Couche de Base
Couche de Base
Couche de Base
1- Terrassements
Le terrassement est l’étape primordiale lors de l’exécution d’une route, en effet les
terrassements correspondent à des travaux qui modifient le relief du terrain à savoir :
Afin d’assurer une bonne plate forme à la chaussée, les purges ont été réalisées jusqu’à 80
cm de profondeur, en vue d’éliminer les couches de la chaussée préexistante polluées par les
agents atmosphériques (remontés capillaires).
La construction de la chaussée neuve a consisté donc à substituer ces sols par des matériaux
appropriés ayant des caractéristiques requises pour la plate forme, la couche de fondation et la
couche de base.
N° prélèvement
N° échantillon 1 2
Hauteur N°1 9,7 9,8
Hauteur N°2 8,2 8,2
ES 85 84
Moyenne 85
L’équivalent de sable est un essai qui renseigne sur la propreté du sable, c’est-à-dire le
pourcentage d’impuretés contenu dans le sable.
L’essai réalisé sur le sable utilisé pour la plate forme a donné une valeur qui excède 80, ce qui
revient à dire que le sable mis en œuvre en remblai est très propre, utilisable également pour le
béton des ouvrages de haute qualité.
Essai N° 1
Nature matériau Sable de rivière Sable de rivière
Poids matériau 1458,38 1458,38
Volume moule 947 947
P 1,54 1,54
Densité apparente DA =
V
Densité apparente moyenne 1,54 1,54
Poids moule + matériau 7243 7243
Poids moule 5785 5785
Essai Essai
Poids pycnomètre 206,0 Poids pycnomètre 207,6
vide Po vide Po
Poids pycnomètre 1400,1 Poids pycnomètre 1406,5
plein d’eau P1 plein d’eau P1
Volume pycnomètre 1198,1 Volume pycnomètre 1198,9
VP = (P1 – Po) VP = (P1 – Po)
Poids pycnomètre + 606,0 Poids pycnomètre + 568,5
matériau P2 matériau P2
Poids matériau sec 400,0 Poids matériau sec 360,9
Pm = P2 - Po Pm = P2 - Po
Poids matériau + sol 1650,3 Poids matériau + sol 1630,9
sec + eau P3 sec + eau P3
Volume de l’eau Ve = 1044,3 Volume de l’eau Ve = 1062,4
P3 – P2 P3 – P2
Volume absolu des 153,8 Volume absolu des 136,5
grains Vg = Vp – Ve grains Vg = Vp – Ve
Poids spécifique du 2,60 Poids spécifique du 2,64
Pm Pm
matériau PS== matériau PS==
Vg Vg
La valeur obtenue est conforme à la norme car pour un sable, le poids spécifique doit être
compris entre 2,6 et 2,65.
VII- Caractéristiques physico-mécanique des matériaux utilisés en couche de chaussée
VII.1-Couche de fondation
C’est la couche située sous la couche de base, destinée à assurer une diffusion
des contraintes afin de les amener à un taux compatible avec la portance du sol
de forme. Si la couche de fondation n’est pas trop rigide (effet de dalle), elle ne
subit guère que des contraintes verticales de compression.
Les matériaux pour couche de fondation doivent avoir un CBR au moins égal à
30 obtenu pour une densité sèche correspondant à 95 % de l’OPM. La dimension
maximale des éléments n’excédera pas 60 mm. Il est recommandé d’utiliser des
matériaux de moindre granulométrie maximale pour éviter la ségrégation.
Le matériau utilisé en couche de fondation est le sable jaune limoneux dont les
caractéristiques sont les suivantes :
La portance d’un sol est la caractéristique qui définit sa capacité à supporter les
charges qui lui sont appliquées.
La portance dépend de la nature du sol, de son pourcentage d’eau et du degré de
compactage. Quel que soit le sol, sa résistance mécanique augmente avec sa densité en
faisant passer plusieurs fois des engins lourds qui assurent le compactage.
La portance du sol et sa teneur en eau optimum sont déterminés par l’essai Proctor.
La valeur de la densité sèche maximale nous permet également d’avoir une idée
de la compacité lors des essais de densité en place réalisé au chantier.
Interprétation
La valeur du CBR trouvé est largement supérieure à 30, ce qui revient à dire que
le matériau mis en œuvre en couche de fondation (sable limoneux jaune)
possède une excellente résistance mécanique apte de résister aux charges qui lui
sont appliquées.
Le matériau est déversé sur la plate forme par les camions bennes;
Le compactage est assuré par deux types d’engins : le compacteur à pneus
consolidant (Corinza) et le compacteur à rouleau vibrant (Dynapac);
Le respect des épaisseurs contractuelles conduit à prévoir des
surépaisseurs aux réglages et aux épandages avec une tolérance
altimétrique de plus ou moins 2 cm.
Pour obtenir le compactage à 95 % exigé par le CPT, il a fallu effectuer
quatre (4) passes du compacteur à pneu et deux (2) passes du rouleau
vibrant sur chaque bande de la couche.
C’est pourquoi les matériaux qui la constituent doivent avoir des qualités
suffisantes. L’indice portant CBR doit être au moins égal à 80 pour une densité
sèche correspondant à 95 % de l’OPM. Si le matériau naturel n’atteint pas cette
portance, il devra être amélioré ou traité.
Le matériau mise en œuvre en couche de base est un tout venant de concassage, ayant
les caractéristiques suivantes :
D60
Cu= D , avec D 60 = 8 mm et D10 = 0,14 mm
10
8
A.N: Cu= o , 14 = 57, 14
Cu > 2; la granulométrie du matériau utilisé en couche de base est serrée.
Coefficient de courbure
( D30)2
Cc= D × D , avec D 60 = 8 mm, D10 = 0,14 mm et D30= 1,4 mm
60 10
(1 , 4)2
A.N: Cc = = 1, 75
8 ×0 , 14
Les résultats obtenus lors de cet essai démontrent que le matériau utilisé en couche de
base possède un squelette granulaire acceptable car sa granulométrie est serrée,
l’insuffisance des fines de ce matériau entraine des difficultés de compactage sur le
terrain (dépenses d’énergie élevé). Il a consisté de réaliser plusieurs passes du
compacteur pour avoir une bonne compacité.
Interprétation
Après traçage de la courbe, nous constatons une légère sortie de la courbe au dessus du
fuseau, ce qui signifie que le matériau contient une proportion significative de gros
éléments. Ainsi ce matériau peut être retenu, car lors du compactage il y aura cassure de
ces gros éléments et la courbe entrera dans le fuseau.
Sur le terrain, le compactage est effectué par divers types de rouleaux, de dames ou
vibreurs. Il existe une teneur en eau optimum appropriée pour chaque type d’engin, qui
peut être différente de celle indiquée par les essais de laboratoire. Lorsque le sol est au-
dessus de sa teneur en eau optimum, la densité sèche augmente relativement lentement
avec le nombre de passes de l’engin, de même lorsque la teneur en eau augmente, la
densité sèche augmente beaucoup plus rapidement avec les premières passes de l’engin et
atteint alors une valeur constante.
Densit é r é elle
Compacité =
Densit é th é orique
Le CBR reste somme toute le meilleur moyen de différencier les sols sur la base de
leur résistance au poinçonnement. L’indice CBR permet d’apprécier le comportement
d’un matériau d’un point de vue mécanique vis-à-vis des surcharges appliquées.
Ces trois valeurs permettent de trouver la valeur du CBR à 95 % de l’OPM qui est de
100.
Interprétation
La valeur du CBR trouvée est nettement supérieure à 80, ce qui revient à dire que le
matériau mis en œuvre en couche de base (TVC 0/25) répond aux critères de qualité
exigé par le CPT.
Le matériau est approvisionné par les camions bennes sur le chantier. IL est ensuite
versé directement sur la couche sous-jacente. Pour éviter la ségregation, la hauteur de
chute doit être limitée. Le matériau est répandu sur toute la section de la chaussée à l’aide
de la niveleuse.
Le principe est celui de prévoir des surépaisseurs aux réglages et aux épandages avec
une tolérance altimétrique de plus ou moins 2 cm par rapport à la côte du projet, car une
couche compactée diminue d’épaisseur. L’épaisseur attendue sur la couche de base est 25
cm et une compacité qui excède 98 %. Cette compacité est obtenue à raison de 4 à 5
passes du compacteur à pneu et 2 à 3 passes du compacteur à rouleau vibrant.
L’imprégnation est réalisée par la pulvérisation d’un bitume fluidifié (cut-back 0/1), sur
la couche de base préalablement compactée suivant les prescriptions du CPT. Le dosage
en bitume est de 1,5 Kg/m2 et la viscosité du liant devra être ajustée de manière à garantir
la pénétration suffisante dans la grave non traité. Le cut-back est un mélange obtenu entre
le bitume et le pétrole dans les proportions suivantes :
Bitume : 45 %
Pétrole : 55 %
VII.4- Couche d’accrochage
Ce collage est obtenu par le répandage d’une couche d’accrochage que l’on peut réaliser
soit avec de l’émulsion de bitume (mélange du bitume et l’acide utilisé pour la fabrication
des savons), soit avec du bitume pur (cut-back 400/600). Les dosages habituels sont
compris entre 0,3 et 0,8 Kg/m2 de bitume résiduel.
Ce matériau est obtenu par un mélange intime de pétrole et du bitume dans les
proportions suivantes :
Pétrole : 25 %
Bitume : 75 %
Liant hydrocarboné
Le liant utilisé pour l’étude est un bitume présentant les caractéristiques suivantes :
Pénétrabilité à 25 °C : 63 L;
Point de ramollissement : 46,4 °C;
Classe de bitume : 60/70.
Les granulats
Les granulats utilisés pour la fabrication des enrobés doivent s’inscrire dans le
fuseau :
Le béton bitumineux est mis en œuvre suivant que les conditions météorologiques
(température, précipitations et vent) permettent un compactage conforme au CPT. Le
transport du mélange du poste d’enrobage, au vibrofinisseur, est assuré au moyen de
camions bennes. L’enrobé est protégé par des bâches soigneusement attachées à la benne,
pour éviter les pertes de température et la contamination par la poussière.
L’approche des camions du finisseur est faite avec une vitesse quasiment faible de telle
sorte que le finisseur puisse reprendre les bennes au pont mort. Le vidange des bennes est
complète, les reliquats éventuels d’enrobés refroidis sont éliminés avant tout nouveau
chargement. Le finisseur est équipé d’une table chauffante, qui assure un pré compactage
uniforme, homogène sur toute la largeur de travail.
La température de répandage (comprise entre 130 et 140 °C) est fixée de telle sorte
qu’elle permet d’obtenir le compactage et l’uni fixé et d’assurer la régularité de
l’épaisseur et de la qualité de l’enrobé.
Le dosage des gravillons et du sable à l’aide des pré doseurs. Il s’agit des trémies
sous lesquelles sont installés des tapis d’extracteur. Le réglage de la vitesse de ces
extracteur permet le dosage des granulats en volume ou en poids;
Le séchage des matériaux est assuré par la tambour-sécheur. Il s’agit d’un tube
d’acier tournant sur lui-même, à l’intérieur duquel sont installées des auges,
équipées d’un bruleur de forte puissance à une extrémité et d’une aspiration d’air
à l’autre extrémité;
L’air aspiré par le tambour, chargé de filler par un filtre dépoussiéreur;
Le malaxage de tous les constituants à l’aide du malaxeur.
Parmi les différents étapes de réalisation d’une route, quelque soit sa nature (souples,
rigides ou aéronautiques) figure également le contrôle. C’est une opération qui consiste à
veiller au respect des règles de l’art (réalisation suivant les normes AFNOR ou AASHO),
de constater si les différentes tâches exécutées sont conformes au cahier de prescription
technique (CPT).
Contrôle topographique;
Contrôle géotechnique.
IL consiste à veiller sur la géométrie de la route prévue dans le tracé en plan. Il permet
donc de s’assurer des différents éléments suivants :
Distance de la route;
Largeur de la route;
Alignement des caniveaux, des bordures et éventuellement des courbes s’ils
existent.
Les essais de plaque réalisés en couche de fondation sont présentés dans le tableau ci-
dessous :
Les différentes mesures de densité in situ ont été effectuées sur différents profils afin
d’appréhender le comportement mécanique (compacité) de la couche de base ainsi mis en
œuvre. Les résultats obtenus sont présentés dans le tableau ci-dessous :