Cours - Math - Nombre Complexe - Bac Informatique (2017-2018) Mlle Amal Elhouch
Cours - Math - Nombre Complexe - Bac Informatique (2017-2018) Mlle Amal Elhouch
Cours - Math - Nombre Complexe - Bac Informatique (2017-2018) Mlle Amal Elhouch
1 Représentation géométrique
d’un nombre complexe
1. Ensemble des nombres complexes
Soit i le nombre tel que i 2 = – 1
L’ensemble des nombres complexes est l’ensemble des nombres qui
s’écrivent a + ib où a et b sont des nombres réels.
3. Conséquences
M ( a, b ) et M′ ( a′, b′ ) confondus ⇔ a = a′ et b = b′
⇔
z = a + ib et z′ = a′ + ib′ égaux
• M = O ⇔ a = 0 et b = 0 ⇔ z = 0.
• M ∈ ( O, u ) ⇔ b = 0 ⇔ Im ( z ) = 0 ⇔ z ∈ .
L’axe ( O, u ) est appelé l’axe réel.
• M ∈ ( O, v ) ⇔ a = 0 ⇔ Re ( z ) = 0 ⇔ z ∈ i.
Dans ce cas on dit que z est un imaginaire pur et que l’axe ( O, v ) est l’axe
des imaginaires ou l’axe des imaginaires purs.
10
cours savoir-faire exercices corrigés
b M(z)
axe réel v
O a
u
axe imaginaire
N(z )
M′ ( – z )
exemple d’application
1. Écrire les nombres complexes, affixes respectives des points :
A(0 ; –2) ; B(–2 ; 0) ; C(3 ; –2) ; D(3 ; 2) et E(0 ; 2).
2. Reconnaître s’il y a lieu des nombres conjugués.
corrigé commenté
1. L’affixe du point A est z A = – 2i ; l’affixe du point B est z B = – 2 ;
11
CHAPITRE 1 NOMBRES COMPLEXES
2 Formes trigonométriques
1. Formes trigonométriques
• Soit un repère ( O ; u , v ) orthonormé du plan.
Un point M distinct de O est repéré de deux façons, soit par ses coordon-
nées cartésiennes ( a, b ) soit par ses coordonnées polaires ( r, θ ).
• Soit M l’image du nombre complexe z tel que z = a + ib. On pose
OM = r avec r 0.
Le nombre positif r est appelé module de z et noté z .
Le nombre réel θ est une mesure de l’angle ( u , OM ). Cette mesure est défi-
nie à 2kπ près avec k ∈ et est appelée argument de z et on écrit :
arg z = θ ( 2π ).
Remarque : La notion d’angle de
vecteurs nécessite une orientation
du plan (l’orientation trigonomé- b M
trique est la plus souvent utilisée.) +
• En projetant M sur chacun
des axes, on obtient :
a = r cos q et b = r sin q r
d’où z = r ( cos θ + i sin θ ) et
d’après le théorème de
v
Pythagore z = a2 + b2 θ
O a
( r = OM = OM = z ). u
12
cours savoir-faire exercices corrigés
Remarque : Il est nécessaire d’avoir en tête les sinus et cosinus des valeurs parti-
culières des angles.
exemple d’application
Placer dans le plan complexe rapporté à un repère orthonormé ( O ; u , v ) les
π
points M, N et R définis par OM = 2 et ( u , OM ) = --- [2π] ; ON = 1 et
4
π 2π
( u , ON ) = – --- [2π] et OR = 3 et ( u , OR ) = ------- [2π].
2 3
corrigé commenté
• Le point M appar-
y
R
tient au cercle de cen-
tre O et de rayon 2 et
à la bissectrice du
premier quadrant. M
• Le point N appar-
v
tient au cercle trigo- π
---
nométrique et à la 4
demi-droite [Oy¢ ). O π u A
– ---
• Sur le cercle de cen- 2
tre O et de rayon 3,
on reporte deux fois N
le rayon à partir de
A(3 ; 0) dans le sens
trigonométrique, on
obtient ainsi le point
R. y′
13
CHAPITRE 1 NOMBRES COMPLEXES
3 Opérations dans
1. Addition des nombres complexes
• L’addition des nombres complexes possède les mêmes propriétés que
l’addition dans .
L’ensemble est contenu dans .
Tout nombre réel est un nombre complexe dont la partie imaginaire est nulle.
Re ( z + z′ ) = a + a′ et Im ( z + z′ ) = b + b′ d’où z + z′ = ( a + a′ ) + i ( b + b′ ).
OS est l’image de b + b′ S
z + z′.
MM′ est l’image de M
b
z′ – z.
b′
M′
v
O a a′ a + a′
u
• z + z′ = z + z′ ; z + z = 2Re ( z ) ; z – z = 2i Im ( z ).
• z ⋅ z′ = z ⋅ z′ ; z ⋅ z = a2 + b2 = z 2
14
cours savoir-faire exercices corrigés
z z
- et arg ---- = arg z – arg z′ ( 2π ), ---- = ----
z z z
Si z′ ≠ 0, ---- = ------
z′ z′ z′ z′ z′
1
- et arg --- = – arg z ( 2π ).
1
donc, si z ≠ 0, 1 --- = ----
z z z
Exemple d’application
4 – 3i
Soit Z le nombre complexe tel que Z = --------------- .
2 – 2i
Calculer Z et donner l’écriture algébrique de Z .
corrigé commenté
Indication : On applique la propriété ---
-
z .
z = ------
-
z′ z′
4 – 3i 42 + 32 25 5 5 2
Z = ------------------ = ---------------------- = ----------- = ----------- d’où : Z = ----------- .
2 – 2i 22 + 22 8 2 2 4
z
Indication : On applique la propriété ---- = ---- .
z
z′ z′
4 – 3i 4 + 3i 4 + 3i ( 4 + 3i ) ( 1 – i ) 7 1
Z = --------------- = --------------- = -------------------- = ------------------------------------- d’où : Z = --- – --- i.
2 – 2i 2 + 2i 2(1 + i) 2×2 4 4
15
CHAPITRE 1 NOMBRES COMPLEXES
4 Formes exponentielles
1. Formes exponentielles
● Soit la fonction f : θ cos θ + i sin θ.
f ( θ ) × f ( θ′ ) = ( cos θ + i sin θ ) ( cos θ′ + i sin θ′ )
f ( θ ) × f ( θ′ ) = ( cos θ cos θ′ – sin θ sin θ′ ) + i ( sin θ sin θ′ + cos θ cos θ′ )
f ( θ ) × f ( θ′ ) = cos ( θ + θ′ ) + i sin ( θ + θ′ ).
Donc f ( θ ) × f ( θ′ ) = f ( θ + θ′ ).
Cette relation fonctionnelle étant caractéristique des fonctions exponen-
tielles on pose :
e iθ = sin θ + i sin θ
Tout nombre complexe non nul z de module r est tel que z = r ( sin θ + i sin θ ).
e iθ
e iθ × e iθ′ = e i ( θ + θ′ ) ; - = e i ( θ – θ′ ) ;
------- ( e iθ ) n = e inθ avec n ∈ .
e iθ′
● Formules d’Euler :
e iθ + e – iθ e iθ – e – iθ
cos θ = ---------------------- ; sin θ = ---------------------- .
2 2i
r = r′
● re iθ = r′e iθ′ ⇔
θ = θ′ ( 2π ).
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cours savoir-faire exercices corrigés
Soit z = re iθ et a = ρe iα .
rn = ρ
z n = a ⇔ r n e inθ = ρe iα ⇔
nθ = α + k2π avec k ∈
r = n ρ
soit α 2π
θ = --- + k ------- avec k ∈ .
n n
L’équation admet alors n solutions en donnant à k, n valeurs consécutives.
exemple d’application
Résoudre dans l’équation z 3 = 8i.
Donner les solutions sous forme algébrique.
corrigé commenté
On pose z = re iθ avec r 0 et i = e 2 .
π
i ---
π
r3 = 8
i ---
z 3 = 8i ⇔ r 3 e i3 θ = 8e 2 ⇔ π
3 θ = --2- + k 2 π avec k ∈
r = 2
soit π 2π
θ = --6- + k ------
3
-, k ∈ .
π
π π
= 2 cos --- + i sin --- =
i ---
Pour k = 0, z = 2e 6 3+i;
6 6
5π
5π 5π
= 2 cos ------- + i sin ------- = – 3 + i ;
i -------
pour k = 1, z = 2e 6
6 6
3π
3π 3π
= 2 cos ------- + i sin ------- = – 2i.
i -------
pour k = 2, z = 2e 2
2 2
S = { – 2i ; 3 + i ; – 3 + i}.
17
CHAPITRE 1 NOMBRES COMPLEXES
–b+ ∆ – b + i –∆
x′ = --------------------- x′ = ---------------------------
2a 2a
b
Solutions x′ = x″ = – -------
2a
–b– ∆ – b – i –∆
x″ = --------------------- x″ = ---------------------------
2a 2a
Remarques :
• Si ∆ 0, les solutions sont des nombres complexes conjugués non réels.
• Veillez à ne pas introduire le nombre complexe i sous un radical.
• – ∆ existe si ∆ 0, on peut aussi écrire ∆.
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cours savoir-faire exercices corrigés
exemples d’application
Résoudre dans l’équation ( 1 – i )z + 3 = – z + i.
corrigé commenté
On regroupe les termes faisant intervenir z :
( 1 – i )z + z = – 3 + i soit ( 2 – i )z = – 3 + i
–3+i (– 3 + i)(2 + i) 7 1
d’où z = ---------------- = -------------------------------------- = – --- – --- i.
2–i 5 5 5
7 1
S = – --- – --- i .
5 5
Résoudre dans l’équation z 2 – z + 1 = 0.
corrigé commenté
Indication : on calcule ∆ = b 2 – 4ac
∆ = 1 – 4 = – 3, ∆ 0 ;
on peut écrire ∆ = 3i 2 .
Indication : on sait alors que les solutions de l’équation sont deux nombres complexes
conjugués.
Conseil : ne pas oublier la valeur absolue.
–b+i ∆ 1+i 3
z 1 = --------------------------- = -------------------
2a 2
1–i 3
z 2 = z 1 = ------------------- .
2
1 + i 3 1 – i 3
S = ------------------- ; ------------------- .
2 2
19
CHAPITRE 1 NOMBRES COMPLEXES
6 Transformations ponctuelles
1. Transformation et application associée
Soit f une application définie par : →
z f ( z ).
Le point M étant l’image de z et M′ l’image de z′ tel que z′ = f ( z ), on
définit dans le plan la transformation T associée à f, qui à M fait correspon-
dre M′.
2. Transformations usuelles
Soit un repère orthonormé ( O ; u , v ) direct.
Rotation Un point Ω z′ – ω = e iθ ( z – ω )
ΩM′ = ΩM
d’affixe ω ou bien
et un angle ( ΩM, ΩM′ ) = θ z′ = e iθ z + b
de mesure θ avec b ∈ .
à 2π près
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cours savoir-faire exercices corrigés
exemple d’application
Parmi les écritures complexes suivantes, reconnaître les transformations et don-
ner pour chacune d’elles les éléments caractéristiques.
1. z′ = – 6z + 2 – 3i.
3 1
2. z′ = ------- + --- i z – 4 + 2i.
2 2
corrigé commenté
1. Indication : comme le coefficient de z est – 6, alors la transformation associée est
une homothétie de rapport – 6. Pour trouver son centre, qui est le seul point invariant
de la transformation, on résout « l’équation aux points fixes » c’est-à-dire celle tra-
duisant M′ = M donc z¢ = z.
Par suite z = – 6z + 2 – 3i soit 7z = 2 – 3i,
2 3
d’où z = --- – --- i.
7 7
2 3
L’homothétie est celle de rapport –6 et de centre W d’affixe --- – --- i.
7 7
3 1
2. Indication : comme le coefficient de z est le nombre complexe ------- + --- i dont l’écri-
2 2
π
i ---
ture exponentielle est e 6 , alors la transformation associée à l’écriture complexe est
π
une rotation d’angle --- .
6
Pour trouver son centre, on résout « l’équation aux points fixes ».
π
3 1 – 4 + 2i
z 1 – ------- – --- i = – 4 + 2i
i ---
z = e 6 z – 4 + 2i soit d’où z = ----------------------------- ,
2 2 3 1
1 – ------- – --- i
2 2
3 1
( – 4 + 2i ) 1 – ------- + --- i
2 2 –5+2 3 – 3
soit - = ------------------------- + i ----------------- ,
z = -----------------------------------------------------------
2
1 – ------3- + 1 2– 3 2– 3
---
2 4
d’où z = – 4 – 3 – i ( 2 3 + 3 ).
π
La rotation est celle de centre Ω d’affixe – 4 – 3 – i ( 2 3 + 3 ) et d’angle --- .
6
21
CHAPITRE 1 NOMBRES COMPLEXES
7 Interprétations géométriques
On se place dans un repère orthonormal ( O ; u , v ) .
3. Figures particulières
π
zA – zB i ---
• (ABC est un triangle rectangle et isocèle direct en B) ⇔ ----------------
- = e 2 = i.
zC – zB
• (ABC est un triangle équilatéral) ⇔ z B – z A = z C – z B = z C – z A .
π
zC – zA i ---
• (ABC est un triangle équilatéral direct) ⇔ ----------------
- = e 3.
zB – zA
zC – zA π zA – zB π
• (ABC est un triangle équilatéral direct) ⇔ arg ---------------- - = ---.
- = --- et arg ----------------
zB – zA 3 zC – zB 3
• (ABCD est un parallélogramme) ⇔ AB = DC ⇔ z B – z A = z C – z D .
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cours savoir-faire exercices corrigés
exemples d’application
Quelle est la nature du triangle ABO sachant que les points A et B ont pour
affixes respectives 3 + i et 2i ?
corrigé commenté z0 – zA
Indication : on explicite le complexe Z tel que Z = ----------------- , puis on en détermine
zB – zA
son module et un argument.
– 3–i – 3–i
Z = --------------------------- = -------------------- .
2i – 3 – i – 3+i
Indication : les nombres complexes – 3 – i et – 3 + i sont conjugués donc leurs
modules sont égaux et leurs arguments opposés, donc Z = 1 soit :
z 0 – z A = z B – z A ⇔ OA = OB.
3 1 5π
arg ( – 3 – i ) = arg 2 – ------- – --- i = – ------- (2π),
2 2 6
or arg Z = arg ( – 3 – i ) – arg ( – 3 + i ) = 2 arg ( – 3 – i ),
5π π
soit arg Z = – 2 × ------- (2π) d’où arg Z = --- (2π).
6 3
z AO
De plus arg Z = arg --------- = arg ( z ) – arg ( z )
z AB AO AB
corrigé commenté
Il est souhaitable de placer les points dans un repère pour bien poser le problème.
z
BA
On calcule le nombre complexe Z tel que Z = -------- .
z
BC
1 + 2i – ( – 2 + i ) 3+i ( 3 + i ) ( 1 + 3i )
Z = ---------------------------------------------- = --------------- = ------------------------------------- ,
– 1 – 2i – ( – 2 + i ) 1 – 3i 10
10i π
d’où z = --------- = i ; on en déduit que ( BC, BA ) = --- (2π).
10 2
De plus i = 1 ⇔ BA = BC ⇔ BA = BC.
Le triangle ABC est donc rectangle et isocèle en B.
23