Chap 3
Chap 3
Chap 3
2020/2021
Plan
Introduction
Théorème de Lindeberg-Lévy
Théorème de De Moivre-Laplace
Formule de Stirling
Exercices
Introduction :
Théorème de Lindeberg-Lévy :
Théorème de Lindeberg-Lévy :
Soit (Xn )n≥1 une suite de variables aléatoires indépendantes,
Posons : µ = E(X1 ) ;
équidistribuées, de carrés intégrables.P
σ 2 = V ar(X1 ) (0 < σ < +∞) ; Sn = nk=1 Xk ; Xn = Snn ;
−nµ −µ
Yn = Sσn√ n
=X n√
σ/ n
. Alors la suite (Yn )n≥1 converge en loi vers une
variable aléatoire de loi N (0, 1), c’est-à-dire que pour tout réel x, on a :
Rx u2
P (Yn ≤ x) n→+∞
−→ √1 e− 2 du.
−∞ 2π
Preuve :
Désignons par ϕ la fonction caractéristique de X1 − µ ; cette variable
aléatoire étant centrée, de carré intégrable, la formule de Taylor jusqu’à
l’odre deux de ϕ(t) au voisinage de t = 0 fournit
2
ϕ(t) = 1 − t2 σ 2 + o(t2 ), (t → 0).
Théorème de Lindeberg-Lévy :
Preuve :P
Or Yn = nk=1 Xσk√−µ ,
n n n t2
t2 2
d’où ϕYn (t) = ϕ σ√t n = 1 − 2n + o( tn ) → e− 2
ce qui établit le résultat en vertu du théorème de Paul-Lévy.
Remarque 1 :
L’importance du théorème de Lindeberg-Lévy réside dans le fait que
pour n "grand" les lois de probabilité (en général compliquées) de Sn ,
√
Xn peuvent être approchées par les lois Normales N (nµ, σ n),
√
N (µ, σ/ n).
Cas particulier 2 :
Cas particulier 2 :
Remarque 2 : (Bernstein)
Il
résulte de la
proposition 2 que lorsque n tend vers l’infini, on a :
−→ R 0 x2
n −n
P S√
n
≤ 0 n→+∞ −∞ √12π e− 2 dx = 12
k −→ 1
c’est-à-dire que P (Sn ≤ n) = e−n nk=0 nk! n→+∞
P
2
(On remarquera que ce dernier passage à la limite n’est pas aisé à
établir sans faire appel au théorème central limite)
Remarque 3 :
La proposition 2 peut être étendue au cas d’une famille (Xλ )λ>0 de
variables aléatoires, où le terme général Xλ suit la loi de Poisson P(λ)
de paramètre λ. On peut montrer directement que lorsque λ tend vers
λ −λ
l’infini, X√ λ
converge en loi vers une variable aléatoire de loi Normale
N (0, 1), de sorte que, pour λ "grand",
√ la loi de Poisson P(λ) peut être
approchée par la loi Normale N (λ, λ).
Prof. Mohamed El Merouani (Université Abdelmalek
Probabilités
Essaâdi Faculté des Sciences de Tétouan
2020/2021
Département
8 / 14
de M
Chapitre 3 : Théorème central limite
Cas particulier 3 :
Cas particulier 3 :
Remarque 4 :
La proposition 3 peut être étendue au cas d’une famille (Xp )p>0 de
variables aléatoires, où le terme général Xp suit la loi gamma Γ(p, λ),
avec λ > 0 fixé. On peut montrer directement que, lorsque p tend vers
Xp − p
l’infini, λ restant fixé, la variable aléatoire √p/λλ converge en loi vers
une variable aléatoire de loi Normale N (0, 1), de sorte que, pour p
"grand",
√
la loi gamma Γ(p, λ) peut être approchée par la loi Normale
p p
N ( λ , λ ).
Exercices :
Exercice 1 : (Remarque 3)
Soit (Xλ )λ>0 une famille de variables aléatoires, où le terme général Xλ
λ −λ
suit la loi de Poisson P(λ). Montrer que X√ λ
converge en loi vers une
variable aléatoire de loi Normale N (0, 1), lorsque λ tend vers l’infini.
Exercice 2 : (Remarque 4)
Soit (Xp )p>0 une famille de variables aléatoires, où le terme général Xp
Xp − p
suit la loi gamma Γ(p, λ), (λ > 0). Montrer que √p/λλ converge en loi
vers une variable aléatoire de loi Normale N (0, 1), lorsque p tend vers
l’infini.
Exercices :
Exercice 3 : (Remarque 2)
Appliquer le théorème limite central à une suite (Xn )n∈N de variables
aléatoires indépendantes de même loi Pde Poisson de paramètre 1 pour
k
trouver la limite de la suite un = e−n 0≤k≤n nk! , n ∈ N.
Exercice 4 :
Soit Xn la somme de n variables aléatoires indépendantes
uniformement réparties sur le segment ]0, 1]. Trouver la loi limite de la
variable aléatoire Xn réduite. De quel théorème retrouve-t-on ici un cas
particulier ?