Lempire Du Mali
Lempire Du Mali
Lempire Du Mali
Chapitre n°…….
L’Empire du Mali (XIIIe-XIVe)
Introduction
Les empires d’Afrique subsaharienne au Moyen Âge
Le cadre temporel: Les empires du Soudan
Les civilisations de l’Afrique subsaharienne au Moyen Âge
I) L’Empire du Mali (XIIIe-XIVe)
Problématiques :
« Prince pieux et équitable, Kankan Moussa ne fut égalé par aucun autre empereur du
Mali en vertu et en droiture, il fit le pèlerinage de La Mecque. Le prince avait avec lui un
immense cortège et des forces considérables, car le nombre de ses hommes s’élevait à
60 000. Toutes les fois qu’il montait à cheval, il était précédé de 500 esclaves, chacun
C’est au XIVe siècle, sous le règne de mansa Moussa (1312-1337) que l’Empire du
L’empereur du mali (le mansa) règne sur le pays depuis sa capitale, Niani. Il contrôle la
justice. Il s’appuie sur des gouverneurs à l’intérieur de l’Empire, et sur des royaumes
cavaliers.
B/ Un Empire musulman
En 1324-1326, le Mansa Moussa quitte le Mali pour un pèlerinage à La Mecque, ville sainte
d’Arabie dans laquelle chaque musulman doit se rendre au moins une fois dans sa vie. Le
souverain traverse le désert avec 60000 hommes, 100 dromadaires. Il emporte des
présents et aussi la plus grande partie de l’or conservé depuis des générations (10 à 12
tonnes). Chaque vendredi, jour saint dans la religion islamique, Moussa fait une offrande
dans la cité où la caravane est arrêtée afin que ses habitants y construisent une mosquée.
Durant leur passage au Caire, les Maliens distribuèrent des aumônes comme tout bon
pèlerin et dépensèrent sans compter au point que le cours de l’or chuta dans la région pour
une dizaine d’années. Mansa Moussa est si généreux qu’il doit emprunter de l’argent à un
marchand égyptien pour terminer son voyage.
Document 6 :
La mosquée construite par Es Saheli à Tombouctou
Légende
1 : Cour
2 : Salle de prières
3 : Minaret
4 : Mur de la qibla
Façade de la mosquée de Djenné, brique de terre,
milieu XIIIe siècle
Comment se manifeste l’influence du monde musulman ?
Je retiens
Le mansa est musulman. Il fait construire des mosquées dans un style propre
arabes.
Niani est la capitale de l’empire du Mali. Ce chant est transmis oralement par des
générations de griots.
« Si tu veux du sel, si tu veux de l’or, si tu veux des étoffes, va à Niani, car les routes de
La Mecque passent par Niani. Si tu veux du poisson, va à Niani, car c’est là que les
pêcheurs de Mopti et Djenné viennent vendre leurs prises. Si tu veux de la viande, va à
Niani, les pays des grands chasseurs, et la terre du bœuf et de l’agneau. Si tu veux voir
une armée, va à Niani, car c’est là que se trouvent les forces unies du Mali. Si tu veux
voir un grand roi, va à Niani, car c’est ici que vit le fils de Sologon, l’homme aux deux
noms (allusion au roi fondateur) ».
Le Mali est un empire riche grâce à ses importantes mines d’or et au commerce
(esclaves, noix de cola, sel). Les produits sont échangés aux marchands berbères et
arabes dans les villes aux portes du désert, surtout Tombouctou et Gao. L’empereur,
qui dispose d’une partie de l’or, est très riche et possède de nombreux esclaves.
II) La traite transsaharienne des esclaves
Problématiques :
Victimes des luttes entre royaumes, les captifs tombent aux mains des négriers
arabes, berbères ou noirs qui les emmènent au travers du Sahara pour les
vendre sur les marchés des villes du Maghreb ou d’Egypte. Les traversées du
Les Maures (Peuple de cavaliers d’Afrique du Nord, islamisé) partent au nombre de quinze ou vingt et ils
s’arrêtent à proximité de villages de Noirs qu’ils veulent piller. Aussitôt qu’ils voient paraître quelqu’un, ils
Les habitants des royaumes du Ghana et de Tekrour [en Afrique de l’Ouest] font des incursions dans le
territoire d’un autre peuple noir, les Lem Lem, pour faire des prisonniers. Les marchands auxquels ils vendent
Les Maures (Peuple de cavaliers d’Afrique du Nord, islamisé) partent au nombre de quinze ou vingt et ils
s’arrêtent à proximité de villages de Noirs qu’ils veulent piller. Aussitôt qu’ils voient paraître quelqu’un, ils
Les habitants des royaumes du Ghana et de Tekrour [en Afrique de l’Ouest] font des incursions dans le
territoire d’un autre peuple noir, les Lem Lem, pour faire des prisonniers. Les marchands auxquels ils vendent
Les Maures (Peuple de cavaliers d’Afrique du Nord, islamisé) partent au nombre de quinze ou vingt et ils
s’arrêtent à proximité de villages de Noirs qu’ils veulent piller. Aussitôt qu’ils voient paraître quelqu’un, ils
Les habitants des royaumes du Ghana et de Tekrour [en Afrique de l’Ouest] font des incursions dans le
territoire d’un autre peuple noir, les Lem Lem, pour faire des prisonniers. Les marchands auxquels ils vendent
Les esclaves capturés devaient affronter la pénible traversée du désert du Sahara. Les routes
étaient conditionnées par la présence des points d’eau, puits et oasis. Cette longue traversée du
désert pouvait durer d’un à trois mois. Une escale pour « rafraîchir » les survivants était
nécessaire afin qu’ils recouvrent leur force et soient vendus au meilleur prix. Des caravanes
entières disparaissaient parfois, englouties dans le désert. L’écart thermique entre le jour et la
nuit, les attaques de pillards, les tempêtes de sable, les milliers de kilomètres parcourus à pied
Les esclaves capturés devaient affronter la pénible traversée du désert du Sahara. Les routes
étaient conditionnées par la présence des points d’eau, puits et oasis. Cette longue traversée du
désert pouvait durer d’un à trois mois. Une escale pour « rafraîchir » les survivants était
nécessaire afin qu’ils recouvrent leur force et soient vendus au meilleur prix. Des caravanes
entières disparaissaient parfois, englouties dans le désert. L’écart thermique entre le jour et la
nuit, les attaques de pillards, les tempêtes de sable, les milliers de kilomètres parcourus à pied
Les jours de marché, on y voit des milliers d’esclaves noirs. Ils ont ordinairement des anneaux de
cuivre, fer, ou autre métal pendus aux oreilles, nez et autres parties. Lorsque quelqu’un voulant
acheter un esclave en trouve un qui lui plaît, il tend le bras vers les corps entassés et fait sortir la
femelle ou le mâle qu’il a remarqué, puis l’éprouve de diverses façons. Il lui parle et écoute ses
réponses pour voir s’il est intelligent. Il lui examine les yeux ; les a-t-il bons ? Entend-il bien ? Il le
palpe puis il lui fait ôter ses vêtements, observant tous ses membres ; il note à quel point il est
D’après Félix Fabri, moine dominicain allemand, Voyage en Egypte, Xve siècle
Document 5 : Les monnaies de la traite
(Musée africain de Lyon)
Après avoir voyagé vingt-cinq jours, nous sommes arrivés à Teghazza, qui est un village offrant peu
de ressources, ses maisons et sa mosquée sont bâties avec des pierres de sel, leurs toits sont faits
avec des peaux de chameaux, il n’y a ici aucun arbre; le terrain n’est que de sable où se trouve une
mine de sel.
Teghazza est habité uniquement par des esclaves noirs qui vivent de dattes, de chair de chameau et
de céréales importées de la contrée des Noirs. Ces esclaves s’occupent de l’extraction du sel. Car ici
Le sort des esclaves est très variable. Les conditions de vie de ceux qui travaillent
dans les mines d’or, de sel ou de cuivre sont très pénibles.
Certains sont enrôlés dans les armées des sultans ou utilisés comme domestiques.
Les esclaves peuvent espérer être affranchis par leur maître et retrouver leur liberté.
D/ Les autres routes
commerciales en Afrique
Document 8 : Les routes de la traite
Je retiens
En fonction des destinations des esclaves, les historiens distinguent la traite saharienne
vers le Maghreb et l’Egypte et la traite orientale vers l’Arabie et l’océan Indien.