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CODE GENERAL

DES I MPOTS

Titre 1 : Impôts directs


CHAPITRE I : LES IMPÔTS SUR LE
REVENU
Section I : L’impôt sur les Traitements et Salaires
Sous-section I : Revenus soumis à l’impôt

Article 1

Il est institué au profit du budget de l’État un Impôt sur les Traitements et Salaires
applicable à toutes les sommes payées dans l’année aux salariés par les
employeurs publics et privés, directement ou par l’entremise d’un tiers, en
contrepartie ou à l’occasion du travail, notamment à titre de traitements, indemnités,
émoluments, commissions, participations, primes, gratifications, gages, pourboires
et autres rétributions, quelles qu’en soient la dénomination et la forme.

Article 2

Sont également passibles de cet impôt :

1. les pensions et rentes viagères ;


2. les rémunérations, quelle que soit leur appellation, à l’exception de celles visées
à l’article 25 du présent Code, allouées aux dirigeants des sociétés par actions
et rétribuant leur fonction de direction.

Code Général des Impôts 1


Article 3

Peuvent être affranchies de l’impôt :

1. les allocations familiales et les allocations d’assistance à la famille versées par


l’État et les organismes de prévoyance sociale ;
2. les majorations de soldes, d’indemnités ou de pensions attribuées en
considération des charges de famille et à condition que tous les salariés de
l’entreprise, sans distinction, bénéficient d’une allocation d’un montant identique
pour une même situation familiale ;
3. les indemnités spéciales destinées à couvrir les frais de mission ou de
déplacement, les indemnités de risque ou toute autre indemnité dont
l’exonération est prévue par un texte réglementaire ;
4. la retraite des combattants, les pensions servies aux victimes civiles et militaires
de la guerre ou à leurs ayants droit ;
5. les rentes viagères et indemnités temporaires attribuées aux victimes
d’accidents de travail ;
6. les indemnités de licenciement ou de départ à la retraite, dans la limite des
montants fixés par le Code du travail.

Les conditions de déductibilité des sommes visées au présent article sont précisées
par arrêté du Ministre chargé des finances.

Sous-section II : Personnes imposables et lieu d’imposition

Article 4

I. L’impôt est dû au Mali par toutes personnes bénéficiaires des revenus visés aux
articles 1er et 2, quels que soient leur statut et leur nationalité, qui résident
habituellement au Mali et y exercent une activité rémunérée ou y perçoivent des
revenus imposables.

II. Sont également imposables au Mali :

1. les personnes domiciliées ou ayant une résidence habituelle au Mali alors


même que l’activité rémunérée s’exercerait hors dudit État ou que
l’employeur ou la partie versante serait domicilié ou établi hors de celui-ci.

Sont considérées comme ayant une résidence habituelle au Mali :

a) les personnes qui y possèdent une habitation à leur disposition à


titre de propriétaires, usufruitiers ou locataires lorsque, dans ce dernier
cas, la location est conclue soit par convention unique, soit par
conventions successives, pour une période continue d’au moins une
année.

Code Général des Impôts 2


b) les personnes qui, sans disposer au Mali d’une habitation dans
les conditions définies à l’alinéa précédent, ont néanmoins au Mali le lieu
de leur séjour principal ;

2. les personnes domiciliées ou résidant hors du Mali, à la double condition que


l’activité rétribuée s’exerce dans cet État et que l’employeur ou la partie
versante y soit domicilié ou établi.

Toutefois, n’est pas imposable au Mali, le contribuable qui ayant son domicile
ou sa résidence habituelle dans un État ayant conclu avec le Mali une
convention en vue d’éliminer les doubles impositions, justifie y être imposé
sur l’ensemble de ses revenus ;

3. les personnes se trouvant en congé hors du Mali, et qui sont visées à l’article
13 du présent Code ;

4. les fonctionnaires ou agents de l’État et des collectivités territoriales servant


dans les pays étrangers où ils sont exemptés d’impôt sur le revenu ou d’un
impôt similaire en vertu des dispositions des accords internationaux.

Sous-section III : Détermination de la base d’imposition

Article 5

Pour la détermination des bases d’imposition, il est tenu compte du montant total
net des traitements, salaires, pécules, indemnités, émoluments, primes,
gratifications et de leurs suppléments ainsi que de tous autres avantages en argent
ou en nature accordés aux intéressés, sous réserve des dispositions de l’article 3.

Article 6

En ce qui concerne les rémunérations allouées sous forme d’avantages en nature à


défaut de bases certaines résultant de quittances, factures, mémoires ou de tout
autre document permettant de déterminer la valeur intrinsèque et réelle des
avantages concédés, il pourra être retenu les évaluations résultant des diverses
conventions collectives, sans toutefois que l’administration soit liée par ces
évaluations.

Article 7

Le montant net du revenu imposable est déterminé en déduisant du montant brut


des sommes payées et de la valeur des avantages accordés pendant une année :

a) les retenues faites par l’employeur en vue de la constitution de pensions ou de


retraites dans la limite de 4 % des salaires bruts.
Cependant dans certains cas particuliers, cette limite déductible sera conforme
au plafond fixé par les textes législatifs régissant ces domaines, notamment
les dispositions de la loi no 95-071 du 25 août 1995 en son article 3.

Code Général des Impôts 3


b) les allocations et indemnités spéciales destinées à couvrir les frais inhérents à
la fonction ou à l’emploi effectivement utilisées conformément à leur objet.
Toutefois, en ce qui concerne les allocations et indemnités, un Arrêté du
Ministre chargé des Finances en fixe le maximum déductible.

Les allocations et indemnités évoqués plus haut sont déductibles, selon l’article 2 de l’arrêté
n°990894/MF-SG, dans la limite de :

- 80.000 F par mois pour les dirigeants salariés des entreprises dont le chiffre d’affaires
annuel dépasse 250.000.000 de Francs,
- 60.000 F par mois, pour les dirigeants salariés des autres entreprises.

Le surplus éventuel doit être considéré comme un supplément de rémunération et rapporté au


salaire brut pour le calcul de l’impôt.

Article 8

Le montant de la somme déductible du revenu imposable à titre d’indemnité de


dépaysement des cadres salariés expatriés du secteur public ou privé est
déterminé par Arrêté du Ministre chargé des Finances.

Selon les articles 3 et 4 de l’arrêté n°99-0894/MF-SG, le montant de la somme déductible du revenu


imposable, à titre de l’indemnité de dépaysement des cadres expatriés du secteur public ou privé, est
fixé à 15% des émoluments, exclusion faite des allocations familiales, des indemnités destinées à
couvrir les frais inhérents à la fonction ou à l’emploi et des avantages en nature.

Les cadres expatriés résidant depuis plus de dix ans au Mali, ne peuvent bénéficier de cette
indemnité. Le bénéfice des dispositions du présent article s’applique uniquement au personnel
d’encadrement expatrié des secteurs public, semi-public et privé venant travailler au Mali muni d’un
contrat de travail régulièrement établi.

Les avantages en nature sont imposables pour 50% de leur valeur intrinsèque et réelle.
Sont considérés comme avantages en nature, les dépenses ci après, prises en charge par l’employeur
au profit du salarié :
- Logement y compris le matériel et le mobilier;
- Consommation d’eau, d’électricité, de téléphone et courrier électronique ;
- Impôts personnels;
- Transport, y compris les dotations en carburant, à l’exception des transports en
commun.

En ce qui concerne le logement, à défaut de bases certaines permettant de déterminer la valeur


intrinsèque et réelle, il sera retenu 50% de la valeur locative brute ayant servi de base à
l’établissement de l’impôt sur les revenus fonciers. Si l’immeuble n’est pas passible de l’impôt sur
les revenus fonciers, l’évaluation de la valeur locative sera faite par comparaison ou par évaluation
directe.

Si, en contrepartie des avantages en nature, le bénéficiaire subit une retenue sur les appointements
inférieure à cette base, le montant à ajouter aux rémunérations représentera la différence entre la
valeur imposable et ladite retenue.

Code Général des Impôts 4


Sous-section IV : Calcul et mode de perception de l’impôt

Article 9

L’impôt sur les traitements et salaires est calculé par :

a) l’application au revenu imposable des taux d’imposition conformément au


barème décrit à l’article 10 du présent Code ;
b) l’application à l’impôt brut ainsi obtenu des réductions pour charge de
famille visées à l’article 11 du présent Code.

Article 10

Les taux applicables au revenu imposable sont fixés comme suit pour chaque
tranche de revenu :

Tranches de revenu Taux


175
0 à 0%
000
600
175 001 à 5%
000
1 200
600 001 à 13 %
000
1 800
1 200 001 à 20 %
000
2 400
1 800 001 à 28 %
000
3 500
2 400 001 à 34 %
000
Au-delà de 3 500
40 %
000

Article 11

La réduction pour charge de famille applicable à l’impôt brut est déterminée comme
suit :

Célibataire, divorcé(e) ou veuf (veuve), sans enfant à charge : 0%


Marié(e), sans enfant à charge : 10 %
Par enfant à charge, jusqu’au dixième inclus : 2,5 %

L’enfant majeur infirme donne droit à une réduction d’impôt de 10 %.

Dans le cas d’imposition séparée de la femme mariée, chaque époux dispose de la


réduction de 10 %, majorée éventuellement de celle à laquelle ouvrent droit les
enfants effectivement à sa charge.

Code Général des Impôts 5


Les époux qui le souhaitent, peuvent demander expressément la répartition entre
eux du taux de réduction globale attachée aux enfants à charge, à la condition que
ce taux demeure inchangé.

Article 12

Sont considérés comme étant à la charge du contribuable, à la condition de ne pas


avoir de revenus distincts de ceux qui servent de base d’imposition de ce dernier :
- les enfants mineurs ;
- les enfants majeurs autres qu’infirmes ou âgés de moins de 25 ans lorsqu’ils
poursuivent leurs études ou qu’ils accomplissent la durée légale de leur service
militaire ;
- les enfants infirmes.

Sous les mêmes conditions, les enfants recueillis par lui à son propre foyer sous le
régime de l’adoption et dont il assure entièrement l’entretien.

Toutefois, le nombre d’enfants adoptifs susceptibles d’être considérés comme étant


à la charge du contribuable ne peut être supérieur à 4, il n’est cependant pas limité
pour les enfants ayant fait l’objet d’une adoption-filiation, ainsi que pour les
orphelins de père ou de mère, qui ont fait l’objet d’une adoption-protection.

Pour l’application de l’impôt, la situation à retenir est celle existant au 1 er janvier de


l’année d’imposition.
Article 12 A

A compter du 1er janvier 2008, l’impôt calculé est réduit de deux points de
pourcentage au profit de l’employé sous réserve qu’il porte sur un revenu afférent à
une période postérieure au 31 décembre 2007.

Article 12 B

Le montant annuel de l’impôt dû est obtenu en multipliant le montant des droits


liquidés en application des dispositions des articles 9 à 12 ci-dessus par le taux réel
amputé de la réduction de deux points de pourcentage.

Le taux réel est égal au rapport entre :

• le montant de l’impôt liquidé conformément aux dispositions des articles 9 à


12 ci-avant (numérateur) ;
• et le montant annuel du revenu imposable (dénominateur).

Sous-section V : Dispositions spéciales applicables aux contribuables en


congé hors du Mali

Article 13

Pour l’application des dispositions de l’article 1 er du présent Code, le domicile fiscal


des fonctionnaires précédemment en service au Mali et jouissant d’un congé

Code Général des Impôts 6


administratif hors du Mali demeure la résidence qui leur était affectée en raison de
leurs fonctions avant leur départ en congé.

Il en est de même pour les salariés des entreprises privées exerçant leur activité au
Mali qui, pendant la durée de leur congé hors du Mali, continuent à être rétribués
par l’entreprise à laquelle ils appartenaient avant leur départ en congé.

Section II : L’impôt sur les Revenus Fonciers

Sous-section I : Revenus imposables et exemptions

Article 14

Sont imposés dans la catégorie des revenus fonciers, lorsqu’ils ne sont pas inclus
dans les bénéfices d’une société passible de l’Impôt sur les Sociétés, les revenus
des immeubles bâtis, tels que maisons, fabriques, manufactures, usines et en
général, tous les immeubles construits en maçonnerie, fer ou bois, fixés au sol à
demeure, à l’exception de ceux qui sont expressément exonérés par les
dispositions du présent Code.

Article 15

Sont notamment considérés comme immeubles bâtis et imposés dans la catégorie :

1. les terrains non cultivés employés à usage commercial ou industriel, tels que
chantiers, lieux de dépôts de marchandises et autres emplacements de même
nature ;
2. l’outillage des établissements industriels attachés au sol à perpétuelle demeure
ou reposant sur des fondations spéciales faisant corps avec l’immeuble, ainsi
que toutes installations commerciales ou industrielles assimilées à des
constructions.

Article 16

Sont exonérés de l’impôt sur les revenus fonciers :

1. les immeubles non loués occupés par le propriétaire et/ou les membres de la
famille de celui-ci à condition qu’ils soient légalement à sa charge ;
2. les immeubles occupés par les employés du propriétaire à la condition qu’ils
assurent au niveau desdits immeubles un service de gardiennage ou de sécurité
;
3. les immeubles inscrits à l’actif du bilan d’une société passible de l’Impôt sur les
Sociétés ;
4. les voies ferrées publiques.

Sous-section II : Détermination de la base d’imposition

Article 17

Code Général des Impôts 7


La base de calcul de l’impôt est constituée par le revenu brut disponible afférent à la
période d’imposition.

Article 18

Le revenu brut est constitué par le montant brut des loyers, des gains accessoires à
la propriété foncière perçus au cours de l’année quelle que soit la période à laquelle
ils se rapportent, augmenté des dépenses et charges incombant normalement au
propriétaire mais supportées par le locataire et diminué des dépenses et charges
incombant normalement au locataire mais supportées par le propriétaire.
Les loyers et gains accessoires à la propriété se rapportant à une période sont, sauf
preuve contraire à apporter par le contribuable, réputés avoir été perçus au cours
de cette même période.

Article 19

La base de calcul visée à l’article 17 du présent Code ne fait l’objet d’aucune


réfaction à quelque titre que ce soit.
Lorsqu’un cadastre à but fiscal existe, cette base ne peut être inférieure à celle
résultant de l’application des règles cadastrales.

Article 20

Les plus-values réalisées lors de la cession d’immeubles ne sont pas imposables à


l’impôt proportionnel sur les revenus fonciers. Cependant, ces plus-values sont
imposables soit dans les conditions des articles 55 et 56 ci-après lorsque les
immeubles cédés figurent à l’actif du bilan d’une entreprise soumise à l’impôt sur
les sociétés, soit dans les conditions visées aux articles 121à 129 inclus du présent
Code dans les autres cas.

Article 21

Lorsqu’un propriétaire de terrain ou d’un immeuble portant une construction sans


grande valeur loue le fonds par bail de longue durée à charge par le locataire de
construire à ses frais un immeuble bâti de valeur ou de consistance donnée devant
revenir sans indemnité et libre de toutes charges au bailleur à l’expiration du bail, le
revenu imposable afférent à l’immeuble ainsi construit est imposable au nom du
propriétaire du sol.

Le revenu imposable à ce titre est égal, pendant toute la durée du bail, à l’annuité
correspondant à la somme nécessaire pour amortir, pendant cette durée, le prix des
travaux et des charges imposés au preneur.

Sous-section III : Établissement de l’imposition – taux

Article 22

Les taux de l’impôt sur les revenus fonciers sont fixés ainsi qu’il suit :
- 12% pour les immeubles en dur et semi dur ; - 8% pour
les immeubles en banco.

Code Général des Impôts 8


La base taxable est arrondie aux mille francs inférieurs.

Section III : l’impôt sur les Revenus de Valeurs Mobilières

Sous-section I : Revenus imposables

Article 23

Sont passibles de l’impôt dans la catégorie des revenus des valeurs mobilières :

1. les intérêts, dividendes, arrérages, revenus et tous autres produits des actions
de toute nature et des parts de fondateurs des sociétés, compagnies et
entreprises quelconques financières, industrielles, commerciales ou civiles,
ayant leur siège social au Mali quelle que soit l’époque de leur création ;

2. les intérêts, produits et bénéfices des parts d’intérêts dans les sociétés,
compagnies et entreprises ayant leur siège social au Mali, dont le capital n’est
pas divisé en actions ;

3. le montant des remboursements et amortissements totaux ou partiels que les


sociétés désignées dans les numéros qui précèdent effectuent sur le montant de
leurs actions, parts d’intérêts, avant leur mise en liquidation ;

4. le montant des indemnités de fonction, remboursements forfaitaires de frais


revenant aux membres des Conseils d’administration des sociétés visées au n o1
qui précède ;

5. les intérêts, arrérages et tous autres produits des obligations et emprunts de


toute nature des communes, établissements publics ainsi que des sociétés,
compagnies et entreprises désignées aux nos1 et 2 qui précèdent ;

6. les intérêts, arrérages et tous autres produits des créances et obligations des
communes, établissements publics ainsi que des sociétés, compagnies et
entreprises désignées aux nos1 et 2 qui précèdent ;

7. les intérêts, arrérages et tous autres produits de créances hypothécaires,


privilégiées et chirographaires, à l’exclusion de toute opération commerciale ne
présentant pas le caractère juridique d’un prêt ;

8. les intérêts des dépôts de sommes d’argent à vue ou à échéance fixe, quel que
soit le dépositaire et quelle que soit l’affectation du dépôt, les intérêts des
cautionnements de numéraire et des comptes courants.

Les dividendes, arrérages, bénéfices et produits visés aux n os 1 et 2 du présent


article s’entendent de toutes sommes ou valeurs attribuées à quelque époque

Code Général des Impôts 9


que ce soit aux associés et porteurs de parts, à un autre titre que celui de
remboursement de leur apport.

Article 24

Sous réserve de l’application des dispositions d’une Convention Fiscale de non


double imposition, sont également assujettis à l’impôt sur le revenu des valeurs
mobilières les revenus distribués aux actionnaires, aux porteurs de parts de
fondateurs ou de parts d’intérêts ou aux obligataires par les sociétés qui n’ont pas
leur siège social au Mali, qui y exercent une activité au Mali et qui sont constituées
sous une forme qui les rendrait imposables si elles avaient leur siège au Mali.

Les sociétés visées au présent article acquitteront l’impôt dans les conditions et
sous les sanctions prévues pour les sociétés ayant leur siège au Mali.

Article 25

Sont réputés distribués :

1. tous les bénéfices ou produits qui ne sont pas mis en réserve ou incorporés au
capital ;

2. toutes les sommes ou valeurs mises à la disposition des associés, actionnaires


ou porteurs de parts et non prélevées sur les bénéfices ;

3. sauf preuve contraire à apporter par la partie versante ou débitrice les sommes
mises à la disposition des associés, actionnaires ou porteurs de parts,
directement ou par personne ou société interposée à titre d’avance, de prêt ou
d’acomptes ;

4. les rémunérations et avantages occultes ;

5. la fraction des rémunérations non déductible pour la détermination du résultat


fiscal ;

6. les dépenses et charges dont la déduction pour l’assiette de l’Impôt sur les
Sociétés est interdite en vertu des dispositions du présent Code.

Article 26

En cas de cession ou de cessation d’activité, les bénéfices et réserves capitalisés


ou non d’une personne passible de l’impôt sur les sociétés sont réputés distribués
aux associés en proportion de leurs droits.

Article 27

Le résultat fiscal des personnes (succursales, autres établissements fiscalement


stables) étrangères passibles de l’Impôt sur les Sociétés réalisé au Mali est réputé
distribué au titre de chaque exercice à des associés n’ayant pas leur domicile fiscal
ou leur siège social au Mali.

Code Général des Impôts 10


Le résultat fiscal visé à l’alinéa précédent s’entend du montant des bénéfices
soumis ou exonérés de l’Impôt sur les Sociétés le cas échéant.

Article 28

En vue de l’application des articles 25 à 27 du présent Code, l’incorporation


régulière et directe de bénéfice au capital s’analyse en une incorporation de
réserves non soumises à l’impôt sur le revenu des valeurs mobilières.

Sous-section II : Exemptions

Article 29

Les dispositions de l’article 23.3 du présent Code ne sont pas applicables aux
amortissements qui seraient faits par une réalisation d’actif et au moyen de
prélèvement sur les éléments autres que le compte de résultats, les réserves ou
provisions diverses du bilan.

Lorsque les actions ont été remboursées par un des moyens non expressément
exclus par le présent article et à la liquidation de la société, la répartition de l’actif
entre les porteurs d’actions de jouissance et jusqu’à concurrence du pair des
actions originaires est considérée comme un remboursement de capital non
imposable.

Article 30

Les dispositions de l’article 23 du présent Code ne s’appliquent pas aux sociétés


concessionnaires de l’État, des régions, des communes qui établissent que
l’amortissement par remboursement de tout ou partie de leur capital social et parts
d’intérêts est justifié par la caducité de tout ou partie de leur actif social, notamment
par dépérissement progressif ou par obligation de remise en fin de concession à
l’autorité concédante.

Article 31

Les revenus distribués par les Organismes de Placement Collectif en valeurs


mobilières et les autres formes de placement collectif agréées par le Conseil
Régional de l’Épargne Publique et des Marchés financiers (CREPMF) sont exonérés
de l’impôt sur le revenu des valeurs mobilières.

Article 32

Les dispositions de l’article 23.8 du présent Code ne sont pas applicables aux
intérêts, arrérages et tous autres produits des comptes courants figurant dans les
recettes provenant de l’exercice d’une profession industrielle, commerciale ou
agricole ou d’une exploitation minière, sous la double condition que :

Code Général des Impôts 11


1. les contractants aient l’un et l’autre l’une des qualités d’industriel, de
commerçant ou d’exploitant agricole ou minier ;
2. les opérations inscrites à un compte courant se rattachent exclusivement à
l’industrie, au commerce ou à l’exploitation des deux parties.

Article 33

L’impôt sur le revenu des valeurs mobilières n’est pas applicable :

a) aux emprunts ou obligations des sociétés de toute nature dites de coopération,


et par les associations de toute nature, quels qu’en soient l’objet, la
dénomination, constituées exclusivement par ces sociétés coopératives ;

b) aux parts d’intérêts, emprunts ou obligations de sociétés ou unions de sociétés


coopératives agricoles, ou caisses de crédit agricole ;

c) aux intérêts, arrérages et tous autres produits des comptes courants ouverts
dans les établissements de crédits au nom des caisses de crédit mutuel
agricole. Cette exonération n’est pas étendue aux intérêts des dépôts effectués
par les non adhérents auxdites caisses ;

d) aux intérêts, arrérages et tous autres produits des rentes, obligations et autres
effets publics émis par l’État, les régions ou les communes ;

e) aux obligations et emprunts émis ou à émettre par les sociétés d’habitation à


bon marché ;

f) aux prêts consentis ou aux dépôts effectués par lesdites sociétés d’habitation à
bon marché ;

g) aux produits de prêts non représentés par des titres négociables, ainsi qu’aux
produits visés à l’article 23. 7 et 8 du présent Code, lorsqu’ils sont encaissés par
et pour le compte du banquier ou d’établissement de banque, des entreprises de
placement ou de gestion de valeurs mobilières, ainsi que des sociétés
autorisées par le Gouvernement à faire des opérations de crédit foncier.
Toutefois, cette exonération ne s’applique pas aux produits des opérations
réalisées par les personnes ou établissements susvisés au moyen de leurs
fonds propres.

8. aux parts d’intérêts dans les sociétés commerciales en nom collectif ;

9. aux avances faites aux sociétés au moyen d’endossement de warrants.

Article 34

Les plus-values résultant de l’attribution gratuite d’actions, de parts bénéficiaires, de


parts sociales ou d’obligations à la suite des fusions de sociétés anonymes ou à
responsabilité limitée sont exonérées de l’impôt sur les revenus des valeurs
mobilières.

Code Général des Impôts 12


Toutefois, si dans les dix ans précédant la fusion, le capital de la société absorbée
ou des sociétés anciennes a fait l’objet d’une réduction non motivée par des pertes
sociales, les plus values ne peuvent bénéficier de l’exonération prévue à l’alinéa
précédent qu’à concurrence de la fraction qui excède le montant de la réduction.

Si dans les dix ans suivant la fusion il est procédé à une réduction de capital non
motivée par des pertes sociales ou à un remboursement total ou partiel des
obligations attribuées gratuitement, les plus-values sont déchues, à concurrence de
la portion du capital remboursé aux actions, parts ou obligations attribuées
gratuitement, de l’exemption dont elles avaient bénéficié, et les droits exigibles
doivent être acquittés par la société absorbante ou nouvelle dans les vingt premiers
jours du trimestre qui suit celui au cours duquel a été fait le remboursement, à peine
des sanctions édictées par l’article 53 du Livre de Procédures Fiscales.

Sous-section III : Détermination de la base d’imposition

Article 35

En matière d’impôt sur le revenu des valeurs mobilières, l’élément qui fait naître la
dette d’impôt vis-à-vis du Trésor, même si en fait l’exigibilité de cet impôt se trouve
être reportée à une date ultérieure pour des raisons pratiques, est la mise en
distribution.
Le fait générateur de l’impôt se situe à la date à partir de laquelle le bénéficiaire est
juridiquement fondé à exiger de la collectivité distributrice le règlement des sommes
ou produits distribués.

Article 36

Le revenu est déterminé :

1. pour les actions, par le dividende fixé d’après les délibérations des assemblées
d’actionnaires ou des conseils d’administration, les comptes rendus ou tous
autres documents analogues ;

2. pour les obligations ou emprunts, par l’intérêt ou le revenu distribué dans l’année
;

3. pour les parts d’intérêts, soit par les délibérations des assemblées générales
des associés ou des conseils d’administration, soit à défaut de délibération, au
moyen d’une déclaration à souscrire dans les trois mois de la clôture de
l’exercice, faisant connaître les bénéfices ou produits effectivement distribués ;

4. pour les lots, par le montant même du lot en francs ;

5. pour les primes de remboursement, par la différence entre la somme


remboursée et le taux d’émission des emprunts ;

Code Général des Impôts 13


6. pour les rémunérations de l’administration des sociétés, par les délibérations
des assemblées générales d’actionnaires ou des conseils d’administration, les
comptes rendus ou tous autres documents analogues.

Article 37

Lorsque les obligations, effets publics et tous autres titres d’emprunt, dont les lots et
primes de remboursement sont assujettis à l’impôt, auront été émis à un taux
unique, ce taux servira de base à la liquidation du droit sur les primes.

Si le taux d’émission a varié, il sera déterminé, pour chaque emprunt, par une
moyenne établie en divisant par le nombre de titres correspondant à cet emprunt le
montant de l’emprunt total, sous la seule déduction des arrérages courus au
moment de chaque vente.

À l’égard des emprunts dont l’émission faite à des taux variables n’est pas terminée,
la moyenne sera établie d’après la situation de l’emprunt au 31 décembre de
l’année qui a précédé celle du tirage.

Lorsque le taux ne pourra être établi conformément aux alinéas ci-dessus, ce taux
sera représenté par un capital formé de vingt fois l’intérêt annuel stipulé lors de
l’émission au profit du porteur du titre.

À défaut de stipulation d’intérêt, il sera pourvu à la fixation du taux d’émission par


une déclaration estimative faite dans la forme prévue par la réglementation sur
l’enregistrement.

Article 38

L’impôt est liquidé sur le montant brut des intérêts, arrérages ou tous autres
produits des valeurs désignées à l’article 23. 7 et 8.

Article 39

L’impôt dû par les sociétés visées à l’article 24, premier alinéa, est perçu sur une
quote-part des revenus taxables calculés selon le rapport A/B ; A désignant le
montant des bénéfices réputés réalisés au Mali en application de l’article 44 du
présent Code, et B le bénéfice comptable total résultant du bilan général.

Article 40

En cas de réunion, de quelque manière qu’elle s’opère, de toutes les actions ou


parts d’une société entre les mains d’un seul associé, la taxe est acquittée par cet
associé dans la mesure de l’excédent du fonds social sur le capital social et ce sous
réserve que cette opération se traduise par la dissolution de la société.

Sous-section IV : Taux de l’impôt proportionnel

Article 41

Code Général des Impôts 14


Sous réserve des cas d’exonérations prévus à l’article 31 ci-dessus, les revenus
des valeurs mobilières sont soumis à un impôt proportionnel dont le taux est fixé
conformément aux dispositions de l’article 42 du présent code.

Article 42

Les taux de l’impôt sur les revenus de valeurs mobilières sont fixés ainsi qu’il suit :

1. 10% sur les dividendes distribués. Ce taux est ramené à 7% pour les
dividendes distribués par les sociétés cotées sur une bourse des valeurs
agréée par le Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés
Financiers (CREPMF).

2. 6% sur les revenus des obligations. Ce taux est ramené à 3% lorsque les
obligations sont émises par l’Etat ou par les Collectivités publiques et leurs
démembrements et sous réserve que la durée desdites obligations soit
comprise entre cinq et dix ans. Lorsque la durée des obligations émises par
l’Etat ou par les collectivités publiques et leurs démembrements est
supérieure à dix ans, le taux de 6% est ramené à 0.
3. 13% intérêts arrérages et autres produits des obligations représentées par
des titres négociables en représentation d’emprunts contractés par des
sociétés ayant leur sièges au Mali ou qui exerçant une activité au Mali sont
constituées sous forme qui les rendraient imposable si elles avaient leur
sièges au Mali ;
4. 9% pour les intérêts, arrérages et autres produits des dépôts à vue ou à
échéance fixe et des comptes courants ;
5. 15% pour les lots payés aux créanciers et porteurs d’obligations ;
6. 18% pour tous les autres revenus.

Section IV : L’impôt sur les Bénéfices Industriels et Commerciaux

Sous-section I : Activités imposables

Article 43

Sont imposés dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux les


bénéfices des professions commerciales, industrielles, artisanales, libérales, des
titulaires de charges et offices et de toutes activités lucratives n’entrant pas dans le
cadre des Sections I, II, et III du présent chapitre et sous réserve des dispositions
de l’article 83 du présent Code.

Sont également imposables dans cette catégorie les rémunérations allouées sous
forme d’honoraires à toute personne exerçant une activité professionnelle, même
accessoirement en dehors d’une entreprise, bureau d’étude ou cabinet
régulièrement immatriculés auprès de l’Administration fiscale.

Article 44

Code Général des Impôts 15


Sous réserve des dispositions des conventions internationales dûment ratifiées par
le Mali et relatives aux doubles impositions, l’impôt est dû à raison des bénéfices
réalisés au Mali par les personnes physiques ou morales y exerçant une activité,
quel que soit leur statut juridique et quelle que soit la validité des opérations
réalisées au regard de la législation autre que fiscale.

Article 45

Les entreprises minières et pétrolières, qu’elles soient exploitées par des


concessionnaires, des amodiataires, sous amodiataires ou par des titulaires de
permis d’exploitation sont imposables à l’impôt sur les bénéfices industriels et
commerciaux suivant des modalités prévues dans les législations particulières les
concernant.

Article 46

Sont également passibles dudit impôt :

1. les sociétés coopératives de consommation lorsqu’elles possèdent des


établissements, boutiques ou magasins pour la vente ou la livraison des
denrées, produits ou marchandises, mais uniquement sur la fraction des
bénéfices à répartir entre leurs adhérents ;
2. les sociétés coopératives ouvrières de production ;
3. les sociétés coopératives et unions de coopératives d’artisans ;
4. les personnes ou sociétés se livrant à des opérations d’intermédiaires pour
l’achat ou la vente des immeubles ou fonds de commerce ou qui habituellement
achètent en leur nom les mêmes biens en vue de les revendre, et les sociétés
de crédit foncier ;
5. les personnes et sociétés qui procèdent au lotissement et à la vente de terrains
leur appartenant ;
6. les personnes et sociétés qui donnent en location un établissement commercial
ou industriel muni du mobilier ou du matériel nécessaire à son exploitation, que
la location comprenne ou non tout ou partie des éléments incorporels du fonds
de commerce ou d’industrie ;
7. les adjudicataires, concessionnaires et fermiers de droits communaux ;
8. les établissements publics, les organismes de l’État et des collectivités
secondaires, à condition qu’ils jouissent de l’autonomie financière et se livrent à
une activité de caractère industriel ou commercial ou à des opérations de
caractère lucratif.

Sous-section II : Exemptions

Article 47

Sont affranchis de l’impôt :

Code Général des Impôts 16


1. les sociétés coopératives de consommation qui se bornent à grouper des
commandes de leurs adhérents et à distribuer dans leurs magasins de dépôt les
denrées, produits ou marchandises qui ont fait l’objet de ces commandes ;

2. les offices publics d’habitation économique ;

3. les caisses de crédit agricole mutuel ;

4. les sociétés de prévoyance, de production rurale, de développement rural et


tous organismes coopératifs ne fonctionnant pas en sociétés et ne distribuant
pas de réserves à des particuliers ;

5. Les sociétés de secours mutuels ;

6. Les établissements publics à but non lucratif de l’Etat ou des collectivités


décentralisées ;

7. Les collectivités locales, les syndicats de communes ainsi que leurs régies de
services publics à but non lucratif ;

8. Les chambres de commerce, d’industrie, d’artisanat, d’agriculture et des métiers


lorsqu’elles ne se livrent pas à des activités de nature commerciale ;

9. Les associations et organismes sans but lucratif légalement constitués et dont la


gestion est désintéressée ;

10. Les sociétés d’investissement à capital fixe et variable pour la partie des
bénéfices provenant des produits nets de leur portefeuille ou des plus-values
qu’elles réalisent sur la vente des titres ou des parts sociales faisant partie de ce
portefeuille.

Sous-section III : Détermination du bénéfice imposable

Article 48

L’impôt est établi chaque année sur les bénéfices obtenus pendant l’année
précédente.
L’exercice comptable coïncide avec l’année civile.

Toutefois, la durée de l’exercice est exceptionnellement inférieure à douze mois


pour le premier exercice débutant au cours du premier semestre de l’année civile.
Cette durée peut être supérieure à douze mois pour le premier exercice commencé
au cours du deuxième semestre de l’année.

Si l’exercice clos au cours de l’année précédente s’étend sur une période de plus
ou moins de douze mois, l’impôt est néanmoins établi d’après les résultats dudit
exercice.

Si aucun bilan n’est dressé au cours d’une année quelconque, l’impôt dû au titre de
l’année suivante est établi sur les bénéfices de la période écoulée depuis la fin de la

Code Général des Impôts 17


dernière période imposée ou dans le cas d’entreprise nouvelle, depuis le
commencement des opérations jusqu’au 31 décembre de l’année suivante.

Lorsqu’il est établi des bilans successifs, au cours d’une même année, les résultats
en sont totalisés pour l’assiette de l’impôt dû au titre de l’année suivante.

Article 49

Le bénéfice imposable est le bénéfice net, déterminé d’après les résultats


d’ensemble des opérations de toutes natures effectuées par les entreprises, y
compris notamment les cessions d’éléments de l’actif, soit en fin, soit en cours
d’exploitation.

Le bénéfice est établi sous déduction de toutes les charges remplissant les
conditions suivantes :

- Être exposées dans l’intérêt direct de l’entreprise ou se rattacher à la gestion


normale de l’entreprise ;
- Correspondre à une charge effective et être appuyée de justifications suffisantes
;
- Se traduire par une diminution de l’actif net de l’entreprise ;
- Être comprises dans les charges de l’exercice au cours duquel elles ont été
engagées ;
- Concourir à la formation d’un produit non exonéré d’impôt sur le bénéfice.

Article 50

Le bénéfice net est constitué par la différence entre les valeurs de l’actif net à la
clôture et à l’ouverture de la période dont les résultats doivent servir de base à
l’impôt diminuée des suppléments d’apports et augmentée des prélèvements
effectués au cours de cette période par l’exploitant ou par les associés.

L’actif net s’entend de l’excédent des valeurs d’actif sur le total formé au passif par
les créances des tiers, les amortissements et les provisions justifiées.

Article 51

Sont considérés comme charges déductibles notamment :

1) Les frais généraux de toute nature, les dépenses de personnel, de


maind’œuvre, les indemnités de fonction allouées aux mandataires sociaux,
le loyer des biens meubles et immeubles dont l’entreprise est locataire, le
loyer versé par le crédit preneur pour la partie représentant les charges
d’intérêt ;
Concernant les dépenses de personnel et les rémunérations allouées aux
mandataires sociaux, elles doivent correspondre à un travail effectif et ne sont
pas excessives au regard du travail effectué. Les États membres ont la faculté
de fixer un montant maximum pour la déduction de ces charges ;

Code Général des Impôts 18


2) Les redevances de cession ou de concession de licences d’exploitation, de
brevets d’invention, les contrats de marques, procédés ou formules de
fabrication, autres droits analogues et les frais d’assistance technique. Toutes
fois, les sommes payées ne sont admises en déduction du bénéfice que si le
débiteur apporte la preuve que ces dépenses correspondent à des opérations
réelles et qu’elles ne présentent pas un caractère exagéré;

3) Les impôts à la charge de l’entreprise mis en recouvrement au cours de


l’exercice, à l’exception de l’impôt sur les bénéfices industriels et
commerciaux et de l’impôt minimum forfaitaire;

4) Les amortissements linéaires réellement comptabilisés, dans la limite de ceux


qui sont admis d’après les usages, y compris ceux qui sont réputés différés
en période déficitaire.

Sont réputés différés les amortissements comptabilisés en période déficitaire


à condition de figurer dans le tableau des amortissements prévu par l’article
60 du livre de Procédures Fiscales, sous une rubrique intitulés « Montant des
amortissements pratiqués en l’absence de bénéfices et réputés, du point de
vue fiscale, différés en période déficitaire ».
Toutefois, l’amortissement des véhicules immatriculés dans la catégorie des
voitures particulières est limité à la fraction du prix d’acquisition qui ne
dépasse pas le montant plafond fixé par arrêté du ministre chargé des
finances.

5) Les provisions constituées en vue de faire face à des pertes et charges


nettement précisées et que les évènements en cours rendent probables;

6) Les intérêts servis aux associés, à raison des sommes qu’elles mettent à la
disposition de la société en sus de leur part de capital, quelle que soit la
forme de la société, à condition que le taux d’intérêts ne dépasse le taux
d’escompte de la BCEAO majoré de trois points et que le capital social soit
entièrement libéré ;

7) Les versements effectués au profit d’œuvres ou organismes d’intérêt général


à caractère philanthropique, éducatif, scientifique, social ou familial reconnus
d’utilité publique;

8) Les abonnements ou versements complémentaires effectués à l’occasion de


l’émission et l’achat de parts de fonds commun de placement d’entreprise, à
la condition que ledit fonds soit établi dans un Etat membre de l’union.

9) Les primes d’assurances versées à des compagnies d’assurances établies


dans un Etat membre de l’UEMOA, en vue de couvrir des risques dont la
réalisation entraine une diminution de l’actif net de l’entreprise.

10)Le déficit provenant d’un exercice antérieur. Si le bénéfice n’est pas suffisant
pour que la déduction de ce déficit puisse être intégralement opérée,

Code Général des Impôts 19


l’excédent du déficit est reporté successivement sur les trois exercices qui
suivent l’exercice déficitaire.

11)Les frais de siège. Ceux-ci s’entendent des frais de secrétariat,


rémunérations du personnel employé au siège et autres frais engagés par la
société mère pour les besoins de l’ensemble de ses filiales et / ou
établissements stables. Ils sont admis en déduction dans les limites fixées à
l’alinéa 1er de l’article 80 (nouveau) du présent code.

12)Les dépenses d’études et de prospections exposées en vue de l’installation


dans les Etats membres de l’UEMOA, d’un établissement de vente, d’un
bureau d’études ou d’un bureau de renseignements, ainsi que les charges
supportées pour le fonctionnement dudit établissement ou bureau pendant les
trois premiers exercices.

Ne sont pas considérées comme charges déductibles, les transactions, amendes,


confiscations, pénalités de toute nature, notamment celles mises à la charge de
contrevenants à la réglementation régissant les prix, le contrôle des charges, ainsi
que l’assiette, la liquidation et le recouvrement des impôts, contributions, taxes et
tout droit d’entrée, de sortie, de circulation ou de consommation.

Sont également admis comme charges déductibles les amortissement et provisions


pratiquées dans les conditions et suivant les modalités fixées au présent code.

A) En matière d’amortissements

Le mode général à observer en matière d’amortissement est le mode linéaire sous


réserve des points 1) et 2) ci-après.

1) Amortissements accélérés

Peuvent faire l’objet d’un amortissement accéléré, les matériels et outillages neufs
remplissant la double condition :

- D’être utilisé exclusivement pour les opérations industrielles de fabrication, de


manutention, d’hôtellerie, de téléphonie, de transport ou d’exploitation agricole ;
- D’avoir une durée de vie supérieure à cinq (5) ans.

Pour ces matériels et outillages, le montant de la première annuité d’amortissement,


calculé d’après leur durée d’utilisation normale, pourra être doublé, cette durée
étant alors réduite d’une année.

2) Amortissements dégressifs

Les entreprises imposées d’après le régime du bénéfice réel ou tout autre régime
équivalent peuvent amortir, suivant le système dégressif, leurs matériels et
outillages neufs.

Code Général des Impôts 20


Le taux dégressif est obtenu par l’affectation au taux d’amortissement linéaire d’un
coefficient fixé en fonction de la durée de vie du bien, comme ci- après :

- 1,5 lorsque la durée normale d’utilisation est de cinq ou six ans ;

- 2,0 lorsque cette durée normale est de cinq ou six ans ;

- 2,5 lorsque cette durée normale est supérieure à six ans.

Sont exclus du bénéfice de l’amortissement dégressif les immobilisations autres


que les matériels et les outillages qui sont déjà usagés au moment de leur
acquisition, et ceux dont la durée normale d’utilisation est inférieure à trois ans.

3) Amortissements des biens loués en crédit-bail

Les biens donnés en location, dans le cadre d’une opération de crédit-bail, sont
amortissables chez le crédit-bailleur sur la durée du contrat ou chez le preneur sur
la durée d’utilisation du bien.
En cas de non levée de l’option d’achat par le preneur, la reprise du bien, objet de
l’opération de crédit-bail par le crédit-bailleur est assimilée à une opération de
cession.

B) En matière de provisions

Les provisions constituées de façon générale en vue de faire face à des pertes et
charges nettement précisées et que les évènements en cours rendent probables, à
condition qu’elles aient été effectivement constatées dans les écritures de l’exercice
et figurent au relevé des provisions prévues à l’article 60 du Livre de Procédures
Fiscales.

Nonobstant les dispositions de l’alinéa précédent les banques et établissements


financiers installés dans les Etats membres de l’Union Economique et Monétaire
Ouest Africaine peuvent, pour la détermination de l’assiette de l’impôt sur les
bénéfices industriels et commerciaux, déduire les provisions pour dépréciation de
créances constituées en application des normes de prudence édictées par la
Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest.

Toutefois, la déduction de ces provisions ne peut être cumulable avec celle de toute
autre provision déterminée forfaitairement.

Les pertes susceptibles de provenir de l’irrécouvrabilité éventuelle des effets


réescomptés seront imputées sur le montant de la provision ainsi constituée.

Lorsqu’il sera mis fin aux opérations de réescompte visées ci-dessus, le reliquat de
la provision sera rapporté au bénéfice imposable de l’exercice au cours duquel la
provision sera devenue sans objet.

Code Général des Impôts 21


Les pertes ou charges ci-après ne peuvent donner lieu à la constitution de
provisions déductibles :

- Les provisions de propre assureur constituées par les entreprises ;


- Les provisions que constitue une entreprise en vue de faire face au versement
d’allocations en raison du départ à la retraite ou pré-retraite des membres de
son personne ;
- L’indemnité pour congés payés.

Les provisions admises en déduction du résultat imposable, qui, en tout ou en partie


reçoivent un emploi non conforme à leur destination ou deviennent sans objet au
cours d’un exercice ultérieur sont rapportées au résultat dudit exercice.

Un décret pris en conseil des Ministres détermine les modalités d’application du


présent article.

Article 52

Les entreprises assujetties à l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux


sont autorisées à déduire de leur bénéfice imposable dans la limite d’un pour mille
(1‰) de leur chiffre d’affaires les versements qu’elles ont effectués au profit des
collectivités publiques ou d’œuvres ou d’organismes d’intérêt général de caractère
philanthropique, éducatif, scientifique, social, familial ou culturel.

Article 53

Les provisions qui, en tout ou en partie, reçoivent un emploi non conforme à leur
destination ou deviennent sans objet au cours d’un exercice ultérieur, sont
rapportées aux résultats dudit exercice, sauf dispositions réglementaires contraires.

Lorsque le rapport n’a pas été effectué par l’entreprise elle-même, l’Administration
procède aux redressements nécessaires dès qu’elle constate que les provisions
sont devenues sans objet. Dans ce cas, ces provisions sont, s’il y a lieu, rapportées
aux recettes du plus ancien des exercices soumis à vérification.

Article 54

Les transactions, amendes, confiscations, pénalités de toute nature mises à la


charge des contrevenants à la réglementation régissant les prix, la délivrance des
intentions d’importation et/ou d’exportation, la répartition des divers produits, et
l’assiette, la liquidation et le recouvrement des impôts, contributions, taxes et tous
droits d’entrée, de sortie, de circulation ou de consommation ne sont pas admis en
déduction des bénéfices soumis à l’impôt.

Article 55

Par dérogation aux dispositions de l'article 49 du présent Code, les plus-values


provenant de la cession, en cours d'exploitation, d'éléments de l'actif immobilisé ne
sont pas comprises dans le bénéfice imposable de l'exercice au cours duquel elles
ont été réalisées si, dans la déclaration des résultats dudit exercice, le contribuable

Code Général des Impôts 22


a pris l'engagement de réinvestir en immobilisations dans son entreprise au Mali
une somme égale au montant de ces plus-values ajoutées au prix de revient des
éléments cédés.
Ce réinvestissement doit avoir lieu dans les vingt quatre mois suivant la clôture de
l'exercice au cours duquel les plus-values ont été réalisées.

Si le réemploi est effectué dans le délai prévu ci-dessus, les plus-values distraites
du bénéfice imposable viennent en déduction du prix de revient des nouvelles
immobilisations, soit pour le calcul des amortissements, s'il s'agit d'éléments d'actif
amortissables, soit pour le calcul des plus-values réalisées ultérieurement.

Sous réserve des dispositions de l’alinéa 1 du présent article, les plus -values
provenant de la cession d’éléments d’actif immobilisé en fin d’exploitation ou en cas
de cession partielle d’entreprise et les indemnités reçues en contrepartie de la
cession de l’exercice de la profession ou du transfert d’une clientèle sont comptées,
dans les bénéfices commerciaux et les bénéfices des professions non
commerciales imposables, pour la moitié de leur montant.

Toutefois, lorsque la cession, le transfert ou la cessation intervient plus de cinq ans,


après la création ou l’achat du fonds, de l’office ou de la clientèle, la plus-value
n’est retenue dans les bénéfices imposables que pour le tiers de son montant.

Article 56

Sont exonérés de l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux, en ce qui


concerne les sociétés ayant pour objet la construction d’immeubles en vue de leur
division, les plus-values résultant de l’attribution exclusive aux associés, par voie de
partage en nature à titre pur et simple, de la fraction des immeubles construits par
celles-ci et pour laquelle ils ont vocation.

Le bénéfice de cette opération est subordonné, toutefois, à la condition que le


procès-verbal de l’Assemblée générale approuvant le projet de partage soit
enregistré avant l’expiration d’un délai de cinq ans à compter de la date de
constitution de la société.

L’acte de partage lui-même devra être enregistré au plus tard un an après


l’enregistrement du procès-verbal de la délibération de l’Assemblée générale
approuvant le projet de partage.

Article 57

I. Le bénéfice imposable est obtenu en déduisant du bénéfice net total, déterminé


comme il est dit aux articles 50 et suivants du présent Code :

1. le revenu brut des immeubles portés à l’actif du bilan qui ont supporté
l’impôt sur les revenus fonciers conformément aux articles 14 et suivants
du présent Code ;
2. le revenu des valeurs et capitaux mobiliers figurant à l’actif de
l’entreprise et atteints par l’impôt sur le revenu des valeurs mobilières ou

Code Général des Impôts 23


exonérés de cet impôt, à l’exception des produits de comptes courants
remplissant les conditions définies à l’article 32 du présent Code.

Sont exclus de la déduction prévue ci-dessus les produits des prêts non
représentés par des titres négociables ainsi que les produits des dépôts et comptes
courants lorsqu’ils sont encaissés par ou pour le compte des banquiers ou
d’établissements de banques, des entreprises de placement ou de gestion de
valeurs mobilières, ainsi que les sociétés et compagnies autorisées à faire des
opérations de crédit foncier.

II. Cependant, les sociétés passibles de l’impôt sur les sociétés, imposées sur
leurs résultats incluant les revenus fonciers et les revenus des valeurs
mobilières, ne peuvent procéder à cette déduction.

Article 58

En ce qui concerne les sociétés à responsabilité limitée, les rémunérations allouées


à quelque titre que ce soit aux associés gérants majoritaires et portées dans les
frais et charges seront admises en déduction des bénéfices de la société pour
l’établissement de l’impôt à condition que ces rémunérations correspondent à un
travail effectif et soient soumises au nom de ces derniers à l’impôt sur les bénéfices
industriels et commerciaux au taux prévu pour les particuliers, après déduction des
frais professionnels réellement supportés.

Pour l’application de la présente disposition, les gérants qui n’ont pas


personnellement la propriété de parts sociales sont considérés comme associés si
leur conjoint ou leurs enfants non émancipés ont la qualité d’associés.

Dans ce cas, comme dans celui où le gérant est associé, les parts appartenant en
toute propriété ou en usufruit au conjoint et aux enfants non émancipés du gérant
ou du conjoint du gérant sont considérées comme possédées par ce dernier.

Les mêmes dispositions s’appliquent aux dirigeants des sociétés anonymes.

Article 59

Sont admis en déduction :

1. en ce qui concerne les sociétés coopératives de consommation, les boni


provenant des opérations faites avec les associés et distribués à ces derniers au
prorata de la commande de chacun d’eux ;

2. en ce qui concerne les coopératives ouvrières de production et les coopératives


artisanales, la part des bénéfices nets distribués aux travailleurs.

Article 60

En cas de déficit subi pendant un exercice, ce déficit est considéré comme une
charge de l’exercice suivant et déduit du bénéfice réalisé pendant ledit exercice.

Code Général des Impôts 24


Si ce bénéfice n’est pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement
opérée, l’excédent du déficit est reporté successivement sur les exercices suivants
jusqu’au troisième exercice qui suit l’exercice déficitaire.

Article 61

Les stocks doivent être évalués au prix de revient ou au cours du jour de la clôture
de l’exercice si ce cours est inférieur au prix de revient. Les travaux en cours sont
évalués au prix de revient.

Article 62

En cas de hausse importante des prix de gros industriels, un décret pris en Conseil
des Ministres pourra autoriser les entreprises passibles de l’impôt sur les bénéfices
industriels et commerciaux à procéder à la réévaluation de certains éléments de
leur bilan.

Le décret prévu à l’alinéa précédent indiquera les coefficients de réévaluation.

1. Sont autorisés à procéder à la réévaluation de leur bilan, les personnes


physiques et les personnes morales qui exercent une activité industrielle,
commerciale, agricole ou artisanale, qui sont soumises à l’impôt sur les
bénéfices industriels et commerciaux ou à l’Impôt sur les Sociétés suivant le
régime réel, ont la faculté de procéder à la réévaluation de leurs immobilisations
corporelles amortissables, non entièrement amorties, sous réserve qu’elles
figurent au bilan d’ouverture de l’exercice comptable qui sera retenu par le
décret fixant modalités d’application de la réévaluation.

Ce privilège s’applique également aux immobilisations de même nature


acquises ou créées entre le premier jour de l’ouverture de l’exercice et la date
de l’évènement qui motive la décision de réévaluer.

2. Sont exclues du bénéfice de la réévaluation :

• les sociétés de fait ;


• les entreprises en liquidation, quel que soit leur forme juridique.
3. La mise en œuvre de la réévaluation est subordonnée à la réalisation
simultanée des deux conditions ci-après :

• l’existence d’un décret pris en Conseil des Ministres autorisant


la réévaluation des bilans ;
• Ce décret fixe les modalités particulières de la réévaluation ainsi
décidée ;
• la tenue d’une comptabilité complète conformément aux règles
prescrites en la matière au Mali.

Article 63

Les entreprises pourront réévaluer les éléments suivants :

Code Général des Impôts 25


1. les immobilisations corporelles ;
2. les créances et les dettes en monnaie étrangère ;
3. les amortissements afférents aux immobilisations corporelles.

Toutefois, n’ouvrent pas droit à la réévaluation :

les immobilisations dont l’entreprise n’est pas encore propriétaire à la date de


l’évènement qui motive la réévaluation ; les terrains et autres immobilisations
incorporelles ; les véhicules conçus pour le transport des personnes à
l’exception de ceux directement et exclusivement affectés à l’exercice d’une
activité de transport.

Article 64

Les nouvelles annuités d’amortissement sont calculées à partir des valeurs nettes
réévaluées.
La réévaluation des immobilisations amortissables ne modifie pas les plans
d’amortissement en vigueur à la clôture de l’exercice comptable précédant celui de
la réévaluation.

Article 65

Les plus-values ou moins-values de cession des immobilisations sont déterminées


à partir des nouvelles valeurs réévaluées.

Article 66

L’augmentation des valeurs d’origine des immobilisations ne sera retenue pour


l’assiette de la contribution des patentes qu’à concurrence de la moitié de son
montant pour l’établissement des impositions émises au titre des deux années
suivant celle de la réévaluation.
Au-delà, la contribution visée à l’alinéa précédent est calculée sur le montant
intégral des nouvelles valeurs réévaluées.

Article 67

La réserve spéciale de réévaluation est passible d’une taxe spéciale dite de «


réévaluation » dont le taux est fixé à 10%. L’exigibilité de cette taxe est
indépendante de la situation de l’entreprise au regard de l’impôt sur les bénéfices
industriels et commerciaux.

Article 68

1. La réserve spéciale de réévaluation ne peut être affectée ni directement, ni


indirectement à la compensation de pertes ou faire l’objet d’une distribution.

2. En cas d’incorporation de la réserve spéciale de réévaluation au capital social


dans les deux années suivant celle de la clôture de l’exercice comptable de
réévaluation, le droit prévu à l’article 324 du présent Code est applicable.
Article 69

Code Général des Impôts 26


Les écarts de conversion des devises ainsi que des créances et dettes libellées en
monnaies étrangères par rapport aux montants initialement comptabilisés sont
déterminés à la clôture de chaque exercice en fonction du dernier cours de change
et pris en compte dans les charges ou dans les produits pour la détermination du
résultat imposable des exercices comptables.

Sous-section IV : Régime d’imposition

Article 70

Il existe deux régimes d’imposition à l’impôt sur les bénéfices industriels et


commerciaux :

I. le régime de l’Impôt Synthétique applicable aux entreprises réalisant moins de


50 millions de francs de chiffre d’affaires annuel hors taxe, y compris celles
disposant de plusieurs établissements ;

II. le régime du bénéfice réel applicable :

a) aux contribuables réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur ou égal à 50


millions de francs hors taxe ;
b) aux conseils fiscaux, aux comptables agréés et experts comptables agréés
ainsi qu’aux entreprises agréées au Code des Investissements ;
c) à toute personne relevant normalement de l’Impôt Synthétique mais ayant
exercé l’option pour le régime réel d’imposition.

I. Le Régime de l’impôt synthétique


1) Personnes imposables, exemptées ou exonérées.

Article 71

L’Impôt Synthétique est, sous réserve des dispositions du dernier alinéa du présent
article, dû par les entreprises réalisant moins de 50 millions de chiffre d’affaires
annuel.

En sont exclues :

•les entreprises réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur ou égal à 50 millions


de francs ;
• les personnes soumises au régime du bénéfice réel, expressément visées au point
2 de l’article 70 (nouveau) ci-dessus.
En sont exonérées, pour la première année civile d’activité, les entreprises se
trouvant dans son champ d’application.

Code Général des Impôts 27


Article 72

Les entreprises soumises à l’Impôt Synthétique, dont le chiffre d’affaires vient à


dépasser au cours d’une année, la limite visée à l’article 71 du présent Code,
deviennent de ce fait, imposables suivant le régime du bénéfice réel.
Elles ne peuvent bénéficier à nouveau du régime de l’Impôt Synthétique que si le
montant du chiffre d’affaires qu’elles réalisent au cours des deux années suivantes
reste inférieur à 50 millions de Francs.

2) Modalités d’imposition

Article 73

1. Le montant de l’Impôt Synthétique est établi sur la base du chiffre d’affaires déclaré
par le contribuable ou recueilli sur celui-ci par l’Administration au titre de l’année
précédant celle de l’imposition.

Le paiement de l’Impôt Synthétique par les assujettis libère ceux-ci de tous autres
impôts, droits et taxes visés aux Titres I et II du présent Code.

Toutefois, les personnes exerçant d’autres activités ou disposant d’autres revenus


que ceux au titre desquels elles sont passibles de l’Impôt Synthétique sont soumises,
pour ces activités ou revenus, au régime de droit commun.

2. En cas d’option pour le régime du bénéfice réel ou de déclassement en application de


l’article 72 (nouveau) du présent Code, une fraction de l’Impôt Synthétique acquitté au
moyen d’une vignette devient un acompte sur l’impôt annuel dû.
Le montant de cet acompte est déterminé par Arrêté du ministre chargé des Finances portant
répartition du produit de l’Impôt Synthétique.

Article 74 Les tarifs de l’Impôt Synthétique sont fixés comme suit :

I. Cas des artisans

Artisans Cotisation
Artisan, façonnier, travailleur indépendant (dont restaurateur ou 300 000
récupérateur d’objets usagés) ou ouvrier à domicile, occupant au moins
10 ouvriers, employés
Artisan, façonnier, travailleur indépendant (dont restaurateur ou 180 000
récupérateur d’objets usagés) ou ouvrier à domicile, occupant de 8 à 9
ouvriers, employés
Artisan, façonnier, travailleur indépendant (dont restaurateur ou 120 000
récupérateur d’objets usagés) ou ouvrier à domicile occupant de 6 à 7
ouvriers, employés
Artisan, façonnier, travailleur indépendant (dont restaurateur ou 85 000
récupérateur d’objets usagés) ou ouvrier à domicile occupant de 4 à 5
ouvriers, employés

Code Général des Impôts 28


Artisan, façonnier, travailleur indépendant ou ouvrier à domicile, 55 000
occupant 2 à 3 ouvriers, employés
Artisan, façonnier, travailleur indépendant (dont restaurateur ou 36 750
récupérateur d’objets usagés) ou ouvrier à domicile, occupant 1 ouvrier,
employé
Artisan, façonnier, travailleur indépendant (dont restaurateur ou 14 700
récupérateur d’objets usagés) ou ouvrier à domicile sans ouvrier,
employé
Atelier de couture dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 45 000 1 700 000
000 et inférieur à 50 000 000 de Francs
Atelier de couture dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 40 000 1 500 000
000 et inférieur ou égal à 45 000 000 de Francs
Atelier de couture dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 35 000 1 300 000
000 et inférieur ou égal à 40 000 000 de Francs
Atelier de couture dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 30 000 1 100 000
000 et inférieur ou égal à 35 000 000 de Francs
Atelier de couture dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 25 000 900 000
000 et inférieur ou égal à 30 000 000 de Francs
Atelier de couture dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 20 000 700 000
000 et inférieur ou égal à 25 000 000 de Francs
Atelier de couture dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 15 000 500 000
000 et inférieur ou égal à 20 000 000 de Francs
Atelier de couture dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 10 000 300 000
000 et inférieur ou égal à 15 000 000 de Francs
Atelier de couture dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 5 000 180 000
000 et inférieur ou égal à 10 000 000 de Francs
Atelier de couture dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 4 000 120 000
000 et inférieur ou égal à 5 000 000 de Francs
Atelier de couture dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 3 000 85 000
000 et inférieur ou égal à 4000 000 de Francs

Atelier de couture dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 2 000 55 000
000 et inférieur ou égal à 3000 000 de Francs
Atelier de couture dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 1 000 36 750
000 et inférieur ou égal à 2 000 000 de Francs
Atelier de couture dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur ou égal à 14 700
1 000 000 de Francs
Atelier de vulcanisation avec charge de batterie situé dans le District de 36 750
Bamako
Atelier de vulcanisation avec charge de batterie situé dans un chef lieu 25 000
de Région

Code Général des Impôts 29


Atelier de vulcanisation avec charge de batterie situé dans une localité 14 700
autre que le District de Bamako et les chefs lieux de Région

Atelier de vulcanisation sans charge de batterie situé dans le District de 25 000


Bamako
Atelier de vulcanisation sans charge de batterie situé dans un chef lieu 14 700
de Région
Bijoutier revendeur, horloger revendeur, dont le chiffre d’affaires annuel 2 400 000
est supérieur à 45 000 000 et inférieur à 50 000 000 de Francs

Bijoutier revendeur, horloger revendeur, dont le chiffre d’affaires annuel 2 100 000
est supérieur à 40 000 000 et inférieur ou égal à 45 000 000 de Francs

Bijoutier revendeur, horloger revendeur, dont le chiffre d’affaires annuel 1 800 000
est supérieur à 35 000 000 et inférieur ou égal à 40 000 000 de Francs

Bijoutier revendeur, horloger revendeur, dont le chiffre d’affaires annuel 1 500 000
est supérieur à 30 000 000 et inférieur ou égal à 35 000 000 de Francs

Bijoutier revendeur, horloger revendeur, dont le chiffre d’affaires annuel 1 200 000
est supérieur à 25 000 000 et inférieur ou égal à 30 000 000 de Francs

Bijoutier revendeur, horloger revendeur dont le chiffre d’affaires annuel 900 000
est supérieur à 20 000 000 et inférieur ou égal à 25 000 000 de Francs

Bijoutier revendeur, horloger revendeur dont le chiffre d’affaires annuel 600 000
est supérieur à 15 000 000 et inférieur ou égal à 20 000 000 de Francs

Bijoutier revendeur, horloger revendeur dont le chiffre d’affaires annuel 300 000
est supérieur à 10 000 000 et inférieur ou égal à 15 000 000 de Francs

Bijoutier revendeur, horloger revendeur dont le chiffre d’affaires annuel 180 000
est supérieur à 5 000 000 et inférieur ou égal à 10 000 000 de Francs

Bijoutier revendeur, horloger revendeur dont le chiffre d’affaires annuel 120 000
est supérieur à 4 000 000 et inférieur ou égal à 5 000 000 de Francs

Bijoutier revendeur, horloger revendeur dont le chiffre d’affaires annuel 85 000


est supérieur à 3 000 000 et inférieur ou égal à 4 000 000 de Francs

Bijoutier revendeur, horloger revendeur dont le chiffre d’affaires annuel 55 000


est inférieur ou égal à 3 000 000 de Francs
Bijoutier sans machine et sans vitrine dont l’atelier est situé dans le 36 750
District de Bamako
Bijoutier sans machine et sans vitrine dont l’atelier est situé dans un chef 14 700

Code Général des Impôts 30


lieu de Région
Horloger simple dont l’atelier est situé dans le District de Bamako 36 750
Horloger simple dont l’atelier est situé dans un chef lieu de Région 14 700
Blanchisserie avec moyens mécaniques (Exploitant d’une) ayant un 2 400 000
chiffre d’affaires annuel supérieur à 45 000 000 de Francs et inférieur à
50 000 000 de Francs
Blanchisserie avec moyens mécaniques (Exploitant d’une) ayant un 2 100 000
chiffre d’affaires annuel supérieur à 40 000 000 de Francs et inférieur ou
égal à 45 000 000 de Francs
Blanchisserie avec moyens mécaniques (Exploitant d’une) ayant un 1 800 000
chiffre d’affaires annuel supérieur à 35 000 000 de Francs et inférieur ou
égal à 40 000 000 de Francs
Blanchisserie avec moyens mécaniques (Exploitant d’une) ayant un 1 500 000
chiffre d’affaires annuel supérieur à 30 000 000 de Francs et inférieur ou
égal à 35 000 000 de Francs
Blanchisserie avec moyens mécaniques (Exploitant d’une) ayant un 1 200 000
chiffre d’affaires annuel supérieur à 25 000 000 de Francs et inférieur ou
égal à 30 000 000 de Francs
Blanchisserie avec moyens mécaniques (Exploitant d’une) ayant un 900 000
chiffre d’affaires annuel supérieur à 20 000 000 de Francs et inférieur ou
égal à 25 000 000 de Francs
Blanchisserie avec moyens mécaniques (Exploitant d’une) ayant un 600 000
chiffre d’affaires annuel supérieur à 15 000 000 de Francs et inférieur ou
égal à 20 000 000 de Francs
Blanchisserie avec moyens mécaniques (Exploitant d’une) ayant un 300 000
chiffre d’affaires annuel supérieur à 10 000 000 de Francs et inférieur ou
égal à 15 000 000 de Francs
Blanchisserie avec moyens mécaniques (Exploitant d’une) ayant un 180 000
chiffre d’affaires annuel inférieur ou égal à 10 000 000 de Francs

Blanchisserie sans moyens mécaniques (Exploitant d’une) située dans le 14 700


District de Bamako ou dans un chef lieu de Région
Boucher en gros, chevillard abattant annuellement 250 bœufs ou plus et 180 000
moins de 400 bœufs
Boucher au détail abattant annuellement entre 100 et 250 bœufs 36 750
Boucher au détail abattant annuellement moins de 100 bœufs 14 700
Boulangerie avec moyens mécaniques (Exploitant d’une) ayant un 2 400 000
chiffre d’affaires annuel supérieur à 45 000 000 et inférieur à 50 000 000
de Francs

Boulangerie avec moyens mécaniques (Exploitant d’une) ayant un chiffre 2 100 000
d’affaires annuel supérieur à 40 000 000 et inférieur ou égal à 45 000
000 de Francs

Code Général des Impôts 31


Boulangerie avec moyens mécaniques (Exploitant d’une) ayant un chiffre 1 800 000
d’affaires annuel supérieur à 35 000 000 et inférieur ou égal à 40 000
000 de Francs
Boulangerie avec moyens mécaniques (Exploitant d’une) ayant un chiffre 1 500 000
d’affaires annuel supérieur à 30 000 000 et inférieur ou égal à 35 000
000 de Francs
Boulangerie avec moyens mécaniques (Exploitant d’une) ayant un chiffre 1 200 000
d’affaires annuel supérieur à 25 000 000 et inférieur ou égal à 30 000
000 de Francs
Boulangerie avec moyens mécaniques (Exploitant d’une) ayant un chiffre 900 000
d’affaires annuel supérieur à 20 000 000 et inférieur ou égal à 25 000
000 de Francs
Boulangerie avec moyens mécaniques (Exploitant d’une) ayant un chiffre 600 000
d’affaires annuel supérieur à 15 000 000 et inférieur ou égal à 20 000
000 de Francs
Boulangerie avec moyens mécaniques (Exploitant d’une) ayant un chiffre 300 000
d’affaires annuel supérieur à 10 000 000 et inférieur ou égal à 15 000
000 de Francs
Boulangerie avec moyens mécaniques (Exploitant d’une) ayant un chiffre 180 000
d’affaires annuel inférieur à 10 000 000 de Francs
Boulangerie sans moyens mécaniques (Exploitant d’une) située dans le 36 750
District de Bamako ou dans un chef lieu de Région
Boulangerie sans moyens mécaniques (Exploitant d’une) située dans 14 700
une localité autre que le District de Bamako ou les chefs lieux de Région

Coiffeur travaillant seul dans un local situé dans le District de Bamako 36 750

Coiffeur travaillant seul dans un local situé dans un chef lieu de Région 25 000

Coiffeur travaillant seul sans local dans le District de Bamako 25 000


Coiffeur travaillant seul sans local dans un chef lieu de Région 14 700
Dentiste travaillant seul ou avec un seul salarié 36 750
Entrepreneur de menuiserie, de maçonnerie autre que l’entrepreneur de 1 200 000
bâtiments, réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 40 000 000 et
inférieur à 50 000 000 de Francs
Entrepreneur de menuiserie, de maçonnerie autre que l’entrepreneur de 900 000
bâtiments, réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 30 000 000 et
inférieur ou égal à 40 000 000 de Francs

Entrepreneur de menuiserie, de maçonnerie autre que l’entrepreneur de 600 000


bâtiments, réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 20 000 000 et
inférieur ou égal à 30 000 000 de Francs

Code Général des Impôts 32


Entrepreneur de menuiserie, de maçonnerie autre que l’entrepreneur de 300 000
bâtiments, réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 10 000 000
et inférieur ou égal à 20 000 000 de Francs

Entrepreneur de menuiserie, de maçonnerie autre que l’entrepreneur de 180 000


bâtiments réalisant un chiffre d’affaires annuel inférieur ou égal à 10 000
000 de Francs
Entrepreneur d’installation électrique, téléphonique, hydraulique 2 400 000
réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 45 000 000 et inférieur
à 50 000 000 de Francs
Entrepreneur d’installation électrique, téléphonique, hydraulique 2 100 000
réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 40 000 000 et inférieur
ou égal à 45 000 000 de Francs
Entrepreneur d’installation électrique, téléphonique, hydraulique 1 800 000
réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 35 000 000 et inférieur
ou égal à 40 000 000 de Francs
Entrepreneur d’installation électrique, téléphonique, hydraulique 1 500 000
réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 30 000 000 et inférieur
ou égal à 35 000 000 de Francs
Entrepreneur d’installation électrique, téléphonique, hydraulique 1 200 000
réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 25 000 000 et inférieur
ou égal à 30 000 000 de Francs
Entrepreneur d’installation électrique, téléphonique, hydraulique 900 000
réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 20 000 000 et inférieur
ou égal à 25 000 000 de Francs
Entrepreneur d’installation électrique, téléphonique, hydraulique 600 000
réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 15 000 000 et inférieur
ou égal à 20 000 000 de Francs
Entrepreneur d’installation électrique, téléphonique, hydraulique 300 000
réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 10 000 000 et inférieur
ou égal à 15 000 000 de Francs
Entrepreneur d’installation électrique, téléphonique, hydraulique 180 000
réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 7 000 000 et inférieur
ou égal à 10 000 000 de Francs
Entrepreneur d’installation électrique, téléphonique, hydraulique 120 000
réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 3 000 000 et inférieur
ou égal à 7 000 000 de Francs
Entrepreneur d’installation électrique, téléphonique, hydraulique 50 000
réalisant un chiffre d’affaires annuel inférieur ou égal à 3 000 000 de
Francs
Esthéticienne 180 000

Exploitant de scierie mécanique et électrique 600 000

Code Général des Impôts 33


Exploitant de Wagon -lit, wagon – restaurant 600 000

Exploitant de carrières et sables 300 000

Exploitant de scierie mécanique 180 000

Exploitant de machines à moudre, broyer machine) ou presser (par 14 700

Exploitant de buffet ou restaurant à l’intérieur d’une gare, d’un 2 400 000


aérodrome ou sur un bateau réalisant un chiffre d’affaires annuel
supérieur à 45 000 000 et inférieur à 50 000 000 de Francs
Exploitant de buffet ou restaurant à l’intérieur d’une gare, d’un 2 100 000
aérodrome ou sur un bateau réalisant un chiffre d’affaires annuel
supérieur à 40 000 000 et inférieur ou égal à 45 000 000 de Francs

Exploitant de buffet ou restaurant à l’intérieur d’une gare, d’un 1 800 000


aérodrome ou sur un bateau réalisant un chiffre d’affaires annuel
supérieur à 35 000 000 et inférieur ou égal à 40 000 000 de Francs

Exploitant de buffet ou restaurant à l’intérieur d’une gare, d’un 1 500 000


aérodrome ou sur un bateau réalisant un chiffre d’affaires annuel
supérieur à 30 000 000 et inférieur ou égal à 35 000 000 de Francs

Exploitant de buffet ou restaurant à l’intérieur d’une gare, d’un 1 200 000


aérodrome ou sur un bateau réalisant un chiffre d’affaires annuel
inférieur ou égal à 30 000 000 de Francs
Glaces et sorbets (Fabricant vendant au détail des) 120 000
Garage de mécanique générale réalisant un chiffre d’affaires annuel 1 800 000
supérieur à 45 000 000 et inférieur à 50 000 000 de Francs

Garage de mécanique générale réalisant un chiffre d’affaires annuel 1 500 000


supérieur à 40 000 000 et inférieur ou égal à 45 000 000 de Francs

Garage de mécanique générale réalisant un chiffre d’affaires annuel 1 200 000


supérieur à 35 000 000 et inférieur ou égal à 40 000 000 de Francs

Garage de mécanique générale réalisant un chiffre d’affaires annuel 900 000


supérieur à 30 000 000 et inférieur ou égal à 35 000 000 de Francs

Garage de mécanique générale réalisant un chiffre d’affaires annuel 600 000


supérieur à 25 000 000 et inférieur ou égal à 30 000 000 de Francs

Garage de mécanique générale réalisant un chiffre d’affaires annuel 300 000


supérieur à 20 000 000 et inférieur ou égal à 25 000 000 de Francs

Code Général des Impôts 34


Garage de mécanique générale réalisant un chiffre d’affaires annuel 180 000
supérieur à 15 000 000 et inférieur ou égal à 20 000 000 de Francs

Garage de mécanique générale réalisant un chiffre d’affaires annuel 120 000


supérieur à 10 000 000 et inférieur ou égal à 15 000 000 de Francs

Garage de mécanique générale réalisant un chiffre d’affaires annuel 80 000


inférieur à 10 000 000 de Francs
Gargotier (en plein air ou dans un local non fermé) 14 700
Masseur, Kinésithérapeute travaillant seul 300 000
Lavage service de voitures 36 750

Mécanographe travaillant avec plus d’un employé 600 000


Mécanographe travaillant seul ou avec 1 employé 180 000
Mécanicien travaillant seul 50 000
Médecin-dentiste prothésiste travaillant seul 120 000
Métreur, vérificateur, dessinateur 300 000
Pâtisserie (Exploitant d’une) réalisant un chiffre d’affaires annuel 2 400 000
supérieur à 45 000 000 et inférieur à 50 000 000 de Francs
Pâtisserie (Exploitant d’une) réalisant un chiffre d’affaires annuel 2 100 000
supérieur à 40 000 000 et inférieur ou égal à 45 000 000 de Francs

Pâtisserie (Exploitant d’une) réalisant un chiffre d’affaires annuel 1 800 000


supérieur à 35 000 000 et inférieur ou égal à 40 000 000 de Francs

Pâtisserie (Exploitant d’une) réalisant un chiffre d’affaires annuel 1 500 000


supérieur à 30 000 000 et inférieur ou égal à 35 000 000 de Francs

Pâtisserie (Exploitant d’une) réalisant un chiffre d’affaires annuel 1 200 000


supérieur à 25 000 000 et inférieur ou égal à 30 000 000 de Francs

Pâtisserie (Exploitant d’une) réalisant un chiffre d’affaires annuel 900 000


supérieur à 20 000 000 et inférieur ou égal à 25 000 000 de Francs

Pâtisserie (Exploitant d’une) réalisant un chiffre d’affaires annuel 600 000


supérieur à 15 000 000 et inférieur ou égal à 20 000 000 de Francs

Pâtisserie (Exploitant d’une) réalisant un chiffre d’affaires annuel inférieur 300 000
ou égal à 10 000 000 de Francs
Photographe - cameraman ayant au plus 8 employés et vendant du 2 400 000
matériel photographique
Photographe - cameraman ayant au plus 7 employés et vendant du 2 100 000
matériel photographique
Photographe - cameraman ayant au plus 6 employés et vendant du 1 800 000
matériel photographique

Code Général des Impôts 35


Photographe - cameraman ayant au plus 5 employés et vendant du 1 500 000
matériel photographique
Photographe - cameraman ayant au plus 4 employés et vendant du 1 200 000
matériel photographique
Photographe - cameraman ayant au plus 3 employés et vendant du 900 000
matériel photographique
Photographe travaillant dans un local et ayant 2 employés et plus 180 000
Photographe - cameraman travaillant seul dans un local 120 000
Photographe travaillant seul dans un local 36 750
Photographe travaillant seul sans local 14 700
Restaurant (Exploitant d’un) servant des repas d’un prix moyen inférieur 600 000
ou égal à 2500 et supérieur à 1500 Francs
Restaurant-gargote (Exploitant d’un) servant des repas d’un prix moyen 300 000
inférieur égal à 1500 et supérieur à 500 Francs

Restaurant – gargote (Exploitant d’un) servant des repas d’un prix moyen 50 000
inférieur ou égal à 500 Francs
Rôtisserie dans un local construit (Exploitant d’une) 180 000
Rôtisserie sans local (Exploitant d’une) dans le District de Bamako 36 750

Rôtisserie sans local (Exploitant d’une) dans un chef lieu de Région 25 000

Rôtisserie sans local (Exploitant d’une) dans une localité autre que le
District de Bamako et les chefs lieux de Région 14 700
Salon de coiffure (Exploitant un) occupant plus de 5 employés 300 000
Salon de coiffure (Exploitant un) occupant 3 à 5 employés 150 000
Salon de coiffure (Exploitant un) occupant moins de 3 employés 90 000
Teinturier (e) non revendeur travaillant avec plus de 3 employés 120 000
Teinturier (e) non revendeur travaillant avec 1 à 3 employés 80 000
Teinturier (e) non revendeur travaillant seul 36 750
Tresseur ou tresseuse travaillant avec un ou plusieurs employés 36 750
Tresseur ou tresseuse travaillant sans employé 14 700

II. Cas des contribuables autres qu’artisans

Exploitants individuels autres qu’artisans Cotisation


Abattoir non industriel (Exploitant un) 600 000
Agence de publicité dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 45 2 400 000
000 000 et inférieur à 50 000 000 de Francs
Agence de publicité dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 40 2 100 000
000 000 et inférieur ou égal à 45 000 000 de Francs
Agence de publicité dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 35 1 800 000

Code Général des Impôts 36


000 000 et inférieur ou égal à 40 000 000 de Francs
Agence de publicité dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 30 1 500 000
000 000 et inférieur ou égal à 35 000 000 de Francs
Agence de publicité dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 20 1 200 000
000 000 et inférieur ou égal à 30 000 000 de Francs
Agence de publicité dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 10 600 000
000 000 et inférieur ou égal à 20 000 000 de Francs
Agence de publicité dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur ou égal à 300 000
10 000 000 de Francs
Agence de voyage, de tourisme (Exploitant d’une) dont le chiffre 2 400 000
d’affaires annuel est supérieur à 45 000 000 et inférieur à 50 000 000 de
Francs
Agence de voyage, de tourisme (Exploitant d’une) dont le chiffre 2 100 000
d’affaires annuel est supérieur à 40 000 000 et inférieur ou égal à 45 000
000 de Francs
Agence de voyage, de tourisme (Exploitant d’une) dont le chiffre 1 800 000
d’affaires annuel est supérieur à 35 000 000 et inférieur ou égal à 40 000
000 de Francs
Agence de voyage, de tourisme (Exploitant d’une) dont le chiffre 1 500 000
d’affaires annuel est supérieur à 30 000 000 et inférieur ou égal à 35 000
000 de Francs

Agence de voyage, de tourisme (Exploitant d’une) dont le chiffre 1 200 000


d’affaires annuel est supérieur à 20 000 000 et inférieur ou égal à 30 000
000 de Francs
Agence de voyage, de tourisme (Exploitant d’une) dont le chiffre 600 000
d’affaires annuel est supérieur à 10 000 000 et inférieur ou égal à 20 000
000 de Francs
Agence de voyage, de tourisme (Exploitant d’une) dont le chiffre 300 000
d’affaires annuel est inférieur ou égal à 10 000 000 de Francs
Agent immobilier dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 45 000 2 400 000
000 et inférieur à 50 000 000 de Francs
Agent immobilier dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 40 000 2 100 000
000 et inférieur ou égal à 45 000 000 de Francs
Agent immobilier dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 35 000 1 800 000
000 et inférieur ou égal à 40 000 000 de Francs
Agent immobilier dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 30 000 1 500 000
000 et inférieur ou égal à 35 000 000 de Francs
Agent immobilier dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 20 000 1 200 000
000 et inférieur ou égal à 30 000 000 de Francs
Agent immobilier dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 10 000 600 000
000 et inférieur ou égal à 20 000 000 de Francs
Agent immobilier dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur ou égal à 10 300 000

Code Général des Impôts 37


000 000 de Francs
Auto-école (par véhicule) camion- camionnette 120 000
Auto-école (par véhicule) voiture 50 000
Boîte de nuit, dancing (Exploitant d’un) dont le chiffre d’affaires annuel 2 400 000
est supérieur à 45 000 000 et inférieur 50 000 000 de Francs

Boîte de nuit, dancing (Exploitant d’un) dont le chiffre d’affaires annuel 2 100 000
est supérieur à 40 000 000 et inférieur ou égal 45 000 000 de Francs

Boîte de nuit, dancing (Exploitant d’un) dont le chiffre d’affaires annuel 1 800 000
est supérieur à 35 000 000 et inférieur ou égal 40 000 000 de Francs

Boîte de nuit, dancing (Exploitant d’un) dont le chiffre d’affaires annuel 1 500 000
est supérieur à 30 000 000 et inférieur ou égal 35 000 000 de Francs

Boîte de nuit, dancing (Exploitant d’un) dont le chiffre d’affaires annuel 1 200 000
est inférieur ou égal à 30 000 000 de Francs
Buvette (Exploitant de) boissons non alcoolisées 180 000
Cabaretier 50 000
Carburant (Distributeur, détaillant de) par pompe ne disposant pas de 36 750
station service et/ou utilisant des bouteilles
Cinématographe, théâtre ou autre spectacle dans une salle ou des 2 400 000
installations sont aménagées (Exploitant de) dont le chiffre d’affaires
annuel est supérieur à 45 000 000 et inférieur à 50 000 000 de Francs

Cinématographe, théâtre ou autre spectacle dans une salle ou des 2 100 000
installations sont aménagées (Exploitant de) dont le chiffre d’affaires
annuel est supérieur à 40 000 000 et inférieur ou égal à 45 000 000 de
Francs
Cinématographe, théâtre ou autre spectacle dans une salle ou des 1 800 000
installations sont aménagées (Exploitant de) dont le chiffre d’affaires
annuel est supérieur à 35 000 000 et inférieur ou égal à 40 000 000 de
Francs
Cinématographe, théâtre ou autre spectacle dans une salle ou des 1 500 000
installations sont aménagées (Exploitant de) dont le chiffre d’affaires
annuel est supérieur à 30 000 000 et inférieur ou égal à 35 000 000 de
Francs
Cinématographe, théâtre ou autre spectacle dans une salle ou des 1 200 000
installations sont aménagées (Exploitant de) dont le chiffre d’affaires
annuel est supérieur à 25 000 000 et inférieur ou égal à 30 000 000 de
Francs
Cinématographe, théâtre ou autre spectacle dans une salle ou des 900 000

Code Général des Impôts 38


installations sont aménagées (Exploitant de) dont le chiffre d’affaires
annuel est supérieur à 15 000 000 et inférieur ou égal à 25 000 000 de
Francs
Cinématographe, théâtre ou autre spectacle dans une salle ou des 600 000
installations sont aménagées (Exploitant de) dont le chiffre d’affaires
annuel est supérieur à 10 000 000 et inférieur ou égal à 15 000 000 de
Francs
Cinématographe, théâtre ou autre spectacle (Exploitant de) dont le 300 000
chiffre d’affaires annuel est supérieur à 5 000 000 et inférieur ou égal à
10 000 000 de Francs
Cinématographe, théâtre ou autre spectacle (Exploitant de) dont le 180 000
chiffre d’affaires annuel est inférieur ou égal à 5 000 000 de Francs

Cinématographe, théâtre ou autre spectacle (Exploitant de) ambulant ou 36 750


en plein air
Commerçant en gros, demi ou au détail dont le chiffre d’affaires annuel 1 700 000
est supérieur à 45 000 000 et inférieur à 50 000 000 de Francs

Commerçant en gros, demi ou au détail dont le chiffre d’affaires annuel 1 500 000
est supérieur à 40 000 000 et inférieur ou égal à 45 000 000 de Francs

Commerçant en gros, demi ou au détail dont le chiffre d’affaires annuel 1 300 000
est supérieur à 35 000 000 et inférieur ou égal à 40 000 000 de Francs

Commerçant en gros, demi ou au détail dont le chiffre d’affaires annuel 1 100 000
est supérieur à 30 000 000 et inférieur ou égal à 35 000 000 de Francs

Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre d’affaires 900 000


annuel est supérieur à 25 000 000 et inférieur ou égal à 30 000 000 de
Francs

Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre d’affaires 700 000


annuel est supérieur à 20 000 000 et inférieur ou égal à 25 000 000 de
Francs
Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre d’affaires 500 000
annuel est supérieur à 15 000 000 et inférieur ou égal à 20 000 000 de
Francs
Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre d’affaires 300 000
annuel est supérieur à 10 000 000 et inférieur ou égal à 15 000 000 de
Francs
Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre d’affaires 180 000
annuel est supérieur à 5 000 000 et inférieur ou égal à 10 000 000 de
Francs
Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre d’affaires 120 000

Code Général des Impôts 39


annuel est supérieur à 4 000 000 et inférieur ou égal à 5 000 000 de
Francs
Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre d’affaires 85 000
annuel est supérieur à 3 000 000 et inférieur ou égal à 4 000 000 de
Francs
Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre d’affaires 55 000
annuel est supérieur à 2 000 000 et inférieur ou égal à 3 000 000 de
Francs
Commerçant, revendeur dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 1 36 750
000 000 et inférieur ou égal à 2 000 000 de Francs
Commerçant, revendeur dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur ou 14 700
égal à 1 000 000 de Francs
Café, Bar (Exploitant un) avec jeux ou appareils à musique réalisant un 2 400 000
chiffre d’affaires annuel supérieur à 45 000 000 et inférieur à 50 000 000
de Francs
Café, Bar (Exploitant un) avec jeux ou appareils à musique réalisant un 2 100 000
chiffre d’affaires annuel supérieur à 40 000 000 et inférieur ou égal à 45
000 000 de Francs
Café, Bar (Exploitant un) avec jeux ou appareils à musique réalisant un 1 800 000
chiffre d’affaires annuel supérieur à 35 000 000 et inférieur ou égal à 40
000 000 de Francs
Café, Bar (Exploitant un) avec jeux ou appareils à musique réalisant un 1 500 000
chiffre d’affaires annuel supérieur à 30 000 000 et inférieur ou égal à 35
000 000 de Francs
Café, Bar (Exploitant un) avec jeux ou appareils à musique réalisant un 1 200 000
chiffre d’affaires annuel supérieur à 15 000 000 et inférieur ou égal à 30
000 000 de Francs
Café, Bar (Exploitant un) avec jeux ou appareils à musique réalisant un 900 000
chiffre d’affaires annuel inférieur ou égal à 15 000 000 de Francs

Commissionnaire en marchandises 600 000


Courtier d’assurances dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 45 2 400 000
000 000 et inférieur à 50 000 000 de Francs

Courtier d’assurances dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 40 2 100 000
000 000 et inférieur ou égal à 45 000 000 de Francs

Courtier d’assurances dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 35 1 800 000
000 000 et inférieur ou égal à 40 000 000 de Francs

Courtier d’assurances dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 30 1 500 000
000 000 et inférieur ou égal à 35 000 000 de Francs

Code Général des Impôts 40


Courtier d’assurances dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 15 1 200 000
000 000 et inférieur ou égal à 30 000 000 de Francs

Courtier d’assurances dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur ou égal 900 000
à 15 000 000 de Francs
Courtier en marchandises, en affaires immobilières 300 000
Courtier de fret 120 000
Couturier modéliste 300 000
Délégué médical non salarié 300 000
Débit de boissons à consommer sur place, Bar (Exploitant de) dont le 2 400 000
chiffre d’affaires annuel est supérieur à 45 000 000 et inférieur à 50 000
000 de Francs
Débit de boissons à consommer sur place, Bar (Exploitant de) dont le 2 100 000
chiffre d’affaires annuel est supérieur à 40 000 000 et inférieur ou égal à
45 000 000 de Francs
Débit de boissons à consommer sur place, Bar (Exploitant de) dont le 1 800 000
chiffre d’affaires annuel est supérieur à 35 000 000 et inférieur ou égal à
40 000 000 de Francs
Débit de boissons à consommer sur place, Bar (Exploitant de) dont le 1 500 000
chiffre d’affaires annuel est supérieur à 30 000 000 et inférieur ou égal à
35 000 000 de Francs
Débit de boissons à consommer sur place, Bar (Exploitant de) dont le 1 200 000
chiffre d’affaires annuel est inférieur ou égal à 30 000 000 de Francs

Dépôt de produits pharmaceutiques 300 000


Écrivain public 14 700
Entrepreneur de distribution de films cinématographiques dont le chiffre 2 400 000
d’affaires annuel est supérieur à 45 000 000 et inférieur à 50 000 000 de
Francs
Entrepreneur de distribution de films cinématographiques dont le chiffre 2 100 000
d’affaires annuel est supérieur à 40 000 000 et inférieur ou égal à 45 000
000 de Francs
Entrepreneur de distribution de films cinématographiques dont le chiffre 1 800 000
d’affaires annuel est supérieur à 35 000 000 et inférieur ou égal à 40 000
000 de Francs
Entrepreneur de distribution de films cinématographiques dont le chiffre 1 500 000
d’affaires annuel est supérieur à 30 000 000 et inférieur ou égal à 35 000
000 de Francs

Entrepreneur de distribution de films cinématographiques dont le chiffre 1 200 000


d’affaires annuel est inférieur ou égal à 30 000 000 de Francs

Entrepreneur de sous-location de locaux non meublés 120 000

Code Général des Impôts 41


Entrepositaire 600 000
Entrepreneur d’affichage 36 750
Entrepositaire de produits du pays exclusivement 36 750
Exploitant (par borne) de bornes fontaines 14 700
Exploitant de cabine téléphonique réalisant un chiffre d’affaires annuel 180 000
supérieur à 10 000 000 de Francs
Exploitant de cabine téléphonique réalisant un chiffre d’affaires annuel 120 000
supérieur à 8 000 000 et inférieur ou égal à 10 000 000 de Francs

Exploitant de cabine téléphonique réalisant un chiffre d’affaires annuel 80 000


supérieur à 6 000 000 et inférieur ou égal à 8 000 000 de Francs

Exploitant de cabine téléphonique réalisant un chiffre d’affaires annuel 50 000


supérieur à 4 000 000 et inférieur ou égal à 6 000 000 de Francs

Exploitant de cabine téléphonique réalisant un chiffre d’affaires annuel 36 750


supérieur à 2 000 000 et inférieur ou égal à 4 000 000 de Francs

Exploitant de cabine téléphonique réalisant un chiffre d’affaires annuel 14 700


inférieur ou égal à 2 000 000 de Francs
Exploitant d’un secrétariat public et/ou d’un cyber café réalisant un chiffre 180 000
d’affaires annuel supérieur à 10 000 000 de Francs
Exploitant d’un secrétariat public et/ou d’un cyber café réalisant un chiffre 120 000
d’affaires annuel supérieur à 8 000 000 et inférieur ou égal à 10 000 000
de Francs
Exploitant d’un secrétariat public et/ou d’un cyber café réalisant un chiffre 80 000
d’affaires annuel supérieur à 6 000 000 et inférieur ou égal à 8 000 000
de Francs
Exploitant d’un secrétariat public et/ou d’un cyber café réalisant un chiffre 50 000
d’affaires annuel supérieur à 4 000 000 et inférieur ou égal à 6 000 000
de Francs
Exploitant d’un secrétariat public et/ou d’un cyber café réalisant un chiffre 36 750
d’affaires annuel supérieur à 2 000 000 et inférieur ou égal à 4 000 000
de Francs
Exploitant d’un secrétariat public et/ou d’un cyber café réalisant un chiffre 14 700
d’affaires annuel inférieur ou égal à 2 000 000 de Francs

Exploitant de toilettes publiques 14 700


Imprimerie (Exploitant d’une) dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur 2 400 000
à 45 000 000 et inférieur à 50 000 000 de Francs
Imprimerie (Exploitant d’une) dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur 2 100 000
à 40 000 000 et inférieur ou égal à 45 000 000 de Francs

Code Général des Impôts 42


Imprimerie (Exploitant d’une) dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur 1 800 000
à 35 000 000 et inférieur ou égal à 40 000 000 de Francs

Imprimerie (Exploitant d’une) dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur 1 500 000
à 30 000 000 et inférieur ou égal à 35 000 000 de Francs

Imprimerie (Exploitant d’une) dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur 1 200 000
à 25 000 000 et inférieur ou égal à 30 000 000 de Francs

Imprimerie (Exploitant d’une) dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur 900 000
à 15 000 000 et inférieur ou égal à 25 000 000 de Francs

Imprimerie (Exploitant d’une) dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur 300 000
ou égal à 15 000 000 de Francs
Infirmier travaillant seul 50 000
Jeux de hasard ambulant ou en plein air sans installations aménagées 36 750

Location de véhicules automobiles de 5 ans d’âge et moins par véhicule 300 000

Location de chaises, bâches 100 000


Location de bâches 50 000
Location de véhicules automobiles de plus de 5 ans d’âge par véhicule 180 000

Location d’appareils de sonorisation, audio visuels et autres supports de 180 000


sons et d’images
Location de bois de construction 50 000
Location de livres 36 750
Location de plus d’une chambre meublée (par chambre) 14 700
Loueur de matériel industriel, de fonds de commerce dont le chiffre 2 400 000
d’affaires annuel est supérieur à 45 000 000 et inférieur à 50 000 000 de
Francs
Loueur de matériel industriel, de fonds de commerce dont le chiffre 2 100 000
d’affaires annuel est supérieur à 40 000 000 et inférieur ou égal à 45 000
000 de Francs
Loueur de matériel industriel, de fonds de commerce dont le chiffre 1 800 000
d’affaires annuel est supérieur à 35 000 000 et inférieur ou égal à 40 000
000 de Francs
Loueur de matériel industriel, de fonds de commerce dont le chiffre 1 500 000
d’affaires annuel est supérieur à 30 000 000 et inférieur ou égal à 35 000
000 de Francs
Loueur de matériel industriel, de fonds de commerce dont le chiffre 1 200 000
d’affaires annuel est supérieur à 25 000 000 et inférieur ou égal à 30 000
000 de Francs
Loueur de matériel industriel, de fonds de commerce dont le chiffre 900 000
d’affaires annuel est supérieur à 20 000 000 et inférieur ou égal à 25 000

Code Général des Impôts 43


000 de Francs

Loueur de matériel industriel, de fonds de commerce dont le chiffre 600 000


d’affaires annuel est supérieur à 15 000 000 et inférieur ou égal à 20 000
000 de Francs
Loueur de matériel industriel, dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur 300 000
ou égal à 15 000 000 de Francs
Hôtel, relais de tourisme (Exploitant de) ne répondant pas aux 2 400 000
caractéristiques des établissements “1 Étoile” ou plus dont le chiffre
d’affaires annuel est supérieur à 45 000 000 et inférieur à 50 000 000 de
Francs
Hôtel, relais de tourisme (Exploitant de) ne répondant pas aux 2 100 000
caractéristiques des établissements “1 Étoile” ou plus dont le chiffre
d’affaires annuel est supérieur à 40 000 000 et inférieur ou égal à 45 000
000 de Francs
Hôtel, relais de tourisme (Exploitant de) ne répondant pas aux 1 800 000
caractéristiques des établissements “1 Étoile” ou plus dont le chiffre
d’affaires annuel est supérieur à 35 000 000 et inférieur ou égal à 40 000
000 de Francs
Hôtel, relais de tourisme (Exploitant de) ne répondant pas aux 1 500 000
caractéristiques des établissements “1 Étoile” ou plus dont le chiffre
d’affaires annuel est supérieur à 30 000 000 et inférieur ou égal à 35 000
000 de Francs
Hôtel, relais de tourisme (Exploitant de) ne répondant pas aux
caractéristiques des établissements “1 Étoile” ou plus dont le chiffre 1 200 000
d’affaires annuel est supérieur à 20 000 000 et inférieur ou égal à 30 000
000 de Francs
Hôtel, relais de tourisme (Exploitant de) ne répondant pas aux 900 000
caractéristiques des établissements “1 Etoile” ou plus dont le chiffre
d’affaires annuel est supérieur à 10 000 000 et inférieur ou égal à 20 000
000 de Francs
Hôtel, relais de tourisme (Exploitant de) ne répondant pas aux 300 000
caractéristiques des établissements “1 Etoile” ou plus dont le chiffre
d’affaires annuel est inférieur ou égal à 10 000 000 de Francs

Marchand de bois de chauffage et de charbon, en gros et demigros 120 000

Marchand forain utilisant un véhicule 50 000


Marchand de produits du pays en gros ou demi-gros 120 000
Marchand d’or au détail 120 000
Marchand de journaux tenant un kiosque 36 750
Marchand de bois de chauffage et de charbon au détail 36 750

Code Général des Impôts 44


Marchand de boissons fermentées africaines 14 700
Marchand forain n’utilisant pas de véhicule 14 700
Marchand de produits du pays autres que céréales, au détail dans le 36 750
District de Bamako
Marchand de produits du pays autres que céréales, au détail dans un chef 25 000
lieu de Région

Marchand de produits du pays autres que céréales, au détail dans une 14 700
localité autre que le District de Bamako et les chefs lieux de Région

Marchand de bétail vendant annuellement plus de 250 ou plus et moins de 180 000
400 bovins
Marchand de bétail vendant annuellement entre 100 et 250 bovins 120 000
Marchand de bétail vendant annuellement moins de 100 bovins 36 750
Pharmacien d’officine réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 45 2 400 000
000 000 et inférieur à 50 000 000 de Francs
Pharmacien d’officine réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 40 2 100 000
000 000 et inférieur ou égal à 45 000 000 de Francs

Pharmacien d’officine réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 35 1 800 000


000 000 et inférieur ou égal à 40 000 000 de Francs

Pharmacien d’officine réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 30 1 500 000


000 000 et inférieur ou égal à 35 000 000 de Francs

Pharmacien d’officine réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 25 1 200 000


000 000 et inférieur ou égal à 30 000 000 de Francs

Pharmacien d’officine réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 20 900 000


000 000 et inférieur ou égal à 25 000 000 de Francs

Pharmacien d’officine réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 15 600 000


000 000 et inférieur ou égal à 20 000 000 de Francs

Pharmacien d’officine réalisant un chiffre d’affaires annuel inférieur ou égal 300 000
à 15 000 000 Francs
Sage-femme 50 000
Salle de gymnastique (Exploitant une) 600 000
Salle d’arts martiaux (Exploitant une) 180 000
Salle de jeux vidéo (Exploitant une) ayant plus de 10 machines 120 000
Salle de jeux vidéo (Exploitant une) ayant 5 à 10 machines 50 000
Salle de jeux vidéo (Exploitant une) ayant 2 à 5 machines 36 750
Salle de jeux vidéo (Exploitant une) ayant 1 machine 14 700

Code Général des Impôts 45


Transporteur (par pinasse) dont la capacité est supérieure à 45 tonnes 300 000

Transporteur (par pinasse) dont la capacité est de 25 à 45 tonnes 180 000


Transporteur (par pinasse) dont la capacité est inférieure à 25 tonnes 36 750

Vétérinaire travaillant seul ou avec un seul salarié 100 000

II. Régime du bénéfice réel

Article 75

Le régime réel d’imposition est applicable aux entreprises exclues du régime de


l’impôt synthétique et aux entreprises qui, bien que relevant normalement de ce
dernier régime, ont exercé l’option pour le régime réel d’imposition.

Le régime réel d’imposition comporte deux modes d’imposition, à savoir :

- le mode réel
simplifié ; - le mode réel
normal.

A) Le mode du bénéfice réel simplifié

1°) Personnes imposables

Article 76

Le mode du bénéfice réel simplifié s’applique :

a) dont l’activité principale est de vendre des marchandises, objets, fournitures et


denrées à emporter ou à consommer sur place, ou de fournir des prestations de services,
lorsque leur chiffre d’affaires annuel hors Taxe sur la Valeur Ajoutée est supérieur ou égal à
50 millions de francs et inférieur ou égal à 250 millions de francs ;

b) relevant du régime de l’Impôt Synthétique en application de l’article 71 (nouveau) du


présent Code et qui ont exercé l’option pour le régime réel d’imposition.

Les chiffres d’affaires limites prévus au présent article sont ajustés au prorata du temps
d’exploitation dans l’année civile, en ce qui concerne les contribuables commençant ou cessant
leurs activités en cours d’exercice fiscal.

Article 77

Les exploitants individuels dont le chiffre d’affaires s’abaisse au-dessous des limites
inférieures prévues à l’article précédent sont soumis au régime de l’impôt
synthétique, lorsque leur chiffre d’affaires est resté inférieur à ces limites pendant

Code Général des Impôts 46


trois exercices consécutifs et à la condition que l’activité exercée ne soit pas, du fait
de sa nature, exclue du régime de l’impôt synthétique.
2°) Option pour le Mode du Réel Simplifié

Article 78

Les exploitants individuels relevant de plein droit du régime de l’impôt synthétique


peuvent, avant le 1er novembre de chaque année, opter pour le mode du réel
simplifié. L’option prend alors effet à compter du 1 er janvier de l’année suivant celle
au cours de laquelle elle est exercée.
Elle est irrévocable pendant trois exercices consécutifs. A la fin de ce délai, elle
peut être dénoncée expressément par le contribuable auprès du Centre des Impôts
dont il relève.

La dénonciation doit alors intervenir dans le mois de janvier suivant la fin des trois
exercices consécutifs cités ci-dessus.

B) Le Mode du Bénéfice Réel Normal

Article 79

Les contribuables qui ne remplissent pas les conditions requises pour bénéficier soit
du régime de l’impôt synthétique soit du mode du bénéfice réel simplifié sont
soumis à l’impôt suivant le mode du bénéfice réel normal.

C) Dispositions communes aux deux modes du régime réel d’imposition

Article 80

Lorsqu’une entreprise est autorisée à exercer une activité au Mali sans y avoir son
siège social la quote-part des frais de siège social incombant aux entreprises
établies au Mali ne peut dépasser 20 % des frais généraux desdites entreprises.

Les frais de siège s’entendent des frais de secrétariat, de la rémunération du


personnel employé au siège et des autres frais engagés par la société mère pour
les besoins de l’ensemble de ses filiales et /ou établissements stables.

Article 81

Pour l’établissement de l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux dus par
les entreprises qui sont sous la dépendance ou qui possèdent le contrôle
d’entreprises situées hors d’un Etat membre de l’Union Economique et Monétaire
Ouest Africaine, les bénéfices indirectement transférés à ces dernières soit par la
majoration ou la diminution des prix d’achat ou de vente, soit par tout autre moyen,
seront incorporés aux résultats accusés par les comptabilités. Il est procédé de
même à l’égard des entreprises qui sont sous la dépendance d’une entreprise ou
d’un groupe possédant également le contrôle d’entreprises situées hors du Mali.

Code Général des Impôts 47


A défaut d’éléments précis pour opérer les redressements prévus à l’alinéa
précédent, les produits imposables seront déterminés par la comparaison avec
ceux des entreprises similaires exploitées normalement.

Les intérêts, arrérages et autres produits des obligations, créances, dépôts et


cautionnements les redevances de cession ou concession de licences
d’exploitation, de brevets d’invention ,de marques de fabrique, procédés ou
formulaires de fabrication et d’autres droits analogues et ou les rémunérations de
services payées ou dues par une personnes physique ou morale domiciliée ou
établie hors de l’état membre , ne sont admis comme charges déductibles pour
l’établissement de l’impôt, que si le débiteur apporte la preuve que ces dépenses
correspondent à des opérations réelles et qu’elles ne présentent pas un caractère
anormal ou exagéré.

Article 82

Les bénéfices réalisés par des personnes physiques et les membres des sociétés
de personnes font l’objet d’une imposition établie au nom de chaque exploitant ou
associé pour l’ensemble des entreprises exploitées au Mali, au siège de la direction
des entreprises ou à défaut, au lieu du principal établissement.

Article 83

Dans les sociétés anonymes, les sociétés à responsabilité limitée ou en


commandite par actions, un Impôt sur les Sociétés (IS) est établi au nom de la
société.

Il en est de même pour les sociétés en commandite simple qui ont opté
expressément pour ce régime et sont alors assimilées à des sociétés de capitaux.
L’imposition est établie sous une cote unique au nom de la société.

Article 84

Dans les sociétés en nom collectif et les sociétés de caution mutuelle, chaque
associé est imposé pour sa part des bénéfices sociaux correspondant à ses droits
dans la société.

Dans les sociétés en commandite simple n’ayant pas exercé l’option prévue à
l’article 83 du présent Code, l’impôt est établi au nom de chacun des commandités
pour sa part respective de bénéfices, et pour le surplus au nom de la société.

Article 85 : L’impôt sur les bénéfices professionnels

Le taux de l’impôt est fixé à 30%.


La base taxable est arrondie au millier de francs inférieurs.

Code Général des Impôts 48


Article 86 : L’impôt minimum fiscal

Le montant de l’impôt dû par les contribuables imposés suivant le régime du


bénéfice réel ne peut être inférieur à 1% du montant du chiffre d’affaires hors taxe.
arrondi au millier de francs inférieurs.
En ce qui concerne les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés, le chiffre
d’affaires s’entend du montant des produits d’exploitation et des produits
accessoires.
Ce minimum forfaitaire est dû même en cas de déficit et quelle que soit l’importance
de ce déficit.

Lorsque le chiffre d’affaires est supérieur à 30 millions, le minimum forfaitaire visé


au premier alinéa du présent article ne peut être inférieur à la fraction de l’impôt sur
les bénéfices industriels et commerciaux contenu dans le montant maximum des
cotisations prévues au tarif de l’Impôt Synthétique.

D) Dispositions spécifiques aux sociétés mères et filiales

Article 87

Les produits nets des participations d’une société mère dans le capital d’une société
filiale sont retranchés du bénéfice net total, déduction faite d’une quote-part
représentative des frais et charges. Cette quote-part est fixée uniformément à 5%
du produit total des participations. Elles ne peuvent être inférieures pour chaque
période d’imposition à 5% du produit net des participations.

Ces dispositions s’appliquent aux conditions cumulatives ci-après :

- la société mère et la société filiale sont constituées sous la forme de sociétés


par actions ou à responsabilité limitée ;

- la société mère et sa ou ses filiales ont leur siège social dans l’un des états
membres de l’UEMOA et sont passibles de l’impôt sur les sociétés ;

- les actions ou parts d’intérêts possédées par la première société représentent


au moins 10% du capital de la seconde société ;

- les actions ou parts d’intérêts susvisées sont inscrites ou attribuées à


l’émission et sont inscrites au nom de la société ou que celle-ci s’engage à les
conserver pendant deux années consécutives au moins sous la forme
nominative. La lettre portant cet engagement doit être annexée à la
déclaration des résultats. Lorsque les produits de participation ne sont pas
éligibles au régime des sociétés mères et filiales ci-dessus, la société
participante n’est soumises à l’impôt sur les sociétés lesdits produits que sur
une part représentative d’au moins 40% du produit des participations.

- Les plus- values provenant de la cession de titres de participation par les


sociétés de holding de droit national si le portefeuille desdites sociétés est

Code Général des Impôts 49


composé d’au moins 60% de participation dans les sociétés dont le siège est
situé dans l’un des l’un des Etats membres de l’UEMOA.

- Les intérêts des emprunts obligataires et tous autres titres d’emprunts émis
par les Etats membres et leurs collectivités décentralisées.

Un décret pris en conseil des Ministres fixe les modalités d’application du


présent article.

Article 88

Un crédit d’impôt correspondant à la retenue à la source opérée conformément à


l’article 427-4 du Livre de Procédures fiscales sur les revenus de valeurs mobilières
visés aux articles 23.1 et 29 du présent Code, mis à la disposition des personnes
morales et compris dans les bénéfices imposables est imputé sur le montant de
l’impôt sur les sociétés.

Il n’est pas restituable.

En outre, lorsqu’un exercice est déficitaire, les crédits d’impôts attachés aux
revenus de valeurs mobilières compris dans les résultats dudit exercice ne peuvent
être ni imputés, ni reportés, ni restitués.

E) Cession ou cessation d’entreprise - fusion de sociétés

Article 89

En cas de cession, qu’elle ait lieu à titre onéreux ou à titre gratuit, qu’il s’agisse
d’une vente forcée ou volontaire, le cessionnaire peut être rendu responsable,
solidairement avec le cédant du paiement des impôts afférents aux bénéfices
réalisés par ce dernier pendant l’année ou l’exercice de la cession jusqu’au jour de
celle-ci, ainsi qu’aux bénéfices de l’année ou de l’exercice précédent lorsque, la
cession étant intervenue pendant le délai normal de déclaration, ces bénéfices n’ont
pas été déclarés par le cédant avant la date de la cession.

Toutefois, le cessionnaire n’est responsable que jusqu’à concurrence du prix du


fonds de commerce, si la cession a été faite à titre onéreux ou de la valeur retenue
pour la liquidation du droit de mutation entre vifs, si elle a eu lieu à titre gratuit, et il
ne peut être mis en cause que pendant un délai de trois mois qui commence à
courir du jour de la déclaration prévue à l’article 68 du Livre de Procédures
Fiscales, si elle est faite dans le délai imparti par ledit article ou du dernier jour de
ce délai à défaut de déclaration.

Article 90

Les plus-values, autres que celles réalisées sur les marchandises, résultant de
l’attribution d’actions ou de parts sociales (part de capital) à la suite de fusions de
sociétés de capitaux sont exonérées de l’impôt sur les bénéfices industriels et
commerciaux.

Code Général des Impôts 50


Il en est de même des plus-values, autres que celles réalisées sur les
marchandises, résultant de l’attribution gratuite d’actions ou de parts sociales à la
suite de l’apport par une société de capitaux à une autre société de capitaux, d’une
partie de ses éléments d’actif, à condition que la société bénéficiaire de l’apport ait
son siège social au Mali.

Toutefois, l’application des dispositions des deux alinéas précédents est


subordonnée à l’obligation constatée dans l’acte de fusion de l’apport de calculer,
en ce qui concerne les éléments autres que les marchandises comprises dans
l’apport, les amortissements annuels à prélever sur les bénéfices, ainsi que les
plus-values ultérieures résultant de la réalisation de ces éléments, d’après le prix de
revient qu’ils comportaient pour les sociétés fusionnées ou pour la société
apporteuse, déduction faite des amortissements déjà réalisés par elles.

Article 91

Sous réserve des dispositions du deuxième alinéa de l’article 71 du Livre de


Procédures Fiscales, les plus-values provenant de la cession d’éléments d’actif
immobilisés en fin d’exploitation ou en cas de cession partielle d’entreprise et les
indemnités reçues en contrepartie de la cessation de l’exercice de la profession ou
du transfert d’une clientèle sont imposées de la façon suivante :

1. sur la totalité lorsque la cession, le transfert ou la cessation interviennent moins


de deux ans après la création ou l’acquisition ;

2. la plus - value est comptée pour moitié lorsque la cession, le transfert ou la


cessation interviennent plus de deux ans et moins de cinq ans après la création
ou l’acquisition ;

3. la plus - value n’est retenue que pour le tiers de son montant lorsque la cession,
le transfert ou la création interviennent plus de cinq ans après la création ou
l’acquisition de l’élément cédé.

Article 92

Les délais prévus à l’article précédent ne sont opposables ni au conjoint survivant,


ni aux héritiers en ligne directe, lorsque la cession, le transfert ou la cessation de
l’exercice de la profession sont la conséquence du décès de l’exploitant.

Article 93

Les plus-values provenant de la cession d’un fonds de commerce intervenant plus


de cinq ans après la création ou l’achat du fonds par un contribuable imposé
suivant le régime de l’Impôt Synthétique, sont exonérées de l’impôt sur les
bénéfices industriels et commerciaux.
Toutefois, ces plus values sont à inclure dans le résultat fiscal lorsque le
contribuable a exercé l’option prévue à l’article 57 du Livre de Procédures Fiscales
ou lorsqu’il a été déclassé au cours de l’exercice de cession.

Code Général des Impôts 51


F) Dispositions particulières concernant les personnes n’ayant pas au Mali
d’installation permanente

Article 94

Sont, sous réserve de l'application de conventions fiscales de non double


imposition, assujettis à une retenue à la source les sommes ou revenus versés en
rémunération d'une activité économique exercée par les personnes n'ayant pas au
Mali d'installation professionnelle permanente.

Ces sommes ou revenus comprennent notamment :

a) les rémunérations versées aux membres des professions libérales, aux


titulaires des charges et offices ;

b) les sommes ou revenus versés pour :


l'usage ou la concession de l'usage d'un droit d'auteur sur une oeuvre littéraire,
artistique ou scientifique y compris les films cinématographiques et de
télévisions ; l'usage ou la concession de l'usage d'un brevet, d'une marque de
fabrique, d'un commerce, d'un dessin ou d'un modèle, d'un plan, d'une formule
ou d'un procédé secret ainsi que la location d'équipement industriel, commercial
ou scientifique ne constituant pas un bien immobilier ; pour les informations
ayant trait à une expérience acquise dans le domaine industriel, commercial ou
scientifique ; d'une façon générale toutes sommes payées en rémunération des
prestations de toute nature fournies ou utilisées au Mali telles que prestation
d'études, d'assistance technique, financière ou comptable, de prospection.

c) les marchés ou contrats publics quel qu'en soit l'objet.

Article 95

Les dispositions qui précèdent s’appliquent, que le bénéficiaire des droits ou


produits soit une personne physique ou une société, quelque soit dans ce cas la
forme de la société.

Les mêmes dispositions s’appliquent également aux artistes de théâtre, de musique


et autres non domiciliés au Mali et qui organisent ou font organiser
occasionnellement des représentations ou des concerts.

Article 96

Pour les prestations de services, le montant des sommes imposables est déterminé
en appliquant aux encaissements bruts une déduction forfaitaire de 50% au titre
des charges.

Toutefois, en ce qui concerne les produits des représentations et des concerts visés
à l'article précédent, les encaissements bruts sont au préalable diminués des droits
et taxes frappant les entrées.

Code Général des Impôts 52


Pour les marchés, contrats de travaux et/ou de fournitures, le montant des sommes
imposables est déterminé en appliquant aux encaissements bruts une déduction
forfaitaire de 90% au titre des charges.

Article 97

Le taux de la retenue est fixé à 30%.


Le montant de l'impôt est retenu à la source par la personne qui verse un revenu en
rémunération d'une activité économique déployée au Mali dans les conditions des
articles 94 et 95 du présent Code.

L’impôt est assis et liquidé conformément aux dispositions de l’article 96 du présent


Code.

Article 98

La retenue à la source telle que définie par les dispositions qui précèdent est
indépendante de celle édictée à l’article 116 du Livre de Procédures Fiscales et
relative aux taxes sur le chiffre d’affaires.

Section V : Les Bénéfices


Agricoles
Sous-Section I - Activités et Personnes Imposables

Article 99

Sont imposés annuellement dans la catégorie des bénéfices agricoles tous les
revenus provenant d’exploitations agricoles situées au Mali :

- qu’il s’agisse de produits de terrains propres à la culture, de produit de l’élevage,


de l’aviculture, de la pisciculture, ou de la production forestière ;
- que l’exploitation soit la source principale ou secondaire de revenu pour le
contribuable ;
- que l’exploitation soit individuelle, sous forme de société publique ou privée.

Article 100

L’impôt sur les bénéfices agricoles ne frappe que les bénéfices réalisés dans
l’exploitation ne relevant pas du cadre de l’agriculture traditionnelle.

Article 101

Les conditions d’application de l’article 100 seront fixées par arrêté conjoint du
ministre chargé des Finances, du ministre chargé de l’Agriculture, du ministre
chargé l’Élevage, du ministre chargé de la Pêche, du ministre chargé de
l’Environnement et du Ministre chargé de l’Assainissement.

Article 102

Code Général des Impôts 53


Ne sont imposés que dans la catégorie des bénéfices agricoles, les contribuables
qui vendent dans un magasin contigu ou non à leur exploitation des produits de leur
exploitation agricole dans la proportion des trois quarts au moins du montant total
de leurs ventes.

Article 103

L’imposition est établie au nom du propriétaire, société, exploitant individuel, les


fermiers ou métayers étant uniquement imposés aux impôts forfaitaires.
Toutefois, l’exploitant forestier est toujours personnellement imposé sur les revenus
tirés de la production forestière, à quelque titre qu’il exploite.

Article 104

Sont exemptées de l’impôt sur les bénéfices agricoles :

- les exploitations pilotes investissant dans la recherche agronomique plus de


50% de leurs bénéfices ;
- les caisses de crédit agricole mutuel ;
- les sociétés de prévoyance et les sociétés coopératives agricoles.

Article 105

Les exploitations agricoles sont exonérées de l’impôt pendant un délai de cinq ans :

- à compter de la première récolte, s’il s’agit d’activité de culture ;


- à compter de la première vente de produits, s’il s’agit d’exploitation forestière,
avicole, piscicole ou d’élevage.

Article 106

Pour bénéficier de cette exonération temporaire, l’exploitation doit formuler une


demande auprès du Directeur Régional des Impôts du lieu d’exploitation, dans
l’année où il commence à exploiter dans les conditions définies à l’article 101.

II doit ensuite indiquer, dans un délai de trois mois, la date de la première vente qui
sera le point de départ de l’exonération.

Sous-section II : Régimes d’imposition

Article 107

Les bénéfices agricoles sont normalement déterminés suivant le régime forfaitaire,


quelle que soit l’importance du chiffre d’affaires.

Toutefois, les contribuables tenant une comptabilité régulière et complète peuvent


opter pour l’imposition d’après le bénéfice réel.

Code Général des Impôts 54


A) DETERMINATION DU BENEFICE FORFAITAIRE

Article 108

Le bénéfice forfaitaire est calculé d’après les éléments de base ci-après :

- le nombre d’hectares cultivés, s’il s’agit d’activités de culture ;


- le nombre d’arbres fruitiers en production ;
- le nombre d’hectares ou de pieds mis en coupe, s’il s’agit d’exploitation
forestière ;
- le nombre d’animaux reproducteurs ou en état d’être commercialisés, s’il s’agit
d’activités se rattachant à l’élevage, à l’aviculture ou à la pisciculture.

Article 109

Les bénéfices unitaires moyens fixés à partir de ces chiffres sont définis chaque
année par une commission comprenant :

- le Gouverneur de Région ou son représentant ;


- un représentant du Ministère chargé des Finances ;
- un représentant du Ministère chargé de l’Agriculture ;
- un représentant du Ministère chargé de l’Élevage ;
- un représentant du Ministère chargé de la Pêche ;
- un représentant du Ministère chargé de l’Environnement ;
- un représentant du Ministère chargé de l’Assainissement ;
- le Président de la Chambre Régionale d’Agriculture ou son représentant ;
- le Directeur Régional des Impôts ;
- un représentant des cultivateurs ;
- un représentant des éleveurs ;
- un représentant des exploitants forestiers ;
- un représentant des pêcheurs et pisciculteurs.

La commission régionale se réunit au niveau régional dans le courant du mois de


novembre, sous la présidence du Gouverneur de Région.
Les propositions de la Commission sont soumises à l’approbation du ministre
chargé des Finances. Elles font l’objet d’un arrêté affiché notamment au
Gouvernorat, dans les cercles et les mairies et publiées au "Journal Officiel".

Article 110

Le bénéfice forfaitaire de chaque exploitation est obtenu en multipliant le bénéfice


forfaitaire moyen déterminé par la Commission par le nombre d’éléments cités à
l’article 108 ci-dessus.

Toutefois il est abstraction de la superficie des parcelles dont, par suite


d’évènements extraordinaires, tels qu’inondation, feu de brousse, sécheresse

Code Général des Impôts 55


exceptionnelle, la récolte n’a pas atteint la moitié de la récolte des exploitations de
même type ou de la moyenne des trois années précédentes.

Cette disposition n’est pas applicable dans le cas où la perte ayant été générale
dans une région, il en a été tenu compte pour la fixation du bénéfice forfaitaire
moyen.

Article 111

Lorsqu’il s’agit d’une exploitation autre que de culture où lorsque la perte n’atteint
pas la limite prévue à l’article 108 alinéa 2 l’exploitant peut demander, en cas de
calamités exceptionnelles, que le bénéfice forfaitaire de son exploitation soit réduit
du montant des pertes subies par son cheptel ou ses récoltes, aux conditions
suivantes :

a)- si la calamité présente un caractère durable, l’exploitant doit en aviser


immédiatement par écrit le chef du service des Impôts du lieu de situation de
l’exploitation ou du siège de la direction commune des exploitations

b)- à la fin de la période de calamité ou lorsque la calamité a un caractère


soudain et momentané l’exploitant doit fournir soit une attestation du Mairie ou
du Commandant de cercle en ce qui concerne les sinistres sur les récoltes, soit
un certificat établi par le vétérinaire du Service de l’Elevage, s’il s’agit de pertes
de bétail. Ces pièces justificatives doivent parvenir à l’Inspecteur régional dans
un délai de 15 jours à partir de la date où la perte est certaine.

Article 112

Il n’est pas tenu compte des plus-values de cession d’éléments d’actif ou de


cessation pour la détermination du bénéfice forfaitaire.

B) IMPOSITION D’APRES LE BENEFICE REEL

Article 113

Le contribuable qui veut être imposé d’après son bénéfice réel doit dénoncer
expressément son forfait dans un délai d’un mois à compter de l’affichage de
l’arrêté du Ministre chargé des Finances prévu à l’article 109.

La dénonciation adressée au chef du service des Impôts du lieu de situation de


l’exploitation ou du siège de la direction commune des exploitations est valable pour
l’année en cours et les deux années suivantes.

Article 114

Code Général des Impôts 56


Les entreprises ayant opté pour le régime de l’imposition suivant le bénéfice réel
doivent tenir une comptabilité permettant de déterminer exactement le bénéfice ou
le déficit réalisé au cours de l’exercice.

Article 115

Le bénéfice réel de l’exploitation agricole est constitué par l’excédent des recettes
provenant de la culture, de l’élevage et des autres produits sur les dépenses
nécessites par l’exploitation durant l’exercice clos au cours de l’année de
l’imposition.

Pour cette détermination, il est tenu compte, d’une part, des récoltes sur pied et des
récoltes non encore vendues à la clôture de la période dont les résultats sont
retenus pour l’établissement de l’impôt ainsi que de la valeur au prix de revient des
animaux achetés au cours de cette période et destinés à la vente et ; d’autre part,
des amortissements correspondant à la durée normale des éléments de l’actif
immobilisé.

Lorsque le contribuable est propriétaire des bâtiments et des terrains affectés à


l’exploitation, les charges immobilières sont comprises dans les dépenses
déductibles.

Article 116

Le contribuable qui a dénoncé le forfait, peut, pour l’année au titre de laquelle il a


dénoncé son forfait, ne pas présenter de comptabilité régulière et complète. Il doit
indiquer le montant exact de ses recettes brutes et de ses dépenses, le montant
des dettes contractées, les quantités récoltées et vendues, les principales natures
de cultures.

Article 117

Les plus-values de cession d’éléments de l’actif immobilisé en cours d’exploitant ou


en fin d’exploitation sont :

a) exonérées d’impôt si la cession ou la cessation ont lieu plus de dix ans


après mise en exploitation ;
b) comptées pour moitié, s’il s’agit de cession ou de cessation avant dix
ans dans le cas de mise en exploitant par le vendeur sans considération
de délai dans le cas de cession ou de cessation après achat d’une
exploitation préexistante.

Sous-section III : Etablissement de l’imposition : Taux

Article 118

Les exploitants agricoles qui développent une innovation technologique pourront


bénéficier d’une réduction de 5% du montant de la Contribution Forfaitaire à la
charge des Employeurs normalement due au titre des salaires versés aux employés
de nationalité malienne.

Code Général des Impôts 57


Est considéré comme exploitant développant une innovation technologique, tout
exploitant remplissant au moins l’une des deux conditions ci-après :

- investir dans la recherche ou la modernisation de l’exploitation une somme au


moins égale à 5% du chiffre d’affaires du dernier exercice clos ;
- présenter un programme d’investissement dont le coût est au moins égal à
1.500.000 francs et qui vise à exploiter les résultats d’une recherche faite par un
organisme malien, un groupe de chercheurs maliens ou un chercheur malien.

Article 119

Les entreprises agricoles dont les bénéfices sont déterminés forfaitairement font
l’objet d’un recensement par les agents des Services des Impôts dans le dernier
mois de la période d’imposition.
Article 120

Les bénéfices agricoles sont passibles d’un impôt proportionnel dont le taux est fixé
à 10% lorsque le contribuable relève du régime réel d’imposition.

Section VI : Taxe sur les Plus-Values de Cession réalisées par les


Particuliers
Sous-section I : Champ d'application

Article 121

Sous réserve des dispositions propres aux plus-values professionnelles, les


plusvalues réalisées par les particuliers lors de la cession à titre onéreux de biens
ou de droits sont soumises à une taxe sur le gain appelée taxe sur les plus-values
de cession des particuliers.

Article 122

Les dispositions de l'article précédent s'appliquent notamment aux plus-values


réalisées sur :

• la cession de biens immobiliers (terrains, constructions etc.) ;


• la cession de droits réels immobiliers (usufruit, nue-propriété,
servitude etc.) ;
• les cessions de valeurs mobilières et droits sociaux des sociétés
dont l'actif est principalement constitué d'immeubles ou de droits
réels portant sur ces biens à l'exclusion des immeubles affectés
par les sociétés à des personnes de leur propre exploitation
industrielle, commerciale et artisanale ;
• la cession de bijoux, d’objets d'art, d’objets de collection ou
d'antiquité et de valeurs mobilières.

Article 123

Code Général des Impôts 58


Sont exonérées de la taxe :

- toute plus-value réalisée lors de la cession d'une résidence principale ;

Est considérée comme résidence principale :

- l'immeuble constituant la résidence habituelle du propriétaire depuis


l'acquisition ou l'achèvement, dans la limite d'une résidence par
contribuable;
- l'immeuble constituant la résidence au Mali des Maliens de l'extérieur, à
raison d'un immeuble.

- Les plus-values résultant des cessions de parts ou actions d’Organisme de


Placement Collectif en Valeurs Mobilière et toute autre forme de placement
collectif agrée par le Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés
Financiers effectués par leurs adhérents.
- Les plus-values réalisées lors de la cession des meubles meublants et des
habillements personnels.

Sous-section II : Assiette et liquidation

Article 124

La base d'imposition de la taxe sur les plus-values de cession de biens est


déterminée ainsi qu'il suit :

• pour les produits de cession d'immeubles ou de droits sociaux,


l'assiette de l'impôt est constituée par le montant net de la
plusvalue ;
• pour la cession de biens immeubles, de droits réels immobiliers ou
de droits sociaux, l'assiette est constituée par le montant net de la
plus-value.

La plus-value imposable est constituée par la différence entre le prix de cession net
et le prix d'acquisition payé par le cédant.

En cas d'acquisition à titre gratuit, la plus-value est égale au prix de cession diminué
de la valeur vénale du bien au jour de l'acquisition.

Article 125

La plus-value en cas d'expropriation pour cause d'utilité publique est égale à


l'indemnité d'expropriation diminuée du prix d'acquisition.

Article 126

Les plus-values immobilières réalisées moins de deux (2) ans après l'acquisition du
bien sont intégralement assimilées à un gain et taxées comme tel.

Code Général des Impôts 59


Article 127

Pour les plus-values immobilières réalisées plus de deux (2) ans après l'acquisition
du bien, le coût d'acquisition est revalorisé par les majorations éventuelles et
corrigé par un abattement pratiqué sur la plus-value de 5% par an, à partir de la
deuxième année d'acquisition du bien jusqu'à 50%.

Article 128

Pour les produits de cession des biens mobiliers, l'assiette est constituée par le
montant net de la plus-value, c'est-à-dire le prix de vente diminué des charges
supportées pour la conservation du bien et des frais encourus lors de la cession.

Article 129

Les taux de la plus value sont fixés ainsi qu’il suit :

• 7% pour les plus-values de cession d’actions ;


• 5% pour les plus-values de cession d’obligations ;
• 30% pour les plus-values à court terme autres que celles afférentes à la
cession de valeurs mobilières ;
• 25% pour les plus-values à long terme autre que celles afférentes à la
cession de valeurs mobilières.

Code Général des Impôts 60


CHAPITRE II : LA CONTRIBUTION DES PATENTES ET
LICENCES
Section I : Personnes Imposables –
Exemptions
Article 130

Toute personne malienne ou étrangère qui exerce au Mali un commerce, une


industrie, une profession non explicitement compris dans les exemptions
déterminées à l’article 131 du présent Code est assujettie à la contribution des
patentes.
Les patentes sont annuelles et personnelles et ne peuvent servir qu’à ceux à qui
elles sont délivrées.
Le fait habituel d’une profession comporte, seul, l’imposition aux droits de patente.

Article 131

Ne sont pas imposables à la patente :

1. l’Etat, les collectivités territoriales et les organismes publics pour les services
publics d’intérêt général, mais ils seraient normalement imposables pour toutes
exploitations exercées dans les mêmes conditions que les particuliers (chemins
de fer notamment) ;

2. les personnes morales bénéficiant de l’exonération de l’impôt sur les bénéfices


industriels et commerciaux en vertu de l’article 47 du présent Code ;

3. les assujettis à l’impôt synthétique, au titre des activités pour lesquelles ils sont
soumis à cet impôt ;

4. les associés des sociétés en nom collectif, à responsabilité limitée, en


commandite ou anonymes ès qualité, l’associé unique de la société à
responsabilité limitée ;

5. les exportateurs de bétail au titre de cette seule activité ;

Sont exonérées de droits de patente professionnelle et des cotisations connexes


dus au titre de la première année civile d’activité les entreprises nouvellement
créées et non éligibles au Code des investissements, au Code Minier et aux
Programmes Immobiliers prévus par la Loi N°99-040 du 10 août 1999 régissant la
promotion immobilière.

Article 132

1. Les personnes physiques âgées de moins de 40 ans et titulaires d’au moins un


diplôme professionnel délivré par un établissement professionnel agréé, ainsi
que les personnes morales et groupements constitués uniquement de ces
personnes physiques qui entreprennent une profession qui les rend passibles de

Code Général des Impôts 61


la contribution des patentes bénéficient, en ce qui concerne la patente, d’une
exonération de :
• 100% pour leur première année civile d’activité ;
• 50% pour leur deuxième année civile d’activité ; 
25% pour leur troisième année civile d’activité.

2. Les agents de la Fonction Publique partant volontairement à la retraite et les
salariés des secteurs public et privé, ayant fait l’objet d’un licenciement pour
motif économique qui entreprennent pour leur propre compte, sous forme
individuelle ou sous forme sociétaire, une profession qui les rend passibles de la
contribution des patentes, bénéficient des mêmes avantages.

Un arrêté conjoint des ministres chargés respectivement des finances, de


l’éducation nationale et de l’emploi et de la formation professionnelle détermine les
modalités d’application du présent article.

Article 133

Les commerces, industries et autres professions non compris dans les exemptions
et non dénommés dans le tarif des patentes sont assujettis à la patente d’après
l’analogie des opérations, suivant décision du Chef de Centre des Impôts.

En cas de contestation l’assimilation devra être prononcée par décision du Directeur


Général des Impôts, Directeur Régional ou du District des Impôts ou du Sous
Directeur des Grandes Entreprises, selon le cas.

Section II : Détermination de la base d’imposition


Article 134

La contribution des patentes se compose des éléments suivants :

1. un droit fixe ;

2. un droit proportionnel sur la valeur locative des locaux professionnels. Ces droits
sont réglés conformément aux tableaux A, B et C annexés au présent chapitre.

Sous-section I : Droit fixe

Article 135

Le patentable qui, dans le même établissement, exerce plusieurs commerces,


industries ou professions, ne peut être soumis qu’à un seul droit fixe. Ce droit est le
plus élevé de ceux qu’il aurait à payer s’il était assujetti à autant de droits fixes qu’il
exerce de professions.

Lorsque les professions exercées dans le même établissement sont toutes inscrites
au tableau B, le patentable est assujetti aux taxes variables d’après tous les
éléments d’imposition afférents aux professions exercées, mais il ne paiera que la
plus élevée des taxes déterminées.

Code Général des Impôts 62


Lorsque le patentable exerce à la fois des professions des tableaux A et B, il doit le
plus élevé des droits fixes qui résulte de l’application du tarif du tableau A ou des
taxes déterminées du tableau B, d’une part, et d’autre part, la totalité des taxes
variables du tableau B.

Article 136

Le patentable ayant plusieurs établissements distincts de même espèce ou


d’espèces différentes est passible d’un droit fixe en raison du commerce, de
l’industrie ou de la profession exercée dans chacun de ces établissements.

Sont considérés comme formant des établissements distincts ceux qui présentent
l’une des caractéristiques suivantes :

1. d’avoir un préposé spécial traitant avec le public, même s’il n’a pas la
procuration du chef ou de l’agent de la maison ;

2. de comporter un inventaire spécial de leurs marchandises ;

3. d’être situés dans des locaux distincts, lors même que ceux-ci seraient
juxtaposés dans le même immeuble à d’autres établissements du même
patenté.

Mais les opérations effectuées par un patenté dans ses propres locaux ou dans les
locaux séparés pour le compte de tiers dont il n’est que le représentant, contrôlées
par le ou les commettants, soit qu’ils exigent des rapports, comptes rendus,
comptabilités spéciales, soit qu’ils fassent surveiller périodiquement lesdites
opérations par des agents ou inspecteurs, donnent toujours lieu à l’imposition de
droits de patentes distincts établis au nom du ou des commettants.

Article 137

Dans les établissements passibles du tableau A dont la classification diffère suivant


le nombre de salariés, les individus au-dessus de 60 ans ne sont comptés que pour
moitié de leur nombre.

Ne sont pas comptés dans ces éléments, la femme travaillant avec son mari, un
simple manœuvre dont le concours est indispensable à l’exercice de la profession.

Sous-section II : Droit proportionnel

Article 138

Le droit proportionnel est établi sur la valeur locative des bureaux, magasins,
boutiques, usines, ateliers, hangars, remises, chantiers, terrains de dépôts,
outillage fixe, et autres locaux et emplacements servant à l’exercice de la
profession y compris les installations de toute nature passibles de l’impôt foncier, à
l’exception des locaux d’habitation.

Code Général des Impôts 63


Il est dû alors même que les locaux occupés sont concédés à titre gratuit.

Article 139

Le droit proportionnel pour les usines et établissements industriels est calculé sur la
valeur locative de ces établissements, pris dans leur ensemble et munis de tous
leurs moyens matériels de production.

Article 140

La valeur locative est déterminée :

1. pour les bâtiments et installations loués, au moyen de baux authentiques ou de


locations verbales passés dans les conditions normales ;

2. pour les bâtiments non loués, par comparaison avec des locaux dont le loyer
aura été régulièrement constaté ou sera notoirement connu ;

3. pour les installations industrielles et en général dans tous les cas où aucun des
procédés susvisés ne peut être appliqué, par voie d’appréciation directe. En cas
d’appréciation directe, la valeur locative ne peut en aucun cas être inférieure à
5% de la valeur d’acquisition de l’élément avant amortissement.

Section III : Dispositions spéciales à certaines catégories de


professions
Article 141

Les importateurs et les exportateurs sont exonérés de droit fixe pour un magasin de
vente en gros.

Article 142

Lorsque les entrepreneurs de travaux publics sont étrangers au Mali, ils doivent être
considérés, alors même qu’ils ne posséderaient aucun établissement au Mali,
comme y exerçant la profession d’entrepreneurs du fait que des travaux y sont
effectués.

Section IV : Formules de patentes

Article 143

Le duplicata visé à l’article 288 du Livre de Procédures Fiscales devra être revêtu
d’un timbre fiscal de 2.500 Francs.

Code Général des Impôts 64


En revanche, aucun droit n’est exigé sur la formule de patente

Section V : Taux de l’impôt


Article 144

Première zone District de Bamako

Deuxième zone Chefs lieux de Régions

Troisième zone Autres Localités

Section VI : Contribution des licences


Article 145

Toute personne ou toute société se livrant à la vente en gros ou en détail des


boissons alcooliques ou fermentées, soit à consommer sur place, soit à emporter,
est assujettie à un droit de licence, pour chaque établissement de vente, sans
réduction pour les succursales.

Est assimilée à la vente toute remise de boissons alcooliques faite à l’occasion de


transactions commerciales, que ce soit à titre d’échange, de troc ou même de
cadeau.
Toutefois, la licence n’est pas due par le commerçant qui se borne à vendre,
exclusivement pour emporter, de la bière, des limonades gazeuses, de l’alcool de
menthe pharmaceutique et tous autres produits médicamenteux.

Article 146

La licence ne comporte qu’un droit fixe. Elle comprend quatre classes suivant la
nature des opérations.

Article 147

La licence est indépendante de la patente, l’imposition à l’une n’exclut pas


l’assujettissement à l’autre dès lors que les conditions sont réunies pour le
prélèvement des deux impôts. Dans le cas où plusieurs professions comprises au
tableau D sont exercées dans le même établissement, le droit le plus élevé est seul
exigible.

Article 148

Les contribuables relevant de l’Impôt Synthétique sont exempts du paiement du


droit de licence.

Article 149

Code Général des Impôts 65


Toutes les dispositions concernant l’assiette et le recouvrement des patentes y
compris les sanctions et pénalités ainsi que celles relatives d’une part, aux
déclarations que sont tenus de faire les contribuables, d’autre part, à l’affichage,
l’apposition et la production des formules de patente sont applicables en matière de
licence.

Article 150

Sont exonérées les associations sportives, culturelles, récréatives et autres ne


vendant que des boissons non alcoolisées ainsi que les cercles ne poursuivant
aucun but lucratif.

Sous-section I : Tarif des patentes

Première zone : District de Bamako


Deuxième zone : Chefs lieux de Régions
Troisième zone : Autres Localités

Tableau A – Classe exceptionnelle

1. Commerçant en gros, demi-gros ou au détail, dont le chiffre d’affaires annuel


hors taxe est :

Droit fixe Droit


proportionnel
1e zone 2e zone 3e zone
1.000.00 800.000 600.00 10 %
 supérieur à 1 milliard de francs 0 0
 supérieur à 600 millions et inférieur 800 000 640.000 480.00 10 %
ou égal à 1 milliard de francs 0
 supérieur à 300 millions et inférieur 600.000 480.000 360.00 10 %
ou égal à 600 millions de francs 0
 supérieur à 150 millions et inférieur 500.000 400.000 300.00 10 %
ou égal à 300 millions de francs 0

2. Fabricant, producteur dans un Établissement Industriel dont le chiffre


d’affaires annuel hors taxe est :

Droit fixe Droit


proportionnel
1re zone 2e 3e
zone zone
 supérieur à 1 milliard de francs 1.000.000 800.00 600.000 10 %
0

Code Général des Impôts 66


 supérieur à 600 millions et inférieur
ou égal à 1 milliard de francs 800 000 640.000 480.000 10 %
 supérieur à 300 millions et inférieur
ou égal à 600 millions de francs 600.000 480.000 360.000 10 %
3. Banque, Etablissement 1 000 800 600 10 %
financier, 000 000 000
Société de Crédit et de Crédit-bail,
Compagnie d’Assurance

4. Hôtel, Relais de tourisme classé 1 000 800 600 10 %


“4 Etoiles” ou à défaut répondant 000 000 000
aux caractéristiques des
Etablissements 4
Etoiles ou plus
5. Loto Casino Loterie et autres 1 000 800 600 10 %
jeux de hasard 000 000 000
6. Société de Pari mutuel sur les 1 000 800 600 10 %
courses Hippiques 000 000 000
7. Entrepreneur de Bâtiments ou de
Travaux Publics dont le chiffre
d’affaires annuel hors taxe est :
Supérieur à 1 milliard de francs 1000 000 800 600 10 %
000 000
Supérieur à 600 millions et 800 000 640 480 10 %
inférieur ou égal à 1 milliard 000 000
Supérieur à 300 millions et 600 000 480 360 10 %
inférieur ou égal à 600 millions 000 000
de francs
Supérieur à 150 millions et 500 000 400 300 10 %
inférieur ou égal à 300 millions 000 000
de francs
8. Entrepreneur d’installation
électrique, hydraulique dont le
chiffre d’affaires annuel hors taxe
est :
Supérieur à 1 milliard de francs 1 000 800 600 10 %
000 000 000
Supérieur à 600 millions et 800 000 640 480 10 %
inférieur ou égal à 1 milliard 000 000
Supérieur à 300 millions et 600 000 480 360 10 %
inférieur ou égal à 600 millions 000 000
de francs
Supérieur à 150 millions et 500 000 400 300 10 %
inférieur ou égal à 300 millions 000 000
de francs
9. Imprimerie (Exploitant une) dont

Code Général des Impôts 67


le chiffre d’affaires annuel hors taxe 1 000 800 600 10 %
est : 000 000 000
Supérieur à 1 milliard de francs
Supérieur à 600 millions et 800 000 640 480 10 %
inférieur ou égal à 1 milliard 000 000
Supérieur à 300 millions et 600 000 480 360 10 %
inférieur ou égal à 600 millions 000 000
de francs
Supérieur à 150 millions et 500 000 400 300 10 %
inférieur ou égal à 300 millions 000 000
de francs
10. Autres Professions 500 000 400 300 10 %
000 000
Agent d’assurances dont le
chiffre d’affaires annuel hors taxes
est supérieur à 150 000 000 F
Société formée pour l’achat, la
gestion, la vente d’immeubles, et
autres spéculations immobilières
Transitaire, commissionnaire en
douanes dont le chiffre d’affaires
annuel hors taxes est supérieur à
100 000 000 F
Société d’expertises
comptables, juridiques, fiscales
ou autres
Tableau A – Première classe

Droit fixe Droit proportionnel

1re zone 2e zone 3e zone


350 000 F 315 000 F 252 000 F 10
-
- Abattoir industriel (Exploitant d’un).

- Agent d’assurances dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur ou égal à


150 000 000 et supérieur à 30.000.000 de Francs.

- Architecte dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est supérieur à 30 000
000 de Francs.

- Avocat dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est supérieur à 30 000 000
de Francs.

- Boîte de nuit, dancing (Exploitant d’un) réalisant un chiffre d’affaires annuel


hors taxe supérieur à 50 000 000 de Francs.

Code Général des Impôts 68


- Boucher en gros ou chevillard abattant annuellement 2.000 bœufs ou plus.

- Bureau d’Etudes, de renseignements, d’ingénieur-conseil ou d’ingénierie


informatique (Exploitant un) réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe
supérieur à 50 000 000 de Francs.

- Café, bar (Exploitant un) avec ou sans jeux ou appareils à musique réalisant
un chiffre d’affaires annuel hors taxe supérieur à 50 000 000 de Francs.

- Cabinet de soins dentaires ou médicaux.

- Etablissements d’odontostomatologie

- Etablissements paramédicaux

- Cinématographe, théâtre ou autre spectacle dans une salle où des


installations sont aménagées (Exploitant un) dont le chiffre d’affaires annuel
hors taxe est supérieur à 75.000.000 de Francs.

- Clinique médicale ou vétérinaire (Exploitant une) dont le chiffre d’affaires


annuel hors taxe est supérieur à 30.000.000 de Francs.

- Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre d’affaires annuel


hors taxe est inférieur ou égal à 150.000.000 et supérieur à 100.000.000 de
Francs.

- Entrepreneur de bâtiments ou de travaux publics réalisant un chiffre


d’affaires annuel hors taxe inférieur ou égal à 150 000 000 et supérieur à 100
000 000 Francs.

- Entrepreneur d’installation électrique, téléphonique ou hydraulique réalisant


un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur ou égal à 150 000 000 et
supérieur à 100 000 000 de Francs.

- Entrepreneur de menuiserie, de maçonnerie, autre que l’entrepreneur de


bâtiments, réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe supérieur à 100 000
000 de Francs.

- Expert - comptable, comptable, conseil juridique ou fiscal, expert dont le


chiffre d’affaires annuel hors taxe supérieur à 30 000 000 de Francs.

- Exploitant de buffet ou restaurant à l’intérieur d’une gare, d’un aérodrome ou


sur un bateau.

Code Général des Impôts 69


- Fabricant, producteur dans un établissement industriel dont le chiffre
d’affaires annuel hors taxe est inférieur ou égal à 300.000.000 et supérieur à
150 000 000 de Francs.

- Garage de mécanique générale (Exploitant d’un) dont le chiffre d’affaires


annuel hors taxe est supérieur à 50.000.000 de Francs.

- Hôtel, relais de tourisme (Exploitant d’un) classé “3 Etoiles” ou à défaut


répondant aux caractéristiques des établissements “3 Etoiles”.

- Huissier dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est supérieur à 30.000.000
de Francs.

- Imprimerie (Exploitant une) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur ou égal à 150 000 000 et supérieur à 100.000.000 de Francs.

- Laboratoire d’analyses médicales dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe


est supérieur à 75.000.000 de Francs.

- Notaire dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est supérieur à 30.000.000
de Francs.

- Officine de pharmacie dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est supérieur
à 100.000.000 de Francs.
-
- Pâtisserie réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe supérieur à
50.000.000 de Francs.

- Restaurant (Exploitant un) servant des repas d’un prix moyen supérieur à
7.500 Francs.

- Société formée pour l’achat, la gestion, la vente d’immeubles, et autres


spéculations foncières réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur
ou égal à 300 000 000 de Francs.

- Transitaire, commissionnaire en douanes dont le chiffre d’affaires annuel


hors taxe est inférieur ou égal à 100 000 000 et supérieur à 30.000.000 de
Francs.

-
Tableau A – Deuxième classe

Droit fixe Droit proportionnel

1re zone 2e zone 3e zone


185 000 F 166 500 F 133 200 F 10 %

Code Général des Impôts 70


- Agence d’assurances dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur
ou égal à 30.000.000 de Francs.

- Agence de voyage, de tourisme (Exploitant une) dont le chiffre d’affaires


annuel hors taxe est supérieur à 50.000.000 de Francs.

- Architecte dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur ou égal à
30.000.000 de Francs.

- Avocat dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur ou égal à
30.000.000 de Francs.

- Boîte de nuit, dancing (Exploitant de) réalisant chiffre d’affaires annuel hors
taxe inférieur ou égal à 50.000.000 et supérieur à 30.000.000 de Francs.

- Boucher en gros ou chevillard abattant annuellement 1.000 bœufs ou plus et


moins de 2.000 bœufs.

- Boulangerie par moyens mécaniques (Exploitant une) réalisant un chiffre


d’affaires annuel hors taxe supérieur à 30.000.000 de Francs.

- Bureau d’Études, de renseignements, d’ingénieur-conseil ou d’ingénierie


informatique (Exploitant un) réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe
inférieur ou égal à 50.000.000 et supérieur à 30.000.000 de Francs.

- Café, Bar (Exploitant d’un) avec ou sans jeux ou appareils à musique


réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur ou égal à 50.000.000
et supérieur à 30.000.000 de Francs.

- Cinématographe, théâtre ou autre spectacle dans une salle où des


installations sont aménagées (Exploitant un) dont le chiffre d’affaires annuel
hors taxe est inférieur ou égal à 75.000.000 et supérieur à 50.000.000 F.
-
- Clinique médicale ou vétérinaire (Exploitant une) dont le chiffre d’affaires
annuel hors taxe est inférieur ou égal à 30.000.000 de Francs.

- Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre d’affaires annuel


hors taxe est inférieur ou égal à 100.000.000 et supérieur à 75.000.000 F.

- Commissaire - priseur dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est supérieur
à 30.000.000 de Francs.
-
- Etablissement d’enseignement privé ayant un nombre d’élèves supérieur à
1000.

Code Général des Impôts 71


- Entrepreneur de bâtiments ou de travaux publics réalisant un chiffre
d’affaires annuel hors taxe inférieur ou égal à 100.000.000 et supérieur à
75.000.000 de Francs.

- Entrepreneur d’installation électrique, téléphonique ou hydraulique réalisant


un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur ou égal à 100.000.000 et
supérieur à 75.000.000 de Francs.

- Entrepreneur de menuiserie, de maçonnerie, autre que l’entrepreneur de


bâtiments, réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur ou égal à
100.000.000 et supérieur à 50.000.000 de Francs.

- Expert - comptable, comptable, conseil juridique ou fiscal, expert dont le


chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur ou égal à 30.000.000 F.

- Exploitant de buffet ou restaurant à l’intérieur d’une gare, d’un aérodrome ou


sur un bateau réalisant un chiffre d’affaire annuel hors taxe supérieure à
30.000.000 de Francs.

- Exploitant d’une usine de décorticage, d’égrenage.

- Fabricant, producteur dans un établissement industriel dont le chiffre


d’affaires annuel hors taxe est inférieur ou égal à 150.000.000 de Francs.

- Garage de mécanique générale (Exploitant un) dont le chiffre d’affaires


annuel hors taxe est inférieur ou égal à 50.000.000 et supérieur à 30.000.000
de Francs.

- Hôtel, relais de tourisme (Exploitant un) classé “2 Etoiles” ou à défaut,


répondant aux caractéristiques des établissements “2 Etoiles”.

- Huissier dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur ou égal à
30.000.000 de Francs.
-
- Imprimerie (Exploitant une) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur ou égal à 100.000.000 et supérieur à 75.000.000 de Francs.

- Laboratoire d’analyses de biologie médicale dont le chiffre d’affaires annuel


hors taxe est inférieur ou égal à 75.000.000 de Francs.

- Loueur de matériel industriel, de fonds de commerce dont le chiffre d’affaires


annuel hors taxe est supérieur à 75.000.000 de Francs.

- Notaire dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur ou égal à

Code Général des Impôts 72


30.000.000 de Francs.

- Pharmacien d’officine dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur
ou égal à 100.000.000 et supérieur à 75.000.000 de Francs.

- Pâtisserie réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur ou égal à


50.000.000 et supérieur à 30.000.000 de Francs.
-
- Restaurant (Exploitant un) servant des repas d’un prix moyen inférieur ou
égal à 7.500 et supérieur à 5.000 F.

- Transitaire Commissionnaire en douanes dont le chiffre d’affaires annuel


hors taxe est inférieur ou égal à 30.000.000 de Francs.

Tableau A – Troisième classe

Droit fixe Droit


proportionnel
1re zone 2e zone 3e zone
125 000 F 112 500 F 90 200 F 10 %

- Agence de gardiennage, de police privée employant plus de 10 salariés.

- Agence de publicité (Exploitant d’une) réalisant un chiffre d’affaires annuel


hors taxe supérieur à 30.000.000 de Francs.

- Agence de voyage de tourisme (Exploitant d’une) dont le chiffre d’affaires


annuel hors taxe est inférieur ou égal à 50.000.000 et supérieur à 30.000.000
de Francs.

- Agent immobilier dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est supérieur à
50.000.000 de Francs.

- Blanchisseur avec moyens mécaniques dont le chiffre d’affaires annuel hors


taxe est supérieur à 30.000.000 de Francs.

- Boucher en gros ou chevillard abattant annuellement 400 bœufs ou plus et


moins de 1.000 bœufs.

- Bureau d’Études, de renseignements, d’ingénieur-conseil ou d’ingénierie


informatique (Exploitant un) réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe
inférieur ou égal à 30.000.000 de Francs.

Code Général des Impôts 73


- Cinématographe, théâtre ou autre spectacle dans une salle où des
installations sont aménagées (Exploitant un) dont le chiffre d’affaires annuel
hors taxe est inférieur ou égal à 50.000.000 et supérieur à 30.000.000 de
Francs.

- Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre d’affaires annuel


hors taxe est inférieur ou égal à 75.000.000 et supérieur à 50.000.000 de
Francs.
- Commissaire - priseur réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxes
inférieur ou égal à 30.000.000 de Francs.

- Courtier d’assurances dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est supérieur
à 30.000.000 de Francs.

- Établissement d’enseignement privé ayant un nombre d’élèves égal ou


inférieur à 1000 ; mais supérieur à 500.

- Entrepreneur de bâtiments ou de travaux publics réalisant un chiffre


d’affaires annuel hors taxe inférieur ou égal à 75.000.000 de Francs.
-
- Entrepreneur d’installation électrique, téléphonique ou hydraulique réalisant
un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur ou égal à 75.000.000 et
supérieur à 50.000.000 de Francs.

- Entrepreneur de menuiserie, de maçonnerie, autre que l’entrepreneur de


bâtiments, réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur ou égal à
50.000.000 et supérieur à 30.000.000 de Francs.

- Entrepreneur de distribution de films réalisant un chiffre d’affaires annuel


hors taxe supérieur à 30.000.000 de Francs.

- Hôtel, relais de tourisme (Exploitant de) classé “1 Etoile” ou à défaut,


répondant aux caractéristiques des établissements “1 Etoile”.

- Imprimerie (Exploitant d’une) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur ou égal à 75.000.000 et supérieur à 50.000.000 de Francs.

- Loueur de matériel industriel, de fonds de commerce dont le chiffre d’affaires


annuel hors taxe est inférieur ou égal à 75.000.000 et supérieur à 30.000.000
de Francs.

- Pharmacien d’officine dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur
ou égal à 75.000.000 et supérieur à 50.000.000 de Francs.

- Restaurant (Exploitant un) servant des repas d’un prix moyen inférieur ou
égal à 5.000 et supérieur à 2.500 Francs.

Code Général des Impôts 74


Tableau A – Quatrième classe

Droit fixe Droit proportionnel

1re zone 2e zone 3e zone


65 000 F 58 500 F 44 500 F 10 %

- Agence de gardiennage, de police privée employant dix salariés ou moins.

- Agent immobilier dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur ou
égal à 50.000.000 et supérieur à 30.000.000 de Francs.

- Commerçant en gros, demi-gros ou au détail dont le chiffre d’affaires annuel


hors taxe est inférieur ou égal à 50.000.000 et supérieur à 30.000.000 de
Francs.

- Établissement d’enseignement dont le nombre d’élèves est inférieur ou égal


à 500.

- Entrepreneur d’installation électrique, téléphonique ou hydraulique réalisant


un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur ou égal à 75 000 000 et
supérieur à 30 000 000 de Francs.

- Géomètre.

- Imprimerie (Exploitant une) dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est
inférieur ou égal à 50.000.000 et supérieur à 30.000.000 de Francs.

- Officine de pharmacie dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe est inférieur
ou égal à 50.000.000 et supérieur à 30.000.000 de Francs.

Tableau B – Première partie

Droit proportionnel : 10 %

- Professions imposées d’après le montant des marchés ou adjudications


passés par les contribuables :

- bac (adjudicataire, concessionnaire, fermier de) ;

- fournisseur aux troupes de terre, de l’air, aux hospices civils et militaires, aux
prisons, aux services et établissements publics ;

Code Général des Impôts 75


- entrepreneur de transport de dépêches et colis postaux : 2 Francs par 100
Francs ou fraction de 100 Francs du montant des marchés, adjudications,
prix de ferme ;

- travaux publics (entrepreneur de) : 2,5 Francs par 100 Francs ou fraction de
100 Francs du montant des marchés.

- Fournisseur de services divers : 2,5 Francs par 100 Francs ou fraction de


100 Francs du montant des marchés.

Les droits sont calculés sur le montant des encaissements annuels. Les redevables
sont tenus de déclarer au cours du mois de janvier les sommes encaissées l’année
précédente au titre des marchés ou adjudications faisant l’objet du présent article.

Le défaut de déclaration dans le délai précité est sanctionné par l’application de la


pénalité prévue par l’article 84 du Livre de Procédures Fiscales. Ces droits de
patente pourront valablement être établis jusqu’au 31 décembre de l’année qui suit
celle du règlement définitif du prix pour une adjudication ou un marché déterminé.

Les droits de patente sur marchés et adjudications correspondant aux


encaissements d’une année déterminée sont établis sous déduction des droits fixes
et proportionnels résultant de l’application du tarif du Tableau “A” déjà émis au titre
de cette même année.

Toutefois, cette déduction n’aura pas à être effectuée lorsque les droits dus au titre
de la patente sur adjudications ou marchés et les droits émis au titre de l’activité
professionnelle exercée le seront au profit de budgets différents.

Lorsque les contribuables visés ci-dessus sont étrangers au Mali ils doivent être
assujettis aux droits de patente sur marchés et adjudications alors même qu’ils ne
posséderaient aucun établissement au Mali du fait que les travaux y auront été
effectués et que les fournitures auront été livrées pour les besoins des
administrations ou organismes publics maliens.

- Tableau B – Deuxième partie

Professions Taxe Taxe


déterminée variable
 Chemin de fer (exploitant ou 400.000 F 60 F par km de ligne à double
concessionnaire de) voie

30 F par km de ligne à voie


simple
• Distribution de
carburant : 28.000 F
• station-service avec
21.000 F 3.500 F par pompe

Code Général des Impôts 76


ventes d’accessoires
auto

• station-service simple
 Eau (entrepreneur de 1 pour mille du montant annuel
fourniture ou de distribution d’) des abonnements ou
400.000 F concessions
 Énergie électrique 400.000 F 1 pour mille du montant annuel
(concessionnaire ou exploitant des
d’usine pour la production et la ventes, abonnements ou
transformation d’) concessions
 Transport aérien (Entrepreneur 400.000 F 500 F par tonne de charge
de) marchandise utile des appareils,
seuls étant retenus les appareils
ayant leur port d’attache au Mali

Les patentés du tableau “B” 2ème partie dont les activités relèvent du domaine des
transports sont exemptés du droit proportionnel pour les éléments faisant l’objet
d’une taxe variable mais restent imposables pour les autres éléments d’exploitation.

Tableau C – Patente d’importation exportation

Droit proportionnel : 10 % Droit


fixe :

1ère Classe : Importateur, exportateur et importateur exportateur dont le montant


annuel des importations, exportations ou importations exportations est
supérieur ou égal à 1 milliard de francs : 1.200.000 Francs.

2ème Classe : Importateur, exportateur et importateur exportateur dont le montant


annuel des importations, exportations ou importations exportations
est inférieur à 1 milliard de francs et supérieur ou égal à 500 millions
de Francs : 800.000 Francs.

3ème Classe : Importateur, exportateur et importateur exportateur dont le montant


annuel des importations, exportations ou importations exportations
est inférieur à 500 millions de Francs et supérieur ou égal à 250
millions de Francs : 600.000 Francs.

4ème Classe : Importateur, exportateur et importateur exportateur dont le montant


annuel des importations, exportations ou importations exportations
est inférieur à 250 millions de Francs : 400.000 Francs.

Le montant du droit fixe est diminué :

Code Général des Impôts 77


- de moitié pour un patentable dont le montant des affaires est constitué pour
la moitié d’affaires à l’exportation;
- des trois quart pour un patentable dont le montant des affaires est constitué
pour la totalité d’affaires à l’exportation.

Le montant des affaires à prendre en considération pour le calcul du droit fixe est la
valeur réglementaire en douane des importations et des exportations effectuées
pendant l’année précédant celle de l’imposition sous réserve de régularisation.

Sous-section II : Les licences

Première Classe

- Exploitant de bar à l’intérieur d’une gare ou d’un aérodrome.


- Exploitant de café – concert.
- Exploitant de café avec jeux divers ou terrasse. - Exploitant de café -
restaurant.

Deuxième Classe

- Cabaretier.
- Exploitant de café sans jeux divers ou terrasse.
- Cantinier.
- Exploitant de wagon - bar - restaurant ou restaurant sur bateau.

Troisième Classe

- Restaurateur, cantinier, gargotier, exploitant de pension bourgeoise, ne


livrant des boissons alcoolisées ou fermentées qu’à l’occasion des repas
servis par eux.
- Commerçant en gros ou en détail vendant des boissons alcoolisées ou
fermentées à emporter.
- Marchand de boissons fermentées au petit détail à consommer sur place.

Quatrième Classe

- Commerçant vendant à consommer sur place et exclusivement les boissons


prévues au troisième alinéa de l’article 145 ci-dessus.
- Commerçant de boissons indigènes (dolo, hydromel, autre que le vin de
palme).

Tarif des licences

Tableau D – Licences

Bamako Autres chefs Autres localités

Code Général des Impôts 78


lieux de Région

Première classe 150.000 F 125.000 F 75.000 F

Deuxième classe 100.000 F 62.500 F 37.500 F

Troisième classe 50.000 F 37.500 F 18.000 F

Quatrième classe 25.000 F 12.500 F 9.000 F

Exemptions
Sont exonérées les associations sportives, culturelles, récréatives et autres ne
vendant que des boissons non alcoolisées ainsi que les cercles ne poursuivant
aucun but lucratif.

CHAPITRE III : LES I MPÔTS F ORFAITAIRES SUR LE


REVENU
Section I : La Taxe de Voirie

Article 151

La Taxe de Voirie est due par les personnes physiques ou morales assujetties à la
patente et les familles vivant à l’intérieur d’une concession.

Le taux maximum de ladite taxe est, selon le cas, fixé à :

• 5% du montant des droits de patente professionnelle ;


• 3.000 Francs par an et par famille vivant à l’intérieur d’une concession dans le
District de Bamako ;
• 2. 000 Francs par an et par famille vivant à l’intérieur d’une concession dans les
autres localités du pays.

Pour le cas des familles, l’émission et le recouvrement de la Taxe de Voirie


peuvent être assurés conjointement avec la Taxe de Développement Régional et
Local.

Code Général des Impôts 79


Un arrêté du ministre chargé des Finances fixe les modalités d’application du
présent article.

Section II : La Taxe de Développement Régional et Local


Article 152

La Taxe de Développement Régional et Local est due pour l’année entière par
toutes personnes âgées de plus de quatorze ans, résidant au Mali au 1 er janvier de
l’année d’imposition ou y fixant leur résidence dans le courant de l’année
d’imposition.

Article 153

Sont exempts de la Taxe de Développement Régional et Local :

1) les hommes de troupe ;

2) les indigents ;
Sont réputés indigents, les habitants qui, se trouvant sans ressources, sont par
leurs infirmités dans l’impossibilité de se livrer à aucun travail.
La situation d’indigent doit faire l’objet d’une enquête sanctionnée par une
décision du Chef de Village ou du Chef de Fraction après avis du Conseil de
Village ou du Conseil de Fraction ou par décision du Maire sur proposition du
Chef de Quartier après avis du Conseil de Quartier.

3) les élèves des écoles et les étudiants à temps complet ;

4) les personnes âgées de plus de soixante ans au 1 er janvier de l’année


d’imposition ;

5) les invalides du travail dont le degré d’invalidité est égal ou supérieur à 50 % ;

6) les personnes en traitement régulier pour les maladies sociales dont la liste fait
l’objet d’un arrêté conjoint des ministres chargés respectivement des finances et
de la santé ;

7) les agents diplomatiques et consulaires des nations étrangères sous réserve


que les pays qu’ils représentent accordent des avantages analogues aux agents
diplomatiques et consulaires maliens ;

8) les femmes ayant fait au moins quatre maternités.

Article 154

Les taux de la Taxe de Développement Régional et Local sont fixés comme suit :

1 Région de Kayes 2 Région de Koulikoro

Code Général des Impôts 80


Bafoulabé 2150 F Kati Commune 1500 F
Diéma 1700 F Kati Cercle 1500 F
Keniéba 2165 F Dioila 1700 F
Kayes Commune 1515 F Kangaba 1400 F
Kayes Cercle 1400 F Koulikoro Commune 1700 F
Kita Commune 1950 F Koulikoro Cercle 1700 F
Kita Cercle 2065 F Banamba 1650 F
Nioro Commune 1400 F Nara 1750 F
Nioro Cercle 1400 F Kolokani 1650 F
Yélimané 2135 F
3 Région de Sikasso 4 Région de Ségou
Bougouni Commune 2000 F Barouéli 1700 F
Bougouni Cercle 2000 F Bla 1700 F
Yanfolila 2600 F Macina 1855 F
Kolondiéba 2350 F Niono 1825 F
Koutiala Commune 2500 F Ségou Commune 1700 F
Koutiala Cercle 2500 F Ségou Cercle 1700 F
Yorosso 2400 F San Commune 1700 F
Sikasso Commune 1750 F San Cercle 1700 F
Sikasso Cercle 1800 F Tominian 1700 F
Kadiolo 1860 F
5 Région de Mopti 6 Région de Tombouctou
Badiangara 1400 F Diré 875 F
Bankass 1400 F Goundam 875 F
Djenné 1400 F Gourma Rharouss 875 F
Douentza 1400 F Niafunké 875 F
Mopti Commune 1400 F Tombouctou Commune 875 F

5 Région de Mopti 6 Région de Tombouctou


Mopti Cercle 1400 F Tombouctou Cercle 875 F
Tenenkou 1400 F
Youwarou 1400 F

7 Région de Gao 8 Région de Kidal 1000 F


Gao Commune 1050 F
Gao Cercle 1050 F
Ansongo 1000 F
Bourem 1000 F
Ménaka 1000 F

Code Général des Impôts 81


9 District de Bamako 3000 F

Les taux de la taxe peuvent, sur décision du Conseil de Cercle, du Conseil


Municipal ou du Conseil de District, être fixés à des montants supérieurs ou
inférieurs aux taux indiqués ci-dessus, à la condition que la différence par rapport à
ces derniers, n’excède pas 25%, en plus ou en moins.

Article 155

Les taux de la Taxe de Développement Régional et Local visés à l’article 154 du


présent Code sont révisables sur proposition du Conseil de Cercle, du Conseil
municipal ou du Conseil de District.

Section III : La Taxe sur le Bétail


Article 156

La taxe sur le bétail frappe les possesseurs de chevaux, chameaux, ânes, bœufs,
moutons et chèvres.

Ne sont pas retenus pour le calcul de la taxe :

1. les bœufs de trait et de labour.

2. les animaux possédés par un contribuable passible de l’impôt proportionnel sur


les bénéfices agricoles ou en vertu de règlements administratifs.

Article 157

La taxe est due pour l’année entière d’après le nombre d’animaux détenus au 1 er
janvier de l’année d’imposition.
Article 158

Le tarif de la taxe sur le bétail est fixé comme suit :

Chevaux 800 Francs

Chameaux 300 Francs

Bovins 250 Francs

Ânes 100 Francs

Moutons et chèvres 50 Francs

Code Général des Impôts 82


CHAPITRE IV : LES IMPÔTS ASSIMILÉS AUX IMPÔTS
DIRECTS
Section I : La Contribution Forfaitaire à la Charge des Employeurs
Article 159

Tous particuliers et sociétés passibles de l’impôt sur les Sociétés ou de l’impôt sur
les bénéfices industriels et commerciaux et de l’impôt sur les bénéfices agricoles
sont assujettis à cette contribution.

Article 160

La Contribution Forfaitaire dont le taux est fixé à 5,5% est calculée sur le montant
brut des rémunérations, traitements, salaires, indemnités payés à l’ensemble de
leur personnel par les personnes et sociétés visées à l’article 159 du présent Code,
y compris la valeur réelle des avantages en nature. La base taxable est arrondie
aux mille francs inférieurs.

Article 161

Les sommes ou avantages en nature visés à l’article 160 du présent Code qui sont
versés ou alloués à des salariés recrutés à compter du 1 er janvier 1989, titulaires de
l’un des diplômes mentionnés à l’article 132 du présent Code et âgés de moins de
40 ans à la date de leur embauche, sont exonérés à partir de cette dernière date de
contribution forfaitaire pendant une durée de trois ans.

Article 162

Les sommes ou avantages en nature visés à l’article 160 du présent Code versés
ou alloués à des salariés recrutés par un nouvel employeur à compter du 1 er janvier
1990 et qui ont fait précédemment l’objet d’un licenciement pour motif économique,
sont exonérés, à compter de la date d’embauche, de contribution forfaitaire pendant
une durée de 2 ans.

Article 163

L’allocation versée au stagiaire est déduite du montant de l’assiette de la


contribution forfaitaire due par l’employeur au titre des salaires payés à son
personnel.
L’employeur bénéficie d’une déduction pleine des allocations pour la 1 ère période et
d’une déduction dégressive pour les deux dernières périodes.

Section II : La Taxe sur les Armes à


feu
Article 164

Tout détenteur d’une arme à feu est astreint au paiement d’une taxe annuelle
calculée sur les bases ci-après :

Code Général des Impôts 83


Armes rayées d’un calibre supérieur à 7 mm 7.500 Francs
Revolvers et pistolets 5.000 Francs
Armes de traite 625 Francs
Carabine à canon rayé à un coup de calibre 6 mm et 5,5 mm 1.250 Francs
Carabine à canon lisse de calibre 9 mm, 12 mm et 14 mm 1.250 Francs
Autres armes rayées ou perfectionnées non rayées 5.000 Francs

Les armes hors d’usage ne cesseront d’être taxées qu’autant qu’elles auront été
remises au bureau de l’Administration du sous préfet aux fins de radiation.

Article 165

Sont exemptés de la taxe :

1. les revolvers d’ordonnance des officiers et sous-officiers en activité de


service ou appartenant à la réserve de l’armée.

2. les armes à feu à l’usage des troupes, de la police ou toute autre force
publique.

3. les armes à feu existant dans les magasins et entrepôts du commerce, tant
qu’elles n’ont pas été mises en usage.

Section III : La Taxe sur les Véhicules


Automobiles
Sous-section I : Base d’imposition

Article 166

Sous réserve des dispositions des conventions et accords signés et/ou ratifiés par
le Mali, sont imposable à la Taxe sur les véhicules automobiles :

- tous les véhicules à moteur, de tourisme ou utilitaires, immatriculés au


Mali,
- tous les véhicules à moteur, de tourisme ou utilitaires non expressément
exonérés, dès lors qu’ils circulent au Mali, même sans y être immatriculés.

Article 167

Sont exonérés de la taxe les véhicules de tourisme appartenant :

a) aux bénéficiaires de pensions militaires d'invalidité et de victime de guerre


b) aux bénéficiaires d'une pension d'invalidité pour accident de travail dont le
degré d'invalidité est égal ou supérieur à 50% ;

Code Général des Impôts 84


c) aux aveugles et aux infirmes civils, ces derniers devant justifier d'une
invalidité de 90% par une attestation médicale portant "station débout
pénible".

Article 168

L’exonération prévue à l’article 167-c est limitée à un seul véhicule par propriétaire.
Article 169

Sont considérés comme vélomoteurs pour l’application de la présente taxe, les


cycles propulsés par un moteur d’une cylindrée inférieure à 125 cm 3 et comme
motocyclettes, les cycles d’une cylindrée égale ou supérieure à 125 cm 3.

Sous-section II : Taux de la taxe

Article 170

Les taux de la taxe sur les véhicules automobiles sont fixés comme suit :

1. Automobiles
de 2 CV à 6 CV 7.000 F
de 7 CV à 9 CV 13.000 F
de 10 CV à 14 CV 32.000 F
de 15 CV à 19 CV 50.000 F
A partir de 20 CV 75.000 F
2. Engins à moteur à deux ou trois roues
Au-dessus de 125 cm3 de cylindrée 12.000 F
de 51 cm3 à 125 cm3 de cylindrée 6.000 F
de 50 cm3 et au-dessous 3.000 F
Duplicata
Engins à deux roues 500 F
Automobiles 1.000 F
Article 171

Le tarif ci-dessus est réduit de moitié pour les véhicules neufs achetés après le 1 er
octobre de l’année d’imposition ou pour les véhicules usagés immatriculés au Mali
après cette date.

Section IV : La Taxe sur les


Bicyclettes
Article 172

Tout possesseur de bicyclette avec ou sans moteur amovible, en circulation


effective, est imposable à la taxe sur les bicyclettes au lieu de sa résidence
habituelle.

Code Général des Impôts 85


Article 173

Sont exemptées de la taxe :


- les bicyclettes possédées en conformité des règlements administratifs
; - les bicyclettes possédées par les contribuables devenus infirmes.

Article 174

La taxe est due pour l’année entière, quelle que soit la date de la mise en circulation
de la bicyclette, et sans fractionnement au cas d’aliénation ou de destruction en
cours.

La répétition des droits ne pourra être poursuivie contre le nouveau possesseur


d’une bicyclette acquise en cours d’année et qui justifiera du paiement de la taxe
par la production de la plaque de contrôle visée à l’article 318 du Livre de
Procédures Fiscales.

Article 175

Le montant de la taxe annuelle est fixé à :


 1.500 Francs dans le District de Bamako ; 
1.000 Francs dans les autres localités du pays.

Section V : La Taxe sur les Transports


Routiers
Article 176

La Taxe sur les Transports Routiers est due par tous les transporteurs publics à titre
commercial, par route, de personnes ou de biens dont les véhicules sont
immatriculés au Mali, soit exploités au Mali.

Article 177

La taxe acquittée par les transporteurs libère ceux-ci de la contribution des


patentes, de la cotisation de la Chambre de Commerce et d’Industrie et de la taxe
sur les véhicules automobiles dont ils sont normalement redevables au titre de leur
activité de transporteur.

Article 178

Le paiement de cette taxe par les assujettis personnes physiques libère les
transporteurs dont le chiffre d’affaires annuel afférent à l’activité de transport ne
dépasse pas trente millions de francs de tous autres impôts, droits et taxes
professionnels visés dans les titres 1 et 2 du présent code.

Il s’agit notamment de :

Code Général des Impôts 86


- la Patente, la Cotisation de la Chambre de Commerce et d’Industrie et de la
Taxe sur les véhicules automobiles afférentes aux véhicules affectés aux
transports publics à titre commercial de personnes ou de biens ;

- la Taxe sur la Valeur Ajoutée due sur les recettes provenant de l’activité des
transports publics à titre commercial ;

- l’Impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux réalisés dans le cadre de


l’activité de transport public à titre commercial ;

- la Contribution Forfaitaire due sur les rémunérations allouées aux personnes


employées pour les besoins de l’activité de transport public à titre
commercial ;

- les retenues à effectuer au titre de l’Impôt sur les Traitements et Salaires des
personnes employées pour les besoins de l’activité de transport public à titre
commercial.

Article 179

Lorsque les redevables visés à l’article 176 du présent Code ci-dessus exercent, en
dehors de leurs activités de transporteurs publics à titre commercial, d’autres
activités ou possèdent des biens autres que les véhicules qu’ils utilisent pour le
transport public à titre commercial, ces activités et ces biens sont soumis à la
législation fiscale de droit commun.

Article 180

La taxe acquittée par les transporteurs autres que ceux visés à l’article 178
représente pour les impôts et taxes suivants relatifs à l’activité de transport public :
- Taxe sur la Valeur Ajoutée ;
- Contribution Forfaitaire à la charge des Employeurs ;
- Retenues de l’Impôt sur les Traitements et Salaires ; Impôt sur les Bénéfices
Industriels et Commerciaux ;
- Patente, un acompte déductible du montant de ces impôts. Cet acompte est
représentatif d’une fraction de l’impôt annuel dû, fraction qui est déterminée
suivant Arrêté du Ministre chargé des Finances.

Article 181

1. La fraction de l’impôt annuel dû, déterminée suivant l’Arrêté du Ministre chargé


des Finances constitue un minimum de perception pour chaque catégorie
d’impôt, et ne peut en aucun cas venir en déduction des autres impôts exigibles.

2. En aucun cas, la taxe acquittée ne peut être remboursée en totalité ou en partie


ou déduite des impôts dus au titre des années suivantes.

Article 182

Code Général des Impôts 87


Les tarifs de la Taxe sur les Transports Routiers sont fixés comme suit, par véhicule
:

I) Véhicules affectés au Transport Public de Personnes

Nature du véhicule Ayant10 ans Ayant plus


d’âge ou moins de 10 ans
d’âge
128.000 88.000
 Véhicules comportant 16 places ou moins.

 Véhicules comportant un nombre de places compris entre 17 et 168.000 116.000


35.
 Véhicules comportant un nombre de places compris entre 36 et 253.000 174.800
45.
326.600 230.000
 Véhicules comportant 46 places ou plus.

II) Véhicules affectés au Transport Public de Biens

Nature du véhicule Ayant dix Ayant plus


ans d’âge de dix ans
ou moins d’âge
 Véhicules dont la charge utile est de dix tonnes au moins ou la 188.600 133.400
capacité de dix mille litres ou moins.

 Véhicules dont la charge utile ou la capacité est supérieure à dix 243.800 170.200
tonnes ou dix mille litres, mais égale ou inférieure à quinze
tonnes ou quinze mille litres.
 Véhicules dont la charge utile ou la capacité est supérieure à 317.400 220.800
quinze tonnes ou quinze mille litres, mais égale ou inférieure à
vingt- quatre tonnes ou vingt quatre mille litres.
 Véhicules dont la charge utile ou la capacité est supérieure à 414.000 289.800
vingt tonnes ou vingt-quatre mille litres, et tracteurs pour
semiremorques.

L’âge du véhicule se détermine à partir du premier janvier de l’année de mise en


circulation. Il s’apprécie au premier janvier de l’année d’imposition.

3. En cas de transport mixte, le contribuable devra obligatoirement acquitter la


vignette au tarif des transports de marchandises.

Section VI : La Taxe de Formation Professionnelle

Article 183

Code Général des Impôts 88


La Taxe de Formation Professionnelle est perçue sur les personnes passibles de
l’impôt sur les Sociétés, de l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux ou
de l’impôt sur les bénéfices agricoles.

Article 184

La Taxe de Formation Professionnelle dont le taux est fixé à 2%, est calculée sur le
montant brut des rémunérations, traitements, salaires, indemnités payés à
l’ensemble de leur personnel par les personnes visées à l’article 183 du présent
Code, y compris la valeur réelle des avantages en nature. La base taxable est
arrondie aux mille francs inférieurs.

Article 185

Le produit de la Taxe de Formation Professionnelle est affecté au Fonds d’Appui à


la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage pour le financement du secteur de
la Formation Professionnelle qualifiante, continue et par apprentissage.

Section VII : La Taxe-Emploi Jeunes

Sous-section I : Champs d’application

Article 185 - A :

La Taxe-Emploi Jeunes est due par les personnes passibles de l’Impôt sur les
Sociétés, de l’Impôt sur les Bénéfices Industriels et Commerciaux ou de l’Impôt sur
les bénéfices agricoles et soumises à la Contribution Forfaitaire à la charge des
Employeurs.

Sous-section II : Assiette, taux et liquidation

Article 185 - B :

La Taxe-Emploi Jeunes dont le taux est fixé à 2% est calculée sur le montant brut
des rémunérations, traitements, salaires, indemnités et autres rétributions payés à
l’ensemble de leur personnel par les personnes visées à l’article 185 A du présent
Code, y compris la valeur réelle des avantages en nature.

La base taxable est arrondie aux mille francs inférieurs.

Sous-section III : Mode de comptabilisation du produit de la Taxe-Emploi


Jeunes au niveau des entreprises

Article 185 - C :

Code Général des Impôts 89


Le montant de la Taxe-Emploi Jeunes est, dans les mêmes conditions et selon les
mêmes modalités que la Contribution Forfaitaire à la charge des Employeurs, admis
en déduction dans les charges d’exploitation lors de la détermination du résultat
comptable.

Sous-section IV : Affectation du produit de la Taxe-Emploi jeunes

Article 185 - D :

Le produit de la Taxe-Emploi Jeunes est affecté au Fonds National pour l’Emploi


des jeunes.

SECTION VIII : TAXE FONCIERE Sous-

section V : Immeubles imposables

Article 185-E :

La taxe foncière est due sur les immeubles bâtis telles que maisons, fabriques,
manufactures, usines et, en général tous les immeubles construits en maçonnerie, fer
et bois, l’outillage des établissements industriels et fixés au sol à perpétuelle demeure
ou reposant sur des fondations spéciales faisant corps avec l’immeuble et toutes
installations commerciales ou industrielles assimilées à des constructions, à
l’exception de ceux qui en sont expressément exonérés par le présent code.

Article 185-F : Sont également soumis à la taxe foncière :

1. Les terrains nus affectés à un usage commercial ou industriel tels que chantiers,
lieux de dépôt de marchandises et autres emplacements de même nature, soit
que le propriétaire les occupe, soit qu’il les fasse occuper par d’autres personnes
à titre gracieux ou onéreux ;
2. Les terrains nus acquis depuis plus de trois ans.

Un arrêté du Ministre chargé des Finances fixe les modalités d’application du présent article.

Sous-section VI : Exonérations

Article 185-G : Sont exonérés de la taxe foncière :

1. Les immeubles, bâtiments ou constructions appartenant à l’Etat, aux collectivités


territoriales, aux établissements publics et aux syndicats inter collectivités,
lorsqu’ils sont affectés à un service public ou d’utilité générale et sont improductifs
de revenus ;

2. Les installations, qui, dans les gares de chemin de fer, les ports fluviaux ou aériens
et sur les voies de navigation intérieure, font l’objet de concession d’outillage
public accordée par l’Etat à des chambres de commerce, d’industrie, des métiers,
des mines ou d’agriculture, à des conseils de chargeurs ou à des municipalités et

Code Général des Impôts 90


autres personnes, et qui sont exploités dans les conditions fixées dans un cahier
des charges ;

3. Les ouvrages établis pour la distribution de l’eau potable ou de l’énergie électrique


et appartenant à l’Etat, aux Collectivités Territoriales, aux établissements publics ;

4. Les édifices servant à l’exercice public de cultes ;


5. Les immeubles à usage scolaire non productifs de revenu ;
6. Les immeubles affectés à des œuvres d’assistance médicale ou sociale, non
productifs de revenu ;

7. Les immeubles servant aux exploitations agricoles pour loger les animaux ou
serrer les récoltes, non productifs de revenu ;

8. Les terrains nus affectés à l’agriculture ;

9. Les cases en paille non productifs de revenu ;

10. Les immeubles non loués occupés par le propriétaire et/ou les membres de la
famille de celui-ci à condition qu’ils soient légalement à sa charge ;

11. Les terrains de sport non productifs de revenu ;

12. Les immeubles appartenant aux entreprises conventionnées ou bénéficiant de la


stabilité du régime fiscal, sous réserve qu’ils fassent partie intégrante de la
Convention.

13. Les terrains nus improductifs de revenu situés dans les communes rurales.

Sous -section VII : Base d’imposition

Article 185-H :

La taxe foncière est assise sur la valeur locative annuelle des immeubles concernés, au
1er janvier de l’année précédant celle de l’imposition.
La valeur locative des sols, des bâtiments de toute nature et des terrains formant une
dépendance indispensable et immédiate des constructions entre dans l’estimation du
revenu servant de base au calcul de la taxe foncière afférente à ces constructions.

Sous Section VIII : Valeur Locative

Article 185-I :

Définition de la valeur locative :

La valeur locative est le prix que le propriétaire peut, dans les conditions économiques normales,
tirer de l’immeuble lorsqu’il le donne à bail ou, s’il l’occupe lui-même.

Détermination de la valeur locative :

La valeur locative est déterminée au moyen de baux authentiques ou de locations


verbales passées dans les conditions économiques normales. En l’absence d’acte de

Code Général des Impôts 91


l’espèce, l’évaluation est faite par comparaison avec des locaux dont le loyer aura été
régulièrement constaté ou sera notoirement connu ou déterminé par la méthode
cadastrale ou administrative.

Si aucun de ces procédés ne peut être appliqué, la valeur locative est déterminée par
voie d’appréciation directe. A cet effet, il est procédé à l’évaluation de la valeur vénale,
à la détermination du taux d’intérêt des placements immobiliers dans la localité
considérée pour chaque nature de propriété et à l’application du taux d’intérêt à la
valeur vénale.
La valeur locative des terrains à usage industriel ou commercial est représentée par le loyer
payé pour l’occupation desdits terrains.

Sous-section IX : Contribuables concernés

Article 185-J :

La taxe foncière est due pour l’année entière par le propriétaire ou le possesseur de l’immeuble
au 1er janvier de l’année précédant celle de l’imposition.

En cas d’usufruit, la taxe est due par l’usufruitier dont le nom doit figurer sur le rôle à la suite
de celui du propriétaire.

En cas de bail emphytéotique, la taxe est due par le preneur ou emphytéote.

En cas d’autorisation d’occuper le domaine public ou de concession dudit domaine, la taxe


est due par le bénéficiaire de l’autorisation ou le concessionnaire.

En cas d’occupation de terrains du domaine privé de l’Etat ou du domaine public,


quelles que soient la nature et la qualification du titre d’occupation, la taxe est due par
l’occupant.

Article 185-K :

Lorsqu’un propriétaire de terrain nu ou d’un immeuble portant une construction sans


grande valeur loue le fonds par bail de longue durée à charge pour le locataire de
construire à ses frais un immeuble bâti de valeur ou de consistance donnée devant
revenir sans indemnité et libre de toutes charges au bailleur à l’expiration du bail, la
taxe foncière est due, à raison de l’immeuble construit, par le propriétaire du sol.

La valeur locative imposable au nom du propriétaire est considérée pendant toute la


durée du bail comme équivalente à l’annuité correspondant à la somme nécessaire
pour amortir, pendant la durée du bail, le prix des travaux exécutés et les charges
imposées au preneur.

Sous-Section X : Taux de la Taxe

Article 185-L :

Le taux de la taxe foncière est fixé à 3% et perçue au profit du budget des collectivités
territoriales.

Code Général des Impôts 92


Sous-Section XI : Affectation du produit de la Taxe

Article 185-M : La taxe foncière est perçue au profit du budget des collectivités Territoriales.

Titre 2 : Impôts
indirects
CHAPITRE I : LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTÉE
Article 186

La Taxe sur la Valeur Ajoutée est perçue suivant deux modes, à savoir :

- le mode du réel normal de taxation ; -


le mode du réel simplifié de taxation.

Les conditions d’éligibilité à l’un ou l’autre mode sont définies aux articles 75 à 79
inclus du présent Code.

Section I : Dispositions communes

Sous-section I : Opérations imposables et Notions d’assujettis

A) Opérations imposables

Article 187

Sont soumises à la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA), les opérations relevant d’une
activité économique que constituent les livraisons de biens et les prestations de
services effectuées au Mali, à titre onéreux, par un assujetti.

Sont réputées activités économiques, les activités du secteur économique


industriel, commercial, artisanal, libéral, agricole ou forestier.

Article 188

Sont notamment considérées comme des activités économiques au sens de l’article


187 ci-dessus :

1) les livraisons de biens

Code Général des Impôts 93


La livraison de bien consiste en un transfert de propriété, même si ce transfert
résulte d’une réquisition de l’autorité publique.
L’échange, l’apport en société à titre onéreux, la vente à tempérament, sont
assimilés à des livraisons de biens. Il en est de même des travaux immobiliers et de
la fourniture d’eau, d’électricité, de gaz et de télécommunication.

2) les prestations de services

Toutes les activités qui relèvent du louage d’industrie ou du contrat d’entreprise par
lequel une personne s’oblige à exécuter un travail quelconque moyennant
rémunération, sont des prestations de services.

Sont notamment considérées comme des prestations de services :

• les locations de biens meubles et immeubles ;


• les opérations portant sur des biens meubles incorporels ;
• les opérations de leasing et de crédit bail ;
• le transport de personnes et de marchandises, le transit et la manutention ;
• les opérations réalisées dans le cadre d’une activité libérale, de travaux
d’études, de conseil, d’expertise et de recherche ; les ventes à consommer sur
place ;
• les réparations avec ou sans pose de pièces et le travail à façon.
Article 189

Sont également soumises à la Taxe sur la Valeur Ajoutée :

1) les livraisons faites par un assujetti à lui-même de travaux immobiliers,


d’immeubles neufs bâtis, de biens ou produits extraits ou fabriqués par lui et
qu’il utilise soit pour ses besoins propres ou ceux de ses diverses
exploitations, soit pour la réalisation de prestations de services ;

2) les importations ;

3) les opérations de transformation de produits de l’agriculture, de l’élevage et


de la pêche et toutes autres opérations, même réalisées par les agriculteurs,
les éleveurs, les pêcheurs ou leurs coopératives, qui, en raison de leur
nature et de leur importance, sont assimilables à celles qui sont exercées par
des industriels ou des commerçants, que ces opérations constituent ou non
le prolongement de l’activité agricole, de l’élevage ou de la pêche.

Article 190

Pour qu’il y ait activité économique taxable, il faut une opération :

1) entre deux personnes distinctes ;


2) moyennant une contrepartie en espèces ou en nature, quels que soient les
buts recherchés ou les résultats obtenus.

Code Général des Impôts 94


Sont réputées personnes distinctes :

1) les personnes juridiques différentes, si toutes les parties à l’opération sont


établies au Mali ;
2) les personnes juridiques différentes ou les établissements, agences,
bureaux, succursales, si l’une des parties ayant ou non un statut juridique
distinct, est située hors du Mali.

Dans tous les cas où il y a contrepartie, l’association en participation est considérée


comme une personne distincte de ses membres lorsqu’elle traite avec l’un d’entre
eux ou avec tous.

B) Notions d’assujettis

Article 191

Sont assujetties à la Taxe sur la Valeur Ajoutée les personnes physiques ou


morales, y compris celles du secteur public économique, qui effectuent d’une
manière indépendante, à titre habituel ou occasionnel, des opérations soumises à
la Taxe sur la Valeur Ajoutée, quels que soient leur statut juridique, leur situation au
regard des autres impôts et la forme ou la nature de leur intervention.

Article 192

Sont assujettis de plein droit à la Taxe sur la Valeur Ajoutée, lorsqu’ils réalisent un
chiffre d’affaires hors taxe supérieur à 30 millions de Francs :

1) les personnes qui revendent en l’état des produits qu’elles ont importés ou
acquis sur le marché local ;
2) les personnes qui vendent des immeubles neufs bâtis ;
3) les producteurs ;
4) les entrepreneurs de travaux immobiliers ;
5) les fournisseurs d’eau, d’électricité, de gaz et de télécommunication ; 6) les
prestataires de services.

Il en est de même des importateurs quel que soit leur chiffre d’affaires.

Article 193

I. Par importation il faut entendre le franchissement du cordon douanier au Mali


pour la mise à la consommation, qu’il s’agisse de marchandises provenant de
l’extérieur ou placées jusqu’alors sous un régime douanier suspensif.

II. Par vente, il faut entendre toute opération à titre onéreux ayant pour effet de
transférer à un tiers la propriété d’un bien.
En ce qui concerne les importations et les ventes, la classification des produits
soumis à la Taxe sur la Valeur Ajoutée, est déterminée par référence à la
dénomination et aux caractéristiques de ces mêmes produits dans le Tarif
Général des Douanes.

Code Général des Impôts 95


III. Par producteur, il faut entendre :

1) les personnes physiques ou morales qui, à titre principal ou accessoire,


fabriquent des produits ou leur font subir des façons comportant ou non
l’emploi d’autres matières, soit pour la fabrication des produits, soit pour leur
présentation commerciale ;

2) les personnes physiques ou morales qui se substituent en fait au fabricant


pour effectuer, soit dans ses usines, soit même en dehors de ses usines,
toutes opérations se rapportant à la fabrication ou à la présentation
commerciale définitive des produits, que ceux-ci soient ou non vendus sous
la marque ou au nom de ceux qui font ces opérations ;

3) les personnes physiques ou morales qui font effectuer par des tiers les
opérations visées aux 1 et 2 ci-dessus ;

4) les personnes physiques ou morales qui entreprennent des travaux de


rénovation ou de transformation.

Par rénovation, il faut entendre le fait de remettre en état un bien en y apportant des
éléments nouveaux, neufs ou d’occasion, dont la valeur est supérieure à celle de
l’objet usagé, augmentée du coût de la main-d’œuvre.

Par transformation, il faut entendre le fait de modifier les caractéristiques de forme


ou de composition initiales d’un objet ou d’un produit.

Ne sont cependant pas considérés comme producteurs, les revendeurs qui, sans
effectuer de fabrication, se livrent à de simples opérations d’emballage ou de mise
en bouteille ayant principalement pour but de fractionner les produits et non de leur
conférer une plus-value qui serait due à un changement de présentation.

IV. Par travaux immobiliers, il faut entendre tous les travaux exécutés par les
différents corps de métiers participant à la construction, l’entretien et la
réparation de bâtiments et d’ouvrages immobiliers, les travaux publics, les
travaux de chaudronnerie du bâtiment et de construction métallique, les
travaux de démolition, les travaux accessoires préliminaires à des travaux
immobiliers.

Les opérations autres que celles ci-dessus énumérées, qui comportent une
contrepartie en espèces ou en nature constituent des prestations de services.

Article 194

Les personnes qui ont acquis des biens en franchise de la Taxe sur la Valeur
Ajoutée deviennent redevables de la taxe exigible lorsque l’une des conditions
auxquelles est subordonné l’octroi de cette franchise n’est pas ou n’est plus
remplie.

Code Général des Impôts 96


Les assujettis qui vendent en l’état des produits reçus en franchise ou ayant donné
lieu aux déductions prévues à l’article 207 du présent Code du fait de leur
destination initiale sont tenus de reverser l’impôt éludé si les produits acquis n’ont
pas, en fait, reçu la destination justifiant la franchise accordée ou les déductions
opérées.
À défaut, ils sont passibles de la taxe sur le prix de vente de ces produits tous frais
et taxes inclus.

La taxe est également due sur le prix de vente en cas de revente en l’état de
produits non exonérés n’ayant pas effectivement supporté la Taxe sur la Valeur
Ajoutée, pour quelque motif que ce soit, lors de leur importation, de leur fabrication
ou de leur première revente en l’état.

En outre, lorsqu’en cours d’année le chiffre d’affaires vient à dépasser le plafond


d’assujettissement à l’Impôt Synthétique, la Taxe sur la Valeur Ajoutée est due à
compter du jour où s’est produit ce dépassement.

La taxe afférente aux affaires taxables réalisées pendant le mois où a lieu le


dépassement doit être déclarée et versée, au plus tard, en même temps que celle
concernant les affaires du mois suivant.

C) Exonérations

Article 195

Sont exonérés de la Taxe sur la Valeur Ajoutée :

I) Ventes et opérations assimilées

1) Les exportations directes de produits ou de marchandises auxquelles sont


assimilées :

• les affaires de vente et de transformations d’aéronefs destinés aux compagnies


de navigation aérienne, dont les services à destination de l’étranger
représentent au moins 80% de l’ensemble des services qu’elles exploitent ;
• les ventes à ces mêmes compagnies de produits destinés à être incorporés
dans leurs aéronefs ;
• les ventes de marchandises ou objets destinés à l’avitaillement de ces aéronefs
• les ventes effectuées sous un régime suspensif de droits de douane ou avant
dédouanement sous réserve de l’exportation effective des biens vendus.

2) Les ventes de biens meubles d’occasion effectuées par les particuliers, ainsi
que les ventes de ces mêmes biens faites par les personnes qui les ont utilisés
pour les besoins de leur exploitation lorsque ces biens n’ont pas ouvert droit à
déduction de la taxe lors de leur acquisition ;

3) Les opérations effectuées par les pêcheurs et armateurs en ce qui concerne


les produits de leur pêche non transformés ;

Code Général des Impôts 97


4) Les ventes réalisées par les agriculteurs de produits de leur culture et de leur
élevage non transformés ;

5) Les ventes de produits visés aux 3 et 4 ci-dessus effectuées par ces mêmes
personnes lorsqu’ils ont subi une préparation ou une manipulation ne modifiant
pas leur caractère et qui s’impose pour les rendre propres à la consommation
ou à l’utilisation en l’état ;

6) Les ventes et cessions effectuées par l’État, les collectivités territoriales et


leurs établissements publics n’ayant pas le caractère industriel ou commercial ;

7) Les ventes réalisées par les groupements sans but lucratif légalement
constitués ainsi que celles réalisées par les ciné - clubs, les centres culturels,
et les musées nationaux dans le cadre de leur activité normale ;

8) Les ventes par l’artiste créateur d’œuvres d’art originales.

Sont réputées «œuvres d’art originales», les réalisations énumérées ci-après :

a) tableaux, peintures, dessins, aquarelles, gouaches, pastels, monotypes


entièrement exécutés de la main de l’artiste ;

b) gravures, estampes et lithographies, tirées en un nombre ne dépassant pas


50 exemplaires directement de planches entièrement exécutées de la main
de l’artiste, quelle que soit la matière employée ;

c) production, en toutes matières, de l’art statuaire ou de la sculpture et


assemblage, dès lors que ces productions et assemblages sont exécutés
entièrement de la main de l’artiste ;

d) tapisserie tissée entièrement à la main, sur métier de haute ou de basse


lisse, ou exécutée à l’aiguille d’après maquettes ou cartons d’artistes ;

e) exemplaires uniques de céramique entièrement exécutés de la main de


l’artiste et signés par lui ;

f) émaux sur cuivre, entièrement exécutés à la main.

Sont exclus du régime des œuvres d’art originales :

• les articles d’orfèvrerie, d’horlogerie, de bijouterie et de joaillerie ;


• les objets manufacturés fabriqués par des artisans ou des industriels dits
«artisans ou industriels d’art».

9) Les ventes effectuées par les groupements et associations de handicapés


pour l’ensemble de leurs productions ;

Code Général des Impôts 98


10) Les ventes de céréales en grains ;

11) Les ventes de viandes et d’abats comestibles crus ;

12) Les ventes de produits pétroliers visés à l’article 250 du présent Code.
II) Prestations de services

1. les recettes se rattachant à la fourniture d’éléments d’information, à


l’exception des recettes de publicité et des avis et communiqués autres que
ceux relatifs aux décès de personnes ;

2. les prestations relatives à la composition et à l’impression des écrits


périodiques ;

3. les droits d’entrée dans les parcs zoologiques ;

4. les recettes se rattachant à l’activité d’enseignement dispensé dans les


établissements agréés et reconnus d’utilité publique ;

5. les prestations sanitaires et vétérinaires ;

6. les fournitures de repas et de boissons non alcoolisées dans les


établissements hospitaliers et les cantines scolaires et universitaires ;

7. les recettes se rattachant aux visites de monuments historiques et musées


nationaux ;

8. les prestations faites par les pompes funèbres et les transports de corps ;

9. les honoraires de transmission de sang humain ;

10. les prestations de toute nature effectuées par les groupements ou


associations de handicapés ;

11. les prestations relatives aux aéronefs destinés aux compagnies de


navigation aérienne dont les services à destination de l’étranger
représentent au moins 80% de l’ensemble des services qu’elles exploitent ;

12. les transports aériens de personnes ou de marchandises à destination ou


en provenance de l’étranger ;

13. les transports terrestres, fluviaux et ferroviaires de personnes ou de


marchandises pour la partie du trajet accomplie hors des limites du territoire
national ;

14. les prestations effectuées par l’État, les collectivités territoriales et leurs
Etablissements publics n’ayant pas le caractère industriel ou commercial ;

15. les prestations effectuées dans le cadre de leur activité normale par les
groupements sans but lucratif légalement constitués ainsi que par les
cinéclubs, les centres culturels et les musées nationaux ;

Code Général des Impôts 99


16. les locations d’immeubles nus à usage d’habitation.

III) Activités et prestations soumises à une taxe spécifique

1. Les produits ainsi que les prestations effectuées dans le cadre des jeux,
soumis à une Taxe spécifique ;

2. Les opérations des banques, établissements financiers et assurances


soumises à une taxe spécifique ;

3. Les opérations de crédit social ou agricole effectuées par les caisses de


crédit mutuel, les coopératives d’épargne et de crédit passibles d’une taxe
spécifique ;

4. Les affaires soumises à la Taxe sur les contrats d’assurance ou qui en sont
exonérées, effectuées par les sociétés ou compagnies d’assurances et tous
autres assureurs, quelle que soit la nature des risques assurés ;

5. Les commissions versées aux courtiers d’assurance par les sociétés ou


compagnies d’assurances ;

6. Les opérations soumises au droit d’enregistrement ;


a) Les opérations ayant pour objet la transmission de propriété ou d’usufruit
de biens immeubles, de fonds de commerce ou de clientèle, de droit au
bail, à l’exclusion des ventes d’immeubles neufs bâtis ;
b) Les ventes aux enchères publiques.

IV) Produits

07 01 10 00 00 Pomme de terre de semence


07 13 31 00 10 Haricots de semence
07 13 32 00 10 Haricots « petits rouges » de semence
07 13 33 00 10 Haricots communs de semence
10 05 10 00 00 Mais de semence
10 06 10 10 00 Riz non décortiqué de semence
12 02 20 10 00 Arachides décortiquées de semence
12 07 20 10 00 Graines de coton de semence
12 12 92 00 00 Cannes à sucre
19 05 90 00 10 Pain de consommation courante
27 11 12 00 00 Propane liquéfié
27 11 13 00 00 Butane liquéfié
Position 27 13 Coke de pétrole, bitume de pétrole et autres résidus des huiles de
pétrole ou de minéraux bitumineux
Position 27 15 Mélanges bitumeux à base d’asphalte ou de bitumes naturels, bitume
de pétrole, de goudron minéral ou de brai de goudron minéral (mastic
bitumineux,”Cut backs” par exemple).

Code Général des Impôts 100


28.01.20.00.00 Iode
29.18.22.00.00 Acides O – acétylsalicylique, ses sels et ses esters.
29.30.40.00.00 Méthionine
29.32.21.00.00 Coumarine, méthylcoumarines et éthyle-coumarines

29.36 Provitamines et vitamines, naturelles ou reproduites …


29.36.21.00.00 Vitamines A et leurs dérivés
29.36.22.00.00 Vitamines B1 et leurs dérivés
29.36.23.00.00 Vitamines B2 et leurs dérivés
29.36.24.00.00 Acides D ou DL pantothénique (Vitamines B3 ou B5) et ses dérivés
29.36.25.00.00 Vitamines B6 et leurs dérivés
29.36.26.00.00 Vitamines B12 et leurs dérivés
29.36.27.00.00 Vitamines C et leurs dérivés
29.36.28.00.00 Vitamines E et leurs dérivés
29.36.29.00.00 Autres Vitamines et leurs dérivés
29.36.90.00.00 Autres, y compris les concentrants naturels
29.37.11.00.00 Hormones du lobe antérieur de l’hypophyse et similaires, et leurs
dérivés
Hormones corticosurrénales et leurs dérivés :
29.37.21.00.00 Cortisone, hydrocortisone, prednisone (déhydrocortisone) et
prednisolone (déhydrohydrocortisone).
29.37.22.00.00 Dérivés halogènes des hormones cortico surrénales
29.37.29.00.00 Autres
Autres hormones et leurs dérivés ; autres stéroïdes utilisés
principalement comme hormones
29.37.12.00.00 Insuline et ses sels
29.37.23.00.00 Oestrogènes et progestogènes
29.38.10.00.00 Rutoside (rutine) et ses dérivés
29.39.11.00.00 Alcaloïdes de l’opium et leurs dérivés ; sels de ces produits
Alcaloïdes du quinquina et leurs dérivés ; sels de ces produits :
29.39.30.00.00 Caféine et ses sels
Ephédrines et leurs sels
29.39.41.00.00 Ephédrines et sels
29.39.42.00.00 Pseudoéphédrine (DCI) et ses sels
29.50.51.00.00 Théophylline et aminophylline (théophylline-éthylène diamine) et leurs
dérivés ; sels de ces produits
Alcaloïdes de l’ergot de seigle et leurs dérivés ; sels de ces produits :
29.39.61.00.00 Ergométrine (DCI) et ses sels
29.39.62.00.00 Ergométrine (DCI) et ses sels
29.39.63.00.00 Acide lysergique et ses sels
29.39.99.00.00 Nicotine et ses sels

Code Général des Impôts 101


29.40.00.00.0 Sucres chimiquement purs…
29.41 Antibiotiques
29.41.10.00.00 Pénicillines et leurs dérivés, à structure d’acide pénicillanique ; sels de
ces produits
29.41.20.00.00 Streptomicynes et leurs dérivés ; sels de ces produits
29.41.30.00.00 Tétracyclines et leurs dérivés ; sels de ces produits
29.41.40.00.00 Chloramphénicol et ses dérivés; sels de ces produits
29.41.50.00.00 Erhytromycine et ses dérivés; sels de ces produits
29.41.90.00.00 Autres
29.42.00.00.00 Autres composés organiques

30.01 Glandes et autres organes à usages opothérapiques, à l’état


desséché, même pulvérisé ; extraits, à usages opothérapiques, de
glandes ou d’autres organes ou de leurs sécrétions, héparine et ses
sels ; autres substances humaines ou animales préparées à des fins
thérapeutiques ou prophylactiques non dénommées ni comprises
ailleurs.
30.01.20.00.00 Extraits de glandes ou d’autres organes ou de leurs sécrétions
30.01.90.00.00 Autres
30.02 Sang humain ; sang animal préparé en vue d’usages thérapeutiques
prophylactiques ou de diagnostic ; antisérums, autres fractions du
sang, produits immunologiques modifiés, même obtenus par voie
biotechnologique ; vaccins, toxines, cultures de micro-organismes (à
l’exclusion des levures) et produits similaires.
30.02.10.00.00 Antisérums, autres fractions du sang, produits immunologiques
modifiés, même obtenus par voie biotechnologique.
30.02.20.00.00 Vaccins pour la médecine humaine
30.02.30.00.00 Vaccins pour la médecine vétérinaire
30.02.90.10.00 Ferments
30.02.90.90.00 Autres
30.03 Médicaments (à l’exclusion des produits des n°s 30.02, 30.05 ou
30.06) constitués par des produits mélangés entre eux, préparés à
des fins thérapeutiques ou prophylactiques, mais ni présentés sous
forme de doses, ni conditionnés pour la vente au détail.
30.03.10.00.00 Contenant des pénicillines ou des streptomycines ou des dérivés de
ces produits, à structure d’acide pénicillanique, ou des streptomycides
ou des dérivés de ces produits.
30.03.20.00.00 Contenant d’autres antibiotiques
Contenant des hormones ou d’autres produits du n° 29.37, mais ne
contenant pas d’antibiotiques :
30.03.31.00.00 Contenant de l’insuline
30.03.39.00.00 Autres
30.03.40.00.00 Contenant des alcaloïdes ou leurs dérivés, mais ne contenant ni

Code Général des Impôts 102


hormones, ni autres produits du n° 29.37, ni antibiotiques.
30.03.90.00.00 Autres
30.04 Médicaments (à l’exclusion des produits des n°s 30.02, 30.05 ou
30.06) constitués par des produits mélangés ou non mélangés,
préparés à des fins thérapeutiques ou prophylactiques, présentés
sous forme de doses ou conditionnés pour la vente au détail
30.04.10.00.00 Contenant des pénicillines ou des dérivés de ces produits, à structure
d’acide pénicillanique, ou des streptomycines ou des dérivés de ces
produits.
30.04.20.00.00 Contenant d’autres antibiotiques
30.04.20.00.00 Contenant des hormones ou d’autres produits du n° 29.37, mais ne
contenant pas d’antibiotiques :
30.04.31.00.00 Contenant de l’insuline
30.04.32.00.00 Contenant des hormones corticosurrénales
30.04.39.00.00 Autres

30.04.40.00.00 Contenant des alcaloïdes ou leurs dérivés, mais ne contenant ni


hormones, ni autres produits du n° 29.37, ni antibiotiques.
30.04.50.00.00 Autres médicaments contenant des vitamines ou d’autres produits du
n° 29.36
30.04.90.00.00 Autres
30.05 Ouates, gazes, bandes et articles analogues (pansements,
sparadraps, sinapismes, par exemple), imprégnés ou recouverts de
substances pharmaceutiques ou conditionnés pour la vente au détail à
des fins médicales, chirurgicales, dentaires ou vétérinaires.
30.05.10.00.00 Pansements adhésifs et autres articles ayant une couche adhésive
30.05.90.00.00 Autres
30.06 Préparations et articles pharmaceutiques visés à la Note 4 du présent
Chapitre.
30.06.10.00.00 Catguts stériles, ligatures stériles similaires pour sutures chirurgicales
et adhésifs stériles pour tissus organiques utilisés en chirurgie pour
refermer les plaies ; laminaires stériles ; hémostatiques résorbables
stériles pour la chirurgie ou l’art dentaire.
30.06.20.00.00 Réactifs destinés à la détermination des groupes ou des facteurs
sanguins
30.06.30.00.00 Préparations opacifiantes pour examens radiographiques ; réactifs de
diagnostic conçus pour être employés sur le patient.
30.06.40.00.00 Ciments et autres produits d’obturation dentaire, ciments pour la
réfection osseuse
30.06.50.00.00 Trousses et boîtes de pharmacie garnies, pour soins de première
urgence
30.06.60.00.00 Préparations chimiques contraceptives à base d’hormones ou de
spermicides

Code Général des Impôts 103


Chapitre 31 Engrais
37.01.10.10.00 Films pour rayons X
37.02.10.00.00 Pellicules pour rayons X
38 08 91 10 19 Autres insecticides à usage agricole
38 08 20 00 00 Fongicides
38 08 30 00 00 Herbicides, inhibiteurs de germination et régulateurs de croissance
pour plantes
38 08 40 00 00 Désinfectants
38 08 90 00 00 Autres
38.21.00.00.00 Milieux de culture préparés pour le développement des
microorganismes
38.22.00.00.00 Réactifs de diagnostic ou de laboratoire sur support et …
Ex.39.23.90.00.00 Poche d’urine en matière plastique
39.24.90.10.00 Tétines et similaires
39.24.90.20.00 Biberons
Ex.39.24.90.90.00 Bassin de lit en matière plastique
40 14 10 00 00 Préservatifs
40.14.90.20.00 Poires à injections, poires compte-gouttes et similaires
40.15.11.00.00 Gants pour chirurgie
49 01 99 10 00 Livres, brochures et imprimés similaires scolaires ou scientifiques
49 07 00 00 00 Timbre-poste, timbres fiscaux et analogues, non oblitérés, papier

timbré, billets de banque, chèques, titres d’actions ou d’obligations et


titres similaires
52 01 00 90 00 Coton fibre
63.04.91.00.10 Moustiquaires imprégnées
Ex.70.13.99.00.00 Biberons
70.15.10.00.00 Verres de lunetterie médicale
70.17.10.00.00 En quartz ou en autre silice fondus
70.17.20.00.00 En autre verre d’un coefficient de dilatation linéaire n’excédant pas 5 x
10-6 par Kelvin entre 0° C et 300° C.
Position 82 01 Bêches, pelles, pioches, pics, houes, binettes, fourches, crocs,
râteaux et racloirs, haches, serpes et outils similaires à taillants :
sécateurs de tous types, faux et faucilles, couteaux à points ou à
pailles, cisailles à haies, coins et autres outils agricoles, horticoles ou
forestiers à main
84.19.20.00.00 Stérilisateurs médicaux
84 24 81 10 00 Appareils à projeter des produits insecticides, fongicides, herbicides et
similaires
84 24 81 90 00 Appareils pour l’arrosage
84 32 10 00 00 Charrues
84 32 21 00 00 Herses à disques (pulvérisateurs)

Code Général des Impôts 104


84 32 29 00 00 Autres herses
84 32 30 00 00 Semoirs, plantoirs et repiqueurs
84 32 40 00 00 Epandeurs de fumier et distributeurs d’engrais
84 32 80 00 00 Autres machines, appareils et engins agricoles, horticoles ou
sylvicoles : rouleaux ou terrains de sport
87.13 Fauteuils roulants et autres véhicules pour invalides…
87.13.10.00.00 Sans mécanisme de propulsion
87.13.90.00.00 Autres
87.14.20.00.00 De fauteuils roulants ou d’autres véhicules pour invalides
90.11 Microscopes optiques, y compris les microscopes pour la photo
micrographie, la cinéphotomicrographie ou la microprojection.
90.11.10.00.00 Microscopes stéréoscopiques
90.11.20.00.00 Autres microscopes, pour la photo micrographie, la
cinéphotomicrographie ou la microprojection.
90.11.80.00.00 Autres microscopes
90.11.90.00.00 Parties et accessoires.
90.12 Microscopes autres qu’optiques et diffractographes.
90.12.10.00.00 Microscopes autres qu’optiques et diffractographes
90.12.90.00.00 Parties et accessoires.
90.18 Instruments et appareils pour la médecine, la chirurgie, l’art dentaire
ou l’art vétérinaire, y compris les appareils de scintigraphie et autres
appareils électromédicaux ainsi que les appareils pour tests visuels.
- Appareils d’électrodiagnostic (y compris les appareils d’exploration
fonctionnelle ou de surveillance de paramètres physiologiques) :
90.18.11.00.00 Electrocardiographes
90.18.12.00.00 Appareils de diagnostic par balayage ultrasonique (scanners)
90.18.13.00.00 Appareils de diagnostic par visualisation à résonance magnétique
90.18.14.00.00 Appareils de scintigraphie
90.18.19.00.00 Autres
90.18.20.00.00 Appareils à rayons ultraviolets ou infrarouges

Seringues, aiguilles, cathéters, canules et instruments similaires :

90.18.31.00.00 Seringues, avec ou sans aiguilles

90.18.32.00.00 Aiguilles tubulaires en métal et aiguilles à sutures

90.18.39.00.00 Autres

90.18.41.00.00 Tours dentaires, même combinés sur une base commune avec
d’autres équipements dentaires
90.18.49.00.00 Autres

90.18.50.00.00 Autres instruments et appareils d’ophtalmologie

Code Général des Impôts 105


90.18.90.00.00 Autres instruments et appareils.

90.21 Articles et appareils d’orthopédie, y compris les ceintures et bandages


médico-chirurgicaux et les béquilles ; attelles, gouttières et autres
articles et appareils pour fractures ; articles et appareils de prothèse ;
appareils pour faciliter l’audition aux sourds et autres appareils à tenir
à la main, à porter sur la personne ou à implanter dans l’organisme,
afin de compenser une déficience ou une infirmité.
Prothèses articulaires et autres appareils d’orthopédie ou pour
fractures dont :
90.21.31.00.00 Prothèses articulaires

90.21.39.00.00 Autres

90.21.39.00.00 Dents artificielles

90.21.29.00.00 Autres

90.21.30.00.00 Autres articles et appareils de prothèse

90.21.40.00.00 Appareils pour faciliter l’audition aux sourds, à l’exclusion des parties
et Accessoires
90.21.50.00.00 Stimulateurs cardiaques, à l’exclusion des parties et accessoires

90.21.90.00.00 Autres.

90.22 Appareils à rayons X et appareils utilisant les radiations alpha, bêta ou


gamma, même à usage médical, chirurgical, dentaire ou vétérinaire, y
compris les appareils de radiophotographie ou de radiothérapie, les
tubes à rayons X et autres dispositifs générateurs de rayons X, les
générateurs de tension, les pupitres de commande, les écrans, les
tables, fauteuils et supports similaires d’examen ou de traitement.
Appareils à rayons X, même à usage médical, chirurgical, dentaire ou
vétérinaire, y compris les appareils de radiophotographie ou de
radiothérapie ;
90.22.12.00.00 Appareils de tomographie pilotés par une machine automatique de
traitement d’information.
90.22.13.00.00 Autres, pour l’art dentaire
90.22.14.00.00 Autres, pour usages médicaux, chirurgicaux ou vétérinaires
90.22.21.00.00 A usage médical, chirurgical, dentaire ou vétérinaire
90.22.30.00.00 Tubes à rayons X
90.22.90.00.00 Autres, y compris les parties et accessoires.
90.25.11.00.00 Thermomètres et Pyromètres, à liquide, à lecture directe et autres
Presse locale (Journaux et Publications périodiques)
Tranches sociales de consommation
Eau : de 0 à 20 m3 et bornes fontaines publiques
Electricité : de 0 à 50 KW/h pour les compteurs de 5 ampères.

Code Général des Impôts 106


D) PRODUITS SOUMIS AU TAUX REDUIT

Sont soumis au taux réduit de la taxe sur la valeur ajoutée les produits visés au
tableau ci après :
Nomenclature tarifaire Désignations
84 71 41 00 00 Machines automatiques de traitement de
l’information, analogiques,…
84 71 30 00 00 Machines automatiques de traitement de
l’information numérique, portable,…
84 71 41 00 00 Autres machines automatiques comportant au moins 2 unités
centrales
84 71 49 00 00 Autres machines automatiques se présentant sous de systèmes
85 71 50 00 00 Unité de traitement numérique autre que celle du 84 71 4 9
85 71 60 00 00 Unité d’entrée et de sortie
84 71 70 00 00 Unité de mémoire
85 71 80 00 00 Autres unités de machine automatique
84 71 90 00 00 Autres machines automatiques de traitement de l’information

Matériel de production de l’énergie solaire


EX 85 41 40 00 00 Cellule, modules photovoltaïques ou générateur
EX 90 32 89 00 00 Régulateurs de charge et e décharge à courant continu
EX 90 32 90 00 00
EX 85 36 20 00 00 Limiteurs de charge ou de décharge à courant continu
EX 85 04 40 00 00 Onduleurs (convertisseurs) DC/AC
EX 85 02 40 00 00 Convertisseurs à courant continu
EX 85 04 40 00 00
EX 85 07 80 00 00 Batteries solaires, batterie stationnaires, batteries étanches pour
l’énergie solaire, éolienne et la bioénergie
85 43 70 00 00 Chargeurs de batterie pour l’énergie solaire, éolienne et la
bioénergie
EX 85 43 89 00 00 Chargeurs de piles sèches (R20, R12, R8, R6, etc.) pour
l’énergie solaire, éolienne et la bioénergie

EX 85 36 90 00 00 Luminaire, réglettes à courant continu 12-48 volts, scialytiques à


courant continu
EX 85 39 22 00 00 Tubes (ampoules à courant continu) 6, 8, 10, 11, 13, 15, 18,
…,48 watts
EX 85 04 10 00 00 Ballasts pour courant continu 12-24-48 volts
EX 85 13 10 00 00 Lampes solaires portables
Ex 85 13 10 00 00 Torches solaires
84 18 29 00 00 Réfrigérateurs et congélateurs fonctionnant à l’énergie solaire,
éolienne et la bioénergie

Code Général des Impôts 107


EX 84 15 10 00 00 Conditionneurs d’air fonctionnant sur l’énergie solaire, éolienne
EX 84 15 81 00 00 et la bioénergie
EX 84 15 82 00 00
EX 84 15 83 00 00
EX 94 05 40 00 00 Lampadaires solaires

EX 84 37 80 00 00 Moulins à générateur solaire pour équipement fonctionnant sur


EX 84 37 90 00 00 l’énergie solaire, éolienne et la bioénergie
EX 84 13 81 00 00 Pompes à générateur solaire fonctionnant sur l’énergie solaire,
éolienne et la bioénergie
EX 85 37 20 00 00 Armoires de commande pour équipement fonctionnant sur
EX 85 37 10 00 00 l’énergie solaire, éolienne et la bioénergie
EX 84 13 81 00 00 Equipements pour éolienne :
EX 84 13 91 30 00
EX 84 19 31 00 00 - Pompe éolienne pour l’exhaure de l’eau
EX 84 19 32 00 00 - Groupe électrogène à l’énergie éolienne
EX 84 19 39 00 00 (aérogénérateur)
EX 84 19 90 00 00
EX 85 02 31 00 00
EX 85 02 39 00 00
EX 73 06 40 90 00
EX 73 06 90 00 00
EX 85 23 29 00 90
EX 85 23 80 00 00
EX 85 44 19 00 00
EX 85 43 20 00 00
84 13 91 90 00 Autres pompes
84 25 19 00 00 Palan-autres
Pièces détachées pour les équipements fonctionnant sur
l’énergie solaire, éolienne et la bioénergie
EX 84 15 90 00 10 Equipements de climatisation pour les équipements fonctionnant
EX 84 15 90 00 90 sur l’énergie solaire, éolienne et la bioénergie
EX 84 18 19 00 00 Equipements de bioénergie :
EX 84 18 21 00 00
EX 84 18 22 00 00 - Pièces détachées
EX 84 18 30 00 00 - Echangeur de chaleur à biogaz
EX 84 18 40 00 00 - Chauffe eau biogaz
EX 84 18 50 00 00 - Groupe électrogène et moteurs fonctionnant à huile
EX 84 18 61 00 00 végétale (soja, alcool, pourghère, tournesol, etc.)
EX 84 18 69 00 00 - Kit pour la conversion des moteurs diesel et
EX 84 18 99 00 00 essence en moteur biocarburant
EX 84 18 91 00 00 - Réacteur et accessoires pour la production et le
EX 84 19 11 00 00 traitement du biocarburant
EX 84 19 50 00 00 - moteurs à vapeur pour le biogaz (déchets agricoles et
EX 84 19 90 00 00 industriels)

Code Général des Impôts 108


EX 85 02 11 00 00
EX 85 02 12 00 00
EX 85 02 39 00 00
EX 85 03 00 00 00
EX 85 16 60 00 10 Equipements des cuisinières solaires
EX 85 16 90 00 00
EX 84 19 40 00 00 Equipements des distillateurs solaires
Equipements de séchoirs solaires
Equipement de chauffe eau solaire
EX 84 18 91 00 00 Equipements de réfrigérateurs et congélateurs
EX 84 18 99 00 00 Solaires thermiques
Echangeurs de chaleur
Armoire de contrôle thermique
Equipements de suivi du soleil
Moteurs solaires thermiques et accessoires
EX 84 19 90 00 00 Equipements des capteurs solaires thermiques

EX 85 41 90 00 00 Equipements des captures solaires thermiques


Equipements des capteurs du rayonnement solaire
(concentrateurs, paraboles et cylindroparaboliques, réflecteurs,
fluides colporteurs, sels pour le solaire thermique)
EX 84 19 31 00 00 Equipements de séchoirs solaires
EX 84 19 32 00 00
EX 84 19 39 00 00
EX 84 19 90 00 00
EX 84 21 21 00 00 Appareil solaire pour le filtrage de l’eau

Sous-Section II : Territorialité

Article 196

Sont soumises au Mali à la Taxe sur la Valeur Ajoutée les livraisons de biens, les travaux immobiliers et les
prestations de services, effectués à titre onéreux par un assujetti agissant en tant que tel, ainsi que les
importations.

Une opération de livraison de bien est réputée réalisée au Mali, lorsque le bien se trouve au Mali au
moment de la livraison.

En cas d’expédition ou de transport du bien, le lieu d’imposition est réputé se situer à l’endroit où le bien se
trouve au moment du départ de l’expédition ou du transport à destination de l’acquéreur.

Code Général des Impôts 109


Si le bien fait l’objet d’une installation ou d’un montage par le fournisseur ou pour son compte, le lieu de
livraison est réputé se situer à l’endroit où est fait l’installation ou le montage.

Lorsque le lieu de départ de l’expédition ou du transport du bien se trouve dans un État autre que le Mali, le
lieu de la livraison effectuée par l’importateur est réputé se situer dans le pays d’importation du bien.

Une opération de travaux immobiliers est réputée réalisée au Mali, lorsqu’elle est exécutée au Mali.

Une prestation de service est réputée réalisée au Mali, lorsqu’elle est rendue au Mali ou utilisée ou
exploitée au Mali.

Le terme Mali s’entend du territoire national et de l’espace aérien.

Article 197

Lorsqu’un redevable de la Taxe sur la Valeur Ajoutée est établi ou domicilié hors du
Mali, il est tenu de faire accréditer auprès du service chargé du recouvrement de
ces taxes un représentant domicilié au Mali qui s’engage à remplir les formalités
incombant à ce redevable et à acquitter la taxe à sa place.
À défaut, cette taxe et le cas échéant, les pénalités qui s’y rapportent, est payée par
la personne cliente pour le compte de la personne n’ayant pas d’établissement au
Mali.

Sous-Section III : Assiette

Article 198

La base d'imposition est constituée :

• pour les produits importés par la valeur CAF Franco frontière ;


• pour les ventes, par toutes les sommes, valeurs, biens ou services reçus ou à
recevoir par le fournisseur en contrepartie de la vente ;
• pour les prestations de services, par toutes les sommes, valeurs, biens ou
services reçus ou à recevoir par le prestataire en contrepartie de sa prestation
• pour les travaux immobiliers, par le montant des marchés, mémoires ou factures
• pour les livraisons à soi-même, par le prix de revient des biens faisant l'objet de
ces livraisons ;
• pour les opérations de fin de contrat de crédit-bail, l'assiette de la Taxe sur la
Valeur Ajoutée est constituée par le prix de cession convenu au contrat lorsque
l'option d'achat est levée par le preneur en fin de contrat, et par le prix de
cession en cas de vente à un tiers.

Article 199

Sont à inclure dans la base d’imposition :

• les impôts, taxes, droits et prélèvements de toute nature à l’exception de la Taxe


sur la Valeur Ajoutée ;

Code Général des Impôts 110


• les frais accessoires aux livraisons de biens, tels que commissions, intérêts,
frais d’emballage, de transport et d’assurance demandés aux clients, même s’ils
sont facturés distinctement.

Toutefois, si le transport constitue une opération distincte dont l’acheteur assume la


charge (vente «départ»), les frais correspondants peuvent être exclus du montant
de la vente imposable à condition que le vendeur en refacture exactement le
montant à l’acquéreur.

• les indemnités n’ayant pas le caractère de dommage intérêt ;


• les subventions qui représentent l’unique contrepartie d’une opération imposable
ou qui constituent le complément direct du prix d’une telle opération ou sont
destinées à compenser globalement l’insuffisance des recettes d’exploitation
d’une entreprise.

Article 200

Sont à exclure de la base d’imposition :


• les escomptes de caisse, remises, rabais, ristournes et autres réductions de prix
consentis directement aux clients dans les normes habituelles de l’activité
concernée ;
• les sommes perçues lors des livraisons d’emballages consignés à la condition
que la Taxe sur la Valeur Ajoutée afférente à ces sommes ne soit pas facturée.
Toutefois, elles sont incorporées dans la base d’imposition, lorsque les
emballages n’ont pas été rendus dans les délais en usage dans la profession ;
• les indemnités ayant véritablement le caractère de dommage intérêt ;
• les primes et les subventions d’équipement affectées au financement d’un bien
d’investissement déterminé et les aides à caractère financier entre entreprises
• les sommes remboursées aux intermédiaires autres que les agents de voyages
et organisateurs de circuits touristiques, qui effectuent des dépenses sur l’ordre
et pour le compte de leurs commettants dans la mesure où ces intermédiaires
rendent compte à leurs commettants et justifient, auprès de l’Administration des
Impôts, de la nature ou du montant exact de ces débours ;
• les débours et toutes sommes versés à un prestataire en remboursement d’une
dépense effectuée pour le compte du client.

Article 201

Toutefois, les réductions ne peuvent venir en déduction de la base imposable chez


le vendeur si elles constituent la rémunération d’une prestation fournie par le
débiteur à son créancier ou si elles ne bénéficient pas effectivement et pour leur
montant exact à l’acheteur.

Article 202

Lorsque l’impôt a été perçu à l’occasion de ventes ou de services qui sont par la
suite résiliés, annulés ou qui restent impayés, il est imputé sur l’impôt dû pour les
affaires faites ultérieurement. Il est restitué dans les conditions prévues à l’article
224 du présent Code, si la personne qui l’a acquitté a cessé d’y être assujettie.

Code Général des Impôts 111


L’imputation ou la restitution est subordonnée à la justification auprès de
l’Administration fiscale de la rectification préalable de la facture initiale.

Article 203

Les taxes sont liquidées au vu des déclarations souscrites par les redevables
lorsque ceux-ci sont imposables sur leur chiffre d’affaires réel.

Sous-Section IV : Fait générateur – exigibilité

Article 204

Le fait générateur se définit comme étant l’évènement qui donne naissance à la


créance de l’Etat ; tandis que l’exigibilité est la qualité acquise à un moment donné
par cette même créance de pouvoir être recouvrée sans délai par toutes voies de
droit.

A) Fait générateur

Article 205

Le fait générateur de la taxe est constitué :

a) pour les importations, par le franchissement du cordon douanier ; en ce qui


concerne les marchandises placées sous l’un des régimes suspensifs de droits
ainsi que sous le régime de dépôt de douane, le fait générateur intervient au
moment de la mise à la consommation de ces marchandises ;

b) pour les ventes, par la livraison ;

Par livraison il faut entendre la remise à l’acheteur du bien ayant fait l’objet du
contrat;

c) pour les livraisons de biens donnant lieu à l’établissement de décomptes ou


paiements successifs, à l’exception de celles portant sur des biens faisant l’objet
d’une vente à tempérament ou d’une location-vente, par l’expiration des
périodes auxquelles se rapportent ces décomptes et encaissements ;

d) pour les biens que les redevables se livrent à eux-mêmes, par leur première
utilisation ou première mise en service ;

e) pour les travaux immobiliers, par l’exécution des travaux. Lorsque ces travaux
donnent lieu à l’établissement de décomptes ou à des encaissements
successifs, le fait générateur est réputé intervenir lors de l’expiration des
périodes auxquelles ces décomptes et encaissements se rapportent ;

f) pour les prestations de services, par l’exécution du service.

B) Exigibilité

Code Général des Impôts 112


Article 206

La Taxe sur la Valeur Ajoutée est exigible :

a) pour les importations, lors de la mise à la consommation ;


b) pour les ventes, les livraisons y compris les livraisons à soi-même, lors de la
réalisation du fait générateur ;

Toutefois pour les ventes d’eau et d’électricité faites à l’État et aux collectivités
décentralisées, l’exigibilité intervient lors du paiement du prix.

c) pour les prestations de services, au moment de l’encaissement du prix ou des


acomptes ;

Toutefois, la taxe peut être acquittée d’après les débits sur autorisation du Directeur
Régional ou de celui des Impôts du District ou du Sous Directeur des Grandes
Entreprises ; dans ce cas, l’exigibilité est constituée par l’inscription au débit du
compte.
Cette autorisation ne dispense pas le contribuable de s’acquitter de la taxe au
moment de l’encaissement du prix ou des acomptes si celui-ci intervient avant les
débits.

Lorsqu’un redevable a été autorisé à acquitter la taxe sur les débits, il ne peut plus
être autorisé à l’acquitter sur les encaissements.

En cas d’escompte d’un effet de commerce, la taxe est exigible à la date de


l’échéance de l’effet.

d) pour les travaux immobiliers, lors de l’exécution des travaux ou s’il est antérieur,
lors de l’encaissement des acomptes ou du prix de la rémunération.

Sous-Section V : Déductions

A) Principes

Article 207

La Taxe sur la Valeur Ajoutée qui a grevé les éléments du prix d'une opération
imposable est déductible de la Taxe sur la Valeur Ajoutée applicable à cette
opération.
A cet effet, les assujettis sont autorisés à déduire du montant de l'impôt exigible sur
leurs opérations, la Taxe sur la Valeur Ajoutée facturée lors de l'achat ou de
l'importation :

1. des matières premières et assimilées entrant dans la composition des produits


taxables ou qui, n'entrant pas dans le produit fini, sont détruites ou perdent leurs
qualités spécifiques au cours d'une seule opération de fabrication des mêmes
produits ;

Code Général des Impôts 113


2. de biens destinés à être revendus dans le cadre d'une opération taxable ;

3. de services entrant dans le prix de revient d'opérations ouvrant droit à


déduction ;

4. de biens meubles, immeubles et services acquis pour les besoins de


l'exploitation au titre des investissements et frais généraux.

Les assujettis sont autorisés à déduire la Taxe sur la Valeur Ajoutée afférente aux
livraisons à soi-même de biens visés aux 1- 2 - 4 ci-dessus.

En cas d'assujettissement à la Taxe sur la Valeur Ajoutée en application des


dispositions de l'article 194 dernier alinéa, les nouveaux assujettis sont autorisés à
déduire la Taxe sur la Valeur Ajoutée qui a grevé le coût des marchandises existant
en stock à la date à partir de laquelle ils réalisent des opérations imposables à la
Taxe sur la Valeur Ajoutée, et destinées à la réalisation d'opérations taxables.

Les biens d'investissements ouvrant droit à déduction sont inscrits dans la


comptabilité de l'entreprise pour leur prix d'achat ou de revient diminué de la
déduction à laquelle ils donnent droit en matière de Taxe sur la Valeur Ajoutée.

Les amortissements relatifs à ces biens sont, pour l'assiette des impôts sur les
bénéfices, calculés sur la base de leur prix d'achat ou de revient diminué de la
déduction à laquelle ces biens donnent droit.

Article 208

Ouvrent droit à déduction dans les mêmes conditions que si elles étaient soumises
à la Taxe sur la Valeur Ajoutée les opérations d’exportations et assimilées visées à
l’article 195.I.1 du présent Code.

Toutefois, l’exportation d’un produit non taxable à l’intérieur ne pourrait ouvrir droit à
déduction.

B) Exclusions du droit à déduction

Article 209

N’est pas déductible la Taxe sur la Valeur Ajoutée ayant grevé les biens ou services
utilisés par des tiers, des dirigeants ou le personnel de l’entreprise, tels que le
logement ou l’hébergement, les frais de réception, de restaurant, de spectacles ou
de toute dépense ayant un lien direct avec les déplacements ou la résidence.

Toutefois, cette exclusion ne concerne pas les vêtements de travail ou de


protection, les locaux et le matériel affectés à la satisfaction collective des besoins
du personnel sur les lieux de travail ainsi que le logement gratuit sur les lieux de
travail du personnel salarié chargé spécialement de la surveillance ou de la garde
de ces lieux.

Code Général des Impôts 114


Article 210

N’ouvrent pas droit à déduction les véhicules ou engins, quelque soit leur nature,
conçus ou aménagés pour transporter des personnes ou à usages mixtes qui
constituent une immobilisation ou dans le cas contraire lorsqu’ils ne sont pas
destinés à être revendus à l’état neuf.
Il en est de même des éléments constitutifs, des pièces détachées et accessoires
de ces véhicules et engins.

Toutefois cette exclusion ne concerne pas :


• les véhicules routiers comportant, outre le siège du conducteur, plus de huit
places assises et utilisés par des entreprises pour le transport exclusif de leur
personnel ;
• les véhicules ou engins acquis par les entreprises de transport public de
voyageurs et affectés de façon exclusive à la réalisation desdits transports ;

Les transports de personnes et les accessoires auxdits transports n’ouvrent


également pas droit à déduction ; toutefois, les transports qui sont réalisés soit pour
le compte d’une entreprise de transport public de voyageurs, soit en vertu d’un
contrat permanent de transport conclu par les entreprises pour amener leur
personnel sur les lieux de travail, ouvrent droit à déduction.

• les véhicules particuliers acquis par les entreprises de location de voitures.


Article 211

N’ouvrent pas droit à déduction, les immeubles autres que les bâtiments et locaux à
usage industriel, commercial, artisanal ou professionnel.

Article 212

La Taxe sur la Valeur Ajoutée ayant grevé le prix d’acquisition des produits
pétroliers, à l’exclusion des produits noirs : distillat diesel oil et fuel, n’est pas
déductible.

Article 213

N’est pas déductible la taxe ayant grevé :

1) les biens cédés et les services rendus gratuitement ou à un prix sensiblement


inférieur au prix de revient, à titre de commissions, salaires, gratifications, rabais,
bonifications, cadeaux, quelle que soit la qualité du bénéficiaire sauf quand il s’agit
d’objets publicitaires de très faible valeur ;

2) les biens et/ou les services pour lesquels la facture ou le document en tenant
lieu ne comporte pas le Numéro d’Identification Fiscale du fournisseur ;

3) les sommes payées en application des dispositions des articles 94 à 98 inclus


du présent code et qui n’ont pas fait l’objet de la retenue de l’impôt soit au titre de

Code Général des Impôts 115


l’Impôt sur les Bénéfices Industriels et Commerciaux, soit au titre de l’Impôt sur les
Sociétés.

Article 214

Les objets de mobilier, autres que ceux ayant le caractère de matériel commercial
ou de matériel de bureau, n’ouvrent pas droit à déduction.

Article 215

La Taxe sur la Valeur Ajoutée ayant grevé le coût des services de toute nature
afférents à des biens, produits ou marchandises exclus du droit à déduction n’est
pas admise en déduction.

C) Limitations du droit à déduction

Article 216

Les assujettis qui ne réalisent pas exclusivement des opérations ouvrant droit à
déduction sont autorisés à déduire la Taxe sur la Valeur Ajoutée qui a grevé les
biens et services qu'ils acquièrent ou qu'ils se livrent à eux-mêmes dans les limites
ci-après :

a) lorsque ces biens et services concourent exclusivement à la réalisation


d'opérations ouvrant droit à déduction, la taxe qui les a grevés est déductible
intégralement ;

b) lorsqu'ils concourent exclusivement à la réalisation d'opérations


n'ouvrant pas droit à déduction, la taxe qui les a grevés n'est pas déductible ;

c) lorsque leur utilisation aboutit concurremment à la réalisation


d'opérations dont les unes ouvrent droit à déduction et les autres n'ouvrent
pas droit à déduction, seule une fraction de la taxe qui les a grevés est
déductible.

Article 217

Par dérogation aux dispositions de l'article 216 du présent Code, les assujettis
exerçant concurremment une activité de crédit ordinaire et une activité de créditbail,
sont autorisés par l'administration à déterminer leur pourcentage de déduction
distinctement pour chacune de ces activités.

Dans ce cas, chaque activité est pour l'application des présentes dispositions,
considérée comme distincte au regard de l'application de la déduction en matière
de Taxe sur la Valeur Ajoutée.

Article 218

La fraction visée à l'article 216 ci-dessus est égale au montant de la taxe multiplié
par le rapport entre :

Code Général des Impôts 116


- le montant annuel des recettes afférentes à des opérations ouvrant droit à
déduction (numérateur) ;
- et le montant annuel des produits de toute nature à l'exclusion des cessions
d'éléments de l'actif immobilisé, des subventions d'équipement, des indemnités
d'assurance ne constituant pas la contrepartie d'une opération soumise à la
Taxe sur la Valeur Ajoutée, et des débours (dénominateur).

Ce rapport, exprimé en pourcentage, est dénommé prorata. Il est arrondi à l'unité


supérieure. Les recettes et produits s'entendent tous frais, droits et taxes compris à
l'exclusion de la Taxe sur la Valeur Ajoutée elle-même.

Le montant des livraisons à soi-même est exclu des deux termes du rapport.

Article 219

Le prorata prévu à l'article 218 ci-dessus est déterminé provisoirement en fonction


des recettes et produits réalisés l'année précédente ou pour les nouveaux assujettis
des recettes et produits prévisionnels de l'année en cours.
Le prorata définitif est arrêté au plus tard le 15 ème jour du mois de mai de l'année
suivante. Les déductions opérées sont régularisées en conséquence dans le même
délai.
Article 220

Lorsque le prorata définitif affèrent à chacune des quatre années suivant celle de
l’acquisition ou de la première utilisation d’un bien constituant une immobilisation
varie de plus de cinq points par rapport au prorata définitif retenu pour effectuer la
déduction précédente, il est procédé soit au reversement, soit à la déduction
complémentaire d’une fraction de la taxe ayant grevé initialement l’immobilisation.

Cette fraction est égale au cinquième de la différence entre le produit de la taxe


ayant grevé le bien par le prorata définitif de l’année d’acquisition et le produit de la
même taxe par le prorata définitif de l’année considérée.

Article 221

Lorsqu’un bien immeuble constituant une immobilisation est cédé avant le


commencement de la quatrième année qui suit celle de son acquisition ou de sa
première utilisation, l’assujetti doit reverser une fraction de la taxe initialement
déduite corrigée éventuellement des rectifications prescrites aux articles 219 et 220
du présent Code.

Cette fraction est égale au montant de la taxe effectivement déduite diminué d’un
cinquième par année civile ou partie d’année civile écoulée depuis la date
d’acquisition ou de première utilisation de l’immobilisation en cause.

Article 222

Code Général des Impôts 117


Les dispositions des articles 218, 219 et 221 du présent Code ci-dessus
s’appliquent aux redevables qui cessent leur activité ou qui perdent la qualité
d’assujetti à la Taxe sur la Valeur Ajoutée.

Article 223

Pour l’application des articles 218 à 221 du présent Code, l’année au cours de
laquelle ont eu lieu l’acquisition ou la cession des biens, le début ou la cessation
d’activité ou la perte de la qualité d’assujetti est comptée pour une année entière.

D) Modalités d’exercice du droit à déduction

Article 224

La déduction de la taxe est opérée par imputation sur la taxe due par l'entreprise au
titre du mois pendant lequel le droit à déduction a pris naissance.
En cas d'omission, elle doit être opérée au plus tard le 15 mai de l'année suivante.

Article 225

Le droit à déduction prend naissance lors de l’importation des biens, de leur


acquisition, de la livraison à soi- même ou de l’accomplissement des services
lorsque la taxe devient exigible chez le redevable.

Toutefois, pour être déductible, la taxe doit :

1) s’il s’agit d’importations, figurée sur la déclaration de mise à la consommation ou


tout autre document équivalent délivré par le Service des Douanes ;
2) s’il s’agit d’achats ou de prestations de services, être mentionnée distinctement
par le vendeur ou le prestataire de services sur sa facture ou tout autre
document en tenant lieu.

Pour les livraisons à soi-même, la taxe les ayant grevées n’est déductible de la taxe
due au titre d’un mois donné que si ces livraisons figurent dans les opérations
taxées au titre du même mois.

Article 226

Si le montant de la déduction autorisée est supérieur au montant de l’impôt exigible


au titre d’une déclaration donnée, l’excédent peut être imputé sur la taxe exigible au
titre de la ou des déclarations ultérieures. Aucun remboursement n’est autorisé,
sauf en ce qui concerne les entreprises exportatrices et les entreprises qui perdent
la qualité de redevable.

Article 227

Les entreprises exportatrices ainsi que les sociétés de crédit-bail qui, pour un
trimestre civil donné n’ont pas eu la possibilité d’imputer totalement la taxe ouvrant
droit à déduction sur la taxe éventuellement exigible au titre d’opérations
imposables, peuvent obtenir le remboursement de cet excédent déductible, si elles

Code Général des Impôts 118


ne sont redevables d’aucun autre impôt et taxe à l’égard du Trésor Public. Il est
procédé à une compensation entre le crédit de taxe et les autres impôts du budget
d’Etat au cas où les entreprises et sociétés concernées restent devoir de tels
impôts.

Le remboursement est, en ce qui concerne les entreprises exportatrices, limité à


une somme égale à 60% de la Taxe sur la Valeur Ajoutée qui aurait grevé les biens
dont l’exportation a été constatée par l’Administration des Douanes au cours du
trimestre si ceux-ci avaient été vendus à l’intérieur du pays.

Les entreprises et sociétés visées au 1 er alinéa du présent article, sont tenues de


déposer une demande de remboursement accompagnée de toutes les pièces
justificatives au plus tard le dernier jour du mois suivant le trimestre considéré sous
peine de forclusion du droit à remboursement pour ladite période.

Un contrôle ciblé du crédit de taxe est effectué par l’administration avant tout
remboursement.

Nonobstant les dispositions de l’alinéa 1 er du présent article, les sociétés de


créditbail peuvent bénéficier, dans le cadre d’une opération de crédit-bail, du
transfert de tout avantage concédé en matière de Taxe sur la Valeur Ajoutée au
client avec lequel le contrat de crédit est conclu.

Un arrêté du Ministre chargé des Finances déterminera les modalités d’application


de cette disposition.
Article 228

Lorsqu’un redevable perd la qualité d’assujetti, le crédit de taxe déductible dont il


dispose est imputé en priorité sur les sommes dont il est débiteur au titre des autres
impôts et taxes.
L’excédent de crédit de taxe déductible dont l’imputation n’a pu ainsi être opérée
peut faire l’objet de remboursement pour son montant total.

Les opérations d’imputation et de remboursement de crédit sont précédées du


contrôle ciblé visé à l’article précédent.

Sous-Section VI : Taux de la taxe sur la valeur ajoutée

Article 229

Les taux de la taxe sur la valeur ajoutée sont fixés ainsi qu’il suit :

• 5% pour les produits visés au point D) de la sous section I de la section I du


Chapitre I du Titre II du Code Général des Impôts ci-dessus :
• 18% pour les autres produits et les services non exonérés en application des
dispositions du point IV Produits de l’article 195 du Code Général des Impôts
ci-dessus.

Sous-Section VII : Régimes particuliers

Code Général des Impôts 119


A) Biens d’occasion

Article 230

Sont considérés comme biens d’occasion au sens du présent Code, les biens ayant
fait l’objet d’une utilisation et qui sont susceptibles de réemploi en l’état ou après
réparation.

Article 231

La mise à la consommation de biens d’occasion importés donne lieu à perception


de la Taxe sur la Valeur Ajoutée dans les conditions prévues par la législation
douanière en vigueur.

Article 232

Les ventes de biens d’occasion réalisées par les négociants en biens d’occasion
sont soumises à la Taxe sur la Valeur Ajoutée dans les conditions de droit commun;
toutefois, ces négociants doivent payer la Taxe sur la Valeur Ajoutée sur la
différence entre le prix de vente et le prix de revient lorsqu’il s’agit de biens acquis
auprès de non assujettis.

B) Agences de voyages

Article 233

Pour les opérations d’entremise effectuées par les agences de voyage et les
organisateurs de circuits touristiques, le chiffre d’affaires imposable est constitué
par la différence entre le prix total payé par le client et le prix facturé à l’agence ou à
l’organisateur par les entrepreneurs de transports, les hôteliers, les restaurateurs,
les entrepreneurs de spectacles et les autres assujettis qui exécutent
matériellement les services utilisés par le client.

Article 234

Les agences de voyages et les organisateurs de circuits touristiques ne peuvent


pas déduire la taxe sur la Valeur Ajoutée afférente au prix payé aux entrepreneurs
de transport, aux hôteliers, aux restaurateurs, aux entrepreneurs de spectacles et
autres assujettis qui exécutent matériellement les services utilisés par le client.

C) Commissionnaires et transitaires

Article 235

En ce qui concerne les commissionnaires de transport, les transitaires et les


déclarants en douane même traitant à forfait, le chiffre d’affaires imposable est
constitué par la rémunération brute, c’est-à-dire la totalité des sommes encaissées,
déduction faite de la Taxe sur la Valeur Ajoutée et des seuls débours afférents au
transport lui-même et au dédouanement, pourvu qu’il soit justifié desdits débours.

Code Général des Impôts 120


Les dispositions du présent article sont applicables aux transitaires, et aux
déclarants en douane même lorsque les opérations de dédouanement ont été
effectuées pour le compte ou par un de leurs confrères.

D) Spectacles

Article 236

Pour les spectacles cinématographiques et autres, le chiffre d’affaires imposable est


constitué par le montant total de la recette provenant de la vente des billets,
déduction faite de la Taxe sur la Valeur Ajoutée et des droits de timbre.

E) Entreprises conventionnées

Article 237

Les entreprises qui, par suite d’une convention d’établissement bénéficient d’un
régime spécial au regard de la taxation du chiffre d’affaires, continueront à
acquitter, à titre transitoire et jusqu’à l’expiration de la convention en cours, les
mêmes Taxes sur le Chiffre d’Affaires, au même taux et selon les mêmes
conditions que ceux prévus dans la convention.

Toutefois, ces entreprises sont autorisées à exercer une option pour l’imposition à
la Taxe sur la Valeur Ajoutée dans les conditions de droit commun et à renoncer
ainsi au régime particulier qui leur avait été consenti en matière de taxation du
chiffre d’affaires.

L’option est exercée sous la forme d’une lettre recommandée avec accusé de
réception adressée au Directeur Général des Impôts.
Elle prend effet le premier jour du mois qui suit la date de l’accusé de réception.
Cette option est irrévocable.

En l’absence d’exercice de l’option visée ci-dessus, les entreprises conventionnées


ne sont pas en droit de déduire la Taxe sur la Valeur Ajoutée ayant grevé leurs
achats et leurs frais généraux.

Sous-Section VIII : Compensation interdite

Article 238

Sous réserve des dispositions de l’article 227 du présent Code, les contribuables ne
peuvent se prévaloir de leur qualité de créancier du Trésor Public pour s’exonérer
de leurs obligations fiscales ou pour en différer le règlement.

Section II : Dispositions particulières au mode du réel


simplifié de taxatio
n
Article 239

Code Général des Impôts 121


Les contribuables assujettis à la Taxe sur la Valeur Ajoutée sont soumis aux
versements d’acomptes conformément aux dispositions prévues au Livre de
Procédures Fiscales.

CHAPITRE II : L’IMPÔT SPÉCIAL SUR CERTAINS PRODUITS


Article 240

Les produits visés ci-dessous sont soumis à un impôt spécial dit « Impôt Spécial sur
Certains Produits » dont les taux sont fixés par Décret dans la limite des fourchettes
ci-après :

NOMENCLATURE PRODUITS TAUX


08 02 90 10 00 NOIX DE COLA 10 à 30%
BOISSONS GAZEUSES 0 à 20%
22 02 10 00 00 Eaux aromatisées ou additionnées de sucre ou 0 à 20%
d’autres édulcorants
BOISSONS ALCOOLISEES 15 à 50%
Position 22 03 Bières de malt
Position 22 04 Vins de raisins frais ; moûts de raisins, autres
Position 22 05 Vermouths et autres vins de raisins frais préparés à
Position 22 06 l’aide de plantes ou de matières aromatiques Cidre,
Position 22 07 et poiré, hydromel et autres boissons fermentées
2208 Alcool éthylique, Eaux de vie, liqueurs et autres
boissons spiritueuses

TABACS 15 à 45%
Position 24 02 Cigares (Y compris ceux à bouts coupés),
cigarillos et cigarettes
24 03 91 00 00 Tabacs « homogénéisés » ou « reconstitués »
Autres
24 03 99 00 00
ARMES ET MUNITIONS
ARMES 15 à 40%
93 01 00 00 00 Armes de guerre, autres que les revolvers,
pistolets et armes blanches
93 02 00 00 00 Revolvers et pistolets, autres que ceux des no 93
03 ou 93 04
93 03 Autres armes à feu et engins similaires utilisant la

Code Général des Impôts 122


déflagration de la poudre (fusils et carabines de
chasse, armes à feu ne pouvant être chargées que
par le canon, pistolets lance fusées et autres
engins conçus uniquement pour lancer des fusées
de signalisation, pistolets et revolvers pour le tir à
blanc, pistolets d’abattage à cheville, canon lance
amarres, par exemple)
93 03 10 00 00 Armes à feu ne pouvant être chargées que par le
canon
93 03 00 00 00 Autres fusils et carabines de chasse de tir sportif
comportant au moins un canon lisse
93 03 30 00 00 Autres fusils et carabines de chasse de tir sportif
93 03 90 00 00 Autres
93 04 00 00 00 Autres armes (fusils, carabines et pistolets à
ressort, à air comprimé ou à gaz, matraques, par
exemple) à l’exclusion de celles du n° 93 07
93 05 Parties et accessoires des articles des nos 93 01 à
93 04
93 05 10 00 00 - De revolvers ou pistolets
- De fusils ou carabines du no 93 03
93 05 21 00 00 - Canon lisses
93 05 29 00 00 - Autres
93 05 90 00 00 - Autres
MUNITIONS 15 à 40%
93 06 21 00 10 Cartouches entières (pour fusils ou carabines à
canon lisse)
93 06 21 00 90 Parties et accessoires y compris les bourres (de
cartouches pour fusils ou carabines à canon lisse)
93 06 29 00 00 Autres (plombs pour carabines à air comprimé)
93 06 30 00 10 Autres cartouches entières
93 06 30 00 90 Autres cartouches, parties et accessoires y compris
les bourres
MATIERES EN PLASTIQUE
Sachets en matière plastique 5% à 10%
3923. 21. 00. 00 -en polymères de l’éthylène
3923. 29. 00.00 -en autres matières plastiques
PRODUITS MINIERS
25.15 Marbres 5% à 15%
Lingots d’or 3% à 15%
VEHICULES
Véhicules de tourisme dont la puissance est 5% à 10%
supérieure ou égale à 13 chevaux
Article 241

Code Général des Impôts 123


L’Impôt Spécial sur Certains Produits frappe les produits visés à l’article 240 du
présent Code à l’importation ou lors de la livraison à la consommation.

Article 242

Le fait générateur de l’Impôt Spécial sur Certains Produits est constitué :

• pour les produits importés, par la mise à la consommation au Mali, au sens de la


réglementation douanière ;
• pour les produits fabriqués ou extraits au Mali, par la première livraison à la
consommation au Mali, que cette livraison s'effectue à titre onéreux ou à titre
gratuit.

Les prélèvements opérés par les fabricants pour leurs propres besoins sont
assimilés à des livraisons à la consommation.
Article 243

La base de calcul de l’Impôt Spécial sur Certains Produits est constituée :

• à l’importation, par la valeur en douane majorée des droits et taxes dus à


l’entrée, à l’exception de la Taxe sur la Valeur Ajoutée ;
• en régime intérieur c’est-à-dire le cas des produits fabriqués localement, par le
prix de vente sortie-usine, à l’exception de la Taxe sur la Valeur Ajoutée.

Dans le cas de cessions à titre gratuit ou à un prix inférieur au prix de revient et de


prélèvements effectués par les fabricants pour leurs propres besoins, la base de
calcul est constituée par le prix de revient des biens faisant l’objet de ces cessions
ou de ces prélèvements.

Code Général des Impôts 124


CHAPITRE III : LA TAXE SUR LES ACTIVITES
FINANCIERES
Article 244

Sont soumises à la Taxe sur les Activités Financières les produits des opérations qui
se rattachent aux activités bancaires ou financières, et d’une manière générale tout
produit se rattachant au commerce des valeurs et de l’argent.

Article 245

Sont assujettis à la Taxe sur les Activités Financières, les professionnels du


commerce des valeurs et de l’argent, notamment :
• les banques ;
• les établissements financiers ;
• les agents de change et autres personnes réalisant à titre principal
les opérations de nature bancaire ou financière ;  les escompteurs ;
 les remisiers.
Article 246

Par dérogation aux dispositions de l’article 245 du présent Code les opérations qui
ne se rattachent pas spécifiquement au commerce des valeurs et de l’argent et les
opérations de crédit-bail ne sont pas passibles de la taxe sur les activités financières.

Article 247

Le fait générateur de la taxe est constitué par l’encaissement du prix ou de la


rémunération. La Taxe sur les Activités Financières est assise sur le montant des
recettes réalisées à l’occasion des opérations imposables, la taxe étant exclue de la
base d’imposition.

Article 248

Sont exonérés de la Taxe sur les Activités Financières :


• les sommes versées par le Trésor à la Banque Centrale chargée du privilège de
l’émission ainsi que les produits des opérations de cette banque, génératrice de
l’émission des billets ;
• les agios afférents à la mobilisation par voie de réescompte ou de pension
d’effets publics ou privés figurant dans le portefeuille des banques, des
établissements financiers ou des organismes publics ou semi publics, habilités à
réaliser des opérations d’escompte ainsi que ceux afférents à la première
négociation des effets destinés à mobiliser les prêts consentis par les mêmes
organismes ;
• les opérations relatives aux entreprises d’assurances soumises à un droit
d’enregistrement en vertu des dispositions particulières prévues à cet effet ;

Code Général des Impôts


• les intérêts et commissions relatifs aux opérations réalisées sur le marché
monétaire.

Article 249

Le taux de la taxe sur les activités financières est fixé à 15%.

Code Général des Impôts 126


CHAPITRE IV : LA TAXE INTÉRIEURE SUR LES
PRODUITS
PÉTROLIER
S
Article 250

Sont soumis à la Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers les produits visés ciaprès :

27 10 00 29 00 Essences spéciales, autres


27 10 00 31 00 Essence d’aviation
27 10 00 32 00 Essence auto super
27 10 00 33 00 Essence auto ordinaire
27 10 00 39 00 Huiles légères, autres
27 10 00 41 00 Carburéacteur
27 10 00 42 00 Pétrole lampant
27 10 00 49 00 Huiles moyennes, autres
27 10 00 51 00 Gas oil
27 10 00 52 00 Fuel oil domestique
27 10 00 53 00 Fuel oil léger
27 10 00 54 00 Fuel oil lourd I
27 10 00 55 00 Fuel oil lourd II
27 11 13 29 00 Gaz butane liquéfié
Article 251

Le fait générateur de la taxe est constitué par la mise à la consommation au sens de


la réglementation douanière en ce qui concerne les importations.
En ce qui concerne la production nationale, le fait générateur est constitué par la
livraison.

Article 252

La base imposable est constituée par le volume à 15°C ou le poids.

Article 253

Les taux de la Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers sont fixés par arrêté du
Ministre chargé des Finances.

CHAPITRE V : CONTRIBUTION DE SOLIDARITE


SUR LES BILLETS D’AVION

Code Général des Impôts


Section I : Champ d’Application
Article 253- A

La Contribution de Solidarité sur les billets d’avion est due sur les titres de transport
international par avion émis sur le territoire du Mali.

Article 253- B

Sont exonérés de la Contribution de Solidarité sur les billets d’avion :

- Le personnel dont la présence à bord est directement liée au vol


considéré, notamment les membres de l’équipage assurant le vol y
compris les agents de sécurité ou de police ;

- Les passagers en transit ;

- Les enfants de moins de deux (2) ans ;

- Les évacuations sanitaires d’urgence ;

- Les cas de force majeure conformément au Protocole de Montréal.

Section II : Tarifs
Article 253- C

Les tarifs de la Contribution de Solidarité sur les billets d’avion sont fixés comme suit :

- Titre de transport aérien en classe économique à destination d’un pays membre


de la CEDEAO 500 francs ;

- Titre de transport aérien en classe économique à destination d’un pays situé hors
de la zone CEDEAO 2 000 francs ;

- Titre de transport aérien en Première classe ou en classe Affaire à destination


d’un pays membre de la CEDEAO 4 000 francs ;

- Titre de transport aérien en Première classe ou en classe Affaire à destination


d’un pays situé hors de la zone CEDEAO 7 000 francs.

Code Général des Impôts 128


Section III : Fait générateur et exigibilité
Article 253- D

Le fait générateur et l’exigibilité de la Contribution de Solidarité sur les billets d’avion


coïncident avec la mise à disposition du titre de transport soit par les compagnies
aériennes, soit par les agences de voyages, soit par toute autre structure chargée de
l’émission dudit titre.

Section IV : Redevables et modalités de paiement et de


recouvrement

Article 253- E

Sous réserve des dispositions de l’article 253 B ci-dessus, le bénéficiaire du titre de


transport aérien est le redevable réel de la Contribution de Solidarité sur les billets
d’avion.

Article 253-F

Les compagnies de transport aérien sont les seuls redevables légaux de la


Contribution de Solidarité sur les billets d’avions même si elles ont recours aux
services d’agences de voyages et/ou d’autres structures pour la vente des billets
d’avion.

Titre 3 : Droits d’enregistrement


CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS
Section I : Définitions
Article 254

Les droits d’enregistrement sont fixes, proportionnels ou progressifs suivant la nature


des actes ou mutations qui y sont assujettis.
La perception des droits est réglée d’après la forme extérieure des actes ou la
substance de leurs dispositions, sans égard à leur validité, ni aux causes
quelconques de résolution ou d’annulation ultérieure, sauf les exceptions prévues
aux articles 359, 361 et 362 du Livre de Procédures Fiscales.

Article 255

Le droit fixe s’applique aux actes qui ne constatent ni transmissions de propriété,


d’usufruit ou de jouissance de biens meubles ou immeubles, ni marchés, ni
condamnations pécuniaires, ni apports en mariage, ni partages de biens meubles et

Code Général des Impôts 129


immeubles et, d’une façon générale, à tous autres actes, même non assujettis à
enregistrement mais présentés volontairement à cette formalité.

Article 256

Le droit proportionnel ou le droit progressif est établi pour les transmissions de


propriété, d’usufruit ou de jouissance de biens meubles ou immeubles, soit entre vifs,
soit par décès, les condamnations pécuniaires ou remboursement ou restitution en
nature, ainsi que pour les actes constatant un apport en mariage, un partage de
biens meubles ou immeubles, un marché. Ces droits sont assis sur les valeurs.

Article 257

En ce qui concerne les mutations et conventions affectées d’une condition


suspensive, les tarifs applicables et les valeurs imposables sont déterminés en se
plaçant à la date de la réalisation de la condition.

Article 258

Il n’est dû aucun droit d’enregistrement pour les extraits, copies ou expéditions des
actes qui doivent être enregistrés sur les minutes ou originaux.

Section II : Exemption – Actes enregistrés en débet


Article 259

Sont seuls exemptés de la formalité d’enregistrement ou enregistrés gratis les actes qui
font l’objet des chapitres I et II de l’annexe III du Code Général des Impôts.

Les actes enregistrés en débet ou soumis à un visa spécial tenant lieu de


l’enregistrement en débet font l’objet du chapitre III et de l’annexe III du Code
Général des Impôts.

Article 260

Lorsque les actes exemptés de la formalité d’enregistrement sont présentés


volontairement à la formalité, ils sont soumis au droit fixe des actes innomés, prévus
à l’article 336.15 du présent Code.

Section III : Liquidation des droits d’enregistrement


Article 261

Pour la perception des droits proportionnels et progressifs, la base de taxation est


arrondie aux cinq cents francs inférieurs.

Article 262

Le montant des droits dus est arrondi au multiple de cinq le plus voisin.

Code Général des Impôts 130


Article 263

Il ne peut être perçu moins de 1.250 Francs pour l’enregistrement des actes et
mutations passibles du droit proportionnel ou du droit progressif.

Article 264

Lorsqu’un acte renferme deux dispositions tarifées différemment, mais qui, en raison
de leur corrélation, ne sont pas de nature à donner ouverture à la pluralité des droits,
la disposition qui sert de base à la perception est celle qui donne lieu au tarif le plus
élevé.

Article 265

Lorsqu’il y a dans un acte plusieurs dispositions indépendantes ou ne dérivant pas


nécessairement les unes des autres, il est dû pour chacune d’elles, et selon son
espèce, un droit particulier.

La quotité des divers droits est déterminée par l’article du présent Code dans lequel la
disposition se trouve classée ou auquel elle se rapporte.

Article 266

Les dispositions indépendantes et non assujetties au droit proportionnel ou


progressif sont affranchies de la pluralité édictée par l’article précédent : dans ce cas
seul est perçu le droit fixe le plus élevé.

Lorsqu’un acte contient plusieurs dispositions indépendantes donnant ouverture, les


unes au droit proportionnel ou progressif, les autres à un droit fixe, il n’est rien perçu
sur ces dernières dispositions, sauf application du droit fixe le plus élevé comme
minimum de perception, si le montant des droits proportionnels ou progressifs
exigibles est inférieur.

Article 267

Nul ne pourra atténuer ou différer le paiement des droits d’enregistrement, sous le


prétexte de contestation sur la quotité, ni pour quelque autre motif que ce soit, sauf à
se pourvoir en restitution s’il y a lieu.

Code Général des Impôts 131


CHAPITRE II : DES ACTES ET MUTATIONS PASSIBLES
DE LA FORMALITÉ
Section I : Mutations à titre onéreux

Sous-section I : Les immeubles

A) Généralités

Article 268

La mutation d’un immeuble en propriété ou usufruit est suffisamment établie pour la


demande du droit d’enregistrement et la poursuite du paiement contre le nouveau
possesseur, soit par l’inscription de son nom au rôle des impôts fonciers et des
paiements par lui faits d’après ce rôle, soit par des baux par lui passés ou enfin par
des transactions ou autres actes constatant sa propriété ou son usufruit.

Article 269

Pour les ventes, adjudications, cessions, rétrocessions, licitations et tous autres


actes civils ou judiciaires portant transmission de propriété ou d’usufruit d’immeubles
à titre onéreux, la base de taxation est déterminée par le prix exprimé en y ajoutant
toutes les charges en capital, ainsi que toutes les indemnités stipulées au profit du
cédant, à quelque titre et pour quelque cause que ce soit ou par une estimation
d’experts, dans le cas prévu à l’article 632 du Livre de Procédures Fiscales.

Lorsque la mutation porte à la fois sur des immeubles par nature et sur des
immeubles par destination, ces derniers doivent faire l’objet d’une désignation
détaillée et d’un prix particulier.

Nonobstant les dispositions du premier alinéa du présent article, la base retenue


pour le calcul des droits afférents aux mutations de propriété portant sur les
immeubles acquis dans le cadre d’un contrat de crédit bail est le prix prévu en cas de
levée de l’option d’achat.

B) Tarifs

Article 270

Sous réserve de ce qui est dit aux articles 273 et suivants du présent Code, les
adjudications, ventes, reventes, cessions, les retraits exercés après l’expiration des
délais convenus par les contrats de vente sous faculté de réméré et tous autres
actes civils et judiciaires translatifs de propriété ou d’usufruit de biens immeubles
domaniaux, sont assujettis à un droit de 15%.

Ce droit est réduit à 7% pour :


- les immeubles à usage d’habitation ne faisant pas l’objet d’un titre foncier ;

Code Général des Impôts 132


- les immeubles acquis par une entreprise dans le cadre d’un contrat de crédit bail et
aux fins d’exploitation.
Article 271

Par dérogation aux dispositions de l’article précédent, sont enregistrées à un taux de


7%, les acquisitions d’immeubles faites par les établissements bancaires ou
financiers au terme d’une procédure d’adjudication qu’ils ont eux-mêmes engagée et
qui est demeurée infructueuse ou par voie de dation en paiement.

Article 272

Les adjudications à la folle enchère de biens de même nature sont assujetties au


droit de 20%, mais seulement sur ce qui excède le prix de la précédente
adjudication, si le droit a été acquitté.

Ce droit est réduit à 7% dans le cas prévu à l’article 270 in fine du présent Code.

Article 273

Les actes translatifs de propriété, d’usufruit ou de jouissance de biens immeubles situés


dans des pays étrangers sont assujettis à un droit de 1%.
Ce droit est liquidé sur le prix exprimé, en y ajoutant toutes les charges en capital.

Article 274

Les droits d’enregistrement et les frais de la transcription de l’inscription au livre foncier


sont, sauf convention contraire, à la charge des acquéreurs.

Article 275

Le droit de mutation à titre onéreux est réduit de moitié pour les acquisitions de
bâtiments destinés à être démolis et de leurs dépendances non bâties ne dépassant
pas 2.500 mètres carrés, à condition :

1. que l’acte contienne la déclaration que le bâtiment acquis sera démoli et


remplacé par un immeuble destiné à l’habitation, étant entendu que le rez-
dechaussée pourra être loué commercialement ;

2. que cet immeuble soit construit et reconnu en état d’être habité dans toutes ses
parties avant l’expiration d’un délai de trois ans, à compter de la date de l’acte.

Toutefois, lorsque l’acquéreur justifiera que la construction n’a pu être achevée dans
les trois ans par le fait de l’Administration, à raison des sujétions particulières d’un
plan d’urbanisme, ce délai pourra être prorogé d’une durée égale au laps de temps
écoulé entre la date de l’acquisition et celle de la délivrance de l’autorisation de
construire.

3. qu’il en soit justifié par la production au Receveur du Centre des Impôts ou le


Chef de la Division Recouvrement de la Sous Direction des Grandes Entreprises
selon le cas, dans le mois qui suit l’expiration du délai fixé au paragraphe

Code Général des Impôts 133


précédent, d’un certificat du Maire ou du Préfet de Cercle de la situation de
l’immeuble, accompagné, le cas échéant, d’un certificat d’habitabilité délivré par
le Service d’Hygiène.

À défaut de cette justification, l’acquéreur est tenu d’acquitter à première réquisition la


fraction non perçue du droit de mutation et, en outre, un droit supplémentaire de 3%.

Article 276

Le droit de mutation à titre onéreux des biens immeubles est réduit de moitié pour les
acquisitions de terrains, à condition :

1. que l’acquéreur soit un organisme public ou une société ayant pour objet la
construction d’habitations économiques ;

2. que l’acte contienne la déclaration que le terrain est destiné à la construction de


maisons collectives dont les trois quarts au moins de la superficie totale seront
affectés à l’habitation ;

3. que les maisons soient construites avant l’expiration d’un délai de trois ans, à
compter de la date de l’acte.

Il est fait application des dispositions de l’article précédent 2° et 3°.

Article 277

La réduction établie par l’article précédent s’applique aux acquisitions de terrains à bâtir
sur lesquels se trouvent des bâtiments destinés à être démolis sous réserve :

1. que l’acte d’achat contienne, en plus de la déclaration précitée, l’engagement par


l’acquéreur de démolir les constructions existantes dans le délai de trois ans
imparti pour l’édification du nouvel immeuble ;

2. qu’il soit justifié de l’exécution de cet engagement par une mention insérée dans
le certificat d’achèvement délivré par le Maire ou le Préfet de cercle.

Article 278

Les réductions de droits prévues ci-dessus sont subordonnées à l’inscription d’une


hypothèque prise sur les titres fonciers acquis en garantie du complément de droit
qui deviendrait exigible dans le cas où les constructions nouvelles ne seraient pas
terminées dans les délais prévus.

Cette hypothèque pourra être radiée sur réquisition du Chef du Service de


l’Enregistrement, après justification de la mise en valeur ou après paiement du
complément de droit exigible.

Article 279

Code Général des Impôts 134


Les personnes ou sociétés disposées à construire, en vue de la vente, des maisons
destinées exclusivement à l’habitation, étant entendu que le rez-de-chaussée pourra
être affecté à un usage industriel ou commercial, auront la faculté de souscrire avant
le commencement des travaux, au service de l’Enregistrement du lieu de la
construction à édifier, une déclaration dont il sera délivré récépissé, indiquant :

1. la situation exacte et la surface du terrain sur lequel la maison sera construite ;

2. le prix fixé pour la vente de ces terrains, la déclaration étant contresignée par le
propriétaire dans le cas où le constructeur n’en serait pas le propriétaire luimême;

3. le prix forfaitaire auquel il s’engage à vendre la maison ou chacun des


appartements destinés à être vendus isolément. Chacun des appartements est
identifié d’une manière précise, avec l’indication de sa superficie exacte.

Si le prix de la vente ou la valeur vénale de la maison ou de l’appartement ne


dépasse pas deux millions de francs, indépendamment du prix du terrain, et si la
vente est réalisée dans le délai de trois ans de la date du récépissé, le droit de
mutation à titre onéreux exigible sur la vente de la maison ou de l’appartement sera
réduit à 3%, la vente du terrain donnant lieu au droit ordinaire de mutation.

Dans les ventes d’immeubles par appartement, le prix du terrain est déterminé selon
le rapport existant entre la surface de l’appartement et celle de tous les
appartements, non compris dans ce total la superficie des parties de l’immeuble qui
ne sont pas affectées à l’usage exclusif de l’un des copropriétaires.

C) Fractionnement des droits perçus en cas de vente d'immeubles

Article 280

Lorsque le prix de vente de maisons individuelles à bon marché, construites par des
offices ou établissements publics, des sociétés de construction ou par des
particuliers, est stipulé payable par annuités ou fractions, la perception du droit de
mutation peut, sur la demande des parties, être effectuée en plusieurs fractions
égales.

En aucun cas le nombre de ces fractions ne peut excéder celui des fractions prévues
au contrat et le paiement s’étendre sur une durée supérieure à trois ans.

Article 281

Le paiement de la première fraction du droit a lieu au moment où le contrat est


enregistré ; les autres fractions sont exigibles d’année en année et sont acquittées
dans le trimestre qui suit l’échéance de chaque année, de manière que la totalité du
droit soit acquittée dans l’espace de trois ans et trois mois au maximum à partir du
jour de l’enregistrement du contrat.

Code Général des Impôts 135


Dans le cas où, par anticipation, l’acquéreur se libérerait entièrement du prix avant le
paiement intégral du droit, la portion restant due deviendrait exigible dans les trois
mois du règlement définitif.

Article 282

Les droits sont dus solidairement par l’acquéreur et le vendeur.

Tout retard dans le paiement de la seconde fraction et des fractions subséquentes


des droits rend immédiatement exigibles la totalité des sommes restant dues au
Trésor. Si la vente est résolue avant le paiement complet des droits, les termes
acquittés demeurent acquis au Trésor, les autres tombent en non - valeur.

Article 283

L’acte qui constate la résolution volontaire ou judiciaire du contrat ne donne ouverture


qu’au droit fixe des actes innomés.

Sous-section II : Les meubles

A) Base de taxation

Article 284

Pour les ventes et autres transmissions à titre onéreux de biens meubles, la valeur
servant d’assiette à l’impôt est déterminée par le prix exprimé majoré des charges
augmentatives.

B) Ventes publiques de meubles

Article 285

Le droit d’enregistrement sera perçu sur le montant des sommes que contiendra
cumulativement le procès-verbal des séances à enregistrer dans le délai prescrit à
l’article 139 du Livre de Procédures Fiscales.

Article 286

Les officiers publics ayant contrevenu aux dispositions du présent paragraphe seront
passibles des amendes suivantes :

1. de 5.000 Francs contre tout officier public qui aurait procédé à une vente sans en
avoir fait la déclaration, ou contre tout officier public ou ministériel qui n’aurait pas
annexé la déclaration au procès-verbal de la vente ;

2. de 1.000 Francs pour chaque article adjugé et non porté au procès-verbal de vente,
outre le paiement du droit ;

3. de 1.000 Francs pour chaque diminution de prix des articles adjugés faite dans le
procès-verbal, indépendamment du paiement du droit et des peines de faux.

Code Général des Impôts 136


Article 287

L’amende qu’aura encourue toute personne pour contravention à l’article 174 1 er


alinéa du Livre de Procédures Fiscales, en vendant ou en faisant vendre
publiquement et par enchères, sans le ministère d’un officier public, sera déterminée
en raison de l’importance de la contravention ; elle ne pourra cependant être
audessous de 5.000 Francs, pour chaque vente, outre le paiement des droits qui se
trouveront dus.
Article 288

Les agents du Service de l’Enregistrement sont autorisés à se rendre dans tous les
lieux où se feront des ventes publiques par enchères et à s’y faire présenter les
procès-verbaux de vente et les copies des déclarations préalables.

Ils dresseront des procès-verbaux des contraventions qu’ils auront reconnues et


constatées.

La preuve testimoniale sera admise sur les ventes faites en contravention aux
dispositions du présent paragraphe.

C) Tarifs

Article 289

Sous réserve de toutes autres dispositions particulières du présent Code, les


adjudications, ventes, reventes, cessions, rétrocessions, marchés, traités et tous
autres actes, soit civils, soit judiciaires, translatifs de propriété, à titre onéreux, de
meubles ou autres objets mobiliers quelconques, même les ventes de biens de cette
nature faites par l’Administration, sont assujettis à un droit de 10%.

Les adjudications à la folle enchère de biens meubles sont assujetties au même


droit, mais seulement sur ce qui excède le prix de la présente adjudication, si le droit
a été acquitté.

Article 290

Sont assujettis à un droit de 5% :

1. les ventes d’animaux, récoltes, coupes de bois, engrais, instruments et


autres objets mobiliers dépendant d’une exploitation agricole ou
forestière ;

2. les ventes de meubles et marchandises autorisées par le juge


commissaire dans le cadre de la réalisation des biens d’un failli ;

3. les ventes publiques d’objets donnés en gage ;

4. les ventes aux enchères de marchandises avariées.

Code Général des Impôts 137


Sous-section III : Dispositions communes aux meubles et aux immeubles

Article 291

Lorsqu’un acte translatif de propriété ou d’usufruit comprend des meubles et des


immeubles, le droit d’enregistrement est perçu sur la totalité du prix au taux réglé
pour les immeubles, à moins qu’il ne soit stipulé un prix particulier pour les objets
mobiliers et qu’ils ne soient désignés et estimés article par article dans le contrat.

Article 292

La valeur de la nue-propriété ou de l’usufruit de biens meubles et immeubles est


déterminée ainsi qu’il suit :

1. pour les transmissions à titre onéreux de biens autres que créances, rentes ou
pensions, par le prix exprimé, en y ajoutant toutes les charges en capital sauf
application des articles 629 et 639 du Livre de Procédures Fiscales ;

2. pour les créances à terme, les rentes perpétuelles ou non perpétuelles et les
pensions créées ou transmises à quelque titre que ce soit et pour l’amortissement
de ces rentes ou pensions par une quotité de la propriété entière établie suivant
les règles indiquées à l’article 299 d’après le capital déterminé par les articles 344
et 366 du présent Code.

Article 293

Il n’est rien dû pour la réunion de l’usufruit à la nue-propriété lorsque cette réunion a


lieu par l’expiration du temps fixé pour la durée de l’usufruit.

Sous-section IV : Fonds de commerce

Article 294

La mutation de propriété des fonds de commerce ou de clientèle est suffisamment


établie, pour la demande ou la poursuite des droits d’enregistrement et des
amendes, par les actes ou écrits qui révèlent l’existence de la mutation ou qui sont
destinés à la rendre publique, ainsi que par l’inscription au rôle des impôts directs au
nom du nouveau possesseur et des paiement faits en vertu de ces rôles, sauf preuve
contraire.

L’affirmation de sincérité prévue à l’article 171 du Livre de Procédures Fiscales est


applicable aux ventes de fonds de commerce.

Code Général des Impôts 138


Article 295

Les mutations de propriété à titre onéreux de fonds de commerce ou de clientèle sont


soumises à un droit de 20%.
Ce droit est perçu sur le prix de la vente de l’achalandage, de la cession du droit au
bail et des objets mobiliers ou autres servant à l’exploitation du fonds.
Ces objets doivent donner lieu à un inventaire détaillé et estimatif dans un état
distinct dont trois exemplaires doivent rester déposés au bureau de l’Enregistrement
où la formalité est requise.

Article 296

Les marchandises neuves garnissant le fonds ne sont assujetties qu’à un droit de


5%, à condition qu’il soit stipulé en ce qui les concerne un prix par article dans un
état distinct, dont trois exemplaires doivent rester déposés au bureau où la formalité
est requise.

Section II : Mutations à titre gratuit

Sous-section I : Dispositions communes

A) Valeur taxable

Article 297

Si, dans les deux années qui auront précédé ou suivi, soit l’acte de donation, soit le
point de départ des délais pour souscrire la déclaration de succession, des biens
faisant partie de la donation ou de l’actif successoral ont fait l’objet d’une
adjudication, soit par autorité de justice, soit volontaire, avec admission des
étrangers, les droits exigibles ne pourront être calculés sur une somme inférieure au
prix de l’adjudication, en y ajoutant toutes les charges en capital, à moins qu’il ne soit
justifié, en ce qui concerne les immeubles, qu’ils ont subi dans l’intervalle des
transformations susceptibles d’en modifier la valeur.

Article 298

En ce qui concerne les bijoux, pierreries, objets d’art ou de collection, la valeur


imposable ne peut être inférieure à 60% de l’évaluation faite dans les contrats ou
conventions d’assurance contre le vol ou contre l’incendie en cours au jour du décès
ou de la donation et conclus moins de dix ans avant l’ouverture de la succession ou
de la donation, sauf preuve contraire.
S’il existe plusieurs polices susceptibles d’être retenues pour l’application du forfait,
celui-ci est calculé sur la moyenne des évaluations figurant dans ces polices .

Article 299

Code Général des Impôts 139


Lorsque la transmission à titre gratuit porte sur la nue-propriété ou l’usufruit de biens
meubles et immeubles, la valeur taxable est déterminée ainsi qu’il suit :

1. si l’usufruitier a moins de vingt ans révolus, l’usufruit est estimé aux sept dixièmes
et la nue-propriété aux trois dixièmes de la propriété entière, telle que sa valeur
réelle est estimée au jour de la transmission ;
2. au-dessus de cet âge, cette proposition est diminuée pour l’usufruit et augmentée
pour la nue-propriété d’un dixième pour chaque période de dix ans, sans fraction,
3. à partir de soixante-dix ans révolus de l’âge de l’usufruitier, la proportion est fixée à
un dixième pour l’usufruit et à neuf dixièmes pour la nue-propriété.

Pour déterminer la valeur de la nue-propriété, il n’est tenu compte que des usufruits
ouverts au jour de la mutation de cette nue-propriété.

Toutefois, dans le cas d’usufruits successifs, l’usufruit éventuel venant à s’ouvrir, le


nu-propriétaire aura droit à la restitution d’une somme égale à ce qu’il aurait payé en
moins, si le droit acquitté par lui avait été calculé d’après l’âge de l’usufruitier
éventuel.
Article 300

L’usufruit constitué pour une durée fixe est estimé aux deux dixièmes de la valeur de
la propriété entière pour chaque période de dix ans de la durée de l’usufruit, sans
fraction et sans égard à l’âge de l’usufruitier.

B) Tarifs généraux et abattements

Article 301

Les droits de mutation à titre gratuit son fixés, pour la part nette recueillie par chaque
ayant droit, suivant les tableaux ci-dessous :

1. Mutation en ligne directe et entre époux :

Indication du nombre Tarif applicable à la fraction de part


d’enfants du donateur ou nette
laissés par le défunt
Jusqu’à De 250.000 De Au-delà de Maximum
250.000 à 1.000.000 1.000.000 5.000.000
à
% % 5.000.000 % %
%
5 enfants ou plus vivants ou 3 8 12 18 15
représentés
2, 3, 4 enfants vivants ou 4 10 15 22 18
représentés
1 enfant ou pas d’enfant vivant 7 15 20 25 20
ou représenté

2. Mutation en ligne collatérale :

Code Général des Impôts 140


Degré de parenté Tarif applicable à la fraction de part nette

Jusqu’à De 250.000 De Au-delà de Maximum


250.000 à 1.000.000 1.000.000 à 5.000.000
5.000.000
% % % % %
Entre frères et sœurs 20 27 33 40 35
Entre oncles ou tantes et neveux 28 32 38 45 40
et nièces
Entre autres personnes 35 40 45 50 45
Article 302

Pour les successions dont la dévolution est réglée par la coutume du défunt, il sera tenu
compte du degré successoral des ayants droit suivant cette coutume.

Ces derniers paieront les droits au tarif prévu pour les héritiers du même degré défini
suivant le Code Civil ; ils auront les mêmes obligations et bénéficieront des mêmes
avantages, notamment ceux prévus aux articles 304 et 305 du présent Code.
Article 303

Est compté comme enfant représenté du donateur ou du défunt, et de l’héritier,


donataire ou légataire, l’enfant qui est décédé en laissant un ou plusieurs héritiers.

Est également compté comme enfant vivant ou représenté l’enfant adopté, dont
l’adoption résulte d’une décision judiciaire.

Article 304

Il est effectué sur l’ensemble des parts recueillies par les ayants droit en ligne directe et
par le conjoint un abattement de 2,5 millions de Francs.
Ce chiffre est majoré de 1,5 millions de Francs par enfant vivant ou représenté ou par
ascendant à charge du défunt ou du donateur.

L’abattement visé au premier alinéa ci-dessus est effectué en premier lieu sur la part
revenant au conjoint survivant ; le surplus, s’il en existe, augmenté le cas échéant
des majorations prévues au deuxième alinéa, se divise entre les autres ayants droit
d’après les règles de la dévolution légale.

Lorsque les donataires ont bénéficié d’abattements supérieurs à ceux qui


résulteraient des abattements prévus au paragraphe premier du présent article,
l’excédent est déduit, le cas échéant, des abattements auxquels peuvent prétendre
les autres enfants du donateur à l’occasion de transmissions ultérieures.

Article 305

Lorsqu’un héritier, donataire ou légataire a trois enfants ou plus, vivants ou


représentés, au moment de l’ouverture de ses droits, il bénéficie d’une réduction de
100 % qui ne peut toutefois excéder 50.000 Francs par enfant en sus du deuxième.
Le maximum de 50.000 Francs est porté à 100.000 Francs en ce qui concerne les
donations et successions en ligne directe et entre époux .

Code Général des Impôts 141


Article 306

Les héritiers, donataires ou légataires acceptants sont tenus, pour les biens leur
advenant par l’effet d’une renonciation à une succession, à un legs ou une donation,
d’acquitter, au titre des droits de mutation, une somme qui, nonobstant tous
abattements, réductions ou exemptions, ne peut être inférieure à celle que le
renonçant aurait payée s’il avait accepté.

Article 307

Pour le calcul des abattements édictés par les articles 304 et 305 du présent Code, il
est tenu compte des abattements effectués sur les donations antérieures consenties
par la même personne.

Pour ce faire, les parties sont tenues de faire connaître dans tout acte constatant une
transmission à titre gratuit s’il existe ou non des donations antérieures consenties par
le donateur à un titre et sous une forme quelconque et, dans l’affirmative, le montant
de ces donations, les noms, qualités et résidence des officiers ministériels qui ont
reçu les actes de donation et la date de l’enregistrement de ces actes.

La perception est effectuée en ajoutant à la valeur des biens compris dans la


donation ou la succession celle des biens qui ont fait l’objet de donations antérieures,
en considérant ceux de ces biens, dont la transmission n’a pas été encore assujettie
au droit de mutation à titre gratuit entre vifs, comme inclus dans les tranches les plus
élevées de l’actif imposable.

C) Tarifs réduits

Article 308

Les droits sont réduits de 25 % en cas de donation par contrat de mariage et de


donation - partage.

Article 309

Sont soumis à un droit de 2 % :

1. les dons et legs aux sociétés reconnues d’utilité publique dont les ressources sont
affectées à des œuvres d’assistance ou d’enseignement ;

2. les dons et legs faits à des organismes ayant pour objet la conservation et la
revalorisation du patrimoine culturel ;

3. les dons et legs faits aux offices publics d’habitation à bon marché ;

4. les dons et legs aux établissements d’utilité publique dont les ressources sont
exclusivement affectées à des œuvres scientifiques sans but lucratif ;

Code Général des Impôts 142


5. les dons et legs aux missions et aux communautés religieuses autorisées et
installées au Mali.

Sous-section II : Les successions


A) Base de taxation

Article 310

Lorsque les héritiers ou légataires universels sont grevés de legs particuliers et


sommes d’argent non existantes dans la succession et qu’ils ont acquitté le droit sur
l’intégralité des biens de cette même succession, le même droit n’est pas dû pour
ces legs ; en conséquence, les droits déjà payés par les légataires particuliers
doivent s’imputer sur ceux dus par les héritiers ou légataires universels.

Article 311

Toutes les sommes, rentes ou émoluments quelconques dus par un assureur, à


raison ou à l’occasion du décès de l’assuré, c’est-à-dire de la personne sur la tête de
laquelle l’assurance a été contractée, donnent ouverture, sous réserve, le cas
échéant, des droits de communauté, aux droits de mutation par décès, suivant le
degré de parenté existant entre le bénéficiaire à titre gratuit et l’assuré, alors même
que ce dernier n’aurait pas personnellement et directement contracté l’assurance et
n’en aurait pas acquitté les primes.

Toutefois, l’impôt n’atteint pas la fraction des sommes versées par l’assureur
correspondant aux primes que le bénéficiaire a personnellement acquittées et
définitivement supportées, ou la fraction des mêmes sommes que le bénéficiaire a
acquises à titre onéreux de toute autre manière.

Article 312

Si la personne appelée à recueillir le bénéfice de l’assurance abandonne


gratuitement, après le décès de l’assuré, tout ou partie de ses droits à un tiers, ce
dernier est considéré dans cette mesure comme le bénéficiaire direct du contrat et
est tenu au paiement des droits de mutation par décès dans les conditions indiquées
à l’article précédent.

Article 313

Sont réputés faire partie, jusqu’à preuve du contraire, de la succession de


l’usufruitier, toute valeur mobilière, tout bien meuble ou immeuble appartenant pour
l’usufruit au défunt et, pour la nue-propriété, à ses héritiers présomptifs ou à leurs
descendants, même exclus par testament ou à ses donataires ou légataires institués
même par testament postérieur ou à des personnes interposées, à moins qu’il y ait
eu donation régulière et que cette donation, si elle n’est pas constatée dans un
contrat de mariage, ait été consentie plus de trois mois avant le décès.

Toute réclamation de ce chef sera prescrite dans un délai de trois ans, à compter de
l’ouverture de la succession.

Code Général des Impôts 143


Toutefois, si la nue-propriété échoit à l’héritier, au donataire, au légataire ou à la
personne interposée, à la suite d’une vente ou d’une donation à lui consentie par le
défunt, les droits de mutation acquittés par le nu-propriétaire et dont il est justifié sont
imputés sur l’impôt de transmission par décès exigible à raison de l’incorporation des
biens dans la succession. Sont réputées personnes interposées, les père et mère,
les enfants et descendants, et l'époux de la personne incapable.

Article 314

Sont présumés, jusqu’à preuve contraire, faire partie de la succession, les titres et
les valeurs dont le défunt a perçu les revenus ou à raison desquels il a effectué des
opérations quelconques moins d’un an avant son décès.

Article 315

Tous les titres, sommes ou valeurs, existant chez les dépositaires désignés au
paragraphe 1er de l’article 205 du Livre de Procédures Fiscales et faisant l’objet de
comptes indivis ou collectifs avec solidarité, sont considérés comme appartenant
conjointement aux déposants et dépendant de la succession de chacun d’eux pour
une part virile, sauf preuve contraire.
Article 316

Les sommes, titres ou objets trouvés dans un coffre-fort loué conjointement à


plusieurs personnes sont réputés, à défaut de preuve contraire et seulement pour la
perception des droits, être la propriété conjointe de ces personnes et dépendre pour
une part virile de la succession.
Cette disposition est applicable aux plis cachetés et cassettes fermées, remis en
dépôt aux banquiers, changeurs, escompteurs et à toute personne recevant
habituellement des plis de même nature.

Article 317

Sont assujettis aux droits de mutation par décès les fonds publics, actions,
obligations, parts d’intérêts, créances et généralement toutes les valeurs mobilières
étrangères, de quelque nature qu’elles soient, dépendant d’une succession régie par
la loi malienne ou de la succession d’un étranger domicilié au Mali.

B) Déduction des dettes et charges

Article 318

Sont déductibles de l’actif successoral les dettes à la charge du défunt, dont


l’existence au jour de l’ouverture de la succession sera dûment justifiée par des titres
susceptibles de faire preuve en justice contre le défunt.

L’Administration peut exiger des justifications au sujet de toutes les dettes déduites
de l’actif de la succession. Si les justifications produites sont jugées insuffisantes,
elle peut rectifier les déclarations conformément à la procédure prévue à l’article 636
du Livre de Procédures Fiscales.

Code Général des Impôts 144


S’il s’agit d’une dette grevant une succession dévolue à une personne pour la
nuepropriété et à une autre pour l’usufruit, le droit de mutation sera perçu sur l’actif
de la succession diminué du montant de la dette dans les conditions de l’article 292
du présent Code.

Article 319

Sur justifications fournies par les héritiers, les frais de dernière maladie du de cujus
seront déduits de l’actif de la succession dans la limite d’un maximum de 250.000
Francs.

Article 320

Les impositions établies après le décès d’un contribuable et dues par les héritiers du
chef du défunt constituent une dette déductible de l’actif successoral.

Article 321

Toute dette constatée par acte authentique et non échue au jour de l’ouverture de la
succession ne peut être écartée par l’Administration tant que celle-ci n’a pas fait
juger qu’elle est simulée.
Article 322

Ne sont pas déductibles :

1. les dettes échues depuis plus de trois ans avant l’ouverture de la succession, à
moins qu’il ne soit produit une attestation du créancier en certifiant l’existence à
cette époque, dans la forme et suivant les règles déterminées à l’article 312 du
présent Code ;

2. les dettes consenties par le défunt au profit de ses héritiers ou de personnes


interposées. Néanmoins, lorsque la dette aura été consentie par un acte
authentique ou par un acte sous-seing privé ayant date certaine avant l’ouverture
de la succession autrement que par le décès d’une des parties contractantes, les
héritiers, donataires et légataires et les personnes réputées interposées auront le
droit de prouver la sincérité de cette dette et son existence au jour de l’ouverture
de la succession. Sont réputées personnes interposées, les père et mère, les
enfants et descendants, et l'époux de la personne incapable ;

3. les dettes reconnues par testament ;

4. les dettes hypothécaires garanties par une inscription périmée depuis plus de
trois mois, à moins qu’il ne s’agisse d’une dette non échue et que l’existence n’en
soit attestée par le créancier dans les formes prévues à l’article 184 du Livre de
Procédures Fiscales. Si l’inscription n’est pas périmée, mais si le chiffre en a été
réduit, l’excédent sera seul déduit ;

5. les dettes en capital et intérêts pour lesquelles le délai de prescription est


accompli, à moins qu’il ne soit justifié que la prescription a été interrompue;

Code Général des Impôts 145


6. les dettes résultant de titres passés ou de jugements rendus à l’étranger, à moins
qu’ils n’aient été rendus exécutoires au Mali ;

7. les dettes qui sont hypothéquées exclusivement sur les immeubles situés à
l’étranger ;

8. les dettes qui grèvent des successions d’étrangers, à moins qu’elles n’aient été
contractées au Mali et envers des Maliens ou envers des sociétés et des
compagnies étrangères ayant une succursale au Mali.

Sous-section III : Les donations

Article 323

Les droits de mutation à titre gratuit entre vifs sont réduits de 25 % en cas de donation
par contrat de mariage et de donation - partage.

Section III : Droits applicables aux sociétés

Sous-section I : Dispositions diverses

Article 324

Par dérogation aux dispositions de l’article 256 du présent Code, sont enregistrés au
droit fixe de 6.000 Francs :

• les actes de formation ou de prorogation des sociétés qui ne contiennent ni


obligation, ni transmission de biens, meubles ou immeubles, entre les associés
ou autres personnes ;
• les actes d’augmentation de capital ou encore de fusion des mêmes sociétés ;
• les actes portant cession d’actions, de parts de fondateurs ou de parts
bénéficiaires, ou cession de parts d’intérêt dans les sociétés dont le capital n’est
pas divisé en actions ;
• les actes portant cession d’obligations négociables des sociétés, organismes
personnalisés (collectivités territoriales, établissements publics).

Article 325

Les cessions d’actions d’apport et de parts de fondateurs effectuées pendant la


période de non-négociabilité sont considérées au point de vue fiscal, comme ayant
pour objet les biens en nature représentés par les titres cédés.

Pour la perception de l’impôt, chaque élément d’apport est évalué distinctement avec
indication des numéros des actions attribuées en rémunération à chacun d’eux. À
défaut de ces évaluations et indications, les droits sont perçus au tarif immobilier.

Les dispositions qui précèdent sont applicables aux cessions de parts d’intérêts dans
les sociétés dont le capital n’est pas divisé en actions, quand ces cessions
interviennent dans les trois ans de la réalisation définitive de l’apport fait à la Société.

Code Général des Impôts 146


Article 326

Dans tous les cas où une cession d’actions ou de parts a donné lieu à la perception
du droit de mutation en vertu de l’article précédent, l’attribution pure et simple à la
dissolution de la société des biens représentés par les titres cédés ne donne
ouverture au droit de mutation que si elle est faite à un autre que le cessionnaire.

Sous-section II : Taux des droits

Article 327

I. Lorsque les actes de fusion de sociétés anonymes, en commandite par


actions ou à responsabilité limitée ont lieu par voie d’absorption ou au moyen de la
création d’une société nouvelle, la prise en charge par la société absorbante ou par
la société nouvelle de tout ou partie du passif des sociétés anciennes ne donne
ouverture qu’au droit fixe édicté par l’article 324 du présent Code.

En outre, la prise en charge par la société absorbante ou par la société nouvelle de


tout ou partie du passif des sociétés anciennes ne donne ouverture qu’au droit fixe
édicté par l’article 324 du présent code.

Le bénéfice des dispositions qui précèdent est subordonné à la condition que la


société absorbante ou nouvelle soit constituée dans les termes de la loi malienne et
ait son siège social au Mali.

II. Sont assimilés à une fusion de société pour l’application des deux premiers
alinéas du paragraphe 1 ci-dessus :

1) les actes qui constatent l’apport par une société anonyme, en commandite par
actions ou à responsabilité limitée, à une autre société constituée sous l’une de
ces formes d’une partie de ses éléments d’actif à condition que la société
bénéficiaire de l’apport soit constituée dans les termes de la loi malienne et ait
son siège social au Mali ;

2) l’opération par laquelle une société anonyme, en commandite par actions ou à


responsabilité limitée apporte l’intégralité de son actif à deux ou plusieurs
sociétés constituées à cette fin, sous l’une de ces formes, à condition que :

a) les sociétés bénéficiaires des apports soient toutes constituées dans les
termes de la loi malienne et aient leur siège social au Mali.

b) les apports résultent de conventions prenant effet à la même date pour les
différentes sociétés qui en sont bénéficiaires et entraînent, dès leur réalisation, la
dissolution immédiate de la société apporteuse.

Article 328

Sont enregistrés au droit fixe de 6.000 Francs :

Code Général des Impôts 147


1. les actes de dissolution de sociétés qui ne portent aucune transmission de biens
meubles ou immeubles entre les associés ou autres personnes ;

2. les actes par lesquels les sociétés de construction agréées font à leurs membres
par voie de partage en nature, à titre pur et simple, attribution exclusive en
propriété de la fraction des immeubles qu’elles ont construits à condition que
l’attribution intervienne dans les quatre ans de la constitution de la société.

L’acte de partage lui-même devra être enregistré au plus tard un an après


l’enregistrement du procès-verbal de délibération de l’assemblée approuvant le
projet de partage.

Section IV : Location d’immeubles et de fonds de commerce,


mutation de jouissance

Sous-section I : Base de taxation

Article 329

La jouissance à titre de ferme ou de location d’un immeuble sera suffisamment


établie, pour la demande et la poursuite du paiement des droits des baux non
enregistrés, par des actes qui la font connaître ou par des paiements de
contributions imposées aux fermiers ou locataires.

Article 330

Pour les baux, sous-baux et prorogations de baux de biens meubles, fonds de


commerce et immeubles, la valeur servant de base à l’impôt est déterminée par le
prix annuel exprimé en y ajoutant les charges imposées au preneur.

Article 331

Pour les baux dont la durée est illimitée, la valeur servant d’assiette à l’impôt est
déterminée par un capital formé de vingt fois la rente ou le prix annuel et les charges
aussi annuelles, en y ajoutant également les autres charges en capital.

Pour les baux à vie, sans distinction de ceux faits sur une ou plusieurs têtes, la
valeur est déterminée par un capital formé de dix fois le prix et les charges annuels,
en y ajoutant éventuellement les autres charges.

Sous-section II : Tarif des droits

Article 332

Sont assujettis au droit de 3 %, lorsque la durée est limitée, les baux, sous-baux et
prorogations conventionnelles ou légales de baux d’immeubles, de fonds de
commerce et autres biens meubles, ainsi que les baux de biens domaniaux.
Le droit est perçu sur le montant cumulé de toutes les années, sauf application des
articles 348 et 349 du Livre de Procédures Fiscales.

Code Général des Impôts 148


Par dérogation aux dispositions qui précèdent, les contrats de crédit-bail ou de leasing
sont enregistrés au droit fixe prévu à l'article 339 du présent Code.

Article 333

Toute cession d’un droit à un bail ou du bénéfice d’une promesse de bail portant sur
tout ou partie d’un immeuble, quelle que soit la forme qui lui est donné par les
parties, qu’elle soit qualifiée cession de pas de porte, indemnité de départ ou
autrement, est soumise à un droit de 20 %.

Le droit est perçu sur le montant de la somme ou indemnité stipulée par le cédant à
son profit ou sur la valeur vénale réelle du droit cédé déterminée par une déclaration
estimative des parties, si la convention ne contient pas une stipulation expresse
d’une somme ou indemnité au profit du cédant ou si la somme ou indemnité stipulée
est inférieure à la valeur vénale réelle du droit cédé. Le droit ainsi perçu est
indépendant de celui qui peut être dû pour la jouissance des biens loués.

Les dispositions du présent article sont applicables à toute convention ayant pour
effet de résilier un bail portant sur tout ou partie d’un immeuble pour le remplacer par
un nouveau bail.

Article 334

Les baux de biens meubles faits pour un temps illimité sont assujettis à un droit de
10%.

Article 335

Les baux à vie de biens immeubles et ceux dont la durée est illimitée sont assujettis à
un droit de 20%.

Section V : Enregistrement des autres actes et mutations


Sous-section I : Actes soumis au droit fixe

Article 336

Sont enregistrés au droit fixe de 1.250 Francs :

1. les procès-verbaux de conciliation dressés par les juges, desquels il ne résulte


aucune disposition donnant lieu au droit proportionnel ou au droit progressif, ou
dont le droit proportionnel ou le droit progressif serait inférieur à 1.250 Francs ;

2. les acceptations pures et simples, les renonciations pures et simples à


successions, legs ou communautés ;

3. les actes et écrits qui ont pour objet la constitution d'association en participation
ayant uniquement en vue des études ou des recherches, à l'exclusion de toute

Code Général des Impôts 149


opération d'exploitation, à la condition que ces actes et écrits ne portent aucune
transmission entre les associés ;

4. les actes sous seing privé rédigés pour constater la vente à crédit des véhicules
et tracteurs automobiles ;

5. les actes et contrats exclusivement relatifs à la concession par l'auteur ou ses


représentants du droit de reproduire ou d'exécuter une œuvre littéraire ou
artistique ;

6. les inventaires de meubles, objets mobiliers, titres et papiers. Il est dû un droit


pour chaque vacation. Toutefois, les inventaires dressés après faillite ne sont
assujettis chacun qu'à un seul droit fixe de 1.250 Francs, quel que soit le nombre
des vacations ;

7. les clôtures d'inventaires ;

8. les jugements de la Police ordinaire et des Juges de Paix, les ordonnances de


référé, lorsque ces jugements et ordonnances ne peuvent donner lieu au droit
proportionnel ou au droit progressif ou donnant ouverture à moins de 1.250
Francs de droit proportionnel ou de droit progressif ;

9. les contrats de mariage ne contenant que la déclaration du régime adopté par


les futurs époux, sans constater de leur part aucun apport ou qui constatent des
apports donnant ouverture à un droit proportionnel moins élevé ;

10. les prisées de membres ;

11. les testaments et tous autres actes de libéralités qui ne contiennent que des
dispositions soumises à l’événement du décès et les dispositions de même
nature qui sont faites par le contrat de mariage entre futurs époux et par d'autres
personnes ;

12. les actes de ventes ou de mutations à titre onéreux de propriété ou d'usufruit


d'aéronefs, ainsi que de navires ou de bateaux servant à la navigation intérieure,
à l'exclusion des yachts ou bateaux de plaisance ;

Sont enregistré au droit fixe de 12.500 Francs :


1. Les cessions, subrogations, rétrocessions et résiliations de baux de biens de
toute nature ;
2. Les certificats de propriété ;
3. Et généralement tous actes qui ne trouveront tarifés par aucun autre article et
qui ne peuvent donner lieu au droit proportionnel ou droit progressif.

13. et généralement tous actes qui ne se trouveront tarifés par aucun autre article et
qui ne peuvent donner lieu au droit proportionnel ou droit progressif.

Code Général des Impôts 150


Article 337

Sont enregistrés au droit fixe de 2.500 Francs :

1. le retour après vente avec faculté de réméré ;

2. les réunions de l'usufruit à la propriété opérées par acte de cession,


lorsque la cession est faite pour un prix égal à celui sur lequel le droit a
été perçu lors de l'aliénation de la propriété ;

3. les jugements en matière gracieuse ;

4. les jugements rendus sur incidents au cours d'instance ;

5. les arrêts sur appels d'ordonnance de toute nature, lorsqu'ils ne


peuvent donner lieu au droit proportionnel ou au droit progressif, ou
lorsqu'ils donnent ouverture à moins de 2.500 Francs de droit
proportionnel ou de droit progressif.

Article 338

Sont enregistrés au droit fixe de 3.000 Francs :

1. les jugements correctionnels et les jugements de première instance en


premier ou en deuxième ressort, contenant des dispositions définitives
qui ne peuvent donner lieu au droit proportionnel ou au droit progressif,
ou donnant ouverture à moins de 3.000 Francs de droit proportionnel
ou de droit progressif ;
2. les arrêts sur les jugements en matière gracieuse.

Article 339

Sont enregistrés au droit fixe de 6.000 Francs :

1. les jugements des tribunaux criminels et les arrêts des cours d'appel
contenant des dispositions définitives qui ne peuvent donner lieu au
droit proportionnel ou donnant ouverture à moins de 6.000 Francs de
droit proportionnel ou de droit progressif ;
2. les contrats de crédit-bail.

Article 340

Le tarif prévu aux articles 338 et 339 du présent Code est porté respectivement à
6.000 Francs et 12.000 Francs pour les jugements de première instance et les arrêts
des cours d'appel prononçant un divorce.

Article 341

Code Général des Impôts 151


Les jugements des tribunaux en matière d'impôts et taxes dus à l'État et aux
collectivités secondaires sont assujettis aux mêmes droits d'enregistrement que ceux
rendus entre particuliers.

Toutefois, si le Trésor est condamné, il est dispensé du paiement des droits, la décision
est enregistrée gratis.

Les droits d'enregistrement liquidés par les receveurs sont assimilés pour le
recouvrement, les poursuites, la procédure et la prescription au principal de la
condamnation.

Article 342

Les sentences arbitrales, les accords survenus en cours d'instance, en cours ou en


suite d’expertise ou d'arbitrage donnent ouverture aux droits prévus par les articles
qui précèdent pour les jugements et arrêts, selon le degré de la juridiction saisie du
litige ou normalement compétente pour connaître de l'affaire, soit en premier, soit en
dernier ressort.

Sous-section II : Actes soumis au droit proportionnel

A) Abandonnements

Article 343

Les abandonnements pour faits d'assurance ou grosse aventure sont assujettis à un


droit de 3 %, calculé sur la valeur des objets abandonnés.

B) Actions, obligations, parts d'intérêts et créances

Article 344

Les transports, cessions et autres mutations de créances à terme sont assujettis à


un droit de 2% calculé sur la valeur déterminée conformément à l’article 284 du
présent Code.

C) Contrats de mariage

Article 345

Les contrats de mariage qui ne contiennent d'autres dispositions que des


déclarations, de la part des futurs époux, de ce qu'ils apportent eux-mêmes en
mariage et ne contiennent aucune stipulation avantageuse pour eux, sont assujettis
à un droit de 1%.
La reconnaissance y énoncée, de la part du futur époux, d'avoir reçu la dot apportée
par la future ne donne pas lieu à un droit particulier.

Article 346

Code Général des Impôts 152


Si les futurs sont dotés par leurs ascendants ou s'il leur est fait des donations par des
collatéraux ou autres personnes non-parentes par leur contrat de mariage, les droits
sont alors calculés comme en matière de mutations entre vifs à titre gratuit,
conformément à l'article 301 du présent Code.

Article 347

Tous actes ou écrits qui constatent la nature, la consistance ou la valeur des biens
appartenant à chacun des époux lors de la célébration du mariage sont enregistrés
au taux de 1%.

Article 348

Le droit est liquidé sur le montant net des apports personnels des futurs époux.

D) Échange d'immeubles

Article 349

Les échanges de biens immeubles sont assujettis à un droit de 8%.


Article 350

Le droit est perçu sur la valeur d'une des parts, lorsque les parts échangées sont
estimées à la même valeur. S'il y a différence dans la valeur des parts, le droit est
payé à raison de 8% sur la moindre portion et, sur la plus-value, au tarif prévu pour
les mutations immobilières à titre onéreux.

E) Jugements, droits de condamnation et droit de titre

Article 351

Les ordonnances de référé, les jugements, les sentences arbitrales et les arrêts sont
passibles d’un droit de 3 % du montant de la condamnation.

Lorsque le droit proportionnel a été acquitté sur un jugement rendu par défaut, la
perception sur le jugement contradictoire qui peut intervenir n'a lieu que sur le
complément des condamnations; il en est de même pour les jugements et arrêts
rendus sur appel.

Article 352

Le droit prévu à l'article précédent n'est pas exigible :

1. sur les jugements, sentences arbitrales et arrêts, en tant qu'ils ordonnent le


paiement d'une pension à titre d'aliments ;
2. sur les jugements et arrêts prononçant un divorce ;
3. sur les ordonnances de référé rendues au cours de la procédure de séparation de
corps ou de divorce ainsi que sur les arrêts de cours d'appel statuant sur les
ordonnances prises par le Président du Tribunal Civil au cours des mêmes
procédures.

Code Général des Impôts 153


Article 353

Toutes les fois qu'une condamnation est rendue sur un acte enregistré, le jugement
ou la sentence arbitrale en fait mention et énonce le montant du droit payé, la date
du paiement et le nom du bureau où il a été acquitté.

En cas d'omission et s'il s'agit d'un acte soumis à la formalité dans un délai
déterminé, le receveur exige le droit, si l'acte n'a pas été enregistré dans son bureau,
sauf restitution dans le délai prescrit s'il est ensuite justifié de l'enregistrement de
l'acte sur lequel le jugement a été prononcé.

Article 354

Dans le cas prévu par le troisième alinéa de l'article 336 du Livre de Procédures
Fiscales, les parties non condamnées aux dépens peuvent faire enregistrer les
décisions moyennant le paiement du droit fixe prévu pour l'enregistrement des
jugements non sujets au droit proportionnel. À cet effet, le greffier doit certifier en
marge de la minute que la formalité est requise par la partie non condamnée aux
dépens.

La décision ainsi enregistrée au droit fixe est réputée non enregistrée à l'égard des
parties condamnées aux dépens qui ne peuvent lever la décision sans acquitter le
complément des droits. Les obligations et sanctions qui incombent aux greffiers en
matière de délivrance de grosses ou d'expéditions sont applicables.

F) Licitations

Article 355

Les parts et portions acquises par licitation de biens meubles indivises sont assujetties
au droit de vente des meubles.

Article 356

Les parts et portions indivises de biens immeubles acquises par licitation sont
assujetties au droit de mutation immobilière à titre onéreux.

G) Marchés

Article 357

Les actes constatant les adjudications au rabais et marchés de toutes natures


(travaux publics et immobiliers, prestations de services divers), qui ne contiennent ni
vente, ni promesse de livrer des marchandises, denrées ou autres objets mobiliers,
sont assujettis à un droit de 3 %.
Par dérogation aux dispositions de l'article 289 du présent Code, sont également
soumis à ce droit les marchés d'approvisionnement et de fournitures dont le prix doit
être payé par l'État, les Collectivités Secondaires et les Établissements Publics à
Caractère Administratif.

Code Général des Impôts 154


Article 358

Le droit est liquidé sur le prix exprimé ou sur l'évaluation, hors taxe déductible, de
l'ensemble des travaux, prestations et/ou fournitures, imposés à l'entrepreneur, au
prestataire de services ou au fournisseur de biens.

Article 359

Le droit d'enregistrement est fractionné d'office :

1. s'il s'agit d'un marché à durée fixe, en autant de paiements qu'il y a de périodes
triennales dans la durée du marché ;
2. s'il s'agit d'un marché à périodes, en autant de paiement qu'il y a de périodes. Si
la période dépasse trois ans, le fractionnement triennal peut être requis pour
chaque période.
Chaque paiement représente le droit afférent aux prestations stipulées pour la
période à laquelle il s'applique. Le droit afférent à la première période du marché est
seul acquitté lors de l'enregistrement de l'acte, celui afférent à chacune des périodes
suivantes est payé dans le mois du commencement de nouvelle période à la
diligence de l'une ou de l'autre des parties. Il est perçu d'après le tarif en vigueur au
commencement de la période.

H) Partages

Article 360

Les partages des biens meubles et immeubles entre copropriétaires, cohéritiers et


coassociés, à quelque titre que ce soit, pourvu qu'il en soit justifié, sont assujettis à
un droit de 1%.
S'il y a différence dans la valeur des parts, la soulte est soumise au droit de mutation à
titre onéreux.

Article 361

Les retours des partages de biens meubles sont assujettis au droit de vente des
meubles.
Les retours de partages des biens immeubles sont assujettis au droit de mutation
immobilière à titre onéreux.

Article 362

Le droit est liquidé sur le montant de l'actif net partagé.

I) Rentes

Article 363

Sous réserve des dispositions de l'article 364 du présent Code, les constitutions de
rentes, soit perpétuelles, soit viagères et de pensions à titre onéreux, les cessions,
transports et autres mutations qui en sont faites au même titre que les

Code Général des Impôts 155


remboursements ou rachats de rentes et redevances de toute nature, sont assujettis
à un droit de 1%.

Article 364

Les contrats de rentes viagères passés par les sociétés, compagnies d'assurances
et tous autres assureurs sont soumis aux dispositions du chapitre III du présent
Code.

Article 365

Pour les créations de rentes, soit perpétuelles, soit viagères ou de pensions à titre
onéreux, la valeur imposable est déterminée par le capital constitué et aliéné.

Article 366

Pour les cessions ou transport desdites rentes ou pensions et pour amortissement


ou rachat, ladite valeur est déterminée par le capital constitué, quel que soit le prix
stipulé pour le transport ou l'amortissement.
Pour les rentes et pensions créées sans expression de capital, leurs transports et
amortissements, ladite valeur est déterminée à raison d'un capital formé de vingt fois
la rente perpétuelle et de dix fois la rente viagère ou la pension, quel que soit le prix
stipulé pour le transport ou l'amortissement.

CHAPITRE III : CONTRATS D'ASSURANCES


Section I : Assiette –
Exemptions
Article 367

Toute convention d'assurance ou de rente viagère conclue avec un assureur malien


ou étranger établi au Mali est soumise à la taxe sur les contrats d'assurances. Cette
taxe s'applique également aux conventions qui sont conclues avec un assureur établi
hors du Mali, mais qui portent sur un bien meuble ou immeuble situé au Mali ou sur
une personne domiciliée au Mali.

Article 368

Du fait du paiement de cette taxe, tout écrit qui constate la formation, la modification
ou la résiliation amiable de ladite convention, ainsi que les expéditions, extraits ou
copies qui en sont délivrés sont, quel que soit le lieu où ils ont été rédigés, dispensés
du droit de timbre et enregistrés gratis, lorsque la formalité est requise.

Article 369

La taxe est perçue sur le montant des sommes stipulées au profit de l'assureur et de
tous accessoires dont celui-ci bénéficie directement ou indirectement du fait de
l'assuré.

Article 370

Code Général des Impôts 156


La perception de la taxe couvre le droit de timbre de quittance exigible sur les reçus
délivrés exclusivement pour constater le versement des primes ou des accessoires.

Article 371

Sont exemptés de la taxe :

1. les réassurances ;
2. les contrats d'assurances de toute nature passés par des sociétés de
prévoyance et les sociétés mutuelles de production rurale ;
3. les assurances de crédit à l'exportation ;
4. les assurances sur la vie et assimilées, les contrats de rente viagère.

Section II : Tarif de la
taxe
Article 372

Le tarif de la taxe est fixé à :


1. 4 % pour les contrats d’assurance contre les risques de toute nature de
navigation maritime, fluviale, aérienne ou terrestre ;
2. 20 % pour tous les autres contrats d’assurance.

Droits de
Titre 4 : timbre
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS

Section I : Champ
d’application
Article 373

Le droit de timbre est établi sur tous les papiers destinés aux actes civils et judiciaires et
aux écritures qui peuvent être produites en justice et y faire foi.

Les exemptions font l'objet de l'annexe III du présent Code.

Section II : Débiteur
divers
Article 374

Sans préjudice des dispositions particulières relatées dans le présent Code, sont
solidaires pour le paiement des droits de timbre et des amendes :

1. tous les signataires, pour les actes synallagmatiques ;

Code Général des Impôts 157


2. les prêteurs et les emprunteurs, pour les obligations ;

3. les officiers publics et ministériels qui ont reçu ou rédigé des actes se
référant à des actes ou livres non timbrés.

CHAPITRE II : LE TIMBRE DE DIMENSION


Section I : Actes soumis au timbre de dimension
Article 375

Sont assujettis au droit de timbre de dimension, tous actes et écritures, extraits,


copies et expéditions, soit publics, soit privés, devant ou pouvant faire titre ou être
produits pour obligation, décharge, justification, demande ou défense, et en
particulier :

1. les actes des notaires et les extraits, copies et expéditions qui en sont délivrés ;

2. les actes des huissiers, les copies et expéditions qu'ils en délivrent ;

3. les actes et procès-verbaux des gendarmes et de tous les autres employés ou


agents ayant le droit de verbaliser et les copies qui en sont faites ;

4. les actes et jugements de la justice de paix, des bureaux de paix et de conciliation,


de la police ordinaire, des tribunaux et des arbitres, et les extraits, copies et
expéditions qui en sont délivrés ;

5. les actes particuliers des juges de paix et de leurs greffiers, ceux des autres juges et
ceux reçus au greffe ou par les greffiers ainsi que les extraits, copies et expéditions
qui en sont délivrés ;

6. les actes des avocats défenseurs et mandataires agréés près des tribunaux et les
copies et expéditions qui en sont faites ou signifiées ;

7. les actes des autorités administratives qui sont assujettis à l'enregistrement et les
extraits, copies et expéditions qui en sont délivrés ;

8. les actes entre particuliers sous signature privée et les doubles des comptes de
recette ou gestion particulière.

Article 376

Code Général des Impôts 158


Sont assujettis au droit de timbre de dimension tous livres, registres et minutes de
lettres qui sont de nature à être produits en justice et dans le cas d'y faire foi, ainsi
que les extraits, copies et expéditions qui sont délivrés desdits livres et registres, et
notamment :

1. les registres de l'autorité judiciaire où s'écrivent des actes soumis à


l'enregistrement sur les minutes et les répertoires des greffiers en matière civile et
commerciale ;
2. ceux des notaires, huissiers et autres officiers publics et ministériels et leurs
répertoires ;

3. ceux des compagnies et sociétés d'actionnaires ;

4. ceux des agents d'affaires, régisseurs, syndics de créanciers et entrepreneurs de


travaux et fournitures ;

5. ceux des banquiers, négociants, armateurs, marchands, fabricants,


commissionnaires, agents de change, courtiers, autres que les livres de
commerce dont la tenue est rendue obligatoire par le statut des commerçants.

Article 377

Sont également soumis au timbre de dimension :

1. les expéditions destinées aux parties, des ordonnances de nomination des notaires,
avocats défenseurs, greffiers, huissiers, courtiers et commissaires – priseurs ;

2. l'un des deux exemplaires de la déclaration que tout officier public doit déposer au
service de l'Enregistrement avant de procéder à une vente publique et par enchères
d'objets mobiliers, l'exemplaire soumis au timbre étant celui destiné à être annexé
au procès-verbal de la vente ;

3. les demandes adressées par les contribuables au greffe de la Cour Suprême,


Section Administrative, en matière d'impôts et taxes ;

4. les mandats afférents aux réclamations introduites ou soutenues pour autrui en


matière d'impôts et taxes ;

5. les recours portés devant la Cour Suprême, contre les actes des autorités
administratives pour excès de pouvoir ou incompétence ;

6. les procurations ;

7. les recours contre les décisions portant refus de liquidation ou contre des
liquidations de pensions ;

Code Général des Impôts 159


8. les demandes, requêtes et correspondances de toute nature rédigées au Mali et
adressées à l'Administration.

Section II : Tarifs
Article 378

Le prix des papiers timbrés que fournit le service de l'enregistrement et le droit de


timbre des papiers que les contribuables sont autorisés à timbrer eux-mêmes ou
qu'ils font timbrer, sont fixés ainsi qu'il suit à raison de la dimension du papier :

• Papier registre 15.000 Francs ;


• Papier normal 7.500 Francs ;
• Demi-reliure de papier normal 3.500 Francs.

Toutefois, les correspondances adressées à l'Administration en application de


l'article 377 alinéa 8 du présent Code sont assujetties quelle que soit la dimension du
papier employé à un droit de timbre de :

• 500 Francs pour les demandes d'attribution de terrain ;


• 200 Francs pour les autres correspondances.
Article 379

Si les papiers ou documents que les contribuables sont admis à timbrer par
apposition de timbres mobiles se trouvent être de dimensions différentes des papiers
timbrés fournis par le Service de l'Enregistrement, le timbre, quant au droit établi en
raison de la dimension, est payé au prix du format supérieur.

Code Général des Impôts 160


CHAPITRE III : TIMBRE PROPORTIONNEL
Section I : Champ d’application
Article 380

Sous réserve des exceptions prévues aux articles 382 et 386 du présent Code, sont
assujettis au droit de timbre, en raison des sommes et valeurs :

- les billets à ordre ou au porteur, les lettres de change, mandats, retraits, ordres
de payer et tous autres effets négociables ou de commerce, même des lettres de
change tirées par seconde, troisième et duplicata, et ceux faits au Mali et
payables hors du Mali ;
- les billets et obligations non négociables et les mandats à terme ou de place à
place.

Article 381

Les effets venant d'un pays étranger et payables au Mali sont, avant qu'ils puissent être
négociés, acceptés ou acquittés, soumis au timbre ou au visa pour timbre.

Il en est de même des effets tirés de l'étranger sur l'étranger et négociés, endossés,
acceptés ou acquittés au Mali.

Article 382

Les lettres de change tirées par seconde, troisième ou quatrième peuvent, quoique
étant écrites sur papier non timbré, être présentées aux agents de l'Enregistrement
en cas de protêt, sans qu'il ait lieu au droit de timbre et à l'amende, pourvu que la
première, écrite sur papier au timbre proportionnel, soit présentée conjointement à
l'Inspecteur de l'Enregistrement.

Toutefois, si la première timbrée ou visée pour timbre n'est pas jointe à celle mise en
circulation et destinée à recevoir les endossements, le timbre ou visa pour timbre
doit toujours être apposé sur cette dernière, sous les peines prescrites à l'article 407
du Livre de Procédures Fiscales.

Article 383

Celui qui reçoit du souscripteur un effet non timbré, conformément à l'article 384 du
présent Code, est tenu de le faire viser pour timbre dans les quinze jours de sa date
ou avant l'échéance, si cet effet a moins de quinze jours de date, et, dans tous les
cas, avant toute négociation.

Code Général des Impôts 161


Section II : Tarif des droits
Article 384

Le tarif du droit proportionnel est fixé à 0,60 %.

Article 385

Le visa pour timbre prévu à l'article 383 du présent Code est soumis à un droit porté
au triple de celui qui eût été exigible s'il avait été régulièrement acquitté et qui
s'ajoute au montant de l'effet, nonobstant toute stipulation contraire.

Article 386

Ne sont passibles que d'un droit de timbre fixe de 100 Francs les effets de commerce
revêtus, dès leur création, d'une mention de domiciliation dans un établissement de
crédit ou un bureau de chèques postaux.

Les effets tirés hors du Mali qui sont susceptibles de donner lieu à la perception du
droit de timbre proportionnel, conformément à l'article 381 du présent Code,
bénéficient du même régime à la condition d'être, au moment où l'impôt devient
exigible au Mali, revêtus d'une mention de domiciliation répondant aux prescriptions
de l'alinéa qui précède.

Section III : Pénalités


Article 387

Sont considérés comme non timbrés :

- les effets visés ci avant et assujettis au droit de timbre, sur lesquels le timbre
mobile aurait été apposé sans l'accomplissement des conditions prescrites par
les articles 382 et 383 du Livre de Procédures Fiscales, ou sur lesquels aurait été
apposé un timbre mobile ayant déjà servi ;
- les actes, pièces et écrits autres que ceux mentionnés ci-dessus et sur lesquels
un timbre mobile aurait été indûment apposé.

Article 388

En cas de contravention aux dispositions du présent chapitre, le souscripteur,


l'accepteur, le bénéficiaire ou premier endosseur, de l'effet non timbré ou non visé
pour timbre sont passibles chacun de l'amende prévue à l'article 407 du Livre de
Procédures Fiscales.

En outre, dans le cas prévu à l'article 381 du présent Code, le premier des
endosseurs résidant au Mali et, à défaut d'endossement au Mali, le porteur est

Code Général des Impôts 162


passible de cette amende. Il en est de même pour les lettres de change, billets à
ordre ou autres effets souscrits au Mali et payables hors du Mali.
Article 389

Le porteur d'une lettre de change non timbrée et non visée pour timbre ne pourra,
jusqu'à l'acquittement des droits de timbre et des amendes encourues, exercer
aucun des recours qui lui sont accordés par la loi contre le tireur, les endosseurs et
les autres obligés.

Sera également suspendu jusqu'au paiement des droits de timbre et des amendes
encourues l'exercice des recours appartenant au porteur de tout autre objet sujet au
timbre et non timbré ou non visé pour timbre.

Toutes stipulations contraires sont nulles.

Article 390

Les contrevenants sont soumis solidairement au paiement du droit de timbre et des


amendes prononcées par l'article 388 du présent Code. Le porteur fait l'avance de ce
droit et de ces amendes, sauf son recours contre ceux qui en sont passibles. Ce
recours s'exerce devant la juridiction compétente pour connaître de l'action en
remboursement de l'effet.

Article 391

Il est interdit à toutes personnes, à toutes sociétés, à tous établissements publics


d'encaisser ou de faire encaisser, pour leur compte ou pour le compte d'autrui,
même sans leur acquit, des effets de commerce ou toutes autres valeurs visés à
l'article 380 du présent Code non timbrés ou non visés pour timbre, sous peine de
l'amende prévue à l'article 407 du Livre de Procédures Fiscales.

Article 392

Toute mention ou convention de retour sans frais, soit sur le titre, soit en dehors du titre,
est nulle, si elle est relative à des effets non timbrés ou non visés pour timbre.

Article 393

Pour les billets ou obligations non négociables visés par l'article 380-1 du présent
Code, pour les billets ou obligations non négociables visés à l'article 380-2 du
présent Code, en cas de contravention, le souscripteur, le premier cessionnaire, le
bénéficiaire ou le porteur sont passibles chacun de l'amende prévue à l'article 407 du
Livre de Procédures Fiscales.

CHAPITRE IV : TIMBRE DES QUITTANCES

Section I : Champ d’application


Article 394

Code Général des Impôts 163


Le timbre de quittances est dû sur les reçus et titres de quelque nature qu'ils soient,
sous seing privé, qui emportent libération ou décharge de titres ou valeurs ou qui
constatent des paiements ou des versements, et notamment les billets de cinéma,
les billets de voyageurs et bulletins de bagages délivrés par les sociétés de transport
par voie ferrée ou tout autre transporteur.

Article 395

Le droit est dû pour chaque acte, reçu, décharge, quittance ou billet.


Il n'est applicable qu'aux actes faits sous signatures privées et ne contenant pas de
dispositions autres que celles spécifiées à l'article précédent.

Article 396

Sont dispensées du droit de timbre de quittance les quittances de toute nature données
ou reçues par les comptables publics.

Section II : Tarifs
Article 397

Le droit de timbre des titres de quelque nature qu'ils soient, signés ou non signés,
faits sous signatures privées, qui emportent libération ou qui constatent des
paiements ou des versements de sommes, à l'exception des billets de cinéma, est
fixé à :
• 40 F quand les sommes sont inférieures à 1.000 Francs ;
• 120 F quand les sommes sont comprises entre 1.000 Francs et 10.000
Francs ;  240 F quand les sommes sont comprises entre 10.000
Francs et 50.000 Francs ;  au-delà, 160 Francs en sus, par fraction
de 50.000 Francs.
Article 398

Sont frappés d'un droit de timbre de quittance uniforme de 500 Francs les titres
comportant reçu pur et simple, libération ou décharge de titres, valeurs ou objets,
exception faite des reçus relatifs aux chèques remis à l'encaissement.

Article 399

Le droit de timbre de quittance exigible sur les billets de cinéma est ainsi fixé :
• 2 F quand le prix du billet est égal ou inférieur à 50 Francs ;  5 F
quand le prix du billet est compris entre 50 et 100 Francs ;  10 F
quand le prix du billet est supérieur à 100 Francs.
Article 400

Afin d'assurer le contrôle du droit de timbre perçu sur les billets, le service de
l'Enregistrement dans le ressort duquel est située la salle de cinéma, et les agents
du service compétent en matière d’enregistrement régulièrement munis d’un ordre
de mission ont droit à l’entrée gratuite dans les salles de cinéma.

Code Général des Impôts 164


CHAPITRE V : TIMBRE DES CONTRATS DE TRANSPORT

Section I : Dispositions communes aux divers contrats


Article 401

Le droit de timbre est applicable aux lettres de voitures, connaissements, bulletins de


bagage et à tous autres écrits ou pièces en tenant lieu, constatant un transport de
marchandises, que le transport ait lieu par route, chemin de fer, voie fluviale,
maritime ou aérienne.

Section II : Dispositions particulières à chaque type de contrat


Sous-section I : Transport par route

Article 402

Le droit de timbre est fixé uniformément à 100 Francs, y compris le droit de la décharge
donnée par le destinataire.

Sous-section II : Transport maritime

Article 403

Les connaissements venant de l'étranger sont soumis avant tout usage à un droit de
timbre de 1.200 Francs.

Sous-section III : Transport par air

Article 404

Les lettres de voiture ou récépissés constatant un transport de marchandises par air


sont soumis à un droit de timbre de 100 Francs.
Le titre de transport doit contenir l'indication que le transport a lieu par avion.

Sous-section IV : Transport par fleuve

Article 405

Les pièces d'expédition ou toutes autres pièces justificatives de transports de


marchandises par voie fluviale sont passibles d'un droit de timbre de 100 Francs, y
compris le droit de la décharge donnée par le destinataire.

Sous-section V : Transport des colis postaux

Article 406

Le droit de timbre des récépissés, bulletins d'expédition ou autres pièces en tenant


lieu délivrés pour les transports prévus par les conventions relatives à l'organisation

Code Général des Impôts 165


du service des colis postaux, est fixé, y compris le droit de la décharge donnée par le
destinataire, à 40 Francs pour chaque expédition de colis, quel qu'en soit le poids.
Sous-section VI : Transport par chemin de fer

Article 407

Sont soumis à un droit de timbre de 20 Francs les bulletins de bagages constatant


les paiements supérieurs à 500 Francs délivrés aux voyageurs par les sociétés de
transport par voie ferrée.

Article 408

Est fixé à 40 Francs, y compris le droit de la décharge donnée par le destinataire et


pour chacun des transports dont le coût est supérieur à 500 Francs, effectués en
grande ou petite vitesse, le droit de timbre des récépissés, bulletins d'expédition ou
autres pièces en tenant lieu, délivrés par les sociétés de transport par voie ferrée aux
expéditeurs.

Code Général des Impôts 166


CHAPITRE VI : TIMBRE AFFÉRENT À LA
DÉLIVRANCE D
E
CERTAINS
DOCUMENTS

Section I : Timbre des passeports et laissez-passer


Article 409

Le prix du carnet de passeport ainsi que le timbre y afférent sont fixés par décret pris en
Conseil des Ministres.

Article 410

Chaque visa de passeport malien donne lieu à perception d'un droit de 5.000 Francs.

Article 411

Chaque visa de passeport étranger donne lieu à la perception d'un droit de 7.500
Francs si le visa est valable pour aller et retour, et de 5.000 Francs s'il n'est valable
que pour la sortie.

Article 412

La validité du visa est d'un an, elle peut exceptionnellement être d'une durée
moindre. Cette validité n'implique nullement un droit quelconque de séjour ou
d'établissement pour une durée égale sur le territoire malien.

Article 413 Abrogé

Article 414

Sous réserve de l’application du principe de réciprocité, les tarifs de droit de timbre de


passeport à :

- 20 000 Francs pour le visa d’entrée simple ;


- 45 000 Francs par trimestre (90 jours), soit 180 000 Francs par an pour le
visa de circulation à entrées et sorties multiples ;
- 10 000 Francs par mois, soit 120 000 Francs par an pour le visa de
prorogation de séjour.

L’analyse des tarifs précités au regard des pratiques sous-régionales et internationales


permet de conclure qu’ils sont relativement faibles. Par ailleurs, leur progression n’obéit
pas à une vraie logique de cohérence en termes d’augmentation. Il convient donc de
corriger ces lacunes.

Pour ce faire, il est proposé de modifier les tarifs objet de l’article 414 ainsi qu’il suit :

Code Général des Impôts 167


• 32 800 Francs pour le visa d’entrée simple valable pour un mois ;
• 45 920 Francs pour le visa d’entrées et sorties multiples valable pour trois
mois ;
• 64 290 Francs pour le visa d’entrées et sorties multiples valable pour six mois
;
• 90 000 Francs pour le visa d’entrées et sorties multiples valable pour douze
mois ;
• 5 000 Francs par mois, soit 60 000 Francs par an pour le visa de prorogation
de séjour.

Section II : Délivrance des casiers


judiciaires
Article 415

Le bulletin n°3 du casier judiciaire délivré à la personne qu'il concerne est soumis à
un droit de timbre de 375 Francs, perçu par les greffiers au moment de la délivrance
desdits bulletins.
Secti III : Timbre de certains actes de nature particulière
on
Article 416

Le droit de délivrance ou de prorogation de validité des certificats internationaux pour


automobiles et des permis internationaux de conduire est fixé à 1.000 Francs.

Article 417

Le droit d'examen pour l'obtention du permis de conduire les véhicules automobiles,


les motocyclettes d'une cylindrée supérieure à 125 cm 3 et, tous autres véhicules à
moteur est fixé à 2.000 Francs.

Article 418

La délivrance du permis de conduire les véhicules énumérés à l'article précédent


donne lieu au paiement d'un droit de 3.750 Francs qui, pour les véhicules
automobiles, couvre toutes les extensions de validité de conduite.

La même taxe est exigible pour les duplicata qui en sont délivrés.

Article 419

Les récépissés des déclarations de mise en circulation des véhicules automobiles et


de tous autres véhicules à moteur (cartes grises) donnent lieu au paiement d'une
taxe dont le taux est fixé comme suit :

• Motocyclettes de 125 cm3 et plus : 1.500 Francs par CV fiscal.

Code Général des Impôts 168


• Véhicules automobiles jusqu'à 2 tonnes : 1.500 Francs par CV fiscal.
• Véhicules automobiles au-delà de 2 tonnes : 700 Francs par CV
fiscal.
• Tracteurs agricoles : 3.000 Francs.
• Remorques d'une charge utile inférieure ou égale à 2 tonnes : 4.000
Francs.
• Remorques d'une charge utile supérieure à 2 tonnes : 5.000 Francs.
• Engins spéciaux de travaux publics et de manutention : 8.000 Francs.
• Véhicules immatriculés dans les séries WW : 6.000 Francs.
Article 420

La délivrance de duplicata ou le remplacement de la carte grise usagée donnent lieu au


paiement d'une taxe dont le taux est fixé à :
• 2.000 Francs pour les motocyclettes de 125 cm3 et plus ;  4.000
Francs pour tous les autres véhicules.
Article 421

Le droit de délivrance des permis de coupe est fixé à 1.000 Francs et celui des permis
de chasse est fixé à 3.000 Francs.

Article 422

La durée de validité de la carte d'identité nationale est fixée à trois ans.

Le prix de l'imprimé utilisé est fixé à :


• 1000 Francs pour les cartes d'identité délivrées en République du
Mali ;
• 2500 Francs pour les cartes d'identité délivrées par les Missions
Diplomatiques et Consulaires du Mali à l'étranger.

La carte d'identité nationale doit, en outre, être revêtue d'un timbre de 500 Francs,
apposé et oblitéré avant remise au titulaire.

Article 423

La carte d'identité consulaire doit être revêtue d’un timbre mobile de 1.500 Francs
apposé et oblitéré avant remise au titulaire.

Article 424

Les cartes d’identité d’étrangers doivent être revêtus de timbres mobiles, dont les taux
sont les suivants :

• Délivrance des carnets : 12.500 Francs ;  Visa annuel des


carnets : 5.000 Francs.

Ces taux sont respectivement abaissés à 2.500 Francs et 1.000 Francs pour les
étrangers membres de communautés religieuses.

Code Général des Impôts 169


Article 425

Les intentions d’exportation portant sur l’or et le coton, ainsi que les demandes de
transferts de fonds sont soumises à un droit de timbre dont les taux sont fixés
comme suit :

• Tranche jusqu'à 500.000 Francs : 600 Francs par 50.000 Francs ou


fraction de 50.000 Francs ;
• Tranche excédant 500.000 Francs : 3.000 Francs par 500.000 Francs
ou fraction de 500.000 Francs.

Article 426

Sont assujetties aux droits de timbre prévus au paragraphe B de l’article 1 er de


l’Ordonnance no 62/CMLN du 31 octobre 1975 les attestations d’importation de
véhicules automobiles pour particulier.
Article 427

Les autorisations de photographier doivent être revêtues d'un timbre mobile de 2.500
Francs apposé et oblitéré par l'autorité administrative chargée de la délivrance de
ces autorisations.

Code Général des Impôts 170


Titre 5 : Droits de la conservation
foncière
CHAPITRE I : GENERALITES
Article 428

Il est perçu lors de l'accomplissement des formalités prévues par le code domanial,
réorganisant le régime de la propriété foncière :

1. Au profit du Budget National :


a) des droits proportionnels représentant la quote-part de chaque requérant
dans les frais généraux du service et basés sur l'importance des formalités
requises ;
b) des droits fixes représentant le remboursement du prix des imprimés fournis
par l'Administration et calculés d'après le nombre de formules employées.

2. Au profit des conservateurs de la Propriété Foncière :


a) des salaires proportionnels calculés d'après l'importance des actes et faits
mentionnés ou publiés ;
b) des salaires fixes calculés d'après le nombre de pièces établies et de
renseignements demandés.

Les salaires établis au profit des conservateurs représentent l'indemnité due pour la
responsabilité assumée du fait de l'exécution des formalités.

Au profit des Greffiers des Tribunaux de Première Instance.

Un droit fixe à l'occasion d'affichage en l'auditoire de l'extrait de réquisition et rédaction


du certificat (art. 94, 2è alinéa du décret du 22.07.32).

Article 429

Les droits proportionnels perçus au profit du budget et les salaires proportionnels des
Conservateurs sont liquidés comme suit :

• En matière d'immatriculation sur la valeur vénale attribuée aux immeubles dans


les réquisitions ;
• En matière d'inscription (constitution, transmission ou extinction de droits réels)
sur les sommes énoncées aux actes lorsqu'il s'agit de droits constitués, transmis
ou éteints, moyennant une remise corrélative de numéraire ou dans le cas
contraire sur estimation fournie par les parties de la valeur vénale des droits
constitués, transmis ou éteints.

Code Général des Impôts 171


Pour la perception, les sommes et valeurs taxables sont arrondies au millier de francs
inférieurs.
Article 430

Lorsque les sommes énoncées aux actes ou les valeurs estimatives données par les
parties paraissent inférieures à la valeur réelle des droits constitués, transmis ou
éteints, le Conservateur est admis, lorsque l'accord sur l'estimation ne s'est pas fait à
l'amiable, à provoquer l'expertise à l'effet de faire déterminer la valeur exacte desdits
droits. La procédure d'expertise est engagée et suivie dans les conditions prévues en
matière d'enregistrement. Il en est de même au cas où l'évaluation du revenu attribué
à un immeuble à immatriculer paraît inférieure au revenu réel dont cet immeuble est
susceptible.

Article 431

L'insuffisance dûment constatée dans les formes réglées par l'article ci avant des
sommes énoncées aux actes ou des valeurs estimatives en tenant lieu entraîne
l'exigibilité d'un supplément de droits et de salaires. Les pénalités qui sont dues sur
le supplément de droits proportionnels perçu au profit du budget et des
Conservateurs sont liquidées et perçues comme en matière de droits
d'enregistrement.

Code Général des Impôts 172


CHAPITRE II : DROITS PERÇUS AU PROFIT DU BUDGET
Article 432

Les taux des droits proportionnels perçus au profit du Budget sont fixés comme suit :

1. Pour l'immatriculation opérée aux livres fonciers (article 119) :  sur la valeur vénale
de l'immeuble immatriculé : 1 %.

2. Pour l'inscription au livre foncier d'un acte constitutif, translatif, extinctif de droit
réel (article 150) :
• sur le montant des sommes énoncées : 0,60 %.

Toutefois, ce taux est réduit à 0,30 % sur l'inscription des hypothèques forcées du
vendeur ou de la masse des créanciers ou encore d'une subrogation hypothécaire.

3. Pour le renouvellement d'une inscription reportée sur le titre foncier au moment de


l'immatriculation :
• sur le montant de l'inscription : 0,60 %.

Au cas où l'inscription porterait sur plusieurs titres fonciers dépendant de la même


conservation foncière ou de plusieurs bureaux, quel que soit le nombre de ces titres,
le droit au profit du Budget ne peut être perçu qu'une fois sur la totalité de la somme
à inscrire.

Article 433

Les tarifs des droits fixes perçus au profit du Budget et représentant le remboursement
d'imprimés sont fixés comme suit :

1. Pour chaque formule de copie du titre foncier : 5.000 Francs ;


2. Pour chaque formule de certificat d'inscription : 7.500 Francs ;
3. Pour chaque formule de sommation - notification : 2.500 Francs ;
4. Pour chaque formule de bordereau analytique : 5.000 Francs.

Article 434

Dans le cas de constitution de nouveaux titres par suite de la réunion ou de la


division des titres précédemment établis (art. 161 et 163), il n'est dû que la taxe
proportionnelle de 0,60 % liquidée sur la valeur des seules parcelles mutées et non
la taxe prévue à l'article 409 du présent Code, laquelle n'est exigible que dans le cas
de constitution de titres par suite d'immatriculation.

Par contre, les droits fixes sont perçus dans tous les cas, même s'il s'agit du
remplacement de titres terminés.

Code Général des Impôts 173


CHAPITRE III : ÉMOLUMENTS DES CONSERVATEURS ET
DES GREFFIERS
Article 435

Il est dû à titre d'émoluments et salaires aux Conservateurs de la propriété foncière :

A) Formalités accomplies au cours de la procédure d'immatriculation :

1. Pour sommation à fin de production d'acte (art. 92 du décret), par minute et copie :
1000 Francs ;

2. Pour rédaction de l'extrait de réquisition à insérer au Journal Officiel (art. 94, 1er
alinéa) : 1000 Francs ;

3. Pour notification de placards à fin de purge des droits réels (art. 94, 4è alinéa) par
minute ou copie : 1000 Francs ;

4. Pour convocation au bornage (art. 100, 2ème alinéa, n°5), par minute ou copie :
1000 Francs ;

5. Pour notification des oppositions au requérant (art. 107, 2è alinéa), par minute ou
copie : 1000 Francs ;

6. Pour insertion au registre des oppositions d'un acte à inscrire après immatriculation
(art. 154) : 2000 Francs.

B) Pour l'accomplissement des formalités d'immatriculation ou d'inscription :

7. Pour constatation des dépôts sur les registres à tenir : 1000 Francs ;

8. Pour établissement d'un titre foncier, rédaction du bordereau analytique et


ouverture d'un feuillet foncier sur la valeur vénale de l'immeuble (art. 119) :
0,50% ;

9. Pour établissement de chaque copie de titre foncier (art. 119 et 163) quelque soit
le nombre des bordereaux : 5000 Francs ;

10. Pour l'inscription au titre foncier d'un acte constitutif, translatif, ou extinctif de droit
réel (rédaction du bordereau analytique et mention au feuillet foncier) (art.119, 3è
alinéa et art. 150) sur le montant des sommes ou valeurs exprimées : 0,30%.

S'il s'agit de l'hypothèque forcée accordée à la masse des créanciers (art.32), de


l'hypothèque forcée du vendeur (art.138), d'une hypothèque garantissant un prêt
consenti par une caisse de crédit agricole ou encore d'une subrogation dans le
bénéfice d'une obligation hypothécaire nominative, il est dû seulement : 0,15%. Les
subrogations dans le bénéfice d'une hypothèque au porteur restent soumises au tarif
de 0,30%.

Code Général des Impôts 174


Pour l'inscription d'un bail à loyer, il est dû sur le montant cumulé des annuités
stipulées, 0,30 % et pour la radiation, sur le montant cumulé des annuités à courir :
0,30%.
Si le bail est arrivé à expiration, il n'est dû pour la radiation que 250
Francs.

Lorsqu'une inscription doit être faite sur plusieurs titres fonciers dépendant de la
même circonscription foncière, quel que soit le nombre de ces titres, le salaire
proportionnel n'est dû qu'une fois lors de l'inscription sur le premier titre. Pour
l'inscription sur les autres titres, il n'est dû qu'un salaire fixe par titre de 100 Francs.

Si les titres dépendent de plusieurs circonscriptions foncières, chaque conservateur


a droit au salaire proportionnel pour l'inscription sur le premier titre dépendant de son
bureau.

11. Pour le renouvellement d'une inscription reportée sur le titre foncier au moment de
l'immatriculation (art. 127) sur le montant de l'inscription : 0,30% ;

12. Pour l'inscription au titre foncier d'un acte modificatif d'un droit réel ou de
l'ordonnance autorisant une inscription provisoire ou une pré notation, ou d'une
opposition en cas d'inscription différée, rédaction du bordereau analytique et
mention sur le feuillet foncier ou sur le bordereau précédent (art. 150, 151, 157, 160)
: 250 Francs ;

13. Pour inscription ou radiation d'un commandement tendant à saisie (art. 59) ou d'une
clause d'indisponibilité (art. 137) : 250 Francs ;

14. Pour établissement de chaque certificat d'inscription (art.119 et 150) :100 Francs ;

15. Pour notification d'inscription de droits réels aux détenteurs de copies de titre foncier
ou certificat d'inscription (art. 153) par minute ou copie : 100 Francs ;

16. Pour l'établissement de chaque duplicata de titre foncier (art.124) ou pour mise en
concordance de chaque copie du titre foncier (art. 140, 151, 156, 157 et 160) : 250
Francs et en outre, pour la confection de chaque duplicata de bordereau analytique :
50 Francs par bordereau ;

17. Pour l'établissement d'un nouveau titre foncier par suite de division de titres
antérieurs (ouverture du nouveau feuillet foncier et, en cas de mutation seulement,
rédaction du nouveau bordereau analytique) (art. 161 et 162), sur la valeur des
parcelles mutées : 0,30 %.

Ce droit se confondant avec l'émolument dû pour la mutation à inscrire et à défaut de


mutation concomitante : 250 Francs.

18. Pour la fusion de deux ou plusieurs titres en un seul, soit par voie de réunion à l'un
des titres, soit au moyen de la création d'un titre distinct : 250 Francs ;

Code Général des Impôts 175


19. Pour mention au registre des oppositions d'un acte à inscrire après morcellement
(art. 164) : 100 Francs.

C) À l'occasion de la consultation des livres fonciers par le public :

20. Pour chaque certificat de concordance d'une copie ou d'un certificat d'inscription
avec le titre foncier (art. 166) : 250 francs ;

21. Pour chaque état des droits réels appartenant à une personne déterminée ou
grevant un immeuble déterminé :  Par article 100 Francs ;
 Avec minimum 250 Francs.

22. Pour chaque certificat négatif de même nature (art. 166) : 150 Francs ;

23. Pour l'acte du Conservateur constatant son refus d’immatriculer ou d'inscrire : 25


Francs ;

24. Pour chaque copie d'acte ou de bordereau analytique : 50 Francs par rôle ;

25. Pour chaque duplicata de quittance : 25 Francs.

Article 436

Les salaires établis au profit des Conservateurs sont répartis mensuellement ainsi qu'il
suit :
• 50 % au Gestionnaire du Bureau ;
• 30 % au Conservateur des Domaines ;
• 20 % au Directeur National des Domaines et du Cadastre.
Article 437

Il est en outre dû aux greffiers pour l'affichage en l'auditoire de l'extrait de réquisition et


rédaction du certificat (art. 94, 2è alinéa) un droit fixe de 2500 Francs.

Tous les autres émoluments exigibles en cas de litige entre requérants et opposants
sont réglés selon les formes du droit commun.

Les salaires des conservateurs, de même que les émoluments des greffiers, les
parts d'amendes ou de pénalités revenant aux auteurs des pénalités et amendes,
aux indicateurs intervenants et aux responsables des services fiscaux perçus en
vertu des dispositions du présent Code, sont exonérés de tous impôts et taxes. Il va
de même pour les remises accordées aux distributeurs et vendeurs de timbres
fiscaux et vignettes automobiles.

CHAPITRE IV : DISPOSITIONS COMMUNES


Article 438

Code Général des Impôts 176


Toutes les formalités autres que celles expressément désignées ci-dessus ne donnent
ouverture à aucun droit.

Article 439

Sont exemptées de tous droits et salaires les procédures engagées en vue d'obtenir
l'immatriculation des immeubles dépendant du domaine de l'Etat et des communes,
ainsi que les mutations et toutes les autres inscriptions, quelles qu'elles soient,
concernant ces immeubles.

Les collectivités précitées bénéficient de la même exemption de droits pour les


mutations et toutes les autres inscriptions relatives à des immeubles qu'elles auraient
acquis des particuliers.

Néanmoins, les adjudicataires ou les concessionnaires d'immeubles appartenant à


ces collectivités deviennent redevables des frais de l'immatriculation lorsque cette
formalité a été requise préalablement à l'attribution de ces immeubles.

Article 440

Le tarif qui précède est applicable à toutes les formalités accomplies en conformité des
dispositions du décret du 26 juillet 1932.

Article 441

Si une réquisition d'immatriculation demeure sans suite, quelle que soit la cause de
suspension de la procédure, il est prélevé sur la provision versée :

1. dans tous les cas, le montant des émoluments et salaires acquis tant au greffier
qu'au conservateur, pour les formalités déjà accomplies par leurs soins ;
2. dans le cas où le bornage a déjà eu lieu, la moitié de la taxe proportionnelle
revenant au budget.

La différence s'il en existe est restituée au requérant qui en a fait l'avance.

Article 442

Le paiement des droits et salaires réclamés par le Conservateur ne peut jamais être
différé, pour quelque motif que ce soit, sauf aux parties versantes à se pourvoir en
restitution, si elles le jugent convenable.

Article 443

La somme totale perçue à l'occasion des formalités requises au bureau de la


Conservation et des droits fonciers doit être indiquée en chiffres très apparents, à
savoir :
1. pour la procédure d'immatriculation, au bas de la première page de la couverture
protégeant la copie du titre foncier remise au requérant ;

Code Général des Impôts 177


2. pour les mentions ultérieures, au bas du duplicata du bordereau analytique de l'acte
mentionné devant rester annexé à la même copie.

Article 444

Les parties ont en outre, la faculté d'exiger dans tous les cas du Conservateur, le
détail établi par écrit des taxes, salaires et droits divers, composant la somme
globale inscrite comme il est dit à l'article précédent.

Article 445

Les instances engagées au sujet du règlement des droits et salaires applicables aux
diverses formalités requises aux bureaux de la Conservation et des droits fonciers
sont suivies dans les mêmes formes que celles prévues en matière d'enregistrement.

Article 446

La présente loi abroge toutes dispositions antérieures contraires notamment celles


de l’Ordonnance N°6/CMLN du 27 février 1970 portant adoption du Code Général
des Impôts.

Code Général des Impôts 178

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