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Cours Environnement Juridique Des Entreprises. DJOUMAGH El Hadi (2011)

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DJOUMAGH El-Hadi©2011

INISCOM
Filiale INSIM

Cours de :
L’environnement juridique de
l’entreprise
INISCOM©2011

DJOUMAGH El-Hadi
Diplômé de l’ENA, ENSAG et ESAA d’Alger
Mastère Droit des affaires
DEA Droit Privé et sciences criminelles
Université de perpignan

Environnement juridique des entreprises Page 1


DJOUMAGH El-Hadi©2011

SOMMAIRE

Introduction
Partie 1 : L’environnement juridique de l’entreprise
Chapitre 1 : Définition générales et concepts de base

Section 1 : Définition du Droit


Section 2 : les branches de Droit
Chapitre 2 : Les systèmes de droit.

Section 1 : Systèmes du Civil Law


Section 2: Systèmes du Common Law
Section 3: Systèmes Mixte
Section 4: Systèmes Algérien
Chapitre 3: Droit des Sociétés

Section 1: Nature juridique de la société


Section 2: Généralités sur les sociétés
Section 3: Éléments constitutifs de la société
Section 4: La personnalité morale de la société et ses
effets
Section 5: Typologie des sociétés commerciales
Chapitre 4: Droit des Contrats

Section 1 : Définition du contrat


Section 2 : Conditions de formation des contrats
Section 3 : les étapes de la conclusion d’un contrat
Section 4 : Les effets du contrat
Section 5 : L’exécution des contrats
Section 6 : La responsabilité contractuelle
Chapitre 5: Les sujétions juridiques imposées à l’entreprise par
d’autres branches du droit

Section 1 : Contraintes liées à l’exercice des activités des


entreprises
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Section 2 : Les contraintes juridiques imposées par la


responsabilité sociale des entreprises
Section 3 : Les contraintes juridiques liées aux pouvoirs
régaliens de la puissance publique

Partie 2 : L’impact du droit sur l’entreprise


Chapitre 1 : Le risque dans l’entreprise

Section 1 : Définition du risque juridique

Section 2 : Typologie des risques juridiques


Chapitre 2 : Le management juridique dans l’entreprise

Section 1 : Organisation de la fonction juridique

Section 2 : Outils d’un management juridique efficace


A/ La Veille juridique

B/ La Communication et propagation de la culture juridique

C/ Le lobbying juridique

D/ Le Lobbying judiciaire

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INTRODUCTION
Bien que tout acte émanant d’une entreprise ne peut nullement se soustraire
aux normes juridiques constituant le corpus du droit, beaucoup de gestionnaires
considèrent et restent convaincus que les règles du droit ne touchent
l’entreprise qu’occasionnellement et dans des domaines bien précis.

C’est pour cette raison qu’un grand nombre de nos managers ne réservent pas
le soin nécessaire au management juridique dans l’entreprise. Ainsi, les
structures juridiques des entreprises algériennes, dans la majorité des cas, sont
des minuscules services qui se limitent à la gestion des contentieux en matière
prud’homal et dans les meilleurs des cas des conflits commerciaux.

Pourtant inclure les normes juridiques dans la réflexion stratégique et la gestion


courante de l’entreprise et savoir convenablement et favorablement les utiliser,
permet sans doute d’optimiser cette gestion et exploiter les opportunités du
marché et de l’environnement en toute sécurité avec la neutralisation de tous
les risques juridiques éventuellement induits sinon limiter leurs impacts négatifs.

A travers ce cours, nous essayerons de faire comprendre à nos étudiants


l’importance des effets du droit en général sur l’entreprise durant toutes les
étapes de sa vie. Le droit est omniprésent avec l’entreprise depuis sa création
(naissance), en passant par son activité (sa vie au quotidien) et enfin sa mort
(Dissolution – Liquidation).

Dans ce cadre, nous allons dans une première partie présenter la notion
d’entreprise telle qu’elle est énoncée par le droit et ensuite les différents
domaines du droit qui peuvent avoir des effets spécifiques directs sur
l’entreprise.

Dans une deuxième partie nous allons faire l’exercice d’établir une cartographie
ou un inventaire, qui ne peut en aucun cas être exhaustif, des risques
potentiels qui peuvent se réaliser et mettre en périls l’existence même de
l’entreprise.

Enfin en dernier donner sommairement dans une troisième partie, la notion


moderne du management juridique. Ce management trouve sa motivation dans
la mise en place d’une démarche qui nous permet d’une part, de neutraliser
sinon de réduire leurs effets sur l’entreprise et d’autre part, exploiter les effets
bénéfiques que des dispositions légales et règlementaires peuvent induire sur
l’entreprise.

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Partie 1 : L’environnement juridique de


l’entreprise
La vie des entreprises est encadrée par un ensemble de normes juridiques qui
forment le cadre de son action en dehors duquel, elle se met nécessairement
en marge de la légalité.

Chapitre 1 : Définitions, concepts de base et Systèmes de


droit

Section 1 : Définition du Droit


Le droit est l’ensemble des règles obligatoires qui organisent la vie en société.
Cependant il reste que toutes les normes qui gouvernent la vie en société ne
sont pas toutes des règles de droit. Il en est de nombreuses qui relèvent du
social non juridique : le droit d’aîné, les règles d’un match de foot, le panneau
« sortie d’école – attention à nos enfants », les usages d’éducation, de savoir
faire…

Nous distinguons deux types de règles de droit :

Section 2 : les branches de Droit

DROIT PUBLIC

Le DROIT PUBLIC est l’ensemble des règles qui gouvernent l’organisation des
relations de l’Etat et des collectivités publiques avec les particuliers. Il se
subdivise en plusieurs branches: le Droit constitutionnel, Le Droit Administratif,
Le Droit Financier, Le Droit Pénal, Le Droit de Procédures Pénales.
L’Etat ayant par nature des droits exorbitants et afin droit public est la
branche de droit en charge de l’organisation d’une part, des relations de l’Etat
avec ses citoyens, tantôt comme puissance publique possédant, tantôt comme
personne ordinaire. Et d’autre part avec les autres Etats du monde.

1. Le droit administratif est la branche qui encadre les actes administratifs,


actes de gouvernement, fonction publique, justice administrative, marché
publics, domanialité de l’Etat…

Puisque « Il n’y a pas d’autorité durable sans ordre, il n’y a pas d’ordre ni
stable ni juste sans discipline » le droit administratif est venu fixer le cadre.

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2. Le droit pénal est la branche qui définit les infractions et les peines.

Les infractions : ce sont des faits qui menacent l’ordre social (cela va du
stationnement interdit à l’assassinat) : une infraction est un acte ou une
omission interdits par la loi sous la peine d’une peine (exemples d’une
omission : non assistance à personne en danger, défaut d’information d’un
client sur les mesures de sécurité à prendre)

Les peines : sanctions applicables à ces faits ; cela va de l’amende à la


réclusion à perpétuité.

DROIT PRIVE

Le droit privé qui se compose du droit civil, droit commercial, droit des
sociétés, droit de la consommation, droit de la concurrence, droit de la propriété
intellectuelle,

1. Droit civil : régit les rapports entre les particuliers. Il s’applique à tous.

En principe ce droit devrait suffire, mais il est trop général…La société évolue et
se développe, ses lois aussi.

2. Droit commercial : c’est l’ensemble des règles applicables aux


commerçants dans l’exercice de leur activité professionnelle.
Evolution de l’activité commerciale :

 Le troc
 Le code d’Hammourabi : Babylone, 1750 avant JC
 Au 12ème siècle le terme de commerce n’existe pas encore, on parle de
négoce ou de marchandises : on disait « faire la marchandise ». Le mot
« commerce » apparaît à la fin du 17ème et l’expression « droit
commercial » au début du 19ème.
 Au 12ème siècle des villes marchandes de l’Italie du Nord, Gènes, Milan,
Venise acquièrent leur indépendance politique : les marchands se
constituent en corporations et des institutions typiques de droit
commercial apparaissent : la comptabilité, les banques… Au niveau des
foires on constitue des tribunaux (ancêtres des tribunaux de commerce)
et le droit du commerce devient international (conflit de lois, choix de la
loi applicable), apparition également d’instruments spécifiques tels que la
lettre de change).
L’entreprise est impliquée dans ses activités variées dans un réseau de
relations contractuelles qui la lie juridiquement aux différents intervenants.

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Les contrats commerciaux (qui sont des instruments juridiques) permettent à


l’entreprise de réaliser les objectifs qu’elle se fixe en termes d’organisation, de
contrats de vente, de transport, d’assurances, de location…etc.

Chapitre 2 : Les systèmes de droit.


Dans le monde Il existe deux grandes familles de droit qui prédominent les
systèmes de droit existants : Les pays de Civil Law et les pays de Commun
Law

Section 1 : Systèmes du Civil Law


Pays dont la tradition juridique est de droit romain ; ils ont un ensemble de
règles écrites : code civil, code pénal, code des sociétés…

Le juge est chargé d’appliquer la loi contenue dans les codes sans tenir compte
de ses prédécesseurs : il qualifie le fait et applique la règle.

Italie, France, Espagne, Allemagne, Algérie…

Devant la nécessité impérieuse de l’intervention de l’Etat, et les interactions


entre ses différentes institutions (Roi-Juges-Parlement) cherchant l’équilibre entre
elles, le Common Law s’est enrichi par les « statute Law » c'est-à-dire le droit
écrit sous condition de sa constitutionnalité.

Section 2: Systèmes du Common Law


Pays dont les règles sont élaborées au coup par coup par les juges : CASE
LAW. « Stare decisis » formule latine qui signifie que le juge doit s’en tenir à la
solution déjà adoptée dans des cas identique

Il n’y a pas de codification mais des recueils de jurisprudence : le système des


précédents ; le juge est tenu par des précédents dans des conditions similaires.

GB, USA, Inde…

Section 3: Systèmes Mixte


Civil et Commun Law : Afrique du sud, Philippines, Japon, Iles Maurice,
Québec, Israël, Seychelles…

Section 4: Systèmes Algérien


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Le droit algérien tire sa légitimité du droit musulman (sacré) et du droit français


(consacré).

Le droit musulman a quatre sources : le coran, la sunna, l’Ijmaa et el Quiyas.

Le coran est l’ensemble des révélations reçues par le prophète (héritage,


mariage polygamie, apostasie)

La sunna : règles tirées du comportement, de la conduite et des paroles de la


vie du prophète (primauté de l’homme, tuteur pour la femme, répudiation en cas
d’absence sans autorisation…) problème de la véracité des hadiths, tradition
orale.

L’Ijmaa : les avis unanimes des exégètes de l’islam (IVG), fatwas

Le Quiyas : le raisonnement par analogie attesté par les jurisconsultes


musulmans (IVG terrorisme)

Le droit français se compose de la loi, la coutume et la jurisprudence, la


doctrine.

La loi : ensemble des textes votés par le parlement, le gouvernement peut


arrêter des textes (décrets lois)

La jurisprudence : constituée par un ensemble de textes concordants rendus


par les juridictions sur une question de droit

La doctrine : opinions de juristes à travers des articles, de revues spécialisées,


manuels et consultations

La coutume : ce sont les différents usages et pratiques qui acquièrent force de


loi à la seule condition de ne pas aller à l’encontre d’une loi, elle est issue d’un
usage général et prolongé et la croyance en l’existence d’une sanction à
l’inobservation de cet usage

Chapitre 3: Droit des Sociétés (de l’article 544 à l’article 842 du Code de
Commerce Algérien)

Le droit des sociétés commerciales, considéré comme l’une des branches du


droit les plus importante et intiment lié à l’évolution de l’économie moderne.

En effet, la nécessité de l’économie moderne dépasse de plus en plus souvent


les moyens dont dispose un commerçant isolé, aussi riche soit-il. En
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conséquence les groupements commerciaux et plus spécialement les sociétés


commerciales jouent elles un rôle prépondérant.

Le droit de commerce algérien retient six (06) types de sociétés commerciales:

La Société en Nom collectif, la Société en Commandite Simple, La Société à


Responsabilité Limitée, Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée, la
Société par Actions, la Société en Commandite par Actions.

Section 1: Nature juridique de la société


Deux conceptions juridiques de la société s'opposent :

A/ La conception contractuelle

Développée au 19ème siècle et issue du dogme de l'autonomie de la volonté, la


société est un contrat, comme le mariage, et obéit tant dans la formation que
dans son fonctionnement aux règles du droit des contrats.

Critiques : la personnalité morale est accordée par la puissance publique et non


du seul fait de la volonté des associés, la société à des intérêts différents de
ceux des associés, les statuts peuvent être modifiés à la majorité

B/ La conception institutionnelle

L'institution, ensemble de règles qui organisent de façon impérative et durable


un groupement de personnes autour d'un but déterminé, semble répondre aux
critiques de la conception contractuelle (subordination des intérêts individuels à
l'intérêt social). La théorie contractuelle est admise par la JP (Paris, 26 mars
1966) et par le code (art 1932 al 2 : la société est instituée

C/ La société instituée par un ou plusieurs actes de volonté

Aucune des 2 théories n'est suffisante en elle-même, et la notion de société


nécessite la combinaison des deux. Il ya une coexistence entre les 2
conceptions bien que l'on puisse considérer une prédominance de la
conception contractuelle dans les sociétés de personnes et une prédominance
de la conception institutionnelle dans les sociétés de capitaux traditionnelles.

Section 2: Généralités sur les sociétés


A/ Caractère commercial d’une société

Le caractère commercial d’une société est déterminé par son objet ou sa forme
:

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Sont commerciales à raison de leur forme, et quelque soit leur objet, les
sociétés en nom collectif, les sociétés en commandite, les sociétés à
responsabilité limité et les sociétés par actions.

B/ Exigence de la Solennité dans la constitution des sociétés

À peine de nullité les sociétés commerciales doivent impérativement être


constatées par acte

Authentique. Il est également requis que tous les actes constitutifs ou


modificatifs soient publiés au Bulletin Officiel des Annonces Légales, édité par
le Centre National du Registre du Commerce.

C/ Contenu des statuts (document de base requis de la constitution

La forme - la durée qui ne peut excédée 99 ans – L’objet social – Le capital


social – la dénomination social - le siège social.

D/ L’immatriculation au registre de commerce est requise

la société ne peut se prévaloir de la personnalité morale qu’après avoir


accomplie les formalités d’immatriculation au CNRC.

E/ Exigence de publicité

Tous les actes se portant sur la vie de la société (Constitution, modification,


dissolution…) doivent faire l’objet de publicité par leur insertion de l’acte dans le
BOAL (Bulletin Officiel des Annonces Légales) et au moins un quotidien de
presse

Section 3: Éléments constitutifs de la société:


Le contrat de société (conditions générales d’un contrat : Consentement,
Capacité, Objet et Cause sont requises) est constituée pour un certain nombre
d’éléments nécessaires à sa formation (conditions spécifiques requises). Ces
éléments sont :

A/ Un capital social

Constitué à l’aide des apports en espèces (Numéraire), en nature et en


industrie effectués par les partenaires.

B/ La volonté commune

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Volonté commune de s’associer ou l’affectio-sociétatis, cette volonté constitue


une solidarité et une coopération entre l’ensemble des associés dans un but
d’intérêt général collectif. En vertu de cet élément tous les associés sont placés
sur le même pied d’égalité. Ils ont un droit de contrôle sur l’entreprise

C/ La quête du profit

La poursuite des bénéfices en vue de les partager et l’intention de supporter


solidairement les pertes éventuelles.

Section 4: La personnalité morale de la société et ses effets:


A l’image des individus qui sont des personnes physiques, les hommes de droit
ont inventé le concept de la personnalité morale.

La société ne jouit de la personnalité morale qu’à compter de son


immatriculation au registre du commerce.

La société dotée de la personnalité morale a tous les attributs de la personnalité


juridique, comme une personne physique :

A/ Les éléments d’identification de la personne morale

Le nom (Dénomination sociale ou Raison sociale) * Le Siège social * La


Nationalité * L’Identification fiscale * L’Identification parafiscale *
L’Identification statistique.

B/ Le patrimoine des sociétés

Le patrimoine de la société se distingue du patrimoine de ses associés

C/ La capacité de la société

la pleine capacité de jouissance est reconnu à la société. Par contre la société


n’a pas la capacité d’exercice, elle est représenté par des personnes
physiques.

D/ La responsabilité de la société

La responsabilité civile de la société est engagée pour les préjudices causés


aux tiers par l’activité de l’entreprise. L’évolution du droit pénal, à permet de
rendre société pénalement responsable suite des infractions commises pour
son compte par des organes ou des représentants.

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Section 5: Typologie des sociétés commerciales:


Le code de commerce algérien prévoit six (06) types de sociétés : La Société
en Nom Collectif, La Société en Commandite Simple, La Société à
Responsabilité Limitée, L’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée,
La Société par Actions et La Société en Commandite par actions.

A/ Sociétés de personnes :

Se sont des sociétés constituées sur la base de l’intuiti-personae c’est-à-dire


en considération de la personne des associés. A ce titre, les parts sociales
constituant le capital social ne sont pas librement cessibles. Pour le faire
l’accord de l’ensemble des associés est requis. (Ex: SNC)

B/ Sociétés de capitaux :

Elles sont essentiellement instituées au vu des capitaux investis. (Ex: SPA)

C/ Sociétés hybrides

Se sont des sociétés qui tiennent des caractéristiques des sociétés de


personnes et des sociétés de capitaux en même temps. (Ex: SARL)

Société en Nom Collectif :


1. Société de personnes :

Tous les associés, au minimum de deux, sont commerçants, et sont


responsables indéfiniment et solidairement des dettes de la société. Les parts
sociales ne sont pas cessibles sauf accord unanime préalable des associés.

2. Son fonctionnement :

La gérance est un droit de tous les associés. Cependant la SNC est gérée par
un gérant ou plusieurs gérants désignés qui peuvent êtres associés ou non. Ils
sont révocables à la majorité. En l’absence d’une quelconque limitation ou
spécification de leurs pouvoirs, les gérants agissent dans le cadre de l’objet
social et dans l’intérêt de la société. Cette limitation n’est pas opposable aux
tiers en relation avec la société.

3. Causes de dissolution propres à la SNC :

Mort d’un associés * Survenance, pour l’un des associés, d’une incapacité
juridique ou d’interdiction d’exercer le commerce * Prononcé d’un jugement de
liquidation judiciaire ou d’un jugement arrêtant un plan de cession totale à
l’égard de l’un des associés.

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Société à Responsabilité Limité :


1. Société hybride :

Crée en 1925, forme idéale pour les PME, société à gérance. Le minimum
d’associés est de deux et le maximum est de vingt. Le minimum de capital
social est de 100.000 DZD divisé en part sociales d’égal montant nominal. La
souscription totale et la libération intégrale est requise impérativement sous
peine de nullité de la constitution. Les part sociales sont librement
transmissibles par voie de succession et librement cessible entre conjoints,
descendants et ascendants.

2. Son fonctionnement

Gérée par un gérant ou plusieurs gérants désignés qui ne sont pas


obligatoirement associés. Ils sont révocable par juste motif ou par révocation
judiciaire à la majorité. En l’absence d’une quelconque limitation ou
spécification de leurs pouvoirs, les gérants agissent dans le cadre de l’objet
social et dans l’intérêt de la société. Cette limitation n’est pas opposable aux
tiers de bonne foi en relation avec la société. Les décisions des associés sont
prises en assemblées.

Société Par Actions :


1. Société de capitaux :

La société par action est la société modèle des sociétés de capitaux. Le capital
social est divisé en actions. Le nombre des associés ne peut être inférieur à
sept (07). Le capital social doit être de cinq millions de dinars au moins si la
société fait publiquement appel à l’épargne et un million de dinars dans le cas
contraire. À la constitution, la souscription du capital doit se faire intégralement
et sa libération au moins au quart. La libération du reliquat est requise dans un
délai qui ne peut excéder cinq ans à partir de la date de l’immatriculation. En
cas d’apports en nature, au moins un commissaire aux apports est requis

2. Son fonctionnement :

L’administration de la société est assurée par un conseil d’administration


composé de trois membres au moins et de douze au plus. Les membres sont
appelés également, administrateurs. Ils sont désignés par l’assemblée générale
constitutive ou l’assemblée générale ordinaire pour un mandat qui ne peut
excéder six ans. L’administrateur ne peut cumulé simultanément, cinq
mandats. Ils sont révocables ad nutum par l’assemblée ordinaire des
actionnaires. Le conseil d’administration est investi, dans le cadre de l’objet

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social, des pouvoirs les plus étendus pour agir au nom de la société. Le conseil
d’administration prends ses décisions par délibération. Il ne délibère
valablement que si la moitié de ses membres sont présents.

Une autre configuration des organes d’administration et de gestion est


également envisagé par la loi : Directoire (trois à cinq membres) chargé de
l’administration et la direction de la société et conseil de surveillance (sept au
minimum et douze au maximum), chargé du contrôle permanent de la société.
Ce dernier désigne les membres du directoire. Ses propres membres sont
désignés par l’assemblée générale constitutive ou l’assemblée générale
ordinaire.

3. Son contrôle :

Interne est assuré par l’assemblée générale ordinaire et externe par un


commissaire aux comptes.

Chapitre 4: Droit des Contrats (de l’article 30 à l’article 214 du Code de


Commerce Algérien)

Dans la vie sociale tous nos rapports sont régis par des contrats, même quand
ils ne donnent lieu à aucune démarche spéciale : acheter un journal est un
contrat, consommer de l’électricité résulte d’un contrat, prendre l’avion, se
marier … etc.

Section 1 : Définition du contrat


A/ Définition doctrinale

Le contrat est un acte juridique conventionnel qui se définit comme


une manifestation de volonté destinée à produire des effets de droit.

L’acte juridique

Est une manifestation de volonté destinée à avoir une conséquence juridique.


En droit des obligations c’est l’acte par lequel on devient volontairement
créancier ou débiteur. Il existe trois types d’actes juridiques : les actes
conservatoires, les actes d’administration et enfin les actes de disposition.

 Actes conservatoires : L’ensemble des actes juridiques dont le but est


d’empêcher un appauvrissement du patrimoine par disposition d’un bien
ou d’un droit. Exemple : souscription d’un contrat d’assurance contre les
dommages pouvant atteindre les biens.

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 Actes d’administration : l’ensemble des actes juridiques intervenant dans la


gestion d’un patrimoine pour les besoins normaux de sa mise en valeur.
Exemple : Donner à bail d’un bien dont on n’a pas l’usage actuel
 Actes de disposition : l’ensemble des actes juridiques qui se traduisent par
la sortie d’un bien du patrimoine, avec ou sans remplacement de sa
valeur. Exemple : La vente – La donation

On entend par conventionnel la rencontre de volontés

Par effets de droit on entend, une conséquence juridique ou autrement dit une
modification d’une situation juridique donnée.
B/ Définition légale

L’article 1101 du code civil français, dont l’équivalent dans le code civil algérien
est l’article 54 définit le contrat de la manière suivante :

« Le contrat est une convention par laquelle une ou plusieurs personnes s’obligent envers
une ou plusieurs autres, à donner, à faire ou ne pas faire quelque chose. »

Différences entre les deux définitions.

Selon les articles 106 et 107 du code civil les contrats font la loi des parties, ils
ne peuvent être révoqués, ni modifiés que de leur consentement mutuel ou
pour les causes prévues par la loi.

Section 2 : Conditions de formation des contrats


La structure de tout contrat est constituée autour de quatre éléments
fondamentaux : Le consentement des contractants ; La capacité des
contractants ; L’objet ; La cause.

1. Le consentement :

Pour se trouver obligé il faut l’avoir voulu. Donc le consentement est cette
volonté de se trouver engagé dans les liens d’un contrat. Cette volonté doit être
exprimée. Elle doit être également saine. L’expression de la volonté peut se
réaliser l’ par la parole, le geste, attitude, l’écrit.

La volonté de contracter doit être saine, c’est à dire exempte de défauts,


appelés également vices.

a) L’expression du consentement

Le Consensualisme : La rencontre des volontés des parties, suffit à la création


du contrat. Elle n’exige nullement des formalités précises pour que le contrat

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acquière sa force obligatoire. La rencontre entre deux ou plusieurs volontés


prend corps à partir du moment ou une offre, ferme non indécise, précise et
complète émanant de l’une des parties est acceptée par l’autre d’une manière
explicite, sans équivoque et sans réserves.

Le formalisme : En plus de la rencontre des volontés, la loi exige le respect de


procédures et l’accomplissement de formalités pour que le contrat puisse
acquérir sa force juridique. La sanction d’une inobservation d’une solennité est
la nullité absolue et même l’inexistence de l’acte.

b) Les vices du consentement

Le vice Définition de la notion Article CCA Les effets

l’état d’un esprit qui se La nullité du contrat peut être


trompe demandée par la victime de
l’opinion contraire à la l’erreur.
L’erreur vérité qui détermine à agir. De 81 à 85
On se trompe sur la qualité Celle-ci possède aussi la
de la chose ou sur la faculté de confirmer l’acte
personne annulable.

L’ensemble des manœuvres


frauduleuses, mensonges ou
silence intentionnel visant à
provoquer une erreur dans
l’esprit de l’autre contractant,
l’amenant à contracter. C'est- Nullité du contrat et possibilité
Le dol à-dire des manœuvres ayant De 86 à 87 de demander des dommages
pour objet de tromper l’une et intérêts.
des parties en vue d’obtenir
son consentement. Ces
manœuvres sont telles qu’il est
évident que sans elles l’autre
partie n’aurait pas contracté

Tout acte de violence générant


une crainte, amenant la Nullité du contrat et possibilité
La violence victime, contre son gré, à De 88 à 89 de demander des dommages
contracter. La violence peut et intérêts.
être morale ou physique
La lésion est le déséquilibre
objectif des prestations « les Prise en considération dans
obligations de l’un des le cas d’existence d’un abus
La lésion contractants sont hors de toute De 90 à 91 de faiblesse (une légèreté
proportions avec les notoire ou une passion
obligations de l’autre » effrénée)

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2. La capacité

Le consentement joue un rôle si fondamental dans le contrat qu’il faut s’assurer


que la volonté qui s y trouve exprimée soit le fait d’une personne en mesure de
se rendre parfaitement compte de ce qu’elle fait. Ainsi l’article 40 du CCA
dispose : «Toute personne majeure jouissant de ses facultés mentales et
n’ayant pas été interdite, est pleinement capable dans l’exercice de ses droits
civils La majorité est fixée à 19 ans révolus.»

On peut donc définir la capacité comme étant l’aptitude d’une personne à être
titulaire de droits et d’obligations et à les exercer

En termes de capacité il y a lieu de distinguer entre capacité de jouissance et


capacité d’exercice.

Capacité de jouissance : C’est la faculté que toute personne possède pour


être titulaire des droits.

Capacité d’exercice : C’est la faculté, que toute personne, possède pour


exercer des droits.

Toute personne physique à une capacité générale de jouissance, seulement la


capacité d’exercice peut être réduite et même anéantie par le fait d’une
absence de discernement (âge, sénilité, démence, Prodigalité…)

3. L’objet

L’objet de l’acte juridique est l’obligation qu’il crée, modifie ou éteint. En matière
de contrat l’objet doit être certain, possible et licite.

Objet certain : On entend par objet certain, une chose ou une prestation
déterminée d’une manière assez claire pour éviter toute équivoque sur l’objet
du contrat. Ainsi, l’article 1129 du code civil français énonce :

« Il faut que l’obligation ait pour objet une chose au moins déterminée quant à
son espèce. La quotité de la chose peut être incertaine, pourvu qu’elle puisse
être déterminée. »

Dans le même esprit le code civil algérien énonce dans son article 94 : « si
l’objet de l’obligation n’est pas un corps certain, il doit sous peine de nullité, être
déterminée quant à son espèce et quant à sa quotité. Toutefois, il suffit que
l’objet soit déterminé quant à son espèce, si le contrat fournit le moyen d’en
préciser la quotité… »

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Objet possible : La chose ou la prestation objet du contrat doit être possible


matériellement et physiquement. On ne peut par exemple prétendre rendre
autrui immortel. Prendre l’engagement de rendre l’âme à un corps inanimé.

Objet licite : Tout objet contraire aux règles impératives du droit positif est
illicite. L’article 1128 du code civil français précise : « Il n’y a que les choses qui
sont dans le commerce qui puissent être l’objet de conventions ».

• Les droits de famille sont des biens dont on ne peut disposer.

• Les biens du domaine public sont hors du commerce.

• Conformité avec les règles de l’ordre public et les bonnes mœurs.

4 - La cause
Le contrat est nul lorsqu’on s’oblige sans cause ou une cause contraire à
l’ordre public ou aux bonnes mœurs (prohibé par la loi)

Exemple. Un contrat de police d’assurance vie contracté par un homme marié


pour sa concubine.

Section 3 : les étapes de la conclusion d’un contrat


A/ Première phase : Phase pré contractuelle (Très importante) : Durant cette
phase les contractants échangent les informations relatives à leur projet
contractuel. La volonté n’est pas encore exprimée, le contrat n’est pas encore
formé et les parties ne sont pas encore engagées. Toutefois, elles sont tenues
par une obligation de renseignement pour prévenir les vices de consentement
et une obligation de conseil, en particulier dans les contrats entre
professionnels et profanes (médecins, architectes, entrepreneurs).

En l’absence du respect de ces deux obligations, la nullité du contrat formé par


la suite peut être prononcée avec responsabilité et dommages et intérêts.

B/ Deuxième phase : L’avant contrat ou promesse de contracter : Cette


phase n’est pas obligatoire mais nécessaire dans les contrats importants. On
peut la retrouver dans les contrats de coopération inter-entreprise (Franchise,
groupement, partenariat, processing…)

C/ Troisième phase : La formation du contrat : La rencontre d’une offre ou


pollicitation et d’une acceptation forme le contrat

D/Quatrième phase : l’exécution du contrat : Les obligations légalement


formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites : les conventions ne

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peuvent être révoquées que par consentement mutuel et doivent être


exécutées de bonne foi (obligation de loyauté).

Section 4 : Les effets du contrat


A/ La force obligatoire du contrat : Cette force obligatoire du contrat est
exprimée par l’article 106 du Code civil : « Le contrat fait la loi des parties. Il ne
peut être révoqué ni modifié que de leur consentement mutuel ou pour les
causes prévues par la loi»

Article 1134 du code civil français : « Les conventions légalement formées


tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites ; elles ne peuvent être révoquées
que de leur consentement mutuel ou pour les causes que la loi autorise ; elles
doivent être exécutées de bonne foi. »

Cette force obligatoire du contrat engendre une obligation d’exécution et une


exécution de bonne foi.

Article 107 du CCA « Le contrat doit être exécuté conformément à son contenu
et de bonne foi »

B/ L’effet relatif du contrat : Les obligations contractuelles ne peuvent être


mises à la charge d’une tierce partie. Ce que l’article 1165 du code civil français
énonce clairement : « Les conventions n’ont d’effets qu’entre les parties
contractantes ; elles ne nuisent point aux tiers et ne leur profitent que dans le
cas prévu dans l’article 1121. »

L’article 1121 évoque le cas de la stipulation pour autrui.

Article 113 du CCA « Le contrat n’oblige point les tiers mais il peut faire naître
des droits à leur profit » Article 114 « Celui qui adresse au public une promesse
de tiers n’oblige point le tiers. Il est tenu d’indemniser l’autre contractant si le
tiers refuse de s’engager. Il peut toutefois s’exonérer de l’obligation
d’indemniser en effectuant la prestation à laquelle il s’est obligé » Exemple de
la vente de ferraille.

Section 5 : L’exécution des contrats


En cas d’exécution non conforme : Obligation non exécutée à la manière
convenue ou au moment convenu le juge prononce une réfraction du contrat
(ex. réduction sur le prix des marchandises lorsque la qualité ou la quantité des
choses livrées ne sont pas conformes à celles convenues lors de la conclusion
du contrat) Le débiteur peut être tenu de verser des dommages et intérêts, et
cela à condition qu’il y ait :

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 Absence de cas de force majeure ou cas fortuit

 Préjudice causé au créancier

 Mise en demeure (la faute doit être régulièrement constatée, établir un


carnet de carence)

Section 6 : La responsabilité contractuelle

Il faut savoir qu’en cas d’inexécution ou de mauvaise exécution d’un contrat


par l’une des parties, sa responsabilité contractuelle peut être engagée par
l’autre. Pour que la responsabilité contractuelle soit engagée trois conditions
doivent cependant être remplies :

• Il doit y avoir une faute.


• Cette faute doit avoir entrainé un préjudice.
• Et il doit exister un lien de causalité entre la faute commise et le
dommage subi.

La faute :

Il existe cinq types de fautes que l’on peut distinguer selon leur degré de
gravité :

• La faute légère (négligence ou imprudence de faible gravité).


• La faute.
• La faute grave (erreur de comportement qu’une personne normalement
avisée ne commettrait pas dans la gestion de ses propres affaires).
• La faute lourde (comportement d’une extrême gravité).
• La faute dolosive ou intentionnelle (malhonnêteté).

Il existe deux causes d’exonération de la responsabilité contractuelle :

• La force majeure (imprévisibilité, irrésistibilité, extériorité au débiteur).


Les parties peuvent prévoir dans le contrat les évènements qu’ils
qualifieront de cas de force majeure.
• Le fait étranger au débiteur.

Le dommage ou préjudice :

Le préjudice invoqué doit avoir été prévisible lors de la conclusion du contrat.


Cependant, en cas de faute dolosive du débiteur, même l’imprévisibilité du
préjudice n’exclut pas l’indemnisation.

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Le lien de causalité :

C’est une relation de cause à effet entre la faute et le préjudice. Le juge


apprécie ce lien de causalité au cas par cas.

Si ces trois conditions sont remplies, le créancier de l’obligation doit mettre en


demeure le débiteur qui n’exécute pas son obligation. La responsabilité du
débiteur ne peut pas être engagée en cas d’inexécution, elle ne le sera qu’en
cas de mise en demeure d’exécuter restée sans suite de sa part.

Si l’une des parties n’exécute pas son obligation il pourra être demandé une
exécution en nature dans un premier temps. Si cette exécution en nature n’est
pas possible, le créancier pourra se voir dédommagé par équivalent.

Notons qu’il existe des clauses pouvant limiter ou même exonérer la


responsabilité de l’une des parties. D’une autre manière, les parties peuvent
décider d’une justice privée en optant pour une clause pénale. Elles prévoiront
un montant de réparation en cas d’inexécution. Ce type de clause est limité
par la force majeure, elle pourra par ailleurs être réputée non écrite par le juge
et réévaluée si elle est modique ou excessive.

L’autre type de responsabilité souvent confondu et assimilé à tord à la


responsabilité contractuelle est la responsabilité délictuelle. Les deux
responsabilités relèvent de la responsabilité civile.

Chapitre 5: Sujétions juridiques imposées à l’entreprise par son


environnement

L’environnement impose à l’entreprise durant son existence, des obligations


qu’elle doit veiller strictement à respecter. Si elle omit de le faire, elle peut en
payer le prix fort. Pas uniquement sur le plan de la réputation, mais également
sur le plan financier

Section 1 : Contraintes liées à l’exercice des activités des


entreprises
A/ Droit de la concurrence

Le droit de la concurrence regroupe l'ensemble des dispositions législatives et


réglementaires visant à garantir le respect du principe de la liberté du
commerce et de l'industrie. Il est connu sous l'expression de droit antitrust dans
le monde anglo-saxon.

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Fondements théoriques

«La concurrence apparaît de plus en plus comme une forme d’organisation et


non plus comme un état naturel, spontané, normal.»

A défaut de pouvoir décréter la concurrence, le rôle du droit de la concurrence


est souvent d’obliger les entreprises à se faire concurrence, ou à la subir. La
protection des concurrents n’est pas le souci premier du droit de la
concurrence; ce qui le préoccupe, en principe, c’est le fonctionnement macro-
économique du marché et notamment la recherche de l’efficience économique.
L'efficience économique est entendue comme «la plus grande satisfaction du
consommateur par les producteurs compte tenu de la rareté des ressources
globales de la collectivité ».

En pratique, et en fonction de la pondération des politiques de concurrence, les


règles de droit de la concurrence et plus largement du droit économique ont
vocation, concomitamment ou alternativement à :

 Autoriser, voir stimuler la concurrence entre les entreprises garantissant :

1. L’accès au marché ;
2. La transparence du marché ;
3. Protéger la concurrence existante en sanctionnant la concurrence
déloyale ;
4. Les pratiques élusives de concurrence ;

 Limiter ou interdire la concurrence dans certains cas :

1. En autorisant certaines entités à échapper à l’application du droit de la


concurrence (but exclusivement social, prérogatives de puissance
publique…);
2. En concédant provisoirement certains monopoles pour encourager la
recherche (propriété intellectuelle des brevets).

B/ Droit de la consommation

La consommation, comme toute autre activité est source de litiges : produits ou


services défectueux, exécution tardive, clauses abusives…etc. Elle se base en
cela sur Trois notions fondamentales : l’obligation d’information des
consommateurs, la loyauté des transactions et la sécurité attente légitime des
consommateurs.

Tout le monde se souvient du drame de la thalidomide, ce médicament qui,


administré notamment aux femmes enceintes, provoquaient des malformations
chez leurs enfants, ou les huiles frelatées qui avaient causé la mort de plusieurs
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personnes ou enfin tout récemment le rappel en cascade des voitures par les
fabricants automobiles pour des imperfections de fabrication sur leur modèles
de voitures.

C/ Droit de l’environnement

Les préoccupations écologiques dans l’entreprise ne sont plus aujourd’hui, du


domaine de la morale uniquement, les enjeux financiers induits au titre des
réparations prévues par le droit de l’environnement et les normes juridiques
assimilées, sont de plus en plus importantes et peuvent engager l’existence
même de l’entreprise.

L’exemple le plus récent est la marée noire causé par l’explosion d’un puits de
pétrole appartenant à British Petrolium, dans le golf du Mexique qui est l’une
des plus grande catastrophe écologique jamais égalée. Cette catastrophe a
causé jusqu’à maintenant des pertes qui avoisinent des pertes de quarante
milliards de dollars américain.

Section 2 : Les contraintes juridiques imposées par la


responsabilité sociale des entreprises
A/ Droit de la sécurité sociale

La sécurité sociale est l’ensemble des dispositifs mis en place pour assurer et
aider les individus devant les risques majeurs de l'existence (chômage,
maladie, vieillesse, famille).

La protection sociale a donc à la fois des objectifs matériels (permettre aux


individus de survivre quand ils sont malades, ou âgés, ou chargés de famille
nombreuses, par exemple) et des objectifs sociaux (réduire l'inégalité devant
les risques de la vie et assurer aux individus un minimum de revenus leur
permettant d'être intégrés à la société).

La plupart des dépenses de protection sociale sont financées par les


prélèvements obligatoires, dont une importante proportion est assumée par
les entreprises.

Ainsi, on comptabilise sur ces dernières des obligations déclaratives et des


obligations de règlement des prélèvements dus.

B/ Droit du travail

Le droit du travail s’applique aux relations juridiques liées au travail salarié et se


distingue en ce sens des rapports juridiques naissant de la formation, du travail

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bénévole, du travail indépendant ou enfin du travail exercé dans le cadre de la


fonction publique.

Dans ce cadre, les règles de ce droit encadrent les relations entre employeurs
et employés en ce qui concerne la rémunération, le temps de travail et la durée
de travail, les congés, les Maladie - accident - arrêt de travail, les Sanctions
disciplinaires, Démission, Licenciement, Rupture conventionnelle – transaction,
Harcèlement au travail, Inspection du travail, Conseil des prud'hommes-
procédure, droit syndical etc.…

Section 3 : Les contraintes juridiques liées aux pouvoirs


régaliens de la puissance publique
A/ Droit fiscal

Le droit fiscal est l’ensemble des règles de droit public qui régissent l’impôt, en
ce qui concerne, aussi bien sa mise en œuvre, sa liquidation, son
recouvrement, son contrôle que son contentieux.

Etant un attribut de l’Etat, la fiscalité est un levier de politique économique aux


mains de la puissance publique. A ce titre, son influence et son impact sur les
entreprises et non plus à déterminer.

B/ Droit bancaire et boursier

L’activité bancaire et boursière est hautement encadrée dans les différents pays
du monde. Les crises successives des finances internationales et leurs effets
néfastes sur beaucoup d’économie ont poussé les gouvernements à plus de
durcissement, d’où des contraintes nouvelles pour le monde de l’entreprise :
l’appel public à l’épargne pour la constitution des sociétés ou l’augmentation de
leurs ressources, l’encadrement des taux d’intérêts, l’encadrement des
règlements des échanges internationaux tout cela rend l’environnement de
l’entreprise, un environnement périlleux, à gérer et manager avec soins

C/ Droit Administratif

Dispositions qui gèrent l’ensemble des relations de l’Etat ou l’un de ses


démembrements avec les tiers dont les entreprises. Ces disposition encadrent
les agréments et les autorisations, le droit d’urbanisme, la domanialité publique
etc.

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Partie 2 : L’impact du droit sur l’entreprise


Le droit dans toutes ses branches influe le cours des choses dans l’entreprise.
Les effets induits par son application ou non, son respect ou non peuvent avoir
une portée sans limites. Aussi, nous allons essayer de déterminer la notion de
risque de l’entreprise en général, ensuite nous définirons le risque juridique et
enfin nous tracerons à titre indicatif, une cartographie des risques juridiques.

Chapitre 1 : Le risque dans l’entreprise


« Le risque est classiquement défini comme l’événement aléatoire pouvant
entrainer des dommages ; sa réalisation est ainsi génératrice de pertes pour
l’entreprise.

A contrario, si l’on est moins adverse au risque, on peut considérer que celui-ci
constitue une possibilité de gain »

On distingue deux catégories de risques le risque pur et le risque spéculatif.

Le premier se définit comme étant le risque supporté par l’entreprise à son insu,
son avènement, soudain et sans signes précurseurs, génère une perte certaine
pour l’entreprise. Il se résume en un événement aléatoire et indépendant de la
volonté des parties.

Le second se définit par contre comme étant

Section 1 : Définition du risque juridique


Le risque juridique peut être défini comme un aléa ou l’éventualité d’un
événement qui est lié au droit, à son éventuelle mauvaise conception, à la
difficulté de son interprétation, à l’instabilité législative et à l’insécurité judiciaire.

Le risque juridique fait également de plus en plus référence à la survenance de


tout événement, lié à l’activité normale de l’entreprise, pouvant entraîner des
conséquences pécuniaires et/ou pénales mettant bien souvent en jeu aussi
bien la responsabilité du dirigeant que celle de l’entreprise.

D’une manière générale le risque juridique ne se perçoit qu’à travers le


dommage qu’il cause. Il n’est donc appréhendé que dans sa dimension
négative. Le doyen Cornu dans le Vocabulaire Juridique le définit comme «
l’événement dommageable dont la survenance est incertaine... »

Les conséquences du risque juridique peuvent se révéler très lourdes,


naturellement du point de vue financier, mais aussi en termes d’image. Il s’en

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suit qu’elles sont susceptibles de mettre en difficulté l’entreprise, ou même


causer sa défaillance.

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Section 2 : Typologie des risques juridiques


Bien que tout au long de notre exposé, nous avons essayé d’identifié certains risques juridiques, en ce qui suit nous allons
présenter, à titre indicatif, un inventaire sommaire des risques juridiques qui peuvent entraver le bon fonctionnement de
l’entreprise :

BANQUES
Risque Définition Impact Exemple/Risque

Banques ayant
le jour ou la banque se désengage des
inconsidérément
entreprises qu’elle a elle-même soutenu
Soutien abusif soutenu des
auparavant, les autres créanciers n’auront Risque de rétrogradation du
entreprises non rang de leur créance en cas
aucune garantie de recouvrer leurs droits
viables de conduite « inéquitable »
vis-à-vis des actionnaires ou
ayant brutalement
Bien qu’elles soient viables, les autres des autres créanciers
Rupture coupé les crédits à
créanciers n’auront aucune garantie de
fautive de crédit des entreprises
recouvrer leurs droits
viables

Financement et
Groupe KHALIFA dont la
détention simultanée Pratique présentement interdite par la
Conflit d’intérêt banque KHALIFA Bank
du capital social par législation nationale
finançait les filiales du groupe
une banque

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ENTREPRISES
Risque Définition Impact Exemple/Risque
 Fausse déclaration
ou déclaration
Pour réduire les droits induits par une
erronée ; Règlement des droits dus
Droit de douane importation, une entreprise donne un autre libellé
avec des pénalités induites
au bien importé au lieu et place du libellé réel.
 Fraude sur la
valeur en douanes
Brault est une entreprise québécoise de
distribution de meuble. Ayant fait de la publicité
promotionnelle portant sur la possibilité pour le
Il y a délit, lorsque la loi le consommateur d’obtenir du crédit pour financer
prévoit, en cas de faute ses achats: « Achetez maintenant - . Payez dans
d'imprudence, de négligence un an ». Elle annonce donc la disponibilité du
ou de manquement à une crédit, sans pour autant suivre les règles édictées
obligation de prudence ou de dans la Loi et le règlement d’application.
sécurité, s'il est établi que
Droit de la l'auteur des faits n'a pas Si Brault désire annoncer une modalité de crédit,
Délit d’imprudence
consommation accompli les diligences elle devait les annoncer toutes afin de donner
normales compte tenu, le cas aux consommateurs l’opportunité de prendre une
échéant, de la nature de ses décision éclairée quant à l’option de faire appel
missions ou de ses fonctions, aux services de financements qu’elle publicise.
de ses compétences ainsi Le plus haut tribunal du Québec conclut donc que
que du pouvoir et des la publicité de Brault ne répond donc pas aux
moyens dont il disposait. exigences de la Loi et de ce fait elle a été
condamnée à verser deux (02) millions de dollars
canadiens de dommages punitifs

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La Commission européenne a infligé en 2010 des


amendes d'un montant total de 331 millions
d'euros à plusieurs géants de l'informatique pour
entente illégale dans le secteur des puces à
mémoire.

Au total, dix producteurs de puces à mémoire


Droit des marchés
Mise en liste noire et (DRAM) utilisées dans les ordinateurs et les
public et droit de Ententes illégales
règlement de pénalités. serveurs ont participé à cette entente, entre 1998
la concurrence
et 2002.

Les sociétés impliquées sont Micron, Samsung,


Hynix, Infineon, NEC, Hitachi, Mitsubishi,
Toshiba, Elpida et Nanya. Toutefois, aucune
amende n’a été infligée à Micron, car elle a révélé
l'existence de l’entente à la Commission.

Présentation d’une Rappel de droits et Pénalités


Redressement fiscal de DJEZZY, filiale Orascom
Droit comptable comptabilité fiscales + Sanction pénale
Télécom Holding
inexacte. éventuellement.

Pollution de l’air Redevances Pénalités et


Droit de Démantèlement d’installations de production
fermeture éventuelle des
l’environnement d’ASMIDAL à Annaba.
Pollution de l’eau installations

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Usage d’information
confidentielles ou
délit d’initié

Le délit d'initié est En mars 2006, quelques jours après des


une infraction prévisions de retard à la livraison d’avions Airbus,
résultant de le ministère des finances, alors occupé par
l'utilisation d'une M. Thierry Breton, autorisa DaimlerChrysler et
information Lagardère à vendre leurs titres. L’action
confidentielle sur une s’échangeait entre 31 et 35 euros. Le 14 juin
société cotée. Cette 2006, le titre, qui avait déjà perdu 4 % le 5 avril,
utilisation d'une chutait de 26 %, ne valant plus que 18,73 euros.
information Sanction pécuniaires et La bonne affaire pour MM. Lagardère, Bischoff et
Droit boursier
privilégiée est pénales leurs amis fut beaucoup moins bonne pour les
sanctionnée car elle Etats allemand et français qui, indirectement, ont
fausse la confiance hérité des actions dévaluées…
dans l'égalité des
investisseurs dans le MM. Arnaud Lagardère, patron du groupe
marché. Le détenteur Lagardère, et Manfred Bischoff, patron de
d'une information DaimlerChrysler sont les principaux bénéficiaires
confidentielle a une de cette opération.
obligation
d'abstention jusqu'à
ce que l'information
soit publique.

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Chapitre 2 : Le management juridique dans l’entreprise


Comme énoncé au début de ce cours, aujourd’hui encore, les entreprises
perçoivent trop souvent le droit comme une contrainte. Pourtant, mis au service
de la stratégie, le droit peut constituer pour elles un moyen efficace d'optimiser
leurs actions et d’accroître leurs performances. L’entreprise, en tant qu’acteur
économique, utilise la règle juridique autant qu’elle est contrainte par elle.
L’entreprise a besoin de droit comme de sécurité juridique, et l’évolution
continue de son environnement économique l’amène à réclamer toujours plus
de droit et de sécurité juridique.

L’insécurité juridique est un sentiment diffus, mais elle est aussi ressentie
comme une réalité : « Plus une entreprise mesure l’importance de son
environnement juridique, plus l’insécurité est grande. A contrario, si les
dirigeants de l’entreprise ne se sentent pas concernés, le sentiment s’estompe,
sans pour autant réduire les conséquences de ces risques ». Car c’est bien de
risque(s) qu’il s’agit… Or, si le risque est de l'essence même de l'entreprise, sa
bonne gestion est un gage de performance et de viabilité à long terme. Le
risque juridique nécessite dès lors un traitement similaire à celui par lequel sont
abordés les autres risques auxquels l’entreprise est exposée

En ce qui suit nous allons essayer de décliner une démarche de management


juridique dans l’entreprise :

Section 1 : Organisation de la fonction juridique


L’entreprise, doit se doter d’une structure juridique dédiée. Cette fonction ne
peut pas se concevoir comme étant un simple appendice d’une autre fonction
(DRH ou DFC). Son rattachement organique est par essence la Direction
Générale.

Cette structure dédiée est chargée notamment de :

• Elaboration et émission des normes et des procédures visant la


conformité juridique de l’Entreprise, en vérifiant l’application correcte ;

• Assistance juridique à toutes les unités de l’Entreprise et Coordination


des activités juridiques entre l’ensemble de ses entités ;

• Fourniture des avis juridiques en cas de contentieux en matière de droit


civil, pénal, administratif, du travail et commercial ;

• Gestion des relations avec les avocats et les experts juridiques


extérieurs à l’entreprise ;

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• Mise en place et gestion d’un centre de documentation de la législation


pouvant intéresser les activités de l’Entreprise ;

• Veuille juridique

On peut imaginer une structure organisationnelle semblable à l’organigramme


ci-après

Section 2 : Outils d’un management juridique efficace


Dans ce qui suit nous allons inventorier quelques moyens et outils d’une
gestion juridique efficace qui permettent de prévenir le risque juridique et de
gérer les contraintes de droit en se disant toujours que le droit est une source
de contraintes non négligeables, il est aussi une source d’opportunités
potentiellement profitables, au service de la création de valeur pour l’entreprise

A/ Veille juridique

La veille juridique consiste plus spécifiquement pour une organisation ou un


individu :

1. à identifier à travers différentes sources d’informations sélectionnées,


toute nouvelle disposition juridique ou texte de droit. Celle-ci peut être
actuelle – droit positif opposable car publié - ou en cours d’élaboration.
Elle a ou peut avoir une influence sur l’activité d’une personne juridique ,
une personne morale (organisation publique ou privée : administration,
entreprise, syndicat, association, etc.) voire une personne physique
(majeur, mineur, salarié, électeur, etc.) ;

2. à traiter cette information en lui donnant une pertinence juridique ;

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3. à diffuser cette information à son demandeur (« On demand »), à un


réseau de personnes intéressées (diffusion par « abonnement », ou en
mode « push »), voire un lectorat sur tout support approprié et adapté à
l’organisation (publication papier, internet, intranet).

B/ Communication et propagation de la culture juridique

A travers les médias d’entreprises (revues, journaux, blogs, affichage)


l’entreprise, essaye d’instaurer avec un esprit de pédagogie, une culture
juridique de manière à permettre à l’ensemble de ses acteurs d’être sensibilisé
sur les enjeux de la connaissance et de l’ignorance de la norme juridique.

C/ Le lobbying juridique

Enormément d’entreprise réservent des fonds spécialement dédié à des


actions d’influence sur les centres qui peuvent êtres des sources de normes
juridiques et règlementaire. Elles peuvent concrétiser cela par l’organisation
de séminaires et de manifestations, des journées d’étude à l’adresse des
parlementaires, le financement d’association non lucratives travaillant dans le
sens voulu de ces entreprises…

D/ Le Lobbying judiciaire

Les professeur Daniel DANET et Christophe COLLARD ont démontré que la


stratégie judiciaire mise en place par E. Leclerc pour instrumentaliser l'action
judiciaire pour publicité comparative a forcé les juges à déterminer des critères
de comparaison, permettant au groupe de distribution de réaliser sans risque
juridique ses opérations de publicité comparative.

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Bibliographie
 Droit civil la formation du contrat, Antoine VIALARD, OPU 1981.

 Droit Maritime, Antoine VIALARD, Presses Universitaires de France.

 Le droit des affaires, Claude CHAMPAUD, Presses Universitaires de France


1994.

 Droit des affaires : Relations de l’entreprise commerciale, Annie


CHAMOULAUD –Gulsen YILDIRIM, Lexi Fac Droit, Février 2003.

 Politique juridique de l’entreprise, M. Deslandes – P. Laurent, Edition


Vuibert 1989.

 Droit de la distribution et de la consommation, Jean Beauchard, Presses


Universitaires de France.

 La responsabilité pénale des cadres et dirigeants dans le monde des affaires,


Jean-Paul Antona – Philippe Colin – François Lenglart, Dalloz, 1996.

 Management du risque
C. Marmuse – X. MONTAIGNE, Vuibert, 1989.

 Divers site internet

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