l’exploitant, leur entreposage
n’excède pas 18 heures avant d’être déposés dans l’équipement thermophile;
3° un suivi quotidien de la température de compostage et de maturation est
effectué afin de permettre l’atteinte d’un compost hygiénisé et mature;
4° un contrôle de la qualité du compost doit être effectué par un laboratoire
accrédité 2 fois par année et porter sur l’analyse des salmonelles et sur le critère
de maturité tel que défini dans la norme CAN\BNQ 0413-200. Dans le cas où ce
contrôle révèle que le compost contient des salmonelles ou n’est pas mature :
a) le compost doit être envoyé dans un lieu d’élimination ou de traitement qui
peut légalement le recevoir;
b) l’exploitant doit apporter les ajustements nécessaires afin de corriger la
situation.
L’article 266 pose les conditions d’exploitation de l’activité visée par l’article 265.
Ces conditions sont énumérées dans un article indépendant puisque la sanction
d’un manquement n’est pas la même que pour les conditions d’admissibilité
inscrites à l’article 265. Alors qu’un manquement à une condition d’admissibilité a
pour conséquence que le déclarant est réputé exercer son activité sans
autorisation, un manquement à une condition d’exploitation de l’article 266 fait
l’objet de sanctions distinctes aux articles 353 et 356 du REAFIE.
Paragraphe 1
L’exploitation de l’équipement de compostage doit être réalisée conformément au
devis de compostage. Le devis de compostage doit être rédigé de façon à servir
de guide au personnel faisant fonctionner le composteur thermophile. Un
manquement à des conditions d’exploitation énumérées dans le devis de
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Paragraphe 2
Lorsque l’exploitant est une municipalité ou une institution offrant la collecte des
matières organiques (collecte porte-à-porte, par exemple), le stockage des
intrants, même réalisé dans des contenants fermés, ne doit pas excéder 18 heures
entre le moment de leur collecte et celui de leur dépôt dans l’équipement de
compostage. Cette limite vise à éviter les problématiques d’odeurs puisque les
matières organiques auront déjà séjourné quelque temps chez le producteur initial
(résident ou cafétéria d’institution, par exemple).
Paragraphe 3
Le suivi quotidien de la température doit être inscrit au registre conformément à
l’article 10 du RVMR.
Paragraphe 4
Un contrôle doit être réalisé sur le compost mature deux fois par an. Ce ne seront
donc pas tous les lots (batch) de compost produit qui seront analysés. Étant donné
que le compost produit ne peut être utilisé que pour des cultures non destinées à
la consommation humaine (voir paragraphe 9 de l’article 265), l’objectif ici n’est
pas d’assurer l’innocuité systématique du produit, mais de confirmer que les
objectifs de conception de l’équipement sont atteints. Les échantillons devraient
être pris sur des lots de compost représentatifs. Le registre exigé en vertu des
articles 9 et 10 du RVMR peut permettre de vérifier cette représentativité (ex.: pas
d’augmentation de temps de séjour).
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Article 267
267. Outre ce qui est prévu à l’article 41, le déclarant doit confirmer dans sa
déclaration de conformité qu’il exercera l’activité visée à l’article 265
conformément aux conditions prévues au devis de compostage visé au
paragraphe 1 de l’article 266.
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§§ 5. — Écocentre
Article 268
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L’article 268 vise les écocentres, soit les lieux publics aménagés pour le dépôt de
matières résiduelles visées par la collecte sélective, d’encombrants, de matières
dangereuses résiduelles, etc., dans le but d’encourager le réemploi, le recyclage
ou la valorisation. Le terme « écocentre » ne fait pas seulement référence aux
lieux exploités par une municipalité ou pour le compte de celle-ci, mais à tout lieu
où plusieurs générateurs de matières résiduelles peuvent venir déposer leurs
matières triées dans le but d’en faciliter le réemploi, le recyclage ou la valorisation.
L’article 268 vise les écocentres de taille moyenne. Quant aux petits écocentres,
ils pourraient être exemptés de l’article 22 de la LQE sous certaines conditions
(voir l’article 280).
Paragraphe 1
Le volume maximal par matière est de 100 m³, ce qui correspond à environ à 3
conteneurs de 20 pieds de longueur extérieure (volume utile d’environ 33 m³). Le
volume maximal sur le site n’est pas limité et peut varier selon les types de
matières stockées. Dans le cas des feuilles mortes, puisqu’il s’agit d’une matière
se dégradant rapidement, le volume est réduit à 60 m³ (soit environ 2 conteneurs
de 20 pieds) dans le but d’encourager une valorisation rapide de ces matières et
de limiter les risques de nuisance par les odeurs.
Le volume maximal de 100 m3 est calculé selon chaque type de matières stockées.
Ainsi, un écocentre peut stocker en même temps 100 m3 de bois traité, 100 m3 de
bois propre et 100 m3 de bois contaminé provenant de travaux de démolition.
Cependant, lorsque l’une des matières stockées dépasse le volume maximal de
100 m3 (ou 60 m3 pour les feuilles stockées en vrac), l’écocentre n’est plus
admissible à la déclaration de conformité.
Paragraphe 2
Ce paragraphe vise à éviter le morcellement d’activités. Il est à noter que si deux
exploitants distincts veulent exploiter un écocentre sur le même lot ou dans un
rayon de 500 m, ces activités sont permises.
Paragraphe 3
Le paragraphe 3 précise les matières qui ne sont pas admises dans un écocentre
dont l’établissement et l’exploitation sont admissibles à une déclaration de
conformité.
À noter que les matières dangereuses ne sont pas exclues d’un écocentre, mais
font l’objet de conditions distinctes aux articles 234 et 235. Ainsi, pour le stockage
de matières dangereuses, l’ensemble des conditions applicables doivent être
respectées pour qu’elles puissent faire l’objet d’une déclaration de conformité et,
en fonction de la quantité de matières dangereuses stockées, deux déclarations
de conformité pourraient être nécessaires (articles 234 et 268).
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Paragraphe 4
Le paragraphe 4 prévoit la manière dont doivent être stockées les matières. Les
matières doivent être stockées séparément pour que leur valorisation soit facilitée.
Lorsque les matières sont stockées sur des surfaces bétonnées ou asphaltées,
les murets doivent permettre de séparer les matières, le cas échéant.
Paragraphe 5
Pour assurer le réemploi ou la valorisation, les matières résiduelles susceptibles
d’être endommagées par les intempéries doivent être conservées à l’abri de
celles-ci.
Paragraphe 6
Cette condition découle de la nature même des écocentres. Le générateur doit
venir y déposer ses propres matières résiduelles et en assurer le tri.
Paragraphe 7
Le paragraphe 7 oblige le déclarant à aménager son lieu de manière à en contrôler
l’accès. Il est à noter qu’en vertu de l’article 8 du REAFIE, le déclarant doit
également exploiter l’écocentre de manière à en contrôler l’accès et à s’assurer
que les matières admises respectent les conditions d’admissibilité.
Paragraphe 8
Les matières non admissibles à l’écocentre peuvent y être recueillies par types de
matières, mais dans un volume moindre.
Ainsi, pour les matières liquides à 20 °C qui ne seraient pas visées dans le cadre
d’une autre activité (par exemple, une activité d’entreposage de matières
dangereuses réalisée sur le même site, conformément à l’article 234 ou 235 du
REAFIE, n’entre pas dans les matières non admissibles), le volume doit être en
tout temps inférieur à 30 m³. Il est à noter que le volume de matières non
admissibles résulte d’un cumul de toutes les matières de cette catégorie. Par
exemple, si l’écocentre stocke des résidus liquides, du bois traité provenant de
dormants de chemin de fer et des matières organiques constituées de résidus de
table, le volume total de ces trois matières ne doit pas dépasser 30 m³.
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Article 269
Paragraphe 1
La déclaration de conformité est restreinte aux résidus provenant de municipalités
de moins de 5 000 habitants dans le but de limiter les contaminants possibles.
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Paragraphe 2
L’activité admissible doit viser la valorisation des abrasifs hivernaux.
Paragraphe 3
La valorisation des résidus comme abrasif hivernal ne nécessite pas
d’autorisation. Les matières résiduelles pourraient également faire l’objet d’un
autre type de valorisation. Toutefois, l’activité de valorisation devra alors être
autorisée.
Paragraphe 4
Le volume maximal sur le site est de 300 m³. Ce volume inclut les matières
résiduelles traitées et prêtes pour le réemploi et les matières non traitées. Un
volume de 300 m³ correspond à environ 30 camions 10 roues (environ 16 tonnes
par camion et en considérant une densité d’environ 2 t/m³ pour les abrasifs).
Paragraphe 5
Les aires de stockage (prétraitement et post-traitement) et de traitement doivent
être étanches (voir l’article 242 pour plus de détails).
Pour ce qui est de l’eau en contact avec les matières, elle doit être dirigée à l’égout
ou vers un système de traitement. Une autorisation pourrait être nécessaire pour
le système de traitement.
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Article 270
270. Toute activité visée à l’article 269 doit être exercée conformément aux
conditions suivantes :
1° les eaux ayant été en contact avec les résidus qui sont rejetées à
l’environnement doivent respecter les valeurs suivantes :
a) un pH entre 6 et 9,5;
b) une concentration de matières en suspension inférieure ou égale à 50 mg/l;
c) une concentration de sulfures totaux inférieure ou égale à 1 mg/l;
d) une concentration d’hydrocarbures pétroliers (C10-C50) inférieure ou égale
à 2 mg/l;
e) une demande biochimique en oxygène après 5 jours (DBO5) inférieure ou
égale à 50 mg/l;
2° un échantillonnage instantané est effectué 2 fois par année lorsqu’il y a un
rejet à l’environnement;
3° le déclarant doit, au moins tous les 12 mois, inspecter les surfaces étanches
afin de détecter les bris et les fissures et de les réparer.
L’article 270 pose les conditions d’exploitation de l’activité visée par l’article 269.
Ces conditions sont énumérées dans un article indépendant puisque la sanction
d’un manquement n’est pas la même que pour les conditions d’admissibilité
inscrites à l’article 269. Alors qu’un manquement à une condition d’admissibilité a
pour conséquence que le déclarant est réputé exercer son activité sans
autorisation, un manquement à une condition d’exploitation de l’article 270 fait
l’objet de sanctions distinctes aux articles 353 et 356 du REAFIE.
Paragraphe 1
Le paragraphe 1 spécifie les normes de rejet applicables aux eaux ayant été en
contact avec les matières résiduelles lorsqu’elles sont rejetées dans
l’environnement. Ces normes ne s’appliquent pas si les eaux sont rejetées dans
un réseau d’égout sanitaire ou unitaire.
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Paragraphe 2
Un échantillonnage doit être effectué deux fois par année lorsqu’il y a rejet dans
l’environnement. La période d’échantillonnage n’est pas fixée et dépend de la
période de stockage des résidus.
Paragraphe 3
Le paragraphe 3 exige qu’une inspection des surfaces étanches (aires de
stockage et aires de traitement en vertu de l’article 269) soit réalisée tous les 12
mois pour assurer l’intégrité des surfaces. En vertu de l’article 9 du RVMR, le détail
de cette inspection et des travaux réalisés subséquemment doivent apparaître au
registre.
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§ 4. — Activités exemptées
Article 271
Cet article vise les lieux d’épandage. Pour les lieux d’élevage, voir les articles 272
et 273.
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Article 272
Cet article vise les lieux d’élevage. Pour les lieux d’épandage, voir l’article 271.
Premier alinéa
Le premier alinéa restreint la portée de cette exemption aux lieux d’élevage dont
la production annuelle de phosphore (P2O5) est inférieure à 4 200 kg. Il doit s’agir
de stockage de déjections animales accumulées dans une cour d’exercice
d’animaux ou de fumier solide en amas dans un champ cultivé. Les normes
concernant le stockage sont prévues dans le REA et doivent être respectées.
Deuxième alinéa
Voir l’article 50.01 dans le Guide de référence du Règlement sur les exploitations
agricoles.
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Article 273
Premier alinéa
Le premier alinéa vise les lieux d’élevage possédant :
• soit une gestion sur fumier solide inférieure ou égale à 1 600 kg de
phosphore (P2O5) produit annuellement ;
• soit une gestion sur fumier mixte (liquide et solide) dont la production
annuelle de P2O5 est inférieure à 4 200 kg et dont la portion résultant de sa
gestion sur fumier solide est inférieure ou égale à 1 600 kg. Cette condition
d’admissibilité est cohérente avec ce qui est prévu à l’article 9.3 du REA.
D’autres normes sont prévues à l’article 9.3 du REA et doivent être
respectées.
Deuxième alinéa
Voir l’article 50.01 dans le Guide de référence du Règlement sur les exploitations
agricoles.
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Article 274
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Dans tous les cas, les normes prévues dans le REA continuent de s’appliquer pour
ces activités d’épandage.
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Article 275
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Article 276
L’article 276 vise le traitement de feuilles mortes avant leur valorisation, et non la
valorisation de celles-ci. Il est à noter que le stockage au sol en milieu agricole
d’un maximum de 500 m³ de feuilles mortes et de résidus de bois non contaminés
(y compris des branches) bénéficie présentement d’une exclusion administrative,
en vertu du tableau 4.2 du Guide sur le recyclage des matières résiduelles
fertilisantes (Guide MRF). Le REAFIE ne couvre pas l’entièreté des activités de
stockage de matières résiduelles fertilisantes. Le Guide MRF continuera de
s’appliquer pour compléter les activités visées dans le REAFIE. Ainsi, le stockage
en milieu agricole pourra continuer de bénéficier d’une exemption administrative
jusqu’à l’adoption d’une réglementation propre à ce secteur. Le stockage visé par
l’article 276 n’inclut pas le stockage final sur les lieux où la valorisation de MRF se
produit, mais hors de ces lieux, dans un centre de traitement.
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Paragraphe 1
Le volume maximal sur le site est de 300 m³. Ce volume inclut les matières traitées
et les matières en attente de traitement.
Paragraphe 2
Pour réduire au minimum les nuisances liées aux odeurs, une distance minimale
doit être respectée par rapport aux habitations et aux établissements publics. La
définition d’établissement public se trouve à l’article 3.
Paragraphe 3
En vertu de l’article 242, la surface pourrait également être bétonnée, recouverte
d’enrobé bitumineux ou étanche. En vertu du paragraphe 5, les matières
résiduelles ne devraient pas séjourner plus de 18 heures sur cette surface. À la
suite du traitement, les feuilles mortes doivent être stockées sur une surface
bétonnée, recouverte d’enrobé bitumineux ou étanche (voir paragraphe 4).
Paragraphe 4
En vertu de l’article 242, la surface pourrait également être étanche.
Paragraphe 5
Étant donné que les feuilles mortes se dégradent rapidement sous certaines
conditions, il est important que le traitement survienne rapidement après la
réception des matières résiduelles. Par exemple, si les feuilles mortes arrivent
dans des sacs de plastique, elles pourraient rapidement subir une dégradation
anaérobique; il est donc important d’ouvrir le sac le plus rapidement possible.
Paragraphe 6
Cette condition vise à limiter la quantité de matières autres que des feuilles mortes
présentes sur le site du centre de traitement de feuilles mortes, tout en assurant
un stockage adéquat de ces matières, de manière à prévenir la contamination de
l’environnement. L’imposition d’un seul conteneur permet de répondre à ces
objectifs tout en facilitant la conformité réglementaire pour les exploitants.
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Article 277
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Premier alinéa
Paragraphe 1
Le volume total est de 300 m³. Ce volume inclut les matières résiduelles non
conditionnées et le bois conditionné.
Paragraphe 2
Le bois ne doit pas contenir de produits chimiques de quelque provenance que ce
soit. Le bois admissible peut provenir d’activités d’abattage ou d’élagage d’arbres
ou de bois brut. L’absence de clous ou de corps étrangers métalliques est implicite
à la notion de bois non contaminé. L’introduction d’un équipement permettant de
retirer ces corps étrangers permet d’atteindre cette exigence de non-
contamination pour les résidus de bois présentant des corps étrangers métalliques
(ex. : palette de bois).
Paragraphe 3
En vertu de l’article 242, la surface peut également être une surface étanche.
Paragraphe 4
Le paragraphe 4 oblige le déclarant à aménager son lieu de manière à en contrôler
l’accès. Il est à noter qu’en vertu de l’article 8 du REAFIE, l’exploitant doit
également réaliser l’activité de manière à en contrôler l’accès et à s’assurer que
les matières admises respectent les conditions d’exemption.
Paragraphe 5
Le bois déchiqueté peut rapidement se dégrader s’il est exposé aux intempéries.
Afin que le bois puisse véritablement être valorisé, il est nécessaire de le protéger.
Paragraphe 6
Aucune eau ne doit être utilisée lors du conditionnement. Puisque le bois
conditionné doit être entreposé à l’abri des intempéries, seul le bois non
conditionné peut être stocké à l’air libre (exposé aux intempéries), ce qui diminue
les risques de contamination des eaux de surface ou des eaux souterraines.
Paragraphe 7
Le conditionnement du bois peut entraîner la production de sciure de bois. Pour
éviter la dispersion de ces sciures dans l’environnement, l’aire de conditionnement
doit être nettoyée tous les jours.
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Deuxième alinéa
Il est à noter que la référence au déclarant au deuxième alinéa est erronée et devra
faire l'objet d'une modification réglementaire. En effet, on devrait plutôt y lire « La
personne réalisant l'activité visée au premier alinéa [...] », puisqu'il s'agit d'une
exemption et non d'une déclaration de conformité.
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Article 277.1
L’article 277.1 prévoit une exemption pour les équipements et les appareils de
conditionnement de résidus organiques triés à la source. Ce type d’équipements
ou d’appareils est encouragé chez les générateurs de matières résiduelles
organiques dans les secteurs industriel, commercial et institutionnel (ICI) afin de
faciliter la logistique entourant le tri à la source, l’entreposage ou le transport de
ces matières vers un lieu de traitement autorisé. Les équipements visés pourraient
être, par exemple, des appareils visant le broyage, le pulpage, le compactage, le
déchiquetage ou le tamisage de la matière, des digesteurs aérobies, des
équipements permettant d’ajouter des additifs biologiques, des équipements de
déshydratation ou des appareils servant à retirer les emballages.
Les résidus organiques triés à la source (ROTS) sont des matières organiques
végétales et animales provenant principalement de la préparation, de la
consommation et de la distribution d'aliments et de boissons dont le tri est fait sur
le lieu où sont produites ces matières résiduelles (réf. Lignes directrices pour
l’encadrement des activités de compostage).
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Paragraphe 1
La condition vise à limiter les odeurs, mais le moyen demeure à la discrétion de
l’exploitant.
Paragraphe 2
Si le conditionnement inclut un procédé permettant de réduire la taille des
particules (broyeur, déchiqueteur, pulpeur, etc.), l’opérateur doit être en mesure
de retirer efficacement les corps étrangers non compostables avant le dépôt des
matières dans le conditionneur, le cas échéant. Par exemple, si la matière
organique est apportée au point de conditionnement dans des sacs en plastique,
ceux-ci doivent être retirés avant le broyage ou le déchiquetage. De plus, lorsque
plus d’un générateur est desservi par un équipement de conditionnement pouvant
réduire la taille des particules, l’opérateur de l’équipement doit mettre en œuvre
un système de tri et de contrôle adéquat assurant le retrait des corps étrangers
avant leur conditionnement, ou assurer l’application de mesures de tri efficaces
auprès des différents générateurs, sans quoi la condition du paragraphe 2 ne
pourra être respectée.
Paragraphe 3
Afin d’être exemptée, l’activité ne doit pas générer des eaux usées qui devraient
être acheminées à l’égout ou à un système de traitement ou encore être rejetées
dans l’environnement.
La notion de « lixiviat » ne réfère pas aux condensats, soit les produits liquéfiés
par condensation à partir de la vapeur générée par les procédés utilisant la chaleur
dans le procédé de traitement. La phase liquide des résidus organiques tamisés,
telle que la phase liquide des soupes, bouillons et boissons qui est retirée avant le
procédé de conditionnement, n’est pas incluse non plus dans la notion de
« lixiviat » du paragraphe 3.
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§§ 4. — Compostage et compost
Article 278
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Article 279
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Malgré le premier alinéa, des déjections animales peuvent être ajoutées aux
végétaux lorsque l’activité est réalisée sur un lieu d’élevage ou un lieu d’épandage.
Malgré le paragraphe 1 du premier alinéa, dans le cas d’un lieu d’élevage ou
d’un lieu d’épandage, les déjections animales et les résidus organiques issus
uniquement de la culture des végétaux peuvent provenir d’un autre exploitant de
lieu d’élevage ou de lieu d’épandage.
Premier alinéa
Paragraphe 1
Les intrants doivent être générés par l’exploitant dans le cadre de ses activités. Ce
sera le cas de résidus alimentaires compostés sur le site d’une usine de
transformation d’aliments, par exemple. Les résidus de gazon coupé par une
entreprise d’entretien paysager, qui seraient compostés par cette entreprise,
répondent également à ce critère.
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Paragraphe 2
Le volume total doit être moins de 150 m³ sur le lieu. Le volume total comprend
les intrants non intégrés, l’amas en compostage incluant le matériel structurant et
le compost mature présent sur le lieu. Dans le cas d’un lieu d’élevage ou
d’épandage, ce volume peut aller jusqu’à moins de 500 m³.
Paragraphe 3
Ce paragraphe vise à éviter le morcellement d’activités. Toutefois, si deux
exploitants distincts veulent exploiter une activité de compostage dans un rayon
de 500 m, ces activités sont permises. Il est à noter que la notion de lot ne
s’applique pas ici, contrairement à d’autres activités inscrites dans le REAFIE.
Ainsi, un même exploitant pourrait avoir deux activités de compostage distinctes
en exemption sur le même lot si elles sont situées à plus de 500 m l’une de l’autre.
Paragraphe 4
Dans le but de réduire au minimum les nuisances relatives aux odeurs, l’activité
doit être réalisée à au moins 75 m de toute habitation ou de tout établissement
public.
Paragraphe 5
Le paragraphe 5 spécifie les intrants permis. Dans le cas d’une activité de
compostage réalisée sur un lieu d’élevage ou d’épandage, les déjections animales
sont permises, comme prévu au deuxième alinéa.
Il est à noter que les matériaux structurants sont des intrants et doivent aussi
respecter les exigences des paragraphes 5 et 6. Par exemple, lorsque des feuilles
mortes sont utilisées comme agent structurant, celles-ci ne doivent pas contribuer
à la dissémination de corps étrangers dans le compost. Ainsi, elles doivent
provenir d’une collecte en vrac ou en sacs de papier. Elles peuvent également
provenir d’un centre de traitement de feuilles mortes autorisé si l’autorisation de
ce centre prévoit un contrôle de qualité de la teneur en corps étrangers établi en
fonction de la réglementation sur les matières résiduelles fertilisantes en vigueur.
Paragraphe 6
Dans le but de limiter la contamination du compost par des pathogènes, de
contaminants chimiques ou organiques, certaines matières sont interdites dans le
compost. Il est à noter que l’interdiction de déjections animales au sous-
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Paragraphe 7
Une siccité minimale de 30 % est demandée. Une telle siccité devrait permettre à
l’amas en compostage de conserver sa forme et d’éviter le ruissellement d’eau de
lixiviation hors du compost. Si la siccité des intrants est inférieure à 30 %, du
matériel structurant (ex. : copeaux de bois) doit être utilisé pour assécher le
mélange.
Deuxième alinéa
Comme spécifié aux paragraphes 5 et 6, des déjections animales peuvent être
ajoutées dans le compost réalisé sur un lieu d’élevage ou d’épandage. Il n’y a pas
de limitations aux volumes de déjections animales compostées. Le compostage
pourrait donc viser uniquement ces matières. Toutefois, la siccité ou le rapport C/N
de telles matières nécessite généralement l’ajout de matériel structurant.
Troisième alinéa
Comme noté au paragraphe 1, le compostage effectué sur un lieu d’élevage ou
d’épandage peut accepter des intrants générés par un autre lieu d’élevage ou
d’épandage. Cependant, il doit s’agir de résidus de la culture des végétaux ou de
déjections animales.
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§§ 5. — Écocentre
Article 280
L’article 280 vise les écocentres, soit les lieux publics aménagés pour le dépôt de
matières résiduelles visées par la collecte sélective, d’encombrants, de matières
dangereuses résiduelles, de résidus de construction, de rénovation et de
démolition, etc., dans le but d’encourager le réemploi, le recyclage ou la
valorisation. Le terme « écocentre » ne fait pas seulement référence aux lieux
exploités par une municipalité ou pour le compte de celle-ci, mais à tout lieu où
plusieurs générateurs de matières résiduelles peuvent venir trier celles-ci dans le
but d’en faciliter le réemploi, le recyclage ou la valorisation.
L’article 280 vise les petits écocentres. Quant aux écocentres de taille moyenne,
ils sont admissibles à une déclaration de conformité sous certaines conditions (voir
l’article 268).
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Paragraphe 1
Le volume total de matières résiduelles trouvées sur le site doit être inférieur à
100 m³. Contrairement à ce qui est stipulé dans l’article 268, le volume des
différents types de matières résiduelles triées doit donc être cumulé.
Paragraphe 2
Ce paragraphe vise à éviter le morcellement d’activités. Il est à noter que si deux
exploitants distincts veulent exploiter deux écocentres dans un rayon de 500 m,
ces activités sont permises.
Paragraphe 3
Cette condition découle de la nature même des écocentres. Le générateur doit
venir y déposer ses propres matières résiduelles et en assurer le tri.
Paragraphe 4
Le paragraphe 4 précise les matières qui ne sont pas admises dans un écocentre
exempté.
À noter que les matières dangereuses ne sont pas exclues d’un écocentre, mais
font l’objet de conditions distinctes à l’article 234 ou 235. Ainsi, pour le stockage
de matières dangereuses, l’ensemble des conditions applicables à l’article 235
doivent être respectées pour que ces matières soient exemptées d’une
autorisation.
Paragraphe 5
Le paragraphe 5 oblige l’exploitant de l’écocentre à aménager son lieu de manière
à en contrôler l’accès. Il est à noter qu’en vertu de l’article 8 du REAFIE, l’exploitant
doit également en contrôler l’accès et s’assurer que les matières admises
respectent les conditions d’admissibilité.
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Article 280.1
L’article 280.1 permet de prévoir une exemption pour les lieux de retour de
contenants consignés. Les lieux visés sont ceux où une personne peut rapporter
un contenant consigné et se faire rembourser la consigne qui y est associée. À
noter que l’exemption vise les quatre types de lieux de retour identifiés dans le
Règlement visant l’élaboration, la mise en œuvre et le soutien financier d’un
système de consigne de certains contenants, soit les points de retour, les centres
de retour, les points de retour en vrac et les lieux de retour de contenants à usage
multiples visés par l’article 9 de ce même règlement.
Il n’y a pas de condition d’exemption pour les lieux. Toutefois, des normes
d’exploitation et de localisation sont prévues aux articles 25 à 42 du Règlement
visant l’élaboration, la mise en œuvre et le soutien financier d’un système de
consigne de certains contenants.
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Article 281
L’article 281 exempte d’une autorisation les centres de tri de la collecte sélective
lorsque les activités sont situées entièrement à l’intérieur d’un bâtiment et que les
eaux générées sont envoyées à l’égout municipal.
Il est à noter que plusieurs centres de tri doivent installer des équipements de
traitement des émissions atmosphériques. Ces équipements devront faire l’objet
d’une autorisation en vertu du paragraphe 6 du premier alinéa de l’article 22 de la
LQE.
Paragraphe 1
L’article 2 du Règlement sur la compensation pour les services municipaux fournis
en vue d’assurer la récupération et la valorisation de matières résiduelles se lit
comme suit :
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Paragraphe 2
Les activités de tri doivent être à l’intérieur d’un bâtiment fermé. Un bâtiment dont
les portes ou les fenêtres seraient ouvertes pendant les activités de tri ne sera pas
considéré comme fermé.
Paragraphe 3
Les matières non triées doivent être à l’abri des intempéries et sur une surface
étanche. Elles peuvent donc être entreposées à l’intérieur du bâtiment, mais
peuvent aussi être entreposées à l’extérieur du bâtiment si la méthode utilisée
respecte les conditions (ex. : entreposage dans des conteneurs étanches).
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Paragraphe 4
À l’exception du papier, du carton et du textile, les matières triées (métaux, verre,
plastique) peuvent être stockées à l’extérieur sur une surface bétonnée ou
recouverte d’enrobé bitumineux, en vertu de l’article 242, et la surface de stockage
peut également être étanche.
Le papier, le carton et le textile doivent être stockés à l’abri des intempéries pour
éviter toute dégradation qui empêcherait leur valorisation.
Paragraphe 5
Toute eau générée pendant le tri doit être envoyée vers un ouvrage municipal
d’assainissement des eaux usées.
Paragraphe 6
Le paragraphe 6 oblige l’exploitant du centre de tri à aménager son lieu de manière
à en contrôler l’accès. Il est à noter qu’en vertu de l’article 8 du REAFIE, l’exploitant
doit également en contrôler l’accès et s’assurer que les matières admises
respectent les conditions d’admissibilité.
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Article 282
1° la pierre concassée;
2° le béton;
3° les boues de rainurage et les sédiments des bassins de béton prêts
à l’emploi de siccité supérieure à 55 %;
4° la brique;
5° l’enrobé bitumineux;
6° les croûtes et les retailles du secteur de la pierre de taille;
7° les boues du secteur de la pierre de taille.
Paragraphe 1
Le volume doit être inférieur ou égal à 300 m³. Dans le cas des matières
granulaires résiduelles, cela représente le contenu d’environ 30 camions 10
roues.
Paragraphe 2
Ce paragraphe vise à éviter le morcellement d’activités. Il est à noter que si deux
exploitants distincts veulent stocker des matières granulaires résiduelles dans un
rayon de 500 m, ces activités sont permises.
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Paragraphe 3
Dans le cas des matières granulaires résiduelles, l’amiante pourrait provenir des
matières elles-mêmes (pierres concassées contenant de l’amiante ou enrobé
bitumineux dans lequel des fibres d’amiante ont été intégrées) ou de contaminants
(résidus de béton provenant de bâtiments où ils étaient recouverts d’amiante).
Dans tous les cas, l’exploitant demeure responsable de s’assurer que les matières
admises sont admissibles. Pour ce faire, il doit connaître la catégorie de chaque
matière admise ou, si les matières ne sont pas catégorisées en vertu du RVMR,
connaître la provenance des matières pour déterminer les risques de
contamination potentiels et effectuer un examen visuel des matières pour
s’assurer qu’il n’y a pas de contaminants.
Paragraphe 4
Les matières granulaires résiduelles doivent être stockées sur une surface
compacte. En vertu de l’article 242, elles peuvent également être stockées sur une
surface granulaire compactée, une surface bétonnée ou recouverte d’enrobé
bitumineux ou une surface étanche.
La surface doit également permettre l’évacuation des eaux pluviales. Elle doit donc
être exempte de dépressions formant des cuvettes où l’eau pourrait s’accumuler
et doit être aménagée de façon à diriger les eaux hors de l’aire de stockage.
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Article 283
Paragraphe 1
Les matières granulaires résiduelles stockées doivent être utilisées en totalité dans
le procédé de l’usine. Ainsi, il n’est pas possible de stocker des matières
granulaires résiduelles en vue de leur utilisation sur un autre site sans une
autorisation en vertu de l’article 22 de la LQE.
Paragraphe 2
La durée de stockage de matières granulaires résiduelles ne peut excéder la durée
maximale d’exploitation de l’usine de béton bitumineux ou de béton de ciment
admissible à une déclaration de conformité, soit 13 mois après la transmission de
la déclaration de conformité de l’usine. Il est à noter que les matières résiduelles
retirées du site doivent être acheminées à un lieu qui est légalement en mesure
de les recevoir.
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Article 284
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Article 285
Les pneus hors d’usage sont définis dans le Règlement sur l’entreposage des
pneus hors d’usage : « Pour l’application du présent règlement, « pneu
hors d’usage » s’entend de tout pneu qui ne peut pas être utilisé pour l’usage
auquel il était destiné, notamment pour cause d’usure, de dommage ou de défaut.
Sont assimilés aux pneus hors d’usage les pneus coupés en morceaux ou
déchiquetés.»
Les pneus usagés, quant à eux, peuvent être définis comme étant ceux qui
pourraient être réutilisés pour l’usage auquel ils étaient destinés.
Paragraphe 1
Afin qu’une activité soit admissible à l’exemption, les deux conditions doivent être
satisfaites. Le volume doit être inférieur à 135 m³ et la quantité de pneus stockée
doit être inférieure à 2 000. Cette quantité est la même que celle qui se trouve
dans le Règlement sur l’entreposage des pneus hors d’usage à l’article 1.1. Le
volume a été arrondi de 136 m³ à 135 m³.
Paragraphe 2
Ce paragraphe vise à éviter le morcellement d’activités. Il est à noter que si deux
exploitants distincts veulent stocker des pneus hors d’usage ou usagés dans un
rayon de 500 m, ces activités sont permises.
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Article 286
L’article 286 vise le stockage à l’intérieur de pneus hors d’usage ou usagés en vue
de leur valorisation. Pour le stockage à l’extérieur, voir l’exemption de l’article 285.
Les pneus hors d’usage sont définis comme suit dans le Règlement sur
l’entreposage des pneus hors d’usage : « Pour l’application du présent règlement,
« pneu hors d’usage » s’entend de tout pneu qui ne peut pas être utilisé pour
l’usage auquel il était destiné, notamment pour cause d’usure, de dommage ou de
défaut. Sont assimilés aux pneus hors d’usage les pneus coupés en morceaux ou
déchiquetés.»
Les pneus usagés, quant à eux, peuvent être définis comme étant ceux qui
pourraient être réutilisés pour l’usage auquel ils étaient destinés.
Pour le stockage à l’intérieur, il n’y a pas de limite quant à la quantité pouvant être
stockée chez le valorisateur. Le bâtiment doit être fermé. Les abris temporaires
(de style garage de toile) qui ne sont pas fixés au sol sur des fondations et qui
permettent donc à l’eau de ruissellement de s’y infiltrer ne constituent pas des
bâtiments fermés admissibles pour l’exemption de l’article 286.
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Article 287
L’article 287 vise les activités de vente de matières résiduelles dans le but de
permettre le réemploi de ces matières. Tous les types de ventes sont visé es :
commerciales, philanthropiques ou municipales.
Pour se prévaloir de cette exemption, les objets doivent conserver une valeur
marchande et pouvoir être vendus. Ainsi, le stockage à long terme d’objets non
accessibles à la vente n’est pas exempté en vertu de l’article 287. Le stockage
d’objets dégradés, par exemple des portes et fenêtres en bois exposées aux
intempéries qui deviennent inutilisables au fil du temps, n’est pas non plus
exempté.
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Article 288
Paragraphe 1
Le volume de stockage ne doit pas dépasser 300 m³ par type de matières.
Paragraphe 2
Le paragraphe 2 indique que le stockage doit être effectué par le valorisateur.
Ainsi, un intermédiaire (broker) n’est pas visé par l’exemption. Cette condition vise
à ce que le stockage soit effectué aux fins de valorisation.
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Paragraphe 3
Les métaux peuvent être des matières dangereuses au sens du RMD (ex. : les
bonbonnes de gaz). Compte tenu de l’absence de conditions particulières
relativement à ces matières (par exemple, l’article 288 permet le stockage des
métaux à l’extérieur), le stockage de celles-ci doit être réalisé dans un bâtiment
fermé pour être exempté (voir article 289). De plus, une autorisation pourrait être
requise dans certains cas (voir le chapitre III sur la gestion des matières
dangereuses).
Paragraphe 4
L’aire de stockage peut également être une surface étanche, conformément à
l’article 242.
Paragraphe 5
Le paragraphe 5 oblige le valorisateur à aménager son lieu de stockage de
manière à en contrôler l’accès. Il est à noter qu’en vertu de l’article 8 du REAFIE,
le valorisateur doit également en contrôler l’accès et s’assurer que les matières
admises respectent les conditions d’admissibilité.
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Article 289
Paragraphe 2
L’aire de stockage peut également être une surface étanche, conformément à
l’article 242.
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Article 290
Paragraphe 1
Le volume maximal sur le site doit être de moins de 100 m³. Le but est d’acheminer
les métaux rapidement vers les valorisateurs pour assurer leur intégration dans la
chaîne de valorisation.
Paragraphe 2
Ce paragraphe vise à éviter le morcellement d’activités. Il est à noter que si deux
exploitants distincts veulent stocker des métaux dans un rayon de 500 m, ces
activités sont permises.
Paragraphe 3
Compte tenu des risques particuliers que ces matières posent pour
l’environnement, leur stockage par des intervenants autres que les générateurs ne
bénéficie pas d’une exemption (voir article 245) et les valorisateurs (voir article
289). Il est à noter que le RMD s’applique en tout temps aux activités de stockage
de matières dangereuses.
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Paragraphe 4
Le récupérateur de métaux qui souhaite récupérer des matières résiduelles
contenant des halocarbures (réfrigérateurs, systèmes de climatisation,
extincteurs, etc.) doit être en mesure de récupérer leurs gaz. Cette condition
permet d’assurer le respect de l’article 14 du Règlement sur les halocarbures.
Ainsi, aucune matière résiduelle stockée sur le site ne devrait contenir
d’halocarbures. De plus, conformément au Règlement sur les halocarbures, tous
les appareils ainsi récupérés devraient avoir une étiquette attestant que les
halocarbures ont bien été récupérés.
Paragraphe 5
Les amalgames dentaires peuvent contenir du mercure. La valorisation et le
stockage de ce type de matières résiduelles pourrait donc faire l’objet de
conditions particulières et ne sont pas visés par la présente exemption.
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Article 291
Paragraphe 1
Les matières ne doivent pas contenir d’amiante. Il faut porter une attention
particulière aux travaux réalisés dans la MRC des Appalaches, où la pierre
concassée résiduelle pourrait contenir des résidus miniers provenant des mines
d’amiante historiquement exploitées dans la région. Les couches de roulement
d’enrobé bitumineux pourraient également contenir de l’amiante. Le MTQ, qui était
le principal utilisateur de tels mélanges, possède une bonne connaissance des
routes où de tels enrobés étaient utilisés. Les matières résiduelles de béton
provenant d’un chantier de démolition pourraient également être contaminées par
des morceaux d’isolant contenant de l’amiante. Il est donc important que les
matières importées sur le site d’un chantier dans le but d’y être valorisées aient
fait l’objet d’une caractérisation et soient exemptées en vertu de l’article 284 du
REAFIE ou aient fait l’objet d’une autorisation en vertu de l’article 22.
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Paragraphe 2
Les limites d’un chantier de construction ou de démolition sont généralement
clairement définies et le stockage des matières résiduelles doit être fait à l’intérieur
de celles-ci. Par exemple, dans le cas de chantiers de construction ou de
démolition de bâtiments, les limites du chantier sont généralement clôturées pour
en contrôler l’accès. Le stockage et le traitement de matières résiduelles doivent
donc être faits à l’intérieur de la zone clôturée pour être considérés comme étant
sur le chantier. Dans le cas des chantiers routiers, la notion de « sur le site » doit
être modulée. Des emplacements à proximité de la route à construire ou à démolir
sont généralement utilisés pour le stockage des matières et de la machinerie.
L’expression « sur le site des travaux » doit donc y être interprétée au sens large.
Si la zone de stockage est immédiatement adjacente au site des travaux ou située
à proximité et utilisée uniquement pour les travaux de construction ou de
démolition identifiés, elle est considérée comme faisant partie du site des travaux,
et le stockage et le traitement qui y sont effectués sont exemptés en vertu de
l’article 291. Toutefois, dans le cas où une aire de stockage dessert plusieurs sites
de travaux ou n’est pas située à proximité des travaux visés, le stockage et le
traitement des matières résiduelles qui y sont effectués ne seront pas exemptés
en vertu de l’article 291.
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Article 292
Par ailleurs, le Règlement sur la gestion de la neige, des sels de voirie et des
abrasifs définit ainsi les abrasifs à son article 2 :
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Il est à noter que l’article 292 ne vise que les sels de déglaçage. Au cours des
dernières années, plusieurs déglaçant et abrasifs alternatifs ont été envisagés. Le
stockage de ces matières alternatives pourrait nécessiter une autorisation en vertu
de l’article 22 en certaines circonstances. Il est donc important que chacune de
ces matières fasse l’objet d’une vérification indépendante pour valider leur
assujettissement.
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Article 293
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Article 294
294. Outre ce qui est prévu à l’article 41, toute déclaration de conformité pour
une activité visée à l’article 293 doit comprendre la capacité maximale
d’entreposage de sels de voirie et d’abrasifs du centre, exprimée en volume ou en
poids.
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Article 294.1
Paragraphe 1° :
Le paragraphe 1 précise que le CEMS doit respecter les conditions de localisation
de l’article 8 du Règlement sur la gestion de la neige, des sels de voirie et des
abrasifs pour être exempté. Il s’agit des mêmes conditions d’admissibilité à la
déclaration de conformité de l’article 293. Il est à noter que le 2e alinéa prévoit un
assouplissement pour les CEMS existants.
Paragraphe 2° :
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Paragraphe 3° :
Le aires de chargement et de déchargement doivent être imperméables. Par
exemple, elles peuvent être asphaltées ou bétonnées.
Paragraphe 4° :
Le paragraphe 4° vise à limiter les risques en cas de déversement à partir des
réservoirs. Tous les réservoirs doivent être à doubles parois pour qu’on puisse se
prévaloir de l’exemption. S’il y a un système de détection des fuites entre les deux
parois, il n’est pas nécessaire que le réservoir soit installé dans un bassin de
rétention.
Paragraphe 5° :
Des butoirs doivent être installés de manière à ce que les véhicules ne puissent
pas endommager le réservoir. Si les quatre faces du réservoir sont facilement
accessibles aux véhicules motorisés, des butées doivent être installées sur toutes
les faces.
Deuxième alinéa :
Le deuxième alinéa permet aux CEMS existants de se prévaloir de l’exemption
même s’ils sont situés plus près d’un milieu hydrique que ne le prévoit l’article 8
du Règlement sur la gestion de la neige, des sels de voirie et des abrasifs. Cette
condition permet aux CEMS qui étaient conformes au Guide relatif à
l’aménagement et à l’exploitation d’un centre d’entreposage et de manutention des
sels de voirie tel qu’il se lisait avant le 31 décembre 2020 d’être exemptés lors de
l’ajout de réservoirs de saumure. Toutefois, un professionnel doit démontrer que
le CEMS ne constitue pas une source de contamination pour le milieu hydrique
situé à proximité.
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Article 294.2
L’article 294.2 vise le stockage de bois traité, et ce, qu’il s’agisse d’une matière
résiduelle ou d’une matière première. Certaines exemptions sont prévues pour
le stockage du bois traité aux articles 295 et 296.
On entend par « bois traité » toute pièce de bois dans laquelle on a injecté un
produit antiparasitaire ou qui en a été imbibée, de manière à la protéger contre la
pourriture et les insectes nuisibles. Il est possible de se référer aux Lignes
directrices relatives à la gestion du bois traité pour plus d’information à ce sujet.
§ 2. — Activités exemptées
Article 295
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Paragraphe 1
Le stockage de bois traité pour une durée de 2 semaines ou moins est exempté
d’une autorisation sans autre condition.
Paragraphe 2
Le stockage de bois traité dans un commerce de gros ou de détail est exempté
d’une autorisation. Dans un tel commerce, le stockage du bois traité est
généralement effectué de manière à prévenir toute dégradation avant sa vente.
Paragraphe 3
Compte tenu de la nature temporaire des travaux de construction ou de démolition,
le stockage du bois traité y est également temporaire. Il est à noter qu’à la fin des
travaux, tout bois traité qui n’a pas été installé dans le cadre des travaux de
construction doit être récupéré et envoyé vers un lieu pouvant légalement le
recevoir ou être stocké conformément aux conditions de l’article 296 pour
continuer d’être exempté de l’application de l’article 22 de la LQE. Il n’est donc pas
possible de bénéficier d’une exemption pour le stockage du bois traité en vue de
travaux qui ne seraient pas encore débutés, à moins d’être devant une des
situations visées par le paragraphe 1° de l’article 295 ou de l’article 296.
Enfin, tel qu’il est écrit précédemment, le bois traité stocké conformément
l’exemption du paragraphe 3° peut être neuf ou usagé. Il sera neuf lorsqu’il s’agit
de travaux de construction et usagé lorsqu’il s’agit de travaux de démolition.
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Article 296
L’article 296 limite la quantité de bois traité pouvant être stocké à un même endroit
et pose des conditions quant à la localisation du lieu de stockage par rapport à des
milieux sensibles. La durée de stockage n’est pas limitée à l’article 296.
Il est à noter que le stockage du bois traité doit avoir une fin identifiée (utilisation
future, valorisation); il ne doit pas s’agir du dépôt d’une matière résiduelle. Selon
l’article 66 de la LQE, le dépôt ou le rejet d’une matière résiduelle ne peut se faire
que dans un lieu autorisé pour son stockage, son traitement ou son élimination.
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§ 1. — Disposition générale
Article 297
297. La présente section s’applique aux pesticides visés à la Loi sur les
pesticides (chapitre P-9.3).
Les exigences prévues aux articles 298 et 299 visent les pesticides au sens de
l’article 1 de la Loi sur les pesticides, à savoir :
Rappelons que tout pesticide utilisé au Canada doit être homologué par l’Agence
de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA), qui relève de Santé Canada.
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Article 298
Premier alinéa
Nul ne peut, sans obtenir au préalable une autorisation du ministre, réaliser un
projet comportant l’une ou l’autre des activités suivantes, qui sont déterminées par
règlement (dans le cas des pesticides, au présent article) et non nommément
mentionnées à l’article 22 de la LQE.
Paragraphe 1
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Paragraphe 2
Paragraphe 3
L’application de pesticides dans un milieu aquatique et pourvu d’un exutoire
superficiel vers un réseau hydrographique est soumise à une autorisation, car il y
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L’application de pesticides dans un milieu où l’eau est confinée n’est donc pas
soumise à une autorisation.
L’utilisation de ces pesticides est également encadrée par le Code de gestion des
pesticides (chapitre P-9.3, r. 1) et le Règlement sur les permis et les certificats
pour la vente et l’utilisation des pesticides (chapitre P-9.3, r. 2).
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Deuxième alinéa
Les pesticides suivants sont exclus de l’application des paragraphes 2 et 3
lorsqu’ils sont appliqués par un aéronef dans un milieu forestier ou à des fins non
agricoles :
• Le Btk, une bactérie utilisée comme agent de lutte biologique pour contrôler
les populations de divers insectes ravageurs forestiers.
Depuis 2003, ces applications sont soustraites à l’obligation d’obtenir une
autorisation ministérielle. Elles sont assujetties aux règles prévues par le Code de
gestion des pesticides (art. 83 à 85).
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Article 299
299. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, toute demande
d’autorisation pour une activité visée par la présente sous-section doit comprendre
les renseignements et les documents additionnels suivants :
1° l’identification des titulaires de permis et de certificats qui effectueront
l’application des pesticides ainsi que la catégorie et la sous-catégorie de permis et
de certificats qu’ils détiennent;
2° si l’activité vise à éliminer un type de poisson qui constitue une espèce
indésirable pour des milieux humides et hydriques, un rapport, signé par une
personne ayant les compétences dans le domaine, présentant les calculs
bathymétriques du milieu infesté;
3° si l’activité vise à contrôler la végétation dans des milieux humides et
hydriques, un programme de restauration du milieu contrôlé après l’application des
pesticides;
4° un programme de sécurité visant la protection de la santé des personnes
exposées lors de l’application des pesticides;
5° les mesures prises pour sensibiliser le public quant à l’application des
pesticides.
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D’autres activités de communication sont acceptables (p. ex., rencontres avec les
responsables de la municipalité ou avec la population, spécialement les personnes
qui habitent près du lieu de réalisation du projet, avis aux propriétaires, aux
propriétaires de pourvoiries ou aux responsables des zones d’exploitation
contrôlée). La diffusion d’information sur le produit appliqué et sur les risques réels
ou éventuels de l’application est également recommandée.
Le demandeur peut s’inspirer des dispositions prévues aux articles 81 et 82 du
Code de gestion des pesticides pour informer le public lors d’une application de
pesticide par aéronef.
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Article 300
L’article 300 vient préciser que les articles 300 à 306 s’appliquent aux activités
visées par le paragraphe 6 du premier alinéa de l’article 22 de la LQE.
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Article 301
301. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, toute demande
d’autorisation pour une activité visée par la présente sous-section doit comprendre
les plans et devis de l’appareil ou de l’équipement ainsi que leurs fiches techniques
et leurs programmes d’entretien.
Les plans et devis doivent être signés et scellés par un ingénieur selon la définition
de l’article 3.
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Article 302
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Paragraphe 1
Lorsqu’il s’agit d’une modification ou d’un remplacement, les travaux doivent
permettre de conserver ou d’améliorer la performance et l’efficacité du
dépoussiéreur. La concentration totale de particules émises ne doit donc pas
augmenter. De plus, l’efficacité d’enlèvement doit demeurer la même ou être
améliorée pour toutes les tailles de particules et dans toutes les situations
(démarrage de procédé, production ralentie, etc.). Ainsi, un dépoussiéreur qui
conserverait un taux d’enlèvement des particules totales semblable à celui
remplacé, mais qui, par ailleurs, augmenterait la concentration de particules fines
émises dans l’atmosphère, ne respecterait pas la condition du paragraphe 1. En
outre, le remplacement ou la modification ne doit pas avoir pour conséquence de
déplacer significativement le point d’émission dans l’atmosphère d’un appareil
ayant déjà fait l’objet d’une autorisation.
Paragraphe 2
L’appareil ou l’équipement ne doit pas augmenter le rejet de contaminants dans
l’atmosphère. L’installation d’un nouveau dépoussiéreur pour épurer une nouvelle
source de contaminants n’est donc pas admissible à la déclaration de conformité.
Par exemple, une nouvelle usine qui souhaiterait installer un dépoussiéreur pour
mitiger les impacts sur l’environnement de son activité devrait, au préalable,
obtenir une autorisation pour son activité industrielle et le dépoussiéreur. Il est à
noter que si la nouvelle source d’émission fait elle-même l’objet d’une déclaration
de conformité ou d’une exemption (par exemple, la construction d’une scierie
admissible à la déclaration de conformité de l’article 88), elle peut être considérée
comme existante et ce, pour éviter que l’installation d’un dépoussiéreur se fasse
dans un deuxième temps après la construction de la scierie.
Paragraphe 3
La nature des particules est très variable et couvre un large éventail de
contaminants (contaminants liquides ou solides, contaminants organiques ou
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Paragraphe 4
Seules les particules émises par les activités énumérées sont admissibles à la
déclaration de conformité. Ces émissions ont été ciblées puisque des normes sont
fixées pour les activités émettrices dans le Règlement sur l’assainissement de
l’atmosphère (articles 10 et 153).
Paragraphe 5
L’équipement ou l’appareil choisi doit permettre de respecter les normes du
Règlement sur l’assainissement de l’atmosphère. Cette condition doit être validée
par un ingénieur (voir article 303).
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Article 303
303. Outre ce qui est prévu à l’article 41, une déclaration de conformité pour une
activité visée à l’article 302 doit comprendre une déclaration d’un ingénieur
attestant que :
1° l’appareil ou l’équipement permet le respect des normes de rejet de
contaminants prévues au Règlement sur l’assainissement de l’atmosphère
(chapitre Q-2, r. 4.1);
2° dans le cas d’une modification ou d’un remplacement, l’appareil ou
l’équipement a une performance et une efficacité équivalente ou supérieure à
celles de l’appareil ou de l’équipement initial.
En plus du contenu général demandé à l’article 41, le déclarant doit fournir une
déclaration d’ingénieur membre de l’ordre des ingénieurs pour démontrer le
respect des conditions 1 et 5 de l’article 302.
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Article 304
Paragraphe 1
L’équipement ou l’appareil visé doit avoir déjà fait l’objet d’une autorisation qui
permet de garantir qu’une analyse des rejets a démontré que ceux-ci sont
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Paragraphe 2
Les travaux doivent permettre de conserver ou d’améliorer la performance et
l’efficacité de l’appareil ou de l’équipement. La concentration totale de rejets ne
doit donc pas augmenter. De plus, l’efficacité d’enlèvement doit demeurer la même
ou être améliorée pour tous les contaminants et dans toutes les situations
(démarrage de procédé, production ralentie, etc.). Ainsi, un équipement
d’épuration qui améliorerait la captation de certains contaminants, mais
entraînerait un rejet accru d’un autre contaminant, ne serait pas admissible à la
déclaration de conformité.
Il est à noter que, bien qu’un échantillonnage exhaustif ne soit pas demandé pour
le respect de la condition du paragraphe 3, la modification ne doit pas entraîner
une augmentation du rejet de paramètres non normés.
Paragraphe 3
Afin que l’on puisse suivre l’évolution des concentrations de contaminants émis,
un échantillonnage périodique, comme prévu dans l’autorisation initiale ou dans le
règlement, doit être effectué sur l’appareil ou l’équipement visé. Si plusieurs
contaminants sont émis par un appareil ou un équipement, seuls les principaux
doivent faire l’objet d’un suivi pour rendre l’appareil ou l’équipement admissible à
la déclaration de conformité.
Chaque activité doit faire l’objet d’une vérification indépendante en ce qui a trait à
son encadrement en vertu de la LQE. Ainsi, l’exploitant pourrait devoir faire une
demande de modification en vertu de l’article 30 de la LQE pour son augmentation
de procédé et pourrait voir les normes de rejet applicables à la sortie de son
appareil ou équipement d’épuration modifiées, dans le cadre de l’analyse de cette
demande.
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Article 305
305. Outre ce qui est prévu à l’article 41, une déclaration de conformité pour une
activité visée à l’article 304 doit comprendre une déclaration d’un ingénieur
attestant que le remplacement ou la modification de l’appareil ou de l’équipement
atteint les objectifs suivants :
1° le maintien du respect des normes réglementaires applicables ainsi que des
conditions, restrictions, interdictions et des normes particulières prévues dans
l’autorisation de l’exploitant;
2° une équivalence ou une amélioration de la performance et de l’efficacité de
l’appareil ou de l’équipement par rapport à celles de l’appareil ou de l’équipement
initial.
Au plus tard 60 jours suivant le remplacement ou la modification de l’appareil
ou de l’équipement, le demandeur doit transmettre au ministre l’attestation d’un
ingénieur à l’effet que les travaux ont été exécutés conformément aux
renseignements et documents transmis dans la déclaration de conformité ou, si
des changements ont eu lieu, l’attestation d’un ingénieur à l’effet que le
remplacement ou la modification de l’appareil ou de l’équipement atteint les
objectifs visés aux paragraphes 1 et 2 du premier alinéa.
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§ 3. — Activités exemptées
Article 306
Paragraphe 1
Le premier paragraphe vise l’installation d’appareils ou d’équipements d’épuration
sur des équipements ou engins servant au transport de personnes ou de
marchandises. Les émissions atmosphériques du secteur des transports sont
importantes, et l’ajout d’équipements ou d’appareils d’épuration est souvent
nécessaire pour préserver la qualité de l’air. Toutefois, ces émissions sont
encadrées par d’autres mécanismes (ex. : Règlement sur les normes
environnementales applicables aux véhicules lourds). Il est donc important de
prévoir cette exemption pour encourager l’installation d’appareils ou
d’équipements d’épuration sans devoir recourir à une autorisation.
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Paragraphe 2
Deux exemptions sont prévues dans le REAFIE pour l’installation et l’exploitation
d’appareils de combustion, soit l’exemption applicable aux génératrices d’urgence
visées au paragraphe 4 de l’article 96 et celle applicable aux petits appareils de
combustion visés à l’article 307. L’exemption du paragraphe 2 vise à permettre la
mise en place d’appareils ou d’équipements de traitement lors de ces activités,
sans soumettre à l’obligation d’obtenir une autorisation.
Paragraphe 3°
Certaines activités admissibles à une déclaration de conformité ou exemptées
peuvent nécessiter l’installation d’appareils ou d’équipements d’épuration. Bien
que non obligatoires, ces appareils ou équipements sont bénéfiques pour
l’environnement. Ce pourrait être le cas, par exemple, d’une scierie admissible à
une déclaration de conformité en vertu de l’article 88 du REAFIE qui souhaiterait
installer un dépoussiéreur afin de minimiser les impacts environnementaux de son
activité.
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Article 307
Pour l’utilisation des autres combustibles (ex. : huiles usées, biogaz, bois ou
résidus de bois imprégnés de colle à base de formaldéhyde) dans un appareil de
combustion ou un moteur fixe à combustion interne de moins de 3 MW ou pour
l’installation et l’exploitation d’un appareil de combustion ou d’un moteur fixe à
combustion interne de plus de 3 MW, une autorisation est requise en vertu du
deuxième alinéa de l’article 22 (susceptibilité). En outre, on doit également se
référer au RAA, qui a pour objet d’établir des normes d’émission de particules et
de gaz, des normes d’opacité des émissions, des normes de qualité de
l’atmosphère, ainsi que des mesures de contrôle pour prévenir, éliminer ou réduire
l’émission de contaminants dans l’atmosphère.
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§ 2. — Application de peintures
§§ 1. — Disposition générale
Article 308
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Article 309
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Paragraphe 1
Le volume journalier de peinture appliquée doit être entre 10 et 20 litres. Pour les
quantités de peinture inférieures à 10 litres par jour, l’article 311 prévoit des
exemptions à certaines conditions.
La quantité de peinture doit inclure tous les produits qui y sont ajoutés.
Paragraphe 2
L’application de peinture doit être faite dans une cabine de pulvérisation, c’est-à-
dire dans un espace clos équipé d’un système de ventilation mécanique capable
d’extraire les gouttelettes de peinture émises lors des activités d’application de
peinture.
Paragraphe 3
Si des activités de préparation de la surface à peinturer incluent des activités de
ponçage, de rectification ou de polissage de la surface, l’exploitant de l’atelier de
peinture doit réaliser celles-ci dans un endroit fermé.
Paragraphe 4
Avant de se prévaloir de la déclaration de conformité, l’exploitant doit s’assurer
qu’il n’existe pas un tel établissement dans un rayon de 60 m au moment du dépôt
de la déclaration au Ministère. Le rayon de 60 m se mesure de la limite de propriété
de l’établissement à celle de l’établissement le plus proche où sont effectuées des
activités d’application de peinture.
Paragraphe 5
Le demandeur doit démontrer le respect des normes de qualité de l’atmosphère
de l’annexe K du RAA à l’aide d’une modélisation. Le respect de ces normes est
également une obligation réglementaire en vertu de l’article 197 du RAA. La
modélisation doit représenter fidèlement les conditions d’exploitation qui seront
mises en place. D’ailleurs, l’attestation de l’ingénieur prévue à l’article 310 devra
énumérer les conditions d’exploitation utilisées dans la modélisation et le déclarant
devra attester du respect de celles-ci.
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Article 310
310. Outre ce qui est prévu à l’article 41, une déclaration de conformité pour une
activité visée à l’article 309 doit comprendre les renseignements suivants :
1° une description de la modélisation effectuée;
2° dans le plan exigé pour la localisation, la localisation des points de rejet;
3° une déclaration d’un professionnel :
a) confirmant qu’une modélisation a été effectuée conformément à l’annexe H
du Règlement sur l’assainissement de l’atmosphère (chapitre Q-2, r. 4.1) et qu’elle
démontre le respect des normes de qualité de l’atmosphère prévues à l’annexe K
de ce règlement;
b) indiquant les conditions d’exploitation nécessaires afin d’assurer le respect
des normes prévues au Règlement sur l’assainissement de l’atmosphère,
notamment l’efficacité des appareils d’application de peinture et d’épuration de l’air
ainsi que le nombre et les caractéristiques des points d’émissions;
4° la confirmation du déclarant que son activité sera réalisée conformément
aux conditions d’exploitation indiquées dans l’attestation du professionnel.
Paragraphe 1
La description de la modélisation effectuée doit notamment préciser le nom et la
version du modèle utilisé ainsi que la liste des contaminants visés et préciser si le
modèle a été exécuté uniquement avec les options « par défaut ». Dans le cas
d’une modélisation de niveau 2, la provenance et la période des données
météorologiques utilisées doivent également être mentionnées.
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§§ 3. — Activités exemptées
Article 311
Paragraphe 1
Deux exemptions sont couvertes par l’article 311. La première vise les très petits
ateliers de peinture (moins de 5 litres par jour). Pour ceux-ci, aucune condition
particulière ne s’applique outre la condition du paragraphe 2 et les normes du
RAA.
La deuxième exemption vise les petits ateliers de peinture consommant entre 5 et
10 litres par jour. Pour ceux-ci, des conditions relatives à l’endroit où sont réalisées
les activités, au type de pistolets utilisés lors de l’application de peinture et aux
filtres présents dans les systèmes de ventilation mécanique s’appliquent. Ces
conditions sont plus sévères que les normes du RAA afin d’assurer un risque
négligeable pour l’environnement, peu importe l’endroit où est implanté l’atelier de
peinture.
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La quantité de peinture doit inclure tous les produits qui y sont ajoutés.
Paragraphe 2
Avant de se prévaloir d’une des deux exemptions prévues au paragraphe 1,
l’exploitant doit s’assurer qu’il n’existe pas un tel établissement dans un rayon de
60 m.
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Article 312
Cet article précise que le présent chapitre, soit les articles 312 à 345, encadre les
activités visées au paragraphe 4 du premier alinéa de l’article 22 de la LQE, dont
le libellé est : « tous travaux, toutes constructions ou toutes autres interventions
dans des milieux humides et hydriques visés à la section V.1 » de la LQE. Le
présent chapitre est divisé en sections, lesquelles viseront un regroupement précis
de milieux humides et hydriques.
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Article 313
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Premier alinéa
Ces concepts sont précisés aux fins du présent chapitre seulement. Ces
dispositions s’appliquent, à moins qu’un article ne le prévoie autrement.
Paragraphe 1
Ce paragraphe précise que lorsque les termes « littoral » ou « rive » sont
employés dans un article, les milieux humides qui se trouvent dans le littoral ou la
rive sont considérés comme en faisant partie intégrante.
Paragraphe 2
Ce paragraphe précise que lorsque le terme « milieu hydrique » est employé, les
milieux humides qui se trouvent dans le littoral et la rive sont considérés comme
en faisant partie intégrante. Ce n’est toutefois pas le cas des milieux humides
situés en zone inondable (à l’exclusion de sa portion en littoral et en rive) qui, eux,
ne sont pas visés par l’emploi du terme « milieu hydrique ».
En présence de milieux humides adjacents à un lac ou à un cours d'eau et qui
pourraient faire partie du littoral, on peut consulter l’Aide mémoire - Méthodes de
détermination de la limite du littoral.
Paragraphe 3
Ce paragraphe précise que lorsque le terme « zone inondable » est employé,
seule la portion de la zone inondable, à l’exclusion du littoral, de la rive et des
milieux humides, est visée.
Paragraphe 4
Ce paragraphe précise que lorsque les termes « étang », « marais »,
« marécage », « tourbière » ou « milieu humide » sont employés, ces milieux
doivent être situés à l’extérieur du littoral ou de la rive pour que l’article les vise.
Ces termes réfèrent uniquement aux milieux présents dans la portion de la zone
inondable qui exclut le littoral et la rive, ou ceux présents dans la matrice terrestre.
Paragraphe 5
Ce paragraphe précise que le calcul d’une superficie ou d’une longueur pour une
activité donnée se fait toujours en cumulant les superficies ou les longueurs
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affectées par type de milieu visé par l’activité, peu importe le nombre de milieux
distincts du même type qui pourraient être affectés.
Par exemple, une activité entrainant un remblai de 30 m2 en marécage
arborescent pourrait affecter respectivement 10 m2 et 20 m2 dans deux marécages
arborescents distincts visés par la même activité (cumul de 30 m 2 en marécage
arborescent). Il ne serait toutefois pas possible de procéder à un remblai simultané
de 30 m2 dans chacun des marécages (cumul de 60 m2 en marécage arborescent).
Paragraphe 6
Ce paragraphe précise que lorsque le terme « construction » est employé, il
signifie aussi implantation, remplacement, reconstruction, modification
substantielle, déplacement et démantèlement. De plus, lorsqu’une activité permet
la construction, la coupe et le retrait de la végétation qui sont préalablement
nécessaires pour réaliser cette construction sont inclus dans l’activité.
La reconstruction peut par exemple viser une route, un bâtiment, etc. Il y a
généralement démolition complète avant la reconstruction comme telle. Les
travaux de reconstruction peuvent impliquer des changements de dimension ou
de caractéristiques, à moins de précision contraire dans un article. La
reconstruction est nécessairement de plus grande ampleur que la réfection ou la
réparation, qui sont associées à l’entretien.
Le déplacement peut impliquer des travaux importants puisqu’il affecte une
nouvelle portion ou un nouveau milieu humide ou hydrique que ce qui était en
place (ex : un bâtiment, une route, une conduite). De ce fait, il est associé à la
construction.
Paragraphe 7
Ce paragraphe précise que lorsque le terme « entretien » est employé, il signifie
aussi inspection, réfection et réparation. Une activité d’entretien doit se réaliser
dans la périphérie immédiate de l’infrastructure, de l’ouvrage, du bâtiment ou de
l’équipement visé.
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Paragraphe 8
Ce paragraphe précise que lorsque le terme « modification substantielle » est
employé, les travaux impliquent:
− Un changement des caractéristiques structurelles de l’infrastructure, de
l’ouvrage, du bâtiment ou de l'équipement;
− Un changement des caractéristiques fonctionnelles de l'infrastructure, de
l'ouvrage, du bâtiment ou de l'équipement;
− Un élargissement de l'infrastructure, de l'ouvrage, d’un bâtiment ou d’un
équipement;
− Un agrandissement de l’infrastructure, de l'ouvrage, d’un bâtiment ou d’un
équipement;
− Un prolongement de l'infrastructure, de l'ouvrage, du bâtiment ou de
l'équipement.
Il peut s’agir, par exemple, et non exhaustivement, d’un empiètement
supplémentaire, d’une augmentation de la superficie de l’ouvrage exposé aux
inondations, etc.
La modification substantielle ne s’applique pas aux cas de réfection ou de
réparation qui sont inclus dans la notion d’« entretien ». Pour des précisions à ce
sujet, voir les explications du paragraphe 7.
Paragraphe 9
Ce paragraphe précise la notion d’ouvrage de stabilisation. Il précise également
que les approches et les ouvrages de protection des ponts et ponceaux ne sont
pas des ouvrages de stabilisation.
Paragraphe 10
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Notons que l’article 20 du Règlement sur les activités dans des milieux humides,
hydriques et sensibles (RAMHHS) comporte une disposition sur les chemins
précisant que la construction d’un chemin (i.e. implantation, remplacement,
reconstruction, modification substantielle, déplacement et démantèlement ainsi
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Paragraphe 11
Ce paragraphe précise la notion de chemin temporaire; après 3 ans, un chemin
n’est plus considéré comme temporaire.
Les chemins temporaires sont admissibles à une déclaration de conformité
conformément à l’article 318 du REAFIE sous certaines conditions.
Paragraphe 11.1°
Les accès requis à un bâtiment résidentiel principal ou accessoire incluent
toutefois les stationnements. Cela n’inclut pas l’accès à un plan d’eau.
Paragraphe 12
L’activité d’aménagement forestier doit correspondre à une activité énumérée au
paragraphe 1 du premier alinéa de l’article 4 de la Loi sur l’aménagement durable
du territoire forestier, comme le précise le paragraphe 8 de l’article 4 du présent
règlement. Pour le présent chapitre, on vient toutefois en restreindre la portée,
quant au territoire d’application et au but visé, c’est-à-dire que l’activité
d’aménagement forestier doit avoir comme objectif la mise en valeur et la
conservation du territoire forestier. Par exemple, s’il s’agit de la construction d’un
chemin, l’infrastructure doit être en lien avec des activités réalisées dans des forêts
privées (champ d’application du REAFIE) et être en lien avec des activités à
vocation forestière, notamment pour la récolte de bois ou des travaux dans une
érablière. L’unique construction d’un chemin (par exemple, par le MTMD ou pour
un ensemble résidentiel) ne répondrait pas cet objectif d’utilisation durable du
territoire forestier.
Paragraphe 13
Ce paragraphe précise qu’un traitement sylvicole est une activité d’aménagement
forestier et il en décrit les objectifs qui doivent être poursuivis, soit une utilisation
durable du territoire forestier. Le fait de couper, de tailler ou de retirer de la
végétation pour réaliser une activité n’est donc pas nécessairement assimilable à
la réalisation d’un traitement sylvicole.
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Cela dit, il est possible que des peupliers hybrides soient utilisés à des fins de
reboisement en lien avec des traitements sylvicoles, dans le cadre d’une activité
d’aménagement forestier.
Paragraphe 14
Lorsque le REAFIE fait mention du diamètre d’un arbre, cet article précise à quelle
hauteur cette mesure doit être faite. La hauteur de 1,3 m à partir du plus haut
niveau du sol est utilisée par le ministère des Ressources naturelles et des Forêts
(MRNF) dans son document Normes d’inventaire écoforestier. La hauteur de
1,3 m vient baliser de manière plus précise le concept couramment utilisé de
« diamètre à hauteur de poitrine » (DHP).
Paragraphe 15°
Ce paragraphe précise ce qui est visé par la notion d’abris à bateau.
Paragraphe 17°
Ce paragraphe précise quand les canalisations et les équipements desservant un
bâtiment sont considérés comme faisant partie de ce dernier.
Paragraphe 18°
Pour l’application de ce chapitre, ce paragraphe précise ce qui est inclus dans la
notion d'« infrastructure souterraine linéaire d’utilité publique » qui est plus
restrictive que celle de l’article 4, alinéa 1, paragraphe 9° du REAFIE.
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§ 1. — Disposition générale
Article 314
Cette section s’applique aux milieux humides et hydriques visés à l’article 46.0.2
de la LQE et tels que définis par l’article 4 du RAMHHS. Elle inclut donc le littoral,
les rives et les zones inondables, ainsi que les étangs, marais, marécages et
tourbières.
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Article 315
315. Outre ce qui est prévu à l’article 46.0.3 de la Loi, l’étude de caractérisation
exigée en vertu de cet article doit comprendre :
1° une carte géoréférencée pour localiser les milieux affectés et le site où sera
réalisée l’activité concernée, comprenant une localisation à l’échelle du réseau
hydrographique du bassin versant concerné;
2° la superficie des milieux affectés;
3° les éléments pertinents contenus dans un plan directeur de l’eau, un plan
de gestion intégrée du Saint-Laurent, un plan régional des milieux humides et
hydriques, un plan métropolitain d’aménagement et de développement, un
schéma d’aménagement et de développement, un règlement de contrôle
intérimaire ou un règlement municipal, le cas échéant;
4° le sens de l’écoulement de l’eau;
5° les fiches d’inventaire terrain de même que la localisation, sur une carte,
des endroits où les inventaires ont été réalisés;
6° pour un projet d’exploitation de tourbe :
a) la caractérisation de la qualité de l’eau de la tourbière pour l’année
précédant la demande ainsi que celle des points de rejets envisagés;
b) un programme d’échantillonnage des eaux rejetées à la sortie des bassins
de sédimentation et des cours d’eau récepteurs pendant la période d’exploitation;
c) un programme de contrôle des émissions de particules.
Une demande d’autorisation doit également comprendre, outre ce qui est prévu
comme contenu général à l’article 16, une description des perturbations ou des
pressions anthropiques subies par les milieux affectés par le projet de même que
la capacité des milieux visés à se rétablir ou la possibilité de les restaurer en tout
ou en partie une fois le projet complété.
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Cet article prévoit des renseignements et des documents qui s’ajoutent à ce qui
est requis en vertu des articles 23 et 46.0.3 de la LQE et de l’article 16 du
présent Règlement.
Premier alinéa
Paragraphe 1
Paragraphe 2
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Paragraphe 3
Le paragraphe 4° de l’article 46.0.4 de la LQE prévoit que ces éléments sont pris
en considération dans l’analyse des impacts. Il faut donc que le promoteur
recherche ces renseignements afin de connaître l’intérêt du milieu qu’il cible et de
vérifier la concordance de son projet avec les orientations d’aménagement du
territoire (p. ex., engagements de conservation visant la préservation, l’utilisation
durable ou la restauration d’un milieu humide et hydrique).
Paragraphe 4
Paragraphe 5
Paragraphe 6
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Deuxième alinéa
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Article 316
Il n’y a pas de liste exhaustive des espèces visées par cet article. Il faut s’en
remettre à la notion d’espèce floristique exotique envahissante définie à l’article 3
du REAFIE pour savoir lesquelles sont ciblées à cet article.
Les travaux visant la gestion par bâchage incluent également la coupe pré-
bâchage des espèces floristiques exotiques envahissantes. Le bâchage peut
s’effectuer avec des matériaux tels que des bâches, du géotextile ou de la jute.
Notez que le RAMHHS précise à son article 8 que les matériaux doivent être
appropriés pour le milieu, et à l’article 10, que les matériaux excédentaires sont
disposés à l’extérieur des milieux humides et hydriques à la fin des interventions.
Paragraphe 2
Par risque pour la santé humaine, on peut penser aux risques posés par la
présence de la berce du Caucase, par exemple.
Des exemples de maintien d’un usage existant pourraient être de maintenir un
corridor de navigation, l’usage d’une route en assurant le maintien de la visibilité
ou l’usage d’une plage.
Paragraphe 3
Les travaux de gestion ne sont exemptés que si la végétation est dominée par
l’espèce floristique exotique envahissante (EFEE). L’objectif est d’éviter le
bâchage lorsqu’une EFEE se retrouve dispersée parmi une végétation indigène.
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Article 317
Cet article vise notamment à encadrer l’installation de prises d’eau de surface pour
lesquelles il n’y a pas de déclencheurs pour le paragraphe 2 de l’alinéa 1 de l’article
22 de la LQE, notamment les prises d’eau sèches.
Les conditions visent à limiter les impacts environnementaux, tels que des
dysfonctionnements de la dynamique fluviale causés par l’installation d’un
ouvrage, ou visent à limiter la superficie des empiètements dans les habitats
aquatiques et riverains.
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Article 318
Premier alinéa
Un chemin temporaire se distingue d’un chemin d’hiver par ses caractéristiques.
Un chemin temporaire nécessitera notamment un apport de matériel granulaire au
niveau de sa surface, des travaux de terrassement ou encore l’aménagement
d’ouvrages connexes tels des ponceaux. Inversement, un chemin d’hiver
correspondra à un chemin comportant une mise en forme sommaire visant
uniquement à aplanir la surface pour permettre la circulation. Un tel chemin est
aménagé seulement lorsque la capacité portante du sol le permet, de manière à
ne pas créer d’ornières. Ainsi, un chemin temporaire réalisé l’hiver n’est pas
automatiquement considéré comme un chemin d’hiver au sens de l’article 326.
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Paragraphe 2
Le chemin n’est pas pavé par du bitume, du béton ou de l’asphalte, par exemple,
qui empêchent l’absorption de l’eau par le sol.
Paragraphe 4
On doit se référer au paragraphe 10 de l’article 313 pour ce qui est compris dans
l’emprise d’un chemin.
Paragraphe 5
On doit se référer au paragraphe 10 de l’article 313 pour ce qui est compris dans
l’emprise d’un chemin.
Paragraphe 6
La construction d’un chemin temporaire dans le littoral peut faire l’objet de cette
déclaration de conformité uniquement si elle est réalisée dans le cadre d’une
activité elle-même exemptée ou admissible à une déclaration de conformité. Par
exemple, si l’entretien d’un barrage, prévu à l’article 323, nécessite la mise en
place d’un chemin temporaire dans le littoral, la présente déclaration de conformité
s’applique. A l’inverse, si la construction d’un barrage, qui est une activité non
admissible à une déclaration de conformité et qui n’est exemptée d’une
autorisation, nécessite un chemin temporaire dans le littoral, ce dernier devra faire
l’objet d’une demande d’autorisation ministérielle.
Donc, lorsque les travaux en lien avec l’exemption ou la déclaration de conformité
sont terminés, le chemin temporaire doit être démantelé et le milieu affecté remis
en état, conformément aux articles 15 à 17 du RAMHHS.
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Deuxième alinéa
Sauf pour la condition du paragraphe 1 du premier alinéa, les chemins aménagés
par le MTMD n’ont pas à respecter les conditions prévues au premier alinéa, sous
réserve de certaines conditions additionnelles.
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Article 319
Premier alinéa
Paragraphe 1°
Les articles 51 et 52 du REAFIE sont les premiers à viser les activités de relevés
techniques, de sondage et de forage.
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- Les forages directionnels (pour les conduites), lorsque les points d’entrée
et/ou les sorties seront localisées dans les rives ou la zone inondable. La
portion du forage qui se trouve sous le lit du cours d’eau ne sera pas
considérée comme étant localisée dans celui-ci;
- Les forages des puits d’observation sur les sites miniers, lorsqu’ils sont
localisés dans un milieu humide ou hydrique.
Pour ce qui a trait aux sondages, on doit se référer à l’article 322, qui encadre les
activités de prise d’échantillons et de mesures.
Paragraphes 2° et 3°
Aux paragraphes 2 et 3, puisque le terme « démolition » est employé, seule cette
dernière activité est visée. Ainsi, la construction, l’implantation, le remplacement
ou la modification substantielle ne sont pas visés par cet article.
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§ 4. — Activités exemptées
Article 320
Premier alinéa
Cette exemption vise les travaux de gestion d’espèces floristiques nuisibles et
d’espèces floristiques exotiques envahissantes et non leur éradication. Il n’y a
donc pas d’obligation d’éliminer complètement les espèces en question.
Le REAFIE ne prévoit pas de liste exhaustive des espèces visées par cet article.
Il faut s’en remettre aux notions d’espèce floristique exotique envahissante et
d’espèce floristique nuisible définies à l’article 3 du REAFIE pour savoir lesquelles
sont ciblées à cet article.
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Paragraphe 2
Le bâchage peut s’effectuer avec des matériaux tels que des bâches, du géotextile
ou de la jute. À noter que le RAMHHS précise à son article 8 que les matériaux
doivent être appropriés pour le milieu et, à l’article 10, que les matériaux
excédentaires doivent être disposés à l’extérieur des milieux humides et hydriques
à la fin des interventions.
Deuxième alinéa
Bien que les résidus d’espèces floristiques exotiques envahissantes
correspondent à la notion de matières résiduelles et sont, de ce fait, encadrés par
le REIMR, une exception permet qu’ils soient enfouis sur place selon certaines
conditions prévues à l’article 75 du REAFIE. Cependant, cet enfouissement ne
peut être effectué en deçà d’une certaine distance d’un cours d’eau, d’un lac ou
d’un milieu humide.
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Article 321
Lorsque le retrait ou la taille de végétaux doit être réalisé dans le cadre d’une
activité de construction ou d’entretien d’une infrastructure, d’un ouvrage, d’un
bâtiment ou d’un équipement, il faut se référer aux articles encadrant la
construction visée ou à l’article 323 traitant de l’entretien. En effet, les termes «
construction » et « entretien », tels que définis à l’article 313, incluent ces
interventions sur la végétation.
Cet article ne peut pas être utilisé lorsque les travaux sont réalisés dans le cadre
d’une activité d’aménagement forestier, concept précisé au paragraphe 12 de
l’article 313. Le paragraphe 13 du même article précise également qu’un
traitement sylvicole est une activité d’aménagement forestier.
On entend par « fin de sécurité civile », par exemple intervenir sur un arbre trop
près d’une ligne électrique ou un arbre menaçant de tomber sur un bâtiment.
Les ravageurs ou les maladies sont, par exemple, l’agrile du frêne, la maladie
corticale du hêtre ou le chancre du noyer cendré.
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Article 322
Cet article encadre des interventions visant la collecte d’informations telles que
l’installation d’instruments de mesure par exemple des stations limnométriques,
des stations météo ou une sonde de pH, ou des interventions notamment des
sondages, l’échantillonnage de végétation, d’eau, de la faune, de sédiments ou de
sols, etc. Toutefois l'article 322 n’exempte pas la réalisation de ces activités
préalables lorsqu'elles sont réalisées par forage. Il faut plutôt se référer aux
dispositions de l’article 319, qui encadre les travaux de forage par une déclaration
de conformité.
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Les relevés techniques incluent les relevés sismiques qui ne nécessitent pas
d’explosifs. Pour les cas avec explosifs en milieu hydrique, il faut se référer à
l’article 336 al. 1 (3) du REAFIE.
Pour se rendre sur le lieu de l’activité, il faut se référer aux dispositions prévues
pour les chemins temporaires (déclaration de conformité; article 318) ou d'hiver
(exemption; article 326).
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Article 323
Cet article vise à faciliter l’entretien des infrastructures et des ouvrages existants
par des interventions mineures sur l’ouvrage ou l’infrastructure même. Cela peut
consister, par exemple, à remplacer des ancrages d’un quai, à remettre en état la
surface de béton d’une portion d’une pile d’un pont ou à remplacer des portions
pourries d’un belvédère en bois. Cet article ne prévoit aucune condition liée au
nombre, à l’ampleur, à la nature ou à la durée des travaux d’entretien requis.
Paragraphe 1
Cette exemption vise à permettre le maintien d’une infrastructure, d’un ouvrage,
d’un bâtiment ou d’un équipement dont l’empiètement dans le milieu a déjà été
réalisé. Dans cet état d’esprit, les remblais et les déblais autorisés doivent
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Paragraphe 2
Le faucardage est une opération qui consiste à couper les végétaux aquatiques
dans les étangs, les lacs et les cours d’eau au moyen d’une machine placée sur
une embarcation.
Paragraphe 3
On entend par ouvrage temporaire, un ouvrage de type batardeau qui a pour
objectif de permettre le travail à sec dans le littoral, ainsi que les échafauds,
échelles, barrières flottantes, les canaux de dérivation, les jetées, etc.
Paragraphe 4
L’article 323 prévoit deux distances lorsqu’il est question d’entretien de ponceaux
et exempte la plus permissive (entre 9 m ou 2 fois l’ouverture du ponceau). Voici
deux exemples :
a. 9 m en amont et en aval;
b. 2 m en amont et en aval (2 fois l’ouverture de 1 m).
Puisque la distance présentée au point a. est la plus longue des deux, l’article 323
permettrait d’effectuer les travaux d’entretien sur une distance de 9 m en amont et
en aval.
a. 9 m en amont et en aval;
b. 14 m en amont et en aval (2 fois l’ouverture de 7 m).
Puisque la distance présentée au point b. est la plus longue des deux, l’article 323
permettrait d’effectuer les travaux d’entretien sur une distance de 14 m en amont
et en aval.
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Paragraphe 5
Ce paragraphe limite l’ampleur des travaux de nettoyage de tels fossés pouvant
bénéficier de l’exemption. Il peut s’agir, par exemple, de nettoyage d’un fossé se
prolongeant dans un cours d’eau important (ex : fleuve) pour assurer le drainage
et éviter le refoulement de l’eau. Ce paragraphe circonscrit également l’entretien
du point de rejet dans le littoral à une superficie maximale de 4 m 2.
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Article 324
L’exemption vise aussi des structures telles que des pancartes, des lampadaires,
des clôtures, des bancs de parc, des aires de pique-nique, etc.
La superficie se calcule par type de milieu pour l’ensemble des structures érigées
d’un même réseau interrelié (ex : ligne électrique, clôture) et non par poteau ou
pylône.
Il faut se référer au paragraphe 5 de l’article 313 pour des précisions sur le concept
de superficie cumulée.
Pour leur part, les bâtiments non résidentiels (même sur pilotis) sont visés par
l’exemption de l’article 328 du REAFIE, si applicable.
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Premier alinéa
Les ancrages visés par un autre article n’ont pas à tenir compte des conditions de
l’article 324 du REAFIE. Par exemple, les ancrages de quais flottants sont
encadrés par l’article 339 al. 1 (3.1) du REAFIE.
Toutefois, en ce qui a trait aux structures utilisées dans les réseaux de transport
ou de distribution en matière d’énergie électrique ou de télécommunication, l’article
qui les vise (324.1) prévoit que ce sont les superficies mentionnées au présent
alinéa qui s’appliquent.
Deuxième alinéa
Paragraphe 1
Ce paragraphe introduit la notion d’emprise projetée pour l’application de cet
article. Elle se détermine en faisant une projection verticale de l’ensemble des
éléments de la structure érigée. Une analogie avec cette notion serait l’ombre que
crée le soleil lorsqu’il est au zénith. Pour une infrastructure linéaire aérienne
servant au transport ou à la distribution en matière d’énergie électrique ou de
télécommunication, il faut se référer à l’article 324.1 du REAFIE.
Paragraphe 2
Ce paragraphe précise les structures qui ne sont pas visées par l’exemption
prévue par le premier alinéa.
Paragraphe 3
Ce paragraphe indique que le démantèlement de structures érigées peut être
réalisé sans égard à leur empiètement.
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Article 324.1
Puisque l’article encadre ici l’infrastructure linéaire aérienne (et non pas seulement
les structures érigées individuellement), le déboisement qui est inclus dans la
notion de construction s’applique à l’ensemble de l’infrastructure (et peut donc être
effectué entre les structures érigées). La portée du déboisement est toutefois
encadrée par les paragraphes 2 et 3.
Paragraphe 2
Voici des croquis qui représentent le déboisement visé ou non par le paragraphe 2,
sous-paragraphe c).
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Paragraphe 3
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Article 325
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Premier alinéa
Les chemins exemptés ici peuvent permettre, par exemple, d’accéder à une
propriété, à un lot agricole ou forestier à un ouvrage ou à un équipement.
Paragraphe 1
Lorsque les travaux sont localisés dans le littoral, un étang ou une tourbière
ouverte, ces derniers ne doivent pas engendrer un empiétement supplémentaire
permanent. Ainsi, en fonction du sens donné au terme « construction » de
l’article 313 du REAFIE, l’implantation d’un nouveau chemin ne serait pas
exemptée. Il en est de même pour le prolongement d’un chemin, de son
élargissement ou de toute autre intervention qui engendrerait un empiétement
additionnel à celui du chemin existant. Seraient toutefois exemptés la
reconstruction ou le démantèlement si ces activités n’engendrent pas
d’empiètement additionnel dans le milieu.
Paragraphe 2
Le chemin n’est pas recouvert par un matériau empêchant l’absorption de l’eau
par le sol, tel que du bitume, du béton ou de l’asphalte.
Paragraphe 3
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Paragraphe 4
La longueur maximale de 35 m correspond à la portion du chemin réalisée en
milieux humides. Ainsi, un chemin peut avoir une longueur de 2 km, mais seule
une longueur de 35 m en milieux humides est permise. Cette disposition ne
s’applique pas pour les chemins réalisés en milieux hydriques.
Les chemins réalisés dans le cadre d’une activité d’aménagement forestier n’ont
pas à respecter les conditions prévues à ce paragraphe, sous réserve de certaines
conditions additionnelles (Voir l’art. 325 al. 2 REAFIE et le RAMHHS).
Paragraphe 5
On doit se référer au paragraphe 10 de l’article 313 pour connaître ce qui est
compris dans l’emprise d’un chemin. Par exemple, les virées, lorsqu’elles sont
nécessaires, sont incluses dans l’emprise du chemin. Toutefois, le présent article
ne prévoit pas de paramètres spécifiques liés à la réalisation de celles-ci, outre le
fait qu’elles doivent être circonscrites dans l’emprise de 10 m prévue.
Les chemins réalisés dans le cadre d’une activité d’aménagement forestier n’ont
pas à respecter les conditions prévues à ce paragraphe, sous réserve de certaines
conditions additionnelles (art. 325 al. 2 REAFIE).
Paragraphe 6
La profondeur des fossés est limitée uniquement en milieux humides. Cette
disposition ne s’applique pas pour les chemins réalisés en milieux hydriques.
Les chemins réalisés dans le cadre d’une activité d’aménagement forestier n’ont
pas à respecter les conditions prévues à ce paragraphe, sous réserve de certaines
conditions additionnelles (art. 325 al. 2 REAFIE et dans le RAMHHS)
Paragraphe 7
Les chemins réalisés dans le cadre d’une activité d’aménagement forestier n’ont
pas à respecter les conditions prévues à ce paragraphe, sous réserve de certaines
conditions additionnelles (art. 325 al. 2 REAFIE).
Les chemins réalisés sur un lieu d’élevage, un lieu d’épandage, un site d’étang de
pêche ou un site aquacole n’ont pas à respecter les conditions prévues à ce
paragraphe (art. 325 al. 3 REAFIE).
Deuxième alinéa
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Troisième alinéa
La limite d’un chemin par lot ne s’applique pas pour les sites énumérés à cet
alinéa. L’ensemble des autres conditions prévues à l’article s’appliquent toutefois.
Toutefois, étant donné la position administrative liée à l’application du Règlement
sur les activités dans des milieux humides, hydriques et sensibles (RAMHHS), une
dérogation à l’article 20 du RAMHHS pourrait être possible dans certains cas où
les travaux liés à un chemin, une conduite, un fossé ou un exutoire soit réalisés,
par exemple, sur le sens de la longueur de la rive. Ces cas pourraient être traités
dans le contexte d’une demande d’autorisation ministérielle.
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Article 326
Cet article exempte d’une autorisation la construction d’un chemin d’hiver aux
conditions prévues et ce, pour l’ensemble des clientèles. La notion de chemin
d’hiver est telle qu’appliquée par le MFFP et se définit comme suit : « Un chemin
d’hiver doit préserver le drainage naturel du sol et il ne doit pas avoir pour effet de
canaliser l’eau sur la surface de ce chemin. »
Toutefois, si un tel chemin est réalisé dans une tourbière ouverte, un professionnel
doit intervenir, comme prévu aux articles 43 et 45 du RAMHHS. L’article 45 vise la
construction d’un tel chemin dans le cadre d’une activité d’aménagement forestier,
alors que l’article 43 est applicable dans tout autre cas.
La présence de neige au sol ou de sol gelé n’est pas requise dans la mesure où
les conditions prévues au paragraphe 3 sont respectées. L’utilisation de tels
chemins n’est donc pas limitée à la saison d’hiver.
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Article 327
Premier alinéa
Le ponceau peut se définir comme soit : ouvrage d’art permettant de franchir
notamment un cours d’eau de façon transversale, incluant ses approches et ses
ouvrages de protection, qui est construit sous remblai. Les accotements en
matériaux granulaires et le radier sont des caractéristiques propres au ponceau
mais non obligatoirement présentes. Une conduite n’est pas considérée comme
un ponceau lorsqu’elle excède la longueur requise pour traverser le milieu et
assurer la stabilité et la protection de l’ouvrage. En dehors de la rive et du littoral
d’un cours d’eau, l’infrastructure est considérée comme un chemin, et non comme
une approche faisant partie du ponceau.
Le fait que cet article est inséré dans la section II, « Ensemble des milieux humides
et hydriques », permet d’installer des ponceaux en milieux humides afin,
notamment, d’assurer le libre écoulement de l’eau dans ces milieux. À la différence
des milieux hydriques, il n’y a pas de restriction quant à la zone de travaux en
amont et en aval du ponceau, dans la mesure où les normes prévues dans le
RAMHHS sont respectées, entre autres en ce qui concerne les remblais et délais
et la remise en état subséquente.
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Paragraphe 1
Ce paragraphe indique la longueur des ponceaux qu’il est permis de construire.
Cette longueur doit pouvoir être justifiée par la largeur du chemin ou de la voie
ferroviaire qui doit traverser le cours d’eau.
Paragraphe 2
Le ponceau peut être constitué d’un ou de deux conduits (voir croquis suivant).
Dans tous les cas, la somme de l’ouverture du ou des conduits formant le ponceau
doit être d’au plus 4,5 m.
Figure 327.1 : Croquis illustrant l’ouverture permise d’un ponceau selon le nombre de conduits
Paragraphe 3
Seuls sont permis dans le cadre de cette activité les ponceaux qui sont recouverts
d’un maximum de 3 m de remblai.
Paragraphe 4
Ce paragraphe encadre l’ampleur que peuvent prendre les travaux permanents
dans le littoral et dans la rive, soit sur une longueur maximale de 9 m amont/aval
du ponceau (voir croquis suivant); les empiètements temporaires peuvent
outrepasser ces dimensions mais devront respecter les exigences du RAMHHS
en la matière.
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Article 328
Premier alinéa
Cette exemption vise à permettre, par exemple, les abris pour la chasse, les
camps de trappe, les petits bâtiments pour le camping, les kiosques, les refuges,
etc. Elle peut également permettre l’installation d’une station de pompage
acéricole, laquelle fait toutefois l’objet de dispositions particulières au troisième
alinéa.
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Paragraphe 2
Un bâtiment construit avec l’utilisation de blocs de béton déposés en surface pour
supporter la structure ou avec des pieux enfoncés pourrait faire l’objet de la
présente exemption.
Deuxième alinéa
Pour le calcul des superficies prévues au paragraphe 3 du premier alinéa, il faut
tenir compte des superficies occupées par les bâtiments déjà construits sur le lot,
pour chacun des milieux mentionnés aux sous paragraphes a à c.
Troisième alinéa
Dans le cas de bâtiments acéricoles (cabane à sucre, station de pompage)
construits dans le cadre d’une activité d’aménagement forestier (à des fins autres
que récréatives ou de restauration) en milieux humides boisés, il est possible de
réaliser des travaux d’excavation et il n’y a pas de conditions liées au lot ou quant
à la prise en compte des superficies occupées par des bâtiments existants. La
superficie des bâtiments qui peuvent alors être construits est toutefois d’au plus
100 m2.
Ces dispositions ne s’appliquent pas à la construction d’un bâtiment acéricole dans
un milieu humide boisé qui serait présent en zone inondable. Elles ne s’appliquent
pas non plus en milieux humides boisés qui seraient présents en rive ou en littoral.
Quatrième alinéa
Cet alinéa prévoit que le démantèlement de tout bâtiment non résidentiel peut être
réalisé, sans égard aux conditions prévues dans les trois premiers alinéas. Aucune
condition d’exemption (ex: de superficie) ne s’applique donc au démantèlement
d’un bâtiment non résidentiel.
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Article 329
Paragraphe 1
Pour cette exemption, il peut y avoir maniement des sols mais celui-ci doit se
limiter à ce qui est nécessaire pour la plantation des semences et des plants.
Paragraphe 2
Le sens commun doit être appliqué au terme « débris ». Les débris visés ici
peuvent consister, par exemple, en des branches d’arbres, des arbres morts et
des déchets qui se seront retrouvés dans le milieu.
Paragraphe 3
Cette exemption permet notamment le démantèlement des barrages de castors,
l’aménagement de frayères, l’installation de petits abris pour la faune, de
mangeoires, etc.
Paragraphe 4
Cette exemption s’applique à l’ensemble des glissières et pas seulement à celles
liées aux chemins et routes, pour autant que les travaux soient réalisés dans
l’emprise de l’ouvrage ou l’infrastructure où celles-ci sont installées.
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§ 1. — Disposition générale
Article 330
Cette section s’applique aux milieux hydriques visés à l’article 46.0.2 de la LQE et
tels que définis par l’article 4 du RAMHHS. Elle inclut donc le littoral, les rives et
les zones inondables.
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Article 331
331. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16 et comme
contenu additionnel à l’étude de caractérisation prévue à l’article 315, toute
demande d’autorisation pour une activité visée par la présente section doit
comprendre, les renseignements et les documents additionnels suivants :
1° lorsque le projet implique le dragage de sédiments, une évaluation du
potentiel de contamination ainsi que le plan de gestion de ces sédiments;
2° lorsque l’évaluation visée au paragraphe 1 conclut à une contamination
potentielle, une caractérisation physicochimique des sédiments et leur toxicité;
3° un avis documentant la mobilité du cours d’eau visé signé par une personne
ayant les compétences requises dans le domaine, dans les cas suivants :
a) l’aménagement d’un cours d’eau, incluant la recharge de plage ou
l’aménagement d’un épi ou d’un brise-lame;
b) la construction d’un ouvrage de stabilisation réalisé à l’aide de matériaux
inertes;
c) la construction d’un ouvrage de retenue ou d’un seuil;
d) la construction d’un pont;
e) les travaux de dragage;
4° pour la construction, dans une zone inondable, d’un quai sur encoffrement
ou sur empierrement, d’un chemin, d’un pont, d’une infrastructure portuaire, d’un
seuil ou d’un ouvrage de retenue ou, lorsqu’ils ne sont pas visés à l’article 341,
l’aménagement d’un terrain à des fins récréatives ou d’un site patrimonial :
a) un avis, signé par un ingénieur, permettant d’évaluer l’impact sur la circulation
des glaces;
b) une étude hydraulique et hydrologique signée par un ingénieur, permettant
d’évaluer la capacité de laminage des crues ainsi que les risques d’érosion et
d’inondation;
c) un avis détaillé, signé par un ingénieur, portant sur les mesures visant la
protection des biens et des personnes, incluant notamment:
i. une démonstration de la capacité des structures à résister à la crue des eaux,
pour toute structure ou partie de structure située sous la cote de crue de
récurrence de 100 ans;
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ii. les moyens mis en place pour s’assurer de la pérennité des mesures visant la
protection des personnes et des biens;
5° pour la construction d’un ouvrage de protection contre les inondations :
a) une caractérisation de la vulnérabilité des personnes et des biens;
b) une démonstration que d’autres options de protection contre les inondations ont
été évaluées et les raisons pour lesquelles elles ont été rejetées;
c) une démonstration que la réalisation des travaux est dans l’intérêt public,
notamment en raison du nombre de personnes, d’infrastructures, de bâtiments ou
d’ouvrages protégés;
d) un avis, signé par un ingénieur, concernant l’impact résiduel de l’ouvrage en
cas de défaillance sur les personnes et les biens;
e) un avis, signé par un ingénieur, concernant la capacité des structures à résister
à la crue des eaux, pour toute structure ou partie de structure située sous la cote
de crue de récurrence de 100 ans;
f) une étude hydraulique et hydrologique, signée par un ingénieur, permettant
d’évaluer la capacité de laminage des crues ainsi que les risques d’érosion et
d’inondation;
g) les plans et devis de l’ouvrage;
6° lorsque la demande concerne des travaux autorisés par le ministre de la Culture
et des Communications et que le demandeur souhaite déroger aux mesures
d’immunisation prévues au Règlement sur les activités dans des milieux humides,
hydriques et sensibles (chapitre Q-2, r. 0.1), l’avis prévu au deuxième alinéa de
l’article 38.8 de ce règlement.
Pour l’application du paragraphe 4 du premier alinéa, la référence à une zone
inondable inclut le littoral et une rive ainsi qu’un milieu humide qui s’y trouve, le
cas échéant.
Pour l’application du sous-paragraphes i du sous-paragraphe c du paragraphe 4
et du sous paragraphe e du paragraphe 5 du premier alinéa, dans le cas où la cote
de crue de récurrence de 100 ans n’a pas été établie, cette dernière est remplacée
par la cote du plus haut niveau atteint par les eaux de la crue ayant servi de
référence pour la détermination des limites de la zone inondable.
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Premier alinéa
Paragraphes 1° et 2°
Le plan de gestion des sédiments permet de connaître le mode de disposition des
sédiments en milieu terrestre ou hydrique et le suivi qui sera réalisé. Le degré de
contamination des sédiments permet d’évaluer si la gestion des sédiments est
adéquate. Lorsque le projet implique le dragage de sédiments, ces
renseignements doivent donc être fournis. Les sédiments dont la concentration
dépasse un critère de rejet en eau libre doivent être disposés comme un sol
contaminé et d’autres déclencheurs de l’article 22 pourraient s’appliquer selon le
mode de gestion envisagé (article 102 du REAFIE). Autrement, le cadre
réglementaire de gestion des sols s’applique.
Des précisions sont disponibles dans l'Aide-mémoire concernant l’évaluation du
potentiel de contamination, le plan de gestion des sédiments et la caractérisation
physicochimique des sédiments et de leur toxicité, demandé dans l’article 331,
al.1(1° et 2°) du REAFIE disponible sur la page Web suivante :
https://www.environnement.gouv.qc.ca/eau/rives/fichestechniques.htm.
Paragraphe 2°
Une caractérisation des sédiments doit être effectuée lorsque ces derniers
représentent un potentiel de contamination afin de connaître les types de
contaminants et leur concentration, de manière à prévoir un plan de gestion
adéquat.
Des précisions sont disponibles dans l'Aide-mémoire concernant l’évaluation du
potentiel de contamination, le plan de gestion des sédiments et la caractérisation
physicochimique des sédiments et de leur toxicité, demandé dans l’article 331,
al.1(1° et 2°) du REAFIE disponible sur la page Web suivante :
https://www.environnement.gouv.qc.ca/eau/rives/fichestechniques.htm.
Paragraphe 3°, sous-paragraphe a) à e)
Dans le cadre des interventions énumérées aux sous-paragraphes, un avis doit
être émis quant à la mobilité potentielle du cours d’eau dans le tronçon visé par le
projet. À noter que ce n’est pas une étude hydrogéomorphologique exhaustive qui
est exigée, mais bien un avis de toute personne compétente dans ce domaine.
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Cela s’applique à un site patrimonial, lorsqu’il n’est pas visé par l’article 341 du
REAFIE :
341. Sont exemptés d’une autorisation en vertu de la présente section, lorsqu’ils sont
réalisés uniquement dans une zone inonda le :
[…]
7° l’aménagement d’un site patrimonial déclaré conformément à la Loi sur le patrimoine
culturel (chapitre P-9.002) lorsqu’il n’a pas d’impact sur l’étalement des crues.
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Finalement, notons que pour les projets de ponts, l’article 128 du Règlement
concernant la mise en œuvre provisoire des modifications apportées par le
chapitre 7 des lois de 2021 en matière de gestion des risques liés aux
inondations suspend l’exigence du paragraphe 4 jusqu’au 1er mars 2023.
128. Une personne ou une municipalité qui souhaite réaliser des travaux relatifs à
un pont n’a pas, pour toute demande de délivrance, de modification ou de
renouvellement déposée avant le 31 décembre 2022, à fournir au ministre, au
soutien de sa demande, les renseignements et les documents exigés en vertu du
paragraphe 4 du premier alinéa de l’article 331 du Règlement sur l’encadrement
d’activités en fonction de leur impact sur l’environnement (chapitre Q-2, r. 17.1),
tel que modifié par l’article 69 du présent règlement.
Dans le cadre des interventions visées par ce paragraphe, un avis permettant d’évaluer
l’impact sur la circulation des glaces ainsi qu’une étude hydraulique et hydrologique
doivent être produits. Des précisions relatives à ces avis sont disponibles dans le
document Avis permettant d’évaluer l’impact sur la circulation des glaces - article 331, al.
1(4°, a) du REAFIE et le document Étude hydrologique et hydraulique - article 331, al.
1(4°, a) du REAFIE disponibles sur la page Web suivante :
www.environnement.gouv.qc.ca/eau/rives/fichestechniques.htm.
Paragraphe 5°
Un projet de construction d’un ouvrage de protection contre les inondations (OPI)
exige la documentation de certains aspects spécifiques afin d’en mesurer les
impacts et enjeux. Ainsi, l’initiateur de projet devra caractériser, pour le ou les
secteurs protégés par l’ouvrage et potentiellement impactés par une défaillance
de celui-ci, la vulnérabilité des personnes et des biens. Pour ce faire, l’initiateur
doit notamment recenser (en nombre et type) les bâtiments, ouvrages et
infrastructures localisés dans les secteurs visés. Également, il doit déterminer les
mesures d’immunisation en place pour chacun des bâtiments, ouvrages et
infrastructures existants. Il peut aussi prendre en compte tout autre indicateur de
vulnérabilité sociale ou territoriale qu’il juge pertinent en fonction du contexte
particulier (ex. nombre moyen de personnes par ménage, la topographie des
secteurs, entre autres).
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Dans un deuxième temps, l’initiateur de projet doit démontrer que l’OPI est la
solution de dernier recours. Ainsi, il doit évaluer toutes les solutions possibles,
autrement de l’ouvrage, et documenter les raisons pour lesquelles elles n’ont pas
été retenues. Ces démonstrations doivent prendre la forme, notamment, d’une
analyse avantages/coûts.
Par ailleurs, la démonstration que la réalisation des travaux est dans l’intérêt
public, notamment en raison du nombre de personnes, d’infrastructures, de
bâtiments ou d’ouvrages protégés, est nécessaire. En outre, l’initiateur doit viser
à protéger un grand nombre de personnes, un ou des quartiers, un secteur
complet d’une municipalité. En aucun moment, le recours à un OPI n’est justifié
pour protéger 4 ou 5 résidences, par exemple.
Paragraphe 6°
Il est possible de déroger aux mesures d’immunisation prévues au Chapitre V,
Section II du RAMHHS lorsqu’une démonstration est faite qu’elles portent atteinte
à l’intérêt patrimonial d’un l’immeuble. Pour se faire, l’avis prévu au deuxième
alinéa de l’article 38.8 du RAMHHS devra être fourni :
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Un avis, signé par un professionnel, démontrant que les mesures qui y sont
prévues portent atteinte à l’intérêt patrimonial de l’immeuble et que les mesures
qui sont proposées offrent une protection des personnes et des biens équivalents.
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Article 332
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Article 333
Premier alinéa
Seul le ministère des Transports du Québec peut bénéficier de cette exemption.
Paragraphe 1
Sous-paragraphe a)
Seuls sont visés les ponts sans pile dans le littoral, dans la mesure où les travaux
sont réalisés hors d’une zone inondable.
Sous-paragraphe b)
Malgré la définition de construction du paragraphe 6, alinéa 1 de l’article 313
REAFIE, tous travaux de démantèlement d’un pont sans pile en littoral, effectués
par le ministre responsable de la Loi sur la voirie, sont admissibles à cette
déclaration de conformité. Ces travaux de démantèlement peuvent être réalisés
même en présence d’une zone inondable.
Paragraphe 2
Les ponceaux visés sont ceux qui sont réalisés par le ministère des Transports du
Québec et qui ne respectent pas les critères de l’article 327 parce qu’ils ont, par
Guide de référence du REAFIE Version 5.5 avril 2024
Seule la superficie située en zone inondable et sous la cote 100 ans doit être
considérée, incluant celle qui est située en rive ou en littoral qui se superpose à
une zone inondable ou dans les milieux humides qui y sont inclus (Alinéa 3 de
l’article 38 du RAMHHS). La superficie initiale correspond à la superficie de
l’ouvrage lors de son implantation initiale et non au moment des travaux. En
conséquence, pour un ouvrage qui aurait été partiellement détruit, par exemple
par l’érosion, le fait de le reconstruire à son état initial ne constitue pas une
augmentation de la superficie exposée aux inondations. La superficie doit être
calculée en tenant compte de toutes les surfaces (largeur, hauteur, longueur).
Toutes les superficies doivent être additionnées, tant pour l’ouvrage initial que pour
l’ouvrage projeté. La différence entre la superficie totale projetée et la superficie
totale initiale, ramenée en proportion de la superficie initiale, égale l’augmentation
projetée et ne doit pas dépasser 25%;
La notion de chemin est décrite dans le paragraphe 10, alinéa 1 de l’article 313.
Paragraphe 3°
Les bancs d’appui sont des ouvrages de nature temporaire, mais ils peuvent
néanmoins demeurer en place pendant quelques années.
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Article 334
Premier alinéa
La stabilisation qui fait l’objet du présent article doit avoir pour objectif de protéger
directement l’intégrité de la route et elle doit donc, de ce fait, être réalisée dans
son emprise.
Cet article implique de façon implicite les travaux de retalutage nécessaires pour
réaliser les ouvrages de stabilisation.
Cet article traite des travaux de stabilisation, lesquels peuvent être composés de
plusieurs ouvrages. Des distances sont prévues au paragraphe 2 du présent
alinéa et elles représentent les longueurs cumulatives permises pour l’ensemble
des ouvrages réalisés lors des travaux.
Paragraphe 1
Ce paragraphe indique que dans le fleuve, l’estuaire, le golfe du Saint-Laurent ou
dans la baie des Chaleurs, seule la reconstruction des ouvrages de stabilisation
peut se faire si elle est réalisée sans empiètement supplémentaire permanent en
littoral ou en rive.
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Paragraphe 2
Les « phytotechnologies » couvrent un large spectre de techniques d’utilisation de
plantes vivantes pour résoudre des problèmes environnementaux. Dans le cas de
l’érosion des rives, ce sont des ouvrages de stabilisation comprenant des
armatures végétales telles que les fagots, les fascines, le tressage, les matelas de
branches, les plançons ou tout autre ouvrage de stabilisation fait à partir de
végétaux vivants. Ainsi, la phytotechnologie exclut les techniques mécaniques,
dont l’enrochement.
Paragraphe 3
Ce paragraphe reprend l’exigence qui était incluse dans la Politique de protection
des rives, du littoral et des zones inondables (PPRLPI) selon laquelle les travaux
relatifs à un chemin n’ont pas pour effet d’augmenter de plus de 25% la superficie
exposée aux inondations. Toutefois, alors que la PPRLPI visait uniquement les
infrastructures liées au chemin, le paragraphe 3 de cet article, de même que
l’article 38 du RAMHHS, visent également le chemin lui-même.
Seule la superficie située en zone inondable et sous la cote 100 ans doit être
considérée, incluant celle qui est située en rive ou en littoral qui se superpose à
une zone inondable ou dans les milieux humides qui y sont inclus (art. 38 al.3
RAMHHS). La superficie initiale correspond à la superficie de l’ouvrage lors de son
implantation initiale et non au moment des travaux. En conséquence, pour un
ouvrage qui aurait été partiellement détruit, par exemple par l’érosion, le fait de le
reconstruire dans son état initial ne constitue pas une augmentation de la
superficie exposée aux inondations. La superficie doit être calculée en tenant
compte de toutes les surfaces (largeur, hauteur, longueur). Toutes les superficies
doivent être additionnées, tant pour l’ouvrage initial que pour l’ouvrage projeté. La
différence entre la superficie totale projetée et la superficie totale initiale, ramenée
en proportion de la superficie initiale, égale l’augmentation projetée et ne doit pas
dépasser 25%. La notion de chemin est décrite dans le paragraphe 10, alinéa 1
de l’article 313.
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Deuxième alinéa
Cet alinéa prévoit des conditions visant à ce que ne soient pas créés des ouvrages
allant au-delà des longueurs spécifiées au paragraphe 2 du premier alinéa.
La Fiche technique sur la stabilisation des rives, disponible sur le site Web du
Ministère, donne des informations sur les différentes méthodes de travail utilisées.
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Article 335
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Premier alinéa
Paragraphe 1, sous-paragraphe a
Un cours d’eau est considéré comme asséché lorsque son lit, dans la section visée
par les travaux, est à sec ou pratiquement à sec (présence de cuvettes d’eau, sans
présence d’écoulement).
Les cours d’eau ayant déjà fait l’objet d’un aménagement sont généralement situés
en milieu agricole, mais il en existe également à l’extérieur de celui-ci. Si la
municipalité ne peut pas respecter cette exigence, elle devra plutôt déposer une
demande d’autorisation générale (AG) (voir article 31.0.5.1 de la LQE et articles
24 à 26 du REAFIE) ou une demande d’autorisation ministérielle (AM) en vertu de
l’article 22 de la LQE.
Paragraphe 1, sous-paragraphe b
Cette condition vise à maintenir l’autorisation (AG ou AM) pour les cours d’eau
pour lesquels des travaux sont demandés de façon récurrente. En effet, cela
dénoterait des problématiques hydrauliques et hydromorphologiques particulières
pour lesquelles une analyse serait requise.
Paragraphe 1, sous-paragraphe c
La catégorie 1 correspond aux prélèvements d’eau effectués pour desservir un
système de distribution municipal alimentant plus de 500 personnes et au moins
une résidence selon le RPEP. Cette condition vise la protection des prélèvements
d’eau de surface.
Paragraphe 1, sous-paragraphe d
Pour éviter des impacts cumulatifs sur le même cours d’eau, il ne sera pas possible
de déposer plusieurs déclarations de conformité pour des travaux de curage sur
un même cours d’eau si ce dernier a déjà fait l’objet de tels travaux au cours des
12 derniers mois.
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Paragraphe 2
Les travaux se limitent à la portion du cours d’eau qui emprunte le fossé. Aucune
distance ne doit être respectée pour cette déclaration de conformité.
Paragraphe 3
Des travaux de curage réalisés dans les fossés s’écoulant dans le littoral d’un
cours d’eau (ex. : fleuve) sont admissibles à une déclaration de conformité. Ils ne
doivent toutefois pas être réalisés dans un milieu humide. Le cas échéant, une
autorisation sera requise (AM ou AG).
Paragraphe 3, sous-paragraphe a
Pour être admissibles à une déclaration de conformité, les travaux de curage
doivent être réalisés dans le chenal du fossé et ne doivent pas dépasser une
longueur maximale de 100 m linéaires.
Paragraphe 3, sous-paragraphe b
Les travaux relatifs au point de rejet sont réalisés pour permettre le libre
écoulement de l’eau jusqu’à la confluence du tributaire. Ils ne doivent toutefois pas
dépasser une superficie maximale de 30 m2.
Deuxième alinéa
Afin d’assurer une cohérence hydrographique en matière de gestion des cours
d’eau à l’échelle du bassin versant, le responsable des travaux (MRC ou ministre
responsable de la Loi sur la voirie) doit transmettre une copie de la déclaration de
conformité à l’ensemble des MRC dont le territoire se situe dans le bassin versant
du cours d’eau concerné.
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Article 335.1
1° une bande végétalisée constituée de végétaux vivaces est présente sur une
distance d’au moins 5 m de chaque côté des cours d’eau et d’au moins 3 m de
chaque côté des fossés;
Outre les éléments prévus à l’article 41, une déclaration de conformité visée par
le premier alinéa doit comprendre une déclaration d’un agronome attestant que la
culture prévue est conforme au présent règlement et aux dispositions du
Règlement sur les activités dans des milieux humides, hydriques et sensibles
(chapitre Q 2, r. 0.1), du Règlement sur les exploitations agricoles (chapitre Q 2, r.
26) et du Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection (chapitre Q 2,
r. 35.2).
Premier alinéa
La culture de végétaux non aquatiques et de champignons dans le littoral est
interdite selon l’article 33.1 du Règlement sur les activités dans des milieux
humides, hydriques et sensibles (RAMHHS) sauf si cette activité respecte les
conditions de la déclaration de conformité prévue par l’article 335.1 du REAFIE et
qu’elle est déclarée conformément à cet article au moins 30 jours avant le début
de cette activité. Le début de l’activité correspond à toute opération nécessaire à
la croissance des végétaux non aquatiques et de champignons dans le littoral,
incluant, par exemple, la préparation et le drainage du sol conformément à l’article
51 du REAFIE, de même que l’épandage de matières fertilisantes et de pesticides.
La démonstration que la superficie a été cultivée au moins une fois au cours des
années 2016 à 2021 inclusivement doit être faite par le Plan agroenvironnemental
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La présence des bandes végétalisées est assurée par restauration soit active
(ensemencement, plantation), soit passive (laisser pousser la végétation
naturellement). Il n’y a aucune exigence en matière d’espèces végétales
(indigènes, introduites) ou de strates végétales (herbacée, arbustive,
arborescente). Les bandes végétalisées peuvent être constituées de plantes
annuelles ou bisannuelles dans la mesure où ces dernières se sèment et se
ressèment naturellement.
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Cette possibilité n’est valide que pour les déclarations transmises pour l’année de
culture 2022.
Paragraphe 2
Une superficie n’ayant pas fait l’objet d’opérations culturales pendant un certain
nombre d’années peut présenter des végétaux arbustifs ou arborescents ligneux.
Le retrait de tout végétal ligneux, qu’il soit arbustif ou arborescent, est assimilé au
déboisement. La présence de végétaux ligneux rend inadmissible la culture de ces
superficies à une déclaration de conformité peu importe le stade de croissance, la
taille ou l’abondance relative.
Troisième alinéa
Consulter la page du service en lien des déclarations de conformité pour obtenir
le gabarit de la déclaration de l’agronome à la section Gabarit – Déclaration du
professionnel (article 335.1 du REAFIE). Cette déclaration de l’agronome porte sur
la culture prévue au moment du dépôt de la déclaration de conformité. L’Ordre des
agronomes du Québec a produit une liste de vérification destinée à soutenir les
agronomes dans le cadre de la production de la déclaration de conformité.
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Article 336
Premier alinéa
Paragraphe 1
Selon cet article, les seuils n’ont pas de hauteur maximale. Toutefois, l’article 33.5
du Règlement sur les activités dans des milieux humides, hydriques ou sensibles
(RAMHHS) encadre la largeur du littoral dans lequel ils peuvent être construits.
Paragraphe 2
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Par ouvrage temporaire, on entend ici, entre autres, un ouvrage de type batardeau
qui permet de travailler à sec dans le littoral. Un ouvrage de dérivation temporaire
peut aussi être inclus dans cette notion. Un chemin temporaire n’est pas un
ouvrage temporaire au sens de cet article car il est spécifiquement visé par la
déclaration de conformité de l’article 318.
Paragraphe 3
Les relevés sismiques réalisés à l’aide d’explosifs dans le littoral, ou lorsque la rive
ou la zone inondable sont inondées, devront faire l’objet d’une autorisation en vertu
de l’article 22 de la LQE.
Deuxième alinéa
Si l’ouvrage temporaire visé au paragraphe 2 du premier alinéa est un bassin de
sédimentation, les conditions du 2e alinéa devront être respectées.
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§ 4. — Activités exemptées
Article 337
Premier alinéa
Cet article implique de façon implicite les travaux de retalutage nécessaires pour
réaliser les ouvrages de stabilisation.
Paragraphe 1
Les « phytotechnologies » couvrent un large spectre de techniques d’utilisation de
plantes vivantes pour résoudre des problèmes environnementaux. Dans le cas de
l’érosion des rives, ce sont des ouvrages de stabilisation comprenant des
armatures végétales telles que les fagots, les fascines, le tressage, les matelas de
branches, les plançons ou tout autre ouvrage de stabilisation fait à partir de
végétaux vivants. Ainsi, la phytotechnologie exclut les techniques mécaniques,
dont l’enrochement.
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Paragraphe 2
Ce paragraphe prévoit des conditions visant à éviter que ne soient créés des
ouvrages allant au-delà des longueurs spécifiées au paragraphe 2 du premier
alinéa.
La Fiche technique sur la stabilisation des rives, disponible sur le site Web du
Ministère, donne des informations sur les différentes méthodes de travail utilisées.
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Article 338
Premier alinéa
La structure du REAFIE implique de découper le projet par déclencheurs. Ainsi,
un projet de gestion des eaux (visé par le paragraphe 3 du premier alinéa de
l’article 22 de la Loi), s’il implique des travaux en milieux humides ou hydriques,
sera aussi visé par le paragraphe 4 du premier alinéa de l’article 22 de la Loi. Le
présent article vise à exempter certains travaux de cette nature.
Paragraphe 1
Ce paragraphe précise, dans le cas de la mise en place d’un exutoire, le diamètre
maximal de la conduite.
Paragraphe 2
Ce paragraphe précise qu’il doit y avoir une distance d’au moins 30 cm entre le
fond du cours d’eau ou du lac (lit) et le radier de l’exutoire. Cette disposition permet
d’amenuiser les risques d’obstruction de l’exutoire, de réduire l’érosion du littoral
et la mise en suspension de sédiments et de limiter des dragages récurrents.
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Paragraphe 3
Les exutoires peuvent nécessiter des stabilisations. Ce paragraphe encadre
l’ampleur permise.
Deuxième alinéa
Cet alinéa précise la notion de « modification » utilisée au premier alinéa.
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Article 339
Cet article regroupe diverses exemptions pour des activités réalisées en milieu
hydrique.
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Paragraphe 1
Les travaux visés par ce paragraphe visent l’aménagement d’une ouverture dans
la végétation permettant d’accéder à l’eau. Les travaux visés peuvent consister en
l’émondage d’arbres ou du débroussaillage.
À noter que l’article 18.1 du RAMHHS prévoit certaines conditions lorsque les
travaux nécessitent le retrait et la taille de végétaux dans une rive, notamment
l’absence d’essouchage.
Premier alinéa
Paragraphe 1.1
Ce paragraphe concerne la taille de parties de végétaux et non le retrait complet
de la végétation jusqu’au sol ou le déboisement. L’objectif est de permettre de voir
le lac ou le cours d’eau. Pour créer une telle percée, il suffit d’émonder les arbres
situés dans le haut du talus. Il est important de laisser en place les arbustes et les
arbres de petite taille qui ne nuisent pas vraiment à la vue, surtout ceux qui sont
situés en bas de pente.
Paragraphe 2
Ce paragraphe vise des ponts temporaires qui peuvent être installés lors de
chantiers par exemple (la durée de vie du pont temporaire sera alors liée à celle
du chantier; il pourrait s’agir par exemple de construction ou d’entretien d’une ligne
électrique, de forages dans un site éloigné, d’accès à une section de chantier pour
les travailleurs), ou de manière saisonnière dans des sentiers. Ces ponts
temporaires doivent uniquement être amovibles ou de glace.
Un pont temporaire amovible signifie que celui-ci peut être déplacé, donc il n’est
pas fixé de façon permanente pendant la durée des travaux ou de la saison.
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Paragraphe 3
Les abris à bateaux d’une plus grande superficie nécessitent une autorisation en
vertu de l’article 22 de la Loi, en plus d’un bail d’occupation du domaine hydrique
de l’État.
La superficie d’un abri à bateau existant peut faire l’objet d’un agrandissement
jusqu’à l’atteinte de la superficie de 20 m2 prévue au paragraphe 3 du premier
alinéa de cet article, dans la mesure où un seul abri à bateau est présent sur le
lot.
Un élévateur à bateaux avec rails est assimilé à un abri à bateau et est donc
également visé par l’exemption.
Paragraphe 3.1
Les quais d’une plus grande superficie nécessitent une autorisation en vertu de
l’article 22 de la Loi, en plus d’un bail d’occupation du domaine hydrique de l’État,
le cas échéant.
Si les quais sont attachés ensemble, par exemple au moyen d’une passerelle
flottante, cette structure sera considérée comme un seul ouvrage et la superficie
sera cumulative pour la portion en littoral uniquement. Les 20 m2 n’incluent pas la
superficie du quai qui se situe dans la rive. Par ailleurs, si une structure distincte
est rattachée au quai à la rive (ex. : escalier de bois ou plateforme), il s’agit d’une
structure érigée qui peut être exemptée par l’article 324 aux conditions prévues
par cet article.
Ainsi, la superficie d’un quai existant peut faire l’objet d’un agrandissement jusqu’à
l’atteinte de la superficie de 20 m2 en littoral prévue au paragraphe 3.1 du premier
alinéa de cet article, dans la mesure où un seul quai est présent sur le lot.
Paragraphe 4
La largeur de 7 m correspond à celle du passage à gué qui est aménagée. Il n’y a
pas de longueur maximale prévue pour ce passage à gué. Un passage à gué est
un passage à un endroit d’un cours d’eau dont la faible profondeur permet qu’on
puisse le traverser à pied ou avec de la machinerie.
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Paragraphe 6
Ce paragraphe vise uniquement à permettre la construction d’une structure pour
traverser un cours d’eau qui ne serait pas visée par d’autres articles (passage à
gué, ponceau, pont et pont temporaire), par exemple, une passerelle piétonnière
ou un pont suspendu qui prend assise hors du littoral. La largeur de 5 m
correspond à celle de la structure qui est ainsi aménagée. Il n’y a pas de longueur
maximale prévue pour cette structure. La structure ne peut prendre assise qu’à
l’extérieur du littoral, aucune partie de la structure ne doit être située dans le littoral.
Deuxième alinéa
Malgré les conditions des paragraphes 3 et 3.1 du premier alinéa concernant la
présence d’un autre ouvrage sur le lot, le démantèlement de tout quai ou abri à
bateau n’est pas soumis à ces conditions. Ainsi, s’il y avait présence de deux abris
à bateaux sur un lot, il serait possible d’en démanteler un ou les deux
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Article 340
Cet article vise uniquement les activités exemptées en rive, qui est un milieu
hydrique visé à l’article 46.0.2 de la LQE et défini à l’article 4 du RAMHHS.
Paragraphe 1
Une telle récolte est exemptée d’une autorisation mais doit notamment respecter
les normes prévues à l’article 36 du RAMHHS et être recommandée dans une
prescription sylvicole, le cas échéant.
Paragraphe 2
Une telle récolte est exemptée d’une autorisation mais doit notamment respecter
les normes prévues à l’article 36 du RAMHHS, notamment en lien avec le maintien
d’un couvert forestier.
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Article 340.1
Premier alinéa
Cet article reprend ce qui était prévu pour la culture en rive en vertu de l’article 3.2,
paragraphe f de la Politique de protection des rives, du littoral et des zones
inondables (PPRLPI). Il clarifie qu’en rive, la culture doit se faire sans déboisement
et à l’extérieur des 3 premiers mètres de rive à partir de la limite du littoral
Le retrait de tout végétal ligneux, qu’il soit arbustif ou arborescent, est assimilé au
déboisement. La présence de tout végétal ligneux en rive, peu importe son stade
de croissance, sa taille ou son abondance relative, rend la culture inadmissible à
l’exemption d’une autorisation.
Deuxième alinéa
Pour assurer la cohérence de l’encadrement dans le continuum littoral - 3 premiers
mètres de rive – portion de rive au-delà des 3 premiers mètres, l’alinéa 2 prévoit
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que la culture de la rive bordant une superficie en littoral d’un lac ou d’un cours
d’eau est exemptée des conditions énoncées aux paragraphes 2 et 3 de l’article
340.1, dans la mesure où la culture de la superficie en littoral est déclarée
conformément à l’article 335.1 du REAFIE. Cela permet notamment de cultiver le
3 premiers mètres de rive adjacents à une superficie en littoral dont la culture a
été déclarée conformément à l’article 335.1 du REAFIE, dans la mesure toutefois
où les conditions de réalisation prévues aux articles suivants sont respectées dans
les 3 premiers mètres de la rive: article 33.1 du RAMHHS, article 56.1 du
Règlement sur les exploitations agricoles et article 88.1 du Code de gestion des
pesticides.
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Article 340.2
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du Québec et rajusté au 1er juillet de l’année qui précède celle lors de laquelle ce
bâtiment a été affecté par le sinistre.
À noter que tout ce qui n’est pas prévu à l’article 340.2 du REAFIE est interdit en
vertu de l’article 35.1 du RAMHHS. Il n’y a donc pas d’assujettissement possible
à une autorisation ministérielle en vertu de l’article 22, premier alinéa,
paragraphe 4.
Premier alinéa
Un stationnement est considéré comme un accès à un bâtiment résidentiel
principal. Les stationnements pour d’autres types de bâtiments ne sont pas visés
par cette exemption du REAFIE.
Paragraphe 1
Des précisions sont apportées pour l’application du premier alinéa, notamment sur
la bande végétalisée minimale qu’il faut conserver ou restaurer dans le cadre de
la réalisation des travaux.
Deuxième alinéa
Agrandissement ou modification substantielle
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Troisième alinéa
Déplacement
Puisque le déplacement est inclus dans la notion de construction [voir l’article 313,
al. 1(6)], les trois conditions prévues au premier alinéa du présent article
s’appliquent aux activités de déplacement.
Quatrième alinéa
Reconstruction
Cet alinéa précise que la reconstruction en rive d’un bâtiment résidentiel principal
est permise seulement si l’empiètement en rive est inférieur ou équivalent au
bâtiment d’origine. Cet alinéa doit aussi être lu avec le septième alinéa de l’article.
Cinquième alinéa
Cet alinéa précise les conditions permettant l’exemption de bâtiments accessoires
et d’ouvrages accessoires à un bâtiment résidentiel principal.
Les trois conditions prévues au premier alinéa du présent article s’appliquent aux
activités visant les bâtiments et les ouvrages accessoires à un bâtiment résidentiel
principal.
Sixième alinéa
Cet alinéa prévoit que le démantèlement de tout bâtiment résidentiel ainsi que le
démantèlement de ses bâtiments, de ses ouvrages accessoires et des accès
requis peuvent être réalisés, sans égard aux conditions prévues aux alinéas
précédents. Aucune condition ne s’applique donc au démantèlement des
bâtiments, ouvrages accessoires et accès visés par cet article.
Septième alinéa
Cet alinéa précise que la reconstruction en rive d’un bâtiment résidentiel principal
est permise seulement lors de certains sinistres et seulement si les dommages
dépassent la moitié du coût neuf du bâtiment.
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Article 340.3
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Article 341
Cet article vise uniquement les activités exemptées en zone inondable, qui est un
milieu hydrique visé par l’article 46.0.2 de la LQE et défini à l’article 4 du Règlement
sur les activités en milieux humides, hydriques et sensibles (RAMHHS).
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Paragraphe 1
Sauf pour les exceptions mentionnées, toutes les activités d’aménagement
forestier en zone inondable sont exemptées d’une autorisation en vertu de l’article
22 de la Loi.
Paragraphe 2
Il pourrait s’agir, par exemple, de l’enfouissement de lignes d’Hydro-Québec
ou d’un autre fournisseur, de fibre optique, etc.
Paragraphe 3
Cela peut consister, par exemple, en l’aménagement d’un terrain pour la pratique
de sport (soccer, baseball, etc.), l’installation d’un terrain de jeu, etc., tant que
l’aménagement du terrain à des fins récréatives ne génère pas d’impacts
hydrauliques. Un aménagement nécessitant un léger régalage du sol en place est
considéré comme acceptable, tout comme celui qui demanderait le remplacement
d’une couche de dépôt meuble, à condition que le niveau du terrain demeure le
même.
Paragraphe 4
La condition prévue à l’article 173 précise que le bassin ainsi aménagé doit l’être
à plus de 30 m d’un cours d’eau, d’un lac ou d’un milieu humide.
Paragraphe 5
Cet article exempte d'une autorisation les travaux de construction de bâtiments
résidentiels, de bâtiments et d’ouvrages accessoires à un bâtiment résidentiel,
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ainsi que les travaux d’aménagement paysager qui y sont associés dans la
zone inondable lorsqu’ils sont nécessaires. Il en est de même pour un bâtiment ou
un ouvrage accessoire au bâtiment principal ainsi que pour leurs accès.
Paragraphe 6
Déplacement d’article (ancien article 138) introduit par le Règlement modifiant
principalement le Règlement sur la compensation pour l’atteinte aux milieux
humides et hydriques et d’autres dispositions réglementaires, entré en vigueur le
31 décembre 2021.
Paragraphe 7
L’aménagement d’un site patrimonial déclaré est possible en exemption en autant,
d’une part, qu’il respecte les conditions de la Loi sur le patrimoine culturel (chapitre
P-9.002) et, d’autre part, qu’il n’ait pas d’impact sur l’étalement des crues, c’est-à-
dire qu’il n’engendre pas de restrictions à l’écoulement de l’eau lors d’une
inondation.
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§ 1. — Disposition générale
Article 342
Cette section s’applique aux milieux humides visés à l’article 46.0.2 de la LQE et
tels que définis par l’article 4 du RAMHHS. Elle inclut donc les étangs, les marais,
les marécages et les tourbières.
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Article 343
Premier alinéa
Un chemin réalisé dans le cadre d’une activité d’aménagement forestier est
admissible à une déclaration de conformité pour sa portion en milieu humide. La
largeur cumulée de sa chaussée et de ses accotements est de plus de 6,5 m mais
d’au plus 10 m. L’exemption prévue à l’article 325 limite la largeur d’un tel chemin
à au plus 6,5 m.
Deuxième alinéa
Outre les conditions prévues aux paragraphes 1 à 3 du premier alinéa, la
prescription sylvicole doit aussi prendre en considération les conditions prévues
aux paragraphes 4 et 5 du premier alinéa de l’article 45 du RAMHHS, qui visent la
profondeur des fossés et la longueur des chemins en milieux humides.
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Article 343.1
Alinéa 1
Cette déclaration de conformité ne s’applique qu’aux travaux de déboisement
relatifs à la mise en culture et à la culture subséquente lorsqu’ils sont réalisés en
milieux humides boisés. Elle ne vise pas les travaux relatifs aux infrastructures
liées directement à cette culture. La superficie cumulée de tels milieux doit être
d’au plus 10 hectares (voir l’article 313, paragraphe 5, en lien avec les superficies
cumulées).
Alinéa 1, paragraphe 1
L’activité doit être réalisée dans des milieux humides boisés, soit un marécage
arborescent ou une tourbière boisée, situés en dehors des domaines
bioclimatiques de l’érablière à caryer cordiforme et de l’érablière à tilleul. Cela
exclut des régions telles que la Montérégie et le Centre-du-Québec mais inclut
notamment le Saguenay–Lac-Saint-Jean et l’Abitibi-Témiscamingue.
Pour les domaines bioclimatiques, il faut se référer à l’annexe III. Celle-ci présente
une liste et une carte des domaines bioclimatiques et fournit une règle
d’application à l’échelle du territoire d’une municipalité pour la réalisation d’une
activité.
Une liste des municipalités du Québec indiquant leur domaine bioclimatique
associé est disponible sur le site Web du ministère.
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Alinéa 1, paragraphe 2
En présence de tourbières ouvertes dans un rayon de100 m de la zone projetée
pour la réalisation de l’activité, celle-ci n’est pas admissible à la déclaration de
conformité et doit faire l’objet d’une autorisation ministérielle. L’article 4,
paragraphe 13, du REAFIE précise que la distance par rapport à un milieu humide
est calculée à partir de sa bordure, laquelle est définie à l’article 4 du RAMHHS.
Alinéa 2
Cette déclaration de conformité doit être accompagnée de la déclaration d’un
agronome attestant notamment que les conditions prévues aux paragraphes de
l’alinéa 1 sont remplies. De plus la déclaration de conformité doit expressément
indiquer la superficie totale de milieux humides boisés atteinte par les travaux.
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Article 343.2
343.2 Est admissible à une déclaration de conformité, toute activité réalisée dans
un milieu humide, d’une superficie de plus de 1 000 m2 mais ne dépassant pas 3
000 m2, d’origine anthropique, aux conditions suivantes :
1° l’activité est réalisée ailleurs que dans le domaine bioclimatique de l’érablière
à caryer cordiforme;
2° l’activité est réalisée à plus de 30 m d’un autre milieu humide et du littoral;
3° le milieu est présent depuis moins de 10 ans;
4° le milieu n’est pas issu de travaux réalisés dans le cadre d’un programme de
restauration et de création de milieux humides et hydriques élaboré en vertu de
la Loi affirmant le caractère collectif des ressources en eau et favorisant une
meilleure gouvernance de l’eau et des milieux associés (chapitre C-6.2) ou de
travaux réalisés conformément au Règlement sur la compensation pour l’atteinte
aux milieux humides et hydriques (chapitre Q-2, r. 9.1).
Pour l’application du premier alinéa, ne sont pas admissibles à une déclaration
de conformité les activités réalisées dans un milieu humide qui se situe dans une
zone inondable lorsque ces activités ne sont pas admissibles à une déclaration de
conformité ou exemptées d’une autorisation ministérielle conformément à la
section III du chapitre I du titre IV de la partie II.
Premier alinéa
Pour les domaines bioclimatiques, il faut se référer à l’annexe III. Celle-ci présente
une liste et une carte des domaines bioclimatiques et fournit une règle
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Le présent article vise les activités réalisées dans des milieux humides dont
l’origine même résulte d’une intervention humaine, peu importe qu’une telle
intervention ait été volontaire ou non. Il ne vise pas les milieux humides d’origine
naturelle, c’est-à-dire déjà existants, qui ont par la suite subi des perturbations
d’origine humaine plus ou moins importantes.
Le présent article ne vise pas les activités qui permettent la mise en place d’un tel
milieu mais bien les interventions subséquentes à sa création, dans la mesure où
sont respectées les conditions prévues dans les paragraphes du présent article.
Par exemple, le remblai sur un terrain vague d’un marais résultant de perturbations
locales du sol et de l’hydrologie, pourrait être soustrait par le présent article, dans
la mesure où sont respectées toutes les conditions prévues aux paragraphes 1 à
4.
Deuxième alinéa
Dans le cas où l’activité serait réalisée dans un milieu humide présent en zone
inondable, celle-ci est admissible à la déclaration de conformité dans la mesure
où elle est également exemptée ou admissible à une déclaration de conformité en
zone inondable au niveau de la section sur les milieux hydriques.
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§ 3. — Activités exemptées
Article 344
Premier alinéa
Le présent article vise les activités réalisées dans des milieux humides dont
l’origine même résulte d’une intervention humaine, peu importe qu’une telle
intervention ait été volontaire ou non. Il ne vise pas les milieux humides d’origine
naturelle, c’est-à-dire déjà existants, qui ont par la suite subi des perturbations
d’origine humaine plus ou moins importantes.
Le présent article ne vise pas les activités qui permettent la mise en place d’un tel
milieu mais bien les interventions subséquentes à sa création, dans la mesure où
les conditions prévues dans les paragraphes du présent article sont respectées.
Par exemple, le remblai sur un terrain vague d’un marais résultant de perturbations
locales du sol et de l’hydrologie pourrait être exempté par le présent article, dans
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la mesure où sont respectées toutes les conditions prévues dans les paragraphes
1 à 3.
Deuxième alinéa
Dans le cas où l’activité serait réalisée dans un milieu humide présent en zone
inondable, celle-ci est exemptée uniquement dans la mesure où elle est également
exemptée ou admissible à une déclaration de conformité en zone inondable au
niveau de la section sur les milieux hydriques.
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Article 345
Premier alinéa
Cet article regroupe diverses exemptions pour des activités réalisées en milieu
humide.
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Paragraphe 1
Le concept de traitement sylvicole est précisé au paragraphe 13 de l’article 313. Il
s’agit d’une activité d’aménagement forestier qui inclut notamment la récolte et la
préparation de terrain. Les chemins réalisés dans le cadre d’une activité
d’aménagement forestier ne sont pas inclus dans le concept de traitement
sylvicole et sont traités séparément.
Paragraphe 1, sous-paragraphe a
Seuls les milieux humides boisés, que sont la tourbière boisée et le marécage
arborescent, sont visés par l’exemption. Un traitement sylvicole réalisé dans un
milieu ouvert, à moins de correspondre à la situation du sous-paragraphe b,
demeure visé par une autorisation ministérielle.
Malgré la présente exemption, les normes prévues dans le RAMHHS doivent être
respectées, notamment celles des articles 44 et 45.
Paragraphe 1, sous-paragraphe b
Si un milieu humide, qu’il soit boisé ou ouvert, est présent sur une parcelle ayant
fait l’objet d’un abandon agricole, les traitements sylvicoles nécessaires au
boisement et à l’entretien subséquent (ex. : taille) sont exemptés. Le déboisement
initial, qui pourrait être nécessaire pour retirer toute végétation, même
arborescente si celle-ci est composée d’essences non désirées, est également
exempté. À l’atteinte du stade arborescent à la suite du boisement, la récolte et
les autres traitements sylvicoles qui pourraient être requis sont alors exemptés par
le sous-paragraphe a, car l’entretien n’inclut pas la récolte.
Selon le deuxième alinéa, dans le cas où l’activité serait réalisée dans un milieu
humide présent en zone inondable, l’exemption s’applique uniquement dans la
mesure où elle est également exemptée en zone inondable selon l’article 341 (5)
REAFIE.
Paragraphe 3
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Pour les domaines bioclimatiques, il faut se référer à l’annexe III. Celle-ci présente
une liste et une carte des domaines bioclimatiques et fournit une règle
d’application à l’échelle du territoire d’une municipalité pour la réalisation d’une
activité.
Selon le deuxième alinéa, dans le cas où l’activité serait réalisée dans un milieu
humide présent en zone inondable, l’exemption s’applique uniquement dans la
mesure où elle est également exemptée en zone inondable selon l’article 341 (5)
REAFIE.
Paragraphe 4
Selon le deuxième alinéa, dans le cas où l’activité serait réalisée dans un milieu
humide présent en zone inondable, l’exemption s’applique uniquement dans la
mesure où elle est également exemptée en zone inondable selon l’article 341 (1)
REAFIE.
Deuxième alinéa
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Article 345.1
Les parcelles existantes qui ont été mises en pâturage entre le 23 mars 2013 et le
23 mars 2018 sont aussi visées par cette exemption.
Paragraphe 2
Pour une parcelle abandonnée, c’est le 2e paragraphe qui viendra baliser si la
culture peut, ou non, être reprise en exemption. Ce dernier paragraphe vise
également à permettre la remise en culture de parcelles où un abandon aurait pu
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contribuer à l’apparition d’un milieu répondant aux critères prévus à l’article 46.0.2
de la LQE.
Pour les domaines bioclimatiques, il faut se référer à l’annexe III. Celle-ci présente
une liste et une carte des domaines bioclimatiques et fournit une règle
d’application à l’échelle du territoire d’une municipalité pour la réalisation d’une
activité.
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Article 346
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Article 347
Les ouvrages visés ici sont ceux qui rabattent ou détournent les eaux, affectant
ainsi les dynamiques hydriques propres à la tourbière ouverte. Ces ouvrages
peuvent être, par exemple, des drains ou des fossés.
Pour les domaines bioclimatiques, il faut se référer à l’annexe III. Celle-ci présente
une liste et une carte des domaines bioclimatiques et fournit une règle
d’application à l’échelle du territoire d’une municipalité pour la réalisation d’une
activité.
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Article 348
Dans ce chapitre, la notion de construction n’est pas celle définie à l’article 313;
cet article avait une portée spécifique pour le chapitre « Milieux humides et
hydriques ». À l’article 348, le terme « construction » a le sens commun. Une
référence à un chemin a toutefois le même sens que ce qui est prévu par le
paragraphe 10 de l’article 313 du chapitre « Milieux humides et hydriques »,
comme indiqué à l’article 346.
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Article 349
Premier alinéa
Dans ce chapitre, la notion de construction n’est pas celle définie à l’article 313;
cet article avait une portée spécifique pour le chapitre « Milieux humides et
hydriques ». À l’article 349, le terme « construction » a le sens commun. Une
référence à un chemin a toutefois le même sens que ce qui est prévu par le
paragraphe 10 de l’article 313 du chapitre « Milieux humides et hydriques »,
comme indiqué à l’article 346.
Deuxième alinéa
La déclaration d’un ingénieur attestant que les ouvrages de gestion des eaux
pluviales sont conçus de façon à éviter l’érosion et l’apport de matières en
suspension vers le milieu concerné est prévue à la déclaration de conformité.
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Article 350
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Article 351
351. Outre ce qui est prévu comme contenu général à l’article 16, toute demande
d’autorisation pour une activité visée par le présent chapitre doit comprendre les
renseignements et les documents additionnels suivants :
1° l’étude prévue à l’article 65 de la Loi;
2° les plans et devis des aménagements proposés;
3° l’identification des voies de migration des gaz avant et après les travaux
projetés, incluant les voies latérales de migration à l’extérieur du terrain concerné,
en tenant compte des infrastructures, des bâtiments et de la géologie du terrain.
Les documents listés à l’article 351 devront être transmis en complément des
renseignements demandés à l’article 16 du REAFIE.
Paragraphe 1
Cette étude doit tenir compte de l’utilisation souhaitée du terrain et des travaux à
réaliser, notamment en ce qui concerne les eaux souterraines et l’eau de surface.
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Paragraphe 2
Les plans et devis doivent être signés et scellés par un ingénieur selon la définition
de l’article 3.
Paragraphe 3
Pour s’assurer que les mesures de mitigation prévues selon le projet de
construction sont adéquates et efficaces, un suivi de leur efficacité devra être
effectué et un organisme responsable (propriétaire ou gestionnaire de l’immeuble)
en assurera le maintien.
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Titre Articles
Partie III
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Article 352
352. Une sanction administrative pécuniaire d’un montant de 250 $ dans le cas
d’une personne physique ou de 1 000 $ dans les autres cas peut être imposée à
quiconque fait défaut :
1° de transmettre un avis ou de fournir un renseignement ou un document
exigé en vertu du présent règlement ou de respecter les délais et les modalités
fixés pour leur production, dans les cas où aucune autre sanction administrative
pécuniaire n’est autrement prévue pour un tel manquement;
2° de constituer un registre prévu par le présent règlement ou de consigner
des renseignements dans un tel registre;
3° de conserver un renseignement, un document ou les données inscrites
dans un registre visé par le présent règlement pour le délai prescrit à l’article 11;
3.1° de faire publier un avis conformément au premier alinéa de l’article 84;
4° d’inviter le ministre à une assemblée publique conformément au deuxième
alinéa de l’article 84;
5° de respecter une disposition du présent règlement pour laquelle aucune
sanction administrative pécuniaire n’est autrement prévue.
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Article 353
353. Une sanction administrative pécuniaire d’un montant de 500 $ dans le cas
d’une personne physique ou de 2 500 $ dans les autres cas peut être imposée à
quiconque :
1° n’avise pas le ministre d’un changement aux renseignements et aux
documents transmis dans le cadre d’une déclaration de conformité conformément
à l’article 42, dans le délai qui y est prescrit ;
2° fait défaut de respecter une condition prévue par le présent règlement pour
la réalisation d’une activité admissible à une déclaration de conformité en
contravention avec le deuxième alinéa de l’article 55, le premier alinéa de l’article
111, le deuxième alinéa de l’article 252, l’article 254, le paragraphe 2 de l’article
260, l’article 262, l’article 264, l’article 266 ou le paragraphe 2 ou 3 de l’article 270;
3° fait défaut de respecter une condition prévue par le présent règlement pour
la réalisation d’une activité exemptée en contravention avec le deuxième alinéa de
l’article 75, le deuxième alinéa de l’article 210, le deuxième alinéa de l’article 212,
le deuxième alinéa de l’article 277 ou avec le deuxième alinéa de l’article 287;
4° fait défaut de transmettre ou d’obtenir une attestation ou un rapport d’un
professionnel en contravention avec le deuxième alinéa de l’article 131, le
deuxième alinéa de l’article 145, le deuxième alinéa de l’article 151, le deuxième
alinéa de l’article 175, le premier alinéa de l’article 176, le troisième alinéa de
l’article 206, le deuxième alinéa de l’article 253 ou le deuxième alinéa de
l’article 305;
5° fait défaut de confier la surveillance des travaux à un ingénieur en
contravention avec le premier alinéa de l’article 175;
6° fait défaut de respecter les normes prévues au deuxième alinéa de
l’article 176 ou à l’article 178, 179 ou 219.
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Article 354
354. Une sanction administrative pécuniaire d’un montant de 750 $ dans le cas
d’une personne physique ou de 3 500 $ dans les autres cas peut être imposée à
quiconque:
1° ne respecte pas les exigences prévues par l’article 8 concernant un
aménagement, une infrastructure, un ouvrage, une installation, un équipement ou
tout autre appareil pour l’exploitation subséquente d’une activité;
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Article 354.1
354.1 Une sanction administrative pécuniaire d’un montant de 1 000 $ dans le cas
d’une personne physique ou de 5 000 $ dans les autres cas peut être imposée à
quiconque fait défaut de transmettre un avis de cessation d’activité dans le délai
et selon les modalités prévus au deuxième alinéa de l’article 40.
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Article 354.2
354.2 Une sanction administrative pécuniaire d’un montant de 2 000 $ dans le cas
d’une personne physique ou de 10 000 $ dans les autres cas peut être imposée à
quiconque :
1° fait défaut de respecter une condition prévue par le présent règlement pour la
réalisation d’une activité admissible à une déclaration de conformité en
contravention avec l’article 89, 90, 128 ou 129, le deuxième alinéa de l’article 153
ou le paragraphe 1 de l’article 157, le paragraphe 1 de l’article 260 ou le
paragraphe 1 de l’article 270;
2° fait défaut de respecter une condition prévue par le présent règlement pour la
réalisation d’une activité exemptée en contravention avec l’article 93 ou 208, le
premier alinéa de l’article 210, le premier alinéa de l’article 212 ou le deuxième
alinéa de l’article 213.1.
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Article 355
355. Commet une infraction et est passible, dans le cas d’une personne
physique, d’une amende de 1 000 $ à 100 000 $ et, dans les autres cas, d’une
amende de 3 000 $ à 600 000 $, quiconque :
1° refuse ou néglige de transmettre un avis ou de fournir un renseignement ou
un document exigé en vertu du présent règlement ou ne respecte pas les délais
et les modalités fixés pour leur production, dans les cas où aucune autre peine n’y
est autrement prévue;
2° fait défaut de constituer un registre prévu par le présent règlement ou de
consigner des renseignements dans un tel registre;
3° fait défaut de conserver un renseignement, un document ou les données
inscrites dans un registre visé par le présent règlement pour le délai prescrit par
l’article 11;
4° contrevient à l’article 84;
5° contrevient au présent règlement dans les cas où aucune autre infraction
n’est prévue.
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Article 356
356. Commet une infraction et est passible, dans le cas d’une personne
physique, d’une amende de 2 500 $ à 250 000 $ et, dans les autres cas, d’une
amende de 7 500 $ à 1 500 000 $, quiconque contrevient à l’article 42, au
deuxième alinéa de l’article 55, au deuxième alinéa de l’article 75, au premier
alinéa de l’article 111, à l’article 131, au deuxième alinéa de l’article 143, au
deuxième alinéa de l’article 145, au deuxième alinéa de l’article 151, à l’article 175,
aux premier et deuxième alinéas de l’article 176, à l’article 178 ou 179, au troisième
alinéa de l’article 206, au deuxième alinéa de l’article 210, au deuxième alinéa de
l’article 212, à l’article 219, au deuxième alinéa de l’article 252, au deuxième alinéa
de l’article 253, à l’article 254, au paragraphe 2 de l’article 260, à l’article 262, 264
ou 266, au paragraphe 2 ou 3 de l’article 270, au deuxième alinéa de l’article 277,
au deuxième alinéa de l’article 287 ou au deuxième alinéa de l’article 305.
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Article 357
357. Commet une infraction et est passible, dans le cas d’une personne
physique, d’une amende de 4 000 $ à 250 000 $ ou, dans les autres cas, d’une
amende de 12 000 $ à 1 500 000 $, quiconque contrevient à l’article 8 ou 9.
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Article 357.1
357.1 Commet une infraction et est passible, dans le cas d’une personne
physique, d’une amende de 5 000 $ à 500 000 $ ou, malgré l’article 231 du Code
de procédure pénale (chapitre C-25.1), d’une peine d’emprisonnement maximale
de 18 mois, ou des 2 à la fois et, dans les autres cas d’une amende de 15 000 $
à 3 000 000 $, quiconque contrevient au deuxième alinéa de l’article 40.
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Article 357.2
357.2 Commet une infraction et est passible, dans le cas d’une personne
physique, d’une amende de 10 000 $ à 1 000 000 $ ou, malgré l’article 231 du
Code de procédure pénale (chapitre C-25.1), d’une peine d’emprisonnement
maximale de 3 ans, ou des 2 à la fois et, dans les autres cas, d’une amende de 30
000 $ à 6 000 000 $, quiconque contrevient à l’article 89, 90, 93, 128 ou 129, au
deuxième alinéa de l’article 153, au paragraphe 1 de l’article 157, à l’article 208,
au premier alinéa de l’article 210, au premier alinéa de l’article 212, au deuxième
alinéa de l’article 213.1, au paragraphe 1 de l’article 260 ou au paragraphe 1 de
l’article 270.
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Article 358
358. abrogé.
Cet article a été abrogé le 13 février 2023 par l’omnibus réglementaire modifiant
divers règlements principalement concernant le régime d’autorisation édicté le 17
août 2022.
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Titre Articles
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Article 359
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Premier alinéa
Cette disposition assoit le principe selon lequel l’assujettissement d’une activité à
une autorisation ou à une modification d’autorisation ou l’admissibilité à une
déclaration de conformité en vertu du REAFIE, n’a pas d’effet rétroactif. Cet article
prévoit ainsi que les activités en cours de réalisation le 31 décembre 2020 et qui
ne requéraient aucune autorisation ou modification d’autorisation du ministre ou
qui pouvaient faire l’objet d’une déclaration de conformité à l’entrée en vigueur du
REAFIE peuvent se poursuivre sans autre formalité sous réserve des dispositions
prévues aux deuxième et troisième alinéas.
Deuxième alinéa
Le deuxième alinéa vient préciser les cas pour lesquels un exploitant doit
demander une autorisation ou une modification de son autorisation ou transmettre
une déclaration de conformité. Plutôt que de désigner tous les déclencheurs
possibles par l’effet des articles 22 et 30 de la LQE et du REAFIE, la réflexion a
permis de cibler uniquement les cas qui impliquent une susceptibilité d’entrainer
un nouveau rejet de contaminant, une augmentation des rejets ou une
modification de la qualité de l’environnement :
Cet alinéa vient donc clairement encadrer les exploitations existantes à l’entrée en
vigueur du REAFIE et restreint aux cas mentionnés l’obligation d’obtenir une
autorisation ou une modification d’autorisation ou de faire une déclaration de
conformité si cela est susceptible d’entrainer un nouveau rejet de
contaminant, une augmentation des rejets ou une modification de la qualité
de l’environnement. Ces déclencheurs sont semblables aux cas de modification
préalable d’une autorisation visé au 1e alinéa, paragraphe 1 de l’article 30 de la
LQE, ce paragraphe étant par ailleurs inapplicable dans les cas visés par la
disposition transitoire puisqu’il n’y a justement pas d’autorisation.
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Troisième alinéa
Cet alinéa corrige la lacune de l’article 33 de la LQE pour encadrer, entre autres,
les exploitants qui acquièrent un camping alors que l’ancien propriétaire ne
détenait qu’une autorisation pour l’installation du système d’égout.
Quatrième alinéa
Par ailleurs, comme lors d’une demande de modification en vertu de l’article 30,
ce qui fera l’objet de l’analyse, c’est la modification visée par la demande en vertu
de l’article 359. Par exemple, l’analyse portera sur l’agrandissement du site minier,
et non pas sur tout le site en cours d’exploitation.
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Article 360
Afin que les demandes qui auront été déposées avant le 31 décembre 2020 ne
soient pas alourdies, la recevabilité prévue dans le REAFIE au titre IV de la partie
I ne s’appliquera que pour les demandes déposées à partir de cette date.
D’ici là, les documents et renseignements prévus à l’article 363 doivent être fournis
afin que la demande soit recevable.
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Article 361
361. Une personne ou une municipalité qui, le 31 décembre 2020, est en attente
de la délivrance, de la modification ou du renouvellement d’une autorisation pour
une activité qui, à compter de cette date, est admissible à une déclaration de
conformité, peut transmettre au ministre une déclaration de conformité pour cette
activité.
Les documents exigés pour la déclaration de conformité qui ont déjà été
transmis dans le cadre de la demande d’autorisation, de modification ou de
renouvellement n’ont pas à être transmis de nouveau.
Les frais applicables pour la déclaration de conformité ne sont pas exigibles
dans la mesure où les frais exigibles pour la demande d’autorisation, de
modification ou de renouvellement ont été encaissés.
Premier alinéa
Le demandeur a le choix d’attendre la délivrance de l’autorisation ou de se
prévaloir d’une déclaration de conformité.
Deuxième alinéa
Le demandeur devra transmettre une déclaration de conformité pour se prévaloir
de ce droit. Toutefois, si la déclaration de conformité exige des documents à
joindre qui auraient déjà été transmis, le demandeur n’aura pas à les
retransmettre.
Troisième alinéa
Cet alinéa est à comprendre tel quel.
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Article 362
362. Toute personne ou municipalité qui, le 31 décembre 2020, est titulaire d’une
autorisation pour le transport de matières dangereuses résiduelles visé à
l’article 230 peut poursuivre son activité au-delà de la période de validité prévue à
cette autorisation, aux mêmes conditions et sans autre formalité.
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Article 363
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Premier alinéa
Paragraphe 1
Les renseignements prévus à l’article 23 de la LQE sont les suivants :
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Paragraphe 2
Le troisième alinéa de l’article 22 tel qu’il se lisait avant le 23 mars 2018 est le
suivant :
La demande d’autorisation doit inclure les plans et devis de construction
ou du projet d’utilisation du procédé industriel ou d’exploitation de
l’industrie ou d’augmentation de la production et doit contenir une
description de la chose ou de l’activité visée, indiquer sa localisation
précise et comprendre une évaluation détaillée conformément aux
règlements du gouvernement, de la quantité ou de la concentration
prévue de contaminants à être émis, déposés, dégagés ou rejetés dans
l’environnement par l’effet de l’activité projetée.
Paragraphe 3
Le REAFIE vient abroger, à partir du 31 décembre 2020, le Règlement relatif à
l’application de la LQE (RRALQE). Cependant, puisque la recevabilité des
demandes d’autorisation s’appliquera seulement le 31 décembre 2021, il faut que
le REAFIE fasse référence au RRALQE afin que les articles de ce dernier
concernant la recevabilité des demandes d’autorisation demeurent applicables.
Les éléments prévus à l’article 7 du RRALQE tel qu’il se lisait le 30 décembre 2020
sont les suivants :
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Paragraphe 4
Aux fins de concordance avec le REAFIE, plusieurs règlements sectoriels du
Ministère ont été modifiés. Toutes ces modifications sont essentielles à
l’application du REAFIE, afin que le corpus réglementaire soit cohérent et en
concordance avec l’esprit de la nouvelle LQE. Ainsi, durant la période transitoire
pour la recevabilité des demandes d’autorisation, les éléments de recevabilité
énumérés dans ces règlements demeureront en vigueur, et ce, jusqu’au
31 décembre 2021.
Paragraphe 5
La déclaration d’antécédents incluse à la partie I du REAFIE est entrée en vigueur
le 31 décembre 2020 et est devenue un élément de recevabilité en raison du
paragraphe 5 du premier alinéa de l’article 363.
Deuxième alinéa
Entre le 31 décembre 2020 et le 31 décembre 2021, les dispositions concernant
les renseignements et documents à fournir dans le cadre d’une demande de
modification ou de renouvellement ne s’appliqueront pas. Les renseignements
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Les autres dispositions, telles que le délai pour déposer la demande ou les
activités assujetties à une modification en vertu du paragraphe 3 du second alinéa
de l’article 30 de la Loi, seront applicables.
Paragraphe 1
Aux fins de concordance avec le REAFIE, plusieurs règlements sectoriels du
Ministère ont été modifiés. Toutes ces modifications sont essentielles à
l’application du REAFIE, afin que le corpus réglementaire soit cohérent et en
concordance avec l’esprit de la nouvelle LQE. Ainsi, durant la période transitoire
pour la recevabilité des demandes de modification ou de renouvellement, les
éléments de recevabilité énumérés dans ces règlements demeureront en vigueur,
et ce, jusqu’au 31 décembre 2021.
Paragraphe 2
Ces informations permettront d’associer la modification ou le renouvellement à
l’autorisation ciblée.
Paragraphe 3
Pour la modification, la recevabilité doit comprendre une description du
changement et des conséquences attendues sur l’environnement.
Paragraphe 4
Les renseignements déjà transmis n’ont pas à être retransmis s’ils n’ont pas été
modifiés. Toutefois, une mise à jour des renseignements est demandée.
Paragraphe 5
Tout comme pour la demande d’autorisation, les éléments énumérés à l’article 36
devront être fournis pour que la demande de modification ou de renouvellement
soit recevable.
Paragraphe 6
Les professionnels intervenus dans le dossier doivent être identifiés, fournir une
description de leur mandat et attester que les renseignements fournis sont
complets et exacts.
Paragraphe 7
Le demandeur doit attester que les renseignements et documents transmis sont
complets et exacts.
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Article 364
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Cet article a pour objectif de préciser la date limite à laquelle un prélèvement d’eau
visé par l’article 33 ou l’article 34 de la Loi affirmant le caractère collectif des
ressources en eau et favorisant une meilleure gouvernance de l’eau et des milieux
associés (chapitre C-6.2) peut être poursuivi.
L’article 364 s’appuie sur la notion de « volume moyen par jour ». L’article 166 du
REAFIE précise comment doit être calculé le volume moyen d’eau prélevé par
jour.
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Article 365
Cet article précise à quel moment le responsable d’un prélèvement d’eau visé par
les articles 33 ou 34 de la Loi affirmant le caractère collectif des ressources en eau
et favorisant une meilleure gouvernance de l’eau et des milieux associés (chapitre
C-6.2) doit soumettre sa demande de renouvellement ou d’autorisation, selon le
cas, ainsi que les renseignements qui doivent accompagner sa demande. Il
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Article 366
Premier alinéa
Cet article est une mesure transitoire pour la mise en vigueur de la déclaration de
conformité prévue à l’article 157 du REAFIE. Les exploitants qui voudront se
prévaloir de la déclaration de conformité dès la mise en vigueur du REAFIE
pourront le faire. Ils auront cependant le choix d’attendre 3 ans après la publication
du REAFIE.
Deuxième alinéa
Les exploitants qui ne se prévalent pas de la déclaration de conformité doivent
tout de même s’assurer de ne pas augmenter la concentration de MES dans leurs
rejets à l’environnement.
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Article 367
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Article 368
L’article 368 vient préciser que pour toute demande, tout avis ou tout autre
renseignement ou document exigé en vertu du présent règlement, il ne sera pas
nécessaire d’utiliser les formulaires du Ministère, et ce, jusqu’au
31 décembre 2021. Ces éléments n’auront pas à être transmis par voie
électronique.
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Article 369
Premier alinéa
Trois règlements sont abrogés, car leur contenu est repris dans le REAFIE.
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Article 370
Il faut donc retenir que l’ensemble du REAFIE est entré en vigueur le 31 décembre
2020. Les dispositions dont l’application est différée sont les éléments liés à la
recevabilité.
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Annexe I
Sont visés par la section II du chapitre I du titre IV de la partie I, les activités, les
équipements et les procédés suivants :
1° l’un des équipements suivants, d’une puissance nominale égale ou
supérieure à 5 MW :
a) un appareil de combustion;
b) un four industriel, au sens de l’article 55 du Règlement sur
l’assainissement de l’atmosphère (chapitre Q-2, r. 4.1);
c) un incinérateur au sens de l’article 101 du Règlement sur
l’assainissement de l’atmosphère;
d) toute autre une unité de traitement thermique dédiée à un procédé
industriel;
e) un moteur fixe à combustion interne;
2° l’utilisation d’au moins 2 équipements visés au paragraphe 1 de plus de
3 MW chacun;
3° un procédé lié à la fabrication d’aluminium, pour les sources d’émissions
de gaz à effet de serre suivantes :
a) la consommation des anodes précuites;
b) la consommation des anodes des procédés Söderberg;
c) la cuisson d’anodes et de cathodes;
d) la calcination de coke vert;
e) les effets d’anodes;
f) l’utilisation de SF6 comme gaz de couverture;
4° un procédé de calcination ou de combustion de carbonates, tels le
calcaire, la dolomite, l’ankérite, la magnésite, la sidérite, la rhodochrosite, le
carbonate de sodium et le carbonate de strontium, lié à la production de ciment,
de chaux, de carbonate de sodium, de verre et de pâtes et papiers et d’une
capacité de production maximale supérieure à 10 000 tonnes métriques de
carbonates totaux par année;
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NOTE IMPORTANTE : Toutes les activités, tous les équipements et tous les
procédés peuvent être remises en question quant à leurs émissions de GES et
aux mesures de réduction possibles au moment de l’analyse de la demande
d’autorisation ministérielle, même si le demandeur est exempté de fournir ces
renseignements relativement à ces activités, équipements ou procédés à l’étape
de la recevabilité. En effet, le droit de remettre en question les impacts d’un projet
en matière d’émission de GES lors de l’analyse est prévu à l’article 21 du REAFIE.
Paragraphe 1
Ce paragraphe vise les sources d’émission de GES de combustion. Il y a cinq
différents types d’équipement énumérés aux sous-paragraphes a) à e). Ces
équipements sont susceptibles d’émettre des GES pouvant représenter un risque
modéré sur l’environnement, et le seuil déterminant de ce risque est lié à la
puissance nominale de l’équipement, c’est-à-dire sa puissance utile maximale
selon les spécifications fournies par le fabricant.
NOTE IMPORTANTE : La combustion est l’une des plus importantes sources
d’émission de GES. Selon l’Inventaire québécois des émissions de gaz à effet de
serre en 2018 et leur évolution depuis 1990, la combustion (émissions
énergétiques) représentait 70 % des émissions totales de GES au Québec, toutes
activités confondues (p. ex., transports, industries, bâtiments).
Paragraphe 2
Ce paragraphe vise aussi les sources d’émission liées à la combustion, mais son
objectif est d’éviter le morcellement en plusieurs équipements de combustion non
visés au paragraphe 1° afin de soustraire le projet aux exigences sur les GES.
Comme les équipements de combustion de moins de 3 MW sont exemptés en
vertu du REAFIE, il a été évalué que l’utilisation de deux équipements de 3 MW
ou plus constituait un risque modéré pour les GES.
Paragraphe 3
Six sources d’émission de GES liées à la fabrication d’aluminium sont visées aux
sous-paragraphes a) à f).
Le REEIE contient des seuils d’assujettissement pour la fabrication d’aluminium.
Les nouvelles alumineries qui auront fait l’objet de la PEEIE seront exemptées des
exigences en matière de GES du REAFIE à l’étape de la recevabilité dans le
contexte d’une demande d’autorisation (article 20 du REAFIE). Les références aux
documents pertinents de l’étude d’impact doivent toutefois être fournies.
Toutes les alumineries actuellement en service au Québec sont assujetties au
SPEDE et sont donc exemptées des exigences en matière de GES du REAFIE à
l’étape de la recevabilité dans le contexte d’une modification d’autorisation
(article 29 du REAFIE).
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appareils de plus de 3 MW, elles seraient également visées par les exigences en
matière de GES du REAFIE en vertu du paragraphe 1° de l’annexe I.
Ainsi, le paragraphe 7° vise principalement les nouveaux projets d’usine de
production de fer et d’acier de faible tonnage qui ne seraient pas assujettis au
REEIE et la modification d’usines existantes non assujetties au SPEDE.
Paragraphe 8
Une vingtaine de sources d’émission de GES liées au procédé de raffinage de
pétrole sont visées aux sous-paragraphes a) à m) du paragraphe 8°.
Concernant plus particulièrement le sous-paragraphe i) sur les émissions fugitives
des composantes du réseau, il importe de préciser qu’il s’agit des émissions
fugitives de méthane attribuables aux composantes suivantes présentes dans le
RDOCECA :
1. Colonnes de distillation atmosphérique de pétrole brut;
2. Unités de craquage catalytique, unités de cokéfaction différée ou à lit
fluidisé, unités d’hydrocraquage et colonnes de distillation, incluant les
colonnes de dépropanisation et de débutanisation;
3. Unités d’hydrotraitement ou d’hydroraffinage, unités de reformage
catalytique et unités de viscoréduction;
4. Unités de production d’hydrogène;
5. Réseaux de gaz combustibles.
La construction d’une nouvelle raffinerie est assujettie au REEIE sans seuil
d’assujettissement et serait donc exemptée des exigences en matière de GES du
REAFIE à l’étape de la recevabilité dans le contexte d’une demande d’autorisation
(article 20 du REAFIE).
Les deux seules raffineries actuellement en service au Québec sont assujetties au
SPEDE et sont donc exemptées des exigences en matière de GES du REAFIE à
l’étape de la recevabilité dans le contexte d’une modification d’autorisation
(article 29 du REAFIE).
Ainsi, le paragraphe 8° ne s’applique à aucun projet pour le moment.
Paragraphe 9
Dans le secteur de la pétrochimie, le RDOCECA indique cinq sources d’émission
de GES qui sont celles à considérer aux sous-paragraphes a) à e). Cependant,
étant donné la grande variété de procédés possibles, il est difficile de dresser une
liste exhaustive. De plus, la prudence est de rigueur dans l’analyse, car dans
certains cas, il s’agit d’équipements utilisés par mesure de sécurité (en cas
d’urgence), comme les torchères et les évents. Dans le cas de la régénération des
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catalyseurs, il s’agit d’une activité ponctuelle qui peut ou non être reliée à la
production. Pour les composants des équipements, la liste est très longue et les
usines pétrochimiques risquent d’en avoir une grande panoplie. Enfin, pour les
réservoirs, les émissions sont reliées aux composés chimiques stockés, donc la
liste pourrait être longue aussi.
Paragraphe 10
Les sources d’émission de GES liées à la production de plomb sont toutes celles
se rapportant à la production primaire et secondaire. Le protocole QC.14 du
RDOCECA donne plus de détails sur les sources possibles telles que l’utilisation
dans le four des matériaux contribuant pour 0,5 % ou plus du carbone total et
l’utilisation d’équipements fixes de combustion. Comme il peut y avoir une variété
de sources d’émission et qu’on ne peut pas prévoir tous les cas possibles,
l’important est de retenir qu’à l’étape de la recevabilité, la production de plomb est
visée d’emblée sans seuil minimal.
Le REEIE contient des seuils d’assujettissement pour les usines de production de
plomb. Les nouvelles usines qui auront fait l’objet de la PEEIE seront exemptées
des exigences en matière GES du REAFIE à l’étape de la recevabilité dans le
contexte d’une demande d’autorisation (article 20 du REAFIE). Les références aux
documents pertinents de l’étude d’impact doivent toutefois être fournies.
Les usines de production de plomb existantes devraient vraisemblablement être
assujetties au SPEDE et devraient donc être exemptées des exigences en matière
de GES du REAFIE à l’étape de la recevabilité dans le contexte d’une modification
d’autorisation (article 29 du REAFIE). Dans le cas contraire, ces usines seraient
visées par les exigences en matière de GES du REAFIE si une modification à l’un
des procédés retenus faisait l’objet d’une demande de modification, dans la
mesure où cette modification n’est pas assujettie au REEIE et qu’elle ne concerne
pas exclusivement le paragraphe 1° du premier alinéa de l’article 22 de la LQE.
Paragraphe 11
Les sources d’émission de GES liées à la production de zinc sont toutes celles se
rapportant à la production primaire et secondaire. Le protocole QC.15 du
RDOCECA donne plus de détails sur les sources possibles telles que l’utilisation
dans le four des matériaux contribuant pour 0,5 % ou plus du carbone total,
l’utilisation d’équipements fixes de combustion, l’utilisation d’agents réducteurs,
etc. Comme il peut y avoir une variété de sources d’émission et qu’on ne peut pas
prévoir tous les cas possibles, l’important est de retenir qu’à l’étape de la
recevabilité, la production de zinc est visée d’emblée sans seuil minimal.
Le REEIE contient des seuils d’assujettissement pour les usines de production de
zinc. Les nouvelles usines qui auront fait l’objet de la PEEIE seront exemptées des
exigences en matière de GES du REAFIE à l’étape de la recevabilité dans le
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Paragraphe 25
Les activités de compostage de matières résiduelles organiques peuvent générer
des quantités importantes de GES, notamment des émissions de méthane et
d’oxyde nitreux liées à la décomposition de la matière organique en milieu aérobie
ou anaérobie. Le méthane et l’oxyde nitreux ont respectivement un potentiel de
réchauffement planétaire 25 fois et 298 fois supérieur à celui du CO2, d’où
l’importance de vérifier les impacts du compostage sur les émissions de GES, à
plus forte raison parce que cette activité est reconnue comme favorable pour
l’environnement.
Les nouvelles activités de compostage sont visées par les exigences en matière
de GES du REAFIE (article 20).
Les activités de compostage existantes n’étant pas assujetties au SPEDE, les
demandes de modification relatives à ces activités seraient visées par les
exigences en matière de GES du REAFIE (article 29).
Paragraphe 26
Concernant le traitement du biogaz, à la suite de la publication du Plan pour une
économie verte 2030, une recrudescence de projets de production de biométhane
(p. ex., gazéification, biométhanisation, production de biométhane, etc.) est à
prévoir. Bien que ces projets puissent favoriser le remplacement de combustible
fossile, ils peuvent générer des quantités importantes de méthane, en fonction de
la production et du contrôle des fuites potentielles.
Les nouvelles activités de production et de traitement du biogaz sont visées par
les exigences en matière de GES du REAFIE (article 20).
Les activités de production et de traitement du biogaz existantes n’étant pas
assujetties au SPEDE, les demandes de modification relatives à ces activités
seraient visées par les exigences en matière de GES du REAFIE (article 29).
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Annexe II
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16° les activités d’élevage d’animaux visées par l’article 2 du Règlement sur
les exploitations agricoles (chapitre Q-2, r. 26);
17° les activités d’entreposage, de traitement, de valorisation et
d’élimination de déjections animales;
18° l’exploitation d’un système de lavage de fruits ou de légumes;
19° les activités de prélèvement d’eau, autre qu’un prélèvement desservant
un système d’aqueduc.
Premier alinéa
L’annexe II du REAFIE représente une nouveauté pour le régime d’autorisation.
En effet, l’apparition de l’article 31.0.5 de la LQE en 2018 permet d’exiger, par voie
réglementaire, des avis de cessation pour toute activité, ce que fait l’annexe II du
REAFIE en identifiant une liste d’activités visées par l’avis de cessation.
Il faut noter cependant que le REAFIE n’énumère pas toutes les activités ciblées
par l’obligation de fournir un avis de cessation (par exemple, la LQE en cite
quelques-uns, dont la gestion des matières dangereuses à son article 70.18).
Ensuite, notons qu’en fonction du libellé de l’article 31.0.5 de la LQE, seuls les
titulaires d’autorisation pour les activités énumérées sont visés. Donc, si les
activités sont réalisées avec une déclaration de conformité ou exemptées d’une
autorisation, elles ne sont pas visées par cet article.
Finalement, un formulaire pour l’avis de cessation est disponible sur le site Web
du Ministère.
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Annexe III
Lorsqu’une activité est réalisée sur le territoire d’une municipalité qui chevauche
plus d’un domaine bioclimatique, le domaine bioclimatique applicable à cette
activité est celui qui occupe la plus grande partie du territoire de cette municipalité.
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